Actes - Réseau autisme-science
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Actes - Réseau autisme-science
Actes des Troisièmes rencontres du Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 28 Novembre 2005 de 10h à 16 h 30 Hôpital Salpêtrière Bibliothèque Clérambault Coordination : Jacqueline Nadel, CNRS UMR 7593 Paris 6, Groupe Pitié-Salpêtrière http:// autisme.risc.cnrs.fr Sous l’égide du RESCIF, CNRS, avec le soutien de France-Telecom Autisme Comité de pilotage : M-H. Plumet, J-L Adrien, C. Barthélémy, P. Brun, N. Chabane, N. Georgieff, J. Nadel, B. Rogé, R. Pry, S. Roux, C. Tardif, B. Wicker, M. Zilbovicius Cette rencontre s’était fixée trois objectifs majeurs: 1) Réaliser une carte thématique nationale des recherches sur l’autisme et une carte thématique nationale des centres cliniques et d’éducation intéressés à participer à une recherche. Les structures de recherche reconnues et d’autres qui en justifieraient la demande présenteront leurs recherches et programmes sous forme d’un poster synthétique. Les CRA et centres intéressés de clinique et d’éducation pour personnes avec autisme hors CRA présenteront leur institution et leurs besoins et intérêts thématiques en matière de recherche sous forme d’un poster. 2) Jeter les bases d’une coordination recherche - clinique par l’intermédiaire d’une table ronde constituant une première réunion du comité élargi aux représentants des centre de Ressource pour l’Autisme, et des principales associations de parents. 3) Diffuser les démarches de coordination des CRA et les recommandations de la commission de diagnostic, ainsi que les critères éthiques de références dans les CCPPRB Le public concerné a été celui des professionnels et des étudiants avancés dans le domaine de la recherche, de la clinique et de l’éducation de l’autisme. 1 Troisièmes rencontres du Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 28 Novembre 2005 de 10h à 16 h 30 Bibliothèque Clérambault, La Salpêtrière http:// autisme.risc.cnrs.fr Coordination : Jacqueline Nadel, Paris6-CNRS, UMR 7593, Groupe Pitié-Salpêtrière [email protected] . Sous l’égide du RESCIF, CNRS, avec le soutien de France-Telecom Autisme Comité de pilotage : M-H. Plumet, J-L Adrien, C. Barthéléemy, P. Brun, N. Chabane, N. Georgieff, J. Nadel, B. Rogé, S. Roux, R. Pry, C. Tardif, C. Deruelle, M. Zilbovicius PROGRAMME 10h-10h15 : Présentation des réalisations et des projets du réseau Jacqueline Nadel & Marie-Hélène Plumet 10h15 – 10h30 : Information sur l’ANCRA (assemblée Nationale des CRA) et le CRA Languedoc-Roussillon Pr. Charles Aussilloux, CHU Montpellier, CRA Languedoc-Roussillon 10h30 – 11h30 : Evoluer ensemble Table ronde du Comité élargi C. Aussilloux (Président de la commission du diagnostic et de l’évaluation), C. Bursztejn (coordination des CRA), D. Sauvage (Président de l’ANCRA, comité de coordination des CRA), T. Hergueta (président du CCPPRB de La Salpêtrière), S. Biette (représentante parent ARAPI), M. Hérault (représentant parent Sésame-autisme), E. Friedel (représentante parent Autisme-France), comité de pilotage d’autisme-Science. Deux thèmes sont proposés pour la table ronde 1) Diagnostic et évaluation : que penser des diverses formations payantes qui sont offertes actuellement aux professionnels et aux parents ? 2) Comités d’éthique et recherches concernant des personnes avec autisme 2 11h30-12h15 : L' « Applied Behavior Analysis » (ABA) et l'Intervention précoce en autisme Pr G. Magerotte, Université de Mons-Hainaut Résumé : Si certains limitent l' ‘Applied Behavior Analysis’ à la stratégie des essais distincts de Lovaas, les travaux plus récents en intervention précoce en autisme utilisent également d'autres stratégies respectant le paradigme de base de l'approche comportementale, notamment l'enseignement incident, la pédagogie des routines, le soutien comportemental positif. Sur la ase du projet "Auti-qol", nous discuterons l'emploi de ces stratégies, en insistant sur leur apport au niveau de chaque jeune enfant dans une perspective d'individualisation. 12h15-12h30 : Recommandations de la commission du diagnostic et de l’évaluation Pr. Claude Bursztejn, CHU Strasbourg, CRA Alsace 12h30-12h45 Le sîte Autisme-Science et l’actualité scientifique J. Nadel (Hôpital La Salpêtrière, Paris) et S. Roux (Hôpital Bretonneau, Tours) 12h45- 13h 30 Lunch sur place 13 h30-16h Séance de Posters Cette séance -dont le contenu est publié sur le site d’Autisme-Science sous forme de résumés-, est destinée à fournir la carte la plus actuelle et la plus complète possible des sites de recherche et de leur thématique d’une part, des Centres de Ressource Autisme et de leur composition d’autre part. Elle cherche en outre à présenter des centres de clinique et d’éducation et à informer sur leurs activités et éventuellement leurs attentes en matière de recherche. En conséquence, chaque poster décrira soit l’activité de recherche d’un laboratoire INSERM, CNRS et/ou d’Université, soit l’activité clinique, thérapeutique et éducative d’un CRA, d’une école, d’un centre clinique. Les thèmes interdisciplinaires sont particulièrement attendus. 16h-16h30- Conclusions sur la carte dressée, annonces propositions, discussion, 3 Autisme-Science : Réalisations et projets –Jacqueline Nadel , Paris 3° rencontres du Réseau Aujourd’hui, nous essayons ¾de former une communauté scientifique et clinique de l’autisme Sous les auspices du RescIdF-CNRS avec le soutien de France-Telecom Autisme 28 Novembre 2005 La Salpêtrière, Paris ¾de dresser une carte thématique géographique ° des lieux de recherche sur l’autisme et ° des lieux cliniques et éducatifs qui participent à certaines recherches ou sont désireux d’en susciter [email protected] L’effort a été initié et est soutenu par le ReSCIdF • Dans ses fondements scientifiques interdisciplinaires sur des crédits CNRS 2004 et 2005 Structures • Comité de pilotage: M-H. Plumet, J-L Adrien, C . Barthelemy, P. Brun, N. Georgieff, J. Nadel, B. Rogé, R. Pry, S. Roux, C. Tardif, B. Wicker, M. Zilbovicius • Comité élargi: C • France Telecom Mécénat Autisme offre cette année un complément financier pour cette journée , , Aussilloux, C. Burzstejn D. Sauvage comité de pilotage , représentants parents • Coordination : Jacqueline Nadel, Paris6-CNRS, UMR 7593, Salpêtrière [email protected] Nous avons un sîte web • http//:autisme.risc.cnrs.fr Programme du 28 Novembre • Les CRA • Table ronde: 1) que penser des formations payantes pour les professionnels et les parents? 2) CCPPRB: quels critères pour les études sur l’autisme ? NOTRE RESPONSABILITÉ À TOUS EST DE L’ANIMER • Confé Conférence ABA • Recommandations de la commission diagnostic et évaluation Cf. Sylvie Roux & Jacqueline Nadel, 12h15 • Le sîte d’AutismeAutisme-Science • Et après? • Ouverture sur d’autres pays francophones • Coordination avec d’autres réseaux nationaux européens • Proposition: 4° Rencontres du Réseau couplées avec la conférence internationale Epirob06 qui se tiendra à Paris – 19 Septembre 2006 - 30 POSTERS (recherche, CRA, centres clinique & éducatifs) La journée est sous le signe de la discussion et des contacts Profitez-en! ¾ Intérêt: interdisciplinarité - nouvelles technologies à application thérapeutique - 4 Information sur le CRA Languedoc-Roussillon et l’ANCRA (assemblée Nationale des CRA) - Charles Aussilloux, Montpellier Rôles d’ un Centre de Ressources Autisme Pourquoi des Centres de Ressources dans le domaine de l’Autisme ? Charles Aussilloux CRA Languedoc-Roussillon 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Mobiliser les ressources face à l’autisme (I) z z z z Répartition sur tout le territoire Rareté relative Très grande diversité de l’intensité des signes et des troubles associés Variation des besoins selon l’âge Nécessité de recourir à des compétences diversifiées proches du domicile. 28 Novembre 05 Difficulté à disposer de professionnels formés. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Mobiliser les ressources (III) 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Mobiliser les ressources (II) z z z Pas de connaissance suffisante pour prescrire de façon générale et sur des bases scientifiques validées des pratiques claires applicables par tous à tous Assez de connaissances et d’expériences pour indiquer l’utilité de certains modes de prise en charge pour améliorer l’évolution. Légitimité d’exigence de soins et d’éducation, mais impossibilité de standardiser et de simplifier les protocoles. 28 Novembre 05 Fonction du CRA z z z z z 28 Novembre 05 Consensus sur l’importance de la recherche Peu de moyens financiers et en structures Obligation d’associer cliniciens et chercheurs de formations diverses dans études multicentriques Urgence d’améliorer la connaissance de la situation des personnes autistes et de leurs besoins actuels et futurs pour déterminer les réponses au plan de leur intégration et des aides individuelles ou institutionnelles Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Réseau interdisciplinaire Autisme-Science z 28 Novembre 05 Soutenir l’existence d’un réseau pour les personnes autistes. Réseau constitué par toutes les personnes, services et institutions appelés de façon habituelle (professionnels spécialisés) ou exceptionnelle (famille, professionnels de l’enfance) à s’occuper d’enfants, d’ados et d’adultes autistes dans une région. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 5 Principes de fonctionnement (I) z z z 28 Novembre 05 Augmenter les capacités de toutes les personnes, services et structures qui ont à s’occuper d’une personne autiste, sans jamais se substituer à eux. Informer l’ensemble des personnes pour reconnaître le plus tôt possible un trouble du développement avec troubles interactifs, parmi lesquels se situe l’autisme. Permettre que soit assuré un diagnostic précis et une évaluation des troubles et des compétences Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Principes de fonctionnement (III) z z z z 28 Novembre 05 Établir prévalence du trouble et sa répartition dans la région selon l’âge et les besoins Faciliter la planification des réponses aux besoins des personnes autistes Favoriser accroissement et diffusion du savoir : diagnostic, soins, éducation, recherche Faire connaître les besoins de formation et faciliter leur mise en œuvre. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Fonctionnement CRA sur site (I) z z 28 Novembre 05 Évaluations réalisées par l’équipe du CRA dans les locaux de l’Unité d’Évaluation des troubles du Développement. 1. Premières évaluations à visée diagnostique et fournissant des informations aux équipes et aux parents pour bâtir un projet pour l’enfant 2. Réévaluations pour adapter les prises en charge. Dans tous les cas précédées et suivies d’échanges avec parents et professionnels. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Principes de fonctionnement (II) z z z 28 Novembre 05 Soutenir les services et institutions non spécialisées pour favoriser l’intégration dans tous les domaines où elle est utile Favoriser un consensus régional des services de pédopsychiatrie, psychiatrie d’adultes, institutions médico-sociales, scolaires et sociales pour enfants et adultes sur les grands principes de prise en charge en fonction des constatations de l’évaluation Rendre disponible la liste des personnes ressources dans tous les domaines Réseau interdisciplinaire Autisme-Science CRA Languedoc-Roussillon z z z 28 Novembre 05 Implantation : à proximité de l’Unité d’Évaluation des troubles du développement, dans le Service de Médecine Psychologique pour Enfants et Adolescents de Peyre Plantade (CHU Montpellier), Moyens : création d’une petite équipe multidisciplinaire financée par une enveloppe spécifique du budget médico-social. ETP : Psychiatres 1,5 - Psychologues 2 Éducateur 1 - Psychomotricien 1 Orthophoniste 0,75 - Secrétaire 1 Documentaliste 0,5 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Fonctionnement CRA sur site (II) z z 28 Novembre 05 Le site est aussi un lieu d’information pour les familles, de façon générale sur l’autisme, et, pour leur enfant, sur les équipes ou les praticiens disponibles en fonction de leur domicile. Il est aussi le lieu de réunion de l’équipe du Centre de Ressources, de documentation et du travail de recherches clinique et épidémiologiques. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 6 Activités extérieures du CRA (I) Activités extérieures du CRA (II) z z z z Le CRA intervient à la demande des équipes dans les institutions pour des évaluations lorsqu’elles sont plus pertinentes dans le cadre de l’institution (adolescents, adultes), avec l’avantage de pouvoir discuter avec l’ensemble de l’équipe de prise en charge. Des membres du CRA peuvent aussi intervenir pour participer à l’élaboration d’un projet, à la réflexion sur la survenue de difficultés particulières ou à l’orientation d’une personne. Mise en place de groupes pour adolescents autistes de haut niveau ou Asperger. 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Autres Activités du CRA (I) Accueil de stagiaires et d’équipes professionnelles de la région et hors région Recherches : Facteurs d’évolution z z Chez le jeune enfant autiste Évaluation effet durée prise en charge chez enfants < 5 ans Psychotropes chez adultes autistes en L.R. Dépistage troubles relationnels enfants < 2 ans État de santé, situation et besoins des personnes autistes en Languedoc-Roussillon (avec ORS et CREAI L.R.). Descriptions des modalités actuelles de soins, d’éducation et d’accompagnement en L.R 1. 2. 3. 4. 5. 6. 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Distinguer unité d’évaluation et CRA (I) z z Les CRA ne sont pas une nouvelle dénomination des Unités d’Évaluation des Troubles du Développement : Ils sont centrés sur un seul type de pathologie d’une part, et leurs missions dépassent largement la seule évaluation. Les actions d’évaluation = bonne base de démarrage de l’activité et bon élément de formation de l’équipe pour la pratique du travail pluridisciplinaire. Les demandes sont nombreuses et sont l’occasion de faire connaître et apprécier l’existence du CRA. 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science z z z Actions d’information : par catégories professionnelles (médecins PMI, santé scolaire, orthophonistes, psychomotriciens, psychiatres enfants et adultes Collaboration activités associatives, participation conférences-débat, groupe parents de jeunes enfants (avec Sésame Autisme) Groupes de travail (équipes du sanitaire et médico-social) orthophonistes, psychomotriciens Participation formations initiale et continue 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Autres activités du CRA (II) Conseils techniques (avec le CREAI) z 1. 2. 3. z z 28 Novembre 05 Création unités spécifiques autisme et formation du personnel Mise en place des CLIS et UPI Collaboration projets création autres CRA Réseau des CRA : journées annuelles, réunion des coordonnateurs, recherches Site Internet autisme avec soutien Fondation France Telecom Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Distinguer unité d’évaluation et CRA (II) z z z 28 Novembre 05 Risque qu’évaluations consomment les ressources aux dépens des autres missions. La majeure partie des évaluations doit être faite par services de psychiatrie infanto juvénile ou CAMSP. Les CRA doivent permettre l’augmentation des capacités des équipes de terrain et se situer en terme de recours Possibilité différencier les Unités d’Évaluation (1 à 2 Millions de personnes) et les CRA proprement dit pour régions plus grandes ou plusieurs régions. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 7 Importance de la documentation du CRA Risques du CRA z z 28 Novembre 05 La mission d’information et de documentation du public et des professionnels a une importance que les spécialistes de l’autisme ont tendance à sous-estimer : en témoignent les questions nombreuses à propos des informations sur le Net, l’impact des émissions télévisées et des débats qui les suivent, les demandes pressantes que reçoivent les associations. Pour les spécialistes, il existe de réelles lacunes dans la documentation scientifique facilement disponible. Réseau interdisciplinaire Autisme-Science z z z Donner l’illusion que le problème Autisme est réglé. La substitution : le CRA effectuant ou étant supposé le faire, une série d’actions que faisaient ou que pouvaient faire d’autres. La suppléance : Dans les institutions médico-sociales, il peut exister une carence en personnel qualifié, surtout psychiatres ou psychologues. L’assujettissement idéologique, traduisant les convictions des professionnels du CRA en « bonnes pratiques » obligatoires, même si non validées sur le plan scientifique. 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Les Centres de Ressources Autisme CRA Alsace - Centre Interrégional d’Etudes et de Ressources sur l’Autisme Betagne/Pays de Loire (CIERA) - Centre de Ressources Autisme Centre-Poitou Charentes - Centre de Ressources en Matière d’Autisme Champagne-Ardenne - CRA de Haute Normandie - CRA Ile de France - CRA Languedoc-Roussillon - CRA Nord Pas de Calais - CRA PACA - CRA Rhône-Alpes - CRA en cours de création ou En Projet : AQUITAINE BOURGOGNE LIMOUSIN LORRAINE MARTINIQUE MIDI-PYRENEES LA REUNION 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 8 Des Centres de Documentation dans les Centre de Ressources Autisme (CRA) Pourquoi ? z z z Colette Boy, Centre de Ressources Autisme Languedoc Roussillon 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Quel public ? z z 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Un centre de Documentation ? Un fonds spécialisé dans l'autisme et les troubles envahissants du développement (TED) zDes informations zDes documents zSelon les centres, divers services 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Avec qui ? Ces centres accueillent et informent tout public régional intéressé par l'autisme et les troubles envahissants du développement (TED) : familles, personnes avec autisme ou TED, professionnels, associations, chercheurs, étudiants… Ils sont gérés et animés par un professionnel de l'information-documentation qui assiste les usagers dans leurs recherches d'informations. Il effectue une veille informationnelle, sélectionne et répertorie les informations et les documents, enrichit un fonds documentaire, réalise des recherches, diffuse les informations et communique les documents. 28 Novembre 05 1999 : Le texte relatif à la création des centres de ressources sur l'autisme (message d'information du 2001-1999) attribue aux CRA une mission d'information ; ils sont chargés "d'élaborer une documentation, banque de données et outils de vulgarisation sur les problèmes de l'autisme" 2005 : La circulaire interministérielle n° 2005-124 du 0803-2005 sur la politique de prise en charge des personnes atteintes d'autisme et de troubles envahissants du développement (TED) prévoit la mise en place de centres de documentation dans les CRA : "Ils mettent à leur disposition un service de documentation sur l'autisme et des conseils pour l'utilisation des informations disponibles…" Chaque documentaliste travaille en étroite collaboration avec les professionnels de son CRA et avec les documentalistes des autres Centres de Ressources Autisme. Les centres de documentation existants se sont constitués en réseau pour mutualiser les moyens, partager la mise à jour des catalogues de ressources nationales, faire connaître leurs fonds documentaires, développer des produits d'informations. Ils alimentent la partie documentation du site autisme.fr (fondation France Télécom). 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Un centre de Documentation : Des informations z z z z z z Ressources régionales (adresses des associations de familles, sport adapté, listes d'établissements…) Fiches techniques Bibliographies Sélection de sites Internet Offre de formations sur l'autisme Congrès, journées d'études, etc … 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 9 Un centre de Documentation ? Un centre de Documentation : Des informations Un fonds spécialisé dans l'autisme et les troubles envahissants du développement (TED) z zDes informations zDes documents zSelon les centres, divers services 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science z z z z z Ressources régionales (adresses des associations de familles, sport adapté, listes d'établissements…) Fiches techniques Bibliographies Sélection de sites Internet Offre de formations sur l'autisme Congrès, journées d'études, etc … 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science Les C.R.A. qui ont un centre de documentation 28 Novembre 05 Réseau interdisciplinaire Autisme-Science 10 L' « Applied Behavior Analysis » (ABA) et l'Intervention précoce en autisme Pr G. Magerotte, Université de Mons-Hainaut Résumé : Si certains limitent l' ‘Applied Behavior Analysis’ à la stratégie des essais distincts de Lovaas, les travaux plus récents en intervention précoce en autisme utilisent également d'autres stratégies respectant le paradigme de base de l'approche comportementale, notamment l'enseignement incident, la pédagogie des routines, le soutien comportemental positif. Sur la ase du projet "Auti-qol", nous discuterons l'emploi de ces stratégies, en insistant sur leur apport au niveau de chaque jeune enfant dans une perspective d'individualisation. Un texte relatif à la conférence sera fourni en Janvier. D’ici là, les lecteurs intéressés peuvent se rapporter aux textes suivants : Magerotte, G. (2002). Intervention précoce et qualité de vie de la famille dans le cas d’autisme. Enfance, 1, n° thématique : « L’enfant autiste, un enfant en développement », 31-39. Mantoulan, C., Rogé, B., Fremolle-Kruck, J. & Magerotte, G., (2003-2004). Intervention à travers le jeu chez de jeunes enfants autistes : étude exploratoire des effets d’une prise en charge précoce et intensive. Le bulletin scientifique de l’ARAPI, n° 12, 48-51. Magerotte, G. & Rogé, B. (2004). Intervention précoce en autisme : un défi pour les praticiens. L’évolution psychiatrique, 69, 579-588. 11 Recommandations de la commission du diagnostic et de l’évaluation Pr. Claude Bursztejn, CHU Strasbourg, CRA Alsace Fédération Française de Psychiatrie Recommandations aux professionnels de santé sur le diagnostic de l’autisme Sous le patronage de la Direction Générale de la Santé En partenariat avec la Haute Autorité de Santé Soutien financier de la DGS, la HAS, et la Fondation France télécom Comité d’organisation : A Baghdadli, S Beuzon, C Bursztejn, J Constant, I Desguerre,B Rogé , M Squillante, J Voisin Documentaliste : Colette Boy Sociétés ou associations partenaires: SFPEA, SFP, SFNP, API, ARAPI, SFORL, SFR, SFGH, ANECAMPS, CNMGE, SMPMI, FNO, ANCRA, Autisme France, Sésame Autisme, Autisme 75 Les acteurs des RPP Objectifs et méthodologie Promoteurs: FFP + ANAES (HAS) • Objectifs – Réduire l’hétérogénéité des pratiques – Proposer à l’ensemble des professionnels des recommandations sur le diagnostic (précoce) de l’autisme basées sur une revue de la littérature) et un « consensus » des (experts) • Méthodologie – Démarche de consensus – Revue critique de la littérature – Groupe experts pluridisciplinaires représentatifs de l’ensemble des acteurs (parents et professionnels) du domaine – Contrôle de la Haute Autorité en Santé Membres du Groupe A « Diagnostic clinique et information à la famille » – – – – – – – – Mme Saracino (Psychologue - ANECAMSP) Dr Montreynaud (Psychiatre - API) Dr Guerin (Psychiatre - SFPEADA) Dr Zix (Pédiatre - SFP) Pr Lazartigues (Psychiatre CRA - Bretagne) M. Fenaux (Parent-Autisme France) Pr Adrien (Psychologue) Mme Dansart (Orthophoniste - FNO) EXPERTS : – Mme Aspe, parent – Pr. Aussilloux, pédopsychiatre – Pr. Barthélemy, pédopsychiatre Comité d’organisation : Chargée de Projet SFPEADA – API - ARAPI - Soc. de NEUROPÉDIATRIE - ANECAMPS - ANAES Groupes de travail: A Diagnostic Clinique B Diagnostic des troubles somatiques C Des premiers indices au diagnostic Document Intermédiaire Groupe de Lecture Recommandations Groupe A : « Diagnostic clinique – Informations aux Familles » Questions traitées 1. 2. 3. 4. 5. 7. Bases cliniques du diagnostic de l’autisme ? comment diagnostiquer les troubles associés ? Outils de diagnostic et d’évaluation de l’autisme ? (en fonction de l’âge, du niveau de développement et des ressources locales ? Limites de validité de ces outils ? Procédures à suivre pour le diagnostic? Références nosologiques pour le diagnostic ? Information initiale à la famille. Annonce du diagnostic ? Liens entre les procédures diagnostiques et les prises en charge ? (question transversale commune à chaque groupe) 12 Groupe B « Diagnostic des troubles somatiques » Questions traitées 1. 2. 3. 4. 5. Membres du Groupe B: « Diagnostic des troubles somatiques » Dr Coinçon (Psychiatre- API) Pr Bouvard (Psychiatre-SFPEADA) – Dr Pinard (Neuropédiatre - SFP) – Dr Chabane (Psychiatre) – Dr Lenoir (Psychiatre CRA-Tours) – M. Agard (Parent-Sésame Autisme) – Dr Boddaert (Radiopédiatre) – Dr Heron (Généticienne) – Dr Taillandier (ORL) EXPERTS : – Dr Monica Zilbovicius, psychiatre-radiologie – Dr Rocchiccioli, pharmacien – Eléments cliniques permettant d’orienter les investigations complémentaires ? Investigations complémentaires indispensables ? Articulation de l’ensemble de ces investigations complémentaires avec l’ensemble de la démarche et du processus global de prise en charge ? Autres investigations utiles dans une perspective de diagnostic clinique voire de recherche ? Liens entre les procédures diagnostiques et les prises en charge ? (question transversale commune à chaque groupe) Membres du Groupe C « Des premiers indices au diagnostic » Dr Ollivier (Neuropédiatre – ANECAMSP) – Dr Bridier (Psychiatre – API) – Pr Delion (Psychiatre – SFPEADA) – Dr Bauby (Médecin PMI) – Dr Touaty (Pédiatre – SFP) – Dr Langue (Pédiatre – AFPA & SNPF) – Dr Le Mauff (Généraliste – CNGE) – Dr Isnard (Psychiatre) – Mme Lempp (Psychomotricienne-CRA-Champagne) – Mme Denni-Krichel (Orthophoniste) EXPERTS : – Pr. Golse, pédopsychiatre – Mme Laznik, psychologue – M. Herault, président de la Fédération Sésame-Autisme – Mme Friedel, présidente de l’Association Autisme France – Bases du diagnostic Le diagnostic est clinique, clinique (pas de test médical diagnostique) intérêt ADI, ADOS, CARS. Implique une évaluation pluridisciplinaire du développement, l’interview des parents et la recherche de troubles/maladies associés. Référence: CIM10. Si une autre classification est utilisée en complément, la correspondance en CIM10 est indiquée. Possibilité d’affirmer le diagnostic à partir de 3 ans - souvent dès 2 ans. Faisabilité du diagnostic avant 2 ans reste à établir. En cas de doute utiliser un diagnostic de travail : « trouble du développement » et revoir régulièrement l’enfant. Évaluation régulière (12/18 mois) recommandée jusqu’à 6 ans. Le rythme ultérieur selon l’évolution. – Groupe C « Des premiers indices au diagnostic » Questions traitées 1. 2. 3. 4. 5. 6. Indices à connaître et rechercher par l’ensemble des médecins généralistes et spécialistes? Indices à connaître et rechercher les intervenants de la petite enfance ? Quels instruments de dépistage peuvent-ils utiliser ? Intérêts ? Faisabilité ? Limites ? Information à délivrer au grand public ? Comment la diffuser ? Quels indices faire connaître aux parents ? Modalités d’orientation précoce vers les structures du diagnostic ? Obstacles éventuels à lever ? Intérêt d’un dépistage systématique ? Quels instruments ? Liens entre les procédures diagnostiques et les prises en charge ? (question transversale commune à chaque groupe) Articulations entre diagnostic et prises en charge La procédure diagnostique doit être articulée aux actions de prise en charge. immédiatement Des contacts sont recommandés entre équipes chargées du diagnostic et professionnels participant à la prise en charge thérapeutique, éducative, pédagogique et à l’accompagnement. Au minimum, cela suppose l'envoi à ces professionnels, avec l’accord de la famille, d'un document détaillant les éléments leur permettant d’assurer leur rôle. 13 Repé Repérage des troubles ou maladies associé associés La découverte de troubles associés ne remet pas en question le diagnostic d'autisme. Importance du recueil de l’anamnèse personnelle et familiale, et de l’examen clinique de l’enfant Signes phacomatoses Anomalies morphologiques mineures et des mensurations (taille, poids, périmètre crânien) Examen neurologique Examens complé complémentaires pour la recherche Il est recommandé de n’utiliser les actes cliniques pour la recherche que s'ils sont réalisés dans le cadre d'un objectif précis, sous-tendus par des hypothèses, à l'aide d'un protocole explicite. Il est rappelé que la préconisation d'actes de recherche sans bénéfice direct pour l'enfant et pouvant comporter un caractère invasif, doit rentrer dans le cadre légal et éthique de la recherche médicale. Actions pré préconisé conisées pour favoriser le diagnostic pré précoce Former les professionnels de santé (problématiques du développement normal et atypique, signes d’appel d’autisme, modalités d’annonce aux parents d’un diagnostic de TED) Améliorer l’accès et la visibilité du réseau de dépistage et de diagnostic pour les professionnels de santé Examens complé complémentaires Systématiques – Examens de la vision et de l'audition – Consultation neuropédiatrique – Consultation génétique (avec caryotype standard et X qfra en biologie moléculaire) Orientés par la clinique – EEG avec sieste – IRM cérébrale morphologique (avec spectroscopie pour le dépistage non invasif d’un déficit en créatinine) – Bilans neurométaboliques – Autres (électrophysiologie, tests génétiques, bilans malformatifs…) Ne doivent pas retarder la prise en charge. Nécessité d’aménager les conditions et de collaborer avec l’ensemble des professionnels et les parents. Compte rendu écrit aux parents et aux autres professionnels À répéter (évolution des techniques) Recherche des signes d’ d’alerte Interroger les parents sur la réactivité sociale de l’enfant et l’examiner sur un temps suffisant dans une situation d’interaction. En cas de doutes, l’enfant doit être revu rapidement et, en cas de suspicion, être orienté vers un pédopsychiatre ou un neuropédiatre. Surveillance systématique du développement sociocommunicatif. À inclure dans le cadre des examens de santé obligatoire. L’ensemble des professionnels de la petite enfance et de l’enfance est concerné. Faute de données suffisantes, pas possible d’envisager un dépistage systématique de l’autisme, études en cours sur la CHAT et la M-CHAT. Grades des recommandations Grade A Recommandation fondée sur des études de fort niveau de preuve comme des essais comparatifs randomisés de forte puissance et sans biais majeur et/ou méta-analyse d’essais comparatifs randomisés, analyse de décision basée sur des études bien menées. Grade B Recommandation fondée sur une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve, comme des essais comparatifs randomisés de faible puissance, des études comparatives non randomisées bien menées, des études de cohorte. Grade C Recommandation fondée sur des études de moindre niveau de preuve, comme des études cas-témoins, des séries de cas. Engager des recherches - sur la faisabilité du dépistage systématique de l’autisme - sur l’intérêt d’une indication + systématique de l’IRM cérébrale morphologique Rapport et recommandations complètes sur le site de la HAS Grade D Recommandation fondée sur l’opinion d’experts 14 Résumés des posters I- Pôles de recherche - Pôle de Recherche Autisme d’Aix en Provence : présentation des sites Carole Tardif & Bruno Gepner Dans le but de contribuer à l’élaboration d’une carte actuelle des sites de recherche et des centres cliniques impliqués dans l’autisme en France, notre poster présentera les différents pôles et partenaires concernés sur le bassin d’Aix en Provence. Ainsi, en matière d’autisme, la région aixoise regroupe plusieurs pôles et personnes-ressources, complémentaires, travaillant dans un souci d’interdisciplinarité et de partenariat, à la fois au niveau de la recherche, de l’accompagnement des personnes autistes dans différents lieux d’accueil et de prise en charge, et du réseau associatif. Ces pôles sont : le Centre Hospitalier Montperrin à Aix qui accueille des enfants autistes dans un Centre de Jour (dirigé par Bruno Gepner, pédopsychiatre) ; un SESSAD spécialisé à Aix les Milles (Damien Deplanque, directeur ; Bruno Gepner, pédopsychiatre) ; des classes intégrées publiques ou privées qui fonctionnent en partenariat avec ces structures d’accueil pour intégrer les enfants et adolescents autistes en milieu scolaire ordinaire ; l’Association ‘APAR’ (Association Prévention Autisme Recherche, présidée par Agnès Massion, parent) qui gère des classes privées et le SESSAD ; l’Université de Provence (Aix-MarseilleI) et le Laboratoire PsyClé (EA 3273, Psychologie, Connaissance, Langage, Emotion) où est dispensé un enseignement consacré à l’autisme et la psychopathologie du développement en Master (4ème et 5ème année de Psychologie) et assure l’encadrement de travaux de recherche d’étudiants en Master et Thèse de Doctorat sur l’autisme (Carole Tardif, maître de conférences en psychologie / France Lainé, doctorante) ; le Laboratoire Parole et Langage (UMR CNRS 6057, université de Provence, Aix) qui est impliqué dans des recherches sur l’autisme (Bruno Gepner, chercheur associé au LPL,) ; la F.A.VI.E (Fédération Autisme Vie Entière) qui regroupe majoritairement des professionnels de la région, des étudiants avancés et des parents, dans le but de réunir, au sein d’un réseau, des professionnels impliqués dans la prise en charge des personnes autistes, du bébé jusqu’à l’adulte, dans une perspective de vie entière, et selon une approche pluridisciplinaire et intégrative. Par ailleurs, des projets de recherche collaboratifs regroupant les laboratoires PsyClé et LPL d’Aix en Provence, et le CNRS de Marseille (Institut de Neurosciences Cognitives de la Méditerranée, GLM) ont également été menés. Les collaborations extérieures à la région aixoise seront aussi présentées (avec l’Université Paris V, MH Plumet et Edy Veneziano ; avec l’Arapi – association recherche autisme et prévention des inadaptations, …). 15 Pôle de Recherche Autisme de Grenoble 1 RHEOP (Registre des Handicaps de l’Enfant et Observatoire Périnatal), laboratoire TIMCUMR5525/UJF, Grenoble 2CADIPA (Centre Alpin de Diagnostic Précoce de l’Autisme), Centre Hospitalier de Saint-Egrève, 3Départements de 31Pédiatrie, 32Génétique, 33Radiologie Pédiatrique, 34 Psychiatrie Infanto-Juvénile, CHU Grenoble, 4Service d’Information et d’Informatique Médicale, CHU Grenoble 5Département de Psychiatrie Infanto-Juvénile, Centre Hospitalier d’Annecy 6 Département de Psychiatrie Infanto-Juvénile, Centre Hospitalier de Chambéry 7INSERM U513, Laboratoire Psychiatrie et Neurobiologie, Créteil Etude collaborative sur l’autisme de l’enfant : groupes cliniques homogènes, facteurs de risque pré et périnatals et facteurs de susceptibilité génétique P. Guillem1, B. Assouline2, A. Joannard31, M. Leboyer7, C. Bétancur7, M. Clément2, J. Darrot5, F. Devillard32, C. Durand33, V. Guinchat34, L. Metzger2, C. Rey6, C. Tronc1, C. Cans4. Cette recherche a pour objectif principal de mesurer le rôle des facteurs de risque périnatals et des facteurs de susceptibilité génétique au sein de groupes cliniques homogènes d’enfants autistes. Les facteurs de risque étudiés sont par exemple la prématurité, les complications obstétricales, les stress maternels, les motifs d’hospitalisation en néonatologie. Les enfants sont inclus à l’issue de la passation de l’ADI* (Autism Diagnosis Interview). Chaque enfant est examiné par un neuro-pédiatre, qui recherche des pathologies associées et des signes dysmorphiques mineurs. Chaque enfant bénéficie, d’examens génétiques, métaboliques, et d’une IRM. La sévérité de l’atteinte et le niveau de fonctionnement intellectuel sont évalués respectivement par la CARS, le WISCIII-R ou le PEP-r. Huit cent quarante et un enfants porteurs de TED nés de 1985 à 1998 et résidant dans les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie ont été identifiés, soit une prévalence de 21,3 pour 10 000. Le diagnostic initial est un diagnostic porté par les psychiatres en charge de ces enfants. A ce jour, 124 enfants ne satisfaisaient pas les critères d’inclusion de l’étude, et 337 familles ont refusé de participer. 267 familles ont passé un ADI et 219 enfants satisfaisaient les critères requis. La reproductibilité entre observateurs à l’ADI a été estimée sur un échantillon de 40 enfants tirés au sort et a montré une très bonne concordance du score total des 4 aires (97,3%). Le taux d’inclusion était plus élevé chez les enfants avec un diagnostic initial d’autisme (93%) que chez les enfants avec un diagnostic initial d’autres TED (72%). Il n’existe pas de variation de ce taux par diagnostic entre département (p=0,05). Les caractéristiques cliniques des enfants dont les familles ont refusé de participer sont proches de celles des enfants dont les familles ont accepté. L’ensemble de ces résultats sera discuté. Remerciements : Fondation de France, Fondation pour la Recherche Médicale, Programme Hospitalier de Recherche Clinique, Institut Supérieur Technique de Grenoble. 16 Pôle de Recherche Autisme de Lille Unité de Recherche sur l'Evolution des Comportements et des Apprentissages (URECA) UPRES EA 1059 Dynamique de l’évolution des comportements et apprentissages (DECA) Université de Lille III, BP 149 Villeneuve d’Ascq 59653 Cedex, France. Troubles envahissants du développement : contrôle discriminatif & résistance au changement. Les troubles comportementaux caractéristiques de l’autisme sont principalement les stéréotypies, un langage non fonctionnel ou absent, des comportementaux sociaux perturbés, l’absence de jeu symbolique (DSM IV, 1994). Un grand nombre de recherches en analyse du comportement ont permis de mettre en évidence l’existence de perturbations dans les situations de discrimination chez les enfants avec autisme. (Lovaas & Smith, 1989). En partant des recherches en développement, il apparaît que les difficultés de discrimination en situation naturelle engendreraient chez ces enfants, les comportements inadaptés observés. Ainsi, toutes ces manifestations comportementales seraient les conséquences du déficit de discrimination nécessaire à la mise en place de ces comportements (Krantz & McClannahan, 1998). Le premier axe de recherches développé dans le laboratoire concerne l’analyse des événements de l’environnement contrôlant l’apparition de comportements spécifiques comme le comportement de sollicitation spontanée ou d’initiation d’interactions (Koegel, 2002). En apprenant à l’enfant à repérer les stimuli discriminatifs pertinents, l’augmentation des comportements sociaux adaptés est observée (Rivière, Bourgueil & Darcheville, 2004). Un autre axe de recherches concerne la résistance au changement chez les enfants avec autisme. Une caractéristique très fréquente chez ces enfants correspond à la persistance de certains comportements ou à l’absence de compliance pour des tâches que l’enfant est capable de réaliser. La compliance peut être considérée comme un opérant discriminé, dans lequel le stimulus immédiat est la requête, la classe de réponses est une action qui correspond à la requête et la conséquence est le renforçateur social intermittent qui est corrélé à toute situation dans laquelle la compliance apparaît (Rivière, Darcheville, I Baque & Doze, 2004). Les comportements présentant une résistance avant le traitement apparaissent rapidement dès la mise en place de l’intervention. L’intérêt est que les résultats observés se maintiennent dans le temps, et sans intervention spécifique. En reprenant les travaux sur la variabilité et la généralisation (Lattal, 2000, Newman, 2002) nous poursuivons les études en étudiant les effets de variables comme la taille de la classe de réponses ou la variabilité de cette classe sur la résistance au changement. 17 Pôle de Recherche Autisme et Langage de Lyon Développement du langage et de la catégorisation chez les autistes Reboul, A.*, Foudon, N.*, Bedoin, N.**, & Vulliez, E.** * Institut des Sciences Cognitives, Lyon ** Laboratoire d’Etude des Mécanismes Cognitifs, Université Lyon 2, France EQUIPES IMPLIQUEES Equipes de recherche ISC, Equipe XXXXXX Anne Reboul Nadège Foudon Laboratoire EMC « Etude des Mécanismes Cognitifs (Université Lyon 2) Nathalie Bedoin (Maître de conférences) Elodie Vulliez (Master Psychologie Cognitive) Equipes hospitalières ITTAC (Hôpital du Vinatier, Lyon) ISATIS (CATTP, Hôpital St Jean de Dieu, Lyon) : Dr N. Georgieff Dr Magnificat P R O J E T Projet (en cours de demande de financement) : « Etude longitudinale de l’acquisition du langage par les enfants autistes et mise au point de moyens d’évaluation des stratégies orthophoniques mises en oeuvre chez les enfants autistes » Objectif : investigation systématique des difficultés d’apprentissage du langage chez des enfants autistes Méthode : Etude longitudinale par enregistrement régulier de corpus auprès de 9 enfants choisis à différents stades d’acquisition Etude expérimentale de l’absence de certains biais, perceptifs et conceptuels, favorisant normalement l’acquisition du langage Etude longitudinale •Critères de définition de la population visée: –Avoir fait l’objet d’un diagnostic d’autisme selon les critères du CIM 10; –Ne pas être atteint de troubles auditifs; –Être à un des trois stades d’acquisition suivants: •Premiers mots (MLU=1); •Premières combinaisons (MLU=2); •Premières phrases (MLU=4). Originalité de la démarche • pas d’étude longitudinale précédente: •Recueil et transcription de corpus par Tager-flusberg (mais pas d’analyse) Méthodologie •Suivre les mêmes enfants pendant 3 ans; •Enregistrement régulier de corpus pendant ces 3 ans dans des situations de communication habituelles avec des interlocuteurs familiers; •Transcription selon les recommandations de CHILDES •Comparaison avec des corpus existants d’enfants à développement normal et avec des corpus existant (sur CHILDES) d’enfants SLI. Biais perceptifs (CHILDES est un projet international portant sur l’acquisition du langage et visant à mettre en ligne des corpus en différentes langues d’enfants sains ou atteints de diverses pathologies; http://childes.psy.cmu.edu) Etude expérimentale de l’absence de certains biais Biais conceptuels Absence de ToM ? -> test des fausses croyances Difficulté de traitement global de l’information ? Où la petite fille va-t-elle aller chercher le bouquet? -> épreuves avec stimuli hiérarchisés ou Premiers résultats chez des autistes (N = 6) : Absence de distinction Animal / Artéfact ? -> épreuve de choix forcé - Tendance à passer inopinément d’un niveau de traitement à l’autre, sans être influencé par le traitement précédent Quic kT ime™ et un déco mpresse ur T IF F (LZ W) s ont requis pour vi sionner c ette image. QuickT ime™ et un déc ompres se ur T IF F (LZ W ) sont requis pour visi onner c ette image. « il n’est pas timide » -> épreuves de jugement du côté d’apparition d’un papillon (gauche ou droite), manipulation du délai entre disparition du point de fixation et apparition du papillon 20 0 Autisme : développement conceptuel particulier ? % d'inférences conceptuelles chez enfant autiste et son groupe d'âg contrôle Principe : seule la généralisation des attributs bio (et non psycho) doit se faire en fonction de l’appartenance catégorielle 100 CONCLUSION Premiers résultats chez des autistes (N = 6) : - Trouble de l’engagement 60 40 Absence de distinction Biologie / Psychologie ? -> épreuve d’inférence Difficulté d’engagement ou de désengagement ? 80 Résultats enfants normaux : la catégorie des Animaux est acquise avant celle des Artéfacts Lequel des deux boit de l’eau ? - Le passage du niveau local au niveau global est plus difficile que l’inverse 100 Principe : répondre à des questions à propos d’animaux et d’artéfacts non-familiers nécessite d’évoquer des connaissances sur les catégories Animal et Artéfact 3 Dessin hi ˇ rarchisˇ Quick Time™ et un déc ompres s eur T IFF (LZW) sont requis pour v is ionner cette image. Même catégorie Ressemblance « il est timide » percepti ve 50 Résultats enfants normaux : cette distinction bio / psycho existe dès 8 ans Bio Psy 0 CE2 1 enfant autiste : réponses dans la norme pour Bio, mais pas pour Psycho Enfant autiste « timide ou pas ti mid e? » Absence de distinction Trait de personnalité / Emotion -> épreuve d’inférence Peut respirer sous l’eau Avare Généreux Ne peut pas respirer sous l’eau Qui ckTime ™ et un dé c om presse u r ITFF(LZW) sont requispour visionner cette m i age. Quick Time™ et un décompres seur TIFF (LZW) sont e r qui s pou r vi sionn er ce t e m i age. Principe : présentation de chaque animal avec un attribut Bio, puis nouvel attribut pour les 2 premiers --> question sur le 3ème pour cet attribut % de réponses guidées par le trait BIO 100 90 80 70 - Désengagement généralement normal Peut respirer •(trait A toujours •(trait ’N a jamais sous l’eaupeur de tout Aujourd ’hui,Psy) se é sent intimid •Aujourd ’hui,psy ne intimid (••émotion) •Aé(émotion 8 dent A 2 dents (bio) (bio) Avare Et lui ? Résultats enfants normaux : distinction précoce Trait de Personnalité / Emotion Autisme : faible organisation des connaissances dans le domaine général de la psychologie ? EMO PSY BIO 60 50 40 30 GSM CP CE1 adulte 18 - Pôle de Recherche Autisme de Marseille Institut de Neurosciences Cognitives de la Méditerranée, CNRS, Marseille. Perception et interprétation du comportement émotionnel d’autrui : Etudes en neuroimagerie B.Wicker°, B.Hubert°, P. Fonlupt$, I. Dealessandri°, B. Laffont, O. Coulon&, A.Philippe*, C. Deruelle°, *Hôpital Necker ; Inserm U393, Paris. & ESIL, CNRS, Marseille. $Inserm U 280, Lyon, Plusieurs études suggèrent que les profonds déficits sociaux observés dans l’autisme pourraient être la conséquence d’un développement anormal des mécanismes cérébraux engagés dans la construction du comportement émotionnel (e.g. Hobson, 1986 ; Baron-Cohen, 1995). L’objectif central des travaux de recherche menés par notre équipe est de tester l’hypothèse selon laquelle un dysfonctionnement dans la construction de l’expérience émotionnelle induite par la perception de signaux émotionnels empêcherait la personne autiste de développer les capacités nécessaires au décodage des émotions d’autrui et à la mise en œuvre de réactions empathiques. Cette hypothèse est évaluée à la fois grâce à des mesures comportementales associées à l’enregistrement de données physiologiques, à des mesures de l’activité cérébrale par IRMf, et par modélisation des relations fonctionnelles entre les aires cérébrales grâce à la méthode de “ Structural Equation Modelling ”. Le traitement des informations émotionnelles est un processus complexe qu’il convient d’étudier à plusieurs niveaux. Ainsi, une première étude a porté sur le traitement explicite des expressions émotionnelles faciales chez une population d’adultes autistes de haut niveau ou atteints du syndrome d’Asperger. Les résultats ont permis de montrer que les autistes ne recrutent pas les mêmes régions que les contrôles et plus précisément le cortex préfrontal dorso-médian (DMPFC), le cortex préfrontal latéral droit (LPFC) et le gyrus angulaire droit qui sont des structures connues pour être engagées dans l’évaluation de la valence émotionnelle des stimuli perçus. A partir des données fonctionnelles obtenues à la fois chez les témoins et chez les personnes autistes, des modèles fonctionnels de connectivité effective ont été construits, puis testés par la méthode de Structural Equation Modelling (SEM) (logiciel AMOS). Les résultats suggèrent que dans l’autisme les interactions fonctionnelles, normalement observées chez les témoins, entre le gyrus fusiforme et le STS, entre le DMPFC et le STS, ainsi que celles entre le DMPFC et le LPFC, sont déficitaires. Cela confirme l’hypothèse selon laquelle la perception explicite des stimuli émotionnels est correcte, mais ne fait pas l’objet d’un traitement privilégié, ce qui entraîne une incapacité à interpréter de manière adéquate le comportement émotionnel d’autrui. Mais le traitement des émotions est très souvent effectué de manière automatique, voire quasiinconsciente. C’est pourquoi nos lignes de recherche s’orientent d’une part vers l’étude des corrélats cérébraux de la perception subliminale d’informations émotionnelles, et d’autre part vers l’étude de l’influence du contexte émotionnel, et donc de l’état émotionnel du sujet, sur la cognition. Un autre aspect des travaux de recherche menés dans l’équipe concerne l’étude morphométrique de l’anatomie cérébrale chez les personnes autistes. En effet, sur la base des études post-mortem ou des études d’anatomie structurale classique, aucun consensus n’existe actuellement sur une anomalie structurale spécifique à l’autisme. Nous avons donc, en collaboration avec des spécialistes du traitement de l’image, engagé une série d’études ayant pour objectif d’étudier l’anatomie cérébrale en terme de caractéristiques des sillons cérébraux (formes, profondeurs, localisation…). 19 - Institut de Neurosciences Cognitives de la Méditerranée, Centre Alpin de Diagnostic Précoce de l’Autisme (Saint-Egrève) , CRA région PACA Traitement des visages et des émotions chez l’enfant et l’adulte avec troubles autistiques C. Rondan, D. Bastard-Rosset, D. Da Fonseca, B. Assouline, H. Duverger, B. Wicker, D. Bailly, C. Deruelle L’équipe « Développement et phylogenèse des processus cognitifs et émotionnels » de l’INCM s’intéresse aux mécanismes cognitifs intervenant lors de la perception visuelle chez l’individu autiste. Ainsi, en collaboration avec les CRA de Grenoble et de Marseille, des études comportementales visent à explorer différentes caractéristiques de la perception vsuelle. Un intérête partagé pour les populations d’enfants et d’adultes autistes opermet d’envisager les observations effectuées dans une perspective développementale. Plusieurs travaux ont mis en évidence dans notre équipe des stratégies de traitement des visages atypiques chez les enfants autistes car se basant davantage sur les informations de hautes fréquences spatiales, donc sur des indices locaux. Cet avantage du traitement local a été trouvé aussi bien pour des stimuli sociaux (visages) que non sociaux (formes géométriques). Plusieurs études sont actuellement en cours pour tenter de préciser l’impact du déficit configural sur le traitement des émotions chez les enfants autistes. Enfin nous avons observé une évolution de la prise en compte des indices configuraux avec l’âge dans la population autistique et une large partie des expériences sont actuellement reproduites chez l’adulte autiste ; 20 Pôles de Recherche Autisme d’Ile de France - Collège de France, LPPA CNRS – Paris Bases neurales de la perception des actions et des émotions d’autrui Swann Pichon & Julie Grèzes, avec Bruno Wicker (CNRS, Marseille) Anne Philippe (Hl Necker), Sylvie Berthoz (IMM, Paris) et Beatrice deGelder (MIT, Boston, USA). La perception des signaux non verbaux revêt un caractère essentiel dans la capacité qu’a l’individu de conduire à bien interactions sociales et communication. Notre objectif est de décrire les mécanismes qui permettent à l’individu (1) d’inférer les états mentaux d’autrui à partir de la perception de ses comportements moteurs, (2) de comprendre leurs relations avec les processus de génération de l’action et enfin (3) d’identifier les corrélats neuroanatomiques leurs étant associés. Les études que nous avons menées en neuroimagerie fonctionnelle ont permis d’étudier les régions cérébrales impliquées dans la détection de croyances, de mensonges et d’émotions chez autrui. Ces études révèlent un ensemble de régions cérébrales (sillon temporal supérieur, cortex pariétal et prémoteur, cortex cingulaire antérieur et amygdale) présentant, pour certaines, des anomalies structurelles et fonctionnelles chez l’individu autiste. L’autisme est un trouble envahissant du développement qui se manifeste notamment, par la perturbation des interactions sociales, de la communication verbale et non verbale. Son expression phénotypique et son étiologie sont cependant hétérogènes. Ainsi, malgré une variabilité interindividuelle considérable, on constate que celle-ci est rarement considérée dans les études de psychologie expérimentale et de neuroimagerie. Le projet que nous développons actuellement vise à explorer, chez le sujet sain et Asperger, les capacités qu’a l’individu d’inférer les états mentaux d’autrui à partir de la perception des comportements moteurs, tout en considérant la variabilité interindividuelle des populations étudiées. Nous espérons ainsi déterminer s’il existe, pour ces capacités, un continuum entre individus ‘sains’ et patients Asperger. Nous utilisons à cet effet des paradigmes expérimentaux que nous avons développés et nous ayant déjà permis d’étudier ces fonctions chez le sujet sain. En outre, nous complétons cette approche par l’étude des corrélations existantes entre style affectif, fonctionnement cérébral et comportement, avec pour espoir d’établir une meilleure définition des phénotypes neurocognitifs associés à l’autisme. 21 Université René-Descartes Paris-V Equipe de recherche « Autisme, communication et Théorie de l’Esprit Cette équipe a son noyau basé à l'Université René Descartes-Paris 5, et travaille depuis plus de 15 ans sur l'autisme dans une approche de psychologie cognitive développementale. Elle s'articule aujourd'hui autour de 2 enseignants-chercheurs, Marie-Hélène Plumet et Edy Veneziano, membres respectivement de 2 laboratoires CNRS: "Equipe Développement et fonctionnement cognitifs" du GIN, CNRS UMR 6194, et le LEAPLE, UMR 8606. Elle intègre également une étudiante postdoctorante (Sylvia Cupello), et de nombreux étudiants en Masters de Psychologie à Paris5. Collaborations: C.Tardif (PsyCle, CNRS-Aix Aix-Marseille I), M. Magnusson (Human Behavior Laboratory,Université d'Islande). Service de Psychopathologie de l'Enfant et de l'Adolescent (Pr.M.C.Mouren-Simeoni) de l'Hôpital Robert Debré à Paris, Unité Inserm U513, CEA d'Orsay... Axes de recherche: Développement socio-cognitif, théorie de l'esprit, communication, pragmatique développementale, fonctions exécutives. Méthodes: Mise au point d'épreuves expérimentales de compréhension d'états mentaux, hiérarchisées au plan du développement et/ou visant à la dissociation des processus cognitifs. Le poster présentera de brèves illustrations de résultats de ces travaux, les références aux publications principales, les soutiens financiers, et les implications cliniques et éducatives de ces recherches. 22 Nouvelles unités de recherche Ile de France Expression et fonction de gènes candidats à l’autisme : l’exemple du gène AGC1 Santé Publique Santé Mentale Nicolas Ramoz1, Aude-Marie Lepagnol-Bestel1, Gilles Maussion1 Jean-Marie Moalic1, Philip Gorwood1, Michel Simonneau1, Joseph D Buxbaum2 1. INSERM U675, IFR2, Faculté Xavier Bichat, 16 rue Henri Huchard, Paris 75018, France 2. Department Psychiatry, Mount Sinai School of Medicine, One L Gustave Levy Place, New York City, 10029, NY, USA Inserm U675, Analyse phénotypique, développementale et génétique des comportements Résumé L’autisme est un trouble complexe du neurodéveloppement présentant une très forte prédisposition génétique. Nous étudions actuellement l’expression et la fonction de gènes candidats à l’autisme, dont AGC1. Nous pensons que ces travaux permettront de relier les découvertes génétiques aux évidences de biologie fonctionnelle afin de comprendre la neurobiologie de l’autisme. Nous avons rapporté la liaison et l’association du gène AGC1 à l’autisme. AGC1 code un transporteur aspartate/glutamate mitochondrial indispensable à la production d’ATP car c’est l’unique isoforme qui est exprimée dans le système nerveux central. Par hybridation in situ (HIS), nous détectons l’expression de AGC1 dans le cerveau et le cervelet, avec un gradient antéro-postérieur dans le télencéphale, sur des échantillons humains à 8 semaines prénatales. A 22 semaines, nous observons une expression spécifique dans la plaque corticale mais pas d’expression dans les régions corticales pariétales ou frontales, ni dans l’hippocampe. Ces résultats montrent un patron d’expression spécifique de AGC1 au cours du développement humain et démontrent qu’il y a des différences d’expression entre l’homme et le rongeur. En sur-exprimant AGC1 dans des cultures primaires de neurones corticaux E14, nous observons une augmentation de la taille des neurites et du nombre de ramifications. Ceci indique que l’augmentation de AGC1, qui déjà accroît la synthèse d’ATP, peut réguler la différenciation et le fonctionnement des neurones. Nous développons des expériences d’ARN d’interférence pour inhiber l’expression de AGC1. Enfin, par HIS et PCR quantitative, nous analysons l’expression de AGC1 sur des échantillons post-mortem de cerveaux (cortex frontal et cervelet) de sujets sains ou autistes décédés et appariés, provenant du Autism Tissue Program. Plusieurs travaux ont rapporté une diminution en cellules de Purkinje dans l’autisme, aussi nous effectuons la micro-dissection et la capture laser des cellules de Purkinje et de grains afin de caractériser de possibles modifications transcriptionnelles spécifiques de ces sous-groupes neuronaux. Programme de recherche soutenu par la Fondation France-Telecom (Michel Simonneau). 23 s Expression du gè gène AGC1 dé détecté tectée dans la plaque corticale (cp (cp)) (futur cortex temporal) mais aucune expression dans les ré régions parié pariétales, frontales ou l’ l’hippocampe (hi) chez l’ l’homme à 23 semaines pré prénatales. 2. SurSur-expression de AGC1 dans des neurones en culture AGC1 Introduction 1. Expression de AGC1 dans le cerveau humain prénatal AGC1AGC1-GFP MAP2 MERGE SurSur-expression de AGC1AGC1-GFP aprè après transfection dans des cultures primaires de neurones corticaux murins (E14). Longueur moyenne des neurites 2.1. Taille des neurites augmentée par la sursur-expression de AGC1 40 35 30 25 20 15 10 5 0 P<0,0001 P<0,001 GFPGFP-Nter GFPGFP-AGC1 GFPGFP-Nter + CterCter-GFP 2.2. Nombre de ramifications augmenté par la sursur-expression de AGC1 Nombre moyen de ramification L’autisme (AUTS, AD ; MIM#209850) est un trouble complexe hétérogène du neurodéveloppement caractérisé par (i) des défauts dans les domaines de la communication verbale et non verbale, (ii) des difficultés d’interactions sociales et (iii) la présence d’intérêts restreints, de comportements répétitifs et stéréotypés. Sa prévalence est de 1 à 5 enfants sur 10000 avec un ratio de 4 garçons atteints pour une fille. Les symptômes persistent toute la vie et peuvent changer au cours du développement. Il n’existe aucun traitement curatif. L’autisme est la première maladie neurodéveloppementale. Les mécanismes biologiques responsables de l’autisme ne sont pas connus. Cependant, l’autisme constitue la pathologie psychiatrique la plus génétique : d’une part, sa concordance est plus élevée chez les jumeaux monozygotes (60-90%) que chez les dizygotes (5-15%); d’autre part, l’autisme est 50 à 100 fois plus fréquent chez les familles ayant déjà un enfant atteint que celles de la population générale. Son héritabilité est estimée à près de 90%. L’autisme est associé : à des maladies génétiques connues chez environ 15% des patients, telles que le syndrome de l’X fragile ou le syndrome de Rett ; et à des réarrangements chromosomiques (translocations, insertions ou délétions). Jusqu’à 100 gènes participeraient à la prédisposition et au développement de l’autisme ce qui en fait une maladie multifactorielle et multigénique complexe. Des travaux ont montré que la région 2q24-q33 est liée à l’autisme, avec une valeur statistique de Lod score non paramétré (NPL) de 2,39 au marqueur génétique D2S335, chez 95 familles américaines issues des consortiums Mount Sinai (MSSM) et Autism Genetic Research Exchange (AGRE). Afin de réduire l’hétérogénéité génétique de la cohorte, le retard (supérieur à 36 mois) de constitution de phrase dans le langage (phrase speech delay, PSD) chez l’enfant autiste a été utilisé comme trait phénotypique spécifique. Dans ce sous-groupe de 49 familles, la valeur maximale de NPL atteint 3,32 au microsatellite D2S335. Le consortium Britanico-Européen IMGSAC a confirmé ces travaux et leur liaison est de 4,8 au marqueur D2S2188 avec des critères stricts de diagnostic du PSD. Enfin dans une troisième cohorte, la liaison est de 2,86 au D2S116. D’après la cartographie du génome humain, les marqueurs D2S335, D2S2188 et D2S116 sont respectivement à la position 172,9, 181 et 201,8 Mb sur le chromosome 2. Ces études suggèrent fortement la présence d’un (ou de) gène(s) de susceptibilité à l’autisme dans l’intervalle délimité entre le D2S335 et D2S116. La recherche de mutations ou de polymorphismes spécifiques dans des gènes localisés dans le locus de susceptibilité à l’autisme en 2q24-q33, a permis de mettre en évidence 2 variants, ou polymorphisme nucléotidique anonyme (SNP), positionnés dans le gène AGC1 et associés à l’autisme. Le génotypage de ces 2 SNP dans une cohorte du MSSM et AGRE, soit un total de 411 familles autistes, a permis de montrer une liaison génétique et une association entre l’autisme et le gène AGC1. Le gène AGC1 code un transporteur membranaire mitochondrial aspartate-glutamate spécifiquement exprimé dans le cerveau et impliqué dans la production d’ATP. De récents travaux réalisés sur des familles irlandaises viennent confirmer cette association. Le gène AGC1 constitue donc un bon candidat pour l’autisme mais également pour le trouble cognitif retard de langage pour lequel il convient de connaître l’expression et la fonction chez l’homme et le patient autiste afin de comprendre la neurobiologie de l’autisme. 6 5 4 P<0,01 P<0,05 3 2 1 0 GFPGFP-Nter GFPGFP-AGC1 GFPGFP-Nter + CterCter-GFP 3. Analyse d’échantillons postpost-mortem 200 100 25 100 25 8s 200 8s Expression de gè gène AGC1 dé détecté tectée par hybridation in situ dans le cerveau, le cervelet et le foi (panel gauche) avec un gradient anté antéroro-posté postérieur dans le télencé lencéphale (panel droit) chez l’ l’homme à 8 semaines pré prénatales. Images de quantification par β-imager (A & C). Photos aprè après coloration (B & D). Remerciements et collaborations Nous tenons à remercier les familles pour leur participation. Ces travaux sont réalisés en collaboration avec le laboratoire de neuropsychiatrie moléculaire du Mount Sinai School of Medicine, New York, USA, dirigé par le professeur Joseph D Buxbaum et la banque Autism Tissue Program dirigée par Jane Pickett (http://www.brainbank.org/index2.html). Ce programme de recherche est soutenu par la Fondation France-Telecom (Michel Simonneau). Contrôle Sujet autiste MicroMicro-dissection et capture laser de cellules de Purkinje et de grains du cervelet d’échantillons ’échantillons postpost-mortem de sujets autistes et contrôles (Collaboration Autism Tissue Program) pour isoler l’ l’ARN et quantifier par PCR en temps ré réel l’ l’expression de gè gènes candidats afin d’ d’expliquer une diminution en cellules de Purkinje dans l’ l’autisme. autisme. Conclusion Les analyses d’expression de gènes candidats à l’autisme, dont AGC1, sur les échantillons post-mortem de cerveaux (cortex frontal et cervelet) de sujets sains ou autistes provenant du Autism Tissue Program, ainsi que celles sur les tissus humains prénataux et les études fonctionnelles de sur-expression ou sous-expression (que nous développons par des expériences d’ARN d’interférence) devraient nous apporter des informations neurobiologiques quant à l’activité de ces gènes dans l’autisme et permettre de comprendre la pathophysiologie de ce trouble psychiatrique de santé publique. 23 Equipe Développement et psychopathologie, UMR CNRS 7593, Paris & Equipe de neurocybernétique, UMR CNRS 8051, Cergy RÉSONANCE ÉMOTIONNELLE, IMITATION ET INTENTIONALITÉ I- Une tête de robot 3D émettant des signaux émotionnels Maud Simon*, Pierre Canet*, Robert Soussignan*, Philippe Gaussier** & Jacqueline Nadel avec l’IME « Notre Ecole » Cette tête de robot 3D a été conçue par Gaussier et Canamero et adaptée et développée par Canet. Elle est composée de 12 servomécanismes permettant d’animer les sourcils, la bouche, et les yeux, réalisant ainsi des expressions faciales émotionnelles. Elle comporte en outre deux yeux dans lesquels sont nichés deux micro-caméras. Les expressions ont été étalonnées par Simon de façon à se conformer aux normes du FACS d’Ekman et Hager. Elles ont été validées par deux experts du FACS, Soussignan et Simon. Cette tête permet de tester les capacités de reconnaissance des émotions, de résonance émotionnelle et de production de bio-feedback synchrones durant les émissions du robot comparées à celles d’un humain. Cette recherche a bénéficié du soutien de la Fondation France Télécom. * Equipe développement et psychopathologie ; ** Equipe de neurocybernétique II- Un dispositif Imiter - Être Imité et une échelle d’évaluation Jaqueline Nadel avec l’IME « Notre Ecole » Le dispositif est basé sur un matériel en double exemplaire créé par Nadel pour permettre et même encourager la synchronie et la convergence d’intérêt. Il exploite la double facette de l’imitation qui permet deux rôles : celui d’imitateur et celui de modèle. Ce faisant il stimule les trois composantes essentielles de la communication : la synchronie, le partage de thème et le tour de rôle. Il est actuellement en cours d’élaboration par Revel dans le cas où un avatar d’humain est substitué au partenaire de façon à proposer dans un environnement virtuel la situation de communication par l’imitation dont on a pu montrer précédemment l’efficience. Une échelle permettant d’évaluer les capacités d’imitation spontanée, d’imitation induite et de reconnaissance d’être imité, a été élaborée par l’équipe (disponible sur demande). III- Les enfants avec autisme ont-ils des déficits imitatifs de type apraxique? Nadra Aouka & Jacqueline Nadel avec l’IME « La Clé » (Cergy) Utilisant dans un travail de thèse, l’échelle d’apraxie construite par Goldenberg (1996) sur 90 enfants de 30 mois à 8 ans, et 20 enfants diagnostiqués autistes, il apparaît que les enfants avec autisme ne présentent aucune des erreurs spécifiques de l’apraxie mais manifestent des erreurs développementales et des erreurs liées à un dysfonctionnement exécutif (inhibition, contrôle de l’activité). IV- Imitation et inférence d’intentionalité Eszter Somogyi, Georg Gergely & Jacqueline Nadel avec « Notre Ecole » et « La Clé » Deux groupes d’enfants observent l’action d’un adulte dans l’une de deux conditions: ‘mains libres’ ou ‘mains occupées’. Dans les 2 conditions, l’adulte actionne l’abeille en la touchant avec son front, mais elle ne peut pas se servir de ses mains dans la condition ‘mains occupées’, tandis qu’elle le peut dans la condition ‘mains libres’. Une heure plus tard, l’enfant est mis en présence de l’abeille qu’il peut utiliser à son tour. Contrairement aux enfants tout-venant de 14 mois qui n’imitent l’adulte que dans le cas où elle avait les mains libre, nos enfants non-verbaux avec autisme imitent autant dans les deux conditions. Pour estimer l’effet de l’âge développemental, nous explorons les réponses d’enfants avec trisomie 21. V- Compréhension de l’intentionnalité Linda Harré & Jacqueline Nadel avec Eric Lemonnier & le CIERA 10 3 3 3 3 8 BONNES REPONSES (max 3) Pour tester l’hypothèse selon laquelle la compréhension de l’intentionnalité obéirait à un développement hiérarchisé depuis la compréhension impliquant concrètement l’individu lui-même (reconnaissance d’être imité) jusqu’à la capacité explicite d’inférer l’intentionnalité d’un personnage fictif en situation décontextualisée (Charlie et les 4 friandises), une batterie de quatre tâches a été proposée à 60 enfants tout-venant de 3 à 5 ans. Trois des 4 tâches ont été présentées à 25 enfants diagnostiqués autistes et recrutés grâce au CIERA de Bretagne et des Pays de Loire. On a pu ainsi amorcer la démonstration d’une relation hiérarchique entre les tâches et notamment vérifier que la réussite aux trois autres tâches s’accompagnait toujours de la capacité d’attribuer une intentionnalité à son imitateur. Il reste à proposer la batterie complète à des enfants avec autisme de haut niveau. Cette recherche bénéficie du soutien de la Fondation France Télécom. 1 1 6 3 3 3 2 4 1 3 3 3 3 3 3 3 2 3 2 CHARLAI 2 BDAI 1 0 SA SC SB SE SD SG SF SI SH 1 RIAI SK SJ SL SUJETS CLASSES PAR AD 24 Equipe Développement et psychopathologie, UMR CNRS 7593, Paris & Equipe de neurocybernétique, UMR CNRS 8051, Cergy INTERFACE HOMME-MACHINE I- Conception d’applications éducatives adaptées à l’autisme de haut niveau Ouriel Grynspan, Jean-Claude Martin (LIMSI, CNRS UPR3251, Orsay) & Jacqueline Nadel La photographie à gauche a été prise pendant l’atelier. L’image à droite correspond à ce qui était en train de s’afficher à l’écran. L’atelier avait lieu une fois par semaine pendant 13 semaines. Chaque sujet était assisté individuellement par le même assistant adulte appliquant un protocole d’enseignement qui repose sur l’étude de deux dimensions : le domaine d’apprentissage ciblé par les jeux éducatifs (la planification spatiale versus la compréhension de dialogues), et les modalités utilisées dans l’interface homme machine. L’apprentissage était évalué par comparaison entre les performances avant et après une période d’entraînement. La population d’étude était constituée d’adolescents autistes de haut niveau. L’expérience a été répliquée avec un groupe contrôle d’enfants sans autisme. II- Communiquer par l’écrit en l’absence de langage oral Nicole Oudin*, Joëlle Proust**, Arnaud Revel*** & Jacqueline Nadel**** Un dispositif existant, le système SENSABLE-PHANTOM, utilisé notamment dans les cas d’Infirmité Motrice cérébrale, a été sélectionné. Il consiste en un bras articulé à retour d’effort muni d’un dé pour insérer le doigt de l’enfant. Il réalise le travail antigravitaire qui accompagne tout mouvement, et de ce fait le facilite. L’utilisation du dispositif Haptique a pour objectif de rendre l’enfant avec autisme physiquement autonome dans ses productions écrites, de façon à pouvoir s’assurer que le contenu de la production est bien lié à la planification personnelle de cet enfant. Le travail de l’équipe informatique a été un programme d’interfaçage qui définit deux modes d’exécution : un mode contrôle qui « porte » le mouvement de l’enfant sans le suggérer mais en se contentant de le faciliter et un mode expérimental qui induit l’écriture de phrases pré-établies : si l’enfant ne veut pas écrire ces phrases, il doit résister à la force qui l’entraîne, auquel cas le système retourne en mode contrôle. * IME « Notre Ecole » ; **Institut Jean Nicod ; *** Equipe de neurocybernétique de Cergy ; **** Equipe Développement et Psychopathologie III- Reconnaissance de ses propres mouvements et reconnaissance d’être imité : Apprendre ou réapprendre les couplages fondamentaux perception-action par la stimulation Guillaume Libert, Arnaud Revel & Jacqueline Nadel Ce dispositif permet d’évaluer la reconnaissance de ses propres mouvements dans des conditions graduées de conflit de synchronie entre proprioception et vision. Les mains sont visionnées en miroir sur un écran sans référence à l’espace égocentré dans 4 conditions : 1) le mouvement et le visionnement du mouvement sont synchrones ; 2) le mouvement et le visionnement du mouvement sont décalés d’une seconde ; 3) le mouvement ne correspond pas au visionnement (mouvements pré-enregistrés) ; 4) le mouvement et le visionnement du mouvement sont synchrones, mais la reconnaissance est perturbée par le fait que les images sont filtrées. 25 - Pôle de Recherche Autisme de Reims Laboratoire ACCOLADE -Université de Reims-Champagne-Ardennes Sandrine Le Sourn-Bissaoui, Stéphanie Caillies, Chrystel Besche-Richard L’objectif du poster sera de présenter l’activité de recherche du laboratoire Accolade (Acquisitions, Cognition, Langage, Développement) de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Depuis sa création en 2002, le laboratoire développe des thématiques de recherche centrées sur le langage et la cognition dans une perspective développementale et psychopathologique. Dans cette optique, plusieurs recherches relatives aux troubles du développement sont en cours : autisme, dyspraxie, dysphasie… Partant du constat de difficultés communicationnelles chez des enfants atteints de ces troubles et de l’hypothèse d’un déficit en théorie de l’esprit, nous avons cherché à caractériser la relation entre la compréhension du langage et celle des théories de l’esprit. Les principaux résultats indiquent que la compréhension des théories de l’esprit est un pré-requis à la compréhension du langage et notamment du langage figuré. Nous présenterons plus spécifiquement les recherches réalisées auprès d’enfants atteints du syndrome d’Asperger en collaboration avec le Service de pédiatrie du CHU de Reims (F. Giersky Service du Pr Motte), avec l’APIPA 51 (A. Viallèle, Association de parents pour l’intégration des personnes atteintes d’Autisme de haut niveau, du syndrome d’Asperger et de troubles apparentés), avec l’Université de Provence (C. Tardif) et l’Université de Paris 5 (M.H. Plumet). Ces recherches ont des implications à la fois au plan théorique et dans les pratiques cliniques. En effet, elles précisent les caractéristiques inhabituelles du langage dans le syndrome d’Asperger en spécifiant les altérations du sens littéral et figuré. De plus, elles pourront conduire au développement de techniques de remédiation ayant pour objectif d’améliorer les compétences de communication sociale des personnes autistes/Asperger. ACCOLADE, Bâtiment de recherche, Lettres et Sciences Humaines, Université de Reims Champagne Ardenne 57 rue Pierre Taittinger, 51 096 Reims cedex France [email protected] 26 - Pôle de Recherche Autisme de La Rochelle Laboratoire L3i (Informatique-Image-Interaction), Université de la Rochelle *& UPEA Centre Hospitalier Marius Lacroix** Jeux éducatifs personnalisés pour l’analyse du comportement des enfants autistes Karim Sehaba*, Pascal Estraillier*, Didier Lambert**, Vincent Courboulay* Ce travail s’inscrit dans le cadre du Projet Autisme, mené par le laboratoire L3i (Laboratoire Informatique - Image - Interaction) de l’Université de la Rochelle en partenariat avec le service de pédopsychiatrie de l’hôpital de La Rochelle. e projet vise à mettre en place un système matériel et logiciel d’aide à la structuration des enfants autistes. Il s’agit d’établir un dialogue multimodal et multimédia, entre l’enfant et le système, dans un processus éducatif. Dans ce travail, la première question à laquelle nous souhaitons répondre concerne le problème de génération automatique des jeux adaptés à chaque personne autiste, selon ses compétences, ses besoins et ses caractéristiques émotionnelles et comportementales. Pour y répondre, nous proposons un système multi-agents qui inclut les connaissances du thérapeute (que nous appelons expert), le profil de l’enfant et de la dynamique de leurs interactions. Le deuxième problème qui se pose est celui de l’évaluation de la pertinence des jeux et de leurs différentes configurations. Pour cela, une stratégie de sauvegarde de la trace d'exécution est adoptée. La trace d’exécution doit permettre de retrouver exactement ce que le système avait prévu de faire faire à l’enfant, les activités qui lui ont été proposées et ce qu’il a réalisé. Ces résultat peuvent être visualisés sous différentes formes (animation graphique, données statistiques,…). Une partie vision (avec le système FaceLab) permettant de suivre le regard de l’enfant par rapport aux stimuli de certains jeux est également intégrée au système. 27 - Pôle de recherche Autisme de Strasbourg A. GRAS-VINCENDON (1), L. MOTTRON (2), L-M. SAUVE (2), C.HURON (3), J-M. DANION (3), C. BURSZTEJN (1), (1)Service Psychothérapique pour Enfants et Adolescents, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, 67091 STRASBOURG Cedex, France (2)Clinique Spécialisée des Troubles Envahissants du Développement, Hôpital Rivièredes-Prairies, Montréal (PQ), Canada (3)Unité INSERM 405 et Service de Psychiatrie 1, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg L’étude des particularités du fonctionnement cognitif des sujets autistes permet de mieux appréhender la symptomatologie et en particulier les troubles de l’adaptation et des apprentissages. Il existe peu de données sur le fonctionnement de la mémoire dans l’autisme et spécialement sur les mécanismes de récupération de l’information ainsi que sur les états subjectifs de conscience associés à cette récupération. L’objectif de cette étude est d’évaluer les états subjectifs de conscience associés à la récupération de l’information en mémoire à long terme, et en particulier la remémoration consciente. La remémoration consciente est cet état subjectif qui permet de revivre mentalement un événement passé. Elle s’oppose à la familiarité, qui permet de savoir qu’un événement a eu lieu sans que cette connaissance s’accompagne d’une reviviscence de l’événement. Dix-huit patients avec autisme ou un syndrome d’Asperger, adolescents ou adultes, sans retard mental ou anomalie neurologique, ont été recrutés pour l’étude. Ils ont été appariés à 18 sujets témoins indemnes de pathologie psychiatrique et neurologique, de même âge chronologique et de même quotient intellectuel verbal. La procédure consiste à faire mémoriser au sujet 30 images et 30 mots. Ultérieurement, le sujet doit évaluer l’état de conscience qu’il éprouve subjectivement lors d’une tâche de reconnaissance : soit une remémoration consciente, soit un sentiment de familiarité, soit une absence d’état de conscience. Les résultats de cette étude montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les performances des sujets autistes et des témoins appariés pour la reconnaissance des images et des mots, ni de différence entre ces 2 groupes pour les états de conscience associés à cette reconnaissance. Ceci confirme que certaines fonctions mnésiques sont intactes chez des sujets avec autisme. 28 - Pôle de Recherche Autisme de Toulouse Université Toulouse II Psychopathologie 1 Laboratoire Lordat, et 2 Centre d’Etudes et de Recherches en Flexibilité cognitive et Approximations sémantiques dans les Troubles Envahissants du Développement 1 Duvignau, K., 2 Rogé, B, 1Biotteau, M., 2Kruck, J., 1,2 Elie, J. L’importance d’une flexibilité tant dans l’usage des mots que dans leurs significations, est établie dans les principaux processus à la base de la catégorisation du monde et de l’étiquetage linguistique ressemblance perceptive, fonctionnelle ou contiguïté spatiale. Dans ce domaine, les travaux montrent l’existence de production d’allure métaphorique chez le jeune enfant (« la lune est un ballon »), mais les données concernent quasi-exclusivement le lexique nominal. D’autre part, le champ de recherche lexico-sémantique est peu développé dans le cadre des Troubles Envahissants du Développement. Dans ce contexte, notre axe de recherche propose d’approfondir l’étude des approximations sémantiques à pivot verbal ((« je déshabille l’orange » /éplucher orange – 3 ans)) dans le champ des Troubles Envahissants du Développement en production et en compréhension, en prenant en compte une éventuelle différenciation nom vs verbe. Cette voie de recherche, à teneur interdisciplinaire (linguistique et psychopathologie), s’inscrit dans une dimension translinguistique (français, anglais, portugais) et se focalise sur l’étude du syndrome d’Asperger vs l’autisme de haut niveau en prenant un objet d’investigation linguistique actuellement non considéré : la rigidité ou non-flexibilité lexicale des sujets Asperger qui pourrait constituer un marqueur linguistique précoce de cette maladie. L’hypothèse centrale est que les compétences dans le traitement en production et en compréhension des approximations sémantiques, attestent, sur le plan linguistique, de l’existence d’une flexibilité dans la structuration du lexique mental. Nous souhaitons établir que : a) les approximations sémantiques sont présentes dans l’autisme de haut niveau b) les approximations sémantiques sont amoindries, voire absentes, dans le syndrome d’Asperger Une extension de cette étude est prévue en prenant en compte : des sujets surdoués vs Asperger (qui présentent des profils lexicaux quasi similaires) ainsi que d’autres phénomènes linguistiques (modalisation, humour) dont l’étude est susceptible de contribuer à une spécification des ces troubles d’un point de vue lexico-sémantique et pragmatique. 29 - Pôle de Recherche Autisme de Tours Inserm, U619, Université François-Rabelais, CHRU Tours, Centre Universitaire en Pédopsychiatrie Autisme et troubles thérapeutique du développement : psychopathologie, physiopathologie et L’équipe de recherche regroupée autour de Catherine Barthélémy est une des composantes de l’unité Inserm 619 « Dynamique et Pathologie du développement cérébral ». Il s’agit d’une équipe pluridisciplinaire constituée de cliniciens et de neurophysiologistes du développement implantée dans un service hospitalo-universitaire spécialisé dans les explorations et la prise en charge de l’autisme. Notre recherche a pour but de préciser dans l’autisme et les troubles spécifiques du développement du langage les relations qui existent entre les anomalies comportementales et cognitives et les dysfonctionnements neuronaux sous-jacents. Nous mettons en œuvre des méthodes d’évaluation neuropsychologique et d’explorations anatomo-fonctionnelles (électrophysiologie et imagerie cérébrale) en favorisant au maximum le développement des techniques non-invasives. Des études longitudinales permettent l’analyse dynamique des différents tableaux syndromiques effectuée à l’aide d’instruments d’évaluation clinique validés par l’équipe. Enfin, le développement de stratégies rééducatives et thérapeutiques et leur évaluation reposent sur la définition de profils biocliniques et de sous-groupes homogènes de patients. Afin d’identifier des marqueurs neurophysiologiques et biologiques témoignant de dysfonctionnements cérébraux, nous étudions plus particulièrement les processus de la perception visuelle, de l’intégration auditive et de la sensibilité au changement grâce à des paradigmes spécifiques mis en œuvre pour l’exploration électrophysiologique (EEG et potentiels évoqués) et l’imagerie cérébrale (IRMf). Une meilleure apprentissages rééducation ou thérapeutiques individuels. connaissance des dysfonctionnements cérébraux et de leurs conséquences sur les doit permettre de mieux cibler les indications thérapeutiques, qu’il s’agisse de de traitements pharmacologiques. A terme notre objectif est de définir des stratégies optimales intégrant ces différentes approches en fonction des profils biocliniques 30 II. CRA - Centre de Ressource Autisme Alsace Le Centre de Ressources pour l’Autisme d’Alsace associe : - Un pôle régional enfant - Unité d’évaluation des troubles du développement -rattaché au Service Psychothérapique pour Enfants et Adolescents – Hôpitaux Universitaires de Strasbourg – un pôle clinique départemental pour adultes du Bas-Rhin, rattaché au secteur 67 G03 de l’établissement public de santé Alsace-Nord, sur le site de Brumath. – un pôle clinique départemental pour adultes du Haut-Rhin, rattaché au secteur 68 G03 du centre hospitalier de Rouffach ; – un pôle Accueil Information Documentation, également localisé à Rouffach UNITE D’ EVALUATION DES TROUBLES DU DEVELOPPEMENT C.Chabaux-Delarai, C.Bursztejn, A.Gras-Vincendon L’Unité d’évaluation des troubles du développement (UETED) a débuté son activité dès 1996. Elle est constituée d’une équipe pluridisciplinaire dont la plupart des membres, ont également une activité de soin à temps partiel dans le cadre du Service de Pédopsychiatrie à laquelle elle est rattachée. L’UETED est associée aux recherches de l’équipe Universitaire de Pédopsychiatrie Thèmes de Recherche : - Aspects différentiels des Troubles Envahissants du Développement – s’appuyant notamment sur les épreuves de Théorie de l’Esprit - Indices du développement de la communication utilisable pour un dépistage précoce (étude multicentrique – PHRC) - Fonctionnement de la mémoire dans l’autisme (en collaboration avec l’unité INSERM 666 et la Clinique Spécialisée de l’autisme –Hôpital Rivière des Prairies) - Centre de Ressource Autisme de Haute Normandie Centre Hospitalier du Rouvray, 4, rue Paul Éluard, BP 45, 76301 Sotteville-lès-Rouen Tél : 02 32 95 18 64 Fax : 02 32 95 18 65 [email protected] Philippe Brun, Karine Mérine & Antoine Rosier Produit d’une interaction entre l’Université de Rouen (Laboratoire Psychologie et Neurosciences de la Cognition) et le Centre Hospitalier du Rouvray, le Centre de Ressources pour l’Autisme de Haute Normandie (CRAHN) a ouvert ses portes en octobre 2004. Son équipe composée de 9 personnes organise son activité pour répondre à quatre missions principales : une mission d’intervention clinique de diagnostic, d’évaluation et de conseils pour l’orientation, une mission d’animation de réseaux régionaux (avec soutien auprès d’équipes sanitaires, médico-sociales, pédagogiques, etc.), une mission de conseil et d’expertise auprès des CDES et COTOREP de l’Eure et de la Seine Maritime, et enfin une mission de formation et d’organisation à la recherche. Cette dernière se construit en partenariat avec le CHU de Rouen. Pour l’heure, un premier travail de recherche prévoit la validation d’un questionnaire (DEMOP et DEMO-Pro, Brun, 2005) centré sur le dépistage précoces de troubles émotionnels d’enfants présentant des altérations sévères du développement. Un second programme de recherche à dimension européenne prévoit le développement d’une base de données numérique permettant le suivi de projets 31 thérapeutiques individualisés. Ce programme doit permettre de participer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées, et notamment les personnes atteintes d’autisme. -Centre de Ressource Autisme Languedoc-Roussillon Charles Aussilloux, René Pry, Amaria Baghdadli 20- Étude sur les enfants présentant un Trouble Envahissant du Développement en 2004" Résumé: Le taux de prévalence des enfants présentant un TED parait avoir doublé en vingt ans en Languedoc-Roussillon. Une enquête parallèle auprès des familles confirme les principaux de ce travail. Une enquête similaire est actuellement effectuée auprès d'adultes avec autisme. 21- "Troubles du comportement des enfants présentant un Trouble Envahissant du Développement en Languedoc-Roussillon en 2004" Résumé: Il y a peu de lien entre les troubles du comportement et la déficience intellectuelle en général. Par contre, des liens forts sont retrouvés avec la déficience intellectuelle sévère ainsi qu'avec le niveau de communication. 22- "La documentation spécialisée dans le domaine de l'autisme" Résumé: Sont décrits les techniques de recherche documentaire dans les fonds et sur les bases de données spécialisés dans le domaine de l'autisme et des troubles apparentés, ainsi que les possibilités de mise en réseau des fonds documentaires inter sites et la réalisation de dossiers bibliographiques. 32 Centre de ressource Autisme Ile-De-France (CRAIF) PARMI LES MISSIONS DU CRAIF : Identifier et recenser les différentes équipes de recherches qui travaillent dans le domaine de l’autisme et des TED Centre de Ressources Informer sur les recherches en cours Autisme Contribuer à la diffusion des résultats des travaux de recherche Ile de France Participer directement à certaines recherches, comme le Suivi de cohorte d’enfants porteurs de troubles autistiques et apparentés en Ile-de-France de 2002 à 2007 S’engager avec le Conseil d’Administration et le Conseil Scientifique et Technique dans un travail de réflexion sur notre rôle dans la recherche en matière d’autisme : participation directe ? Promotion ? Diffusion ? Centralisation des cohortes ? Ces orientations seront notamment prises en fonction des demandes et besoins des partenaires Travailler étroitement avec l’Association Nationale des Centres de Ressources Autisme Travailler en lien direct avec les 5 centres de diagnostic franciliens, sans pratiquer nous-mêmes de bilans diagnostiques LE CENTRE DE DOCUMENTATION DU CRAIF Ouvert à tous les publics, le centre de documentation propose en accès libre un fonds documentaire spécialisé dans le domaine de l’autisme et des troubles apparentés : 300 livres et documents 18 abonnements francophones et anglophones 40 outils multimédias Des dossiers documentaires Une revue de presse Une veille événementielle (congrès, colloques) Des catalogues de formations Si vous souhaitez recevoir Infos Doc (lettre électronique hebdomadaire sur les informations et documents reçus au CRAIF), écrivez à Perrine Dujardin : [email protected] CONTACTS RECHERCHE Dr. Lisa Ouss : [email protected] Dr. Didier Périsse : [email protected] COMPOSITION DE L’EQUIPE Une équipe pluridisciplinaire : Une directrice-coordinatrice Une assistante-chargée d’accueil Une documentaliste Une assistante sociale Une psychologue Deux psychiatres à mi-temps CRAIF-27, rue de Rambouillet-75012 PARIS-Tél : 01 49 28 54 20-Fax : 01 49 28 54 21-Email : [email protected] Du lundi au vendredi : de 9 h à 16 h 45 Sauf le mardi : de 9 h à 13 h 30/ de 17 h à 18 h 45 33 - Centre de Ressource Autisme Rhône-Alpes Trois pôles d’évaluation et de diagnostic de l’autisme et Troubles Envahissants du Développement à Grenoble, Saint-Etienne et Lyon. Coordinateurs : Pr. Georgieff, Dr. S. Sonié • Saint-Etienne : Centre Leo Kanner Unité d'Evaluation des Troubles Envahissants du Développement Service de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent Dr Y.C. Blanchon tel : 04.77.12.79.96 - fax : 04.77.12.73.21 - e-mail : [email protected] Recherche Autisme de haut niveau et syndrome d'asperger Dr Y.C. BLANCHON 1)Compréhension de l'implicite et de la pragmatique du langage : adaptation à l'enfant de la batterie d'évaluation de" la gestion de l'implicite" de A DUCHENNE en association avec l'auteur enseignante à Lyon 2 2) Création d'un programme d'aide au développement des cognitions sociales pour les enfants atteint du syndrome d'Asperger Recherche d'anomalies génétiques dans les familles ayant plusieurs membres porteurs de TED. (Recherches d'anomalies télomériques) avec le laboratoire de biologie moléculaire du CHU de Saint Etienne (Pr R. Touraine) • Lyon : Le CEDA, Centre d’Evaluation et de Diagnostic de l’Autisme Institut de Traitement des Troubles de l’Affectivité et de la Cognition ITTAC, 9 rue des teinturiers, B.P. 2116, 69616 Villeurbanne Dr. Sandrine Sonié Tel : 04.72.75.53.28 Fax : 04.72.75.53.21 email : [email protected] Recherche Avec l’Institut des Sciences Cognitives CNRS-Lyon1 Représentation, perception et planification de l’action dans autisme (N.Labruyere, T.Zalla, N. Georgieff). Attribution de l’action dans l’autisme : Une étude de la reconnaissance de ses propres actions (S. Sonié, N.Franck, C Farrer & N. Georgieff) • Grenoble : CADIPA Centre Alpin de Diagnostic Précoce de l’Autisme CADIPA 1, bis rue de la Gare, 38120, Saint-Egreve Dr. Laurent Metzger, Dr Brigitte Assouline Tel: 04.76.56.44.04 Fax: 04.76.56.45.79l email : [email protected] Recherche Étude collaborative sur l'autisme de l'enfant. Groupes cliniques homogènes: facteurs de risque pré, péri et postnatals Registre des Handicaps de l'Enfant et Observatoire Périnatal (RHEOP), le Centre Alpin de Diagnostic Précoce de l'Autisme (CADIPA), les services de Psychiatrie Infantile des trois départements et le service de pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble ainsi que l'Unité INSERM U513 (Hôpital de la Pitié Salpetrière) 34 Réseau de santé AURA 77 Autisme Réseau Associatif de Seine-et-Marne Dépistage et Prise en charge de l’Autisme et des Troubles envahissants du Développement Le réseau de santé AURA 77 met en place une coordination sanitaire et médicosociale impliquant les professionnels de santé libéraux, le secteur sanitaire et médico-social, la médecine scolaire, les professionnels de la petite enfance afin d’améliorer le dépistage, le diagnostic et la prise en charge de l’autisme en Seineet-Marne. Le réseau de santé AURA 77 bénéficie du soutien financier de l’A.R.H. d’Ile de France dans le cadre de la Dotation régionale des réseaux de santé (DRDR). Les objectifs du réseau • Améliorer le dépistage et la prise en charge précoce de l’autisme ; • Définir en concertation un parcours de soins et de suivi longitudinal ; • Sensibiliser et former les professionnels à l’importance du repérage précoce des troubles ; • Former les professionnels aux méthodes thérapeutiques et éducatives spécifiques ; • Favoriser la participation des usagers à la définition du programme de soins et de suivi coordonné ; • Mutualiser les actions tant au plan du dépistage, du suivi, de la formation que de la recherche. Les partenaires promoteurs • Centre Hospitalier de Lagny Marne la Vallée • Centre La Gabrielle • AEDE • Site pour la Vie Autonome de Seine et Marne • Sésame Autisme, Gestion Perspectives • IME de l’Oasis • Association Les Amis de l’Atelier • et IMED Fondation Hardy Les partenaires associés • Centre Ressources Autisme Ile de France • Association Elan • Réseau de santé mentale Prépsy • Professionnels de santé libéraux • Conseil Général 77 • • • Inspection Académique 77 Université Marne la Vallée Unafam 77 AURA 77, partenaire de la Recherche • Programmes de recherche - PHRC Aussilloux (CHU Montpellier) - Suivi de cohorte d’enfants autistes (ARH-Inserm 513) • Conférences scientifiques - Evaluation de l’autisme (Pr. Aussilloux) 35 • Projet en cours - Evaluation de l’impact du réseau sur les pratiques cliniques et les trajectoires de soins (Université Mc Gill – EHESS) - Autisme et Génétique (Pr. Lyonnet) Bilan sensori-moteur (Pr. Bullinger) Autisme et Médicaments (Pr. Tordjmann) L’équipe de coordination du réseau • Docteur Chardon Chef de service de Psychiatrie de l’enfant, CH Lagny Marne la Vallée • Docteur Isabelle Latinis Praticien Hospitalier, Responsable de la recherche PHRC Aussilloux, CH Lagny • Said Acef Directeur du réseau, • Docteur Aubrun Psychiatre libéral, Coordinateur du réseau • Stéphanie Kéraven Assistante de coordination • Docteur Zilliox Praticien Hospitalier, Coordinatrice du réseau 36 III.Clinique, Education, Psychothérapies - Hôpital de Jour de Chevilly-Larue* & Laboratoire Systèmes Complexes*, Université d'Evry-Val d'Essonne Une expérience autour du jeu avec un robot mobile G. Pradel*Ph. Hoppenot*, E. Colle*, J.P. Mallen* Les Troubles Envahissants du Développement entraînent la nécessité d'une prise en charge adaptée. Le jeu est un moyen d'intervention éducatif. De premières études avec un robot autonome tendent à montrer que le comportement social de ces enfants serait favorisé lors d'interactions avec ce jouet robotisé. Un robot peut percevoir son environnement grâce à différents types de capteurs (distance, mouvement, son, toucher…). Il peut agir (se déplacer, émettre des sons, des stimuli lumineux). On peut aussi le commander à distance. Cela permet d'envisager trois types d'interactions : Réactive simple - Un tel système recherche le contact avec l'enfant en réagissant à certaines de ces actions (mouvement, son, toucher) par divers comportements : suivi, mimétisme (tactile, sonore), réaction transmodale (émission d'un son lors d'un toucher, d'un stimulus lumineux lors d'un son…). Réactive complexe - Le mode de réaction du robot peut être choisi par l'enfant lui-même ou le thérapeute (en line). On peut envisager un fonctionnement avec une part de réponse aléatoire. Téléopérée - Il s'agit d'un jeu à distance avec l'enfant. Le thérapeute pilote le robot à distance en fonction de son objectif et des réactions de l'enfant. Les compétences du LSC, laboratoire de recherche de l'université d'Evry, en robotique mobile et en interaction personne-machine permettent d'envisager le développement d'un petit robot mobile à roues doué des trois types d'interactions décrits ci-dessus. En association avec l'équipe médicale de l'hôpital de jour de Chevilly-Larue, un prototype de robot téléopéré a été créé. Une première série d'expériences a été menée dans l'établissement avec le concours de six enfants selon un protocole rigoureux. Les premiers résultats montrent que le robot a suscité un intérêt certain chez les enfants et a permis d'acquérir des informations sur les types de jeu adoptés par les enfants. 37 - Foyer d’accueil médicalisé « Les Champs Blancs » Sésame Autisme 89 A.D.S.A., 10 impasse des Champs Blancs, 89300 Joigny. Le foyer d’accueil médicalisé « Les champs blancs » à Joigny (89 Yonne) a ouvert ses portes aux personnes avec autisme en avril 2003 grâce à la mise en œuvre de l’association « Sésame Autisme 89 A.D.S.A » créée en avril 1996 par des parents d’enfants autistes. D’autre part, l’association et le foyer se trouvant en concordance avec les objectifs du Réseau Régional Autisme Bourgogne (c'est-à-dire de structurer le diagnostic et l’évaluation et d’organiser de façon cohérente les complémentarités et les contributions entre les institutions, les professionnels des secteurs sanitaires, médico-sociaux et éducatifs et les familles à travers leurs associations), ils y ont adhéré. Le foyer d’accueil médicalisé « Les Champs Blancs » est un foyer à double tarification c'est-à-dire qu’il est financé par le conseil général de l’Yonne et la D.R.A.S.S. Le foyer d’accueil médicalisé « Les Champs Blancs » à Joigny est destiné à recevoir des adultes handicapés, des deux sexes (22 hommes et quatre femmes âgés de 19 à 60 ans, la moyenne d’âge étant de 33.77 ans au 1er janvier 2005), souffrant d’un syndrome autistique. (113). Un grand nombre de personnes venaient d’un Centre Hospitalier Spécialisé (7/26 à ce jour). Les autres étaient soit déjà dans un établissement médico-socio-éducatif (9/21) soit dans leur famille ou dans des familles d’accueil. La composition du groupe de personnes accueillies nous a orienté vers un projet tridimensionnel : - Une dimension éducative c'est-à-dire permettre à chaque résidant d’être le plus autonome possible, d’accéder à des apprentissages cognitifs et techniques visant à être généralisés dans la vie quotidienne, d’accéder à des apprentissages de conduites et moyens de communication. - Une dimension sociale, autrement dit d’acquérir suffisamment de codes sociaux pour une meilleure intégration sociale, de participer à des activités de loisirs, sportives et culturelles - Une dimension soin à travers quatre pôles : les soins somatiques, les soins psychiatriques, le soutien psychologique et la rééducation motrice afin d’assurer un mieux-être, de permettre l’accès à une relation privilégiée favorisant l’écoute et l’épanouissement, de faciliter la relation à son propre corps et à l’autre, d’offrir un lieu paisible à la détente.. Pour conclure, le foyer « Les champs Blancs » s’est fixé comme ligne directrice quatre objectifs : élargir les moyens de communication, diminuer les altération sensorielles, réduire les difficultés à supporter le changement, fractionner et visualiser les actions pour mener à bien la mission qui lui a été confiée à savoir accompagner dans un milieu collectif des personnes souffrant en premier lieu, de graves troubles de la communication et de la relation. 38 - Institut Claparède Neuilly/Seine, 5 rue du Général Cordonnier 92200 Neuilly / Seine [email protected] De la complémentarité des épreuves projectives et cognitives dans l’évaluation de l’émergence de l’autisme : à propos de l’imitation et des identifications Hélène Suarez Labat A partir de la méthode TEST- RETEST qui permet d’apprécier l’évolution des modalités de l’émergence de l’autisme chez l’enfant entre 1’âge de 4 et 6 ans, nous avons observé que la diversité des épreuves et notamment l’apport des épreuves projectives ( Rorschach, CAT, Patte noire, Scéno test) amenait des éclairages pertinents quant au repérage de l’intensité des mécanismes de clivages à l’œuvre dans le fonctionnement cognitif et psychique de l’enfant autiste. Ces clivages massifs sont apparus particulièrement dans l’entrecroisement des items d’imitation au PEP R et au Rorschach et à la reproduction des figures géométriques à la Wppsi r puis au PEP R. Au Rorschach, des kinesthésies animales et humaines sont appréhendées et représentées dans des conduites imitatives à valeur d’identification .Ces représentations traduisent l’accès de l’enfant à une organisation perceptive et représentative qui permet de structurer le fonctionnement psychique et cognitif. Au PEP R les items de reproduction d’imitations de cris d’animaux, de scènes de jeux avec les marionnettes, induisent le reprise des stéréotypies et un choc à la mimique, au visage du clinicien. La reproduction des figures géométriques à la Wppsi r est réalisée par l’enfant après le recours au frayage sonore initié par le clinicien. Cet appui sonore et visuel lève les inhibitions à la trace. La clinique de la passation à travers la réceptivité du clinicien à « l’innatendu » met également à jour les mouvements émotionnels et les représentations motrices de l’enfant autiste qui n’ont pu s’exprimer dans les épreuves elle mêmes.».Elle éclaire sur les capacités d’imitation fonctionnelle, à valeur de communication. 39 - Groupe de travail psychanalyse - sciences cognitives - neurosciences, (CIPPA) Coordination : Genevève Haag L’apport des observations issues des traitements psychanalytiques à la problématique du regard chez le sujet avec autisme I/ Données déjà rassemblées par un groupe de psychothérapeutes ayant participé à deux réseaux INSERM Autisme successifs (RRC 487010 RRC 492006 entre 1987 et 1995) ayant permis la proposition de tableaux mettant en rapport la qualité du regard – les reflets comportementaux de l’état du moi corporel traduits principalement dans les comportements tonico-moteurs – les paramètres exploration de l’espace et des objets – état du langage – et le niveau de communication émotionnelle. La méthodologie retenue était plus particulièrement le recueil de séquences comportementales similaires retrouvées dans de nombreux cas (ceux traités par les participants au groupe et ceux de leurs supervisés). Ces différentes séquences semblaient chercher à « expliquer » au thérapeute : 1 – La nature de craintes sous-tendant l’évitement du regard . effet désorganisant : chute, engloutissement, liquéfaction, perte momentanée des repérages. cognitifs acquis . peurs prédatrices (l’œil/bec perçant, arrachant). 2 – Les conditions du rétablissement de la relation au regard . l’effet de la voix semble très important : sa musicalisation pour obtenir l’orientation vers le visage et le regard de l’autre. Cela confirmerait la démonstration récapitulative de beaucoup d’enfants : la pénétration, oui, à condition qu’elle soit alliée à la douceur et la compréhension. . l’interprétation des peurs est souvent opérante. 3 – Les effets de la retrouvaille du regard Dans une première étape, particulièrement combinée au tactile du dos et à l’enveloppe sonore, création d’une entourance : « la peau », 1ère étape de la construction du moi corporel : image sphérique, géométrie primitive avec stabilité structurelle, démontrée être le résultat du déploiement de rythmicités relationnelles (cf. dessin d’un enfant autiste après théatralisation récapitulative du processus : tactile du dos, plongée dans le regard, cela fait une entourance). Dans une deuxième étape, effet tonifiant, verticalisant, soudant l’union des hémicorps dans l’axe vertébral, puis organisant l’axe horizontal avec investissement et appropriation des membres inférieurs. Le repérage des émotions sur le visage, la reprise de jeux d’imitation précoce 4 – Liens mis en évidence par les enfants. Rôle de la pénétration du regard conditionnant les capacités réceptives et de mémorisation : « l’imprimerie au fond de la tête de l’autre » ; est-ce à rapprocher de l’engrammation, et plus particulièrement de celle des formes mises en évidence dans les tests projectifs ? L’attention conjointe aurait pour précondition la formation de la contenance avec le ressenti d’être côte à côte dans la même enveloppe /sphère, ou deux enveloppes contiguës pour regarder le monde. II/ Interrogations aux sciences cognitives : s’il existe de telles gênes au regard, qu’en est-il chez le bébé futur autiste de l’imitation précoce ? ainsi que des possibilités de partages d’affects (empathie) ? Comment est étudiée actuellement l’importance de la perception de rythmes, notamment sonores et kinesthésiques dans les échanges utilisant la rencontre du regard ? Interrogations aux neurosciences touchent plus particulièrement les liens entre la problématique du regard et la non activation de la zone de reconnaissance des visages (cause ou conséquence ?). Deux recherches américaines récentes montrant que la rencontre du regard déclenche une vive réaction émotionnelle, voire une réaction de crainte, viendraient confirmer nos observations cliniques. 40 - I.M.E. «NOTRE ECOLE» Institut Médico-Educatif pour enfants et adolescents autistes 7 Place du Cardinal Amette 75015 Paris, & 12 rue Georges Citerne 75015 Paris tel 01 45 78 66 00 Une association de parents AIDERA (Association d’Ile De France pour l’Education et la Recherche sur l’Autisme) est à l’origine de la création de l’IME et en est le gestionnaire L’établissement reçoit 30 jeunes de 3 à 20 ans répartis par groupe de 5 sur deux lieux différents séparant ainsi les enfants des adolescents et jeunes adultes. La majorité des jeunes accueillis sont non verbaux L’équipe est composée de 25personnes: Une directrice, un médecin psychiatre, un médecin pédiatre, une infirmière, une psychologue, une assistante sociale,une orthophoniste, deux psychomotriciennes, une musicothérapeute,un maître de sport,deux institutrices, dix éducatrices réparties sur 6 groupes accompagnées de stagiaires, les personnes de service et d’ administration. Le projet d’établissement s’inspire de différentes techniques éducatives: TEACCH(structuration du temps et de l’espace), PECS et MAKATON(communication alternative). Il accorde beaucoup d'importance au Projet Educatif Individualisé pour chaque jeune qui s'articule autour de prises en charge proposées par les intervenants et de sorties . Les contacts avec des professionnels extérieurs à l’établissement sont très importants pour nourrir et enrichir le propre travail de réflexion de l’équipe de Notre Ecole. EMOTION L’atelier des émotions existe depuis 5 ans, il concerne 5 jeunes. L’atelier a évolué en fonction des jeunes et de leurs capacités. Aujourd’hui, il comporte 5 étapes et a lieu une fois par semaine en groupe. Il accueille les recherches de l’équipe Nadel avec le robot émotionnel. IMITATION Dans la cadre du travail quotidien, l’apprentissage par imitation avait déjà sa place. Le travail de recherche de Jacqueline Nadel avait donc sa place dans notre établissement. Ce travail de partenariat, nous a permis de formaliser l’utilisation de l’imitation dans les apprentissages. COMMUNICATION L’orthophoniste travaille en collaboration avec Jacqueline Nadel et Arnaud Revel sur les capacités de communication sur ordinateur des autistes non verbaux grâce au soutien moteur du bras,grâce à la mise au point d’un bras articulé. 41 Conclusions des 3° rencontres : une carte des sites scientifiques de recherche sur l’autisme repérant les équipes et les thèmes • Très animées, ces 3° rencontres permettent de dresser une carte des lieux de recherche les plus dynamiques, dont la plupart était représenté. • Ce constat conforte l’objectif que nous nous étions fixés dès la création d’Autisme-Science : réaliser la carte la plus documentée possible des sites scientifiques de recherche sur l’autisme et de leurs thèmes d’étude. • Cette carte constituera le symétrique de la carte nationale des CRA (cf. l’exposé de C. Aussilloux). Les centres cliniques et éducatifs qui participent aux études scientifiques seront associés à cette carte. • Bien entendu, de même que la carte des CRA, la carte des sites de recherche sera évolutive. • Il nous a semblé à tous, en conclusion de cette journée, que le réseau Autisme-Science, réunissant les scientifiques de la discipline, avait qualité pour dresser cette carte de notre communauté. • Le comité de pilotage du réseau prépare dores et déjà la carte nationale des sites scientifiques de recherche sur l’autisme. Il réalisera cette carte en concertation avec les représentants des CRA au comité élargi. • La carte sera diffusée sur le site. Prochaines rencontres : 19 Septembre 2006 Paris, le 22 Décembre 2005 42
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WILLIAMS, Donna . Quelqu'un, quelque part. Paris : J'ai lu, 1996. 319 p. Vécu.
WILLIAMS, Donna. Si on me touche je n'existe plus. Paris : Robert Laffont, 2003. 295 p.
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