Après le fiasco Car2go, Lyon lorgne sur les citadines
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Après le fiasco Car2go, Lyon lorgne sur les citadines
Après le fiasco Car2go, Lyon lorgne sur les citadines électriques de Renault Publié le 26/11/2012 à 06:00 Exclusif. Après le retrait au printemps, pour marque déjà déposée, des Smart Car2go en libre-service, Lyon s’intéresse à la Twizy et à la Zoe de la marque au losange. Pour la Fête des Lumières, la Twizy, citadine design de Renault, sera la voiture officielle du défilé. Photo Richard Mouillaud «Si ce n’est plus avec Daimler, on fera avec Renault ou avec Bolloré… ». Lors du dernier conseil municipal, le sénateur maire de Lyon Gérard Collomb est resté évasif sur le sujet mais a tout de même dit qu’il ne renonçait pas à un service de voiture en libre-service. Or, d’après nos informations, c’est Renault qui serait en pole position même si rien n’est encore finalisé. Une réunion entre le Grand Lyon, le constructeur français et la Compagnie nationale du Rhône (CNR), premier producteur d’énergie 100 % renouvelable, est programmée le 8 décembre prochain. Et un premier signe sera donné, à cette date, pour la Fête des Lumières puisque la Twizy, citadine design de Renault, sera la voiture officielle du défilé. La « Petite », particulièrement compacte (un peu trop même, elle peut aller partout… !), possède incontestablement des atouts. Dont le fait de fonctionner à l’électrique (ce n’était pas le cas du service Car2go), et d’être l’une des moins chères du marché. En Picardie, la communauté de communes de Saint-Quentin-en Yvelines, l’a adopté pour développer son service d’autopartage. Quant à imaginer un ticket entre Renault et la Compagnie nationale du Rhône, c’est simple, il existe déjà. Il y a un an, le constructeur au losange et la CNR signaient, au Salon automobile international de Lyon, un accord de partenariat visant à développer une offre commerciale de recharge intelligente des véhicules électriques Renault. De quoi permettre à leurs utilisateurs de « faire le plein » avec l’électricité 100 % renouvelable de la Compagnie. « On ne ferme pas la porte à Car2go...» Développement de l’autopartage, de l’électromobilité, et mieux encore, d’une énergie verte : Lyon aurait tout juste et frapperait fort si elle réussissait à lier les trois exigences. D’ailleurs, l’expérimentation d’une « smart community » (projet Nedo) qui démarre dans le quartier Confluence, pour une utilisation rationnelle des ressources, prévoit une flotte de véhicules électriques, alimentée par du solaire, en auto-partage. Tout ceci devrait rapidement faire oublier le ratage au démarrage du service Car2go lancé à Lyon, en février dernier, par l’Allemand Daimler et le loueur français Europcar. Les Smart bleues et blanches avaient été retirées quatre mois après, le 9 juin, à la suite d’une action en justice du loueur de voitures Car go, pour violation de marque. « On ne ferme pas la porte à Car2go mais on en saura davantage en mars à la fin de la procédure judiciaire. D’où la nécessité pour nous de nous remettre à travailler à des solutions alternatives », livre Gilles Vesco vice-président aux Nouvelles mobilités. L’élu qui a largement accompagné le succès du service Vélo’v à Lyon, mise sur un projet d’autopartage innovant rendu en cette fin d’année, pour une mise en service fin 2013 (lire ci-dessous. Avec, en prime, la mise en service du tube mode doux créé sous la Croix-Rousse en 2013, les réalisations en faveur de la qualité de vie, préoccupation devenue majeure, seront loin d’être négligeables. Ce qui sera tout bénéf’ juste avant les municipales. Ne serait-ce que pour marcher sur les plates-bandes des Verts… Dominique Menvielle et Philippe Lecoq