Printemps 2006, vol. 10 no 2 Sommaire de la
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Printemps 2006, vol. 10 no 2 Sommaire de la
Ostéoporose Canada printemps-été 2006 • vol. 10 n° 2 Osteoporosis Canada l’ostéoporose le point sur un guide pratique pour les médecins canadiens Société canadienne des postes — envois de publications canadiennes — contrat de vente 40063504 Interventions nutritionnelles Une approche globale procure des bienfaits osseux complémentaires étude de cas Explorer la relation SEP-santé osseuse perspective OC subventionne une recherche sur la vitamine D Ressources et info sur les conférences Page 9 é d i t o r i a l l’ostéoporose le point sur Le Point sur l’ostéoporose est publié par OSTÉOPOROSE CANADA 1090 Don Mills Road, Suite 301 Toronto (Ontario) M3C 3R6 Tél. : (416) 696-2663 • Téléc. : (416) 696-2673 Sans frais : 1-800-977-1778 Karen L. Ormerod, M.M., Présidente et directrice exécutive Kelly Mills, Directrice, communications et éducation PARKHURST 400, rue McGill, 3e étage Montréal (Québec) H2Y 2G1 Soyez prêt à parler de nutrition L’écrivaine Pearl S. Buck (1892-1973) a déjà dit : « À mon âge, le matin, il faut nourrir les os pour qu’ils prennent corps ». (traduction libre) Mairi MacKinnon, Rédactrice adjointe Tél. : (514) 397-8833 • Téléc. : (514) 397-0228 courriel : [email protected] C Susan Usher, Directrice de la rédaction Pierre Marc Pelletier, Directeur artistique COMITÉ CONSULTATIF Angela Cheung, M.D., Ph.D., FRCPC Université de Toronto David A. Hanley, M.D., FRCPC Université de Calgary Anthony B. Hodsman, MB, BS, FRCPC Université Western Ontario Robert Josse, MB, BS, FRCP(UK), FRCPC Université de Toronto Stephanie Kaiser, M.D., FRCPC Université Dalhousie Robert Sabbah, M.D., FRCSC Université de Montréal Kerry Siminoski, M.D., FRCPC Université de l’Alberta Louis-Georges Ste-Marie, M.D., CPSQ Université de Montréal e numéro donne la vedette non pas à la densité osseuse et aux nouvelles pharmacothérapies mais à des aspects nutritionnels dignes d’intérêt. Au Canada, nous avons la chance d’avoir des experts comme Mme Susan Whiting, Ph.D., une autorité dans le domaine des effets de la nutrition sur les os. Elle nous offre, avec le Dr Hassanali Vatanparast, une excellente revue des dernières recherches sur la question — l’occasion pour nous de commencer à rafraîchir les postulats du guide de pratique clinique 2002 quant au rôle de l’alimentation dans l’ostéoporose. Les auteurs résument d’importantes études sur le calcium et la vitamine D, étoffent les mises en garde contre l’excès de vitamine A et nous rappellent plusieurs autres interactions entre les nutriments et les os. Cette information devrait aider les médecins à répondre aux questions de leurs patients sur la nutrition. La Dre Diane Thériault a pour sa part fouillé un vaste corpus de documentation pour expliquer, à la demande d’un médecin, le lien entre la sclérose en plaques et divers problèmes associés à l’ostéoporose, notamment les chutes, les fractures, une faible masse osseuse et la carence en vitamine D. La quantité de recherches dans ce domaine en étonnera probablement certains ! Et puisque ce numéro est consacré à la nutrition, Ostéoporose Canada en profite pour annoncer la remise d’une première subvention (depuis que le Fonds de recherche a repris de la vigueur) à deux scientifiques de l’Université de Toronto, le Dr David Cole et M. Reinhold Vieth, Ph.D., qui étudient les relations entre vitamine D, os et métabolisme des graisses. David A. Hanley, M.D., FRCPC, enseigne aux départements de médecine et d’oncologie, Division d’endocrinologie et métabolisme, du Health Sciences Centre de l’Université de Calgary (Alberta). © 2006 OSTÉOPOROSE CANADA Le contenu de cette publication ne peut être reproduit sans autorisation. Cette publication reflète les opinions et l’expérience des auteurs, et non pas obligatoirement celles d’Ostéoporose Canada. Le Point sur l’ostéoporose est publié grâce à des subventions à la formation médicale continue offertes sans restrictions par les commanditaires suivants : Eli Lilly Canada Inc. Merck Frosst Canada & Cie Compagnie pharmaceutique P&G et Sanofi Aventis Le fait que Ostéoporose Canada accepte l’appui financier de commanditaires ne signifie aucunement qu’elle entérine les produits ou les services de ces commanditaires. OST1002 ISSN 1480–3119 Société canadienne des postes — Envois de publications — Contrat de vente n° 40063504 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Circulation, 400, rue McGill, 3e étage, Montréal (Québec) H2Y 2G1 [ Ostéoporose Canada et le comité de rédaction ont à cœur d’offrir de l’information fiable et à jour aux professionnels de la santé qui, au quotidien, s’occupent de la prise en charge de l’ostéoporose. Soucieux de mieux répondre à vos besoins et attentes, le comité consultatif scientifique d’OC accueillera avec plaisir vos questions et commentaires. Veuillez les adresser à [email protected] le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 2 é t u d e d e c a s SEP : Ayez à cœur la santé osseuse M I adame S.B., âgée de 55 ans, souffre de sclérose en plaques (SEP) depuis l’âge de 30 ans. La maladie progresse inexorablement et la patiente utilise un ambulateur depuis plusieurs années. Il y a six ans, elle s’est fracturé le poignet lors d’une chute dans un escalier (6 marches), mais elle n’a subi aucune chute ni fracture par la suite. Elle a reçu une seule stéroïdothérapie par perfusion i.v. intermittente durant trois jours, il y a 10 ans. La patiente mange une portion de yogourt et prend une multivitamine chaque jour. Ménopausée à 50 ans, elle est par ailleurs en bonne santé. Elle n’a pas d’antécédent familial d’ostéoporose ni de fractures par fragilité osseuse. Dre Diane Thériault est rhumatologue à l’Hôpital général de Dartmouth, Dartmouth, Nouvelle-Écosse. Commentaires de la Dre Thériault : Dans ses lignes directrices 2002, Ostéoporose Canada recommande de mesurer la DMO des femmes ménopausées ayant un facteur de risque majeur ou deux facteurs mineurs (Tableau 1) (Brown J et al. CMAJ 2002;167:S1-34). Madame S.B. ne semble pas présenter de facteur de risque majeur : la fracture subie après avoir dégringolé six marches n’est pas due à la fragilité osseuse; la stéroïdothérapie i.v. a été de trois jours seulement, et une seule chute est survenue en 10 ans. Le seul facteur de risque mineur — un faible apport alimentaire en calcium — ne justifie pas une ostéodensitométrie à ce stade. Soulignons toutefois que les lignes directrices 2002 étaient axées sur l’ostéoporose primitive et que la recherche documentaire n’avait pas porté sur les facteurs de risque de l’ostéoporose secondaire. Quelle est la relation entre la SEP et l’ostéoporose ? Chez les personnes atteintes de SEP, la DMO, surtout à la hanche, décroît avec le déclin ambulatoire (Formica CA et al. Calcif Tissue Int 1997;61:129-33; WeinstockGuttman B et al. Mult Scler 2004;10:170-5). La DMO vertébrale semble plus ou moins préservée. Les personnes atteintes de SEP subissent davantage de fractures (selon une étude, leur risque fracturaire était 10 fois plus élevé que chez les sujets témoins en santé appariés selon l’âge Tableau 1 Qui devrait faire l’objet d’une évaluation pour ostéoporose ? Facteurs de risque majeurs • Âge ≥ 65 ans • Fracture par tassement vertébral • Fracture par fragilité osseuse après 40 ans • Antécédents familiaux de fracture ostéoporotique (surtout une fracture de la hanche chez la mère) • Stéroïdothérapie orale > 3 mois • Syndrome de malabsorption • Hyperparathyroïdie primitive • Tendance aux chutes • Ostéopénie observable à la radiographie • Hypogonadisme • Ménopause précoce (avant 45 ans) Facteurs de risque mineurs • Arthrite rhumatoïde • Antécédents d’hyperthyroïdie clinique • Thérapie chronique aux anticonvulsivants • Faible apport en calcium alimentaire • Tabagisme • Consommation excessive d’alcool • Consommation excessive de caféine • Poids corporel < 57 kg (125 lb) • Perte pondérale de > 10 % du poids corporel à l’âge de 25 ans • Héparinothérapie chronique et le sexe [Cosman F et al. Neurology 1998;51:1161-5]). Les chutes augmentent beaucoup le risque de fractures. Dans la SEP, les patients manifestent parfois une faiblesse des jambes, de l’incoordination, des troubles de l’équilibre et de la vue, une démarche instable, des convulsions et de la dépression — des facteurs qui accroissent le risque de chutes dans la population générale. Une étude auprès de patients atteints de SEP a établi une relation entre un risque accru de chutes et un piètre équilibre, une démarche instable et l’usage d’une canne (Cattaneo D et al. Arch Phys Med Rehabil 2002;83:864-7). Les études sur les effets des corticostéroïdes (CS) en perfusion intermittente sur la DMO des patients atteints de SEP sont contradictoires. Certaines ne montrent aucune corrélation (Tuzun et al. Mult Scler 2003;9:600-4; Zorzon M et al. Eur J Neurol 2005;12:550-6; Schwid SR et al. Arch Neurol 1996;53:753-7); d’autres révèlent une perte osseuse significative dans le traitement de longue durée (Cosman, 1998). Les études publiées sur la stéroïdothérapie et le risque fracturaire dans la SEP ne sont pas sans lacunes (populations peu nombreuses, patients plutôt jeunes et à risque faible, absence de données sur les radiographies vertébrales). Aucune étude publiée n’a démontré un risque accru de fractures chez les patients atteints de SEP recevant des CS i.v. en perfusion intermittente. D’autres médicaments employés pour traiter ces patients pourraient être en cause. Environ 10 % des patients atteints de SEP souffrent de convulsions. Les anti-épileptiques ont été associés à un faible taux de vitamine D, un facteur de risque d’ostéoporose. Les anxiolytiques et les antidépresseurs prescrits pour traiter l’anxiété et la dépression — plus fréquentes dans la population atteinte de SEP que dans la population générale — augmentent le risque de chutes. Vitamine D et SEP L’incidence croissante de la SEP à mesure qu’on s’éloigne de l’équateur s’expliquerait par une exposition moins grande au soleil — souvent associée à un déficit en vitamine D. Dans la SEP, les lésions IRM actives semblent inversement corrélées avec la durée moyenne de l’exposition au soleil pendant les quatre mois précédents (VanAmerongen BM et al. Eur J Clin Nutr 2004;58:1095-109), une période correspondant aux taux de vitamine D les plus faibles. Les participantes à la Nurses’ Health Study qui prenaient de la vitamine D sous forme de multivitamines avaient un risque de SEP moins élevé de 40 % par rapport au risque chez les femmes ne prenant pas de vitamine D, mais il a été impossible de distinguer les effets de la vitamine D de ceux des autres composants vitaminiques (Munger KL et al. Neurology 2004;62:60-5). Suite à la p a g e 1 0 le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 3 a r t i c l e v e d e t t e Quoi de neuf au sujet de la nutrition ? Une revue des dernières recherches L I Susan J. Whiting, Ph.D., est chef, Nutrition et diététique, Faculté de pharmacie et de nutrition, Université de la Saskatchewan. Hassanali Vatanparast, M.D., candidat au doctorat à l’Université de la Saskatchewan, étudie les effets de la nutrition sur la santé osseuse, de l’enfance au début de l’âge adulte. es Lignes directrices de pratique clinique 2002 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada d’Ostéoporose Canada (OC)1 incluaient des recommandations diététiques fondées sur une revue d’environ 1 000 articles (Tableau 1). Elles n’ont pas perdu leur pertinence, mais de nouvelles données soulignent l’importance d’autres nutriments (potassium, vitamine A, vitamine B12). OC a participé à l’établissement des apports nutritionnels de référence (ANREF) d’après les nouvelles rations alimentaires recommandées aux États-Unis par l’Institute of Medicine, en tenant compte de l’apport maximal tolérable (AMT)2-6. Les Lignes directrices visent surtout les patients; les ANREF sont des recommandations de santé publique destinées à la population en santé. Cet article (adaptation autorisée de Whiting SJ, Vatanparast H. Nutritional interventions in osteoporosis. Geriatrics & Aging 2005;8(9):14-20) fait le point sur l’état des connaissances et présente des recommandations pour améliorer la nutrition des personnes à risque ou atteintes d’ostéoporose. Lorsque les données sont insuffisantes, les ANREF2-6 correspondent à l’apport recommandé chez les personnes en santé. Calcium et vitamine D : une importance justifiée? Le calcium alimentaire est un composant de base de l’os. À lui seul, un apport accru en calcium a un effet modeste mais favorable sur la densité minérale osseuse (DMO) chez des femmes ménopausées7. D’après OC, le régime alimentaire nord-américain ne fournit pas les 1 500 mg/j de calcium recommandés pour les personnes âgées > 50 ans (Tableau 1), malgré la consommation de produits laitiers et d’aliments enrichis en calcium (jus de fruits, lait, yogourt). Les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas consommer du lait de vache peuvent choisir des substituts du lait d’origine végétale enrichis en calcium, mais au prix d’un taux d’absorption moindre (70 %–90 %)8. Les personnes de plus de 50 ans devraient penser à prendre un supplément de calcium (en général, 500 à 600 mg/j suffisent). Bien que le taux de disponibilité du calcium provenant du citrate de calcium soit plus élevé de 20 % (vs carbonate de calcium), ces suppléments sont bioéquivalents. Le choix du supplément reste une question de préférence personnelle quant au coût et à la forme posologique10. 4 le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 Une méta-analyse récente confirme les recommandations d’OC (Tableau 1) sur la vitamine D11. Bien que la vitamine D ne retienne pas l’attention autant que le calcium, on voudra bientôt mieux comprendre ses bienfaits sur le risque de chutes et de fractures11. Lorsque l’exposition au soleil est suffisante, nul besoin d’un supplément de vitamine D. Au Canada, elle est souvent inadéquate en hiver et en été parce que les gens fuient le soleil ou utilisent un écran solaire. Les sources alimentaires (poissons gras, lait ou margarine enrichis) contribueraient au taux sérique de 25-hydroxyvitamine D3 (la forme circulante et stockée de la vitamine D)11,12, mais sans atteindre le seuil de 70 à 90 nmol/L nécessaire à la santé osseuse optimale après 50 ans. Ces personnes devraient prendre de 800 à 1 000 unités de vitamine D3 par jour1. La prise de suppléments de vitamine D et de calcium en vue de prévenir l’ostéoporose postménopausique chez des femmes âgées frêles en centres d’hébergement a réduit le taux de fracture de la hanche13. À l’opposé, deux études récentes montrent que cette stratégie a été inefficace en prévention secondaire des fractures14,15. Ces deux suppléments sont donc considérés comme des adjuvants au traitement1. Nutriments reliés au mode de vie Des diètes hyperprotéiques expérimentales ont entraîné la perte urinaire de calcium; à moins d’accroître l’absorption du calcium, il y a risque de perte osseuse16. Un apport protéique suffisant est nécessaire au renouvellement osseux normal ainsi qu’à la prévention et au traitement de l’ostéoporose1, mais l’apport optimal reste un sujet de débat. Dans la population âgée, les déficits protéiques menacent parfois la santé osseuse et la santé générale. Depuis le bilan documentaire d’OC, plusieurs études ont montré que beaucoup de personnes âgées ne consomment pas assez de protéines pour prévenir la perte osseuse16. Un apport en sodium alimentaire > 2 100 mg (environ 90 mmol)/j) peut entraîner l’élimination urinaire du calcium5. L’ANREF recommandé est de 1 500 mg (60 mmol)5, une cible réaliste si on évite les aliments salés ou transformés. Tableau 1 Recommandations nutritionnelles d’Ostéoporose Canada, Lignes directrices pour la pratique clinique 2002*1 Nutriment Apports quotidiens recommandés Remarques Calcium L’apport en calcium et vitamine D ne doit pas être utilisé comme seul traitement de l’ostéoporose, mais il est un adjuvant essentiel au traitement. Femmes de 19 à 50 ans Hommes de 19 à 50 ans Femmes (> 50 ans) Hommes (> 50 ans) Vitamine D Femmes de 19 à 50 ans Hommes de 19 à 50 ans Femmes (> 50 ans) Hommes (> 50 ans) Même si la caféine ne nuit pas gravement à la santé osseuse, OC avait recommandé de ne pas boire plus de quatre tasses de café par jour, pour plusieurs raisons1 : les données probantes; la restriction souvent inutile de la consommation; la très forte teneur en caféine des cafés « de spécialité » et des boissons énergétiques. Le thé ne contient pas beaucoup de caféine. Vitamine K et isoflavones OC considère la vitamine K et les isoflavones comme des thérapies parallèles (Tableau 1)1. La vitamine K participe à la synthèse des protéines osseuses comme l’ostéocalcine, qui intervient dans la minéralisation. Cette thérapie semble prometteuse et a été corrélée positivement avec la DMO1, mais aucun essai comparatif randomisé n’a établi son efficacité pour prévenir la perte osseuse ou stimuler la minéralisation dans l’ostéoporose. L’apport recommandé est le même que pour des adultes en santé3. À l’opposé, de nombreux essais avec les isoflavones montrent l’utilité de l’ipriflavone (forme synthétique) en prévention secondaire1. On ignore si les isoflavones alimentaires comme le soya protègent de la perte osseuse postménopausique. Lors de courts essais, un apport de 40 à 60 mg d’isoflavones dérivées du soya ou du trèfle des prés aurait réduit la perte osseuse17,18. Autres oligo-éléments Le Comité des lignes directrices 2002 a examiné le rôle d’autres oligo-éléments sans découvrir de données probantes suffisantes. Bien que les acides gras oméga 3 et 6 auraient des effets sur le tissu osseux, aucun essai ni étude d’observation n’a été mené chez l’humain. Rien n’indique que les fibres alimentaires réduisent l’absorption du calcium1. Certains minéraux (magnésium, fer, zinc, cuivre, phosphate, bore, strontium et manganèse) participent à la synthèse tissulaire et, parfois, à la formation osseuse. La diète et, si cela est nécessaire, les suppléments doivent fournir les apports recommandés. Nouvelles données Certains nutriments et composants alimentaires non associés précédemment à un risque d’ostéoporose méritent une considération spéciale (Tableau 2). Des études de population prospectives montrent qu’un surcroît de 1 1 1 1 000 000 500 500 400 400 800 800 mg mg mg mg UI/j UI/j UI/j UI/j La vitamine D3 est préférable à la vitamine D2. Chez les Canadiens, l’exposition au soleil ne semble pas suffire pour remplacer les apports alimentaires de vitamine D. Protéines Maintenir un apport suffisant en protéines. L’augmentation de l’apport en protéines chez ceux qui ont un apport alimentaire inadéquat en protéines a un effet favorable sur le risque de fracture de la hanche. L’apport recommandé pour les adultes en santé est de 0,8 g/kg de poids corporel6. Sodium Un apport sodique > 2 100 mg/j est déconseillé parce qu’il entraîne une baisse de la DMO chez les adultes. Les études où l’apport sodique fait l’objet d’une mesure appropriée ont montré une corrélation négative significative avec la DMO chez les adultes. Vitamine K La prise de vitamine K n’est pas recommandée pour la prévention ni pour le traitement de l’ostéoporose. postménopausique. Un apport en vitamine K pourrait être efficace pour traiter des femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose grave, mais il n’a pas donné des résultats supérieurs à ceux qu’on a obtenus grâce à l’apport en calcium et en vitamine D. Apport recommandé chez les hommes et les femmes : 120 et 90 µg/j3. Composants alimentaires Caféine La consommation excessive de caféine (> 4 tasses de café/j) est déconseillée. 1 tasse de café = 237 mL, soit environ 100 mg de caféine. Isoflavones L’ipriflavone pourrait convenir à la La prise d’ipriflavone (200 mg, 3 f/j) prévention secondaire chez les femmes prévient efficacement la réduction de ménopausées, mais elle n’est pas recom- la DMO après la ménopause. mandée pour le traitement des femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose. * Veuillez consulter la version intégrale des lignes directrices d’OC ou l’article complet (Geriatrics & Aging 2005;8(9):14-20) pour obtenir des explications sur la méthodologie, y compris sur les catégories de recommandations et les niveaux de preuves scientifiques. vitamine A (sous forme de rétinol seulement et non des carotènes de la provitamine A) cause une perte osseuse et augmente le risque fracturaire chez des adultes âgés19. L’Institute of Medicine a établi l’AMT du rétinol à 3 000 µg/j, à cause du risque d’atteinte hépatique et d’anomalies congénitales3. Les effets délétères sur les os surviendraient à un AMT beaucoup moindre19; les patients devraient limiter la prise d’huile de foie de poisson et éviter les suppléments à forte teneur en rétinol. le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 5 a r t i c l e v e d e t t e Selon des études récentes, un faible apport en vitamine B12 et/ou un taux élevé d’homocystéine sérique (parfois associé au déficit en vitamine B12) sont liés à un risque fracturaire accru20. Puisque les adultes âgés affichent parfois un déficit en vitamine B12 à cause de l’acidité gastrique réduite, l’Institute of Medicine recommande la cobalamine de synthèse pour stimuler l’absorption4. Les effets de ce traitement sur la santé osseuse ne sont pas parfaitement connus. Les suppléments de potassium alcalins (où l’anion est le bicarbonate ou un précurseur du bicarbonate) atténuent la perte urinaire de calcium21. Cet effet est attribué à l’ion K+, mais le potassium alimentaire provient surtout des fruits et des légumes frais, deux sources d’équivalents du bicarbonate. L’Institute of Medicine suggère un apport élevé en potassium (4 700 mg/j5), en partie pour compenser la perte osseuse attribuable au régime alimentaire occidental riche en sodium et pauvre en calcium. Tableau 2 Autres éléments nutritifs et composants alimentaires d’importance dans l’ostéoporose Nutriment Considération Remarques Vitamine A Selon des données probantes, un surcroît AMT de rétinol : 3 000 µg/j3. de rétinol chex les personnes âgées augmenterait le risque de perte osseuse et de fractures. Vitamine B12 Selon des données probantes, un déficit Apport quotidien recommandé (RDA) en vitamine B12 augmente la suscepti- chez les personnes > 50 ans : 2.4 µg/j bilité des personnes âgées aux fractures. de vitamine B12 de synthèse, à cause de la faible acidité gastrique4. Potassium Un surcroît de potassium, de source Apport recommandé pour les alimentaire ou d’un supplément par des personnes > 14 ans : 4 700 mg/j5. sels de potassium alcalin améliore l’équilibre calcique. Composants alimentaires Boissons gazeuses Même si elle est préoccupante chez les adolescents, la consommation de boissons gazeuses est sans effet sur le gain ou la perte de masse osseuse chez l’adulte. Les adolescents boivent souvent des boissons gazeuses au lieu du lait, ce qui réduit leur apport en calcium23; la consommation vraiment excessive de boissons gazeuses contenant de l’acide phosphorique pourrait être nuisible, dans tous les groupes d’âge22. Fruits et légumes La consommation de fruits et légumes favorise la santé osseuse parce que ces aliments sont des sources de potassium et d’alcali, d’anti-oxydants, de polyphénols et de phytoestrogènes. Le régime alimentaire DASH recommande de manger 8 à 10 portions de fruits et de légumes par jour, ce qui contribue à protéger les os en raison d’un apport suffisant en calcium et en potassium et du faible apport sodique. La consommation de thé, une source de polyphénols, a été reliée à un effet favorable sur la santé osseuse25. Alcool Selon des études transversales, la Consommation modérée : 7 à 15 g/j consomation modérée d’alcool a un effet (1/2 à 1 portion/j) bénéfique sur la DMO des adultes âgés24. 6 le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 Deux facteurs reliés au mode de vie influent sur la santé osseuse. Des études chez des enfants ont démontré que les boissons à base de cola sont des sources d’acide phosphorique et de caféine qui, ensemble, nuisent au métabolisme du calcium22. Les adolescents nord-américains qui préfèrent les boissons gazeuses au lait consomment donc moins de calcium23. Des études transversales ou longitudinales ont indiqué, sans être convaincantes, un lien entre la consommation modérée d’alcool (7–15 g/j = ½ à 1 portion/j) et une augmentation de la DMO24. DASH : un régime alimentaire recommandé Divers nutriments influent sur la santé osseuse et il est difficile d’en recommander un en particulier pour traiter l’ostéoporose puisque ces nutriments co-existent dans les aliments. Le régime alimentaire occidental est pauvre en calcium, en fruits et en légumes, mais il est riche en sodium, au détriment de la santé générale et osseuse5. Le régime DASH est axé sur la consommation de fruits, de légumes, de produits laitiers, de céréales entières et de légumineuses, en prenant soin d’éviter les aliments transformés (Tableau 3, page 9), et il fournit un apport optimal de nombreux nutriments bons pour les os5. • Ce régime fournit un apport suffisant en calcium pour les adultes < 50 ans, et les suppléments sont conseillés pour répondre aux besoins plus grands des personnes âgées. • Les fruits et les légumes fournissent un apport optimal des équivalents de potassium alcalins. Ils contribuent à l’apport en magnésium, en vitamine C et en autres oxydants importants pour le métabolisme osseux. Les polyphénols présents dans le thé et dans de nombreux fruits et légumes ont des effets bénéfiques sur la santé osseuse25. • L’apport en sodium est raisonnable, sans nuire au bon goût des aliments. Même si le régime DASH vise d’abord à maîtriser l’hypertension, il procure des bienfaits osseux complémentaires26. Ce régime, allié à la prise de suppléments de calcium et de vitamine D, est un moyen de protection efficace contre l’ostéoporose pour les personnes > 50 ans. Chez les sujets atteints d’ostéoporose, ces traitements diététiques sont de nécessaires adjuvants au traitement. ● Références 1. Brown JP, Josse RG. CMAJ 2002; 167 (10 suppl):S1-S34. 2. Institute of Medicine. Dietary Reference Intakes for calcium, phosphorus, magnesium, vitamin D, and fluoride. Washington, DC: National Academy of Sciences, 1997. 3. Institute of Medicine. Dietary Reference Intakes for vitamin A, vitamin K, arsenic, boron, chromium, copper, iodine, iron, manganese, molybdenum, nickel, silicon, vanadium, and zinc. Washington, DC: National Academy of Sciences, 2001. 4. Institute of Medicine, Dietary Reference Intakes for thiamin, riboflavin, niacin, vitamin B6, folate, vitamin B12, pantothenic acid, biotin, and choline. Washington, DC: National Academy of Sciences, 1998. 5. Institute of Medicine. Dietary Reference Intake for water, potassium, sodium, chloride, and sulfate. Washington, DC: National Academy of Sciences, 2004. Tableau 3 Régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) ou Combattre l’hypertension par l’alimentation Groupes alimentaires (équivalents de 1 portion) Apport approx. en calcium (aliment non enrichi) Apport approx. en sodium Produits laitiers 2 Lait, 1 % (1 tasse) Fromage (50 g) 575 mg 720 mg 520 mg 17 g Produits céréaliers 7 Pain (1 tranche) Céréales (1 tasse) Riz (1 tasse) 160 mg 950 mg 560 mg 21 g Légumes 4 (Légumes-feuilles crus) Laitue (1 tasse) Épinards (1 tasse) 200 mg 100 mg 970 mg 6g Fruits 4 Banane Orange Jus d’orange (1/2 tasse) 95 mg 10 mg 1 610 mg 4g Viandes 2 ou moins Viande maigre (80 g) Poisson (80 g) Volaille (80 g) 50 mg 135 mg 550 mg 19 g Substituts Œuf (1) Légumineuses cuites (125 g) Tofu (100 g) Beurre d’arachide (2 c. à table) 30 mg 35 mg 180 mg 8g 1 110 1 950* 4 390 75 Total Nombre minimal de portions/j 0,6 (4 portions/ sem.) Apport approx. en potassium Apport approx. en protéines Remarque : les apports nutritionnels de référence (ANREF) de l’Institute of Medicine ont été utilisés pour calculer ces valeurs. * Consommer des produits sans sel réduit encore plus l’apport sodique. 6. Institute of Medicine. Dietary Reference Intakes for Energy, Carbohydrate, Fiber, Fat, Fatty Acids, Cholesterol, Protein, and Amino Acids (Prepublication Copy). Washington, DC: National Academy of Sciences, 2002. 7. Shea B, Wells G, Cranney A et al. Cochrane Syst Rev 2004;(1): CD004526. 8. Heaney R, Rafferty K, Bierman J. Nutrition today 2005;40:39-44. 9. Sakhaee K, Bhuket T, Adams-Huet B et coll. Am J Ther 1999;6:313-21. 10. Heaney RP, Dowell SD, Bierman J et coll. J Am Coll Nutr 2001; 20:239-46. 11. Bischoff-Ferrari HA, Willett WC, Wong JB et coll. JAMA 2005:11; 293:2257-64. 12. Whiting SJ, Calvo MS. J Nutr 2005;135:304-9. 13. Avenell A, Gillespie WJ, Gillespie LD, O'Connell DL. Cochrane Database Syst Rev 2005 Jul 20;(3):CD000227. 14. Porthouse J, Cockayne S, King C et al. BMJ 2005;330:1003-6. 15. Grant AM, Avenell A, Campbell MK et al. Lancet 2005;365:1621-8. 16. Bell J, Whiting S. Nutr Rev 2002;60: 337-41. L’énigme de la VITAMINE D Les Canadiens ont-ils un apport suffisant en vitamine D pour préserver leur santé osseuse et se protéger de certains cancers ? Comment maintenir un apport suffisant sans risquer la surexposition au rayons solaires ultraviolets (UV) ? À quelle dose les suppléments de vitamine D sont-ils toxiques ? Des experts ont étudié ces questions lors de la Conférence nord-américaine sur les rayons UV, la vitamine D et la santé tenue à Toronto le 8 mars 2006. Les participants représentaient les Sociétés du cancer canadienne et américaine, les Instituts de recherche en santé du Canada, l’Association canadienne de dermatologie, l’Institut national du cancer du Canada et l’Organisation mondiale de la Santé. Un groupe multidisciplinaire examinera l’état de la recherche et préparera une déclaration consensuelle pour la fin de mai. Entre-temps, voici quelques messages clés : • La vitamine D est essentielle à la croissance et à la minéralisation des os. • De nombreux Canadiens auraient un déficit en vitamine D causé par une exposition au soleil et un apport alimentaire insuffisants. • Les rayons UV causent le cancer de la peau et certains troubles oculaires comme les cataractes. • L’excès d’exposition solaire ou d’apport en vitamine D ne procure aucun bienfait pour la santé. • Que faire en attendant les conclusions des études sur la relation exposition au soleil/ vitamine D et cancer ? Suivre les recommandations d’OC sur l’apport en vitamine D (voir le Tableau 1, page 7) et appliquer un écran solaire. 17. Atkinson C, Compston JE, Day NE et al. Am J Clin Nutr 2004; 79:326-33. 18. Morabito N, Crisafulli A, Vergara C et al. J Bone Miner Res 2002; 17:1904-12. 19. Crandall C. J Women’s Health 2004;13:939-53. 20. Tucker KL, Hannan MT, Qiao N et al. J Bone Miner Res 2005; 20:152-8. 21. Sebastian A, Harris ST, Ottaway JH et al. N Engl J Med 1994; 330:1776-81. 22. Mazariegos-Ramos E, Guerrero-Romero F, Rodriguez-Moran M et al. J Pediatr 1995;126:940-2. 23. Whiting SJ, Healey A, Psiuk S et al. Nutr Res 2001;21:1107-15. 24. Williams FM, Cherkas LF, Spector TD et al. Ann Rheum Dis 2005; 64:309-10. 25. Chen Z, Pettinger MB, Ritenbaugh C et al. Am J Epidemiol 2003; 158:772-81. 26. Lin PH, Ginty F, Appel LJ et al. J Nutr 2003;133:3130-6. le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 7 p e r s p e c t i v e OC accorde une subvention à la recherche sur la vitamine D L I es chercheurs canadiens sont des chefs de file mondiaux de la recherche sur la prévention, le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose. Ostéoporose Canada (OC) appuie nos chercheurs par des partenariats avec des organismes de financement de la recherche révisée par les pairs. De concert avec les Producteurs Laitiers du Canada, OC annonce l’octroi d’une subvention au Dr David Cole et à M. Reinhold Vieth, Ph.D., de l’Université de Toronto. Leur projet (Effets de fortes doses de vitamine D sur le métabolisme de la leptine : Une étude mécaniste de l’hypothèse d’une relation Dr David Cole apport calcique-perte de poids) a obtenu la plus haute cote des comités consultatifs scientifiques. OC contribuera annuellement 20 000 $ en 2006 et en 2007. Le Dr Cole et M. Vieth étudieront les effets de la vitamine D à fortes doses sur le métabolisme de la leptine, une hormone régulatrice du poids corporel et du renouvellement osseux, pour comprendre comment la vitamine D et le poids corporel interagissent chez des humains âgés en bonne santé pour les protéger de l’ostéoporose. Le Dr David Cole est professeur de médecine de laboratoire et de biopathologie à l’Université de Toronto et directeur du Laboratoire de diagnostic génétique au Sunnybrook Health Sciences Centre. Ses recherches portent sur la biologie moléculaire des maladies métaboliques des os, héréditaires et acquises. Reinhold Vieth, Ph.D., est professeur de sciences de la nutrition, de médecine de laboratoire et de biopathologie à l’Université de Toronto et directeur du Laboratoire des os et des minéraux à l’Hôpital Mount Sinai. Consultant auprès du Conseil consultatif de l’OC, M. Vieth est expert en toxicologie et en nutrition clinique de la vitamine D. Pour vous renseigner au sujet d’autres subventions offertes dans le cadre du programme de recherche de l’OC, consultez la rubrique Recherche dans la section « Pour les professionnels de la santé » sur le site Web (www.osteoporosis.ca). ● Reinhold Vieth, Ph.D. Étude de cas Su ite d e l a p a g e 5 Les personnes atteintes de SEP qui sont confinées à l’intérieur ou qui souffrent d’exacerbations dues à la chaleur sont rarement exposées au soleil, voire jamais (Nieves J et al. Neurology 1994;44:1687-92). Dans la population SEP, les taux de 25-hydroxyvitamine D (25OHD) sont bas (Cosman, 1998; Nieves, 1994). Selon Mahon et al. (J Neuroimmunol 2003;134:128-32), près de 50 % de ces patients présentent un déficit (25-OHD < 50 nmol/L). Malgré l’absence de consensus, la plupart des experts sont d’avis que l’éventail des valeurs normales de la 25-OHD devrait être > 70–80 nmol/L (DawsonHughes B et al. Osteoporos Int 2005;16:713-16). Traitement Vu les nombreux liens établis entre la SEP et les fractures, il est raisonnable de mesurer la DMO de Madame S.B. dès maintenant. Puisque les patients rendus invalides par la SEP ont d’énormes difficultés à s’adapter aux conséquences de la moindre fracture, le but est de détecter et de réduire le risque fracturaire global. En plus de la mesure de la DMO, je recommande l’optimisation de l’apport en calcium et en vitamine D. La prise quotidienne d’au 8 le point sur l’ostéoporose printemps-été 2006 moins 800 UI de vitamine D a été associé à une réduction des chutes (Bischoff HA et al. J Bone Miner Res 2003;18:343-51; Kiel DP et al. J Bone Miner Res 2004;19[Suppl1]: S462-S463). Il importe aussi que la patiente ait un régime alimentaire équilibré lui assurant un apport protéique suffisant et au moins cinq portions de fruits et de légumes par jour, sans oublier d’autres nutriments importants pour la santé osseuse. La mobilité doit être préservée le plus possible en réduisant le risque de chutes au minimum. La décision de prescrire ou non un agent antirésorptif sera fondée en partie sur la DMO. Malheureusement, le traitement des complications et des exacerbations aiguës de la SEP est plus prioritaire que la prophylaxie osseuse. Selon Shabas et Weinreb (J Womens Health Gend Based Med 2000; 9:389-95), 81 % des femmes ménopausées atteintes de SEP n’avaient pas subi d’ostéodensitométrie (souvent malgré des facteurs de risque évidents), 50 % ne prenaient pas de calcium et 73 %, pas de vitamine D. En résumé, les patients atteint de SEP ont un risque accru de fractures par fragilité osseuse à cause de la mobilité réduite, du risque accru de chutes, d’un déficit en vitamine D et de la prise de certains médicaments. Alors, ne négligeons pas leur santé osseuse! ● Ostéoporose Canada Osteoporosis Canada CONGRÈS MONDIAL DE L’OSTÉOPOROSE – FIO 2–6 juin 2006 Toronto (ON) au sujet d’Ostéoporose Canada Organisme national à but non lucratif, Ostéoporose Canada a pour mission d’éduquer, d’habiliter et d’appuyer les individus et les communautés en matière de prévention et de traitement de l’ostéoporose. Guidé par son comité consultatif scientifique (CCS), l’organisme collabore avec les professionnels de la santé afin de donner aux Canadiens accès aux dernières options en matière de prévention, de diagnostic et de traitement. www.osteoporosecanada.ca Participez au principal congrès international de l’ostéoporose, organisé par la Fondation internationale contre l’ostéoporose en coopération avec Ostéoporose Canada. Le congrès inclura : Un vaste programme dédié aux chercheurs et aux cliniciens Des conférences plénières, la présentation orale des résumés, des séances « Rencontrez les experts », des sessions d’affiches et des colloques organisés par nos partenaires industriels Des sessions spéciales pour la Allied Health Professionals Day, dimanche 4 juin, sous la présidence du D r Anthony Hodsman et de la D re Alexandra Papaioannou Pour vous renseigner et vous inscrire : Secrétariat du Congrès FIO Téléc : +33 4 72 36 90 52 [email protected]; www.osteofound.org/wco/2006 POINTS SAILLANTS DU CONGRÈS MONDIAL 7 juin 2006 Académie de BMO Groupe financier, à Toronto (ON) 18 h – 21 h (souper : 18 h – 19 h) Les médecins de famille et autres professionnels en santé communautaire qui n’auront pu assister au congrès mondial de la FIO sont invités à une conférence présentée en soirée par des sommités canadiennes. Entrée gratuite (repas et stationnement compris); Contacter Ellen Hunter Tél. : 1 800 463-6842, poste 239; Téléc. : (416) 696-2673 [email protected] ENDOCRINE UPDATE 2006 16 juin 2006 Hôpital St. Joseph, Academic Centre, Hamilton (ON) 8 h 00 – 17 h 00 Journée de FMC élaborée par les départements d’endocrinologie et métabolisme des universités McMaster et Western Ontario. Pour endocrinologues, internistes et chirurgiens spécialisés, et médecins de famille. Présentation par des sommités canadiennes des connaissances de pointe touchant le diagnostic et la prise en charge de maladies endocriniennes courantes. Information sur les crédits et inscription sans frais : Rose Galano Tél. : (905) 525-9140, poste 22671; Téléc. : (905) 572-7099 [email protected]