des emplois au cœur de la nature
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des emplois au cœur de la nature
© Palais Beaumont ENQUÊTE ACCUEIL DU HANDICAP RASSEMBLEMENT FFNEAP PAU 2013 N° 217 - Bimestriel Mai/Juin 2013 - 3,40 € - DR Sylvestre VERNIER - LAP Poisy D E LL’’ E N S E I G N E M E N T AAGG R I C O L E P R I V É MÉTIER FILIÈRE FORÊT DES EMPLOIS AU CŒUR DE LA NATURE 1ER ET 2 JUIN 2013 L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE TIENDRA SA PREMIÈRE CONVENTION AU PARC FLORAL DE PARIS AVONS-NOUS BESOIN DE L’ÉCOLE CATHOLIQUE ? roverses, des animations, des cont ontres, des initiatives, des renc festive... des débats, une soirée Pour tous renseignements et inscriptions, sʼadresser à : [email protected] ou consulter notre site internet : www.enseignement-catholique.fr © DR La Touche © DR © Claudia Nagel/Fotolia.com SOMMAIRE 6 DANS LES ÉTABLISSEMENTS Unité de méthanisation La Touche - Ploërmel 10 FILIÈRE È MÉTIER 14 ENQUÊTE Ê Accueil du handicap Les établissements engagés Forêt Des métiers en pleine nature LA FORCE D’UN RÉSEAU administratifs, 3 250 personnels techniques et vie scolaire 55 000 élèves, étudiants, ingénieurs 4 000 apprentis © DR Édito Revue éditée par le Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé. Le CNEAP fédère 214 sites et établissements catholiques d’enseignement agricole. De la 4e à Bac +5 en formation initiale scolaire, apprentissage et formation continue pour adultes. Rédaction et Administration : 277, rue Saint-Jacques • 75240 PARIS cedex 05 Tél. : 01 53 73 74 20 • Fax : 01 56 81 02 02 Directeur de publication : Philippe Poussin Rédacteur en chef : Véronique Tête Rédacteur : Laurence Estival Pigistes : Stéphanie Barrioz • Maud Bainvel Publication : au journal, 277, rue Saint-Jacques 75240 PARIS cedex 05 Maquette et exécution : STUDIO 201 Illustrations des chapitres : Skampixel/Artisticco/ Chany167/Roman Milert/Fotolia.com Impression : Imprimerie Vincent/La Touraine 26, avenue Charles Bedeaux BP 4229 37042 Tours cedex Abonnement : 11,90 € Ce numéro a été tiré à 25 000 exemplaires. Dépôt légal sept 2002/N°8-85-537 Commission paritaire : N°410 G 82136. ISSN 0339/0055 Être à l’écoute La loi d’avenir pour l’agriculture et son volet sur l’enseignement agricole, le travail sur la refondation de l’école et la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation constituent des éléments essentiels de l’évolution de l’enseignement agricole. À un moment aussi stratégique qu’important, il est nécessaire de rappeler que depuis son origine, notre enseignement agricole a été pensé et a grandi Jean S J Salmon l comme un système éducatif à part entière qui s’est nourri de l’implication de l’ensemble de ses acteurs : les communautés éducatives en lien avec Président les secteurs professionnels et les équipes dans les lycées intégrées à la de la FFNEAP vie de leurs territoires. Tout ceci contribue à faire comprendre aux jeunes les réalités auxquelles ils seront confrontés dans l’avenir. Lors de notre rassemblement de la FFNEAP à Pau, nous avons pu constater l’engagement des présidents et administrateurs présents à la vie de nos établissements. Leur rôle est essentiel, en lien avec les directeurs, pour assurer la bonne gestion des lycées. Il est également très important dans la construction des relations avec l’ensemble de nos partenaires professionnels et institutionnels pour entretenir et enrichir ce tissu de relations qui a fait une des forces de l’enseignement agricole. C’est cette même implication de nos responsables d’organismes de gestion dans la vie de nos territoires qui nous permettra de développer une vision prospective et stratégique pour construire nos projets éducatifs les plus adaptés aux besoins de demain. Notre rendez-vous de Pau a également été l’occasion de porter l’accent sur la place fondamentale des familles dans le projet éducatif des jeunes. La proposition de statuts types qui avait été adoptée à l’assemblée générale de la FFNEAP de 2012 a pour objectif de mieux identifier la place des parents dans la vie de nos établissements. Même s’ils sont quelquefois difficiles à mobiliser pour accompagner la vie de nos lycées, nous nous devons d’être à leur écoute. Ils sont les premiers accompagnateurs des projets des jeunes et ils ont un rôle essentiel d’orientation dans la vie de leurs enfants. Ce sont leurs enfants qui nous sont confiés et nous leur sommes redevables. Une participation plus active des parents d’élèves dans nos communautés éducatives ne peut être que positive et si nous savons les impliquer davantage au travail d’épanouissement de leurs enfants, ils seront d’excellents ambassadeurs pour nos établissements. Être à l’écoute des besoins des familles, des aspirations des secteurs professionnels et des attentes de territoires, voici nos meilleurs facteurs de réussite. © Bastien Touraine 04 - VIE FÉDÉRATIVE Rassemblement FFNEAP à PAU 08 - AU CŒUR D’UN LYCÉE 20 - PÉDAGOGIE La Roche-Rigault (86) Au service des territoires Les espaces de liberté pédagogique 18 21 - ÉDUCATION 22 - GESTION Assises Nationales de l’Éducation à l’Environnement et au Développement durable LA PAROLE À... Immobilier scolaire Xavier Quernin Changer de regard sur le handicap 23 - À DÉCOUVRIR Lire • Écouter • Regarder • Agenda 22 000 stagiaires adultes 50 000 familles 5 000 enseignants et formateurs 3 000 administrateurs bénévoles FFNEAP VIE FÉDÉRATIVE RASSEMBLEMENT 2013 Au pied des Pyrénées, à Pau, les membres de la Fédération Familiale Nationale pour l’Enseignement Agricole Privé - présidents, administrateurs et parents d’élèves - se sont retrouvés pour deux journées d’échanges et de travail dans une ambiance studieuse et conviviale. Alain Fourmond, président du CNEAP es Pays de Loire et deux administratric du Lycée Robert Schuman de Château Gontier (53) et aussi Henri Nallet, ancien ministr e de l’Agriculture conclut la table ronde sur l’enseignement agrico le de demain RESEAUX SOCIAUXPetitclerc, prêtre salésien et éducateur spécialisé, Intervention de Jean-Marie ard positif sur iaux et des jeunes, avec un reg sur le thème des réseaux soc dans l’utilisation nes jeu accompagnement des le numérique et le nécessaire de ces outils. 04 Présence n°217 mont du Palais Beau La salle de gala blement em déroulé le rass à Pau où s’est FORMATIONS AGRICOLES , quel riculture et de l’alimentation « Face aux évolutions de l’ag la table de lors té trai demain ? », sujet enseignement agricole pour , LIS RA EU es AD, Pierre Pag ronde, par Michel Griffon - CIR toit Du ne rian Ma Midi-Pyrénées, et Jean-Louis Cazaubon - CRA es. ang éch brillamment ces FNSEA. Henri Nallet a conclu Brigitte Blesson, Chef du SRFD Aquitaine, Ghislaine Paliard, et François Paliard, Président du CNEAP de Gérard Empisse, président du CREAP Nord-Pas Pouillé de us Camp du ent présid ré, Hono Calais, Aymard ente présid r, Valaye e Marth et (49), Cé de Ponts aux d’honneur de la FFNEAP Secrétaire général Philippe Poussin, e Saliou, présidente du CNEAP, Carolin et Marc Janvier, le, de l’APEL Nationa AP Président de l’UNE Yves Servois, Président du CREAP Picardie, en comp agnie de Brigitte Carnat et Jean-Pierre, son époux, Président du LEAP Sainte-Colette de Corbie (80) de l’IETP de , Président ez id R istratrices ie ar Jean-M deux admin e d ré u to en 9) Hoymille (5 iane Dutoit ge et Christ u o er L ie n n A Discours de ga la par Jean-F rançois Tambo du CREAP Aqu urin, présiden itaine, hôte de t ce rassemblem en compagnie ent 2013, de Jean Salm on, président de la FFNEAP ATELIERS s les participants s et de réflexions ont réuni tou nge cha d’é ail, trav de s lier Les ate prochement nimation des parents - Le rap L’a : ts van sui s me thè des autour ssociation ponsabilités du président d’a res et le Rô s ent sem blis des éta lissement dans ement en réseaux - L’étab iss abl l’ét de ion cat uni Comm obilière. son territoire - La gestion imm Jean-Pierre Fian cette Président du Lycée l’Oustal de Villeneuve-su r-Lot (47), Jacky Bertin administra et Guy Holyst vic trice e-président Présence n°217 05 © DR La Touche DANS LES ÉTABLISSEMENTS Agriculture et ÉCOLOGIE >>> Méthanisation à la ferme 104 ans et toujours dynamique, le LEAP La Touche a inauguré son unité de méthanisation à la ferme. Après six années de réflexion, de recherche de partenaires, de contraintes administratives mais aussi de ténacité, le Rubrique animée par Stéphanie Barioz projet a vu le jour. C ette unité traite les lisiers des ateliers porcins et bovins du lycée ainsi que les cultures en dérobée et divers déchets végétaux. Y sont ajoutés des coproduits de l’industrie agro-alimentaire. Le méthane issu du digesteur alimente un cogénérateur produisant de l’énergie électrique revendue à EDF et de l’énergie thermique permettant de chauffer plusieurs bâtiments du lycée. Le digestat résiduel permet de valoriser 370 ha de cultures. C’est un juste retour à la terre. Cette initiative répond par anticipation aux souhaits du ministre de l’Agriculture, qui veut réconcilier agriculture et écologie en s’appuyant sur la formation. En effet, cette unité de méthanisation, installée sur l’exploitation agricole du lycée, est économiquement viable et a été soutenue par des entreprises 06 Présence n°217 reconnues. Elle permet en outre de valoriser les déchets agricoles, de diminuer l’utilisation des engrais minéraux, de maîtriser les odeurs, de produire une énergie renouvelable et de réduire les gaz à effet de serre. Enfin, elle montre la complémentarité entre un outil de formation et le développement agricole. Comme le soulignait Jean Salmon, président du CNEAP Bretagne et président de la FFNEAP, « l’agriculture a évolué grâce aux écoles d’agriculture et aux hommes qu’elles ont formés, mais l’école a changé aussi face aux évolutions du monde agricole. Le LEAP La Touche continue son rôle de formation tout en renforçant sa place dans le développement agricole et en devenant un acteur essentiel de son territoire » « Méthanisation à la ferme, projet de territoire » était d’ailleurs le thème d’une table ronde mettant en avant les avantages et aussi les déviances possibles d’une agriculture qui délaisserait ses finalités alimentaires. Tout le monde s’accorde à dire que ce projet a permis de réunir les acteurs du territoire. « Quand les hommes se rassemblent, que les générations s’écoutent, on peut espérer un bel avenir », conclut Jean Salmon. L’établissement continuera à accompagner les évolutions de l’agriculture pour « animer ensemble la terre demain ». Et comme l’a dit François Paliard, président du CNEAP, dans son discours : « Laissez-nous innover ! » Ploërmel (56) BRÈVES IE IMALER FILIÈRE AN el ! t ô h l’ à S E T e INSEC « Activités d > DÉCOUVERTE D En forêt es élèves de Bac Technologique STAV, option Aménagement et valorisation des espaces du Pôle de formation La Ville Davy ont passé une journée avec des professionnels de la filière forestière. Cette option permet aux lycéens d’approfondir les connaissances technologiques liées à l’un de ces quatre supports : espaces naturels, milieux hydrauliques, espaces paysagés et espaces forestiers. C’est l’étude de ce dernier domaine qui était au cœur de cette journée. Direction la forêt de La Hunaudaye avec Eric Boitin, expert forestier, pour découvrir ce massif de près de 600 hectares dont il a en charge la gestion. Ensuite, direction la société Hamon à Merdrignac pour découvrir ses trois activités principales : l’exploitation forestière, le sciage pour la menuiserie et charpente, et la fabrication de palettes et d’emballages bois. Très facile de comprendre que la logique de valorisation optimale de la matière première et des sous-produits est un objectif de l’entreprise. Journée riche a permis de saisir que la forêt bretonne a de l’avenir si sa gestion s’adapte aux besoins des professionnels. La filière bois, au niveau national, emploie plus de maind’œuvre que la filière automobile ! Quessoy (22) AGRICULTURE Étude des reliquats azotés © DR odule re de leur m hampagne Dans le cad PR Claire C LT u d s ve lè sé avail à la loisirs », de heures de tr rs u ie s lu p ctes. ont consacré isons d’inse a m x u e d e nd à l’idée que constructio enthousiastes e et ns io at is réal Fiers de ces bientôt tions soientt uc tr ns leurs co oint ejjo s élèves ont re colonisées, le oants de l’assso les représent et e nte Natur ciation Chare r le terrain Accolade su er la mise pour inaugur ces hôtels en service de particuliers ! précis ont Deux lieux jardin de été retenus, le Barboteau l’EHPAD Raby n et le jardin de Segonzac e cé du Ly ée pédagogique if je agne. L’ob ct Claire Champ t t ce proje es principal de sur r hi éc é éflfl élèves à ré présents d’amener les es ct rôle des inse le et es animateurs e nc rta l’impo avec l’aide d nc o d st ’e C ins. nnaissances dans les jard enrichi leurs co nt o ils u’ q e atur rintemps a alisation au p de Charente N ré e tt ce re lo lement. sité. C sectes plus faci sur la biodiver in s le er rv se inement, es d’ob ciperont procha rti permis aux élèv pa es èv él s maison projet, le ’insectes » à la d Pour parfaire le n so ai M « ion de leur à la présentat Segonzac. 6) Barboteau de y ab R Segonzac (1 te ai tr de re Chaque année, les élèves de Bac Pro CGEA du LPEGTA Sainte-Marie font le bilan de leur campagne de prélèvements d’échantillons pour les reliquats azotés. Début février, pendant quelques jours, ils réalisent des prélèvements d’échantillons de terre sur des parcelles de coopérateurs de la sucrerie Tereos de Lillers à la demande du laboratoire d’analyse de terre Galys. Cette expérience très appréciée des jeunes permet non seulement de mettre en pratique le cours d’agronomie, mais aussi d’établir un contact direct avec les agriculteurs du secteur. Aire-sur-la-Lys (62) RECYCLAGE Réparer pour revendre Les élèves de 3e du LEAP Vallon-Bonnevaux ont mené à bien un projet ambitieux de réhabilitation d’objets usagés pour les revendre. Première étape, collecter des objets dans une déchetterie ou remis directement aux élèves. Deuxième étape, donner une seconde vie à ces objets. Ils ont ensuite contacté une ressourcerie et conditionné le matériel à nouveau opérationnel mis revente. Du sèche-cheveux au lave-linge, tous les objets ont trouvé une place dans les rayons, et rapidement des acquéreurs ravis ! Saint-Jean-de-Bournay (38) ENVIRONNEMENT Qualité de l’eau En collaboration avec l’animatrice de l’association Loire Océane Environnement (LOE), les élèves de 3e du LPP Kerguénec ont étudié la qualité de l’eau aux abords du lycée. Test pratique sur le terrain : pH, taux de nitrate et d’oxygène… jusqu’à l’analyse de la biodiversité de la faune dans les étangs. Cette expérience pratique a permis de donner du sens aux différentes notions abordées en classe en biologie, écologie et aménagement de l’espace. Saint-Molf (44) Présence n°217 07 AU CŒUR D’UN LYCÉE Au service des PERSONNES La Roche Rigault (86) Dossier réalisé par Stéphanie Barioz Dans la Vienne, le LTPR La Perrière forme les jeunes dans le domaine des services à la personne (petite enfance, handicap, vieillesse, dépendance). À l’origine, dès 1954, une association dirigée par une religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Providence dispensait déjà un enseignement centré sur les services en milieu rural. Les sœurs sont parties en 1985. 08 Présence n°217 L e Lycée technique privé rural (LTPR) La Perrière est un petit établissement niché dans la campagne du Loudunais, au nord de la Vienne. Non loin du bourg de La Roche Rigault, il s’est développé sur le site d’une ancienne ferme agrandie et entièrement rénovée durant la décennie 1990 pour accueillir salles de cours et de travaux pratiques, bureaux de l’administration, cantine et dortoir. Le lycée accueille cette année 118 élèves, de la 4e de l’enseignement agricole au Bac pro Services Aux Personnes et Aux Territoires (ex-Services en milieu rural). « C’est une petite structure familiale, présente Cécile Bonnin, sa directrice depuis septembre 2010. Nous sommes très à l’écoute des élèves. » DÉMARCHE PROJET Comme dans tous les établissements de l’enseignement agricole, l’apprentissage passe notamment par le développement de projets, qui permettent une mise en situa- tion pré-professionnelle motivante, hors de la classe. Durant l’année, les élèves préparent des animations qu’ils réalisent dans des structures du territoire, pendant quelques jours, sous convention de stage. Les élèves de La Perrière se rendent ainsi cinq jours par an dans un poney-club, pour découvrir des métiers et la pratique équestre. En CAPA Services en milieu rural, le module d’adaptation professionnelle (MAP) « Jardin utile, d’agrément et d’animation » permet aux jeunes de créer et d’entretenir un jardin afin d’organiser deux jours d’animations dans une maison de retraite. La filière Bac pro Services Aux Personnes et Aux Territoires, en trois années, donne aux élèves la possibilité de préparer à la fois des projets avec des structures pour jeunes enfants et des projets en établissements pour personnes âgées, dépendantes ou handicapées. « En 2de Bac pro, beaucoup de jeunes filles viennent pour travailler en Petite Enfance (ce qui n’est pas facile !) et finalement elles se rendent compte qu’elles ont plus de compétences pour l’aide aux personnes âgées, note Murielle Billon, enseignante en économie sociale et familiale. Nous leur donnons l’opportunité de tester les deux spécialités. » Pendant l’année, les jeunes préparent ainsi deux animations Petite Enfance (par exemple, des ateliers de lecture) et deux animations Personnes âgées (des ateliers de paniers tressés). En 1re, deux nouveaux MAP ont récemment été mis au point au lycée : « Socialisation de l’enfant à travers le jeu » et « Développement de l’autonomie à travers les ateliers culinaires ». En Terminale, l’action professionnelle vise à confirmer le choix de chacun. Plusieurs élèves ont travaillé depuis quelques années pour l’Unité de soins de longue durée (USLD) du centre hospitalier de Chinon, en Indre-et-Loire. Cette année, quatre jeunes filles ont mené à bien un projet d’acquisition © Loudun Installé dans les bâtiments entièrement rénovés et agrandis, le lycée accueille 118 élèves de la 4e jusqu’au Bac Pro, misant sur l’ambiance familiale et l’écoute des jeunes. ANIMER LE TERRITOIRE « L’une des missions de l’enseignement agricole est de participer à l’animation du territoire », explique Cécile Bonnin. Les liens régulièrement noués avec les structures favorisent également l’insertion professionnelle des jeunes. Après le Bac pro, la plupart des débouchés locaux se trouvent dans le domaine de l’aide aux personnes âgées, en EHPAD, en milieu hospitalier ou à domicile (accompagnement du quotidien, animation, entretien des locaux). Certains élèves préparent les concours d’entrée aux formations d’aide soignant, de moniteur-éducateur, d’auxiliaire de puériculture. Un très petit nombre de bacheliers poursuit en BTS (Économie sociale et familiale). Pour développer le rayonnement du LTPR, sa directrice mise sur l’ouverture au territoire et le travail en réseau avec des partenaires comme le Conseil général, la Mission locale, Pôle Emploi, les employeurs potentiels. Fin 2012, le lycée a élaboré une formation courte pour de futurs aidants familiaux (cf. encadré). Cette nouvelle expérience a permis à l’établissement de s’ouvrir à la formation continue et d’obtenir un numéro d’agrément. La création d’un titre professionnel Assistant de vie aux familles est envisagée. En 2015, un Center Park devrait ouvrir à moins de 20 km du lycée, à Trois-Moutiers, générant des centaines d’emplois directs. Le LTPR La Perrière pourrait alors concevoir de nouvelles formations continues pour adultes autour de l’accueil et du tourisme. Un projet qui contribue au développement du territoire. ■ © Gennadiy Poznyakov - Fotolia © Alexander Raths - Fotolia de vaisselle de couleur visant à faciliter le quotidien de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un tel projet a nécessité une importante recherche de financements. PETITE ENFANCE OU 3E ÂGE ? PENDANT LEUR FORMATION, LES JEUNES FONT DES STAGES ET DES ACTIONS PROFESSIONNELLES DANS CES DEUX DOMAINES ET PEUVENT AINSI MIEUX S’ORIENTER. N o s f i l i è re s ■ FORMATION INITIALE • 4e et 3e enseignement agricole • CAPA Services en milieu rural • Bac pro Services Aux Personnes et Aux Territoires ✔ ACCUEIL DIRECTRICE : Cécile Bonnin ✔ DEMI-PENSION ET INTERNAT • 118 élèves dont 42 internes ✔ PERSONNELS SUR SITE • 15 enseignants • 4 personnels vie scolaire • 5 administratifs et techniques LYCÉE TECHNIQUE PRIVÉ RURAL LA PERRIÈRE La Perrière • 86200 LA ROCHE RIGAULT Tél. : 05 49 98 15 06 INITIATIVE Une formation pour les aidants familiaux ns llation de trois maiso Fin 2012, avant l’insta ), dans le Loudunais, d’accueil familial (MAF 14, gérontologique 2010-20 prévue par le Schéma tion ma for la sollicité pour le LTPR La Perrière a été r pa és idats présélectionn d’une dizaine de cand n s au point une formatio Pôle Emploi. Il a ainsi mi sure, répondant aux non qualifiante, sur me néral de la Vienne et objectifs du Conseil gé ment de coopération financée par le Groupe ux yeur des aidants familia médico-sociale, emplo de six semaines, pressentis. D’une durée re 2012, la formation en octobre et novemb on, restauration, l’animati portait sur l’hygiène, la questions juridiques. la communication, les est prévue Une prochaine session à l’automne 2013. © Loudun [email protected] iere.fr ee-la-perr www.lyc Les élèves de 4e participent à différentes activités au sein du poney club voisin. Objectif : connaissance de l’animal et découverte des métiers. Présence n°217 09 FILIÈRES MÉTIERS Les métiers de la forêt © DR Poisy Au service du développement DURABLE Du bûcheron au technicien forestier en passant par le responsable de travaux forestiers, le chef d’équipe ou le commercial spécialisé dans le bois, les secteurs de la forêt offrent une mosaïque de métiers à tous ceux intéressés par la vie au grand air et sensibles à la protection de l’environnement. Dossier réalisé par Laurence Estival Avec 30 % du territoire couverts de forêts, la France bénéficie d’un trésor inestimable ! Espaces privilégiés pour les citadins à la recherche d’oxygène, les bois ont aussi un potentiel économique considérable : ameublement, bâtiment, chauffage. De nombreuses filières ont aujourd’hui le vent en poupe. Sans compter la nouvelle impulsion donnée par les nombreuses réglementations en faveur de la protection de l’environnement et du développement durable… Focus sur les différents métiers de ce secteur en visitant la Coopérative forestière 10 Présence n°217 de Rouen, située à quelques kilomètres du chef lieu de Seine-Maritime. Gérant 20 000 hectares de forêts détenus par des propriétaires privés du département, elle joue un rôle important tant sur le plan économique qu’écologique. Mikaël Lefebvre, 35 ans, technicien forestier, en a parfaitement conscience. Dans quelques mois, il devrait prendre du galon et coiffer la casquette de directeur de cette structure qui emploie cinq salariés. Visite guidée au cœur des métiers de la forêt. © DR Poisy eil l’écoute et du cons e d ns e S r ie st re Technicien fo L a perspective de se retrouver à la barre du navire n’inquiète en rien ce professionnel aguerri qui connaît son métier jusqu’au bout des ongles. Tout comme les forêts qu’il arpente sans répit à la demande des propriétaires auxquels il délivre ses conseils. « J’effectue des visites régulières pour voir l’état des arbres, étudier les travaux à réaliser, les tenir informer des nouvelles réglementations ou sur l’évolution du marché du bois. Mon objectif : les aider à gérer la forêt de manière durable car contrairement à ce que des gens extérieurs à notre secteur pensent souvent, pour protéger l’environnement, il faut couper les arbres », détaille-t-il. C’est d’ailleurs au cours de ces visites que le technicien forestier va établir un protocole avec le propriétaire dans lequel toutes les étapes suivantes vont être précisées : seront ainsi marqués les arbres à abattre et sera également abordée la question de leur destination. « Nous discutons aussi de problèmes techniques liés au reboisement : dans certains cas, nous allons faire de nouvelles plantations, dans d’autres, nous laisseront la nature combler les espaces vides, ajoute Mikaël qui va aussi apporter un coup de main au propriétaire pour l’épauler dans la rédaction de son dossier de demandes de subventions. À chaque fois, c’est du sur-mesure. » FORMATION • Après son Bac S, Mickaël s’est inscrit en BTS Gestion forestière – la voie royale pour devenir technicien forestier - sans se poser trop de questions. « Je suis né et j’ai grandi dans un petit village au milieu des arbres. Pour moi, mon avenir passait par la forêt », raconte-t-il. Diplômé en 1999, il commence sa carrière comme ouvrier forestier, travaillant à la demande de propriétaires privés, avant de rejoindre la coopérative forestière de Rouen en 2002 où il devient rapidement technicien, responsable de secteur. « C’est un métier passion. Il faut vraiment avoir la fibre forestière car nous sommes souvent dans les bois, quel que soit le temps. S’il faut être polyvalent et avoir de solides compétences techniques, il faut aussi avoir le sens des contacts humains. C’est primordial pour gagner la confiance des propriétaires, membres de la coopérative. C’est très important dans la mesure où notre activité évolue de plus en plus vers le conseil », insiste-t-il. © Laurence Estival LES TENDANCES du secteur LES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DE LA GESTION FORESTIÈRE ✔ Embauché à la Coopérative forestière de Rouen depuis un an et demi, Guillaume Auboin, 23 ans, occupe un poste stratégique : il est responsable du Système d’information géographique qui est en train de révolutionner le secteur. Ce titulaire d’un BTS gestion forestière a complété sa formation par le suivi d’une licence professionnelle en cartographie. Ces nouvelles compétences lui permettent de cartographier l’ensemble des parcelles, répertoriant sur son ordinateur toutes les données pour chacune d’entre elles : espèces, recensement des dernières visites, des dernières coupes… Un outil précieux pour toute l’équipe. « Cela nous fait gagner beaucoup de temps », explique-t-il, la tête rivée sur son écran où du vert à l’orange, chaque code couleur correspond à une typologie de parcelles. Pas question pour Guillaume de rester pour autant toute la journée à son bureau : il effectue également des missions techniques en appui aux deux techniciens forestiers de la coopérative. De quoi alimenter au retour sa base de données et améliorer ses cartes en constante évolution sans se couper du terrain, qui est sa passion ! Présence n°217 11 © DR FILIÈRES MÉTIERS aux forestiers Responsable trav Travail en équipe P our réaliser les travaux discutés avec le propriétaire, Mickaël fait appel à une société chargée des différentes tâches. Travaillant régulièrement avec les mêmes intervenants, la coopérative forestière a l’habitude de faire équipe avec Bruno Coppinger, 43 ans, qui dirige à quelque 50 kilomètres de Rouen une entreprise d’une dizaine de salariés spécialisés dans ce type de missions. « Je commence, à partir du cahier des charges établi par Mickaël, à faire un devis. Nous discutons notamment sur les plantations à effectuer. Ayant une pépinière intégrée à l’entreprise, je peux rapidement regarder si nous pouvons faire face à ses besoins ou commander des plants si nécessaire », indique-t-il. Le chantier est alors placé sous la responsabilité d’un chef d’équipe qui va encadrer cinq personnes en moyenne. Bûcherons, spécialistes de l’élagage, conducteurs d’engins se mettent en mouvement pour couper les arbres, les évacuer sur les bords des chemins, les transformer, soit en bûches, soit en palettes, en fonction de la destination finale, et s’occuper des plantations. « Nous devons ensuite effectuer un suivi pendant plusieurs années afin d’étudier si tout se passe comme prévu ou si nous devons de nouveau intervenir. Les travaux ont lieu en grande partie en hiver. Nous revenons la première fois en août ou septembre », complète Bruno. Si les travaux forestiers constituent la principale activité de Bruno, il répond aussi aux appels d’offre pour des travaux d’entretien à effectuer dans les zones humides. « Nous travaillons souvent avec le Conservatoire du Littoral. On peut facilement passer d’une activité à l’autre et c’est pour nous un moyen de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier », confie le chef d’entreprise. FORMATION • Après un CAPA forestier, Bruno a passé un BEP puis s’est inscrit en première année de BTA. « Mais je n’ai pas été jusqu’au bout car j’avais envie de travailler », souligne-t-il. Mais surtout Bruno avait un projet en tête : créer sa propre entreprise de travaux forestiers. Pour se faire la main, il effectue ses premières armes comme ouvrier et pour s’initier au métier de chef d’entreprise, il revient sur les bancs de l’école suivre une formation en comptabilité. Bonne pioche pour Bruno : embauché dans une entreprise de travaux, il a l’opportunité de racheter les parts d’un des associés de cette entreprise afin de devenir un des maîtres à bord. • L’avantage de Bruno dans la conduite de ses affaires : une connaissance pointue de tous les maillons de la chaîne. « C’est un travail très physique, nous sommes tout le temps dans la nature. » Pour devenir ouvrier, bien connaître les questions techniques est indispensables et il existe de nombreux CAP conduisant à ces métiers. Les chefs d’équipe, titulaires de Bac Pro, voire de BTS, doivent pour leur part avoir des compétences en management et s’intéresser aux relations humaines sur les chantiers. © Laurence Estival se couvre plus de • La forêt françai ctares 15 millions d’he , dernières années • Au cours des 20 é ss re og stières ont pr les surfaces fore hectare de 1,7 million d’ à rêt appartiennent • Les 3/4 de la fo és iv pr opriétaires 3,5 millions de pr forestier emier propriétaire • L’État est le pr perficie nt 10 % de la su de France, géra locales les collectivités totale, suivi par rficie) (15 % de la supe rsonnes ploie 450 000 pe • Le secteur em illent à l’ONF dont 9 500 trava contractuels) (fonctionnaires et ltés chaque m3 de bois réco • 40 millions de és opriétaires priv année par les pr cialisés m3 sont commer • 11,4 millions de ires privés par les propriéta ros 60 milliards d’eu • La forêt génère ires de chiffre d’affa F e française et ON Sources Forêt privé 12 Présence n°217 © Laurence Estival A près l’intervention du technicien forestier et la réalisation des travaux, c’est au tour des commerciaux d’enter en scène. Première mission : trouver des acheteurs pour le bois. Si les scieries représentent les premiers clients, ils ne sont plus aujourd’hui les seuls. À la Coopérative forestière de Rouen, Sophie Lefrançois, 32 ans, est responsable des approvisionnements. Elle gère les achats de plants, s’occupe également du magasin intégré à la coopérative où les particuliers peuvent venir acheter des bûches ou depuis peu du bois broyé utilisé pour le chauffage. Une façon d’utiliser la matière première quand celle-ci n’est pas de très bonne qualité. Seul problème pour les propriétaires forestiers rémunérés grâce à ces ventes : le cours du bois broyé est largement inférieur à celui des bûches… D’où le travail de sensibilisation que doivent conduire l’ensemble des intervenants de la filière auprès de ce public encore peu réceptif. Sophie se charge notamment de les rassurer car la jeune femme, outre ses fonctions commerciales, est également chargée de la communication. À ce titre, elle informe régulièrement les Orientation Filière Forêt Après la 3e • CAP Travaux Forestiers Bûcheronnage • Seconde Professionnelle Nature - Jardin Paysage - Forêt • Seconde Générale et Technologique Après la Seconde • Bac Professionnel Forêt • Bac STAV • Bac S Après le Bac • BTSA Gestion Forestière • BTSA Technico-Commercial Produits filière forêt bois (peut se faire en 1 an associé à la Licence Aménagement) • Ingénieur © Laurence Estival Commercial bois nomiques Compétences éco et relationnelles propriétaires de toutes les évolutions économiques du secteur en éditant un bulletin plusieurs fois par an. Autres débouchés pour le bois : les marchés des pays émergeants, et notamment la Chine. Dans une coopérative partenaire de la Coopérative forestière de Rouen – les deux structures devant d’ailleurs se rapprocher – Mickaël Canfin cherche d’ailleurs dans l’intérêt des propriétaires, à leur assurer les meilleurs gains possibles en gérant au quotidien les gros contrats de bois avec des intermédiaires chargés de les exporter en dehors des frontières. FORMATION • Si Sophie Lefrançois a un BTSA Gestion forestière, nombre de commerciaux ont une double formation : outre le BTSA Gestion forestière qui leur permet de bien maîtriser les aspects techniques, la plupart d’entre eux suivent ensuite un deuxième BTSA en un an Technico-commercial, Produits filière forêt bois, ou des licences professionnelles pour se former à la vente. LA FORÊT NE CONNAÎT PAS LA CRISE ✔ Avis aux intéressés par la vie au grand air, la forêt recrute ! Du CAP à l’ingénieur, tous les niveaux de qualification sont attendus dans ces métiers qui représentent près de 450 000 emplois. « Même si l’ONF propose chaque année des postes de chefs d’équipe ou de conducteurs de travaux à des diplômés de Bac Pro, nous avons quelques difficultés de placement des CAP et des Bac Pro », met en avant Sylvestre Vernier, enseignant de la filière Forêt au LAP de Poisy (74). En effet, les principaux débouchés concernent le BTSA Gestion Forestière qui reste la voie royale. « La plupart des élèves poursuivent d’ailleurs leurs études pour obtenir ce diplôme, ce qui est très positif. » Avec comme perspective, la possibilité de devenir technicien forestier dans le public ou dans le privé. ✔ La tendance est également à la hausse pour ceux qui se destinent aux fonctions commerciales. Au niveau de l’approvisionnement, notamment en plants, ou au niveau du négoce du bois, les opportunités sont réelles. « 50 % des étudiants qui ont un BTSA Technico-commercial, Produits filière forêt bois, en un an après leur BTSA Gestion forestière sont d’ailleurs recrutés par des entreprises mais aussi par l’ONF avant même de décrocher le diplôme ! », conclut Sylvestre Vernier. De quoi susciter des vocations ? Retrouvez ces formations dans nos établissements sur www.cneap.fr Présence n°217 13 ENQUÊTE L I E U ACC P A C I D N A H DU 14 Présence n°217 L ENCE ESTIVA ÉE PAR LAUR ENQUÊTE MEN E lles ont beau être discrètes, Laurence et Virginie ne passent pas inaperçues. Jusqu’à leur arrivée au lycée La Ville Davy à Quessoy (22), les enseignants étaient les seuls adultes à fréquenter les salles de classes. Maintenant, ces deux AVSI (Assistant(e) de vie scolaire individuel(le)) suivent elles aussi les cours, assises au plus près des élèves handicapés qu’elles accompagnent dans leur apprentissage. « Je m’occupe d’un jeune déficient visuel. Il a certes un poste informatique adapté en braille, mais comme ces élèves se fatiguent plus vite que les autres, nous devons prendre le relais », confie Laurence. Son travail ne se limite pas à prendre des notes : « Nous les aidons pour les révisions et les devoirs. Il ne s’agit pas pour nous de faire tout à leur place mais de leur apprendre à être plus autonomes, poursuit sa collègue Virginie qui épaule un jeune autiste. Nous avons aussi un rôle de confidentes, nous sommes là pour répondre à leurs questions en cas d’inquiétude ou quand ils ne vont pas bien. » Depuis la loi du 10 février 2005 qui affirme le droit pour chaque élève à une scolarisation en milieu ordinaire, les AVSI font désormais partie du paysage de nombre de lycées du CNEAP. Ils interviennent après la définition en concertation avec le chef d’établissement et les familles des adaptations nécessaires pour permettre aux jeunes concernés de pouvoir suivre leur scolarité tout en bénéficiant de certains aménagements comme par un exemple la possibilité d’obtenir un délai supplémentaire lors des examens. « Certains sont également dispensés de quelques cours, en fonction de leur handicap. Quand nous les recevons avant leur inscription, nous mettons tout en œuvre pour les orienter vers des formations dans lesquelles ils ont toutes les chances de réussir. Car si en suivant des cursus aménagés, ils peuvent passer leurs examens et obtenir leur diplôme, nous devons aussi nous assurer de leur employabilité, une fois sur le marché du travail », met en avant Franz Dupré, directeur adjoint et interlocuteur privilégié des parents au sein de l’Institut de Genech (59). L’établissement, qui accueille une centaine d’élèves bénéficiant d’aménagements a d’ailleurs décidé de décharger une secrétaire d’une partie de ces tâches quotidiennes pour épauler les parents dans les différentes démarches administratives à effectuer. Chiffres clés SSITUATION DE HHANDICAP 210 400 élèves inscrits dans les établissements scolaires (1) Plus de 2 600 élèves accueillis dans l’enseignement agricole (2) Globalement 57 000 élèves sont l’objet d’un suivi individualisé par 21 800 AVSI équivalent temps plein (3) (1) Rentrée 2012, sources ministère de l’Éducation nationale (2) Sources ministère de l’Agriculture (3) Sources, ministère de l’Éducation nationale, rentrée 2010 SENSIBILISATION à tous les étages Accueillir des élèves à besoins particuliers ne demande pas uniquement d’orienter, de remplir des dossiers ou de recruter des AVSI. « Nous avons sensibilisé les enseignants », souligne Catherine Fabresse, directrice de l’Institut L’Amandier de Lézignan-Corbières (11). Depuis 1997, soit bien avant la loi de 2005, l’établissement a ouvert en grand ses 4e et 3e aux jeunes dyslexiques, dyscalculiques ou encore dysorthographiques, souvent fâchés avec l’école. « Parce que l’école ne les aime pas et qu’ils n’ont pas pu y trouver leur place. » Objectif : les aider à reprendre pied en fréquentant les cours avec leurs camarades le matin et en participant à de multiples projets l’après-midi afin de découvrir leur potentiel. « Nous nous appuyons sur leurs compétences pour leur faire reprendre confiance en eux. Ce n’est pas parce qu’on fait des fautes d’orthographe, que l’on ne va pas réussir sa vie ! », martèle la directrice. Présence n°217 15 ENQUÊTE POINT DES « JARDINIERS DE VUE de l’espérance » 3 À chacun son parcours • Pour les élèves handicapés, les parcours de formation sont définis au cas par cas. Première étape : l’analyse des besoins, prémisse à l’élaboration d’un Projet personnel de scolarisation (PPS). Il définit notamment l’accompagnement, les adaptations pédagogiques et les aménagements des lieux ou outils de travail nécessaires. Sur la base de ce projet, la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées prend les décisions. • Le suivi est ensuite effectué en lien avec le jeune et la famille par un enseignant référant qui assure le lien avec la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Au quotidien, et en cas de besoin, des AVS soit individuels ou mutualisés épaulent les jeunes. • Pour plus de renseignements, le Guide pour la scolarisation des enfants et adolescents handicapés peut être téléchargé sur le site du ministère de l’Éducation nationale. © ODG/Fotolia.com www.education.gouv.fr/cid207/ la-scolarisation-des-eleveshandicapes.html 16 Présence n°217 « Nous pouvons voir sur le terrain ce qui marche ou ce qui ne marche pas, analyse Magalie Pagola, enseignante de français. Nous rédigeons alors des fiches de suivi pour chaque élève et nous essayons à partir de nos observations de définir une méthodologie pour faciliter leur apprentissage dans les matières scolaires. » Ce mode d’approche, qui a largement fait ses preuves, a ensuite été expliqué à tous les personnels. Dernier maillon à actionner : les autres élèves. « Globalement, cela ne pose pas de problèmes. Au contraire, fréquenter des élèves en situation de handicap change leur regard. Au départ, certains craignaient que ces jeunes soient avantagés car ils étaient dispensés de certains cours, mais au fil du temps, ils ont compris qu’ils n’étaient pas là pour passer des examens et un véritable mouvement de solidarité et d’entraide s’est mis en place », note Michel Robillart, le directeur du LEAP Sainte-Colette de Corbie (80) qui parle en connaissance de cause : proche du centre hospitalier de la ville, dont la réputation en matière du traitement de l’obésité conduit chaque année un nombre important de jeunes à être suivis par les équipes médicales pour des durées allant de 15 jours à 3 mois, le lycée agricole a choisi de recevoir les volontaires pendant leur séjour sur place afin de ne pas trop les couper avec l’école et faciliter leur socialisation. Ces jeunes sont mélangés aux autres dans les matières principales (français, mathématiques…) et se voient proposer des activités sportives adaptées à leur handicap ou travaillent sur les addictions. « On nous appelle les jardiniers de l’espérance ! », s’enthousiasme Catherine Fabresse, pas peu fière de ces résultats… Tous les établissements interrogés ne tarissent d’ailleurs pas d’éloges sur les jeunes accompagnés. Certains montent un à un tous les échelons : 4e ou 3e, Bac Pro, BTS. « Ils réussissent comme les autres, souligne Franz Dupré. Lors de la recherche de stages, nous travaillons main dans la main avec des maîtres de stage que nous connaissons bien. » Les entreprises étant obligées d’accueillir 6 % de salariés handicapés, la loi facilite en outre leur insertion professionnelle. Ces performances incitent de plus en plus de parents à venir se renseigner au moment des portes ouvertes. Et si tous les responsables sont d’accord pour s’ouvrir davantage à ces publics, la majorité d’entre eux est bien consciente que seule la bonne volonté ne suffira pas à satisfaire les demandes. « L’année dernière nous avons dû nous battre pour obtenir 17 postes d’ASVI. Je peux déjà imaginer ce que ce sera à la rentrée prochaine quand nos effectifs d’élèves souffrant de handicap vont encore progresser ! », s’inquiète Franz Dupré. Les financements publics prévus ont en effet du mal à suivre le mouvement, d’autant que de plus en plus de jeunes handicapés poursuivent leurs études, nécessitant toujours plus de moyens. Inclusion scolaire Même si la loi encourage la scolarisation des élèves souffrant de handicap dans les établissements ordinaires, lorsque leurs troubles ne sont pas compatibles avec le suivi des programmes, ils peuvent être accueillis dans des unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS). Dans l’enseignement agricole privé, l’Institut de Genech (59) abrite la seule de ces structures dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Éducation nationale. Les jeunes, encadrés par un éducateur spécialisé, reçoivent un enseignement adapté à leur projet personnel de scolarisation. Celui-ci .com z/Fotolia © Goodlu abic/Fotolia.com © Vladimir Mucib : LYCÉES ET IME T UN PARTENARIA INNOVANT EN BRETAGNE Le coût élevé de l’accueil La question des mises aux normes des établissements est également un véritable casse-tête. Dans la plupart des cas, les lycées procèdent pas étapes, au fur et à mesure des besoins de leurs nouveaux élèves souffrant de handicap. Car il est illusoire, compte tenu des moyens à mobiliser, de tout réaliser en même temps. « Il nous faudrait plus d’1,3 milliard d’euros ! », illustre Bernard David. Face à ces défis, les établissements refusent toutefois de baisser les bras. « S’ouvrir à tous est dans les gènes de l’enseignement agricole », lance Catherine Fabresse. Et la directrice espère, comme l’ensemble de ses collègues, que les difficultés budgétaires ne viendront pas mettre un coup d’arrêt au développement de l’accueil des jeunes en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire qui est pourtant une chance pour tous. ■ © Jaimie Duplass/Fotolia.com prévoit néanmoins leur participation à certains cours proposés par l’établissement. À Genech, l’exploitation agricole annexée offre également des supports pédagogiques permettant à ces élèves de découvrir les animaux, accompagnés par leurs camarades de l’établissement. ion ucation et de format L’IEFPA (Institut d’éd de tée) Ange Guépin professionnelle adap avec partenariat innovant Pontivy a signé un s lycées lycées bretons – le un réseau de trois et de etagne de Locminé Br de ne An es ol ric ag el le lycée professionn Kerplouz à Auray et er lit ci fa ivy - afin de Jeanne d’Arc à Pont ndicap es en situation de ha l’insertion des élèv dans ité ar suivre leur scol qui ne peuvent pas stitut (In E ordinaires. Cet IM de des établissements és âg i reçoit des jeunes médico-éducatif) qu ivi su opose ainsi outre un 12 à 20 ans, leur pr s et per à certains cour individuel, de partici éens lyc s tre au s avec les à quelques activité ). s… lle re tivités cultu (visites scolaires, ac unes je s ce ur ante tant po Une initiative valoris nt ne en arades qui appr que pour leurs cam rence. à s’ouvrir à la diffé à vivre ensemble et Présence n°217 17 LA PAROLE À... Depuis juin 2011, Xavier Quernin est chargé de mission à l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais. Sa mission : faciliter l’accueil des étudiants en situation de handicap dans les filières ingénieurs en mettant en place des dispositifs d’accompagnement adaptés et changer le regard des élèves et enseignants. Une politique ambitieuse. Xavier Quernin © DR Bastien Touraine « CHANGER de regard sur le handicap » Propos recueillis par Laurence Estival M ais qu’est-ce qui a poussé Xavier Quernin, 28 ans, un éducateur spécialisé ayant fait ses classes dans des associations en France et au Québec, à répondre à la petite annonce déposée par l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais à la recherche d’un chargé de mission handicap ? « Après avoir conduit différentes actions auprès des personnes souffrant de handicap, j’ai assisté à une conférence au cours de laquelle des entreprises sont venues parler de leur politique en la matière. J’ai eu tout de suite le déclic : j’avais envie de m’investir dans ce domaine mais malheureusement les entreprises ne font pas appel à des éducateurs spécialisés… », explique-t-il. « L’établissement demandait des compétences en ressources humaines, ce que je possédais du fait de mes précédentes expériences. Du coup, j’ai décidé de tenter ma chance », se souvient-il. Bonne pioche pour Xavier qui, embauché en juin 2011, est le premier éducateur spécialisé à faire son entrée pour ce type de mission dans l’enseignement supérieur ! 18 Présence n°217 UN TRAVAIL DE PROMOTION « En 2008, l’école avait signé la Charte handicap de la Conférence des grandes écoles. En 2010 nous passions un partenariat avec Total qui souhaitait nous aider à ouvrir davantage nos cours. Quand je suis arrivé un an plus tard, il y avait 5 étudiants handicapés. En 2012, ils étaient 19 et cette année nous en avons 40 ! », se félicite-t-il. Pour enregistrer une telle croissance, l’éducateur n’a pas ménagé ses efforts. Première étape : encourager les élèves déjà présents mais qui n’osaient pas faire part de leurs difficultés à parler de leur handicap. « Nous avons aussi mené une politique ambitieuse auprès des lycées sur tout le territoire en envoyant une plaquette mettant en avant notre ambition d’accueillir davantage de jeunes handicapés à plus de 700 référents. » L’école participe également à une opération de sensibilisation des lycéens avant la terminale en demandant à des étudiants de LaSalle volontaires de jouer les tuteurs auprès de ces candidats potentiels afin de les aider à pouvoir intégrer l’établissement, une fois leur Bac en poche, « C’est très important de sensibiliser ces jeunes. Trop souvent, ils ont encore l’impression que les études supérieures ne sont pas faites pour eux. Il faut leur redonner de l’ambition. 80 % des jeunes handicapés ont un niveau de qualification inférieur au Bac. Ce n’est pas normal », observe Xavier. TROUVER LES SOLUTIONS ADAPTÉES Une fois les étudiants inscrits dans l’établissement, Xavier les accompagne ensuite pour faciliter leur scolarité. « Nous faisons le point avec eux en essayant de trouver à chaque fois les moyens les plus adaptés pour les conduire vers la réussite », insiste-t-il. De l’adaptation de leur bureau et des ordinateurs à l’installation de caméras pour filmer les cours en passant par l’aménagement des couloirs pour accueillir des jeunes en fauteuil roulant, tout est pensé, jusque dans le moindre détail. « Nous adaptons aussi les contrôles et les examens en donnant par exemple davantage de temps à ces élèves QUESTIONS À Gilles RENAULT ou en ne sanctionnant pas les fautes d’orthographe comme nous les sanctionnons pour leurs camarades », indique-t-il. Contrairement à ce qui se passe dans les lycées, il n’y a pas d’AVS (auxiliaire de vie scolaire) dans l’enseignement supérieur et les coûts générés par l’accueil des handicapés sont intégralement à la charge des établissements. « Grâce à notre partenariat avec Total, nous avons toutefois un budget à notre disposition et nous sensibilisons les autres entreprises pour qu’elles nous épaulent elles aussi », raconte Xavier. Ces relations avec les entreprises jouent d’ailleurs un rôle très important au-delà de l’aspect financier. Car c’est en lien avec elles que le chargé de mission étudie les possibilités de stages. UN EXEMPLE À SUIVRE © DR Le travail au quotidien de Xavier Quernin consiste également à sensibiliser les autres élèves et les enseignants à l’accueil des handicapés. « Nous menons de nombreuses actions comme des projections de films, suivies de débats ou des journées avec des associations…, détaille l’éducateur spécialisé. Ça fait évoluer les regards. Tout le monde est aujourd’hui mobilisé et je n’ai pas l’impression de porter tout seul ma mission ! », sourit-il, satisfait d’avoir en l’espace de deux ans réussi à relever le challenge : « L’année dernière, en 1re année, seuls trois étudiants souffrant de handicap ont dû être réorientés », lance Xavier qui espère bien encore progresser pour faire de l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais un exemple à suivre. ■ Étude de terrain rendue handi-accessible pour un étudiant en géologie Enseignant en éducation physique et sportive (EPS) au lycée La Touche à Plöermel (56) Propos recueillis par Stéphanie Barioz « Des valeurs indispensables » Gilles Renault souligne la mission éducative des enseignants en EPS : au-delà de leur donner l’envie de pratiquer une activité physique, il s’agit d’apprendre aux élèves à bien gérer leur corps et à respecter leur environnement. >>> Quelles activités sportives proposez-vous ? La majorité des élèves a environ deux heures et demi d’EPS par semaine. Les élèves de 3e agricole en ont trois heures, ce qui est appréciable car ils ont un grand besoin de créneaux de plein air. L’année scolaire est divisée en quatre périodes, ce qui nous permet d’aborder différentes activités, un sport de pleine nature, un sport de raquette, une activité collective… Selon les classes et les saisons, nous proposons du golf, du badminton, du tennis de table, du handball, du rugby, de la course d’orientation... Cette diversité permet à chacun de trouver ce qui lui convient. Nous souhaitons qu’en sortant du lycée, les élèves continuent à pratiquer une activité physique. >>> À quoi sert l’EPS au lycée ? Souvent, les élèves comparent l’EPS au sport qu’ils peuvent faire à l’extérieur. Or dans un établissement scolaire, s’ajoute à l’activité sportive la notion d’éducation. Nous avons pour mission d’apprendre aux jeunes à bien gérer leur corps durant toute leur vie, à savoir comment il fonctionne, à l’entretenir, à le protéger des risques de blessures… L’objectif est de faire comprendre à chacun qu’il peut pratiquer une activité physique, quels que soient son niveau, sa forme, son poids. >>> Quelles valeurs développe le sport ? Le sport développe des valeurs indispensables pour la vie en société, comme le respect de l’autre et notamment du plus faible. Sur un terrain, comme dans l’entreprise où ils travailleront, les jeunes doivent détecter, comprendre et appliquer des codes de conduite qui ne sont pas forcément les leurs. Pour les y aider, nous leur faisons pratiquer un jeu sans arbitre, l’ultimate. Ils doivent s’entendre pour régler leurs problèmes, voire créer ou aménager des règles, et cela leur demande un très fort investissement. Présence n°217 19 INNOVATION PÉDAGOGIQUE LES ESPACES de liberté pédagogique © DR BAC STAV PÉDAGOGIE Fleuron de l’enseignement agricole, le Bac STAV est un diplôme ouvert sur la nature et le vivant qui offre des espaces de liberté pédagogique aux enseignants. Un atout de plus pour ce Bac qui mobilise les équipes pédagogiques au plus proche des besoins des jeunes et des exigences de la formation. Le Bac STAV porte l’image de la modernité et propose aux enseignants comme aux élèves une démarche d’analyse et de réflexion sur le développement durable et l’environnement. Dans le cadre des Espaces d’Initiative Locale (EIL), des espaces de liberté pédagogique permettent déjà aux équipes enseignantes de choisir, par exemple, les lieux de stages collectifs, les objectifs des sorties sur les territoires, les expérimentations et d’autres activités autour de quatre thèmes : services, aménagement, production et transformation. La rénovation en cours du Bac STAV renforce cette marge de liberté et la rend désormais obligatoire. L’accompagnement des élèves fait partie de ce dispositif d’autonomie pédagogique. On distingue l’accompagnement individualisé qui s’organise dès la seconde (tutorat, remise à niveau) dont la mise en place et l’organisation varient d’un établissement à l’autre, et l’accompagnement personnalisé de deux heures par semaine et par élève qui est à présent obligatoire. Son contenu et son organisation sont laissés libres pour chaque établissement. Six ans après la naissance du Bac STAV, il convient de relancer l’innovation pédagogique et de mettre en cohérence le parcours d’accompagnement personnalisé dès la classe de seconde jusqu’au BTS. Diverses pistes de travail sont dessinées. - Mesurer les acquis pour évaluer les besoins des élèves, en individuel ou collectivement, dans l’immédiat et à long terme. - Se rapprocher des enseignements à l’initiative de l’établissement (EIE) en Bac Pro. Des opérations-pilotes sont déjà menées. - Responsabiliser les jeunes par rapport à leur parcours, les démarches, le travail de groupe… - Renforcer le dialogue d’une filière à une autre : filière S et STAV - filière STAV et Bac Pro- filière STAV et BTS, par des visites en commun et des échanges après expérience. - Valoriser les ressources des anciens élèves qui témoignent de leur expérience et de leur parcours auprès des lycéens. Pour en savoir plus : www. ifeap.fr © DR Accompagnement personnalisé > En Concrètement et selon les filières, il est mis en œuvre en classe de première : l’élève va travailler sur la recherche de stage, la lettre de motivation ou encore les entretiens. Il est amené à réfléchir sur ses projets professionnels et sur la filière vers laquelle il peut ou veut s’orienter. Ou encore, comment trouver un thème à développer pour son dossier technologique. En terminale, on va accompagner le jeune pour la préparation de son oral de présentation du dossier technologique, les visites et rencontres avec des professionnels… Cet accompagnement ne fait l’objet d’aucune prescription sur le contenu ou sur le déroulé, il n’y a aucun CCF*. Ce sont les équipes pédagogiques qui doivent s’emparer du sujet et s’y mettre ensemble, en tenant compte de l’environnement économique, professionnel et territorial de l’établissement. * Contrôle Continu en cours de Formation savoir plus Le Bac STAV - Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant - offre un excellent taux de réussite avec une poursuite d’études principalement en BTS (84% des bacheliers STAV), mais aussi en IUT voire en écoles d’ingénieur. L’accompagnement des jeunes peut faciliter l’accès aux écoles d’ingénieurs et à l’université. Cet accompagnement se construit dès la seconde, pour créer une cohérence dans le parcours du jeune, de la seconde jusqu’au BTS. 20 Présence n°217 ÉDUCATION É D U C AT I O N À L’ E N V I R O N N E M E N T ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE - EEDD É D U C AT I O N R O U T I È R E ENGINS ASSISES Nationales agricoles 10 de Conduite rurale est un concept unique en son genre, lancé en 1972 par Groupama avec le concours de la Police nationale, Claas et Total qui permet de sensibiliser les jeunes et futurs agriculteurs. Les Assises Nationales de l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable 2013 ont eu lieu à Lyon. Le CNEAP, à travers ses établissements, est, bien sûr, engagé dans cette démarche éco-responsable. Participer © xxxxxxxxx © DR S. Millet/3e Assises EEDD Trois élèves, tous éco-délégués originaires du Lycée Horticole Pressin de Saint-Genis Laval (69) étaient présents aux côtés des autres éco-délégués de l’enseignement agricole aux Assises Nationales de l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable (EEDD) à Lyon. Delphine Batho, ministre de l’Écologie et du Développement durable, est intervenue en plénière d’ouverture, devant une assemblée d’environ 1200 personnes. Ces assises ont un double objectif : fonder la stratégie de l’EEDD pour la période 2013-2017, et aboutir à onze propositions d’actions concrètes et prioritaires engageant la diversité des acteurs et porteurs des valeurs de l’EEDD : eau, climat-énergie, santé-environnement, biodiversité, alimentation, villes et territoires durables, consommation et production responsables, place aux jeunes, tous acteurs, gouvernance, valeurs et éthique. Proposer Les élèves du lycée ont participé à l’atelier « Place aux jeunes ». Ils ont librement exprimé leur point de vue sur l’EEDD et porté la voix de la jeunesse qui n’était que trop peu représentée. Lors de la séance plénière de restitution, les différents acteurs ont pu exprimer les idées maîtresses qui ont par la suite donné lieu à un débat. Deux des propositions ont été défendues par les élèves : construire avec les jeunes un plan d’action pour faciliter leur participation aux démarches de développement durable (proposition 35) et intégrer l’EEDD dans le système scolaire et les référentiels de formation (proposition 36). Selon les élèves, l’EEDD est une méthode d’enseignement active à laquelle le jeune doit prendre part concrètement pour s’approprier des connaissances et des compétences. Un vaste programme et un défi à relever. En 40 ans, pas moins de 500 000 élèves de 14 à 18 ans ont ainsi acquis les bonnes pratiques pour une conduite professionnelle et en sécurité des engins agricoles. Objectifs • Prévenir et anticiper les réels dangers de la route au volant d’un engin agricole ou en situation de travail, pour mieux les maîtriser. • Mobiliser les adolescents contre la consommation de drogues, d’alcools ou de médicaments et les informer des dangers d’une conduite à risques. • Évaluer les connaissances des élèves avec un QCM sur les risques liés à l’utilisation des engins agricoles, sur la signalisation et les règles de circulation. La méthode pédagogique repose sur une partie théorique et une partie pratique animées par les fonctionnaires de la Police nationale. Les établissements du CNEAP sont partie prenante de ce concours, qui récompense chaque année les meilleurs élèves du Championnat de France scolaire lors de la finale nationale. Un bel exemple avec Émilie Deillon, élève en 1re STAV au LEAP Saint-Joseph du Breuil sur Couze (63) : grâce à une conduite exemplaire et un 20/20 au QCM, elle a été sélectionnée pour la finale nationale en septembre dans l’Ain. Contact : [email protected] Flash Info ux sociaux a e s é r s le r su seaux s à se poser ndividu et de la famille dans les rél’a n o ti s e u q 2 1 de l’i nt, à venir, munication sero éclairer la place éà ens de com Ouvrage destin e leurs pe que ces moy ci in pr du t leurs risques qu an rt nt ta au nt ne sociaux. Pa ig ul ilités s, les auteurs so n qui met en avant les possib incontournable int de vue chrétie avantages. Un po par les nouveaux médias. rtes de dialogue offe uestions ollection En Q • 4,75 € - C Présence n°217 21 GESTION IMMOBILIER SCOLAIRE UNE CHARGE importante 4 catégories de dépenses immobilières • Des travaux d’entretien courant (nettoyage, réparation, etc.) qui relèvent des dépenses de fonctionnement. • Des travaux de rénovation et gros entretien. Ils sont planifiables et font l’objet de provisions dans les comptes. • Des travaux de mise en conformité aux normes obligatoires, à la suite de visites de la commission de sécurité. • Des constructions, reconstructions, extensions. Les lycées propriétaires en assument généralement le financement. Sinon, ils sont souvent associés aux propriétaires pour entreprendre ces investissements. 5 sources principales de financement sont possibles © DR Ruffec La réglementation (code rural) indique que pour bénéficier du contrat d’association avec l’État, les associations doivent fournir « la description des locaux …» et que ces locaux « répondent aux conditions réglementaires d’hygiène et de sécurité » en vigueur, notamment celles exigées pour les établissements recevant du public (ERP et normes d’accessibilité handicapés...). © DR Miramas Accueillir les élèves, les apprentis et les adultes en formation dans des locaux confortables, bien équipés et adaptés aux besoins de formation est un élément important pour l’image du lycée et son attractivité. Et un défi pour les associations responsables. • La subvention de fonctionnement, versée par l’État en fonction du nombre d’élèves et de leur régime en référence au coût de fonctionnement de l’élève dans les lycées agricoles publics. Elle ne peut contribuer à financer que les travaux d’entretien courant (nettoyage, réparations courantes...). • Les contributions des familles doivent permettre non seulement d’entretenir (grosses réparations), mais aussi de rénover et de développer l’immobilier de l’établissement. Lorsqu’une famille inscrit un jeune dans un lycée du CNEAP, elle bénéficie d’un immobilier qui a été bâti et entretenu par les générations précédentes, et il est normal qu’elle contribue elle aussi à la transmission de cet immobilier en bon état aux générations suivantes. • Les subventions régionales d’investissement contribuent aux investissements immobiliers des lycées. Elles dépendent des politiques régionales et sont donc très variables d’une région à l’autre et d’un dossier à l’autre. De façon générale, la tendance est à la diminution, voire à la disparation, dans certaines régions, de ces financements. • Les dons de particuliers ou d’entreprises dans des conditions biens particulières via entre autres, la fondation Saint Matthieu. • Des prêts bancaires, et en compléments, des aides remboursables via la fondation Saint Matthieu. CONSEILS TECHNIQUES pour les gestionnaires des établissements Face au poids de l’immobilier scolaire, de la raréfaction des moyens de financement (publics comme privés), d’une inflation des coûts immobiliers, de l’entrée en vigueur de nouvelles normes de sécurité et d’accessibilité handicapés, le pilotage de la gestion immobilière doit se faire de la façon la plus rigoureuse possible. • Pour ce faire, le CNEAP recommande aux établissements de planifier (sur 5 ans minimum) leurs besoins immobiliers de façon globale à l’aide de plans pluriannuels d’investissement 22 Présence n°217 et de gros entretiens, et non au coup par coup. Ces plans, arrêtés en conseil d’administration, seront adaptés en fonction de l’évolution des résultats et des prévisions, et nécessairement chiffrés. • Leur mode de financement sera précisé : autofinancement, emprunts, subventions, dons, aides remboursables, etc., et réactualisés chaque année. Plus d’infos sur les aides et les dons www.fondation-st-matthieu.org À DÉCOUVRIR AGENDA COUP DE CŒUR la virgule s’appelle & Pourquoi Nike et le bonbon Haribo Rubrique animée par Stéphanie Barioz CÔTE KIOSQUE Magazine & Cheval Soins & Santé Hors-série n°28 - 5,90 € Les conditions de vie que l’homme impose au cheval le fragilisent. Des vaccins aux pansements, en passant par l’hygiène et les symptômes d’alerte, ce hors-série rédigé avec des vétérinaires passe en revue les problèmes de santé du cheval, la prévention et les soins. & Histoire National Geographic N°2 Mai 2013 - 5,95 € Une nouvelle déclinaison du célèbre mensuel de reportages américain, qui traite de l’Histoire par les grands personnages, les grands événements et les grandes civilisations. Parce qu’il reste toujours à apprendre sur Toutankhamon, les druides gaulois, Venise, Napoléon… Kokou Denis Adaku Version Kindle – 6,71 € Comprendre l’origine de noms de marques de notre quotidien. Certaines sont présentes depuis environ un siècle et semblent indestructibles. C’est le cas de Cocacola, Nivea, La vache qui rit. D’autres n’en sont qu’au début de leur histoire : Red Bull, Facebook, Twitter, etc. D’où vient le nom Nike ? Pourquoi Adidas ? Pourquoi Ikea ? Quel esprit torturé a pu trouver le nom de marque Justin Bridou ? Livré dans un style fluide, drôle et concis, cet ouvrage vous fait voyager dans l’origine des noms de ces marques. Son auteur est enseignant en Bac Pro au LEAP Le Cep d’Or à Clermont-l’Hérault (34). Vous y découvrirez, en passant, les secrets bien cachés de certains logos. Après ça, vous ne regarderez plus les marques comme avant ! Chaque article eest clair et concis, eet souvent bourré dd’anecdotes à la fois drôles et instructives. Un ouvrage à l’usage du grand public et des élèves et étudiants. et Vie - 100 ans & Science Hors-série - 7 € Le mensuel scientifique fête ses 100 ans avec une édition spéciale sur les grands événements, heureux ou tragiques, du XXe siècle : premières automobiles à traction, exploits de l’aéronautique, guerres mondiales et bombe atomique, premiers pas sur la Lune… GUIDE, CD, DVD... GUIDE • Aquariums, zoos, parcs animaliers en France • Le Petit Futé - 13,95 € Les aquariums, zoos et parcs animaliers ont tout autant un rôle de conservation et de protection des espèces que des missions de pédagogie et de sensibilisation des publics à la biodiversité. Région par région, ce guide présente des établissements de toutes tailles, spécialistes des fauves, des singes, des oiseaux, des poissons…, tous aussi captivants les uns que les autres. Version numérique offerte avec l’ouvrage. DVD • LOUVRE-LENS, LA GALERIE DU TEMPS M. Gaumnitz • Arte éditions - 19,99 € Ouvert en décembre 2012 dans le Pas-de-Calais, le Louvre-Lens présente dans la Galerie du temps, espace central du musée, des chefs-d’œuvre provenant de tous les départements du Louvre selon un ordre chronologique, du IVe millénaire avant Jésus-Christ au XIXe siècle européen : pièces archéologiques, sculptures, peintures, objets d’art… Ce documentaire retrace l’aventure de l’art et des civilisations proposée au Louvre-Lens. LIVRE • L’industrie racontée à mes ados (qui s’en fichent) • C. Bories • Dunod - 12,60 € Automobile, téléphone portable, maquillage, sac à dos… L’industrie est au cœur de notre quotidien. Pourtant, elle reste méconnue. Riche d’une longue expérience dans l’industrie, l’auteur présente ce secteur sous la forme d’un dialogue avec ses deux adolescents : atouts et difficultés, richesse et diversité des secteurs d’activité et des métiers, avenir… Pour encourager les vocations. VINCENNES (94) Du 1er au 2 juin Convention de l’enseignement catholique Débats, controverses, cité des initiatives, ateliers et animations... BORDEAUX (33) Du 24 mai au 2 juin Bordeaux fête le fleuve Dans le cadre de cette 8e édition autour de la Garonne et de l’Estuaire, Bordeaux accueille la Solitaire du Figaro Eric Bompard Cachemire, grande course à la voile. Balades, concerts, expositions… www.bordeaux-fete-le-fleuve.com MONT-DE-MARSAN (40) Du 14 au 16 juin Arts et Allures Défilé de chevaux dans la tradition ibérique, équitation de travail, tri de bétail, dressage artistique, spectacle équestre… sont au programme de ce Festival du cheval et des arts équestres. www.artsetallures.com ORNANS (39) Du 28 au 30 juin Pow Wow/Danse avec la Loue 3e édition d’une rencontre unique en Europe avec les civilisations amérindiennes : danses et chants sacrés, contes, conférences, village de tipis... Invités d’honneur : les Apaches, pour une exceptionnelle cérémonie des Gans. www.valleedelaloue.com TOULOUSE (31) Du 27 au 30 juin Le Marathon des mots Un festival annuel qui honore les auteurs, romanciers, essayistes, poètes, et invite le grand public à un voyage au fil des mots : lectures, forums, rencontres, performances, spectacles. www.lemarathondesmots.com FRANCE Le 6 juillet Nuit des églises Pour cette 3e édition initiée par la revue Narthex (arts sacrés, patrimoine, création), des centaines d’églises ouvrent leurs portes afin de présenter leur histoire et la culture chrétienne. www.narthex.fr Présence n°217 23 ABONNEZ-VOUS À PRÉSENCE z e d n a m m o c ou s e n i z a g a m s le x i o h c e r t o v de Votre MAGAZINE pour réussir votre ORIENTATION, CHOISIR votre métier-passion et DÉCOUVRIR l’enseignement agricole privé PAYSAGE ET AMÉNAGEMENT L’APPEL DE LA NATURE > Jean-Paul Delevoye REJOIGNEZ LES FILIÈRES DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE Spécial orientation Gratuit - 2013 - © DR- Fotolia FILIÈRE LIBÉRER L’ÉNERGIE DE LA JEUNESSE D E L’ E N S E I G N E M E N T AG R I C O L E P R I V É 2012 2013 D E L’ E N S E I G N E M E N T AG R I C O L E P R I V É SPÉCIAL De la 4e au BAC Du BTS à L’INGÉNIEUR ENQUÊTE NOS DIPLÔMÉS qui ne connaissent pas la crise 20/11/12 13:17 à S organisée ARIATS ignement tion PARTEN nale sur l’ensehement à la forma ole attac agric journée natio G R I C U LT d’honorer qui permettent de moments forts présidents et chefs est ponctuée enseignants ou L’année scolaire ges rendus administrateurs, on à les personnels, Flash-back sur quelques homma sa vraie dimensi . d’établissements donnent par leur engagement qui que il a œuvré pour aux personnes catholique. ur du CNEAP, agricole. agricole privé Alpes, administrate avec la profession l’enseignement maire de droit à une remise soit en cohérence ont député le lycée les élèves qui le départ par Martial Saddier, re, auteur d’un Il n’y a pas que à Pontivy (56), Il est remplacé d’année. Ainsi de l’arboricultu l’apiculdes prix en fin Revéville, secrétaire Bonneville, spécialiste l’agriculture sur Micheline de enseignant du ministre de à la retraite de e d’Annecy. rapport auprès et de Jean Lorho, de Chambre d’agricultur Kerplouz à Auray du LEAP Kerlebost BTS Technico-commercial ture, cadre à la au LAHP du Pousde Bretagne, et responsable pour Philippe et le Frère Yves Sous le soleil à a été l’occasion ancienne salariée sa vie, de leur remettre l’établissement, (56) Yvette Fablet, sa mission tout au long de général du CNEAP à du CNEAP. sin, secrétaire Malgorn, dévoué d’argent du CNEAP. la médaille d’argent des chacun la médaille se sont vus remettre Thomas, quant à lui, a reçu s, vous avez tous du Mérite Agricole Le directeur Christian personnels administratifétablissements et médaille ou la Camenen, Enseignants établissement. le au service des mains de Pierre des à la tête de cet un rôle indispensab jeunes. Vous êtes des piliers, pour son engagement de la Franche-Comté, Jacques nos entière. de la réussite é éducative toute LEAP Jeanne Est, au cœur du Plein ent communaut la d’établissem pour repères pour ses fonctions Adriansen, chef (25) a quitté de Bernard Paliard, ce fut au tour par François d’Arc de Pontarlier Haute-Savoie, méritée, salué dans bien Déjà élève à Poisy Au coeur de la ent. retraite l’occasion une pour salué solennellem il est deCNEAP, venu Morand d’être anciens élèves, président du président des tion du LAP de en 1954 puis l’établissement. du conseil d’administra Rhône CREAP président venu ent du 1990. Vice-présid Poisy (74) en I commen Créée en Agricole a d’établissement. l’Enseignement à des projets soutien actions de [email protected] www.cneap.fr ements : alexis.l renseign Contact et 7052 N°213 CS4.indd TURE RAISONN on facile en public comme NET site internet du CNEAP est tion du grand l’outil le SITE INTER , tout beau, tion et l’informa Ce site devient ances. Tout nouveau les, pour l’orienta du CNEAP. membres plus de perform et infos accessib s et le travail des fini d’évoluer pour Et il n’a pas pour les échange essentiel. d’information © DR Quessoy ITER ants INC les enseign > FARRE -CNEAP EE .À tion » explique l’association tion à la média de l ’Agri- commune, de FARRE, les deux assoDe la crispa n FARRE (Forum un l’initiative : Plus d’infos www.farre.org de L’associatio décidé d’organiser Respectueuse ciations ont culture Raisonnée algues vertes les thèmes des organise à l’Assemblée une débat sur l’Environnement) d’une média27 septembre pesticides suivi Nationale le jeudi représentants du et des doit amener les les tion. Cette démarche à chercher médiation entre à s’écouter et et ceux de l’environde deux parties solutions pour sortir de monde agricole les défenseurs fort ensemble des nement. « Entre « C’est une première et le monde agricole, l’environnement difficiles l’impasse. et prometteuse. Avec des sont souvent Erik n intéressante les relations témoins comme mois. L’associatio débats et grands Griffon. depuis plusieurs recréer du lien ou encore Michel FARRE a souhaité En s’adressant Orsenna et soutenons présents parties. y serons de entre les deux elle a Nous innovante. », assure Environnement, cette initiative à France Nature Poussin, secrétaire volonté de sortir son côté Philippe rencontré la même agriculet d’engager du CNEAP. de général de la crispation de la nature et teurs et défenseurs exion dans une réfl ent l’environnem exion et de ligne. Navigati pour n Saint Matthieu s FONDATION la Fondatio cé ses première juin 2011, 04 AGRICUL débat. S es de réfl dans s National sur l’entrée NATIONALE des Journée et portera NEES tous JOURorganise les deux ans les 11 et 12 octobre à Troyes La MSA 2012 se tiendra La version des jeunes. la vie active À l’heure où les gies nouvelles technolo © DR Farre © DR OBJECTIF La forc mère e dites pas à ma que je travaille depuis croit ma chambre, elle numérique » Cette « Adopter une stratégieable », que je suis au lycée. devenir bien est devenu indispens boutade pourrait du dévelopCrayssac, tenu observe Claude réalité, compte à Beaumont numériques chef d’établissement pement des outils le l’éducation. (82), résumant qui révolutionnent écrans virtuels de Lomagne de ses les que sentiment de nombre Mais avant fond les tableaux noirs, collègues. Et cette vague de aient remplacé les lycées, quelle aura coulé sous tous d’eau concerne beaucoup ou les formations de quelques que soit leur taille les ponts, en dépit . Saint Joseph à dispensées : de expériences novatrices pour (35), question Limoux (11) à Redon (56) en Pour autant, pas du CNEAP Pins Saint-Jacut les les établissements cette une de par Verdalle (81), de rester à côté ements jouent de repenser passant révolution qui nécessite les interac- quinzaine d’établissquand d’autres ie que les poissons pilotes à l’eau. tant la pédagog nts, les jeter s’apprêtent à se tions entre les enseigna et les familles. élèves et étudiants, N LA RÉVOLUTIO NUMÉRIQUE les en relation avec partePour cela, les 27 En mai d’organiser le chartes de partenariat naires ont décidé pour mettre de suivi des avec l’enseigne2012 un colloque originales et signées par l’APCA et privé. L’objectif septembre public lumière les initiatives chartes de ment agricole l’appli- en ces les effets de d’accompagner expériences du comité est en 2009 mesurer à l’aulne des chartes signées plus partenariats cation de ces les lycées. de donner encore la de terrain menées dans dont le but était dans res-agriculture.fr professionnels de www.chamb de place aux jeunes. Ce comité ation formation des CNEAP, fait partie le Plateforme de méthanis pilotage dont en place mettre contribue souhaite non seulement communication Géotexia à laquelle ion de un outil commun valeur la CUMA de l’exploitat(22). sur la mise en les mais aussi insister déjà menées par du lycée de Quessoy des expériences «N mon prof.com URE S D’A ariat s de parten établissements Colloque Charte le premier comité professionnels. 2011 s’est tenu CHAMBRE LS à l’honneur PERSe deONl’enNE gagement et aussi ENQUÊTE rme son iper à la production P va partic la FNSEA, qui réaffi le secteur de la s aborderont la Le CNEA de octobre par compétences vers Trois tables ronde ématique Paris le 25 n d’emplois. formation, la probl ole. À ne pas nnes et des la des perso gisement d’un millio agric nels dans ignement qui offre un rôle des profession t pour l’ense le tion du proje place et e et la quesa.fr l’alternanc ! www.fnse > CNEAP - APCA manquer E VIE FÉDÉRATIV LE CHIFFRE >>> te aux examens 2012 87% de réussi pour les élèves CNEA du et étudiants www.msa.fr Présence n°213 Présence n°213 05 habitudes, bouleversent les du CNEAP les établissements le train en ont eux aussi pris espaces marche, adoptant l, numériques de travai l e-portfolio ou travai ce. collaboratif à distan lante… Une véritable défer ENQUÊTE MENÉE PAR LAURENCE ESTIVAL © Auremar - Fotolia.com 7063 Presence 214 CS4.indd 01 Les chiffres Clés des foyers 75% un accès Internet ont dynaouvrière de cette que ce Barra, cheville il faut procéder mique. Elle reconnaît toutefois mouve« Pour bien réussir, d’un grand Gachiconseille Alain n’est que le débutprofesseurs sont dépar étapes », à l’IFEAP qui accom« Quelques et souhaitent dé- ment. gnard, formateur ents dans leur d’aller plus loin aux élèves et une sireux pagne les établissem espaces certains préconise d’abordensei- ouvrir certains et marche. Il » Sans attendre, des personnels ou- étudiants. sont déjà entrés dans cette sensibilisation des nouveaux d’entre eux t leur propre gnants à l’utilisation à un public plus en développan ouvrir les jeunes. à Beau- démarche tils avant de les partagé avec suivi à la lettre espace privé, large. Un conseil se tenir au pour : s, mont-de-Lomagne dernières information élèves courant des 2011, l’ensemble Accompagner depuis septembre lycée de Beaumont s du et étudiant s’emballe, pludes personnels invité à rejoindre un l’heure où la machineont choisi d’acest figurent À ents de Lomagne numérique où de se sieurs établissem espace de travail utiles. mouvement avant t le compagner le notammen toutes les données déborder. C’est (28). s ont laisser lycée Gabriel Bridet à Anet les enseignant du à l’espace dédié cas Dans la foulée, a été ajouté aux s à créer un espace Un e-portfolio , permettant été encouragé cours ou à entreposer dédié aux personnels de plus près les aux projets en et, plus novateur ensuivre de s d’un , professeur des documents au travail collaboratif disposent chacun des élèves. Ceux-ci stocker core, à s’initier impliqués eux compte où ils vont pouvoir réalisations leurs enseiavec leurs collègues Les montrer « , actions. en foncdocuments aussi dans ces ainsi travailler depuis t, qui les évalue dans à l’enseignan es acquises. gnants peuvent attendre de revenir tion des compétenc sans eux Delphine chez », raconte l’établissement Les 12-17 ans 98% ont un ordinateuesr 99% sont internaut ur : Utilisation de l’ordinate 78% réseaux sociaux - blogs 70% jeux vidéos ons recherche informati 56% 45% films ou musique Présence n°213 15 27/08/12 16:41 27/08/12 16:38 14 7052 N°213 CS4.indd Présence n°213 ✂ N° 214 - Bimestriel Novembre/Décembre 2012 - 3,40 € - © Picture-Factory - Fotolia.com ORIENTATION 14-15 04-05 Je commande les numéros de Présence suivants : (cochez les cases correspondant à votre choix) 200 - Vigne et vin 202 - Machinisme et agroéquipement 203 - Laboratoires et biotechnologies 204 - Productions végétales 205 - Environnement 206 - Cheval 207 - Lycées agricoles privés catholiques 208 - Élevage 209 - Horticulture 210 211 212 213 214 215 216 217 - Insertion professionnelle Agroalimentaire Services aux personnes et aux territoires Productions agricoles Paysage et aménagement Vente et distribution Coopération internationale Forêt = € Je m’abonne à Présence pour l’année scolaire 2012-2013 : 11,90 € = € Nombre de numéros commandés : .......................... x 3,40 € (6 numéros du 213 au 218) Je joins à cette commande un chèque libellé à l’ordre du CNEAP-PRÉSENCE = .................... € CNEAP-PRÉSENCE • 277, rue Saint-Jacques • 75240 PARIS cedex 05 NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CODE POSTAL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VILLE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VOTRE E-MAIL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date : . . . . . . . . . . . . . . . Signature :