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AGERCA
Bulletin de nouvelles
AGERCA
Alliance pour la Gestion des risques et la Continuité des Activités
Volume 1, Numéro 3
Septembre 2014
Communiqué du MSPP
Dans notre dernier numéro
nous avions attirer l’attention
sur cette épidémie qui fait
rage actuellement en Afrique
de l’Ouest, la fièvre hémorragique Ebola.
Des recrutements de volontaires allaient commencer en
Haiti à travers les agences et
institutions affiliées aux Nations-Unies et le gouvernement haïtien a mis en garde
les personnes qui voulaient
faire le déplacement vers ces
pays car nous sommes encore
fragiles et commençons à peine à nous relever des diverses
catastrophes qui se sont abattues sur le pays (tremblement
de terre, choléra et chikungunya).
« Prudence est mère de sureté » dit-on et cette décision a été prise pour la protection de la
population haïtienne.
A total of 8399 confirmed, probable, and suspected cases of Ebola virus disease (EVD) have
been reported in seven affected countries (Guinea, Liberia, Nigeria, Senegal, Sierra Leone,
Spain, and the United States of America) up to the end of 8 October. As of 10 October 2014
there have been 4033 deaths. (WHO)
Cases
1350
4076
2950
20
1
1
1
Communiqué du MSPP 1
Ebola outbreak
1
Actualités
2
L’homme qui a découvert Ebola
2
Poor disaster prepara-
3
Message de l’AGERCA
4
Points intéressants
 Document en Anglais
 L’homme qui a découvert
Ebola
Ebola outbreak
Country
- Guinea
- Liberia
- Sierra Leone
- Nigeria
- Senegal
- Spain
- United States
Dans ce numéro:
Deaths
778
2316
930
8
0
0
1
 Ebola outbreak
 Message de l’AGERCA
Danje a Pou Nou
Tout!
Bulletin de nouvelles
Page 2
Actualités
Autres numéros d’urgence à retenir.
CRO/PNH:
114
3834-1111 à 3839-1111
Ou encore:
2239-1111 à 2243-1111
Nouvelle plaques d’immatriculation
A partir du 1er octobre, le service de la circulation procédera à la livraison des nouvelles
plaques d’immatriculation. Il y aura désormais
deux (2) plaques apposées sur les véhicules.
Les automobilistes doivent se mettre en règle
avec le service et payer les arriérés des vignettes.
vent être munis des deux plaques d’immatriculation. A noter qu’un nouveau centre opérationnel est disponible à la DGI de Tabarre.
A partir du 1er janvier tous les véhicules doi-
L'homme qui a découvert Ebola
Peter Piot a co-découvert le virus
Ebola en 1976 au Zaïre, l'actuelle République démocratique du Congo
(RDC). Il vient de donner une interview alarmiste à The Guardian : en
voici les grandes lignes.
Le virus Ebola n'en finit plus de semer
la panique. Depuis sa réapparition il y
a quelques mois, la fièvre hémorragique fait des ravages : le virus a en effet
fait 3 439 morts sur 7 492 cas diagnostiqués, a annoncé vendredi l'Organisation mondiale de la santé
(OMS). Le Liberia est le pays le plus
touché, avec 2 069 morts, la Guinée
en compte 739 et la Sierra Leone 623.
Huit cas mortels ont par ailleurs été
recensés au Nigeria. Il s’agit de loin de
la plus grave épidémie d’Ebola en près
de 40 ans d’histoire de la maladie.
Le virus Ebola a été découvert pour la
première fois en 1976 dans le nord de
la République démocratique du
Congo, alors appelé Zaïre : le premier
cas a été identifié par le médecin belge Peter Piot, de l'Institut de médecine tropicale d'Anvers. A l'époque, il
avait immédiatement mis en garde
contre les risques épidémiques de
cette maladie, qui allait finalement
toucher 318 personnes et en tuer
280.
Aujourd'hui, Peter Piot est beaucoup plus alarmiste : dans un entretien à The Guardian, il assure
qu' "il ne s'agit plus d'une simple
épidémie, mais d'une catastrophe
humanitaire".
"Depuis le mois de juin, il est devenu clair
pour moi qu'il y avait quelque chose de
fondamentalement différent dans cette
épidémie par rapport à celle de 1976.
C'est à ce moment-là que Médecins Sans
Frontières a sonné l'alarme. J'ai donc
commencé à avoir vraiment peur" affirme-t-il au quotidien britannique. Si normalement, il convient de placer en quarantaine les individus infectés, force est
de constater que cette mesure n'a pas
suffi à empêcher le virus de se propager.
Pour cet ancien directeur d’Onusida (de
1995 à 2008) et aujourd’hui directeur de
l’Ecole d'hygiène et médecine tropicale
de Londres, cela s'explique parce
que "depuis le début, il existe un
certain nombre de facteurs défavorables". "Certains des pays concernés
sortent à peine de terribles guerres civiles, beaucoup de leurs médecins avaient
fui et leurs systèmes de soins de santé se
sont effondrés. Au Liberia, par exemple,
il n'y avait que 51 médecins en 2010, et
beaucoup d'entre eux sont morts avec
l'arrivée d'Ebola" assure Peter Piot à The
Guardian.
Selon lui, le fait que cette épidémie soit
réapparue dans la région frontalière (très
densément peuplée) entre la Guinée, la
Sierra Leone et le Libéria a forcément
contribué à la catastrophe. "Dans cette
région, les populations sont extrêmement
nomades, il était donc beaucoup plus
difficile de retrouver ceux qui avaient été
en contact avec les personnes infectées.
Les morts dans cette région sont traditionnellement enterrés dans les villes et
les villages où ils sont nés, de nombreux
cadavres hautement contagieux ont été
déplacés entre les frontières. Le résultat a été que l'épidémie s'est rapidement propagée dans des lieux différents" explique le médecin au Guardian.
Si, lors de sa découverte, le virus se
concentrait essentiellement dans des
petits villages, pour la première fois, il a
atteint de grandes métropoles telles que
Monrovia ou Freetown. Ce qui inquiète
particulièrement Peter Piot : "dans les
grandes villes - et notamment celles où il
y a d'immenses bidonvilles - il est pratiquement impossible de retrouver ceux
qui ont été ou pu être en contact avec
des personnes malades". Le médecin est
d'ailleurs très préoccupé par la situation
au Nigeria : "Si la fièvre hémorragique venait à se répandre dans des
mégalopoles aussi grandes que Lagos ou Port Harcourt, ce serait une
catastrophe inimaginable".
Interrogé par The Guardian afin de savoir
si nous avions totalement perdu le
contrôle de l'épidémie, la réponse de
Peter Piot est sans appel : "J'ai toujours
été un éternel optimiste mais je pense
que désormais nous n'avons pas
d'autres choix que de tout tenter, je
dis bien tout. (…)
(suite page 4) >
Volume 1, Numéro 3
Page 3
The Faulty ‘Mental Models’ That Lead to Poor Disaster Preparation (part 3)
Often people worry about what happens
if they take precautions and nothing happens. If [authorities] say I should fill up
my whole house with water, and I should
get five cases of water to last me for two
weeks, people are thinking, “Well, how
long am I going to be without water?
They tell me two weeks, but it could be
two days, and I remember a time in the
past when the storm came in and nothing
happened.” And after a while, you just
can’t make a decision, and people end up
doing nothing. So another of the possibilities is to think about ways of making
preparation or taking precautions to be
the default action rather than the effortful action.
For example, one of my colleagues at the
Risk Center is advocating that one way
to make sure people renew their flood
insurance is that when someone buys a
home in a flood-prone area, make insurance part of the mortgage. That way,
every year, you naturally have to renew it
— it’s not a decision you have to consciously make. One idea that I’ve had is
that as part of your property taxes in a
given year, you automatically pay for a
hurricane protection kit. In hurricane
prone areas, the community would come
by and drop off a protection kit for you,
and they will give you your money back if
you don’t want it. Therefore, you have to
consciously think — rather than the default being whether to take action, the
default is whether to not take action, and
I think that people are more inclined to
safety under that circumstance.
On why our ‘mental models’ don’t
just fail us during hurricanes:
Though much of our work tends to be
focused on hurricane preparation, a lot of
the biases that we observe in the context
of why people make mistakes preparing
for hurricanes are really observed in a
wide variety of other contexts.
For example, consider protection against
terrorism. There is a great image going
back to the September 11, 2001, terrorist attacks — there is a famous picture of
Mohamed Atta walking by security at the
… airport, and you see … an attendant
who is at the counter basically letting this
person go through. It epitomizes one of
the real problems in trying to prepare for
events that happen with very, very low
frequency, but, when they do happen, have
incredibly dramatic consequences: Most of
the time, we’re reinforced for not doing
anything. The number of times we’re taking a lot of effortful action to protect
against something, the number of times
that you are ever actually going to encounter a disaster is very, very rare. For example, for someone who is an airport
screener, how often do they actually see a
terrorist coming through? It almost never
happens.
We learn by trial and error; when you put
out a little effort to work harder, think
harder, put up more protection and prepare for a storm, or become more vigilant
against a possible terrorist attack, most of
the time, it’s not going to be rewarded.
Most of the time, it’s going to be effort for
nothing. And that is often why people, for
instance, will cancel their flood insurance.
Most of the time when they buy flood
insurance, they write out a big check for
it, and there is no flood. The next year,
they write out another big check — and,
again, no flood. All of a sudden, they’re
thinking, “Wow, I could have used that
money to buy a good TV … and I’m wasting it on flood insurance.” After Hurricane
Katrina, which was very vivid in the press
in terms of all the flooding that happened
in New Orleans, there was a significant
increase in the number of people nationwide who bought flood insurance. What
was interesting is one year after Hurricane
Katrina, all of a sudden a large proportion
of those people cancelled their flood insurance because they didn’t see a reward
associated with it. And that’s the type of
thing that occurs all over the place.
Another bias that occurs is that people
tend to suffer what psychologists call an
“optimistic bias.” An optimistic bias means
that you recognize that there is some hazard out there and there is a really good
chance that it can occur, but the tendency
is to think that when it does occur, the
real harm is going to be to somebody else;
it’s not going to be to you. I think every
parent who has had their teenager start to
drive has given them a stern warning,
“Never text and drive.” But you kind of
know that the teenager is going to —
they understand what the dangers are,
but there is an instinct that says,
“Yeah, that’s going to happen, but it’s
not going to happen to me. I’m going
to be the careful one; it’s going to
happen to someone else.” Then, all of
a sudden, you have an accident — and
hopefully, it’s not a tragic consequence.
We see this robustly across a wide
variety of different areas, for things
like terrorist attacks and wildfires,
earthquakes, hurricanes, you name
the disaster. I think the research has
also reinforced for me … how people
learn the consequences of these
things. They don’t learn them from
things that have personally happened
to them; they learn about them from
seeing images of these things happening in other places. For example,
when a hurricane is coming, or if I’m
worried about an earthquake, I’ve
never seen an earthquake at my
house, but I’ve seen [news footage of]
earthquakes in Chile; I’ve seen footage
of a lot of earthquakes in China, and [I
think] that’s where earthquakes occur. Therefore, I’m worried about
earthquakes, but [I think] it’s not going to happen at my house. It’s going
to be in the [San Francisco Bay] area;
it’s going to happen in Chile; it’s going
to happen in Japan or in China.
Source:
http://knowledge.wharton.upenn.edu/
article/wind-rain-worse/
The end will be published on our next
issue.
AGERCA
L'homme qui a découvert Ebola (suite)
< suite de la page 2
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Pétion-Ville, Haiti
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E-mail: [email protected]
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Cela apparaît évident pour tout le monde qu'il ne s'agit plus seulement
d'une épidémie mais bien d'une catastrophe humanitaire. Nous
n'avons pas seulement besoin de personnel de santé mais aussi d'une excellente
logistique, de camions, de jeeps et de denrées alimentaires. Une telle épidémie
peut déstabiliser des régions entières. (…) Je n'avais jamais imaginé
qu'une situation aussi calamiteuse puisse arriver un jour".
A l'heure actuelle, l'essentiel des cas recensés se trouvent en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone ; des personnes infectées ont aussi été signalées au Nigeria, au Sénégal de même qu'aux Etats-Unis, où un homme en provenance du
Liberia a été diagnostiqué mardi et se trouve à présent dans un état critique.
De plus, une infirmière française contaminée lors d'une mission de Médecins
sans Frontières au Liberia a été rapatriée etsoignée avec succès à l'hôpital Bégin de Saint-Mandé, près de Paris.
En Grande-Bretagne, un patient britannique contaminé lors d'une mission humanitaire en Sierra Leone a été soigné après avoir été hospitalisé dix jours
dans un hôpital de Londres. Dès lors, des chercheurs estiment à 75% le risque
de voir le virus de la fièvre Ebola atteindre la France d'ici vingt jours, à 50%
pour la Grande-Bretagne. Un risque pandémique que n'élude pas Peter
Piot.
"Il y aura certainement des malades atteints d'Ebola en provenance d'Afrique
qui se rendront en Europe ou aux Etats-Unis dans l'espoir de recevoir un traitement. Et il se pourrait même que certaines personnes infectées décèdent.
« Ce sont
les microbes
qui auront
le dernier mot... »
Toutefois une épidémie en Europe ou en Amérique du Nord serait rapidement
mise sous contrôle" certifie-t-il. En revanche, ce médecin se dit "plus préoccupé par les nombreuses personnes venant d'Inde et travaillant dans le commerce
ou l'industrie en Afrique de l'Ouest. Il suffirait qu'un seul d'entre eux soit infecté et se rende en Inde au cours de la période d'incubation du virus puis, une
fois qu'il tombe malade, se rende dans un hôpital public" pour que la situation
devienne totalement hors de contrôle.
Peter Piot parle même de scénario "apocalyptique" car Ebola change en permanence son patrimoine génétique. Plus il y a de personnes
qui contractent le virus, plus il est probable que celui-ci mute et accélère ainsi
sa propagation. Un véritable cercle vicieux...
C'est pourquoi il préconise la multiplication des essais de médicaments expérimentaux. "Mais, nuance-t-il, nous ne devrions certainement pas compter que
sur ces nouveaux traitements.
Danje a Pou Nou Tout!
En effet, pour la plupart des malades, ils arriveront trop tard. Ils ne serviront
essentiellement qu'en cas de nouvelle épidémie". En attendant, il estime, comme le disait Louis Pasteur en son temps, que "ce sont les microbes qui auront le dernier mot". Source: Atlantico.fr
Message de l’AGERCA
Chers amis lecteurs, nous avons consacré ce numéro à la fièvre hémorragique Ebola.
Loin de nous l’idée de créer de la panique au sein de la population, mais plutôt pour la mettre en garde
contre cette maladie mortelle!
Sommes-nous prêts à faire face à une telle catastrophe? (une autre?)