des emplois au cœur de la nature

Transcription

des emplois au cœur de la nature
© Palais Beaumont
ENQUÊTE
ACCUEIL
DU HANDICAP
RASSEMBLEMENT
FFNEAP
PAU 2013
N° 217 - Bimestriel Mai/Juin 2013 - 3,40 € - DR Sylvestre VERNIER - LAP Poisy
D E LL’’ E N S E I G N E M E N T AAGG R I C O L E P R I V É
MÉTIER
FILIÈRE FORÊT
DES EMPLOIS
AU CŒUR DE LA NATURE
1ER
ET
2
JUIN
2013
L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE TIENDRA
SA PREMIÈRE CONVENTION AU PARC FLORAL DE PARIS
AVONS-NOUS BESOIN
DE L’ÉCOLE CATHOLIQUE ?
roverses,
des animations, des cont
ontres,
des initiatives, des renc
festive...
des débats, une soirée
Pour tous renseignements et inscriptions, sʼadresser à :
[email protected]
ou consulter notre site internet :
www.enseignement-catholique.fr
© DR La Touche
© DR
© Claudia Nagel/Fotolia.com
SOMMAIRE
6
DANS LES
ÉTABLISSEMENTS
Unité de méthanisation
La Touche - Ploërmel
10
FILIÈRE
È
MÉTIER
14
ENQUÊTE
Ê
Accueil du handicap
Les établissements
engagés
Forêt
Des métiers en pleine nature
LA FORCE
D’UN RÉSEAU
administratifs,
3 250 personnels
techniques et vie scolaire
55 000 élèves, étudiants, ingénieurs
4 000 apprentis
© DR
Édito
Revue éditée par le
Conseil National
de l’Enseignement Agricole Privé.
Le CNEAP fédère 214 sites et
établissements catholiques
d’enseignement agricole.
De la 4e à Bac +5 en formation initiale
scolaire, apprentissage et formation
continue pour adultes.
Rédaction et Administration :
277, rue Saint-Jacques • 75240 PARIS cedex 05
Tél. : 01 53 73 74 20 • Fax : 01 56 81 02 02
Directeur de publication : Philippe Poussin
Rédacteur en chef : Véronique Tête
Rédacteur : Laurence Estival
Pigistes : Stéphanie Barrioz • Maud Bainvel
Publication : au journal, 277, rue Saint-Jacques
75240 PARIS cedex 05
Maquette et exécution : STUDIO 201
Illustrations des chapitres : Skampixel/Artisticco/
Chany167/Roman Milert/Fotolia.com
Impression : Imprimerie Vincent/La Touraine
26, avenue Charles Bedeaux BP 4229
37042 Tours cedex
Abonnement : 11,90 €
Ce numéro a été tiré
à 25 000 exemplaires.
Dépôt légal sept 2002/N°8-85-537
Commission paritaire :
N°410 G 82136. ISSN 0339/0055
Être à l’écoute
La loi d’avenir pour l’agriculture et son volet sur l’enseignement agricole,
le travail sur la refondation de l’école et la mise en œuvre de l’acte 3 de la
décentralisation constituent des éléments essentiels de l’évolution de
l’enseignement agricole.
À un moment aussi stratégique qu’important, il est nécessaire de rappeler
que depuis son origine, notre enseignement agricole a été pensé et a grandi
Jean S
J
Salmon
l
comme un système éducatif à part entière qui s’est nourri de l’implication
de l’ensemble de ses acteurs : les communautés éducatives en lien avec
Président
les secteurs professionnels et les équipes dans les lycées intégrées à la
de la FFNEAP
vie de leurs territoires. Tout ceci contribue à faire comprendre aux
jeunes les réalités auxquelles ils seront confrontés dans l’avenir.
Lors de notre rassemblement de la FFNEAP à Pau, nous avons pu constater l’engagement des
présidents et administrateurs présents à la vie de nos établissements. Leur rôle est essentiel, en lien
avec les directeurs, pour assurer la bonne gestion des lycées. Il est également très important dans
la construction des relations avec l’ensemble de nos partenaires professionnels et institutionnels
pour entretenir et enrichir ce tissu de relations qui a fait une des forces de l’enseignement agricole. C’est cette même implication de nos responsables d’organismes de gestion dans la vie
de nos territoires qui nous permettra de développer une vision prospective et stratégique pour
construire nos projets éducatifs les plus adaptés aux besoins de demain.
Notre rendez-vous de Pau a également été l’occasion de porter l’accent sur la place fondamentale des familles dans le projet éducatif des jeunes. La proposition de statuts types qui
avait été adoptée à l’assemblée générale de la FFNEAP de 2012 a pour objectif de mieux
identifier la place des parents dans la vie de nos établissements. Même s’ils sont quelquefois
difficiles à mobiliser pour accompagner la vie de nos lycées, nous nous devons d’être à leur
écoute. Ils sont les premiers accompagnateurs des projets des jeunes et ils ont un rôle essentiel d’orientation dans la vie de leurs enfants. Ce sont leurs enfants qui nous sont confiés et
nous leur sommes redevables. Une participation plus active des parents d’élèves dans nos
communautés éducatives ne peut être que positive et si nous savons les impliquer davantage
au travail d’épanouissement de leurs enfants, ils seront d’excellents ambassadeurs pour nos
établissements.
Être à l’écoute des besoins des familles, des aspirations des secteurs professionnels et des
attentes de territoires, voici nos meilleurs facteurs de réussite.
© Bastien Touraine
04
- VIE FÉDÉRATIVE
Rassemblement FFNEAP à PAU
08
- AU CŒUR D’UN LYCÉE
20
- PÉDAGOGIE
La Roche-Rigault (86)
Au service des territoires
Les espaces de liberté pédagogique
18
21
- ÉDUCATION
22
- GESTION
Assises Nationales de l’Éducation à
l’Environnement et au Développement durable
LA PAROLE À...
Immobilier scolaire
Xavier Quernin
Changer de regard sur le handicap
23
- À DÉCOUVRIR
Lire • Écouter • Regarder • Agenda
22 000 stagiaires adultes
50 000 familles
5 000 enseignants et formateurs
3 000 administrateurs bénévoles
FFNEAP
VIE FÉDÉRATIVE
RASSEMBLEMENT
2013
Au pied des Pyrénées, à Pau, les membres
de la Fédération Familiale Nationale pour
l’Enseignement Agricole Privé - présidents,
administrateurs et parents d’élèves - se sont
retrouvés pour deux journées d’échanges et
de travail dans une ambiance studieuse
et conviviale.
Alain Fourmond, président du CNEAP
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Pays de Loire et deux administratric
du Lycée Robert Schuman
de Château Gontier (53)
et aussi
Henri Nallet, ancien ministr
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de l’Agriculture conclut la
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Intervention de Jean-Marie
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Brigitte Blesson, Chef du SRFD Aquitaine,
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Président du CNEAP
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du CNEAP, Carolin
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Yves Servois, Président du CREAP Picardie, en comp
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de Brigitte Carnat et Jean-Pierre, son époux,
Président du LEAP Sainte-Colette de Corbie (80)
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Présence n°217
05
© DR La Touche
DANS LES ÉTABLISSEMENTS
Agriculture et ÉCOLOGIE
>>> Méthanisation à la ferme
104 ans et toujours dynamique, le LEAP La Touche a inauguré son unité
de méthanisation à la ferme. Après six années de réflexion, de recherche
de partenaires, de contraintes administratives mais aussi de ténacité, le
Rubrique animée par Stéphanie Barioz
projet a vu le jour.
C
ette unité traite les lisiers des ateliers
porcins et bovins du lycée ainsi que les
cultures en dérobée et divers déchets
végétaux. Y sont ajoutés des coproduits de
l’industrie agro-alimentaire. Le méthane issu
du digesteur alimente un cogénérateur produisant de l’énergie électrique revendue à
EDF et de l’énergie thermique permettant de
chauffer plusieurs bâtiments du lycée. Le digestat résiduel permet de valoriser 370 ha de
cultures. C’est un juste retour à la terre. Cette
initiative répond par anticipation aux souhaits du ministre de l’Agriculture, qui veut
réconcilier agriculture et écologie en s’appuyant sur la formation. En effet, cette unité
de méthanisation, installée sur l’exploitation
agricole du lycée, est économiquement
viable et a été soutenue par des entreprises
06
Présence n°217
reconnues. Elle permet en outre de valoriser
les déchets agricoles, de diminuer l’utilisation des engrais minéraux, de maîtriser les
odeurs, de produire une énergie renouvelable et de réduire les gaz à effet de serre.
Enfin, elle montre la complémentarité entre
un outil de formation et le développement
agricole. Comme le soulignait Jean Salmon,
président du CNEAP Bretagne et président
de la FFNEAP, « l’agriculture a évolué grâce
aux écoles d’agriculture et aux hommes
qu’elles ont formés, mais l’école a changé
aussi face aux évolutions du monde agricole.
Le LEAP La Touche continue son rôle de formation tout en renforçant sa place dans le
développement agricole et en devenant un
acteur essentiel de son territoire »
« Méthanisation à la ferme, projet de territoire »
était d’ailleurs le thème d’une table ronde
mettant en avant les avantages et aussi les
déviances possibles d’une agriculture qui
délaisserait ses finalités alimentaires. Tout
le monde s’accorde à dire que ce projet a
permis de réunir les acteurs du territoire.
« Quand les hommes se rassemblent, que
les générations s’écoutent, on peut espérer
un bel avenir », conclut Jean Salmon. L’établissement continuera à accompagner les
évolutions de l’agriculture pour « animer ensemble la terre demain ». Et comme l’a dit
François Paliard, président du CNEAP, dans
son discours : « Laissez-nous innover ! »
Ploërmel (56)
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En forêt
es élèves de Bac Technologique STAV, option Aménagement et valorisation
des espaces du Pôle de formation La Ville Davy ont passé une journée
avec des professionnels de la filière forestière. Cette option permet aux
lycéens d’approfondir les connaissances technologiques liées à l’un de ces
quatre supports : espaces naturels, milieux hydrauliques, espaces paysagés
et espaces forestiers. C’est l’étude de ce dernier domaine qui était au cœur
de cette journée.
Direction la forêt de La Hunaudaye avec Eric Boitin, expert forestier, pour
découvrir ce massif de près de 600 hectares dont il a en charge la gestion.
Ensuite, direction la société Hamon à Merdrignac pour découvrir ses trois
activités principales : l’exploitation forestière, le sciage pour la menuiserie et
charpente, et la fabrication de palettes et d’emballages bois. Très facile de
comprendre que la logique de valorisation optimale de la matière première et
des sous-produits est un objectif de l’entreprise. Journée riche a permis de
saisir que la forêt bretonne a de l’avenir si sa gestion s’adapte aux besoins
des professionnels. La filière bois, au niveau national, emploie plus de maind’œuvre que la filière automobile !
Quessoy (22)
AGRICULTURE
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Chaque année, les élèves de Bac Pro
CGEA du LPEGTA Sainte-Marie font le
bilan de leur campagne de prélèvements d’échantillons pour les reliquats
azotés. Début février, pendant quelques
jours, ils réalisent des prélèvements
d’échantillons de terre sur des parcelles de coopérateurs de la sucrerie
Tereos de Lillers à la demande du laboratoire d’analyse de terre Galys. Cette
expérience très appréciée des jeunes
permet non seulement de mettre en
pratique le cours d’agronomie, mais
aussi d’établir un contact direct avec
les agriculteurs du secteur.
Aire-sur-la-Lys (62)
RECYCLAGE
Réparer pour revendre
Les élèves de 3e du LEAP Vallon-Bonnevaux
ont mené à bien un projet ambitieux de
réhabilitation d’objets usagés pour les
revendre. Première étape, collecter des
objets dans une déchetterie ou remis
directement aux élèves. Deuxième étape,
donner une seconde vie à ces objets. Ils
ont ensuite contacté une ressourcerie et
conditionné le matériel à nouveau opérationnel mis revente. Du sèche-cheveux
au lave-linge, tous les objets ont trouvé
une place dans les rayons, et rapidement
des acquéreurs ravis !
Saint-Jean-de-Bournay (38)
ENVIRONNEMENT
Qualité de l’eau
En collaboration avec l’animatrice de
l’association Loire Océane Environnement (LOE), les élèves de 3e du LPP Kerguénec ont étudié la qualité de l’eau aux
abords du lycée. Test pratique sur le terrain : pH, taux de nitrate et d’oxygène…
jusqu’à l’analyse de la biodiversité de la
faune dans les étangs. Cette expérience
pratique a permis de donner du sens
aux différentes notions abordées en
classe en biologie, écologie et aménagement de l’espace.
Saint-Molf (44)
Présence n°217
07
AU CŒUR D’UN LYCÉE
Au service des PERSONNES
La Roche Rigault (86)
Dossier réalisé par Stéphanie Barioz
Dans la Vienne,
le LTPR La Perrière
forme les jeunes
dans le domaine
des services à la
personne (petite
enfance, handicap,
vieillesse, dépendance). À l’origine,
dès 1954, une
association dirigée
par une religieuse
de la Congrégation
des Sœurs de la
Providence
dispensait déjà
un enseignement
centré sur les
services en
milieu rural.
Les sœurs sont
parties en 1985.
08
Présence n°217
L
e Lycée technique privé rural
(LTPR) La Perrière est un petit
établissement niché dans la
campagne du Loudunais, au nord
de la Vienne. Non loin du bourg de
La Roche Rigault, il s’est développé
sur le site d’une ancienne ferme
agrandie et entièrement rénovée
durant la décennie 1990 pour accueillir salles de cours et de travaux
pratiques, bureaux de l’administration, cantine et dortoir. Le lycée
accueille cette année 118 élèves,
de la 4e de l’enseignement agricole
au Bac pro Services Aux Personnes et Aux Territoires (ex-Services en milieu rural). « C’est une
petite structure familiale, présente
Cécile Bonnin, sa directrice depuis
septembre 2010. Nous sommes
très à l’écoute des élèves. »
DÉMARCHE PROJET
Comme dans tous les établissements de l’enseignement agricole,
l’apprentissage passe notamment
par le développement de projets,
qui permettent une mise en situa-
tion pré-professionnelle motivante,
hors de la classe. Durant l’année,
les élèves préparent des animations qu’ils réalisent dans des
structures du territoire, pendant
quelques jours, sous convention
de stage. Les élèves de La Perrière
se rendent ainsi cinq jours par an
dans un poney-club, pour découvrir des métiers et la pratique
équestre. En CAPA Services en
milieu rural, le module d’adaptation
professionnelle (MAP) « Jardin
utile, d’agrément et d’animation »
permet aux jeunes de créer et
d’entretenir un jardin afin d’organiser deux jours d’animations dans
une maison de retraite. La filière
Bac pro Services Aux Personnes et
Aux Territoires, en trois années,
donne aux élèves la possibilité de
préparer à la fois des projets avec
des structures pour jeunes enfants
et des projets en établissements
pour personnes âgées, dépendantes ou handicapées. « En 2de
Bac pro, beaucoup de jeunes filles
viennent pour travailler en Petite
Enfance (ce qui n’est pas facile !) et
finalement elles se rendent compte
qu’elles ont plus de compétences
pour l’aide aux personnes âgées,
note Murielle Billon, enseignante
en économie sociale et familiale.
Nous leur donnons l’opportunité
de tester les deux spécialités. »
Pendant l’année, les jeunes préparent ainsi deux animations Petite
Enfance (par exemple, des ateliers
de lecture) et deux animations Personnes âgées (des ateliers de paniers tressés). En 1re, deux nouveaux MAP ont récemment été mis
au point au lycée : « Socialisation
de l’enfant à travers le jeu » et
« Développement de l’autonomie à
travers les ateliers culinaires ». En
Terminale, l’action professionnelle
vise à confirmer le choix de chacun. Plusieurs élèves ont travaillé
depuis quelques années pour
l’Unité de soins de longue durée
(USLD) du centre hospitalier de
Chinon, en Indre-et-Loire. Cette
année, quatre jeunes filles ont
mené à bien un projet d’acquisition
© Loudun
Installé dans les bâtiments
entièrement rénovés
et agrandis, le lycée accueille 118
élèves de la 4e jusqu’au Bac Pro,
misant sur l’ambiance familiale
et l’écoute des jeunes.
ANIMER LE TERRITOIRE
« L’une des missions de l’enseignement agricole est de participer à l’animation du territoire »,
explique Cécile Bonnin. Les liens
régulièrement noués avec les
structures favorisent également
l’insertion professionnelle des
jeunes. Après le Bac pro, la plupart
des débouchés locaux se trouvent
dans le domaine de l’aide aux
personnes âgées, en EHPAD, en
milieu hospitalier ou à domicile
(accompagnement du quotidien,
animation, entretien des locaux).
Certains élèves préparent les
concours d’entrée aux formations
d’aide soignant, de moniteur-éducateur, d’auxiliaire de puériculture.
Un très petit nombre de bacheliers poursuit en BTS (Économie
sociale et familiale).
Pour développer le rayonnement
du LTPR, sa directrice mise sur
l’ouverture au territoire et le travail
en réseau avec des partenaires
comme le Conseil général, la Mission locale, Pôle Emploi, les employeurs potentiels. Fin 2012, le
lycée a élaboré une formation
courte pour de futurs aidants familiaux (cf. encadré). Cette nouvelle expérience a permis à l’établissement de s’ouvrir à la
formation continue et d’obtenir un
numéro d’agrément. La création
d’un titre professionnel Assistant
de vie aux familles est envisagée.
En 2015, un Center Park devrait
ouvrir à moins de 20 km du lycée,
à Trois-Moutiers, générant des
centaines d’emplois directs.
Le LTPR La Perrière pourrait alors
concevoir de nouvelles formations continues pour adultes
autour de l’accueil et du tourisme.
Un projet qui contribue au développement du territoire. ■
© Gennadiy Poznyakov - Fotolia
© Alexander Raths - Fotolia
de vaisselle de couleur visant à
faciliter le quotidien de personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Un tel projet a nécessité une importante recherche de financements.
PETITE ENFANCE OU 3E ÂGE ?
PENDANT LEUR FORMATION,
LES JEUNES FONT DES STAGES
ET DES ACTIONS
PROFESSIONNELLES
DANS CES DEUX DOMAINES
ET PEUVENT AINSI
MIEUX S’ORIENTER.
N o s f i l i è re s
■ FORMATION INITIALE
• 4e et 3e enseignement agricole
• CAPA Services en milieu rural
• Bac pro Services Aux Personnes
et Aux Territoires
✔ ACCUEIL
DIRECTRICE : Cécile Bonnin
✔ DEMI-PENSION ET INTERNAT
• 118 élèves dont 42 internes
✔ PERSONNELS SUR SITE
• 15 enseignants
• 4 personnels vie scolaire
• 5 administratifs et techniques
LYCÉE TECHNIQUE PRIVÉ RURAL
LA PERRIÈRE
La Perrière • 86200 LA ROCHE RIGAULT
Tél. : 05 49 98 15 06
INITIATIVE
Une formation
pour les aidants familiaux
ns
llation de trois maiso
Fin 2012, avant l’insta
), dans le Loudunais,
d’accueil familial (MAF
14,
gérontologique 2010-20
prévue par le Schéma
tion
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sollicité pour
le LTPR La Perrière a été
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d’une dizaine de cand
n
s au point une formatio
Pôle Emploi. Il a ainsi mi
sure, répondant aux
non qualifiante, sur me
néral de la Vienne et
objectifs du Conseil gé
ment de coopération
financée par le Groupe
ux
yeur des aidants familia
médico-sociale, emplo
de six semaines,
pressentis. D’une durée
re 2012, la formation
en octobre et novemb
on,
restauration, l’animati
portait sur l’hygiène, la
questions juridiques.
la communication, les
est prévue
Une prochaine session
à l’automne 2013.
© Loudun
[email protected]
iere.fr
ee-la-perr
www.lyc
Les élèves de 4e participent
à différentes activités au sein
du poney club voisin.
Objectif : connaissance de l’animal
et découverte des métiers.
Présence n°217
09
FILIÈRES MÉTIERS
Les métiers
de la forêt
© DR Poisy
Au service
du développement DURABLE
Du bûcheron au
technicien forestier
en passant par le
responsable de
travaux forestiers,
le chef d’équipe ou
le commercial
spécialisé dans
le bois, les secteurs
de la forêt offrent
une mosaïque
de métiers à tous
ceux intéressés
par la vie au grand
air et sensibles à
la protection de
l’environnement.
Dossier réalisé par Laurence Estival
Avec 30 % du territoire couverts de forêts, la France
bénéficie d’un trésor inestimable ! Espaces privilégiés
pour les citadins à la recherche d’oxygène, les bois ont
aussi un potentiel économique considérable : ameublement, bâtiment, chauffage. De nombreuses filières ont
aujourd’hui le vent en poupe. Sans compter la nouvelle
impulsion donnée par les nombreuses réglementations
en faveur de la protection de l’environnement et du
développement durable… Focus sur les différents métiers de ce secteur en visitant la Coopérative forestière
10
Présence n°217
de Rouen, située à quelques kilomètres du chef lieu
de Seine-Maritime. Gérant 20 000 hectares de forêts
détenus par des propriétaires privés du département,
elle joue un rôle important tant sur le plan économique
qu’écologique. Mikaël Lefebvre, 35 ans, technicien forestier, en a parfaitement conscience. Dans quelques
mois, il devrait prendre du galon et coiffer la casquette
de directeur de cette structure qui emploie cinq salariés.
Visite guidée au cœur des métiers de la forêt.
© DR Poisy
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l’écoute et du cons
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Technicien fo
L
a perspective de se retrouver à la barre du navire
n’inquiète en rien ce professionnel aguerri qui connaît
son métier jusqu’au bout des ongles. Tout comme les
forêts qu’il arpente sans répit à la demande des propriétaires auxquels il délivre ses conseils.
« J’effectue des visites régulières pour voir l’état des
arbres, étudier les travaux à réaliser, les tenir informer des
nouvelles réglementations ou sur l’évolution du
marché du bois. Mon objectif : les aider à gérer la forêt
de manière durable car contrairement à ce que des gens
extérieurs à notre secteur pensent souvent, pour protéger
l’environnement, il faut couper les arbres », détaille-t-il.
C’est d’ailleurs au cours de ces visites que le technicien
forestier va établir un protocole avec le propriétaire dans
lequel toutes les étapes suivantes vont être précisées :
seront ainsi marqués les arbres à abattre et sera également
abordée la question de leur destination. « Nous discutons
aussi de problèmes techniques liés au reboisement : dans
certains cas, nous allons faire de nouvelles plantations,
dans d’autres, nous laisseront la nature combler les
espaces vides, ajoute Mikaël qui va aussi apporter un coup
de main au propriétaire pour l’épauler dans la rédaction de
son dossier de demandes de subventions. À chaque fois,
c’est du sur-mesure. »
FORMATION
• Après son Bac S, Mickaël s’est inscrit en
BTS Gestion forestière – la voie royale
pour devenir technicien forestier - sans
se poser trop de questions. « Je suis
né et j’ai grandi dans un petit village au
milieu des arbres. Pour moi, mon avenir
passait par la forêt », raconte-t-il. Diplômé en 1999, il commence sa carrière
comme ouvrier forestier, travaillant à la
demande de propriétaires privés, avant
de rejoindre la coopérative forestière de
Rouen en 2002 où il devient rapidement
technicien, responsable de secteur. «
C’est un métier passion. Il faut vraiment
avoir la fibre forestière car nous sommes
souvent dans les bois, quel que soit le
temps. S’il faut être polyvalent et avoir
de solides compétences techniques,
il faut aussi avoir le sens des contacts
humains. C’est primordial pour gagner la
confiance des propriétaires, membres de
la coopérative. C’est très important dans
la mesure où notre activité évolue de
plus en plus vers le conseil », insiste-t-il.
© Laurence Estival
LES TENDANCES du secteur
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
AU SERVICE DE LA GESTION FORESTIÈRE
✔ Embauché à la Coopérative forestière de Rouen depuis un an et
demi, Guillaume Auboin, 23 ans, occupe un poste stratégique : il est
responsable du Système d’information géographique qui est en
train de révolutionner le secteur. Ce titulaire d’un BTS gestion forestière
a complété sa formation par le suivi d’une licence professionnelle en
cartographie. Ces nouvelles compétences lui permettent de cartographier
l’ensemble des parcelles, répertoriant sur son ordinateur toutes les données
pour chacune d’entre elles : espèces, recensement des dernières visites, des
dernières coupes… Un outil précieux pour toute l’équipe. « Cela nous fait gagner
beaucoup de temps », explique-t-il, la tête rivée sur son écran où du vert à l’orange, chaque code
couleur correspond à une typologie de parcelles. Pas question pour Guillaume de rester pour autant
toute la journée à son bureau : il effectue également des missions techniques en appui aux deux
techniciens forestiers de la coopérative. De quoi alimenter au retour sa base de données et améliorer
ses cartes en constante évolution sans se couper du terrain, qui est sa passion !
Présence n°217
11
© DR
FILIÈRES MÉTIERS
aux forestiers
Responsable trav
Travail en équipe
P
our réaliser les travaux discutés avec le propriétaire,
Mickaël fait appel à une société chargée des différentes
tâches. Travaillant régulièrement avec les mêmes
intervenants, la coopérative forestière a l’habitude de faire
équipe avec Bruno Coppinger, 43 ans, qui dirige à quelque
50 kilomètres de Rouen une entreprise d’une dizaine de salariés
spécialisés dans ce type de missions. « Je commence, à partir
du cahier des charges établi par Mickaël, à faire un devis. Nous
discutons notamment sur les plantations à effectuer. Ayant une
pépinière intégrée à l’entreprise, je peux rapidement regarder si
nous pouvons faire face à ses besoins ou commander des
plants si nécessaire », indique-t-il. Le chantier est alors placé
sous la responsabilité d’un chef d’équipe qui va encadrer cinq
personnes en moyenne. Bûcherons, spécialistes de l’élagage,
conducteurs d’engins se mettent en mouvement pour couper
les arbres, les évacuer sur les bords des chemins, les
transformer, soit en bûches, soit en palettes, en fonction de la
destination finale, et s’occuper des plantations. « Nous devons
ensuite effectuer un suivi pendant plusieurs années afin
d’étudier si tout se passe comme prévu ou si nous devons de
nouveau intervenir. Les travaux ont lieu en grande partie en
hiver. Nous revenons la première fois en août ou septembre »,
complète Bruno. Si les travaux forestiers constituent la
principale activité de Bruno, il répond aussi aux appels d’offre
pour des travaux d’entretien à effectuer dans les zones
humides. « Nous travaillons souvent avec le Conservatoire du
Littoral. On peut facilement passer d’une activité à l’autre et
c’est pour nous un moyen de ne pas mettre tous nos œufs dans
le même panier », confie le chef d’entreprise.
FORMATION
• Après un CAPA forestier, Bruno a passé un BEP
puis s’est inscrit en première année de BTA.
« Mais je n’ai pas été jusqu’au bout car j’avais
envie de travailler », souligne-t-il. Mais surtout
Bruno avait un projet en tête : créer sa propre
entreprise de travaux forestiers. Pour se faire la
main, il effectue ses premières armes comme
ouvrier et pour s’initier au métier de chef d’entreprise, il revient sur les bancs de l’école suivre une
formation en comptabilité. Bonne pioche pour
Bruno : embauché dans une entreprise de
travaux, il a l’opportunité de racheter les parts
d’un des associés de cette entreprise afin de
devenir un des maîtres à bord.
• L’avantage de Bruno dans la conduite de ses
affaires : une connaissance pointue de tous les
maillons de la chaîne.
« C’est un travail très physique, nous sommes
tout le temps dans la nature. » Pour devenir
ouvrier, bien connaître les questions techniques
est indispensables et il existe de nombreux
CAP conduisant à ces métiers. Les chefs
d’équipe, titulaires de Bac Pro, voire de BTS,
doivent pour leur part avoir des compétences
en management et s’intéresser aux relations
humaines sur les chantiers.
© Laurence Estival
se couvre plus de
• La forêt françai
ctares
15 millions d’he
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dernières années
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dont 9 500 trava
contractuels)
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de chiffre d’affa
F
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Sources Forêt privé
12
Présence n°217
© Laurence Estival
A
près l’intervention du
technicien forestier
et la réalisation des
travaux, c’est au tour des
commerciaux d’enter en
scène. Première mission :
trouver des acheteurs pour
le bois. Si les scieries
représentent les premiers
clients, ils ne sont plus
aujourd’hui les seuls. À la
Coopérative forestière de
Rouen, Sophie Lefrançois,
32 ans, est responsable des
approvisionnements.
Elle gère les achats de plants,
s’occupe également du
magasin intégré à la
coopérative où les
particuliers peuvent venir
acheter des bûches ou
depuis peu du bois broyé
utilisé pour le chauffage.
Une façon d’utiliser la matière
première quand celle-ci n’est
pas de très bonne qualité.
Seul problème pour les
propriétaires forestiers
rémunérés grâce à ces
ventes : le cours du bois
broyé est largement inférieur
à celui des bûches… D’où le
travail de sensibilisation que
doivent conduire l’ensemble
des intervenants de la filière
auprès de ce public encore
peu réceptif. Sophie se
charge notamment de les
rassurer car la jeune femme,
outre ses fonctions
commerciales, est également
chargée de la communication. À ce titre, elle informe
régulièrement les
Orientation
Filière Forêt
Après la 3e
• CAP Travaux Forestiers
Bûcheronnage
• Seconde Professionnelle
Nature - Jardin
Paysage - Forêt
• Seconde Générale et
Technologique
Après la Seconde
• Bac Professionnel
Forêt
• Bac STAV
• Bac S
Après le Bac
• BTSA Gestion Forestière
• BTSA Technico-Commercial
Produits filière forêt bois
(peut se faire en 1 an associé
à la Licence Aménagement)
• Ingénieur
© Laurence Estival
Commercial bois
nomiques
Compétences éco
et relationnelles
propriétaires de toutes les
évolutions économiques du
secteur en éditant un bulletin
plusieurs fois par an.
Autres débouchés pour le
bois : les marchés des pays
émergeants, et notamment la
Chine. Dans une coopérative
partenaire de la Coopérative
forestière de Rouen – les
deux structures devant
d’ailleurs se rapprocher –
Mickaël Canfin cherche
d’ailleurs dans l’intérêt des
propriétaires, à leur assurer
les meilleurs gains possibles
en gérant au quotidien les
gros contrats de bois avec
des intermédiaires chargés
de les exporter en dehors
des frontières.
FORMATION
• Si Sophie Lefrançois a un BTSA
Gestion forestière, nombre
de commerciaux ont une
double formation : outre le
BTSA Gestion forestière qui
leur permet de bien maîtriser
les aspects techniques, la
plupart d’entre eux suivent
ensuite un deuxième BTSA en
un an Technico-commercial,
Produits filière forêt bois, ou
des licences professionnelles
pour se former à la vente.
LA FORÊT NE CONNAÎT PAS LA CRISE
✔ Avis aux intéressés par la vie au grand air, la forêt recrute !
Du CAP à l’ingénieur, tous les niveaux de qualification sont attendus dans ces
métiers qui représentent près de 450 000 emplois. « Même si l’ONF propose
chaque année des postes de chefs d’équipe ou de conducteurs de travaux à
des diplômés de Bac Pro, nous avons quelques difficultés de placement des
CAP et des Bac Pro », met en avant Sylvestre Vernier, enseignant de la filière
Forêt au LAP de Poisy (74). En effet, les principaux débouchés concernent
le BTSA Gestion Forestière qui reste la voie royale. « La plupart des élèves
poursuivent d’ailleurs leurs études pour obtenir ce diplôme, ce qui est très
positif. » Avec comme perspective, la possibilité de devenir technicien forestier
dans le public ou dans le privé.
✔ La tendance est également à la hausse pour ceux qui se destinent aux
fonctions commerciales. Au niveau de l’approvisionnement, notamment en
plants, ou au niveau du négoce du bois, les opportunités sont réelles.
« 50 % des étudiants qui ont un BTSA Technico-commercial, Produits filière forêt
bois, en un an après leur BTSA Gestion forestière sont d’ailleurs recrutés par des
entreprises mais aussi par l’ONF avant même de décrocher le diplôme ! »,
conclut Sylvestre Vernier. De quoi susciter des vocations ?
Retrouvez ces formations
dans nos établissements sur www.cneap.fr
Présence n°217
13
ENQUÊTE
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DU
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Présence n°217
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lles ont beau être discrètes,
Laurence et Virginie ne
passent pas inaperçues.
Jusqu’à leur arrivée au lycée La
Ville Davy à Quessoy (22), les
enseignants étaient les seuls
adultes à fréquenter les salles de
classes. Maintenant, ces deux
AVSI (Assistant(e) de vie scolaire
individuel(le)) suivent elles aussi
les cours, assises au plus près
des élèves handicapés qu’elles
accompagnent dans leur apprentissage. « Je m’occupe d’un jeune
déficient visuel. Il a certes un
poste informatique adapté en
braille, mais comme ces élèves
se fatiguent plus vite que les
autres, nous devons prendre le
relais », confie Laurence. Son
travail ne se limite pas à prendre
des notes : « Nous les aidons
pour les révisions et les devoirs.
Il ne s’agit pas pour nous de faire
tout à leur place mais de leur
apprendre à être plus autonomes,
poursuit sa collègue Virginie qui
épaule un jeune autiste. Nous
avons aussi un rôle de confidentes, nous sommes là pour
répondre à leurs questions en
cas d’inquiétude ou quand ils ne
vont pas bien. »
Depuis la loi du 10 février 2005
qui affirme le droit pour chaque
élève à une scolarisation en milieu
ordinaire, les AVSI font désormais
partie du paysage de nombre de
lycées du CNEAP. Ils interviennent après la définition en
concertation avec le chef d’établissement et les familles des
adaptations nécessaires pour
permettre aux jeunes concernés
de pouvoir suivre leur scolarité
tout en bénéficiant de certains
aménagements comme par un
exemple la possibilité d’obtenir un
délai supplémentaire lors des
examens. « Certains sont également dispensés de quelques
cours, en fonction de leur handicap. Quand nous les recevons
avant leur inscription, nous
mettons tout en œuvre pour les
orienter vers des formations dans
lesquelles ils ont toutes les
chances de réussir. Car si en
suivant des cursus aménagés, ils
peuvent passer leurs examens et
obtenir leur diplôme, nous devons
aussi nous assurer de leur
employabilité, une fois sur le
marché du travail », met en avant
Franz Dupré, directeur adjoint et
interlocuteur privilégié des parents
au sein de l’Institut de Genech (59).
L’établissement, qui accueille une
centaine d’élèves bénéficiant
d’aménagements a d’ailleurs
décidé de décharger une secrétaire d’une partie de ces tâches
quotidiennes pour épauler les
parents dans les différentes
démarches administratives à
effectuer.
Chiffres
clés
SSITUATION
DE HHANDICAP
210 400 élèves
inscrits dans les établissements
scolaires (1)
Plus de 2 600 élèves
accueillis dans l’enseignement agricole (2)
Globalement 57 000 élèves
sont l’objet d’un suivi individualisé
par 21 800 AVSI équivalent
temps plein (3)
(1) Rentrée 2012, sources ministère
de l’Éducation nationale
(2) Sources ministère de l’Agriculture
(3) Sources, ministère de l’Éducation nationale,
rentrée 2010
SENSIBILISATION
à tous les étages
Accueillir des élèves à besoins particuliers ne demande pas uniquement
d’orienter, de remplir des dossiers ou de
recruter des AVSI. « Nous avons sensibilisé les enseignants », souligne Catherine
Fabresse, directrice de l’Institut L’Amandier de Lézignan-Corbières (11). Depuis
1997, soit bien avant la loi de 2005, l’établissement a ouvert en grand ses 4e et 3e
aux jeunes dyslexiques, dyscalculiques
ou encore dysorthographiques, souvent
fâchés avec l’école. « Parce que l’école
ne les aime pas et qu’ils n’ont pas pu y
trouver leur place. »
Objectif : les aider à reprendre pied en
fréquentant les cours avec leurs camarades le matin et en participant à de
multiples projets l’après-midi afin de
découvrir leur potentiel. « Nous nous
appuyons sur leurs compétences pour
leur faire reprendre confiance en eux. Ce
n’est pas parce qu’on fait des fautes
d’orthographe, que l’on ne va pas réussir
sa vie ! », martèle la directrice.
Présence n°217
15
ENQUÊTE
POINT
DES « JARDINIERS
DE VUE
de l’espérance »
3
À chacun
son
parcours
• Pour les élèves handicapés, les
parcours de formation sont définis
au cas par cas. Première étape :
l’analyse des besoins, prémisse à
l’élaboration d’un Projet personnel
de scolarisation (PPS). Il définit
notamment l’accompagnement,
les adaptations pédagogiques et les
aménagements des lieux ou outils
de travail nécessaires. Sur la base
de ce projet, la Commission des
droits et de l’autonomie des
personnes handicapées prend les
décisions.
• Le suivi est ensuite effectué
en lien avec le jeune et la famille
par un enseignant référant
qui assure le lien avec la MDPH
(Maison départementale des
personnes handicapées).
Au quotidien, et en cas de besoin,
des AVS soit individuels ou
mutualisés épaulent les jeunes.
• Pour plus de renseignements, le
Guide pour la scolarisation des
enfants et adolescents handicapés
peut être téléchargé sur le site du
ministère de l’Éducation nationale.
© ODG/Fotolia.com
www.education.gouv.fr/cid207/
la-scolarisation-des-eleveshandicapes.html
16
Présence n°217
« Nous pouvons voir sur le terrain ce
qui marche ou ce qui ne marche pas,
analyse Magalie Pagola, enseignante
de français. Nous rédigeons alors des
fiches de suivi pour chaque élève et
nous essayons à partir de nos observations de définir une méthodologie
pour faciliter leur apprentissage dans
les matières scolaires. » Ce mode
d’approche, qui a largement fait ses
preuves, a ensuite été expliqué à tous
les personnels.
Dernier maillon à actionner : les autres
élèves. « Globalement, cela ne pose
pas de problèmes. Au contraire, fréquenter des élèves en situation de
handicap change leur regard. Au départ, certains craignaient que ces
jeunes soient avantagés car ils étaient
dispensés de certains cours, mais au
fil du temps, ils ont compris qu’ils
n’étaient pas là pour passer des examens et un véritable mouvement de
solidarité et d’entraide s’est mis en
place », note Michel Robillart, le directeur du LEAP Sainte-Colette de
Corbie (80) qui parle en connaissance
de cause : proche du centre hospitalier de la ville, dont la réputation en
matière du traitement de l’obésité
conduit chaque année un nombre important de jeunes à être suivis par les
équipes médicales pour des durées
allant de 15 jours à 3 mois, le lycée
agricole a choisi de recevoir les volontaires pendant leur séjour sur place
afin de ne pas trop les couper avec
l’école et faciliter leur socialisation.
Ces jeunes sont mélangés aux autres
dans les matières principales (français,
mathématiques…) et se voient proposer des activités sportives adaptées à
leur handicap ou travaillent sur les
addictions.
« On nous appelle les jardiniers de l’espérance ! », s’enthousiasme Catherine
Fabresse, pas peu fière de ces résultats… Tous les établissements interrogés ne tarissent d’ailleurs pas d’éloges
sur les jeunes accompagnés. Certains
montent un à un tous les échelons : 4e
ou 3e, Bac Pro, BTS. « Ils réussissent
comme les autres, souligne Franz Dupré. Lors de la recherche de stages,
nous travaillons main dans la main
avec des maîtres de stage que nous
connaissons bien. » Les entreprises
étant obligées d’accueillir 6 % de salariés handicapés, la loi facilite en outre
leur insertion professionnelle.
Ces performances incitent de plus en
plus de parents à venir se renseigner
au moment des portes ouvertes. Et si
tous les responsables sont d’accord
pour s’ouvrir davantage à ces publics,
la majorité d’entre eux est bien
consciente que seule la bonne volonté
ne suffira pas à satisfaire les demandes. « L’année dernière nous
avons dû nous battre pour obtenir 17
postes d’ASVI. Je peux déjà imaginer
ce que ce sera à la rentrée prochaine
quand nos effectifs d’élèves souffrant
de handicap vont encore progresser ! »,
s’inquiète Franz Dupré. Les financements publics prévus ont en effet du
mal à suivre le mouvement, d’autant
que de plus en plus de jeunes handicapés poursuivent leurs études, nécessitant toujours plus de moyens.
Inclusion scolaire
Même si la loi encourage la scolarisation des élèves souffrant de handicap
dans les établissements ordinaires,
lorsque leurs troubles ne sont pas compatibles avec le suivi des programmes,
ils peuvent être accueillis dans des unités localisées pour l’inclusion scolaire
(ULIS). Dans l’enseignement agricole
privé, l’Institut de Genech (59) abrite la
seule de ces structures dans le cadre
d’un partenariat entre le ministère de
l’Agriculture et le ministère de l’Éducation nationale. Les jeunes, encadrés
par un éducateur spécialisé, reçoivent
un enseignement adapté à leur projet
personnel de scolarisation. Celui-ci
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© Goodlu
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© Vladimir Mucib
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LYCÉES ET IME
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UN PARTENARIA
INNOVANT
EN BRETAGNE
Le coût élevé de l’accueil
La question des mises aux normes
des établissements est également un
véritable casse-tête. Dans la plupart
des cas, les lycées procèdent pas
étapes, au fur et à mesure des besoins
de leurs nouveaux élèves souffrant de
handicap. Car il est illusoire, compte
tenu des moyens à mobiliser, de tout
réaliser en même temps. « Il nous faudrait plus d’1,3 milliard d’euros ! », illustre Bernard David. Face à ces défis,
les établissements refusent toutefois
de baisser les bras. « S’ouvrir à tous
est dans les gènes de l’enseignement
agricole », lance Catherine Fabresse.
Et la directrice espère, comme l’ensemble
de ses collègues, que les difficultés budgétaires ne viendront pas mettre un coup
d’arrêt au développement de l’accueil
des jeunes en situation de handicap en
milieu scolaire ordinaire qui est pourtant
une chance pour tous. ■
© Jaimie Duplass/Fotolia.com
prévoit néanmoins leur participation à
certains cours proposés par l’établissement. À Genech, l’exploitation agricole
annexée offre également des supports
pédagogiques permettant à ces élèves
de découvrir les animaux, accompagnés
par leurs camarades de l’établissement.
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Présence n°217
17
LA PAROLE À...
Depuis juin 2011, Xavier Quernin
est chargé de mission à l’Institut
Polytechnique LaSalle Beauvais.
Sa mission : faciliter l’accueil des
étudiants en situation de handicap
dans les filières ingénieurs en
mettant en place des dispositifs
d’accompagnement adaptés
et changer le regard des élèves
et enseignants. Une politique
ambitieuse.
Xavier Quernin
© DR Bastien Touraine
« CHANGER de regard
sur le handicap »
Propos recueillis par Laurence Estival
M
ais qu’est-ce qui a poussé Xavier
Quernin, 28 ans, un éducateur
spécialisé ayant fait ses classes
dans des associations en France et au Québec,
à répondre à la petite annonce déposée par
l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais à la
recherche d’un chargé de mission handicap ?
« Après avoir conduit différentes actions auprès des personnes souffrant de handicap,
j’ai assisté à une conférence au cours de laquelle des entreprises sont venues parler de
leur politique en la matière. J’ai eu tout de
suite le déclic : j’avais envie de m’investir
dans ce domaine mais malheureusement les
entreprises ne font pas appel à des éducateurs spécialisés… », explique-t-il. « L’établissement demandait des compétences en
ressources humaines, ce que je possédais
du fait de mes précédentes expériences. Du
coup, j’ai décidé de tenter ma chance », se
souvient-il. Bonne pioche pour Xavier qui,
embauché en juin 2011, est le premier éducateur spécialisé à faire son entrée pour ce type
de mission dans l’enseignement supérieur !
18
Présence n°217
UN TRAVAIL DE PROMOTION
« En 2008, l’école avait signé la Charte handicap de la Conférence des grandes écoles.
En 2010 nous passions un partenariat avec
Total qui souhaitait nous aider à ouvrir davantage nos cours. Quand je suis arrivé un
an plus tard, il y avait 5 étudiants handicapés. En 2012, ils étaient 19 et cette année
nous en avons 40 ! », se félicite-t-il. Pour
enregistrer une telle croissance, l’éducateur
n’a pas ménagé ses efforts. Première étape :
encourager les élèves déjà présents mais qui
n’osaient pas faire part de leurs difficultés à
parler de leur handicap. « Nous avons aussi
mené une politique ambitieuse auprès des
lycées sur tout le territoire en envoyant une
plaquette mettant en avant notre ambition
d’accueillir davantage de jeunes handicapés
à plus de 700 référents. » L’école participe
également à une opération de sensibilisation
des lycéens avant la terminale en demandant
à des étudiants de LaSalle volontaires de
jouer les tuteurs auprès de ces candidats
potentiels afin de les aider à pouvoir intégrer
l’établissement, une fois leur Bac en poche,
« C’est très important de sensibiliser ces
jeunes. Trop souvent, ils ont encore l’impression que les études supérieures ne sont pas
faites pour eux. Il faut leur redonner de l’ambition. 80 % des jeunes handicapés ont un
niveau de qualification inférieur au Bac. Ce
n’est pas normal », observe Xavier.
TROUVER LES SOLUTIONS ADAPTÉES
Une fois les étudiants inscrits dans l’établissement, Xavier les accompagne ensuite pour
faciliter leur scolarité. « Nous faisons le point
avec eux en essayant de trouver à chaque
fois les moyens les plus adaptés pour les
conduire vers la réussite », insiste-t-il. De
l’adaptation de leur bureau et des ordinateurs à l’installation de caméras pour filmer
les cours en passant par l’aménagement des
couloirs pour accueillir des jeunes en fauteuil
roulant, tout est pensé, jusque dans le
moindre détail. « Nous adaptons aussi les
contrôles et les examens en donnant par
exemple davantage de temps à ces élèves
QUESTIONS À
Gilles RENAULT
ou en ne sanctionnant pas les fautes d’orthographe
comme nous les sanctionnons pour leurs camarades »,
indique-t-il.
Contrairement à ce qui se passe dans les lycées, il n’y
a pas d’AVS (auxiliaire de vie scolaire) dans l’enseignement supérieur et les coûts générés par l’accueil des
handicapés sont intégralement à la charge des établissements. « Grâce à notre partenariat avec Total, nous
avons toutefois un budget à notre disposition et nous
sensibilisons les autres entreprises pour qu’elles nous
épaulent elles aussi », raconte Xavier. Ces relations
avec les entreprises jouent d’ailleurs un rôle très important
au-delà de l’aspect financier. Car c’est en lien avec
elles que le chargé de mission étudie les possibilités
de stages.
UN EXEMPLE À SUIVRE
© DR
Le travail au quotidien de Xavier Quernin consiste également à sensibiliser les autres élèves et les enseignants à l’accueil des handicapés. « Nous menons de
nombreuses actions comme des projections de films,
suivies de débats ou des journées avec des associations…, détaille l’éducateur spécialisé. Ça fait évoluer
les regards. Tout le monde est aujourd’hui mobilisé et je
n’ai pas l’impression de porter tout seul ma mission ! »,
sourit-il, satisfait d’avoir en l’espace de deux ans
réussi à relever le challenge : « L’année dernière, en
1re année, seuls trois étudiants souffrant de handicap
ont dû être réorientés », lance Xavier qui espère bien
encore progresser pour faire de l’Institut Polytechnique
LaSalle Beauvais un exemple à suivre. ■
Étude de terrain rendue
handi-accessible pour
un étudiant en géologie
Enseignant en éducation physique
et sportive (EPS) au lycée La Touche
à Plöermel (56)
Propos recueillis par Stéphanie Barioz
« Des valeurs indispensables »
Gilles Renault souligne la mission éducative des
enseignants en EPS : au-delà de leur donner l’envie
de pratiquer une activité physique, il s’agit d’apprendre
aux élèves à bien gérer leur corps et à respecter
leur environnement.
>>> Quelles activités sportives
proposez-vous ?
La majorité des élèves a environ deux heures et
demi d’EPS par semaine. Les élèves de 3e agricole
en ont trois heures, ce qui est appréciable car ils ont
un grand besoin de créneaux de plein air. L’année
scolaire est divisée en quatre périodes, ce qui nous
permet d’aborder différentes activités, un sport
de pleine nature, un sport de raquette, une activité
collective… Selon les classes et les saisons, nous
proposons du golf, du badminton, du tennis de table,
du handball, du rugby, de la course d’orientation...
Cette diversité permet à chacun de trouver ce
qui lui convient. Nous souhaitons qu’en sortant
du lycée, les élèves continuent à pratiquer une
activité physique.
>>> À quoi sert l’EPS au lycée ?
Souvent, les élèves comparent l’EPS au sport qu’ils
peuvent faire à l’extérieur. Or dans un établissement
scolaire, s’ajoute à l’activité sportive la notion d’éducation. Nous avons pour mission d’apprendre aux
jeunes à bien gérer leur corps durant toute leur vie,
à savoir comment il fonctionne, à l’entretenir, à
le protéger des risques de blessures… L’objectif est
de faire comprendre à chacun qu’il peut pratiquer
une activité physique, quels que soient son niveau,
sa forme, son poids.
>>> Quelles valeurs développe le sport ?
Le sport développe des valeurs indispensables pour
la vie en société, comme le respect de l’autre et
notamment du plus faible. Sur un terrain, comme
dans l’entreprise où ils travailleront, les jeunes
doivent détecter, comprendre et appliquer des
codes de conduite qui ne sont pas forcément
les leurs. Pour les y aider, nous leur faisons pratiquer
un jeu sans arbitre, l’ultimate. Ils doivent s’entendre
pour régler leurs problèmes, voire créer ou aménager
des règles, et cela leur demande un très fort
investissement.
Présence n°217
19
INNOVATION
PÉDAGOGIQUE
LES ESPACES de liberté
pédagogique
© DR
BAC STAV
PÉDAGOGIE
Fleuron de l’enseignement agricole, le Bac STAV
est un diplôme ouvert sur la nature et le vivant
qui offre des espaces de liberté pédagogique
aux enseignants. Un atout de plus pour ce Bac
qui mobilise les équipes pédagogiques au plus
proche des besoins des jeunes et des exigences
de la formation.
Le Bac STAV porte l’image de la modernité
et propose aux enseignants comme aux élèves
une démarche d’analyse et de réflexion sur le développement durable et l’environnement. Dans le cadre des Espaces d’Initiative Locale (EIL), des espaces de
liberté pédagogique permettent déjà aux équipes enseignantes de choisir, par
exemple, les lieux de stages collectifs, les objectifs des sorties sur les territoires,
les expérimentations et d’autres activités autour de quatre thèmes : services,
aménagement, production et transformation. La rénovation en cours du
Bac STAV renforce cette marge de liberté et la rend désormais obligatoire.
L’accompagnement des élèves fait partie de ce dispositif d’autonomie pédagogique. On distingue l’accompagnement individualisé qui s’organise dès la
seconde (tutorat, remise à niveau) dont la mise en place et l’organisation varient
d’un établissement à l’autre, et l’accompagnement personnalisé de deux
heures par semaine et par élève qui est à présent obligatoire. Son contenu
et son organisation sont laissés libres pour chaque établissement.
Six ans après la naissance du
Bac STAV, il convient de relancer
l’innovation pédagogique et de
mettre en cohérence le parcours
d’accompagnement personnalisé
dès la classe de seconde jusqu’au
BTS. Diverses pistes de travail
sont dessinées.
- Mesurer les acquis pour évaluer les
besoins des élèves, en individuel ou
collectivement, dans l’immédiat et à
long terme.
- Se rapprocher des enseignements à
l’initiative de l’établissement (EIE) en
Bac Pro. Des opérations-pilotes sont
déjà menées.
- Responsabiliser les jeunes par rapport
à leur parcours, les démarches, le
travail de groupe…
- Renforcer le dialogue d’une filière à
une autre : filière S et STAV - filière STAV
et Bac Pro- filière STAV et BTS, par des
visites en commun et des échanges
après expérience.
- Valoriser les ressources des anciens
élèves qui témoignent de leur expérience et de leur parcours auprès des
lycéens.
Pour en savoir plus : www. ifeap.fr
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Accompagnement personnalisé
> En
Concrètement et selon les filières, il est
mis en œuvre en classe de première :
l’élève va travailler sur la recherche de
stage, la lettre de motivation ou encore les
entretiens. Il est amené à réfléchir sur ses
projets professionnels et sur la filière vers
laquelle il peut ou veut s’orienter. Ou
encore, comment trouver un thème à
développer pour son dossier technologique. En terminale, on va accompagner
le jeune pour la préparation de son oral
de présentation du dossier technologique,
les visites et rencontres avec des professionnels… Cet accompagnement ne fait
l’objet d’aucune prescription sur le contenu
ou sur le déroulé, il n’y a aucun CCF*. Ce
sont les équipes pédagogiques qui doivent
s’emparer du sujet et s’y mettre ensemble,
en tenant compte de l’environnement
économique, professionnel et territorial de
l’établissement.
* Contrôle Continu en cours de Formation
savoir plus
Le Bac STAV - Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant - offre un excellent taux de
réussite avec une poursuite d’études principalement en BTS (84% des bacheliers STAV), mais aussi
en IUT voire en écoles d’ingénieur. L’accompagnement des jeunes peut faciliter l’accès aux écoles
d’ingénieurs et à l’université. Cet accompagnement se construit dès la seconde, pour créer une
cohérence dans le parcours du jeune, de la seconde jusqu’au BTS.
20
Présence n°217
ÉDUCATION
É D U C AT I O N À L’ E N V I R O N N E M E N T
ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE - EEDD
É D U C AT I O N R O U T I È R E
ENGINS
ASSISES
Nationales
agricoles
10 de Conduite rurale est un concept
unique en son genre, lancé en 1972
par Groupama avec le concours de la
Police nationale, Claas et Total qui
permet de sensibiliser les jeunes et
futurs agriculteurs.
Les Assises Nationales de l’Éducation à l’Environnement et
au Développement Durable 2013 ont eu lieu à Lyon.
Le CNEAP, à travers ses établissements, est, bien sûr,
engagé dans cette démarche éco-responsable.
Participer
© xxxxxxxxx
© DR S. Millet/3e Assises EEDD
Trois élèves, tous éco-délégués originaires
du Lycée Horticole Pressin de Saint-Genis
Laval (69) étaient présents aux côtés des
autres éco-délégués de l’enseignement
agricole aux Assises Nationales de l’Éducation à l’Environnement et au Développement
Durable (EEDD) à Lyon. Delphine Batho,
ministre de l’Écologie et du Développement durable, est intervenue en plénière
d’ouverture, devant une assemblée d’environ
1200 personnes.
Ces assises ont un double objectif : fonder
la stratégie de l’EEDD pour la période
2013-2017, et aboutir à onze propositions
d’actions concrètes et prioritaires engageant la diversité des acteurs et porteurs
des valeurs de l’EEDD : eau, climat-énergie,
santé-environnement, biodiversité, alimentation, villes et territoires durables, consommation et production responsables, place
aux jeunes, tous acteurs, gouvernance,
valeurs et éthique.
Proposer
Les élèves du lycée ont participé à l’atelier
« Place aux jeunes ». Ils ont librement exprimé leur point de vue sur l’EEDD et porté
la voix de la jeunesse qui n’était que trop
peu représentée. Lors de la séance plénière de restitution, les différents acteurs
ont pu exprimer les idées maîtresses qui
ont par la suite donné lieu à un débat.
Deux des propositions ont été défendues
par les élèves : construire avec les jeunes
un plan d’action pour faciliter leur participation aux démarches de développement
durable (proposition 35) et intégrer l’EEDD
dans le système scolaire et les référentiels
de formation (proposition 36). Selon les
élèves, l’EEDD est une méthode d’enseignement active à laquelle le jeune doit
prendre part concrètement pour s’approprier des connaissances et des compétences. Un vaste programme et un défi à
relever.
En 40 ans, pas moins de 500 000 élèves
de 14 à 18 ans ont ainsi acquis les
bonnes pratiques pour une conduite
professionnelle et en sécurité des engins
agricoles.
Objectifs
• Prévenir et anticiper les réels dangers de
la route au volant d’un engin agricole ou
en situation de travail, pour mieux les
maîtriser.
• Mobiliser les adolescents contre la
consommation de drogues, d’alcools
ou de médicaments et les informer
des dangers d’une conduite à risques.
• Évaluer les connaissances des élèves
avec un QCM sur les risques liés à
l’utilisation des engins agricoles, sur la
signalisation et les règles de circulation.
La méthode pédagogique repose sur une
partie théorique et une partie pratique
animées par les fonctionnaires de la
Police nationale. Les établissements du
CNEAP sont partie prenante de ce
concours, qui récompense chaque
année les meilleurs élèves du Championnat de France scolaire lors de la finale
nationale. Un bel exemple avec Émilie
Deillon, élève en 1re STAV au LEAP
Saint-Joseph du Breuil sur Couze (63) :
grâce à une conduite exemplaire et un
20/20 au QCM, elle a été sélectionnée
pour la finale nationale en septembre
dans l’Ain.
Contact :
[email protected]
Flash Info
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Présence n°217
21
GESTION
IMMOBILIER SCOLAIRE
UNE CHARGE importante
4 catégories
de dépenses immobilières
• Des travaux d’entretien courant (nettoyage, réparation, etc.) qui relèvent des
dépenses de fonctionnement.
• Des travaux de rénovation et gros entretien. Ils sont planifiables et font l’objet
de provisions dans les comptes.
• Des travaux de mise en conformité aux
normes obligatoires, à la suite de visites
de la commission de sécurité.
• Des constructions, reconstructions,
extensions. Les lycées propriétaires en
assument généralement le financement.
Sinon, ils sont souvent associés aux
propriétaires pour entreprendre ces
investissements.
5 sources principales de
financement sont possibles
© DR Ruffec
La réglementation (code rural) indique que
pour bénéficier du contrat d’association
avec l’État, les associations doivent fournir
« la description des locaux …» et que ces
locaux « répondent aux conditions réglementaires d’hygiène et de sécurité » en vigueur, notamment celles exigées pour les
établissements recevant du public (ERP et
normes d’accessibilité handicapés...).
© DR Miramas
Accueillir les élèves, les apprentis et les adultes en formation dans
des locaux confortables, bien équipés et adaptés aux besoins de
formation est un élément important pour l’image du lycée et son
attractivité. Et un défi pour les associations responsables.
• La subvention de fonctionnement, versée par l’État en fonction du nombre
d’élèves et de leur régime en référence
au coût de fonctionnement de l’élève
dans les lycées agricoles publics. Elle ne
peut contribuer à financer que les travaux
d’entretien courant (nettoyage, réparations courantes...).
• Les contributions des familles doivent
permettre non seulement d’entretenir
(grosses réparations), mais aussi de rénover
et de développer l’immobilier de l’établissement. Lorsqu’une famille inscrit un
jeune dans un lycée du CNEAP, elle bénéficie d’un immobilier qui a été bâti et entretenu par les générations précédentes,
et il est normal qu’elle contribue elle aussi
à la transmission de cet immobilier en
bon état aux générations suivantes.
• Les subventions régionales d’investissement contribuent aux investissements
immobiliers des lycées. Elles dépendent
des politiques régionales et sont donc
très variables d’une région à l’autre et
d’un dossier à l’autre. De façon générale,
la tendance est à la diminution, voire à la
disparation, dans certaines régions, de
ces financements.
• Les dons de particuliers ou d’entreprises
dans des conditions biens particulières via
entre autres, la fondation Saint Matthieu.
• Des prêts bancaires, et en compléments,
des aides remboursables via la fondation
Saint Matthieu.
CONSEILS TECHNIQUES
pour les gestionnaires des établissements
Face au poids de l’immobilier scolaire, de la raréfaction
des moyens de financement (publics comme privés),
d’une inflation des coûts immobiliers, de l’entrée en
vigueur de nouvelles normes de sécurité et d’accessibilité
handicapés, le pilotage de la gestion immobilière doit
se faire de la façon la plus rigoureuse possible.
• Pour ce faire, le CNEAP recommande aux établissements de
planifier (sur 5 ans minimum) leurs besoins immobiliers de
façon globale à l’aide de plans pluriannuels d’investissement
22
Présence n°217
et de gros entretiens, et non au coup par coup. Ces plans, arrêtés
en conseil d’administration, seront adaptés en fonction de
l’évolution des résultats et des prévisions, et nécessairement
chiffrés.
• Leur mode de financement sera précisé : autofinancement,
emprunts, subventions, dons, aides remboursables, etc., et
réactualisés chaque année.
Plus d’infos sur les aides et les dons
www.fondation-st-matthieu.org
À DÉCOUVRIR
AGENDA
COUP DE CŒUR
la virgule s’appelle
& Pourquoi
Nike et le bonbon Haribo
Rubrique animée par Stéphanie Barioz
CÔTE KIOSQUE
Magazine
& Cheval
Soins & Santé
Hors-série n°28 - 5,90 €
Les conditions de vie que l’homme impose au cheval le
fragilisent. Des vaccins aux pansements, en passant par
l’hygiène et les symptômes d’alerte, ce hors-série rédigé
avec des vétérinaires passe en revue les problèmes de
santé du cheval, la prévention et les soins.
& Histoire
National Geographic
N°2 Mai 2013 - 5,95 €
Une nouvelle déclinaison du célèbre mensuel
de reportages américain, qui traite de l’Histoire par
les grands personnages, les grands événements et les
grandes civilisations. Parce qu’il reste toujours à
apprendre sur Toutankhamon, les druides gaulois,
Venise, Napoléon…
Kokou Denis Adaku
Version Kindle – 6,71 €
Comprendre l’origine de noms de marques de notre
quotidien. Certaines sont présentes depuis environ un
siècle et semblent indestructibles. C’est le cas de Cocacola, Nivea, La vache qui rit. D’autres n’en sont qu’au début
de leur histoire : Red Bull, Facebook, Twitter, etc. D’où vient
le nom Nike ? Pourquoi Adidas ? Pourquoi Ikea ? Quel esprit
torturé a pu trouver le nom de marque Justin Bridou ? Livré
dans un style fluide, drôle et concis, cet ouvrage vous fait
voyager dans l’origine des noms de ces marques. Son
auteur est enseignant en Bac Pro au LEAP Le Cep d’Or à
Clermont-l’Hérault (34). Vous y découvrirez, en passant, les
secrets bien cachés de certains logos. Après ça, vous ne
regarderez plus les marques comme avant ! Chaque article
eest clair et concis,
eet souvent bourré
dd’anecdotes à la fois
drôles et instructives.
Un ouvrage à l’usage
du grand public et
des élèves et étudiants.
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Le mensuel scientifique fête ses 100 ans avec une
édition spéciale sur les grands événements, heureux
ou tragiques, du XXe siècle : premières automobiles
à traction, exploits de l’aéronautique, guerres mondiales et bombe atomique, premiers pas sur la Lune…
GUIDE, CD, DVD...
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en France • Le Petit Futé - 13,95 €
Les aquariums, zoos et parcs animaliers ont tout autant un rôle de conservation et de protection des espèces que des missions de pédagogie et de sensibilisation des publics à la biodiversité. Région par région,
ce guide présente des établissements de toutes tailles, spécialistes des fauves, des singes, des oiseaux,
des poissons…, tous aussi captivants les uns que les autres. Version numérique offerte avec l’ouvrage.
DVD • LOUVRE-LENS, LA GALERIE DU TEMPS
M. Gaumnitz • Arte éditions - 19,99 €
Ouvert en décembre 2012 dans le Pas-de-Calais, le Louvre-Lens présente dans la Galerie du temps,
espace central du musée, des chefs-d’œuvre provenant de tous les départements du Louvre selon un
ordre chronologique, du IVe millénaire avant Jésus-Christ au XIXe siècle européen : pièces archéologiques,
sculptures, peintures, objets d’art… Ce documentaire retrace l’aventure de l’art et des civilisations
proposée au Louvre-Lens.
LIVRE • L’industrie racontée à mes ados
(qui s’en fichent) • C. Bories • Dunod - 12,60 €
Automobile, téléphone portable, maquillage, sac à dos… L’industrie est au cœur de notre quotidien.
Pourtant, elle reste méconnue. Riche d’une longue expérience dans l’industrie, l’auteur présente ce
secteur sous la forme d’un dialogue avec ses deux adolescents : atouts et difficultés, richesse et diversité
des secteurs d’activité et des métiers, avenir… Pour encourager les vocations.
VINCENNES (94)
Du 1er au 2 juin
Convention
de l’enseignement catholique
Débats, controverses, cité
des initiatives, ateliers
et animations...
BORDEAUX (33)
Du 24 mai au 2 juin
Bordeaux fête le fleuve
Dans le cadre de cette 8e édition
autour de la Garonne et de
l’Estuaire, Bordeaux accueille la
Solitaire du Figaro Eric Bompard
Cachemire, grande course à
la voile. Balades, concerts,
expositions…
www.bordeaux-fete-le-fleuve.com
MONT-DE-MARSAN (40)
Du 14 au 16 juin
Arts et Allures
Défilé de chevaux dans la tradition
ibérique, équitation de travail,
tri de bétail, dressage artistique,
spectacle équestre… sont au
programme de ce Festival du
cheval et des arts équestres.
www.artsetallures.com
ORNANS (39)
Du 28 au 30 juin
Pow Wow/Danse avec la Loue
3e édition d’une rencontre
unique en Europe avec
les civilisations amérindiennes :
danses et chants sacrés, contes,
conférences, village de tipis...
Invités d’honneur : les Apaches,
pour une exceptionnelle
cérémonie des Gans.
www.valleedelaloue.com
TOULOUSE (31)
Du 27 au 30 juin
Le Marathon des mots
Un festival annuel qui honore
les auteurs, romanciers,
essayistes, poètes, et invite le
grand public à un voyage au fil
des mots : lectures, forums,
rencontres, performances,
spectacles.
www.lemarathondesmots.com
FRANCE
Le 6 juillet
Nuit des églises
Pour cette 3e édition initiée
par la revue Narthex (arts
sacrés, patrimoine, création),
des centaines d’églises ouvrent
leurs portes afin de présenter
leur histoire et la culture
chrétienne.
www.narthex.fr
Présence n°217
23
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N° 214 - Bimestriel Novembre/Décembre 2012 - 3,40 € - © Picture-Factory - Fotolia.com
ORIENTATION
14-15
04-05
Je commande les numéros de Présence suivants :
(cochez les cases correspondant à votre choix)
† 200 - Vigne et vin
† 202 - Machinisme et agroéquipement
† 203 - Laboratoires et biotechnologies
† 204 - Productions végétales
† 205 - Environnement
† 206 - Cheval
† 207 - Lycées agricoles privés catholiques
† 208 - Élevage
† 209 - Horticulture
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Insertion professionnelle
Agroalimentaire
Services aux personnes et aux territoires
Productions agricoles
Paysage et aménagement
Vente et distribution
Coopération internationale
Forêt
=
€
† Je m’abonne à Présence pour l’année scolaire 2012-2013 : 11,90 € =
€
Nombre de numéros commandés : .......................... x 3,40 €
(6 numéros du 213 au 218)
Je joins à cette commande un chèque libellé à l’ordre du CNEAP-PRÉSENCE = .................... €
CNEAP-PRÉSENCE • 277, rue Saint-Jacques • 75240 PARIS cedex 05
NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CODE POSTAL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VILLE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VOTRE E-MAIL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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