les kuatsu
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les kuatsu
Kawaishi Association Fédérale Francophone d’Arts Martiaux K.A.F.F.A.M ( Association sans but lucratif N° 821-236-345 ) Président : Vinto Salvatore Chaussée de Gilly 191 6220 Fleurus Mobile : 0499 / 17 64 13 Secrétaire : LES KUATSU INTRODUCTION Tous les pratiquant d'Arts Martiaux peuvent un jour être confrontés à l'existence des Kuatsu . En effet , lors d'un quelconque Randori (combat éducatif) au sol, nous pouvons être susceptible un jour de subir un étranglement sanguin particulièrement efficace. N'ayant peut être pas eu le temps de signaler l’abandon à l’adversaire, nous pouvons tomber en syncope. Le professeur , ou le responsable doit alors être capable de vous réanimer en utilisant ce que l’on appelle un Kuatsu. Dès lors , il faut entreprendre au maximum l'étude et la diffusion de ces techniques. Ce document n'est pas une présentation exhaustive de la discipline car il ne présente que les techniques liées à la pratique des Arts Martiaux, mais il peut vous être d’un grand secours. HISTORIQUE Les Kuatsu sont des techniques ancestrales de thérapie manuelle. Nées en Asie, ces techniques sont étroitement liées aux arts de la guerre et par conséquent elles ont longtemps été gardées secrètes. Il est donc difficile d'en connaître précisément les origines. Dans le Japon féodal, les Kuatsu faisaient partie des huit disciplines de l'enseignement Martial (BU-DO): Maniement des armes de poing à courte distance : KATANA (sabre), TANTO (poignard) Maniement des armes de poing à moyenne distance : NAGINATO (hallebarde), JO (bâton long) Maniement des armes de jet : YUMI (arc Japonais dissymétrique), SHURIKEN (étoile, dard) L'équitation : BA-JUTSU La nage : OYOGU Les techniques de frappe : KARATE-DO Les techniques de lutte : JUDO, AÏKIDO L'étude du corps humain : KYOSHO (points vitaux), KUATSU (techniques thérapeutiques) A l'instar de l'enseignement des Kyusho pour tuer, l'enseignement des Kuatsu était réservé qu'à certains disciples dignes de recevoir ce savoir. En codifiant le Judo, Jigoro Kano y a inclus l'enseignement des Kuatsu. Ces techniques, actuellement enseignées dans le Judo moderne du KODOKAN, restent peu connues en France. Ces techniques pourtant éprouvées depuis des siècles en Asie ont reçu un accueil très réservé de la part des médecins et secouristes occidentaux. De ce fait elles restent encore très méconnues des pratiquants d'Arts Martiaux. RESPONSABILITES En ne reconnaissant pas la valeur cette discipline, les Institutions Françaises en ont freiné la diffusion. Aujourd'hui encore l'utilisation d'un Kuatsu peut être considérée par la Justice comme exercice illégale de la Médecine. Bien que nécessitant un apprentissage rigoureux et un entraînement spécifique, les Kuatsu sont relativement simples et ne nécessitent pas d'appareillage. Après une syncope, les chances de réanimation passent de 90% si le délai est d'une minute, à 2% si le délai est de cinq minutes. L'utilisation d'un Kuatsu s'avère être une alternative de choix, compte tenu du fait que les secours (pompiers, services ambulanciers…) arrivent en général sur les lieux dans un délai supérieur à dix minutes. Devant un cas d'urgence, il appartient donc à chacun de prendre ses responsabilités et de choisir d'appliquer ou de ne pas appliquer une de ces techniques. LES MODES PREPARATOIRES L'abord latéral du sujet Passage en position assise Certaines techniques nécessitent que le sujet soit en position assise (ZAREI). Les deux mains viennent maintenir le cou et soulèvent le sujet. Un genou se lève pour maintenir le dos. Les deux mains du sujet sont réunies à la ceinture, l'une sur l'autre. Une des mains contrôle celles du sujet tandis que l'autre se place derrière la tête. Phase N°1 Retournement sur le dos Phase N°2 L'une des mains est à la hanche, l'autre est à l'épaule pour le retournement du sujet. C'est un passage de décubitus ventral en décubitus dorsal. Le sujet est maintenu assis. Il est en position adéquate pour recevoir un TSUKI-KUATSU. LES PERCUSSIONS REFLEXOGENES (TSUKISEOIE-KUTASU (deuxième forme) Le sujet est assis. La KUATSU) Pression dorsale : TE-KUATSU C'est une technique préparatoire de décontraction. Cette technique est utilisée dans le cas d'un sujet contracté avec (ou sans) sauts convulsifs. Le sujet est en décubitus ventral, on exerce entre ses omoplates une seule pression lente et puissante. Percussion dorsale : SEOIE-KUATSU technique consiste en une percussion en rebond avec le poing fermé (le dessus du poing frappe). SEOIE-KUTASU (troisième forme) Le sujet est assis. La technique consiste en une percussion en rebond avec le main ouverte (le plat de la main frappe). Cette technique s'effectue sur la zone médio-thoracique. C'est la technique de choix des judokas pour la réanimation d'un sujet en syncope après un étranglement (syncope légère, états subsyncopaux). La manœuvre consiste en une ou plusieurs percussions réflexogènes (2 à 5 coups en 10 secondes). SEOIE-KUTASU (quatrième forme) Le sujet est assis. La technique consiste en une percussion en rebond avec le genou. La zone médio-thoracique SEOIE-KUTASU (première forme) Le sujet est sur le ventre (décubitus ventral). La technique consiste en une percussion en rebond avec la main ouverte (Le plat de la main frappe). Percussion lombaire : URA-KUATSU Il existe deux techniques : O-KUATSU et JINKOKUATSU. La manœuvre est similaire dans les deux cas, seule la zone d'action diffère. URA-KUATSU (première forme) Le sujet est assis. La technique consiste en une percussion avec le bol du pied. O-KUATSU : zone thoraso-lombaire URA-KUATSU (deuxième forme) Cette technique est réservée aux seuls cas graves. On lui préférera, dans les autres cas, la première forme. Elle consiste en une seule percussion avec le genou sur un sujet décollé du sol. JINKO-KUATSU : zone médio-lombaire La technique O-KUATSU est recommandée spécifiquement pour les cas d'hydrocution, noyade ou " syncope blanche ". La technique JINKOKUATSU est conseillée pour les cas deCommotions nerveuses LES TECHNIQUES RESPIRATOIRES (HAÏKUATSU) Bouche à bouche : AÏKI-KUATSU Percussion épigastrique : KAMI-KUATSU C'est la technique utilisée par les pompiers et secouristes dans Cette technique consiste en une percussion s'effectuant en glissant le cas d'un sujet qui ne ventile plus. Une main pince le nez tandis que l'autre maintient le menton du sujet sans s'appuyer le long de la ligne médiane abdominale. Il est important pour sur sa poitrine. Faire 5 insufflations (fermes et progressives de réussir cette technique qu'un vêtement ne vienne pas gêner le 2 secondes chacune), contrôler si le sujet ventile, sinon refaire mouvement. Dans le cas d'une syncope faire 3 ou 4 percussions la manœuvre. énergiques. Dans le cas d'un dégagement des voies respiratoires (obstruction par un corps étranger) faire 1 percussion vigoureuse (réitérable). Refoulement abdominal : SASOÏ-KUATSU Cette technique s'applique sur la zone abdominale. Elle consiste en une percussion ferme de la fourche de la main. Si l'on répète cette manœuvre, on la synchronisera à sa propre respiration (10 à 12 respirations par minute). La zone épigastrique (médiane abdominale) Le sujet est allongé (décubitus dorsal). On se positionne le genou du côté de la tête levé tandis que l'autre reste au sol. Avant la percussion, la paume de la main glisse le long de la médiane abdominale en exerçant une pression croissante. SASOÏ-KUATSU : zone abdominale Refoulement abdominal avec percussion dorsale: ERIKUATSU percussion dorsale et une forte inspiration. Cette respiration forcée associée à une percussion réflexogène provoquent le Cette technique est une action simultanée sur la zone épigastrique redémarrage de la respiration du sujet. et la zone médio-dorsale. Elle permet de provoquer une forte expiration du sujet, ce qui a pour conséquence le redémarrage de sa respiration. Phase N°2 Une main vient tasser le tronc du sujet (zone médio-dorsale) tandis que l'autre vient faire un massage hypogastrique. Technique respiratoire à deux : JINKO-KUATSU La technique se décompose en deux phases: une d'inspiration et l'autre d'expiration. Technique authentique: SEÏ-KUATSU Cette technique est souvent confondue avec la quatrième forme de SEOIE-KUATSU de par son nom et du placement que l'on adopte par rapport au sujet. On la pratiquera pour les cas difficiles de syncopes après étranglements, lorsque la technique SEOIEKUATSU aura échouée. Phase d'inspiration Phase d'expiration Phase N°1 L'un ramène les jambes au corps tandis que l'autre en fait de Le genou est placé et reste en contact avec la zone médio-dorsale. même avec les bras. Il convient de répéter ce mouvement de respiration tant que le sujet n'a pas repris une respiration La manœuvre s'effectue en deux temps. D'abord le sujet est stabilisée. poussé sur l'avant pour provoquer une expiration puis un rapide balancier arrière en appui sur le genou engendre une légère LES TECHNIQUES CARDIAQUES (SHINZOKUATSU) Le massage cardiaque : SHINZO KUATSU Cette technique est bien connue des secouristes car elle est identique à celle qu'ils pratiquent. Le massage cardiaque est une technique à appliquer uniquement dans le cas d'un sujet dont on ne perçoit plus le pouls. Après 2 insufflations (AÏKI-KUATSU) faire 15 compressions (SHINZO-KUATSU). Si le pouls est toujours imperceptible, recommencer la séquence, sinon continuer les insufflations seules (AÏKI-KUATSU) jusqu'à l'arrivée des secours (pompiers, services ambulanciers…). TANDEN-SO-KUATSU consiste à racler la paroi abdominale par les bords cubitaux. Le mouvement s'effectue en pression croissante et s'accélère sur la fin. La technique associe une percussion réflexogène à un mouvement respiratoire (une expiration). Technique intégrale assise : AGURA-SO-KUATSU LES TECHNIQUES INTEGRALES (SOKUATSU) Les SO-KUATSU sont des techniques qui combinent plusieurs effets. Ils sont pour la plupart une combinaison de plusieurs KUATSU des séries précédentes. Technique intégrale ventrale : TANDEN-SO-KUATSU Les jambes et les bras passent sous les aisselles du sujet. Les pieds prennent appuis sur les cuisses et poussent vers l'avant tandis que les bras tirent vers l'arrière. En fin de mouvement, les mains se désolidarisent et les bras viennent écarter en croix les bras du sujet. La technique associe une pression ventrale avec un mouvement respiratoire (une inspiration). Parois latérales abdominales Technique intégrale à deux : AÏIRE-SO-KUATSU Cette technique est la combinaison entre TANDEN-SO-KUATSU et JINKO-KUATSU. Elle associe une percussion réflexogène à un mouvement respiratoire. Au cours de la première phase, le sujet est en position favorable pour une large inspiration. Dans la seconde phase du mouvement, le sujet subit une forte pression latérale abdominale combinée avec le retour au corps de ses bras. Cette phase provoque une forte expiration du sujet. LES TECHNIQUES DE SOULAGEMENT Technique par percussion du pied : KOGAN-KUATSU Ces deux techniques INNO-KUATSU et KOGAN-KUATSU servent pour soulager un sujet qui a pris un coup au bas ventre (traumatisme pelvien).Technique par percussion périnéale : INNO-KUATSU La technique consiste à laisser tomber le sujet, fesses sur le dessus de notre pied. Cette technique se fait sur une jambe ou l'autre sans préférence particulière. Elle consiste en une percussion du poing ("frappe marteau") sur le bol READAPTATION PROGRESSIVE A L'EFFORT (KO-RYHO) Après un traumatisme, perte de connaissance ou forte douleur, il est indispensable que le sujet reprenne l'effort progressivement. Cette phase est présente après l'application de n'importe quel KUATSU et un soin particulier doit lui être donné. Il convient d'aider le sujet à se relever, de l'aider à faire quelques pas en marchant en lui demandant de faire des mouvements respiratoires très amples. Il est également important de lui parler, de le questionner afin de s'assurer qu'il a bien recouvré tous ses esprits. Enfin suite à cela, il est indispensable que le sujet aille faire un examen médical.