Tikjda, Tizi-Ouzou, Béjaïa notes sur un potentiel

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Tikjda, Tizi-Ouzou, Béjaïa notes sur un potentiel
Tikjda, Tizi-Ouzou, Béjaïa… notes sur un potentiel touristique en jachère
Tikjda, Tizi-Ouzou, Béjaïa… C'est le circuit que des journalistes conviés par l''Office national du
tourisme (ONT) ont fait le week-end dernier. Ici, quelques constats, parfois tristes, parfois gais,
dans une région qui ne manque pas d'atouts dans le domaine touristique
TIKJDA : LA FÉE AUX ORIPEAUX
La montée vers le site, adossé à la majestueuse montagne du Djurdjura, ne s'est pas faite dans
le grand bus prévu à cet effet mais en minibus, des automobilistes ayant avisé la délégation
que la route était obstruée par la neige. On embarque, paysages époustouflants de cartes
postales… Mais rapidement, on mesure les dégâts. Des massifs forestiers jadis verdoyants ont
été complètement « mis à nu » par des incendies à répétition de ces dernières années. Quand
on y ajoute l'incivisme des citoyens et le laisser-aller des responsables locaux, on saisi
comment un paradis se perd. Spectacle désolant de nombreuses canettes de bière vide jetées
sur le bas coté. C'est un avec un certain sentiment d'abattement que les journalistes ont
poursuivi le parcours en se disant que la neige doit cacher sous son duvet blanc beaucoup
d'autres avanies infligées à la nature. Sentiment qui s'est atténue à l'arrivée au niveau du
Centre National des Sports et des Loisirs (CNSL) Tikjda à 1. 478 m d'altitude sur le versant sud
du Djurdjura de ski.
DES ENFANTS DU SUD A LA DÉCOUVERTE DU NORD
Des écoliers venant du sud du pays s'ébahissent du décor. Ils sont là grâce à des cotisations
de parents d'élèves et d'enseignants. Découverte bruyante et joyeuse. Les acrobaties des
singes macaques ont un succès fou auprès des enfants. Pour les amateurs de ski, le site de
Tikjda est une belle attraction. Mais l'absence d'infrastructures adéquates d'accompagnement
rend cette pratique difficile voire périlleuse. Les visiteurs, des nationaux surtout, se démènent
comme ils peuvent pour remonter les reliefs et en redescendre en ski… Le téléphérique n'a plus
redémarré est inopérant depuis 1994 à la suite d'un attentat, indiquent des date à laquelle un
attentat avait été perpétré. Depuis, le téléphérique n'a plus redémarré, attestent des employés
du CNSLT. Il redémarrera prochainement, assure le maire de la commune d'El- Esnam, mais
avec toutefois un léger contournement. Le centre de Tikjda offre pour ses visiteurs des
structures d'hébergement en deçà des attentes, malgré la sympathie et la sollicitude des
employés. Le directeur commercial du centre assure que des travaux d'extension sont en cours
en vue pour renforcer les capacités d'accueil.
TAMAGHRA, UNE OASIS DANS LE DÉSERT
Le complexe de loisirs et de remise en forme « Tamaghra » fait office d'une oasis dans le
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désert touristique de la wilaya de Tizi-Ouzou, deuxième escale du périple de l'ONT au profit des
médias nationaux. Lancé en 2007, le complexe privé est une aubaine pour les familles de Tizi
Ouzou désireuses de passer de bons moments et de se relaxer sans être obligées de se
déplacer en dehors de leur wilaya. Il offre en effet toutes les commodités nécessaires à un bon
séjour : piscines couvertes (pour la saison hivernale), jacuzzi, centre de remise en forme pour
femmes, piscine extérieure et des espaces ludiques… Tout le monde y trouve son compte :
hommes, femmes et enfants. Pour les férus d'Internet, une médiathèque a été réalisée doublée
d'une bibliothèque pour les étudiants qui préparent leurs thèses. Mais les promoteurs ont
décidé, à la suite d'incivilités de certains étudiants, de n'ouvrir les portes de cette médiathèque
que durant des évènements organisés par l'établissement. Le complexe dispose en outre de
deux salles des fêtes, l'une jouxtant la piscine semi olympique et une autre sous un chapiteau.
Pour les visiteurs venant des autres wilayas (Bouira, Boumerdès, Bejaïa), les promoteurs ont
prévu un centre d'hébergement à deux pas du complexe.
BEJAÏA : ART, HISTOIRE ET VILLÉGIATURE
Mieux nantie en la matière, la wilaya de Bejaïa affichent fièrement ses atouts et atours
touristiques, du reste fort nombreux et diversifiés. Avec son littoral et son arrière-pays riches,
elle est une destination incontournable pour les vacanciers en quête de villégiature, de loisir et
de dépaysement. Pour les amateurs d'histoire désireux de marcher sur les traces des anciens,
Bejaïa est également un gisement intarissable. Ville accueillante, elle a été un refuge pour
l'érudit Ibn Khaldoun, et un asile inespéré pour l'ancien président portugais (1923-1925) Manuel
Teixeira Gomes qui y est resté de 1931 jusqu'à sa mort en 1941. Elu en 1923, il dut
démissionner deux ans plus tard en raison de la forte campagne de diffamation que son
Premier ministre António Maria da Silva avait dirigée contre lui.
Par ailleurs, pour ceux qui s'intéressent à la culture soufie, le mausolée de Sidi Es-soufi est
incontournable. Au cours de leur séjour Béjaoui, les professionnels des médias ont relevé
l'excellente prestation des employés du complexe « SAHEL » où ils ont eu à séjourner durant
deux nuitées. D'aucuns ont également salué l'initiative de l'ONT qui œuvre à promouvoir le
tourisme en Algérie et ainsi entretenir la bonne image du pays à travers des circuits touristiques
notamment à l'intention des médias, vecteurs essentiels de la réussite de pareille œuvre.
Source le Quotidien d'Oran
Sous l'aimable autorisation de Younes Djama
Photo : Yassine Chérif Mosteghanemi
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