johannesburg - Suez Environnement
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WATER STORIES JOHANNESBURG CONTRAT D’OPéRATEUR DE SERVICES D’EAU 1 éditorial Water stories johannesburg Jean-louis chaussade Directeur Général de SUEZ ENVIRONNEMENT La collection WATER STORIES apporte un éclairage sur les services et contributions aux contrats de SUEZ ENVIRONNEMENT, qui fournit des services d'eau et d'assainissement aux collectivités locales depuis 1880. Lorsque SUEZ ENVIRONNEMENT signe un contrat, son apport va au-delà de la fourniture de services. Pour renforcer le développement local, nous collaborons avec des réseaux industriels locaux, qui travaillent avec les fournisseurs régionaux, et contribuent à l’économie locale ainsi qu’au bien-être social. Notre politique de transfert de savoir-faire assure l’amélioration et la pérennité des services. Dans ce numéro de WATER STORIES, nous nous penchons sur la ville de Johannesburg, première municipalité en Afrique du Sud à signer un contrat d’opérateur de services d’eau (ou « management contract ») avec un opérateur privé, prenant ainsi la décision stratégique de « corporatiser » ses services d'eau et d'assainissement. 2 Au terme du contrat d'opérateur de services d'eau, en 2006, Johannesburg Water a été classée meilleure régie métropolitaine eau et assainissement d’Afrique du Sud. Outre l'amélioration des performances techniques, l’opérateur privé Jowam a transféré les compétences nécessaires à l'équipe de direction locale et introduit de nouvelles valeurs d'entreprise au sein de Johannesburg Water, fondées sur l'efficacité et le service à la clientèle, ainsi que sur la responsabilisation des superviseurs opérationnels. L'opérateur privé a également réussi le redressement financier complet de l’entreprise. Découvrez cet exemple de partenariat publicprivé qui démontre comment un contrat d’opérateur de services d’eau peut apporter des avantages significatifs et mesurables à l’autorité contractante. contexte DES CHANGEMENTS POUR UNE NOUVELLE ÈRE Les employés de Johannesburg Water étaient peu motivés. Les projets d'investissement subissaient des retards et des surcoûts récurrents, et les problèmes rencontrés par le système d'assainissement étaient devenus un enjeu environnemental préoccupant. La fin de l'apartheid en Afrique du Sud a marqué le début de changements majeurs. A Johannesburg, ils se sont traduits par une réorganisation administrative importante : plusieurs collectivités ont fusionné pour former de nouvelles municipalités intégrant les bidonvilles ou « townships ». La fragmentation des responsabilités au sein des municipalités avait entraîné un désintérêt global pour les résultats. Les employés étaient peu motivés, offrant un service insatisfaisant à la clientèle. Les projets d'investissement subissaient des retards et des surcoûts récurrents, et les problèmes opérationnels rencontrés par le système d'assainissement étaient devenus un enjeu environnemental préoccupant. L'accès à l'eau En 2001, 85 % environ des habitants de Johannesburg avaient chez eux eau courante et assainissement. Quelque 8 % avaient accès à des bornes fontaines communales adaptées. Le reste de la population était privé de ces services. Les clients résidentiels se répartissaient en trois catégories, représentant chacune un million de personnes environ : -- Les ménages à revenus moyens et élevés vivant dans des quartiers urbains classiques, avec des compteurs individuels raccordés aux réseaux d'eau et d'assainissement. -- Les ménages à faibles revenus vivant dans les townships (le plus important étant Soweto), avec des raccordements individuels sans compteur, facturés au forfait pour 20 m3 d’eau par mois, indépendamment de leur consommation réelle. -- Les ménages pauvres vivant dans les bidonvilles. Même si une minorité disposait de raccordements individuels, la plupart se fournissaient en eau grâce aux bornes fontaines communales ou aux camions-citernes. motivation du personnel et du refus coutumier, dans la population, de payer les factures des services publics – une forme de désobéissance civique à l’époque de l'apartheid. Par ailleurs, le taux d'investissement annuel était trop faible pour suivre la croissance démographique et rattraper le retard accumulé, en matière de services, dans les quartiers les moins organisés. La situation financière La qualité et l'efficacité des services Les autorités municipales n’étaient pas en mesure d'évaluer correctement l'efficacité des prestations de services, par manque d'indicateurs de performance opérationnelle essentiels. Pour la population desservie, le problème principal était un manque de réactivité du service clientèle. Les infrastructures et les services de bidonvilles comme Soweto étaient dégradés en raison de la faible Il était impossible de calculer la quantité d'eau échappant à la facturation (l'eau injectée dans le réseau de distribution, mais non facturée) en raison de lacunes dans la base de données de clients. 3 LE CONTRAT Water stories johannesburg Contrat d'opérateur de services d'eau La municipalité de Johannesburg a été la première en Afrique du Sud à signer un contrat d’opérateur privé de services d’eau. Le but de ce PPP était de tirer parti, pendant quelques années, de l'expertise d'un opérateur expérimenté afin de construire un service public d'eau « corporatisé » viable. Signer un contrat d’opérateur de services d’eau de cinq ans avec un opérateur privé de renommée internationale est apparu comme le moyen le plus efficace de relever ces défis. Le processus de sélection a été lancé en février 2000 et, après une présélection de sept consortiums, le marché a finalement été attribué au consortium Suez. Ce consortium privé a créé une filiale dédiée, Johannesburg Water Management (JOWAM), pour signer le contrat, qui a pris effet en avril 2001 et s'est terminé en juin 2006. Le Partage des rôles et des responsabilités Le contrat d’opérateur de services reposait sur une relation tripartite entre la municipalité, Johannesburg Water et l'opérateur privé JOWAM. La répartition de base des responsabilités était la suivante : -- Johannesburg Water était responsable des prestations de services d'eau et d'assainissement. Le conseil d'administration du service public et son directeur général ont été nommés par les autorités municipales afin de les représenter. -- La gestion quotidienne des services d'eau et d'assainissement a été déléguée à l'opérateur privé JOWAM, devenu de ce fait responsable des performances globales du service public. -- La municipalité demeurait responsable des investissements, de la fixation des tarifs, et du financement de tout déficit éventuel généré par des coûts d'exploitation excessifs ou des revenus insuffisants. 4 Les objectifs contractuels et la structure d'incitation Il s'agissait d'un contrat fondé sur les performances, la rémunération de l'opérateur privé étant liée à ses résultats. Le mode de paiement comportait trois volets : -- Un forfait de gestion fixe. -- Une prime variable « partie A » liée à des objectifs contractuels concernant l'amélioration des performances (amélioration du service au client, conformité avec les normes de qualité, amélioration de l'entretien des installations, programme annuel d'investissement et développement des ressources humaines). -- Une prime variable « partie B » liée au facteur X de l’offre financière, représentant les revenus supplémentaires générés pendant la durée du contrat. LE service clientèle 90 % Plus de des appels traités en moins de 30 secondes 80 % des interventions sur les réseaux d’eau et d’assainissement effectuées en moins de 48 heures UN « CONTACT UNIQUE » POUR DES SERVICES AMÉLIORÉS La nouvelle stratégie en matière de service clientèle repose sur deux principes : offrir un point de contact unique aux clients, et responsabiliser clairement les personnes affectées au suivi des réclamations. Avant le contrat d’opérateur de services, le principal problème pour la population desservie était un manque de réactivité du service clientèle. De nombreuses réclamations ont été reçues à cause d’erreurs dans la facturation des services d'eau et d'assainissement. Frustrés, les consommateurs avaient pris l'habitude d’exprimer leurs revendications dans les journaux locaux. Le nouveau plan de service clientèle, lancé par JOWAM trois mois seulement après le début du contrat, reposait sur deux principes : offrir un point de contact unique aux clients, et responsabiliser clairement les personnes affectées au suivi des réclamations. Un centre d'appels ouvert 24 heures sur 24 a été créé pour centraliser toutes les réclamations des clients, et six agences opérationnelles ont été ouvertes, disposant chacune d’un ou deux dépôts, selon la taille de la région. Cette réorganisation a produit de bons résultats : le délai pour la résolution des problèmes a diminué progressivement de 30 %. Au terme du contrat, plus de 80 % des réparations sur le réseau d'eau étaient réalisées dans les 48 heures suivant la notification du problème, et plus de 80 % des obstructions d'égouts étaient réglées dans les 24 heures. 5 QUALITé Water stories johannesburg UN MEILLEUR CONTRÔLE DE LA QUALITÉ Les nouvelles méthodes de contrôle de la qualité de l'eau potable et l'exploitation des stations d’épuration ont été les facteurs clés ayant contribué à l'amélioration de la qualité du service. La qualité de l'eau potable La qualité de l'eau en vrac fournie par Rand Water a toujours été satisfaisante, mais la municipalité avait un système de contrôle de qualité défaillant : moins de 150 échantillons d'eau étaient prélevés et analysés chaque mois – ce qui ne représentait que la moitié de la norme nationale, située à 300 échantillons par mois. Concernant la qualité de l'eau dans les townships, il n'y avait aucun suivi. La nouvelle méthode mise en œuvre a intégré les townships dans le processus d'échantillonnage de l'eau et a augmenté la fréquence des analyses qualitatives. Dès la première année d’exécution du contrat, plus de 500 échantillons ont été analysés chaque mois, et la conformité bactériologique est restée au-dessus de 99 % pendant toute la durée du contrat. La conformité environnementale des stations d’épuration Avant la prise d’effet du contrat, l’épuration des eaux usées n'atteignait un taux de conformité que de 80 % environ, le traitement des boues connaissait des problèmes récurrents, et l'efficacité économique des stations était négligée. La gestion opérationnelle était contrôlée par des experts techniques qui, pour certains, ne possédaient pas les compétences relationnelles requises. En raison d'un système de rattachement hiérarchique complexe, les superviseurs opérationnels, ceux qui prennent quotidiennement des décisions affectant le fonctionnement des stations, ne disposaient pas des moyens leur permettant d’assumer l'entière responsabilité de leurs systèmes et n'étaient guère incités à rechercher des méthodes de travail plus efficaces. Une nouvelle structure de management a été créée, donnant davantage de responsabilités aux responsables opérationnels. Tirant parti de son réseau mondial, l'opérateur a fait intervenir des experts internationaux pour des missions de courte durée : ils ont collaboré étroitement avec les responsables opérationnels afin de trouver comment améliorer l'efficacité opérationnelle. Des accords ont été signés avec la Fédération des agriculteurs pour permettre aux stations d'épuration d'épandre leurs boues sur des exploitations agricoles privées situées dans un rayon de 90 km. Le nombre de déversements accidentels enregistrés dans les stations d’épuration est passé de 646 en 2001/2002 à seulement 244 en 2005/2006. La conformité des effluents finaux a grimpé de 80 % environ à plus de 95 % à la fin du contrat, tandis que le taux de conformité environnemental en matière d'élimination des boues a doublé, de 50 % à 100 %. 500 échantillons ont été analysés chaque mois 6 LA GESTION DES ACTIFS ET DES INVESTISSEMENTS UN PROGRAMME COMPLET D’INVESTISSEMENT ET D’ENTRETIEN PRÉVENTIF Afin d'améliorer rapidement l’efficacité de la gestion des actifs, celle-ci a été dotée d’un système moderne et sophistiqué, tandis qu'un programme complet de maintenance préventive était mis en œuvre. Une bonne gestion des actifs est indispensable pour assurer l’exploitation efficace des infrastructures. Les services municipaux chargés de l'eau et de l'assainissement étaient peu compétents dans ce domaine, n’ayant réalisé que peu d’opérations de maintenance préventive et ayant négligé de superviser leurs sous-traitants. Les pannes abondaient dans les stations de pompage. En outre, les travaux publics étaient sujets à des retards et à des surcoûts fréquents. La première étape, dans la résolution de ces problèmes, a consisté à établir un registre des actifs et à les doter d’un système de gestion moderne. A l'aide de logiciels de gestion d'actifs, un programme complet de maintenance préventive a été mis en œuvre. Au cours des quatre dernières années du contrat, les pannes dans les stations de pompage et les réservoirs ont été réduites de 60 %, passant de 80 à 29 seulement par mois. Bien que n'étant pas responsable du financement des investissements, JOWAM était chargé de superviser le programme d'investissement établi par Johannesburg Water. Les programmes de travaux de génie civil ont été entièrement réalisés dans le cadre du contrat. Une nouvelle stratégie de planification des investissements a également été introduite. L'opérateur privé a insisté sur le fait que le personnel du service public était mieux qualifié que des consultants externes pour évaluer ses propres besoins en matière d'expansion et de réhabilitation des infrastructures. 7 LES RESSOURCES HUMAINES Water stories johannesburg LE TRANSFERT DE SAVOIR-FAIRE Au-delà de l'amélioration des performances techniques, l'opérateur privé a joué un rôle essentiel en tant que moteur de changement culturel. Une nouvelle dynamique a été créée, favorisant une réelle collaboration entre le personnel du service public et l'opérateur privé pour que le service public devienne rentable. Une responsabilisation des équipes locales JOWAM a pris en charge les opérations et a mobilisé une équipe de 13 cadres à plein temps. La décision a été prise de transférer rapidement les compétences aux nouveaux cadres de Johannesburg Water afin qu'ils puissent remplacer au plus vite l'équipe d'expatriés. L'équipe JOWAM a été réduite à 4 cadres au cours de la troisième année du contrat, puis à 2 seulement au cours des deux dernières années. Au démarrage des activités de JOWAM, la première tâche a 8 été de transférer l'ensemble du personnel chargé des services d'eau et d'assainissement à la nouvelle entreprise. Ce transfert n’a nécessité aucun licenciement. L'autonomie accrue des responsables opérationnels et la réorganisation du travail pendant les périodes d'astreinte (nuits et weekends) ont contribué à réduire les heures supplémentaires annuelles de 24 %. Des mesures ont été prises en vue de réduire l'absentéisme des ouvriers, et la sécurité opérationnelle a été améliorée grâce à une formation sur le terrain. Un programme global de formation a été mis en œuvre, ciblant tous les niveaux hiérarchiques, des cadres jusqu'au personnel de terrain. Une attention particulière a été accordée aux relations avec la clientèle, formation devenue obligatoire pour tous les employés en contact avec les clients. La GESTION DES EAUX NON FACTURÉES UN RÉSEAU d'eau FIABLE À Johannesburg, dans les quartiers disposant de compteurs d'eau, l'eau non facturée ne représentait que 20 % environ, tandis que dans les quartiers sans compteurs d'eau – les townships – elle représentait 67 %, en raison de la consommation excessive des habitants et des fuites survenues dans les propriétés privées. Pour contrecarrer les pertes physiques, JOWAM a mis en place un système moderne de suivi des flux d'eau et des fuites. Un système de télémétrie complet a été installé, et une surveillance permanente des réservoirs a été organisée pour éviter les débordements de nuit. Neuf équipes de détection de fuites ont été constituées, mobilisées à plein temps et formées pour assurer une surveillance régulière du réseau ainsi que la détection de nouvelles fuites invisibles. Le nombre moyen des fuites réparées chaque année a augmenté de 20 % par rapport aux chiffres de référence. Au terme du contrat, un programme de détection des fuites a été mis en place et une grande partie du réseau de distribution était vérifiée chaque année. Cependant, le contrôle de JOWAM dans le domaine des pertes commerciales était limité, car les tâches de relevé de compteurs, de facturation et d'encaissement n'étaient que partiellement transférées par la municipalité à Johannesburg Water. Au cours des deux dernières années du contrat, au fur et à mesure que les autorités municipales transféraient ces responsabilités, JOWAM a pris des dispositions en vue de réduire les pertes commerciales. L'état des comptes dans la base de données des clients a été examiné, voire régularisé le cas échéant, et les compteurs ont été vérifiés pour éviter tout sous-comptage. L'opération Gcin’amanzi Soweto représentait 162 000 raccordements, 90 % de l'eau fournie aux quartiers sans compteurs, et 30 % de l'eau en vrac achetée par Johannesburg Water. Les autorités municipales, Johannesburg Water et JOWAM ont décidé conjointement d'adopter un programme de gestion de la demande au sein de Soweto. Mise en place par Johannesburg Water en partenariat avec les autorités municipales de Soweto, cette initiative a été baptisée « Opération Gcin'amanzi », un mot zoulou qui signifie « pour conserver l'eau ». Il n’était toutefois possible d'obtenir des résultats pérennes qu’à l’aide d’une approche holistique intégrant des considérations techniques, sociales et tarifaires, ainsi que des mesures d'encaissement. D'importants travaux de rénovation ont été réalisés sur le réseau de distribution, mais également sur les installations de plomberie à l'intérieur des propriétés privées. Des compteurs individuels ont été installés. L’installation de compteurs à prépaiement a été identifiée par les autorités municipales comme le meilleur moyen d'aider les clients à gérer leurs dépenses en eau au quotidien. Outre la politique nationale d'accès gratuit à un service d’eau minimal (en Afrique du Sud, les 6 premiers m3 utilisés chaque mois sont gratuits), une baisse spécifique, de l'ordre de 20 %, a été appliquée au tarif général de l'eau. Le prix de l'assainissement a également été révisé sur mesures pour Soweto, et une allocation gratuite pour les services sanitaires de base a été instaurée (sur le modèle de l'accès gratuit au service d'eau minimal). Pour finir, dans le but d’encourager les clients à adopter un nouveau comportement, un programme complet de liaison communautaire et d'intervention sociale a été institué. A la fin du contrat de gestion en juin 2006, quelque 42 000 foyers de Soweto avaient bénéficié du projet, soit environ 20 % des clients qui auparavant ne disposaient pas de compteurs. La moitié des clients ayant reçu des compteurs à prépaiement consommaient moins que l'allocation mensuelle gratuite de 6 m3. L'autre moitié des clients avait une consommation moyenne de 13 m3, un taux inférieur aux 20 m3 de consommation estimée facturés auparavant. Désormais, les clients paient à l'avance pour la quantité consommée au-delà des 6 m3 gratuits. 9 Le Bilan Water stories johannesburg une entreprise efficace et durable JOWAM a atteint plus de 90 % de ses objectifs contractuels, avec de nettes améliorations en termes de service à la clientèle, de respect de l'environnement et de rentabilité. UN REDRESSEMENT FINANCIER COMPLET DU PERSONNEL MOTIVé ET QUALIFIé La situation financière de Johannesburg Water au cours du contrat de gestion n'a cessé de s'améliorer. Elle est passée d'une perte nette d'environ 25 % des recettes au cours de la première année du contrat, à une situation financière équilibrée au cours de la cinquième et dernière année. Les collaborateurs de Johannesburg Water ont amélioré leurs compétences grâce aux programmes de formation. Les responsables opérationnels sont désormais capables d’assumer de plus amples responsabilités, et cela a contribué à renforcer la motivation. Le transfert des méthodes opérationnelles les plus adaptées des experts internationaux aux équipes locales – réduction de la consommation en électricité et des produits chimiques dans le traitement des eaux usées, programmes de maintenance préventive, relations avec la clientèle et gestion des actifs – a été un facteur clé de succès dans la transformation de l’entité en une entreprise efficace et durable. La plupart des gains financiers provenaient de l’optimisation des coûts opérationnels, grâce aux actions entreprises par JOWAM : la réduction des pertes commerciales, l’augmentation du taux de recouvrement des grands clients, le contrôle global des coûts opérationnels (malgré la création de nouvelles activités comme le centre d’appel, la gestion des boues et l’opération Gcin’Amanzi). 10 Parfaite illustration de l'impact positif du contrat, la National Benchmarking Initiative (projet destiné à comparer les performances de gestion des infrastructures d’eau potable, d’eaux usées et d’eaux pluviales) a classé Johannesburg Water meilleur service public d'eau et d'assainissement en Afrique du Sud en 2005 et 2006. Depuis la fin du contrat de gestion en juin 2006, Johannesburg Water a constamment atteint des résultats financiers satisfaisants ainsi que de bonnes performances opérationnelles. LE BILAN Les ressources naturelles ne sont pas infinies. SUEZ ENVIRONNEMENT (Paris : SEV, Bruxelles : SEVB), et ses filiales s’engagent au quotidien à relever le défi de la protection des ressources en apportant des solutions innovantes à des millions de personnes et aux industries. SUEZ ENVIRONNEMENT alimente 90 millions de personnes en eau potable, 58 millions en services d’assainissement et assure la collecte des déchets de 46 millions de personnes. Avec 65 900 collaborateurs, SUEZ ENVIRONNEMENT est un leader mondial exclusivement dédié aux métiers de l’eau et des déchets et présent sur les cinq continents. En 2009, SUEZ ENVIRONNEMENT, filiale détenue à 35,4 % par GDF SUEZ, a réalisé un chiffre d’affaires de 12,3 milliards d’euros. 11 Water stories SUEZ ENVIRONNEMENT 1 rue d’Astorg 75383 Paris Cedex 08 France www.suez-environnement.com Capital social : 3 323 457 083 € Immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 410 118 608 Imprimé sur un papier composé de pure cellulose écologique ECF (Elemental Chlorine Free) issue d’arbres provenant de forêts de production gérées de manière responsable, et de fibres recyclées sélectionnées triple couche. Certifié par le Forest Stewardship Council (FSC). Juin 2010 Design et mise en page : 63com - Photographies : Getty images - Gallo Images - Denny Allen, Photothèque de SUEZ ENVIRONNEMENT johannesburg