CAPITAINE THÉRÈSE Chanson dédiée aux marins de... Calaret, et

Transcription

CAPITAINE THÉRÈSE Chanson dédiée aux marins de... Calaret, et
CAPITAINE THÉRÈSE
Chanson dédiée aux marins de... Calaret, et à bien d’autres
Une bien bonne... (Sur l'air de : La Guerre, La Guerre...)
I
Il est un joli port en France,
(Je n'ose pas trop vous dire son nom !)
Ses marins sont pleins de vaillance :
Des langoustiers de grand renom.
Depuis l’Espagne jusqu'à l'Irlande,
Leurs petits côtres défient la mer :
Métier terrible, qui demande
Des gâs sans peur, des bras de fer.
REFRAIN
Jeune homme, si t'aimes la goutte,
Avant d' choisir, écoute
Ah! n'épouse jamais
Une femme de Calaret ! ! !
... L'aventure que je vous conte,
Elle a couvert de honte
Quatre marins-pêcheurs, trop licheurs
Ecoutez leurs malheurs ! ! !
Il
Il gagne demain la côte anglaise,
Pierre-Yves, le rude langoustier ;
« Je t'en supplie », lui dit Thérèse,
Jure-moi de ne plus te saouler ? »
- « Oh! ma chérie, » répond Pierre-Yves,
« J'bois plus l'eau d’ vie : tu le sais bien !
Viens voir à bord comme, je me prive :
Nous n'emportons qu'un peu de vin....(refrain.)
III
Sa femme chercha parmi les vivres
Aucun alcool, rien que du vin !
« Plus moyen,dit-elle, qu'il s'enivre...
Quel bon mari, c'est un vrai saint ! »
....Mais, voila qu'elle devient rêveuse
La pauv' Thérèse, en y pensant....
Et. bientôt s'dit, toute anxieuse
« Je parie qu'il me trompe en grand ! (Refrain.)
IV
Sa décision est bientôt prise ;
(Quand une femme veut, c'est pour de bon !)
Thérèse continue son entreprise
D'accord avec le moussaillon...
(chanson incomplète)
LE CHANT DES DRAGUEURS
Sur l'air bien connu de : « La marche de Sambre-et-Meuse »
Dédié à ces intrépides pêcheurs qui font le chalut l'hiver, domptant la mer
en des luttes surhumaines à travers les tempêtes.
I
Nous sommes des rois : les rois du large !
Notre empire est l'immensité...
C’est quand le grand vent hurle la charge
Qu'on appareille pour draguer.
Là-bas, sur notre mer sauvage,
Sous ses montagnes s'écroulant,
Sous la rafale qui fait rage,
Nous sommes fiers... Dieu nous défend !
REFRAIN
Dieu qui commandes aux tempêtes
Aie pitié de nos femmes en pleurs !
Ecarte la mort qui nous guette !
Protège bien tous tes pauvres pécheurs.
II
Beau Parisien, tu ne peux connaître
L'humble pêcheur au pas trop lourd :
Tu nous juges mal, très mal, peut-être,
Car tu nous vois au part, toujours.
Ah ! c'est au large, loin des terres,
Qu'il faut voir grandir le marin
Vainqueur des lames meurtrières,
Plus fort que tout…Dieu l'aime bien !
REFRAIN : Dieu qui commandes, etc.
III
Et toi, l'ouvrier qui crie misère,
Toi qui gémis contre le sort,
Toi, dont toute peine obtient salaire,
Que dirais-tu à notre bord ?...
Sais-tu qu'il existe des hommes
Travaillant jours et nuits en mer
Sais-tu que tout l'hiver nous sommes
D'obscurs martyrs... dans un enfer !
REFRAIN : Dieu qui commandes, etc.
IV
Braves compagnons, que chacun chante
La gloire de l'Océan breton :
C'est la mer terrible et caressante
Qui nous a faits si forts, et bons !
Elle emplit nos cœurs de vaillance
Et nos corps d'un sang vigoureux,
En notre âme elle met l'espérance
Le vrai marin ne craint que Dieu !
REFRAIN : Dieu qui commandes, etc.
TAILLEVENT.
HISSE LA GRAND’VOILE !
Paroles de Th. Botrel ; musique de Désire Dihau.
I
Dans le creux de ma voile brune
Souffle le grand vent
Viens, Lison, dans le clair de lune,
Voguer en rêvant
Nous allons promener, ma douce,
Nos deux cœurs brisés
Que le flot lentement nous pousse
Vers l’île aux baisers !
La première étoile
Brille là-haut O Hé ! Ho !
Hisse la grand’ voile
Matelot ! Ho !
Il
Dans le creux de mes bras solides
Ma mie est si bien
Qu'elle a clos ses grands yeux perfides
Et ne me dit rien.
D'une paix étrange et profonde
J'ai le cœur empli :
Ah ! voguons jusqu'au bout du monde
Vers l’île d'oubli ! .. .
La première étoile
Brille là-haut, o-hé ! ho !
Largue la grand' voile, Matelot ! ho !
III
Dans le creux de mon cœur
L'amour a son nid...
Ma Lison notre long voyage
Est déjà fini...
De bonheur mon âme trompée
A soif à son tour !
Vois, là-bas, cette île escarpée
C'est l’île d'amour ! ! !
La dernière étoile
S'éteint là-haut, o-hé ! ho !
Cargue la grand' voile,
Matelot! ho ! ! !
THÉODORE BOTREL.
Publié avec l'autorisation de M. Georges ONDET, Éditeur, 53, Faub.-St-Denis, Paris.
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens ! !
La Chanson de Combat des femmes de buveurs se chante sur l'air de
« Viens Poupoule ! »
Chanson à grand succès. – Mesdames, mesdemoiselles, apprenez-la bien vite et à
l'occasion, bon courage ! ! !
I
Messieurs, Mesdames, soyez témoins
De mon triste destin :
Vous allez m' dire si j'ai raison
De m' fâcher pour de bon
J'ai l' malheur d'avoir pour mari
Un homme qui boit l'eau d’ vie ;
Aussi, chez nous, tout va d' travers
Souvent c'est pis qu' l'enfer !
C'est pourquoi,
Quelquefois,
Je lui cogne dessus, ma foi !
...Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
Attrape ces deux gifles-là
J' peux pas r' tenir mon bras
Vlan ! ! !
Tiens! canaille, tiens ! canaille, tiens ...
Tu mérit'rais plutôt
Une volée d' coups d' sabots...
Il
Lorsque je rentre bien fatiguée,
Après une rude journée :
Au lit, ça s'rait un vrai bonheur
D'entendre quelques douceurs ;
Mais lui, toujours bordé au vent
M' chicane... Et c'est tout l' temps
Des airs grognons, des discussions,
Et des réclamations !...
Mais aussi
De dépit
Moi je crie plus fort que lui
Ah! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
On ne sait par quel bout
Te prendre, Ô mon époux
Ah ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
Tu mériterais vraiment
Que j' tourne le dos tout l' temps...
III
L'autre soir, j' lui fais un chic dîner
Soupe et ragoût princier ;
Il arrive d'un air abruti
Puant à dis pas l'eau d' vie
« Cré gast ! dit-il, femme de malheur
Ton sale dîner m’écœure :
Ça sent l' pourri, ou bien l' vomi !
T'es bonne qu'à faire p... ! ! »
...Pour le coup,
Mon sang bout,
Et je lui flanque un atout
Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens
Retourne chez l' débitant
T'empoisonner en grand
Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens
T'es pourri d' vitriol :
C'est toi qui pue l'alcool !
IV
Samedi dans notre pauvre maison
Y avait plus un seul rond :
Plus d' pain pour les pauvres petits gâs
Qui s' serraient l'estomac...
« Tenez bon, que j' leur dis, car demain
Vous mang'rez à votre faim :
Votr' père vient d' vendre son poisson
Il arrive... Espérons !
J' cours au d'vant
Du brigand :
Il avait bu tout l'argent...
…Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
Pardonne-moi ces coups d’ poings,
Ca m’ démange trop la main :
Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
Grand lâche ! Vieux sans-cœur,
Vas-t-en : tu m’ fais horreur !
V
Messieurs, mesdames, jugez mon sort :
Ai-je raison ? Ai-je tort ?
Si votre homme buvait tous vos sous,
Madame, que feriez-vous ? ? ?
D'abord, vous iriez en douceur :
Des prières et des pleurs ;
Mais à la fin, vous révoltant,
Les claques iraient d' l'avant.
Ah ! mes sœurs
D' la vigueur !
Faites comme moi, n'ayez pas peur :
Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
Attrape ! Ça t'apprendra
A boire not' pain comme ça :
Vlan ! ! !
Tiens ! canaille, tiens ! canaille, tiens !
Tant qu' tu boiras, forban,
Je te souqu'rai tout l' temps ! !
« Une épouse en colère »
LA VALSE DE YANN-CHOPINE
Sur l'air de la Valse des Chopines
Rigolo tout plein, ce pauvre Yann-Chopine !... Écoutez-le...
I
Arrêtez donc, mes chers amis ;
Venez écouter vot' vieux frère :
J'vas vous conter, près du débit,
Tout c' qui m'arrive de drôles d'affaires
Ben quoi !.. Qu'est-c' qu'ils ont, ces bêtas ?
Personne veut rester à m'attendre
Ecoutez-moi donc, tas d' forçats
(J' m'en vais boire pour mieux m' faire
entendre).
REFRAIN
J'fais rigoler tous les passants,
(Faut croire que j'ai bonne mine)
J' fais la fortune des débitants
Et moi j' crève de débine…
C'est moi ! C'est moi ! (bis)
Le fameux Yann-Chopine !...
II
R'gardez-moi ça : quels bras d'acier !
Vous savez que j' suis fort comme quatre ?
Dans tout l' pays j' peux pas trouver
Un Hercule capable de me battre !...
Faut pas rire comme ça, cré coquins !
Viens donc, toi l' faraud, que j' te croche ?
Je vois qu' vous êtes tous bons à rien .
Pas d' danger que personne approche ! ! !
Mais, c' que j' fais d' mieux c'est c'lui d' rentier
Et vous tous, vous êtes des andouilles !
Mais faut croire que j' suis pas veinard,
Quand j' vais pêcher avec ma barque ;
Bien que je sois un fin lascar,
J' peux jamais retrouver mes « marques » !..
(Refrain) J'fais rigoler (etc.)
IV
J'ai mal comme tout dans l'estomac,
J' suis sûr qu'y m' faudrait ‘cor la goutte
L'eau d’vi, l'absinthe, ça m' guérira
Le poisson, l' lard et l' beurre me dégoûtent...
Expliquez-moi donc, mes chéris,
Pourquoi qu' ma femm' me traite d'ivrogne,
Et pourquoi, hier soir, elle m'a dit
« J'veux plus d' toi : tu pues la charogne ! »
(Refrain) J'fais rigoler (etc.)
V
Cette nuit, j'ai fait un rêve affreux
(J'en ai la colique et j'en tremble)
Au milieu d' cent démons hideux,
Des flammes me grillaient bras et jambes...
Et comme j' criais : « Au s'cours, mon Dieu !
Saint-Pierre me répond : Pauv' crapule !
On n' peut pas éteindre ton feu :
T'as d' l'alcool plein l' sang: faut qu'il brûle !.. »
(Refrain) J' fais rigoler (etc.)
III
J' connais déjà plus d' vingt métiers
Y a pas un comme moi qui s' débrouille,
(Refrain) J'fais rigoler (etc.)
TAILLEVENT.
La musique de la Valse des Chopines se trouve chez l'éditeur, M. PLÉBINS, 7, rue d'Enghien, à Paris