Que l`Afrique peut-elle apprendre des expériences de l`agriculture

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Que l`Afrique peut-elle apprendre des expériences de l`agriculture
Que l'Afrique peut-elle apprendre des expériences de
l'agriculture chinoise?
1
LI Xiaoyun
La Chine a enregistré des succès remarquables sur le plan économique dans les
trente ans écoulés, sa réussite agricole dans les domaines de la garantie de la sécurité
céréalière et de l'amélioration des conditions de vie des paysans a attiré une attention
particulière de la communauté internationale et des pays en voie de développement,
notamment les pays africains. D'un côté, puisque les conditions politique, sociale et
économique de la Chine sont différentes de celles des autres pays en voie de
développement, notamment des pays africains, le soi-disant "modèle'' chinois ne peut
pas être copié par les autres pays. Parallèlement, à la suite des conditions spéciales de
la Chine en matière d'histoire, de culture, et surtout de son système politique, la
question d'''applicabiltié" des ''expériences chinoises" doit également être prise en
compte au cours des échanges avec les autres pays en voie de développement, y
compris les pays africains. D'un autre, puisque la Chine et les pays africains ont
commencé à partir de 1980s la réforme et l'ajustement en respectant la règle du
marché, de plus, la Chine et les pays africains ont été tous considérés comme les pays
agricoles caractérisés par une économie agricole à ampleur limitée, les expériences et
les leçons au cours du développement agricole de la Chine peuvent servir de référence
pour les autres pays en voie de développement, et notamment pour les pays africains.
Tout en faisant des comparaisons entre la réalité chinoise et celle africaine, cet article
cherche à présenter brièvement les expériences et les leçons au cours du
développement de l'agriculture chinoise.
I. Résultats principaux du développement agricole de la Chine
La contribution chinoise sur le plan agricole est que la Chine a utilisé moins de
10% de terres arables du monde et 25% du niveau moyen mondial des ressources de
l'eau pour arriver à nourrir 20% de la population mondiale (HUANG Jikun, 2008), et
faire disparaitre les inquiétudes et les doutes sur la capacité de la Chine. En même
temps, les terres arables et la population du continent africain représentent tous 13%
de la totalité mondiale, tandis que 25% de sa nourriture vient de l'étranger chaque
année, un tiers de la population est dépendant de l'assistance extérieure en matière de
nourriture (YAO Jiamei, 2003). Les statistiques de l'Organisation des Nations Unies
pour l'alimentation et l'agriculture montrent que 25% de la population africaine
souffrent de la malnutrition, et parmi ces 53 pays, il y en a 44 qui manquent de
nourriture.
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Doyen et professeur de l'Institut des sciences humaines et du développement de l'Université de l'agriculture de
Chine.
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1979-1981
1989-1991
1999-2001
非洲
2003
2004
中国
--●- Afrique --■- Chine
Graphique1 Alimentation par habitant de la Chine et de l'Afrique(KG/habitant)
Source: FAOSTAT
Tout en garantir la sécurité céréalière, la Chine a également enregistré du succès
dans le domaine de l'amélioration de la sécurité alimentaire de son peuple et de leur
nutrition pour faire disparaitre le phénomène de pauvreté alimentaire. Selon la
situation de la production agricole de la Chine et de l'Afrique, les ''paniers de
l'alimentation'' sont différents. Pour preuve: en 2004, la production des céréales de la
Chine était de 413 millions de tonnes, pour l'Afrique, 126 millions de tonnes; la
production de la viande de la Chine était de 74, 306 millions de tonnes, pour l'Afrique,
11,572 millions de tonnes; la production des légumes et des fruits de la Chine était de
507 millions de tonnes, et pour l'Afrique, 114 millions de tonnes. La Chine a produit
3,27 fois plus des céréales, 6,42 fois plus de la viande et 4,44 fois plus des légumes et
des fruits par rapport à l'Afrique. Cependant, si la population totale est prise en
compte, la Chine avait une population de 1,3 milliards, alors que l'Afrique l'avait 750
millions, dans ce sens-là, les différences restent encore plus grandes par rapport aux
céréales, à la viande ainsi qu'aux fruits et aux légumes qui ont été mis à disposition
pour chaque habitant. Ainsi, le développement agricole de la Chine a permis de
nourrir son peuple et d'améliorer leurs conditions de nutrition. La graphique 2 montre
qu'en 2005, les Chinois disposaient plus de viande et d'œufs par rapport aux Africains.
Les habitants des régions subsahariennes bénéficient de plus de produits laitiers (sauf
du beurre) que les Chinois, mais la distribution reste très déséquilibrée. Dans les pays
d'élevage traditionnels tels que le Soudan, la Maurice, et la Mauritanie, chaque
habitant dispose de plus de 100kg du lait par an, tandis que dans les 14 pays tels qu'en
Lybie, au Nigéria et en Zambie, chaque habitant dispose de moins de 10kg par an.
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SSA
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中国
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蛋
Œuf
肉
Viande
奶
Lait
■ Chine ■SSA
Graphique2 Distribution par habitant de la viande, des œufs, et du lait de la Chine et des
régions subsahariennes en 2005 (kg)
Source: FAOSTAT
Le développement agricole chinois contribue aussi énormément à
l'industrialisation du pays en tant que propulseur de son essor économique. Selon les
statistiques, en 1953 et 1983, les paysans chinois ont contribué plus de 600 milliards
de yuans à l'industrialisation après avoir calculé selon la règle des ciseaux des prix.
L'Etat a transformé l'accumulation agricole de manière efficace en capitaux
nécessaires à l'industrialisation à travers du système forcé. Depuis 1980s, en tant
qu'accumulation primitive, l'augmentation de la production agricole, suivie par la
croissance des revenus et des épargnes des secteurs agricoles et des paysans, a
largement aidé le processus de l'industrialisation du pays. Il ne faut pas non plus
négliger le rôle de la réforme qui s'adressait au marché, puisque désormais, la terre
disposait aussi d'une valeur ajoutée après sa commercialisation. Le dernier facteur
réside dans l'émigration des paysans vers les grandes villes. D’après les statistiques,
actuellement, le PIB contribué par chaque travailleur migrant est de 23 000 yuans par
an, plus de 200 millions de travailleurs migrants contribuent ainsi 5 700 milliards de
yuans chaque année (XU Hengjie, 2009). Par conséquent, le développement du
secteur agricole a considérablement dopé la croissance économique de la Chine. De
1979 à 1981, le PIB dû à l'agriculture représentait 28,93% du PIB total en Chine, pour
l'Afrique, 25%, alors qu'en 2004, le PIB de l'agriculture a diminué à 10,77% par
rapport au PIB total en Chine, tandis qu'en Afrique, 25%.
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1979-1981
非洲GDP
1989-1991
中国GDP
1999-2001
非洲农业GDP
▬PIB de l'Afrique
--●Graphique 3
2003
PIB de l’agriculture de l’Afrique --■-
2004
中国农业GDP
▬ PIB de la Chine
PIB de l'agriculture de la Chine
Croissance du PIB de l'agriculture de la Chine et de l'Afrique (10 milliards de dollars)
Source: FAOSTAT
Le développement agricole joue en rôle important également sur la lutte contre la
pauvreté. Depuis 1973, la Chine a eu de grands succès sur la réduction de la pauvreté.
De 1981 à 2005, la population pauvre est passée de 835 millions à 208 millions (soit
de 84% à 15,9% par rapport à la population globale) en Chine; dans les régions
rurales, la population pauvre est passée de 94,08% à 26.11% (1,25 dollars comme
seuil) (PovcalNet, World Bank), les conditions de vie des paysans ont beaucoup
amélioré, la société rurale se développait vite. Ainsi, les expériences de la Chine sur la
lutte contre la pauvreté résident dans sa croissance économique rapide et stable et son
modèle de croissance économique favorable aux pauvres. Mais, le plus important,
c'est plutôt le développement accéléré et stable de son secteur agricole. De 1996 à
2004, 1% de l'augmentation de la production agricole signifie 1,09% de la réduction
du taux de la pauvreté; 1% de l'augmentation du secteur tertiaire signifie 0,87% de la
réduction du taux de la pauvreté; 1% de l'augmentation du secteur secondaire signifie
0,51% de la réduction du taux de la pauvreté (WEN Qiuliang, 2006). Evidemment, le
développement du secteur agricole est le plus efficace pour lutter contre la pauvreté.
Mais, au cours des décennies passées, la population pauvre du continent africain est
passé de 168 millions en 1981 à 298 millions actuellement (1 dollars comme seuil de
pauvreté). Son taux de pauvreté n'a rien changé et reste toujours 42%.
En conclusion, le développement du secteur agricole joue en rôle clé sur
l'industrialisation et la lutte contre la pauvreté des pays qui ne sont pas assez
industrialisés. Pour parvenir à ce changement, le secteur agricole doit pouvoir
produire le "surplus'' des valeurs et le transformer en capitaux à travers le rôle du
marché. La Chine a bien suivi cette règle pour que son développement agricole ait
poussé sa croissance économique globale. Pour la plupart des pays africains, ils ne
peuvent pas faire sortir le ''surplus'' des valeurs puisque leur développement agricole
reste limité; de plus, ces pays n'arrivent pas à transformer ce ''surplus'' en capitaux. De
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ce fait, le balayage de la barrière du marché et l'amélioration des conditions du
développement du marché sont cruciales pour la plupart des pays africains.
II. Catalyseurs principaux du développement agricole de la Chine
Le développement agricole de la Chine ne peut pas s'attribuer seulement à sa
réforme qui s’adresse au marché, ce dernier n'est qu'un catalyseur du développement.
Pareillement, la réalité actuelle du secteur agricole en Afrique ne doit pas être due à
l'échec de sa réforme. La réussite de l'agriculture chinoise est en amont la résultante
de sa tradition historique et culturelle spécifique, en aval, celle de la réforme du
système foncier depuis 1950s et du progrès scientifique et technique, ainsi que de la
réforme radicale de son secteur agricole depuis fin 1970s.
1: Héritages historiques du développement agricole
La continuité de la civilisation agricole de la Chine lui a permis d'avoir les
techniques de la production agricole, la structure de production ainsi que les méthodes
de cultures pragmatiques. Surtout, le modèle de développement basé sur le labourage
raffiné et le recours aux mains d'œuvre et aux techniques à forte intensité constitue
l'élément clé du système technique moderne de la Chine sur le plan agricole. En
même temps, le défrichement d'envergure pendant de différentes périodes historiques
à cause de la pression démographique a posé des défis énormes au développement du
secteur agricole. La civilisation d'agriculture africaine a connu l'interruption avec
l'invasion des pays occidentaux, sa structure de production agricole et son modèle ont
été transformés sous la direction des occidentaux. Son système de production des
petits paysans, qui focalise plutôt sur les céréales résistantes à la sécheresse, ne
pouvait pas garantir la sécurité alimentaire. Quant à son modèle de la plantation à
l'occidentale qui est basé sur une forte intensité des capitaux et la production des
cultures économiques, il n'est pas arrivé à absorber les mains d'œuvre. Cette situation
faisait obstacle au développement du secteur agricole de l'Afrique depuis longtemps.
Les Chinois avaient deux héritages de leurs ancêtres qui exercent une influence
considérable à l'évolution du secteur agricole de Chine: une structure de plantation qui
donne la priorité à la production des céréales; et un modèle de cultures intensives.
Concernant la structure de la plantation, depuis 1978, la superficie de semences des
cultures céréalières représente plus de 2/3 par rapport à la superficie globale de
semences des cultures agricoles. Ces cultures céréalières, surtout le riz, le blé et le
maïs, sont toutes les cultures traditionnelles de la Chine. Cette structure de plantation
correspond parfaitement à celle établie dans le cadre de la ''Révolution verte'', elle est
en faveur de l'agriculture chinoise tout en lui permettant de bénéficier des progrès
techniques (semences de bonne qualité, engrais chimiques, irrigation, insecticides,
etc.). Par contre, en Afrique, les céréales représentent une petite proportion dans la
production, la structure basée sur la plantation des céréales traditionnelles, des
rhizomes ainsi que des dioscoreas ne permet pas bénéficier de la ''Révolution verte'',
ses cultures économiques, qui s'orientent vers l'exportation, ne permettent pas non
5
plus d'absorber les mains d'œuvre à cause de sa forte intensité des capitaux. Tout ce
qui entraine la pénurie des céréales et la pauvreté grave dans les pays africains.
Pourtant, en Chine, les chinois ont hérité la tradition de la culture intensive, les
paysans travaillent tout en valorisant la terre pour améliorer la productivité: ils
utilisent la terre en la ''nourrissant'' par la plantation rationnelle, l'assolement,
l'utilisation des engrais chimiques et l'irrigation afin d'améliorer la qualité du sol, ce
qui rend possible la formation d'un système d'utilisation de la terre efficace (YIN
Falu...2004) Une expérience importante chinoise en valorisation de la terre est qu'elle
permet d'améliorer l'efficacité d'utilisation de la terre à travers l'augmentation de
l'indice des cultures multiples de la terre arable pour l'élargissement de la superficie
de semences. Selon les statistiques, un tiers de la terre cultivable, deux tiers de
champs ensemencées permettent d'avoir plusieurs récoltes, l'indice des cultures
multiples est passé de 128% en 1949 à 158%, voire 250% à présent. La terre est
valorisée, la productivité a augmenté également. Cependant, en Afrique, en dehors des
grandes fermes, la plupart des habitants ont assez de terre arable, mais ils cultivent de
façon extensive, leurs opérations agricoles sont dépendantes des conditions naturelles
et ils ont seulement une récolte chaque année.
2: Modèle de production à petite échelle des paysans basé sur l'importance de
la technique
L'Afrique bénéficie des conditions naturelles plus favorables que la Chine pour
la production agricole. D'une part, l'Afrique dispose de plus de terres cultivables. En
2004, les régions SSA ont 166 millions d'hectares de terres arables, qui dépassent
largement de la Chine (122 millions d'hectares). D'autre part, en 2004, les Africains
possèdent plus de terres cultivables par habitant (0,25 hectares) que les Chinois
(moins de 0,1 hectares).
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非洲
2003
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非洲
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--●- Afrique --■- Chine
2003
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中国
--●- Afrique --■- Chine
Graphique4 comparaison entre la terre arable totale et la terre arable par habitant de la
Chine et des régions SSA (hectare)
Source: FAOSTAT
6
Limitée par les ressources naturelles, l'agriculture chinoise a recouru à la
valorisation de la terre et la mise en valeur des techniques scientifiques. De 1978 à
2007, la production unitaire et la production totale des produits agricoles principaux
ont été doublées. Parmi ces produits céréaliers, la production du blé a augmenté le
plus vite (2,49 fois de plus en 2007par rapport en 1978). La production du café, du
coton brut, du thé ainsi que des arachides ont également augmenté considérablement.
Par contre, en Afrique, l'augmentation de la production unitaire des produits agricoles
est très limitée: sauf le blé, le thé et le cacao dont la production a augmenté, la
production unitaire des autres produits restait pareille par rapport à 1978. Evidemment,
la productivité de la terre agricole constitue un facteur principal de l'écart du
développement agricole sino-africain. Pour preuve: de 1978 à 2007, la productivité a
augmenté de 10% pour les produits céréaliers principaux tels que le maïs, le riz et le
blé, mais pour la Chine, la production de maïs était en hausse de 80%, le riz: 60%, et
le blé: 150%. En 2005, la production unitaire de maïs de la Chine représentait 3,01
fois de plus par rapport à l'Afrique, pour le riz, 2,73 fois de plus, , et le blé, 2,31 fois
de plus.
Rendement unitaire du Maïs
Rendement unitaire du Riz
玉米单产对比
小麦单产对比
稻谷单产对比
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3
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0
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非洲
2003
2007
1978
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2003
非洲
中国
Rendement unitaire du Blé
2007
中国
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非洲
2003
2007
中国
--●- Afrique --■- Chine
Graphique 5 Comparaison du rendement unitaire des produits céréaliers principaux de la Chine et de
l'Afrique (Maïs, blé, riz) (tonne/hectare)
Source: FAOSTAT
L'amélioration de la productivité de la terre doit s'attribuer aux investissements
tels que les engrais chimiques et les insecticides. Avant la réforme des années 1980s,
l'augmentation de la productivité était due à l'investissement fort des mains d'œuvre,
tandis que depuis 1980s, les engrais chimiques et l'irrigation jouent un rôle de plus en
plus important dans l'agriculture chinoise. Au début de la réforme, les contributions
des capitaux et des engrais chimiques représentaient respectivement 44,7% et 53,7%
par rapport à la valeur globale de production agricole de 1983 à 1987, qui sont tous
supérieurs de 20% de l'indice MCI (multiple-cropping index). La mise en œuvre de la
politique de réforme et d'ouverture a fait aussi valoriser ces investissements. En
Afrique, les investissements agricoles représentent souvent 5% du budget central par
suite de la contrainte des ressources financières et le manque de la stratégie de macro
développement, en plus, ces investissements mettent l'accent sur la production des
7
cultures économiques au lieu des cultures principales permettant de garantir la
sécurité céréalière. La graphique ci-dessous montre que l'utilisation des engrais
chimiques en Afrique n'a quasiment rien changé de 1980 à 2002, qui restait inférieure
à 30kg/hectare. Mais dans cette même période, la Chine a doublé son usage des
engrais qui est arrivé à 300kg/hectare. Selon les statistiques domestiques, l'usage des
engrais chimiques a dépassé 400kg/hectare depuis longtemps en Chine.
中国与非洲化肥使用量(单位:千
克/公顷)
中国与SSA地区的灌溉面积占耕地
总面积比例对比(单位:%)
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中国
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中国
非洲
Utilisation des engrais de la Chine
terre
et de l'Afrique (Kg/hectare)
(%)
2002
2003
非洲
Proportion de la terre irriguée et de la
arable de la Chine et des régions SSA.
--●- Afrique --■- Chine
Graphique 6 Comparaison de l'investissement agricole de la Chine et de l'Afrique
Source: FAOSTAT
L'écart de la productivité peut aussi être prouvé par la production de champs
limité des petits paysans. En 2008, la production du riz des petits paysans chinois a
atteint 7023 kg/hectare, alors que pour le Libéria, 1176,15kg/hectare. Les petits
paysans ont investi 671,74 dollars/hectare dans la plantation du riz, alors que les petits
paysans libériens n'ont investi que 79,26 dollars/hectare, et ils n'ont rien investi sur les
semences sélectionnées, l'irrigation et les appareils. Il faut noter également que le
gouvernement chinois a renforcé la subvention agricole de toutes sortes, chaque foyer
chinois a pu bénéficier d'une subvention de 246,5 dollars/hectare en 2008.
8
800
700
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China
Liberia
Fertilizer(USD/Ha)
Pestcide(USD/Ha)
Seeds(USD/Ha)
Irrigation(USD/Ha)
Animal Labor(USD/Ha)
Machinery(USD/Ha)
Hired Labor(USD/Ha)
Graphique 7 L'investissement dans la production du riz de la Chine et du Libéria
En vue d'encourager les paysans à investir sur la terre, le gouvernement chinois a
renforcé son soutien sur l'investissement agricole. Depuis 2003, le gouvernement a
commencé la réforme de la perception des taxes agricoles et des frais. En 2006, le
gouvernement a annulé la taxe agricole, ce qui a fait que les paysans chinois ont été
exemptés de taxes de 125 milliards de yuans. Le document No1 du gouvernement
central publié en 2004 a stipulé la mise en place de la politique de "Deux réductions et
exonérations, Trois subventions'', les paysans peuvent désormais bénéficier de la
subvention directe à la place des anciennes subventions dans les domaines de la
production et de la circulation.
Tableau 1Subvention agricole et montant(100 000 000 yuans)
Catégories
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Subvention des semences sélectionnées
3
28.5
38.7
41.5
51.9
120
Subvention directe des céréales
-
100
132
142
151
151
Subvention de l'achat des équipements agricoles
-
4.1
3
6
28
40
Subvention des sources agricoles
-
-
-
120
276
482
Source: Ministère de l'agriculture et Ministère des finances de la Chine.
En plus de la valorisation de la terre et des investissements, les usages de la
lumière, de la chaleur, de l'eau ainsi que de la sidération en Chine est aussi arrivé à un
niveau assez élevé. La Chine a exploré une structure de production permettant de
mieux profiter de la terre, la lumière et la température et de garantir la fertilité de la
terre: modèle de la culture intercalaire, modèle de la culture de manière verticale,
mise en valeur de la sidération, labourage profond pour accumuler de l'eau, technique
de la culture des jeunes plants de riz, etc. (Sandrey, 2009). Par ailleurs, les nouvelles
formes de la production agricole dues à la sagesse des paysans, telles que l'agriculture
écologique, l'agriculture de cour etc., ont rationnalisé la répartition des ressources
limitées pour parvenir à un développement économique et environnemental
9
soutenable.
Néanmoins, les pays africains, qui bénéficient d'une précipitation relativement
plus suffisante et d'une température plus favorable, ne sont pas arrivés à augmenté la
productivité agricole à cause des veilles infrastructures, du manque des
investissements, de l'efficacité insuffisante de l'ajustement et du contrôle des Etats, et
de la dépendance forte des conditions naturelles. En fait, certaines techniques ont été
appliquées en Afrique depuis longtemps, comme le modèle de la culture intercalaire,
qui reste encore dans la plupart des régions africaines, mais ces techniques n'ont pas
été perfectionnées et généralisées à la suite du manque du système d'innovation
scientifique et technologique du secteur agricole et du système de généralisation.
Les expériences chinoises font preuve aussi que la modernisation des petits
paysans est réalisable, mais pour ce faire, l'augmentation de la productivité du travail
et de la terre est indispensable. En effet, l'Afrique a parvenu à une croissance de
rendement, mais son résultat de la productivité reste peu satisfaisant puisque le
rendement dépend principalement de l'extension de la terre cultivable. Il est sans
doute que le développement rapide de l'agriculture chinoise a été reconnu par le
monde, mais ce développement est caractérisé par le ''fort investissement'' et le ''grand
rendement''. L'usage excessif des engrais chimiques et des insecticides constitue la
source principale de la pollution environnementale. Ainsi, pour l'Afrique, caractérisée
par des sources agraires assez riches et le manque des capitaux et des mains d'œuvre,
elle peut assimiler les expériences chinoises en augmentation de la productivité de la
terre d'une part, et élargir la terre agraire pour augmenter le rendement d'autre part.
3: Application de la politique qui donne la priorité à la production des céréales.
La "politique d'une priorité'' constitue une expérience importante du
développement agricole de la Chine. La Chine et les pays africains ont tous choisi la
stratégie du développement national qui donne la priorité à l'industrialisation du pays
et de l'urbanisation, et le secteur agricole, en tant que base de l'économie nationale,
accumule les ressources pour garantir le développement industriel et l'urbanisation.
Mais, ce qui est différent, c'est que la politique agricole chinoise a donné la priorité à
la garantie de la sécurité des céréales tout en permettant d'accumuler les ressources
primitives pour l'industrialisation. Pour garantir un développement agricole qui
souligne l'importance de la production des céréales, la Chine a établi une série de
systèmes et des politiques correspondantes en matière de système foncier, prix,
investissement scientifique et technologique, subvention, ainsi qu'infrastructure, etc.
Mais, en Afrique, le secteur agricole a servi toujours de la source financière pour
l'industrialisation, en plus, elle a mis l'accent sur la culture économique orientée par
l'exportation, et a négligé la production des céréales et la sécurité alimentaire. Par
suite du manque de la stratégie domestique du développement, de la forte dépendance
de l'assistance extérieure ainsi qua la faiblesse en établissement des politiques
nationales et leurs mises en œuvre, la production agricole de l'Afrique reste
inquiétante.
Pour favoriser l'accessibilité des ressources primitives accumulées par le secteur
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agricole au secteur industriel et aux autres secteurs, le gouvernement chinois a mis en
valeur de la règle du ''ciseaux des prix" en baissant le prix des produits agricoles pour
garantir un coût faible du développement industriel. A travers des coopératives, le
gouvernement chinois a encouragé l'investissement des mains d'œuvre à coût faible à
la place de l'investissement des autres éléments à coût élevé. Le gouvernement a aussi
établi le système de fourniture planifiée afin de garantir l'accès direct des ressources
de surplus du secteur agricole au secteur industriel sans passer par le marché.
Actuellement, de nombreuses réformes dans le cadre des stratégies agricoles chinoises
essaient d'ajuster cette orientation pour que le secteur agricole, les régions rurales
ainsi que les paysans puissent tous bénéficier du développement industriel et de
l'urbanisation. Il faut avouer que la capacité de mobilisation sous un régime centralisé
a permis à la Chine la continuité et la cohérence des politiques et leurs mises en
application, tandis qu'en Afrique, les pays font cas aux cultures économiques pour
l'accumulation primitive; la production des petits paysans et des céréales est négligée;
et les gouvernements, qui manquent de capacité pour mobiliser leurs peuples, ne
peuvent pas programmer et contrôler la valeur de ces cultures économiques, leurs
soutiens restent aussi limités--- tout ce qui rend impossible de l'investissement des
mains d'œuvre à la place des investissements des éléments de production à coût élevé.
Ainsi, leurs copies aux modèles occidental et chinois n'ont pas abouti à la réussite, et
la mise en place de leurs politiques a connu la rupture et la discordance à cause de la
pression de la part des pays d'assistance et des besoins domestiques. Par conséquent,
les gouvernements n'ont pas parvenu à garantir la sécurité alimentaire et
l'accumulation industrielle suffisante, la situation économique et sociale s'aggrave
aussi.
En vue de garantir la mise en application des stratégies et des politiques agricoles,
les autorités chinoises ont établi depuis l'époque ancienne un système administratif
agricole hiérarchisé qui leur a permis de mobiliser le peuple et généraliser les
politiques au niveau local. Parallèlement, les services nationaux en charge de
l'éducation sur le plan agricole, de la recherche scientifique, et de la sensibilisation
jouent un rôle très important pour l'établissement, l'application et le feed-back des
politiques gouvernementales ainsi que le lancement des projets pilotes. Ce système
efficace rend possible l'ajustement et la modification des stratégies et des politiques
agricoles et la reconnaissance de la masse populaire. Par contre, en Afrique, il manque
de systèmes d'état civil et foncier gérés de façon hiérarchisée, les gouvernements
nationaux n'avaient pas beaucoup de moyens pour contrôler et mobiliser leurs sociétés
respectives. L'importance de l'agriculture, en tant que secteur élémentaire, n'a pas été
prise en compte suffisamment par les secteurs gouvernementaux. Puisque les
politiques agricoles n'ont pas beaucoup touché les petits paysans dispersés, la réforme
et l'ajustement des politiques efficace restent illusoires.
Evidemment, la Chine et les pays africains ont établi des stratégies agricoles
similaires. Comme ils ont pris des mesures différentes, les effets n'étaient pas les
mêmes. L'agriculture chinoise a énormément contribué à la nourriture suffisante de sa
grande population et à l'accumulation primitive de son industrialisation. De nos jours,
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tout en garantissant la sécurité alimentaire, le gouvernement chinois encourage le
soutien du secteur industriel pour le secteur agricole et le développement harmonieux
des régions urbaines à la fois rurales, son agriculture est comme amortisseuse surtout
dans un contexte de la crise financière et d'autres imprévus. Pour l'Afrique, bien que
les pays africains ont adopté des stratégies similaires et ont lancé plusieurs réformes,
la sécurité alimentaire n'a pas encore été garantie, ce qui a exercé une mauvaise
influence sur la stabilité sociale. Ainsi, le secteur agricole reste encore faible dans
l'économie nationale. En plus, les gouvernements africains ont rencontré des obstacles
domestiques à la fois extérieures pour ne pas arriver à soutenir le secteur agricole et à
garantir la continuité, la mise en exécution et le suivi des politiques.
Quant aux stratégies et aux politiques de développement de la Chine et de
l'Afrique, il existe bien sur les leçons restant à tirer. Pour la Chine, le gouvernement
chinois a donné la priorité au développement des régions urbaines et du secteur
industriel pendant une longue période, ce qui constitue une des sources pour les
problèmes sociaux au cours de la période de transition, notamment pour l'aggravation
de l'écart régional des revenus. En plus, puisque le gouvernement a attaché
l'importance à la garantie de la sécurité alimentaire, et a établi le système foncier
caractérisé par la séparation du droit de la propriété et du droit de l'usage et le système
d'état civil qui sépare les régions rurales et urbaines, les paysans n'ont pas beaucoup
bénéficié du développement bien que la productivité s'améliore sans cesse. Lorsque la
productivité arrive à un niveau assez élevé, le surplus des mains d'œuvre constitue un
casse-tête. Enfin, les investissements considérables ont provoqué la détérioration
environnementale et la fuite des ressources. Pour améliorer la situation, le coût restera
important au niveau économique et social. Le cas est pareil en Afrique. Les
gouvernements africains ont promu l'industrialisation et l'urbanisation au détriment du
secteur agricole, ils doivent faire face aux problèmes tels que la prise en charge des
travailleurs migrants, le gaspillage des ressources, etc. Mais, il faut noter qu'en
Afrique, les gouvernements n'ont pas de moyens suffisants pour les résoudre,
l'ajustement simple par le marché et l'assistance extérieure ne suffiront pas à changer
la situation. Il reste que les gouvernements africains, tout en profitant de leurs riches
ressources naturelles, reconnaissant leur forte potentialité de production et
introduisant les expériences chinoises, prennent des mesures efficaces pour répartir les
ressources, mobiliser toutes les forces et finalement parvenir à un développement
durable du secteur agricole.
L'établissement des institutions en charge de la mise en œuvre des stratégies et
des politiques joue en rôle très important sur l'application des politiques
gouvernementales. En Chine, la commission centrale de direction du travail des
régions rurales se charge de la programmation et de la coordination au cours de
l'application des politiques. Cette commission est composée de plusieurs services
concernés par tous les domaines de l'agriculture; il y a aussi le Ministère de
l'agriculture qui a pour mission de mettre en place des politiques agricoles; les autres
institutions gouvernementales ont établi aussi les services chargés de l'application des
politiques pour le développement agricole et rural, par exemple: la division du budget
12
des régions rurales du Ministère des finances garantit la fourniture et l'affectation des
capitaux en faveur du développement rural; la division de l'économie rurale de la
Commission nationale pour le développement et la réforme effectue la recherche et
établit les programmes du développement agricole; le Ministère de l'éducation, le
Ministère de la Santé, le Ministère des ressources hydrauliques, le Ministère du
transport ainsi que le Ministère des affaires civiles ont tous établi les services
spéciaux en charge du développement agricole et rural. La gestion hiérarchisée (Etat,
province, municipalité, district, commune et bourg) permet la diffusion des
informations et la mise en application des politiques. Dans les villages, les politiques
sont répandues par la réunion des membres du parti, les annonces, la réunion et le
congrès des villageois. D'outre, les différentes formations, les discussions spéciales,
les investigations ainsi que les inspections sont organisées à différents échelons pour
garantir l'application des politiques et le feed-back. Cette disposition administrative
du haut en bas permet que les besoins et les appels des paysans puissent se répandre
du bas en haut et influencer la prise des décisions du gouvernement central, par
exemple: le lancement de l'application du système de responsabilité du foyer avec
rémunération forfaitaire liée au rendement a bien suivi cette disposition administrative
pour qu'elle puisse être généralisée au niveau local.
L'agriculture est le secteur élémentaire de l'économie nationale. Pour promouvoir
le développement agricole, une bonne interaction entre les secteurs des finances, des
ressources agricoles ainsi que de la sécurité sociale, etc., impose. Le gouvernement
chinois a intégré le secteur agricole dans le programme quinquennal pour le
développement. En plus, il a désigné de nombreuses institutions pour ce domaine: la
division de la Commission nationale pour le développement et la réforme est
responsable de l'affectation financière, chaque ministère et commission a établi
également un secteur en charge de la coordination: la division des travaux
hydrauliques du Ministère des ressources hydrauliques se charge de la consultation et
des aides, le groupe des investigations des régions rurales, rattaché au Bureau national
des statistiques, fournit des informations liées à l'agriculture, les régions rurales et les
paysans; la division du Ministère des finances est chargée d'établir les politiques des
aides financières et de rédiger le programme du développement agricole. En plus, il
existe encore de nombreuses institutions officielles de recherche, ex: département des
régions rurales du centre de développement et de recherche du Conseil des affaires
d'Etat; division des régions rurales du bureau de recherche du Conseil des affaires
d'Etat; division des régions rurales du bureau de recherche de politiques du comité
central du Parti communiste chinois, et de multiples think tank, ex: Académie des
sciences sociales locales, Académie des sciences agricoles et universités, etc. De cette
façon, une équipe professionnelle qui maitrise les techniques pratiques et travaille à
l'établissement des politiques et leur exécution s'est formée.
4: Etablissement des systèmes de recherche scientifique, d'éducation et de
généralisation qui s'adressent aux petits paysans et sont dominés par l'Etat
En Chine, les systèmes de recherche des techniques scientifiques complets qui se
13
répartissent à différents échelons (Etat, provinces et régions locales) jouent un rôle
très important en matière de la mise en œuvre des stratégies et les politiques
nationales et l'application des nouvelles espèces et technologies dans les régions
locales. ''Développer le secteur agricole à la base des progrès de science et
d'éducation'', en tant que stratégie fondamentale nationale, elle souligne l'importance
de la science et de la technologie au cours du développement national. En Chine, le
gouvernement a aussi établi des systèmes annexes à l'égard de la mise en place des
projets concrets, les sources financières ainsi que les ressources humaines, etc. Selon
le "Rapport sur le développement dans le monde 2008: recourir l'agriculture pour
promouvoir le développement", dans les 20 ans écoulés, la Chine a triplé ses
investissements en recherche agricole, tandis que les pays sub-sahariens n'ont
augmenté que de 20%, et une moitié de pays ont même diminué leurs investissements
en la matière. Les capitaux pour la recherche de Chine sont originaires principalement
du pays lui-même, tandis que les pays africains bénéficient toujours des aides
financières extérieures à l'usage de recherche en hausse depuis 1980s. En 2004, 75%
du fonds de recherche des pays comme l'Erythrée, et le Niger étaient d'origine des
donateurs (Beintema...2004)
Tableau 2 Investissement financier dans la recherche scientifique du secteur agricole
Investissement
SSA
Chine
Pays en voie de développement
Pays développés
Monde
du
97.7
71
91.6
44.8
62.7
du
2.3
29.0
8.4
55.2
37.3
secteur public
Investissement
secteur privé
Source: le chiffre de la Chine est pour 2002, Pardey, les autres chiffres sont pour 2000, Beintema,etc.
Une autre expérience chinoise sur le plan agricole réside dans l'efficacité de son
système de diffusion des techniques. Dominé par le gouvernement, le système chinois
de la diffusion des techniques agricoles intègre également la participation des
entreprises et les paysans pour qu'il puisse servir à la production des petits paysans.
En Chine, toutes les espèces des semences sélectionnées des cultures principales telles
que le blé et le riz ont été généralisées, tandis qu'en Afrique sub-saharienne, les
superficies de plantation des semences sélectionnées des maniocs et de maïs ne
représentent que 19% et 43% par rapport à la superficie globale de plantation. D'outre,
la plupart des pays africains n'ont pas encore établi un système unifié destiné à la
diffusion des techniques agricoles, ils dépendent des assistances extérieures, et servent
de ''champs d'expérimentation" des ONG et de la partie des donateurs. En fait, en
Afrique, la fourniture des engrais chimiques aux foyers suffit de permettre un
développement durable de 43% de la terre. Si les gouvernements locaux renforcent les
investissements tout en organisant les formations aux paysans, 10 millions km² ou
35% de la terre se présenteront une forte potentialité pour un développement durable
(Eswaran...1997).
Par ailleurs, les expériences et les opérations traditionnelles chinoises ont
également jeté une base favorable aux investissements des éléments modernes et à
14
l'application des techniques. Par exemple, au cas où les investissements sont
insuffisants, les Chinois mettent en valeur le développement des ''petits travaux
hydrauliques'' pour irriguer les champs. Ces petits réservoirs, qui demandent une
coopération interne des communautés résidentielles et des mains d'œuvre, sont
souvent très utiles. En plus, la plantation dans les champs en terrasses, le labourage
profond pour maintenir de l'eau ainsi que la culture intercalaire, etc. sont tous
efficaces pour équilibrer de l'eau nécessaire aux cultures agricoles. Selon les
statistiques, la technique du labourage profond sur la terre plate peut augmenter
30-40% de la production, et un petit réservoir de 50m3 est un outil efficace pour
irriguer la terre sèche. En Afrique, les infrastructures hydrauliques sont très limitées à
cause du coût considérable des investissements (5 000-25 000 dollars /
hectare)(IFPRI,2005). De plus, certaines régions qui peuvent bénéficier des
installations hydrauliques sont peu performantes à la suite de l'absence du maintien
des installations, de faibles investissements et de l'inaccessibilité aux ressources du
marché, etc. (Peacock....2007).
5: Assimilation des expériences extérieures et recherche des assistances
étrangères
Si la Chine a choisi d'assimiler les expériences extérieures sur le plan agricole
pour qu'elles puissent servir à son développement, c'est à cause de deux raisons
suivantes: premièrement, le modèle de "l'exploitation agricole intensive et raffinée''
est un grand catalyseur des besoins techniques. Surtout, depuis les dynasties de Ming
et de Qing, la croissance de la population obligeait les gouvernements à ouvrir la
porte pour introduire les expériences étrangères, tandis qu'en Afrique, les
gouvernements ne se sont pas confrontés aux problèmes de population et de
ressources de terre, il n'existait jamais de besoins urgents liés à l'amélioration de la
productivité de terre. Deuxièmement, la forte centralisation des pouvoirs ont permis
aux gouvernements chinois d'introduire les expériences et les techniques étrangères et
les diffuser aux régions locales, tandis que, historiquement, le continent africain est
relativement fermé, ses ressources naturelles abondantes, notamment les ressources de
terre ont permis aux pays africains de garantir la sécurité alimentaire même en
absence de la production intensive, les gouvernements n'ont pas subi la pression
interne pour apprendre les étrangers puisque le défrichement simple et le migration
ont suffi pour résoudre le problème lié à la terre. De plus, la tradition tribale et la
colonisation ont largement empêché le transfert et la diffusion des techniques. La
structure de production agricole bipolaire à cause de la colonisation a donné lieu à la
copie complète du modèle occidental à l'Afrique, cette structure a été intégrée dans le
système économique occidental au lieu de s'adapter à la réalité locale.
Au cours de l'apprentissage positif des expériences étrangères, le gouvernement
chinois a réformé ses systèmes en matière d'éducation supérieure agricole, de
recherche scientifique ainsi que de diffusion des techniques et expertises en fonction
des standards internationaux, il a pu ainsi finalement établir un système agricole
moderne à caractère chinois. Cependant, depuis 1950s, les pays africains ont
commencé à accepter les assistances internationales en assimilant les expériences de
15
l'ex-URSS et des pays occidentaux, et ils ont disposé des conditions fondamentales
pour la recherche et la diffusion des techniques, mais ils n'ont jamais eu un
mécanisme de gestion, de recherche et de diffusion qui leur étaient propre et
indépendant, dans ce contexte, les pays africains devenaient plus dépendants du
système extérieur. Puisque les assistances n'étaient pas régulières et étaient
susceptibles d'être influencées par la structure géopolitique et les politiques
domestiques des donateurs, les gouvernements africains ne pouvaient pas garantir un
développement durable sur le plan agricole, ce qui a exercé une influence négative sur
l'efficacité au cours de l'assimilation des expériences étrangères.
III. Le transfert et l'assimilation des expériences chinoises au cours de
l'assistance et de la coopération
La Chine a développé la coopération agricole avec le continent africain depuis
1950s. Cette coopération est passée trois étapes: assistance gratuite à sens unique,
intégration de la participation des entreprises et des organisations internationales ainsi
que la coopération approfondie globale. Actuellement, elle se caractérisée par les
systèmes pluriels, le contenu riche, la couverture large ainsi que la forme diversifiée.
En dehors de l'assistance et la coopération économique, la Chine a fourni les
assistances dans le cadre des systèmes multilatérales tels que la coopération sud-sud
de l'ONU etc. La coopération agricole sino-africaine couvrent de nombreux domaines:
plantation des cultures agricoles, pêche, techniques, projet de traitement, installation
des infrastructures ainsi que formation, etc. Jusqu'à présent, des projets de coopération
agricoles ont été lancés dans les 44 pays africains. La coopération agricole est
devenue un domaine important des échanges bilatéraux. De 1960 à 2006, les projets
d'assistance du secteur agricole représentent 1/5 par rapport à tous les projets
d'assistance que la Chine a déployés dans le continent africain. (Bräutigam...2009)。
1: Evolution de la mode d'assistance agricole
L'assistance agricole que la Chine a offerte à l'Afrique commence par la
construction de la ferme. De nombreuses raisons peuvent s'expliquer ce choix: le
courant de pensées sur l'assistance internationale; les besoins réels des pays africains
après leur indépendance; ainsi que la réalité chinoise. A cette époque-là, le modèle de
la construction de ferme dans les frontières chinoises basé sur la production des
armées et la gestion du corps militaire constitue une expérience importante pour le
développement agricole de la Chine, ce modèle avait pour mission de mobiliser les
ressources humaines afin de résoudre les problèmes de l'insuffisance de
l'investissement. Mais il faut avouer que ce modèle demande des fortes capacités de
mobilisation et de gestion du gouvernement et le coût considérable pour la gestion,
tandis qu'en Afrique, les pays manquaient de moyens pour mobiliser une société
tribale fragmentaire mais autonome après leur indépendance. Ainsi, les fermes
fonctionnaient bien et la production augmentait à condition que les experts chinois
soient présents et les capitaux soient garantis. Cependant, après le transfert du projet
aux gouvernements locaux, les opérations et la gestion des fermes posaient toujours
problèmes. Par exemple, dans la ferme du riz 阿菲菲 de Ghana, incapable de payer le
16
salaire des 10 gestionnaires et les frais pour l maintien des travaux, le gouvernement
était obligé de distribuer la terre arable à plus de 700 foyers, alors que les outils pour
la production mécanisée offerts par la partie chinoise n'étaient plus utiles (YUN Wen
ju, 2000). Jusqu'en 1980s, pas mal de fermes construites dans le cadre de
coopération agricole sino-africaine fonctionnaient difficilement, la plupart d'entre
elles ont été dissouses. Il est donc conclu que le modèle d'assistance de la construction
de la ferme basé sur les capacités du gouvernement n'a pas permis à atteindre les
objectifs prévus. Au fur et à mesure de la réforme du système d'assistance extérieure
de la Chine, le gouvernement a commencé à encourager et permettre la participation
des entreprises, notamment les grandes entreprises d'Etat. Donc, une nouvelle voie
s'est ouverte avec l'arrivé des capitaux mixtes ou privés. Le gouvernement chinois,
basée sur les expériences domestiques, a donné plus de liberté aux entreprises au
cours de la diffusion des techniques et des expertises et a réformé les fermes, qui a
enregistré des résultats économique et social assez satisfaisants. Ainsi, à la base des
investissements communs, de la co-construction ainsi que des bénéfices réciproques
avec les pays africains, la Chine a promu le développement agricole africain et a
exploré un modèle favorable à la garantie de la continuité de l'assistance en
collaboration avec les entreprises.
Les centres d'expérimentation établis dans le cadre des projets d'assistance,
l'envoi des experts agricoles ainsi que les centres pilotes de techniques agricoles font
face aussi au défi lié à la continuité, ces éléments en tant qu'atouts pour le
développement agricole chinois pendant ses différentes étapes, ont permis de
compléter l'insuffisance des ressources de terre et mettre en valeur des technologies.
Ils ont tous facilité la réalisation des objectifs du développement agricole chinois
surtout parce que le gouvernement a garanti la direction générale et le soutien
politique et financier. Même si c'était la réalité, les fermes publiques chinoises ont été
transformées depuis longtemps en entreprises qui s'orientent vers le marché, la plupart
des centres d'expérimentation dépendent également des universités, des institutions de
recherche ou des entreprises pour garantir leur fonctionnement. Si les gouvernements
africains introduisent ce modèle, les expériences du passé font preuve qu'il sera
difficile à fonctionner de façon durable à la suite des capacités de gestion insuffisantes
des gouvernements locaux. Par ailleurs, même si ces centres ont recours aux
universités, les académies de sciences agricoles locales ou les entreprises, leurs
opérations gérées par les entreprises seront plus fiables. Actuellement, en Chine, les
centres pilotes de techniques agricoles ont assimilé les expériences du passé, mais ils
sont souvent difficiles à choisir leur orientation en combinant les services publics et
les opérations commerciales lorsque le gouvernement arrête les investissements
financiers. Ainsi, vu l'environnement politique et commercial actuel en Afrique, il est
encore incertain si les centres pilotes de techniques agricoles peuvent se fonctionner
en suivant le principe ''nourrir les centres par le marché''.
2: Création des centres pilotes de techniques agricoles pour la diffusion des
techniques qui s'adressent aux petits paysans.
La prise en compte de l'importance des techniques scientifiques agricoles
17
constitue une expérience importante de l'agriculture chinoise. Le gouvernement
chinois a une forte capacité pour mobiliser la société, les institutions publiques ainsi
que les foyers afin de garantir la mise en place des politiques de R&D et la
généralisation des politiques de techniques. La Chine a commencé à assister l'Afrique
à établir la station de généralisation des techniques agricoles en 1979, qui avait pour
but d'assimiler les techniques chinoises et les répandre dans les pays locaux. En Chine,
le centre d'expérimentation des techniques agricoles est un intermédiaire pour que le
gouvernement puisse améliorer son système de diffusion des techniques agricoles.
Les techniques peuvent être destinées aux foyers rapidement à cause des supports
administratif et financier du gouvernement et du travail des professionnels qualifiés.
Mais, en Afrique, la plupart des pays n'ont pas encore établi un système de diffusion
des techniques agricoles efficace, de sorte que les techniques soient difficiles à se
répandre.
Le Centre d'assistance des techniques agricoles, que la Chine est en train de
construire pour aider les pays africains, a pour mission de le transformer en station
pilote pour le développement, l'intégration et la réforme sur le plan technique en
Afrique. Le Centre a adopté le modèle chinois de la diffusion des techniques agricoles.
Ces dernières années, la diffusion des techniques agricoles a été aussi réalisée avec la
participation des entreprises, en Chine, actuellement, le réseau visant à diffuser les
techniques agricoles tend à être varié, et la plupart des institutions en charge de la
diffusion ont mené des opérations comme les entreprises. Mais, les entreprises
peuvent également bénéficier du soutien financier et politique du gouvernement au
cours de la diffusion des techniques agricoles, donc, les services qu'elles fournissent
se caractérisent dans une certaine mesure par les services publics. Il faut signaler aussi
que le développement agricole chinois est de plus en plus différencié: les paysans
ayant des pouvoirs d'achat et les travailleurs du secteur agricole sont tous assez
nombreux; de plus, les entreprises agricoles devraient être des fournisseurs importants
des services techniques: la plupart des entreprises agricoles mènent des activités
diversifiées surtout en vendant les matériels de production tels que les engrais
chimiques, les insecticides ainsi que les semences sélectionnées etc. Dans un contexte
de l'insuffisance des pouvoirs d'achat des techniques des pays, de l'absence du soutien
du gouvernement, ainsi que de la dispersion des petits producteurs tribaux, une
meilleure coordination et une coopération renforcée imposent entre les pays africains,
les gouvernements locaux, les communautés résidentielles rurales ainsi que de
nombreuses ONG africaines et internationales.
IV. Conclusions principales et leçons pour le développement agricole de
l'Afrique
De nos jours, le paupérisme pose encore un défi majeur dans les régions rurales
africaines, ce qui manifeste une forte potentialité de la réduction de la pauvreté à
travers l'amélioration de la productivité agricole. Cependant, il manque encore des
engagements politiques pour répondre aux besoins du secteur agricole. En Chine, la
production alimentaire est la clé des stratégies du développement agricole et national,
elle constitue toujours une priorité de la réforme. Même si la base n'était pas assez
18
solide sur le plan économique, la Chine a établi encore son propre système pour la
production agricole, notamment le système de production et de circulation des engrais
chimiques, des insecticides ainsi que des graines. En plus, le gouvernement chinois a
encouragé l'installation d'envergure des infrastructures telles que les ouvrages
hydrauliques, les routes et les installations destinées au marché et au stockage. Alors
qu'en Afrique, les stratégies et les politiques agricoles ont été mis à l'ordre du jour par
les pays africains et les organisations depuis longtemps au cours de leurs assistances,
elles sont difficiles à être mises en œuvre d'une part parce que les assistances
extérieures n'ont pas été bien intégrées dans la stratégie nationale, d'autre part parce
que les capitaux et les capacités d'exécution des politiques restent faibles. Donc, un
système des politiques stratégiques cohérent et durable n'a jamais été pris forme. Les
expériences chinoises montrent qu'un système fonctionne de façon efficace à
condition qu'il soit établi à la base de la réalité locale et de la dépendance des
capacités propres du pays.
En raison de l'interruption de la civilisation agricole, il existe encore une
structure agricole bipolaire caractérisée par la coexistence d'un système de production
alimentaire de petite échelle, sous développé et impossible de s'auto suffire et d'un
système de production des cultures économiques moderne. Dans cette structure, la
gestion et les techniques modernes sont inaccessibles au système de production de
petite ampleur. A cet égard, en Chine, les politiques agricoles, les investissements
ainsi que la diffusion des techniques ont tous pour mission de transformer les petits
paysans en acteurs permettant l'augmentation de la productivité. Par ailleurs, le
modèle de production des occidentaux sous la forme de la plantation n'est pas devenu
un modèle principal en Afrique, ce qui fait qu'il y a encore des ressources de terre
disponibles énormes, ainsi, même si la production unitaire n'a pas augmenté, la mise
en valeur de la terre arable est suffisante pour modérer la tension de la sécurité
alimentaire. Néanmoins, puisque les investissements actuels restent faibles, cette
solution parait difficile à se réaliser.
La Chine, ayant une grande population mais des ressources de la terre limitées, a
développé un système qui se caractérise par l'amélioration de la productivité de la
terre. Les mains d'œuvre ont été largement valorisées. Mais l'Afrique, forte en
ressources de la terre mais faible en capitaux et mains d'œuvre, est difficile de
développer un système technique agricole à caractère africain. Par contre, le système
chinois n'est pas sans faille: caractérisé par une forte intensité des mains d'œuvre et
des techniques, le système chinois est aussi le synonyme d'un grand investissement,
d'une forte production et d'une rémunération qui tend à diminuer, ce qui pose aussi
des défis au développement durable. Le système africain est en voie de
développement, l'investissement est à la hauteur du résultat. Les pays africains sont
capables de ne pas copier les occidentaux et la Chine pour frayer une voie convenable
à la réalité africaine et favorable au développement durable.
Le gouvernement chinois a établi un système complet de généralisation des
techniques agricoles. Les institutions, les ONG, les secteurs privés ainsi que les
institutions de recherche se mobilisent pour diffuser les techniques agricoles. Les
19
capacités de diffusion sont renforcées d'autant plus que le gouvernement garantit le
soutien financier stable et la mise en œuvre des infrastructures nécessaires, tandis
qu'en Afrique, rares sont les pays qui ont déjà mis en place un système de diffusion
des techniques agricoles, la plupart des pays sont dépendants du système des
institutions internationales pour la généralisation et sont limités par l'insuffisance des
capacités financières et des infrastructures, ainsi, les services liés à la diffusion des
techniques sont peu accessibles. Dans ce contexte, la Chine peut aider les pays
africains désireux d'apprendre leurs expériences à établir progressivement un système
d'assimilation des expériences gestionnaires et techniques correspondant à la réalité
locale et à frayer une voie de développement qui leur est propre et qui se caractérise
par l'extension de la production et la valorisation des techniques.
Tout en assimilant les expériences chinoises, l'Afrique doit certainement être
discrète. Par exemple, les politiques agricoles chinoises qui donnent toujours la
priorité à la production alimentaire ont permis de garantir la sécurité alimentaire du
pays et d'augmenter la production, mais au détriment des intérêts des paysans; de plus,
le système chinois caractérisé par l'investissement considérable et la forte production
a largement contribué à la garantie de la sécurité alimentaire, tandis qu'il a exercé une
influence négatif mais irréversible sur l'environnement et les ressources. En
conclusion, les pays africains ne peuvent surement pas copier cent pour cent les
expériences chinoises tant au niveau stratégique national qu'au niveau politique lié
aux petits paysans. Il faut noter également que l'Afrique est un continent composé de
plus de 50 pays, alors que la Chine est un pays unifié. Dans un continent aussi
différent et varié à l'intérieur, il faut assimiler en identifiant les expériences chinoises,
et les remodeler en respectant la réalité locale, comme ce qu'a fait la Chine pendant
une longue période.
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