FR- MB Tech MB Ed 06704 St Laurant du Var - pro
Transcription
FR- MB Tech MB Ed 06704 St Laurant du Var - pro
Publication de www.photobusiness.fr France Matériel / Tirages en magasin Quels livres albums choisir ? Désormais incontournable, le livre album est devenu la meilleure alternative pour compenser la baisse des tirages photo classiques. Entre la sous-traitance et la fabrication sur place, petit panorama de ce monde dynamique. Les livres albums e-Center, tirés sur une presse numérique Kodak. Les revenus liés au tirage peuvent compter sur la très bonne santé du secteur du livre album. Il ne cesse de progresser, tant en volume qu’en valeur. Dans un contexte où de nombreux consommateurs regrettent les tirages papier, sans pour autant faire imprimer leurs photos, les livres albums apparaissent comme le meilleur et peut-être le seul - moyen de leur redonner le goût du papier. Avec une progression constante (+ 50 % en volume en 2009 par rapport à 2008), l’avenir s’annonce radieux pour les prochaines années : 2,1 millions d’unités sont prévues pour 2009 en France, 2,8 millions en 2010 et 3,4 millions en 2011. Ce marché est aujourd’hui majoritairement positionné sur Internet, qui truste près de 85 % des commandes (selon Futuresource Consulting). Cette situation peut paraître paradoxale quand, sur le volume total de tirages en Europe, 55 % des opérations se font en magasin, 25 % à domicile et 20 % seulement sur Internet. Cette contradiction montre que le développement du livre album dans les points de vente est moins freiné par les habitudes des consommateurs, qui privilégient d’ordinaire le tirage en magasin, que par deux raisons distinctes. La première tient à la composition de l’album. Il est très compréhensible de préférer concevoir son livre chez soi : plus de confort, plus de temps, plus de photos (accès à tout son disque dur), etc. La seconde tient plus à la fabrication du livre album : il a longtemps été difficile pour les magasins de concurrencer les solutions industrielles de façonnage. Pour des raisons de coût, de rendu et de qualité, il était jusqu’à présent logique de préférer les productions des presses numériques. L’apparition des imprimantes jet d’encre recto verso, d’une part, et de nouvelles solutions de façonnage, d’autre part, pourrait cependant changer la donne. Grâce aux premières (HP, Noritsu, Fujifilm), les impressions en magasin n’ont désormais plus rien à envier aux sorties sur presses numériques. Et il est devenu tout à fait possible de concilier conception à domicile et tirage en magasin. Noritsu propose par exemple de donner le logiciel de mise en page au client, afin qu’il réalise l’album chez lui puis le transfère automatiquement via un serveur FTP au magasin, qui lance le tirage sur son minilab jet d’encre recto verso. Concernant le façonnage, les revendeurs peuvent désormais choisir parmi de nombreuses solutions, avec différents formats et types de couverture, contrecollage de tirages argentiques ou thermiques, etc. Deux alternatives pour le façonnage en magasin Selon le type de clientèle, les magasins peuvent désormais proposer des produits de toutes les qualités. Les impressions jet d’encre, couplées avec des kits de façonnage dont le niveau qualificatif est en très net progrès, permettent de répondre aux exigences des clients désireux de prendre leur temps, qui ont une approche qualitative du livre et de la photo (avec la possibilité de concevoir son album à domicile avant de venir le faire tirer et façonner en magasin). Pour mettre en valeur les impressions des minilabs Fujifilm DL42SD ou Noritsu D502, des solutions comme celles d’Unibind ou de Fastbind permettent de réaliser un très beau produit en moins de 10 minutes. HP, de son côté, fournit sa propre solution d’assemblage. Enfin, pour les photospécialistes équipés uniquement en argentique, la presse Powis de Fujifilm (collage de tirages dos à dos et reliure) permet de produire un livre album de très haute qualité en magasin. Pour les personnes plus pressées, qui voient en l’album photo un objet de souvenir, de l’ordre d’une pochette 10 x 15, des solutions comme celles de Kis (Photobook Maker), Fujifilm (FujiAlbum) ou Mitsubishi répondront à une demande plus impulsive et plus grand public. Le Photobook Maker de Kis a été conçu afin de permettre le tirage d’un livre album (thermique) sur un kiosque en moins de 10 minutes : pour accélérer le processus, la mise en page se fait automatiquement, de manière intelligente (avec un regroupement des images par date). Double avantage : une productivité optimale et une simplicité maximale qui séduira les moins technophiles. Qu’on adresse l’une ou l’autre de ces cibles, l’intérêt de produire soi-même le livre est double : cette activité crée du trafic en magasin et permet, surtout, d’obtenir des marges importantes, avec un prix de vente représentant généralement au moins le double du coût de production unitaire (papier et consommables). Pour toutes ces solutions, la marge dégagée permet de constater un amortissement en deux à trois ans (remboursement des mensualités d’acquisition de la machine compris), à raison de deux ou trois albums par jour. Pour les consommateurs, le principal avantage réside dans la quasi-immédiateté de la production du livre album. Le choix de la sous-traitance Face à ces solutions de production en magasin, les offres de sous-traitance restent toutefois parfaitement légitimes. Fujifilm, Cewe, Panodia, MB Tech ou e-Center sont en France les principaux acteurs de ce marché. La technologie, avec impression sur presse Kodak ou HP, est éprouvée. Fujifilm s’est démarqué sur le segment en lançant l’année dernière, en plus de ces solutions classiques, le Livre Album Brillant, façonné à partir de tirages argentiques. Un produit haut de gamme qui siéra particulièrement à la photographie sociale (albums de mariage, de baptême, etc.). Le principal avantage pour le revendeur, outre la qualité du façonnage, c’est la simplicité : sauf s’il propose des services de montage et de mise en page, il n’a qu’à donner ou faire télécharger à ses clients le logiciel de mise en page du livre (qu’ils composent ensuite chez eux) et réceptionner le produit fini. Question rentabilité, les livres albums en sous-traitance font mieux que se défendre, avec des taux de marge compris entre 20 % et 50 %. Comme l’explique Serge Marini, P.-D.G. de MB Tech, qui commercialise la marque Picthema, “l'intérêt de produire des livres albums sur place réside principalement dans le fait de pouvoir livrer des produits instantanément. Cependant, cette solution n'est à mon sens ni plus qualitative, ni plus économique à produire qu'une solution industrielle. Les photospécialistes ont plutôt intérêt à proposer à leurs clients des produits haut de gamme à forte valeur ajoutée pour optimiser leur chiffre d’affaires, car les livres albums contiennent des souvenirs et leur valeur affective est très forte”. Chez e-Center, on met en avant la variété des offres à destination de la distribution. “Quelle que soit la taille du revendeur, nous pouvons soit proposer des remises sur volume, soit des livres albums en marque grise, ou même en marque blanche ”, ajoute JeanPhilippe Marchand, responsable du développement chez e-Center. Du côté des réseaux de distribution, Foci a lancé une offre à destination de ses adhérents via le laboratoire allemand Zaal. Comme le Livre Album Brillant de Fujifilm, les produits utilisent de véritables tirages argentiques. “C’était très important pour nous de garder un niveau de qualité argentique”, explique Jean-Loup Tissandier, responsable du développement du réseau Foci. “Le consommateur télécharge le logiciel chez lui, choisit le magasin Foci le plus proche et va y récupérer son album. Ce qui nous permet en outre de créer du trafic dans le magasin.” L’accès à ce service se fait via l’achat d’une licence de 99 euros, remboursée en moins de cinq livres vendus. Sous-traité ou façonné en magasin, le livre album a de beaux jours devant lui et la clé se trouve plutôt dans la capacité à créer de la demande. On estime en effet que moins de 10 % des détenteurs d’appareils numériques ont déjà réalisé et acheté ce type de produits photo. Pour Serge Marini, “le marché du livre album étant en très forte expension, la croissance ne se fera pas en discountant les produits pour prendre des parts de marché à la concurence. D’où, je crois, l’intérêt de travailler en partenariat avec des marques fortes et connues, capables d’investir dans des moyens de communication et de marketing à destination du grand public. A mon sens, c’est surtout de cette façon que les revendeurs pourront augmenter leurs ventes de livres albums de façon significative”.