les mecanismes de defense
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LES MECANISMES DE DEFENSE Table des matières Table des matières 3 I - GENERALITES, DEFINITION 7 A. GENERALITES, DEFINITION................................................................7 II - LES PRINCIPAUX MECANISMES DE DEFENSE 9 A. le refoulement :................................................................................9 B. la sublimation...................................................................................9 C. l'identification.................................................................................10 D. la projection...................................................................................10 E. la régression...................................................................................10 F. le déni............................................................................................11 G. la dénégation..................................................................................11 H. les formations réactionnelles............................................................ 11 I. le déplacement :..............................................................................12 3 Objectifs 1. 2. 3. 4. Reconnaître l'origine, la finalité et les caractéristiques des mécanismes de défense. Comprendre l'importance de ces mécanismes pour l'équilibre de la personnalité. Reconnaître les manifestations psycho-pathologiques de leur échec. Connaître les principaux mécanismes, leurs particularités et pouvoir en donner des exemples concrets. 5 GENERALITES, DEFINITION I - GENERALITES, DEFINITION I 7 A. GENERALITES, DEFINITION Les mécanismes de défense sont les différents types d'opérations psychiques, ayant pour finalité la réduction de la tension psychique interne. Ils sont généralement utiles pour la protection de la cohésion de l'appareil psychique, afin de sauvegarder son équilibre, des pressions et des contradictions qui proviennent des conflits entre le Ca et le Surmoi. En effet, le fonctionnement mental est conflictuel (opposition entre le principe de réalité et le principe du plaisir) produisant de l'angoisse (qui peut être évidente ou latente). Cette angoisse représente un signal de danger, adressé au Moi, pour le prévenir des dangers provenant du Ca ou du Sur-moi. Face à cette menace, le Moi va essayer de se débarrasser de l'angoisse, tout en restant adapté à la réalité, par le recours à des mécanismes de défense. Ces mécanismes de défense ont été individualisés grâce à la pratique psychothérapique (essentiellement psychanalytique). Ils sont nombreux, variables d'un sujet (normal ou malade) à l'autre et, chez un même individu, d'un moment à l'autre. Ils n'ont pas tous la même valeur adaptative et ne donnent pas tous la même satisfaction à l'individu. Le choix d'un mécanisme de défense est généralement inconscient, et dépend des fixations de la personnalité au cours de son développement (depuis la naissance), ainsi que du conflit traversé. Beaucoup de mécanismes de défense apparaissent sous forme de comportement psychopathologiques, quand il existe un conflit aigu entre les différentes instances psychiques (Ca, Moi, Surmoi, Idéal du Moi) ou entre ces instances et la réalité. Mais beaucoup de mécanismes de défense courants sont utilisés aussi, de façon permanente et banale, donnant naissance aux « traits de caractère » des personnalités non morbides. Plus que le type du mécanisme, c'est sa prédominance (lorsqu'il est utilisé de façon excessive, stéréotypé ), sa rigidité (entravant la souplesse et l'harmonie du fonctionnement mental) et son inefficacité (lorsqu'il entraîne un comportement stérile et inadapté ), qui rendent une personnalité pathologique, organisée selon un mode névrotique, psychotique ou limite. Dans les organisations névrotiques, le conflit se situe entre les pulsions sexuelles et leurs interdictions. L'angoisse est celle de la castration et les mécanismes de défense tendent à diminuer cette angoisse par des régressions (soit de la libido, soit auto ou hétéro agressives) 7 GENERALITES, DEFINITION Dans les organisations psychotiques, le conflit se joue avec la réalité et l'angoisse est celle du morcellement (d'une absence de différenciation avec la réalité). Contre cette angoisse, les mécanismes de défense névrotiques s'avèrent le plus souvent insuffisants, nécessitant le recours à des mécanismes de défense propres au système psychotique (autisme, déni de la réalité, délire) Dans les organisations des «états limites », le conflit se situe entre les pulsions agressives contre l'objet frustrant et l'immense désir que ce dernier répare la blessure narcissique. L'angoisse est celle de perte d'objet, c'est à dire de dépression. A coté des névroses, des psychoses et des états limites, diverses autres manifestations psycho-pathologiques peuvent être considérées comme dues à l'échec des mécanismes de défense, comme : l'angoisse paralysante : qui traduirait un débordement des défenses psychiques d'un sujet, devant une situation qui dépasse ses capacités adaptatives habituelles. la dépression : qui refléterait la faillite des mécanismes de défense, devant une perte d'objet. le passage rapide à l'acte : (comme on le voit chez les psychopathes), traduirait une décharge immédiate, de la tension psychique, dans l'acte, en évitant le recours à des mécanismes de défenses plus élaborés (tel que la mentalisation) et donc plus efficaces à long terme. les maladies psychosomatiques : témoigneraient de la faillite des mécanismes de défense, laissant la tension psychique s'écouler directement dans le corps, au lieu de s'évacuer par des mécanismes moins coûteux. 8 LES PRINCIPAUX MECANISMES DE DEFENSE II - II le refoulement : 9 la sublimation 9 l'identification 10 la projection 10 la régression 10 le déni 11 la dénégation 11 les formations réactionnelles 11 le déplacement : 12 A. le refoulement : C'est le fait de repousser et de maintenir hors de la conscience (dans l'inconscient), les pulsions interdites et les représentations inacceptables. Il est lié au travail du Surmoi, qui va rejeter dans l'inconscient, toute idée inacceptable par la société. C'est un processus normal, indispensable à l'équilibre psychologique. C'est le mécanisme le plus utilisé et grâce auquel se constitue l'inconscient. Mais lorsqu'il fonctionne de façon trop rigide, ne laissant percevoir que des interdits, l'angoisse va naître et le sujet versera dans la névrose, qui donne un semblant de satisfaction. Exemple Oublier une période pénible de la vie, qui sera refoulée dans l'inconscient. le symptôme de conversion hystérique représente un compromis, grâce auquel la représentation pulsionnelle gênante sera complètement refoulée. D'où «la belle indifférence» de l'hystérique devant son symptôme. B. la sublimation C'est la transformation d'une pulsion interdite, en une activité utile et acceptable, socialement (le plus souvent de type altruiste ou spirituel). Le but interdit est abandonné, au profit d'un nouveau but, autorisé par le Surmoi. C'est le mécanisme le plus bénéfique et le plus économique pour la personnalité, 9 LES PRINCIPAUX MECANISMES DE DEFENSE puisqu'il permet l'évacuation des pulsions, sous forme de comportements valorisés par le Surmoi et approuvés par le groupe social. Elle est le produit d'un conditionnement, par l'éducation sociale et la morale. Elle assure l'organisation du «Moi moral». Elle joue un rôle important dans l'adaptation du sujet à son environnement et participe au développement social de l'individu. En effet, elle procure au sujet un sentiment d'équilibre et de satisfaction. Exemple Certains sports de combat seraient une sublimation des tendances agressives. La production artistique permet l'extériorisation des pulsions interdites, de manière sublimée. L'intellectualisme de certains adolescents, seraient une sublimation de leurs pulsions sexuelles interdites. C. l'identification C'est le fait d'adopter, un aspect ou une attitude d'une autre personne. Elle joue un rôle fondamental dans la constitution de la personnalité et en particulier du Surmoi, par l'identification aux parents. La résolution adéquate du complexe d'œdipe, se fait par identification au père. Exemple l'acteur qui s'identifie au personnage du scénario, les jeunes qui s'identifient à leurs idoles, etc. D. la projection C'est le fait de rejeter sur une autre personne, des sentiments ou des pulsions inacceptables (que le sujet refuse en lui). C'est un mécanisme de défense efficace contre l'anxiété, puisqu'il permet de liquider et d ‘évacuer la tension intérieure, mais il fausse les rapports avec autrui et peut entraîner des difficultés relationnelles. Elle est fréquemment utilisée, dans des conditions non pathologiques : la superstition, la mythologie, l'animisme, etc. Elle est utilisée systématiquement, et de façon excessive, dans la paranoïa (les pulsions de haine sont projetés sur les autres, qui deviennent des persécuteurs). Exemple l'enfant qui frappe un autre enfant et qui se dit être frappé, par lui. Le paranoïaque qui déteste quelqu'un et qui s'estime être persécuté par lui. E. la régression C'est lorsque le sujet cherche à résoudre ses conflits par le retour à des conduites, 10 LES PRINCIPAUX MECANISMES DE DEFENSE à des pensées ou à un style relationnel, d'un stade dépassé et antérieur, du développement de la personnalité. Elle permet d'éviter la tension et le conflit, évoqués au niveau actuel du développement. Son utilisation excessive signe l'immaturité de la personnalité. Elle peut être transitoire (par exemple au cours d'une maladie, qui laisse le sujet dans une situation infantile) ou durable (comme dans la personnalité hystérique, par exemple). Dans ce dernier cas, elle représente le mécanisme fondamental de formation des maladies mentales : à chaque stade du développement, auquel régresse systématiquement le sujet, correspond un type de maladie mentale. F. le déni C'est le refus de reconnaître un fait réel existant (en niant la réalité même de la perception). Il réalise une négation de la réalité des perceptions sensorielles objectives. Il s'agit habituellement des faits douloureux de la réalité. Il peut être utile, dans les suites immédiates d'un événement traumatisant, à condition de ne pas se prolonger longtemps ni entraver l'adaptation à la réalité. Dans ce dernier cas, on aboutira à une psychose ou à une perversion. Exemple « le membre fantôme» de certains amputés, déni de la mort dans les deuils, déni de maladie grave. Le déni systématique de la réalité gênante, par les psychotiques. G. la dénégation La pulsion gênante n'est pas refoulée, elle apparaît dans la conscience, mais le sujet s'en défend en niant (en refusant d'admettre) qu'elle le concerne personnellement. Exemple les déclarations comme : « la femme qui apparaît dans mon rêve, non, ce n'est pas ma mère » ou bien « je n'ai pas pensé, du tout, à cela », valent souvent plus qu'une affirmation !! H. les formations réactionnelles Une pulsion inacceptable est transformée en son contraire : le sujet va alors manifester ou adopter un comportement diamétralement opposé à ses tendances instinctuelles. Exemple La propreté excessive de certains obsessionnels, peut être un mécanisme de défense contre un désir inconscient de saleté ou de manipuler des saletés. L'ascétisme de certains adolescents, représenterait une formation réactionnelle contre la poussée pulsionnelle sexuelle de la puberté. 11 LES PRINCIPAUX MECANISMES DE DEFENSE La gentillesse exagérée et l'altruisme peuvent représenter une formation réactionnelle contre une agressivité inconsciente. La sollicitude exagérée peut être une formation réactionnelle contre la haine. I. le déplacement : Permet de transférer l'affect lié à une représentation interdite, vers une autre moins gênante, mais liée à la première par un élément symboliquement significatif. Exemple la peur de la sexualité peut se déplacer sur la rue (peur de sortir dans la rue). Le lien entre les deux, est que la rue représente le lieu des rencontres, qui peuvent aboutir à des relations sexuelles. 12