Synthèse table ronde Eau - Syndicat Mixte des Gorges du Gardon

La gestion de la ressource en eau et la préservation des zones humides
- Table ronde du mardi 11 juin 2013 -
Questionnements
La ressource en eau et les risques d'inondation sont deux sujets majeurs des contrats de bassin du territoire d'étude. Si
les actions ont été concentrées légitimement sur les cours d'eau eux-mêmes (continuités longitudinales, invasives, etc.),
les problématiques de gestion de l'eau sont transversales et concernent tout le bassin versant (ressources, zones
humides) et doivent souvent faire jouer des solidarités amont-aval (inondations, ressources). Comment faire de la
gestion de l'eau un outil transversal d'aménagement du territoire ?
Participants
Jean-Clément TERMOZ – Co-président du comité de pilotage – collectif UPDGD; Olivier CASTAGNET– chambre
d'Agriculture ; Carole GORGET-DELEUZE- SCOT Sud du Gard ; Franck CAZIN– AB Cèze ; Jean-Philippe
REYGROBELLET- SMAGE des Gardons; Cyril GRESSOT – Conseil général du Gard
Éléments de synthèse
La gestion de la ressource en eau et des zones humides apparaissent aujourd'hui comme des enjeux importants du
territoire d'étude. Avec la même volonté que la gestion des risques d'inondation, il apparait aujourd'hui nécessaire de
se forger des orientations communes et partagées sur ces deux ressources. Pour cela, il semble opportun de
rapprocher les outils de gestion de l'eau et ceux de la planification territoriale, de créer une vraie culture commune
de la gestion de la ressource auprès du grand public et d'assurer une bancarisation des ressources et des usages de
l'eau. Dans ce contexte l'outil PNR pourrait apporter une plus-value.
1- Des enjeux partagés et une hiérarchisation évidente pour les acteurs
Les participants estiment que les trois thématiques présentées dans le rapport numéro 1 (inondations, ressources
et zones humides) sont trois enjeux majeurs pour le territoire d'étude. S'il fallait les préciser et les hiérarchiser,
cela serait fait de la manière suivante :
• Le maintien de la quantité et de la qualité de la ressource en eau est un enjeu majeur pour le territoire
certainement le plus important des trois cités. Cet enjeu est difficile à aborder car il dépend de plusieurs
leviers en interrelations (eau superficielle / eau souterraine ; prélèvements amont / débits aval) et parfois
mal connus (consommation, pesticides, médicaments).
• La gestion du risque inondation fait l'objet, depuis les épisodes tragiques de 2002, d'une prise de
conscience de tous les acteurs du territoire. Cette prise de conscience, si elle est partagée par tous, peut
se heurter à des appropriations locales parfois difficiles
• La préservation des zones humides peut être considérée comme un sujet en émergence où la
connaissance doit être complétée, la prise de conscience de leur valeur n'étant pas encore une réalité.
2- Une ressource en eau à priori sous tension
Les participants s'accordent sur le fait que la ressource en eau sur le périmètre d'étude est déjà sous tension.
Cette assertion est basée sur les suivis mis en place par le conseil général et l'Agence de l'eau et les constats de
terrain des acteurs locaux qui eux-mêmes peuvent mettre en place des suivis. Néanmoins, les prévisions
d'évolution sur cette thématique sont difficiles à asseoir car un certain nombre d'inconnues demeurent :
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•
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la quantification de la ressource n'est pas connue de manière homogène sur tout le territoire d'étude
la quantification des prélèvements n'est pas exhaustive (ICPE, industries, monde agricole, …)
la centralisation des données est encore partielle
Etude de faisabilité et d'opportunité d'un PNR – JAM INGENIERIE
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3- Des zones humides en partie connues mais en manque de porteurs de projets
La connaissance des zones humides sur le territoire d'étude est qualifiée de satisfaisante par les participants pour
celles supérieures à 1 ha. Des compléments d'inventaires sont en cours de réalisation par les syndicats de rivière
pour les plus petites zones humides. Une méthodologie de hiérarchisation de leur intérêt existe dans le
département et une première classification a été faite à l'échelle départementale. Il est constaté sur le périmètre
d'étude :
• une sous-utilisation de l'inventaire existant par les outils de planification du territoire (SCOT, PLU).
• un déficit de projets de préservation / restauration de ces milieux (sauf dans les sites Natura 2000)
• pas de problèmes majeurs préservation / développement concernant les zones humides contrairement à
d'autres territoires en France
4- Des outils et des démarches existantes structurantes
Le territoire d'étude est (ou sera) couvert par des SAGE et des contrats de rivière. Ce sont des outils structurants
de planification et de gestion de la ressource en eau, des inondations et des zones humides. Aujourd'hui en cours
de révision ou de création, ces outils sont un atout pour le territoire. Parallèlement le conseil général mène des
réflexions sur des outils pour la bancarisation des données sur la ressource en eau (observatoire de l'eau) et les
zones humides à travers le GEMA. La DREAL met en ligne toutes les données connues sur le territoire pour ce
qui concerne la thématique de l'eau, néanmoins un accompagnement s'avère nécessaire (par le conseil général ou
les syndicats de bassin) pour leur appropriation par les acteurs de l'aménagement du territoire.
5- Transversalité, culture commune et bancarisation au cœur des enjeux de demain
La préservation de la ressource en eau et des zones humides dans les années qui viennent passera par trois
éléments clefs :
Si cette thématique est par essence transversale, force est de constater que les outils mis en place sont très
typés "eau" (CLE) ou "aménagement du territoire" (SCOT, schéma des carrières, …) sans un partage
suffisant des cultures et des données entre les deux mondes. Ce besoin d'échanges et de transversalité
apparait aujourd'hui essentiel
Y-a-t-il vraiment une culture commune de l'eau sur le périmètre d'étude entre industriels, agriculteurs, élus,
…?. Comme cela l'a été fait sur la thématique des inondations, une sensibilisation en profondeur sera
certainement nécessaire dans les années qui viennent pour expliquer les arbitrages sur le partage de la
ressource et assurer une transparence vis-à-vis des usagers d'autant plus que l'on sait que le prix de l'eau va
mécaniquement augmenter dans les années à venir
La bancarisation des données sur la ressource et les usages de l'eau sont essentiels pour pouvoir assurer à la
fois un pilotage efficace des politiques et les réajustements nécessaires. Le projet d'observatoire de l'eau
porté par le conseil général apparait être aujourd'hui un bon outil, à la bonne échelle pour compiler les
données des suivis de l'Agence de l'Eau, du conseil général lui-même et des acteurs locaux.
6- Le PNR, un outil complémentaire ?
Dans un contexte de structuration forte du territoire; quelle plus-value d'un PNR ? Sans rentrer dans le détail du
qui fait quoi, trois champs d'intervention sont privilégiés par les participants :
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Un syndicat mixte de PNR est un syndicat de missions et non de compétences. Le partage de
connaissance et la naissance d'une culture commune peuvent être facilités par ce type d'instance
Les zones humides sont aujourd'hui des milieux qui ne disposent pas d'une stratégie de préservation
globale. Des initiatives existent portées par les opérateurs Natura 2000 ou les syndicats de bassin, le
PNR pourrait être le fédérateur de ces initiatives pour à la fois en assurer la cohérence et démultiplier.les
actions
L'appropriation des enjeux de préservation des ressources par des décideurs et la sensibilisation du
grand public à ces notions pourraient être des actions structurantes portées par le PNR.
Etude de faisabilité et d'opportunité d'un PNR – JAM INGENIERIE
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