N°63 JUIN 2015 web.pub - UFC Que Choisir de la Sarthe
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N°63 JUIN 2015 web.pub - UFC Que Choisir de la Sarthe
Assemblée générale de l’association p.4 et 5 Photo fotolia Le Consommateur 72 Le bulletin de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe - n°63 - Juin 2015 - prix : 0,80 € Sommaire L’édito, les infos de l’association p. 2 Tri et recyclage des déchets ménagers p.6 Nutrition et vieillissement p.7 Carte bancaire sans contact p. 8 Enquête Agences de voyage s p. 9 Enquête Téléviseurs UHD p. 10 Factures rétroactives d’électricité P.10 Litiges : actions/ résultats Mises en garde p.11 Campagne nationale TER p.3 L’édito N ous les avions pressentis déjà en 2014 et ils commencent à arriver. « Ils », ce sont les litiges liés à la rénovation énergétique des habitations. Dommages collatéraux sans doute, au regard de l’intérêt de diminuer les factures d’énergie des consommateurs et pour la collectivité de maîtriser la consommation en énergie. Certes, mais le législateur, dans le cadre du projet de loi transition énergétique, aurait pu prendre en compte davantage la protection des consommateurs. Les résultats d’une enquête de l’UFC-Que Choisir de mai 2014, montrait que le label RGE (reconnu garant de l’environnement), n’était pas un gage de compétence suffisant s’il ne venait pas d’un expert indépendant. Une entreprise qui pose essentiellement des portes et fenêtres ne va pas prôner l’isolation des combles même si cela s’avère prioritaire. De plus, l’effet d’aubaine du crédit d’impôt a, on a pu le constater pour le photovoltaïque et l’éolien, un effet pervers : l’augmentation des prix. La porte est grande ouverte dès lors au même type de sociétés qui ont fleuri pour le photovoltaïque : pas vraiment artisans, mais surtout vendeurs et par n’importe quels moyens. Ces sociétés travaillent essentiellement par démarchage, laissant ainsi peu d’espace au consommateur la réflexion mener la réflexion qui permettrait le bon choix. Le mensuel Que Choisir n° 537 de juin, met alerte sur ces pratiques. Même l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de deux grandes régions, publie des mises en garde. Notre association sarthoise a déjà recensé en ce début 2015, 17 litiges concernant la rénovation énergétique. Nul doute que le mouvement va s’accentuer. L’UFC-Que Choisir de la Sarthe reprend donc, comme elle l’a fait pour le photovoltaïque et l’éolien, son bâton de pèlerin pour alerter et informer les consommateurs. Pour faire le bon choix, ne signez rien avant d’avoir pris rendez-vous avec un conseiller de l’espace info énergie qui étudiera votre projet et vos devis. N’hésitez pas à vous rapprocher de notre association pour être conseillé. Evelyne Gaubert, Présidente Les infos de l’associa on Une animation réussie pour la journée mondiale des consommateurs Lors de cette animation, 130 consommateurs ont donné leur contribution à la consultation nationale de l’UFC-Que Choisir sur les préoccupations des consommateurs. Notre stand dans la galerie marchande Centre Sud Loi consommation : débat interactif Le débat organisé à la suite de l’assemblée générale sur les avancées du projet de loi consommation a suscité de nombreux échanges avec le public. Un public très actif lors des questions à la salle Le Consommateur 72 Directeur de la publication : Evelyne GAUBERT - N° de Commission Paritaire : 1119G79339 ISSN : 1295-0629 -Dépôt légal Juin 2015 - Bulletin trimestriel - Tirage : 2800 exemplaires - Reproduction et utilisation des articles parus soumis à l’accord de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe - Photos UFC-Que Choisir D.R. Impression : SARL I.C.I 20, avenue FrançoisChancel 72000 LE MANS - www.icilemans.com Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 2 Campagne na onale Transports Transports régionaux en Pays de la Loire Marre de patienTER ? Avec l’UFC-Que Choisir, agissez ! Alors que les plaintes de consommateurs ligériens sur la qualité des transports régionaux ne désenflent pas et que les élections régionales approchent, l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire épingle, chiffres à l’appui, la qualité des transports dans notre Région. Sur la base d’un constat accablant, l’association passe à l’action et appelle les usagers à la mobilisation à travers une pétition « Payons en fonction de la qualité » et une application gratuite pour smartphone « Anti-retards ». Qualité et Ponctualité : les trains ligériens dans la triste moyenne ! Alors que notre Région est la 8ème de France en terme de fréquentation des TER, elle se classe également à la 8ème place en terme de ponctualité, avec un taux de 91,6 % (89,5 % pour la moyenne nationale, loin des 95 % de ponctualité en Allemagne ou aux Pays -Bas, et 96 % en Autriche) ! Résultat : les utilisateurs quotidiens des TER (actifs et étudiants) subissent plus d’un incident par semaine. Et encore, ces mauvais chiffres issus des données officielles sont un reflet amincissant des difficultés des usagers puisqu’ils ne prennent pas en compte les retards inférieurs à 6 minutes, ni les annulations de trains annoncées au plus tard la veille du départ avant 16 heures. La situation actuelle dans notre Région est d’autant plus regrettable que, loin d’être un sentiment infondé, le fait que 48 % des Français déclarent que leurs conditions de transports ferroviaires se sont dégradées en 10 ans est confirmé par les chiffres régionaux. En 10 ans, cette médiocre ponctualité est injustifiable au vu des dépenses d’exploitation de la SNCF, et des investissements de la région Pays de la Loire En effet, dans notre région, le taux de ponctualité des transports régionaux est resté stable entre 2004 et 2014. Pourtant, les investissements dans le TER du Conseil régional ont été considérables (525 millions d’euros depuis 2004). Les coûts de la SNCF pour l'exploitation de ses lignes ont progressé de 87 % en dix ans pour le TER, sans amélioration significative des résultats. Qualité des TER, une remise à plat s’impose ! Cet échec durable de la SNCF est notamment le résultat des faibles incitations à la qualité : les bonus/ malus, qui incluent une part de rémunération variable dans les subventions reçues par la SNCF pour les TER, sont dérisoires : en moyenne, moins de 1 % du total des subventions versées par la Région. De même, les indemnisations reçues par les abonnés au TER en cas de retards récurrents sont encore trop dérisoires, dans les 5 régions plus exigeantes avec la SNCF (dont les Pays de la Loire). l’UFC-Que Choisir de Pays de la Loire passe à l’action Afin que la question des transports régionaux soit au cœur du débat des prochaines élections régionales et que les usagers obtiennent enfin la qualité à laquelle ils aspirent légitimement, l’UFC-Que Choisir Pays de la Loire : appelle les usagers à signer la pétition « Payons en fonction de la qualité » et à télécharger l’application gratuite « Anti-retards » pour smartphones sur url.quechoisir.org/ transports ; intervient auprès du Président du Conseil régional et des candidats, pour demander la mise en place d’indicateurs de qualité fiables, qui permettront : - une modulation automatique du prix des abonnements au TER, qui devra diminuer en cas de retards récurrents sur une ligne ; - un renforcement du bonus/malus perçu par la SNCF en fonction de la qualité, pour l’inciter à améliorer sans délai la qualité des trains régionaux. Jean-Yves Hervez, vice-Président, d’après le communiqué de presse de l’UFC-Que Choisir L’UFC-Que Choisir de la Sarthe à la rencontre des usagers de la SNCF Mardi 2 juin, les bénévoles de l’association se sont mobilisés à l’entrée des gares Nord et Sud du Mans pour informer les usagers des transports SNCF sur l’action de l’UFC-Que Choisir. A ce jour, 150 signatures de la pétition : « Payons en fonction de la qualité » ont été recueillies. La pétition peut être signée sur Internet et dans nos locaux. Des tracts ont été distribués pour inviter à télécharger l’application « Anti-retards ». Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 3 Vie de l’association Assemblée générale 2015 : Une participation des adhérents en hausse L’activité de l’association Viennent ensuite les services marchands (18,5 %), les opérateurs de télécommunications (10 %) suivis de l’automobile, les assurances, les banques, la santé et l’administration. Notre bulletin et notre site Internet sont des éléments essentiels de la diffusion de l’information consumériste vers le public et en particulier nos adhérents via ce bulletin. Plus de demandes d’informations et de conseils des consommateurs mais une tendance à la baisse du nombre d’adhérents qui se confirme en 2014 Les dossiers donnant lieu à procédures judiciaires restent majoritairement dans le domaine du démarchage lié aux énergies renouvelables ou à la rénovation de logements. A la satisfaction des adhérents concernés, ces dossiers commencent à trouver des issues positives. Ces litiges sont complexes puisque la plupart du temps liés à des actions conjointes contre des sociétés souvent en liquidation et des organismes bancaires. Nous rappelons que la position de notre association est de mettre en cause la responsabilité des organismes bancaires dans ce type de dossiers. Les enquêtes de consommation Les demandes d’informations par Internet ont progressé de 30 % en 2014. Le nombre de visiteurs non adhérents a lui aussi progressé de 25 %. Pourtant le constat 2014 est le même qu’en 2013. Il est difficile de transformer en adhérents ce public demandeur d’informations : 54 % seulement des visites sur place se sont traduites par une adhésion. Malgré une baisse de 4,4 %, avec ses 2410 adhérents, l’association reste, par son importance, la 10ème des 154 associations du mouvement Que Choisir. Bien qu’en baisse pour la première fois, le taux de réadhésions toujours très satisfaisant est supérieur à 70 % mais ce taux est du à un socle important d’adhérents fidèles depuis ^plusieurs années. Cela montre la difficulté à fidéliser les primo-adhérents dont les 2/3 n’adhère que pour l’aide au traitement d’un litige. Evolution de l’activité juridique Plus de conseils, moins de litiges Le nombre de dossiers adhérents, ouverts pour des litiges, continue de baisser (-18 %), mais le nombre de conseils donnés est lui en hausse constante (+ 30 %). 58 % des dossiers clos en 2014 ont été gagnés à l’amiable. Les deux principales sources de litiges sont le logement et l’énergie (dont énergies renouvelables): respectivement 26,5 % et 20,5 %. Sur le plan pénal, l’association s’est portée partie civile dans 7 affaires. Sur celles déjà jugées, 1750 € de dommages et intérêt ont été accordés. Certaines concernent le domaine des énergies renouvelables. Sur le plan civil, L’UFC-Que Choisir de la Sarthe a agi en intervention volontaire aux côtés d’un adhérent dans le cadre d’un litige lié à un démarchage au cours duquel un crédit affecté a été souscrit. Toutefois, la société de crédit a proposé une transaction. La communication : un objectif premier de l’association Elle permet de nous faire connaître, informer le public, définir des priorités d'actions, gagner de nouveaux adhérents et être ainsi mieux entendus. Les bénévoles se sont mobilisés pour assurer une présence de l’association lors de 6 foires ou salons. Deux associations nous ont demandé d’intervenir pour traiter du démarchage, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables. Nos interventions régulières « conseils pratiques » sur France Bleu Maine et RCF Le Mans se sont poursuivies. La 2ème campagne nationale « Gaz moins cher ensemble » et la campagne « stop Pub » ont été largement relayées par l’association. En 2014 , grâce à la vingtaine d’enquêteurs bénévoles de notre association, nous avons réalisé 9 enquêtes nationales : changement de TVA, frais bancaires, « stop PUB », maisons de retraites, conseils en funéraire, ordonnances de médicaments chez les séniors, prix des jouets, prix dans la grande distribution, conseils téléviseurs UHD (résultats dans ce bulletin). L’association a également initié 3 enquêtes locales : coût du transport en commun du Grand Ouest, satisfaction des usagers de la SETRAM, prix des jouets. Une activité de représentation toujours importante L’UFC-Que Choisir de la Sarthe a participé en 2014, auprès d’une quarantaine d’instances, à environ 200 réunions dans les domaines de la santé, de l’environnement, de l’économie et des services publics. Logement et transport : deux nouveaux domaines de représentation En 2014, nous avons progressé dans des domaines où nous étions absents : logement et transport. Une commission transport a été créée. Environnement, santé : un secteur toujours très investi Des bénévoles ont représenté notre association au niveau régional à travers une vingtaine de réunions concernant l’environnement. Notre responsable Environnement a été nommé au comité de bassin Loire -Bretagne, instance publique suprarégionale qui gère l’eau sur ce bassin. Nous avons participé à des réunions du Pays du Mans dans le domaine du développement durable. Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 4 Vie de l’associaiton Le public durant l ’ assemblée générale Dans ce domaine lié à l’environnement, trois projets ont été conduits simultanément : « la lutte contre le gaspillage alimentaire ». poursuite du projet « air intérieur » de l’UFC Que Choisir des Pays de la Loire et du projet « Jardiner au naturel », mené en partenariat et avec l’aide financière de la structure qui gère le bassin versant de l’Huisne. La commission santé est toujours très active. Ses missions principales sont : suivre l’actualité sanitaire et médicale dans le département ; assurer des représentations dans différentes instances des établissements de santé ; participer à la diffusion de l’information auprès des médias ; mutualiser les actions ; défendre les usagers en matière de santé. Une participation toujours active à la vie du mouvement Notre association a mandaté quatre délégués pour l’assemblée générale de la Fédération. Nous y avons présenté deux motions qui ont été approuvées. L’une concernait les actes notariés, l’autre le partenariat public privé. Jean-Yves Hervez, vice-Président est administrateur, membre du bureau national et responsable de la commission nationale agriculturealimentation. Notre juriste salariée est « vigie litiges sériels » : cette action nationale permet de repérer plus rapidement les litiges en nombre et éventuellement ceux pouvant générer des actions de groupe. Quatre représentants de l’association siègent au conseil d’administration de l’Union régionale. Pierre Guillaume, vice-Président a été réélu Président en 2014. Nous avons participé à la création d’une commission juridique régionale et poursuivi le travail entamé afin de prévenir et aider à la résolution des litiges liés aux énergies renouvelables. Le projet régional « Air intérieur » a vu, en 2014, sa déclinaison dans la Sarthe. Les perspectives 2015 Nous continuons de décliner notre projet de développement 2014/2017 : diversification de notre offre de service et développement de notre notoriété auprès du consommateur. Une nouvelle antenne devrait bientôt s’ouvrir sur la Ferté-Bernard, permettant ainsi avec celles de La Flèche, Sablé et Mamers de compléter notre offre de proximité aux consommateurs sarthois. Une option de traitement des litiges en ligne pour nos adhérents devrait également se concrétiser. Nous allons multiplier les actions permettant de développer notre notoriété, dans l’objectif de sensibiliser un public plus nombreux encore à la cause consumériste et ’obtenir plus d’adhésions de conviction. Une situation financière maintenue à l’équilibre Malgré l’érosion du nombre d’adhérents, les recettes maintenues (aides à l’emploi, succès d’actions judiciaires...), les dépenses contenues à leur niveau 2013, ont permis de présenter un résultat à l’équilibre pour 2014. L’objectif 2015 est de maintenir le nombre d’adhésions sans modification du montant de la cotisation avec des ressources humaines maintenues à l’identique et un plan d’action prévu a minima, susceptible d’être revu à la hausse si des partenariats de co-financement le permettent. Décisions de l’assemblée générale Tous les rapports ont été adoptés à l’unanimité. Aucune augmentation n’étant demandée pour 2014, le montant de l’adhésion et celui de la ré-adhésion ont été maintenus. A l’unanimité des votants, les 4 membres du CA se représentant ont vu leur mandat renouvelé. Un nouveau membre, Christian Maury, permanencier et consultant a été élu. Evelyne Gaubert, Présidente Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 5 Consomma on-Environnement Tri et recyclage des déchets ménagers Pour une réelle information des consommateurs Avec un coût global de 6.5 milliards d'Euros et une augmentation de 34 % des crédits (2010 à 2012) pour un frémissement de 3 % du taux de recyclage (comme le reconnaît Eco emballages), le CCC était en droit d'attendre mieux des prestations de prévention, de tri et de recyclage des déchets ménagers pilotées par les éco-organismes. Mais quel est donc ce CCC ? C'est un Citoyen Consommateur et Contribuable qui n'a qu'un seul droit, celui de payer la facture alimentée par d'autres. Tri et recyclage des déchets ménagers : une facture de 400€ par an pour un ménage L'UFC-Que Choisir a lancé une enquête nationale dénonçant une organisation désastreuse tant sur le plan économique qu'environnemental. Sur le fond, difficile de faire pire avec les moyens financiers colossaux mis en œuvre. Le principe du Pollueur-Payeur, bien que constitutionnel, n'est pas respecté. Les producteurs de déchets ont transféré leurs responsabilités à des éco-organismes qui, pour la plupart, n'atteignent pas les objectifs fixés par les pouvoirs publics. De plus, ces éco-organismes se nourrissent des déchets et toute baisse de tonnage se traduit par une baisse de leurs chiffres d'affaires. Difficile dans ces conditions de prôner une réduction des déchets et emballages qui doit rester l'objectif principal. Le conflit d'intérêts est permanent entre la mission de service public de ces éco-organismes et leur statut de sociétés privées inféodées à leurs actionnaires que sont les entreprises productrices des déchets. Pour plus d'efficacité, nous demandons de revoir la gouvernance du système en remplaçant par une seule autorité administrative indépendante les 5 organismes actuellement chargés de contrôler et d'organiser ce système. Avec un vrai pouvoir de régulation des filières, de contrôle des acteurs et de sanction, cette structure devra remettre de l'ordre dans ce système en perdition. Les éco-organismes devront couvrir la totalité des coûts de collecte optimisée (vente des matériaux recyclables déduite) afin de ne pas laisser aux collectivités une partie des coûts qui seront immanquablement reportés localement sur les contribuables. Les consommateurs, déjà conscients à 91 % de l'intérêt du tri, attendent non pas des « effets de communication » mais de l'information claire et efficace. Pour cela, exigeons l'utilisation exclusive d'un pictogramme officiel (triman*) assorti du taux de recyclage réel et des modalités de tri. Tout autre logo prêtant à confusion devra être supprimé comme le point vert d'Eco-emballages. Les moyens financiers et techniques gaspillés par les différents éco-organismes devront être regroupés auprès d'un acteur unique afin d'éviter des messages discordants. * Le logo Triman Nous en appelons à Madame le Ministre de l'Environnement qui a réagi favorablement à notre position en confirmant "qu'elle partage l'ambition de l'UFC-Que choisir d'améliorer la prévention et le recyclage des déchets". Elle avait, en 1992, fait de la gestion des déchets une priorité par une loi portant son nom. Celle-ci rappelait les enjeux qui sont toujours d'actualité. Nous demandons à Madame Ségolène ROYAL, de nouveau en responsabilité ministérielle, de réouvrir ce dossier en réorganisant la gestion des éco organismes, en leur fixant des obligations de résultats, en augmentant de manière significative la représentation des citoyens. Citoyen Consommateurs Contribuables, c’est à ce prix que le service public de gestion des déchets sera sauvé. A partir de l’édito de Gérard Quénot UFC-Que Choisir de Clermont-Ferrand L’UFC-Que Choisir de la Sarthe sur RCF Le Mans Retrouvez nos intervenants dans la chronique hebdomadaire de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe sur RCF Le Mans 101.2, tous les mercredis à 7h20 et 18h15. Le programme de nos interventions sur RCF sur notre site : www.ufc-quechoisir-sarthe.fr Adèle Poupin, stagiaire juriste lors d ’ un enregistrement Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 6 Santé Nutrition et vieillissement L’étude de l’UFC-Que Choisir L’UFC-Que Choisir a fait analyser par une diététicienne spécialiste de la restauration collective les menus de 88 établissements accueillant des personnes âgées. Les conclusions montrent que la nutrition peut conduire à une dénutrition source de problèmes de santé chez celles-ci. Pour ceux qui vivent en maison de retraite, sa prévalence est évaluée à plus d’un tiers. Ce sont des phénomènes étroitement liés aux pathologies propres au grand âge, qui conduisent à la fois à la dépendance et à la dénutrition. La dénutrition a de multiples conséquences sur l’état de santé et est un des facteurs de développement de la dépendance. Comment y remédier ? L’offre alimentaire conditionne en grande partie l’état de santé des personnes âgées. Certes, le contenu des assiettes et son équilibre apparent ne font pas tout. Un plan alimentaire bien conçu n’est pas une condition suffisante pour que les résidents s’alimentent correctement, mais c’est une condition nécessaire car : faute de protéines en abondance, on ne peut pas lutter contre la fonte musculaire ; sans produits laitiers à chaque repas, impossible de conserver un squelette solide. Malheureusement ils sont trop rares dans un quart des établissements, ; si les fruits et légumes sont trop rares, où trouver les fibres qui facilitent le transit et le pool de vitamines et minéraux indispensables ? La moitié des établissements ne respecte pas la fréquence souhaitée. Ce n’est qu’une fois que l’on a conçu des menus adaptés que tout commence. Il faut que ce soit bon et conforme aux habitudes antérieures des résidents. Au moins un établissement sur cinq sert des plats qui n’ont rien à voir avec la tradition culinaire de cette génération : cordons bleus, nuggets n’évoquent rien pour un nonagénaire dont les papilles ont grand besoin d’être excitées. En revanche un verre de vin fait partie de sa culture, alors que les directions plaquent leurs raisonnements valables pour la population générale (l’abus d’alcool est dangereux) à des personnes dont l’objectif impératif est de manger suffisamment. Quant aux régimes restrictifs, mieux vaut les supprimer. Ils ne sont plus utiles dans le grand âge et contribuent à ce que la dénutrition s’installe. Priver les personnes âgées des exhausteurs de goût que sont le sel, le sucre ou les graisses n’est pas le meilleur moyen de retrouver l’appétit. La convivialité agit positivement sur l’appétit et le moral. Être à table à côté de quelqu’un avec qui on a des affinités semble un minimum. L’étude montre que dans quatre établissements visités sur cinq imposent des places immuables. Cette rigidité est difficile à comprendre, pourtant des recommandations de l’agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médicosociaux préconisent qu’on révise les plans de table autant que nécessaire et qu’on demande leur consentement aux convives ! Nos « Experts » de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe en direct sur France Bleu Maine Posez nous vos questions en direct sur France Bleu Maine Le Mans 96.0 La Flèche 101.7 - Sablé-sur-Sarthe 105.7 dans l’émission « les Experts» le lundi, une semaine sur deux, de 9 heures à 9 h 45. Des horaires de repas qui ne correspondent pas aux habitudes de vie. Le Conseil National de l’alimentation recommande que le petit déjeuner dure au moins 30 minutes, le déjeuner une heure et le dîner 45 minutes. Globalement les établissements respectent les durées à l’exception de neuf des 88 établissements qui raccourcissent le temps de déjeuner et dîner de 15 minutes. Des rythmes aberrants. Chez les personnes âgées, la digestion est ralentie et la satiété dure plus longtemps. Aussi, un intervalle minimum de trois heures entre les repas est jugé nécessaire afin que l’appétit soit au rendez-vous. Avec des goûters et des dîners trop rapprochés, les résidents n’ont pas très faim et le jeûne nocturne est trop long. Des dîners à 18 heures ne signifient pas seulement aux résidents qu’ils sont désormais hors la société, mais ils imposent un jeûne nocturne interminable. Or, l’organisme des personnes âgées gère moins bien les apports en sucre. Un jeûne prolongé augmente les risques d’hypoglycémie. Tous les comités d’experts recommandent qu’il ne dépasse pas douze heures. Quatre établissements sur cinq ignorent ces prescriptions ! Les impératifs de gestion du personnel passent avant le bienêtre des séniors ! Etoffer les équipes permettrait de remédier à ce problème et d’offrir aux personnes le temps et l’attention qu’elles méritent. Mais cela renchérirait le prix de journée, déjà très élevé. Prévenir la dénutrition n’est pas payant pour les maisons de retraite ; en revanche, soigner ses conséquences l’est, car les subventions sont basées sur les besoins en soins des résidents ! Pierre Besnard, responsable santé Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 7 Banque Cartes bancaires : les risques du paiement sans contact Le paiement sans contact est un nouveau dispositif qui permet de payer sans insérer sa carte bancaire dans le terminal du commerçant et donc sans taper son code. Or, bien que ce système présente d’importantes failles sécuritaires, la plupart des banques cherchent à l’imposer à leurs clients ! Le paiement sans contact (en anglais Near Field Communication : NFC) permet de payer immédiatement en approchant juste sa carte à 3 ou 4 cm d’un terminal pour des sommes ne dépassant pas 20 €. Comment savoir si votre carte est avec ou sans contact ? Si le petit pictogramme composé de 4 petits traits noirs de taille dégradée est sur le recto de votre carte, c’est une carte à paiement sans contact. Quel est l’objectif ? L’objectif est très voisin de celui de l’ancien porte-monnaie électronique Moneo que les banques ne sont pas parvenues à imposer. Celui-ci permettait de régler par carte les petites dépenses de la vie courante, afin de remplacer la petite monnaie. Une différence : aujourd’hui, le « sans contact » permet, en ne tapant pas son code, de gagner un peu de temps. Est-ce que les banques demandent l’accord de leur client avant d’envoyer la carte bancaire ? Sur la dizaine de réseaux bancaires que nous avons étudiée, seule la Banque Postale sollicite l’accord de ses clients. LCL (Crédit lyonnais) est, quant à lui, en position d’attente. Ses cartes bancaires ne sont pas dotées du système. Le réseau préfère observer prudemment l’accueil par le public de ce mode de paiement. Toutes les autres banques intègrent l’option par défaut, lors du renouvellement de la carte. Au consommateur de réclamer expressément une carte sans dispositif NFC s’il n’en veut pas ! Une demande qui relève parfois du parcours du combattant, notamment dans certaines Caisses d’Epargne. Axa Banque oppose une fin de nonrecevoir à toutes les demandes de carte paiement sans ce dispositif. Et pour cause : selon les conseillers en ligne, la banque ne fabriquerait plus que des cartes pourvues de ce dispositif. Ce moyen de paiement est-il sûr ? Avec le dispositif sans contact actuel, tel qu’il est développé aujourd’hui, le risque est double : en cas de vol de la carte, il devient plus facile d’effectuer des paiements et retraits (le code n’est pas nécessaire) ; les pirates peuvent aspirer les données au moment où elles sont émises à distance par la carte, ou via une application sur un smartphone. Ce second risque est peut-être le plus problématique. Pour pallier le premier, les établissements bancaires ont établi un plafonnement de dépenses sans contact : 20 € par transaction et de 80 à 100 € par mois ; au-delà, le code bancaire est à nouveau réclamé. Mais les plafonds ne changent rien au risque de se faire subtiliser à distance ses données… Le piratage devient un jeu d’enfant Après s’être renseignée auprès d’un expert de la Gendarmerie nationale, la fédération d’UFC-Que Choisir a tenté une opération de piratage. Il lui a suffi de deux secondes pour afficher sur l’écran du téléphone portable le numéro et la date de validité d’une carte bancaire NFC. Il a juste fallu installer auparavant sur le Smartphone une application, très aisée à dénicher sur Internet. Certes, il faut placer le téléphone tout près de la carte… Mais cela n’a rien d’impossible, par exemple dans une file d’attente. Avec les cartes NFC les plus anciennes, dont certaines sont toujours en circulation, on peut, en plus du numéro de la carte (16 chiffres) et de la date de validité (4 chiffres), recueillir le nom et le prénom du client, ainsi que la liste des cinq dernières opérations bancaires réalisées. En pratique : Comment se défendre ? - Si vous n’avez pas encore de carte NFC Votre carte bancaire actuelle n’est pas dotée de la technologie « sans contact », mais elle va être renouvelée dans quelques mois. Vous recevrez un courrier plusieurs semaines avant l’envoi de la nouvelle carte. Celui-ci devrait vous informer qu’elle comporte l’option NFC. Si vous ne la souhaitez pas, manifestez votre désaccord par écrit (courrier ou mèl) à votre conseiller bancaire. Recontactez-le quelques jours après l’envoi pour vous assurer qu’il a reçu le message… et l’a bien compris. - Si vous venez de recevoir une carte NFC Il existe deux solutions : la plus sûre, et inattaquable sur le plan juridique, consiste à renvoyer sa carte par recommandé avec accusé de réception et à réclamer une carte simple sans option ; la seconde est de se munir d’un étui spécial *. * L’étui proposé par Que Choisir (disponible sur demande à l’association) Il agit comme une cage de Faraday et bloque le passage des ondes. Efficace, sauf au moment de payer : il faut retirer l’étui. Un pirate installé près de la caisse pourrait siphonner les données à cet instant Si votre carte a été piratée Hélas, vous ne le saurez que si vos données ont été utilisées frauduleusement. Car, en soi, le piratage des données ne laisse pas de trace. Dès que vous découvrez des opérations douteuses (pour cela, il faut vérifier régulièrement ses comptes), contestez-les par écrit (mèl ou lettre) auprès de votre conseiller bancaire. La banque doit alors vous créditer les sommes immédiatement. Pascale Besnard, responsable enquêtes Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 8 Enquêtes na onales Les agences de voyages résistent au Web ! A l’heure où tout est possible via internet, au-delà du contact humain, quelle est la plus-value que peut nous apporter une agence de voyages physique ? L’UFC-Que Choisir de la Sarthe a sollicité ses enquêteurs bénévoles afin qu’ils se rendent en agences de voyages pour obtenir conseils et devis pour un courtséjour à l’étranger. Les enquêteurs se sont rendus, de façon anonyme, dans 13 agences de voyages de la Sarthe, du 17 au 31 janvier 2015, afin d’évaluer la qualité des conseils donnés. Pour remplir cet objectif, ils devaient recueillir diverses informations et faire établir un devis écrit pour un séjour à Rome de deux personnes (plus de 25 ans et moins de 65 ans), du samedi 11 juillet au mercredi 15 juillet 2015. Ils indiquaient qu’ils souhaitaient partir d’un aéroport parisien, être logés dans un hôtel (équivalant 3 étoiles françaises, petit-déjeuner inclus) situés près du centre historique de la ville. Le budget maximal était de 1000 €. Toutes les agences de voyages étaient concernées, qu’elles soient indépendantes ou affiliées à un réseau (Sélectour, Havas Voyages, Leclerc Voyages…). Volontairement, les agences de voyages spécialisées pour les groupes, les séjours linguistiques, les séjours pour handicapés…, n’ont pas été analysées pour ne pas les pénaliser car elles ont une autre spécificité. Les résultats de l’enquête Sur le plan national, le bilan est positif. Les résultats sont corrects et homogènes. Les agences ont respecté le budget de 1000 € pour 2 personnes, le montant moyen des devis variant de 845 € à 981 €. La moyenne nationale est de 901 €. La Sarthe se situe au-dessus de ces tarifs avec une moyenne de 957 €. La moins chère est Carrefour Voyages avec un devis à 767 €, suivi de Nouvelles Frontières Le Mans pour 813 €. Les plus chères sont Club Med avec un devis à 1250 € et Marmara pour un montant de 1232 €. A partir d’Internet, l’équipe de Paris a composé le même séjour à Rome que celui soumis aux agences. Au bout de 30 minutes, le moins coûteux revenait à 616 € (un niveau de tarifs proposés par quelques agences en France) et l’offre la plus coûteuse à 1051 €. Par conséquent, pour ce type de séjour, le Web n’est pas forcément plus intéressant. Pour les 13 agences évaluées en Sarthe, nos enquêteurs ont jugé l’accueil très bon pour 12 et moyen pour l’agence Robin située à Sablésur-Sarthe. Le conseil est « bon » pour toutes les agences. Quant à l’hébergement, très peu d’agents de voyages ont informé les enquêteurs que la norme italienne est un peu inférieure à la norme française. La moitié des agents ont montré l’emplacement géographique de l’hôtel à nos clients. Nos conseils - Bien vérifier les horaires proposés car ils peuvent faire perdre de précieuses heures sur place. La plupart des agences ont proposé des horaires cohérents avec notre demande, mais certaines avaient retenu un vol faisant arriver à Rome le samedi en fin de journée et un retour à Paris le mercredi matin ! L’aéroport de départ est à vérifier aussi. A certains, il a été proposé, pour bénéficier de tarifs attractifs, un départ de « Paris-Beauvais » ! (sur les résultats nationaux). L’information sur le transfert aéroport/hôtel n’est donnée de façon systématique que dans 1/3 des cas. - Concernant le nombre de bagages en soute : le consommateur devra être vigilant, car depuis l’apparition des compagnies Low Cost, l’acheminement d’un bagage en soute n’est plus forcément inclus dans le prix du billet et les agents de voyage ne donnent pas systématiquement cette information. - L’assurance voyage ne doit pas être pré-cochée systématiquement par l’agent de voyage. Les petits plus Certains agents ont poussé l’information en donnant des indications sur le climat dans la région à la date de départ prévue, de bonnes adresses de restaurants ou encore les sites à visiter ou des idées de ballades. Certains ont aussi proposé des formules de 48 heures (type Pass) pour les différents sites touristiques. D’autres mentionnent la nécessité de disposer de papiers d’identité à jour pour réaliser le voyage. Ces petits plus qui ne peuvent être apportés (ou plus difficilement) lorsque l’on construit son voyage soimême sur Internet. En conclusion Malgré la concurrence d’Internet, les points de vente ont encore de l’avenir. Même si les consommateurs cherchent de nombreuses informations sur le Web, ils restent nombreux à se rendre en agence, pour conclure leur projet. Ne pas hésiter toutefois, à demander un devis et à bien le relire. Pascale Besnard, responsable enquêtes Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 9 Consomma on Téléviseurs UHD : Factures rétroactives d’électricité : au tour d’EDF Pas de précipitation ! Alors que les factures rétroactives de GDF Suez ont suscité beaucoup d’incompréhension chez les usagers du gaz, c’est désormais EDF qui s’y met pour les factures d’électricité. Depuis environ deux ans, une nouvelle avancée technologique arrive sur le marché des téléviseurs : l’Ultra Haute Définition (UHD). Egalement appelée 4K, c’est une image de 8,30 millions de pixels contre 2,07 millions pour la Haute Définition (HD) classique. Les tests effectués par Que Choisir sur des téléviseurs UHD montrent une réelle amélioration. Sur certains modèles, les experts ont même considéré que l’image pouvait être d’une qualité « époustouflante ». Mais il faut noter que la technologie est toujours en avance et il faudra plusieurs années avant que les chaînes de télévision n’émettent des programmes en UHD. Pour les plus optimistes, ce cap ne devrait pas être franchi avant 2018. De plus, leurs prix, comparés à ceux des « classiques » HD, sont en moyenne sensiblement plus élevés. L’enquête, réalisée en mars 2015 par nos enquêteurs sarthois, a démontré que les vendeurs étaient attentifs aux différentes questions posées et qu’ils ne poussaient pas à l’achat de ce type de téléviseur. Dans le scénario, les enquêteurs demandaient s’ils devaient changer ou non leur téléviseur principal, acheté 3 ou 4 ans auparavant. Le résultat démontre que les enseignes de la grande distribution se sont même révélées dissuasives. Ainsi, chez Leclerc, 71% des vendeurs interrogés ont recommandé à nos enquêteurs de ne pas se précipiter. A l’opposée, dans les grandes surfaces spécialisées, les vendeurs se sont en montrés plus insistants, spécialement chez Darty. Guère surprenant, car pour cette enseigne, le secteur TV contribue dans une large mesure au chiffre d’affaires. De ce fait, il faut vendre ! Changement en 2016 sur la norme de diffusion appliquée à la TNT En 2016, la norme de diffusion qui sera appliquée à la TNT passera sur un encodage en MPEG-4. Il permet de recevoir des images en haute définition (HD) lorsqu’elles sont filmées dans ce mode et remplacera le MPEG-2, le mode de diffusion standard. Les télés récentes sont obligatoirement équipées en MPEG-4 : depuis le 1/12/2008 pour les modèles signalés HD TV ; depuis le 1/12/2009 pour les écrans de plus de 26 pouces/66cm depuis le 1/12/2012 tous les téléviseurs. Pour les autres, des adaptateurs externes, à brancher sur les téléviseurs non équipés, sont disponibles dans le commerce, souvent aux alentours de 30 €. Les personnes qui visionnent les programmes par l’intermédiaire d’une box, du câble ou du satellite n’auront rien à faire. Pascale Besnard, responsable enquêtes Vous aviez été très nombreux à vous étonner de recevoir une facture rétroactive de GDF Suez portant sur les consommations de gaz du 3ème trimestre 2011 et des 3ème et 4ème trimestres 2012. Pour surprenante et désagréable qu’elle soit, cette réclamation était malheureusement tout à fait légale, comme nous l’expliquions alors. Depuis peu, c’est EDF qui envoie à son tour une facture rétroactive. Là encore, malheureusement, cette réclamation est fondée en droit. Il faut à nouveau payer. Cette fois, l’affaire remonte à juillet 2012, quand le gouvernement a limité la hausse du tarif bleu à 2 % pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, alors que la Commission de régulation de l’énergie (CRE) demandait +5,7 %, avant de passer à… +7 %. Furieux de ce manque à gagner, des fournisseurs d’électricité ont aussitôt engagé un recours devant le Conseil d’État. Et une nouvelle fois, comme pour le gaz, la haute juridiction a donné raison aux fournisseurs d’énergie, aux dépens de l’intérêt des consommateurs. Suite à cette décision, le gouvernement a pris un arrêté de hausse rétroactive de 5 % HT pour la période s’étalant du 23 juillet 2012 au 31 juillet 2013. Cet arrêté date de juillet 2014 et compte tenu du délai de prescription de 2 ans, le paiement peut être réclamé jusqu’en juillet 2016. Tout comme GDF Suez, EDF se réfugie derrière la décision du Conseil d’État pour justifier cette demande… en oubliant de préciser que si la haute juridiction s’est prononcée, c’est parce qu’elle a été saisie par des fournisseurs d’énergie ! Élisabeth Chesnais - Actualités UFC- Que Choisir du 6 mai 2015 Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 10 Ac ons - résultats Achats via les Sociétés de ventes volontaires : soyez vigilants ! Notre adhérent, M. S., recherche un véhicule d'occasion. Il trouve sur un site Internet de vente, la société Balsan enchères, le véhicule qu'il cherchait. Il se rend chez le vendeur où sont stockés les véhicules et conclut l’affaire pensant alors disposer d'un certificat de vente. Après quelques jours d'utilisation, M. S. constate des anomalies de fonctionnement de son véhicule. Persuadé d'avoir eu affaire à un professionnel, et donc bénéficier des garanties légales, il retourne donc rencontrer le vendeur. Surprise : le supposé vendeur n'est pas le vendeur. Monsieur S. s'est adressé à une société de ventes volontaires : en clair, une société de vente publique aux enchères, aussi appelée « vendeur d’apparence ». Or, selon la Loi, le "vendeur d'apparence" est seulement un intermédiaire pour la vente de véhicule. Le véhicule n'aurait pas trouvé preneur dans une vente publique aux enchères, ce qui autorise une vente de gré à gré. Le certificat de vente est en réalité un : "Bordereau d'acquéreur". Dans ce cas, les garanties sont celles d'une vente de particulier à particulier, très en deçà d'une vente de professionnel à particulier. D'où notre conseil : dans le cadre d'un achat de véhicule d'occasion, il est très important de vérifier le statut du vendeur, et donc de s'informer sur la garantie proposée. Pour ce qui concerne notre adhérent : Monsieur S. n'a pas disposé des informations nécessaires. De ce fait UFC-Que Choisir de la Sarthe a informé le Procureur de La République près le Tribunal de Grande Instance du Mans, lequel a saisi la Direction Départementale de la Protection de Populations. Commission litiges Pour vous guider dans vos choix l’UFC-Que Choisir de la Sarthe vous propose des conseils personnalisés sur rendez-vous Terminus, tout le monde descend ou quand la SNCF manque de considération pour ses usagers ! Notre adhérent M. B. emprunte en gare Montparnasse, le 14 octobre 2014, le TER n° 16781, en direction de la Ferté-Bernard. En raison de travaux, le TER s’arrête en gare de Chartres où M. B. doit alors prendre un autocar. Surprise : celui-ci s’arrête à Nogentle-Rotrou son terminus ! Il est 23h30 et la SNCF ne propose aucune solution pour rejoindre la Ferté-Bernard. Pour terminer son trajet, M. B. n’a d’autre solution que d’emprunter un taxi pour un coût de 69,70 €. Sa demande de remboursement des frais de taxi au service clientèle de la SNCF ayant été rejetée, notre adhérent nous a confié la défense de son dossier. Après un nouveau refus de la SNCF, notre conseiller litiges dépose une réclamation auprès du médiateur de la SNCF. Devant les faits, celui-ci propose le remboursement des 69,70 €. Notre adhérent est satisfait et remercie l’UFC-Que Choisir de la Sarthe pour son intervention. Commission litiges Brèves Salon de l’Habitat au Mans : un nouvel arrêté non respecté Depuis le 1er mars 2015, les exposants qui vendent des produits ou des services dans le cadre d’une foire, d’un salon ou d’une manifestation commerciale doivent informer les consommateurs qu’ils ne bénéficient pas du droit de rétractation. Nous avons vérifié si cette réglementation était respectée sur le salon de l’Habitat qui a eu lieu au Mans les 20,21 et 22 mars 2015. Le constat est édifiant ! Seuls 6 exposants sur plus de 200 informaient réglementairement les visiteurs ! Nous espérons que la nouveauté de cette réglementation explique cette situation. Pour rappel, lors de notre sondage fait auprès des visiteurs de la Foire du Mans, en septembre 2014, environ deux tiers des personnes interrogées pensaient pouvoir bénéficier d’un droit de rétractation. L’affichage n’était alors obligatoire qu’à l’entrée de la Foire. Nous serons vigilants lors des prochaines manifestations commerciales dans notre département à ce que la loi soit respectée. Pierre Guillaume, vice-Président Mise en garde : reprise de garantie de panneaux solaires Nous mettons en garde les consommateurs sur une pratique contestable de la société IDEO se présentant comme un agent général d’assurances, un cabinet d’étude... En fait, l’activité répertoriée est actuellement « travaux d’installation électrique dans tous locaux ». Cette société a récupéré le fichier de clients d’entreprises en liquidation judiciaire qui ont installé des panneaux photovoltaïques ou une éolienne. Elle les contacte par envoi d’une proposition de contrat. Son but est de faire souscrire un contrat de garantie pour ces installations, pour un montant pouvant aller jusqu’à près de 300 €/an. La société impose une date limite de de renvoi du contrat ce qui fait pression sur les consommateurs. Il faut savoir que cette société a été immatriculée en juillet 2014 et son ancien gérant a été condamné pénalement. Le nouveau gérant est officiellement en place depuis seulement février 2015. Une autre société « SOLEILO » s’est également positionnée sur ce créneau, sans doute « prometteur ». Peut-être en existe-t-il d’autres ? Nous ne pouvons que vous inciter à être très vigilant. En cas de doute, n’hésitez pas à nous contacter . Evelyne Gaubert, Présidente Le Consommateur 72 - n° 63 - Juin 2015 11 Le consommateur 72 n° 63 Un mouvement associatif puissant aux côtés des consommateurs Notre siège du Mans Nos 3 antennes 21 rue Besnier 72000 Le Mans Téléphone : 02 43 85 88 91 Télécopie : 02 43 85 93 05 La Flèche jeudi de 14 h 00 à 17 h 00 3 rue Saint-Thomas 72200 La Flèche 02 43 45 75 39 [email protected] [email protected] Site web : http://www.ufc-quechoisir-sarthe.fr ACCUEIL du lundi au vendredi 9 h 00 - 12 h 00 et 14 h 00 -17 h 30 (17 h 00 le vendredi) Sablé-sur-Sarthe vendredi 14 h 00 à 17 h 30 25 bis rue Pasteur 72300 Sablé-sur-Sarthe Mamers vendredi de 14 h 00 à 17 h 30 Mairie - Place de la République Salle des Permanences n° 4 72600 Mamers 07 86 81 87 52 [email protected]. Adresse : TOME 2 Dispensé de timbrage. 72 LE MANS CTC Distribué par la poste. Déposé le 19 juin 2015 Le tome 2 des idées reçues est arrivé. disponible sur demande à l’association ou téléchargeable sur le site de l’UFCQue Choisir de la Sarthe LE MANS CTC Rejoignez l’Association UFC-Que choisir de la Sarthe en adhérant NOM ………………….. ………… PRENOM ………………….. ADRESSE ……………………………………………………………….. Adhésion et abonnement au bulletin Adhésion seule Abonnement annuel au bulletin 37 € 34 € 3€ ……………………………………………………………………………. CODE POSTAL ………….. VILLE …………………………….. Adresse mél : ………………………………………………………….. Adhésion directement en ligne possible sur le site Internet de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe