charte collaboration bulgarie
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charte collaboration bulgarie
Charte de Collaboration avec les églises « Foi, Espérance et Amour » Berkovitza et région, Bulgarie Joël Chiron But et Nature de ce texte : Ce texte n’est pas un document officiel, mais une lettre ouverte nécessaire pour définir et préciser dans le détail l’origine et le rôle de la mission AMEBI, qui est a l’origine de l’œuvre en Bulgarie, et de la Mission Timothée, qui collabore avec notre groupement d’églises « Foi, Espérance et Amour » depuis peu. J’ai tenu à rappeler l’origine et la raison de l’implication de chacun, et à définir aussi clairement que possible la place et les rôles des missions respectives. J’ai à l’esprit et à cœur, en écrivant le commandement de notre Seigneur, de marcher dans l’humilité, la simplicité et la lumière qui nous sont révélées par l’Evangile, veillant les uns sur les autres, cherchant l’unité du Corps et nous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ. Origine et développement de la Mission en Bulgarie : L’origine de mon appartenance au Seigneur est l’Eglise Baptiste indépendante du Mée-sur-Seine que ma famille fréquentait depuis mon enfance. Je m’y suis converti à l’âge de 15 ans, et plus tard ai étudié trois ans à l’Institut Biblique Baptiste d’Algrange. Le Seigneur m’a appelé à être missionnaire en Bulgarie lors de mon service militaire, en août 1991, alors que j’avais déjà visité le pays en tant que touriste par deux fois. J’ai présenté un projet missionnaire à la mission AMEBI, qui l’a approuvé. Dans le cadre de cette mission, j’ai préparé mon départ deux ans durant en cherchant mon soutien dans les Eglises Baptistes Indépendantes de France. Je suis parti en Bulgarie le 2 juin 1993, pour un premier stage à Varna, puis à Sofia dans le cadre de l’Union Baptiste de Bulgarie. Ayant rencontré Camélia, je me suis installé à Montana sa ville natale pour un nouveau stage d’un an avec son pasteur d’alors Rumen ILIEV. Dieu nous a ensuite conduits à rouvrir la petite église persécutée autrefois et abandonnée depuis des années à Berkovitza. L’œuvre grandissant, j’ai invité à mes côtés mon premier collaborateur Stoyan DANGOV, originaire de Sandanski. Nous avons acquis avec l’aide de l’AMEBI et ensuite de l’association « Pain aux Hommes », dirigée par le pasteur Chaix, un chantier abandonné d’une école communiste sur une colline dominant Berkovitza. Nous avons peu à peu aménagé ce bâtiment pour y édifier une église, puis un début de centre communautaire. L’œuvre a beaucoup grandi avec l’essaimage de onze postes missionnaires dans le nord-ouest du pays, le dernier en date (Oreshetz) depuis janvier dernier (2007). Depuis un an et demi sont à mes côtés les familles de Vladimir et Nikolai, qui ont quitté leur église à Sofia pour travailler avec nous. Nous sommes donc en ce moment quatre familles missionnaires en place. Depuis mon enfance, ma formation spirituelle a été assurée par mon église locale, puis l’école biblique. Je suis reconnaissant et redevable à mes frères et sœurs, et aussi pères spirituels qui m’ont amené au Seigneur et fait grandir dans la foi. Pendant toutes les années de ministère en Bulgarie, la mission AMEBI a fidèlement pourvu à mes besoins, en particulier à mon salaire, mais aussi par de nombreux dons pour l’avancement de l’œuvre. Les responsables de cette mission ont fait tout leur possible pour m’encourager et me conseiller dans les nombreux et souvent très difficiles défis qui se présentaient sur la route. Ils m’ont guidé autant que possible tout en me laissant une grande liberté d’action sur place. 1 J’ai rencontré les responsables de la Mission Timothée à Anduze il y a à peine plus de deux ans, lors d’une visite pour essayer d’aider l’un de mes frères en difficulté. Je connaissais un peu cette mission suite à deux séjours effectués pendant mon enfance avec ma famille. Mon lien avec la mission s’est rapidement approfondi suite à une première visite de Daniel ISSARTE et de Jérémie LOIRET. Cela s’inscrivait dans une période très dure, et aussi compliquée, tant dans ma vie personnelle que dans celle de l’œuvre ici. Personnellement je souffrais, d’une part de blessures non guéries liées à mon passé familial, d’autre part de doutes et de confusion spirituelle et doctrinale. J’étais depuis des années tenté par l’enseignement du mouvement charismatique, et étais très influencé par deux de mes collaborateurs qui sont originaires de ce milieu. Mon isolement en Bulgarie aidant, (où 90 % de l’évangélisme est charismatique, et où la dénomination baptiste est très faible et libérale), je n’y voyais plus clair. L’œuvre s’en ressentait. Par ailleurs, outre le surmenage, les difficultés de santé des uns et des autres, la pression du ministère, du combat spirituel, de la pauvreté et des désordres propres au pays, mon équipe n’arrivait pas à bien fonctionner. Mon plus proche collaborateur Stoyan sombrait dans une dépression vraiment grave. Vladimir et Nikolai n’arrivaient pas à surmonter le choc du dépaysement et la dureté (spirituelle) des conditions dans notre région isolée, rurale et athée. A un moment où les difficultés me dépassaient, le Seigneur utilisa les frères Daniel et Jérémie, et d’une façon indirecte toute l’équipe Timothée, pour nous assister d’une façon spécifique. Je fus aidé sur le plan personnel, et toute l’équipe aussi, notamment Stoyan mais aussi beaucoup d’autres frères et sœurs en Bulgarie. L’aide reçue nous a permis de préciser plus clairement une ligne de conduite autant spirituelle et doctrinale que pratique. Cette position me ramène aux convictions que j’avais depuis toujours (notamment par rapport aux dangers du charismatisme) mais que j’étais en passe de perdre sous la pression de la solitude et des circonstances. L’équipe en place fut encouragée à fonctionner avec plus de rigueur et de discipline. L’été dernier (2006), un jeune couple alors fiancés de la Mission Timothée reçut un appel à venir travailler en Bulgarie. L’éventuelle venue de Damien et Marie Neige, ainsi que les besoins sans cesse grandissants de l’œuvre ici nous ont conduits à considérer la nécessité de collaborer de façon officielle avec la Mission Timothée, tout en continuant à faire partie de l’AMEBI à part entière, considérant que les ministères respectifs des deux missions ne s’excluent pas mutuellement mais se complètent. Rôle de la mission AMEBI : La mission AMEBI est et reste responsable à part entière de ma présence en Bulgarie en tant que missionnaire. Je suis officiellement missionnaire envoyé par l’AMEBI et suis redevable de mes actions à cette mission. La mission AMEBI me recommande auprès des églises baptistes qui me soutiennent, et assure les églises que l’œuvre accomplie ici en Bulgarie est et reste fidèle à la Parole telle que nous l’avons reçue. La mission AMEBI représente mon origine et ma paternité spirituelles, le lieu où j’ai reçu le Seigneur Jésus-Christ et où j’ai été enseigné en Lui. La mission AMEBI est à l’origine de ce projet missionnaire et travaille avec moi en Bulgarie sans interruption depuis le début il y a quatorze ans jusqu'à aujourd’hui. Elle aide et continuera d’aider autant par des dons matériels que par de l’assistance spirituelle, des visites et contacts de toutes sortes selon la disponibilité et les besoins. 2 Rôle de la Mission Timothée : La Mission Timothée a été conduite par le Seigneur, et suite à une demande précise de ma part et de celle des frères en Bulgarie, à participer à cette œuvre dans le cadre d’une collaboration volontaire et bien définie. La Mission Timothée aidera l’équipe en place par des visites de ses responsables, de la relation d’aide, des conseils d’ordre spirituel et pratique, afin de préciser dans le détail et de suivre efficacement la direction que le Seigneur montre. La Mission Timothée recommande et envoie en tant que missionnaires Damien et Marie-Neige, elle couvre en ce moment les salaires de Vladimir et Nikolai (bien que la mission AMEBI puisse faire des dons pour aider ces personnes dans leur ministère). La Mission Timothée aidera aussi de façon pratique dans les travaux de construction (camps de travail) et l’organisation de camps et de la maison d’accueil. Conclusion : Plus nous progressons dans le ministère que le Seigneur nous a confié, plus notre faiblesse apparaît évidente. Notre nature irrémédiablement pécheresse, la pression du monde en ces jours qui sont les derniers, l’augmentation de la charge et des responsabilités, tout cela nous rappelle et nous enseigne que nous ne pouvons rien sans dépendre de Christ, dont la grâce se manifeste souvent au travers des frères et sœurs, membres affectueux, fidèles et fermes du Corps de notre Seigneur. Je suis reconnaissant à tous ceux qui ont rendu et rendent possible ce ministère dévoué à une région vraiment déshéritée sur le plan spirituel, sachant que toute la gloire revient et reviendra à notre Seigneur, mais qu’Il saura récompenser la fidélité des siens. J’espère et crois que nous allons pouvoir servir dans la paix et l’unité chacun selon la mesure de foi et les limites départies par le Père. Joël CHIRON 3