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Année IMS. — N* W A. ït» Vendredi 2 Juillet IMS. L» Numéro : • fitnet ^ IHIIIMMI JOURNAL OFFICIEL * DB LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ÛÉBATS PARLEMENTAIRES ASSEMBLÉE QUESTIONS NATIONALE COMPTE H E N D U IN E X T E N S O DES S É A N C E S E C R I T E S E T B Ë P O N S E S D E S MINISTRES A C E S QUESTIONS 4 à liâtes M SÉEATI n V M U U I T O EATÎOMAL* S u ^ T R o r o L a 9NT r i u x t a i &*otrcsu»-»caBsi. t « N Cr. | *v**arMUR. (Comjtfe chèque postal : 4 0 0 , S* f Paris.) PRIÈRE DS JOINDRE LA DERNLFTRE BARDE amx r#n**veU«mtnUi ot réclamation» DIRECTION, RÉDACTION BT ADMINISTRATION SSAI m T A I S S , M» S l | IPASM'^ roim u n CXANOEIONTS D\ AJOUTER 1 3 FRANCS T LEGISLATURE SESSION DE 1948 — COMPTE RENDU IN EXTENSO — 1391 SÉANCE i " Séance du Jeudi 1* Juillet 1948. Conformément aux dispositions Ea 2* alinéa de l'article 61 du règlement, U -La séance est ouverte à neuf heures et va être procédé A l'affichage de la de* mande de discussion d'urgence et è sa demie, fc — jPfoeAft-TCRBAL. communication à la commission compé» tente et aux présidents dea groupes. i . — Dépôt, avec demande da discussion d'ur. J'invite la commission de la justice et gence, d'une proposition da résolution. de législation A se réunir aussitôt en vue PAOOIS-VUTTAL — Budget des dépenses militaires pour de se prononcer sur l'opportunité ds là l'exercice 1948. — Suite de la discussion discussion d'urgence ainsi que sur 1s fond M. Is présldsnt. Le procès-verbal de la même de la proposition. d'un projet de loi. troisième séance d'hier a été affiché et (La rfemafufe de discussion "d'urgencê distribué. Discussion générale (mile). est affichée à neuf heures trenta<inq rofc ,11 n'y a pas d'observation nulcs.) MM. J.-P. David, Montel. Le procès-verbal est adopté» Si — Prélèvement exceptionnel de lutte contre -S-» l'Inflation et emprunt libératolro. — ProclaSUDOCT DIS DEPENS!* MILITAIRES ma Uon de résultat du scrutin vérifié sur le POUR L'BXEROIQS tttfS passage A la discussion des articles d'une proposition de loi. — Rejet. DEPOT, AVEO DEMANDE DB DISCUSSION Suite Se Is SleomsloR d'wt projet de D'URQKNOB, D'UNE PROPOSITION DE RESi — Crédits mtlllntrci pour l'exercice 1918. — SOLUTION fteprise de la discussion d'un projet de lot. M. le président. L'ordre du jour appelfe M. le préeMent. J'ai reçu de M. Louis la suite de la discussion du projet de lot Discussion générale (suite). Rollln une proposition de résolution ten- portant fixation du budget des dépenses MM. Paul Reynaud, Serre, Montell, rappor- dant à Inviter ie Gouvernement A stabi- militaires pour l'exercice 1948. Dans la suite do la discussion générale» teur pour avls.de la commission de la dé- liser les valeurs locatlves à leur taux de fense nationale; Roucaute, Pierre Teitgen, 1947. la parole est A M. Jean-Paul David. ministre des forces armées; Bouvier O'CotLa proposition sera Imprimée sous le M. Jean-Paul David. Mos chers collègues» tereau. ^ n* 4797, distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission de la e ne suis pas le premier A constater —• e crois que M. Montel l'a déjà dit hier — Renvoi de la suite de la discussion à la justice et de législation. (Assentiment.) qu'il est assez curieux que le tiers des prochaine séance. L'auteur demande la discussion d'ur- crédits inscrits au budget de la France» gence de sa proposition. "lÊk — Règlement de l'ordre du Jour* . de ce qu£ nous allons dépenser er\ 1948* 164 * <tM SOMMAIRE PRUIDENOI DI M. EDOUARD HERRIOT i ipit (tttmttu devant douxe parlementaires. C'est d'autant plus scandaleux que, dans les commissions compétentes, les proMè* mes sont al>ordés au fond psmlant des mois et mie la seule occasion que nous ayons d'étudier J'ënsomiile d'un problème commo celui-là est celle que nous offre U discussion en séance publique. C'est en séance publique que doit FO fairo l'opinion do ceux qui n'ont <pas participé aux travaux des commissions. C'est au cours do la discussion en séanco publique qu'on peut exprimer ses craintes sur tel ou tel sujet. commission des finances. Elle éprouve une miner on plein clarté la situation des force» Joie sadique à rogner dans des crédits quo, militaires, notamment en ee qui touche souvent, ello n'a peut-être pas discutés leurs effectifs; d'apprécier ...leur structure avee toute la compétence technique néces- présente ...do connaître ...la réorganisation saire — je m'en excuse auprès de rocs d'ensemble des armées, collègues de la commission des finanças « En ce moment où it devient urgent si l'un ou deux d'entre eux so trouvent d'orienter résolument les armées vers dans est hémicycle. leur forme déllniltve, il est indispensable Après tout, au cours de l'étude d'un quo lo Parlement prenne, en toute connais* budget do défense nationale, il serait peut- sance dé cause, ses responsabilités. » êtro iogique (oui 1e rapporteur général ot Le Parlement, Je pensif ne domando p a t lM rapporteurs spéciaux ds la commission des finances qui vont traduire en câiffrcs mloux quer de prendro ses responsabilités, les exigences d'uno commission technique fffnts ie voudrais bien savotr quelles responsabilités t Co n'est pas uno réflexion d ordro per- — en roccnrrcnce colle de là défense naPlus loin, il est dit: sonnel quo Jo fais, car je n'abuso p*<* do tionale — luHassont l'honneur d'assister ia tribuno et J'ai l'habitude do no parler à ses travaux. • L'organisation et la répartition des for» que des sujets qui so traitent habituelleSI le» membres de la commission des armée» dolveht permottre à la fois mont on commission lorsque, par hpsord, finances assiéraient îux travaux des com- et» d.'assurer la sécurité du territoire et do une occasion se présente de lo fairo. missions compétentes, ils auraient peut- constituer, en vue d'opérations actives, dos l'occasion, à co moment-là, de com* ensembles de forces terrestres, navales e l Bn commençant, Je voudrais m'excusor être muniquor A leur commission nos inquié- aériennes. « si certains de mes propos seront quelque- tudes, nos soucis, d'établir un rapport un fois un peu violents, un peu trop directs. peu plus en connaissance de cause et, par Test une lapalissade, rien dis plus. conséquent, de ne pas toiHer dons tel ou m Kmlte-toufe UmUtit. Cest de la pré« It convient, en premfer lieu, de rechei* tel oroillt sans savoir si ies couséquenees cher méditation. (Sourires.) quel est, d'une part, l'effectif de bàso peuvent en êtro graves ou secondaires. indispensable en temps de paix pour H. Jean-Paul David* Ce n'est pas da la Nous sommes donc obligés de prendre atteindre ce bpt » — but qui n'est pas préméditation, mais Je me laisserai peut- commo point i e départ le budget, Nous ne défini — * et quel est, d'autre part, e n être entraîner par mon sujet et commo, do disposons pas d'autre base de discussion fonction des exigences et des servitude» toute façon, je no sais pas encore exacte- que le budget. M. le ministre des forces d\i moment, l'effectif nécessaire pour l'an* ment sous quelle forme Je le traiterai, Jo armées nous diva» peut-être que nous au» née 1948+ rions d l êtes dotés de lois organiques. J'en préféré m'cxcuscr A l'avance. « A faut, en deuxième lieu, compte teni» La défense nationale a fait l'objet, de- reparlerai tout à l'heure. Quoi qu'it en de la prépondérance du matériel dans le» puis tfti5, d'un certain nombro de débats soit, pour le moment, nous n'avons que temps moderhes, rechercher les moyens plus ou moins longs. J'ai passé mon repos lo budget et c'est sur ce budget que nous dont ces armées devront être dotées, ainsi dominical à relire le compte rendu des pouvons Juger de la politique de défense que l'ordre d'urgence et les délais ae réadébats qui se sont institués k ce sujet de* nationale de la France. lisation de ces matériels. » ||>ui9 1045. C'est une locture assez instrucDu reste, au départ, le projet de budget On trouve ainsi, dfcns ces trente-cinq preest précédé d'une déclaration de M. le mimières pages — Je vais en lire encoreJ'ai constaté qu'un certain nombre do nistre des forces armées. quelques paragraphes — une série do déclaparlementaires — de toutes opinions, du Cette déclaration est du 27 mal 1948. A rations à peu près vides de sens, sauf l'idée reste — avaient k tour de rAle posé le pro- cette date, M. le minisire des forces ar- générale. blème. mées nous a dit: « J'ai fait précéder ce Je Ils plus loin: Lc 31 décembre 1945, M. do Chevigné di- fouilgot d'un exposé des motifs qui résume le* principes fondamentaux de la politique « Quoi qu'il en soit de ces variations, sait k celle tribune : militaire quo ce budget traduit .en dans les plans, il est aujourd'hui néces« Kn toute logique, la discussion dos chiffres. » saire do définir de façon durable l'imporbudgets militaires aurait dû étro précédéo des effectifs de base... » — nous reC'est parfaitement dit. C'est tout ie pro- tance d'un débat sur la sécurité do la nation. viendrons sur ccs effectifs — « ...qui découblème. Mais jo no crois pas que la réalité Cent seulement après avoir défini les o.\ilent, d'ailleurs, des misstons Incombant aux gcnccs de celle sécurité que Ton peut soit celle-là. armées. » créer ies forces armées qu'elle appelle. » Le projet do loi portant fixation du bud Jo serais curieux de connaître les « misC'était en #0401 jl des dépenses militaires pour l'excrclct 018 e*t précédé d'une*'note préliminaire sions incombant actuellement aux En 1016. le 3 avril, notre collègue M. Mé35 pages qui est ou devrait être très in mées ». tayer — Je clto de bons auteurs — expri- do léressante. Kilo traduit la politique de M. André-Françoit Monteil. rapporteur mait ses regrpts « de voir discuter les cré- M. le ministre des forces armées et con pour avis de la commission de ta défense dita militaires sans nue le statut militaire firme la déclaration qu'il faisait le 27 mai nationale. Voulez-vous me permettre do de notre pays ait été préalablement fixé 10 iS. vous interrompre î par des lois ». C'est dans cette note préliminaire que En 1916 encore, le 26 octobre, le prési- l'on devrait trouver l'exposé, succinct mais M. Joan-Paul David. Monsieur Monteil, je dent de la commission de la défense na- suffisamment précis, de la •politique mili voudrais vous faire une déclaiation que j'ai tionale disait: faite peut-être avant votre arrivée. Jo taire de la France. Ello contient d'assez »rends rarement Li parole à l'Assemblée, « Tout lo mal vient de ce que nous ne Jolies phrases, mais vides et n'apportant e n'ai jamais interrompu personne^. j'ai possédons pas d'institution de défenso aucune précision. Permettez-moi d exami-4 oujours laissé parier tous le9 orateurs à la natlonato bien charpentée, confiant à un ner pendant quelques minutes cet expotribune sans leur demander quoi quo co membre du Gouvernement les responsabi- de motifs. soit. Par conséquent, je voudrais que vous lités et la direction de la défense natioAu deuxième paragraphe, il est indiqué : mo laissiez exposer mes idées dont je suis nale. » « Il est nécessaire que le projet de bud- seul à prendre la responsabilité. Vous aure* Je terminerai par une citation du pré- get de l'exercice 1958 traduise le* grandes tout lc loisir d'exprimer ensuite les vôtres. sident actuel do la commission, qui, le lignes de la politique qua la GouverneM. André-François Montell. Vous êtes un 31 juillet 1947, déclarait: ment entend suivre en matière de mise « intouchable » 1 a Le véritable courage serait sans doute en condition, entretien, administration de dire aujourd'hui encore, non pas: « U mobilisation des forces et services reie M. Jean-Paul Dsvid. Je ne suis pas un faut en finir », mais: « li faut commen- vant du ministère des forces armées. » « intouchable ». Seulement vous: le savez, cer ». Nous verrons. lor9 de l'examen des cha il n'est pas très agréable, ni pour celui qui Tout !o débat est là: il s'agit simple- pitre3, si l'on a vraiment traduit en chiffres .est à la tribune, ni pour ceux qui. de leur uno politique générale de la défense natio nane, font do l'esprit, quo soit hacnéc d'inment de savoL- ce que l'on doit commenterruptions une discussion qui doit êtro cer, pourquoi le commencer, avec qui et nalo. sérieuse, sinon pour vous, au moins f>our contre qui. Je lis plus loin: moi. « Il importo au premier chef que celui-ci C'est là le problème de la défense natioM. Joannèe Charpln. N'exagérons rien il • lo Parlement — goit en mesure d'exanale dont le budget intéresse beaucoup la i f [ M, immPm* BtvMU Js n'exagère pas.. ta fc 'ilstre des forces srméos, de par ses for.t *>ns. apparaît dono comme un J'exprime simplement mon sentiment. secrétaire d'Etat de haut rang, cliargé Ensuite vient 1A politique de* effectifs. | d'appliquer les directives du président au « PAT suite, toute possiblUté de réduction conseil, à moins qu'U ne possède uno escomplémentaire se trouve absolument ex- 9j pèce de délégation de pouvoirs de ce dernier, lut permettant, sous sa responsabidue. lité! d'organiser nos forces armées. « L'effectif de l'armée de l'air (77.000 Ce système est mauvais. Fn effet, si le hommes)... a — nous y reviendrons tout à l'heure — « ...ne correspond qu'A une président du conseil peut consacrer effecétape dans la voie de la constitution d'une . tivement plusieurs heures par Jour * A la aviation militaire adaptée aux deatlnéoa du . défense nationale, Il peut en être réelleW*> I ment le chef; il en aura alors U respor.sit* bililé et on assumera la direction. Dans ie « Cotte étape, Imposée par les circonstan* cas contraire, U doit déléguer los pouvoir* ces. et notamment par fes possibilités de qu'il tient ds la Constitution à une per» réalisation dea matériels, n'est acceptée sonne qu'il Investit de sa confouco. qu'A regret par le Gouvernement dont les intentions pour l'avenir sont en parfaite | I/existence d'un organisme double *— communion d'idées avec'les vaux maintes , qui rt-j traduit du reste par la rmiUIplUtt fols exprimés par le Parlement A ce sujet. » des états-majors, nous le verrons tout à est Inconcevable,, car il arrive On trouve donc, dans ces trente-cinq l'heure — que l'un prend des Initiatives qui premières pages — Je pourrais cri citer , souvent nombre d'autres pacages — une série j ne sont pas. et avec calum, du goût de d'idées générales d'où I on peut conclure» l'autre, et vice verta. en gros, d'uno part, que nous sommos | n faudra résoudre ce problèms, car ic dans l'obligation (l'avoir une politique des . fait qu'il n'a pas été encore résolu déeffectifs, dvautre part, que nous ne pour- ' sorganise déjà au départ la défense narons pas avoir l'armée que nous souhait tionale. Ceux qui se plaignent du ministre terions — nous le savons — parce que des forces armées vont trouver le présinous n'avons pas le malérlol correspon- dent du conseil et Inversement. Ceux qui dant, parce que» M. Montel le rappelait appartiennent A un état-major combattent hier, nous avons un trou do trois ans. , ceux qut appartiennent A un autre. Il en une situation qui me parait InJo reviendrai, d'ailleurs, sur ce dernier , résulte tolérable. point, car M. le ministre des forcos armées . Encore cela n'cst-il, je l'ai dit, que ie a fait A ce sujot d'Intéressantes déclarations à la commission de la défense natlo- 1 point de depart, car ensuite viennent les secrétaires d'Etat d'armes, dont personnelnale. je ne suis pas partisan, Je m'en Nous avons un deuxième document lement excuse auprès de M. le secrétaire d'Etat pour connaître* la politique du Gouverne- à la marine, et je dirai dans un Instant ment en matière de défense nationale, pour quelles raisons. c'est le compte rendu des auditions de M. lo président du consoil, de M. le miJ'estime que la défenso nationale doit nistro des forces armées ot do M. le mi- être le fait d'un seul homme, qui doit nistro des affaires étrangères devant la assumer. A la fois, tous lea pouvoirs et commission de la défense nationale. j toutes les responsabilités. Nous en avons un troisième — si l'on' Choisissez cet homme; qu'il soit le prépeut appeler cela un document aveo la sident du conseil ou le ministre des forces conférence do presse tenue récemment, armées, 11 doit, je le répète, assurer seul par M. le ministre des forces armées et A le commandement et supporter les responlaquelle Jo faisais allusion tout A l'heure. ( sabilités. Tant que vous maintiendrez un systèmo Ces documents auxquels nous pourrons Ajouter sans doute les déclarations ulté- ul, d'une part, donnera des irtbvens d'aer i e u r e s qui nous seront faites, sont les on indépendants au président du conseil, seuls éléments mis à notre disposition même s'il n'assume pas effectivement la Kiur nous faire connaître et nous permet- direction pert, na permettra, ro de Juger la politique de défense natio- dans l'étatet, ded'autre actuel de notre nale do la Franco. i pays, de l'assisterpauvreté que de secrétaires d'Etat 1 Lo budgot de 1948 sera Je premier bud- d'armes, la défense nationale ne sera pas get qui la traduise en chiffres. j organisée. Je le démontrerai tout A l'heure, au moins sur le plan du matériel et Pour apprécier cette politique, Il con- tout l'efficacité. fient d'entrer dans les détails* Voyons I deEn dehors de cette structure constitutout d'abord le commandement. tionnelle, Il y a les états-majors oui e* Le chef de la défense nationale, respon- sont la conséquence directe. sable de la sécurité de la France, est le On daube beaucoup sur los états-majore. président du conseil. Je pense que co der- On leur adresse un grand nombre de crinier nous fera l'honneur, au cours de9 tiques. Je leur en ferai une : ils sont beaudébats, de venir nous exposer ses idées. coup trop nombreux. Chose assez curieuse, on s'est empresse C'est en vertu d'une disposition constitutionnelle que, personnellement je n'ap- de créer dee états-majors mais les organismes prévus par la Constitution ne se prouve pas, que le président du conseil est responsable de (a défense du pays. réunissent pas et ne Jouent aucun rôle. Cette situation pose un problème qu'il Il y n deux organismes constitutionnels, faudra bien résoudre, comme beaucoup le conseil supérieur de la défense natiod'autres. nale, dont on n'entend pas beaucoup parLe président du conseil est assisté du ler, et le comité de la défense nationale. Ils sont tous les deux à la disposition ministre des forces armées et d'un cerde M. le Président de la République. Mais tain nombre de secrétaires d'Etat. créé,  côté d'eux, un comité miliResponsable, 11 doit prendre des Initia- on a permanent A la disposition de M. le tives — certaines, récentes, n'ont d'ail- taire leurs pas été très heureuses — ce qui en- président du con6eiL traîne la constitution d'un état-major, car , Les états-majors du ministro des forons la fonction crée l'organe. j armées et de chacun des secrétaires d'Etat S Î d'armes — on jpeut les schématiser d'aiV leurs dans de beaux dessins — viennent compléter la structure. Ces étabunajors présentent d'atllours cette particularité uu'ils sont composée d'ofttolers qut appartiennent à la fois à plusieurs d'entre eux A des échelons différents. Qu'en résulte-Mi Y fl&ute de pouvoir «réparer la guerre contre un ennemi éventuel, ces états-majors font la guerre entre eux. Voilà un entraînement qui n s les prépare certainement pas aux combats possibles de deirAin. C'est peut-être très amusant; en t>ut cas tort efficace pouf leur carrière. Lorsqu'on étudie l'histoire du commande* ment ae l'armée française, qu'il s'agisse de la période 1914-1018, ou de celle 193911)10 — U en sera probablement de mfems demain — on e'aperçolt que la plupart des chefs militaires du temps de paix sont tt» qutdés dès que le guerre commence. Le malheur est qu'on n'a Jamais fait l'expérience de le*:r capacité a commander .Ils «e maintiennent comme Ils peuvent et ils se livrent, dans ce but, des batailles homériques que les journaux reproduisent parfois, quo, bien entendu, ls ministro des forces armées fait démentir, mais qui sont quand même réelles. En effet, l'accession A certains postes permet d'augmenter de quelques années la vie active d'un ofûcior oui, ainsi, peut partir en retraite un peu plus tard. Ce n'est pas pour organiser l'armée que l'on veut obtenir un poste, mais pour pouvoir durer trois ans de plus et, comme les uns le font, les autres le font aussi. Chacun a sa petite coterie, son petit groupe d'amis, de sympathies et d'amitiés. Toutes ces personnes ne donnent guère l'impression de s'occuper beaucoup de la défense nationale. J'ajoute lue nos grands chef*, si res- Sectaoles par ce qu'ils ont fait en temps e guerre, ont une fâcheuse Undance A so produire outre mesure. SI l'on suit à la trace j est assez difficile, m Us on peut y arriver par ia lecture des Juirnanx — [a vie quotidienne d'un grand chef militaire, on s'aperçoit qu'entre deux coktalls, trois réceptions, quatre remises de* décorations, U no lui reste pas beaucoup do temps & consacrer A ses fonctions. M. Pierre Villon, n y on a mémo* qui tiennent des réunions publiques. M. Jsan-Paul David. J'admets que, lors* au on est investi de hautes fonctions, U caille inteser une place au repos ot A la distraction. Mais nos grands chefs ne manlfostent-ils pas un goût un peu trop poussé pour la parade î En tout cas, plus il y a de parades, moins U y a de travail* M. André Tourné. France d'abord l*a dit; on a Interdit ce Journal & la caserne. SL Jean-Paul David. Je ne Ils pas <-o journal, mai9 les quotidiens m'ont permis de procéder A ces constatations. M. le ministre des forces armées devrait bien rappeler certains chefs A un peu plus de discrétion, car le public pourrait s'étonnor qu'une partie aes crédits militaires serve A entretenir des personnages consulaires qui passent le plus clair do leur temps A ee promener. Nous assistons donc A une prolifération 'rès inquiétante des états-major, Inquiétante d'abord, je l'ai dit, parce qu'ils sont trop nombreux, ensuite parce qu'ils so chevauchent, enfin parte qu'ils épaulent celui qu'ils doivent aider clans sa tacho, il élll ASSEMBLES JfAYKftfALB - t'est-A~dir* toit président da eemoll» Mit le mtaiitre dos forces armées, soit tes secrétaires d'Etat des différentes armas. Us donnent, en définitive, l'irqpitwion d'une absence te ta1* de coordination. Rien que de normal alors qu'avee des organhk mes commo ceux-là on arrive A ia situation •Y- nous est exposée dans ia note préft» mUdOre que le critiquais tout A l'heure. Les officiers généraux — du moins le croyafe-Je — sont faits pour rrévoir des conflits, pour organiser une défense n»* tionale prête A fonctionner en cas à* guerre. L* système actuel ne me fierait pas les mettre «n mesuro do remplir cette mission et la structure de l'armée française, sur te plan dos états-iuaJorsv ne me semble ni bonus ni etllcaco. Si Ton se penche quelques Instant» sur celle de l'armée américaine ou sur celle de Tannée britannique, on s'aperçoit qu'elle es t beaucoup plus souple et présente de* avantages énormes sur l'or* ga irisation actuelle de l'armée française, où ici militaires n'ainont bientôt plus au* cune lespuasabilité. Monteur le m é f i e n t Paul Reynaud, vous dénoncle* l'autre Jour à la tribune les responsabilités des militaires. Vous ne pourrez pîus parler de celles des officier* de demain, car il .«ufflt de jeter un coup d'œit sur les schémas des responsabilité* pour voir combien celUs-ci s'entrccro!«ent, s'entremêlent de telle sort* n'en iln de compte chacun pourra s'en vader. D'aillcnrs» ces états-majors n'existent que sur lo pnp'.er. 11 y en aurait un cependant intéressant à constituer, celui des commandants militaires de demain. Y a-t-il, en effet, un chcf de la d é f è r e natlonalo en temps do guerre, en dehors <te M. le président du conseil t Je 'i en conuMs pas. Si l'armée française devait **e battre, mitait clic un commandement unique f L'étatmajer comporterait-il un certain nombre d* commandements de territoires déterminés à l'avance ou un certain nombre de théâtres d'opérations 1 Nul ne le sait. Il existe. *n principe, actuellement, un premier théâtre d'opérations, celui de l'Afrique du Nord confié au générai Juin. H y en aurait un deuxième plus curieux qui serait éventuellement celui du général Koenig, er. Allemagne, encore que l'actuelle doclilno de l'état-major soit peut-être de se battre derrière le Tlhin. auquel cas on abandonnerait lo général Koenig à ses occupations au delà de la frontière française. Mais en dehors de ccs deux théâtres d'opérations, qui commandera l'armée en temps do guerre ? SI un conflit éclatait brusquement dans huit Jours, où seraient ies cnefs 1 n est de fait pourtant qu'il y aurait un certain nombre de théâtres d opération*, qui Résulteraient du découpage do la France, puisque c'est sur tout le territoire métropolitain, aussi bien à Riarîilx qu'à Marseille, â Lille ou à Brest, qu'on se battrait lo premier Jour. Qui va commander dans ces différents secteurs ? Quels sont les officiers d'étatmajor et quels commandements exerceront-ils f Avant la guerre, VIllustration publiait Ue magnifiques photographies en couleur des généraux qui, dans la prochaine guerre, devatent conduire les armées vitv iorlcuifes Ue la France. 2 i * SBAlft» DU i » HJELBT IM» VJUuitntùm ne petstt pftra pour fes raisons que tous connaisses; elfe e été **m placée par une autre pàhlicatton. l e serais très heureux d*t voir figurer, en joukurt, les phofcvraphlea d t ne* officiers généraux couverts de décorations. Cela me permettrait peut-être de connaître les commandants des théâtres d'opérations. Koussavkms, avant guerre» que le générai 1 , . commandait tdlo année, qu'il allait se battre daus te! secteur, que le général Y... commandait telle autre armée» dans tel autre secteur. Aujourd'hui, nous ne connaissons même pue le nom de celui qui «ommandera l'armée française. Constitution dit qu'en tempe de guerre» le président du conseil doit diriger la défenss nationale, assisté du ministre des forces armées. Qui va choisir te chef de l'année t De mémo, le chef d'état-major de la défense nationale n'est toujours pas désigné. B est pent-étre l'objet des compétitions dent je parlais tout A l'heure. En résumé, pas de commandant en chef, pas de chefs- de théâtres d'opérations, pas de chefs do secteurs, trois états-majors d'armes, deux personnes qui se partagent les responsabilités, l'une qui les s théoriquement. mais n'a pas le temps de s'en occuper; l'autre qui no les a pas, mais est obligée de s'en charger; voilà exactement quelle e<t la téte de l'armée française d'aujourd'hui. Ajoutes A cela les querelles personnelles d'officiers, pour des motirs fort divers, et vous aurez le bilan de l'organisation d'une défense nationale qui ne peut, dans ces conditions, qu'être mauvaise. Je ne sais pas st ccs dernier» ont de* soui-orthres, mais, en cherchant bien dans le JouruM efikiel d'il y a une quinaaine de tours» on pourra j trouver peut-être quelques renseignements à ee sujet. Ainsi nous avons un luxe im presto»» nant d'inspecteurs généraux, d'inspecteurs et de chefs, sans parler dee sous-ordres, car, bien entendu, un chef ne peut pas so comprendre sans subalternes. , Au total, on arrive A ce réealtat p a » doxil qu'avec notre armée actuelle — Je veux parler de celle qui serait en mesure «l'engager un combat — it y a un Inspecteur général pour environ deux taille hommes capables de te battre efficacement Cest-A-dire QU'U Y a A peu pr&e Autant d'inspecteurs généraux que de généraux de division en tempe de poix et do généraux de brigade uu de colonel* en tempe de guerre, car nous avons vu souvent, en tomps de g u m e , les colonels reneptaeer les générai* du temps de paix qui préparaient la guerre, mais ue M valent pas la faire. n convient donc, avant tout, de réorganiser ia direction de l'armée, il faut Jne» ue dire nue lorsqu'on charge un officier (réitérai de préparer une organisation, 8 ne va pas la préparer simplement pour lo plaisir de fairo quelque chose do par» fait. Avant tout, il se souciera de se trou* ver une place qui lui convienne* Comme les ministres ne peuvent peutêtre pas toujours suivre de près toute» les questions, il leur présentera un schéma fort bien construit. Ue belle apparente^ mais établi d abord pour favoriser celui qui a été chargé de l'étudier! On en arrive alors A ces orçanbine* Çijpntesqucs inutiles dont Je parlais tout a Ibeure. Je mets au dt'fl qui que cc so4t «le ' définir dans ces conditions uns pott» tique réelle de notre sécurité. J'arrivo maintenant au problème des effectifs. Je crois qu'on a manqué à co sujet d'imagination. Je sais que Je vais peut-être choquer certains de mes collègues, mais nous avons un préjugé égaU* taire, du reste fort respectable, dont je ne crois pas qu'il corresponde A une «irmée qui doit normalement assurer plusieurs missions très différentes. Bref, Je ne crois pas que le service militaire unique soit une bonne chose. Nous constatons, au départ, des que» relies entre ccux qui veulent le service do douze mois et ceux qui veulent le service de dix-huit mois, ci le ministre transige à quinze mois avec quatre incorporations. J'avoue ne pas comprendre. En effet, la durée d'un service militaire se traduit par la prlâcnce d'un certain nombre d*hoin» mes sous ies drapeaux. Ces hommes, il faut en avoir besoin. On ne va pas lee garder pendant des mois à ne rien faire, sinon, il vaut mieux ne pas leur demander do faire du service militaire. Aucune bonne organisation n'est possible avec un schéma aus*i complexe, avec des responsabilité* au*si diffuses et sans que les personnes qut devraient assumer certaine* lâches précises n'aient encore été désignées ou choisies. En fait, trois ans après la libération, nous avons une armée qui n'est pas apte à remp-ir, à l'intérieur et à l'extérieur, la mission du fhoment ni à assurer la transition entre le passé et l'avenir. 11 vous suffira, mesdames, messieurs, d'écouter ce quo nous dira M. Capdeville, rapporteur spécial de la commis^on de la défense nationale, pour vous rendre compta quo cotte transition n'a même pas été envisagée d'une manière sérieuse. Actuellement, l'armée est un corps énorme avec une grosse téte et des membres grêles. Il y a énormément de monde au sommet et 1res peu à la base. Cela était déjà vrai avant 1010. Tous ceux qui ont eu l'avantage — ou l'inconvénient — do vivre pendant quelques mois dans une compagnie ont pu s'apercevoir que, sur les 130 ou MO hommes constiIl faut être sûr de pouvoir les habiller, tuant l'effectif, il n'en restait plus, au bout de quelques semaines, qu'une ving- Les ehitfres qui nous ont été cités par M. l e taine, les vingt moins malins qui n'avaient .rapporteur prouvent qu'on ne sait mOrn* pas réussi à échapper au service général pas st on le pourra, et j'ai Pimpressio» et aux corvées. Le reste était éparpillé dans que la commission des finances n'a pan la nature. Cela doit être plus grave mainte- très bien saisi ce problème. nant, car nous avons encore plus d'offiOn va donc mobiliser pendant dix-bug ciers supérieurs, encore plus Je chefs et ou douze mois un cerjtain nombre d'hombeaucoup moins de troupes. mes, mais on ne sait pas si on les Une inspection générale a été créée, avec, habillera. derrière elle, des inspecteurs généraux En second lieu, on va leur apprendre, d'armes, suivis eux-nii-mes d'inspecteurs pendant ceye période, à se sentir d'armes spéciaux. qui étaient efficaces pendant la guerre de A S S M B L M NATIONALE - < • SEANCE OU ( • 1U0XKT UNS 4119 IMS A ttll, nui lu qui seront périmées d une amicale d'imité 4e chars et Je les biliser avee leurs fiches normales, celd demain. On VA donc les entraîner à «e connais toutes. On ne pourra pas ms dire ne servirs à rien. servir d'engins qu'ils n'utiliseront pas el qus les membres mobilisables de ces amiVous sures d'un c6té un magnifique un conflit éclate, a condition, bien entendu, cales sont actuellement répertoriée. Qu'on qu'oit veuille avoir une armée doutée dè ne vienne pa» me dire qu'on a tait l'inven- matériel acheté à l'étranger, mais voua n'aures nias les hommes capables de le matoriels autre* que ceux dont noua db- taire dos forces capables do se batU* en osons actuellement, aimât il est préféra- Jeinps de guerre, dea hommos mobilisables servir. [Applaudiitements «tr certains lo de ne pas avoir d'arméo ni de budget d m les unités de chars, ce n'est paa vrai baneràffffttcA*et à droite.) mutUiirs. Ayez donc le courage d'aborder ce proOn a peut-être dit qu'on le fera, <on a Ri l'on veut prévoir, pour demain, une peut-être donné l'ordre de te faire, maie il blème en facc. U s nombreux états-majors orwiritaatlon rt'oilv de la défende nationale, n'a pas été exécuté, et quand on corn- dont vous dsposos pourront quand st i un veut avoir une armée capable de se manda il faut s'assurer quo l'ordre a été mémo, entre doux coktalls» se penober sur ces questions. betu*, il faut nue los hommes A qui Ton exécuté. f&l.t accomplir leur service militaire puisS'ils l'ont déjà fait, qu'ils nous le diA l'heure actuelle, ce o'cqji pas fait, et sent utiliser en ca* do conflit les armes sent, qu'on lo sacho. Car si nous dovons avec lesquelles ils auront fait leur Intruc- l'on conliiiiio A dire que noire politique voter «les crédits, nous voulons les voter d'effectifs sera de l'ordre de 500.000 ou tion eu temps de paix* S00.0UQ hommes, que l'on instruira sur du en sachant pourquoi. le vne souviens que, quelques année* matériel qui, de toute façon, tara périmé D'autres unités, du rost*, sont à créer, avant la guetro, on apprenait pendant en temps de guerre. qui sont d'un caractère différent. quinte ou vingt ans à don générations de l'ajoute que cas hommes peuvent éviSi, d'un oété, vous pouvez disposer JeutK'jt rccrues ou do jeunes officiers de l'ai-ma que , connais bien, celle des blin- demment servir do plusieurs façons et que d'hommes oui font un service militaire dés, A prendra d*at«aut lo utCuoo monti- c'est là peut-être que l'état-major du pré- intensif, mais court, et qui auront, bien cule au camp do Sajory. On apprenait A sident dti conseil ou celui ds ministre de entendu, l'obligation de faire ensuite des ccs jeunes gens k manier le char F, T, «éé la défende national* aurait pu avoir un périodes d'instruction très rapprochées et suffisamment profitables, tt faut penser» poui la guerre do 1014 et que les combat- peu d'imagination. tant* de 191? connaissent btm. le suis pemiadé que, pour servir dans en dehors des unités d'intervention, à l'obligation d'avoir dos unités de défense Mm aûr, il était Intéressant de se pro- une unité d'intervention, pour faire un du territoire. mener en char F. T. Après l'avoir mis en service militaire fructueux, pour utiliser le Je m'excuse d'exprimer I cette occa* route de l'intérieur à la manivelle, ce qui système actuel dea camps mis on pratique «'était pas toujours facile, on allait, A trois depuis la libération» it art possible de faire sion un idée très personnelle, qui peut effectuer A un certain nombre de Jeunes paraître A certains un peu étrange, mais wtoiif-lres A l'heure prendre d'a*»aut la hommes un service militaire intensif et le crois que la défense du tcivltoltt deImite d'en face. très court. vrait avoir comme base l'organisation de Le malheur, c'c«t qu'en 19X0, tous ceux la gendarmerie, le crois que c'est la genSI. ft«*è*e ttmssslng Tiés bienl qui avaient appris 6 manier ie F. T, se sont darmerie, une gendarmerie moderne, trouvés en présence de chars qu'ils « . M a h M ftavUL Du reste, Il nest pas nouvelle, et non p u celle que nous conn'avaient Jar..at« vus. S'U avait fallu s'en naissons, disséminée par petits groupes servir dès io premier Jour, s'il avait fallu possible de faire autrement. Si 1e Gou- dans de canton et se dé* «e lettre dès 11W9, i>as même un mobilisé vernement veut bien créer des unités plaçantlesà chefs4leux bicyclette, qui d é m i t être la sur dix n'aurait été capable de pénétrer d'intervention, des unités do choc, si base de l'organisation de la aécnrlté du nous avons demain dos divisions aérodam un char ni même d'en fermer la portées, des divisions mécaniques qui se territoire. porte* moderniseront de Jour en jour avec révoPourquoi celât D'abord, parce que cette Or, co matériel existait. U était en cons- lution de la technique moderne, le brave trurUoa. Aujourd'hui, c'est encore pis. soldat oui aura fait son service aujourd'hui gendarmerie, bien qu'elle ne possède actuellement ni l'organisation ni le matériel nous ne savons pas k qui nous allons ne vaudra plus rien dans trois ans. moderne qu'elle d é m i t avoir, cette «en* l'acheter. Vous serez obligé de le ^instruire ; et darmerie a un CTOS avantage', c'est qu'elle Ft nous avons tout de même des re- alors, pendant les douze à quinze ans connaît admirablement le territoire sur le* crues ; on va les Instruire avec un matériel au cours desquels vous aurez besoin de quel elle vit. qui, obligatoirement, sera périmé, l'estime cet homme — car au-dessus d'un âjre déSi vous avez demain une bataille sur ls que c'en envisager le problème d'une ma- terminé, il n'aura plus de valeur — tt sera celte bataille sera menée à la nière un peu simpliste. • préférable de le tenir en haleine, en territoire, fols contro la cinquième colonne et contre le laisse d'ailleurs de cftté, pour évitor vue des unités de choc qui ne peuvent des unités aéroportées. Qui se battra? Ceux toute erreur d'inteijiittatkm. le maléricl se passer d'hommes parfaitement au point. qui connaissent les chemins creux, ceux nécessaire A l'Indochine et à Madagascar. H convient donc d'adopter un temps de qui connaissent la double entrée de la Ja ne reviendrai pas sur les déclarations service extrêmement court, mais suivi de ferme, le petit coteau derrière lequel on faites hier par MM. Miehelet et Montell. périodes d'entraînement effectives, de peut se dissimuler, le pettt bois, la rivière C'est IA un problème différent. façon à ce qu'au bout de trois ou quatre où 11 y a un gué; ceux qui sont implantés cet homme puisse « se remettre dans sur lo territoire où se déroulera la bataille* On aurait pu. pour plus de clarté, scinder ans la problème et dire*. Voilft quels sont nos lo bain » ot soit prêt A répondre A l'appel (Applaudissements sur certains bancs 4 en cas de combat. fauche et à droite.) besoins immédiats en hommes «t en maté* rie! ; voilà ce dont nous avons besoin cl C'est unc erreur de croire que l'on Vous ne pouvez pas ne pas songer & uns ailleurs, ce quo nous avons l'intention peut appeler n'importe qui dans une unité organisation de l'arméo territoriale basée __ construire pour demain. moderne et le faite combattre. sur un pareil système, le ne prétends pas ce soit le meilleur, mais ie me pennet* Le système actuel de mobilisation est* que Cette vue du problème pouvait se conde l'indiquer, parce que je crois qu'il cevoir. On pcuvalt séparer les besoins im- incompatible avec le prix de revient des pourra uoe base utile d'organimédiats de c:ux de revenir. unités que vous constituerez, si vous sation, constituer que l'on pourrait fsire des bien les constituer; 11 rend inuti- officiersparce Mah on raison de la durée du service voulez de gendarmerie officiers lisable le • matériel aue vous achèterez généraux qui consentiraientet à des militaire, j'avoue être incapable, A l'heure ou passer dans que votw? fabriquerez en France. C'est actuelle, de me prononcer. Car avant de une véritable folie que d'organiser un Îa gendarmerie, ce qui serait alors tort •avoir combien on appellera d'hommes par système comme celui-là. honorable... an, combien on a rétention de mobiliser «I. André-PVaneels KonteiS. C'est dès d'homme* en temps de guerre, il faudrait Car vous allez dépenser dei milliards 4*ab.. 1 savoir ce qu'on s l'intention de pour du matériel, mais pour le mettre maintenant honorable. Caire en cas de conflit. Il faudrait aussi entre les mains de qui? SI. Jean-Paul David. ...Je crois. dis-Jo, faire l'inventaire de nos réserves, et si l'on De généraux que vous n'avc7 pas encore qu'on pourrait faire d'eux commanassure au ministro qu'il a été fait, je con- choisis, de soldats qui auront été instruits dants ae secteur, qu'on pourrait faire do fiais assez bien certaines unités et cer- sur les Shèrmann ou sur les T. D., pour h gendarmerie une unité de combat réelle, taines armes pour affirmer que le person- ceux qui sout dans les chars, ou avec que sur le sol métropolitain, un certain nel n'a pas éjté répertorié. un certain armement d'infanterie d'ac- nombre de régions pourraient être orgaOn me répondra que c'est faux. Mais je compagnement, et lorsque ce matériel nisées, avec pour base la gendarmerie, maintiens mon affirmation. Je suis encore aura été dépassé, ces hommes ne vau- avec ses renforts propres, et des unités *n âge d'être mobilisé, je m'occupe dront plus rien, vous aurez beau les mo- viendraient la renforcer. £ L'évolution rapide do matériel aurait alors moins d'Importance; on pourrait demander aux reerues de faire un service un u plus long, aveo des périodes d'Insictlon moindres, et de rester a la disposition de ces unités, qui seraient les unités régionales assurant la défense intérieure du territoire. 81, par exemple, on examine co qui s'est passé lors de la bataille de Moscou, ou s'aperçoit que les Busses ont pu résister parce qu'ils pouvaient être protégés jus* 1 que devant la ville par des bases d'r" i'evietion. Lorsque l'armée allemande a été mise en déroute et a reculé de 200 kilomètres, personne ne pouvait penser que les divile crois, en tout cas, que notre système actuel est mauvaia parce que trop Uni- sions cuirassées qui la poursuivaient poiUN raient être stoppées. terme. Or, l'armée russe a été provisoirement Il correspond, d'ailleurs, 4 l'absence d'ornisatlon et de vue d'avenir de l'armée stoppée parce que l'armée allemande avait retrouvé des bases d'aviation pour protétnçaife. ger ses blindés. Je suis persuadé que si l'armés svait Vous avez assisté au même phénomène pensé aux problèmes do demain, si elle avait pensé A la guerré qu'elle sera peut* en Normandie où, lorsque s'est déroulée la bataille de chars entre l'armée amériêtre amenée A faire, elle nous aurait présenté un budget différent, qui aurait été caine et l'armée allemande, il s'en est ie reflet d'une structure nouvelle du ser- fallu do très peu que l'armée américaine vice militaire, tenant compte du rôle qu'au- fût rejetée à la mer. Bile n'a été sauront À Jouor les recrues et de leur ins- vée que par l'attaque mac Ive do l'aviation américaine en avant de ses chars et truction militaire, A l'intérieur du dispositif dos chars, alleMais l'organisation du service militaire mands. n'est pas tout. Il faut aussi penser aux L'aviation est dono actuellement l'arme armes qui seront utilisées. 1 n* i. Jo n'ai pas l'intention d'entrer Ici dans Or, Je ne crois pas qu'on la considère le détail. nous avons, à la commission de la défense nationale, nommé des rappor- comme telle. C'est un peu comme en 1940, teurs spéciaux. Ces rapporteurs spéciaux du reste, où l'on considérait le char comme doivent informer l'Assemblée sur les exis- un engin d'accompagnement d'infanterie. tants actuels de l'armée, de la marine et Nous ne reviendrons pas sur ce point quo vous connaisses blén. de l'aviation. On n'avait pas ie sens de l'unité de choc Jo vous engage A écouter attentivement les chiifrcs qu'ils vous donneront, s'ils qui va en avant. On accompagnait deschars de 30 tonnes à huit ou dix kilomèveulent bien vous les communiquer. tres à l'heure, comme on pouvait, et quand Vous vous apercevrez alors, et c'est ce on avait un objectif à 1.600 mètre, c'est qu'A d'ailleurs indiqué M. le ministre des parce qu'il y avait beaucoup de visibilité. forces armées devant la commission de ia Vous ailes maintenant commettre la défense nationale, quo nous aurons dans même erreur. Vous no considérez pas que l'armement un « trou n de trois ans. l'aviation d'assaut et de combat est indisNous serions obligés, en cas do conflit» pensable A toute arme cuirassée qui va de B'avoir recours uniquement au matériel de l'avant et qu'ello est capable de disloquer 1943-1944. Or, comme il est constitué essen- une arme cuirassée adverse et do jouor tiellement par des chars ou des engins tout de suite un autre rôle. blindés antichars qui ont fait une longue Ce sera aussi l'arme idéale d'intercepcampagne, que nous avons infiniment do difficulté & renouveler, et dont l'usure tion pour toutes les divisions aéroportées est très rapide, la valeur de combat do amenées au-dessus du territoire. nos unités serait A la vérité très relative. Je voudrais que, dans le dispositif de dans i'ordro d'urgence des achats, On nous dit que nous aurons un « trou » demain, on au premier rang l'aviation,' aveo fie trois ans. Avons-nous la certitude, toutmette ce que comporte d'équipement, pour demain, avec la conception des états- de radars, decela pistes d'envol, etc. majors que nous connaissons, avec les conMais c'est dans le choix de ces armes ditions du service militaire telles qu'elles sont envisagées, que dans les achats de que je ne suis pas d'accord sur le rôle des tees armes et de ce matériel — et non pas secretatres d'Etat d'armes dans un pays dans leur fabrication, car, en France, on ne pauvre. fabriquera, parait-Il, que des matériels léLe secrétaire d'Etat d'armes dans un ers la place prédominante sera donnée pays pauvre — ce n'est pas sa faute s'il l'arme essentielle 1 Je ne le crois pas. est là — a remplacé en réalité le ministre. Car un secrétaire d'Etat, c'est un minisUne discussion s'est engagéo au sein de la commission de la défense nationale, au tro: il dispose d'un état-major, il a sos cours de laquelle nous avons demandé A bureaux, il ost installé rue Royale ou A M. le ministre des forces armées de ren- une dos portes de Paris. U est dono conduit & demander ses crédits. forcer les effectifs d'aviation. ' Bt puisqu'on en a parlé hier, je m'exUn certain nombre do membres do la cuse do dire quo jo no suis pas d'accord eommission lui ont demandé de lo fairo sur lo porte-avions. su détriment do l'armée do terre. Or, il s'agissait, je crois, de 5.000 hommes. M. lo Je suis têtu, jo n'ai pas voté l'annéo ministre des forces armées nous a récem- dernière lo principe de sa construction. Jo ment répondu quo co n'était pus possible. continue h ne pas êtro d'accord. Nous sommes, en effet, en train de faire J'en conclus, c'est peut-être, me dirat-on, un peu hâtivement. qu'on ne saisit une armée d'échantillons. Et cela est oblias l'Importance que présentera l'aviation gatoire dans une armée où chaquo secré* ans un conflit qui pourrait éclater de- taire d'Etat d'armes, qu'on je veuille ou non, étant donné l'hypertrophie des-sermain. vices et le poids quo l'état-major de chaquo Pourtant, l'aviation devait être l'arme arme peut faire peser sur l'opération qu'on I, et c est pour elle que les sacrifices pourrait imposer à la défense nationale, apessentiels devraient d'abord être consen- porte ses petites solutions, commo le <ul sait M. Montel, hier seir% tit K K S S M» Pierre Mental. Me permettez-vou& mon cher collègue, de vous Interrompre f M. Jean-Peu) David. le vous en prie. M» Pierre Mental. Approuvant par ailleurs certaines de vos déclarations, comme par exemple la nécessité de s'orienter, en ce qui concerne le territoire, vers une armée à base de gendarmerie {Intorrvptîont è Vextrêm* gauche). vous m'excuseres cependant, en ee qui .concerne le porteavions, de vous communiquer certaine» indications du rapport d'une commission américains Ml M# Jean+aul DsvW. le l'ai lu. M. Pierre Monte!. ...dans le cadre de l'organisation américaine, que nous admirons tous pour le moment puisque l'Amé* rique a les moyens matériels de faire une armée puissante. Ce rapport précise en particulier ceclt ». La marine active comprend deux flottes, celle du Pacifique et elle de l'Atlantique. » Je fais observer que nous avons, nous aussi, A nous préoccuper de l'Atlantique. « Chacune de celles-ci possède plusieurs porte-avions entourés de lours navires do proteption. La nouvelle stratégie navale repose su? la puissance aérienne. Le portoavions est devenu le bâtiment principal, le cuirassé étant désormais relégué au so* cond plan. » M. André-François Montell. Très bienl M. Pierre Montel. Je m'excuse do vous donner ce renseignement, M. Jean-Paul David. Mon cher collègue, J'ai dit que Je n'étais pas d'accord sur « lo » porte-avions. Car il y a un porte* avions en fabrication. Je ne suis pas adversaire de la conception du porte-avions et Je m'excuse de donner celui-ci comme exemple. Mois avee l'organisaUoh actuelle dee armes, dans un pays pauvre, chacun commande son petit matériel. Le marin commande son porte-avions. Et il ne peut en commander qu'un, regrettant de ne pou* voir en comm&der six. Dans l'état actuel de jKuvreté de la France, 11 est certain qu'il n'en commandera pas six. U est également certain que ce porte-avions sera achevé dans trois ou quatre ans. L'état-major de l'air essaie aussi de commander quelques avions. L'état-major de l'armée de terre commande également quelque chose. Mais lorsqu'un pays pauvre veut s'as» surer une défense nationale efficace, à la mesure dos crédits qui lui sont accordés, 11 faut qu'il y ait uno hiérarchie dans les commandos. C'est la hiérarchie des armes et la hiérarchie de l'efficacité. Or, cette hiérarchie ne peut être le fait quo d'un seul. A mon sens, par conséquent, un seul homme devrait être capable de décider souverainement s'il y a lieu de consacrer la moitié, les trois quarts ou même la totalité des crédits à rachat d'un porto avions, ou do réaliser sa con»* trùclion par tranches successives. Vous disposez de crédits A l'heure aetuelle. C'est très bien. Vous aurez un prototype de petit char; vous aurez quelques mitraillettes; vous aurez les dessins ds votre porte-avions, ou un bout de coque. Vous auroz ensuite trois ou quatre chasseurs A réaction. [ troye»*voua que tout cela coastltuar* Cannée français* * Non! fi vaudrait mieux affecter l i toi*lllé dee crédite k une arme dont voue soyez sûrs de pouvoir voue servir et dont * «en sache qu'eue a été ia première ci la plu H utile, et remettre A une date ultérieure l'acquisition dHm matériel qui n'est feiftdtm pas aussi indispensable^ Pour répondre maintenant à M. Montel, Je voue rappelle que noua ne nous battrons «tfrtataamsnt paa seuls. Nous avons loué deux porte-avions, Noua en louerons bien «m 4roHlème, st c'est nécessaire. St un f s y s qui «n a M m i s m prêter* He» «eux, s'il le faut. t Cette jorganteation est loglflùe. Et c'est) Dons le .cas d'un tel conflit, nous avons dans la cadre de cette défenje de l'Ouest A p:évùlr un certain nombre de points, que nous pourrons envisage* ensuite dm Nous avons A prévelr l'organlsatioon de is accords plus larges. I ttftte contre due cinquième colonne solidiL Oette défense de l'Ouest européen est- 1 JeW. elle est-elle nrvimiaée ozgsnisée, MUeiia est-elle fresque Ile assurée, ft«mfée. aat-fiiie défense 4es territoires qui «orani envahis automatiquement. prévue î Nous avons A savoir ensuite «ù nem Souhaitons que M. le ministre des forces armées puisse nous faire entrevoir la sdlu- ferons porter notre eftoei de léaUtanœ et quela seront le» appuis dont nous pou** Uon, si solution il y s. ions diqpaser Aeat tari 11 nous Indiquait, l'autre jour, à ht comle sais, en lent su msins je eveis jtiiasion de la défense nationale, qu'anoane velr, que sur es point «n n'est pas M l décision n'avait été prise A es siust. M. le sais qu'en cette matière, en est iràt le disais tout A l'heure que nous avons prudent et que les secrets doivent être bien Dardés. Mais Je voudroie aussi que »oes as- un tbéAire d'opérations qui 4*1 on ttâfc» m, Phsto MsitSal* Las ariens aasaL crets cachent mie JtfaUlé et que ie soystèm tre d'ooêfotiona éventuellement allemand, ne cache paa une absence Mais d'oage»- puisqu'il 7 a un eommanftant en tfbefi mais que certains peuvent envisager ds H. *ed«U»i ensile HsnSsIl C'est vrai se battre sur is lima, d'autres plus lain, «usai peur les mitraillettes ies mmm Lorsque nous aurons mis sur pied «elle voire même en Afrique du $ora. légères. organisation de l'Ouest européen, nous i iaudia uveir nous voulons meus Si» dmm+mâ »a*d. Par conséquent, pourrons envisager deux hypothèses. faites la hiérarchie dee problèmes, Acides Du teste, dans itaçganlsation de JKtoait peut les «stens, décédas 4e œ qui est * européen, il y a des problèmes de maté- îl faut que 1» Oouvernemewi ait «ne d«e* plus efficace. riels, de fabrications pour lesquels nous tri ne terme dt #d'tt «It l'appui des $ s f s gu^veulent nous aider t défendre Mise Pour le reste» vous verres si vous pou- pouvons taire un effort. • m i mettre en chantier des fabrications Net* avons des fabrications pour lesque je considère comme inutiles si Mais l'appui de ces pays ne visndm quelles les «pays TObdns peuvent (faim cet consistant uniquement an JM échantillon- effad <ph» facilement que noua. £t «c'est que dans la mesure oû noua montrerons nage. Cet éChanUlknnage est «Mgatolre dans le cadre de cette organisation qne que nous sommes eaptâiles de nous avec le système actuel, où A*étaVmaJor de niser noustnémes. chaque arme commande ce qui J'iulerewe, nous pouvons envisager la suite. Je ne crois pas que. dans k s eoiwer> Avonfrtneus, dans un conflit qui édif«n essayant de pousser te jriua «possible pour étouffer le voiain, car 11 faut tenir ierait demain, «ne chance quelconque de aatioas qui peuvent actuellement étm en* ' gagées, nous aboutirons rapidement at «compte de Tamour-prqpre de l'arme, ce rester neutres? C'est A psu près imposnous ne montrons pas que nous avons» qui est tout de même souhaitable. sible. sur is plan des conception» militaires, des PAT conséquent, nous sommes obligés idées un peu plus vastes qus telles qui . le m'axeuae d'être aussi long, mois nous surrivons ainsi tout doucement, par le canal d'envisager doux solutions, et U faut les août traduites par 1s budget aetuel de la réflexion faite par M. Montai, au pro envisager, car, depuis trois ans, elles ns le ne crois pas que nous ayons des Wème qui est au fond le problème essen- l'ont pas été. chances d'être compris, par conséquent de tiel, celui de la possibilité d'un cooffl! le ne voudrais pas que si, demain, un défendre le sol métropoitain, si nons ne conflit éclatait, on s'apergotvo au dernier montrons pas t nos alliés éventuels que Il faut d'abord poser pour principe «t je réponds en mome temps 4 l'abjection moment que tout le monde y pensait, mais nous avons l'intention d'Être une pièce de notre collègue — qu'il n'est pas que»* que personne ne l'avait préparé, réélle- maîtresse star l'échiquier de défense 'nation que le France seule puisse se batue ment bien entendu. tionale commune 4t, par conséquent, trns teoiztre qui que oe soit Heus avons 4onc deux cas A envisager: noud pouvons, en toute quiétude, ebe Du reste, 11 n'y a pas demain de p>ssv celui d'un conflit aux côtés de l'U.$< 8. S. appelés A combattre aux côtés des uns et celui d'ut conflit aux côtés des Etalé- pour la défense d'un secteur qui aous feilité de conflit localisé. intéresse. Unis d'Amérique. H y aura, qu'on le veuille ou non 11 faut envisager également notre rôle car il faut appeler un dhat un chat — deux I n ee qui concerne l'éventualité d'un pays qui seront les deux pôles d'attraction conflit aux côtés de l'U. .11. 8. 8., je ne mondial. •d'un conflit mondial : 1U. M. g. S., d'une vois qu'une seule hypothèse : celle «cra TISS le dois dire que, sur ce pian, nous lse Etats-Unis d'Amérique, de l'autre alliés actuel) nous obligeraient & nous nous aérons ira d'un cote ou de l'autre ttfttro avec eux contre le Yougoslavie. (Sou* Par conséquent, palier de la défense na- rires.) En dehors de ee cas. J e ne vois pas stratégique* très Importante, tionale d'un pays de 40 millions d'habitants, préparer la guerre quand On voit la d'obligation militaire réelle qui pourrait Mais je voudrais qu'avant toutes choses nous entraîner .A un aonûtt aux côtés de on pense d'abord a la défense du terri«planisphère A l'échelle de Sedan«Parts ou de Strasbom^Paris, c'est une piaisan ru. a. s. s. toire métropolitain et A la sécunté de ceu» tarie. le suis donc obligé d'envisager l'autre qui l'habitent Malheureusement, je ne croie pas que le hypothèse, le l'envisage du reste très trol SI* Pisns «emsl. Voulez-vous me perproblème soit posé exactement comme il dement. (Mouvements divers.) mettre de vous Interrompre ? devrait l'être, A l'échelle du conflit que le suis bien obligé d'envisager toutes les nous aurons. C'est dans le cadre de ce con- hypothèses. S. Jesn-Paid IkaVId. Volontiers. flit que la France doit jouer eon rôle. El. Pierre Monte!, le suis très heureux, M. lean Outtton. M. David ne parle pas Il paraît que le prohlème adté abordé et mon citer collègue, de vous entendre du péril allemand. que l'on est sur la voie d'une solution i axler de nos bases stratégiques. Il est indispensable d'abord de nous enM. Pierre Villon. Parce que toute sa Cela me permet de vous demander tendre avec nos voisins. Nous devons créer théorie conduit A renforcer rAllemagne. car je -suis certain que vous le ferez — l'armée des pays limitrophes de la JRrance de rectifier un mot qui vous a échappé l'armée de l'Ouest européen. M. lean Qulllon. Cela fera de bons gen- tout A l'heure. darmes. Cette expression peut Choquer certains ée Voue aveK dit que nous étions un petit nos collègues,, mais je l'emploie uniqueM. Pievv» WBon. Ils connaissent d^JA les peuple; ment ponr situer le problème géographi flous sommes, par notre Dnion franoatee bosquets en France. que ment et par in* twses ettsatéglques — et je SL JseiiiPatrt ftavid. J'envisage donc }a euis etiT que vous le reconnaîtrez *veo Cetto année de l'Ouest européen doit être Je fait de petits peuples qui s'agglomèrent seconde hypothèse qui nous jcûndivteatt. A moi, d'autant que ceîa nous est héoespour se defendre* flous sommes, en effet, participer i une organisation internatiô- saire dans toutes nos« nég^ations —.. un maintenant, du moins sur le plan môiropo- nale dans laquelle nous entrerions a jx . peuple d'imnortsAce. ^pptaudisseamfs à JftMn,*! «et» peuple. côtés des Etats-Unis d'Amérique» l droite,) iaat \SSKMBLEB NATIONALE — i " SBANCB DU i " JUILLET m $ », André#raitfols MentsM. Très bien! Il est difficile de dire qu'on veut être une pièce maîtresse quand on A dit d'abord qu'on était un petit peuple. ». Jean-Paul David. J'allais rtpomlre A M. Monte!, ce qut aurait évité A M. Monleï d'Intervenir. Si M. Morvtet veut bien se reporter au eomple ïomki sténographîqpie. il pourra constater que J'ai dit tout a l'heure que. tout au moins à l'échelle européenne, et sur le plan métropolitain, nous étions un tpotit peuple, et que Je ne voudrais pas qu'on fass3 la guerre de Paris à Sedan, alors que nous sommes aujourd'hui & l'échelle mondiale. Je n'ai pas pari* de boire empire ni de nos bases. Cela aurait pu m'éch&pper, mais ce «l'était pas dans ma pensée Par conséquent, sur le plan mondial, nous pouvons jouer un rôle déterminant. Noue pouvons être un peuple intéressant? pour ceux qui, demain, engageront un conflit A l'échelle mondiale. Nous l'avons été en 1012, en Afrique du Nord. Nous l'avions été dès lOiO, en Atriquè centrale. Mais il ne faut pas non plus, en prépavant le .«vmûH de demain, admettre, au point de départ, qu'on ne résistera pas ouf le territoire métropolitain, la reconquête étant setrie envisagée comme on a été obligé de la mener la dernière fols. n est par conséquent indispensable de démontrer qu'il osi possftle d'organiser la défense nationale et la sécurité do l'Ouest de l'Europe, et que c'est l'Intérêt de nos alliés futurs. En cifet, si nous sommes envahis, il nous coûtera beaucoup plus cher de reconquérir, puis d'inventer des ministres de & rocortslrucilon, pendant des années, pour réédifier tout ce qui aura été démoli. H vaudrait donc beaucoup mioux envisager Ja sécurité de ces territoires, car Je ne penso pas à la sécurité do la France seule, mais & celle de tous ces territoires, et d admettre aussi que nous pouvons jouer un rôle mondial. Si nous disposons de bases dans le monde entier, des millions de François sont répartis dans le mpiulo entier, il n'en reste pas moins que 40 millions d'hommes vivent'sur le sol métropolitain. Nous avons là, par conséquent, 1 essentiel de notre potenthl humain. SI demain un conflit éclatait, si un ou deux miliioas tle personne* étaient A nouveau sacrifiées ou envoyées dans* une steppe quelconque pour n'en plus revenir, dites-vous bien que notre pays qui, intellectuellement, aurait alors élé « saigné » deux ou trois fols, ne se redresserait plus, et que c'en serait fini de lui. it ne se relèverait pas de deux saignées de nos élites de cette importance en moins de vingt ans. Nous 13 pouvons donc pas délibérément courir le risque de sacrifier intellectuel lemen*. la nation. 11 faut que le Gouvernement y réfléchisse et trouve des solutions. 11 les a -peut-être trouvées, il a peut-être poussé ces études, il est peut-être beaucoup plus svancé dans la réalisation qu'on ne le croit. Tout ceci forme un tout. Bans le cadre d'une défenso nationale « internationale », nous devons Jouer un rôle. C'est en partant de ce point de départ me nous saurons quelle sors notre armée it quel sera l'effort militaire accompli. C'est en partant de cot effort militaire ue l'on déterminera les moyens devant tre mis en œuvre. C'est dans ce cadre que l'on doit décide? de l'utilisation des lioiumos, de la commande et de l'achat des matériels. Jusqu'à présent, on o fait le contraire. On commence — et c'est lo cas du budget de 1040 — par nous donner une armée d'effectifs. On nous dit: « Cela servira toujours », mais personne ne soit A quoi. Personno no sait quelles sont les armos qui pourront servir, demain et* personne ne sait quel rôle chacun jouera demain en cas de conflit. > Ce budgot est trop faible, ou trop élevé, suivant les cas. fl est trop faible si l'on craint un conflit procho et il ne correspond pas alors aux possibilités do résistance quo la France devrait avoir. Il est trop élevé s'il correspond à so qu'il représente, A une armée d'effectifs, à un échantillonnage d'un certain nombre de malériols, à la possibilité, comme disait un de nos collègues, d'avoir quelques soldats pour- participer A quelques défilés. Mais si l'on veut avoir une armée capablo de faire face aux risques que nous courons aujourd'hui, il faudra l'organiser sur d'autres bases, avec d'autres méthode* et, probablement, avec d'attirés chefs. [Vifs applaudissements sur certains bancs à gauche et à droite.J En effet, depuis trois quarts de siècle* toua lea maïhours qui nous sont arrivée ont été dus à une mauvaise politique m k litaire. Avant 1870, nous n'avions pas compris e que le problème militaire de l'époque était un problème do quantité: nous sommM allés nous battre à un contre deux, et noue avons perdu l'Alsace et la Lorraine. Avant 1014, nous n'avons pas compr*f que la réponse aux armes automatiques enterrées était dans les tubes ds i'irtllle* rte lourde et, en i0!5, l'armée firançaitd * a pordu deux fols plus d'hortunes que l'a** rnea allemando dans le secteur oti elle lui était opposée. Avant 1030, nous n'avons pas compris quo le jumelage de l'aviation de bataille et du corps cuirassé permettrait de rompre ie front continu que nos gloires mllitairei déclaraient invulnérable. Avons-nous fait des progrès depuis 1 Ott en sommes-nous aujourd'hui t Comprenons-nous le problème militaire do ces Jours mieux que nos prédécesseurs n'ont compris celui de leur temps t On dit qu'il faut avoir l'armée de sa cxrii* tique. Quelle est notre politique t On pouvait croiro A ce jour que le poil» tique militaire la plus modesto, ce qu'od iourrait appeler la politique minlma, était a défense du FOI national. Kst-il possible' au Gouvernement d'accepter celte idéd d'une France de nouveau envahie, occupée, crucifiée, sans que i'armée'eit même tenté de la défendre 7 Je crois que, pour éviter A l'intérieur une débandade moVaie et à l'extérieur unei perte de (prestige catastrophique, il in* - e 4>orie que le Gouvernement den\ente de* PftlLCVfiMBNT BXOBPi IOMMSL OC LIHTt rumeurs dont on voudrait pouvoir dite CONTAI L'tftéPLAYIOM «T SMPnUIIY Llftt- iu'clles ont toujours été sans fondement* Applaudissements sur de nombretuf ftATOMB 4 2 Proclamation du aorudn vérHIé eur le passées à la Slaeusslen des arttotoe d'un* prepeeiticff de tel. M. le président Voici le résultat, après vérification, du dépouillement du scrutin, qui a eu lieu à la 3* séance d'hier, sur lo passage à la discussion des articles de la proposition de loi relativo à la prorogation des délais de souscription & l'emprunt libératoire: Nombre des votants 60? Majorité absolue . . . . . . . . . . . . 207 Pour l'adoption . . . . . 205 Contre..... 207 L'Assemblée nationale n'a pas adopté. —s— SUOQBT DIS DSPCNSKS MU.ITAIRttS POUfl L'BXftftOlOe IMS Repris* de ts Sioouttion d'un projet ds loi M. le président. Nous reprenons la discussion du projet de loi portant fixation du budget aes dépenses militaires f>our l'exercice 1048. Dans la suite de la discussion générale, la parolo est A M. Paul Reynaud. M. Paul Reynaud. Mesdames, messieurs, Je félicite M. le ministre des forces armées d'avoir voulu ce 4ébat. 11 fallait que l'occasion nous fût donnée de lui demander quelle est la politique militaire du Gou vernement. f Î MLFFCJ.) M. Paul Anxlonnai, président de le com* missfon de ta défense nationale. Trôs bienf M. .Paul Reynaud. Et maintenant, pour faire face à co devoir ainsi défini, en quel état est notro armée ? Uno armée moderne, c'est une grande machine A détruire. On ne fait pas U fuerre avec des hommes dispersés dans Îa nature; on fait la guerre avec des con* tainos do milliers de tonnes de matériels et de munitions, utilisées par de grfandç* formations. Ce tes. nous ne pouvons avoir la pré« tention ue faire la guerre dernière formule, puisque nous n'avons pas la bombe atomique. Il n'y a qu'un pavs qui l'ait. Essayons do faire la guerre A l'avant-der» nlèro formule. Or, l'avant-dernière formule, ce n'est pas cello do 1940. Dans son remarquable discours, M. Jeam Paul David nous a parlé do ce qui s'est passé en Normandie, lors du débarque* ment. La guerre moderne,' sous réserve do la bombe atomique, c'est la bataille de Falaise, où l'aviation américaine a écrasé les chars de Rommel Gardez-vous de l'erreur qui a été com« mise dans 1' « instruction pour l'emploi de grandes unités » de 1Q21, rédigée pan un ancien maréchal de France en Jonction du début de la guerre de 101*4 et non d'après le dernier état de l'évolution de la guerre, alors pourtant qu'il avait été commandant en chef de l'armée. Car nous vivons toujours, si Je n t m'abuse — vous ïne démentlres si Je ma> trompe, monsieur le ministre — sur « l'Instruction t du 12 soût 1936, sur cette etonointe doctrine qui affirme qu'il n'y e rien de changé depuis 1921 — et J'ai dit qu'en ttttlt on n'avait pas compris 1918 — qui soutient qu'on ne peut rompre un frcmt qu'après une lente et longue accumulation d'une artillerie massive, alors que le Iront t été rompu, vous le savcx. en 1910, par la conjonction dont J'ai pailé «lu corps culriHsé et de l'aviation d'assaut. C'est encore cette Instruction — dans laquelle on ne trouve même pas lei mots * aviation cuirassée », ni « aviation d'us* eaut M — c'est encore cette instruction, si e ne me trompe, qut c*t l'évangile de 'armée française, comme disent les militaire*. Chacun sait, en effet, que ce n'ost pa« à l'école de guerre oue la doctrine officielle de l'armée est formulée, mais dans « l'Instruction » qui porte la signature du ministre. Il faut donc du matériel de guerre. Le reproche qu'à peu près tout le monde trou* fait, monsieur le ministre, c'est colulel: vous prenez pour vous le tiers du budget et vous ne nous donnez pas d'armée. 1 M. Marteau Dupuy. Très blcnt M. Paul Reynaud. A quoi vous répondez: fardont J'appelle sous fes drapeaux €60.000 pommes, iTa l ainsi la moitié de l'armée; quant à l autre moitié, constituée par le matériel de guerre, laissez-moi le temps tte la créer. Vous occupez-vous vraiment de la Balro t J'ai lu, l'autre Jour — Je ne crois pas Rue ce soit dans ia presse française — que le Congrès américain, A la veille de son départ en vacances, avait voté une loi, qui <émhie avoir passé inaperçue Ici, aux termes de laquelle l'industrie américaine doit, par priorité, exécuter les commandes pour ia défense nationale que lui passe ie Gouvemoment. Vous voyez, mesdames, messieurs, le fchamp immense de cette loi : c'est une véritable mesure de salut public. Pendant ce temps, que donne-t-on à cette •rmée française qui a beaucoup d'hommes Ot pas de matériel ? Dans les usines qui travaillent pour la déferle nationale, est-ce qu'il est m i ou est-ce qu'il n'est pas vrai que les machines restent inertes deux jours par semaine ? Aurions-nous oublié, par hasard, qu'en nuittant h France, l'armée américaine a détruit son énorme matériel de guerre plutôt que de nous le laisser? Un tel §œste traduit-il une confiance profonde dans la manière dont nous pous gérions servis de ce matériel X Ne faut-Il pas reconquérir la "confiance |>erdue et faisons-nous ce qu'il faut pour cela.? Permettez-moi de vous rappeler qu'en 1018, h un moment où notre Industrie était incomparablement plus faible qu'aujourd'hui, alors que nos départements les lus riches étaient occupés par l'ennemi, i France arrivait à fabriquer 600 avions par mois. Saus doute étaient-ce des avions légers, mais, en fonction de l'Industrie de l'époque, cela représentait un effort énorme. S Voilà pour le matériel de guerro. J'aime* rais, d'ailleurs, qu'en passant, M. le ml* nlstre des forcos armées, qut nous a dit hier en commission que, lorsqu'il est arrivé rue Saiiit-Domtniquo. U n'a pas trouvé de plan de mobilisation — c'était un détail auquel on n'avait pas pensé — nous indique si la mobilisation industrielle a été ou non organisée. Kn ce qut concerno'le personnel, J'avoue avoir été frappé, dans cette question de la durée du aorvlce militaire — nous en discuterons plus tard, lors de l'examen dos lois organiques, mais 11 n'est peut-être pas Intordlt d'on dlro un mot dès à présent — par la rigidité, le dogmatisme qui ont été apportés dam ces débats, de tous les côtés ue l'Assemblée d'ailleurs. La durée du service militaire est fonction notamment — c'est un point, jo crois, sur lequol la commission de la défense natlonalo ne me contredira pas — du nombre dos militaires servant par contrat, autrement dit des militaires de carrière. Or, en ce qui concerne le nombre doo militaires servant par contrat, lorsqu'il y a une affaire d'Indochine qui aspire une très grande quantité d'entre eux, la situation est entièrement différente do ce qu'ello sera après la On de ces troubles. Il mo parait Olfûcilo de réduire la durée du service militaire sans tenir compte d'un facteur aussi essentiel que celui-là. Monsieur le ministre, J'ai lu une brochure qu'a-bien voulu noué envqyer un de vos secrétaires d'Etat qui, je pense, exprime la doctrine du gouvernement de l'époque, puisqu'il était alors ministre de l'air. Elle s'Intitule: Projet de réorganisa' tion de la défense nationale. On no saurait trop discuter de ces problèmes et l'on ne saurait trop y penser. M. Maroselli affirme, dans cette brochure que tous ies parlementaires ont dû recevoir, que, du fait des événements d'Indochine, notre armée de terre « ne pourrait que très difficilement cervir de noyau à une mobilisation éventuelle ». Je pose la question: Est-ce que la situation est modiiléo ? SI oui, pourquoi ? Sinon, quels sont les projets du Gouvernement f Tout à l'houre, M. David nous a parlé de la défense du territoire. Comme c'est un esprit neuf, jeuno et intelligent, il nous a dit: Pourquoi no pas en charger les gendarmes ? Il y a, d'ailleurs, quelque chose dans celte Idée en ce sens que la gendarmerie, comme U l'a souligné, connaît, en effet, les lieux. Mais Je ine permets de penser qu'en présence du péril que constituent ies troupes aéroportées, ce n'est pas aveo des gendarmes que nous pourrons y faire face. 11 y aura des débarquements massifs sur certains points. Il faudra donc, il faut donc que, dès à présent, dans la répartition dos forces sur l'ensemble du territoire — ce que les militaires appellent, je crois, l'Implantation — vous fassiez uno réparti lion do vos forces telle que vos terrains .d'aviation, vos dépôts d'armes et de munitions puissent être éventuellement défendus: il faut faire de la France, contre l'envahisseur du ciel, une sorte de buisson d'épines. Je ne sais pas si l'on a passé aux actes dans ce domaine, mais j'ai appris, l'autre Jour, qu'on allait installer un bataillon de chasseurs sur la frontière d'Italie. Il semble que ce soit là une conception d'avant guerre. Enfin, une armée doit avoir un cerveau, un cerveau qui pense le problème militaire ot d'où partent dos décisions. Comment vez-yous organisé cette sphère supérieure e la défense nationale ? Vous avez construit une maison à quatre étages, aux fenêtres de chacun desquels on voit apparaître les mêmes visages. Cd sont tous des personnages considérables de l'armée, qui montent ot descendont l'es* coller pour allor délibérer, tantôt au qua* trlème ches le Président de la République» tantôt au troisième chox le président dta conseil, tantôt au douxlème chsx le mU nlstre dos forces armées, tantôt au pre* mier ches los secrétaires d'Etat, si bien [u'll y a un conseil supérieur de la dé» enso nationale, un comité de la défense nationale, un comité militaire pernia.'i<tnt9 un comité des chefs d'état-major gén*> raux et les trois conseils supérieurs de l'armée, de la marine et de l'air. L'armée française s. hélas I plus de concllos qu'ello n'a de grandes unités* Ne croyez-vous pas que cette complication» cette diffusion ues responsabilités, cet ano* nymat constituent un péril très grave C (Très bien/ très bien!) On fait circuler un schéma qui m'a paru avoir été dressé par le ministère des forces armées, qui n'est pas tout A fait exact d'ail* leurs, car on a oublié l'étage supérieur dd la maison à quatre étages. Lorsque l'on regarde les traits rouges, verts, violets* jaunes et noirs de ce schéma, on a l'im® ressiorj de se trouver en face d'uno cen« raie électrique. (Sour/ri* et applaudisse* ments à droite et sur divers bancs à gau* che et au contre.) Ce système collégial favorise au maximum les querelles de personnes auxquels les on a fait allusion tout à l'heure et quo nous ne connaissons que trop. Ces person* nages passent leur temps à s'écrire tout en se rencontrant tout le temps. (Rires et applaudissements.) Et tout le système est ainsi une ma* chine & diluor le pouvoir et à décomposes la responsabilité. M. Louis Jaequlnot. C'est évident. M. Paul Reynaud, Le pire est au'U « aussi pour effet d'affaiblir l'autorité. Imaglnoz, en effet, un chef militaire on conflit avec son secrétaire d'Btat sur une question grave. Que fait-il ? Il prend l'es* calier, va à l'étago supérieur ou le secré* taire d'Etat n'a pas accès, et fait mottre en minorité, son secrétaire d'Etat. Ne croyez-vous pas, alors que la dlscl* pline fait encore, jusqu'à nouvel ordre, la force principale des armées, qu'il y ait là un fâcheux affaiblissement de l'aiito* rité 1 Ces conciles tendent naturellement A persévérer dans l'être: c'est très humain. Le résultat est qu'ils enlèvent constamment dos attributions à l'étage inférieur et c'est le malheureux secrétaire d'Etat qui cs\ chaque Jour dépouillé; on se demande dans quel état il sera dans quelques mois. (Sou* rires.) En vérité, mesdames, messieurs, c'est le régime des mandarins. Et lorsqu'un bureau lance un paipier, ce papier est justiciable de huit autorites différentes. Pour justifier de leur exislence, ccs conciles se sont donnés à eux-mêmes une maladie nerveuse: la « réformite ». Elle consiste à faire de fausses réformes. En voulez-vous un exemple f Penchez-vous sur le sort mélancolique du service des cssences. â Î Î 4EM mmnM Depuis quelques années, ce ssrvice s passe du ministère de l'armement au ministère de la marine, puis à la production Industrielle, ensuite à la guerre, puis, en mars 1047, à la défense nationale, en août tM7 A la présidence du conseil, et en octobre 1947 aux forces armées. Cela est-Il sérieux 1 On comprend le mot de ce chef allié, illustre entre tous, qut, en présence de ce système, a rappoié ce mot de l'Ecriture : « Q faut un roi en Israël » (Sourire*) et l'on comprend aussi que lea chefs alliés se plaignent de n'avoir personne à qui parlor ches nous. Comment mettrs fin à uns pareille situation ? le crois — Je le dis amicalement, mais franchement au Gouvernement qui connaît mes sentements à son égard, et qui sait qu'à mes yeux ce débat n'a rien de politique — qu'U la base du système U y a uno erreur de conception. Certes, lo président du conseil, qui s des attributions constitutionnelles en ce qui concerne la défense nationale, a le plus grand intérêt à causer svec les grands chefs militaires. Mais il lui est loisible de les convoquer, quand il veut, ensemble ou séparément, et de même 1e ministre des armées, ainsi que, pour la plupart d'entre eux, les secrétaires u'Etat. Gardez, puisque la Constitution vous y oblige, le comité de la défense n a t i o n s , qut n'est qu'un conseil des ministres restreint, et 1e conseil supérieur de la défense nationale, pesant organisme, dont J ai lait partie autrefois et sur lequel Je suis éùb fié, qui cumule un conseil des ministres et un conseil militaire. Nais ce n'est pas avec eux que vous teres un travail utile I Co qu'il faut, c'est donner la vie A quelques organismes très peu nombreux. 11 faut que cos organismes aient à leur tête des chefs responsable* vi<-A-via de vous* et il faut quo les armées, on lo disait tout A l'heure, aient, elles aussi, des chefs, rcsonsable* vis-à-vis du Gouvernement el de t nation. Nous avons trois armées, terre, air, mer. Au-dessus de ces trois armées, 11 y a un étage supérieur de pensée et d'action. C'est celui du problème d'ensemble de la défense nationale. C'est l'affaire du président du conseil, d'après la Constitution, de diriger, d'être le maître, dans ce domaine. 11 peut, aux termes do l'article 51 de celte Constitution, déléguer se? pouvoirs au ministre des for ce* armées. Celui d'entre eux qui prendra le problème en main devra être assisté d'un chef d'état-major de la défense nationalo, qui devra étro un des plus grands personnages do l'arnWe, qui sora son conseiller en temps do paix et en temps do guerre. Il devra étro un intellectuel au courant des grands problèmes mondiaux, écono miques, ilnanciers, aussi bien "quo militaires Ce sera le responsable du travail fourni »ar cet organisme capital que doit êtro Î'étaî-major do la défenso nationale, composé d'officiers appartenant aux trois armes, terre, air et mer. spécialement entraînée h cette fin dans des écoles militaires supérieures, et composé aussi de quelques hauts fonctionnaires pour les problèmes de production et de transport. Le rôle de ce personnage considérable sera de conseiller le Gouvernement sur le problème d'ensemble de la-.défense nationale, de suivre jour par jour ce qui se fait E nmomm — v» SBANCB DU T* JUILLET 1949 dans les grands oays étrangers, de répartir entre les armées les crédits demandés au Parlement, de préparer la mobUltallon Industrielle, enfin de répartir les forees entre les différents théâtres d'opérations. Grèce è ce chef d'état-malor de la défense nationale, notre poétique militaire sera assurée de la continuité, et il sera possible d'établir un programme A long terme. Il sera plus facile, alors, d'avoir, en matière de défense nationale, de l'avenir dans l'osprit» Voll4 pour l'étage supérieur, d'où l'on domine les trois armées. Voyons maintenant les trois armées. Les forces étant réparties entre les différents théâtres d'opérations par le président du conseil, conseillé par le chef d etat-major de le défense nationale, il est indispensable, il est vital de désigner, dèa le temps de paix, 1e futur commandant en chef, responsable de la défonae de nos frontières. Il faut que, dès le temps de paix, U ait sa lettre de commandement. Cest lui le chef militaire responsable de l'intégrité de la pairie, responsable devant le Gou» vernoment, devant lo pays et devant l'histoire. Kappelet-vous, pour ceux d'entre vous qui ont lu les mémoires du maréchal Xofïre, quel prestige donnait cette déslnation A cette personnalité puissante? uelle autorité' le chef désigné par vous, acquerra d'emblée sur l'armés, et de quel poids pèseront les demandes qu'il adressera au Gouvernement. 11 est le vice-président du conseil supérieur de la guerre, oû 11 est entouré par les chefs des armées dont il sera le commandant en chef, il ne s'agit plus alors d'un concile,... S is. Louis Rollln. C'est bien celai tt, Paul Reynaud. ...il s'agit d'un homme en chair et en os. Il devra, bien entendu, travailler en étroit accord avee le cher désigné pour l'anrée de l'air. C'est lè un domaino dans lequel Jf n'ai pas le temps d'entrer. L'arme de l'air, en effet, est en train de passer au premier rang. SI vous adoptiez cette méthode, mon sieur Io ministre, on n'entendrait plus les chefs militaires alliés dire: « On ne sait pas avec qui parler, ches vous! » lie auraient, en face d'eux, ie chef d'étatmajor de la défense nationale, pour les problèmes généraux, et le commandant en chef désigné pour la défense du territoire, avec qui ils pourraient discuter de ia défense articulée do l'Europe do l'Ouest, à laquollo il a été fait allusion tout a l'heure. Puisque je parle des Alliés, nous savons qu'ils se sont réunis récemment A Bruxelles. Des actes vont-lis suivre, et quels actes t Sinon, Jl aurait peut-être mieux valu ne pas &e livrer à cette démonstration. Envisagez-vous un prolongement de cet accord du côté de l'Amérique, en vertu de la motion relative aux pactes régionaux votée à l'unanimité, l'autre jour, A la demande du sénateur Vandenberg, par la commission des affaires étrangères du Sénat américain f Telles sont, mesdames, messieurs, les questions que je voulais poser au Gouvernement. Telles sont les réflexions que a m'Inspire l'état ds notre armée, en allant de la basa même de la pyramide au son* met. le vous al rappelé, au début de mon intervention, que les grandes «atestro* hes de notre récente hlstok* ont été ues A une mauvaise politique militaire, Moins encore aujourd'hui que jamais, la ifeance n'a le droit de se tromper. t n est vrai que, du haut de cette tribune, sont partis, avant la guerre, dee avertissement qui n'ont pas été écoutés. Mais c'est surtout en cette matière qu'il n'est pas nécessaire de réussir pour persévérer. (Applaudlttemenls à droite, m centre et is? certaine bana à gauche.} S M. le préetdent, U parole est 4 M. Serre* m, Oharice Serre. Mesdames, messieurs, su point oû en est ce débat, beaucoup de choses — et des plus importantes — ont été dites. Aussi donncrai-Je aux observations que ie me propose de présenter une forme aussi concise que possible, tout en exprimant le fond de ma pen?.<e. Itois interrogations ee posent, en c* moment, è nos consciences : Le budget qui nous est soumis permcl-il de préparer le redressement, que tons nous jugeons Indispensable, ae notre arméeî Les autorités chaigées de l'établir ent» eile& vraiment repensé — comme l'annonce l'exposé des motifs du projet dn Gouvernement — non seulement l'organisation des forces terrestres, aériennes et navales, mais également,, et j'oserai dire surtout, l'ensemble du problème de la défense nationale? Lorsque l'Assemblée aura voté ce texte —. car un Parlement français ne peut refuser an Gouvernement les moyens que» sous sa responsabilité, il estime nécessaires pour assurer la sécurité du pays — ourrons-nous croire que notre système da éfense est assex puissant pour rendre notre territoire inviolable et maintenir! contre tous les agresseurs, l'indépendance de la patrie* A ces questions il. n'est guère possible» A mon sens, de donner des réponses optimistes, car l'examen le plus superficiel des crédits qui nous sont demandés suffit à révéler la modicité, la précarité même de nos moyens, due peut-être moins aux difficultés économiques qu'aux incertitudes qui continuent plus que jamais b peser sur toute notre politique militaire. Assurément, un budget n'est pas une loi organique, mais 11 permet de découvrit l'orientation du Gouvernement, d'apprécier son action quotidienne dans la direction des branches de l'activité nationale placées sous son autorité. Or, le moins qu'on puisse dire, après avoir étudié ce projet de budget, c'est que continuent les errements anciens et toutes les erreurs d'un passé récent, comme d'un assé qui remonte à quelques dizaines 'années. Depuis la libération, nous avons dépensé mille milliards pour la défense nationale. Or, les phrases par lesquelles lean Jaurès commençait L'Armée nouvelle sont toujours vraies : « Le vice essentiel de notre organisation militaire, c'est qu'elle a l'apparence d'être la nation armée et qu'en fait, elle ne l'est point ou qu'elle^ l'est A peine. Elle impose A la nation une lourde charge, mais elle n'obtient pas de la nation toutes les ressources défensives que la nation vraiment armée et éduquée pourrait fournir, avec une moindre dépense ds temps et de force, a f S Et pourtant, al iwufflsant qu'il soit, notre budget militaire est déjà extrêmement lourd, trop tuurd même pour un pays dont la situation économique demeure dramatiqua. Primitivement, 11 avait été décidé que les projets de réorganisation de l'aimée et la lot des cadres seraient soumis au vote de l'Aftsembléo en mémo tempe ou avant le Imdget militaire. Or, la commission de l'armée a reçu les textes officiels. Elle n'a pu encore se prononcer et ce n'est plus maintenant un socrcf que le désaccond le plus complet régne en «on soin, aussi bien qu'à l'étatmijor de l'année. Sur des questions de base comme lo choix entre une armée de métier et uno armée nationale, les effectifs totaux, Ja structure de cetto armée de demain, sa composition mêtne et la conception des missions que nous voulons lui donner, dans les diversns hypothèses qui peuvent se présenter devant notre destin, nos rands chefs ont des opinions absolument ivergeutes et contradictoires. On peut même dire que cet état de tran« sillon prolongé, cette absence do doctrine militaire officielle sont à l'origine du profond malaise qui existe actuellement dans l'armée française et qu'il serait vain, peutêtre même criminel, de dissimuler a 1 ensemble de la nation. « Ni milice, ni armée do n«itier, mais armée nationale », dit le Gouvernement. Cetto formule n'a pas une grande valeur novatrice, car elle no fait que reprendre, à l'Ago do la botnbe élomique et aes fusées radlo-guldées, les vieilles formules qui encombraient les polémiques avant le conflit de 1014 et qui. ontre les deux guerres, nous ont empêchés de discerner l'immense révolution réalisée, dans l'art militaire, par l'avènement, puis le développement de l'aviation et (los blindés. C'est cette absence de doctrine qui frappo de stérilité los sacrifices considérables imposés au pays. M. le rapporteur de la commission de la défense no.tfonale nous a, avec quelque optimisme, fait le compte des grandes unités terrestres dont nous disposons. Son bilan est maigre, car. d'après ses chiffres, nous ne pouvons aligner dans la métropole et en Allemagne que six divisions constituées, au maximum, un élément orgarilquo de corps d'armée et dos forces régionales équivalant, nous affirmet-il, à dix divisions a coup sûr insuffisamment pourvues d'armes antichars, d'artillerie, de moyons motorisés, de services et, probablement aussi, mal articulées en un dispositif complet. Celte armée française, telle qu'elle existe actuellement — et c'est peut-être là le drame do co débat — ignoro contre ut elle p"it être appelée à combattre, llo ne sait comment elle se complétera par l'adjonction des réserves, ni comment t*es armes, ses munitions et son ravitaillement seront renouvelés. Elle ne dispose ni d'un programme & long terme de fabrication de matériel, ni de directives gouvernementales précisant ses objectifs concrets et définissant clairement les missions dont elle sera chargée. Elle ignore si elle sera engagée sur le Rhin, sur la ligne fcleue des vosges. dans lfs plaines de Belgique, sur les côtes de l'Atlantique ou sur la ligne ocre de l'Atlas. Si l'on a Institué do multiples organes chargés de coordonner, d'ajuster, d'adapter, on n'a pas encore tranché nettement S S le problème du haut commandement ni désigné le commandant en chef de cette armee, dans le cas où un conflit surgirait, qut entraînerait notre pays dans la guerre. St l'agression se produisait demain, comment l'armée du temps de paix dont nous disposons devicndrallello l'armée du temps ae guerre, digne de la Franco 1 Avons-nous les cadres instruits, l'équipe* ment et i'armemont indispensables à la mise sur pied des unités mobilisées f N'Irlons-nous pas — Je vous le demande aveo uno certaine gravité, mes chers colléuci — à des événements pires que ceux o 1010, aveo une armée sans doctrine. Mît* commandant en chef, sans grandos unités suffisamment nombreuses, sans résolves Instruites et aussi, — disons-le nettement, car 11 faut avertir le pays — sans avlatiou moderne f ^ Nos forces aériennes sont squelotttques. Or, nous avons appris ovec peine, en analysant le budget soumis à nos délibéralions quo ce budgot aura comme conséquence une nouvelle diminution de notro potentiel aérien. M. le rapporteur de la commission de la défense nationale a parlé de cea escadres de reconnaissance ou de chasse, sta données m Atlomagne, qui seront dissoutes. si les crédits demandés par le Gouvernement sont votés sous leur forme actuelle. SI nous continuons à analyser le budget comme il l'a fait lui-même, nous trouvons que ies crédits sont litsuflleanta pour permettre l'achèvement du développement de l'infrastructure, qut est nécessaire à l'envol, de nos bases aériennes, des avion» modernes à réaction et qui est indispensable pour guider, de la terre, la flotl* aérieimo évoluant dans le ciel pouf nou* défendre. L'achèvement du porte-avion, dont ia construction a été décidée par la loi de finances du 14 août 1047, sera remis à une plus lointaine échéance, contrairement ft fa décision que l'Assemblée avait prise, l'an dernier. Enfin, les fabrications aériennes ou le* achats do matériel A l'étranger, pendant la période transitoire, ne seront pas accélérés. alors qu'ils sont absolument Indls pensables à notre défense nationale. En outre, à peu près rien n'est prévu pour assurer la préparation efficace et complète de la mobilisation, tant au point de vue de l'instruction des réserves que do la constitution des stocks, que du point de vue de la mobilisation Industrielle. Nous no pouvons, sans nous exposer au* plus lourdes responsabilités, persévéré/ dans la vole que nous suivons depuis la libération. Nous n'offrons à la France qu» l'apparence d'un système de défense. En réalité, il est trop lourd pour pouvoir être mis en mouvement, li importe de ne pas <Aemeurer plus longtemps en retard, d'une guerre ou même de deux. Nos conditions d'ex! tence ont subi une transformation considérable avec l'indus triaiisatbn, la mécanisation et les progrès de ia science moderne. L'art militaire a évolué de façon parallèle et, pour ain*' dire, au même rvthme. Truisme évident t Et les enseignements du récent conflit confirment que la guerre scientifique et technique de demain sera une guerre Intégrale. Hitler a ouvert la vole, en mobilisant les savants de son pays bien longtemps avant la déclaration de guerre. L'étude des V t et des V 2 fut abordée dès 1037, et les 5 premiers engins ne furent déversés su» l'Angleterre qu'au début de t043. Dans les laboratoires allemands, se cou» titua, pendant de nombreuses années, l'arsenal de guerre le plus rcdoutab»e du Iteieh. Les savants nazis ont prossuré k science comme on prossûre un citron. Il» ont violenté la nature, fabriquant do beurre et de la confiture en partant du chnrbon, du sucre en partant du boit. Ils ont trituré la science électronique dam tous les ;ens et sont même arrives à voir dans l'obscurité. Ce no sont pas les généraux allemand» qui ont perdu la guorre, mais ce sont ie* savants germaniques lorsqu'ils décidèrent quo les études sur l'énergie atomique se» raient entreprises après les expériences *ur les bombes volantes et o^est peut-être A cotto erreur que le camp des démocraties doit sa victoire sur les foréoe de nazisme. La plue giande victoire des alliés port» un nom . * wiument inattendu: c'est celui du centre d'études atomique* bàtl dans les solitudes américaines pr* nos ailles de* Etats-Unis qui, là-bas, me!talent à profit non seulement tout le progrès de le science moderne, mats aut*i «e qu» ls France avait commencé dans co domaine... m. Edmond ftlefcefet. Très blenl M. Oharies terre. ... et que nous dovoo» proclamer ici. Oui donc, en effet, en Norvège, a organisé ie premier raid qui a permis do prendre l'eau lourds et oui, au moment du iléR&stre français, a pu évacuer cette eau lourde pour la donner aux Anglo-saxons f C'est précisément notre pays, et 11 Importe de rendre tel un témoignage de reconnais* sance aux hommes oui» au tnHIeu dt la débâcle française.., M. Pierre Villon. Et A Jollot-Curie M. Oharies Serre. ...ont sauvé ainsi ce qui devait plus tard sauver l'humanité. (ApplQwlbnemenU.) Ce progrès, évidemment, a apporté une «-évolution complète dans l'ordre do la défonso nationale et dans l'ordre de la guerro Nous avons pu lire 11 y a quelques mois flans un des bulletins d'Information donnés par la présidence du conseil le texte d'une conférence qu'un savant, M. Bertrand Gold* «chmlrit, membre du comité scientifique du commissariat A l'énergie atomique, e bien voulu publier. Je Us dans ce texte 1e passage suivant que ie voudrais recom> tnander à l'at te n tion de nos collègues et aussi à celle du Gouvernement: « Les facteurs qui, jusqu'à présent, ont servi à établir la hiérarchie militaire des puissances: situation stratégique, potentiel Industriel, nombre d'hommes, sont devenus d'une Importance secondaire par rapport à ia possession ou à la non-possession de l'arme atomique. « On peut dire qu'un pays qui, comme les EtatMlnls, en est le possesseur et qui serait décidé à s'en servir, serait sûr de n'être pas attaqué par un pays qui en est démuni, et qu'il jouit, de ce fait, d'une sécurité totale tant que cette situation privilégiée demeure. « Par contre, il n'existe plus pour les autres peuples d'autre sécurité que la volonté de paix de coiui qui détient ces armes ». SI, par conséquent, avec des savants et quelques bombes atomiques on peut détruire la planète ou imposer ea volonté à ASSEMBLES NATIONAL* — I » SBANOS DU I * JUILLET Ï W l'ensemble des autre* nations, est-il encore fen*e> du pays, mais sa victoire s'il était lus civile que militaire dans les conditions utile pour la France de consacrer la plus t'objet d'une sgreesion et s'il était engagé e la vie tatustrieUs et du progrès scient!» grosse partie de ses budgets de U défense dans un confclf. flque actuels. nationale a l'entretien d'une armée qui Par l'aviation et les troupes aéroportée* Or, pour assurer cette victoire, dans les est pour ainsi dire calquée sur colis qui circonstances actuelles, il nous faut non les xones de combat peuvent être reportées existait même dèa avant 1014, seulement une force militaire A Sa fois loin A l'arrière du pays en un point queW SI. Lama laaqwlwet Les Etats-f.*nl* d'Amé- sur terre, sur mer et dans les sirs, q u i conque du territoire. Elles peuvent étrd rique pratiquent quand même une politi- soit calqués sur l'organisation d'autrefois, morcelées A l'extrême et il faut peut être mais, en plus, un effort général de tout le dire adieu k la notion des fronts continus que d'effectifs. ~ 7S, effort général mené aveo des mé- nul encombrait autrefois le cerveau des des nouvelles et qui tiennent compte, théoriciens militaires. tt, Sfcertee Serre. Cest exact, mon rtter collègue. Je ferai peut-éire allusion tout récisément, de cette révolution générale Dans ces conditions, le moindre villagd es techniques, de ces progrèi sclcnUflI l'heuro A cette politique. être préparé è ss défendre et A Hpoe* ues complets dans l'art militaire comme doit le ferai remarquer précisèrent que. ter A toute attaque éventuelle. Le paynan. ans les autres. Car si nous ne tenions dans le rapport qu'il a adressé su secrésa femme, ses enfants eux-mêmes doivent taire d'Etat a la guerre américain, A la Un pas compto de cet ensemble d'éléments, être prêts à quitter le mancheron de la de ses fonctions, Is générai Eisenhower nous Irions aux pires catastrophes. charrue et l'artisan son atelier pour ma* s'employait pas ia formule qui figtue dans Le but de mon intervention n'est <pas nier une armo do D. C. A. opposer tins le projet du Gouvernement. 11 ne disait d'e*«ayer de gêner le Gouvernement dans résistance A une groupe de parachutistes s que l'Amérique ne voulait ni une ml- ce qull a tenté Jusqu'A présent; Je veux adverses, organiser les premiers secours e, ni une armée de métier, mola une an contraire lui faire part de mes inquié- aux victimes d'un bombardement armée nationale. 11 dirait, au contraire — tudes et. en même temps, lui dire qu'il L'ouvrier dans son usino, le cultivateur l'ai le texte do ses paroles dans mon dos- pourra toujou a compter sur l'appui de sier — que les Etats-Unis d'Amérique veu- ces députés rrAfriquo du Nord dont vous sur son sol. deviennent des soldats A l'égal lent une armée de carrière, une garde na* parles et de l'ensemble de la population du combattant dos premiéros lignes, k le tlonalc et des réserves Instruites, ces trois française pour pratiquer une politique do fols par le danser qu'ils courent et par l i éléments étant, suivant son témoignage, défense nationale totale comme celle dont concours effectif qulis apportent 4 l'éconoIndispensables & une défense nationale parlait le général EUenhower dans le rap- mie de guerre. complète et efûcace. port dont J'ai parlé tout A l'heure. Une préparation cohérente et logique de le sais très bien que cette polltique-là la défense nationale peut exiger des moditt. Avtdré-Prsnfeie Montell. Voulez-vous fications radicales dans la structure social* me permettre do vous interrompre, mon- ne peut se réaliser, étant donne la préca- et «même politique du i»ays. La vie da rité de nos moyens, sans que nous artisieur Serre f culions nos forces avec celles de tous celui-ci ne saurait plus être envisagée sans tt. Charles Serre. Volontiers. les pays qui. dans le monde, défendent tenir compto de ce fait. Ainsi est-il profondément regretlabld M. AndriMPranool* Montait, le comprends le même civilisation. (Applaudissements par exemple, qu'aucune compétence milV bien, monsieur Serre, que vos réflexions sur divers bancs à gauche et à droite.) taire n'ait participé A l'élaboration du pian lur l'importance de la bombe atomique et, le disais précisément —• le reprends ici qui organise la vie économique el l'une façon générale, des armes ultra- mon expose — que, pour faire cet effort Monnet notamment d e l à reconstruction de modernes dans un conflit futur, vous amè- militaire, pour assurer cette défense du traite éléments essentiels de nos forces nent A la conclusion que notre pays, étant pays, 11 faut autre chose qu'une armée divers démuni de ees armes, consacre peut-être de parade. Co n'est pas avec une armée et de nos points d'sppui militaire*. Dans un prochain conflit, c'est 1s corps classique que l'on peut tenter cet effort; trop d'argent A la défense nationale. entier de la nation, dans ses moi»* Seulement, mon cher collègue; il est un an contraire, il faut que l'armée que nous tout dres rouages administratifs, qui aurait II grand nombre do missions alignées « Mtisson?, dont nous dotons le pays, soit s'intégrer et à s'articuler au sein de l'appo» Farméo qui ne peuvent être remplies à sans prétention spectaculaire et se prépare rell militaire. l'aide des bombes atomiques et même à faire face utilement A toutes les redouLa France devrait, en cas d'urgence, être d'autres engins moins modernes et pîus tables inconnues de demain, en liaison étroite avec l'ensemble de la nation et en capable de se couvrir instantanément modestes. animant cet effort général de la défense d'une carapace do protection sur chaque Ces missions sont énumérées par le Gou* nationale do tout notre peuple. point de son territoire. Car tous les points vemement dans l'exposé des motifs qui son territoire seraient également vul* La guorre do 1039-1945 s bouleversé tou- de ouvre le budget. On peut les discuter, on peut les critiquer, mais si vous êtes d'ac- tes les valeurs et toutes les conceptions nérables. Les experts estiment que, dans un con* cord sur ces missions, et Je suis persuadé stratégiques en honneur Jusqu'alors. Une que vous l'êtes, Je vous pose la question : notion nouvclfo s'est imposée, issue direc- Ait moderne, la mobilisation économique comment remplir ces missions, avec quels tement du caractère scientifique de la doit précéder île quatre ans la mobilisation jguerre, celle du matériel. « Les mêmes des unités. moyens î matériels qui nous ont vaincus le n'aurai pas l'outrecuidance de den Vous savez quels chiffres d'effectifs le moyens faire venir un jour la victoire », mander où en est actuellement la prépa* général Leclerc, dans un dernier rapport peuvent déclarait lo général de Gaullo dans soft ration de cette mobilisation économique. qu'il a écrit avant de mourir, considérait appel historique du 18 juin 1910. Mais, j'ai tenu A poser co problème a la comme indispensables pour le maintien de la tranquillité et de la souveraineté franPour servir cotte « nouvelle armée ». il tribune parce que la défenso nationale, aUes en Afrique du Nord. Vous qui êtes faut des techniciens, des hommes qu'un encore une fols, ce ne sont pas simplement épulé d'Algérie considérez-vous que nous long et minutieux apprentissage rendra de* régiments qui défilent, mais c'est tout avons trop d'effectifs là-bas ? Non, n'est* aptes A s'adapter rapidement au manie- un pays qui travaillo, s'armo et se dévepour êtro conscient et en pleine posce pas ? ment, A l'entretien et à la réparation d'ar- loppe session do tous les éléments de sa puisD'autro paît, vous savez bien, comme mes variées et compliquées. sance A l'heure des grands périls. Je l'ai dit daus mon rapport préliminaire, Le parachutiste, élément le plus imporP faut aussi, et peut-êtro surtout, rétauc lorsqu'on n'a pas les moyens mo- tant l'arméo future, devra, en plus de blir et maintenir runité morale do notre ernes pour remplir ces missions, quand toutesdeses connaissances, faire preuve de peuple si nous voulons vraiment avoir une on n'a pas les moyens qui permettraient de courage, d'endurance et d'ini- défense nationale efficace, qui puisse d'économiser des hommes, il ne faut pas qualités ilatlvo peu communes. nous valoir tous ces résultats. pour autant renoncer aux missions lnulsApprentissage technique, éducation moOn remplit ces dernières a *cc Dans le rapport auquel je faisais allusion {ensables. es moyens du bord, c'est-à-dire avec des rale et entraînement physique du futur tout A l'heure, adressé par. le général soldat-citoyen doivent commencer dbs les effectif'! largement excédentaires, et un Eisenhower au moment do prendre sa rematériel hélas I largement déficitaire. Mais bancs de l'école. traite, on lit cette conclusion que je ne là, c'est la nécessité qui commande et Les réflexes ainsi acquis devront être pourrais mieux faire en terminant quo de non pas la volonté ni d'une équipe gou- entretenus A l'Age d'homme; ils devront citer: vernementale, ni d'un Parlement. (Applau- être constamment adaptés aux derniers « Sécurité nationale no veut pas dire dissements au centre.) progrès do la technique. militarisme ou quoi quo co soit d'approLa défenso nationale revêt de plus en chant. La sécurité ne peut se mesurer ni M. Shsrfss Serre. Monsieur le rapporteur, Je vais répondre à vos observations. dus un caractère intégra), c'est-A-airo que par la hauteur des stocks de munitions nt D'abord, la mission essentielle de l'ar- {a nation tout entière doit organiser sa par le nombre des homme9 sous les dramée, la mission qui surclasse toutes les défense et ne plus s'en remettre A un corps peaux, pas plus que par le monopole d'un* autres, est d'assurer non seulement la dé- spécial* mais cette défense .est peut être arme invincible* S P S K S S in C'est IA l'idée que l'Allemagne et le Japon se faisaient de le puissance et qui, | l'épreuve de le guerre, s'est révélée {susse, « Môme *n temps de paix, l'Indice de le puixHance metérielle n'est m» infaillible, car les armes deviennent desuètes et sans .valeur; de vastes armées déclinent imperceptiblement tout en sapant los forces ds la nation qui sont derrière elles, s Le monopole d'une armée disparaît Mte parfois, mais des ressources spirituelles appropriée* aillées h la compréhension dos nécessités quotidiennes feront s'adapter le pays A toutes ies conjonctures De noue temps. » A la lumière de cet nouvelles exigences fie la lutte pour la,vie, les français sont-ils Capables d'assumer les tâches variées et multiples qui leur incombent, Sont-Us décidés A en accepter toutes les obligations La réponse, peut-êtro encore plus colle Qu i»ays quo ccl'n de l'Assemblée ou du Gouvernement, décidera do la démission ou de la permanence de la France comme nation, et de la continuité «le notro existence national*1». sur cerfiitns banc* à gauche et à droite,) M. ls président. Quel est l'avis des commissions sur la s w e du débat f M, JUtdré-franeole Mefttelt. Monsieur le président, je craie que nous pourrions continuer le déliât par l'intervention de H. Roger Roucaute, qui accepterait de (rendre la parole maintenant, M. le ministre des forccs armées n'ayant plus assez de temps pour flaire son exposo ce patin et M. Métayer étant absent, A vingt ans. en deux contingents, en avril» Déjà, en mars dernier, mon ami par exemple, pour les jeunes gens nés . Tourné vous a posé certaines questions ce sujet; mils nous attendons encore dans le premier semestre, et en octobre pour eeux née dans le deuxième semestre. tes réponses et vos actes touchant l'amétion des conditions matérielles d'exl» Avee ces Incertitudes, vos projets d'aug- liora tence dos hommee de troupe. menter la durée du service mllibire hantent l'esprit des jeunes Français. EcouVous n'ignores pas les difficultés éproutes ce qu'écrit un jeune dos régiments de vées par los chefs de corps et les oftlclem transmission* d'ordlM're pour nourrir nos soldats, en taux do la prime <rali« Et l'on parle de nous faire faire dix- raison du faible La nourriture ost trop souvent huit mois. Pourquoi faire t Pour monter mentation. abondante pour des Jeudos lignes téléphoniques que l'on nous fait Insuffisamment démonter la semaine suivante t Pour nous nes gens de vingt ans. fairo faire des corvées T » Aussi, estimons-nous ' Indispensable cette prime et de la porter I Dan* une autre lettre un soldat de d'augmenter francs par Jour, avec révision auto* l'armée d'occupation en Allemagne nous 120 matlquo sur la base dés indices généraus écrit: du coOt de la vie, « Les classes finies, dans beaucoup RIU Pierre Villon, Très btent d'unités, on ne sait pas à quoi occuper los hommos. Ceux-ci passont des Journées M, Roger Roueaute. Cotte mesure doR et dos semaines dans leur chambrée, à lire, écrire, dormir, rêver. Une corvée de permettre l'amélioration de la qualité de ls temps en temps vient les distraire. A part nourriture. Dans cette Intention il faut éga> lement réaliser effectivement lo contrôle cela, il* vivent dans l'oisiveté. » de l'ordinalro par une commission A 1* Ainsi, le sorvice militaire porté à dix- quelle participeraient les soldats. huit mois ou à quinze mois, c'est le temps Quant au prêt de six francs par jour, perdu, le « rabiot », les mois de Jeunesse gâchés. MaU ce n'est pas que cela, c'est croyez vous qu'il puisse permettre aux fils d'ouvriers, do paysans, aux Jeunes gens quelque chose do plus grave. de condition modeste, de faire face eux Pourquoi certains envisagent-ils d'aug- multiples petites dépenses quotidiennes menter la duréo du service militaire t Parce des soldats A la caserne T que l'on détourne l'armée de sa mission Ceux-ci doivent payer le tabac, le colU véritable, parce que, au lieu de préparer la défense militaire du pays, on prépare feur, rarement jgratuit; certains môme une armée de répression a l'Intérieur, une doivent acheter le blanc pour los guêlree armée de guerre civile, une armée deiner* ou'lls portent, aux jours ae garde : et js cenalrcs destinée A servir les intérêts des ne parle pas de leurs menus frais lors maîtres américains, une armée destinée A de leurs sorties en ville, écraser les mouvsroents do libération des Ds doivent encore, puisqu'il ne reçoiM* le président. La parole est à M. Roger peuples de l'Union française. vent que deux timbres par mois, prélever • Roucaute. {Applaudissements A l'extrême sur leur prêt les sommes destinées A Voilé pourquoi, aveo les élus commu jgauche.) nlstcs, les Jeunes Français sont pour le l'achat de timbres qui leur permettent maintien de la durée du service militaire da donner périodiquement des nouvelles M, Roger Roueaute. Mesdames, mes- A un an. (Applaudissements à l'extrême A leur famille. fekurs, après mon ami Villon qui est gauche.) Nous estimons qu'il faudrait, en même Intervenu dans ce débat, je voudrais pro* assurer à nos soldats la gratuité Hier de l'occasion qui nous est ofTerte par Par ailleurs, monsieur le ministre, vous temps, tabac et la distribution de deux la discussion des crédits militaires pour envisagez d'appeler sous les drapeaux les du r poser A M. le ministre des forces armées classes qui n ont pas fait de service mili- tlmbres-posto par semaine ; il convien* quelques questions concernant les reven- taire. Nous pensons que lo cas de ces clas- drait encore de leur consentir un prêt de quinze francs au minimum, dications matérielles do nos soldats. ses aurait dû être réglé dans le cadre de Journalier ce qui correspond au prix d'un domi de l'organisation des réserves. Auparavant. Jo voudrais souligna la bière. Qui oserait prétendre qu'il est su« irarKje inquiétude que l'on rencontre cher Permettez-mot, à co sujet, de vous po- perûu do donner a un soldat la somms es jeunes Français quant à l'intention du ser quelques questions. iu! lut permettra de se désaltérer une Gouvernement d'augmenter la durée du ois par jour avec un demi de bière f service militaire. A-t-on prévu qu'il faudra que les famll« (Applaudissements à l'extrême gauche.) lee de ccs appelés vivent pendant leur Il faudrait encore consentir aux béné* «. Pierre Villon, Très bionl absence Y De quelle façon pense-t-on le flcîûircs d'une permission de longue durée leur permettre? far chacun sait que ls M. Roger Roueaute. La duréo du service ou de convalescence la gratuité dos transmilitaire portée A quinze ou dix-huit mois, grande majorité d'mtre eux sont mariés ports par chemin de Ter, ainsi que le c'est, pour les uns, l'Inquiétude d'un et pères de famille. demi-tarif pour tous les transports en avenir Incertain, aux perspectives InconA-t-on pensé & la possibilité de les incor« commun. Pour beaucoup de soldats, le nues; pour les autres, c'est. l'angoisse porer dans leur région, à prévoir des per payement d'un billet de chemin de 1er» d'un présent désastreux. missions qui leur permettent de se ren même à tarif réduit, représente une dé* ' Combien de lettres ne reccvons-nous pas, drent auprès de leurs enfants, ou envisage- pense trop lourde. les uns et les autres, dans le genre de celle t-on de les envoyer, eux aussi, dans les Ne serait-il pas souhaitable d'améliorer que vient de m'adresser un jeune Ardé- territoires de l'Union française 7 le régime des permissions, de les atut* chois et dont voici un extrait: trner plus équitablement î M. Pierre Teltfen, ministre des forces «c Je ne sais pas quand Je vais partir, armées. 11 n'a jamais été question de Par ailleurs, l'Assemblée nationale vient ni pour comblcn do temps. En attendant, faire accon^>lir un an de service militaire de décider d'accorder aux jeunes paysans personne ne. veut m'embaucher sans aux classes qui n'eu ont pas fait, mais dos permissions agricoles. Mais 11 ne fausavoir. Quel malheur d'être Jeune, d'avoir tout simplement de les appeler à l'occa- drait pas attendre que la fenaison, les do bons bras et de ne pas pouvoir les sion de périodes do réserve semblables moissons, voire même les vendanges, fusemployer 1 » à celles qu'avant la guerre tout réserviste sent terminées pour en octroyer Te béné* 1 (Applaudissements à l'extrême gau* En effet, quelle angoisse pour les futurs accomplissait après son service militaire. fleo che.) soldats qui so posent ces questions : quand M. Roger Roueaute. Je posais la question, Au sein de son unité, la vie du soldat aura lieu le prochain départ? qui, exacle ministro ; Je suis heureux d'en- reste médiocre. Un groupe de jeunes soltement, va être appelé î pour combien de monsieur registrer votre réponse. dats de Montlouis, dans les Pyrénées* temps ? Orientales, m'écrivait dernièrement : C'est pourquoi les Jeunes Français Je veux malnlenant attirer votre atten « Malgré les crédits alloués h l'armée, 'demandent à être fixés A l'avance et sont lion eur les revendications jpatérielles do i les conditions de vie sont déplorables* Unanimes A réçlamer l'appel des classes nos solda ts* Î Î l'fTW AHSEMBLBS NATlGNALH Pas de m e de couchage. L'hiver dernier, pms do chaufhge. Manque de matériel ; armoires, tables» banos. Dans le cave qui «ert de rAf**tolre. noua mangeons de Nuit, • Croyeï-vuuî, que ce serait un luxe que d'assurer k m Jeunot gens des conditions ts vit meilleures dan* leurs unités t D'autre part. l'aspect brillant do quoi, «tues unîtes spécialisées dans ies délité* et parade» no doit nos nom faire oublier la situation réolte de la parde-robo militaire, A ce sujet, un Jeune soldat, dans une lettre datée du 21 février dernier, «'exprimait a M : « Je suis \\ deputs Un novembre, Je n'ai pas oncore de souliers; j'ai reçu uno paire do mandates; It faut quo Je fus*e l'exercice eomme les autres. Nous sommes très ma) habillés; Je n'ose même pas sortir en vtlfa tellement J'ai honte. • La limite, elle ne doit pas être pour ce jeune soldat, mal* pour les gouvernants qui. disposant de centaines de milliard* su titre des crédita militaires, ne sont pas capables de nourrir et de vêtir convenu* blemtnt nos soldats. (Applaudissements è l'extrême gauche.) Avec ies milliards prévu* dans los budgets de l'armée» Il serait possible de satls* faire largement toutes les revendication» uue Je viens d'exprimer. Certes, certain» de nos collègue» ne vont pas manquer d'essayer de mettre en opposition noir* action en faveur des roven libations do* soldats avec notre effort en vue de la réduction de* crédit* militaires; ainsi que (e préconta le programme de s^îut natlo nal élot>orê à GmntwilUer* par notre parti communale. Un exemple montrera qu'il n'y a pas contradiction ; la réduction des effectifs demandée hier par mon ami Pierre Villon devrait permettre de satisfaire, les revendication* des soldats, tout en réalisant de surcroît uno économie de plusieurs mil* liards gaspillé* pour 1a création d'unité» énhémères. Monsieur le ministro, je ne veux pas quitter cettre tribune sans m'être élevé contre le mépris total de la conscience des Jeunes soldais, qui ne man'feste par l'interdiction de lire dans les casernes certain* journaux paraissant légalement. Mesure d'un caractère odieux que l'in* terdlctlon de lire l'Humanité et l'AvantGarde, le grand hebdomadaire de la jeu nes«e française! (Applaudissements à Ves* trème gauche.) Pour quelle raison cet acte arbitraire î Dans votre circulaire tO-Oil-K, du 10 novembre dernier, vous déclare/., monsieur le ministre: « En raison des appels cara> '.érigés A l'Insubordination et aes Informations contraires A la vérité, mais susceptibles de démoraliser la troupe... » Mon ami Tourné vous a déjà prié d'Indiquer ies numéros de l'un ou de l'autre de ces deux Journaux qui auraient publia lesdlts « appels caractérisés ». Mais vous n'avez apporté aucune précision. En réalité l'Avant-Oarde a été interdite aux soldats parce qu'elle défend, sans relâche. et seule de toute la presse des Jeunes, les revendications des troupiers. Elle a été interdite parce que, durant les grèves de novembre et décembre, elle a rendu hommage A l'attitude des jeunes soldats qui se sont conduits en authentiques fil* et frères d'ouvriers. (Applaudissements â fextrême gauche.) ru? 1» SEANCE DO i " JUILLET 1018 Mais, vous avez owsl frappé dinierdlc-, ment sur 'a négligence apportée dans le tion un autre journal, France d'abord, dont redressement moisi du pays. les premiers exemplaires tirés illégaleLo moral des combattants, en 1010, dans ment à la ronéo, ont été écrits avec le son ensemble, fut loin de valoir cshil des sang des francs-tireurs et partisans fran- « poilus • do 1014. Quel sorait le moral de çais tombés dans les combats pour la li- nos troupes M, par malheur, une nouvelle bération do la polrio, (Applaudissements gutrre se déchaînait t à l'extrême paueae.ï H no servirait h rien do d é p w w an* Ce Journal vous gêne, peut-être, parce 1 nuellomcnt dos centaines de milliards si, qu'il dénonce vos louches desseins; m&W ' en mémo tenu»*, on ne redonnait & chu* son rayonnement grandit et. chaque so- ' cun, dans le pays, la confiance et l'esprit malno, dos mlliiors et des millier* de mi-, du devoir nécessaires pour lui faire accepMaires le lisent, maînré votro arbitraire. ter do sacrifier ses intérêts et au besoin sa (Applaudissements à ie*tréme gauche.) vio pour la nation. Dans le même temps quo vous Interdirez Pour arriver k co résultat, û fout entre ce glorieux journal, issu de 1a résistance autres choses — Je veux autant que pos* du peuple français k l'occupant nazi, vous s.blo rester snr le plan de la défense na* tolérez la lecture de Journaux factieux et tlonale — donner aux futurs combattants Infâmes, fanant l'apologie d'hommes qui l'assurance qu'ils no seront pas traités, «e sont dressés contre la Franco, qui par- tendant ou après les batailles, pour quanlent d'étranglor la République et qui In- tité aussi négligeable que les anciens com* sultent la îlealstance et ses morts I battants, A cet effet. il faut éviter quel* Voilà, monsieur le ministre, dos ques- que* erreurs du passe. Erreur, par exemple, lo maintien dos tions auxquelles des milliers et des milliers de soldats attendent votre réponse et Jruntallcrs dans les ouvrages d intervalle que le groupe communiste se fait un do* (<e la ligne Moginot après la mise en placo voir et un honneur de vous poser h l'oc- de notre dispositif de mobilisation. Jo fais allusion au Toit que, lors ùe la mobilisa? casion de cette discussion budgétaire. tion de 1030 — cfétalt normal — on assiCe que veulent nos Jeunes soldat*, et le gna l'occupation dee ouvrages d'InteWalle peuple de France avec eux, c'ost que l'ar- aux frontaliers pendant^ temps que nos mée française ne soit pas aux ordres de cotps de troupe* prenMnt position. Mais l'étranger, qu'elle soit un rempart de la rar la suite,' on maintint A tort ces fronRépublique et non un instrument dostiné taliers dans ces ouvrages d'intervalle. Et A étrangler nos libertés. Ils veulent une il arriva qu'en 1940, au mois de mai. lors armée qui serve la couse do l'amitié entre de l'attaque allemande ces frontaliers, les peuples et non celle des milliardaires qui rentraient le soir chez eux et revo* et des profiteurs de guorre. paient lo mahn dans les ouvrages fortiUs veulent être les soldats de la paix, fiés, oublièrent — sur les instances de tes soldats de la République, les soldats leurs femmes — de rejoindre leurs postes de l'Indépendance nationale, parce qu'ils do combat; en sorte que les Allemands sont les soldats.du peuple de France, (Ap> lurent occuper des ouvrages qui n'abri» aient plus aucun combattant. , ptaudistements à Vextrême gauche.) Erreur encore, l'autorisation donnée aux M, le président L'Assemblée entend-elle équipages et servants des or.jwoils d aviarenvoyer la suite du débat t tion de loger avoe leur famili j à vingt ou kllomèlros du torratn, ronliant ches M. André-Preneole Monteil. rapporteur trente le soir ot revenant le matin en cars ' pour avis. U est midi. Toutefois, si M. Bou- eux militaires. l'exemple de Con* vier-O'Cottereau, qui dispose do trente mi- nontre où Jese citerai un grand camp nutes, voulait bien, en l'absence d'autres d'aviation. Toustrouvait les soirs, les pilotes» les orateurs, prendre la parolo maintenant, sorvants des appareils coucher A nous pourrions regagner du temps perdu* Ognes. Coupez, et dans allaient les villages dilués à trente ou quarante kilomètres L la ronde. M. Henri ftouvler O'Cottereau. Je suis & ia disposition do l'Assemblée, mais no En sorte que la nuit où les Allemands atvoudrais pas, toutefois, léser qui que ce taquèrent et pilonnèrent le terrain d aviation, aucun pilote ne put s'envoler avee fût en prenant son tour de parole. son appareil de chasse ou de bombardeMi le président. L'ordre'd'Inscription des ment; 050 appareils furent ainsi détruits ati sol dans lu première nuit de l'Attaque jratcurs n'c*t plus respecté. Les orateurs inscrits devraient être pré- allemande. sents quand vient leur tour de parole, Erreur l'insuffisance des moyens de fapte de quoi, théoriquement, il serait transmission dans les unités engagées* souhaitable que s'éteignit le droit qui leur des sections aux compagnies, des confia* av;îit été teconnu lors de l'établissement gnies aux bataillons, aes bataillons aux de la liste des inscriptions. (Applaudisse* régiments. Erreur le fait que l'on retira de la ligne de feu. alors que leurs unités ments sur divers bancs.) étaient engagées, les agents de transmisil est regrettable que soient annihilés en sion. généralement des coureurs, parco scance les efforts déployés par la confé- qu'ils Taisaient partie de la musique. rence dea présidents pour organiser nos Erreur l'abandon des ouvrages d'interdébats. (Très bien t très bien/) valle, pour se porter quelquefois A quelMonsieur Bouvier O'Cottereau, puisque ques kilomètres en avant pu en arrière, vous consentes à intervenir maintenant, selon l'humeur du commandant de la Je vous donne la parole. grande unité engagée. Erreur, monsieur le ministre, le déga* M. Henri Bouvier O'Oottereau. La valeur d une armée dépend, non seulement de ia ement des cadres nul, ayant participé la résistance, devaient bénéficier d'un finalité et de rimiK>rtance du matériel mis entie les mains des combattants, mais éga- régime spécial et qui ont vu, au lendemain lement, et peut-être même surtout, du de leur demande de dégagement, augmoral et de la discipline de ceux qui sont mentées . les soldes de leurs camarades restés dans l'armée, alors qu'eux-mêmes appelés A se servir ae ce matériel. seront payés aux anciens tarifs durant les Aussi, avant do parler chiffres, vou- trois ans pendant lesquels Ils doivent dr&is-je attirer l'attention du Gouverne- encore percevoir leur sojdç. Ï f • vV;- ASSEtfBtSK KAHONALK — t " EEAltQS W t * JTOI1OT 1948 Noua avoue. à k commission c» 3a défense naUona*»* Attiré votre attention sur «se fait et nous ne pensons pas qu'à 1'heure aetneile voaa ayea (ait quoi Me ( e fût gour redmeer cette erreur. Erreur aussi le • peu de considération accordée aux ancien® combattants,» concrétisée per te ratant mU â effectuer la revalorisation de ta*r» pensions et à rajuster la retraite du combattant, par l'attribution à tous les prisonniers de guerre de la carte du combattant sans distinguer entre ceux qui ont été pria les aimes à la main et ceux qui U furent dans les déport au xnemeal Se la soupe ou do sommeil Les anciens combattants, monsieur le (ministre, peuvent vous aider à tonner le moral dea Jeunes, à les exalter en vue du sacrifice. Gomment voulez-vous qu'ils le fassent alors -qu'ils se sentent oubliés » et méconnus 1 Hitler s dit en 1940: « l'ai mis moins Qe matériel en couvre pour conquérir U ftrance que celle-oi j>ouvait m'en opposer, l e suis allé A Paris avec ces forces parce qu'elles étaient servies par des hommes [ui acceptaient de ee Lattre et de as faire uor ». Les guerres se gagnent en temps de paix et la préparation dort être, A la fols, morale et matérielle. Je poso donc au Gouvernement cette première question: que comptezvous faire pour remonter le moral du pays? Si le malheur voulait que notre pays fût entraîne dans un nouveau conflit, 11 est probable que les combats ressemble-; raient peu A ce que nous avons vu en d&il ou en ttftû. Dant 'une zone imprévisible, nos adversaires, per avions, déverseraient des avantgardes de paracbufistes, des troupes aéroportées, pondant que leurs unités s'ébranleraient ae toute la vit^se de leurs engins motorisés pour rejoindre les têtes de pont ainsi créées. Simultanément, d'autres parachutistes seraient « saupoudrés » sur tout le territoire, pour saboter, harceler, bluffer* et aider la cinquième colonne suecitée en vue de «gréer un chapelet de poches d'insoumission. Une telle modification dans les formes tie la guerre exige une défense nationale basée sur d'autres principes que ceux de *9U ou 1939. Attisl, vous po&eral-je une deuxième question, monsieur le ministre: dans l'état tictuel des choses, |>ourriez-vous parer à ne attaque brusquée de deux ou trois i visions de parachutistes -ennemie s'abatlant sur les points vitaux de notre (toys t Le système dé défense de la France doit donc maintenant intéresser tout la territoire et ppuvoir jouer en quelques heures, La cohduttè de b;défense aoit être unique, Bile doit être confiée, dès maintenant, & ton chef. ' La mise en oeuvre de nombreux moyens doit sauvegarder les activités du pays, ce [ul amène a ll^tinguer nettement entra Îes forces armées de temps d^ paix, prêtes à entrer en tout temps en action sur un terrain connu, et les organes civils de défense, A mobilisation Instantanée; c'est à ce prix qhe l'on peut prémunir constamment It, pays contre une « Blitzkrieg » provoquant une décision initiale. Aujourd'hui tout le pays est vulnérable, fl faut donc prévoir, a côté de l'organi*atk>ii< du territoire, une sorte d'état-major, I la fois civil et militaire, préparant, dè* maintenant la création d'une sorte de k Home guard avec des sections fkar« Î S «ées de la défense passive, de la direction économique, de la direction de la sécurité, de la direoUoo des transports. Or, sur h mû pfcn de la défense passive, que fait-on, j * r exemple, pour ménager d<*s aMs, les recenser, les entretenir, pour imposer A ceux qui constrnisent des immeubles l'aménagement d'abri* qui n'occatrtoxmeralent pas maintenant de grands frais et pour lesquels il faudra* t»eut-étre dépenser de fortis sommes, tante d'avoir eu prévoir f . Enfin, Je poserai «me troisième question A IL le mlnletre des forces armées: Pouves-vous nous donner l'assurance qu'en dehors des sommes prévues mi budget, nous n'aurons pas A connaître, par la suite, de dépeirncs engagées pour des commandes importantes, en sus des crédits que vous nous demandez de voter, je faia allusion A des commandes de mines antichars, dix millions de mir** pour 30 milliards de franes. Le projet prévoit une décentralisation, un éclatement vers l'Afrique, d'une partie des entreprises travaillant pour la défense nationale. Nous faisons, ainsi, confiance aux jpeules qui ont chargé la France de les eonuire Vers le progrès, en reoorfint chec eux le creuset de notre résistance. Cet peuples nous ont assistés lors de nos malheurs/ ils ont été les meilleurs artisans de la libération de notre territoire. Ne l'oublions pas. L'armée française, pour garder toute sa valeur, doit pouvoir continuer A compter dans sos rangs les f i s de ceux qui se sont battus et, bien souvent, sont morts aux côtés des 111s de Rmnce. • Il appartient A notre politiquo de faire en sorte que le prestige de la France leur donne l'assurance que leur aide ne sera pas seulement guidée par le reconnaissance, mais surtout par leurs intérêts vitaux elt par malheur, nous venions A être, dans l'avenir, engagés de nouveau dans un conflit. (Appiauàisscments à droite et sur certains Jbimcs à gauche.) M, le président L'Assemblée voudra sans doute renvoyer la suite de la discussion A la prochaine séance t {Assentiment;) 8 - e — RBQUMINT M L'OMRS M **M H. le préeldent Aujourd'hui, à quinze heures, 2* séance publlquo: Suite de la discussion du projet de lot portant flxation du budget des dépenses militaires pour l'exercice 1948 (n<* 405947 UM731-4740-4748). A vingt et une heures, 31 séance publique: Suite de la discussion du projet de loi portant flxation du budget aes dépensé* militaires pour 'exercice 1948 ( a * 40594718-4731-4740-4746). H n'y a pas d'observation ?... 9 L'ordre du jour est ainsi réglé. Personne ne demande la parole ?*» La séance est levée. (La séance est levée à midi quinze minutes.) Le Chef du service de la sténographie 4e VAssemblée nationale, PAUL LAISSY. ' Amsfm au pM»M*vmBAi « MU * séanee d* Sp Juin WMS. MKPYM f** SUT) Sur le "pessmMê a ta àtscussUm des articles dt le prapestm* ée M sur h jewMoatUm d » fnj jissysy^ Memtee des votants. «lajerlté absetue. Pour l'adoption Centre em «SI wt L'Assemblée* aettenale n'a pas «lapld. Onè m U peur i Charrier. MM. Chev&Uer (NvnsndK Ahnne. Alger. AiroldL Ct^vfitUar Aku. Indre. André (Pierre). ChevstUer Antier. Loiret. Apithy. Christtaens. „ le ArthunSda. Ciîerne. Arthaud. AsnerdeUV&garteid*). Cl<?ineiKe*;u Cleite«masui. Auguet. , Cogniot. Aurocran général). Goslet (Alfred), Babet (RaphaBll. Pierre Got.Ballanger (Robert), Coulibaly Ousssln. Selne-eHNse. Courant, Barbier. Crlstofoï. fiardeux Ueoqueg). Crolzat. Barel. tarourler. Bamâûhla. Mine narras. Barthélémy. Dassonville, Bartoiinl. Mme Bastide (Denise),< Dekchenftt p^nmsois. Loue. ih m Baudry d'AStan <âe). Denals Denis (Àlphoi Bayreu. Uauto-Vlenx Benoist (Cbasftee). Deshors. Bergasse. De; jardins. Berger. Dlxmler. Besset. Djemad. Béfoi/iud. Mme uouteea. SlHfiU Doyen. Dllloux. Dreyius-Schmidt BUcarlét Dulïoia {RcnéEmllSl. BlsaoL Duclos (Jacqees», Blanchet Seine. Boccugny. Duclos (le&ai, Edouard Bonnefous, et-Oise. Bonté Florimoûd). Dufour. Mlle Bosquler. Dumet (Jean-1 Bourbbn. Duprat ((iéraod). A Bourdan (Pierre). Marc Dupuy (GLreodsS* Mme Boutaid.. Du^seaulx. Boutavant. Xavier Bouvier, de- Dsteid. Mme Duveraols. «t-Vilalne. (EUeene); Bouvier • O'GoUemu, Faion Fayet. Mayenne. Félix (Gckrnel). Boysson (de). Félix-Tchtcaya. Brault. Mme MadeleineEraun. Flevez. Forclnat. Brillouet. Mme J^rançoia Brusset (Max). Frédéric-Dupont Bruyneel. Frédet (Maurice^ Garhia Mared). Furaud. Calas. Mme Galider. Camphln. Garaudy, Cance. Garcia. Capitant mené). Gautier. Cartier (Marias). Gavlnt Haute-Marne. Genest. Casanova. Geoffro (de). Castelltai. Gervollno. Caste ra. Mme GlnolUn. Cayeux (Jean). Cermolacce. Jrard. Césaire (Mrrfrdot Chômant. Gosnat. ChombciTon, Goudoux. Chambrun (de). Gouiîô. Mme CharttonncL Greffier. Chastellain. Grenier (Fernand)» Chausson. Gresa iUcquce), Gro». Mme Guérin (Lucie)» Seine-intérieure. Mme Guéiia (Rose), Solne. Culgucn. Gulfiant (André). Gutllon (Jean), lAdre* et-Loire. fluvot (Raymond), Holno. Hamanl Dlori. •llamon (Marcel). Mmo ilertzog-Cachln. ftouphouet-Bolgny, Jaequlnot. Jclnvllle (Général), (Alfred Malieret]. Joubert. Juge. Julien (OUIon), Hautes-Alpes. Kauff Kauffmaxm, Ktr. Kriegel-Valrimont. KrJcger (Alfred). Kuohn (René). Lallo. Lambert (Lucien), Bouches-du-RhOne. Mme Lambert (Marie), Finistère. Lamps. Lanlc) (Joseph). .Lareppe, Laurens (Camille), < cantal. Lavergne. Lecacneux. Leçosur. Lécrivaln-Serm. *Lefèvrc-Pontalla. Legendre. Mme Le Jeune (Hélène), Côtes-du-Nort. Lenormand. Lepervancbe (de). Musmeaux* Mutter (André). Imo Noutré. Mme Nedeleâ Use. <o0l (Marcel), Aube. Olmi. Wowtkl. Patinaud. Paul (Gabriel), Finistère. Paumier. Perdon^HUalie), *éron (Yves). Petit (Albert). Seine. Petit (Eugène), dit Cteudtus. Petit (Guy), BaltesPyrénéei, PcyraU Peyte). P 1er raid. Pinay, Pliof. Ploven (Roa4), fournodère. >ourtaloU Pourller. Proateau. Prol. Qulllcl.* «me Rabaté. Ramarony. Remette. Raulin-Laboureur (de)» Reynaud (Paul) Mme Reyraud. Rlbeyre (Paul). Rlgaf (Albert), Lofret Rlgal (Eugène), Seine. Mme Roca. Rochot (Widdeek). Roclore. Rollin (Louis). Rosenblatt. L/fluIfl'ler (WaMeck). Roucaute (Gabriet), Gard. Llquard. Roucaute (Roger), Lisette. A mèche. Liv/y-Level* Roulon. liante. Kousseau. Lozeray. Ruffe. Macouin. Mlle Rumeau. Maillocheau. Savd Mohamed Cheick, Malbrant. Savard. Matiez. Sctiaultler. Mamadou Konate, Mme Schell. Mamba Sano. Serre. Manceau. Servin. Marcellln. Sesmalsons (de). Marin (Louis)'. Slgnor. Marty (André). . Sourbet. Masson (Albert), Mme Sportisse. Loire. temple. Maton. Terre noire. Médecin. % Thamier. André Mercier (Oise) Theetten. Mmo Méty. Meunier (Pierre), COte Thorez (Maurice), Thullller. d'Or. TUIon (Charles). Michaut (Victor), Touchant Seine-Intérieure» Toujas. Michel. Tourne. Micheiet* Tourlaud. Midol. Trlbouiet. Mokhlarl. Tricort. ^ t Mondon. Mme Vaillant-CoutuMonln. rier. Monta en 1er. Vedrincs. Montel (Plerit.. Vcndroux. Montlllot. Vergés. MOquet. Mora. Mme VermeerscH. Morand. Viard. Mousticr (de)\ Tîerre Villon. Mouton. Violette .(Maurtte) Moynet Woîlf. Mudry. Zunlno. Ont voté e o n t r e i MM. Stbelin. AUonneau. Amlot (Octave), Anxionnaz. Aragon Archldice, Arnal. Asseray. Aubame. Auban* Aubry. MerofeUl. Dominjon, AudeguiL bler. Martel (Louis). Douala. Augarde. Runonet. wrtlneâu, % ^ 4 toutrellot Aujoulitt Reymond-LaurenV aeson (Jean), Haute )raveny. Bacon. Eteeb. Marne. Dutoreit. Badle. ^fjraudle. ' Maurellet. Dumas (Joseph), Badiou. t 4 «Hellle^outt Mauroux. . . . )upra* (Joannw)'., Barangé (Charles), Mayer (Daniel). Sein» ^enourel. Mllo Duputi (José), Maine-et-Loire, René Mayer, Ooiutos Tony RfévBlan* Seine. • Barrot. Uoou. line. 1 Bas. Rincent MarAi. w r ' Paul Bastid. Rivet. . Mezl^r. . Baurens. Duquuens* Mazuez (Pkm-FeN Baylet. ! )urroux* œ nand. Beauquler. Duveau< Schaîf. Meck. _Bêche. Weln. Bcherer. Mohatgnerie. Bégouin. ^ Rrrecart Schmldt (Robert), Mekkt: Béné (Maurice}. Evrard, _ w ' Haute-Vienne. Mendès-France. Bentaleb. F«gon (Tveir. Schmllt (Albert), M» Menthon (do). ^ _ Déranger (André)* faraud. Mercier (André-Fran- Rhin. Farine (pfattippei» Bergorct. cols), DeuxSèvreSv Schmllt (René)» Farines. Berne. Manche. Métayer. Paure (Edgar). Beugnles. Jean Meunier, lndit- Schneiter, Fauvel. BtanchinL Schuman (Robert)» A et-Lolre. Flnet. Bichet. Moselle. * Mlcbaud (Louis)| Fonlupl'Esperaber. Schumann (Maurice}* Bldau\t (Georgei)« Vendée. Fouyot. Nord, Blllèret* Minioz. Proinont SegeUe. Binot. Mitterrand. Gabelle. Senghor, Blondi. Moch (Jules). Oaborlt. Slefrldt. Bloequaux* Molian. Gaillard, Slgrist. Bocquet. Motiu (Guy). OaUet. , vandre. Boganda. Monjaret. Galy-Gasparrou. Stmonnet Bonnet. Mont. Oaravei» Sion. Borra. Montell (André)» Garet SmeTl. Finistère. Bouhey (Jean). Gau. SoMnhae. Morico. Boulet (Paul). Gazier. TalUade. Sloro-Glafferri (de). ®our. _ ilerne*. Teitgen (Henri), Mouchet Bouret (Henri). GlacobbL Gironde. Moussu. Bourgès-Maunoury. Godln. Teitgen (Pierre), IDB» Ninlne. Bouxom* Gorse. Noei (André), Puy4e- eA'Uaine» Burlot. Gosset. Terpend. DOme. Buron. . Qouki (Féllx)# Thibault Noguères. Caillavet. Gozard. Thirlet. Orvoen. Capdeville. Grimaud. Thomas (Eugène). • PanlaionL Caron. ^ Guérin (Maurice), Tboral Penoy. Cartier (Gilbert), Rhône. Tlnaud (Jean-LeuisS» Mme Peyrolei. Selnc-ct-Olse. Guesdon. Pilmlln. Cartier (Maroel), Guliberl Philip (André). Dréme. Gulllo. Vaîay. Catolre» Gulllou (Louis), Finis- Plerre-Grouéf. ValentinS. Pineau. Catrlce. tère. Vée. Polmbomf. Cayol. Guttton. Mme Polnso-Chapuls. Vemeyras. Cercller. Guyomard. Very (Emmanuel)* Polrot (Maurio). Chaban-Delmas (Géné- Guyon (Jean-RayPoulain., Vlatte. ral). mond), Gironde, Pouyet. VtUerd. nalbout. . chariot (Jean)* Mlle Prevert. Vulllaurae, , Henneguelie. I- Charpentier, Prisent (Robert), "Wagner. Horma Ould Babana. Charpln. Wasmer. Nond. Hugues, Chassaing* Mile Weber. Prigent (Tanguy), Hufin. Chautard. Yvon. Finistère. Hussel. Chaze. Chevallier. (Jacques), Itullp-Desgrées. Ihuel. N'ont pa* pris part au votai Alger, Jaquet. cotrrn. Jean-Moreau. MM. Jutes-Julien, Rhônew Colin. Jeanmot. KhWer. Ben Aly Chérir. Cordonnier. Jouve (Qéraud). Benchennouf. Lamine Dobaghine. Coste-Floret (Alfred), Jugtas. Marllno. Ben Tounes. Haute-Garonne. laorosse. Boukadoum. Mezerna. Coste-Floret (Paul), Lac aie (Henri). Sara va no Lambert. Cadl (Abdelkader). Hérault Lacoste. Derdour. Coty (Uené). Lamarque-Cando. Coudray, Lambert (Emile), Couston. Ne peuvent prendre part a u volet Doubs. Cudenet, Mile Lamblin. Dagaln. I Raseta. MM. Lamine-Guèye. . j k n&Tadier (Edouard). I Ravoahangy4 Lapie (Pierre-Olivier). RabemananJ&ra. Damas. Laurent. Darou. Laurent (Augustin), David (Jean-Paul), Bxeusés ou absents par songé i Nord. Selneet-Olse. Le Bail. David (Marcel). Larlbl. MM. Lscourt. Landes. I Mauricç-Petsche. Béchard. Le Coutaller. Defferre. INoegclen (Marcel). . Bougrain. Leenhardt. Defos du Rau. I Ramadler. Mme Letebvre (Fïan- Chevigné (de). Dégoutté. tSissoko (FBy-DaDo)., Gay (Francisque), clne), Seine. Mme, DegronéL Lejeune (Max), Somme Deixonne. Mme Lempereur. Delahoutre. . N'a p a s pris part au vota i Le Sclellour. Delbos (Yvon), Lescorat. Delcos. ^ a ^ M. Edouard Herriot, président de TAssern* Denis (André)', Dor Letourneau. Le Troquer (André). blée naUonale, qui présidait la séance. dogne. Levlndrey. Depreux (Edouard). Dans le présent scrutin. MM. Anxlonnas» Loustau. De3son. Paul Bastid, Jean-Paul David, Daladler, ErreLouvel. Devemy. cart, Edgar Faure, Hugues Godin. de MoroLucas. Devinât. Glafierri et Jean-Louis Tlnaud, portés comme Charles Lussy. Dezarnaulds. ayant voté « contre » déclarent avoir voulu Mabrut. Dhers. voter « pour ». Marc-Sangnler. Dtallo (Yaclne), é>» Marie (André),. Mlle Dienesch. S ASSEMBLES NATIONALE — ST» SEANCB DU I * JUILLET proposition de io!, il voudra bien donner COMPTE RENDUTTFEXTSfiSO. ~ UFTT SEANCE des instructions pour que, conformément A la volonté du législateur, la prorogation que nous avons demandée aoit octroyée. t* séanee du (eudt r )*Wlet 1M9* J'insiste auprès des représentant! dn Gouvernement. 11 Importe que la volonté de l'Assemblée soit respectée et que das SOMMAIRE Instructions soient données sans dèlul. 8i* 1, — Procès-verbal: MM. Rollin, le président. non r nous déposerons une nouvelle pro— AdopUon. position de loi. (Applaudissements à droite % — Dépét, m o demande de discussion d'ur- et sur quelques bancs au centre.) gence, d'une proposition de loi. S. — Budget dee dépenses militaires pour M. le président. M. Hollin, sur la forme l'exercice m s . - Suite de ls discussion de votre Intervention, le n'ai, bien end'un projet de loi. tendu, aucuno observation à présenter. Discussion générale (mile). Sur le fond, je suis obligé de vous rapMM. Métayer, Anxlonnas, président do la peler 85 du règlement qui est Commission de le défense nationale, Pierre* formoll'article à cet égard. Il dispose en effet; llonri Teitgen, ministre des forces armées; « Les députés peuvent rectifier leur Montell, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale; Miehelet, vote, par. écrit, durant lea huit jours qui Villon, Kir, Jacqulnot, Montel, Denals, Trl- suivent ce vote. Toutefois, lis ne peuvent, pour quelque motif et sous quelque forme boulet. ce soit, rectifier leur vote dans les S. — Dépét, avec demande de discussion d'ur- que scrutins publics ayant eu lieu A la tribun* gence, d'une proposition de loi. ou dans les salles voisines. S. — Renvoi A une commission. « En aucun cas, les rectifications ne S. — Dépét d'un report. peuvent modifier les résultats proclamés T. — Règlement de l'ordre du Jour. en séance. » PRESI DENUE DB M. ANDRE L I TROQUEE vkNhfréeldent Ls séance est ouverte à quinze heures. . PROCES-VERBAL H. Is présldsnt. La procès-verbal de la première séance de ce Jour a été affiché et distribué. M. Louis Rollln. Je demande la parole. M. le préeldent. La parole est A M. Louis Rollin, sur le procès-verbal. M* Louis Rollin. Hier, en séance de nuit, A vingt-trois heures et demie, l'Assemblée a été appelée A discuter .une proposition de loi ayant pour objet do proroger les délais de souscription A l'emprunt libératoire du prélèvement exceptionnel. La commission des finances avait adopté cette proposition A une forte majorité et elle avait désigné comme rapporteur notre collègue M. Rigal. Un scrutin a eu lieu aux environs de minuit moins dix. Personne ne sera surpris si 16 dis qu'A cette houre très peu de députés assistaient aux débats. Je n'ai pas à souligner autrement les conditions un peu particulières dans lesquelles le vote a eu lieu, & telles enseignes qu'on est arrivé A faire voter contre leur texte des signataires de cette proposition de loi. (Exclamations à droite et au centre.) Toujours est-11 que le scrutin a donné lieu è pointage. Co matin, M. le président a fnit connaître le résultat de ce pointage: 297 voix eontre Ja proposition, 205 pour. Mais, tout de suite, des rectifications de vdte sont intervenues — j'ai lieu de penser que d'autres suivront — si bien qu'après ces rectifications de voteja p r o osition se trouvé adoptée A la majorité Se 304 voix contre 288. Jo ne mets pas en doute le loyalisme du Gouvernement A l'égard de l'Assemblée. Je pense que le Gouvernement aura A eœur de manifester ce loyalisme en se conformant A la volonté réelle manifestée par une majorité Indiscutable et que, au lieu de nous obliger é déposer une nouvelle' im êsm - «I. le préeldsid» La parois ést i M. Louto RoUln. * M» Miris Rottin. Ce que vous venez de dire eet exact, monsieur le président. Mais, je le répète, la proposition ae M. Bruyneel, que J'ai signée avee lui et un certain nombre de nos collègues, n'aurait pas d'objet st le Gouvernement voulait Jbien, suivant l'Invitation que le lui al adressée, répondre au vceu de l'Assemblée et .don* net dos instructions pour que les délaie de souscription à l'emprunt libératoire soient prorogés. M, le préside»*!. Le Gouvernement s l'oreille fines il a certainement entende et compris. (Sonrirei.) «u» S BUDGET DES DBPBNSSS MILITAIRES POUR L*BXER0ieB SS46 Suite de la dtseussiiw d'an projet d e M . ' M, le préeldent. L'ordre du jour aopello la suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget des dépens» • M. Loule Rollln. Je le sais. militaires pour l'exercice 1048 ( n " 405»* 4718-4731-4740-4746). IN. le président. Je suis, d'ailleurs, saisi Bans la suite de la discussion générale» d'une proposition de M. Bruyneel ayant un objet analogue A celle précédemment dé- la parole est A M. Métayer. (Applaudisse* posée par M. Louis Rollin. menti A gauche.) Avant de notifier A l'Assemblée Je dépét M. Pierre Métayer. Mesdames, messieurs, de cette proposition de loi, Je vais l'appe- depuis la cessation des hostilités, trois ler & se prononcer sur le procès-verbal de années se sont écoulées, su cours dea» la précédente séance. uelies tout l'effort de. la nation aurait 0 se concentrer sur le réé<{uipement da Il n'y a pas d'autre observation sur. ce pays et le développement des moyens de procès-verbal T • M roduction d'une Union française riche Le procès-verbal est adopté. 'un immense capital en partie Inexploré et Inexploité. n eût été alors souhaitable de réduire la masse improductive, des dépenses mil!» DEPOT, AVSO DEMANDE DE DISCUSSION tairos et, A égalité de sacrifices, d'investir D'URQIMOE, D'UNE PROPOSITION DR MM les sommes employées A la reconstruction de notre potentiel industriel, tandis •qu'une M. Is président. J'ai reçu de M. Bruyneel organisation nouvelle de notre défense na* une proposition dè loi tendant A proroger tlonalo aurait été mise au point dans une jusqu'au 15 septembre 1048 les délais de période de travail Intense d'organisation souscription & l'emprunt libératoire insti- et do recherches. tué par la loi n* 48-31 du 7 janvier 1948. Or, il n'en a rien été. La proposition sera Imprimée sous le Depuis 1946, les dépenses militaires orit n® 4803, distribuée et, s'U n'y a pas suivi une progression constante, *aus pour •d'opposition, renvoyée A la commission cela quo notre appareil militaire ait acuuis •des finances. (Assentiment.) une solidité et une efficacité plus grandee. L'auteur demande la discussion, d'urOuelquos chiffres vous permettront d'apgence de sa proposition. précier cotte tension de l'effort financier qui a été demandé au pays pour les beConformément aux dispositions du 2* alinéa de l'article 61 du règlement, il va être soins de nos forces armées. procédé à l'affichage de la demande de Pour l'exercice 1946, l'ensemble des crédiscussion d'urgence et à sa communica- dits de défense nationale s'est élevé à tion à la commission compétente, aux pré- 182 milliards de crédits de payement et sidents des groupes et au Conseil de la 75 milliards de crédits d'engagement. République. Pour l'exercice 19^7, nous nom* sommes J'invite la commission des finances à trouvés devant un total de 243 milliards de se réunir aussitôt en vue de se prononcer crédits de payement et de 111 milliards de sur l'opportunité de la discussion d'ur- crédits d'engagement. gence ainsi que sur le fond même de la Pour l'exercice 1948, je vous montrerai proposition. t tout A l'heure quo les propositions gou(La proposition de loi est affichée d vernementales comportent 316.400 millions quinze heures dix minutes.) de crédits de payement et 129 milliards 500 millions de crédits d'engagement, sans SI. le président. Je rappelle que le règle- compter les crédits d'un canlor collectif ment prévoit qu'une proposition rejetée en puissance par suite d'insuffisance par l'Assemblée no peut pas être reprise d'évaluation des crédits ,de payement. avant un délai de trois mois. Mais la pro182 milliards, 243 milliards, 310 milposition do M. Bruyneel n'est pas indentlque à celle de M. Louis Rollin qui a été liards, telle est, faut-il encore le rappeler, la progression verticale suivie par les crérepousséé hier; elle est donc recevable. dits ordinaires dés budgets militaires pour M. Loule Rollin. Je demande la parole. . les années 1946, 1947 el *948 &uj aurajeflj S P dû, par une saine gestion dos affaires du pays, après une guerre, êtpe des années de déflatiou des dépenses militaires, (1 ne m'appartient pas ds dégager les u u m initiales de cette anomalie. Tout au plus, |>uis-ie constater aveo vous que les résultats obtenus dans le domaine de la défense nationale sont loin de correspondre aux sscrlflcea consentis. Sans vouloir revenir sur les récentes déclarations ds M. le ministre des forces armée* devant la commission de la défense nationale, ni sur l'intéressant rapport de notre collègue M. Capdeville devant cette même commission au sujet du nombre des divisions dont nous pouvons dwposer et de la qualité de leur matériel, qu'il mo soit permfs de me demander aveo vous s'il pourrait être répondu favorablement aux principales questions qut permettraient de juger de l'utilité réelle de prés de 750 milliards employés ou A employer au cours de ces trois dernières années. A Avonwious une D. C. A. et un système de t udar qui mettent le sol de la métro» p o l ^ à l'abri d'un coup de main aéro- get ne peut, en aucun cas, être interprété vous entretiendrai tout à l'heure, o'est ad comme une approbation ou une désappro- eblffre total de 330 milliards que s'élèvera bation du Sysftme militaire présenté par ls budget des dépenses au titre de roxer* le Gouvernement. clce 1948 contre 243 milliards en 1947. soit une augmentation d'au moins 87 milliards Quand le Gouvernement présents un sur l'année précédente. budget à ls sanction da l'Assemblée, son principal souci doit être d'en rendre l'exan est Intéressant maintenant de voir ooramen facile et rapide. Ceux d'entre vous ment ces 330 milliards de crédits de paye* ^ui ont abordé cet examen ont pu cons- ment se répartissent entre Us trois armes f ator qu'il leur fallait manipuler é kilo* forces aériennes, 56 milliards, soit 17/S jtrammoa 800 de documents et conjpulser pour 100 î forces terrestres, 208 milliards, 2.400 pages, 0 car telles sont IM dimensions soit 05,8 p. 100; forces maritimes, 60 mU* du projet n é05» I liards, sou 16,5 p. 100. Je sais très bien que c'est dans un souci SI on compars ees chiffres k ceux de d'équité et d'exactitude que ce projet e l'snnée dernière, on s'aperçoit que la part été déposé sous cette forme. A titre de consacrée aux foroes de terre va en aug« comparaison — ceci comporte A notna sens mentant, alors qu'il n'en est p u ds roêms un enseignement profoud — (Indique que r les forces aériennes. Cela est oontralre tout le budget britannique tient dans tiois 'évolution des arméee modeiMes.  petits fascicules comme ce'.ul-cL et n'im- l'unanimité, la commission de la défense porte quel sujet de Sa Majesté peut ee nationale et l'Assemblée ont, A plusieurs rendre compte de l'emploi des crédits qui reprises, formule le vœu que Je pourcensont accordés par ls Parlement britan- tage réservé à l'aimée de lalr par rapport nique. à l'ensemble des crédits soit augmenté. Cette prolixité de la présentation budgéEtant donné les difficultés que traversé taire explique les difficultés rencontrées en ce moment l'aéronautique française, Il PAT les rapporteurs pour procéder au est nécessaire de lut donner les moyens dè dépouillement des textes, ainsi que eelles son relèvement, car elle prépare seule ue l'Assemblée éprouvera pour suivre lee l'avenir de notre puissance militaire. 11 Avons-nous les moyens de transports ébats. h'est d'autre moyen de le faire que de lui aériens qut nous permettraient de concenune paît plus Important dans la trer immédiatement trois divisions, par En outre, le Gouvernement exigeant une accorder exemple, en un point quelconque de discussion trop rapide de son projet. l'As- répartition des crédits entre les trois armes. l'Union française t semblée se trouve presque dans l'imposSi nous entrons dans le détail de la réparAvons-nous les moyens de transports sibilité matérielle d'exercer son contrôle. tlon des .crédits» nous relevons tout maritimes qui nous permettraient de faire Bile n'est pas encore en possession, A 'abord que lé Gouvernement, dans la ilote passer d'Afrique en Europe, ou vice verse, l'heure où je parle, de tous les rapports, une masse de manœuvre de trois ou quatre certains étant encore en cours d'établlsse? qui précédé- l'exposé des dépenses ordiment. Qui plus est, le système édopté naires de la section commune, prétend divisions t * pour l'examen des textes budgétaires ne nous présenter un budget .de matériel. Avons-nous, dans nos dépôts et nos met pas en face de M. le ministre des N'affirme-t-il pas, su effet, A ls page 20 de parcs, le matériet et l'habillement néces- forces armées, chargé de présenter une cotte note: saires pour armer et équiper les divisions synthèse, un rapporteur général de tous « La proportion de ces dépenses ressortit terrestres qui nous permettraient de faire les budgets militaires, qui puisse présen* figure honorable dans un système de sé- ter à son tour un aspect synthétique dos donc à 33 p. 100 pour le personnel et A curité collective destiné à sauvegarder le observations relevées, agissant' ainsi 67 p. 100 pour le matérieL 11 serait donè soi français d'une nouvelle Invasion f comme un homologue parlementaire du inexact de prétendre que le projet présenté représente un budget d'effectif; l'effort sur. Avons-nous surtout réamorcé notre ministre. le matériel, quoique modeste, y apparaît mobilisation Industrielle T Peut-être la commission de la défense indéniable. » Avons-nous, en Afrique, entrepris l'éche nationale, si la commission des finances Or, quand on examine attentivement les lonnement en profondeur de notre poten- et le Gouvernement lui en laissent le loi- tableaux qui veulent Justifier cette affirtiel de production de matériel militaire 1 sir, pourra-t-elle tenir compte de' cette mation, on constate qu'ils impliquent deu* Avons-nous, enfin et surtout, des labo- lacune et, pour l'avenir, accepter la sug* postulats que nous noua refusons A adestion de nommer un rapporteur général mettre comme base. ratoires puissamment installés, en plein u budget de la défense nationale. effort do réalisation 1 Le premier consiste A ne comprendre Ces réserves faites sur la forme, je vou- dans C'est i ces questions que devrait pour* les dépenses de personnel que les tant permettre de répondre, par l'affirma- drais très modestement essayer de déga- dépenses de soldes et de traitements: Jo tive, un effort militaire objectif, matéria- ger ie contenu même du budget qui est second, à faire Intervenir, dans le calcul lisé par une dépense triennale de près de présenté à cette Assemblée. du pourcentage des dépenses de matériel, 750 milliards de francs. 11 est Intéressant de se faire une Idée les dépenses d'équipement, c'est-à-dire A volume global des crédits confondre, dans une même masse, les dé* 11 est vrai que ce résultat ne pouvait exacte du Nous sommes, en fait, devant penses consacrées à l'entretien des forces naître que d'une réorganisation complète demandés. masse de 392.414 millions de francs et celles relatives aux investissements de de nos institutions de défense nationale uno de dépenses au titre de l'exercice lOtô. capital» catégories entre lesquelles U et de notre système de forces armées n'existe pourtant aucune commune me* réorganisation qui devait avoir recueil! Ce total comprend, d'une part, 316.440 sure. au préalable l'adhésion,des'représentants millions de francs de crédits de payement, de ia nation. Comment peut^n admettre, en effet, epae d'autre part, 75.974 millions de francs de crédits d'engagement, sans parler des l'alimentation, l'habillement, le couchage Je ne veux pas nier que le budget qui 53.737 millions de francs de crédits de et l'ameublement, les soins médicaux et nous est présenté soit l'expression chif- payement demandés au titre des dépense* l'instruction élémentaire du soldat n enfrée de U politique de défense national^ d'équipement trent pas en 1 1 m oompte dans les^déconcrétisée par le Gouvernement dans lei pensQsd'entretlen. Quelle serait donc JA différents protêt* d» toi dont il a sais! Le*, crédits de payement atteignent bien valeur au combat, d'un homme nu T l'Assemttée. Mais comment alors pour- le chiffre de 316.440 millions que Je viens Comment peut-on feomparer les dépenses rait-on concevoir, étant donné que ces d'indiquer, si l'on lient compte des 6.712 projets n'ont pu encore faire l'objet du millions do francs que représente la con- consacrées a K construction d'une base large débat qu'ils appellent, que l'adop- tribution du ministère de l'intérieur pour aérienne ou à la fabrication d'une série; tion du projet de budget n° 4059 puisse frais d'entretien de la gendarmerie. 11 y d'avions k celles qu'entraînent les répara* constituer la consécration d'un système de a tt, en effet, une dépense de caractère tions et;Fentret|en du parc automobile ou défense nationale que nous n'avons pas militaire dont 11 faut tenir compte si l'on l'achat du; carburant nécessaire A l'entraîd'abord examiné au fond? veut évaluer le éoût exact de l'ensemble nement de la flotte T de notre armée par rapport aux années En fait, la comparaison des dépenses C'est pourquoi, avant même de passer précédentes. d'entretien des personnels, d'une part, et A l'examen d ensemble du projet en quesSI l'on ajoute aux crédits de payement des matériels en service, d'autre part, dans tion, je tiens À souligner, au nom du it 4&ignex k juste groupe socialiste, que notre vote du bud- les crédits du coJlectU inéluctable dogt je ce qu'U étaii wmm n 3 Ï S ASSEMBLEE NAHÛNAIJB — 2» Sl'AKCB BU 1" JUIL1JBT 1940 litre $ous le nom de budget ordinaire, con* dult aux pourcentages *uivanU pour lea dépense» de personnel i Section commune» 78 p. 100; section air, 65 p. 100; section guerre, 75 p. 100; section niarino. 40 p. 100; France d'outre-mer, 31 p. ifo. Ceci représente une moyenne do 08 pour 100 qui est loin des 83 p. 100 annoncés par le Gouvernement. Comme se» devancera, il faut le dire. Se budget présenté dans le projet n* 4059 at dono tout simplement un budget d'efectlfs. Cela résulto d'ailleurs nettement do l'examen des effectifs do base pria commo point de départ des évaluations. Ces effectifs sont, en fait, ceux du projet rouvernemental n* 3 toi qui atteignent un otal de 758.000 hommes dont 45.000 offieiers. Il me parait nécessaire de rappeler, k titre de comparaison, les effectifs prévus ar notre proposition de loi n* 4300, étalis sur la base de 610.000 bommes, d.mt 93.700 officiers, augmentés d'un supplé* ent temporaire de 60.000 hommee actuelment envisagé par nous. Nous avons estimé que ces effectifs permettraient de faire face A toutes les missions actuelles, normales, des forces armées. Cela fait une différence de 88.000 hommes* donc une économie substantielle, efficace, utile, sur les dépenses de personnel. Comment expliquer au pays qu'au moment où on lui demande, avec raison, de réduire le nombre do ses fonctionnaires civils, on accroît de 5.000 unités le nombre des officiers en service dont le nombre est actuellement de 40.000. M. Pierre Teitgen, ministre des forces. êrmées. Voulez-vous me permettre de vous Interrompre, monsieur Métayer f Î t S S M. Pierre Métayer. Je vous en prie, monsieur le ministre. M. le ministre des foreee erméee. Je ivoudrais, mon cher collègue, rectifier un chiffre. Comment aboutissez-vous  ce total de 45.000 officiers t M. Pierre Métayer. C'est le nombré que l'on obtient, très normalement, en ajoutant aux chiffres qui sont donnés dans votre projet colul des nombreux officiers oui sont affectés A l'encadrement des écoles militaires et quo vous semblcz avoir négligés dans vos calculs. M. le mlnletre dee fereee erméee. Cela ne fait pas 45.000* M. Pierre Métayer. Jo dois signaler également, dans le domaine des effectifs, que les évaluations du Gouvernement réservent des surprises, parco qu'elles ne tiennent pas compte des conséquences du maintien sous les drapeaux d'une grande partie du contingent 1947/1, tandis ou'on a procédé A l'appel du contingent 1948/1. H en résultera, sons conteste, un supplément non chiffré qu'on peut estimer a une moyenne de 17.000 nommes, répartis sur une année, dont l'entretien entraînera l'ouverture de crédits supplé mentales qui ne seront pas Inférieurs I 1.700 miUlons. Voilà le premier élément du collectif en puissance que je vous faisais entrevoir {out à l'heure. Sans entrer dans le détail des effectifs prévus pour les personnels civils et sur lesquels, j'en suis certain, M. le ministre Les réalisations escomptées pour l'année 1918 sont donc, en comparaison du volume total du budget, de 20 p. 100 au lieu de 23,7 p. 100 pour l'année 1017. S'jus enregistrons avec satisfaction que, dans ce total, la part faito aux études et ex t ^rimentations est plus grande que i'ar.fvée passé*, puisque 8.500.000.000 de francs y sont consacres, au lieu de 6 milliards 1 an« néo dernière, mais, étant donné la han<se des prix, on peut affirmer qu'aucun effort sérieux n'a été accompli dans ce domaine pourtant essentiel. En définitive, quelles sont les réalisations nouvelles que noua permettraient d'escompter les crédits demandés au titre Lo volume relatif considérable que nous de l'équipement f L'armée de l'air lance la construction enregistrons ainsi pour les dépenses d'entretien des personnels se traduit, en con- de 400 appareils, qui ns serout achevés tre-partie, par la modicité des sommes que dans le courant de 1049 consacrées a l'entretien et A la remise on L'aéronavale se borne à terminer les état des matériels de dotation et de serprogrammes de 1947, soit 26 hydravions vice courant. d'exploration et de sauvetage, laissant A ce sujet, nous notons que l'entretien pour 1949 la construction de 76 avions l.'at* des véhicules doit être Inscrit au budget laque et de 0 avions d'entraînement 4 ordinaire, au titre des crédits de paye- réaction. ment et non pas sou* la forme de crédits Le département de la guerre comp.ète d'engagemont, ce qui pourrait donner à penser què nous avons un programme de par des achats à l'étrange le matériel des fabrication ou d'achat susceptible de unités aéroportées, et acquiert 4.000 véhicules en provenance des surplus. constituer une réserve de mobilisation. « La marine, enfin, termine deux sous» Or il n'en est malheureusement rien. Le parc automobile nécessaire pour l'en- marins et le Jean-Dart: Le département de la France d'outresemble des armées, d'après l'estimation du Gouvernement, est de 130.000. véhicules. mer achève son programme de moderniSur ce total, 60.000 véhicules' sont en sation. qui porte sur la constitution de mauvais état et non susceptibles d'utilisa- cinq détachements motorisés autonomes, chacun représentant 1s valeur d'un petit tion immédiate. blindé, avec des supports de Les pr4visions.de rénovation ou de rem- groupement placement par des véhicules en prove- toutes armes. nance des surplus portent sur 25.000 uniIl aurait mieux valu, A notre sens, por» tés environ. ter tout l'effort do l'innée fur deux points essentiels: d'une part, sur la construction Nous serons dofte encore, A la fin de flottn aérienne de transport u n i i'exerclco. en présence de 35.000 véhicules d'une taire susceptible de rendre également des inutilisables. Ét il est bon, ie crois, que services au secteur civil do réconomie du l'Assemblée le sache si elle veut apprécier pays; d'autre part, rwr la fabricotion de exactement les possibilités de notre armée. pièces de rechange pour le matériel ron* lant et les avions, qui nous aurait permis Les mêmes errements que nous venons de remettre en état et d'utiliser la lotalttA de signaler dans la présentation des dépenses d'entretien du matériel, nous les de nos moyens de transport. retrouvons dans les prévisions d'achat des Une fois do plus, nous voyons se poureffets d'habillement du service courant. suivre la politique inaugurée en 19i&. C'est ainsi que nous no 'pouvons pas Avant de conclure, et pour vous eelairer attribuer le caractère de dépenses de pro- complètement sur l'importance réelle que gramme aux 7.720 millions de francs que représente le projet de buripret nui nous représentent l'acquisition des effets néces- est soumis, je voudrais compléter les perssaires & l'accroissement des effectifs de pectives que nous offre l'insuffisance des l'année de l'air: i milliard ; lo payement I 700 millions aue 1e viu< *!f?naV* tout des réalisations en cours pour dotation de A l'heure en ce qui concerne l'évaluation l'habillement du contingent appelé de l'ar- d'entretien des personnels de • irmée de mée de terre: 2.400 millions de francs, terre. et la partio du projet gue?re d'achat de Les crédits nécessaires au reclassement surplus d'habillement qui ne sera pas consacrée è constituer uo stock de collec- de la fonction publique pour îes p Tuntion de mobilisation, soit 4.320 millions de nels militaires de la France d'outre mer no sont pas inscrits au budget. francs. 4 Ce sont là des dépenses qui n'ont rien & Pour les troupes coloniales, un ) somme de six milliards, teprésentant l'effort infaire dans un budget de programme, et qui sont au contraire les compléments dispensable pour égaliser en Indociiine, normaux des frais d'entretien annuels des suivant 1er promesses faite*, le« traitements militaires et civils, n'est pas non personnels. plus inscrite. Examinons maintenant les crédits deLa revalorisation des primes u'ei^igemandés pour les dépenses d'équipement ment en vue d'assurer l'entretien des proprement dites. effectifs d'outre-mer. soit environ leux Pour l'exercice 1947, nous avons eu & ce milliards, et une vingtaine de miUions titre 111 milliards et quelques millions de de francs pour relever l'indemnue dc»1crédits d'engagement, et 97 milliards de soire accordée aux hommes du continrent crédits de payement. servant dans les territoires d'outre-mer, Pour l'exercice 1948. on nous demande ne sont pas non phi* prévus. 91 milliards de crédits d'engagement et Nous pouvons donc, dès maintenant, 53 milliards de crédits do payement. estimer a environ 15 milliards un cahier des forces armées nous Indiquera qu'il tiendra la main A ne pas dépasser les chiffres budgétaires, qu'il me permette de lut dire quo certains de ses services ont, d'ores et déjà, une façon toute parilcu» Itère de concevoir l'appication de ces dé* datons. Ainsi voit-on, par exemple, dans unç circulaire qui émane d'un organisme du service des essences, le premier paragraphe enregistrer la volonté gouvernementale de procéder loyalement A dos économies, audis que le deuxième en annule les effets et contient cette phrase lapidaire caractéristique: M f,o personnel licencié sera conservé. » (Sourirci.) Ï collectif qiio laisse Inéluctablement prévoir le projet de budget. 81 l'on admet que l'ensemble des dépenses publiques pour la même année s'élèvera à environ 075 milliards, h proportion des dépenses militaires sera de près de 34 p. 100, pourcentage qui, en raison surtout de la situation économique et financière de notre pays* excède trop largement le taux normalement admissible, qui s'établit aux environs de 25 p. 100. Nous considérons cotto chargo comme Insupportable pour le pays, dont elle risque ue compromettre le relèvement éco* nomlque. Il faut dono la réduire, et si nous admettons bien volontiers la difficulté d'obtenir des réductions efficaces en cotirs d'exécution du budget, nous voulons dès maintenant 1établir les bases solides d'un système génératour d'économies qut puisse porter ses fruits au cours de l'année 1040. C'est dans co but que nous avons dé>osé ia proposition de loi dont Je parlais out à Theuro, qui a pour objet ue limiter A 610.000 homrnos les effectif!) de base des forces armées du temps de paix. n faut arriver k ce chiffre rapidement, car seul II permet de réaliser entre ies dépenses de personnel et les dépenses de matériel un équilibre qui soit le garant de l'efficacité réelle de nos forces militaires. Nous sommes donc résolus, non pas A nommer de nouveaux officiers, mais A dégager des cadres les officiers en surnombre. Nous comprenons fort bien combien 11 est pénible ae se séparer d'hommes qui ont fait leur devoir, mais les nécessités nationales oxigont aes éoonomies. { M. Aftdré»Fr*f»90ls Monteil, rapporteur pour avis de fa commission de ta défense nationale. Voulez-vous me permettre de yous interrompre, monsieur Métayer f M. Pierre Métayer, Volontiers, mon cher collègue. M. le rapporteur pour avis de la sont* mission ds la défense nationale. Monsieur Métayer, je voudrais vous poser une question. Vous dites que l'effectif de base en temps de paix doit être de 610.000 hommes. Entendez-vous los effectifs de t>ase dans la mémo sens que le Gouvernement, ou bien estimez-vous quo 610.000 hommes sont dès maintenant suffisants pour remplir les missions dévolues k l'armée dans tous les territoires de l'Union française t M. Pierre Métayer. Si vous nous aviez lait l'honneur de lire notre proposition, Vous auriez vu que nous considérons comme nécessaire, exactement comme le Gouvernement, en raison des tftehes actuellement dévolues A l'armée, un supplément Île 60.000 hommes. Mais entre le chiffre de base que le Gou< fternemeut considère comme m dispensa* |>le, et celui que nous estimons, nous evssi, nécessaire, il y a une certaine marge. C'est la mesure mémo des économies gue nous demandons de réaliser. M. le rapporteur pour aviè de la oommlssion ds le défense nationale. Je m'excuse de ne pas avoir eu le plaisir de lire votre proposition. Si Jo vous comprends bien, vous estimez qu'avec 610.000 hommfs d'effectifs do l>ase et 60.000 hommes do rertforcpmcût. l'armée pourrait exécuter les missions qu'eUe accomplit actuellement t le vous pose alors uae question, que l'Assemblée vous posera peut-être également. Sur quels points, sur quels théâtres d'opérations, sur quelles partie* de l'UnUm française comptez-vous opérer des prélèvements do manière k aboutir A une diminution d'effectifs qui est do l'ordre de 07.336 hommes, el mes calculs sont exacte T N. Pierre Métayer. Des économies très sérieuses sur les effectifs peuvent être faites, en particulier dans la métropole, et aussi dane les territoires occupés. Les mémos misions peuvent être assurées par une organisation différente do l'armée, et en recherchant aveo des moyens matériels une utilisation en s u r face des troupes, quo l'on n'obtient pas actuellement. le n'Insiste pas sur ce 'point que nous étudierons prochainement dans fe détail, au cours d'un large dél»at militaire. Nous sommes actuellement dans une discussion budgétaire.,, 4 M. Pierre Villon. U a lieu maintenant, cc défot* M. le rapporteur pour avis de la commission ds la défense natlettals. l'aurais aimé quo vous nous Indiquiez sur quel point du territoire vous comptez réaliser des économies d'effectifs. sement du nombre des effectifs et» pa* conséquent, des officiers et des sous-ocl* cters. A so sujot, Il va falloir, Je l'Imaginé, accorder par priorité dea mesures de fa* veur au réengagement d'uno partie de* personnels dégages d'une manière qui peut eue aujourd'hui conaidérée comme trop hfitlve. Alors, je ne comprends absolu* mont pas cette position du parti soei*» liste k laquelle vous venoz de faire Alla* sion. Vous acceptez seulement un petit petf plus de soldats. Vous ne nous avez pas dit d'aiHours, car vous n'avez pas répondu I M. Montoil, quelles sont los missions précises quo vous voulez voir supprimer dans le cadre de votre projot. car if faudra naturellomont supprimer des missions, Vous voulez, dis-Jo, un peu plus de soldats, maie un pou moins d'officiers. Vous voulez en quelque sorte résoudre la quadrature du cercle. M. Pierre Métayer. Pas du toutl M. Edmond Miehelet. Alors explique* nous comment vous voulez procéder 1 M. Pierre Métayer. Votre premlèro question s'adrosso je crois, beaucoup plus au Gouvernement qu'à mol-mêmo, et il aura certainement l'occasion de vous dire dans quelle mesure 11 compte faire appel aux officiers dégagés pour les réihtégrer dans l'armée dans son projet d'augmentation du nombro des officiers. % «erre Métayer, le disais donc tru'aussl pénible que ooit la nécessité de f * séparer d'hommes qui ont fait tout M. Pierre Villon. Monsiour Métayer, vou9ur devoir, Il nous faut prendre dans un souci d'économies des mesures parfois lez-vous me permettre de vous Interrompre égslemont, car ce point de la discua» cruoilos, peut-être mémo Injustes dans leurs conséquences Immédiates, mais, hé- sion est sérieux t las I Inéluctables. M. Pierre Métayer, le désirerais d'abord M. Edmond Mfetielet. Voulez-vous me terminer ma réponse A M. Micheiet. Les jermoUre de vous interrompre, monsieur effectifs de base du projet gouvernemental sont de 758.000 hommes, y compris les cadres. Les effectifs do hase do projet M. Pierre Métayer. Volontiers. socialisto sont do 610.000 hommes plus m M. Idmond Micheiet. Monsiour Métayer, supplément temporairo do 60.000 hommes* je vous écoute, Je vous prie de le croire, Vous trouverez donc tout A fait noM aveo beaucoup d'attention. mal, monsieur Micheiet, s'il y a moins qu'il y ait moins d'officiers. St le suis un peu ému par certaines de vos d'hommes, par conséquent l'Assemblée acceptait notre déclarations. En effet, vous sembles de- contre-projet, le Gouvernement serait mander un nouveau dégagement dos ca* obligé de prendre un certain nombre de dres du personnel officiera. Q faut que mesures de dégagement des cadres. l'Assemblée connaisse exactement la altuatlon sur ce point. Avant do laisser la parole A M. Villon, le n'éprouve aucune difficulté A Indi- je voudrais vous donner un certain nomquer qu'ello n'est pas brillante. En 1948. bre do renseignements sur la façon dont pour répondre aux nécessités du moment nous considérons co dégagement des caet au* exigences du ministre des flnanoes dres. le vous <1 -lipide pour cela de bien d'alors, l'armée, la première pannl les vouloir me prêter en. ore une minute d'atadministrations de ce pays, a donné tention. l'exemple d'économies. Pour son compte, Nous tenons à affirmer que le déj elle a aocic dégagé 15.000 officiers et 35.000 mont des cadres, ou plutôt lo reçu— sous-offlclers. ' ment, doit étne assorti do dispositions l'aurai d'ailleurs l'occasion de deman- telles que l'avenir des intéressés, par un der, au cours de la discussion des chapi- reînplol méthodique dans les activités citres du personnel, ce que compte faire le vllos et par une aide administrative effecGouvernement en faveur de ces fonction tive, soit assuré en toute circonstances* nalres dégagés des cadres dans des condl Le plan de dégagement des cadres qud tlons qui sont devenues scandaleuses, par nous au Gouvernement de la mauvaise volonté des finances — d'au- mettredemanderions application aurait comme comr tres que mol l'oit dit — et qàl relèvent lémentennécessaire un plan de réadaptade l'escroquerie pure et simple. On a procédé à ce dér <j«">ent de 35.000 on dans lequel nous entendons ne rien sous-officiers et de il ^Aciers dans laisser au hasard. un moment, je le répète, où la situation Ce plan, monsieur Micheiet, devra être tant - intérieure qu'internationale, était établi lui aussi dans l'esprit d'équité le très loin d'être celle que nous connaissons plus absolu, et prendre en considération,aujourd'hui. avant toute chose, les services rendus Or. le projet gouvernemental prévoit au paya et le mérite des intéressés. M. le président. La parole est k M. Villon, maintenant, et le Gouvernement me sem ble. avoir sur ce point* raison, yn accrois ayee l'autorisation dô M. Métayer» B ASSUMELKH NATIONALE — P SEANCE DU I " JUILLET 1948 M* Pierre Ville*. Monsieur Métayer, vous Uites qu'il est (Xtftible de diminuer les effectifs par rspport sux prévisions gouvernementales, et M. Montell vons a demandé dans que'j territoires vous opère* riet une diminution. Je suis asses étonné que vous n'sye» pas parlé de la possibilité de réduire les effectifs en Indochine, M. Maurice VteMette. De façon & livrer l'Indochine i Uo Chi Mlnh I M. Pierre Villon. Comme tout le monde loi, Jo suis assoi étroitement ce qus disent les journaux officiels des différents partis. J'ai constaté, aveo un certain plaisir d'ailleurs, que Le Itastrieir* d'svant-hler prenait nettement position pour la cessa» tion immédiate de fa guerre en Indochine. 11 en indiquait le moyen, uui était la reconnaissance de Ho Chi Minh. et l'application dea accords du 6 mars 1940. C'est le parti soM. idMssié cleliats qu'il faut défendre dea deux oft* tés. U en a besoin l M. Pierre Métayer. Je vous remercie de votre sollicitude pour le parti socialiste. Kl. Jean U teistaller. Non* n'avons pas besoin de votre aide pour cela, monsieur Darrachin. M. Edmond Barrachin. Je la crois pourtant* nécessaire; M. le préeldent. YeuNlos poursuivre votre exposé, monsieur Métayer. M. Pierre Métayer. Des économies sont encore possibles sur les camps légers. 11 nous sera impossible de donner notre record A leur achèvement. Je prends l'exemple de celui d'Arzevr, Il suffit de le visiter pour voir qu'U y a beaucoup d'économies à faire. Enfin, sans vouloir anticiper sur le déM. Maurice VloUette. C'est cela I bat qui normalement aurait dû précéder celui d'aujourd'hui, nous tenons A affirM. Pierre VUlen. Da cette façon, A la ré- mer de nouveau devant vous notre souei duction de 80.000 hommes que propose de bâtir uns défense nationale efficace qui M. Métayer pourrait s'ajouter une autre no so*t pas pour le pays un fardeau insupréduction de 40.000 & 50.000 homme*, puisortable, mais qui soit, au contraire, l'un qu'il en est actuellement prévu 92.000 es éléments d'une rouaissance rapide. pour l'Indochine, et je pose cette question Nous voulons, avant tout, réserver la précise : lus grande partie des moyens de la naM. Métayer est-il partisan ou adversaire ion pour la restauration de son potentiel de ia solution préconisée par le journal production, ce qui nous a conduit A la de son partit (Appfattttissements à Vex- de concentration et A l'économie, principes trême gauche.) qui se traduiront aussi bien par une orgaM. Pierre Montel. El cela facilitera l'In- nisation gouvernementale de la défense nationale, solidement charpentée et aussi vasion de Vtadochino.. centralisée que jiossible, que par des for* ML Pierre Métayer. Etant partisans de la ees ormées unifiées et comportant le midéfense nationale, sane aucune éclipse, et nimum d'organes d'états-majors, à renpartisans aussi de la défense de rUnlon contre do b prolifération continue à lauelle nous assistons actuellement, et que française, nous n'entendons en aucun cas !, Maurice-Vetsche, dans son rapport sur faire des réductions qui soient préjudiciah budget do la présidence du conseil, a bles aux Intérêts supérieurs du pave. (Applaudissements à gauche, eu centre el à dénoncée en termes excellents. droite.) Nous sommes opposés A une armée Je n'ai pa9 voulu tout h l'heure, en ré- nombreuso et sans matériol do qualité, pondant A M. Montell. entrer dans 1e dé cor la forco d'une armée no se mesure plus comme au siècle dernier d'après le tail de notre proposition. Je lui demande de bien vouloir en lire nombre do ses baïonnettes. Nous considérons commo impérieuse la la page 6; il y verra dans quelles condl tions nous entendons répartir nos 610.000 nécessité de conserver encore le maxihommes. Mais nous considérions, A l'épo- mum de bras A l'Industrie et A l'agriculque où la proposition a été déposée, c'est- ture. C'est pourquoi nous avons demandé è-diro le 25 mat 1918, que 113.000 hommes le service d*un an avec ses corollaires nécessaires, la formation prémilitaire intelétaient nécessaires en Extrême-Orient. ligemment conduite et l'instruction des Et pour affirmer notre volonté d'écono- réserves, et notamment des cadres. mies, nous déposerons au conrs de la disNous avons confiance dans l'efficacité cussion des articles une série d'amendements dans le but d'obtenir des réductions d'une ariiiée bion équipée, concentrée, ramassée, comportant une proportion aussi de crédit efficaces. forte aue possible, je dirai même toujours Nous déterminerons notre attitude défi plus forte, de moyens aériens et de nitlvo en fonction de l'accueil que rece troupes aéroportées. vront ces amendements. Nous voulons, en somme, et jo crois que M. Pierre Montel. Et en accord avec le le Gouvernement l'acceptera, en finir avec le système actuel, construit sous la presGouvernement I sion des nécessités du moment, sans plan M. Pierre MétaySr. Monsieur Monte) d'ensemble, au gré des improvisations de nous comprenons très bien votre volonté, chacun, et qui nous a donné une armée tout à fait désintéressée, de conserver in- de façade, qui constituerait certainement tacte et cohérente la majorité gouverne- un rempart trop fragile en cas d'Invasion. mentale, mais nous n'aurons certaineU existe en ce moment une disproporment pas besoin pour cela do votre con- tion complète entro les sacrifices financours. ciers demandés A la nation et les résultats Nous entendons d'fendre la République obtenus. Continuer dans cetto voio équivaudrait \ dilapider le patrimoine national des deux cétés. au détriment des besoins impérieux et M. Jean Croutier. Qu'est-ce que cela si- prioritaires de la reconstruction et de gnifio ? l'équipement du pays. 4 • . M. Joseph Denaie. La guerre sur les deux Aussi, plutôt aue do demander & l'As% fronts J semblée, dans le milieu d'un exercice, S B a d'approuver a posteriori un programme de ;*Uon dljA largement amorcé, nous on* ons trouvé préférable que le Gouverne* ment nous demandât le vote de doutièmes provisoires destinés i assurer le simple fonctionnement dos services, cl nous au? rions, après ie vote du statut organique de la défense nationale» établi un nudité! définitif pour 1940. L'argument principal qu'on nous oppose ost que le vote de douzièmes ne pormet pas la réalisation d'un programme cohé* rent, notamment pour l'air et la inarine4 Mais peut-on prétendre que les propositions nui nous sont fallu dans le projet n* 405U contiennent m i m e n t un pro* gramme d'avenir? Nous ne le croyons pas. Nous n'en rendons pas responsable Sd Gouvernement, car nous connaissons très bien les possibilités de fabrication. j M. Pierre Villon. Vous faites la critiqua de M. Max Lejeune. S M. Pierre Métayer. Kou* espérons toutefois nous trouver devant la dernière manifestation d ^ n esprit d'improvisation, et nous souhaitons que ie Gouvernement et l'Assemblée prennent enfin la résoluUon formelle, A la suite de ee débat, de fixer sans délai et de poursuivre la discussion pour établir les bases solides de la dé» fense de l'Union française. {Applaudis** monts à gauche.) a M. le président La parole ost A M, Anxionnaz, président de la commission dd la défense nationale. M. Pitil Anxlenaai, président de ta com mission de la défense nationale, Mesdames. mossieurs, ce n'est pas sans \m certain scrupule que j'ai décidé do parllclpor X ee débat. ' En matière de défense nationale, on sd trohve toujours placés devant le môme dilemme: ou parler, et apporter A la tribune ses appréhensions. ses Inquiétudes» des critiques aussi constructives quo pos« sible, qui vous apparaissent justifiées, mais alors risquer d'inquiéter une opinion sensible et do refuser A un homme politique responsable le crédit de temps qu'il a pourtant le droit d'exiger; ou bien se taire et parattro accepter les yeux fermés tine politique sur laquelle nous avons 1* droit et lo devoir d'avoir une opinion. Depuis quelques événements internationaux que nous connaissons, nous avons tous pensé, Je crois, qp'il convenait de participer A cetto large confrontation des point3 de vue et des opinions. Depuis plus d'un an qu%j'al l'honneur de présider la commission de la défense nationale, j'ai échangé une très abondant* correspondance avec les hommes publics r^ponsables. Je fais grAcc à l'Assemblée de cette énumeralion. Jo lui dirai simplement que tout y est passé: structure de la défense nationale, sécurité, statut du personnel, Union française, Indochine, cessions de matériel militaire à l'étranger, plans stratégiques du Gouvernement. Cette correspondance a en des sorts divers, mais jo penso qu'aujourd'hui, Q convient do préciser ses responsabilités. Voilà deux semaines. nou3 avons eu un grand débat de politique Internationale, nu cours duquel se sont révélés, hélas f d assez graves abandons diplomatiques. N'est-il pas symbolique que, deux semaines A peine plus tard» des rumeurs <ts> » '»• r," s'1/ • •«fv,"1 -r.n rv ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU i " JUILLET 1048 culont auxquelles, ce matin, M* le préstdent Paui Hoynatid faisait allusion, d'après lesquelles ta pensée suprême, en la matière, consisterait en l'abandon du terri* foire national on cas do conflit f Aller à la dérive ne mène Jamais très foin. Je sets bien que nos forces armées sont médiocres, qu'elles sont moins fortes maintenant qu'en 1045, et beaucoup moins qu'en 1039. Je sais bien qu'avec une netteté A laquelle il faut rendre hommage. M. le ministre dos forces armées a déclaré devant ta commission de la défenso nationale, quo nous disposions d'un nombre très réduit de divisions, et encoro équipées avee un matériel peu moderne. Et. d'ailleurs. Je doute que cette théorie do l'abandon au territoire national en cas do conflit puisse être appliquée efficacemora. Jo me demando en effet» dans cette hypothèse, si dos mouvements Intérieurs — uno expression a été trouvée, vous savez par qut: la « cinquième colonne » — ne compromettraient pas cct embarquement évontuel pour l'étranger. St surtout, J'ajoute : Dans quel état laisserait-on ce pays, sous l'Invasion, sous l'occupation, sous la reconquête 1 Et comment, après cela, retrouverait-on la France ? Exsangue, mutiléo, et peut-être morte. (Applaudissements à droite et sur certains bancs à gauche.) deuxième ost que la France repré- politique, parlementaire et gouvernemental sente une puissance, moindre quo d'antres est garant de la compétence. sans doute, mais une puissance éconoEt vous savez comme moi qu'il est malmique, humaine, morale qut est incontestablement un atout de qualité dans la aisé, dans renchovètrement de nos débat», trouvor trois ou quatre Jours successifs formation éventuollo d'une coalition cour de pour se consacrer au large débat qu'Impose ta défont de la liberté. (Très bient très le seul examen de la plus modeste de ces bient à droite et sur divers bancs à gau- lois. cfcc.) Enfin, J'ai lo devoir do signaler, «ans y Et puisque personne, Jusqu'à ce Jour, la moindre mailco, une certaine n'a posé la quoitlon préalable, j'ai le mettre hésitation Jusque dans la pensée gouverne* droit de dire que cos deux axiomes sont mentale, qui ne rond pas très facile le traunanlmomcnt acceptés par l'Assemblée. vail préparotolre de notre commission. J'évoquerai d'abord quelques problêmes Nous avons élé saisis, l'an dernier, d'un de structure générale. texto qui porte lo numéro peut-être fâcheux Jo serai bref, car cos problèmes furent de 1871, modifié il y a deux oit trois mois traités on formes excellent, et souvent par une lettre rectificative de l'actuel Goudo maglstralo façon, hior et ce matin. vernement. Le premier, c'est celui des missions et Ce* deux textes apparaissent, si on les do l'ennemi éventuel. étjidle, presque comme lo Jour et la nuit. Car on n'organise pas des forces armées Voici quelques exemples: dan» l'abstrait, même pus dans lo cadre Que dit le texte itiKfnl au sujet du con- ' de ces missions fort justement énuméiées seil supérieur de la défende nationale f par lo Gouvernement, mais qui ne fixent « Le conseil supérieur de la défenso natioias de cas concrets. Or. l'ennemi, quand nale e*t obligatoirement consulté par le l y en o un, est singulièrement concret Président de la itépubllque ou le président et vivant. da conseil sur leur propre initiative on sur Avant 101 i. notre armée savait à quoi demande d'un ministro intéressé. Son avis s'en tenir* Elle avait le regard fixé sur ia est dono obllgatolie sur une série de ques# llgno bleue des Vosges » et elle a magni- tions énumérées au texto ». fiquement rempli sa mission. Dan* la lettre rectificative, Je lis ceci: Aujourd'hui, il faut concrétiser cette « 1.0 consoll supérieur de la oérense natiopeut êtro consulté par lo Président de I*. André Maroeetll, secrétaire d'Biat aux éventualité ; il faut avoir le courage de nale la Dépublique ou le président du conseil, forces armées (Air); Il ne peut en être voir les choses en face, Jes périls où ils sur. des question* d'ordre général Intéressont, et agir en. conséquence. Cela comquestion. porte, certes, sur d'autres plans que lp sant la défense nationale ». M. le président de le oommlssian d e le plan militaire, dos Incidences gouverneJo pense que vous avez saisi la nuance. détente nationale. 11 faut en sortir, et par mentales délicates, je vous le concède. Autre oxemple : dans la loi 1S71, ardeux moyens à mettre en jeu simultané- Mais j'estime quo, l enjeu est trop grave our qu'on puisse se réfugier dans des ticle 13, voici ce que je Ils: ment. aux-fuyanis ou des alibis. (Très bient « L'éîat-maJor de la défense nationale L'un est Incontestablement l'appui très bien! à droite et sur certains lancs à qui attend toujours son chef — est étranger. gauche.) ' l'organe de travail du président du conseil I* deuxième, auquel 11 faut jpenser tout Le deuxlèmo problèmo est celui de la m\t l'exercice de ses attributions en made suite, c'est le sursaut des energlos na- structure de notre défense nationale dans ière «de coordination interministérielle des mosiucs de défonso nationale. » tionales. l'affirmation d'une volonté ferme, le cadre des attributions de l'exécutif. Inflexible, de tout mettre en jeu, tous nos Je passo à la lettre rectificative, oû je Ils! Il convient de faire œuvre non point moyens, toutes nos forces, pour assurer, avec l'appui de nos alliés, la défense du originale, mais d'imagination. « L'état-major de la défenso nationale est de travail du président du conseil territoire métropolitain. (ApplaudisseDfjâ, en 1924, M. le président Paul l'organe ments â droite et sur certains bancs à Reynaud demandait: « Avons-nous l'ar- en ce qui concerne la direction des forces gauche.) mée de nos besoins ou l'armée de t»os armées », Cetto divergence semble apparaltro aussi Au cours de co débat, plusieurs orateurs habitudes f » ont abordé ces problèmes de structure Seize ans plus tard, la réponse est ve- dans les décrets d'avril. gouvernementale. nue. Un effort de synthèse et de groupement Ils sont évidemment de la plue haute Mais aujourd'hui, nous avons dovant a été ontrepris par M. le ministre des forces armées, d'où la création de ce rouage inImportanco et séduisent aussi l'esprit. nous des décisions gouvernementales, et termédiaire, de cet état-major dos forces — grâces en soient rendues A M, le minisQu'il me soit permis de dire qu'à ces tre des forces armées — nous avons un armées. problèmes, d'autres s'ajoutent: ceux qui (budget. Cctte initiative semblo s'inspirer, quand sont strictement de la compétence de l'exécutif, problèmes d'administration du per- On lut a fait hier un reproche que Je on lit le premier de cos décrets, du souci, sonnel, de gestion du matériel, problèmes crois Injuste: on lui a reproché un retard qui peut so défendre, d'obtenir uno sorto de délégation du président du conseil pour d'organisation interne, de formation des de quatre mois. ^ cadres. d'Instruction, de choix et de lan- Je pense quo nous ne devons pas lui tout co qui concerne ses attributions de dicement de matériels et de passation de adresser ce reproche, car 11 n'est venu rection des forces armées. marchés. Mais quatre jours avant, paraissait un au Gouvernement, au poste qu'il occupe, Cette tâche qui est le propre même de [uo dans le courant de novembre, et 11 autre décret qui semblait maintenir au prél'exécutif, est aussi celle que nous avons ul a fallu un temps matériel assez long sident du conseil, sans délégation, cette pour mettre sur pied ce projet, et surtout attribution constitutionnelle. le devoir de contrôler. pour réaliser cet incontestable tfort de Le résultat de ces tâtonnements, de ces N'est-ce pas, en effet, la tradition parle- sincérité que ce budget présente. hésitations — je comprends que, aans uns mentaire que d'exercer .un contrôle A l'ocJe sais aussi que l'on tente parfois de matière aussi grave et aussi complexe il casion de la discussion du budget ? (Tréi bien ! très bienI à droite et sur divers rejeter la responsabilité sur la commis- faille du temps pour mettre au point des sion de la défense nationale. solutions cohérentes —• c'est, selon l'exbancs à gauche.) cession employée ce matin par un oraMesdames, messieurs, considérez d'abord Cotte discussion Implique l'adoption una que nous sommes saisis de seize textes eur, ce qu'il appelait « la, centrale électrique ». nime de deux axiomes fondamentaux. législatifs, qu'avant la guerre 11 a fallu de C'est ce tableau monumental que j'ai Le premier est que si l'on discute le nombreuses années pour construire cet édibudget des forces armées c'est qu'il y a fie e législatif. Nous en avons confié l'étude sous les yeux, qui comporte quarante-trois et le i apport A o& homme dont le passé petits c*rréâi dans lesquels on Ul: présl? m risque de guerre, aussi faible solwL Ï Î Î Î les 45 combinaisons de deux cohortes Sans vouloir critiquer ee qui a été fait pour aboutir h 090 nouveaux caofs. On dans les guerres précédentes, Je fais apeel mi ainsi créer des chefs de chef* près- au souvenir des anciens. Ils se rappelle[u'à rinûnl, quoique pas tout A fait ! s ront qu'au début de la guerre de 10)4, sentions handicapés par l arme* Voilà es que donne la coordination, avee nous nous supérieur de l'adversaire» ne fût-ce» fette différence que ce n'est pas un chef ment qu'au simple point de vue de que nous avons, mais un cher avee état- d'ailleurs, l'aviation, puisque, même en 1017, dans major, avee personnel civil, avee locaux la Somme et «Heurs, nous ne voyions et avec crédits budgétaires. voler au-dessus de nous que des avions VoHà les conséquences de la coordina- ennemis. tion que l'on ne peut pas mieux illustrer Il a faUu un effort et des sacrSOces que par ce fameux schéma, cette fameuse la part de noe pilotes pour rétablir, m. le préeldent. Certainement t « centrale électrique », comme l'a baptisé de en 1018, la situation. tt. le préeldent de M eevmnleeleii de le ce matin le président Paul Reynaud. Il est inutllo ds rappeler aux membres de défense nationale. ...mais qui mewéooIS. Utile Jaupilnct. le crois que c'est l'Assemblée les modalités de noe moyens ieupe tout do même, surtout si Je le rapproche du texte de la lettre rectificative plutôt le concept de la fusion qut a créé de défense lors ds la dernière guerre. Voici un fait caractéristique. qui semble mettre en sommeil l'organisme a confusion, isaurires.> constitutionnel par excellence qui s'apAu moment où une division blindée M. le préeldent de la e o m m M o n 4a le allemande* arrivait sur Dijon, eavez-vous pelle de conseil supérieur de la défensé nationale, tApplaudissements à droite et défense nationale. C'est bien possible. l'engin qu'on avait placé sur la route pour sur certains bancs à gauche.) Et d'ailleurs, mon auteur romain faisant entraver la marche de cette division f l'ne allusion avant la lettre à notre actuel chaîne de puits tendue, derrière laquelle M. te rapporteur pour avis de la commle* schéma pose un diagnostic infaillible de se tenait un mitrailleur. s i e n d e la défense nationale. Lee evlé dif- cette calamité, de ce fléau qui s'appelle la Je dit A ce dernier t Quel est l'imbécils fèrent sur ce point. Nous nous en expli- coordination. * i qui vous a placé 1& t Vous allez disparaître querons. Voici ce qu'il écrit, toujours k son pro- tout de suite. M. le préeldent de la oominleeion d s l e consul : « Quand tu vols scrlbos en minisJe ne voulais pas voir créer un inciprendre papyrus rectangulaire» lé pla< défense nationale, En effet, les evis diffé- tère cer de sorte que le grand côté soit horl dent qui pouvait jprOvoquer la destruction ren t. de la moitié de fa ville, comme cela est xonlal et dessiner aveo stylet de petits rec Je suis convaincu que des explications tangles joints par des traits, alors e'est arrivé A Châtlllon-surSelne. rassurantes me seront données tout A qu'il va y avoir organisation. SI chacun Non seulement il faut suivre les donl'heure. Je pose la question pour donner des petits rectangles n'a qu'un trait qui nées auxquelles vous faisiez allusion, mais l'occasion d'y répondre. aille vem le haut» l'organisation s'appelle il est Indispensable de prévoir. U est néhiérarchie. On-dit que dans cetto 8» légion, Le résultat de ces tâtonnements, ce sont dont le chef s'appelait le général llont- cessaire que les chefs de notre armée les difficultés d'assiette que rencontre gomerus, chef connaissant ses subordon- jettent un regard eur l'avenir, sans quoi l'état-major des forces arméee, qui risque nés, le nom qui était mis dans les. petits nous arriverions A un cataclysme, que voudrions, certes, voir k jamais disde ne rester qu'un rouage de plus, sans rectangles changeait quand le subordonné nous de l'horkon de l'humanité, maie amener ies économies qu'on peut sans ne. fournissait non qui vaille. Et toute la paraître qui est encore possible, car nul ne peut doute en attendre. légion était vaccinée contre la coordina- écrire l'histoire de demain. On assiste en mémo temps A des mani- tion. B est nécessaire d'aviser aux moyens festations d'Indépendance de généraux « Mats si, au contraire — et c'est 2e susceptibles employés dans cette commandants en chef qui. risquent d'en cas chacun des petits rectangles a plu- éventualité etd'être de ne pas rester figé dans prendre un peu A leur aise avec tant d'au» sieurs trait» qui vont vers le naut et A dos systèmes qui, je le dis en toute sintorités discordante* auxquelles partici- droite et A gauche, alors il y a coordicérité, semblent sentir aujourd'hui la pent souvent les mêmes officiers géné- nation. » ronce. (Applaudissements.) raux. Voilà, mesdames, messieurs, A mon On afcoutlt alors fr quelques détails avis, une des causes essentielles des difft, M. le préeldent de la eommleslon de te comme celui-là: Là où Foclf se conten- cultes que rencontrent actuellement nos défenee nationale. J e remercie M. Kir d e tait de cinq officiers, on en trouve de 45 forces armées. Je erois que. le même mal son intervention qui répond A mon propre 150. sévit dans des administrations qui ne sont sentiment. J'allais précisément développer le troisième principe que vous avez bien C'est k mon Savis le résultat d'une no- pas militaires. tion que Je crois fausse et extrêmement J'en viens maintenant k ce qui est le voulu signaler. dangereuse, et qui s'appelle la coordlna- fond même de mon intervention: le conUn des premiers problèmes qui se potion. trôle de l'activité du Gouvernement dans sent est celui du commandement et de le cadre de ses attributions d'exécutif. la doctrine. On ne coordonne que les égaux ou les pairs. L'armée doit être une organisation M. Félix Kir. Voulez-vous me permettre Récemment, on pouvait lire, su Journal Hiérarchisée avec des relations de com- do vous interrompre î officiel, posée ^«M par UIVII mon u>u. ami Il . > une question OUI. |>VUWV mandements à subordonnés. On ne co M. Pleven, qui demandait au Gouverneordonne pas dans l'armée. (Très bien / M. Paul Anxtonnaz. Volontiers. ment de vouloir bien lyl ihdlquer le nom très bien 7 à droite,) du commandant en chef militaire des M, Félix Kir. JJai écouté avec un vif foreçs. arméçs. Cette question a pu paVous me permettrez de vous lire quel intérêt votre exposé. raître naïve, sinon oiseuse A certains, ques lignes d'un petit pamphlet très humoristique et très intelligent qui déEt en vous entendant énoncer deux puisque ia Constitution dispose que la dinonce les méfaits de ce protée tentacu- axiomes, je pensais que vous en laissiez rection des forces armées est attribuée au président du conseil, mais elle va plus laire qui s'appelle 2a coordination. B se un troisième de côté. loin que ses propres termes, car notre présente sous la forme d'une lettre d'un générai romain k son proconsul et M dé- Nous sommes d'aécord bien entendu collègue a ainsi posé tout le prdblèmo de monte le mécanisme de la coordination. pour assurer le mieux possible la dé- l'autorité, de la responsabilité Individuelle fense du pays, parce que nous pouvons et de la hiérarchie. (Je vais vous en lire quelques lignes: nous trouver, du jour au lendemain, en Le drame réside justement dans le fait « Considère, à puissant, dix cohortes face d'éventualités pénibles, douloureuses, qu'il n'est plus possible, comme on l'a ayant chacune sept nommes avec un chef. cruciales. bien exposé depuis deux jours k cette Si tû ies coordonnes deux & deux, tu as Nous sommes par conséquent désireux 'si tribune, de désigner aux différents éche45 combinaisons qui te font nommer 45 d'avoir une armée forte, disciplinée et lons le responsable véritable, le responchefs. B est vrai que chaque chef de cosable individuel. La responsabilité ne se horte dépendra maintenant de neuf au- hiérarchisée, comme vous l'avez dit. Seulement, j'aurais voulu que vous fragmenté pas et l'on a dit bien avant tres chefs. SI tu les coordonnes trois par trois, tu arrive» à 120 combinaisons, soit mentionniez un troisième axiome: là né- nous que si délibérer est le fait de plutbefe de «us, «t ainsi de suite. Mais cessité de mettre 1A défense nationale à la sieurs, on doit toujours être seul pour décider,, atifca* coordonne* dettx pet deux paie. dent du conseil, secrétaire d'Etat, chef d'état-major, inspection générale* etc. reliés par un luxe de traité rouges, bleus, yerts, Jaunes. le ferat une petite remarque: on a oublié le cinquième étage, le sommet, le chef de l'Etat, qui est président constitutionnel du eonsell supérieur de la défense nationale et d'un Autre comité de défense nationale. Oubli que ie veux bien croire Involontaire... 'Cette dilution des responsabilités est re- demment un profcl&me ae posait et qu'il rappel historique. Sur le point que j'ai, etlablo dans l'armée, où chacun aime s'agissait d'une question de « plus » et soulevé, et qu'il a bien voulu reptènortj de « moins ». Je craios que ce ni soit Jo ferai une suggestion pratique. voir quelle est sa place exacte» qui se surtout une question de « moins ». Je demande aussi qu'on renonce è ces trouve sous ses ordres et de qui il déNous avons, en effet, beaucoup d'hom- fameuses unllée dites territoriales qui append. Or, actuellement, nos commande- mes mobilisés. Certains dUent trop; peutparaissent comme des corps de deuxièmd ments dépendent trop souvent de huit ou être ont-Ils tort. Mais ce sont, si je puis Jtone, presque sacrifiées et euxquoiles on dix organismes différents. dire, de* hommes-poussière, de petites ne pourrait confier que des missions si» Dans ce domaine également, il faudrait qu'aucun lien n'unit, C'est une nuée balternes. mie le Gouvernement manltwUt une vo- unités de bataillons, de régiments. Or, ce qu'il lonté ferme, qu'il établit dos régies pré- nous faut, ce sont de grandes unités. Celte absence de grandes unités a dee cises d'avancement, que notre personnel conséquences fâcheuses, D'abord, elle n e d'officiers généraux se sonllt garanti conM. Pierre Monte!. Très Ment permet pas 1a formation su commande* tre toutes les éventualités étrangère* A ment. Au deU de la section.et. h la riM. le président de la commission ds le gueur, de la compagnie, quel officier tut* ses capacités et à eon action propte. Gé défense nationale. Croyez-m'en: U n'est n'est pas le cas aujourd'hui, où l'on a nérleur ou général a l'occasion d'exercer parfol* l'Impression qu* chacun d'entre pas de signe plus certain d'une décadence le commandement qui serait le sien en eux consacre le phis clair de eon temps militaire que le mépris des grandes unités. eus de guerre T I assurer sa position porsonnellc, sinon Prenons la liste de tous les officie» géM. lierre Montai. Très blenl faciliter le développement de es car» néraux et trions ceux qui, dans un con* rière. M. le préaident dé ta commission de la *lht, seraient appelés A jouer un rôle utile. Il faut absolument que toute préoooupa- défense nationale. Rappelez-vous qu'un parmi eux, ont jamais exercé tlon politique, non eeuiement soit absente, des premiers actes d'IHtler fut la création Combien, en temps de paix ie commandement qui mais apparaisse aussi absente dans les dé- de dix-huit divisions d'activé qui formè- serait le leur en temps de guerre î Pies* cisions qui concernent ie personnel mili- rent, dès le temps de paix, le noyau de que aucun. taire. cette armée qui, hélas I s réalisé beauVoici la suggestion pratique que je soi*» coup de choses. IS. Plsrrs Montel. Très blenl meta h M. le secrétaire d'Etat A la guerre. Ces hommes-poussière, quel serait leur Je demande que l'on nomme, auprès de M. le préaident de la eommUskm de la sort dans un conflit ? chaque commandant de région, m ofilclor défense nationale. 11 faut que les consig*r.»eral adjoint — il y en a assnz sur les ' Ils connaîtraient inévitablement le sort dérations de services rendus, en particu- triste et rapide de ces grandes colonnes états du personnel^- qui serait chargé, lier dans la Résistance, ne soient pas mises d'hommes désespérés, de ces prisonniers, dans le cadre de la région, de jeter les de côté comme cela se produit parfois. Je que la France a connus au début de bases d'une grande unité. fais allusion A la mise en disponibilité Juki 1010. Avec les éléments, même insufflants, de officiel* généraux sur laquciie, paril disposerait, il formerait*le noyau tiellement tout au moins, le GouverneM. le rapporteur pour avle de la com- dont indispensable de la division stationnée ment a bien voulu revenir. mission de la défense nationale. Très bien 1 dans celte région. 11 aurait un' état-major, v Il dolt être entendu, non seulement que M. ie président de la commission de la non seulement sur le papier, ina% auprès cela soit, mais que cela se vole, qu'aucune défenee nationale. Il faut créer tout de de lui et qui ferait dos exercices d'ctaU contestation ne soit possible et que. pour suite ces grandes unités. [Très bien! trbs major en campagne. Ainsi se révéleraient des décisions de ce genre, les seuls élé- bien! 4 droite.) dans nos cadres le plus grand nombre ments d'ordre technique ot professionno», possible de ces * merles blancs », de ces oiseaux rares qui eont ie rouage essentiel les* qualités de caractère et d'Inte&Hgence M. Is rspportsur pour avis de Is l'emportent sur toutes les autres. {Applau- mission de la défenee nationale. Me per- d'une armée, c'est-à-dire do, chefs d'étatdissements à droite.) mettez-vous de vous interrompre, mon major de division ou de corps d'armée, Ce* préoccupations personnelles des offi- cher collègue ? Ces décisions d'ordre pratique, qui pourciera généraux, ce souci inéluctaWe de M. le président de la commission de la raient être rapidement prises, présentedéfetofie leurs positions, faute d assurance défense nationale. Volontiers. raient également des avantages sur 1s lan des réserves. Le *adre de la division contre les imprévus qui leur apparaissent regrettables et les distraient de l'essentiel M. le rspportsur pour avis ds la sont* 'active, serait-elle réduite à un élément, de leurs activités et de ieui* attributions, mission ds la défsnae nationale. M. ie pré- permettrait de former le cadre d'ensemfont que peu d'entre eux travattlent effi- sident 'ie la commission de la défenso na- b l e de l'instruction des réserves et d'aptional vient d'exprimer une idée essen- peler les officiers de réserve de la région, cacement. tielle dont je voudrais que le Gouverne- établissant enfin la communauté de penNous en sommes encore à attendre ment sée, mieux: la communion d'Ame* entre se pénétrât. l'énoncé d'une doctrine militaire française l'armée active et la réserve, sans laquelle, Nous n'avons pas d'instruction sur les J'ai lu, dans un article qui vient de vous le savez comme mol, il n'est pas grandes unités, et je crois qu'il n'exUle paraître eous la signature d'un de nos d'armée nationale. aucun règlement d'arme. Tout cela parce meilleurs chefs, des réflexions inspirées que le personnel supérieur do nos forces par l'état de l'armée de l'empire romain M. Loule Jaequlnot. Vous .n'aurez peutarmées passe une trop grande partie de au moment dos grandes invasions. Cette être pas les troupes ot l'armement, mais son temps à des activités extra-militaires armée comportait un personnel considéra- vous aurez l'état-majorl et, par une tendance regrettable mais na- ble. Or, on a retrouvé des documents qut M. le président de Is commission ds la turelle, essaye do prendre dos contre- précisent le nombre de légions qui interassurances dans les parUs politiques. Je venaient contre les barbares. Ce qui défense nationale. Je suis moins pessid-is: partis politiques pour ne pas dire frappe, c'est que, pour un nombre consi- miste que vous, mon cher collègue. dérable de militaire* enrôlés, les unités davantage. capabis de se battre no représentaient M. Félix Kir. Il faut avant tout un arqufunç proportion réduite de l'effectif to- mement moderne. M. Pierre Villon. Ou dans le R. P. P. I • tal* un dixième Je crois. M. le président de la oommlseien de la M. le préeldent de la eommieeton de la La politique suivie depuis la libération, défenee nationale. Une autre conséquence défense nationale. Je sula persuadé, monsieur le ministre, quo voiùf m'avez com- et qui a tendu A dissoudre notre armée de l'absence de grandes unités est la prodans un grand nombre de groupements lifération des états-majors « en chambre e, pris. comptant d'ailleurs beaucoup si Je puis dire, qui aboutit & des situations En ce qui concerne la politique d'effec- mobiles, d'administratifs — plus l'unité est réduite, regrettables. tifs et de grandes unités, M. le ministre davantage elle a besoin de personnel pour des forces armées e bien voulu apporter l'administrer En effet, lorsqu'on consulte les tableau* — cette politique a été en quelques précisions devant la commission tous points néfaste. L'Assemblée doit exi- d'avancement on constate que le pourcende la défense nationale. 11 nous a dit aussi ger du Gouvernement que, le plus tôt pos- tage des officiers d'état-major grandit chaqu'il nourralt éventuellement mobiliser un sible, il prenne la décision de rétablir ces que année. Avant la guerre, on y relevait, nombre d'hommes assez Impressionnant. grandes unités de combat. (Apf", disse* certes, les noms d'officiers appartenant aux J'ai demandé sur quels cadres on comp- ments au centre et à droite.) états-majors et môme aux cabinets ministait, quel matériel, quels fusils on allait tériels ; mais ces officiers ne représentaient leur donner. M. le président de la commission de la qu'une petite fraction de l'ensemble. Avec M. le ministre m'a répondu avec une défense nationale. Je remercie M. Montell, celle prolifération, ils en représenteront qui est aussi unfinlettré, de son précieux bientô) la plus grande past, cependant teochiee que Je dois reconnaître qu'évi- S S ASSENBUiE NATIONALB — que le chef de corps ou le chef de balailIon isolé dans sa préfecture ou sa sous* réfecture doit faire face & des problèmes ifficlles, avec un encadrement Insuffisant, un matériel usé et une quantité de car* burant réduite A un minimum incompatible aveo toute possibilité d'instruction. Celul-1A est trop souvent oublié au profit de ces officiera d'état-major 'résidant à Parts et qui n'exercent jamais de commandement. Une autre conséquence de l'absence ou de l'insuffisance notoire de chefs de grandes unités est l'inadaptation des services è la guerre, comme los opérations d'Indochine ont permis do le constator. Dans ce territoire, nos services sont pratiquement bloqués A Saigon fauto de savoir se fragmenter et de « coller » A l'échelon de combaLavancé dont ils sont ït»j nourriciers, fautîsde savoir se décentraliser et remplir, en somme, leur réle jusqu'A ligne de feu, Enfin, c'est ce drame auquel je faisais allusion, cette situation des chefs de corps dins nos départements, parfois oublies, en proie à tant de difficultés. et qut volent sur l'annuaire leurs camarades ae promotion qui ont su se mettre dans le sillage de nos grands chofs bénéficier, trop souvent hélas! des faveurs, des récompenses et do l'avancement. Uno autre conséquence encoie de l'absenco de grandes unité* est l'insuffisance d'instruction do no3 cadres. Aux Etats-Unis, pour devenir officier, on prévoit quatre ans d'effort* et d'études dans des écoles magnifiquement aménagées, et l'épreuve ue concours sévères aboutissant a des sélections draconiennes. J'ai visité Coetquidan. J'y al trouvé un commandant d'école et des instructeurs qui font des efforts admirables, qui tirent le maximum des moyens mis & leur disdition. Mais jo suis bien obligé do consater que le recrutement de l'école est fort fétérogène et de qualité bien inférieure, en moyenne, A celui du Saint-Cyr, avant On est mémo obligé de fragmenter (guerre. a promotion en trois tronçons: les falblos, les moyens et les forts. On doit faire trois cours différents, alors que ces pro* motions ne restent même pas un an à Coétquidan. Vous voyez l'abîme qui sépare les deux méthodes. Je sais qu'il est des besoins auxquels il faut faire face, mais je constate néanmoins ce qui existe et jo dis que cela est nettement insuffisant. C'est aussi nettement insuffisant parce que notre enseignement oublie trop souvent les leçons de la guerre. On trouve, dans l'enseignement militaire supérieur, trop do chap^lcs qui s'inspirent de tel ou tel grand cnef qui s'efforce de Justifier ses propres campagnes, quand il ne va pas hélas 1 jusqu'à dénigrer celles du Voisin. Trop d'instructeurs sont d'anciens prisonniers qui n'ont pas fait la campagne 1944-1945, celle qui comporte le plus (renseignements. P E Voici, A ce sujet, un incident qui s'est produit, il y a peu de temps, dans une conférence militaire. Un de ce* généraux dont le malheur a voulu qu'ils fussent prisonniers pendant quatre ans, faisait une leçon sur la campagne de Tunisie. U commettait quelques erreurs de fait, ainsi qu'U peut arriver A SEANCE DU i» JUILLET 1948 des Instructeurs. Dans l'auditotw fie trouv:>it un colonel qui a fait la campagne do Tunisie tout près d'un général commandant une gramlo unité. Il demanda la parolo pour rappeler sa propre expérience, acquiso, si le puii dlro, sur le tas. 11 se fit vertement rabrouer, car la campagne do Tunisio devait absolument se dérouler comme l'instructeur l'avait vue. de son oflag. Noui demandons que les chefs qui n'ont pas vécu, & la tète de leur unité, ia campagne de llHt & 1045 ne se voient pas confier le réle d'instruire nos officiers. {Très bieni très bien!) J'en viens au problème des résorves et A la formation prémtlilaire. M. Métayer disait justement qu'A faut former les réserves dans le même creuset quo l'active. J'applaudis & cette formule, mais je conslato, pour 1e regretter, quo l'instruction dos réserves no semble pas avoir démarré. Jo crois que des convocations sont lancées pour le mois d'août. J'en remercie le Gouvernement. Mais il y a ainsi plus (le deux classes non instruites ; plusieurs centaines de milliers d'hommes jeunes, des clauses antérieures A 1940, n'ont Jamais fait de service mllitairo et n'ont jamais fourni leur contingent normal do sous-officiers et d'officicrs do réserve. . Ceux-là, quand seront-Us Instruits T Et retrouvera-t-on inscrits les crédits nécessaires au budgetî Lorsque nous aurons le rapport de la commission des finances, nous pourrons constater si l'on a demandé une augmentation ou si l'on a réduit les crédits qui semblent avoir été réclamés par le Gouvernement pour obtenir une première tranche d'appel de réservistes. Mais Je peuso qu'un effort beaucoup plus .soutenu doit être fait sur co point, il est impossible de négliger définitivement, dans notre organisation militaire, cos classes antérieures k 1946 qui n'ont jamais fait de service militaire. Dès maintenant, il convient de dégager l'incorporation de toutes les servitudes que la formation prémilltaire peut prendre A son compte: visites médicales, vaccinations, classifications en fonction des tests habituels. J'en arrive au problème du recrutement. Je dois vous faire part,, monsieur lo ministro, de l'enthousiasme que j'ai ressenti devant la netteté de votre position lorsque vous avez dit : Le service ae dix-huit mois est pour moi le minimum. Vous vous êtes exprimé en termes nets et catégoriques, comme vous avez l'habitude de le faire, puis vous avez accepté quinze mois. A la commission de la défense nationale, je vous al demandé si, avec le service de quinze mois, vous pourriez consentir des ermissions agricoles et des congés libérales. Vous m'avez répondu: « Non, en aucun cas ». L'Assemblée a voté, il y a quatre jours, des permissions agricoles, et le Conseil de la République aurait porté ces permissions A quinze jours 1 Je crains que. sous des pressions dont je comprends la force, vous ne laissiez s'effriter une position de principe que vous aviez prise en connaissance de cause, et en vous appuyant sur des arguments solides qui risquent d'être dangereusement remis en question par des incidences et des considérations qui n'ont aucun rapport avec le problème des forces armées. E Du reste, cette réduction progressive d i la durée initialement projetée pose un pro** blême qui a déjà été évoqué, co matin S faut recruter des militaires de carrière et» pour y parvenir, il faut faire un eflorl financier considérable. SI U. lo ministro dei finances avait été présent, ja lut aura!* |l#> mandé s'il était prêt à vous le permettre. Matériel et programme. Pour l'aviation, il faut une chasse, et tout de suite. 11 faut une chasse pour combler ce trou béant etu k cet effet, il n'y a qu'une solution* c'est l'acquisition d'avions tout prêts à voler. le crois savoir que des propositions es* trémement Intéressantes, tant par la qua» ilté dos avions proposés et par ie nombre, que par los conditions financières, nouî sont faites. Il serait bon ds les accepter. Pour l'avenir, vous avez parlé d ' a c q u i t tions do licences. Permettez-moi de votas mettre vivement en garde contre une tell* politique. Je sais bien que nous ne pouvons papi tout entreprendre. Je sais bien que, pom certains matériels, des acquisitions do U» cencos seront, sans doute» inévitable* Mais Je voudrais surtout que vous adoptlei une politique de prototypes français. M. Edmond SHshelet. Très bien I M. le président de la commission de H défenss nationale* Il existe, dans nos bu* reaux d'études dos usines nationalisées, ou dans d'autres usines, des prototypes. Certains même, parait-il, sont prêts 4 voler. M. Pierre Vlllett. Certains volent déjiL bien qu'on ait dit ici qu'ils ne volaient pas. M. le président de la oonmtlssloa ds l i défense nationale. Tous cos prototypes sont l'oeuvre de nos bureaux d'études, do toui ces ingénieurs, de tous ces cherchours qui ont rendu de si grands services k l'aviation française, en particulier avant la g u e i m (Applaudissements sur certains bancs ê gauche et à droite.) Faites donc un effort de ce côté. Evltei que l'industrie françaiso ne devienno u n i sous-marque d'Industries étrangères. Car Ja crains que ccs acquisitions de licences n i puissent pas porter sur les avions les plut modernes, aul vont bientôt sortir. • Sur lo plan de l'aviation, il est un pro» blême de structure gouvernementale qui intéresse M. le président du conseil. L'infra-. structure, la sécurité sont divisées entre doux ministères. Tant quo l'aviation n i sera pas regroupée dans une administration unique, nous n'aurons nos d'aviation militaire. (Très bien ! très bien ! à droite.)i En ce qui concerne la marine, M. Monte! a posé le problème, hier soir, en termei excellents, rappelant qu'un traité de pal* signé, si Je ne me trompe, en septembre 1947, prévoit la livraison, dans les troii mois après l'entrée en vigueur dudH traité, d'environ 20.000 tonnes de bâtiments de guerre actuellement détenus pat l'Italie. A ce jour, n'ont été livrés qu'un petit Mtiment de 2.000 tonnes, l'aviso Erythrée* et un pétrolier de 4.000 tonnes. Restent i livrer 3 croiseurs de 3.300 tonnes chacun, 4 contre-torpilleurs de i.GOO tonnes chi* cun et un pétrolier de 4.000 tonnes. M. le secrétaire d'Etat aux forces arméai pour le département de la marine nous i donné des assurances formelles qu'il ferait l'impossible pour que ces livraisons soient accélérées et pour qu'elles soient toutsi « M A B m m m Na t o n a l e ^ faite* dans le plus bref délai. Je lui fais i fieras confiance pour obtenir .rapidement1 «es résultats. Mais Je o e permets, com maM de toi donner un conseil, rnala de le oMVre eo guide. i'ai lu, en effet, dans la presse transalpine, des articles signés d'autorités impartant*^ ou parfois inspiras p a j elles, qui semblent indiquer que, dans quelques jai lieux, règne un état d'esprit asseye inquiétant, manifestant une vOjenté de ga« jnaor du teams, d'essayer de ne Jamais I m e r tes tolflments de guerre. le voua demande, monsieur le secrét a i r e d'Etat, de ne pas TOUS laisser prendre A des promesses qai ne aeralent pas sut* vtee immédiat tan eut d'effet. Je voudrais §ue l'AMeud^ée tout entière, comme l'a rail, d'ailleurs, ia commission de ia défeiwe nationale, lors de l'audition do M. le président du conseil accompagné de J t le ualolstr* des forces armées et de M. le miitstre des affaires étrangères, vetos donne Îe mandat formel, ainsi qu'A tout le Gouvernement, d'obtenir que la livraison des 90.000 tonnes de bfttisnents de guerre, prévue par le traité p^ur être réalisée dans Im trois mois suivait son entrée en ri* ur, soit errUèremeut effectuée avant la de cette année, v BKANCE m & muubt temps, les troupes qui se bottent là-bas,' d'une sorte de complexe honteux. Nous avons été victimes Parlement, nouvellement et opinion publique — d'une campagne que je ne qualifier*! pas et qui tend m* du bien. jRétabflssmts te plus vite .possible un statut, qtttfl qu'jki soit, pourvu g u t l y m att un mm Te modifierons et la perfectionnerons ensuite — Sinon tout «recrutejuent de personnel d'encadrement sera ptdement tari. présenter la campagne d'Indochine flous savons tour que psreonno n'em» coume une guerre afauninoble. Or, les hommes qui tombent lA<has, tesabent pour Jurasse U carrière militaire pour taire for* l'amour de la liberté et pour une cause lune. Et iKexisle encart), 4sns ce pays, de uste. U faut le dire ot le proclamer. <Àp- naïuUraux jeunes gens qui ont la vocation plaudissemenis à gauche. au centre et à militaire, fnqueîlo est, sans doute, la plus belle manifestation, en temps de paix, du droite.) patriotisme. 11 faut aussi taire us effort matériel pour ^tendez tus écrites militaires leur JINUH .'adapter aux conditions mêmes du combat . N'attendons pas que nus adversaires Hge* ttandwleur leur rayoxinemant Evitez adoptent une méthode do guerre qui nous que 3e nombre de jeunes sojas qui se préplaise et qui corresponde A nos méthodes sentent k Salnt<Cyr n'aitls toua ies jours en et à noe habitudes. Cest exactement le s'amenuisent, il cet pasué 4e 1000 ***ot la contraire qui se produit. Doive, modifica- guerre A 000, «a SWB. i ***e peuk&te détion de nos méthodes, adaptation du maté- cors plus 1MS fanain, riel, utilisation A plein de -ce matériel. Or, consulta* 1er annuataes Ae nos A ce propos, monsieur k «ninlsre, je w u s jjrandj&s écoles jnHitairea. Vous verrez qu'il demande Instamment de vous exposer fer- n'est pas d'éoolea en Pcaacj dont le recru* mement A toute exportation de matériel de t oui ont soit aussi démocratique. On ne juerre français, de ne fias tolérer que des trouve, nulle part, autant de fils ds culti* jateaux partent de ports français avec du valeurs, d'ouvriers, ds petitsMaaxaevçsnls# matériel ds guenre pour aller, je ne veux 4e petits lonetionnsliss. pas savoir oft. même si les rives de ia Médlfi y a encore heumiscment, dans ce erranée sont te tbéAtw de guerres où le pays, une profonds aspiration vers l'armée. sang coule. Le matériel de guerre français Aidez ces jaunes gêna, revalorisez ces __ exclusivement _„ à ceux qui en écoles. Yaltes que tous ceux qui aspirent A SI. Journée ftuprat, secrétaire d'Etat aux est destiné farces armées {marine). Voulez-vous me ont tant besoin, en Indochine et A " * servir sous l'umforme puissent remplir dé* permettre de vous interrompre f goscar. (Très bien! irè$ Meut) comment leur mission* De même — ce n'est qu'un détail, mais Je connais des pliâtes, ofûciars aviateurs, n * t e p r é s i d e n t d e la eeeeimtsslen d e te aètewae nationale. Je vous en prie, mon- il est significatif — une autorité d r a m a - qui font des essais sur des avions sujets A tique alliée a offert gratuitement A ao* accident et qui courent des risques tous les sieur le ministre. forces armées en Indochine une magnifique {ours, bien qu'ils aient eu, A pins leurs reet très importante ambulance avec le per- prises. des accidents graves, as végètent, M. le seerétaire d'Btat aux forces a r m é e s f marins). Ce mandat, monsieur Anxion- sonnel, l'équipement et le matériel sani- dans l'impossibilité de fonder une famille, naz,-1e le reçois bien volontiers do l'As- taire nécessaires. 11 parait qu'elle fut re- parce que logés dam des chambres d'hôtel semblée et du Gouvernement. Mais je me fusée. Je crois que c'est uu geste qu'il qu'U «*t question, d'aUleers, ds tour faire le suis, dès le début, donné A moi-mémo, faut regretter et ie serais heureux si, éven- payer très cher. tuellement, par r Intermédia hse soit de vos Un effort intense doit être fait. L'Assenoh ts. te président de la eocointssfofi de Sa services, soit do ceux de M. Coste-Morct SMfsnss nationale. Pour l'arméo do terre, vtura pouviez faire procéder A une enquête hlée tout entière, si vous engagez le combat dans ce sens, sera A vos cotés. Je voudrais que les quelques crédits con- k cc fil^Ui sentis ne soient pas sacrifiés exclusiveEt profitez de l'occasion — je crois -que Bnûn, rendons une fois de plus hommage ment & l'armement individuel. Je voudrais je ferai plaisir ainsi A M. Monteil — pour k ceux qui se battent lA-bas, k la troupe, à vue l'on pense aussi A d'autres formes régler le problème des aspirante, posA d'armement, car cet armement Indivi- l'encadrement admirable. Vous savez bien depuis si longtemps. que, dans de tels combats, la force de duel répond k cette conception d'unités Yoltt, m»*<ta!nes, messieurs, brièvement pvussière. Hommes-poussière, armement- l'unité réside dans la fermeté elle courage des cadres. Savez-vous, mesdames, mes- exposés, quelques-uns des aspects du pro-» poussière t sieurs, que le fils d'un de nos collègues, blenoe militaire, dans le cadre même des 21 faut penser aussi, et tout de suite, k tombé récemment là-has, détail Je quator- attributions de l'exécutif. l'armement collectif et A l'armement lourd. zième officier tué de son bataillon 9 {ftou Faisons moins de grandes synthèses* Dans son projet concernant l'organisation vements divers.) Mon courrier, comme celui de beaucoup êtes forces armées, le Gouvernement a fait J'aborderai un autre point, qut est sans d'autres parlementaires, est encombré de «ne allusion rapide k l'armée coloniale. Je doute le plus important, i e voudrais, mon- projets comportant notamment de grandos poudrais, monsieur le ministre, vous mettre réformes de structure. H semble que touto « a garde contre ia volonté d'absorption des sieur lc ministre, que le Gouvernement *e l'armée ne pense qu'à cela. U ne troupes coloniales par l'armée znétropodi- préoccupe plus encore du moral de l'ar- se passefrançaise pas do jour que les quazantemée. tataf i qualre membres ae la commission de la Et d'abord des • «questions matérielles, défense nationale ne reçoivent de tel Pour s'engager dans les troupes colodont l'insuffisance des soldes est le trait 1e général, de tel colonel cm de tel sous-offiniales, 11 faut une vocation, car cette actl •lté militaire est une spécialité qui de plus marquant. 11 faut revenir sur le reclas- cier ses idées sur la réorganisation do sement de la fonction publique. l'armée française. mande l>eaucoup d'efforts crt une certaine adaptation. Maintenez les troupes coloCest assurément fart intéressant. Mais le sais biea, monsieur le ministre, que niales, rénovez-les, certes — elles en ont votre tâche est difficile. Vous vous heurtez trop de ces hommes me paraissent disnn grand besoin — mais n'acceptez pas à de dures résistances. Mais je ne puis ou- traits (le leur tâche quotidienne qui, pour «u'eiles se perdent dans la masse des blier que. lorsque vous étiez vice-président ingrate et obscure qu'elle soit, est néanforces armées. Elles sont indispensables conseil, chargé, entre autres onoses, de moins indispensable à la vie môme de nos «un seulement à ia présence française du outre-mer, mais aussi à la création de cette la fonction publique, vous avez obtenu forces arméos. Union française et à ses tiempes, qui on d'heureux résultats des commissions de M. ie rapperteur pour avis de la esmreclassement. Pourquoi faut-il que, plus seront inéluctablement le corollaire. tard, on soit revenu sur cas décisions f mission de la défense nationale, très bienl Je ne veux pas abandonner cc sujet sans Vous avez dû certainement vous heurter k mxier de l'Indochine. En quelques mots, des veto, puisque M. Teitgen, ministre des H. te «présidai* ûa la eeetMfdssioo ds m le vous demanderai de ne pas vous prêter forces armées, n*a pu maintenir au profil défense nationale. Ainsi, aujourd'hui, alors A des mesures de détail, k des mesures de de l'armée ce que M. Teitgon, vicc-présMciri que le pays se pose cetto question qu'en misère, mais d'avoir des vues d'ensemble du conseil, avait obtenu pour £lle. termes un peu vulgaires on peut -énoncer très larges, des vues modernes l'inspirant De même, j'ai demandé, l'an dernier, <puc ainsi : * Après avoir dépensé 1.000 milliards dîes conditions mêmes du combat. l'an rétablisse, même sous sa forme an- pour la defense nationale, depuis trois ans. Je voudrais, en premier Meu, quo l'on cienne, le statut des sous-officiers. Je crois en avons-nous pour notre argent T », j'ai JAéfearrass&t l'opinion publique et, eu même qu'en ces manières le mieux es! l'ennemi bien peur d'être oKigé de répondre nou. r Il sembla qus tout resta A faire. Û n'est verses occasions de son ajournement, an é< 0u réduisit d'abord )ss missions de paa sxact de dirs que notre armée ne s'est ajoutant que le débat que je demandais l'armée. paa refaite*, elle s'est désagrégée. Tout est m'exposerait à des critiques sévères, voire Les gouvernements la déclarèrent offi» & reprendre au départ, par un choix des mèma à des réquisitoires. cleilement en affirmant qu'elle auralfdé* nommes responsables dans nos forces Je me suis obstiné, parce que le n'ai normais les missions suivantes; 1* assurer armées et dans nos état-majors, chobç qui doit a'inspirer exclusivement de rien A cacher et parce que Je crois à l'ef- la sauvegarde dea territoires de l'Union remplir les obligations dé« leur valeur technique et morale ainsi que tlcaclté du contrôle parlementaire, qu'il française; de leur caractère, ce caractère qui est la ilraduise lea hésitations ou lea scrupules de rivant pour la France de sa participation ta majorité ou qu'il exprime lea critiquée A l'organisation des Nations Unies; 3° as* vertu fondamentale des chefs militaires et surer l'instruction militaire de la nation. dont, hélas! ils paraissent manquer depuis de l'opposition. trop d'années. Tout est A reprendre par Au surplus, le sujet valait d'être traité. Telles étaient, en ces années 1940-1947» des méthodes d'organisation qui rétablisles missions aesignéea à notre force miliLe 8 mal 1945, la victoire était aussi, taire. sent une saine hiérarchie. Elles ne comportaient plus, comme pour une part, celle de l'armée française. Rayes le mot s coordination ». Laisses Le miracle que nous n'osions pas espérer vous le voyc*, aucune mission de gueroe proprement dlte< cala, pour leur plus grand malheur, aux s'était réalisé. En Normandie, en Méditeradministrations civiles. Rétablisses l'auto- ranée, une armée française avait débarqué On a, du reste, déduit de cos principes rité individuelle. Que chacun sache quel aux côtés des armées alliéos. toutes leurs conséquences logiques, logt» est son rôle, quelle est sa place, de qui il Elle avait pu se reconstituer au termo quee même Jusqu'à 4'absurde puisque, pat dépend et è qui il commande. d'efforts inouïs, au cœur de l'Afrique, exemple, on a renoncé A tout plan do moVous avez dit excellemment kl, il y a puis, progressivement, se renforcer. Ello bilisation, puisqu'on a renoncé en 1015, quelques Jours, quo vous vouliea dépoli* avait participé aux batailles d'Afrique du et Jusqu'en 1047 & donner une affectation tlser la S. N. E. C. M. A. Il faut aussi dépo* Nord. Elle s'était lllustréo en Italie. Et individuelle, pour le cas de mobilisation, îltlser l'armée. Je veux dire par là quo, voilà qu'elle participait A la libération du aux jeunes soldat* qu'on libérait du seruels que soient les sentiments personnels territoire français, Elle entrait A Paris. vice militaire. 'un officier général, il doit avoir la certi- Elle remontait la valléo du Rhône. Elle Tout cela: plan de mobilisation, affectatude quo son avancement ne dépendra pas libérait l'Alsace. Ello passait lo Rhin et el que lo déroulomcnt de sa carrière ne s'en allait planter lo drapeau françaU an Uon individuelle do mobilisation, parais» sera pas fonction du choix de telle ou tollo cœur mémo do l'Autriche. (Applaudisse* sait être Inutile, puisque l'armée n'avait plus de mission de guerre, puisqu'elle carto do parti politique. ments au centre, A gauche et a droite.) Le miracle s'était réalisé, et nous parti* n'était plus là que pour la sauvegardo de Dans peu de temps, nous aborderons los l'Union française et pour assurer l'instrucchapitres. A co propos, la commission de clplons A la vlctolro. tion des Jeunes soldats. la défense nationale prendra ses responsaL'armée, qui venait d'accomplir cette bilités. Ello lo fera des qu'elle aura pu so résurrection et do vivre cotto épopéo, A cela s'ajoutait un second impératif, saisir des rapports particuliers de ia com- comptait 1.300.000 hommes et 77.000 offi- une volonté farouche d'économies qui pamission des finances. ciers. Elle s'était construite dans la peine. raissaient d'autant plus indispensables que On parle beaucoup des responsabilités de Elle avait héroïquement participé dans les missions do l'armée so trouvaient réJa commission de la défense nationale. l'enthousiasme aux batailles do la libéra- duites, volonté d'économies qui s'est traElle les prendra. Mais n'oubliez pas que tion, mais aussi elle s'était développée en duite trop souvent par dos économies cmresponsabilité et autorité sont inséparables d'Intégrant les volontaires de 2a résis- vlriqucs, faites au nasard, sans plan géet qu'il ne suffit pas de faire appel au tance intérieure dans le chaos des événe- néral, ot dont les conséquences pouvaient être désastreuses. sens des responsabilités d'un organisme ments. On l'a trop oublié. pour faire fl, ensuite, de 6es suggestions Elle s'est tout do suite manifestée non et de ses indications. H faudrait que chacun ait & l'esprit l'hls- seulomont par i'accé&érotion de la démo» J'ai oui dira que les crédits avaient subi toiro, jour après jour, semaine après se- billsaWon, mala aussi par dos mesures brud'assez nombreuses réductions, en particu- maino et mois après mois de cette renais- tales de dégagement des cadros. On le lier sur plusiours chapitres pour lesquels sance do l'armée française A Londres puis disait tout à r heure: 34.000 sous-offlclers nous aurions souhaité, nous, une augmen- en Afrique, puis en franco litoéréo. d'activé ont été dégagés, tandis quo 13.200 tation. Notre commission vous a écrit, officiers étaient rendus a la vie civile. M. Loule Jeecfulnot. Très bien. monsieur le ministre, veus suggérant Politique d'économie encore, qui s'est d'adresser, par l'intermédiaire de votre M, le ministre des foreee arméee. Certes, collègue des finances et des affaires éco- la victoire passée, Il fallait rouvrir les exprimée par des abandons de progsram» mes. nomiques, uno lettre rectificative deman- comptabilités, drosser les inventaire.1, redant uno augmentation de crédits sur plu- mettre toutes choses en ordre, démobiJ'en donnerai quelques exemples. sieurs chapitres. Je crois savoir que, non liser, passer aux normes du temps de paix. On a renoncé, jusqu'à l'année dernière seulement il n'est pas question d'augmenPeut-être, alors, l'a-t-on dit si vite et comprlso, A tout programme de fabricatation de crédits, mais plutôt de diminusi fort qu'on n'a plus entendu le « merci » tion et de xeconcKuonnement du matériel tion. la France devait A cette armée, (dp- automobile pour lequel, l'année dernière, Mesdames, messieurs, la commission que que plaudissements au centre, à droite et à aucun crédit n'a été vote j'ai l'honneur de présider prendra, Je io gauche.) On a considérablement réduit lo prorépète, ses responsabilité». Elle les prenPeut-être lui a-t-on fait ainsi une bles- programme d'entretien do la flotte. Quant dra, en celte inatlèro commo en toutes los autres, avec lo seul 60ucl do permet- sure qu'il faudrait aujourd'hui regretter. aux programmes d'habillement, ils ont tre & nos forces armées do repartir, Ma M aussi, dnns ee temps-là, la pah été dangereusement compromis. Et, finalepour pouvoir répondre & ce besoin urgent, paraissait assuréo pour de longues années ment, nous nous retrouvons aujourd'hui pressant, qu'a notre pays d'une arméo effi- Ohl certes, pou do déclarations d'ordre devant des échéances quo l'on n'a pas cace et solide, inspirant confiance et méri- sentimental, peu do discours sur les pro- voulu supporter pendant ces années. Je citant de s'insérer dans uno coalition. grès du droit public et sur l'esprit dî terai un eniffre. Si nous voulions mobiliser uno armée de 1.300.000 hommes, io proSur les chapitres auxquels je fais allu- démocratie. Mate uno croyance réaliste à gramme d'habillement correspondant à sion, la commission de la défenso natio- la paix nécessaire, à la pnlx maintenue par cette mobilisation représenterait, à l'heure nale so battra, et je suis convaincu, mon- la contralnto mémo des faits. actuelle, un efIor,t financier de 70 milliards On disait: co mondo si profondément do francs. sieur le ministre, que vous nous direz que, dans cette controverse courtoise avec la atteint sera pendant des années et de* 70 milliards simplement pour constituer commission des finances, c'est do notre années obligé de penser exclusivement à côté quo vous serez. {Applaudissements à sa reconstruction ; il no pourra, mémo s'U les cqu*ipemem nécessaires à la mobilisation uont je viens de parler 1 le veut, 6onger à nouveau à la guerre. gauche, au centre et à droite.) Et puis, il y avait la nécessité, pensaitC'est ainsi qu'on en est arrivé à 1047. M. le président. La paroto est à M. le on, do cette entente dos quatre grands qut llélas, dès 1917, les conditions générales ministro des forces armées. devait garantir , la paix, en même temps ont changé. Si. Pierre Teitgen, ministre des forces qu'cllo devait fonder l'organisation des D'abord les missions théoriques de sécuarmées. Mcsdamee, messieurs, j'ai mis nations unies. uelquo obstination à obtenir ce débat, Aussi, au lendemain do la victoire, notr* rité Interna qui avaient été assignées A 'autres, peut-être, auraient désiré l'éviter. politique militaire parut obéir A doux l'armée en 1916 sont devenues dee charges effectives. Oa a bien voulu mo proposer les di- considérations essentielles. 3 S 4 M ASSEMBLEE N/mOffALS - SEANCE MO t * IOTXKT 8'aglasant de U mission ds sauvegarde Des dasscs anciennes n'ont pas fait 1a été arrêté* en Afrique. I^ans la prochaine ds l'union français. U s falMu qus l'emée guerre de M4-101S, dont NOU disait tout guerre il neas faudra, pour éviter l'occtaition de la métropole, surmonter des I* remplisse à U lois m Indochine si k a l'heure rçu'olio avait été la meilleure Madagascar. écolo. Des classes plus jeunes n'ont pas (Acuités considérables du fait de notro Su Indochine» c'est 110,000 k m m hem- fait de service militaire au tout. petite superficie à l'échelle d'une grande «nos qu'il nous (sut maintenir dans nn Kotre infrastructure est détruite: nos ust- guerre modems. «omtoi difficile, pénible, trop souvent pi as lies, ni* arsenaux, nos terrains 4'aviation Tout cela est vrai, toutes ccs considéralourd de cette sorte d'instiférenoe nue sem- sont sinistrés dans une proportion considé- tions s'ajoutent les unes aux autres et le ble témoigner la Franoe à ceux qm se bat- rable. total e** Impressionnant. lent là-bas pour elle, pour ce que représenAlors quelques-uns sont saisis d'une A l'acltf de notre année présente, 11 y a te*^ son drapeau et son idéal (Appauddssc dos matériels disparates et insufflants. sorte de découragement ments au centre, h psucAo et A droite.) Disparates parce qu'ils sont d'origine alliée. Et l'on formule l'idée que, peut-être, la Bn Indochine, c'ost 110 A 115.000 hommes Nous avons participé i.ux combats de Franco Weri d'Abandonner ce prou*U nous faut maintenir dan* un combat la Libération, chacun le sait, avee des ap- cramine forait de rocunstmclion de sa force miifflcl'.e, pénible, trop souvent plus kyupd pareils. des char J, dos moyens de trans- litaire, de se consacra* uniquement A ia de cotte sorte d'indifférence que semble port dWlginè anglaise et américaine. reconstruction d*> bc$ villes, do ses vilttmo'gner la France k ceux qui se battent Tout cela, nous l'avons encore, mais lages, 4e son industrie, de son potentiel Mi-bas pour elle, pour ce que représente tout ce matériel n'est pas uniforme ; la économique, ei d'^tteudic. Kn attendant son drapeau et son Idéal. (Applaudis*- valeur cot a c h è v e m e n t s e reconstruction civile, en est affaiblie. menu au centre, A gauche el è droite, ello essaierait d'être neutre, C'est un MOI La deuxième difficulté provient de notre nu'on a prononcé k différentes reprises. A Madagascar, nous avons «u l'anaée retaré en matière de recherches, d'équiJ! faut le considérer sous tous ses aspects, dernière, a la période de pointe, une force pement et de constructions. dans toutes ses conséquences. . de 18.000 hommes, également nécessaires C'est surtout pendant los guerres que au maintien do la présence française dans Neutralité 4e la France t S'aglMl de sa techniciens et chercheurs font dos propres neutralité générale et absolue* en toute la grande lie, Donc, déjà, cette mission théorique de dans le domaine des matériels miuiaiifcs. hypothèse, s u d Que «oit l'agresseur et sauvegarde de l'Union française était de- Nul ne l'ignare, c'est pendant la guerre quel que soit l'attaqué, quelle que soit la que progressent les méthodes de combat cause de la guorre et quel que soit «on v e n u en 1947, une réalité. et les enghis dent se servent los hommes enjeu 1 S'agit-il de cela f Mais surtout, en 1047, c'est l'échec qu'U pour détruire. Ao point de t u e moral, imposer A la tant enregistrer des eonférencee de MosPendant la guerre, do 1910 à 19(5, nos France une nureiUo attitude, serait en cou et do Paris, c'est la tension internalaboratoires ont été fermés, au moins pour qttdque sorte a renier. Ce serait trahir ce tionale grandissante, c'est la rupture de l'essentiel, nos techniciens et no* cher- qu'elle est et ce qu'elle a été. (Applauêusa* ta bonne entente des quatre Grands. chours ont été dans l'impossibilité de mente au centre, è gauche et i droite») C'est, en vérité, mesdames* messieurs, poursuivre leurs activités. Cetto neutralité générale parait aussi ert cctte simple cor\statation me suffît, une 11 s'en est suivi, A la Libération, un re- impof..41>ie, en droit, car nous avons conpolitique Internationale et mondiale qui tard évident de la Franoe. clu des alliances et nous appartenons A «e développe en paraissant tout entière 4ûmUtéo par des considérations efcatfA cela s'ajoute une troisième difficulté: une organisation totfaiiattQuale qui nous giques. U grande pénurie de nos moyens maté- imposent des obligations. Voilà donc la réalité brutale. Ou fait de riels en matières premières, en mainPratiquement, elle est également itupoacette sorte de rupture du monde, de cette d'œuvre, en techniciens. J'aurai l'occa- sildo. sion, tout à l'heure, traitant des problèrupture de la bonne entente des Quatre Grands, du fatt de cette prlma«té «que mes du matériel, «le vous fournir des M. le président de la wmmtstien 4e Ul prennent, dans les relations extérieures, chiffres. défasse nattenale. Très hicnl les considérations stratégiques, chacun Autre difficulté encore: les lourdes serdoit se reposer la question: Sera-ce la vitudes SI. le «dnislre 4ss fswee arméee* H du présent, qu'on oublie toujours. suffit guerre un Jour ? de regarder la carte Ou monde. U n serait très commode, je le sala bien v a Paris, ia France et put* l'Cnion franLa France, grand Dleuî ne la veut certes — c'est une proposition laite lors de cha- çaise, l'Afrique (lu Nord, Dakar. Madagaspas, cette guerre, et chacun sait, dans le cun des débats touchant les questions car et l'Indochine. Pansce-vous qu'une «onde, quelle a tout fait, depuis ia Vic- militaires — de pouvoir, en quelque sort*, guerre pourrait être déchaînée 4tns le toire, pour maintenir la concorde des faire table rase, en nons débarrassant de raondo sans que soit immédiatement conalliés a'hler, qu'à tout instant, «on Gou- notre vieux matériel, pour partir de don* voitée. i>ar une quiconque des parties vernement a tenté d'éviter les conflits, nées entièrement neuves, avec des pro belligérantes, l'une qaclcongue des posd'aboutir & des solutions d'arbitrage et de grammes modernes. sessions françaises ? Allons doacl ton accord. Hier encore, A Berlin, le GouSeulement, nous ne pouvons pa9 uni- Dès le premier jour de la guerro, s! nous vernement français faisait d'ultimes démarches pour empêcher l'aggravation do quement penser k l'avenir; nous sommes sommes neutres, nous serons, par la force ansd obligés de penser au présont, qut même des choses, attaqués, notre ueetrala situation. comporte l'occupation nécessaire de l'Al- lité sera méconnue et violée par l'on ou Non, la France ne veut pas la guerre: lemagne, avec les charges qu'elle iraposo, l'autre des ad vernir es.stoon par les deux Jusqu'à la dernière minute, Jusqu'à la qui comporte le malmien de notre pré- \ la fols. Pour la maintenir, il faudra la oeirièro seconde, elle essaiera de sauve- sence dans llînkra avec les défendre et peut-être même sur deux; garder la paix. Chacoo le sait bien. Seu- charges actuelles quifrançaise, en dérivent. fronts 1 lement. elle vendrait bien être esses farte pour, détestant ta guerre, n'en avoir phis Ainsi, mesdames, messieu*1*, du point de Mais ces difûouliés4à ne août d'ailleurs î>eua\ pour, haïssant la guerre, ne pas être pas k s seules. Il y a aussi celles qui tien- vuo moral et Juridique, mais aussi du traitée comme riégligeaiie dans un monde nent A notre situation géographique et A point de vue Son sens, cette neutralité que domineraient les rassemblements ,1a faiblesse de notre potentiel économique. générale est impossible. pour la guerre. (Applaudissements uu Cela, au demeurant, ne sl^iifle pas que Quand on parle de guerre, mainiea^ut, €entre; è gameiœ et è droite.) c n pense k de très grandes nations, ex- notre pays sera nécessairement présent !î nous faut donc, héla s 1 reprendre l'ef- trêmement ritiiei en argent, en matières tfans toute guerre, quelles «ue soient les fort, tragique pour un pays A peine premières «t eu matériel industriel. Par parties en présence. Mais cela stgnifle tfue convalescent, de ia reconstitution de notre rapport A elles,, le potentiel industriel de la France veut être en mesure de se défenforce militaire. h France, même reconstruite, fuirait dre là où elle s m attaquée, & où sera attaqué un 4e ses alliés, où seront mis Cette reconstruction pose des problèmes d'ordre secondaire. en cause quelques-uns des principes auxangoissants, dont ie Parlement a conEt puis, H y a notre situation géograuels elle tient plus qu'à la vie. (Applau* science, mais qu'il doit regarder bien en phique. Itrtr* métropole manque 4e face pour orienter la solution et. Je le dis profondeur A FédhcRo d la « e r r e mon- issements m centrejj v bien clairement, assumer sa part des resMais, dès lois que la neutralité n'est pas et pourtant tt faut la défendre A teut ponsabilités. Dès le départ, nous nous diale nne solution, M ne reste que celle du couprix. heurtons, pour la reconstruction de cette rage. Recommençons F«fflwt nécessaire, force militaire, A des difficultés considéCe manque de profondeur est Inquié- que d'alUenrs, sans 4oute, nous n'aurons rables, que ]e voudrais très rapidement tant. En 1914. on avait arrêté les &Ue- pas A faire seuls» que POTS ge pourrions énumérer sans prétendre être &omp]el< jnands sur la Meuse, mais e n ifiio, Ils ont pas faire twrts. S Î 3 ASSEMBLES MATKMtAIB — 3» SEANCE DU I * JUHJUET H t * J r tiens à être dalremanl compte: la FM&CI n'est NS en mesure ée snbir victorieusement, s eKs seule, le eàoe d'une très grande puissance. Centre une telle puissance, elle ne peut se détendre qu'eu sein d'une coalition, et c'est le sens miUtaifs du pacts ds Bruxelles. t a France a constaté, et ses voisins avec elle — Je groupe du Bénélux et l'Angïeterre —- rpt ils étaient liés par la mime solidarité géographique,, q a u n e guerre qm toucherait ie territoire de l'on d'eux atteindrait nécessairement le territoire de ses voisins. La France, avec ses quatre voisins, a pris conscience ds leur appartenance à une môme communauté d intérêts, et aussi à une communauté morale, aà prévaut une rn^rne conception de la vie,, des droits de la personne humaine, de la primauté de la coubdence et des valeur* spirituelles. (Applaudissements au centre, à gauche sur certains bancs à droite.) et Aussi, prenant acte de cette solidarité gtogiaphlque, de cetto communauté d'intérêts, de cette communauté morale, la France a-t-ellc signé a\ ec ces alliés le pacte de Bruxelles. Et cc pacto do Bruxelles, parco qu'il prévoit la mise en commun des moyens ue défense pour la garantie de la sécurité de chacun des signataires, nous a conduits à constituer le comité militaire de Londres. On nous dit: vous perdez votre Indépendance, vous compromettez celle de la France. Le Gouvernement VOUA pose cette question: vaut-il mieux être libre de tou3 engagements d'ordre militaire sons le signe renouvelé du slogan raaurasaien: « la France, la France seule et, ce faisant, exposer la France à l'anéantissement total en quelques semaines, ou bien vaut-il mieux chercher k assurer notre sécurité par une coordination interalliée des moyens de cette sécurité f Le Gouvernement pense, lui, qu*ll n'est pas do pire servitude que celle de la délaite. Atr comité militaire de Londres, il participe k l'organisation, dans le cadre des Nations unies, d'une sécurité collective régionale ; celle-là n'empêche pas l'organisation d'uno sécurité collective plus vaste, et, en l'attendant, elle contribue efficacement k l'organisation do notre défense nationale. Si nous avons eu tort, mesdames, messieurs, dltcs-lo clairement, arrêtez-nous: demain il potUTait être trop tard. Compte tenu ao ces conditions générales, l'actuel gouvernement a formule la nouvelle définition suivante des missions de l'armée française. '« Le Conseil des ministres décide: les missions des armées sont fixées comme il suit: tt 1° Les forces armées doivent contribuez au maintien de la paix et. en cas de menace extérieure, assurer la défense du territoire métropolitain dans le cAdre des accords Internationaux existants ou à négocier par le Gouvernement de la République; t 2* Les forces armées sont appelées é participer k la protection de la légalité et des Institutions répuLHcaines dans la métropole et l'ensemble du territoire de l'Union française; « 3® Les forces armées doivent assurer le maintien de la tranquillité, de la sécurité publique et de la paix amsi que dos droit» de la République française dans PensemNe des territoires de FAfrlqpe dt» Nord; « 4* Les forces srmées doivent assurer le maintien de la tranquillité et de la sécurité publique, ainsi que des droits de la Mpofeliqne française et de la paix dans l'ensemble des territoires de Ittoten français* autres qne ceux de l'Afrique du Nord; « 5* Les forces armées doivent assumer, dans la limite des accords internationaux, les obligations d'ordre militaire mises à la charge de la République française. » Lea missions fixées —• vous conviendras qus c'était la première ttche à accomplir» puisque les armées n'avaient plus de mis* sion pour le cas de guerre — nous avons établi un plan provisoire de mobilisation q«t tend à la défense de là métropole en même temps que do l'Union française. Je veux, k cet égard, formuler une affirmation fondamentale. Le bruit a couru que ie Gouvernement songerait, pour le cas de guerre, à l'abandon du territoire métropolitain, qu'à considérerait comme nécessaire •de consentir cette sorte de sacrifice pour regrouper nos moyens militaires en Afrique du Nord et dans l'Union française, les mettre ainsi à l'abri des premiers assauts, et constituer, U-bas» la plateforme de 1 iquelle on repartirait pour libérer k nou\ Pau la métropole. Cette suggestion a été peut-être faite. Mais J'affirme que, jamais, le Gouvernement n'a accepté l'idée de cet abandon de la métropole. (Applaudissements au centre, à gauche et sur certains bancs à droite.) BL Jean-Pmii David. Par qui, monsieur le ministre, a été foite cette suggestion T Car — e'est une vérité d'évidence — Il n'y aura plus seulement «ne frontière à eewrir, des unités à Jeter dans une ba* taille de la frontière. Dès ls premier jour de la guerre, si cette catastrophe se déehatna a nouveau sur ls monde» les frontières, tou,t le territoire métropolitain* toute l'Afrique française et peut-être d'autres territoires do nos possessions d'outremer seront dans la guerre. La guerrs sera peut-être d'abord à Brest» k Bordeaux, à Toulouse, à Marseille, à Toulon, à Bizerte eu à Dakar avant d'être à Strasbourg eu k Coimar. H faut donc prévoit1 un système de mo* bUkatian qui couvre, sac un quodriliogo de sécurité, la totalité a u territoire et distinguer. aux côtés des unités d'intervenu tion. des unités de sécurité en profondeur qui auront k détendre leur secteur contre toutes menaces, qu'elles soient parachutages de troupes aéroportées, bombardements intensifs, sabotages, action d'une cinquième colonne éventuelle. Cc plan de mobilisation provisoire a un aui*c mérite: Il existe t U est perfectible, k coup sûr, et sera perfectionné dans la rr.esure même oû nos moyens s'étofferont Les missions définies, le pion provisoire de mobilisation arrêté, il fallait aussi, immédiatement, au début de eette année, établir enflçi un budget militaire. L'existence d'un budget militaire est 'une condition première d'efficacité pour tout effort de réarmement. Je voudrais en convaincre le Parlement. l e système des douzièmes provisoires ne pouvait pas durer plus longtemps. 11 a* pour premier défaut, de figer ht réalité, «'enchaîner le présent au passé, car, vous lo savez bien, les douzièmes provisoires SL Pierre Vinon. Par le général Gérardot. sent une prolongation des budgets antérieurs, un octroi de crédits sur la base des SL le ministre dss forees srméss. Permet- demandes faites précédemment; si blet* tez-moi d'estimer qu'il n'est pas nécessaire que, jusqu'à l'heure présente, sous la réde fournir cette indication. servo de quelques corrections consenties par l'Assemblée, noire système de réparSL Louis Jaequlnst. Q ne faut pas trahir tition des crédits reproduisait relui du budget de 1&48. de secret gouvernemental I O t enchaînement du présent et de l'aveSI. Jean-Paul David. Alors, mieux vaut ne pas en parler. {Protestations au centre.) nir au passé constituait, en une période comme celle que nous traversons, une siSI. le mlnletre dea foreee erméee. Lais- tuation inadmissible. sez-moi vous dire, mon cher collègue, que Les douzièmes provlsoliçs ont pour sele Gouvernement n'a pas toujours tort, que lo ministre qui est k la tribune n'est cond inconvénient de paralyser les marchés pas toujours ridicule. (Très lient très de fabrication. Vous savez qu'il est diffb elle à l'Etat de placer, comme on dit, ses bien/ au centre.) commandes dans» l'industrie privée. Quand, A plusieurs reprises, certains de nos par surcroît, il n'a de crédits que pour collègues ont posé discrètement la ques- trola mois, quand il ne pçut pas affirmer tion. La question ayant été posée, j'y ré- que, los marchés passés, les Assemblées ponds clairement. (Applaudissements au lui renouvelleront les crédits nécessaires k centre, à gauche et sur divers bancs à leur complète exécution, alors il ne trouve droite.) plus de fabricants. Je répète donc que le Gouvernement ELÛn, les douzièmes provisoires ccûtcnt n'a pas, un instant, accepté l'idée de très cher, précisément parce qu'ils oblil'abandon dont il s'agit, et Je tiens même gent à procéder « par petits paquets », par à affirmer, h titre complémentaire,. mais,, eules fractions, et non pour l'année enest-ce utile 7 que si l'on s'engageait, ne cre, sur la base d'un crédit annuel. Nous fût-ce que d'un pas, sur cette voie, je avons calculé que le rendement pratique n'accepterais plus d'être le ministre des des douzièmes pour la défense forces armées. (Applaudissements a» cen- nationale, est deprovisoires, 20 p. 100 inférieur h celui tre, è gauche et sur divers bancs à des crédits annuels. droite.) n fallait donc en finir. uant au plan de mobilisation qu'il a Mais, de surcroît, le vote d'un budget u établir au début de l'année 1947, pour répondre aux nouvelles missions assi- n'est ^as seulement une condition ri'effignées aux forces armées, il n'est que pro- cacité; de lui dépend aussi la clarté indisvisoire, bati à l'échelle de nos moyens ac- pensable à toute reprise de l'effort miliH tuela. U comporte la distinction, néeea» taire. Un budget — J'en préciserai tout à i- saire à l'heure présente, des unités d'in- l'heure les conséquences — c'est en queltervention et des unités de sécurité en que sorte pour vous, mesdames, messieurs, profondeur* ia photographie des choses telles qu'elles S S sont. El pour être on mesura de juger, do donner des orientations, de redrosser nés erreurs. Al faut d'abord étudier eette photographie de ia réalité présente. J'ai dono voulu vèus donner un budget. Et co budget, jo l'ai voulu loyal et clair autant que possible. Jo voudrais tant lover la suspicion généra io qui pèse, depuis dos années, sur les demandes de créait* militaires. Vous savez bien qu'il existe toujours un malaise entre le ministre dos forces armées et ses collègues du Gouvernement, d'une part, les Assemblées, do l'autre, lorsqu'il s'agit de crédits militaires. Les crédits militaires sont suspects aux Assemblées. le meilleur moyen de lever cctlo suspicion, c'est la totale clarté, c'est l'aveu des faiblesses. Quand l'Assemblée sera sûre do tout savoir, Je suis sûr qu'elle manifestera moins d'hésitation. Pour aboutir à ce résultat, j'ai d'abord essayé de faire précéder ce proiot de budget d'une notice générale que 1 on m'A reprochée. S'attendait-on A y trouver un exposé complet de notre stratégie militaire, ae la doctrine militaire de la Franco, puis la description complète de la structure de l'organisation militaire, nuis tous nos projets et toutes nos arrière-pensées, enfin seulement quelques considérations d'ordre budgétaire ? Je ué pouvais procéder dans le budget à pareil expestf. Cette notice préliminaire, cc n'est pas un cours de stratégie, ce n'est pas un programme do politique militaire, c'est tout simplement uno explication sincère du contenu du budget. Son objectif était modeste. Jo serais heureux de savoir qu'elle l'a simplement rempli. Et puis, co budget, j'ai voulu lui donner on caractère fonctionnel, autant quo possible. A ce sujet, je voudrais, si l'Assemblée mo le permet, présenter quelques observations. En gros, il y a deux types do budgets, les budgets analytiques, qui énumèrent les dépenses d'après la nature du service qui les effcctuerra: dépenses du génie, dépenses de l'intendanco, dépenses du service de santé, etc. C'est la nature du service nul dépense les crédits qui commande la présentation. Les budgets fonctionnels, au contraire, énumèrent les dépenses d'après leur but, d'après l'objet qu'elles se proposent, les résultats qu^on veut atteindre avec l'argent demandé. . Le budget fonctionnel, A coup sûr, ren soigne beaucoup mieux lo Parlement que ne saurait lo faire un budget analytique, Voulez-vous un exemple, très simple ? Quand vous examinez lo chapitre des dépenses de personnel des administrations centrales, co que vous voulez savoir, c'est le nombre des fonctionnaires en service A l'administration centrale du ministère de la guerre, par exemple, et non quel est lo service qui les paye. l'effectif de tous les personnels en service dans les administrations centrales, quelle que soit l'administration qut lea paye* Mais U n'est pas possible de faire un budget totalement inspiré de la méthode fonctionnelle, d'abord parce que la loi française s'y oppose. Vous avez voté un texte général ûxant les errands cadres du budget: nous sommes obifgés d'observer cette loi comme toutes les autres. U faut tenir compta, de plus, des nécessités de la comptabilité publique. On se heurte aussi, le dois bien le dire, à 2a multiplication des chapitres budgétaires. Jo pense que votro commission des finances nous donnera peut-être, pour l'année prochaine. quelques autorisations qui nous ont été refusées cette année. Le Parlemont croit, pout-êtro, Ici et dans l'autre Assemblée, quo plus les chapitres sont nombreux, plus le contrôle parlemen* taira est efficace. Jo suis convaincu dn l'inoxactltudo de cotte affirmation. (Très bien t très bien t au centre ci à droite.) Les chapitres budgétaires se sont multipliés. Ils ilont certainement lo Gouvernement, mais lis compliquent tellement votre tAche que vous perdez, en confusion, ce que vous gagnez en pouvoir de contrôle. Je suis convaincu qu'A l'image d'autres nallons, la France pourrait diminuer le nombre de ces chapitres. (Très bien / irès bien i sur les mêmes bancs.) J'ai d'oilleurs lu, dans le rapport de vos commissaires, un certain nombre d'observations sur les améliorations A apporter, l'an prochain, A la présentation de notre budget. Des critiques justifiées ont été faites. Je .diraii pour en atténuer leur rigueur, quo les services, les soorétalres d'Etat et le ministre, qui ont dû, en deux mois, mettro sur pied un budget fonctionnel pour trois départements ministériels, sans pouvoir puiser de références dans un budget antérieur, ont eu à mener à bien un effort qui, quelquefois, a paru très lourd. l)an* co travail si difficile, quelques Imperfections so sont glissées. Vos commissions l'ont fait remorquer. Jo vous donne l'assurance, dès maintenant, qu'il en sera tenu compto pour la présentation du budget de 1019. Seulement, si ce budget fonctionnel facilite la ttcho du Parlement, il a, jo tiens A lo dire tout do suite, de très graves inconvénients pour lo ministre qui le présente. est beaucoup trop considérable par rapport à celui des officiers qui sont affectés aux unitéa et dont les soldes sont Imputées sur un autre chapitre. C'est bien vrai. Mais 11 y a 30, 40 ou 50 ans qu'il en est ainsi, et vous ne l'aves Jamaie si bien su qu'en prenant connais* sauce, précisément, de ce budget fonctionnel. Quantité de reproches me seront faits, qui tiennent tout simplement à l'effort de sincérité et de loyauté que j'ai cru devoir accomplir. Tout au long de ce débat. 11 s'agira dons souvent de savoir si, mis en préxonce d'une situation qui durait depuis des an* néos et que le projet de budget, pour la première fols, met en pleine lumière, voua voudrez bien me laisser lo temps et le moyen de procéder A la réorganisation né* cessalre, ou si je devrai me repentir de ma sincérité. Le budget que Je vous présente n'est» par ailleurs, qu'une base do départ. C'est l'expression comptable de la réa* lité présente avec ses difficultés, ses servi* ' f.ude» ot ses impossibilités quelquefois, et aussi l'expression des premiers efforts de redressement. Cc n'est donc qu'un budget de transition dont je ne déguiserai, je vous prie de le eroiro, ni les faiblesses, ni les lacunes. J'en dirai les raisons et jo soumettrai à votro appréciation les directions dans lesquelles ii me sembio nécessaire de s'engager résolument. En vérité, d'ailleurs, si j'ai voulu ce débat avec insistance, c'est qu'il me fallait. dès celte année, rentrer aans l'ordre, mais c'est aussi parce que le Gouvernemont voulait connaître vos observations' et vos critiques avant de mettre en g a n tier le budget de lfMO. J'ai beaucoup 'appris depuis l'ouverture de ce débat et le le dirai au risque de m'exposer à quelques ironies. Beaucoup d'observations ont été faites. ut marquent la nécessité et 1'efficaclto u contrrtlo parlementaire. Jo m'engage A en tenir le plus grand compte (Applaudis- S semenis au centre, à pauctie et a droite) Les bons conseils ne m'ont pas manqué à cc sujet. Beaucoup de parlementaires, et quelques amis bien intentionnés, m'ont expliqué qu'en vous proposant un budget fonctionnel, jo commettais la faute qu'un ministro raisonnable ne doit jamais commettre. En effet, pareil budget met en lumière des vices d organisation, des déséquilibres fondamentaux, qui passent beaucoup plus facilement inaperçus dans un budget analytique. Et le ministre qui passe l'aveu dans un budget fonctionnel, so lo voit immédiatement reproché. et A donner au Parlement l'assurance que le temps que je lui demande de me consacrer no sera pas du temps perdu ni pour lui, ni pour la France. Jo ne vous présenterai pas les chiffres do ce budget, vous les connaissez. 210 milliards! Bien sûrl Et de comparer cc chiffre avec ceux d'avant guerre. I,n comparaison avec l'avant-guerro ? Je me refuse A la faire. Elle n'a pas de sens car, A ce moment, il s'agissait d'entretenir et d'améliorer un capital militaire que rou3 avions mis trente ans à construire, «lois qu'aujourd'hui, Il s'agit, repartant de zéro, de reconstituer co capital militaire. En vous proposant des tableaux d'effectifs et des tableaux de dépenses qui réparSI. Louis Jacqulnot. Vous ne le saurez tissent, par exemple, los crédits en crédits jamais. (Sourires.) uécessaircs pour les états-majors, pour lo fonctionnement des écoles, pour le foncSL le ministre tfee forces armées. Or, jus- tionnement des unités, je m'expose A me u'icl, le budget, parce qu'il était analy- voir reprocher certain défaut d harmonie. Ique, classait ces dépenses dans divers On me dira, par excmplo : il suffit do chaipitres scion i'appartcnanco statutaire des personnels en cause.-Aussi, les agents regarder votre budget, pour se rendre détachés aux services centraux ne flgu- compte tout de suite que lo nnmbre des raieut-ils pas dans les décomptes, tandis officiers affectés à des états-majors et que le budget fonctionnel vous fournit pavés, maintenant, sur un chapitre spécial Le budget do l'avant-guerre, c'était un budget d'amortissement et d'entretien de !a farco militaire françaiso. Le budget militaire d'aujourd'hui, et ceux de toutes les années qui vont venir, ce seront des budots de reconstitution de cette force. Les eiuv notions sont incomparables. Je répondrai dans le mémo sens à cetto autre question qui m'est sans cesse posée: Qu'avons-nous aujourd'hui pour ce pilx-là ? ? (Applaudissements S au centre.) Jedfrafc ea f n e fteo» t m p w r ee La situation serait plus nette encort. La proaMne guerre en verra probableJ>iix-1A, Mats la réponse ne vaut pas d'eis- dans l'avenir. ment s'omrtr un qnstrtèaee : les p<Ues. kiée Elis exige un commentaire. Si un million ou tm miîïlo» et demi Qui peut penser qu'un sent générait»Demawfe-4-on A c t M (fui tait recoin (fltommes étaient mobilisés comme sol- simo, groupant autour de lui les bureaux dats, tous les autres seraient affecté* A <fun seul état-ffiirior,. pourrait, d'un poiat t*nhrs so maison et qui en est seulement encore eux fondations « e* qu'il a potrr ee la production industrielle, sttx transporte, quelconque du globe, diriger, soîen le» au ravitaillement, A la défense passive. méthodes du commandement hiérarrhi* s-ià » t Quand M paye fes toriMlons, s les fondations st pour ie piésent, ee C'ept dire que le défense nationale, au ; sue, ton» ses théâtres d'opérât, nw k la n'est rien. M n'aura quetyus chose que plein sens du tenue. la préparation m la fols ? Qui peut penser qvrif serait p r * foraque la rsceftstruetlo» d t la maison sera guerre sur tous ces terrains, financier, in- slhlo <1* mettre sur les épaules i n m terminée. U mises* sst au terme de dustriel et économique, est nécessaire- même homme, le généralissime, bm p!:*rw y effort. ment l'oeuvre de tous les ministres* n n'y d'opérations ie tous ces théâtrm I la fols, a pas, au sein d'un gouvernement comme pour no r hrfsswr aux commandante Aujourd'hui, tt s'agit de savofr si l'ef- la de miaistr, qui n'ait A accomplir théâtres d opémfions se trwtvn* «mr plae» fort doit être entrepris et s'i! fout pwyer, «usnotre, que rextfcTïfiotr T tâcne de défense nationale. tranche par trandi*, Jusqu'à l'fcbeoUsseMesdames, messieurs, fi suûlt de poser Des proMèases de cette sorts se posent ipent final. au ministre des affaires étrangères, su «fr* le question pour y répandre» Wallfeors» SI PAiwcmbWe me le permet, Jo traite- nlstre des finances, au ministre de l'éco- Texpérleiwe eonJtrme ee que te viens d* SSÉ successivement — maie je m'kntemrofl>- nomie nationale, au minlstref des trans- dire : f Angleterre, le» Btat»4C»;*, I» t t a i dés qu'elle en manifeste» ie désir — ports, *n ministre de l'Intérieur, au minfe- Çmaee, n'eut pas cornu pendent la dernière guerre ie généralissime. Ces m r e frein grandes qneslieM auteur ffe»<pteHt* u e de l'agriculture. ont coTiiwi des commandants ds ihre',rs» peuvent être regroupés, me Tous ees mtnistrts coopèrent A fe pré- drspératSesxt, dotés d'une tirés grsr.â* fit» fcas fes problèmes qut «nt été scuievés tel, â saveir r t t commandement et M struc- pontife* de Es défense nstionola et a sa dépendance, d'une tifcs gra&ler liberté, mise en cravre, tout autant que le minis- sous le signe d'une sorte do .iéccntKMb» ture des forces arasées; les etfectift; les tre de»- forces années charge secteur satlon militaire et obéissant à un oMgv matériels. purement militaire, secteur qui senil nisme commun, qui n'était pis le généLe premier problème, l'un d<»8 plus gra- impuissant sans le? autres. ralissime, assis un comAk, agissant par ves — le plus grave peut-être — est celui liais, cette défense national* <p»l pose voie d'Hw truc tiens générale». de rorganmtion du commandement et de le problème A tous les départements Cet enseignement doit être retenu. B Js structure même des force* armées. mimHtértefe, qui done la diriges» f t f r aura très protx\b?emcnt plfos un gén#» L'Assemblée ms permettrat-eile de ls A la téte des armées,. dans un» C'est nécessairement le président dfu rausfltme, lui dira: je crois qu'en ce domaine-là, il guerre moderrie, mois des commanda'rte faut redouter certaine simplification de l'es- conseil et c'est lui seul qui peut être ie théâtm pourvus d'une large autoprit, A première vue, séduisante, qui, en efeargô d'orienter et de coordonner l'ae- nomie, leur actton étant, à Fécheloo supéré aï lté, conduirait A la complication des tien de feus les ministres, dans un rieur: <r coordonnée » — Je mfexeuse d'emdomaine qui leur est commun, cheses. ployer fo terme r ie n'en vofe pas d'airs* te regret (favoir A prononcer le mot JPéuoaceral quatre principes ou plus dsTa! Mais (fut dotic effectuera cette eoorlt«coordination». Je le prononcerai A exactement quatre constatations. Je me plusieurs reprise* Je m'en excus* auprès nation ? Faudrait-il la confier A un général permets de dire qu'elles sont fondâmes ds Sf. ta président de la commission ae ls ' <prt serait généralissime précisément pars* taies. Première constatation: la guerre mo- défense nationale, mais |e crois de mon gu'il serait chargé de coordonner les difderne est ' une guerre totale» Deuxième devoir de fut dire très loyalement ce que férents. théâtres d'opérations ? constatation: la conduite de la guerre mo- je pense de tous ces problèmes. En vérité, cette diveetle» générale de derne ne peut, sans doute, ptos être conDonc la défense nationale, précisément l'action des commandants de t&é&tres pose fiés A un géneratisslsse. 7rsl»ièxne constatation: tonte guerre, toute opération de parce qu'elle est de la compétence de des p^ohiémes (Pagure êlm politique que guerre comporte, aujourd'hui, l'emploi fous les ministères et qtfefle suppose un techniaue. L'histoire de la dernière guerr». combiné des trois armes. Quatrième cons- coordinateur qui ne pevt être çue le pré- le prouve. Où donc ont été coordonnées les grandes actions. miïttotresJ t A Téhéran, tatation: lu guerre moderne est uue guerre sident du eonceft, est nécessairement A A Yalta et â Poesriam, par les conférences fe charge Ue ceiui-ei mondiale, dons uue guerre de coalition. des chefs d'Etat. Le vrai générafàwirne de Evidemment, il a besoin, en ee domaine, la dernière guerre, c'était le comité que Je crois qu'aucune ds ces affirmations ne peut être contestée. Permettez-moi de d'un instrument de travail: on l'a appelé constituaient le maréchal Staline, M. Churl'état-major de la défense nationale. On chill, M. Hoosevelt M leur? rnmeillofs Imles développer sommairement et de vous aurait pa user d'une autre terminologie. médiats. inviter A en tirer 1es conséquences. Mais qu'on l'appelle état-matosr de la Force étant de tenir compte de relte La guerre moderne «st une guerre to- défense nationale, ou secrétariat général réalité, Je suis en droit de enre qu'il n'y tale. de la défense nationale, ou service de la aura sans doute plus de génératt<"ime, Personne n'en doute. Les problèmes ds défense nationale, c'est, auprès du prési- mais nne direction générale des théâtres son financement, des productions indus- dent du conseil, l'outil de travail, l orga~ d'opérations exercée par le président «la trielles nécessaires A la guerre, du ravitail- Bisme technique mis à aa disposition crmseil assisté drr chef cféîat-roajor de la lement de la nation des armées, des trans- iour l'aider dans cette première tâche qui défense ntrttnnaée. ports civils et militaires, de la défense ui incombe : la coordination de la défense C'est, d'ailleurs, bien ce que dit fa Conspassive sont, dans la guerre d'aujourd'hui, nationale. titution, c'ept le sens d'une disposition aussi essentiels que les problèmes de la B sae faut faire une seconde observa- qu'il ne faut pas cri'.iquer. stratégio et de remploi des armées. tion. ETTe donne an président dur conseil I» Vous savez bien que l'erreur que nous La guerre moderne ne comporte proba- direction des force* armées, st non pas A avons commise en» 1000 sur ce premier blement phis ds généralissime. un généraftesime, parce qu'U est apparu terrain ost celle de n'avoir pas saisi cette que la guerre moderne imposait cette SL Louis JaoctMinot. C'est très juste. Les solution» réalité dans ses ultimes conséquences. Anglo-Saxons eiï savent quelque chose, car Nous avons mobilisé cinq millions ils ont gagné lâ guerre sans généralissime. Dès ietSy le psésidenS do censeil s» d'hommes. Nous avons ton* jeté dans Ues trouve investi de deux attributions que lut unités militaires, dans les forces armées M. le mlnlsfre des foress arméee» Pour- eonfie expressément fe Constttotfem : ht et nous nous sommes aperçu qu'il n'y quoi cette affirmation t Parce que la eeordinatlo» ou la direction générale, avait plus d'ouvriers dans les usines, qu'il guerre moderne est A tm tel échelon, com* comme on voudra, de tous les service» n'y wait plus personne derrière les ar- porte des théâtres d'opérations tellement oui ont A accomf^ir des besognes de dé* natlonalo; puis, la coordination et mées, ni pour les alimenter, ni pour foira éloignés les uns (les autres, qu'on ne peut rense ( vivre la nation, que les transports ris- pas songer A confier le commandement a direction générale se tous les commanquaient d'être arrêtes, qpe îa défense pas- de ces théâtres d'opérations A un seul dants de théâtre» d'opératiens. sive était abandonnée. homme, qui en assurerait la direction au Mais il fout aussi air président da con» Alors, nou» avons- progressivement ra tiré sens hiérarchique du mot. seft, dans es second domains, celai de 1» Prenons l'exemple de la dernière guerre. târeetfoft des opérations, un outil de t r * des forces armées les forces de îa défense vail, une assistance technique et c'est IA nationale de l'intérieur, qut constitueront, 11 existait tm théâtre d'opérations die Pi en quantité, dans la prochaine guerre le rope, un théâtre d'opérations de l'Afrique, qu'apparaît la seconde fonction de l'étatun théâtre d'opérations du Pacifique. major général de la défense nationale. nombre prépondérant. r f Et parce que le première dee fonctions i e cet état-major nécessite des techniciens militaires et civils, parce que la défense nationale pose los problèmes du secteur civil comme du socîeur militaire, It a fallu, par le décret récent, donner s «et organisme la stiucture mixte que VOM* gavez, L'essentiel est que l'on s'entende sur k yéali.é des choses. Un autre point est également Important, tar je voudrais, dans un pareil débat, faire justice d'un certain nombre de plul-. sentorics nui, croyez-le bien, Unissent par étse néfastes pour'la cause que* j* «ois défendre devant vous. Au président du conseil, pour remplir les deux rôles qui sont les siens do par la Constitution et de par la nature des choses, il ne faut pas seulement cet étatmajor de la défense nationale et le chef de cet état-major dont le viens de parler, Il lut faut aussi une sorte de conseil privé, un braiti trust. {Mouvementé divers à droite.) En doulerlez-vous t On aurait pu ne pas le dire. Mais fous les chefs d'Etat qui ont eu à prendre des décisions graves en matière de défense nationale et de direction des théâtres d'opérations, ont, avant de les prendre et de saisir leur état-major de leur décision pour son développement détaillé, avant da donner l'ordre général, sur leauel devait travailler leur état-major, ont, uls-je, senti la nécessité de consulter quelques chefs militaires et tous ont eu recours, chaque lois qu'ils ont été appelés é traiter de ces questions, à une sorte de conseil privé, composé de ces chefs militaires, appelés en consultation préalable. Tel est le rôle du comité militaire permanent dont on aurait pu de no pas par 1er, rien n'empêchant le président a i conseil de consulter e a toute matière qui bon lui semble. Le tort est peut-être d'avoir extériorisé l'existence de ce conseil* car de sa nécessité personne, je crois, ne peut discuter. Si, Loule Jasfuinot Voulez-vous me permettre de vous Interrompre t M. le ministre tfee fereee armées. Volontiers. M. Loule Jesqulnot. Je voulais dire que cet organisme est totalement inutile, car Il suffit que le président du conseil consulte les chefs d'état-maior déjà en fonctions, ceux-ci revenant simplement à leu? état-major après consultation. Ce que je crains, c'est que ne se constitue un organisme nouveau à la présidence du consou, avec un chef nouveau, lequel sera en rivalité avec le futur chef de la défense nationale. Et vous savez ce que parler veut dire I M. le ministre des foreee erméee. Je comprends fort bien votre crainte. Mais e puis affirmer qu'elle n'est pas justllée, car 11 n'a jamais été dans fintention du président du conseil de désigner un chef à ce conseil privé, ni do lui donner une structure administrative. Ce comité est convoqué par téléphone, si l'ose dire. 11 réunit quelques chefs d'étal-major et généraux auxquels le président du conseil accorde une particulière confiance. Une fols la question posée, la discussion s'engage librement. Après quoi, les membres de ce conseil retournent à leurs fonctions i t i leurs commandements. Î M. toute Jaa^uttet. Alors, rien n'est changé sur es point. SL le ministre tfee fersss arméee. II n'est pas possible de redouter !a transformation «le ce conseil consultatif en une sorte d'état-major. M. Pierre Montel* Voulez-vous me permettre de vous interrompre, monsieur le ministre f * M. le mlnletre *se lonUert. u Vo- lt. Pierre Monte!. Monsieur le ministre, Je me permets de vous supplier, sur ce point, de bien vouloir revoir la question avoe 1e Gouvernomeat. Je crains, on effet, et nous sommes nombreux a le craindre — Je le dis en toute loyauté, et non pas pour gêner votre action — que ce petit brain trust autour du président du conseil, n'arrive à constituer une sorte de petit comité dictatorial, « une chapelle » autour du président du conseil qui gênerait terriblement, sinon contrecarrerait l'autorité des chefs d'étatmajor. Cela est extrêmement grave et risque de provoquer, au cas de conflit, des partages ae responsabilité et de poser des problèmes de subordination très dangereux. n n'est pas possible de régler définitivement la question au cours de ce débat où chacun expose son point de vue. Mais je vous demande, monsieur le ministre, avec Infiniment d insistance, de bien vouloir revoir cette questioh qui n^ me parait pas au point et qui peut présenter de graves inconvénients. 11 est nécessaire d'examiner si des décisions nouvelles ne doivent pas être prises. (Applaudissements à droite.) M. le ministre des fereee armées* Je la reverrai bien volontiers. Pour le moment, je me bornerai à vous fournir cette simple précision: un conflit entre les membres du comité militaire consultatif du président du conseil et les chefs d'état-major me paraît Impossible putëque les chefs d'état-major font précisément partie de ce coxtdté. Mais 11 T a un troisième principe à dégager, qui aboutit, lui aussi, à des conséquences importantes. Toutes les opérations de la guerre moderne supposent nécessairement l'emploi combiné des trois armes. 11 n'y aura plus Jamais la guerre de la marine, la guerre de l'aviation et la guerre de l'armée de terre. Les opérations les plus modostes [ue nous avons à mener en Indochine au^ ourd'hui sont des actions combinées des orces de terre, de l'air et de la marine. Cette constatation comporte des conséquences devant lesquelles U ne faut pas reculer. D'abord, les plans doivent être des plans d'emploi combiné des forces. On ne peut faire le plan des opérations terrestres, celui des opérations maritimes et celui de l'aviation; il faut faire un plan qui comporte remploi combiné des trois armes. Î U faut, en second lieu, Instruire et organiser les unités et les armées de telle sorte qu'elles puissent facilement conjuguer leurs efforts sur le chazûp de baAinsi, par exemple, chaque armée avait jusqu'ici son code et ses techniques de transmission* Les code* et méthodes de transmission étant unifiés, les liaisons el la coordination des srmes seront mieux assurées. liais, surtout, dans l'état de pénurie oft nous sommes, U importe de répartir entre les trois armes les matières premières elles moyens, selon un plan préconçu, 11 ne faut pas affecter au hasatf lei crédits ou les matières premières s l'or» mée de terre ou bien s raviation ou bien à la marine. Cette répartition doit obéi* à un pian. A une idée centrale. Les programmes de fabrication sont doneneces* sairement des programmes communs, des programmes coordonnés. Je m'étonne qu'il soit nécessaire d'il» slster sur cette nécessité» On sait bien, par exemple, qu'avant la uerre nous aurions été pourvus d'une C. A. très supérieur^ à celle que nous avions en 1639 si l'on avait coordonné les fabrications de la marine et celles de l'ai* mée de terro, Mais la marine et l'armés de terre travaillaient chacune de leur côté. U en résultait une perte d'énergie, dea doubles emplois, et la France l'a chèrement payé. H est évident aujourd'hui que les plans, les programmes el les structures doivent être pensés et étanlis pour préparer l'emploi combiné des trois armes et faciliter four combinaison sur le champ de bataille. D'où une coordination de la direction des trois années sur le pian gouvernemental comme sur le plan des états-majors. Sur le plan gouvernemental, il faut évt* demment que ia marine, l'armée de terre et l'aviation obéissent A une impulsion unique. On me dira: cette impulsion^sera donnée par le président du conseiL Certes, ce système peut être défendu. Le président du conseil, disposant directe* ment de trois ministres, pour la guerre, la marine et l'air, en même temps qu'il coordonne ht défense nationale, dirigera les théâtres d'opérations', contrôlera et orientera les trois ministres d'armes. Seulement,,voyez-vous, à force de charer le président du conseil d'attributions tt e responsabilités, on l'accable. Peut-Il tout faire ft la fois ? C'est pou* quoi un relais a été institué, entre le président du conseil et les trois ministres d'armes, un relais qui s'appcllo le ministre des forces armées, précisément chargé, au nom du président uu conseil, d'assurèr la coordination des trois départements ministériels chargés d'une arme, et de les amener A des plans communs, A des structures analogues, A des programmes combinés, parce que la guerre moderne supposé la conjugaison des moyens des trois armées* Il a bien fallu accepter cette solution, puisque, encore une fois, confier au seul président du conseil la charge dont il s'agit, c'était abuser de ses forces. Au surplus, ce système général a été réconlsé à plusieurs reprises par des ommes politiques notoires et, j'ose le dire, par fa plupart des partis. 11 a même été proposé comme un progrès dans l'art de bien gouverner. C'est, en particulier, le. système que défendait M. Léon Blum quand il prévoyait l'attribution À certains ministres a'un pouvoir de contrôle général sur trois ou quatre départements yoisins, quand il demandait, par exemple, que le ministre de l'économie nationale puisse diriger son département tout en contrôlant et en orientant ceux de la production indu<UiielicA de l'agriculture ou des finances» g 8 K Cc regroupement de certaine départe* | sneuts ministériels autour d'un relata faisant échelon entre lee ministres en cause • t le président du conseil, en déconcentrant l'action gouvernementale, décharge le préeldent ou conseil d'attributions qu'il ne faut pas rendre trop lourdes soua peine de compromettre son efficacité. M. Louis Jaequinot. C'est une concentralion qui n'est pas très démocratique. M. le ministre des fotees armées» L'institution d'un ministère des forces années répond A cette nécessité. Mais 11 faut bien dire que la coordination des trois armées, le'.ir nonne collaboration, leur orientation dans le même sens pour un emploi combine — c?la dès le temps de paix — supposent aussi une collaboration des état*» majora. J'essaloral d'être très brof sur ce sujet, kuals quelques précisions sont tout de même nécessaires. Croyez-vous vralmont qu'on puisse prêc h e r les forces armées françaises A la guerre de demain avec trois états-majors absolument autonomes, séparés les uns des autres par des cloisons étanches? SI. le rapporteur pour avis ds la commis* ek*i île la défense nationale. Certainement M. le ministre dee fomes armées. Croyez,vous que des armées obéirent A ces trois êtats-majors isolés, séparés, autonomes, seront prêtes A conjuguer leur action le lour de la déclaration de guerre? M. Louis Jaoqulnot Monsieur le ministro, voulez-vous me permettre de vous interrompre? M. le mlnletre tfee foreee «rméee. Volontiers. M. Loule Jacwinot. Je m'en excuse. Je Xne serais inscrit dans le débat si J'avais pu prévoir que vous alliez, dès maintenant, entreprendre ce grand exposé de l'organisation de la défense nationale. Un projet ayant été déposé par le Gouvernement, Je pensais qu'ultérieurement nous aurions &< en discuter. Je crains, en effet, que sur certains (points, je m'excuse de le dire, vous n'ayez commis des erreurs. Nous pourrons por:er un jugement précis lorsque la discussion aura lieu. Je serais heureux, pour l'instant, que vous renouveliez à 1 Assemblée la promesse faite devant la commission de la défense nationale. M. le ministre tfes forces armées. Mon cher collèguo, ie n'aurais pas traité de ces questions si elles ne m'avaient été posées ce matin et hier tout au long du débat. J'ai tenu k fournir une réponse provisoire, mais il est bien entendu que le règlement définitif, au fond, de ces questions capitales fera l'objet du débat qui sera ouvert A l'occasion de l'examen des lois organiques militaires. En ce qui concerne la collaboration des états-majors, je désirais tout simplement répondre A l'objection qui m'a été laite. Je disais aue trois états-majors autonomes ne paraissent pas susceptibles de combiner leur action en vue <run emploi en commun des moyens de la défense nationale. Alors, qu'avons-nous fait? Ohl une réforme toute simple : nous n'avons pas créé un nouvel état-major. Nous avons pris, .tout simplement, les trois états-majors existants; nous les avons obligés A collaborer et à étudier ensemble un certain nombre de questions qui ne pouvaient être résolues par aucun d'eux séparément. M. Loule Jaeaulnot. On a toujours procédé de cette manière, monsieur le ministre. Durant touté la guerre il en a été ainsi. M. le préeldent. Monsieur Jacqutnot, voutliez ne pas interrompre M. lo ministre. Vous, interviendrez dans le grand et très rochain débat sur les lois organiques notaires, débat que. dès la semaine prochalno, la commission de la défense nationale doit aborder. Si. taule Jaewlnot Je tiens à dlro que les états-maiors ont toujours été réunis chaqus fois qu'il s'est agi d'opérations combinées, que ce soit en Angleterre, en Amérique ou en France. Cette méthode de travail est appliquée depuis 1943. Jo vous demande simplement d'en prendre acte, monsieur le ministre, et de ne pas laisser supposer A l'Assemblée qu'en cetto matière vous avez innové. Il no faut pas donner A croire que nçus .ayons été, en France, si* retardataires. M. le ministre tfes forees armées. Certes, mon cher collègue, les états-majors ont été réunis et ont collaboré pendant la guerre. R M. Loule Jaoqulnot. Et après ! M. la mlnletre tfee foreee armées. Il s'agissait de savoir si cette collaboration devait être poursuivie en temps de paix. A mon arrivée au ministère des forces armées, l'aveu m'a été fait que depuis la libération, ou à peu près, les états-majors n'avaient jamais travaillé ensemble. M. Loule Jaequinot. Vous avoz été mal renseigné. M. le président Permettez-moi, monslour le ministre, de faire une* réserve au moins pour une période de six semaines. M. le ministre tfes forees arméee. C'est ce que j'allais dire en précisant qu'un premier pas avait été fait dans la direction dans laquelle je me suis engagé, à l'époque où notre président de séance dirigeait le ministère de la défense nati" nale. l a coordination des états-majors, l'obligation dans laquelle ils ont été* mis de résoudro en commun certaines questions, ont d'ailleurs abouti, je le dis franchement, A des résultats trè" pratiques et très concrets. MM. les secrétaires d'Etat et moi-même nous savons aujourd'hui d'expérience que dos problèmes dont le règlement demandait des semaines au sein de nos différents ministères sont maintenant résolus beaucoup plus rapidement et efficacement, grâce A la bonne collaboration des trol* états-majors d'arme. C'est jpourquoi Je crois devoir conclure sur ce premier point qu'il faut se garder des simplifications de l'ordre do resprit mais qui ne sont pas, je le répète, dans la réalité des choses. • J'ajoute, mesdames, messieurs, que nous sommes de plus en plus condamnés, dans le domaine militaire comme en tout autre, A la complexité. La guerre moderne est une entreprise si vaste, puisqu'elle couvre tous les domaines de l'activité nationale, qu'il n'est plus «possible de la * mener k bien par les simples moyens d'une hiérarchie du temps passé. La structure s*estxcompl!quéo, parce qua ls guerre s'est compliquée. C'est même une raison de plus pour se défie* des systèmes trop simples et j'en arrive ainsi , A la quatrième vérité e * j'énonçais. A savoir que la guerre de demain serait sans doute une guerre de coalition. Lea problèmes du commandement ne seront pas posés A l'échelon national, mais, en fait, inéluctablement, A l'échelon international» comme ce fut le cas pendant la guerre ds 1939-1945. Resterait une observation somme toute secondaire: ia constitution du ministère des forces armées et le regroupement de certains services qu'elle a pemls, ont été une source certaine vVéonon>i6s. Je fournirai des explication* A ce sujet au moment de l'examen dis crédits de la section commune. Et l'aborda le second problème, celui des effectifs. ^ C'est un problème capital, car, les effectifs fixés, un chiffre de dépenses considérable s'ensuit Immédiatement. Les effectifs commandent toute une partie du budget. Le chiffre accepté, la note s'impose, et elle est lourde. Voici quelques Indications sur lesquelles je vous demande de fixer votre attention. L'instruction d'un pilote de chasse, par exemple, coûte 8.600.000 francs. La formation d'un pilote de reconnaissance revient À près de 10 millions de francs. U en est de même pour la plupart Ca nos spécialistes. Un officier de l'armée de terre coûte par an 466.000 francs) un sous-officier de 1 armée active, servant au delà de la durée légale, 300.000 francs; un sous - officier engagé, plus de 100.000 francs; enfin, un appelé, simple homme de troupe, 94.000 francs. Ces chiffres, au surplus, résultent d'estU mations Jaites au mois de mars dernier. Depuis, certaines revalorisations les ont augmentés. Par conséquent, je comprends très bien quelle Importance, du point de vue budgétaire, présente le problème des effectifs. Je traiterai séparément des effectifs militaires et dos effectifs civils. En ce qui concerne los effectifs militaires, le budget qui vous est présenté a été établi sur la base d'un effectif total de 757,000 hommes, ainsi répartis: 77.000 hofnmes pour l'armée de l'air, 58.000 pour la marine, le reste étant constitué par l'armée de terre, le renforcement exceptionnel des troupes d'Indochine, sans par* 1er des services qui ne comptent pas dans les effectifs de base. Le gros chiffre, celui qu'on discute, est celui de l'armée de terre. En effet, vous estimez tous, semble-t-11, que le chiffre de l'armée de l'air est insuffisant. Personne ne conteste non plus les effectifs do la marine. On ne discute que les effectifs de l'armée de terre. Le chiffre de 525.000 hommes, effectif de base do l'armée de terre, comment l'a-t-on fixé ? Tout simplement en mettant un chiffre en face de chacune des missions. Le Gouvernement tout entier, A l'unanimité de sos m?mbre$, après consultation du comité de ia défense nationale et étude, à plusieurs reprises, au sein de ce comité, des problèmes d'effectifs, a estimé qu'il nous fallait 60.000 hommes au minimum en Allemagne, 195.000 hommes au ASSEMBLES NÀTKHiAW-** X SEANW DtJ t ? JUÏÏJLCT 1043 minimum dans la métropole, 1M.000 hom- bien vous-même, suivant te loi de recrumes au mit&aui» «n Afrique du Nord, tement 9 t e nous aurons choisie» suivant XOOO hommes au minimum dans ltJnlon que nee jeunes soldats feront un an, uime mois ou dix-huit mois de service, inceise «I euflù 00.000 hommes dans la is érédits seront différents, gendarmerie. « Voilà comment ee décomposa et tbiffire, . L'entretien de nos SOWJUS coûterait namil tient compta do toutes les nécessites, turellement moins si nous adoptions le service de dixluiit mois ou celui de ds toutes les'servitudes du présent l e dis bien ies servitudes» car noua quinse mois cm» al noua adoptions eelul , nou* sommes trouvés en présence de faits d'un an. Js voudrais que vous nous dlales contraignante» ds réalité^ ds durts réa- exactement, monsieur le ministre, sur lités auxquelles nous sommes obligés «lo quelle durée et sur quelle base légale vous ave* étafcU votre budget, faire fars. S SI l'on n'accepte pas ce chiffra, si on en exige le réduction, quels sont It* postes sur lesquels doivent porter les réduc* ttass T Je demande une réponse très préëso/ Paut-il réduira nos forées d'occupation en Allemagne f Oui oser» le demander t Faut-il réduire les 19&,0fl0 hommes 8la* tionnés'dans la métropole t C'est pourtant le strict minimum qui nous est nécessaire pour constituer sur notre territoire, outre les ferees à'Intervention, le quadrillage d'unités dont Je cariais tout a l'heure* en vue de la sécurité en profondeur. Je vous ai dit que c'était, en effet tout le territoire national qui risquerait d'étro» dés le premier Jour» dans la guerre, qu'il ne (allait pas so préoccuper seulement d'une armée d'intervention qut courrait atuc frontières. 196.000 hommes au minimum sont dès kirs nécessaires. G» chiffre, par conséquent, ne peut être réduit. Les UCXOOG hommes de l'Afrioue du Mord f Personne ne les conteste. Les 100.000 hommes affectés à la sûreté, la sécurité, la tranquillité et la sauvegarde ' de l'Union française ? Voilà également un ' chiffre au-dessous duquel on ne peut pas descendre. C'est dans ees conditions qu'on aboutit à ce total de 529.000 hommes. Ce total est lourd. 11 représente pour la nation un sacrifice, je le sais bien. J'aimerais pou* voir vous dire qu'on peut le réduire de 50.000» de 100,000 ou 150.000 unités. Hélas l les réalités sont Impérieuses» Une observation toutefois a è% faite, capitale, A laquelle le .Gouvernement sous* crit entièrement : celle qui vise la répartition de l'effectif total entre les trois armes, et spécialement la part faite à notre armée de l'air. 11 est évident que cette part est beaucoup trop faible. ML Edmond Micheiet Voulez-vous mo permettre de vous interrompre, monsieur le ministre ? m. le ministre dee fores» armés* Volon- tiers. M. Edmond Micheiet. Monsieur le mi- nistre, à ce point de votre exposé, Je voudrais vous renouveler l'objection que f ai formulée hier, au début de ce débat. Vous venes de dire — personnellement t'accepte vos prémisses — que le chiffre de 526.000 hommes est le minimum nécessaire pour assurer los missions do l'armée française aujourd'hui. Je voudrais attirer l'attention de l'Assemblée sur l'Inconvénient que présente l'examen du budget dans les conditions que nous avons choisies. Vous allez en g effectifs dos états-majors, dos é e s et des unités. Depuis longtemps lo situation était celle qu'Indique ée budget, $*ôrem«nt» Mi Parlement n'avait p^s eu les moyens ée s'en rendre compte d'une manière »ues> évidents. le dois dire alors que» d» e e point 4 e vue. les critiques qui ont été formulée» sont fondées. Nous avons trop d'ofûclors dans les seiv vices st l i s étate-mejoi» e t p e t ettm éàm lea unités, mal» c» n'est pas u n e rataxi pour diminuer ls nombre total de ce» M. I» m i n M » des forace arméss» Mon etfkrfofs ; c'est une raison pour transférer, dlier collègue, le budget a été établi sur des états-majors et dee services «aes unités» la basa de la réalité présente, A savoir le» officiers en excédent' te service de quinze mots. L'effort » déjà étA commencé. Je ne Dspuis plusieurs mois déjà, nous vivons donnoral qu'un chiffre. Pour Wtat-maler général de l'armée do terre, les états* sous le régime du service de quinse mois; h durée légtd» du service militaire ayant majors d'Autriche, d'Allemagne et d'Aftt» été prolongée, peur chaque clxiase» de vois que du Nord, noue sommes airtvé» à \me mois par uécrel, conformément aux pou- compression de 209 postes» 'ésm Iss ttei» voirs que b loi donne au Gouvernement» mois qui viennent de s'écoulât. LA aussi, }s demande qu'on vanille Mstf Cest sur cette bass que les calculs rnt me laisser un peu de temps. été entrepris. Je disais donc quo les effectifs ds Fer- Les fixations de nouvelles dotations némée de l'air sont très nettement insuffi- cessitent un travail minutieux. Dès qu'il sant* Ou» l'Assemblée ne s'inquiète peint. sera termisJ, et avant le proetat» fcudget, A aucun jortac nous na prononcerons» les transferts et les compressions nécescomme en Pa redouté, la dissolution d'es- saires interviendront. cadres» Au surplus M. le secrétaire d'Etat à 2» Nous voûtons» dès maintenant, réaliser guerre a pris un» première seomre qut l'accroissement des effectifs de l aviation. s'est révélée efficace, puisqu'il a intaâit l'affectation aux états-majors d'officiers J'ai écrit à M. le président de la commis* d'un grade Inférieur A celui de capitaine. sion de la défense nationale pour l'en in- Cqtte décision n'est qu'un retour A une former, nous songeons à élever prochaine- règle d'avant-guerre qu'on avait e» le tort mont le chiffre a 82LOOO homme» pour d'oublier. aboutir A un effectif minimum de 91000 Mais il n'y a pas que la quantité de» hommes au milieu de l'année 1949. effectifs; la problème de leur qualité est observations qu'a présentées l'As- aussi essentiel. Vous avex posé, a ce sujet, semblée en ce domaine mo donneront toute bleu des questions. Je voudrais répondre l'autorité nécessaire pour réaliser celte bravement A quelques-unes d'entre olles. mesure. (Applaudissements au tenir* et à M. le président de ta commission de 1» droite.) défense nationale e <Ht que Piastvuctioil tt. Joseph tenais. Comptea-vouit, dans était trop rapide, trop hâtive, et c'est vrai, les 92.000 hommes les effectifs nécessaires mou cher président. Seulement, vous A la D. C. A. f savez bien quelle & été la difficulté. Nous Ja suppose que dans le quadrillage dont nous sommes trouvés dans l'obligation de vous parues tout à l'heure pour la défenso faire très rapidement des officiais et des du territoire, la D. C. A. doit jouer un 8ous*offlclers et de faire surtout très rapidement dos officiers et des aou*efftciers rôle. de réserve, car l'une des plus gsandes faiM. le ministre des foreee arméss. La blesses de not-e régime militaire actuel D. C. A. ne sera plus une arme distincte, réside précisément dans cette pénurie de Elle sera servie A la fois par les trois cadres ae réserve. armées: Il y aura une D. G. A. pour la maEn 1939 déjà le problème se posait, et rine, une pour la terre, une pour l'avia- pour paror à un déficit considérable, il » tion. La D. C. A, n'est plus uniquement lafhi mobiliser les cadres de réserva dea en service dans l'armée do l'air. clauses- antérieures aux classes mobilisées en remontant assez loin dans le passé. ML Charles Desjardins. Ce sera encore la confusion. Présentement, nous ne pouvons pas tout atteindre à la fois, la quantité et la perfecM. le présidant ds la eommlsetoi» de la tion dans la qualité. défense nationale. La quatrième forme de Vous savez, monsieur le présidant do ']* D. C. A. est la D. A. T. commission de la défense nationale, que e M, le mlnletre dee foroes arméss. Jo les mesures prises récemment ont augm'engage donc A atteindre ces effec- menté la cadence. Nous arriverons à fortifs très rapidement. Je fais observer qu'il mer pour Tannée de terre, a» saurs du n'y a pas besoin, pour cela, d * modifier second semestre de cette année, t a nombre 1e budget. Un cahier collectif régularisera satisfaisant d'officiers et de seus^dHklors les transferts de crédits de certains chapi- de réserve. tres du budget de la guerre aux chapitres Pour protéger la qualité des cadres, de» correspondants du budget de l'armce de conditions matérielles sont aussi A remplir. l'air. Je serai bref à ce sujet. Le reclassement a Et puis, ces effectifs ont donné lieu à semé l'inquiétude dans l'armée, mais le une autre critique, et c'est là la rançon président de votre commission a été, je ue je dois accepter pour l'aveu que con- crois, pessimiste en affirmant qpe nous n'étions pas arrivés à amélimr le sysent le budget fonctionnel. tème. Pour la première fois nous avons mis U sera très sérieusement amélioré. sous vos yeux la masse respective des S M. Pierre Villon. Mais, auparavant, on La grille de janvier ne comportait qu'une fendre, les uns en présence des autres et catégorie de sous-officlers. Elle sera com- jsous ma présidence leurs propositions a éliminé de l'armée dea officiers ex-P. P, I. parce que. disait-on, Ils ne connaisplétée et comportera quatre catégories» les d'avancement saient paa l'orthographe ou les ma thème» sous-officiers étant répartis dans las catéChacun des commandants de région a pu tiques supérieures. gories supérieures d'après les certificats et ouvertement défendre ses candidats, critiles breveta d'aptitude qu'ils posséderont quer les propositions faites par les dlverw M. le ministre dee fereee arméee. PeutN. le préeldent 4e la commission île la ses commissions. Le travail terminé, l'opi- être vaudrait-Il mieux se dispenser de esi défense naUonaîe. SI je comprends bien, nion a été unanime pour reconnaître la repêchages. monsieur le ministre, lo nouveau classe- parfaite équité, la parfaite clarté, qui avait Dans l'avenir nous pourrons sans doute ment des militaires comportera de sérésidé k l'élaboration de ce tdbleau nous montrer plus stricts, plus rigoureux, rieuses améliorations par rapport à la grille 'avancement. mais aujourd'hui nous sommes dans une du décret de janvier \M t Au surplus lo ministre n'a pas usé du période difficile. M. le mlnletre*tfeeforeee armées. De très droit qua lui attribue la loi, d'Inscrire un H. Raymond Trlboulet. Voulez-vous me candidat au tableau. (Applaudissements au sérieuses améliorations. permoltre également de vous interrompre» centra el sur quelques bancs à droite.) monsieur le ministre f M. le préeldent de la eemmlseten de l i M. le président d e la commission- d s la défense nationale. J'en prends acte et voua M. le mlntstrs dss feress armées. Volondéfenss nationale. Voulez-vous me permetremercie, monsieur le ministre. tiers. tre un mot, monteur le ministre f M. le mlnletre dee forees armées. Bn ce M. Raymond Trlboulet Sans m'assocler M. le mlnletre dee fereee arméee* Je qui concerne les officiers, la grille sera aux reflexions de M. Villon, j'apprécie pour complétée par un système d'écnelons, de vous en prie, monsieur le présideut d'autres rafeons que lui ce repêchage. chevauchements da grade à grado supéM. le président de la commission de la L'expérience que j'ai tirée, en qualité rieur; tel que les.soluos des officiers pro- défenee nationale. Je désire vous sougressent à un rythme comparable k celles mettre un fait qui a causé une certaine d'officier d'Infamorie, de la guoiro de 1040. me permet de dire qu'un bon offieier n'es! des hiérarchies civiles, car c'est 1 k que ré* émotion parmi les jeunes. pas nécessairement un bon élève. sida II la faiblesse du système. Le Journal officiel d'il y a quinze jours Les parités étalent acceptables, mais a publié la liste des élèves officiers da M. Pierre Villon. Très blenl l'avancement dans l'armée étant plus lent rôservo admi* au concours pour l'entrée M. Raymond Trlboulet. Les coure <T i que dans les hiérarchies civiles parallèles, dans les écoles d'application* perfectionnement d'otficiers de réserve ont les soldes des ofilciers restaient en fait inLa liste comportait plusieurs centaines fait trop souvent de bons élèves qui ont férieures aux traitements des fonctionnaires des hiérarchies civiles auxquels on de noms, chacun avec son numéro, depuis obtenu la petlto décoration récompensant le premier jusqu'au dernier. Puis, sur Io leur assiduité k ces COÛTS, mais qui, au los avait assimiles. même Journal officiel figuraient deux ta* combat, «ie se sont pas montrés des chefs. M. Pierre Montel. Mo permettez-vous de bleaux do repêchage portant les noms Lorsqu'un élève officier a montré de vous interrompre, monsieur le ministre 1 d'environ cent vingt jeunes gens, dont II réeiles aptitudes au commandement, 11 est ainsi apparu qu'ils étaient admis dans mérite au premier chef d'être répéché. M. le mlnletre dee foreee armées. Volon- des conditions qui font un peu jaser. (Applaudissements sur divers bancs?) tiers. M. te ministre dea forces armées. Je puis ^ M. le président de la commission de la M. Pierre tBotrfsl. Je vous félicite d'avoir vous fournir, mon cher président, des défense nationale. Une note de commanbien voulu examiner avec attention la si- explications très simples. dement est prévue au concours 1 tuation matérielle des officiers subalternes Lo commandement unanime, les direcet des sous-officiers. teurs d'écoles, l'état-major el l'inspecteur M. Pierre Métayer. Modifions alors les forces àrmées, ont fait près do mol conditions de l'examen*. Je crains cependant que la formulo. qui des une démarche pour m'exposer ia situation manque peut élro un peu do franchise, quo M. ls ministre dee forees srmées. Quant voici: tout au moins de netteté, qui consiste & au décret récent qui met en disponibilité, lf se trouvait que daas nos différentes conformément à la loi, un certain nombre >orler les solde* à un taux plus élevé que o grade, n'aboutisse k ce quo pnr exem- écolos de cadres, des candidats avaient eu d'officiers généraux sans commandement, ple un capitaine ancien gagnera plus que d'excellentes notes aux épreuves mlli- il ne cache aucune intention politique, et taire* et avalent fait preuve, pendant tout je m'étonne qu'on puisse me faire co reson chef de bataillon. leur séjour à l'école, d'ap«ltuaes caractéri- proche. W. le seerétalre aux forees arméee (Air). sées au commandement. Depuis 1915, chaque fois qu'un débat C'est ce qui existo déjà. Leurs instructeurs, les directeurs les questions militaires s est institué les considéraient commo les meil- sur k l'Assemblée, do tous los groupes sont M. Pierre Montel. Je crains que la géné- d'écoles, leurs élèves. Tuis, aux épreuves de venues dos protestations, et toujours ralisation. du système ne soit pas une ils avaient échoue dans des véhémontos, touchant les officiers génél»onno formule, et jo mo permets do vous l'oxamcn, compositions écrites ou des inteiTogations raux sans commandement. demandor d'en étudier d'autres, qui se- orales ^ connaissances générales. raient plus satisfaisantes. J'en al fait le relevé, et je vous assurs M. le président de la eommlsslen de la ue l'Assemblée parait avoir été unanims M. le ministre dee foreee srmées. Je défonae nationale. Modifiez l'organisation ans les critiques adressées à ce sujet aux crois, mon cher collègue, que les résultats do l'examen. divers ministres militaires. obtenus ont été vraiment satisfaisants. Jo vous les soumettrai avec plus de détail. M. Pierre VKIon. Changez les coeffiM. Louis Jaequinot Jamais k ceux do la marine. Mais il ne so pose pas que des ques- cients. tions de solde, de 'jgemefit, dont je parM. le mlnletre dee forces armées. Pour M. le ministre dea forces arméee. Le lerai u propos des divers chapitres budgé- certains cas. les résultats, aux dires des Gouvernement décidé de mettre fin à taires. Il se pose, aussi, pour la qualité de directeurs d écoles, étaient déplorables, et cotte situation adémoralisante. Vingt-cinq nos cadres, des questions d'ovdr* moral. lis m'ont demandé, ce quo la loi permet, généraux sans emploi, sans commandeJ'ai été très sensible & un reproche qui de repêcher quelques candidats qui ment, c'est une situation qui porte une m'a été adressé et qui, vraiment, n'est pas avaient tu, pendant tout leur séjour k grave atteinte au prestige de l'armée franl'école, des notes excellentes dans les ma- çaise et qui provoque des critiques regretjustifié. tières proprement militaires.. tables. On a dit qu'il fallait éviter le partl prls, En raison de la pénurie des cadres, de le favoritisme dans l'avancement. Je le Nous avons donc décidé, mesdames, crois vraiment, et jo pense avoir prouvé, ia nécessité de former des sous-officiers de messieurs, d'appliquer la loi, car la loi et l'armée le sait bien, ma volonté d'éviter réserve en quantité suffisante, J'ai'ap- contient des dispositions impératives. prouvé ce repêchage, qui a d'ailleurs été avant tout le favoritisme. Quand un officier général est sans comeffectué avec la p.us parfaite équité, car Pour la première fois* le tableau d'avan- ont été repêchés tous ceux qui se trou- mandement et sans emploi, il doit être cement de cette année a été dressé avec la vaient dans les mftmcs conditions. mis en disponibilité et non pas à la discollaboration et en la présence de tous les position du ministre, comme on le faisait * commandants de région. Je les al convoOn a donc, rno semblc-t-il, appliqué depuis la libération. (Applaudissements qués k Paris pour leur permettre de dé- équitablcmcnt la même règle pour tous. au centre el sur certains bancs à droite.) 8 f A s m m a NABOIULR ~ r k partir d* ea mmeni-U, la Gouverna* »e»t dispose de six mois pour lui donner au commandement SI, dans ces ai* mois» le eommasdemam loi est fourbi, cet oft» lier général reprend plsee dans les ca* dres el tout est dit É. m s e i é RMeNt Vonles-veus me permettre de vous interrompre à nonveau, monsieur le ministre t t. Voïon* le dee fisses tiers. ML, Edmond Miehelet SI la commission de la défense nationale» & sa quasi-unanimité, a volé la motion à laquelle TOUS venex ds faire allusion, monsieur ls ministre, Je «nia qu'il n'est pas toppportan de rappeler dans quelles conditions eO* C'est su moment précis où sa déroulai* lei le débet sur le licenciement de quelques. militera de fonctionnaires civils qu'a été publiée, dans un journal du soir, raanonce de la mise en disponibilité de vingt, quatre ofilciers généraux sans même que les Intéressés aient été avisés» Or, le moral de l'armée est partlcuSdrenient louché depuis deux ans, par le fait qu'elle a été la première, et on peut ie dire, presque la seule des administrations de l'Etat à appliquer loyalement les directives d'économies rigoureuses Imposées par les ministres des finances qui se sont succédé depuis la libération. Celte mesure Intervenant donc A ce moment et dans ces conditions, a été vivement ressentie par l'armée tout entière, J'ai pu m'en rendre compte personnellement par les démarches nombreuses faites auprès de mol tant par des officiers supérieurs et subalternes que par des son* officiers, à l'annonce de la mesure spect» culaire que vous avex cru devoir prendre. En outre, la majorité des officiers généraux quo vous avez mis en disponibilité sous celte forme que la commission s Jugée inélégante, eux — et c'est là une coïncidence troublante — avaient des titres de résistance authentiques. C'est ainsi aue les mesures exceptionnelles de maintien en activité que le Parlement avait admises comme devant s'appliquer aux fonctionnaires civils qui avaient des titres de résistance, n'ont pas été retenues pour ces officiers généraux. C'est ce qui a motivé la motion à laquelle yous venez de faire allusion. Par ailleurs, il convient de souligner, et je ro>xcuse de la légère rectification que Jo dois faire, que parmi ces vingt-quatre officiers généraux, il en ébtt quelques-uns qui n'étaient pas tout it fait sans emploi. L'un d'entre eux, m'a-t-on dit, a appris qn'll était n^s en disponibilité pendant qu'il faisait passer les examens à l'école polytechnique, ce qui n'était peut-être pas une façon très indiquée de rehausser le prestige de l'armée dans cette école millEn résumé, je le répète, la commission de la défense nationale a simplement voulu marquer qu'elle considérait comme manquant d'élégance une mesure déplacée qui a blessé rarmée tout entière, des officiers du grade le plus élevé an plus modeste sous-officier. St ls mlnletre dss torses armées. Won cher collègue, je dois répéter ce que j'ai dit, & savoir que c'est Ja loi et qu'au sur- SKAXCB W v r i l l u t plus — s'est la précision que je tiens à lovKfeir aucun parti pris n'a présidé à cette mesure. Quelques-uns de mes collègues au Gouvernement m'avalent soggéré de foire auparavant une aorte de tri et de n'appliquer U mtsojre qu'aux officiers généraux dont ls réemploi paraissait ls moins pro» fcafcl*. l e ae l'ai pas vouhs, précisément pour éviter qne la mesure ne comportât une apparence de sanction, de mesure disciplinaire, et» surtout d'arbitraire. Il f'eit trouvé qu'A le data où le Convememem a pris va décision. vIngVqaatre généraux étaient sans emploi. Ils ont été mis en disponibilité tous, sans distinction, tout simplement parce qu'ils étaient sans emploi el que la loi le veut afnsL Depuis, avpHqitant la loi. le Gouvernement a cenfttf des commandements ou dea fonction* réglementaires à un certain'nombre d'entre eux. J'atteste que tout a été fait sans le moindre esprit partisan. Car — je veux le dtas pour clore mes observations sur ce sujet — J'accepte toutes les critiques. tm M. le minieire Noos devons également accorder aux perso* p*l» mili&ires Isa garanties concédées i tons les auirss. Et puis, ne parlons pas ssulenrut dtf quelques abus. Le problème de l'armée n'est j u s seul* ment «r?uf des automobile* miSuires — nous en avons d'ailleurs considérablement rédjtt lo nombre — et pas sentaient la problème des généraux: sans commande* ment Les abus font l'exception» 1» glande «s* ception, Dans les services civils, dans lès administrations civiles, il en est sus* qn'll faut rtprimer. Et j» ne tête pas peu* quoi les abus seraient héndas quand II» sont d'ordrs civil et graves lorsqu'ils sont d'ordre militaire, Ke laissons pas erolre qu'il existe d priori une sorte de dlfférendatlan dont l'armée serait la victime., - * Uuls JasquiiteL 1 est vexant de mé» 1er les voitures et les officiers. IL le mlnletife dee fereee années- Cette Inégalité de traitement serait spécialement Mais il en est une que l'on ne peut pas choquante s'agissant des fonctionnaire» me faire en termes justifiés, celle qut con- civils des départements militaires. Ds ont droit exactement aux mêmes garantie» que les fonctionnaires civils dea ministère» civils. Or, voici quelques semaines, PAssen* M. André Tourné. Vous avez supprimé la presse qui défendait les soldats. N'est-ce blée avait à se prononcer sur des coa* pressions d'emplois dans les ministères pas du parti pris f civils. WL le mfetfeire dee fereee awmése. Outre Avec beaucoup de soin et de clrcons* les améliorations de sa situation matérielle, peclion. elle a étudié le problème. Elle a dont je parlais tout & l'heure, il faudrait voulu fournir aux fonctionnaires civils des aussi que l'armée sente autour d'eKe un ministères civils toutes les garanties paa» climat de sympathie générale. slbles. Ce climat, elle n'en bénéficie pas touSt Pierre dfeetermann. Yoilà le pro* jours, il faut bien le dire. blême. S'agissant d'ofttchrs, de sous-officiers, IV. le ministre des forces arméee. Mais de fonctionnaires des départements jnllitabres, certains sont toujours prêts aux s'agissant des fonctionnaires civils de nos pins sévères compressions. L'armée serait- départements militaires, qui, eux aussi» elle vouée comme par avance à toutes les ont subi les concours des fonctionnaires guillotines, à toutes les commissions de des départements civils, Il faudrait, selon compression, à tous les abattements for- certains, les congédier en quelque sorte faitaires, sans qu'il faille pour elle ni pré- rétroactivement. Sur certains chapitres, des cautions, ni mesures de transition, ni crédits ont été supprimés, de telle sorte aménagements d'équité jugés indispensa^ quo je devrais congédier 20 p. 100 de bles lorsqu'il s'agit <fe fonctionnaires l'effectif en cause à la date du i * juillet civils? Je pense que l'Assemblée voudra bien reviser ses avant-projets en la matière, el H. Pierre Sfostermann. Très blenl attester qu'elle est unanime pour entourer l'armée et ceux qui la servent, à tous SI. ts ministre dss forees armées. Je les non pas seulement les solpense, mesdames, messieurs, que cela doit dats,échelons, mais aussi les sous-officiers. les officesser. ciers de tous grades et le personnel civil des ministères militaires, de la confiance» SI. Pierre Montsl. Parfaitement. des garanties et de la sympathie que méritent à ses yeux les fonctionnaires des *» le ministre dee forces arméee» Les administrations civiles. (Applaudissements officiers» les sous-officiers, les fonction* au centre.) nalres civils des départements militaires sont des fonctionnaires de l'Etat comme Il me reste à traiter d'uno dernière quesles autres. Et ce qu'on fait pour les au- tion spécialement importante, celle du tres, on doit la faire pour eux aussi. matériel et des fabrications de matériel. On doit leur étendre le bénéfice de la Je vous demande de ne l'aborder qu'à la législation de la sécurité sociale. reprise de votre séance de ce soir, si toute* Ce o'est pas votre Assemblée qui le con- fois vous estimez que je n'abusé pas testera, puisqu'elle va le faire rapidement. de votre patience. (Applaudissements em centre, à gauche et a droite.) 0 . Plâtre Métayer. Nous l'espérons. M. le président. L'Assemblée sera sans M. Pierre Villon. Pourquoi alors les mi- doute d'accord avec M. le ministre pour nistres n'étaient pas à leur banc quand on renvoyer la suite du débat ù la prochaine séance ? (Assentiment.) en a parlé 2 11m, M M «MMAIM M *mm*m* D'tfttl MpfOIIÎIM M 101 * . te président. J'ai reçu do V. Henri Vedrines une proposition de loi tendant: f* h proroger Jusqu'au 15 septembre 1948 le déwrt de souscription A l'emprunt libératoire institué par la loi n* 48-31 du 1 lantler 1916; à modifier l'article t de laioi du 12 mars 1948, sur le prélèvement exceptionnel )<a proposition sera Imprimée sous le n* 4W7, distribuée et, s'il n'y a pas d'opoosliion, renvoyée A la commission des finances. • msMmm M vmtm m AfL 4: aSc^tos du texte amendé yat le Oomefi de la MpuMifue. Art. S; mutas dm texte «depté par t*Ae> . semblée namuls en ptUnftM Semie, — * le priMtotf. Aujourd'hui, A vingt et Adoptien, au scrutin, ds rsnsemhts d« ode heures, troisième séance publique? projet de loi. Suite de la discussion du projet ds d» — Règlement da l'eréie du Jour. portant fixation du budget des dépense*» t . — Avti conforme du Ctaasdl de la Rép+ militaires pour l'exercice 1*18 <n«40&9bttque. tfiU?3t4l4Û-r?t6). S» Ptfflsnée d'iatorpetUtten. Il n'y a pas d'observation t — Renvel peur evis. % tt. — Dépôt de propositions de leL • M t t — Dépôt -ée proportions de lei transmMI L'ordre 4m Jour est ainsi réglé. par te CeaseR de la Ripubtiqiae. Personne ne demande la parole ï„« t l — &é»ôt de pMpetiUens de résolution* La séance est lovée. ta. — Dépôt de rapports. . (Ls séance est levée è dix-neuf hemres té. - Dépôt Civis. dix minutes j Le chef éu service de ta sténographie (W 44. ISMGVL TEGGT4MWÎJ ie l'Assemblée nutéenête, Faut» LUSSY» La séance est ouverte A vingt et une heures. L'auteur demande la discussion d'urgence de sa proposition. Conformément aux dispositions du 2* ail* néa de l'article Cl du règlement, il va être procédé à l'affichage de & demande de discussion d'urgence et à sa communication à la commission compétente, aux président* des groupes el au Conseil de le Répu- COMPTE RENDU Lf SXTMXS0. - lH» «SAMOB blique. J'invite la commission des finances I se IL ie pré aidant Le procés-rariial ds ls P téenoe du Jet* V* juMst tt*. réunir aussitôt en vue do se prononcer sur deuxième séance de ee Jour a été affiché l'opportunité de la discussion d'urgence et distribué. ainsi que sur le fond même de la proposiSOMMJURK Il n*f a pas d'observation t * . tion. t. — Procès-veifcal. Le procès-verbal est adopté, {La dewumde de discussion d'urgence est — Rodget des dépenses milUatw* peur -1— enfichée à dix-neuf heures cinq minutes^ t . l'exercice t m » Suito 4e la dUcuette* d'un projet de lot Discussion générale (Julie). DUS DMMSSSS SHLfTASRE» - S MM. Pierre Teitgen, ministre des forces aimées; Anxkmnax, président de la commisM pre|ct éi M * * s ds as K n v n A Uttf €MWSeiM sion de la défense nationale; vmen, Guttlon, Closteimann. SL ls pvMdsnt L'ordre du Jour appelle ai. ls présidant Dans sa première séance S. — Modification <2e Tordre du four: MIT, la suite de ia discussion du projet de loi Monteil, Métayer, RétsUud, Sotsrgès-Mau- portant fixation du budget des dépenses du i« Juillet i*i8, l'Assemblée natlonalo noury, secrétaire d'Etat au eufaet; VBIen» militaire* pour l'exercice IM8 ( a * 406* avait renvoyé A U commission de la JusMicheiet, Moussa, J.-P. David, TeUges», mi- 4718-4731-4740-4746) « tice et de législation la proposition de résonistre des forces armées. lution de *C Louis Boula et plusieurs de La parole est A M. le ministre des forces Décision de terminer la dlttosàsR génése* collègues tendant A inviter le Gouverrale du projet de budget des dépenses salu- armées pour poursuivre son exposé. nement A. stabiliser les valeurs fecatives A taires et de supprimer s *— la séance *— "" de venleur taux de 1047. S. Pierre Wltm» ministre ée* fortes dredl matln. La commission de la Justice et de légiste 4 — Budget des dépenses militaires peur armées. Mesdames, messieurs, j'ai groupé l'exercice ISIS. — Reprise de la diacasatsn les explications que Je devais i f Assemtien se déclare incompétente et demande blée sous trois rubriques essentielles: l'ord'un projet de laL que cctte affaire soit renvoyée A l'examen ganisation du commandement, les proée la conuaMott des finances, Discussion générale (suite). blèmes d'effectifs, les problèmes de maté* MM» fcartsthri, MonteH, rapporteur pmr rteL Ce sont ces derniers qui me reste A fl n'y a pas d'opposition?.* avis; Guyot, Duprax, seerôteue d'&tat aux traiter. < forces années (marine). Il en est ainsi décidé. De divers côtés, la même observation S. — Réorganisation de la Société nationale été formulée: l'Assemblée, dans son en-a La proposition de résolution ayant fait d'étude et de conjiruciiwi de auteurs l'objet d'une demande de discussion d'urd'aviation. —- Dlscussica d'urgence, en semble, parait estimer que les crédits prévus pour les dépenses de matériel sont, deuxième lecture, d'un projet deloL fonce, J'Invite ia commission des finances 1e budget actuel, Insuffisants, ftos i se réunir aussitôt en vue dè se prononMM. Bouigèt-Maunoury, secrétaire d'Etat dans cer sur l'opportunité de la discussion au budget; Sehauffler, Pleven, rapporteur, programmes seraient trop faibles; l'AssemBouret, rapporteur pour avis de la commis- blée souhaiterait leur dévelopement et d'urgence ainsi que sur b fond même de leur extension. sion des moyens de canoMnlcattoiL le proposition. Discussion d'urgence et passage I U disAvant d'aborder le fond, Je désire précussion des arUcies cxdo&néft. ciser ce qu'il faut entendre par programArt. i». - s mes de constructions et de fabrications Amendement da M. Cuyot tendant à re- dans le domaine de 1a défense nationale MEPOT SWN RAPPORT prendre le texte adopté en première lecture et montrer quel a été l'effort accompli p$r l'Assemblée nationale: M. Gufst -> en ce domaine. Rejet, au scrutin. m. ts préeldent. J'ai reçu do IL Pleven Bn réalité, le terme de programme déAdoption de l'article avec une nouvelle signait jusqu'ici, une notion d'ordre un rapport fait au nom de la commission rédaction. des finances, sur l'avis donné par le Concomptable, budgétaire: étalent considérés m. i seil de la République sur le projet de loi comme un programme les commandes, les adopté par TAsscmbléo nationale, plaçant Amendement do M Bétolaud : MM. le rap- marchés pour lesquels vos commissions, la Société nationale d'étude et de construcporteur, BJtolaad. — Afoj.Uon de ramende- puis l'Assemblée, avalent bien voulu voter ment tion de moteurs d'aviation sous un statut un crédit d'engagement distinct du crédit en,vue de sa réorganisation Adoption de l'article dans le texte du de payement. On pariait de programmo Conseil de la République, csaulété par tors du vote do buaget, mais, abstraction l'amendement j faite de cet aspect budgétaire de la quesMit. Jean Duclos, le président, le repor- i «on, il n'y avait pas, A propauent page/, 90,18 fct'distrE^ S e r a I® A* €706 teur. 4 de programme. 05ft ASSEMBLES NAUONALB - S* SKANCK DU JUILLET 1048 accepté, ou ne peut passer I la fabrication armées est à peu près suffisante. Mais 1» en série que sf l'on dispose des mitières dotation en métaux ferreux qui leur est Impartie n'atteint pas encore w p. 100 de premières nécessaires. demande. Nous surions besoin de Enfin. 11 faut un équipement Indus* notre 99.000 tonnes de métaux ferreux par a n ; trtel suffisant pour que ia «forée dee fabri- les services de l'économie, puis 1e Couver* cations des séries rsxcèds pas les délais n'ont pu nous en attribuer que su delà desquels ls matériel serait pé- nement 40.000 tonnes. rimé. Pour los métaux non ferreux, la situa» C'est seulement quand toutea ces condlest plus difficile encore. Ls dotation tfbns sont remplies, quand nous possé- tion forces armées, pour l'année 1947 et dons le prototype, les matières premières des mr le premier semestre de 1948, est très et l'équipement industriel qu'il est pos" ieure à notre demande. sible de venir demander à l'Assemblée des crédits. En ee qut concerne la gomme pour Où en sommes-nous de ces conditions pneumatiques, la situation ost drama» tique. Nous aurions besoin d'un minimum préalables t de 2.000 tonnes de gomme par an et nous En ce qui oouceme les études et les re- n'avons qu'une allocation très inférieure, cherches, une première nécessité s'impo- de 8db tonnes. sait, je m'excuse d'employer 4 nouveau Pourtant là situation générale s'améle terme: celle da la « ooordinatlon ». liore peu À peu, ot les progrès iront sans Il a bien fallu constater que, dans l'ar- doute en re développant. mée, et quelquefois même à l'intérieur Vous saves ce qu'il en est de l'équipe* de chaque arme, dans des services différents, ingénieurs et techniciens pro- ment, qui constitue une autre condition Un débat s'ouvre devant le comité, qui cédaient a des recherches analogues; qu* préalable. Je le disais cet après-midi, les permet do confronter les besoins et les res- les mêmes matériels ou des matériels ûès industries de guerre ont été très spéciale* sources, d'attribuer à certains besoins, au voisins faisaient, dans les différentes ment sinistrées. Nos poudreries, nos cap* vu des ressources, une priorité, et d'évi- armes, dans les différents services, dans touchorles, nos arsenaux ont été des citer, au sein des trois armes, des doubles les différents laboratoires, l'objet de re- bles de choix pour l'aviation ennemie, et aussi — il faut bien le dire — pour l'aviaemplois ou des lacunrt*. cherches et de travaux très voisins. tion alliée, lorsque ces établissements Ce comité qui, depuis sa constitution au Il a bien fallu constater également que étaient affectés h des fabrications pour le mois de janvier, a tenu de nombreuses la recherche militaire ne constitue pas un compte de l'occupant. réunions, a abouti à des résultats satisfai- domaine à part, qu'il y a aussi des études De ce fait, les forces armées se sont sants. et des recherches faites par des organismes civils, dans des services civils, qui trouvées, à la libération, en présence d'un Nous avons pu constater que des re- Intéressent domaine industriel, d'un patrimoine de cherches , des études, faisaient, dans les nationale* au plus haut point la défense production très profondément atteint. différentes armes, double emploi, que des Aujourd'hui, des problèmes redoutables matériels, des fabrications, commandés ou Pour rationaliser ces recherches, pour se posent. La reconstruction de ces établisprojetés dans une arme, pouvaient servir éviter les doubles emplois et tes gaspilla- sements suppose résolut , pour les forces eux armes voisines, que des travaux ges, le Gouvernement a pris diverses me- armées, les problèmes généraux que pose d'équipement risquaient d'aboutir à des sures qui so trouvent inscrites dans le dé- toute reconstruction, dan*. le secteur pu* résultats contradictoires et à des gaspil- cret du U mai 1918. bile comme dans le secteur privé. lages, le plan général de stationnement Ce décret mét à la disposition du présiMais, pour les forces années, un pro* des unités n'ayant pas été toujours pris dent du conseil un comité d'action scienti- bîème particulier doit être résolu. sn considération. fique de U défense nationale chargé de supposer quo nous ayons les moyens» En bref, nous disposons maintenant centraliser les renseignements concernant lesA matières premières et l'argent nécesd'un organisme réellement capable de l'activité des organismes de recherches ci- saires à la reconstruction de certains étaconfronter besoins et ressources, d'utili- rites et militaires et de définir les be- blissements, faut-il, oui ou non, les re* ser les ressources au mieux, selon les prio- tjlns et les moyens d'y faire face. Le co- construire tous dans la métropole t rités accordées dans chaque arme et, pour mité doit approuver tous les plans de reNotre système industriel de la métropole l'ensemble des trois armes, selon les né- cherches, tant des services civils que des cessités* les plus urgentes. services militaires. Les divers ministères est très concentré, très centralisé. Nos arqui désirent demander au Parlement des senaux, nos fabriques de guerre étaient 11 existe donc, maintenant, des program- &4dits de recherchos sont tenue de sou- situés généralement à proximité de gran* mes des forces années, non pas seule- mettre au contrôle de cette sorte de direc- des villes. En cas de nouveaux conflltsf ment au sens budgétaire du mot, mais tion scientifique de la recherche leur pro- ees arsenaux, ces établissements lndu^ aussi au sens administratif. triels seraient exposés, en toute première jet de budget. ligne, aux coups de l'aviation ennemie Cela dit, où en sommes-nous du point De ia sorte, nous arriverons à éviter ces de vue de nos fabrications f L'Assemt)lée gaspillages d'énergio. ces doubles emplois D'où nécessité, quitte à reconstruire doit savoir qu'avant de lancer des fabri- ou ees vides auxquels j'ai fait allusion et pour partir sur de nouvelles bases, de dé* cations en série, un certain nombre de qui, en tout état de cause, sont préjudi centraliser, peut-être et même certaineconditions préalables doivent être réali- ctaWes à la défense nationale. ment de transférer en Afrique du Nord» sées. plus loin des coups de l'aviation ennemie, Quant au volume des recherches en ou dans d'autres dépendances de l'Union Il faut d'abord que des études aient cours, il est généralement supérieur à ce française, des établissements qui, avant la abouti à un résultat et à un prototype. u'ont dit certains orateurs, a la tribune, guerre, fonctionnaient en France. u'U s'agisse de constructions aéronaue n'ert pas 8 milliards, mais 13.610.110.000 sont affectés, dans le projet de Seulement, ce transfert, â son tour, se ques, de constructions de matériel auto- francs, qui pour 1948, aux études et & la re- heurte à de grandes difficultés. Uno induschars, d'appareils de transmission, ia budget trie est tributaire de l'équipement général commande ne peut être passée que si le cherche scientifique des forces armées» du pays dans lequel elle fonctionne. prototype est construit et homologué. Je pense, comme vous, que ce crédit est Avant de passer à la fabrication en série, lourd en soi. Pourtant, ce n'ést pas dans Un arsenal suppose une centrale élecIl faut donc avoir franchi l'étape de le sens de sa restriction, mais plutôt de trique, un ravitaillement en charbon asl'étude, de la recherche et du prototype. son augmentation qu'il faudra s'orienter suré. L'industrie de guerre ne peut s'intéOr, dans ce domaine — je dois le répé- dans 1:< années qui vont venir. gror que dans un équipement industriel ter — dous sommes en retard. Nos cherPour les matières premières, la situa plus général. cheurs, nos Ingénieurs ont subi, pendant Dans ces conditions, le problème de quatre ans, l'épreuve de l'oecupation et tlon est en voie d'amélioration. Mais je n'ont pu poursuivre leurs travaux. voudrais bien que l'Assemblée sache que l'équipement en industries militaires de Actuellement, nous devons redoubler d'ef- nous avons rencontré, dans ce domaine, l'Afrique du Nord et de l'Union française de très graves difficultés. ne peut être résolu en quelques mois. forts. Ensuite, l'étude ayant abouti à un réActuellement, la dotation en charbon inNous avons entrepris la reconstruction sultat. le prototype ayant été construit et dustriel affecté aux industries des forces des établissements Industriels de la dé* Cette lacune pouvait avoir de graves conséquences. Pour les éviter est intervenu le décret du 8 Janvier 1948 créant le comité technique des programmes des forces armées. Je crois savoir que ce texte a été généralement bien aocueUI par vos corn* missions. n dispose que les programmes de construction, d'équipement et de fabrication préparés par MM. les secrétaires d'Etat, doivent être arrêtés par la ministre des force» armées, après débat au sein do comité technique des programmes des forces srmées. C'est là un org^isme esserliel dont Je dois dire quelques mc.!«. fléuni sous la présidence du ministre et dos secrétaires d'Etat, ce comité se compose des utilisateurs de matériels militaires, dos états-major* qui expriment les besoins de* forces armée», ain<i que des directions et des services reaponpiAles de la fabrication et de la répartition des moyens matériels ou Qnartciers. 8 S AS&KMULKB NATIONALE ~ S» 8dn»e natto»*!* qui, ea tout état de cause, «Mt indMpea^Uns et doivent, de toule fagon* Mm iAiplantéa dam la métropole, S* probtetne du transfert de ceux qui. m eeeonde urgence, pourraient tire implan» lie en Afrique du Nord sera résolu, dans ees principes, au cours du deuxième semestre de cette année* Pur une décision ré'Ôenle, M, le président Qe conseil a mis, en effet, cette aucstton a l'étude des servi**. Telles sont les conditions1 préalables. Quant A le réalité d'aujourd'hui, la voici escrimée aussi clairement ^ue possible. Les dépenses de matériel prévues au Budget sent, en fait, de doux sorte*.* les dépenses d'entretien et les dépenses de ft&ricatton de matériel neuf, I m dépenses d'entr^Uen représentent, pour les forces armées, une redoutable seivitude. Ainsi <jue ie vous l'ai dit, «eus avons des matériels disparates, d'orl* f i n e américaine, ou «anglaise, ou française. des matériels qui nous ont éWaffootés, pendant la guerre, en vue des c'oratets de la libération, dos matériel? que mous avons acquis au titre des surjilu* Ces matériels, si nous étions assurés de Vingt ans de paix, peut-Mre déciderions* «KHIS ds les abandonner. Qs coûtent extrêmement cher & entretenir, car souvent les lôces de rechange ne peuvent pns être £ ibriquées en France. B faut les acheter chez nos alliés. £tles coûtent cher, il faudrait les payer en devises et nous avons ies plus gmndes difficultés à effectuer ces payements. Aussi, quand nous le pouvons, nous fabriquons çes pièces en France ou, tout au nwins, dans des entreprises sous notre contrôle. Lçs membres de votre commission qui sont allés réwmment en Allemagne ont pu visiter des fabriques de jpièces de rechange travaillant pour les forces armées françaises, et je crois qu'ils ont itê surpris de la bonne tenue et de l'efflr * lté de ces établissements. H. Pierre Métayer. C'est exact. SL le ministre dae ferees années. Malheureusement, les pièces de rechange fabriquées par ces moyens sont encore d'un prix de revient considérable. D'autre part, ces matériels alliés, O faut, tion seulement le entretenir mais aussi, autant que possible, les réparer, les maintenir en bon état ae fonctionnement Or, là encore des difficultés se présentent. Nos techniciens, nos fadres, nos spécialistes no connaissent pas toujours ce matériel et nous n'avons pas, au départ, les manuels, les notices d'instructions générales touchant les conditions d'entretien et de réparations qu'il faudrait leur mettre entre les mains. 11 a donc fallii inscrire au budget, cotte •nnée comme l'année dernière, d c r é dits importants, qui ont éton?k< votre commission et (font l'objet est l'édition et la mise A jour de notices, de manuels, de tableaux descriptifs des matériels en service dans nos unités, dans lo but de perxncttre A ceux qui en ont la responsabilité et de les entretenir et do les réparer. Bref, 11 y a là un élément primordial de obtre potentiel actuel 4e défense nationale dent l'entretien représente, pour le budget, des sommes importantes. Je donnent quelques chiffres. Le prix -^entretien d'un avion *arie de 740.000 francs par an à 2 ou 3 millions de francs. TT: Jo dis s. le prix dPenlrelion », ét non le 4 prix de réparation, dans le cas oA ce matériel est abîmé. Je pourrais fournir d'autres exemples. L'engin autoehar, lorsqu'il est stocké, lorsqu'il ne rouie pas, voûte tfi moyenne 1.330 francs par au. Lorsqu'il est en service, sans avoir à subir de réparations en cours d'année, son setrt entretien ooûts 57.000 francs. Lorsqu'il s'agit, n m plus simplement d'entretenir le matériel en bon état de marche, mais de rénover le matériel des surplus, de transformer ce matériel en matériel neuf eu tout au swins en matériel apte au service de campagne, les dépenses deviennent alors considérables. La rénovation d'une Jeep coûte 430.000 francs, celle d'un G. M. C. 285.000 francs, celle d'un véhicule spécial 488.0Û0 francs, et celle d'im engin blindé près d'un million de francs. H s'agit là d'une dépense* moyenne $ pour certains engins, la dépense est plue forte, pour d'autres, elle est moindre; mais sur l'ensemble, tes prix sont ceux que Je viens de terOr, rappolea-vous que pour l'armée de terre, ot rien que pour elle, nous avons plus de 50.000 véhicules à rénover, d'où de lourdes dépenses qui, dans lo budget, tiennent une place de premier plan* On nous présente à ce «propos une objection: on nous dit: vous auriez dû faire table rase; tout ce matériel aéronautique ou de l'armée de terre d'origine alliée qui vous coûte si cher à entretenir, à réparer ou à rénover, vous auries mieux fait de l'abandonner. Je pense que votre Assemblée, conviée A prendre une pareille décision, n'en prendrait certainement pas la responsabilité, car, en attendant les fabrications neuves, il nous faut bien entretenir et rénover ce qui constitue, à l'heure actuelle, l'essentiel de nos moyens de guerre» Cela, c'est le précédent pregra* jmc: ee sont loi avions du type classique, avions d'entraînement, de liaison et de transport» Quant au programme nouveau, le pregramme MH64910, il contient, aux tenues du budget et d'une lettre rectificative qut nous venons d'adresser à votre commission des finances, un crédit nécessaire 4 la mise en chantier d'uno pré-strie d'avions à réaction, de type SO 8000 pour l'enlralnomaeit, et SO 8020 pour la chasse. Je ne suis pas en mesura d'affirmer 4 l'Assemblée que ce seront ccs medèies qui t>?us procureront les résultats souhaita* blés. V. ftnd UnsiewtMiCtf président ée la cet*mission de I* défense **tton*ie. Puis-je «eus demander, «tonsieur le ministre, si les prototypes de cee pré-sérios ont suM leurs essais en vol f VI, le mUMve iee feteee ornées. Le 84 CO0U a volé trente et une fesures, D'ailleurs ~ îo le dirai A l'Assemblée avee plus de précision au moment du vote du budget de l'armée de l'air — je croie iue ces types d'appareils représentent 4 Îout le motus, dans notre fabrication, une étape nécessaire. Je ne pense pas que noue piflssions aboutir à une fabrication française d'avions A réaction sans expérime^» ter une pré-série de oes appareils. En sortkra-Vil véritablement une série nu bien dovra-t-on. à* l'aîdo de l'expért» montaHon, améliorer l'appareil, lo transformer et faire sortir des essai* un nou» veau prototype pour une nouvelte série t Je ne suis pas en mesure de l'affirmer A l'Assemblée mais l'estime que c'est là une étape nécessaire. M. «Hem Vftton. Voulez-vous me permettre de voua interrompre, monsieur 4e ministre t M. le ministre des foreee armées. Voloa» tiers. M. SNetve vnten. D'après ce que Telle est l'explication dos crédits im- vend de dire, ce que nous avons lu dans portants qui figurent au budget des trois certains passages du préambule de la armes sous ces rubrlgues: entretien et section commune, relatifs à l'aviation, 4 savoir que l'étude du SO 6000 et du S08028 rénovation des matériels militaires. et l'expérimenta ion de cos modèles se* A ces dépenses, s'ajoutent naturelle- raient abandonnées, ne serait pas exact t ment celles qui concernent les fabrications neuves et.qui présentent plus d'intérêt. M. le ministre des fortes armées. Vous Ce sont celles-là que vous estimez iasuk n'avez pas tout à fait tort' et vous n'aVes Usantes. pas tout A fait raison. Le Gouvernement, comme vous, souNous-ne croyons pas, pour l'instant, à haite qu'elles puissent très froidement la possibilité de lancer actuellement une se développer et qu'à très bref délai nous série du type SO 6000 ou SO 6020 et, pat puissions fabriquer en série, du grand ma- conséquent, le crédit qui vous est de* tériel de guerre moderne. mandé est un crédit de pré^série dans le but d'aboutir à un résultat ou bien sous Où en sommes-nous actuellement î la forme SO 6000 ou.SO 6020, ou bien Pour les constructions aéronautiques, sous une /orme déTivée. j'ai déjà fourni à l'Assemblée quelques Le même programme 1946-1930 contient explications lors du débat relatif à la S. N. crédits nécessaires A l'achat de 150 B. C. M. A. Je les compléterai très rapi- les avions d'entraînement, qui nous sont ab» dement. solument indispensables, et à la fabricaDeux catégories de crédits Hgnrent cette tion de 230 avions du type MD 315, dont les services sont assurés. année au budget des fabrications aéronauA quoi s'ajoutent une pré sérié de carYiques destinées à l'armée de l'air, ceux qui correspondent aux programmes 1944- gos lourds, une pré-série de cargos moyens 1945 et ceux qui correspondent aux pro- et enfin une pré-série de réacteurs Ater, grammes 1940-1950. appareils dont vous avez entendu parler An programme 1944-1945. figurent les au cours du débat 6ur la S.N.E.C.M.Â. Certes, ce programme est minime quand sommes nécessaires A l'achèvement des avions de liaison et d'entraînement que on songe à tout le matériel que réclame vous connaissez, des Nord 11000, aes une grande armée de l'air, .mais force Morane 230, dos Morarie Al2, des trans- nous a été de limiter là nos demandes orts Bîoch 161, ainsi qu'à la transforma- t>our cette année. C'est d'ailleurs en raison tle eettfe coteon des Morane 500 dont, vous , le savez, latation que j'ai, au cours du débat tfrécé* il faut changer la voilure* B ASSEMBLEE NATIONALE — 3* SEANCE DU i * JUILLET 1048 tient, Indiqué k l'AStemblte qu'il nous faudrait nous procurer des avions de chasse à réaction dans les pays alliés, ne serait-ce que pour l'instruction de nos falotes et qu'il faudrait, si possible, nous procurer aussi une licence nous permettant de doubler nos fabrications, de telle sorte toue nous soyons sûrs d'arriver à un résultat en Jouant sur deux tableaux à la fois. En ce qui concerne l'aéronautique navale dont les demandes sont également Inscrites au budget de la D.T.I., vous constaterez qu'il s'agit, hélas I encore de demandes modestes. Des SO 95 au titre du programme 1944-1915. quelques exemplaires d'une pré-série d'hydravions d'exp l o s i o n , et puis une petite pré-série d'avions d'entraînement à . réaction et d'avions d'attaque embarqués à réaction. Ce n'est encore que de la pré-série et presque du prototype. Il faudra attendre les résultate pour envisager les commandes. Voilà pour l'aéronautique. Je suis obligé 'de constater les faits: nous n'avons pas ue prototypes tels que nous puissions dès cette année lancer des fabrications en grand nombre. La cause en est le retard que nous* a valu l'occupation, retord de nos études, de Dos recherches; cela tient aussi, il faut bien le dire, aux ambitions démesurées gui ont été celles de l'après-guerre. On a sans doute perdu du temps et de l'argent en cherchant dans toutes les directions k la fols, plutôt que de concentrer les efforts sur quelques urgences de première nécessité. (Applaudissements au centre.) En ce qui concerne le matériel de l'armée de terre, voici quelle est la situation: , Des prototypes seront prêts avant la fin fie l'année. En ce qui concerne l'armement individuel, pour toutes les fabrications essentielles — pistolet mitrailleur, dont les premiers essais auront lieu le 6 juillet; fusil nouveau modèle, pistolet automatique — nous avons achevé les recherches; les prototypes pourront être homologué* avant la fin de l'année et,' par conséquent, fabriqués en série l'an prochain. Nous sommes également prêts ou noue J e serons certainement l'an prochain pour fabriquer en série des mines antichar indétectables. Leur fabrication s'impose; j'ai demandé une priorité pour construire cet engin et, par lettre rectificative, un crédit de 90 millions de francs qui permettra d'engager les fabrications. Ce programme est très lourd. Ces mines coûteront près de 2.000 francs pièce et U nous en faudrait plusieurs millions. En ce qui concerne les engins autopropulsés, nous aurons, à la fin de l'année, un engin de neutralisation et un engin du typo Bazooka, Nous avons à l'étude un antichar lourd. De même j'espère bien que nous aurons terminé à la An de* cette année, avec succès, les essais de trois prototypes d'automitrailleuse dont la fabrication, une fois l'homologation acquise, pourra être lancée dès l'an prochain. Enfin, nos études dans le domaine dos chars ont abouti également à un prototype de char léger, le même châssis pouvant être utilisé pour un char, un automoteur, un porte-munitions et un transport de personnel. En matière d'artillerie, nous avons éga-i Nous sommes en retard aussi du fait d# lement poussé nos recherches su vue de l'occupation dans le domaine de ia re» cherche et de la mise au poinî des proto* la fabrication de canons automoteurs. types. Ce retard explique que nous n f Nous pourrons vous demander l'année ui&ions procéder cette année à des % ricatlons de série pour les grands maté* prochaine les crédits nécessaires. riels modernes. Vous le voyei, mesdames, messieurs, Au terme de ces trop longues explicfr les services des fabrication* d'armement n'ont pas perdu leur temps. Je préférerais tions, permettez-moi, mesdames; mes* pouvoir vous dire que, pour tous ces ma* sleurs, de vous présenter quelques con* férlels, tout est prêt, la chaino équipée, eluslons que je soumets à votre apprécia* et voua annoncer que son lancement aura tion. lieu demain. Je dois m'en tenir aux réaliVous approuves, me semble-t-il, la dd» tés. ne pas annoncer plus qu'il n'est pos- finition, formulée par le Gouvernement* sible de tenir et ne passer aux fabrications des missions générales des forces armées* de série qu'après la réception et l'homolo- Unanimes, vous affirmez, comme le Gou* gation définitive des prototypes. versement, aue nos armées devraient, en d'agression, défendre à tout prix' le La marine ne pose pas de problèmes cas territoire métropolitain. Dans votre grand* insolubles. Je n'ai pas a insister. La lec- majorité, vous reconnaisses la nécessité ture du budget vous a renseignés sur le d'une organisation régionale, dans le ce* programme d'entretien d* la notto et de dro de l'Owhisation des nations unies» constructions d'unités nouvelles. Ce pro- de ls sécurité commune des nations st* gramme ee développe normalement et gnataires du traité» de Bruxelles. S'agls* sans incidents. sant au commandement, vous souhalteij Au demeurant, ces programmes n'épui- je crois, qu'U soit plus concentré. sent pas toute notre activité et 11 faut Dès'lors, 11 m'apparalt urgent de sorti bien, hélas t vous demander aussi, pour au vote de l'Assemblée les lois des fabrications autres que celles d'engins mettre organiques de la défense nationale et des de guerre, des crédits que vous consen- forcos armées. problème fondamental tirez évidemment d'un moins bon cœur. de l'organisationLe du nf Je vise essentiellement des crédits du sera réglé que par cescommandement lois. genre de ceux que nous vous demandons pour le programme d'habillement. Je me permets done d'insister, avec 19 déférence qui leur est due, auprès de M. ld Ce programme d'habillement nous cause président de la défense nationale et des un souci que l'Assemblée doit partager membres de cette commission, pour qud avec le Gouvernement. H a été ralenti en soient hâtés dans toute Ja mesure du poo 1945, 1940, 1947. Pendant ces années, on slble l'examen et le vote de ces lois, ffrél s'est borné, le plus souvent, à entretenir tient très bien! au centre et à gauche.) les collections pour maintenir le chiffre au niveau nécessaire à l'équipement des Je sais que la mise au point de cei classes scus les drapeaux. Parfois même, textes, la confrontation des projeta gou* on a fabriqué moins d'articles qu'il en vernementaux et def contre-projbts d'ori, était usé pendant l'année. gine parlemettaire représentent un trM gros travail en un domaine oû les respoo* La situation actuelle est tragique; il sabihtés sont lourdes. nous faut reconstituer un stoek enorma si nous voulons être en mesure de mobiliser Je me permets de dire, aveo une InsiS* une armée digne de la France. Et la mobi- tance renouvelée, que nous devons tou» liser, c'est sans doute lui donner des me semble-t-ll, comprendre 1'uivencd de armes, mais c'eat aussi l'habiller. cette mise au point. Il est sans doute peu de questions qui méritent plus que celle* Le programme est considérable: il est là une priorité devant cette Assemblée de plusieurs dizaines ûe milliards de francs: j'ose à peine dire le chiffre. Il Ceci dit, dès le présent et pour la pé* faut, dès cette année, l'engager, faute de riorle provisoire qui nous sépare du votd quoi on ne fera que reculer l'échéance des lois organiques, je m'engage à appour aboutir à tme situation dont on ne puyer anurès du Gouvernement vos obser* pourra plus sortir. SI, cette année, nous vattous touchant le rôle essentiel du chef n'engageons pas la tranche prévue, il fau- d'êtat-majo: de la défense natonale. fcl dra la reporter sur l'exercice suivant. Nous nécessité do maintenir rigoureusement la risquerions d'arriver à la veille d'une mo- comité militaire du président du conseil bilisation sans nous être assurés des fa- dans ce rôle de conseil privé que lui d<mntf brications essentielles. Je demanderai lo décret. donc à l'Assemblée de rétablir les crédits Croyez bien, d'ailleurs, qu'il n'a jamais affectés au programme de l'habillement. été question de donner à ce conseil lé Voilà notre situa lion. Je ne puis que moindre pouvoir de direction et de comrappeler, pour conclure sur ce point, les mandement. explications que j'ai fournies au début Quant à l'état-major des forces armées de mon intervention: autrefois, il s'agissait d'entretenir et d'améliorer un énorme j'ai compris vos préoccupations et je tiens» a ce sujet, à résumer ma pensée. capital militaire, et les budgets traduisaient ces nécessités d'entretien et d'améJ'ai, précédemment, insisté* sur la néces* lioration; à l'heure actuelle il faut la sité d'une collaboration des trois armes» reconstituer. du travail en commun des trois états* Nous sommes dans la situation d'un majors: air, guerre, marine, sur le sens homme dont la maison a brûlé et qui exact d'une réforme qui ne crée pas un doit la rebâtir totalement, alors qu'avant nouvel état-major mats combine l'efforj la guerre, les forces années étaient dans des états-majors existants dans des do* la situation d'un homme qui possède tou- maines qui leur sont nécessairement com* jours sa maison et qui doit simplement muns. rocéder chaque année aux travaux Mais je déclare que cette coordination a t 'amélioration, d'entretien ou d'extension. l'action des trois armes ne doit pas exclus* n n'y a pas de commune mesure entre l'autorité» comme certains l'ont dit à j u s * les deux charges. litre. E S ASSKMBLEH NATIONALE — Seulement, en ce domaine, comme en bien d'autres, Il fallait franchir une étape, i e s trois états-majors, air, guerre, marine, étant groupés, leurs bureaux communs (dur l'étude des questions commune* aux trois armes sont présentement sous l'autorité du comité que constituent les trois ehefs d'état rnajor et que préside l'un d'eux. C'est une étape nécessaire. D'autres fera mis pays l'ont compris avant nous, et le nécessité les a poussés à adopter ce gystème. Il ne s'agit pas* d'une création totalement orlglnaio. Seulement, on l'a dit, ce no doit être là qu'une étape. Dans l'avenir, sans doute, il faudra substituer à ce comité des trois chefs d'état-major un chef d'état-major gé« n é n l des forces armées, M. Louis Jaequlnot» Quelle erreur t M, te ministre des ferees armées. SI la truetre survenait, il ost incontestable, à moins que l'Assemblée n'en décidât autrement, qu'il faudrait, pour obtenir la concentration de l'autorité, prendre une telle mesure. Quoi qu'il en soit, mesdames, messieurs, vous vous prononcerez souverainement lors du vote des lois organiques; la question est, d'ici là, réservée. En matière d'effectifs, l'Assemblée me parait exiger, et à l'unanimité, l'augment a t i f de ceux de l'armée de l'air. Je ne puis que l'en remercier. Je prends bien volontiers un double engagement: no procéder à aucune dissolution d'unités de l'ârmée de l'air et renforcer celte armée avant même la fin do l'année. M. le secrétaire d'Etat à l'aviation et l'état-major de l'armée de l'air achèvent Actuellement l'établissement du plan d'extension et de rénovation dé notre avlallon. Les effectifs correspondant à la tranche d'extension seront au Sget,remière esoln, dès le lendemain du voto du budaffectés à l'aviation. J'indique qu'en l'étât actuel des choses, le transfert d'un certain effectif des deux autres armes à l'aviation peut être effectué par simple décision du Gouvernement et te sera dès lu mise au point nécessaire. Nous vous demanderons simplement, lors de l'examen du prochain collectif, de régulariser la situation en transférant les crédits correspondant de l'armée do terre A l'armée de ralr. Pour l'avenir, la lot des cadres ot effectifs prononcera souverainement. Je le répète, la question des effectifs de base de l'armée française, dans l'avenir, est totalement réservée. Je reconnais que lo budget de cctte année ne préjuge pas votïe décision définitive. (Applaudissements sur plusieurs bancs au centre et à gauche') SBANCB DO t * JL'ltLBT 1948 Pour ce qui est du matériel, le Go' <ernement enregistre avec satisfaction ies dé, ctaraUoris faites de tous côtés sur la né» cesaité d'activer nos fabrications, d'équiper notre année avec du matériel français moderne et de faire en ce domatoe lo* efforts les plus complets* Dès l'année prochaine, nous vous de* manderons des crédits pour ces premières fabrications en série. Je suis sûr que vous voudrez bien, à ce moment-là, vous rappeler le vœu que nombre d'entre voue ont émis eu cours du présont débat. Dernière conclusion: l'Assemblée me paratt approuver la présentation fonctionnelle de iwtre budget, l'effort de clarté que nou? avons tenté, MM. les secrétaires d'Etat ot moi-même. Tournant le dos aux errements passés, elle souhaite, si j'ai tien compris, ds nouveaux progrès dans le $ens de cette présentation fonctionnelle. Elle approuve lo regroupement dans une soetion générale des ouvertures de crédits affectés aux administrations centrales, aux services compiuns, aux charges sociales ot aux séquelles de guerre. Et même — je no crois pas trahir sa ponséo — l'Assemblée ne ferait pas d'ol>Jectlon & une diminution du nombre des chapitres que justifierait réellement un souci de clarté. ? Toutes autres questions étant réservées, j'ai cru bien faire on traduisant, pour conclure, ce qui me paraissait être l'expression de la volonté d'une très grande majorité, sinon de l'unanimité, d'entre vous. Sur tous ces points et dès aujourd'hui, le Gouvernement enregistre: critiques, observations et suggestions. Sur tous ces points, il essaiera ue donner satisfaction aux justes observations que vous avez bien voulu formuler. Je me félicite donc de ce déliât, bien que j'aie retenu très longuement, trop ion* guement votre attention, abusant sans Soute de votre fatigue. Sur divers bancs. Non! nonl M. le ministre dee foroes arméee. Mais c'est peut-être la condition de l'efficacité et du progrès. Avec tous les membres du Gouvernement. jo crois profondément à l'utilité, A la nécessité du contrôle parlementaire, A la fécondité de la collaboration qui peut très facilement s'instaurer entre l'Assemblé© et le Gouvernement, quand le Gouvernement veut bien dire totalement et loyalement co qu'il pense ot co qu'il sait, et quand l'Assemblée veut bien lui répondre, frtt-co par des observations un peu véhémentes, si leur esprit ost constructif, i si elles procèdent du désir de collaborer au proges des mécanismes, à l'amélioration dos résultats. Je me félicite de voir s'engager sous ccs auspices notre débat budgétaire de cette année. Jo voir» en dis toute ma gratitude et j'y ajoute une requête: no croyez-vous >as que*, dans les conditions présentes, en Îace de l'angoisse du pays, do l'inquiétude de tous les Français et ue toutes les Françaises, justifiée ou non, mais réelle, ne croyez-vous pas que nous pourrions mettre ces problèmes de la défense nationale à l'abri des querelles polittques? (Applau- Seulement, le Gouvernement, qui ne peut enregistrer sur cctte question que des opinions diverses, est obligé de réaffirmer la décision qu'il a prise à l'unanimité de ses membres : 525.000 hommes pour l'armée de terre, parce que c'est le chiffre ni lui paraît constituer îo minimum auessus duquel les missions présentement affectées à l'armée pourraient être compromises; 00.000 hommes pour l'Allemagne. 195.000 pour la métropole — je vous en al dit ies raisons — 110.000 pour l'Afrique du Nord, 100.000 pour le reste de l'Union fran- dissements au centre, à gauche et sur diçaise. vers bancs à droite.) J'insiste sur le point que ces chiffres No crovez-vous pas que, dans un effort apparaissent au Gouvernement comme un mutuel de bonne volonté et do dévoueminimum incompressible. ment aux intérêts essentiels de la nation, 3 des principes étant clairement posés, toute l'Assemblée, le Gouvernement en entier pourraient, d'uno même volonté, traiter ce» gestions, ahMtactlon faite de toute pré* érence p&rtlbane, pour aboutir enûn à un partage équitable des soucis, des responsabilités, des décisions et au résultat plus essentiel: l'efficacité et la sécurité de tous ies Français f Je demande à l'Assemblée de bien vou» loir réglor ces problèmes dans cot esprit. Je m'engage à le fairo, pour ma part, ton* jours. (Applaudissements au centre, à gau» che et sur divers bancs à droite.) M. le président Dans la suite do la discussion générale, la parolo est à M. Jean Gulilon. gauche.) (Applaudissements à Vextrême M. Jean Quliion» Mesdames, messieurs, cotte année encore, (e Gouvernement nous présente, au titre de la France d'outre* mer, un budgot do dépenses militaires de guerre destiné à lut donner les moyens ds roprepdre au peuple du Viet Nam les con* quêtes que celui-ci avait faites dans la • lutte contre le Japon et contre Vichy. Depuis dix-huit mois, la guerre, qui n'avait jamais cessé en Cochînchlne, ensanglante l'ensemble de l'Indochine. En violation flagrante des accords du S mars 1946 et du modus vivendi du 14 septembre suivant, signés aveo le gouvernement de llo Chl Minn, vous avez imposé à la jeune république du Vict Nam. en opposition flagrante avec la Constitution et los principes as son préambule, une guerre longue et cruello de reconquête coloniale. M. Jean-Marie Louvel. Au sujet ! Nous ne discutons pas du budget de ta France d'outre-mer. M. Jean (billion. Vous n'hésitez pas A engloutir dans cetto guerre-injuste de* milliards par dizaines, A accumuler los ruines, à sacrifier à votre politique cola* rilnlisto et de soumission à dos intérêts étrangers des milliers do jeunes vies fran* çaisos ot vietnamiennes. M. le rapporteur Guesdon a souligné que l'on pouvait apprécier à 54 milliard» de francs environ la change particulière sup* plémentaire qu'impose pour 1948 la situation de l'Indochine. En réalité, le chiffre est plus élevé, comme l'a démontré mon collègue et ami M. Pierro Villon. C'est pour trouver ces milliards que vous avez pressuré la paysannerie et les classes moyennes de France par lo prélèvement Mayer (Exclamations à droite et au centre) et c'est pour la même raison que vous voulez maintenir dans les pires conditions d'existence les ouvriers de France, le peupic de France... M. Pierre Villon. Mo permettoz-vous de vous interrompre, monsieur Guillon î M. Jean Guillon. Je vous en prie. M. le président. La parole est A M. Pierre Villon, avec la permission de l'orateur. M. Pierre Villon. Jo ferai une simple constatation: la lecture du Journal officiel montrera à tout le monde qu'hier soir, étant à la tribune, i'ai été constamment interrompu et qu'aujourd'hui, tandis que d'autres groupes que lo nôtre parlaient, nous avons observé un calmo parfait et avons écouté avec beaucoup d'Intérêt. Si, maintenant, on recommence à empêcher de parler l'un de nos orateurs, je demande que le compte rendu en fasse état* ASaBMfiLEB NAH01IALB — 3» SEANCE DU JUDXB1 m : aftn que le paye puisse Juger, (Applaudis" { quante-quatre milliards pour la destruc- férieure de moitié à oelle qui est attribuée semants à VeaMme gaucher — Exclama- tion de l'Union française, souhaitée libre a u s troupes d'origine européenne. et fraternelle par le peuple de Franco et tiens au centre st à droite.) SL Raymond toriboulet. Vous demandes les peuples d'outre-mer; cinquante-quatre tfe le prèstiml. Croyez, monsieur Vil- milliards que nous portons à votre compte donc une augmentation du budget? Propolon» que pour mitant que l'orateur voudra de démission nationale. (Applaudissements sai des crédits supplémentaires. lien rester dans le sujet, d'une port el Vextrême gauckc.) K. fa présldsnt. Monsieur Triboulot* otaerver une luste mesure quant à ses Cerles, vous prétendoz mio le total des veuillez ne pas interrompre. expressions, d'autre part, le président troupes stationnées en Indochine sera ra* saura faire resnocter na liberté, de parole. M. André-Français Montell, rapporteur mené de 120.000 hommes, elfectlf théori(Très bien I très bien /) que de 1047, À 05.0tX) hommes, filais vous pour avis do la commission da lu défense nationale. Lo rapporteur pfend bonne S* Pierre Vttfeit» Monsieur le président, vous emprossos d'ajouter quo cette, com> je vous remercie très volontiers de cette pression exige, en compensation, l'entre* note, monsieur Trlboulet affirmation, mais le fais observer aue, tien de 40.000 homme? do troupes suppléM. Jean Gullton. Pormettcz-mol, mon* lisant la sténographie do m o n intervention tives à partir du i " juillet 1048, au lieu de sieur Trlboulet, do vous indiquer qjtao dana 20.000 en 1047. d'hier soir, J'ai constaté mie «tertainfi* des ce domaine de l'alimentation de la troupe» Interruptions qui m'ont été adressées aucomme dans les antres domaines, non» Vous avouez par là mémo: raient justifié un rappel & l'ordre, lequel nous élevons contre Ie<* discriminations ra* i? Que vous avez l'Intention Ue pour- claies. ne figure pas dans ladite sténographie. (Applaudissements à l'extrême gau* suivre la guerre, car vous savez bien nue che.) Ml ieennéta Gfearpliu Ne criez pas au votro psçudo-gouvoinemont central vietvcltur! (Mires au centre et à droite4 namien et que les prétendus accords du Nous estimons que les Sénégalais ont 5 juin dernier, dit de la baie d'Aiong, no droit à des ration* égales à colles des soi* M. Pierre VUfo*. J'espèro que, ce soir, peuvent tromper personne sur votre vo- dafs d'origine métropolitaine» il en sera autrement. lonté de ne pas traiter avec le peuple vietM. Raymond TrfeouJet. Proposez doua . J'observe encore que. déjà, on ossafe de namien ; quelques mil.lards de plus. foi r* à notro. ami Guilion le roproche de 2° Que la guerre est dure et qu'elle n'est ne pas se tenir dans le sujet. M* Jean (taiUovt. Nous en verrons tout t pas, qu'elle ne peut pas étro approuvéo l'heure les raisons, monsieur Trlboulet. (li, M. l&m[4»orU'ur de la commission par le peuple français. des lluances a lui-même fait ressortir l'imVoua entendez utiliser la prolongation SI* Robert SieHet. On les connaît. service mlHVtlro "pou;' envoyer les {sortance des crédits affectés aux opéra- du M. Jean GuHlort. Vous voulez dévelop* hommes du contingent en Indochine. Mais, ion» do guerre qui se déroulent en Indo- déjà, vous avuz eu recours à des moyens per au Viet Nam une politique de haine subalternes pour maintenir des soldats en de raccs ot de religions, une politiquo de chine et a Madagascar. Si, aujourd'hui, nous ne pouvons pas Indochine au delà de la durée légolo de guerre civile et vous ponsoz* utiliser lee minorités ethniques, les thaïs du Tonkii» faire allusion à ces dépenses, qui repré- lour contrat sentent. à peu de chose près, lo montant M. le président do la commission do la on les sectes religieuse?, comme le?. Caodu prélèvement qui a été imposé aux clas- défense nationale a cité, hier soir, un des daistes, contre l'unité du peuple vie tria* ses moyennes par le plan Mayer, si nous subterfuges, pour ne pas dire p.us, que mien. C'est ce que voit!» appelez l'utilisa» ne pouvons uas, dans une telle discussion, vous employez afin de maintenir, au delà tion de* troupes supplétives. Cola coûtera commenter remploi de ces milliards, que» de la durée légale de leur engagement, nu budget français 1.255 millions et autant deviennent, je vous le demande, monsieur des hommes en sei*vice en Indochine. J'ai à celui de l'Indochine. Mais cela coûter» *. • le président, les droits des narlemcntai- reçu, à ce suiet, de nombreuses lettres do beaucoup plus à l'Union française. res 1 (Applaudissements à Vextrême' gau- parents qui s'élèvent contre ces scandaleux Vous êtes beaucoup plus généreux pou* che, — Exclamations qu centre et à ab;ts de pouvoirs. Vous avez, par exemple, détruire que pour construire. droite.) fait participer aux combata du Tonkin des B. Cuy Petit. SI vos amis n'avalent pas soldats dont Fengogeir.cnt était parvenu SL Guy Petit. Vous êtes orfèvre 1 suscité la révolte, ces dépenses n'auraient à son terme. IS. Jean Gulllon. Cotte politique d'util!» pas été nécessaires! Même situation pour les gendarmes fran- sation de troupes supplétives a, d'ailleurs, çais que vous avez envoyés en Cochincausé quelques mécomptes. Vous ètos biea Ht la préeMsat Monsieur Petit, je vous chine pour encadrer les groupes de parti- obligés d'avouer qu'en mars dernier, des prie de ne pas Interrompre l'orateur. sans que vous aviez embauchés. unités entières (le, ces troupes supplétive» » . Pierre Villon. Taisez-vous, agent de sont passées du côté du gouvernement Comme le soulignait un membre du preFranco t vietnamien, obligeant le commandement mier collège do Cochinchine, M. William français à mettre en état do siège le .s sept GuKHm. L'argent que l'on à di- Bazé, votro politique a coûté à la France provinces du Sud'Ouest do la Cochinchine. lapidé dans la guerre d'Indochine a été 18.000 morts e.fc vous cherchez, mainte- I.a manœuvre de division tendant à ériger anaché à la paysannerie et aux classes nant, des mercenaires, do tous los côtés, les thaïs du Tonkin en unt fédération inmoyeunes de Franco par le prélèvement pour servir uno politique qui répugno do dépendante du Viet Nam s'est, par ailleurs, plus en plus au pouple français. Mayer. finalement soldée par l'évacuation de la Voilà le sens de mon intervention et Nicroz-vous l'embauchage massif dea Ville do Soula. vous n'y pourrez rien changer l Allemands, anciens S.S. pour la plupart, donc définies les caractéristiques la légion fr Nicrez-vous la circulaire doVoilà la guerre que vous poursuivez contre Je répète aussi quo cetto politique, qui dans envoyéo por M. lo ministro de la justice <>la république démocratique du Viet Nam. tend à multiplier les dépenses dont nous dans les camps et prisons où sont incarvenons de parler, impose au peuple de cérés des mincicns et des collaborateurs, fl est vrai que le ministre de la France France, notamment aux ouvriers, auxquels les invitant à s'engager pour l'Indochine d'outre-mer, au M,cours de la séance du vous faites aussi la guerre, comme à Cler- contre remise de peine ? 8 juin 1018, faisait une déclaration qu'il mont-Ferrand, les pires conditions d'exisreprenait le lendemain en ces termes: tence. Vous avouez aussi par là mémo — e,t a En tout état de cause, jo répète avec c'est mon troisième"point — que yous vouM. dément TliUade. Ce n'est pas le une certitude absolue et même la fierté du driez dresser les peuples do -l'Union, sujet. accompli, que nous avons réalisé, française les uns contre les autres. Vous devoir non pas la paix — je l'ai spécifié hier — M. Jean Guidon. Tant il est vrai que avez envoyé en Indochine dos Marocains, mais une étape importante vers la pacifivotro volonté do détruire la liberté du de3 Sénégalais, des Ma'gaches. En vérité, cation de L'Indochine, sans violer la Conspeuple vietnimi.cn, votre refus de discu- vous voudriez bien que la haine s'allumât titution et sans céder une parcelle de la ter avec ses représentants qualifiés, lo entre ces différents peuples de l'Union souveraineté française. » gouvernement d'Ho Chi Mlnh, s'accompa- française, afin de les lancer les uns contre Cetto « étape importante », c'était la gnent ici de mesures destinées à empêcher les autres. le peuple français de reconquérir son D'ailleurs, votre budget démontre» en- constitution du gouvernement xuan et les indépendance nationale. (Applaudisse- core une fois, que vous persistez à puiser accords Bottaert-Bao-Dal du 5 juin, de la ments 4 Vextrême gauche.) dans les .territoires d'outre-mer des soldats baie d'Along. Permettez-moi. à ce sujet, de lira la déCinquante-quatre, milliards de. francs re à bon marché auxquels vous accordes? — présentent lé.chiffre officiel.de3 dépenses tels ceux d'Afrique occidentale française claration que fit un membre français du de la guerre colonialiste d'Indochine; cin* — une prime d'alimentation journalière in- conseil de {lochinchine — qui, s'il était député, siégerait de ce côté de l'Assemblée (fa droite) —• lors de la réunion du 11 Juin de cette assemblée. Voici done co que disait M. William Bazé au »ujet do la situation militaire en Indochine et de l'appui que pouvait rencontrer, dans le pays, lo pseudo-gouvernement central Xuan* « Cette mise au point faite, voyons maintenant sur quoi repose le gouvernement central: « l« Sur une Cochinchino qui s'enlise do plus en plus; « 2° Sur un pays d'Annom dont le Sud est administré par les Français, dont lo Nord est dominé par le Vtet-Mlnh, dont le contre embryonnaire est en pleine crise actuellement el dont do riches provinces sont sous le contrôle du Viet-Mlnh; « 3° Sur un Tcnkin ravagé dont le comité do gestion n'a do pouvoir quo dans les villes d'ilanol et d'Ilalphong. » Voici donc un renseignement, venu do Saigon, qui démontre que l'autorité du gouvemoment Xuan est a peu près Inexistante. M. André-François Montell, rapporteur pour avis. Une affirmation no aémorttre rient M. JsaiHSarie Louval. Devenons au budget. Cela n'a rien A voir avec ie sujot. M. Jean Guillon. Vous verrez tout & l'heure en quoi cola a trait au sujet. Je n'dt pas besoin de vos conseils pour conduire mon exposé. [Applaudissements à l'extrême gauche.) Donc, M. William Bazé, dans une réunion... M. Raymond Trlbouiet. M. William Bazé est un ae nos amis et un parfait patriote. U est scandaleux do se servir ainsi de son nom. M. Jean Guillon. Le Monde du 5 Juin titrait donc l'article consacré à cette question: « Xuan contrôle les villes et Ho Chi Minh les rizières. » Il est un fait qu'à l'heure actuelle, le commandement français contrôle uniquement quelques centres et tours abords immédiats, ainsi que les voles de communication qut les relient, soit 5 p. 100 du territoire Cn Vlet Nam et iO p. 100 de la population. Une récente dépêche de l'Associated Press indiquait qu'a Saigon, le périmètre do sécurité, qui s'étendait il y a deux ans Jusqu'à cinquante kilomètres de la ville, se réduit, aujourd'hui, en moyenne, à une zone do cinq kilomètres autour de la ville. Et l'article du Monde se terminait par cet avertissement : « Quoi qu'il en soit, le sentiment nationaliste et tnltairo est désormais le fait de ta grande majorité de la population vlet namlonne... M. 9e rapporteur pour avle. Déviation nationaliste t (Sourire*.) M. Jean Guillon. « Touto entreprise nationaliste, toute combinaison gouvernementale qui ne tiendraient pas compte de cette réalité, seraient fatalement vouées à l'échec. Tout ce nul apparaîtrait comme le camouflage du régime administratif antérieur à 1945 aboutirait à une Impasse. » Los misérables comédies montées à l'instigation du Gouvernement par M. Bollaert et qui devaient aboutir à la constitution du gouvernement Xuan et aux accords du B juin no peuvent donc pas constituer une étape Importante sur la route de la paix. Elles sont, au contraire, une étape nouvelle sur cello de la guerre, car elles traduisent la volonté du Gouvernement de ne pas traiter avec le représentant qualifié du peuple vietnamien, le président Ho Chl Mlnn, et de rayer définitivement les accords du 6 mars. Ainsi lai reconnaissance du pseudo-gouvernement Xuan ne résout rien. M. le président. Monsieur Trlbouiet, je M. Charles Serre. H n'est pas trotskysto ? no puis tolérer vos Interruptions. M. Jean Guidon. M. Trlbouiet a raison M, Jean Guillon. Aucune nossibllité de de s'inquiéter. Pour calmer ses scrupules, paix n'existera tant que le Gouvernement je vais fappoler quelques-uns dos propos français se refusera à traiter avec les repréqu'il a tenus, le 13 juin, A Saigon, au sentants légitimes et véritables du peuple cours d'une réunion publique présidée par vietnamien. )e général Chevance-bertln* * M. Guy Petit. Qu'appelez-vous : « traiM. Guy Petit. Vous aurez un premier ter » ? prix do lecture, (JWres.) M. Jean Guillon, Jo vais vous répondre M. Jean Guillon. Je l'ai déjà eu A l'écolo par une citation du journal Combat, qui va primaire, mon cher collègue, à l'école pri- vous rassuror, puisque vous m'avez donné maire et laïque t (llires et applaudisse- un prix de lecture. Voici donc ce que disait le journal ComdaJ,du 21 mai: ments à l'extrême gauche.) a Nous pensons que le simple bon sons M. William Bazé a indiqué qu'en pré- ot la saine logique interdisent de fonder sence de nette situation, Il passerait au un accord durable sur une solution dont Vict-Mlnh s'il était vietnamien et que, ne sont exclus Ho Chl Minh et le Vlet Minh. sachant plu? pourquoi il se battrait, il (Applaudissements à l'extrême gauche.) refuserait d'allor au comltat s'il était militaire* français. M. Guy Petit. Me permettez-vous de vous Interrompre ? Il était inutile de faire tuer 18.000 çals pour en arriver là, a-t-il ajoute. M. le président. Permettez-vous à M. Guy Jo dois dire qu'un journal aus3l pondéré Petit de vous interrompre, monsieur Guilet aussi sage que Le Monde. qui n'a pas lon? l'habitude aes titres spectaculaires, comme M. Jean Qutllon. Non, monsieur lo présicertaine presse... dent. M. Robert Blehet. Ce Soir, pat exemple, M. Guy Petit. Je n'aurais qu'un mot à ou l'Humanité. (Rires sur de nombreux dire. bancs au centre et à droite.) M. Jean Guillon. Vous êtes franquiste, 8L Jean Guillon. U s'agit de Parts-Presse. restez avec Fiancol M. Guy Petit. C'est .votre brévialro laïDepuis sa constitution, en septembre que 2 1017, le Gouvernement llo Chi AÛnh n'a cessé de lutter pour l'intégration du Vlet Nam en tant quEtat associé, vraiment libre, dans l'Union française, et il n'a cessé de défendre son pays contre lee convoitises américaines." C'est là, sans doute, le premier reproche que vous lut adressoz et les télégrammes que M. Bollaert a envoyés au Sujet, de la présence do M * William Bullltt à Saigon et do ses intentions éclairent d'un jour cm vos perspectives d'américanisation de l'Indochine. {[lires sur de nombreux bancs.) Le deuxième roproche que vous adresses au peuple du Viol Nam, c'est qu'il no veut pas d'uno souveraineté de façade, qui permettrait aux « jaunlers » do la banque d'Indochine, qui ont encoro réalisé en 1947 53 millions do bénéfices, aux « jauniers » dos plantations de caoutchouc ot d ' 0 charbonnages du Tonkin de poursuivie leur exploitation. Le peuple vietnamien a le droit de s'adnunlstrer lui-même et de gérer démocratiquement ses propres affaires, M, Guy Petit Commo Tltot M. Jean Guillon. Je vous lis un extrait do la Constitution ; si vous ne la reconnais* sez pas, c'est que votre intention est bien arrêtée de l'oublier le plus vite possible* M. Jean-Marie Louvel, Comme Tltol M. Jean Guillon. Le peuple français sait que cette guerre injuste affaiblit notre pays dans sa chair et dans ses richesses.* M. le rapporteur pour avis. Cela n'est pas dans la Constitution. M. Jean Guillon. ...qu'elle est une des formes par lesquelles s*allène chaque jour davantage l'Indépendance de la France, h faut donc en finir avec cette guerre* C'est là.le sens de l'un des alinéas du contre-projet que nous avons déposé. D faut négocier avec le gouvernement de Ho Chl Minh afin de faire du Viet fiam un état démocratique vraiment libre et de permettre à l'Union française de devenir une réalité vivante. En réalisant l'Union française, vous ailes au dovant des vœux des populations des territoires d'oulro-mer et vous arrêtez^une guerre cruelle et dure pour le peuple de France. A Vextrême gauche. Et qui n'a quo trop duré. M. Jean Guillon. En mémo temps, 11 vous devient possible d'équilibrer le bud* get en réalisant, précisément, les écono* mies souhaitées par le peuple de France! (Applaudissements à vextrême gauche.) M. le président. La parole est à M. Clostermann. M. Pierre Oloetermann, Je m'efforcerai d'être très bref et do rester dans les II* mites qui me sont imparties avant la dis* cussion du statut de la S. N. E. C. M. A. Si je prenais quelque cinq ou six minutes de plus, jo suis persuadé que l'Assemblée m'en excuserait. Je tiens à dissocier dès l'abord la personne du rapporteur pour avis du budget de l'air, gui vous parlera tout à l'heure au nom ae la commission de la défense nationale, et lo Français moyen, très ln* quiet, auquel est présentement dévolue la parole. Avec l'intérêt que vous imaginez, j'ai suivi les exposés des orateurs distingués qui ont précédé M. le ministre des forces armées à la tribune. 438* ASSEMBLES KATKRfAlS — S» SKAJKK DU JUILLET tM0 La Russie soviétique se trouve aujourSur la plan i e la spéculation pure et des grandes théories militaires, u reste d'hui, proportionnellement au reste de fort peu i ajouter. Cependant, per- monde, au |énscle de sa force mûltaire. mettez-mot de vetw fafre observer que Plus jamais, sans doute, une telle dispronous discutons — ie puis même ajouter? portion ds forces ne se manifestera en sa dans l'intimité — d'en budget établi, d'un laveur. l a faiblesse des moyens de eeux budget concret et aussi que la France se qui auraient à s'opposer à une agression trouve dans une situation Internationale quelconque ou à une tentative de force de se port est très Inquiétante. donnée. Nôtre rôle consiste donc & décider si la L'occasion, dit-on, fait le voleur. On poétique militaire suivie par le Gouverne- pourrait ajouter que, bien souvent, la fatiaent justifie le budget q r l l nons présente blesse de la victime fait l'agresseur. en fonction des événements inwrnaUoL U R. & S. dispose d'une force aérienne naux. considérable, de par sa quantité, de par sa Feus ne pouvons établir aujourd'hui la qualité, qualité du personnel et qualité du olitiqae militaire d'un pays comme on matériel. iseuterait d'Une doctrine économique ou Ne retombons pas dans les erreurs fatapolitique dans le recueillement d'une conles des années 1997, 1938 et 1939. fortable bibliothèque. Il est indispensable, abstraction faite do Vous souvenez-vous des tanks en carton tout sentiment de sympathie ou d'antipa- de l'Allemagne nazie t des pailles dans les thie à l'égard de telle ou telle nation, de aciers des canons t de ces affirmations mesurer avec une minutieuse exactitude péremptolres: « Ds ont à manger pour la répartition actuelle et future des forces quinze jours et de l'essence pour Irols en présence, de préfigurer l'évolution des semaines » ? événements afin de décider quel rôle et Nous savons fort bien que la civilisation quelle placo vous entendez que la France que nous défendions a bien failli sombrer y Joue. sons les coups de ces canons sabotés et C'est avec une angoisse croissante, de ces tanks cn carton. soyez-en persuadés, que l'homme pasDressons un rapide bilan de la puissance sionné des études militaires et des techniques modernes qui vous parle a vu, soviétique. au cours des trois dernières années, se L U B. S. SL dispose de sept types diffédévelopper une nouvelle crise mondiale. rents d'avions à réaction — dont trois produits en grande série —• dont les perCette crise. 11 nous est permis d'en prévoir l'évolution avec une certitude quasi formances pratiques sont presque équivamathématique. Il nous suffit de connaître lentes à celles des derniers appareils briles moyens stratégiques et tactiques à la tanniques. disposition des nations dont le comporteFlès de cinquante escadres sont équiment nous Intéresse. De l'étude de ces pées de ces appareils, soit 150 groupes ou, moyens et de leur utilisation certafue, dé- si vous 9.000 avions de première coulent inéluctablement les Impératifs ca- ligne, cepréférés, qui représente une masse d'au trgûriqucs qui commandent notre politise moins 12.000 avions à réaction, y compris de défense nation^!*. les réserves stratégiques. Le premier élément qui conditionne Au cours du défilé du i t t mal dernier cctte politique est le facteur temps, c'està-dire le nombre d'années, peut-être» à Moscou. 11 y eut une parade aérienne hélas 1 le nombre de mois, qui nous Bé- massive, la plus importante que lo monde iareraient d'une échéance fatale dont ait jamais vue. plus Importante que la 'inévitabiiité no nous apparaissait mémo grande parade d e l à Victoire de Francfort, le 12 mai 1945. plus importante que la pas il y a un an. arade de la Victoire du 8 mai 1946 auTrois hypothèses doivent être disttn essus do Londres, plus Importante quo guées: les plus importantes des parades nazies. Première hypothèse: le conflit entre Au cours do cette présentation, on a vu les deux grandes nations f rque vous con- défiler des blocs massifs comportant chanaissez éclate avant lo l janvier 1950. cun 200 à 250 chasseurs à réaction ultraDeuxième hvpothfce: co mémo eonfltt modernes, typos Lavochkine et biréacteurs éclate entre lc* 1" janvier 1050 et l'arméo du type Stcfanowsky d'inspiration allemande du genre Mcsserschmitt 202 qui ont 1054. • défilé en formations Impeccables. On a Troisième hypothèse: la paix so main- pu apprécier la très hauto tenue du pertient sans rupture jusqu'en 1051, malgxé sonnel volant des périodes 4c grave tension. On doit ajouter k ccs 12.000 avions à Si nous franchissons ce cap do 195-1, 11 une masse d'environ 100 régiest permis de penser que le danger, à ce réaction équipés do types orthodoxes, c'estmoment, sera écarté, grâce à l'équilibre ments à-dire devions à hélices, parfaitement des forces en présence. capables, par lènr armement spécialisé et Est-ce à dire que la guerre serait inéluc- leurs performances, do remplir des mistable avant les échéances de 1950 ou 1951 ? sions d'assaut et de soutien pour les Mesdames, messieurs, dans une largo me- forces à terre. sure, la réponse dépend do vous et de Le bontfKirdement stratégique ne rennous, cor nons avon*, par les décisions que nou3 allons prendre, une part directe trait pas dans la conception ae l'aviation do responsabilité dans les événements à soviétique et en était un des points faibles. Mais ello n'a pas été négligée non plus. venir. Il existe au moins cinq régiments équiSi, entre k ? deux blocs qui s'aflrontent, l'Europe occidentale parvient à constituer pés d'un typo d'appareil dont nous avons la certitude qu'il est la reproduction à peu . Immédiatement uno force suffisante par son -efficacité, sa mobilité, sa cohésion et près cxacto de la superforteresse volante ses conceptions stratégiques, alors, peut- américaine, à ce perfectionnement près, être, pour Fuir des deux grands antage qu'il est équipé de moteurs à réaction, nistes, le jeu n'en vaudra pas la chan* au lieu de l'être de moteurs orthodoxes à pistons et à hélices. délie. S Ï S En conclusion, il y a actuettewent n e service (t'active environ 18.0G& appareil» de combat, plus 5.006 avions de trataport lents, mais de grande capacité foui le* divisions aéroportées. Environ 10.000 avions supplémentaire* font utilisés (pour l'instruction, le p o l k i et les liaisons. La production des usines semble étro d* 40.000 avions par a n Ce chiffre a été Almtté de très près par les plus hautes autorités en la matièro. et je vous le donne peine certain. H correspond à peu près d'ail* leurs & rentretlen do «25.000 avions st à le constitution de résolves normales. Voilà des chiffres dont le garantis l'atf* tlientlcllé et qui donnent a réfléchir. Quant à l'armée de terre, la Russin so» viatique est à même de lancer immédiate» ment, sans mobilisation préalable, 10& & 110 divisions d'Infanterie et 22 corps blindés. ce qui représente arosta mode ua million d'hommes, 7.800 chars lourds, 1.20& canons automoteurs d'un calibre de 203 millimètres et environ 10.009 pièces <Var» tillerle d'un calibre vàriant de 70 à 203 mit» llmètres. le tout accompagne d'une considérable D. C. A. légèro automatique d i 37 el 50 millimètres, sur affûts atiuplea, doubles ou quadruples. Jo m'excuso de ces détails techniques» mais je penso qu'ils sont utiles. Quant à la qualité du matériel, souvenez-vous que les alliés anglo-saxons n'ont jamais pu, pour des raisons diverses, mettre au point un char qui pufcse être corn» paré au Pûnxtr — la « Panthère » allemande — alors que les ehars russes T 30 et T 46 étaient comparables aux « Tigre» royaux » et aux derniers types de chars « Panthère » allemands, {railleurs, lee résultats en combat l'ont prouvé. Le défilé 4e Moscou du i " mal nous 4 permis d'assister à la présentation de près de 1.000 unités d'un nouveau cha* lourd do 70 tonnes qui serait, J'en appelle aux experts militaires, lo T 76. En ce qut concerne l'artillerie, permettezmoi do vous dire qu'en 1943 les experts américains considéraient que la Russie possédait une avance de 5 à 6 ans dans l'exécution des pièces de campagne, des pièces lourdes et de ia D. C. A. Les Russes ont toujours possédé un corps d'artillerie avec lequel, seul, celui existant en Fronce pouvait rivaliser. Etudiez les photos des piêccs d'art Mario soviétique*, et vous verrez quo les Russes ont réalisé le tir automatique sur lo « 70 millimètres ». Demandez aux techniciens ce que cela signifie 1 Remarquez le dessin révolutionnaire des freins de bouche, la légèreté, la perfection des affûts tractés de l'artillerie de compagne. Je n'insisterai pas plus longtemps sur ces détails. Sur le terrain des armes spéciales, je suis persuadé que les quelque 12.000 tccli* niciens des meilleurs bureaux d'études allemands déplacés avec armes et bagages n'ont pas perdu leur temps. N'oublions pas non plus auo les Russes sont les premiers â avoir mis au point et utilisé massivement sur les champs de bataille les projectiles autopropulsé* do gros calibre et équ^é leurs avions de fusées antichars trois ans avant l'apparition des fameux a Typhoons » antichars bri. tanniques. Quant aux armes individuelles, le fusil antichar soviétique faisait en 1943 l'admiration de tous les techniciens dfc monde, h m m m M tasse* sent lesjûfwnters 4 avoir mis SM point une mitralueiise 4e TJ iniDimèf r a t k a o t &0Q0 projectiles A la Les chaises creuses étalent en usage Usas Tarmée rouge, alors que tes laboratoires aqglo+axofts travaillaient encore è leur étude. Le seul point noir semblait résider duos les services de train roulant et de transf e r t Avec uno oiçanUatlon primitive qui contrastait étrangement avec l a qualité et la présentation du matériel de combat proprement dit. ils ont réalisé dos miracles fendant cette guerre. Tous oeux qui ont vit l'armée soviétique de prés dans la phase finale de son offensive contre l'Allemagne — comme oo fut mon cas. .en qualité d'aviateur — ont été frappé! par le désordre homérique qu'elle semblait à iremière rue présenter. C'était etZarant! Jo mélange de mulets, de chars T 36. de charrettes paysannes couvertes de soldats, do chariots à palins traînés par des vaches, d'afMis tractés de D.CX, de GJf.C.. de Jeeps, d'automitrailleuses 1 Copendant, sous ce désordre apparent, après qnelquos heures d'observation, on discernait un mouvement do masses profondément coordonnées. D'ailleurs, les laits sont là qui prouvent Bue ces transports primitifs utilisés avec une volonté ae fer pouvaient donner la jrictolre. • Aujourd'hui, la situation est la suivante : Hos aàorê amis américains, avec cette clairvoyance, cette vision des événements qut •embleot les caractériser depuis le £ mal 1915, se sont aimablement chargés de pallier cette lacune 1 En effet, au cours des accords commerciaux divers qui sont intervenus dopuis l'armistice entre les U.S.A. et l'U.R.S.S., le grand souci des Américains a été de permettre la reconversion des formidables usines d'armement soviétiques. Evidemment, les Eusses manquaient do machinesoutils pour cetto reconversion en Industrie du temps de paix. Les Américains ont fourni de quoi rééquiper la plupart des grosses usines de matériel lourd et remplacer l'ouUllage ayant servi A la fahiica lion des chars et des canons, par un outil lage permettant de fabriquer des camions G. M. C., des camions moyens et des tracleurs. Et voici ce qui s'est passé: on a édifié Se nouvelles surfaces couvertes A eété de celles qui existaient déjà, on y a logé ces rnachincs et, parallèlement aux chaînes de montage de chars, on a logé des chaitocs de montage ùe camions. Une revue technique privée de l'industrie automobile américaine donnait, dans 6on numéro do février dernier, une évaluation intéicssante de la production de camions modernes en U. R. S. S.: 27.000 (camions lourds et 46.000 camions légers en 1017. Quant au caoutchouc pour les pneus, ie me permettrai de véus rappeler que la Russie, dans lo deuxième semestre 1947, a acheté sur tous les marchés mondiaux Mue quantité de gomme équivalente A la masse globale utilisée par l'Amérique de m 2 é 1917, Ï Je pense que cela se passe de commentaires. Mais on peut ajouter que cela représente une puissance mililairo comme le monde n'en a jamais connue. Il ne m'appartient pas et il n'est nullement de ma compétence de juger des motifs, des raisons ou des possibilités' qui NAUŒUU - * m a o t DD r * n m i i r r pousseraient la Eussle soviétique I mettes en marche cette gfeanteaque machine de fMcno» Cependant, le déroulement (Tune opération militaire soviétique peut être très facilement décomposé et pré va. La stratégie militaire soviétique est implacablement déterminée par la géographie physique, économique el politique de l'Europe, Trois phases peuvent être prévues: Premièrement, un déferlement rapide sur l'Europe occidentale, avec rejet a la mer, Isolement et investissement des forces militaires opposées. Des colonnes tyindées légères seront lancées en flèche selon cinq on six axes principaux qu'il ost facile de déterminer en examinant une carte, couvertes par une formidable aviation tactique, pendant que des unités aéroportées et dos détacnements mobiles terrestres, aidés par les « cinquième colonne » locales s'empareraient de certains points stratégiques et surtout d'uno chaîne d'aérodromes en Allemagne et en France. emettant & cette aviation tactique r accompagner l'avance rapide des forces terrestres. Au deuxième échelon, viendra le *ro* des forces, et principalement le matériel lourd qui se chargera de Téduire les noyaux de résistance et d'effectuer l'occupation proprement dMe. La deuxième phase qui ne peut com mencer au maximum que vingt et un Jours après l'heure H, concerne la réduction de la Grande-Bretagne, ou tout au inoins aa mise hors de commit. La troisième phase comportera une offensive diplomatique, avec offre de paix et négociations avec les Etats-Unis, l'Espa gno et le Portngal, tandis que des assu rancos militaires seront prises, do vive force si nécessaire, au Moyen Orient, en Méditerranée occidentale et orientale pour couvrir les points sensibles du Caucase et de la Mer Noire. (Interruptions à Vextrême ms Alourdirai, nous fierons l'incertitude effroyable dans laquelle nous virons» cette épée de Damocies suspendue m t nos têtes, à des geos bien Intentionnés, certes» aax belles maie dangereuses chlmèrea < d'hommes comme le président ftoosevelt, dont nous respectons la mémoire, mais pour qui les pauvres génératfens future* auront sans doute un Jugement très dur. Les Rats-Cnls se lancent désespérément, depuis quelques mois, dans un formidable programme d'armements aériens et toit restres sur lequel je n'insister*! pas. A Vextrême gauche. Pourquoi doncf Insistez i N. Pierre (Ueetemiafm, Yous avez pu tous en lire les détails d ans la presse. Msis ce iirogramme ae tiorteia pas ses fruits avant19&0. Je voudrais, au passage, une fols pour toutes, si vous le permettez le regrette qu'il soit si tard Warlezl partes!) - faire le point de la question atomique devant celte Assemblée, dans les limites du moins de ce qui peut être dit. le crains fort, en effejt, qu'un trop grand nombre de Français, ta même do militaires français, ne nourrissent de dangereuses Illusions à oe sujet. Il n'y a pas de secret aujourd'hui. I proprement uarler, de la bombe alooique. Les intéressés, d'ailleurs, sont déjà Infor* més de ce que je vais dire. I) n'y â que des limites de capacité de production et de travail dos matières premières. En deux mots; voici comment la bombe se présente; Cest un engin de très grandes dimensions, 7 mètres sur t mètre X). très lourd, mesque g tonnes. La plus grande paille de ce poids est constituée par le revête^ ment prolecteur de plomb contre les radiations de ce qu'on peut appeler la eharçe explosive. U s grandes dimensions sont dues au gauche.) dispositif de détonation. Le principe de la bombe est le solvant; SL Bayai m é Guyot Vous Mes en train deux volumes d*U 235 os plutonium, séda nager dans le marc de café 1 parés par un large espace et par une M. Pierre Cleetamiaaii. Vous savez fort ampoule de radon. Chacun de oes deux volumes d'U 235 est oiéritur lui volume Lien que ce que je dis est exact. critique, mais légèrement supérieur A la A Vextrême gauche. Vous faites concur- .moitié do ce volume critique. rence & Geneviève Tabouis. Le principe du détonateur, qui n'est pas Pierre dostormann. Quelle pourrait non plus un secret comme on l'a écrit, puisqu'il est à la portée de tous les physiêtre 1a riposte ? Nous retombons dans les deux premières hypothèses relatives au ciens, à part des détails légers de réalisafacteur temps: avant le 1* janvier 1950 tion, consiste dans un dispositif électromagnétique lourd et encombrant qui tend et après lo 1" janvier 1950. & amener en contact violent les deux Avant le 1» janvier 1flOO, on ne peut moitiés, ce qui provoque l'explosion. espérer aucune intervention décisive diDe par ses dimensions, son poids et ses recte de l'Amérique en Europe. Les EtatsUnis seraient 4 même de fournir des forces difficultés de transport, sans parler du de soutien et de renforcement, et te cas nombre limité de projectiles en stock qui échéant, une offensive de bombardement semble ne pas dépasser au grand maximum stratégique, avec peut-être l'emploi de deux cents actuellement, l'emploi de la bombes atomiques, emploi qui ne peut, en bombe atomique pose le problème du poraucun cas. être décisif car il est naturelle- teur. ment limité par le nombre et le rayon Je m'excuse de m'étendre sur ce prod'action des avions porteurs. blème, mais il est nécessaire de détruire Malheureusement, toujours par l'effet de certaines Illusions. cette fameuse clairvoyance, a la minute Or. les U. 8. A. ne possèdent qu'un exacte où le Japon amenait son pavillon, nombre restreint de porteurs. Ce sont des les Etats-Unis commençaient une poétique superforteresses péniblement modifiées de désarmement massif. pour cet usage. L'emploi de la bombe est Sur le plan tuimain, cela se justifierait encore restreint par des considérations mais nullement sur le plan diplomatique, tactiques élémentaires de rayons d'action, sur le plan militaire et même sur le d"escorte de chasseurs et, cc qui est très important, d'heures de jour et de nuit. plan économique. ASSEMBLEE NATIONALE étant donné les distances qu'ils auraient ut-être à parcourir, et finalement de ses. Dans ees conditions, comment éviter eette catastrophe t Nous savons qu'à partir de 1050» les U. S. A. seront à même d'Intervenir à peu près efficacement en Europe occidentale, bais Jusque-là Y Eh bien 1 mesdames, messieurs, U faut que l'Europe occidentale disposo des moyens, non pas de fairo la guerre, mais de sauver ia paix, en faisant en sorte récisément que le Jeu n'en vaille plus i chandelle pour un agresseur probante. Par lo traité de Dunkcrque, que J'Assemhlée a approuvé, ia France et la Grande-' Brotagno ont lié leurs destinées. Cet deux pays, J'en al la conviction intima — et un grand nombre de Français l'ont aussi —> peuvent sauver la paix. Mais il vis pacem% para hélium. La' GranJe Bretagne heureusement, par des sacrifices inouïs, a réussi à conserver à la Royal Air Force une incomparable efficacité. Savlez-vuu» uue la R. A. F. possède actuellement, par son potentiel d'avions stockés et par ses groupes do combat, de chasse et d'assaut en service, une force équivalente à trois fois celle des EtatsUnis ? Si» d'une part, à cette force peuvent s'ajouter une aviation belge, suisse et surtout francise, capable de réunir avec ia R. A. F. eoixante-dix escadres de chasseurs d'assaut et d'interception — ce qui peut être réalisé en dix mois à partir d'aujourd'hui si vous en prenez la décision — si, d'autre part. l'Europe occidentale est à même d3 présenter soixante divisions dont vingt-cinq blindées dan? un ordre de bataille, et avec une conception stratégique raisonnable, c'est-à-dire îa ferme décision de livrer le combat sur l'Elbo. nous sauverons le monde et la paix. Car, peut-être — et te dernier mot n'est paî encore dit — devant la possibilité de perdre six semaine? au pied de ses bases même do départ, avec la nécessité de réunir des masses de manœuvre qui seraient vulnérables alors et permettraient l'emploi de ia bombe atomique, peut-être la nation qui pourrait être un agresseur éven'uel rolfrh'ra-t-elle avant de déchaîner le cataclysme et trouvera-t-elle qui vraiment le jeu ne vaut plus la chandelle: Devant ce problème, vous qui représen tez !a France, mesdames, messieurs, quelle attitude allez-vous prendre 1 Trois attitudes sont pos«ib'es: prendre le parti des Etats-Unis, prendre celui de l'U. R. S. S., se maintenir dans la neutralité. A la vérité l'une de ces attitudes ost Impossible: la neutralité. Si un conûit doit éclater, l'Europe occidentale tout entière est condamnée à devenir un champ de bataille. Elle est en effet d'un intérêt stratégique primordial pour chacun des deux belligérants. A partir de 1954, lorsque l'équlllibre des forces sera rétabli nous pourrons être neutres et participer aussi, dé façoû efficace, à la . aix, si rien n'arrive d'ici là. Jusqu'à cette date, adopter une politique de neutralité, c'est, dans la réalité des choses, opter pour le plus fort, c'est-àdire pour l'Union soviétique, c'est, nous résigner, le cas échéant, à être occupés par ses armées et à accepter d'avance sa domination politique. K E SBANCB DU i * JUILLET 1048 Je sais ce qu'un tel choix peut présenter de douloureux twur ceux qui rêvent de concilier le socialisme et le libéralisme politiques. Mais la politique consistera toujours à choisir entro des Inconvénients. Ici, le choix est Inexorable et ce choix» e crois que, dans son Immcnso majorité, ie peuple français Ta déjà fait. Ce choix, au demeurant, est pacifique, car, dans la mesure où l'Europe occidentale pourra constituer une force d'intervention suffisante pour rétablir cot équilibre actuellement compromis, elle paralysera toute volonté d'agression. Il ne suffit pas d'adopter ou de (proclamer des principes, encore faut-il faire la politique de ces principes. U nous faut, par conséquent, créer, instruire, équiper les unités nécessaires pour pallier l'Insuffisance temporaire de ceux qui pourront lus tard prendre la relève pour nous aler k assurer la paix. 11 nous faut agir en coordination avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Jo ne sais pas si le Gouvernement a conclu déjà les accords nécessaires: s'il l'a fait, on ne peut quo l'en féliciter; s'il no l'a pas fait noue pouvons lut demander d'entreprendre cette tâche d'extrême urgence. » Il ne sert à rien de dissimuler la vérité au peuple. En politique, comme en toute autre entreprise, c'est toujours le courage qui paye. Le pays "saura reconnaître ses véritables serviteurs. Les bons serviteurs ne seront pas ceux qui se seront livrés à une démagogie facile sur les abus do l'armée. Il y a des abus partout, dans toutes les administrations» qu'elles soient privées ou publiques. M. ls rapporteur pour avis. Très bien! 8 M. Pierre Gtostsrmann. Les bons serviteurs seront ceux qui, en forgeant un outil efficace, en préparant sérieusement la guerre, sauveront peut-être la paix. Notre effort doit porter sur l'arme blindée et sur l'arme aérienno. Notre doctrine, ul est un peu trop influencée par l'armée e terre, ne donne pas une prééminence sufflsanto à l'armée de l'air. Cependant, je sens qu'une évolution est en cours. Je souhaite qu'elle s'accélère, car c'est l'armée de l'air qui sera la première engagée, qui sera la première à livrer bataille. Seule, elle pourra couvrir los mouvements et ies emplacements d03 forces terrestres. Les rôles traditionnels sont renversés. L'aviation ne se borne plus à soutenir l'armée de terre. Au contraire aujourd'hui, ''armée de terre sert à protéger les bases da l'arméo'de l'air. M. le rapporteur pour avis* Tri* bien 1 M. Pfyrrs eiostermanic. J'ai insisté sur la défense de la métropole, je ne veux pas conclure sans indiquer l'immense rôle qu'est appelée à jouer l'Union française Dans cette guerro* de grands espa:es, que serait le conflit do demain, l'Afrique tout entière représenterait une Immense piaco d'armes, comme elle l'a été au cours de la dermère guerre. Ce fait crée pour nous des impératifs auxquels nous no pouvons nous dérober. Je déborde peut-être le cadre du bud eet, mais je ne déborde pas celui de la aéfense nationale car, comme l'a dit s) justement M. le ministre des forces armées, colle-ci comprend tous les éléments de la vie du pays, envisagés sous l'angle ae sa défense- 3 Avant de quitter celte tribune — car le constate que le temps passe — Je formule un souhait. La matière dont nous débattons est trop grave, trop urgente, pour l'avenir du pays et trop sérieuse pour que personne ici ait le droit de la transposer sur le terrain politique. Je voudrais que dans la discussion et dans la décision qui sera prise — c'ost-Mire Je l'espère, le vote de ce budget, aveo certaines modifications qui ne sont pas si importantes qu'on pourrait lo croire — n'Intervienne ni considération de personne ni préoccupation de parti. Doux sentiments seuls doivem nous animer: lo courage de nos opinions et l'amour de ce pauvre pays qui, vraiment, subit depuis quelquos siècles des éprouves dont 11 se serait fort bien passé. Puisse, et ce sera ma conclusion. l'As* semblée natlonalo, à une époque ou l'on ne constate que trop de démissions et surtout trop de pour devant les événements, donner au pays cette leçon de courage en travaillent a l'élaboration de ce budget et en le volent dans le délai le plus bref. (Applaudissements êur certains, bancs à gauche, au centre et à droite.) - t MODIFIGATfiOM PB L'ORORI DU H. le président. Je propose à l'Assem* blée d'interrompre la discussion du budget des dépenses militaires pour aborder, conformément à sa décision antérieure, l'examen en deuxième lecture du projet de loi relatif à la S. N. B. C,'M. A. Le Gouvernement a demandé la discussion d'urgence. II. Joennèe Duprar, secrétaire d'Etat au» forces armées (marine). Je demando la parole. M. le président. La parole est à M. 16 secrétaire d'Etat aux forces armées. M- te seerétaire d'Ktat aux foreee arméee (marine). Il n'y a pins qu'un seul orateur inscrit dans la discussion générale du budget des dépenses militaires. Ne pourrions-nous terminer cette dls» cusslon ? M. Aitdré-Frenfels Montell. Je demande la parole. M. le préeldent. La parole est à M. Andr'François Monteil. M. André-François Montell. tt y a deux solutions possibles: ou renveyer la suite du débat sur le bûdget militaire à demain ou prolonger la séance au delà^e minuit, A droite. Non! nonl M. AndréHFrançoIa Monteil. La commission serait d'avis de terminer ce soir la discussion générale du budget militaire. H n'y a plus qu'un seul orateur inscrit, M. Bartolinl, qui m'a déclaré lui-même que son intervention ne durerait pas longtemps/ Je propose par conséquent de renvoyer le débat relatif à la S. N. B. C. M. A. au début de la séance de demain matin/. Cette proposition est d'ailleurs conforme à la volonté, maintes fois manifestée par l'Assemblée, de ne pas scinder les débats et de mettre un peu de logique dans nos travaux. (Très bient très bieni au centre.) M. Pierre Métayer, Je demande la parole» *SSM*m NATIONALE — 8* SEANCE DU ** JU&1BT IMS « . It VkMmrnl La parole est i M. MéSL M i t iêteiftrtl. Il serait bon que On a dit, cet après-midi, k ta conférence dayar. MM. les membres du Gouvernement com- des présidents, qu'en raison du nombre de mencent par se mettre d'accord, car M. ie rapporteurs désignée par les différentes 10. W w i MMnyir. la ne peux m'asso- secrétaire d'Etat h la marine a demandé commissions, le débat sur la ratification «iar à h proposition de M. Anriré-Kran^ois quo l'on achève la discussion générale du des accords bilatéraux durerait tout l'aprèsMoule il. car j'avais l'intention, après la budget militaire. midi de demain, et il a convenu par discussion sur la SJN.E,C.M.Akj ue demanailleurs quo la séance .serait Jevée k Asder ù l'Assemble de ne pas tenir séance SL Pierre Viften. Je demande la parole. neuf heures. ' demain matin pour permettre è nos colM. m président. La parolo est k M. Villon. J'ajoute que M. le minisire des affaires lègues du groupe socialiste d'être préétrangères insiste sur l'urgence de es «ents au congrès de leur parti. (Meuve* M. Pierre Ville*. De toute leçon, l'As- débat. e»enls dftwx.) . semblée doit tenir séance demain après<Cest pourquoi J'avais pensé qus nons M. Robert Bétolaud. le demando la pa- midi ot il n'y a aucune raison de ne pourrions consacrer à la discussion da propas siéger demain matin. vois. jet relatif A la B.X. & C. & A* une courte On nous dit, depuis plusienrs jaurs, que, séance demaia matin. Mail, puisque «ee •M. La parole est à M. Bête* pour éviter un douzième provisoire, il faut collègues socialistes expriment le désir de «aud. (Émolument voter les crédits militaires. La ne pas ienh séance demain matin, je me M. Robert Bétolaud. L'Assemblée a majorité est de cet avis. Il conviendrait rallie à la proposition de M. MsBtel) ea iatoAdopté cet après-midi une proposition de donc de continuer ce so* la discussion sant au Gouvernement ie soiadeeenuflto» la conférence des «présidents tendant & générale du budget militaire et de ren- d'accord avec lui-même. Inscrire à l'ordre du jour de la deuxième voyer à demain malin l'affaire de la séance de demain la discussion sur l'ac- S. N. E. C. M. A. et la suite de l'examen M. éew^aul SavK. Si nous »e nous Fse* des crédits raWtaàre*. sons pas d'en décider, 11 va être feieotèt cord bilatéral franoo-amédeain. minuit et nous n'aurons rien fait H n'est pas possible, étant donné la M. Eugène * \ * m n * e m . très blenl position prise par M. le ministre des allai- 4 M. le prMdsnt. Quel est l'avis du £o*> «t le président* La pavuie est i M. Mi- vernement 1 ses étrangères, de retarder ce débat qui ehelet. j doit so poursuivre lundi et mardi. M. Pisjnre Téttgen, ministre des /orcee Nous serons donc obligés, en toute hyM» idmsnd TMShiït* Si je comprends armées. Ls Gouvernement se taille A la pothèse, de tenir séance demain. Puisqu'il bien, M. Métayer tient absolument à ce proposition dé M. Moiftell; ue reste qu'an orateur inscrit dans la dis- que le budget des dépenses militaires m cussion générale du projet de budget mi- soit pas abordé au fond avant la fin du «L le président M. Montell proaeee 4 litaire, ne serait-il pas de bonne méthode congrès socialiste t (Exclamations et rires l'Assemblée de terminer la discussion géde terminer ce soir cette discussion, sauf à Vextrême (fauche et â droite^ nérale du feadget militaire par l'aadUtea è l'Asseiriblée de décider, si elle le désire, du dernier orateur Inscrit, étant entendu M. le président La larele est i qu'en tout état de cause, la séaace sera de discuter1 demain nratin ie projet dé loi eemoemant la S.N.E.C.M.A, ou d'inscrire M. Moussu. levée À minuit; de supprimer la séance de cette discussion au début de la séance de demain matin, A la demande du fcroime so* « . Raymond Maceen, le rappelle que la ctaliste, l'après-midi t et d'inscrire en tète de forére du conférence des présidents, après ravoir de demain à près-midi l'ewnien en seLe mieux serait même, À mon avis, de reportée à différentes reprises, a fa'.t ins- jour condé lecture terminer ce soir la discussion générale en crire k l'ordre du jour ia discussion du B. C. M. A, du projet relatif à la S. N. cours et d'inscrire au début do la séance proje.t relatif k la stabilisation des baux à de J'après-midi de demain la discussion en forme. (Mouvements divers.) Avant de mettre aux voix ia proposition seconde lecture du projet de loi sur la M. Montell, je lais remarquer k f AssemJ'en demande donc le maintien a l'ordre de S.N.E.C.M.A. fieur aborder ensuite, comme blée qu'en vertu du règlement, si elle l'avait proposé la conférence des prési- da jour de demain^ n'ost pas unanime pour accepter la modifidents, la discussion de l'accord bilatéral cation, proposée à l'ordre du jour, la proM. le président D'accord. franco-américain. iosltlon devra être mise aux voix par seraM. AiKhé-Praneels Moiftell. La cotifé In. m. le préoldeiit La parole est è M. Mé- rence des présidents avait proposé de pourEn d'autres termes, si l'Assemblée détayer. suivre jusqu'A domain midi lo débat rela- cide k l'unanimité la modification de tif aux crédits militaires. M. «erre Métayer. Je me rallie k la prol'ordre du jour, nous gagnerons du temps. Je désire maintenant répondre ê M. Vilposition de M. Bétolaud tendant à termiJo mots donc aux voix la proposition de ner immédiatement ia discussion générale lon, qui nous demande i/ourquoi le débat •du budget militaire, mais je demande é serait interrompu à la demande de M. Mé- M. MonteiL 1 Assemblée de ne pas tenir séance de- tayer. Ce serait pour les mêmes raisons (La proposition de modification deV&fm main matin et d'aborder au début de la do courtoisie qui nous ont fait Interrompre iu jour, mise aux voix, est adoptée.) séance de l'après-mitii la discussion en no.« séances au moment où se déroulait IS. le président. Je constate quo la pro* deuxième lecture du projet de loi sur la le congrès du parti communiste. (ApplauN. E. G. M. A. dissements au centre cl é jwucfce. — Pro- position a été adoptée à l'unanimité. testations à Vextrême gaucHe.) «t Maurice BoMrffèa-Macinoiiry, secrétaire a Etat au Iwdget. Je demando la parole. M. Pierre Vîtfon. Ce n'est nas. vrai. — e SL le préefcfeot. U parole est à M. le M. Arthur Gtovenl. On r>'a pas arrêté aeerétaire d'Etat au budget. BUMCT M l MPCMS6S MIUÎAIR1S pour cela les débats en cours M M fgxsftoma u « M. le secrétaire d'Etat au budget. Je me M Am*r* t^aiteof» MerilHi. le me perpermets d'attirer l'Attention de l'Assemblée mets de foire la proposition raisonnable sur l'urgence que présente le problème suivante, en ma qualité de rapporteur de de la réorganisation de la S. N. B. C. M. A la commission de la défense nationale: Assez (le calculs ont été faits, asses de nous pourrions terminer ee soir la discusM. ls présldsnt. En conséquence de lé documents ont été lus devant l'Assemblée sion générale du budget militaire, ne décision que l'Assemblée vient ds prendre. .pas sieger demain matin, et consacrer deiour qu'on soit bien persuadé que chaque r*ous reprenons la discussion du budget our qui nous sépare du règlement de .celle main après-midi quelques instants t l'exa- des dépenses militaires. malheureuse affaire coûte & l'Etat à peu men du projet relatif a la -S.N.E.CM.A. La parole est & M. Dartolinl, dernier oraprès 25 millions de francs. M. le préeldent 11 faut on finir avec cette teur Inscrit dans la discussion générale. discussion. . w. Meurt Bouvier Otettereau. 25 milM. Jean Bartolinl. Monsieur .le présilions de francs chaque jour 1 Elle risque de durer jusqu'à minuit, dent, ie suis prêt à renoncer à la parole m, le eeerétaire d'Etat au budget. Oui, heure k laquelle doit être levée la séance. dans fa discussion générale, k la condichaque jour. tion que l'Assemblée accepte ue statuer La parole est À M. Bétolaud. immédiatement sur notre contre-projet. Par conséquent, il est Urgent, de voter ft Robert Bétolaud. Je ne suis pas un texte déilnitif qui permette de réorga- chargé de défendre le Gouvernement, et ie at pierre VMon. Ainsi, l'Assemblée ganiser cette entreprise publique. me rallie k la proposition de M. Montell. gnerait du temps. Î Î M. U p r é v i n t La présente séance devani être levée à minuit, Je ne suis pas sûr que nous ayons le temps de procéder à la discussion de votre contre-projet M. lean Bartolinl. Mais si, monsieur le pjébldent: mon intervention ne durerait qu'une dizaine - de minutas, et nous déposerons une demande de scrutin afin que chacun prenne ses responsabilités. Mais Je répète quo Je suis prêt & renoncer à la parole dans la discussion générale afin de faire gagner du temps à l'Assemblée, à la condition qu'elle veuille bien accepter que notre contre-projet vienne maintenant en discussion. M. Maurlee Miumami. Vous êtes inscrit dans la discussion générale. Prenez la parole à ce titre. M. André-François Mentell. rapporteur pour avis de la commission da la défense nationale. Je demande la parole. • M. le président. La parole est & M. Monte»!. M. le rapporteur peu r ayle. Au nom de la commission ae la défense nationale, Je déclare qu'il est absolument Inposslble à l'Assemblé e do discuter ce soir le contreprojet présenté par le groupé communiste, car 41 faudrait a'abord que notre commission se réunisse pour l'examiner. Or une réunion de la commission ce soir est matériellement impossible. J'estime donc que M. Bartolinl doit prendre la parole dans la discussion générale ou y renoncer purement et simplement. M. le président. Dans ces conditions, Je ne puis que donner la parole à M. Bartolinl dans la suite de la discussion générale. (Applaudissements à l'extrême gauche.) M. Jean Bartolinl. Mesdames, messieurs, dans le rapport de M. Guesdon, nous pouvons lire ce qui suit: « Par ailleurs, bien que l'article 10 de la loi n° 48-30 du 7 janvier 1948 ne vise expressément que les départements civils, le Gouvernement a estimé que le personnel relevant du ministère des forces ar< mées ne pouvait être dispensé des sacrifi ces qu'impose la situation financière. En conséquence, il a spontanément nommé, le 18 février 1948, une commission des économies dont les travaux sont assez avancés. C'est pour traduire dans les documents budgétaires cet effort de compression dos effectifs qu'il a été inscrit un abattement do 2,5 p. 100 des personnels en année pleine ». et en le votant. (Applaudissement» à l'extrême gauche.) Malheureusement, il y a eu manœuvre, entente, Il faut blon le dire, entre les pai* tis de la majorité, ou tout au moins entre M. André Montell, M. Métayer et le Gouvernement, qui «emblonl êtro d'accord pour ne pas gêner nos collègues socialistes. Nous le regrettons vivement. (Egcfamotions et rires au centre.) Notre contre-projet supprime véritablement iesi improductifs, tout en permettant le déveloi ;ont de notre potentiel lndustrlel c La question des économies se posait également on 1940. Notre ami, M. Charles Tillon, le ministre de l'époque, examina alors les solutions possibles. Sans aucun licenciement, en organisant la reconversion, il permettait à notre pays de conserver ses établissements et de faire participer leurs Installations au relèvement économique de notre paysi Licencier aujourd'hui nos spécialistes des .établissements militaires ne serait pas une mesure d'économie, mais tm sabotage. Pourquoi,,en effet, licencier du personnel, (puisque la reconversion est rentable ? Vous sûvez très bien, monsieur le ministre, qu'une partie du personnel est payée sur les travaux de reconversion, et que si vous arrêtez .en partie ces travaux, le budget ènéral des trois armes aura à supporter » charge des frais généraux afférents à lusieurs milliers d'ouvriers, frais précéemment supportés par la reconversion. Je ne veux pas faire une fols de plus la démonstration de sa rentabilité, mais elle serait plus grande encore si les directions de nos établissements militaires n'avaient pas été mises dans l'obligation absolue de ne pas embaucher le personnel qu'elles réclamaient avec insistance pour réaliser* par exemple, la construction de navires pour 1a marine marchande ou d'autres constmetions, comme les tracteurs* ot les ma chines agricoles. Je ne vous apprendrai Hen en vous disant que notre flotte marchande doit être rénovée, et que nos arsenaux peuvent, dans ce domaine, être utilises à plein. A la libération, elle avait une capacité de 875.000 tonneaux, alors qu'en 1939 elle en comptait près de 3 millions. Un plan de cinq ans a été établi pour at toimlro le tonnage d'avant guerre; mais sur les 2 millions de tonnerux à construire, un million le seraient à l'étranger, paiait-il, les chantiers français étant incapables de construire à la cadence de 400.000 tonneaux par an. Actuellement, 336.000 tonneiux ont été commandés à l'étranger. Ainsi, lo Gouvernement se prépare à licencier ces bons ouvriers de ja construction navale au mo«lient mémo o£f il admet et favoiise la construction à l'étranger de la moitié de notre flotte marchande. f S Cette mesure va donc se traduire par le licenciement do 10 p. 100 du personnel de nos établissements do l'Etat, et, inévitablement, par un arrêt sérieux de la reconversion, c'est-à-dire, en définitive, par la diminution de notre potentiel de défense nationale. Ainli, les seules économies qui vont être faites dans ce budget le seront sur les éléments productifs, et M. Guesdon, rapporteur socialiste, s'en félicite. Le groupe communiste est d'accord pour faire des économies. C'est pourquoi nous avons déposé un contre-projet demandant une réduction sérieuse des crédits militaires. Ceux qui sont en paroles partisans de la diminution des crédits militaires auraient eu tout à l'heure l'occasion d'accorder leurs actes avec leurs paroles en aotèptant la discussion de notre fiogtro-projett Vous savez pourtant, monsieur le ministre, qu'en faisant travailler à plein uo9 arsenaux pour la marine marchande, non seulement vous maintiendriez intact notre potentiel militaire, mais vous tra vailleriez également à l'équilibre du bud gbt. En 1947, d'après Les Nouvelles économiques du 13 février 1948, la France n'a assuré que 31 p 100 des importations qui nous sont nécessaires, ce qui nous a coûté 310 millions de dollars fa fret* Donc, au Itou de licencier du personnel. Il faut en embaucher. U s techniciens, ies sptcialletes qui ont construit nos Riche» lieu, nos Normandie, ns doivent pas aile* grossir le nombre des chômeurs pour le plus grand profit des milliardaires américains. (Applaudissements à l'extrême gauche.) A cêté des cliantlers navals privés, nos arsenaux peuvont rendre de très grands services pour la rénovation de notre ma» line marchande. Depuis l'origine de la reconversion dans le secteur de la marine, six milliards de travaux ont été réalisés. Les résultats Bénéficiaires ont été, pour l'année 1947,,de 0 p. 100 du chiffre d'affaires. Ce n'est pas seulement dans le domaine des constructions navales que nous pouvons utiliser à plein nos arsenaux. La reconversion permet aussi de travailler à la uespérlté de notre agriculture par la construction de tracteurs et autres machinée agricoles. Nous avons déjà eu l'occasion de cite! l'exemple de l'arsenal de Roanne. La production actuelle de 110 tracteurs par mois procure 24 millions de bénéfice! iar an, à raison de 20.000 francs par trac* eur, soit 2,8 p. 100 du prix de cession. Le bénéfice pourrait être plus Important «1 l'arsenal vendait directement des trac tcurs aux agriculteurs. Mais un intermédiaire se charge de ramasser un bénéfice plus Important, c'est la société « La Fran» çalse », de Vlerzon, qui achète les tra*» leurs à l'arsenal de Roanne 713.000 francs et les revend aux utilisateurs, c'est-à-dire aux agriculteurs, 930.000 francs. Ï En embauchant 300 ouvriers, 11 serait possible de porter la production de l'arse* nal de Roanne à 200 tracteurs par mois. Cette production supplémentaire de 90 tracteurs donnerait un bénéfice de 14.000 francs par tracteur de cette tranche, soit de 20 p. 100 du prix de cession. Le bénéfice annuel correspondant s'élèverait A 143 millions de francs. Le bénéfice total pour l'ensemblo des deux tranches serait dono de plus de ICO millions de francs. Lo passage do la production do 110 S 200 tracteurs par mois multiplierait par C.9 le bénéfice total réalisé par l'atelier ae construction de Roanne. C'est bien la preuve qu'en embauchant 350 ouvriers au lieu d'en licencier, on ne ruinerait pas los finances do l'Etat mais on réaliserait, au contraire, des bénéfices dont votro'budget a grand besoin. 11 est vrai quo certains pourront nous dire: mais les tracteurs américains reviennent meilleur marché. C'est vrai. Lo tracteur américain le « Farwal », de 30 chevaux Diesel, ressemble précisément beaucoup à notro tracteur « La Française « et coûte 125.000 francs de mojns, acheté en dollars au cours de 260 francs. Mais les dollars sont introuvables à ce cours et les dollars-touristes se payent 310 francs. En fait/ il est probable que les dollars à 260 francs, fournis aux importateurs par le ministère de la production industrielle, sont achetés environ 305 francs, c'est-àdire que la différence do 45 francs est supportée par le fonds d'égalisation des changes. Payé ainsi; lo tracteur américain « Fardai » revient à 950.000 francs, soit à peu près le prix .du tracteur « La Française a» l'ajoute que la suppression de la fabr!» cation & Roanne dos tracteurs nécessiterait l'exportation de près de 7 millions de dollars, ot provoquerait la mise en chô* vaage de nombreux ouvriers français. Ce n'est là, évidemment, qu'une partie des fabrications dues & la reconversion. Le problème se pose de la même façon pour les autres établissements de l'Etat; SaintEtienne et Chàteitcreult, par exemple fabriquent mensuellement 4.000 fusils de chasse; Tulle en fabrique 700, Rennes fabrique 80 batteuses et 260 semoirs par mots. Cet aspect financier de la reconversion est évidemment très important, et ja crois vous avoir démontré que la reconversion est rentablo. D faut dono la développer et non pas la saboter. Et lorsque M. Montell écrit, dans son rapport, que plus de la moitié du personnel des établissements d'armements travaillent à des fabrications civiles, 11 dit une contre-vérité, pour employer un langage parlementaire, (furet.) A l'arsenal de Toulon, par exemple, 18 p. 100 seulement du personnel travaille à la reconversion, et je ne crois pas «se tromper en disant que. dans l'ensemble des établissements de l'Etat, le pourcentage ne dépasse pas 25 p. 100. Des erreurs sont souvent proférées à l'occasion de ia reconversion. On déclare que, pour nos arsenaux et établissements da l'Etat, on fait maintenant des 9 brouettes... sion dea arsenaux de la marine avaient eu pour résultat de maintenir le potentiel militaire dans nos ports et établissements. P Entre parenthèses, c'est là un hommage rendu par un technicien au grand patriote Charles Tillon. (Applaudissements à Ve& tréme gauche.) M* Wewe tlectemam»* 11 faudrait surtout songer à ceux qui utiliseront ce m * tériel. M. Jesn Bartelittl. Je veux aussi attire* l'attention de i'Assembléè sur des Ucen* dements qui ont eu lieu et qui vont se continuer dans le personnel civil employé dans les hôpitaux militaires. Et ce .technicien ajoutait: « Les disposiCes licenciements ont été nuisibles an tions actueîiemon projetées vont compro- fonctionnement dos établissements hoepita» mettre ce résultat, savoir la reprise de nos liera, bien qu'ils aient été en partie com* constructions militaires elles-mêmes, a pensés par l'emploi de main><f oeuvre mt* C'est l'évidence même. De l'aveu même des médecins traitants» La reconversion permet do travailler à 4es chirurgiens, des gestlonnavcs et dos la reconstruction au pays, d'assurer l'é- médeclqtthefs des hôpitaux militaires» quilibre budgétaire et de maintenir notre l'emplonK la main-d'œuvre militaire dans potentiel militaire. los établissements hospitaliers est en gén*« ral incompatible aveo la bonne marche Tout le monde comprend qu'en gardant des services. % nos techniciens, nos spécialistes, utilisés Les méthodes prétendues instructivesv actuellement à la construction des cargos et paquebots, nous pourrons demain l e s pratiquées dans les hôpitaux militaires employer à la construction de navires pour inculquer aux jeunes récrues les notions élémentaires de leur métier d'Inmilitaires. firmier de régiment ne correspondent nul* Chacun sait également qu'une chaîne de lement à unet Instruction rationnelle. tracteurs peut être transformée très rapiEn effet, à part quelques démonstrations dement pour ls construction de chars d'assur l'Utilisation d'un brancard d'Infirmier saut. de campagne, les jeunes recrues sont su*» Donc, en faisant le contraire, c'est-à-dire tout utilisées dans les hôpitaux à des traen Uoenciant du personnel ouvrier et tech- vaux secondaires, tels que le lavage des nicien, vous avez porté un coup à notre salles de malades, l'entretien des jardine» défense nationale. les corvées générales. Le licenciement des ouvriers, cela signifierait l'arrêt de toutes nos constructions neuves. M. Joseph Dumas. Et des trottinettes! Or, actuellement, on est en train de M. Jean ftai**!!«i. On fait peut-être des construire: à Lorient. deux cargos de trottinettes. En tout cas, il n'y a pas au 3.300 tonnes; à Brest, deux cargos do grand maximum plus de 20 a 25 p. 100 2.600 tenues, un cargo de 11.000 tonnes, du personnel qui travaille pour la recon- un paquebot P. B. 2 ; à Cherbourg, 25 reversion, et qui fabrique peut-être des trot- morqueurs Rhénans; à Toulon, des autotinettes, mais aussi des tracteurs et des moteurs pour le Rhône. bateaux de commerce. Pour les autres ports et établissements, Dans la période présente, au moment ce serait l'arrêt des réparations des wamême où plusieurs de nos collègues pro- gons, machines-outils et machines agri< testent avec justo raison contre faugmen- coies et de toutes les commandes Industation des crédit* militaires, incompatible trielles. avec nos possibilités financières, nous, Ce seraijt aussi, évidemment, l'Interdiccommunistes, nous demandons que le Gouvernement fasse un effort sérieux en tion de prendre ae nouvelles commandes, vue de développer la reconversion, qui Monsieur le ministre, vous aurez beau est rentable, dan» nos arsenaux et établis- jeu alors de venir nous dire dans quelque sements de l'Etat. Cela vous éviterait temps quo les établissements de l'Etat de licencier du personnel et vous per coûtent horriblement chcr au Trésor, mettrait d'améliorer vos finances. comme les usines nationalisées de l'aviaD'autre part, nous nous élevons contre tion et qu'il faut réduire encore le perla politique gouvernementale qui consiste sonnel et supprimer tel ou tel établisse* à vouloir cêaer nos entreprises reconver- ment. (Très oient très bien! à t'extrême ties au ministère du commerce et de l'in- gauche.) dustrie. Ce sont vos mesures de licenciement On no comprend pas, ou du moins on envisagées qui vont rendre le bilan d'excomprend trou. Co sont des méthodes qui ploitation catastrophique et conduire alléconsistent à liquider notre industrie d'ar- gement ait gouffre nos entreprises de mement. Voiîs voulez une industrie évi- FEtat. demment à la mesure de l'armée que vous Cela, nous ne pouvons pas l'accepter, et, voulez créer: une arméo autonome capable de tenir seulement quelques semaines, avec nous, les ouvriers, les .techniciens, comme l'a dit M. lo rapporteur M. Gues- les ingénieurs, les directeurs et les populations ne l'acceptent pas. (Applaudissedon. ments à l'extrême gauche.) 11 n'est alors pas nécessaire d'avoir une C'est pourquoi nous les appelons à forindustrie aéronautique française, ni une mer des comités de défense de Industrie des armements lourds. Une in- leurs partout établissements, afin de sauvegarder dustrie d'armements légers suffira pour et leurs équiper une armée autonome, c'est-à-dire nationale. intérêts et notre indépendance cn définitive une military police. Il est vrai que. lorsqu'on discute des Ainsi, en sabotant la reconversion, on en arrive à saboter notre défense natio- crédits militaires dans cette Assemblée, on ne parie jamais des principaux intéresnale. sés, ceux qui, précisément, construisent Ce n'est pas nous gui avons écrit : « Les tout notre matériel de guerre: les puyriers mesures prjses eu im pour la rcfiofivec- •fit techniciens, Ces travaux présentent peu d'intérêt poux ces jeunes gens. Le fait le olus grave est que ies malades souffrent de cotte incohérence. Ils se plaignent avec juste raison de ne pas être entourés de tous lee soins dont Us on! besoin. Tout cela parce qu'on a licencié du personnel infirmier civil. En résumé, do l'aveu des personnalités les plus autorisées, l'emploi de la maind'œuvre militaire n'est pas à recommander dans les hôpitaux. n suffit de réduire les effectifs militaires pour récupérer largement les quelques millions indispensables au bon fonctionnement de nos hôpitaux. J'espère que le ministro des forces armées et le ministre des finances comprendront que la sahté des leunes soldats français les vaut bien. (Applaudissements à l'extrême gauche.) Je voudrais, en terminant, présenter quelques revendications Intéressant les travailleurs de l'Etat. Car on lès oublie également. " M. André-François Montell. Heureusement quo vous êtes làl M. Jean tartolinl. Le personnel civil réclame avec raison depuis quelque temps l'augmentation de son pouvoir d'achat. La question n'est pas particulière aux ouvriers des établissements militaires. La classe ouvrière de France réclame le minimum vital à 12.000 francs par mois et l'augmentation de 20 p. 100 des salaires et traitements. Elle réclame la baisse dea prix industriels par la compression des profite capitalistes, ia garantfe d'un pouvoir d'achat par la revision automatique des salaires et la revision des abattements de zones que vous avez repoussée il y a quelques jours. Le Gouvernement répond: Nous sommes contre l'augmentation des salaires* car nous sommes pour la baisse des prix* Li baisse des pilx par persuasion! Telle , Mais, écoules la suites est maintenant, paraltH, U nouvelle fora Cette lecture ne petot avoir lieu n t t «raie. (IKreâ è toxMM gauche.) haute voix, ni en groupe. Aucune discusaucun conciliabule ne doit être tenn M. ArMMir ttevenl. C'est la méthode sion. pendant ces heures ni pendant les heures Coué: Çebaisse (Rabaisse I de repos. » M. Assit BarteUnl. Tout ie monde est M. André Tourné. C'est une circulaire de d'accord pour dire que oe n'ejt qu'une Vichy t . duperie, pour ne pas dire autre chose. Vos expériences ont été laites chaque lois sur le dos des masses laborieuses, car votre politique consiste Justement é détendre les privilégiés de la fortune. D'ailleurs, dans cette Assemblée, personne ne croit A la baisse des prix, même pas ceux qui parlent h la r a j à a ee soir. (Jttres si «ppbttdtoemeftU extrême pauche.) t n eonséquenoe. monsieur le ministre, les travailleurs de l'Etat ouvriers techniciens et fonctionnaires, sont on droit de vous demander la revalorisation de leurs salaires et traitements. Vous pouves tort bien leur donner satisfaction en acceptant notre ©entreproVet, qui prévoit «ne réduction sérieuse dee effectifs militaires et qui vous permettra justement de réaliser plusieurs milliards de francs d'économies. St le i^iifWiw peur awle. A vous suivie, Il n*y amM bientôt pha que dq par«mnel civil dans l'armée. M. Jean BarteUnL Vous pourrez trouver ainsi les quelques millions indispensables pour améliorer ls pouvoir d*aébat de votre pereonnél dvO. Les travailleurs de l'Etat sont également mécontents de la forme et du fonctionnement actuel des œuvres sociales dans les établissements. Alors que la loi sur les eomltés d'entreprises donne la gestion, le contrôle et l'organisation du social aux comités, vous avez, par votro décret du 19 janvier 1W8. supprimé toute paijiolpation ouvrière et donné toute la direction des œuvres sociales aux seuls militaires désignés par vous. Nous nous élevons contre cette façon de faire et nous demandons. Ici comme ailleurs, la participation syndical* et des commissions paritaires éluos. Depuis quelque temps, il devient coutuxnler â l'air st A la-marine de violer le droit syndlcaL Le droit syndical et ls droit de «rêvé sent Inscrits dans ia ConsUtuthm. VmA ftf saonda doit respecter* y m p i s tes patrons et lee ministres. Eafln, Je voudrais peser une dernière question. Eartolint « II est interdit d'introduire ou do colporter dans l'arsenal et les temlns de la marine tous écrite quelconques, tels que livres, journaux, imprimés, tracts, brochures, aie. destinés à la distribution. » (Interruption* au centre.) Si. lerappertewrflMsursvls» « 4 la distribution • l destinés M. Jean Barteltal. Nous sommes d'accord 1 M. BsBart i W i s t De qui est signée cette circulaire t M. Jean BartoUnl. Mon cher collègue, elle est signée de M. Je le wnlra+wiïnU major général, pour ardre: le capitaine de vaisseau Bertrand, chef d'état-major— jAfm^ei exclamations au centra et à Ls loi des pensions du 21 mars Axant le régime des retraites des ouvriers des établissements Industriels de TEtal. n'est pas afftUquée aux ouvriers de loua les pays et territoires d'outre-mer terrait* lant dans les établissements de terne, da, Fsir ou de la marine. Ls situation ainsi Ipite à ees ouvriers est injuste et contraire aax principes damés par la Oonsttttftion. C'est pourquoi le groupe communiste a déposé une pmpgsltfoa ue lai dent l'a*» tkla unique est aimé conçu : « Tous Ses ouvriers régis par le st&tal du personne}, quel que soit leur sttfnt d*origine et ouel que soit leur Heu i**m« plol, travaillant dans les établissements c i services dépendant du ministère des v armées. air, guerre, marine, ent droit ouf fcêaétee de U loi de pensions du 11 msm Bien iis. peut être Invoqué peur leur refuser le bénéfice de celte let de penPourquoi rieu-vous f sions. C'est pourquoi Je vous demande, monsieur la ministre, de prendre en conM. àofeert Biehet II est oontre-amiril V sidération cette revendication. BL Jsan BmtsMfttJe tiens la circulaire A votre disposition* monsieur JBichet générah M. Arthur Biovonl. Ce qu'il faut rete- réservant, avee mes collèçnee, ls dreit, nir, c'est que c'est une circulaire de (ors de la discussion des articles, de déposer des amendements pour défendre lea style viefryseois. intérêts des ouvriers^ des techniciens et des M. Raymond Steiyot Cest l'application fonctionnaires, pour sauvegarder nos étades directives ministérielles dans les arse- blissements industriels inséparable? d'urne naux. et c'est ie style de Vichy, yeilà la défense nationale bien comprise; (Apptau* dissemenls à Vextrême gauche.) , vérité! St des* BarteM. Il s'sgit de l'arsenal ML ls ptésldeat Personne ne demande deSkii Abdallah. plu? la parole dans la discussion géné, > Ce n'est pas sérieux, M. le ministre le sait rale î... très bien. La discussion générale est close. Monsieur le secrétaire d'Etat à la marine, L'Assemblée voudra sans doute renvoyer est-il exsict que celte circulaire ait éu la suite de la discussion à une séanee ultéadressée & l'arsenal ? rieure. {Assentiment.) BL le seerétslrs d'Etat aux fersea arméee CmsrliisJ Vous la portez à ma connaissance. Je la lirai intégralement dès que — f vous me l'aurez communiquée. Monsieur le ministre des forces armées, voue avez pris des mesures particulières M. Jean BartoRal. Avec plaisir; la volet. pour interdire aux militaires la lecture de (Applaudissements à Vextrême gauche.) certains Journaux: notre Humanité, l'Avant-Garde et France d'abord. « M. Pierre Villon. Cela permettra A M. le ministre de nous donner tout de suite son M, André tourné. Ils seront réintroduits opinion. dans les casernes et par la grande porjte. m. H président. Monsieur Bartolinl, veuil M. Jean BartotlnL Pour lasjslvils travail- lez ppursuivre votre exposé, lant dans les arsenaux et l e s établissements de l'Btat, des mesures analogues ont M. Iean BartelinL Je voudrais auparavant été prises. connaître l'avis dé M. le secrétaire d'Etat k la marine au sujet de la circulaire, qu* En lisant ces circulaire*, on croirait revivre les consignes eh vigueur dans les Je viens de lui communiquer. camps de concentration sous Vichy. M. le secrétaire dînai aux forces arméee Écoutez, par exemple, ce que l'on dit _ («narine). Vous me communique» une cirdes ouvriers civils des arsenaux. H e'agtt culaire dont Je prends connaissance. d'une circulaire ministérielle: Je ne conteste pas votre bonne fol, mais « La lecture des Journaux n'est permise il s'agit là d'une copie. Je vais donc mo que pendant les henres de repos. » (Inter- reporter k l'original dans les services du port considéré, et Je vous tiendrai informé ruptions i droite et au centre.) de la réponse. (Applaudissements à VexM. le rapporteur pour avis. Très blenl trême gauche.) M. $L Jean Bartetlnl. Je vous remerciej i. Bn effet, c'est tout M l normaL monsieur le ministre. étCORQANtSATfOM BB tA 0001678 BATI» VfAtB D'ilIIN CI n i UUMIHWINNI S i MOTttmS rAVIAVKHI Diaeusslen S'urgenoe, en deuxième • testme^ é*ms prêtât m lei. IS. Itouriee Beaarts-Mauiteury, secrétaire d'Btat au budget. le demande la parole. at |e président La parole est & M. le se* crétaire d'Etat au budget. M. le secrétaire d'Btat au Budget. Je ma permets de faire une proposition à l'Assemblée. J'ai indiqué tout à l'heure que l'absence de statut peur la S. M. E. C. M A., est excessivement coûteuse, beaucoup phis cedteuse peut-être que ne le serait une séanee de nuit de l'Assemblée. Je pourrais Invoquer aussi des raisons techniques, qui ont été suffisamment exposées par M. le rapporteur et les membres du Gouvernement, ASSEMBLES NAHONAI-B — 3» SEANCE DU t» JUILLET i m C'est pourquoi Je me permets do vous limité les Incompatibilités aux fonctions de M. te président n n'y a ras d'opposition Demander de faire un aocroo à uno cou- président du conseil d'administration d'une 4 la discussion d'urgence t... urne et de poursuivre la séance pendant autre société ou à celle de directeur d'une La discussion d'urgence est ordonnée. es quelques minutes qui suffiront peut* autre société. 1) a admis que l'adminisêtre à nous permeitro de voter le texte trateur spécial puisse conserver dos postes Personne ne demonde la parole dans la qui nous revient du Conseil do la Répu- d'administrateur dans les sociétés aux- discussion générale quelles il est actuellement intéressé. blique. Je consulte l'Assemblée sur lo passage Je me permets de rappeler quo co derC'est lo premier point quo devra tran- à la discussion des articles. toier a siégé Jusqu'à six heures du matin cher l'Assemblée. (l'Assemblée, consultée, décide de paspour conclure plus vite. {Applaudissecommission est d'avis d'accepter set à la discussion des articlesA ments au centre, à droite et sur certain^ la Votre modification proposéo par lo Conseil de bancs à gauche.) M. le préaident. Je rappelle qu'aux terla République, mes de l'article 20 de la Constitution, M. le président. La parolo est & l'Assemblée nationale statue définitiveM. Raymond Guy ot. A l'unanimité t M. Sehauffler. ment et souverainement sur ies seuls M. ls rapporteur. A la majorité, mais amendements proposés par le Conseil de M. Oharlee Sehauffler. L'Assemblée avait quand on parle au nom de la commission, la République en los acceptant ou en les décidé ce soir de suspendro le débat en cours à vingt-trois houres et d'abdWer c'est toujours l'opinion de la majorité rejetant en tout ou en partie. l'examen du projet relatif à la S. N. B. qu'on exprimo. Je vais dono appeler l'Assemblée à se C. M. A. En second llou, lo Conseil de la Répu- prdftoncer sur les conclusion* de la comJe regrette profondément qu'une fois de blique avait supprimé du texte quo nour mission portant sur les articles amendés avions transmis la disposition précisant par le Conseil de la République* plus elle n'ait pas respecté sa décision* que le nouvel administrateur spécial devra n M. le secrétaire d'Etat au budget nous être choisi parmi les personnalités ayant [Article l«.l demande maintenant d'engager un débat fait leurs preuves dans l'Industrie. qui certainement va durer au moins une M. le président. propose, Nous ne voyons pas la raison de cette pour l'article 1", Lala ommlsslon heure (Dénégations sur divers banc*), uno nouvelle rédaction demi-heure s) vous le voulez, ce qui esi suppression. La commission propose le suivante résultant de l'adoption partielle maintien du texte primitif. encore plus grave. du texte amendé par le Conseil de la RéL'Assemblée avait adopté & l'unanimité publique; ^ Nous avons depuis v.ngt et une heures un amenderaient présenté par M. MartVi fait une dépense supplémentaire do 720.<m « Art. i*. — La gestion de la Société francs. Passé talnuit, nous dépenserons de précisant qu'aucune participation élrai£ nationale d'étude et de construction de gèro ne pouvait être prise dans des entre- moteurs d'aviation est confiée à un admi* nouveau 720.000 francs. prises nationalisées. nlstrateur spécial chargé de réorganiser L'Assemblée est certes, maîtresse de l'orLo Conseil de la République a modifié h société. Cet administrateur, qui ne dre de ses travaux. Mais mon devoir était la rédaction do cet amendement, d'une pourra cumuler cette fonction avec celle de lui signaler cette Incidence. part pour le rendre plus précis en spéci- do président du conseil d'administration A elle de-prendre ses responsabilités. fiant qu'il s'appliquait et aux personnes ou de directeur d'uno entreprise privée, dott être choisi parmi .es personnaM. le préeldent. Je consulte l'Assemblé o physiques et aux personnes morales, d'au- et qutayant fait leurs preuves dans i n d u s eur la proposition do M. lo secrétaire d'Etat tre part pour en limiter la portée à la So- lités trie, est nommé pour une période de six au budget tendant à continuer la séance ciété nationale d'étude et do construction mois renouvelable pris en pour examiner en seconde lecture lo projet de moteurs d'aviation ou aux entreprises conseil des ministres,parsurdécret la proposition actuellement groupées à l'intérieur de do loi relatif à Ja S. N. E. C. M. A. du ministre des finances, du secrétoire cetto société. d'Etat au budget, du ministre des forces IVAssemblée, consultée, décide de pour Il a semblé, cn cflot, au Conseil do la armées et du secrétaire d'Etat aux forces )rtnure la séance.) République, que ce n'était pas dans un pro- armées (air). » M. H président. Le Gouvernement jet dont la duréo est limitée & uno année M Raymond Guyot a déposé un amendedemande la discussion d'urgcnco, cn et qui vise à instituer uu statut provisoire deuxième lecture, du projef do loi, pour une entreprise nationalisée détermi- ment tendant à reprendre, pour l'artinée qu'il y avait lieu d'Introduire une dis- clo i " , le texte ntfppté par l'Assemblée amendé tpar lo Conseil de la Répufclqlue plaçant la Société nationale d'étudo et do position de caractèro aussi général que nationale en première lecture, ainsi con«*u ; construction de moteurs d'aviation sous celle prévue par l'amendement de « La gestion de la Société nationale un statut provisoire en vuo de sa réorga- M. Marty. d'étudo et de construction de moteurs nisation. * d'aviation est confiée & un administraLe Cpnscil de la République estime que Conformément aux dispositions du c'est dans le statut général des entreprises teur spécial chargé de réorganiser la sodeuxième alinéa do l'articlo 63 du règle- nationalisées qu'il y aurait lieu d'intro- ciété. Cet administrateur, qui ne pourra ment, l'Assemblée peut so prononcer sur- duire une telle disposition. La commission cumuler cetto fonction avec celle <fadmlle-champ sur cetto aomando. s'est ralliée, sur ce point, à l'avis du nlstrateur ou de directeur d'une entreprise privée, et qui doit être choisi parmi les La parole est â M. Pléven, rapporteur de Conseil de la République. personnalités ayant fait leur* preuves la commission des finances. Dernière modification d'importance, le dans Tiodustrio, est nommé pour une péavait confié au riode do six mois renouvelab.e par décret M. René Pleven, rapporteur. Mesdames, Conseil do la République le droit do déterminer lui- pris en conseil des minières, sur la promessieurs, peu de projets de loi ont sans Gouvernement même la dato à laquelle cesseraient d'être position du ministre dos finance*, du sedoute donné lieu a une discussion plus appliquées los dispositions quo nous avons crétaire d'Etat au budget, du ministro des approfondie quo celui qui porto statut pro- maintenant à voter en Cornière lecture, forces armées et du secrétaire d'Etat aux visoire do Ja Société natlonalo d'étudo ét R nous a semblé qu'un tel droit enfrein- forces armées (air). * de construction do moteurs d'aviation. drait ie principe que lo Gouvernement no La parole est & M. Guyot. C'est sans doute ce qui explique que los peut recevoir do l'Assemblée délégation modifications apportées par Je Conseil do ao mettre fin à une loi si un tonne n'a M. Raymond Guyot. Notre amendement la République au texte voté par l'Assem- été fixé par la représentation nationale. tend à reprendre entièrement la rédaction blée ne portent sur aucun des principes Nous demandons dono ff l'Assemblée de de l'Assemblée. de base au texte que nous avions adopté, maintenir purement et simplement le Déjà, au cours de la discussion, notre En fait, ea dehors do quelques détails texte qu'elle avait adopté. collègue André Marty avait déposé un do rédaction, trois modifications seuleamendement tendant à ce que nui ne ment appellent une décision de l'AssemM. le président. La parole est à M Bou- puisse être administrateur de la S. N. B. blée, ret, rapporteur pour avis de la commis- C. M. A. s'il a été lié aux anciennes admiLa première vise les incompatibilités qui sion des moyens de communication. nistrations de sociétés nationales. Le Gouavaient été prévues entre les fonctions vernement, par la voie de M. lo secrétaire M. Henri Bouret, rapporteur pour avis d'administrateur spécial et certaines foncd'Etat aux forces armées, repoussa cet l a commission des noyons de communitions d'administrateur ou de directeur cation ne s'est pas réunie, ayant été seu- amendement. d'autres sociétés anonymes A la .question posée alors: Pour quelles lement saisie au projet aujourd'hui, En En pletn accord, Je crois, avec le Gou- conséquence, elle s'en r.cmcj à la sagesse raisons le Gouvernement repousse l'amenOrnement, le Conseil de la République g de l'Assemblée* , dement 2 M. le secrétaire d'Etat tux forces { ASSEMBLES «A1T0WAW - V SEANC8 DO t « JUILLET IM8 armées répondit Î « P a r u ça* radotais* dustrie aéronautique au bénéfice des fense nationale et suivant les médaillée trateur qoe nous avons choisi a appar- exportaient! d'avions américains. Ds élus, prévues à l'article 4 cUsaswis. tenu à cm secêétfi nationales a. la rédaction du Conseil de la République « En aucun cas, des personnss physids remettre le secteur de te recon- ques L'aveu méritait d'étrs souUné. Cas! ee permet ou a n a l e s étrangères ne pourront version entre les mains des sociétés capitaqui tut tait à la séance du 25 Juin. prendre dee participations dans la Société listes françaises et étrangères. nationale d'étude et de construction ici L'article i * dispose encore que nul ne Déjà, A' Argenteull, en parle de tracta- moteurs d'aviation ou dans les entreprises pourra être administrateur spécial ea tions visées à l'aliixAa 1 cl-dassus. s aveo Ford. Je ne pense pas que l'on cumulant cette fonction avec celle d'admi- apporte un démenti h cet égard. nistrateur ou de directeur d'une entreprise La parole est l M. le rapporteur* privée. II faut croire que cette rédaction Mais le dernier mot reviendra aux ouM. le rapporteur. Lorsque J'ai présent* n'a satisfait ni M. le secrétaire d'Etat, ni vriers, aux techniciens, aux ingénieurs de le Gouvernement, car c'est sur leur inter- la S.N.E.C.M.A. et à l'ensemble des tra- mes considérations sur l'ensemble du pro* vention que le Conseil de la République vailleurs et des personnels des sociétés lot, je me suis référé à la prtneipais mo* a adopté la disposition que vous connais- d'aviation. Nous les encourageons, nous ltflcation apportée par le Conseil de 1* sez. Et d'administrateur, nous sommes tes soutenons dans le combat qu'Us livrent République, c'est-à-dire A l'amendement arrivés maintenant A « président de conseil pour sauver les ailes françaises. Nous sa- de M. Marty, mais J'ai omis de mentionnes d'administration ou directeur d'une entre- luons les comités ds défense qu'ils élisent que la seconde Assemblée avait supprime prise privés ». dans l'ensemble des industries nationales lerornier alinéa de l'article t qui résulde l'aviation et. de nos bancs, nous appe- tait de l'adoption d'un amendement de Puisque M. le secrétaire d'Etat aux fanes lons b population 4 soutenir ce personnel M. Bétolaud ainsi conçu; armées a bien voulu nous renseigner ter afin de sauver les ailes françaises et une • Les actes Juridiques correspondante ies raisons profondes qui lut faisaient re- parcoils importante de l'indépendance pousser l'amendement de notre collègue française. (Appta tutoiement! à Vextrême devront être conclus dans un délai de six mois & compter de la promulgation de 1$ André Marty, ie pense qu'il consentira à gauche.) présente loi ». dire à l'Assemblée quels sont les motifs Jo dois convenir que cette dernière moqui l'ont fait agir auprès du Conseil de La S.N.E.CM.A. devrait être propriété de dification de texte avait échappé 4 l'attenta République pour que, désormais, ce ne la nation et à son service exclusii. ' tion do ia commission. Aussi je laisse l'Assoit plut le titre d'administrateur, mais Telles sont les raisons pour lesquelles semblée libre de sa décision au sujef de celui ds président de conseil d'adminis- l'ai déposé mon amendement sur lequel co dernier alinéa. tration qui soit mis en quostion. nous demandons le scrutin. ^ K'est-h pas vrai alors quti s'agit ici M. le présidant, La parole est i M. Bfr M. te présidsnl. Je mets aux voix l'amen tolaud. de M. Potez î Si oui, nous vous demandément de M. Guyot. dons d'en terminer avec cette hypocrisie M. Robert létolaud. Je ne veux pas déet de le dire nettement devant l'AssemJe suis saisi d'une demande de scrutin blée. présentée au nom du groupe communiste, velopper A nouveau pour quels motifs j'ai défendu, lors de l'examen en première l i Potez est administrateur de sociétés Le scrutin est ouvert. lecture, l'amendement qui a élé adopta ivées — et déjà avant ia guerre • - mais par l'Assemblée. (Les votes sont recueillis.) Il s'agit essentiellement de garantir l'adn'est pas présidant, et c'est pour lui M. le préeldsnt Personne ne demande ministrateur provisoire, dans l'accomplispermettre, à lui, administrateur ae sociéplus à voter î... sement de sa mission, contre des aiflû* tés privées capitalistes, d'être promu par cultés que vous devinez. J'insiste dono vos soins directeur spécial, donc dictateur Lo scrutin est clos. de l'Assemblée «pour qu'elle mainpour la liquidation de la S.H.B.C.M. A., (MM. tes secrétaires font le dépouille' auprès mie vous avez agi auprès du Conseil de ment tienne son texte initiai qui, a mon avis, des votes.) la République afin d'introduire 1a modifia été disjoint A tort par le Conseil de la cation que nous proposons de repousser République. m. le prétMcfft. Voici lo résultat du décomme étant indigne de 2a nation et de pouillement du scrutin: M. le président. Monsieur Bétolaud, votls l'Assemblée/ (Applaudissements â Vexreprenez donc, par voie d'amendement, le trême gauche.) Nombre des v o t a n t s . & 9 2 texte du dernier alinéa voté par l'AssemM. Potez était, avant la guerre, président Majorité absolue • M £97 blée? d'une société nationale daviation et. en Pour l'adoption « 216 même temps, administrateur de sociétés Oui, monsieur lé M. Robert anonymes capitalistes comme ia Société de Contre 310 président. construction mécanique de Saint-Denis. L'Assemblée nationale n'a pas adopté. Avec le texte du Conseil de la République, M. le préeldent. M. Bétolaud propose, par on revient & la situation d'avant la guerre, Personne ne demande la parole f... voie d'amendement, de reprendre le deroù un directeur de société nationale pouJe mets aux voix l'article t * dans la ré nier alinéa du texte adopté par l'Assemvait en même temps être administrateur blée nationale en première lecture, et ainsi de sociétés capitalistes. Ainsi, M. Potez dactimi proposée par la commission. conçu: vendait à M* Potez et pouvait trafiquer, (L'article i", ainsi rédigé, mis aux voix, « Les actes juridiques correspondants grlce à sa situation au sein de la société est adopté.) devront êlrc conclus dans un délai de six nationale, au profit des sociétés capita[Article 2 J mois & compter de la promulgation de la listes dont 11 était administrateur. présente loi. » «I. le préeldsnt La commission proposa, Nous aurions cru qu'après les larmes et le sang versé par le peuple français, nous pour l'article 2, d'accepter le texte amendé M. le rapporteur. SI l'amendement dd ne serions jamais plus revenus & de telles par le Conseil de la Republique. Ce texte M. Bétoiaud est adopté, Je proposerai qu'U méthodes. Il faut croire que vous désirez ost ainsi conçu: & oit placé avant le texte résultant de y retourner. • Art. 2. — La réorganisation de la So l'adoption de l'amendement de M. Marty, afin que la rédaction de l'articlo soit plus Nous nous souvenons qu'avant la guerre, ciéié nationale d'étude et de construction logique. l'intérêt de l'aviation française comptait de moteurs' d'aviation limitera l'activité * Ce ~ ^ comptait de la société t l'élude et à la fabrication bien peu pour M* Potez, M. le préeldent Je mots aux voix l'amenlavant tout pour lui. c'étaient les béaeuccs de moteurs d'aviation et des matériels s'y dement de M. Bétolaud, qui se placerait 'des sociétés capitalistes dont H était admi- rattachant. suivantes indications données par Ut la nistrateur. « Les activités étrangères à l'objet pré- rapporteur. Aujourd'hui, c'est donc une opération cité à la date du i " Juillet 1948 pourront (L'amendement, fais aux voix, }sst Identique que vous nous proposez par -être confiées à d'autres sociétés ou établis- adapté.) cette rédaction. En un mot, le texte du sements nationaux placés sous le contrôle Conseil de la République aggrave les dis- du ministre de l'Industrie el du comM. le préeldent Personne ne demande positions votées par l'Assemblée et tend, merce. plus la parole sur l'article 2 î... avec plus de netteté encore, & remettre Je lo mots aux voix dans la rédaction « SI ce transfert s'avère contraire aux dans un bref délai la S. If. E. C. M. A. intérêts d'une banne gestion de certaines amendée par le Conseil de la République, entre les mains de l'industrie privée. de ces activité», les biens qui y sont affec- complétée par ramendement de M. BétoCe projet, comme Charles Tillon l'a tés pourront être aliénés* amodiés ou ap- laud. démontré, tendait à la liquidation de la portés à d'autres sociétés, pourvu que .<L'article 2, ainsi complété, mis aux S.N.E.Ç.M.A. el de l'ensemble de l'in- soient sauvegardés les intérêts de la dé- vofxj est adopté.) r > w NATOBALK — m KARCK m t * H7HUKT fftlft VollA la vérité! [Artfcfe 1.] IL la mppmtmr. l a vérité, c'est «se le M. It préeldent Nous arrivons 4 l'arU- groupe mmwwitste «malt dd dépaser, Ma 4. comme l'a lait Ml Guyot A r a * t k J a t % t a commission nropose d'accept«r ls un amendement tendant à le reprisa d» tailla amendé par k Conseil de la Képis» texte de M. Marty. bhque, Dm cette manière, nos collègues auraient Wr Jean Duelee. Monsieur le président, le appelé l'Assemblée à se prononcer spécifiquement s u r ee texte. Je ne sais pas ail propose à l'Assemblée de revenir au texte qu'elle avait adopté en première lecture, est possUMe de revenir mur un vote» mais e croie que là est l'origine du malsapour l'article 2» tendu. le crois mo souvenir quo H. le rapporteur avait Indiqué, su cours de son Sk le pvtsidsat Je regrette qu'un amenexposé, qu'il était parfaitement d'accord dement n'ait pas été déposé pat nés col aveo M, André Marty. Je ne vois pas pour lègpes. Mais il n'est vraiment pas possible jqueUe raison» maintenant, on substitue- de revenir sur un vote acquis. rait aux mots « entreprises nationalisées » les mots « Société nationale d'étude et M. Arlltur «evonl. M. Bétolaud n'avait» de construction de moteurs d'aviation ». tt pas déposé un amendement pour reprendre son ancien texte f Je demande la reprise du texte primitivement voté par l'Assemblée nationale SL le présidait. Oui, et il l'a soutenu. .et Je dJpose une demande de scrutin. Ifols Ml Jean Duclos a, malheureusement Mi le prieldaat Monsieur Jean Duclos. our lui, demandé la parole après Itdop» vous remettes en cause l'article 2; Or, i» on de rsrtlcle 2, la discussion de l'arvient d'êlre adopté, avec la nouvelle ré- ticle 4 étant déjà amorcée. daction proposée par la commission» B M. lea» BuUoe. Pas du toutl ML Raymond Bayet Ne Jouons pas sur lea mots, il y a tu un voie sur le dernier alinéa, mais non sur l'ensemble. SL le présidant Vous me rendre* cette Justice, mes cher* collègues, que J'ai pris la précaution ds i i mander s'U n'v ûv;ft pas d*oppositie$ m nouveau texte. 0 S'agissait do l'ensemble do l'articlo. n y a, <f ailleurs, ?u non pas u n vote, mais deux votes. M» Jean Buelee. M. Pleven a temandé que l'amendement de M. lC'ilar>* vlv Inséré avant celui de M. Auùit Vépour faciliter la lecture de l'article. C'est alors qua J'ai demandé* la parole, au moment où vous alliez mettre voix l'ensemble. M. le président. Je xr'excuse, monsieur Jean Duclos, mais j'avale déjà appelé / a r ticle 4, lorsque vous avez pris is parole. Quant k l'article aussitôt après l'adoption de l'amendement da M. Bétolaud, J'en al mis aux voix l'ensemble, en précisant qu'il était soumis au vote de l'Assemblée dans le texte adopté par le Conseil de la République et avec la modification proposée par M. Pleven. Il n'y a gas eu d'opposition et l'artlcla a été adtopl A VexlrC « (gauche. Mais nonl (Interruptions a< centra el à droite.) M. Jean Duelœ. De toute façon, l'amendement do M. Marty n'a pas été mis aux • voix. M. le préeldent. 11 est Incorporé dans le texte que l'Assemblée a ado&té. M. Jean Dueloe. Mais il a été modifié, M. le rapporteur. Je demande la parole, 1 ML le président. La parole est à M. le rapporteur. V Ml le rapporteur. Je reconnais que. tecîtniquement, l'article 2 a été adopté. Mais | Jo dois dire aussi qu'A, ne ma semble pas qu'il y ait eu une consultation particulière f sur ls texte nouveau présente par le Conseil dé la République. a Lea opérations visées k l'atial* $ de l'article t ê m o n t étra soumises à llppra» bation du Gouvernement, statuant, aprép avis dt» conseil d'Btat» pir décret pria en conseU des ministre* « La société dmnevrt soumise au contrôle de l'Etat prévu par l'ordonnance du 23 novembre 1S14 et at» contrôle Instauré par la législation applicable ami entreprises se livrant A la fabrication et au commerce des matériels de gome» « Tous les trois mois, l'administrateur spécial établit un rapport faisant apparaître l'état d'avancement de la réorganisation de l'entreprise. Ce rapport est communiqué aux sous-eommisslons de l'Assemblée natkmata et du Conseil do la République, chargées de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises nationalisées et des soeié» tés d'économie mixte. n Le* contrats passés par l'administrateur spécial avec les sociétés dont 11 est ot» B pa être administrateur seront soumis ami commissaires aux comptes de la S. N. f . C. M. A. » M. la rapporteur. Il s'agit d'une simple modification de forme. M. Jean Buekta. Vous avss donc mis aux K «s président. Personne ne demande la voix l'amendement de H. Bétolaud, après la demande de M. le rapporteur, tendant parole ! . . k insérer ce texte avant celui de M. Marty. Je mets aux voix l'article 4, ainsi rédigé. Mais voos n'svea pas mis aux voix famen» (Varticle 4, ainsi rédigé, mis mm voùr, dament de M. Marty. . est adopté.) M» la prétfdent Js vous répète que l'en» seml/fi de l'article t a été mis aux voix {Article 0.} puisque J'avais annoncé l'article 4 lorsSL la présidant» La commission propose, que vous êtes Intervenu. pour l'article*, de rejeter le texte amendé Je regrette que vous ne soyez pas Inter- par le Conseil de la République et de revenu quelques instants plus têt. mais vous prendre le texte voté par l'Assemblée na» devez comprendre qu'il m'est impossible tionale en première lecture. de revenir sur un vote scqnb. (AppJe*Ce texte est ainsi conçu : dissemenis au centre et A droite.) Pour l'article 4, la commission propose « Art. —11 sera mis fin an régime spéd'accepter le texte amendé par le Conseil cial d'administration institué en vertu ees de la République. dispositions qui précèdent par m décret pria en conseil des ministres et su plu* Ce texte est ainsi conçu; tard dans les douze mois après k pronsni« Art 4. — L'administrateur spécial dis- gatlen de la présente tel m pose de tous les- pouvoirs conférés par la Personne ne demande la parole ?... législation et par les statuts da la société, Je mets aux voix l'article 9. au président-directeur général et au conseil d'administration dont les pouvoirs (Varticle 9, mis aux voix, est adopté.) sont suspendus à dater de la promulgation de la présente loi. 11 est responsable dans M» le présldsnt Avant de mettre an* les conditions fixées par la législation sur voix l'ensemble dt» protêt de loi, t'Indiqua les sociétés anonymes. à r Assemblée que le Conseil de la Répu* « n est assisté d'un comité consultatif blique a émis son avis à la majorité absocomposé de quatre administrateurs de la lue des membres le composant société en exercice au 30 juin 1918, dont Je rappello quo, dans ce cas, l'article 20 un représentant du personnel, nommés par in line de la Constitution et l'srtfele 59 an arrêté conjoint du ministre des finances, fine du règlement stipulent que lorsque du ministre du travail, du ministre des r Assemblée nationale sesfc prononcée pour forces armées et du secrétaire d'Etat aux le rejet total ou partiel des amendements forces armées (air). du Conseil de la République, le vote en se« Lo comité consultatif est réuni au conde lecture de l'ensemble de la loi doit avoir lieu an scrutin public, k la majorité moins une fois par mois sur convocation w absolue dos membres composant l'Assemde l'administrateur spécial. blée nationale. « Les décisions de l'administrateur spéPersonne ne demande la parole ?... cial portant sur les points suivants: Je mets aux voix, par scrutin, l'ensemble <*1* Modification de l'objet social; du projet de loi. « 2° Abandon de certaines grandes branLe scrutin est ouvert. ches d'activité; (les votes sont recueillis.) « 3* Ventes, hypothèques ou locations des immeubles sociaux; M. le préeldent Personne ne demanda « 4* Emprunt à moyen ou à long terme ; plus à voter ?... « devront être soumises à l'avis préalable Lo scrutin est clos. du comité consultatif et k l'approbation (MM. tes secrétaires font le dépouille* conjointe du ministre des finances et du ministre des forees armées. ment des votes.) M. le président. Voici 1* résultat du dépouillement do scrutins Nombre des votants 540 Majorité absolue des membres composant r Assemblée.... 310 Pour l ' a d o p t i o n . . 3 6 7 Contre 183 L'Assemblée nationale a adopté. ~ e - RKQUMBIff M L.'OH»Rf OU JOIMt tf. le président. Demain, vendredi 2 juQtel, à quinze heures, séance pubMque: Vote du projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la convention relative au fonctionnement des gares internationales franco-belgos do Uuévy ot de Jcumont. M » 4241, 4081. — S. Catrlce, rapporteur.) (Sous réserve qu'4 n'y ait pas débat.) Vote de la proposition do résolution de M. Fcmand Grenier et plusieurs de ses collègues tendant à Inviter le Gouvernement à empêcher la fermeture ae l'usine de pianos Pieyei. (N" 4661, 4701. — VI. Gaston Jullan. rapporteur.) (Sous ré» serve qu'il n'y ait pas débat.) vernement de fait dé Vtchy dit loi du 30 novembre 1941 déclarant ta ligno de chemin de fer Saint-Rémy-des-Chevreuse à Llmours. f N " 530-1562-4694, — M. Maurice Béné, rapporteur.) (Sous reserve qu'il n'y ait pas débat.) Vote de la proposition de loi do M. Cordonnier et plusieurs de ses collègues tendant à modifier ies dispositions do i'arttolé 30 do la loi du 31 mars 1910 en vue de réserver certaines audiences des tribunaux des pensions aux affaires concernant les victimes civiles de la guerfe et de modifier, pour ces affaires, la composition de ces tribunaux. (U commission conclut & une proposition de résolution.) (H*ê 3188-4142. — M. Devemy, rapporteur.) {Sous .réserve qu'il n'y ait pas débat.) Vote de la proposition de loi de M. Meck et plusieurs de ses collègues tondant 6 accorder aux salariés qui se séparent volontairement do leurs employeurs lo bénéfice de l'Indemnité des congés payés (n** 3997-4450. — M. Gazier, rapportour) (sous résorve qu'il n'y ait pas débat). Discussion, en deuxième lecture, de la proposition de loi tendant à la stabilisation des prix dos baux À ferme ( h " 45314692. —' M. Ritffe, rapporteur); Discussion du projet de lot tendant à autoriser le Présidont de la République à ratifier lc déclaration cn dato du 18 fé1947, portant adhésion do 1A France Vote de la proposition de loi de MM. Ro- vrier h la disposition facultative reconnaissant bert Sérot et Robert Gravier, transmise par la Juridiction, de la Cour internationale de M. le président du Conseil de la Républi- Justice, qu'elle est décrite à l'article que, tendant à modifier certains artic.es de 36 de sontelle statut ( n " 4733-4815. — M. Cuderordnnmnce du 17 octobre 11M4. relative a net, rapporteur). l'attribution do prêts par le crédit agricole mutuel pour la reprise do l'activité agriDiscussion du projet de loi tendant à cole. (N« 2857 , 3376, 4518. - M. Lalle. autoriser le Président de la République & rapporteur.) (Sous réserve qu'il n'y ait ratifier la convention de coopération écopas débat.) nomique européenne signée a Paris le 10 M Vote de la proposition do lot do M. Barel avril 1948 (n 4658-4816-4828. — M. Leenet plusieurs de ses collègues tendaut à hardt, rapporteur). décréter gratuite et obligatoire la vacci Discussion du projet do loi tendant . & nation des animaux (ovins et caprins) autoriser le Président de la République A dans ies départements du Sud-Est de ia ratifier l'accord bilatéral de coopération France d m t los communes sont contami- économique conclu entre le Gouvernement nées par la fièvre de Malte. (La commission de la République française et les Etatsconclut à une proposition de résolution.) Unis d'Amériquo (n« 4744-4827-4833. — fN" 1*76-4626. — M. Zunlao, rapporteur.) M. Letourneau, rapporteur). (Sous réserve qu'il n'y ait pas débat.) Je signale, à ce sujet, quo la conférence Vote de la proposition de loi de M. Lalle présidents propose de joindre aux deux tendant à compléter le deuxième para- des projets la discussion commune est de l'article premier de l'acte dit prévue, dont relatif à la Cour inter« 24 septembre 1941 contre l'alcoo- nationaleledoprojet justice. (Awnf/menf.) lisme. (N" 4286-4674. — M. Mazuez. rapporteur.) (Sous réserve qu'il n'y ait pas U n'y a pas d'obsorvatlon î ... débat.) L'ordre du jour est ainsi réglé. Vote de la proposition de loi de M. Edjuàrd Herriot et des membres du bureau de .'Assemblée nationale fixant 1? - f — statut financier de l'Assemblée de l'Union française. (N0< 4452-4635. — M. Charles BaAVIS COMFORM1 rangé, rapporteur général.) (Sous réserve qu'il n'y ait pas débat.) DU CONSUL INI LA RKPUSUQUB Vote du projet de loi portant création de postes de magistrats détachés au tribunal de la Seine et modifiant le décret du 25 Juin 1934 relatif À l'organisation judi claire. (N" 4027-4586. — M. Mondon, rap ^Heur.) (Sous réserve qu'U n'y ait .pas M. ls présldsnt J'informe l'Assembléo "que l'ai reçu de M, le président du Confeeii ae la République une communication d'où il résulte que le Conseil de la République, dans sa séance de ce Jour, a omis un avi3 conforme sur le projet de loi relatif au transfert au Panthéon des Vote dû projet de loi modifiant l'arti- cendres de Victor Schoelcher. cle 412 du code pénal. (N" 4346-4620. — Acte est donné do cet avis conforme. M. Defos du Rau. rapporteur.) (Sous ré eerve qu'il c ' y ait pas débat.) Le texte adopté par l'Assemblée nationale, dans sa séance du 20 juin 1948, étant Vote de la proposition de loi de M. Mau rice Béné et plusieurs de ses collègues devenu définitif, sera transmis au Gouvertendant à l'abrogation de l'acte du gou< nement aux fins de promulgation. PCMANPS n'iNTMPXUJmON M. le président. J'ai reçu de M. Trlbouiet une demande d'intorpeitation sur la politique é retardemonts et contradictions» du Gouvernement, concernant le ravitaillement, notamment le poisson. La. dato du débat sera fixéo ultérieurement* RENVOI POU* AY*e M. le nrétident. La commission des finances demande & être appelée à uonnor son avis sur: 1» La proposition do (à* 395Ô) de M. Carcller et plusieurs do ses collègues tondant à exproprier los thermos d'Evaux* les-JBalns, qui a été renvoyée, pour exa* mon au rond, h la commission dos affaires économiques; 2° La proposition do loi (n* 3185) ds M. Panly et plusieurs de ses collègues, conseillers de la République, tendant à exproprier lès thermes d'Évaux-les-Bains, qui a été renvoyée, pour examen au fond, a la commission des affaires économiques; 8° La proposition de loi (n* 4095) ds M. Pronteau et plusieurs de ses collègues tendant à classer Iç produit « Pineau des Charente* » ou « Pineau charentais » dans la. catégorie des vins doux naturels, qui A été renvoyée, pour examen ail fond, à la commission dè l'agriculture; ; 4? La proposition de loi (n* 3062) de M. Bas et plusieurs de ses collègues ten* dant & l'application de l'ordonnance du 2 novembre 1945. relative 4 la taxo spéciale destinée h la direction de la répression des fraudes pour assurer la surveillance des vins a appellation d'origine « vins d'Alsace », qui a été renvoyée, pour examen au fond, & la commission de l'agriculture; La proposition do loi (n° 4745) de M. Gozard et plusieurs do ses collègues tendant à la création de commissions parlementaires chargées de suivre l'application on France du programme de relèvement européen (E. R. P.) et de la conven* tion de coopération économique européenne. qui a élé renvoyée, pour examen au fond, à la commission des affaires économiques. La commission do la famillo, do la population et de la santé publique demande A êtro appelée & donner son avis sur: 1° La proposition de loi (n° 4640) de M. Pierre André et plusieurs de 6es collègues modifiant l'articlo 10 de la loi du 22 août 1946 fixant l'ftge limite d'octroi des allocations familiales dans le cas où les enfants & charge se trouvent en apprentissage, qui a été renvoyée, pour examen au fond, À la commission au travail et de la sécurité soclalo. 2° La proposition de loi <n0 4C00) de M. Pujol, concilier de la République et plusieurs de ses collègues, tendant a modifier la loi du 25 septembre 1942 et & supprimer la circulaire des finances 6377 du 9 novembre 1942, en matière d'allocations familiales, qui a été renvoyée, pour examen au fond, a la commission du travail et de la sécurité sociale. 3° La proposition de loi (n* 4558) do M. Livry-Level tendant à faire bénéficier les femmes mariées depuis plus de deux A3SHBMBLHB NATIONALE - fr SEANCE DU t * JUILLET 1048 fcnt str syant dépassé vingfrclnq ans d'âge La proposition de lot sera imprimée soua I hre 1946 et A procéder A la réouverture é * de la prime à la première naissance» qui le n? 4S80L distribuée et, a'IX n' a f la section d'architecture de l'Ecole nati* a été renvoyée, pour examen au fond» a la d'opposition, renvoyée è ta co; . supérieure - de - Paria. - ion •j aala des beaux-arts commission du travail et de la sécurité des nuances; (Assentiment») J La proposition de résolution sera Imprt» sociale. J'ai reçu de Urne Barras et plusieurs de mée sous le n9 4806, distribuée et, s'il n'y 4° La proposition de loi (n« 9529) de ses collègues une propo3itinn dé loi ten- a pas d'opposition, renvoyée à la commis* IL Cayeux et plusieurs de ses collègues dant à attribuer aux veuves et ascendants sion de réducation nationale. [AssenSL tendant à assurer définitivement l'autono- de fusillés, la prime de 8.000 francs dite ment.) mie de gestion des caisses d'allocations de rapatriemeoL accordée aux veuve* et J'ai reçu do Bfhie Douteau et plusieurs familial as dans le cadre de l'ordonnance ascendants des déportés non rentrés; de ses collègues une proposition de résodu 4 octobre 1945, qui a été renvoyée, pour La proposition de loi sera imprimée lution tendant A inviter le Gouvernement examen au fond, à 1A commission du tra- sous le n* 4801, distribuée et, s'il n'y a & rétablir les régimes de suralimentation vail et de la sécurité sociale. pas d'opposition, renvoyée è la commis- en faveur des tuberculeux. 5° Le projet de loi (n* 4426) portant: 1* sion des pensions. (Assentiment.) l a proposition de résolution sera impricréation d'un budget* annexa fies prestareçu de M. Montagnier et plusieurs mée sous le n* 4806, distribuée et, s'il n'y tions familiales agricoles; 2* fixation de deJ'ai ses collègues une proposition de loi a pas d'opposition, renvoyée A la commis» ee budget pour la deuxième semestre de tendant à organiser rationnellement sur sion du ravitaillement. (Assentiment,) l'exercice 1948 et 3* couvrant le déficit du l'ensemble do territoire la pratique ds la régime des prestations familiales agricoles chasse, en la rendant accessible à fous. pour lea exercices antérieurs, qui a été La proposition de lof sera imprimée sous renvoyée, pour examen au fond, à la com» le n* 4W4, distribuée et, s'il n'y a pas mission aes finances. tfxeov n t iÂjpoara d'opposition, renvoyée à la commission de La commission des affaires économiques l'agriculture, (Assentiment.) M. le président, J'ai reçu de SL Zumxrn 'demande À être appelée À donner son avis un rapport, fait au nom de la commission sur:' de l'agriculture, sur la proposition de résoi* Le projet de loi (n° 4512) portant or- tt — lution de M. Pourtalet et plusieurs de ses ganisation de l'aéronautique marchande, collègues, tendant & inviter le Gouvernequi a été renvoyé, pour examen au fond, a n » MTEMMOMT DE LOI TOANS- ment h permette aux producteurs de fleur» shm» m u a t eoHstH. mt ut ***** et plantes à parfum d'obtenir une avance la commission des moyens de communicaBLIfOI. exceptionnelle de l à caisse nationale detion et du tourisme. crédit agricole (n9 4677). 2* Le projet dé loi (n° 4750) relatif à » . li pséeldewS, J'ai reçu, transmise par Le rapport sera imprimé sous le n* 4 W certaines dispositions financières à pren- M. le président du Conseil de la Répudre pour l'application de l'accord bilatéral blique» uno proposition de loi formulée et distribué. 1 de coopération économique coulu entra la par M. AIric et plusieurs da ses collègues J'ai reçu de U. Martiaeau un rapport République française et les Etats-Unis portant dérogation à l'article 6 de la loi fait au nom de la commission de l'agnculd'Amérique, qui a été renvoyé, pour exa- n* 48-800 du mal 1918 au profit des en- ture, sur l'avis donné par le Conseil de me n au fond, à fr commission des finances. treprises ayant fait l'objet (funo mesure la République sur lo projet de loi, adopté La commission de TagHculture demande de concentration. par r Assemblée nationalo, relatif à r ori être appelée à donner son avis sur la La proposition de loi sera. imprimée ganisation du marché du sel de l'Ouest proposition de loi (n* 4529) d* M. Liante sous Is n* 4331, distribuée et, s'il n'y a tn? 4523). et plusieurs de ses collègues tendant paa d'opposition,, renvoyée à la commisLe rapport sera imprimé sous le n* 480* l'ouverture d'un crédit provisionnai de sion des finances. (Assentiment.)' ot distribué. • 2 milliards da francs en vue de la répaJ'ai reçu, transmise par % le président ration des dommages causés par les calaJ'ai reçu de M. Emile-Louis Lambert un mités agricoles qui se sont produites en du Conseil de la République, uno proposi- rapport, lait au nom de la commission des tion de loi formules par M. Armengaud,' 1948, qui a été renvoyée, pour examen au ensions sur i'avis donné par lo Coiyeil instituant des licences obligatoires d'exfond, a la commission des finances. e la République sur la proposition de ploitation dea breveta, d'invention. loi, adoptée par l'Assemblée nationale, tenLa commission des moyens de commuLa proposition de loi sera imprimée sous? dant fc établir le statut définitif des dépornication et du tourisme demande À être rt* distribuée et, s'il n'y a pas tés et internés de la Résistance (a* 4499). appelée it donner son avis sur la proposi- le tion de résolution (n* 2325) de M. Tirette d'opposition, renvoyée à la commission de ràpport sera imprimé sous le n* 480® la justice et de législation. (Assentimént.) el Le Barel et plusieurs de ses collègues tendant distribué. à inviter le Gouvernement a rétablir la J'ai reçu de M. Viard un rapport, fait ristourne sur le prix- de Pessence, accor•au nom de la commission du suffrage unidée avant-guerre aux chauffeur* de taxi, versel. <îu règlement et des pétitions, tenqut a été renvoyée, pour examen au fond, a la'commission du travail et de la sécu- D i m es meroemone de aisottmoN dant à modifier et compléter le règlement de l'Assemblée mtionalo «n vue de déterrité sociale. SI. ls président. J'ai reçu de M. Gozard miner la'procédure de consultation de Conformément à l'article 27 du règle- et plusieurs de ses collègues une proposi- l'Assemblée algérienne. ment, l'Assemblée voudra sans douje pro- tion de résolution tendant à inviter le Lo rapport se* a imprimé sous le n* 480fr noncer ces renvois pour avis. (Awc/Ui- Gouvernement à créer une commission et distribué. vxent.) permanente du bilan national. J'ai reçu de M. Rincent un rapport, fait La proposition de résolution sera impri- te mée sous le n° 4798, distribuée et, s'il n'y au nom de la commission des moyens de a pas d'opposition, renvoyée à la commis communication et du tourisme, fur l'avis M O T M tnoeosiTtoiis BS LOI donné :por le Conseil de la République sur sion des finances. (Assentiment.) le projet de loi, adopté par- l'Assemblée J'ai reçu de M. Mazuez et plusieurs de nationale, portant réforme du cad!e prinSI. la préeldent. l'ai reçu de M. Barde ux et plusieurs de ses collègues une proposi- s c o l l è g u e s une proposition de résolu-: cipal des agents des télécommunications tion de loi complétant l'organisation les tlon tendant A inviter le Gouvernement à relevant du' secrétariat d'Etat aux postes, rétablir en accord avec, la S.N.C.F. le billet télégraphes et téléphones (n« 4521). justices de paix. collectif à 50 p. 100 en faveur des sociétés La proposition de loi sera imprfnée sportives. Le rapport sera imprimé sous le n* 4810 sous le n° 4795, distribuée et, s'il n'y a et distribué. La proposition de résolution sera impripas d'opposition, renvoyée à la commisJ'ai reçu de M. Viatte un rapport, fait sion de U justt.ee et ' dé législation. mée sous le n° 4802, distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commis- au nom de la commission du travail sur (Assentiment.) sion de l'éducation nationale. (Assenti- l'avis donné por Je Conseil do la RépubliJ'ai reçu dfr». Valentino et plusieurs de ment.) que sur le projet <fe loi tendant A adapter ses collègue» «me proposition de loi tenlégislations de sécurité sociale À la siJ'ai reçu de 51. Garaudy et plusieurs de les dant? à porter prorogation* provisoire de* tuation des cadres (n° 4570). anciennes banques (rémission dé la Gua- ses collègues une proposition de résoluLe rapport sera imprimé sous le n* 48fi deloupe, de la Martinique, de la Guyane et tion tendant' à Inviter le Gouvernement à abroger le décret n° 46-2301 du 27 novem- 'ef distribué. de la Réunion. t ^ ^ 4870 ASSEMBLEE J'ai reçu de M. Tlnaud un rapport fait au nom do la commission de fa justice «t de législation sur' le projet de loi relatif à l'exercice de certaines fonctions dans les entreprises nationalisées (n9 4559}* Le rapport sera Imprimé sous le n° 4812 •t distribué. J'ai reçu de M. Minioz un rapport fait t u nom de la commission de la justice ot de législation sur le projet do loi abrogéant le quatrième alinéa de l'article 414 Su code d instruction criminelle (n* 8798). Lo rapport sera imprimé sous le n° 4813 et distribué. J'ai reçu de M. Cudonot un rapport fait eu nom de la commission des affaires «étrangères sur le projot de loi tendant à autoriser le Président de la République & ratifier la déclaration en date du 18 février 1947 portant adhésion de la France A la déposition facultative roconnalnsant le Juridiction de la Cour internationale de justice, telle est décrito * l'article 30 de son statut (n* 4733). Le rapport sera Imprimé sous le n° 4815 et distribué. J'ai reçu de M. Barrot un rapport fait au nom de la commission de la famille, de la population et do 4a santé publique, sur la proposition de loi de M. Edgar Faure. tendant h modifier l'article 39 de la loi validée du 11 septembre 1941, modifiée par l'article 0 do l'ordonnance au 23 mai 1945. relatif & l'organisation des sociétés de produits pharmaceutiques (n* 2672). Le rapport sera Imprimé sous lo n° 4818 et distribué. J'ai reçu do M. Genest un rapport fait en nom do !A commission du ravitaillement, sur la proposition de résolution de M. Genest et plusieurs de ses collègues, tendant à inviter le Gouvernement a accorder un supplément d'un quart do litre de lait cru aux vieillards (n° 4463). Lo rapport sera imprimé sous ie n° 4819 et distribué. J'ai reçu de M. Rcgaudle un rapport lait au nom de la commission des moyens de communication et du tourisme, sur la proposition de loi de M. Jean Masson, tendant A faire bénéficier, pour les déplace ments officiels, les sociétés sportives d'amaleurs d'une réduction de 75 p. 100 des tarifs de la S. N. C. F. lorsqu'elles participent À des compétitions ou ù des championnats (n° 4738). Lo rapport sera imprimé snus lc n° 4820 et distribué. J'ai reçu de M. Darou un rapport fait au nom do ia commission des pensions sur la proposition de loi de M. Aubry et plu Bleurs de ses collègues modifiant* et com létunt l'article de la loi de finances u 13 Juillet 1925 instituant une indemnité temporaire cn faveur des pensionnés à 100 p. 100 pour tuberculose (n° 3475). Lo rapport sera imprimé sous le n° 482i jet distribué. J'ai reçu de M. Emile-Louis Lambert un rapport supplémentaire fait au nom de ia commission des pensions sur l'avis donné par le Conseil de la République sur le projet de loi accordant aux combattants volontaires do la Résistance une prolongation du délai imparti pour le dépôt des demandes de prêts au titre de l'ordonnance 45-2255 du 5 octobre 1945 (n« 3670 8760). Le rapport supplémentaire sera imprimé gous le n» 4822 cf distribué. S NATIONALE — 3* SEANCE DU 1 « JUILLET rg ^ V: '-."H y- • 1648 J'ai reçu de M. Blanche! un rapport fait Présidont de la République à ratifier, 1* au nom de la commission de l'agriculture convention do coopération économique, sur la proposition de résolution ae M. Pau* européenne signée a Paris, le 16 avril mier et plusieurs de ses cdllègues tendant 1948 (n« 4668). à inviter le Gouvernement a inclure los L'avis sora Imprimé sous le n ' 4816 et produits industriels d'importation, desti- distribué. nés à l'équipement agricole, dans9 la liste des produits inclus dans l'avis n 292 de J'ai reçu de M. Arthur Ramette un avld l'office des changes et pour l'importation présenté au nom de la commission des dosquels.des devises seront fournies par finances sur la (proposition de loi de M< l'office des changes (n° 3881). Meck, «portant modification du régime ds Le rapport sera imprimé'sous le n 9 4823 rassurance-vieilicsse (n" 3267-4347.) et distribué. L'avis sera Imprimé sous lo n* 4817 et J'ai roçu de M. Blanchet un rapport fait distribué. au nom de la commission de l'agriculture l'ai reçu do M. Catrlce un avis présenté sur la proposition de résolution de au nom de la commission des affaires écoM. Bourbon et plusieurs de ses collègues nomiques, sur lo projet de loi tendant i tendant 6 invitor le Gouvernement à ac- autoriser le Préeldent do la République à corder, dos contingents do carburant aux ratifier l'accord bilatéral de coopération offices agricoles dôpwrtomentaui corres- économique conclu entre le Gouvernement pondant au niveau des besoins pondant la de la République française et les Etatspériode des travaux Urgents (n' 3665). Unis d'Amérique (n« 4744), Le rapport sera imprimé sous lo n» 4824 L'avis sera imprimé sous le n® 4827 et et ('.istrlbué. distribué. J'ai reçu do M, Martlncau un rapport J'ai reçu de M. Cerclier un avis pré* fait au nom de la commission do lvagrlculture sur la proposition de loi de M. Bu- sentj au nom de la commission du ravitaillement sur la proposition de loi de M* ron tendant à définir la situation des fer- Dcixonne plusieurs de ses collègues miers et métayers occupants de fait au relative i laet conservation du lait ( n " 2193regard de l'application de l'ordonnance du 4053). 17 octobre 1945 relative au statut juridique du fermage et do la loi du 13 avril 1946 L'avis sera imprimé BOUS le N 9 4830 et (n° 3935). distribué. * Le rapport sora imprimé sous le n 9 4825 Personne no demande la parole et distribué. La séance est levée. J'ai reçu de M. de Scsmalsons un 3® rap(La séance est levée te vendredi 2 juillet, port supplémentaire fait au nom de la commission de l'agriculture sur la propo- à zéro heure trente minutes.) sition de loi de MM. Crouzler et Barbier Le Chef du service de la sténographie tendant à restituer aux anciens agriculde l'Assemblée nationale, teurs expropriés les terrains d'oviation miPAUL LAISSY, litaire désaffectés (n°« 919, 1377. 2109, 3377, 4636). Le rapport supplémentaire sera imprimé Nominations de rapporteurs. sous le n° 4826 et distribué. J'ai reçu de M. Leenhardt un rapport fait au nom de la commission des affaires AFFAIRES ÉTRANGÈRES économiques, sur le projet de loi tendant M. Oudenet a été nommé rapporteur dit à autoriser le Président de la République A ratifier la convention do coopération éco- projet de loi (n® 4733) tendant a autoriser nomique européenne signée à Paris le lo Président de la République & ratifier la déclaration, en date du 18 février 1947, 16 avril 1948 (n® 4658). x adhésion de la France & la dispoLe rapport sera imprimé sous le n® 4828 portant sition facultative reconnaissant la iurloicv et distribué. ' tion de la cour lnternatiorale de Justice, J'ai reçu do M. Cerclier un rapport fait telle qu'elle est décrite à l'article 36 da au nom de la commission du ravitaille son statut. ment, sur la (proposition de loi de M. DaM. Letcurneau a été nommé rapporteu* galn et plusieurs de ses collègues, ayant pour objet la réglementation ae la fabri- du projet de loi (n® 4744) tendant à autocation et de la vente de la pâtisserie riser fç Président de la République k ratifier l'accord bilatéral de coopération (n* 3630). conclu entre le gouvernement Le rapport sera Imprimé sous le n 6 4829 économique de la Republique française et les Etatset distribué. Unis d'Amérique. J'ai reçu de M. Lctourneau un rapport M. P.*0. Lapie a été nommé rapporteur fait au nom do la commission des affaires étrangères, sur le wroiet de loi tendant pour avis du projet de loi (n° 4658) tendant à autoriser le Président de la Répuà autoriser lo Président de la République a ratifier l'accord bilatéral de coopération blique & ratifier la convention de coopéraéconomique conclu entre le Gouvernement tion économiaue européenne signée à de la République française et les Etats- Paris lo 16 avril 1948, renvoyé pour le fond à la commission des affaires éconoUnis d'Amérique (n® 4744). Le rapport sera imprimé sons le n° 4^33 miques. et distribué, AGRICULTURE - 14 — M. Montagnler a été nommé rapporteur DEPOT D'AVIS de la proposition de résolution (n° 4590) de M. Kriegel-Valrimont tendant à inviter M. le président. J'ai reçu de M. Pierre- le Gouvernement & renoncer & la taxation Olivier La pie un avis présenté au nom de des arbres fruitiers proposée par la comla commission des affaires étrangères, sur mission départementale des contributions le projet de loi tendant à autoriser le directes de Meurthe-et-Moselle. ASSBMBLKB HATKMIALB — » SBANCB DO I« JUILLET 1918 «an M. Rtffft à été nommé rapportour dé la proposition dè résolution (n® 4598) ft» m. Itontagnier ot plusieurs de ses collé* es tendant à Inviter le Gouvernement maintenir le prix du permis de chasse pour l'année 1948 au taux actuel, tant que l i pratique de la chasse ne sera pas organisée rationnellement ressources ^Scessairéa à l'éducation physique de la jeunesse et à l'équipement sportif du pays, renvoyée pour le fond à la eommiasoin de r éducation nationale. tt* Berger a été nommé rapporteur de la préposition de loi (n® 4596f de M. .Gestes et plusieurs de ses collègues tendant A accélérer la procédure devant la juridiction de prud'hommes. rwAscss tt. tarsvef a été nommé rapporteur de la proposition de résolution (n* 4619) de M. lean Masson tendant à Inviter le Gouvernement à rétablir les permissions agricoles en faveur des agriculteurs sous lee drapeaux* tt. Otaries S*rangé a été nommé raporteur de la proposition de loi (n* 4551) e M. Dégoutté tendant A autoriser la Banque de France & faire à l'Stat une avance exceptionnelle de 100 milliards destinés A aider au financement de la récolte de Mé. tt. Pstaltémrs a été nommé rapporteu* du projet de loi (n® 4741) tendant a ia prorogation de là loi n® 47-2378 du 37 décembre 1947 prorogeant et modifiant ta loi n® 47-1412 do 90 juillet 1947 prévenant ce* faines dispositions transitoires en matière ds loyers de locaux d'habitation ou à usage professionnel. f Ê P V C A I M MATIOXALB - M. Vlatte a été nommé rapporteur de la proposition de résolution (n4 1159) de II. Bougrain tendant à Inviter le Gouvernement à attribuer au ministre de l'éducation nationale un contingent spécial de croix dans l'ordre national de la Légion M'honneur à l'occasion de l'exposition du centenaire de la révolution de 1848* M. Blallea été nommé rapporteur du projet de loi (n* 4560) relatif au transfert au Panthéon des cendres du gouverneur Eboué. M. Vlatte a été nommé rapporteur du projet de loi (n* 4649) tendant A accorder un contingent exceptionnel de croix de la Légion d'honneur à l'occasion du centième anniversaire de la révolution de '1848 et du tricentenaire des traités de Westphalle. . a été nommée rapporteur pour avis ds la proposition de résolution (n® 4425) de Mme GlnoUln et plusieurs de ses collègues tendant à inviter le Gouvernement a mettre d'urgence & la disposition des colonies de vacancès les matériaux et articles textiles nécessaires à leur bon fonctionnement, renvoyée pour le fond à la commission de la famille, de la population et de la santé publique. M. Eugène Petit dit Maudii* a été nommé rapporteur pour avis de la proposition de loi (n* 4460) de M. Mondon relative à l'organisation de l'apprentissage, renvoyée pour le fond & la commission du travail et de la sécurité sociale. M. Cugèite Petit dit Olsudius a été nommé rapporteur pour avis du projet de loi (n* 4482) portant statut des centres d'à; prentissage, renvoyé pour le fond à commission du travail et de la sécurité sociale. M. Cayol a été nommé rapporteur pour avis de la proposition dé loi (n° 4640). de M. Pierre André et plusieurs de ses collègues, modifiant l'article 10 de la loi du 22 août 1946 fixant l'âge limite des allocations familiales dans le cas où les enfants à charge se trouvent en apprentissage, renvoyée pour le fond à la commissioon du travail et de la sécurité sociale. FAMILLE, POPULATION ET SAXIÉ PUBLIQUE SL Manier a été nommé rapporteur pour avis de la proposition de résolution |<n® 4480) de M. Temple tendant à inciter le Gouvernement A instituer ou A autoriser la création d'un organisme de pari mutuel sportif, en vue n'obtenir les S mrrKKS ot ooumnncATio* s r XOUMSII» II. ttttrieo Barangé a été nommé g p orteur de la proposition de loi (n9 4632) IL Bsaueuler a été nommé rapiorlenr e M. Lucien Lamehrt et plusieurs de ses 4e la proposition de résolution (n* 4679) collègues tendant A exonérer du prélève- de M. Jean-Paul David tendant à invite? ment exceptionnel institué par la loi du ie Gouvernement à utiliser pleinement lee 7 janvier 1948, modifié par la loi du possibilités de transport de la navigation 12 mars 1048, et de l'impôt sur les béné- fluviale. fices agricoles, les agriculteurs victimes de certaines calamités agricoles entraînant tt. HMel a été nommé rapporteur du une perte de récolte. projet de lot (n* 468S) relatif au mode d'application des surtaxes locales temporaires 81. ds Tlnguy a été nommé rapporteur sur les transports de marchandises et d'anide la proposition de loi (n® 4663) de maux par chemins de fer, pour tenir M. Barel et plusieurs de ses collègues compte des propositions de lâ Société nasccordant une subvention en capital de tionale des chemins de fer français, nomo» 300 millions de francs au syndicat inter- loguées par décision du ministre des u»* communal de i'Estéron.et du Var Infé- vaux publics et des transports, en date dee rieurs (Alpes-Maritimes) pour permettre avril 1944 *t 1« août 1945, portant amA l'exécution complète de travaux d'Irriga- 8nage nent des tarif* généraux et sociaux tion commences. et concernant: d'une part, la réduethn de 6 à 5 des séries de la classification génét II. Kugène Rlgal a été nommé rapporteur raie des marchandises; d'autre part, la de la proposition de loi (n* 4742) de création de nouveaux régimes Jes ttans* M. Louis ftollin ayant pour objet de pro- psits substitués aux régimes de g*ai»io et roger Jusqu'au i * octobre 1948 les délais de petite vitesse. de souscription A l'emprunt libératoire Institué par ia loi n # 48-31, du 7 janvier tt. RegaufUe a été nommé rapporteur 'de 1948. la proposition de loi (n® 4738) de M. Jean Mawon tendant À faire bénéficier, pour les déplacements officiels, les sociétés sporurréniEuft tives d'amateurs d'une réduction ds p. 100 des tarifs de la Société nationale M. Wagner a été nommé rapporteur de 75 des chemins de fer français lorsqu'elles la proposition de loi (n° 4528) de MM. Mé- participent à des compétitions ou à dee decin. Hugues et Olmi tendant à assurer championnats. effectivement aux fonctionnaires combattants volontaires visés par les lois du tt. tshaff a été nommé rapporteur pour 14 avril 1924 et du 9 décembre 1927 les avis de la proposition de résolution avantages de carrières prévus par lesdltes (n® 4591) de M. Lenormand et plusieurs loUtt de ses collègues tendant à inviter ie Gouvernement à prendre des mesures propres à assurer 2a gratuité des transport* sus JUSTICE ET LÉGISLATION sinistrés réfugiés hors de leur lieu travail, renvoyée pour le fond A la ccmmisM. Qaret a été nommé rapporteur de la sion de la reconstruction et des dommages proposition do loi (n° 4516) de M. Ray- de guerre. mond Mondon tendant à modifier les articles 7, 21 et 30 de l'ordonnance du 11 octobre 1945 sur la location des locaux à PENSIONS usage d'habitation ou professionnelle. tt. Ls toutaller a été nommé rapporteur M. Grimaud a été nommé rapporteur de du projet de loi (n® 4393) portant réforme la proposition de loi (n® 4553) de M. Fré- du régime des pensions civiles et milidéric-Dupont tendant à faire supporter par taires et ouverture de crédits pour la iniso les locataires la charge du gardiennage des en application de cette réforme. immeubles et A accorder aux concierges le II. Le Coutelier a été nommé rapixrteur minimum vital. de ia proposition de loi m® 4417) de M. Dotendant à modifier l'article 10 de tt. Detoe du Rau a été nommé rapporteur lachenal loi du 14 avril 1924 sur le régime des de la proposition de loi (n® 4555) de la reniions civiles et militaires. M. Frédéric-Dupont tendant A modifier les articles 147, 148 cl 150 du code pénal rela- . M. Devemy a été nommé rapporteur de tifs aux faux en écriture. la proposition de résolution (n® 4440) de M. Robert Prigent, tendant à Inviter te tt. Berger a été nommé rapporteur de Gouvernement A modifier le déciet du 16 la proposition de loi (n® 4595) dé M. Mus- juillet 1947 déterminant les modalités meaux et plusieurs de ses collègues rela- d'application de la loi du 16 octobre 1946 tive A l'extension de l'amende ae fol ap- relative au transfert gratuit et à la restipel aux appels des jugements du conseil de tution des corps des anciens combattants prud'homme^ et victimes de le guerre* S ' — "• 1 """H • f i t n i' i im % " t «JU.lVJl4' liJ». .'Jl U". r? ASSEMMF» MAHQMALE — * SEABCB DU ! « JFUOIJNR M A Md Wefcer â été nommé n i M i t a i r de le proportion de loi <n* 4M2* de M. ftrvyneel portant reveisibttJté «ur le meri survivent de ia pension d'ancienneté de ta femme fonctionnai!*, marte en déportation, a été motivée par la résistance a l'ennemi, en Unt que lemltsmiire. M. daSelra a été nommé rapporteur de fat proposition de loi (n' 4552) de M. Palewskl, tendant é modifier divers articles de la loi du 17 mai 1046 relative è la nationalisai Ioii des floinbuitlMf^ minéraux. a été aommégranporleur pour avis de la eropositioa d r résolu tien (n* 4171) de IL Uquatd tendant à Inviter le Gouvernement i rétablir la liberté totale du commerce des bois, renvoyée pour le fond é la commission des affaires économiques. ajLvrtAïujtiaur Mme tflétar a été nommée rapporteur d* la propsUfoo de résolution (n 9 452S) de Mme Anna ScboH et plusieurs de ses col* lègues tendant A inviter le Gourernemaat A rétablir l'Ouverture normale des feo* cberies et charcuteries. SL ftnilea a été nommé rapporteur de la Ml Comte* a été nommé rapporteur de la proposition de résolution <»• 1543) de lion 4s résolution Tn* 45781 de lOL Fredet. Pierre July et Cromtler tenvei et plusieurs ds sss collègues dant A inviter le Gouvernement A prendre tondant à inviter le Gouvernement à amz- les mesures nécessaires pour améliorer nenier sans délai les attributions os dans le plus bref délai possible la qualité iharbou en faveur des foyers domestiques ds la farine at da pain. tt à prendre toutes dispositions en vue de madré, dans les plus M délais, la RECONSTRUCTION ET SOMltMM «S « O U I Kberté de vente du charbon I usages femertique*. SL tmenmamê s été nommé rapportent de U proposition de résodtftiett <n* 45841 SI. Lauve* a été nommé rapporteur da la de M. Lenormand et atastatrs de ses cot srxmoaiUan da lei (n« 45SI)de IL Lonvel, lègues tendant à inviter le Gouvernement tendant 4 modifier certaines dispositions h prendre les mesures propres A assurai de U loi du 17 mai 1MS leîaUve à U ta gratuité des transports aux sinistrés réaattenalisatien des combusUbles srinâraiix. fugiés hors de leur lien da Uarcaft. M. Trlboulet a été nommé rapporteur de SI Fluet a été nommé rapporteur pour avie de la proposition do loi M59I de la proposition do résolution (n* 4739) de MM. Mauroux et Catrice tendant à l*or*a- M. Jean Masson tendant A inviter le Goumsalfton de la répartition dea produits vernement è dormer aux entreprisas sinisIndustriels, renvoyée pour le fond à la trées fa possibilité d'amortir, an point de VWÙ fiscal, les Immobilisations reconsticommission des affaires éoonamiqaes. tuées sur le eoOt total i 50 p. 109, au fui à mesura des dépenses, sans perdre SL «net a été nommé rapporteur pour et l'exonération fiscale des indemnités reavis de la proposition de lei (n* 9812) de çues. MM. Pairauk et Walker, conseillers de la République, tendant à rorganfeatton de la répartition des produits industriels, recw TERRITOIRES D'OUTRE-MER ewée pour le fond à la ommUskm dm awlres économiques. ___ a été nommé rapporteur pour avis du projet de loi {n° 1711) tendant A M. Leuvel a été nommé rapporteur pour autoriser le Présidera de la République â avis du projet de loi (n* 4153) portant ou- ratifier l'aocord bilatéral de coopération verture de crédit au titre dn nudget du économique conclu entre le Gouvernement minfetère de la prodocttoa industrielle de la République française dt les Etalspour l'exercice 1947, renvoyé pour te Lood Unis d'Amérique, renvoyé pour le fond i I la commission des finances. la commission das affairas étrangère*. « de l'article t* «u fixement.) Le groupe du mouvement républicain populaire a désigné M. Catoire peur remplacer. dans la commission de cempftafefr» fité, M. Burlot. (Cette candidature sera ratifiée par l'Assemidée si, avant la nomination, elle n'a nas suscité VeppesiSkm de cinquante membres an moins!) Crratum au compta rend* tn extenso tte J* 1" séance du È juin 1048. 9 o œ » k itarikxnm an M w a r B'mauam 4L colonne, t 9 alinéa, deueg Au Um dsi « ...en appUcatton de ls M du 4 avril 1942 », Urst € ...en application de i t e t * dit loi du 1 avril m t » . mu compta tondu in extenso de le 2* eéamca du 38 juin 10& Page 4101, B* colonne, tP alinéa, A partir du bas: Lires a ...de la loi du 25 mai 1838... I . au compte rendu in extenso de ta ^séance du 2è juin 1048. P s t o n e s a n e x e x MATIÈSS M IATORS (L. 1071) Page 4131. 3* colonne, io* alinéa A partir do bas, 4* ligne: ta neu des « ...de la loi n* 47-2378 * U n i a ^ d e la toi n» 47-2382 a, u m m m muamii - » w a m m v jwujnr m éèm QUESTIONS ECRITES ïtmm  L À rtmmmx m vàssmwm NATIONALE IM P m u a I M Application des articles el e t SI du règlement, tins! conçut* « Art u — Les questions, écrite» au ente», ne peuvent être posées fil* p*r un nul député. • îomI député eut déstre puer eu QeuxememnS des questions, eteSss eu écrUes, daU Ue remettre eu président de PAssemblée. M Ses communiqué eu Oouvemement • Ue question» doéeent être tris sammàtremeaS rédigées et ne eonuntr aucune imputation d'ordre personnel é l'égard ée ttem nommément désigné» _ • tes questions entes sent tnserUes sur un rùte spécial *u fur eê è mesure de leur dépôt. • les questwns écrites auxquelles U n'a pas été répondu dans te délai prévu par l'article 91 ét antes sent, sauf indication contraire de lests euSeurs, automatiquement converties en question» orales et prenneni rang 'au rôts a compter de leur insertion eu Jpuraal officiel. • « Art. 91. — U» questions écrites sont publiées à la suite du compte rendu In extenso; dans le mets qui sut» telle publication, m fépmees des ministres davent également y être publiées. m las mtntstres ont toutefois la faculté ie déclarer par écrit que PMérét publie leur interdit de répondre eu, é titre exceptionnel qu'ils réclament «n délai supplémentaire pour ressembler tes éléments 4e leur repense; ee délai supptémentairs ne peut excéder un mais, e AcmscvLtwm *t*. — juillet im. — M. ëeaqpm Bardans demande à M. mlnle*» ds l'agHet* tara s'il a eu connaissance ds ta question écrite n« 4830 posée le 10 lévrier 1S48 et s'il «siste des raisons particulières supposant à os qu'il lui soit donné une réponse, alors que suivant le règlement de l'Assemblée nationale, cette répense aurait dû être donnée depuis déjà trots mois* F t n A a m t BT A m a s s e «BSOMIQWS use. — juillet i r n — «8. (tetftvc Amtot demande à «t. le Mtofctrs dss flmanioi s i tfss ai un charcutier exploiit quelques terres pour sa consommation personnelle et celle de sa famiUe, et possédant quatre hectares de boia qu'il exploite personnellement pour son chauffage et celui de sa famUle, a le droit de bénéficier du forfait destiné à tenir lieu de réserves agricoles <60 p. 100 des Uquidltés existant au 4 Juin d945. art ISS des instructions de la direction général® ds ^'enregistrement des domaines et du timbre . 46871. SRI. — 1" juillet 1948. - L , demande à M. le ministre dss fnanoss s t Ses i « Juillet 1918. - M. nebert Mentit M demande a M. ie miiiisftvs dee flnaneee et s 1* s'il est possible d'ndmetlre que, pour le calcul de l'Impôt de solidarité nationale, les bons du Trésor, possédés le 4 juin 1915, soient considérés de plein droit comme un enrichissement de guerre, par le seul lait que l'assujetti, les ayant acquis et renouvelés sur la fol de la législation en vigueur sans qu'U roste trace de leur acquisition avant le 1« Janvier 1940, se trouve dans l'impossibiUté de prouver avoir eu déjà cet élément de sa fortune avant le 1" janvier 1949; 2* il le fait de prouver avoir eu le SI octobre 1943 le même chiffre de bons du fréter que le 4 Juin 1915 n'est pas une preuve suffisante ce l'absence d'enrichissement de guerre, surtout ai l'assujetti avait, de notoriété publique, comme unique acUvité uno profession libérais particulièrement frappée depuis le début des hosUlités; 8* s'il ne convient pas de faire une large confiance à ceux qui ont eu tout au moins le mérite de verser leurs disponibilités au Trésor pendant les années de guerre, alors que d'autres iei employaient de façon moins morale mats plus productive, et s'il ne convient pas également de tenir compte actuellement de ce que les administrations délivrant les bons du Trécor ne prenaient pas le nom de l'acquéreur et-se refusaient èjdélivrer dos pièces permettant d'établir ultérieurement la date et le quantum des acquisitions de bons.. sSntm éeswsmiqysi quels obstarfea s'opposent: 1* À la restitution 4 leurs propriétaires des titres des emprunts mexicains pufsqu'au?si 6K4. - 1« juillet 1918. - M. Albert Schmltt feien la cotation en est reprise A la Bourse de à M. le ministre Ses flnanee* st est Puis; 2* au payement Immédiat des vingt- demande affaires éesnemlquee si l'acquéreur d'une endeux coupons arriérés. treprise alsacienne Juive qui a été assigné en raar 1945 par le propriétaire aux fins de restitution des biens et fruits, est en droit de sees. — 1* juillet IMS. — M, tests** Qores constituer pour l'impôt sur les bénéfices comdemande & M. ls mlnistrs êea ftaaaoet st ses merciaux dans son bilan du 31 août 1915 deux ravisions, l'une résultant de la dépossession iffetosi desnsw>Mnass si on doit considérer, du peint de vue ascal, comme étant de source es biens acquis, l'autre pour les fruits à Dançaise les émoluments, eous quelque restituer, étant entendu qu'un arrangement ferme ce soit, qu'un français. résidant a entre les deux parties est intervenu en février l'étranger, encaisse a quelque titre que ce 1946, que l'homologation par le tribunal a eu aeSU du fait de l'acUvité exerce dans des lieu en mars 194S et que le bilan au 31 août sociétés françaises exploitant dans le pays où 19*5 a été approuvé par les associés en SI a s s résidence. avril 1946. A noter que les deux provisions précitées ont élé régulièrement posées so S écriture de l'exercice social clos le 31 août 194* et qu'ellesfigurentsur le relevé des provision!! jointes h la déclaration souscrite en vue de l'établissement do l'impôt sur les bénéfices commerciaux de 1946 (bénéfices de 1945). CK6 ~ 1» juillet 19*8. — Ml. Hamtes W * letts demande à M. le ministre die inansss et des eÊÈkm éssnsmhmes pour quelles rai» sons ou achète ea devises étrangères des rodults qu'on peut se procurer à bien meU* sur compte en Algérie, comme les caroubes qui nous reviennent à 90 francs ou les pommes de terre que nous achetons en Espagne SI francs le kilo, tandis qu'elles ne coûtent* en Algérie, que i4 et même 13 francs. . S — 1" juillet 1918. — M. Heurtes Vlet» demande 4 M. ls ministre «se I M U O M st dss affaire» éosnemlmiw de quel droit le ministère des finances donne ordre de refuser le payement des billets de 5.000 francs déposés tradivement, U est vrai, mais qui ne comportent pas moiirs un engagement de l'Etat de payer un titre émis, du reste avee le bénéfice éu cours forcé, et s'il n'est pas évident que la loi seule peut déclarer les conditions dans lesquelles l'Etat sera libéré de ia dette. f. — 1« Juillet 1948. — M. Maurice Vie), demande & St. le ministre des finances st Sss affaires éeenemleuse quand va étrs applique la loi du 4 mai 1948 lur la majoration des rentes viagères servies par la caisse des dépéti et consignations. Cl». - 1» juillet 194$. - M. Maurice VIoK Istft* rappelle à M. le ministre des flnanea* «t dss affaires éesnernSques que le Gouvernement a décidé, conformément a l'équité la plus élémentaire, que ceux qui avaient, par erreur, effectué un versement au titre éu prélèvement et parce qu'ils n'y étalent pas assujettis, seraient semboursés; et lui de* mande pourquoi les instructions n'ont pas encore été données et qu'aucune date de rembouisement n'ait été encore fixée» « f i ASSEMBLEE N AHOFTAL£ — 8» 6BAHCB D0 i * JCUJLBÏ 1M8 PORÛCS AltMSSS i** juillet 1918. - M. *»it Médecin demande à M. le mlnletretfeefereee arméee: O pour queliee raisons les officiers dégagé! des cadres, sur leur demande, en application de l'ordonnance du S novembre 1945, ne sont pas compris sur io travail d'avancement de la Légion d'!>onneur, soit au titre de l'armée active pendant cinq ans, soit au titre des réserves, prévu pour l'année 19i8. par la circulaire nOtoO i 1. P. A. G./cab. du 28 février 1948; a* les décisions qu'il a l'intention de prendre pour réparer cette omission et pour que ees ooiclers puissent être proposé! au titre de Tannée 1918. que l'article il da l'ordonnance du 19 octobre 1045 prévoit expressément do telles cliniques et pourquoi la sécurité sociale entend limiter le bénéfice de cet arUcle aux seules cliniques privées. il demande, bien que l'ouvrier n'oit pas cessé de cotiser a la sécurité sociale, pour quelles raisons cette dernière administration refuse de prendre en charge ces frais nouveaux. TFTAVATT. KT SIOTMTTFT M M A M SSSr. - i * Juillet 1918. - M. Maurice Vie* Nttte demande à M. le ministre tfu travail s i tfe la sécurité eeefaie pourquoi imposer la SSSS. — ir juillet im. — M. v i t a l » aeiei charge de ia loi sur las intempéries à des cordemande & M. le ministre du travail et ds le porations qui, ne travaillant gu'à l'intérieur, céenrité seelale si la loi n* 4 8 m du S Juin ne connaissent pas lea intempéries comme les 1948 accordant un congé supplémentaire aux peintres en bâtiment. mères da famille qui exercent une acUvtté salariée [Journal officiel du S juin 1948) est applicable «a personnel dee tervices publics et des coUecUvilés pubUques, TRAVAUX WeUOS, YftAMSPOftTt ST TOWlISMtt FRANCS n'ovTM-awn ..... • Juillet 1918. — M. Auguste v* -1« Juillet 1018. - M. nené Mevea bert demando & M. le mlnletre demande à M. le ministre tfe la Franee tfe «a sésartM eeetol* quels K M les textes er* fes-mers i* s'il est exact que S.M. ie roi du vertu desquels les caisse* d'allocations tarai* Cambodge a adressé une protestation écrite liâtes infligent des pénalités, parfois lourdes au préaident de l'Union française quant aux (un pour mille) pour simple retard dans ia conséquences a l'égard da Cambodge des ac- production des déclarations trimestrielle* dee cords signés le S juin en baie d'Aiong avec salatres.aux employeurs qui 50m* créditeurs S.M. Bao Dar et le gouvernements central da desdites caisses pour sommes paifefts imViet Nam; 2* quelles dispositions sont prévues portantes en raison des prestations serves dipour assurer la protection des intérêts légi- rectement à leurs salariés au cour* dt tritimes do Cambodge, membre de l'Union Iran- mestre et dont Ils ont fait l'avance pet>r le palae et Ué à laitance depuis 1368 par dee compte des caisses. Cette pratique contrit latraités conclus en considération du statut < qnefte protestent les employeurs ayant pour français de la Cochinchine. résultat d'appliquer le mém* traltemert aux employeurs mauvais parjure et & tf^z envers qui ie» sont &Mtrices. susTiec ssas. Juillet 1948. — M. Henry Malte juillet 1948. - ai. immamtei m eest. Fouyet expose a M. te ministre tfe la Juetiee demande à M. le ministre du travaU et de ta que le tarif actuel des commUsalrespriseurs eéeurHé eeelale si un gérant minoritaire de prévolt, dons un partage de succession, que le société h responsabilité limitée est tenu oblicommUsoire prlscur et le notalro liquidateur gatoirement de coUser & la séourité sociales peuvent venir en concours pour le partage des (assurances sociales et accidents du travail), honoraires lorsque les meubles meublants ou, étant considéré comme mandataire de aes et objets mobiliers, estimés par le commls- coassociés, 11 ddt, au contraire, ne pas s'y salre-prlieur en l'Inventaire, dressé après le affilier, comme tendent é le prouver la Jurtsdécés du de cujui, font l'objet d'un partage en riidence présente de la cour de cassation nature: et lui demande de lui faire connaître 'une part, le Jugement de 2a commission sole mode de calcul des honoraires de chacun de ces deux officiers ministériels dans l'hypo- ciale de la Somme d'autre part et enfin la déthèse d'un partage d'une succession échue À cision de certains directeurs départementaux deux enfants (ayant eux-mêmes chacun trois ou régionaux ée la sécurité sociale. enfants) comprenant un actif réel partageable ^élevant à un million de francs, dont 500.000 sais. - t* Juillet 1948. — M. Manrtoe Vafrancs représentant la valeur des meubles meublants et objets mobiliers compris A la lette expose à si. «e nilntrtie dn tomnH et tfe la eéourlté esoMs qu'un ouvrier, assuré à U masse partageable, • compagnie « La Zurich ayant perdu la vistoa complète d'an c&U it y a quatorze ans, par suite d'un accident du crevai), a reçu de cette SAUTC MfeU9U« CT POHSUTtM compagnie une pension qui a été revtoée trois ans après: mais le corps étranger ayant ssat. — 1« Juillet 1948. - M. Maurlee Viol- déterminé l'accident n'ayant pu être extrait, latte demande * Mme le aiIntMrs tfe ta santé des complications se sont preduUee qtd ont pislrtlania st de ls »s»nlatlaa pour quelles rai- contraint le médecin à l'énucléeUen; or, la sons la sécurité sociale refuse de reconnaître compagnie «La Zurich• déclare que peur elle les cliniques ouvertes duos las btylUu* alors le dossier pst dos pas suite de la révision*, et S fc- • 1" Juillet 1948. - ftl. neeé AftHacatf expose & M. le mlnletre tfee travaux in*mo% des transporta et tfn tenrtanve que uenuanl l'occupation le bâtiment d'épuration des eaux de la base aérienne de Carltat, à Orange (Vancluse) a été démoli par les arméos a occupatien. Cet éporataur doit, maintenant, être reconstruit: cr, il se trouve exactement devant les installations et l'entrée da hangar ée i'aérocluh d'Orange. U est clair, dam (ces conditions, qu'il consUtue une géno considérable pour l'accès à ce hangar des avions ec planeurs. Le plan ds masse étant en vole le léfecUon UM aolution favorable pourrait être apportée en déplaçant l'épuieteur d'une centaine de mètres vers le Sué, et lui de* mande s'il a l'intenUon de donner de saisi' blables Instructions et dans quel délai m e . - 1* juillet 1918. — M. Marcel Rose* Matt expose à M. le ministre tfee travaux pu* Mot, tfee transporte et tfu leurieme que le Jeudi S juin l'express n* 14 Strasbourg* Paris, a subi des retards: de quarante nu» nutes a Bar-lc-Duc pour attendre une correspondance; de trente minutes à Epernay poux baisser passer un autorail, non prévu a l'horaire des voyageurs ; à Chllons-sur-Maxne peur attendre le dépassement par un « train d'essai t; pour arriver finalement aveo soixante minutes de retard (le temps rattrapé étant déduit) a xéio heure trente è Paris, i une heure ou le métro avait déjà cessé de circuler; et loi demande: !• pour quelles îal» sons et, notamment, en vertu de quelles 41a* positions la Société nationale des cnemlns ds 1er français a pu augmenter aussi sensible* ment le retard d'un express bondé de voyageurs pour laisser passer un autorail saéelal occupé par un fonctionnaire de la 8oclété nationale des chemins de ter français et eneem un « train d'essai 2* quelles mesures fl entend prendre pour éviter le retour de faits aussi regrettables, privant ainsi, en pleine nuit, de tout moyen de communication, é leur arrivée à Pari», lut nombre considérable ds voyageu». BAWMÀJM ANNEXES d e I* AU R SSAHCS u u . * * JUILLET * M PROCÈS-VERBAL séance d u J e u d i I e r Juillet Maureîlet Girard. MaJLer. Girardet Uer»t. Maxue» (Pierre-FerGosnat. 4iOOtfOU& Andr^liercier (Oise). Gouge. Oeuin (Félix). „ j e Mety. Gourd. Jean Meunier. IndreGreffier. et-Loire. Grenier (Fernand)* Meunier (Pierre), Gresa (Jacques). Céte-d'Or. Contre M Gros. Mkmaut (Victor). l'Assemblé* natlenale n's pis aéopté. Mme Guérte (Lads), Selne-lnfédetûfC Mne-fnféricure. Michel. Mme Guérin (Rose), Mldo:. Semé. Mtnjo*. Oueedoa. Mokhtari. Mme CharbonneL MU. Gulguen. Mollet (Guy), Chariot (Jean)* AirottL Gutue. Chausson, Aku. Guflkm (Jean), Indre- S W * Chu*. Alionneau» et-Loire. Charrier* Mers. Guitton. Citerne. Archldlce. Morand. Guyon (Jean-RayColtin. Mlle Archlmède» Menton. mond), Gireoée. Cognlût. Arnal. Mudry. Guvut (Raymond), Arthaud. ^ _ Cordonnier. Musmeaux. Seine. As lier de La VlgffJe 0"). Costes (Alfred), Seine. Hamanl Mme SêMiié. Dlori Pierre Gpt. Aubameâ #me Neddee. l'amon (Marcel)» Coulibaly Ouexxln. Auban. Nlnine. Ilenneguelle. CrUtololI Aubry. (Marcel), Aube. Mme liertxog-Cschln. Noguèret. Crolzat AudeguiL Horma Ouid Bsbana. Patinaud. Dagaln. Auauet Houphouet-Betgny. Damas. Peut (Gabriel), FinisBadiou. ^ _ HusseL Darou. tère. Ballanger JHobert), Jequet. Mme Derras. Paumier. Seine-et-Oise. JoinvUle (Général) DajsonvlUe. lerdon tfiiUire). Barel. r Alfred MAllexetJ. David (Marcel), Mme PéH. Barthélémy. louve (Géraud). Landes. Péron (Yves). Bêrlolint. Jupe, (Albert), Seine. Mme Bastide (Denise), Defferre. Juhan (Gaston), Hau- P*tit Mme Degrond. Pejrat Loire, tef-Atpes. Deixonne. PbtopjAndré), Baurens» Kriesei-Valrimont Demusois. Bêche. Lamarque-Cendo. Pirot. Denis (Alphonse), Benoift ;Charles). Lambert (Lucien), Poirot (Maurice!, Haute-Vienne» Berger. Boufhea-du-Rhône. Poulain. Desson. Besset. Mme Lambert (Marie) Poumaéére. Diallo (Tadne). Btancblni. Finlttfrre. PcurUUL Djemad. Billet. Lamîne-Guèye. Pouyet. Mme Douteau* Bltloux. 1 Lamps. Doulrellot Binot. Lapie (Pierre-Olivier). Doyen. Biscarlet Lareppe. Pronteau. Draveny. Bfcsol. Laurent (iugustin), Prot. Dreyfus-Schmidt Blanchet. Mme Rabaté. Nord. Duclos (Jacques), Boccegny. Rabier. Lavergne. Seine. Bonté (Fiorimond) Bail. Jtamadler. Duclos (lean), Seine» Le Boira. Le cœur. Ramette. et-Oise. Bouhey {Jean). Le Goutalier. Reeb. Autour. Bourbon. Leenhardt. Regaudle. Dumet (Jean-Louis). Mme Boutard. Mme Le Jeune (Iléléne), Renard. Duprat (Gérard). Boutavant. Mme Reyraué* Marc Dupuy (Gironde) Mmo Lempereur. Beysson (de). Rtoou. Durroux. Brauit. Rlgal (Albert), Loiret Lenorroand. imtard. Mme Madeleine Braun. Mme Duveraois, Rincent Lepervanche (de). Brlllouet. Le Troquer (André). Rivet Evrard. Cachln (Marcel). Levindrcy. Mme Roca. Fajon (Etienne). Gelas. L'HuiUier (Waldeek) Rochet (Waldeek)» Faraud. Rosenblatt Camphin. Usette. Fayet Roucaute (Gabriel), Cance. Liante. Féfix-Tchlcaya. Gard, Càpdeville. Loustau. Fievez. aoucaute (Rofetf, Cartier (Marcel), Lozeray. Mme François. Ardèche. DrOme. Charles Lussy. Froment Ruffe. Cartier (Marte*, •Mabrut. Mme GaUcier. Mlle Rumeau. MaiUocheau. Haute-Maine. Garaudy. SirawL Mamadou Konate. Casanova. Garcia. Mme Schefl. flamba Sans. . Cestera. Gautier. Rbmitt (René;, Manceau. Gazier. Manche. otacce. Genest. Segelle. a 1 » , Ure. Ctornez. IttBdMf, betam. Mme.GinoSSn. Loire. Sema. GlevonL Maton. ^ — ma. <*• SSS) remeitrft»»*»! de M. Atp*ft»4 4 fer*** m r t o & O . c7¥.A. amendé JMEFM CeaifOde LA LI&aMIetfti. Hombre ùît TOta&U . M Majorité M o t . . . tti Pour radeptiea . £} Signer. Stivandre. Sien. Mme SpertiiH. JW'ilUuHWÏ Vouitller. Tillon (Charles). ouchaid. ouias. Tourne. Tour ta ud. Ï MM. Ahelln. Atirms; Amlot (Ostave). André (Pierre)» Antler. Anxionnaa. Aragon (d*L Aseeray. Augarae. Aujoulat. Aumeran (Général), Babet (JEtaphaél). Bacon. Badie. Barangé (Chartes), Maine-et-Loire. Barbier. Bardoux (Jacques). Barrachin. Barrot Bas. Paul Bastid. Baudry d'Asson fde) Baylet. Bayrou. Beauquler. Bégouin. Béné (Maurice), Benlaleb. Béranger (André). Bergasse. Bergeret. Bessac. Bétolaud. Beugniez» Bichet. Bidault (Georges). Billôre». Blondi. Bloequaux Bocquet Beganda. Edouard Boimetaas. Bonnet Mlle Bosquler, Boulet (Paul). Beur. Bourdan (Pierre). Bouret ;Henri) Trkart .Mme ValDaet . rier. Valentlno. Vedrl&el. ?ée. Vergés. É|tme Vermeer (Emman jm». e. Cartier (Gilbert)» Svtae-et-OUe» CastellanL Catoire. Catrlce. Ca^eus 9ean). Cayol. Chaban-Delmas (GéMfr rai). ÇhaoMnt Charpentier. Charpln. Chassa Ing. Chasteliam. Chautaid. Chevalier (Fernaad)t A!ger. Chevallier (JacqueMU Ager. Chevallier (Louis}# Indre. Chevallier (Fiene). Loiret ChrisUaeos. Clemenceau (MieheQ], Clostermann. Colin. Coste-Floret (AlfreéJ» Haute-Garonne. Coste-Floret (Paul), Hérault. Coty (René), Coudray. Courant ^ Couslon. Crouzler. Cudenet. Daladler (Edouard); David (Jean-Paul), Selne-et-Oise. Defos du Rau. Dégoutte. Delacheual Delahoutre. Delbos (Yvon). Delcos. Denais (Joseph). Denis (André), M» dogne. epreux (EdouaréLi eshors. , Xavier Bouvier, Desjardins» Devemy. et-Vilal&e. Bouvier-O'Cottereau Devinât. Dezarnaulds. Mayenne. Dhers. Bouxom. Brusset (Ifax). Mile Dienesch. L Dixmler. Dominjon. Douala. Buron. Dubois (René-£mflst» Caillavet. Duforest. Capltant tfUnlfr Dumas (Joseph), Sxr - S mmm 4H* XHipra (Joennès). Mlfc Dopuifi •Seine. Dupuy (Marceau), Gironde. Duquesne, Duwvaulx. jhiveau. |laln. Irreeart. fsgon (Yves). I ttiine (Philippe), arlnct fcwt (Udgif). autel. fiaret, élix (Colonel). Cau Inet. Gavlnl ~ orîlupt-Espcra&er. Geoffre (de). oicinaL Gervollno. oiijret. Glû.'obbL rédéric-Dupont Codln. rédet (Maurice); Gosset. uraud. Grimaud «belle, (Maurice)» Guérin eborlt woône. aillera* Gullbert altct (André). Gulllant aly-Gasparron. Gulllou (Louis), Finittère. Guyomatd. Halboui. Hutrues. Hulln. Hutln-Desgrèes. Ihuel. Jac~uinot. Jea.vMoreau. Jeanmot Joubert Juglas Jules-Julien, Rhône. {au0 .Kauffman n. Kir. Xrieger (Alfred). Xuehn (René). Labrosse. Lacaze (Henri). Lacoste. iSmbert (Emile-Louis), noubs. Mlle Lamblln. Laniel (Joseph). Laurel)!. Laurens (Camille), Cantal. Lecacheux. Lecourt. Lécrlvaln-Sertoz. •Mme Lefebvre (Francine;, Seine. LeîèvrePontalis, Legendre. Lejeune (Max), Somme I* Scteuour. Lescorat Lespès. Letourneau. Llquard. Llvry-LeveL Louvel. Lucas. Marouin. Malbrant Matiez. Marcellln. Marc-Sangnler. Marie (André). Marin (Louis). Maroselli. Martel (Louis). MarHneau. ^ Masson (Jean), HauteMarne. Mauroux. ASSEMBLER HATIONAUI Mayer (Daniel), seine. René Mayer» Copudaattne. MazcL Meck. Médecin. Mobalgnerte. Mondés-France, Menthon (de). Mercier (André-Frao* çots), Deux-Sèvres» Mlcbaud (Louis), Vendée. Micheiet. , Mitterrand. Moch (Jules). Moisan. Mondon. Monta. Monlaret Mont. Montell (André), - Finistère. Montel (Piene)* Monlillot Morice. Moro-Giaffent (de). Mouchet Moussu. Moustier (de)* Moynet Mutter (André). Nisse. Nofll (André), Fuy-deDOme. Olmi. Orvoen. Palewskl. Pcnoy Peut (Eugène), dit Ciaudius. Petit (Guy), Basses1,Menées. Mme Peyroles. Peytel Pfllralln. Pierre-Grouèa. Pinay. Pineau. Pleven (René). Polmbœuf. Mmo' Polnso-Chapuls. Pourticr. Mlle Pre vert. PrJgont (Robert),^ Nord, (ueuille. Juillet Ramarony. Ramone t. Raulln-Laboureur Ide). Raymond-Laurent Recy (de). v Rellle-Soult Rencurel. Tony ttévUlon. Reynaud (Paul). Rlbeyre (P^HL Rlgal (Eugcnef, seine. Rollin (Louis). Roques. Roulon. Rousseau. Saïd Mohamed Cheikh. Saudcr. Schaff. Sehauffler. Scherer. Schmldt (Robert), Ilauie-Vfenne. Schmltt (Albert), BasRhin. Schneiter. Schuman (Robert), Moselte. Schumann (Maurice), Word. Serre. Sesmalsons (de). Slefridt. Slgrist. Simonnet. Sollnhac. Sourbet. Taillade. Teitgen (îlenrl), Gironde. Teltgf-n (Pierre), llleet-Vilalne. Temple. Terpend. Terrenoire. Theetten. Thibault Thtrlet Thomas (Eugène). Therat * mmxtx! t* JUILLET Valay. Vervaroux. Viatte. viiîard. Viollette (Maurlee), vuilUume. Wasmer. Mlle weber. Wolft §m Bourdan Bouret (Henri). Bourgès-Mauneum Bouxom. Burlot Buron. Cailiavet, Capdeville. Capltant <fteaé)< Ceron. Cartier (GUbeft), Solne-et-Oise. Cartier (Marcai), Drôme. Castellanl Catotre. Catrice. caveux «Jean), Cayol. Cerclier. pabao-Delmas (Général). Chamant Fauvet Hnot Fouyet. rr^oeot OaboUe. Oaborit OailUri Çillct Tlnaud (Jean-Louis)* Caly-Gupunon. JTÎOÛ. Oant ©au. Trulfaut n v m pas pns par» wm wis s Gavint Gazier. Khtder. Cernez. Ben^y ChériL Lamine Detagnme, Gervollna, BcnchewîOuL Martine. SiacobbL Ben Toimea. Mekkl. Oedin. Boukadoum. Mezerna. Gorse. Cad! (Abdelkader). Pantalonl. Çosset GoixSat. Saravaue Lambert, Gouin (Félix), Derdour. SmaH. Gourd. Grimaud. Guérin (Maories)* He peuvent prendre part m vetet Charpin. Rbéns. Chassa tn*. MM | Raseta. Guesdon. ChastellaUi. I Ravoahangy. Rabem&nanjara. CULbeit ChautanL ' Gulliaaf (André). Chaze. Oullh. t Chovaiier (Fernand), Gulllou (Louis), Alger. Finistère. MM. Larlbi. Chevallier (Jaoques), Guitton Béctmrd. Maurice-Potache. • Alger, Guyomard. Bougrain. Na*gcicn (Marcel). Chevallier (Pierre),9 Guyon (Jean - Raft Chevigné (de). Slstoko (Fily-Dabo). Loiret mond), Gironde. Gay (Francisque). Chriliaens. Halbout. Cloîtennoxm. Henneguelle. N'en! sas pris p o t an votes Coffla. Horma Ould Bahane. Colin. Hugues. M. Edouard Herriot, président de l'Assem- Cordonnier. blée nationale, et M. Roclore, qui présidait la Coste-rioret (Alfred), HuRit Ilussel séance. Hauts-Garonne. Hutin-Desgrèes. Ihuel. tes nombres annoncés en séance Kvalmt Jaequlnot Coty (René). été de: Jaquet. Coudray. Jean-Morean. Nombre des votants 592 Courant Jeanmot. Majorité absolue 297 Couston. Jouve (Géraudl. Pour l'adoption 27C Cudenet. Juglas. Dagaln. Juies-Juilea. Rhénk. Contre aie (Edouard). Kauttmann Mais, après vérification, ces nombres ont Daladier Hamas. Kir. été rectifiés conformément à ia liste do scru- Darou. Krleger (Alfred). tin ci-dessus. David (Jean-Paul), Kuehn (Itené). Selne-et-Oise. Labrosse David (Marcel). Lacaze (Henri). Landes. Lacoste Defferre. Lalle •ORUtlM (M* SSS) ftpfn» #hi Rau. Lamarque-Cande. Sur l'ensemble du projet de loi relatif à ta Dégoutté, Lambert (Emile), Degrond. Doubs f Sv^vS- u< A• m le Conseil de Mmo IlOUUJUR la République. Mlle Lamblln. DolAfh?nai. Lamlne^luéye. Nombro des votants SSS Dolahoutre. Laple^jPkwe-Olifier). Majorité constitutionnelle requise. SIS Dclbos (Yvon). Delcos. Laurent (Augustin), Pour l'adontton SSS Denis ;André), Nord Contre ISS Dordogne. Le Bail Depreux (Edouard). Lecourt. Desson. L'Assemblée nationale a adopta Le Coutoller. Devemy. Leenhardt Pevlnal Mme Lefebvre (Fren* Ont voté pour t Dezamaulds. clne), Seine. MM. Dhers. Baurens. leJeuno(Maxr,Somme. Abelin. Baylet. Dlallo (Yaclne). Mule Lempereur. Aiinne. Baauquler. Mlle Dienesch. Le Scleliour. AHonneau. Bêche. Jruininjon Lescorat Amiot (Octave). Bégouin. Douala Levpès. Anxlonnax. Béné (Maurice). Doutrellot Letourneau. Aragon (d'j. Bentaieb. Draveny. Le ? roquer (ADdréL Arcliklice, déranger (André). Dubois (René-Emile). Levindrey Arnal Bergerel Duforest Ltvry-LeveL Asperay. Bcssac. Dumas (Joseph)/ Loustau. Aubaine. Bétolaud Dupraz (Joannès). LouveL Auban. Beugniez. Mile Dupuls (José). Lucas. Aubry. BianchinL Seine. Audeguit Bichet. e?.Lu5s7Augarde. Bidault (Georges). Malbrant Aujoulat. BUlères. Duquesne. Mallez Babet (Raphaél). Binot Durroux. Marc-Sangnler. Bacon. Blondi. ' Dusseaulx. Marie (Andréf. Badle Bloequaux. Duveau. Marin (Louis). Badiou Bocquet. EIQÏH. Maroselli. Barangé (Charles), Boganda. Errecart Martel (Louis). Edouard Bonnefous Maine-et-Loire. Evrard. Martlneau Barbier. Bonnet. Fagon (Yves). Masson (Jean), Haute» Barrachin. Bom. Faraud. Marne. Bouhey (Jean), Barrot Farine (Philippe). Maurellet limiet ,Pauij. lias. Farinez. Meuroux BOUT. Paul Bastid. Faure (Edgar). Mayer (Daniel), Seule. à s m n t M AATIQNAU fteoé l l o t t , Con* tontine. • '" mM^-. *. Maxler. Maxuex (Flerré-Fernand). Meck Médecin. Mehalgnerle. Mendès-France. Menlhoo <da). ot-Loire. Michaud (Louis), Vendée. Miehelet Minjoz. Mitterrand, goçh (JulesT, Mol tan, Mollet (Oojlg Mondon, • Monta Monluet Mont Montell (AndféLu ^F.nUlèire. Morice. 0 ÎM "* Ramonât' Hauiiû-tabourturidcj. torooM^orot4 Reeb. ' Regaudle. Renie «Soult • Rencurei. Tony Révlllo». Reynaud (Paul). Rlcou. Rlfai (Eugène)* beine. Rincent Rivet . ' Roquet. ' 8taà Mohamed OheM. Sauder. Sehalf. Scherer. Bchmidt (Robert), Haute-vfi&ne. Schmltt (Albert),f BasRhin. ^ Bcnmitt (René), Manche. Schnelter. Schuman (Robert), Moselle. • Behumana (Maurice), Word. ' «elle, nghot. Moussa MoyneL Hisse. Wo«MAA<W>, Puy-deKpguèréa. Olmt. Orvoen. Palewskl, Pantaloni Penoy. Petit (EugèneT, dit Claudius. Mme Peyroiea. Peytel. Pflïmlln. Philip (André). PlerrcGrouèa. Pinay Plne&u. • Pleven (René). Polmtxmif. Mme Poinso-Chapuis. Polrot (Maurice)* Poulain. Pourtler. Pouyet Mlle Prevert. Prirent (Robert), Prijent (Tanguy), Finistère, Queullla. Guillct. Rabler. Raïqadler. lefrtdt Slgrlst ' Siivandre. Stmonnet« Bien. _ jlinhao. Boli Taillade. T'ttger. (Henri), Gironde. Teitgen fPierre), nie-eNVllalna, Temple Terpend. Terrenolre. Thibault Thiriet Thomas (Eugène). Thoral. Ttnaud (Jean-Louis). ï » . r • Traffaut Vatay * Vaienttae. Vée Vendroux. Verneyras. Very (Emmanuel)*. Viatte. Vlltard. Vlollette rMaurice). VtiiUaume. Wagner Wasmer. Mlle weber. Wolff. Tvon. Ont voté MM. AlfoMl Aku. Aplthy. Mlle Archlmède. Arthaud. Astler de La Vigerie (d1). Auguet Banane? (Robert), Selu >et-Oiee« Barel. Barthélémy. Bartollnl. Mme Bastide (Denise), Loire. Benolst (Chyles), Berger. Besset Blllat. Bllloux. Blsearlet BJssol. Blanchet contre t Bonté (Fiorimond). Bourbon. Mme Boutard« Boutavant Boysson (de). Brault. Mme Madeleine Braun. Brlllouet. Cachln (Marcel)* Calas. Catnphin. tance. Cartier (Marlus); Haute-Marne, Casanova, ' Castera. Cermolacce. Césaire. Chambelron. Chambrun (def. Mme CharbonneL Chausson. SEANCSDP1* m m Charrier. Citerne. • >. Cognlot. Costes Ï Alfred}, Seine. Pierre Cot. -, Coulibaly Oueuln. Çrlstoîol Crolxat, Mme Dams. Dassonvillo. Demusols, Lisette. Dante. Loieray. Malllocneau.: Mamadou Sonate. Mamba Sano, Mincoau. Marty (André). Masson, (Albert), Loire. Maton. André Mercier, Oise. Mme Mety. Djemad. Meunier (Pierre). MmeDouteau. Céted'Or. Doyen. Mlchaut (Victor), Drayrus-Schmldt Selne-Iutérleurj. Duclos (Jacques), Michel Seine. Midot. Duclos ;iean), Seine- Mokhtari, . et-Oisc. MonUgniér, Dufour, Môquat Dumet (Jean-Louis). Mora. Duprat (Gérard). Marc Dupuy (Glrondf)» Morand. Mouton. Dutard.' Mudry. Mme Duvernoia Musmeaux. fajon (Etirnne).. Mme Nautré, Fajrst Mor.a Medelee. ' Féfix-Tchlcaja. Noél (Marcel), Aube. Fieve*. > • Patinaud Mmo François. Paul (Gabriel)» Mme Gallcler. Finistère. Garaudy. PaiiiÉw Garcllu Pardon (Hilalre), Gautier. Mme Péri. Genest. Péron (Yves). Mme GinolUn. Petit (Albert), Seine. Glovont Peyrat Girard. Pierrard. Ûlrardot Plrot Gosnat Poumadère. Goudoux. Pourtalat Gouge. Prontaauu Grenier. Prot. Grenier (Fernand). •Mme Rabaté. Gresa (Jacques). Ramette Gros. Renard Mme Guérln (Lucie), Mme ReyraudL Seine-Inférieure. Rigal (Albert), Loiret Mme Guérln (Rose), Mme Roca. Seine. Rochet (Wakteckv Guiauen. Guiuon <Jean), Indre- Rosenbiatt. Roucaute (Gabriel). et-Loire. Gard. Gu^t ^ (Raymond), Roucaute (Roger), Ardèche. Ramanl Dtorl. Ruffe Damon (Marcel). Mlle Ruraeau. Mme Hertzog-Cachln. Kavard Houphouet-Boïgnv. Mme ScheB. Joinville (Général), Servln. t Alfred Mallereti. Slgnor Juge Mme SporUsse. Julien (Gaston). Thamier. Hautes-Alpes. Thorez (Maurice). Xriegel-Valrimont Thullller. Lambert (Lucien), Tillon (Charles). Bouches-du-RhOne. Touchant Mme Lambert (Ma- Toujas. rie), Finistère. Tourne. Lamps. Tourtaud. Lareppe. Tricart. • Lavergne. Mme Vaillant • CoutuLecœur. rier. Mme Le J eun e ( Hélène), Vedrinea ' COtes-du-NoM. Vergés. Lenormand. Mme Vermeersch. Lepervanche (de). Pierre VUlon. Lttulllier (Waldeck). Zunlno. •e sont abstenue volontairement t MM. enaU ,-oacyn;. André (Pierre). esjardin* Aumeran (Général). Félix fColonel). Baudry d'Asson (de). Frédéric-Dupont Bergasse. Frédet (Maurice). Xavier Bouvier, Sle- Geoflre (de). Joubert et-VUalne. BouvP-r- O'Cottereau, July. Laalel (Joseph). Mayenne. Brusset (Max), Lecacheux. Bruyneel Lefèvre-Pontalls. Clemenceau (Michel). Legendre. Macouin. Crouzier. S iO« 0 g o » ^ ' Moustier (dei, Rollin (Louai. ' W Roulon Rou^séau Schaume^. . Sesmaluons rde). n'eut pes pris part su vote » Laureos Camille), AnUer. Cantai gardoux (Jacques). Lécrlvaln^ervoa Llquarti Aon AJy ChérU. MorcelUa. Benchennoul Martine. Ben Tounes Mekkt Mlle Bosquier. Mexerna Boukadoum Mutter (André»dl Abdelkaderi Petit Guy , ' evallW (Louis , ^ Pyrénées Indre. Ramaroay Condat. Recy 'de Derdour. Ribeyre tPault Deshors. , . garavane Lambert Dlxmler. Smart Furaud. Sourbet Garavel jarave. S {amlSe Dabashtae Ne peuvent prendre part su vetsi MM Rabemananjara iRaseta 1 Ravoahangy •xeueee t u *tossnfi» per songé j MM. Béchard Bougraio.Chevlgné (de). Gay (Francisque). 1 i LarlM Mauriee-Petsctie Naegelen (Marrai», Slssoke (Fllv-Dabo) M'ont pas pris part au votsi M. Edouard Herriot, président de l'Aasem» blée nationale, et M. Roolore, qui préskiait'la séance. Les nombres annoncés en séance avatmt été de: Nombre des votants 540 Majorité consUtuUonneib requise. 310 Pour l'adoption 851 Contre 183 Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifies conformément è la liste de scrutin ci-dessus. ISestlfleatlefi sa compte tendu In extenso ée 'la 2* séance du 28 Juin im. {Journal officiel du M Juin 10&S.) ,Dans le gçrutiiï Cq<» 657) sur l'amendement de M. Blllat à U proposition relative eux permissions agricoles, M. Nisse porté eormne ayant voté • contre • déclare avoir voulu voter « pour ». I» compte rendu In extenso de la l» séance du 30 Juin 1W8. {Journal offlcUl du 1* Juillet IMS.) ^ ^ ftiSTH^ ( n t Ç» *s oontre-projel de M. Chrhjtlaene au projet de loi sur la caisse de péréquaUon des ouvriers frontalier» belges et luxembourgeois, M. Bacon, porté comme ayant voté « pour ». déclare avoir voulu voter « contre ». fiariv - Imprimerie des Journaux officiel9t 81, quai Voltalrej