La Gioconda - Saint

Transcription

La Gioconda - Saint
Les cœurs se déchirent et les destinées se brisent dans la Venise du XVIIe
siècle : un chef-d’œuvre rare et spectaculaire
Direction musicale
Daniel Oren
Mise en scène, décors et costumes
Pier Luigi Pizzi
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d’Enfants de l’Opéra national de Paris
Opéra Bastille
En direct
Lundi 13 mai 2013
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Dramma en quatre actes
Musique de Amilcare Ponchielli (1834-1886)
Livret de Arrigo Boito d’après Angelo, Tyran de Padoue de Victor Hugo
Création : 8 Avril 1876, Teatro Alla Scala, Milan
Direction musicale
Mise en scène, décors et costumes
Lumières
Chorégraphie
Daniel Oren
Pier Luigi Pizzi
Sergio Rossi
Gheorghe Iancu
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Choeur d’Enfants de l’Opéra national de Paris
La Gioconda
Laura Adorno
Alvise Badoero
La Cieca
Enzo Grimaldo
Barnaba
Violeta Urmana
Luciana D’Intino
Orlin Anastassov
María José Montiel
Marcelo Alvarez
Sergey Murzaev
Déroulement prévisionnel (GMT +2h)
1ère partie
Entracte
2ème partie
Entracte
3ème partie
Durée totale
19h30- 20h21
25’
20h46- 21h26
25’
21h51- 23h11
51’
40’
80’
3h 40’
Vidéo HD - 5.1
En langue italienne
Présentation
« Il faut que le drame soit grand, il faut que le drame soit vrai. » Ainsi s’exprime Victor
Hugo dans la préface d’Angelo, tyran de Padoue, l’un de ses rares drames en prose.
En le transportant sur la scène lyrique, Amilcare Ponchielli et Arrigo Boito n’ont pas trahi
Hugo et leur Gioconda, créée à la Scala de Milan en 1876, est l’un des opéras les plus
flamboyants du répertoire. Il n’était pas simple alors, pour un compositeur, d’exister
dans l’ombre de Verdi et Ponchielli fut l’un des rares à trouver sa place et son identité,
pas toujours loin du Maître mais bien différent quand même. À ses côtés, Boito, qui
avait déjà prouvé avec Mefistofele son talent de compositeur, montre qu’il est plus
grand dramaturge encore et c’est d’ailleurs auprès de Verdi qu’il va bientôt œuvrer.
Entre grand opéra à la française et drame verdien, La Gioconda fait se déchirer les
cœurs et se briser les destinées dans la Venise du XVIIe siècle. Pouvoir et amour,
sacrifice et trahison, poison et vengeance, tous les éléments du mélodrame sont réunis
et portés par un grandiose souffle lyrique. Violeta Urmana, Luciana D’Intino, Marcelo
Alvarez et Sergey Murzaev sont réunis sous la direction de Daniel Oren et dans une
mise en scène de Pier Luigi Pizzi dans ce chef-d’œuvre rare et spectaculaire.
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Argument
ACTE I
« La gueule des Lions » - La grande cour du palais ducal est décorée pour une fête.
D’un côté, il y a la table de l’écrivain public, de l’autre, l’une des gueules de lion ; une
inscription se détache sur le mur à côté de la gueule : « pour les dénonciations secrètes
à l’Inquisition, contre toute personne, dans l’impunité et le secret, et pour le bien de
l’Etat. » Barnaba, déguisé en chanteur, adossé à une colonne, observe la foule. Le
peuple chante gaiement et, sur l’annonce de Barnaba, se précipite pour regarder les
régates. Barnaba les regarde avec mépris. Entrent Gioconda et sa mère, la Cieca,
aveugle. Amoureux de Gioconda, Barnaba s’est vu repoussé plusieurs fois par la jeune
fille, éprise d’Enzo, un noble vénitien banni par les autorités de la ville. Enzo est
toutefois revenu à Venise sous le déguisement d’un capitaine de navire ; son bateau est
amarré dans la lagune Fusina. Barnaba tente une nouvelle fois sa chance auprès de
Gioconda mais elle lui échappe, laissant sa mère seule, assise près du portail de
l’église. La foule revient, portant en triomphe le vainqueur de la régate. Zuane, le
concurrent malchanceux, Gioconda et Enzo entrent à leur tour. Barnaba insinue que la
Cieca est une sorcière, que c’est elle qui a provoqué la défaite de Zuane par des
maléfices. La foule se rue sur la vieille femme et veut la mettre en pièces.
Les portes du palais s’ouvrent et apparaissent en haut des marches Alvise, grand
Inquisiteur, et sa femme Laura, masquée. Alvise fait cesser l’émeute. Gioconda supplie
Alvise de pardonner à sa mère et Laura intercède aussitôt en faveur de l’aveugle. Alvise
ordonne qu’on la laisse aller. Pour la remercier de son aide, la Cieca fait don à Laura de
son rosaire. Pendant ce temps, Barnaba remarque les regards que Laura adresse à
Enzo ; ce dernier semble, malgré le masque, avoir reconnu la jeune femme et parait
troublé. Avant de partir, la Cieca demande son nom à Laura qui le lui donne. Enzo ne
peut retenir un « c’est elle ! » qui réjouit Barnaba. Tout le monde entre dans l’église.
Enzo est resté en arrière ; Barnaba s’approche, l’appelle par son nom et lui donne son
titre. Il connaît toute l’histoire d’Enzo et de Laura, autrefois fiancés, puis séparés par le
mariage forcé de la jeune femme avec Alvise. Laura et Enzo ne se sont jamais revus
mais ils s’aiment toujours. Barnaba explique cyniquement à son compagnon que sa
seule chance de séduire Gioconda est de la persuader de l’inconstance d’Enzo ; il lui
promet de faire en sorte que Laura le rejoigne le soir même sur son navire.
Enzo sort. Resté seul, Barnaba appelle l’écrivain public et lui dicte une lettre. Gioconda,
sortie discrètement de l’église et cachée derrière une colonne, l’entend mais ne connaît
pas le destinataire de la missive. Elle entend cependant que Barnaba dénonce à un
mari l’infidélité de son épouse qui doit le soir même s’enfuir avec Enzo. Barnaba glisse
la lettre dans la Gueule du Lion. Les masques et le peuple envahissent à nouveau la
scène : Gioconda se lamente sur l’abandon d’Enzo et la Cieca tente de la réconforter.
ACTE II
« Le Rosaire » - La nuit, le long de la lagune Fusina.
Au premier plan, un petit autel dédié à la Vierge, éclairé par une lampe rouge. Les
marins sur le pont du navire d’Enzo chantent une chanson. Barnaba et l’écrivain public
sont dans un bateau, déguisés en pêcheurs. Enzo attend l’arrivée de Laura ; leurs
retrouvailles sont passionnées. Tandis qu’Enzo redescend à l’intérieur du navire, Laura
adresse une prière à la Vierge de l’autel. Gioconda arrive, se glisse à bord et fait face à
sa rivale : duo dramatique au cours duquel les deux femmes, toutes deux amoureuses
d’Enzo, se défient. Au moment où Gioconda, ivre de jalousie, va frapper Laura avec un
poignard, un bateau s’approche où se trouvent Alvise et ses hommes. Laura implore
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l’aide de la Vierge et tend vers le ciel le rosaire donné par la Cieca. Gioconda reconnaît
alors en elle la femme masquée qui a sauvé sa mère ; elle appelle les deux bateliers
qui l’ont menée jusqu’à cet endroit et presse Laura de s’enfuir avec eux. Quand
Barnaba monte à bord, Laura a disparu, sauvée par Gioconda.
Enzo remonte sur le pont et à la place de Laura trouve Gioconda. Rapide duo entre les
deux « fiancés », interrompu par l’arrivée des bateaux d’Alvise. Ne voulant pas que son
navire soit capturé, Enzo y met le feu et s’enfuit.
ACTE III
« La Ca’ d’Oro » (La maison d’or) - La maison d’Alvise.
Ce dernier a l’intention de se venger de la trahison de Laura. Il fait appeler sa femme,
l’accuse d’infidélité, lui montre son cercueil et lui ordonne de boire le poison contenu
dans la fiole qu’il lui tend, et cela avant la fin de la sérénade que chantent en
contrepoint des gondoliers. Dès qu’il est sorti, parait Gioconda. (Invraisemblance du
livret : comment pouvait-elle savoir ce qu’Alvise méditait ?...) Elle donne à Laura un
somnifère dont les effets sont identiques à ceux du poison. Laura le boit, se retire dans
la chambre funéraire et Gioconda transvase le poison dans sa propre fiole, laissant
celle d’Alvise vide sur la table. Fin de la sérénade. Alvise entre, voit la fiole vide et va
voir si Laura est effectivement morte : la trouvant allongée dans la chambre, il est
satisfait.
Une grande salle où Alvise reçoit ses invités ; chants, danse. (Ballet de la « Danse des
Heures ».) Barnaba entre, traînant avec lui la Cieca qu’il a trouvée cachée dans la
maison. Enzo aussi a réussi à s’y introduire. (Comment ? On n’en saura jamais rien…)
La Cieca annonce qu’elle est venue prier. Un silence de plomb tombe sur la salle ; le
glas résonne. Alvise tire le rideau de la chambre funéraire et montre le corps de Laura.
Enzo veut le poignarder mais les gardes s’emparent de lui.
ACTE IV
« La canal Orfano » - Un palais en ruine dans l’île de la Giudecca.
Deux hommes portent le corps de Laura chez la Gioconda. Elle leur demande de
rechercher sa mère qui a disparu après la scène dans la « Maison d’Or ». Gioconda a
conclu un pacte avec Barnaba : elle a promis de lui céder à condition qu’il aide Enzo à
s’enfuir et le conduise au canal Orfano. Mais le désespoir la saisit et dans un air
dramatique à souhait, redoutable sur le plan vocal (nombreuses chutes d’octave),
envisage le suicide. La voix d’un gondolier retentit dans la nuit : « Il y a des cadavres
dans le canal Orfano ». Alors que Gioconda s’effondre en pleurs, entre Enzo. Gioconda
lui avoue avoir fait enlever le corps de Laura de la chambre mortuaire (par quels
moyens, mystère !) et provoque ainsi la colère d’Enzo. Il s’apprête à la poignarder
quand la voix de Laura s’élève. Elle se réveille de son long sommeil. Les deux amants
expriment leur reconnaissance à Gioconda et partent. Alors qu’elle se décide elle aussi
à s’en aller, Barnaba arrive et rappelle sa promesse à Gioconda. Prétendant vouloir se
parer pour lui, elle s’empare du poignard qu’Enzo a laissé sur la table et, se tournant
vers Barnaba, se frappe mortellement sous ses yeux. Se penchant sur le corps sans vie
de Gioconda, l’espion crie que la nuit dernière, il a étranglé la Cieca. Mais c’est trop
tard, Gioconda est morte et ne l’entend pas. Il disparaît dans un dernier cri de haine.
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