La publication sur internet - Cultures Numériques reMasterisées

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La publication sur internet - Cultures Numériques reMasterisées
CHIRON Maud
et
STEINER Auriane.
Dossier :
Culture numérique et société.
Publier sur le web.
Professeur : Vincent Mabillot.
Master 1 information communication.
Novembre 2011.
Soutenance le 10 novembre 2011.
0
Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
SOMMAIRE
………………………………………
p. 02
I)
Approche historique et évolution
………………………………………
des modes de publication sur le web
p. 03
1.1 - 1996 : L’émergence du web statique
(1.0) engendre un développement du métier ………………………………………
de webmaster
p. 03
1.2 - Dans les années 2000 on assiste à une
évolution d’internet suite à l’apparition du
………………………………………
web dynamique (1.5) qui vient compléter voir
même remplacer le web statique
p. 04
1.3 - L’ère du web contributif (2.0 et 2.1) :
………………………………………
Les plateformes de publication
p. 05
II)
Les CMS, la création des sites web
à la portée de tous ?
………………………………………
p. 07
2.1 - Qu’est ce qu’un CMS du point de vue
………………………………………
technique ?
p. 07
2.2 - Un CMS, pour qui et pour quoi ?
………………………………………
Panorama des usages offerts par les CMS
p. 08
2.3 - L’ergonomie d’un CMS, un contenu
………………………………………
dynamique
p. 09
2.4 - Les CMS en quelques chiffres, un
marché peu structuré et une économie ………………………………………
encore floue
p. 10
III)
La montée en puissance des
………………………………………
plateformes et logiciels de publications
p. 11
3.1 - Du logiciel à la plateforme : le blog
………………………………………
techniquement parlant
p. 11
………………………………………
p. 14
………………………………………
p. 16
3.4 - Un secteur économique en continuelle
………………………………………
expansion
p. 17
………………………………………
p. 19
INTRODUCTION
3.2 - Un blog pour tous
3.3 - Le blog comme mouvement culturel
CONCLUSION
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
Internet nous offre à voir une grande différence vis-à-vis des autres médias : les
producteurs d’information ne sont pas forcément des professionnels, des lettrés détenant la
vérité. Aujourd’hui, chaque internaute est en mesure de produire de l’information, de produire
du contenu. On est passé d’une société où l’information était descendante à une société de
l’information réticulaire et cela constitue une réelle motivation pour publier sur internet, « Je
suis expert de ma propre vie et de la société dans laquelle je suis, je suis donc apte à
m’exprimer à leur sujet ». En effet, avant la révolution industrielle qui a eu lieu au XIXème
siècle, les citoyens avaient un accès réduit à l’information. L’information partait des élites,
considérées comme intelligentes, pour aller vers le peuple considéré comme ignorant. Au
XXème siècle l’apparition du knowledge management (management par les connaissances)
fait ressortir une réalité sociale : chaque être humain a un potentiel qu’il ne faut pas négliger
et que l’on doit, au contraire, prendre en compte pour améliorer l’organisation mais aussi la
société. Les individus prennent conscience de leur valeur et le crowd sourcing se développe
: c’est avec l’intelligence de chacun que l’on peut créer une intelligence collective bénéfique
à tous. La mise en place du web 1.0, le web participatif, va dans ces avancées jusqu’à
l’apogée de ces pratiques : le web 2.0, le web contributif. Les dossiers de l'ingénierie
éducative (n° 61, mars 2008) défendent cette théorie : « le lecteur est à la fois un
explorateur, un spectateur et un intervenant ou un auteur […] impliquant de nouvelles
responsabilités. Il semble que soient réactivées ici des opérations de la pensée qui ont sans
doute présidé à l’invention de l’écriture : rendre visible ».
C’est dans cet esprit d’avancée et d’évolution que se sont modifiés les modes de
publications sur internet suivant l’évolution du média mais aussi selon les besoins des
internautes. La publication sur internet répond donc à une dimension ontologique réelle qu’il
faut prendre en compte car un outil technique est fabriqué pour répondre aux nouvelles
attentes d’un groupe humain. L’information et sa publication est issue d’une longue histoire
forte de changements et mutations. Depuis plusieurs années, les Hommes ont pris l’habitude
de lire l’information différemment. Elle n’est plus seulement lue dans un journal ou écoutée à
la radio. Elle est écoutée et vue à la télévision et lue et/ou vue sur internet. Le citoyen est en
recherche constante d’information et il choisit lui-même le moyen de s’informer, voir plus tard
de publier. Il choisit selon ses préférences, ses habitudes et ses opinions. C’est pour
répondre à ses besoins et en suivant cette évolution que ce sont modifiés les modes de
publication sur internet. L’internaute se retrouve alors devant une multitude de choix pour
produire du contenu, du blog au CMS (Content Management System), le choix de son
réseau s’accorde au message qu’il veut faire passer.
Quelle est l’évolution des offres de publication sur internet et quels sont les
impacts sur les modes de publication pour les professionnels comme pour les
amateurs ?
Nous allons donc retracer l’évolution historique des modes de publication sur le web
afin d’exposer les différentes solutions s’offrant aux internautes, leurs avantages ainsi que
leurs inconvénients. Après ce panorama général nous nous attarderons sur deux exemples
plus précis afin de mieux exposer les possibilités qu’offre aujourd’hui internet pour produire
du contenu. Dans un second temps, nous étudierons les CMS qui semblent être des sites
web à la portée de tous en nous attardant sur les usages, les technologies utilisées,
l’économie produite et l’ergonomie engendrée. En suivant les mêmes thèmes, nous finiront,
dans une troisième partie, par l’analyse des formes brèves de diffusion de l’information, le
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
blogging, qui permet à (presque) tous les internautes de devenir des « acteurs médiatiques »
tout d'abord à travers les plateformes puis en apprenant à utiliser librement un logiciel de
publication.
I) Approche historique et évolution des modes de publication
sur le web.
Aujourd’hui, faire le choix de publier sur internet c’est se lancer dans une jungle plus
ou moins hostile, entre logiciels libres, logiciels payants, logiciels pour associations, logiciels
pour entreprises ... La publication web est un marché peu voir pas structuré comme le
précise Marin Dacos et Pierre Mounier (professeurs intervenants à l’université Saint
Charles). Le site « CMS Matrix » répertorie présentement 1200 CMS. Et pourtant, parmi tout
ces choix, le bon outil n’existe pas, le bon outil étant celui qui correspond au projet, à
l’environnement qu’on se choisit. Nous allons vous présenter ici plusieurs modes de
publication sur internet vus par une approche historique. Cependant, il est important de
garder à l’esprit que l’évolution historique est floue et approximative car ces modes de
publication sont constitués de différentes innovations à des dates parfois très éloignées. De
plus, un nouveau mode de publication ne vient pas effacer le précédent mais, au contraire, il
le complète. Les anciennes plateformes ne sont donc pas rendues obsolètes.
1.1-
1996 : L’émergence du web statique (1.0) engendre un développement
du métier de webmaster.
Avec le web statique, le webmaster créé manuellement chacune des pages sur son
ordinateur grâce à un outil spécifique.
Cet outil peut-être un simple éditeur de texte comme le bloc note (Notepad ou
Notepad++). C’est sur le logiciel qu’il tape ses lignes de code. Cependant, il peut aussi
directement coder grâce à un IDE (environnement de développement intégré) tel que
Dreamweaver, Netbeans, ou Eclipse. L’IDE possède l’avantage d’implémenter des fonctions
d’autocomplétition et de documentation permettant une efficacité accrue dans le travail de
développement.
Dans le cadre de la mise en place d’un site à page statique, chaque page est créée
une par une, néanmoins le webmaster peut utiliser des templates ou feuilles de style CSS
(Cascading style sheets) qu’il applique à chaque page ou à un groupe de page afin de
reproduire plus facilement une même mise en page.
Quand tout ce travail est fini, il suffit d’utiliser un logiciel FTP (File Transfer Protocol)
qui permet d’envoyer le contenu du site sur un serveur web. Un site web est diffusé par un
serveur web que les internautes interrogent via leur navigateur. Le navigateur interprète un
site, un contenu web via le langage http. Les langages évolués tel que le PHP (site web
dynamique) génèrent un code html qui sera retourné au navigateur/explorateur.
Cette technique est très performante à condition de respecter plusieurs conditions.
Par exemple, un site comportant trop de pages va être très long à mettre en place. De
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
même, si le site en question nécessite des mises à jour quotidiennes cela complique la tâche
car une mise à jour est un travail long dans lequel il faut reprendre toute la page en question.
Enfin, lorsque l’on créé un site web statique, il est préférable de travailler seul ou dans un
groupe très restreint car chaque modification écrase la page précédente, alors si plusieurs
personnes modifient en même temps, les modifications des autres sont écrasées.
Avec ce modèle, l’édition est au centre de la logique éditoriale. Le métier de
webmaster qui s’est formé en 1990 se développe en embauche de plus en plus dans les
années 1996-1998. Des chiffres précis sont délicats à trouver, mais l’explosion de ce métier
encore novateur à l’époque décuplait l’embauche sans forcément beaucoup de compétences
informatiques requises (principalement la maitrise des langages de base). Dans la plupart
des entreprises, le webmaster plutôt appelé développeur web réalise lui-même la totalité du
site, du développement au design. Dans les grandes agences web, le développeur web
s’occupe de la partie du développement des pages en langage informatique alors qu’un
webdesigner ou infographiste va se charger de la partie graphique du site internet.
L’apparition du web dynamique modifie la logique éditoriale du web et les professions liées à
ce média.
1.2-
Dans les années 2000 on assiste à une évolution d’internet suite à
l’apparition du web dynamique (1.5) qui vient compléter voir même
remplacer le web statique.
Peu à peu, depuis les années 2000, on assiste au complément voir au remplacement
du web statique par le web dynamique. Nous étudierons plus bas ce que sont concrètement
les CMS d’un point de vue technique. Cependant, on peut déjà affirmer que l’apparition des
CMS marque un nouveau tournant dans la logique éditoriale du web.
En effet, créer un site à l’aide d’un CMS permet d’éviter de passer par un éditeur de
site web, peu à peu un logiciel fait le travail du webmaster. Le point central de la logique
éditoriale n’est plus l’édition, mais la publication. Pour preuve, dans les années 2000, on voit
naitre de nouveaux métiers tel que, par exemple, le rédacteur web. Les pages web étant
éditées automatiquement, le développement de langages informatiques n’est plus le point le
plus important. Les agences web s’attardent de plus en plus sur la rédaction, point
d’accroche du lecteur, la publication est donc mise en avant.
Le workflow (le workflow peut se traduire par la chaine de travail, c’est
l’enchaînement des tâches réalisées par différents acteurs mais aussi et surtout l’étape de
validation permettant la succession des étapes, c’est donc le circuit de validation et
d’engrenage) est ainsi modifié grâce aux nouvelles fonctionnalités des sites internet.
L’information est séparée en blocs contextualisés, chaque bloc correspondant à un type
d’information pouvant se mettre rapidement à jour. Chaque élément étant indépendant des
autres, il est facile de le mettre à jour. L’information fonctionne donc en autonomie mais
aussi coopération avec le reste de la page.
Il faut savoir qu’à l’origine tous les CMS étaient payants, depuis la fin des années
1990 les communautés Open Souce se sont mises à développer des CMS gratuits.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
Toujours dans cette optique de factorisation du code et de rentabilité des temps de
développement, les dernières années ont vue la démocratisation des frameworks PHP et
javascript notamment. Ces outils constituent de réelles boites à outils permettant de déployer
rapidement des traitements particuliers et optimisés. Par exemple, gestion des bases de
données en PHP, animation d’éléments html via javascript, création de fonctions ajax
(appels PHP via javascript)…
Les frameworks sont donc des boîtes à outil, des kits destinés aux programmeurs
pour faciliter le codage et diminuer le temps de travail dans une optique de rentabilité (on
peut réutiliser les mêmes codes). Ces outils sont donc une aide pour la construction de
codes que ce soit pour des logiciels, sites internet, applications web ou même composants
de logiciels. Selon l’encyclopédie en ligne wikipédia : « Le contenu exact du framework est
dicté par le type de programme et l'architecture cible pour lequel il est conçu. On trouve
différents types de frameworks :
-
Framework d'infrastructure système : pour développer des systèmes d'exploitation,
des interfaces graphiques, des outils de communication (exemples : Framework.Net,
NetBeans, Struts…).
-
Framework d'intégration intergicielle (middleware) : pour fédérer des applications
hétérogènes. Pour mettre à disposition différentes technologies sous la forme d'une
interface unique.
-
Frameworks d'entreprise : pour développer des applications spécifiques au secteur
d'activité de l'entreprise.
-
Frameworks de gestion de contenu : Sont les fondations d'un système de gestion de
contenu, pour la création, la collecte, le classement, le stockage et la publication de
biens numérisés. »
1.3-
L’ère du web contributif (2.0 et 2.1) : Les plateformes de publication.
Un blog est un système de gestion de contenu écrit en PHP et reposant sur une base
de données. Ce logiciel permet donc de centraliser la publication sur le site internet (ou la
plateforme de publication). Un blogueur est l'individu qui a l'habitude de bloguer, c'est à dire
qu'il écrit et publie les billets, sans entrer dans la composition des commentaires qui y sont
associés. La blogosphère désigne l'ensemble des blogs.
Les premiers blogs sont apparus au Canada à la fin des années 1990 et étaient
présentés sous la forme d'un carnet de bord recensant les pages Web que l'auteur avait
jugées intéressantes. Ses propositions étaient ensuite commentées par l'internaute. Elles
existent encore aujourd'hui sous le nom de Blogolist.
En France, les premières ébauches de blogs apparaissent dès 1989 sur minitel avec
des services tels que 3615 LS qui permettaient de créer une architecture hiérarchisée, un
nom de domaine personnalisé et une messagerie personnelle. Ce service coûteux est
supprimé par France Télécom en 1990. Il faudra attendre 1995 pour qu'apparaissent sur
internet les premiers blogs francophones.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
Le marché des éditeurs de blog en ligne a mit un certain temps à se mettre en place.
Apparu en 1999 aux États-Unis par Pyra Labs, Blogger est considéré comme le premier
véritable système de publication et comme le précurseur du phénomène. En 2003, le moteur
de recherche Google Inc. achète Pyra Labs et, en même temps, Blogger. Le 9 mai 2004,
Blogger fut relancé avec un nouveau design et de nouvelles fonctionnalités comme des
modèles de site faits en CSS et l'écriture d'entrées par courriel. La même année, Loïc Le
Meur acquiert la plateforme française Ublog qu'il fusionnera en 2007 avec le concurrent
direct de Blogger : Six Apart. En 2010, Blogger est un des rares services de blog gratuit sans
publicité.
En 2002, Skyblog devient l'une des plateformes les plus utilisées (près de 27 820 000
blogs en 2009). Il rencontre un succès rapide, particulièrement auprès des adolescents qui y
publient essentiellement leurs photos. Le site 20Minutes.fr est le premier média français à
proposer une plateforme de blogs à ses lecteurs.
Dotclear est un moteur de blog libre distribué sous licence. Développé lui aussi en
2002 par Olivier Meunier, Dotclear est ensuite animé par une petite équipe de bénévoles. La
dernière version, 2.4 beta1, date du 13 septembre 2011. Le fournisseur d'accès à internet
Free a lancé, en décembre 2008, une plateforme de sites basée sur Dotclear 2.
En 2003, l'allemand 20six a développé une activité similaire en France, qui
accompagna le développement de premiers blogs éditoriaux, et lança notamment les
premiers apéroblogs (repris après Twitter).
Le dernier à être entré dans la blogosphère s'appelle Wordpress qui est en réalité
une évolution du logiciel de mise en page « 2B » crée par Michel Valdrighi en 2001. La
première version sort en 2003 et a été programmé par Matthew Mullenweg. La dernière
version date de juillet 2011. En 2005, le logiciel dépasse les 150 000 téléchargements, puis
les 1,5 millions en 2007. Aujourd'hui, il est numéro 1 en France.
Le phénomène du blog connaît un énorme succès grâce à la grande facilité de
publication proposée par des logiciels automatisés de publication, une grande liberté
éditoriale (aucune motion de contrôle, pas de relecture obligatoire) et une grande capacité
d'interaction en temps réel avec les lecteurs (via les commentaires et le courrier
électronique).
D'un point de vue légal, le métier de blogueur n'existe pas. En effet, on n'accorde pas
aux blogs la même légitimité qu'aux médias à cause de l'absence d'une motion de contrôle
de l'information (n'importe qui peut publier n'importe quoi). En revanche, on voit dès 2003
des entreprises dédiant une équipe locale de webmastering à l'animation de ce que l'on
appelle « la communauté ».
Après avoir vu différents modes de publication sur internet de manière générale, nous
allons approfondir deux d’entre eux qui sont très utilisés de nos jours.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
II) Les CMS, la création des sites web à la portée de tous ?
Karel Soumagnac, docteure en sciences de l’information et de la communication et
chargée de cours à l’université Charles-de-Gaulle (Lille 3), dit dans son articule intitulé « la
construction de la médiation littéraire sur internet », paru dans la revue « Etudes de
communication » : « les paramètres techniques de la structure éditoriale sont révélateurs
d’un positionnement sur le web en terme de projet éditorial et de pratique de l’écriture. Pour
comprendre l’organisation éditoriale du site, il s’agit de saisir sa nature, son interface, sa
structuration et les dispositifs de communication qui lui sont associés. »
A partir de cette citation, on peut comprendre que créer un CMS n’est pas forcément
une tâche aisée. Bien que les pages soient pré-faites, il en découle tout de même un
positionnement éditorial, une structure particulière et un mode de communication qu’il faut
prendre en compte.
2.1-
Qu’est ce qu’un CMS du point de vue technique ?
Les CMS (Content Management System) sont aussi appelé SGC (système de
gestion de contenu) en français. Nous avons vu précédemment le fonctionnement du web
statique, avec cette partie sur les CMS nous allons voir le fonctionnement du web
dynamique.
Tout d’abord, il faut savoir qu’un CMS est un logiciel. Ensuite, comme nous l’avons
étudié en cours dans le chapitre sur la sémiotique du web, du point de vue technique, le web
dynamique sépare le fond de la forme. Il y a d’un côté les contenus (articles écrits par le
webmaster) qui sont stockés dans une base de données comme MySQL par exemple. Et de
l’autre côté il y a les scripts (fichiers informatiques avec automatismes insérés dedans et qui
utilisent un langage particulier, le PHP par exemple) qui, en fonction de ce que demande
l’internaute consultant, vont générer des pages web pour le lecteur. Les pages elles mêmes
ne contiennent donc plus l’information mais vont la chercher dynamiquement.
Lorsque l’internaute décide de créer un site internet à l’aide d’un CMS, il n’a pas
besoin de créer les pages lui-même. Elles sont générées à l’aide d’un logiciel qui les créer à
la place du webmaster de manière semi-automatique. Les pages arrivent directement sur le
serveur, le CMS gère donc la publication de ces pages à la place du webmaster. Le travail
du webmaster est par conséquent allégé, le CMS applique automatiquement à chaque page
des templates afin de respecter une mise en page particulière définie auparavant. Une mise
en forme est appliquée automatiquement à chaque page. C’est le principe de la feuille de
style aussi appelée langage CSS (cascading style sheet).
Le web dynamique est donc appelé ainsi car c’est un dynamisme qui génère la page
pour l’internaute comme nous l’explique Marin Dacos et Pierre Mounier (professeurs
intervenants à l’université Saint Charles).
Les CMS présentent donc plusieurs avantages, rapidité, facilité d’utilisation,
structuration du contenu, modifications instantanées … Plusieurs personnes peuvent
modifier le contenu d’un CMS, il suffit pour cela d’avoir un login et mot de passe donnant
accès à l’interface de gestion du site internet. Ces modifications, contrairement aux
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
modifications apportées à un site web statique, se font en temps réel. Une fois la page
modifiée, on peut immédiatement la consulter avec les modifications. Un autre avantage est
la structuration du contenu. L’information est hiérarchisée en blocs ayant chacun un but
précis (FAQ, panier, calendrier etc. …). Cependant, il est important de garder en tête que
pour créer un CMS efficace et esthétique, il vaut mieux avoir des connaissances préalables
en langages informatique et en web design. De plus, la profusion des CMS dérange, lequel
choisir, quelles sont les différences etc. ? C’est pourquoi, dans les agences web, encore
beaucoup de webmaster préfèrent créer des sites web statique. Cette option leur permet
plus de liberté en matière de codage mais aussi graphiquement.
2.2-
Un CMS, pour qui et pour quoi ? Panorama des usages offerts par les
CMS.
On serait tenté de croire que les CMS constituent un moyen efficace pour chaque
internaute de créer un site web. Ce serait simplifier l’utilisation des CMS. Certains CMS
demandent une maîtrise avancée d’un langage informatique. D’autres se prédestinent plutôt
à un usage personnel. D’autres enfin sont clairement développés pour servir aux entreprises.
Comme nous l’avons précisé plus haut, Le site « CMS Matrix » répertorie
présentement 1200 CMS. Il est donc difficile de faire son choix. La principale distinction entre
les CMS se situe au niveau du langage utilisé. Afin de rendre un CMS plus performant, il est
important de maitriser un langage informatique.
Certains CMS très simplifiés utilisent le principe du WYSIWYG (what you see is what
you get) : ce que le webmaster affiche à son écran est ce que l’internaute visionnera, c’est
un logiciel de traitement de texte et d’image très abordable. D’autres CMS tout aussi simples
d’utilisation utilisent le BBCode (Bulletin Board Code). C’est un langage simplifié souvent
utilisé sur les forums. Les interactions sont simples à retenir, par exemple pour mettre son
texte en gras il suffit de le placer entre les balises [b] : [b]texte en gras[/b]. Pour cette
catégorie de CMS on citera Apache Lenya (http://lenya.apache.org/index.html) et Automne
(http://www.automne-cms.org/).
Nous allons maintenant vous présenter Joomla (http://www.joomla.fr/) et Drupal
(http://drupalfr.org/), les leaders en matière de CMS dont les noms ressortent
automatiquement à chaque fois que l’on aborde ce sujet.
L’invention de Joomla date de 2005, suite à sa séparation avec le CMS Mambo
auquel il était rattaché. Ce CMS est développé en PHP, pour le perfectionner et le
personnaliser un maximum, il faut donc maitriser ce langage afin d’y insérer ses propres
codes. Joomla est un CMS facile à prendre en main pour les débutants et il offre beaucoup
de fonctionnalités telles qu’un flux RSS, des news, des sondages, des recherches etc …
Joomla est plutôt facile d’utilisation de par son arborescence se décomposant en sections,
catégories, articles. Ainsi, une section peut contenir trois catégorie qui chacune comportera
cinq articles par exemple.
Exemples de quelques fonctionnalités présentes sur Joomla :
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-
Des utilisateurs peuvent s’inscrire et l’administrateur peut modifier leurs droits
pour qu’ils puissent modifier certaines parties et d’autres non du site.
-
Le système hiérarchisé de l’information à travers à travers les sections, catégories
et articles.
-
La modification rapide d’un article. Par exemple on peut en quelques secondes le
changer de catégorie ou lui en modifier le style en sélectionnant une partie du
texte et en lui appliquant un style CSS prédéfini qui lui accordera une mise en
page précise.
-
Une gestion facile des liens, par exemple on peut aisément choisir s’il s’ouvre
dans une nouvelle fenêtre, dans un nouvel onglet ou sur la page consultée.
En 2009 on répertoriait 500 000 sites Drupal. Ce logiciel a été développé en 2000 en
langage PHP. Cependant, les développeurs assez avancés peuvent le personnaliser en
PHP, CSS, Javascript ou même Flash. Moins facile à prendre en main que Joomla (il
nécessite une bonne connaissance préalable en CMS), il est cependant plus efficace (plus
de fonctionnalités, plus fiable, propose plus de moyens de personnalisation …). Drupal se
destine donc plus aux professionnels alors que Joomla peut s’ouvrir aux débutants.
On voit donc que les deux leaders en matière de CMS sont développés en PHP.
Mais, le milieu des CMS étant très vaste, chacun peut trouver l’outil lui étant adapté. Par
exemple certains sont développés en Java pour concurrencer le nombre important
développé en PHP, c’est le cas de DotCMS (http://dotcms.com/). Il y a aussi des CMS
payants destinés tout particulièrement au e-commerce comme Expression Engine
(http://expressionengine.com/), Prestashop (http://www.prestashop.com/fr/) ou encore Kiubi
(http://www.kiubi.com/).
Bien sur, il existe beaucoup d’autres CMS tous avec des fonctionnalités, offres,
langages et modes de fonctionnement différents.
Chaque CMS offre des donc des usages divers et variés et permettent au webmaster
de personnaliser la présentation du site à condition d’avoir choisit le bon CMS adapté à ses
objectifs et ses capacités.
2.3-
L’ergonomie d’un CMS, un contenu dynamique.
Un CMS facile d’approche ne dispense pas le webmaster de se pencher sur
l’ergonomie du site web afin d’en renforcer l’efficacité. Dans son livre Bien rédiger pour le
web, Isabelle Canivet se penche sur cette question. Ainsi, il est important de rédiger ses
contenus de manière recherchée pour les visiteurs mais aussi pour les moteurs de
recherches afin de faciliter le référencement naturel. Il faut donc hiérarchiser l’information
pour adapter son ergonomie.
Un CMS ne fait donc pas tout le travail pour le webmaster, il est d’important d’en
connaître l’ergonomie pour en exploiter au maximum les ressources. Il faut par exemple
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
maîtriser les zones chaudes (lues en premières) pour y mettre les informations importantes
attendues par le lecteur et les zones froides. Le contenu doit être adapté au média, il faut
donc garder en tête cette expression utilisée par Isabelle Canivet « Le contenu est ROI », roi
dans le sens où il doit primer et offrir les réponses attendues par le public que l’on cible. Mais
il faut aussi comprendre roi comme l’acronyme de « Return on Investment », un contenu
adapté augmente les recettes tout simplement parce que le lecteur trouve ce qu’il vient
chercher de manière simple, lisible et claire.
Amélie Boucher, consultante en ergonomie et architecture de l'information,
s’intéresse à l’ergonomie des sites web dans son livre Ergonomie web, pour des sites web
efficaces. A la lecture de cet ouvrage, on apprend que même si il existe quelques normes
ISO pour l’ergonomie des sites web, « l'ergonomie ne se résume pas, et surtout ne
commence pas, avec des règles. Elle s'attache à l'internaute, à partir de ses caractéristiques
en tant qu'être humain, en tant qu'individu, en tant que visiteur d'un site web, et de ses
objectifs. Autour de cette préoccupation permanente de l'internaute, gravitent des méthodes
et des règles qui permettent de s'adapter aux besoins des visiteurs d'un site web. » C’est par
exemple le cas de la méthode des « personas », on créer un profil type de l’utilisateur que
l’on cible et on voit si notre site répond à ses attentes car il faut adapter son site à ce que l’on
connaît de l’internaute qui va le visiter. L’ergonomie est donc un point primordial qu’il faut
garder en tête durant toute la construction du site, il ne faut pas s’en préoccuper une fois le
site fini car elle conditionne tout le travail.
2.4-
Les CMS en quelques chiffres, un marché peu structuré et une économie
encore floue.
Les CMS payants réalisent leur chiffre d’affaire grâce aux clients leur versant de
l’argent pour construire leur site internet.
Cependant, le monde des IDE et des CMS ne s’inscrit pas dans la logique du web et
de l’informatique propriétaire. Etant donné que la plupart du temps les sources sont laissées
à libre disposition du public cela contribue à créer une communauté bénévole de
développement et de maintien des mises à jour des systèmes. En effet, les principaux CMS
(c'est-à-dire Joomla et Drupal) sont sous licence GNU/GPL. C'est-à-dire que des
développeurs mettent en place ces logiciels gratuitement pour la libre mise à disposition
d’internet pour tous, ils ne touchent aucun salaire. Ainsi, Joomla et Drupal, comme la
majorité des CMS, ne génèrent donc aucun chiffre d’affaire à proprement parler. Selon
l’encyclopédie en ligne Wikipédia, voilà une définition de la licence GNU « Le projet GNU est
lancé par Richard Stallman en 1984, alors qu'il travaillait au laboratoire d'intelligence
artificielle du MIT, afin de créer un système d'exploitation libre et complet et, d'après ses
mots, « ramener l'esprit de coopération qui prévalait dans la communauté hacker dans les
jours anciens ». Il n'était pas question alors de propriété intellectuelle, et tous les codes
sources, distincts, s'échangeaient librement. »
Aujourd’hui on peut compter environ 17 milliards de pages web selon le site
WorldWideWebSize. Sur le site Nosy Web on apprend que dans ces 17 milliards,
15 894 500 sites seraient réalisés via un logiciel CMS. Cela nous donne un pourcentage
inférieur à 1% de sites CMS sur la totalité. Cependant il faut prendre en compte le nombre
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
important de pages trop anciennes ou abandonnées. Donc, le site Alexa considère que dans
les sites actifs et/ou récents, 19,5% sont des CMS. Cependant ces recensements varient
selon les sources et sont très difficiles à exécuter.
Sur le marché des CMS, Wordpress (dont nous parlerons ultérieurement) représente
54% d’utilisation, Joomla 9,6% et Drupal 6,3% (source : W3techs, site d’analyse des
pratiques internet).
Après vous avoir présenté les CMS, nous allons approfondir un autre mode de
publication sur internet très utilisé de nos jours.
III) La montée en puissance des plateformes et logiciels de
publications.
Petit rappel : Ne pas confondre un logiciel de publication (ou moteur de blog) et la
plateforme de publication en ligne qui utilise ce logiciel. Ses propos seront illustrés à travers
les exemples de Blogger (avec la plateforme Blogspot) et Wordpress (avec la plateforme
wordpress.com), le premier étant le leader mondial de la blogosphère, le deuxième étant le
numéro un en France devant Dotclear qui ne propose pas de plateforme.
3.1-
Du logiciel à la plateforme : le blog techniquement parlant.
Le blog est généralement créé par le blogueur lui-même. La conception peut se faire
grâce à une plateforme d’auto-publication et d’hébergement des blogs ou bien à partir d’un
logiciel de publication.
A) Le logiciel de publication :
Plusieurs étapes sont nécessaires à la mise en ligne d'un blog. Tout d'abord, pour
que les internautes puissent consulter le blog, celui-ci doit être hébergé. L’hébergement peut
se faire directement sur l’ordinateur de l’éditeur ou plus souvent, auprès d’un fournisseur
d’hébergement : selon que l'hébergeur impose une limite sur le nombre de connexions
simultanées, le nombre d'éléments chargés ou le débit maximal, il faudra réduire soit le
nombre ou la richesse des pages, ou les téléchargements. Il faut donc choisir son hébergeur
en fonction de l'utilisation que l'on souhaite faire de son blog.
A titre d'exemple (du moins cher au plus cher) :
-
Hébergement de site web particulier : Online, Rapid Domain, OVH, 1&1, Nuxit.
-
Hébergement associatif non commercial : DomainePublic, Apinc, Lautre.
-
Hébergement gratuit de site Web : Google Sites, AwardSpace.
-
Hébergement gratuit de projet : Sourceforge, Github; Berlios, Code Google.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
-
Hébergement de pages personnelles : Knol, Wikia, BluWiki, Netvibes.
-
(Plus de détails sur le site scriptol.fr).
Par ailleurs, il faut savoir que l'hébergement peut être dédié ou mutualisé. Ce dernier
est le plus utilisé car moins cher et plus accessible. Choisir un hébergement mutualisé
signifie que l'on va partager avec d'autres utilisateurs un environnement technique dont la
maintenance sera assurée par une tierce personne. Chaque utilisateur a donc des droits
limités (peu de personnalisation), mais il n'a aucune responsabilité technique et juridique. Ce
type d'hébergement est choisit par une faible communauté, n'ayant pas de fortes capacités
techniques et n'ayant pas besoin de grosses ressources en terme de mémoire. Sinon, un
utilisateur confirmé peut être tenté de choisir un serveur dédié. On parle de machine
entièrement dédiée lorsque le client a la possibilité de gérer, non seulement les fichiers sur le
serveur, mais également les applications permettant de les utiliser ainsi que leurs
configurations. Ces services sont plus performants mais beaucoup plus chers.
Ensuite, une adresse URL doit être déterminée. Elle ne doit pas porter atteinte aux
droits de la personnalité et plus particulièrement au nom de famille, au droit sur les signes
distinctifs, au droit d’auteur et à l’ordre public.
Le logiciel de blog permet finalement à plusieurs utilisateurs de publier des articles
qui seront tirés par catégories imbricables et par dates. On ne crée plus de pages web, on
remplit des formulaires simples et ergonomiques, avec un système de worlkflow (mise en
place d'une chaine de validation des articles, des commentaires, des modifications, etc).
Cette opération est possible à l'aide de n'importe quel navigateur, et le résultat apparaît
aussitôt sur le site de l'utilisateur.
Concernant la gestion des commentaires, ils sont autorisés par la plupart des
blogueurs, mêmes les plus critiques, suivant un formulaire Web automatisé. Le blogueur est,
selon la législation française, légalement responsable de ce qui est affiché sur son site et
doit supprimer les commentaires irrespectueux. Il peut aussi censurer les commentaires en
publiant lui-même ceux qu'il juge valides afin de limiter les spams et les abus.
Les logiciels proposent également une gestion relativement efficace des liens.
Chaque billet s'accompagne d'un lien propre et statique (appelé « permalien »). Un rétro-lien
permet à l'auteur du billet original de recevoir un lien l'avertissant qu'un autre internaute à
répondu à son billet par le biais d'un autre blog. D'autre part, les logiciels proposent aussi
l'exportation du contenu récent (dernier articles et commentaires) via un flux de syndication,
au format RSS.
Il s'agit d'un logiciel dédié permettant une veille informatique ainsi qu'un partage
rapide de contenus. Il s'agit en réalité d'un fichier qui va stocker et hiérarchiser les contenus.
Ceux-ci sont générés systématiquement par les applications permettant l'abonnement (blog,
CMS) et sont mis à jour avec l'ajout de nouveaux articles. Un flux RSS est composé d'un titre
et d'un chapô accrocheurs qui stimulent le clic sur le lien. Il peut aussi être composé
d'images, de sons ou de vidéos mais dans ce cas, on parlera de postcast. C'est un recyclage
de contenus, mais qui dépasse rarement les 140 caractères afin d'être facilement réutilisable
par d'autres personnes sur d'autres sites.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
Ce système de syndication peut être utilisé en coopération avec d'autres outils,
comme le logiciel de messagerie Thunderbird ou le navigateur Firefox qui permettent d'avoir
un affichage personnalisé (dans un bloc en bas à droit, présent en permanent, par exemple).
On peut également se servir des flux RSS pour générer des contenus sur d'autres
sites. C'est ce qui marque la différence (le point fort) par rapport à une newsletter. On se
créé un abonnement (sur Tweeter par exemple), on récupère des flux RSS et on choisit de
les diffuser ou non.
La plupart des logiciels proposent aussi : une installation multi-langue, multiutilisateurs et multi-blogs. Il y a également l'ajout simplifié de thèmes graphiques prédessinés, de widgets (dans les colonnes latérales) et de plugins (outils gratuits ou payants
qui permettent d'étendre les fonctionnalités du logiciel et de personnaliser son site). De plus
en plus de moteur de publications disposent d'une galerie multimédias (photos, vidéos, sons)
et d'un système de mises à jour « par lot » (et plus une par une).
Le plus de Blogger : Google a offert à Blogger toutes les ressources dont il avait
besoin. Certaines fonctions qui n'étaient disponibles qu'aux utilisateurs ayant un compte
payant furent rendues disponibles à tous. Tout titulaire d'un compte Google peut l'utiliser
pour se connecter sur Blogger (avec toutes les fonctionnalités que permettent un compte
gmail : AdSence, analytics, adWords, etc.) Le système « Google Friend Connect » permet
aux internautes inscrits sur Google, Twitter, Yahoo, AIM, Netlog ou OpenID de partager leurs
ressources et de s'alimenter mutuellement.
Le plus de Wordpress : Une communauté hyperactive qui permet de résoudre des
problèmes rapidement et facilement. L'internaute devient indépendant (il n'a plus besoin de
faire appel à un programmeur ou un infographiste, il utilise simplement son moteur de
recherche et formule ses questions). Grâce à cette communauté, la mise en place des
extensions est facilitée. En effet, il y a de nombreux manuels d'installation multi-langues,
accessibles rapidement via un moteur de recherche. Il existe même actuellement des
tutoriaux vidéos faits par des amateurs (pour l'extension NextGEN Gallery :
http://www.youtube.com/watch?v=fZmZ6p_kZGo&feature=related).
B) L'intérêt et les limites des plateformes de publications :
Ces outils permettent ainsi à chacun de publier du contenu, sans connaissances
techniques préalables relatives à la conception de sites sur internet. Cette facilité d'utilisation
a contribué pour une grande partie à l'explosion de l'utilisation des blogs depuis quelques
années.
Les avantages d'une plateforme :
-
L'inscription et l'utilisation sont gratuites.
-
L'essentiel des extensions sont pré-installées et l'hébergement est pris en charge.
-
Gestion des thèmes, des mises à jour gérées automatiquement par Wordpress.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
-
Indexation automatique dans le réseau des blogs Wordpress (gros avantage au
niveau du référencement).
Les inconvénients :
-
Version limitée du logiciel pour éviter les abus de spams et faire des profits sur les
extensions (3,5€ par mois pour publier des vidéos).
-
On ne peut pas ajouter des extensions (options payantes).
-
On ne peut pas modifier le thème ou le CSS (thème protégé).
-
Difficulté pour coder (javascript/html...).
-
On doit payer pour personnaliser l'URL.
C) L'esthétique standardisé et impersonnel des blogs :
Depuis les années 2000, le phénomène blog évolue grâce aux améliorations
techniques de l'informatique et propose aujourd'hui de publier toutes sortes de documents
multimédias : images, mais surtout sons et vidéos, notamment par l'attrait de services
d'hébergement (YouTube, DailyMotion) ce qui enrichit très sensiblement le contenu.
Malgré cela, on constate que la présentation varie peu d'un blog à un autre. D'abord,
la structure chronologique des billets impose une exhibition des billets soit par chronologie
mais le plus souvent par antéchronologie. De plus, les mêmes fonctionnalités reviennent
souvent car elles sont bien adaptées à une lecture à partir d'un navigateur. Ce format réduit
les possibilités créatives dans le design des blogs. Pour finir, une grande part des blogs sont
construits grâce à des plateformes telles que OverBlog, Blogspot, Wordpress.com ou
Skyrock. Ces portails imposent un format limité de présentations identiques pour tous leurs
utilisateurs et peu d'entre eux explorent les possibilités de personnalisation lorsqu'elles
existent.
3.2-
Un blog pour tous.
Quelques blogueurs donnent une régularité à leur blog en écrivant précisément tous
les jours, toutes les semaines, tous les mois... Cependant, le pacte de lecture avec les
internautes diffère de celui que passe les médias ou le milieu littéraire avec leur audimat.
D'une part, les lecteurs peuvent généralement commenter immédiatement le contenu d'un
blog sans réelle censure. Par ailleurs, le nombre de lecteurs d'un blog varie bien plus
rapidement que le nombre de lecteurs d'un livre. Cette variabilité influe parfois sur l'auteur en
le poussant par exemple à écrire autour d'un buzz.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
A) La variété de la blogosphère :
On distingue trois grandes catégories de blogs :
-
Blog d'entreprise : Certaines entreprises mettent en place des blogs publics ou à
usage interne. Si elles disposent déjà d'un site Web, le blog d'entreprise permet une
communication moins officielle, plus réactive et permettant une interactivité avec la
clientèle. Les blogs à usage interne sont réservés à la communication entre salariés
et permettent de mesurer le « climat social » d'une entreprise.
-
Blog pédagogique : Espace numérique prédéfini, il permet de développer des
pratiques collaboratives à l’intérieur d’espaces éducatifs. Il inscrit le travail des
enseignants dans une logique de conception, de développement et de collaboration
dans et hors de la classe. Les compétences s’y exercent librement à l’intérieur du
cadre légal contraint du statut d’enseignant.
-
Blog de connaissances ou informatifs : Intermédiaire entre le blog d'entreprise et le
blog pédagogique, il permet à un individu ou à une organisation de publier des
connaissances structurées dans le cadre d'un processus de synthèse. Les articles
peuvent venir ensuite enrichir un site classique (commercial, éditorial, de culture
générale, ...). De plus en plus de blogs deviennent le centre d'échanges approfondis
autour d'un sujet pour lequel se passionnent auteurs et lecteurs. Le blog se
transforme en forum et peut même recueillir une suite de commentaires. Les blogs
sont aussi centrés sur la publication d'opinions et deviennent l'instrument préféré de
beaucoup de journalistes ou d'hommes politiques.
B) De l'amateur au webmaster :
Le profil des utilisateurs varie en fonction de leur choix entre le logiciel ou la
plateforme :
-
Pour la plateforme : personnes ayant des connaissances minimales sur les systèmes
de gestion de contenus (la profusion de menus, la configuration surtout en anglais
peuvent en rebuter certains). Mais dans l'ensemble, la clarté de l'interface et les
échange inter-communautaire peuvent permettre à des débutants curieux de s'en
sortir. Cette plateforme est surtout pré-destinée aux blogs dits « d'humeur » ou de
connaissances. Dès lors que l'internaute souhaitera échanger avec ses visiteurs ou
personnaliser son interface, il se retrouvera face aux limites de la plateforme (voir la
partie III.1.b).
-
Pour le logiciel : l'installation de Wordpress est simple mais elle nécessite des
connaissances techniques, un hébergement, une base de données MySQL et un
accès FTP (Filezilla). Cela suppose donc que l'internaute sache dresser un
panorama des hébergeurs (voir la partie III.1.a) et choisir celui qui correspond à ses
besoins, qu'il sache créer une base de données si l'hébergeur ne la prend pas en
charge et qu'il connaisse un minimum les fonctionnalités des serveurs FTP. Si ces
conditions sont remplies, alors le logiciel offre à l'internaute une multitude de
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
possibilités. Wordpress est essentiellement utilisé pour la gestion de blogs mais peut
servir pour l'administration de n'importe quel site.
Drupal comme la solution aux limites de Wordpress : Les webmasters qui ont
démarré un site sur Wordpress, parce que c'est facile à installer et utiliser, peuvent être
tentés de passer à un CMS à vocation universelle et qui offre des possibilités plus étendues.
Il faut savoir que passer de l'un à autre revient à passer d'un monde à un autre, le premier
étant un CMS de blog, l'autre étant un CMS généraliste. Les deux logiciels ont beaucoup en
commun (gratuit, open source, multi-utilisateurs, templates, extensions, etc.) mais Drupal a
des possibilités plus étendues :
-
Drupal accepte des codes différents alors Wordpress est fermé sur MySQL pour la
gestion de la base de données et ses propres balises pour les templates (Drupal
accepte Smarty).
-
Les widgets de Wordpress sont limités aux colonnes latérales alors que les blocs de
Drupal se positionnent n'importe où.
-
Wordpress incorpore une version améliorée de l'éditeur en ligne Tiny MCE. Tandis
que Drupal laisse le choix de l'éditeur (on peut avoir plus qu'un simple formulaire
mais il faut l'installer).
-
De nombreux plugins statistiques peuvent compléter Wordpress, tandis que Drupal
offre un outil statistique intégré complet avec graphiques.
-
Wordpress utilise un nombre limité de tables SQL, ce qui oblige parfois le webmaster
a augmenté manuellement (par code) la mémoire nécessaire. Drupal offre jusqu'à
près de 70 tables SQL et donc une consommation en ressources bien plus
importante.
Ainsi, Drupal est nettement plus ardu à appréhender que Wordpress et il est aussi
plus difficile de construire un site. Il est donc à destination d'internaute avertis. La
contrepartie est que le site pourra être personnalisé et plus adapté à une vocation précise
(entreprise ou pédagogique).
3.3-
Le blog comme mouvement culturel.
Le cabinet américain eMarketer a estimé dans une étude récente que : Les blogueurs
sont passé de 25 millions en 2008 (13% des internautes) à 28 millions en 2009. Ils attendent
environ 34 millions de blogueurs pour 2012 (16% des internautes). Les lecteurs de blogs
devaient eux atteindre 67% des internautes américains.
A) Un créateur de liens sociaux :
Au sein de sa diversité, la blogosphère est composée de communautés de blogs qui
réunissent des individus aux mêmes tendances politiques, aux mêmes passions... Ces
communautés de blogs se lient entre elles grâce à des liens hypertextes. Une communauté
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
peut décider de publier tous les billets concernant un sujet donné sur un site sur internet
appelé Planet.
Autre phénomène : la vague Skyblog. Les blogs tenus par des adolescents sont très
nombreux en France (près de 27 820 000 blogs sur Skyblog selon le site fin octobre 2009).
Plusieurs affaires judiciaires ont mis en cause des élèves insultant des professeurs sur leur
blog et ont été l'occasion de débats au sein des équipes pédagogiques et dans les médias.
La tendance du blog commence à se développer aussi à l'intérieur des entreprises et
autour des médias. Le monde politique, des affaires ainsi que le secteur associatif se sont
aussi emparés de l'outil, en tant que nouveau média de masse. Les blogs participent donc
désormais aux stratégies de communication des entreprises, des associations, des auteurs,
des personnes en recherche d'emploi.
B) Un contre-pouvoir médiatique :
Certains blogueurs veulent mettre en avant leur indépendance envers les médias
traditionnels et leur réactivité, devenant une sorte de cybermédia authentique mais sans
grand succès. On peut prendre l'exemple de Usenet, qui se promettait au même but, et qui a
rapidement perdu en popularité après la submersion par une masse d'informations
douteuses noyant les fameux rares exclusivités et succès contre la censure, plombé par les
problèmes de spam, excédé par les polémiques incessantes.
C) Le logiciel libre :
Wordpress, comme Blogger, a beaucoup de succès dans les pays où on trouve une
grosse communauté pour le « Logiciel libre » (USA, France, Angleterre). En effet, leur
fonctionnement est basé sur la gratuité et la progression technique via l'échange
communautaire (aide au développement, mais aussi traduction spontanée de textes et de
manuels, thèmes partagés et non protégés, etc.) Ils touchent généralement un public pour la
communication « ouverte » sur le web.
3.4-
Un secteur économique en continuelle expansion.
Le blogging est devenu un marché aux nombreuses opportunités depuis 2004. C'est
ce que nous allons essayer de démontrer à travers l'article du journaliste Vincent Abry.
A) Le marché croissant des plateformes de publications :
Le développement de ces sociétés (OverBlog, Skyblog, Six Apart, Blogger, 20six) est
en pleine croissance : le « marché » du blog a explosé au cours des années 2004 et 2005, et
tenir un blog est désormais une pratique courante. La plus grosse part du marché
international serait détenue par Blogger, notamment depuis le rachat de la société par
Google, mais aucune donnée précise n'est communiquée par la société.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
Concernant Wordpress, un article de Vincent Abry, paru en 2008 dans « Marketing
Techno Internet », précise plus les choses. En janvier 2008, la plateforme Wordpress a reçu
30 millions de dollars d’investissement. Elle est alors utilisée par des clients prestigieux:
CNN, New York Times et le Wall Street Journal. WordPress héberge plus de 3 millions de
blogs gratuitement. Il compte 170 millions de visiteurs uniques par mois et 800 millions de
pages vues. C’est le 4è site au monde selon Quantcast. Chaque mois WordPress c’est 300
000 nouveaux blogs, 140 000 articles et 100 000 commentaires.
Toujours d'après l'auteur, la publicité sur les blogs devrait atteindre 744 millions de
dollars en 2012.
B) Comment gagner de l'argent avec son blog ?
Il existe trois moyens relativement efficace de gagner de l'argent via son blog (valable
que pour les blogs de connaissances, les deux autres n'étant pas créés à but lucratif) :
-
La possibilité d'accueillir sur son blog des régies d'annonces en ligne (comme
Adsense) ou des liens commerciaux (Affiliation Amazon) permet au blogueur de
générer des revenus. Ainsi, par exemple, un blog qui traite de littérature peut rediriger
ses lecteurs vers des librairies en ligne.
-
Des annuaires de blogs fonctionnant éventuellement en tant qu'agrégateur personnel
sont souvent financés par ces services marketing.
-
Une autre façon de générer des revenus est d'écrire des articles et des avis sur
divers produits (sites, logiciels, téléphones, etc.), à la demande des entreprises. Les
entreprises ne sont pas toujours intéressées par un avis positif, mais par la
génération de trafic vers le site et la diffusion d'un buzz à propos de leurs produits.
Certains sites (régis publicitaires) offrent un service d'intermédiaire entre les
entreprises et les rédacteurs de blogs à cette fin.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
Depuis le début du 21ème siècle, les moyens de publication ont considérablement
évolués, notamment grâce à la mise en place du web dynamique. C'est surtout la création
des CMS, dont le principe de fonctionnement sera repris et simplifié pour les moteurs de
blogs, qui a provoqué une révolution dans le milieu de la publication. Aujourd'hui, n'importe
quel vrai curieux peut mettre en place en un CMS (ou s'inscrire sur une plateforme pour les
moins à l'aise), personnaliser ses templates et produire du contenu via des formulaires
avancés et automatisés. On pourrait donc s'interroger sur ses métiers qui ont permis la mise
en place de ces technologies : les webmasters, les infographistes et plus tard les rédacteurs
web.
En ce qui concerne les webmasters, le métier existe depuis les années 90 et il n'est
pas prêt de disparaître. Outre l'aspect évident de la maintenance et l'amélioration des CMS,
logiciels et autres outils, leurs missions vont continuer à évoluer en fonction des nouvelles
technologies et surtout de leur convergence. Notamment, l’avenir du métier de webmaster se
situe probablement dans le développement d’applications pour téléphone mobile, marché
déjà en forte croissance.
Il en va de même pour les infographistes. Si leur existence pourrait être remise en
cause avec la propagation des « free-templates » (modifiables avec une simple base en
CSS), cette théorie ne reste valable que pour les logiciels de publication. Beaucoup de PME
et associations font appel à des free-lances pour leur communication visuelle, mais les
grandes entreprises favorisent encore les infographistes diplômés. Ce phénomène est
surtout observable dans des entreprises où le visuel est primordial (agence de publicité, de
communication, jeux vidéos, afficheurs, etc.), notamment depuis l'explosion du 3D qui
nécessite une formation et un matériel spécifiques que des free-lances n'ont pas forcément
les moyens de s’offrir. La croissance de l'amateurisme a au contraire provoqué une
valorisation des infographistes et certaines agences se plaisent à mettre en avant le fait
qu'elles emploient tel Grand Nom pour ses affiches et pas un free-lance moins connu.
Cependant, le métier d’infographiste se dirige vers la production d’un réel contenu imagé
plus que vers la production d’image pour contenant. L’infographiste doit maîtriser
l’ergonomie des sites et produire un véritable contenu imagé en lui-même au service du site,
qui complète et va en adéquation avec le contenu écrit, et non pas de simples images qui
embellissent le site indépendamment du contenu. On constate donc tout de même une
évolution de ce métier auquel il fait s’adapter, l’ergonomie devenant un point clef des sites
internet.
Il n'y a que le métier de rédacteur web qui pourrait connaître un déclin d'ici quelques
années. En effet, les principales règles de référencement sont simples à appréhender et
devenir bon rédacteur ne nécessite pas une formation assidue mais plutôt les bonnes
lectures et de la pratique auprès de professionnels. C'est d'ailleurs une des raisons pour
lesquelles le milieu du journalisme est rempli de pigistes performants mais sans formation de
grandes écoles. Si les blogueurs n'obtiendront peut être jamais la même légitimité qu'un
média à cause du manque de contrôle qu'il y a sur les contenus qu'ils diffusent, certains
internautes commencent à acquérir un « discours de pouvoir » qui intéressent les
journalistes. Cela se traduit notamment par des citations de Twitter dans certains journaux
papiers (Les Inrockuptibles par exemple). Le problème se pose alors plutôt en termes de
légitimité des sources.
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Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
BIBLIOGRAPHIE
Livres :
•
« Bien rédiger pour le web, stratégie de contenu pour améliorer son référencement
naturel. »
Isabelle Canivet ; préface Olivier Andrieu, Sébastien Billard.
Édition : Paris : Eyrolles, 2011.
•
« Ergonomie web, pour des sites web efficaces. »
Amélie Boucher ; préface d'Élie Sloïm.
Édition : Paris : Eyrolles, impr. 2007.
Articles de revues Scientifiques :
•
« La construction de la médiation littéraire sur internet : vers un changement de
paradigme des pratiques d'écriture. »
Karel Soumagnac.
Article tiré de la revue « Études de communication », datée de 1/2008 (n° 31), p. 175188.
URL : www.cairn.info/revue-etudes-de-communication-2008-1-page-175.htm
•
« Les dossiers de l'ingénierie éducative » daté de 3/2008 (n°61).
Sites web :
•
Podcast d’un cours donné par Marin Dacos et Pierre Mounier :
http://leo.hypotheses.org/2638
•
Répertoire des CMS :
http://www.cmsmatrix.org/
•
Articles de l’encyclopédie en ligne Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Web_2.0
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_gestion_de_contenu
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_syst%C3%A8mes_de_gestion_de_contenu
http://fr.wikipedia.org/wiki/Drupal
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joomla!
http://fr.wikipedia.org/wiki/GNU
http://fr.wikipedia.org/wiki/WordPress
http://fr.wikipedia.org/wiki/Blogger
http://fr.wikipedia.org/wiki/Blog
•
Webchercheurs :
http://www.webchercheurs.com/16/643-fr-l_evolution-de-l_internet-du-web-10-auweb-20.html
20
Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».
•
W3Techs, Web Technologie Survey :
http://w3techs.com/
•
Alexa, The web information compagny :
http://www.alexa.com/
•
Scriptol, comparatif des hébergements :
http://www.scriptol.fr/creation-site-web/comparatif-hebergements-sites-web.php
•
Nosy Web :
http://www.nosyweb.fr/le-cms-joomla/combien-compte-on-de-sites-joomla-surinternet.html
21
Chiron Maud et Steiner Auriane, « Publier sur le web ».