PRIYANKA: STAR DE LA TELEVISION C`est une matinée froide et

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PRIYANKA: STAR DE LA TELEVISION C`est une matinée froide et
PRIYANKA: STAR DE LA TELEVISION
C'est une matinée froide et venteuse dans le centre-ville de Montréal. À la rue St Jacques, entourée
par des buildings géants, le silence de la ville à l'aube est brisé par le tapage de l'orchestre. Plusieurs
capuches foncées sont dans toutes les directions, à regarder les ordres donnés. Quatre voitures
NYPD entrent par le Sud. Un van noir où il y a marqué FBI vient par l'Est. Quelque chose d'énorme
arrive. Dans quelques minutes.
Une Ford SUV arrive dans la rue, tout le monde s'arrête et se retourne. Un sourcil se lève. Un
sourire. Priyanka Chopra est arrivée sur le plateau de tournage de Quantico. De la même façon
qu'elle est arrivée en Amérique du Nord, pas avec un cri, pas avec un bruit sourd, mais avec une
bombe qui a éradiqué la Gare Centrale de New York et marque une nouvelle ère à la télévision. Un
âge de diversité. Un âge de crossovers. Et, qui sait, peut-être une ère où les 900 films par an de
l'industrie cinématographique de l'Inde intéresseront l'Occident.
L'Amérique ne sait pas encore à quoi s'attendre de Priyanka. Mais ce qui est sûr, c'est que cela
marche pour elle. Pour une nouvelle série avec un casting peu connu, Quantico bat des records
d'audience. C'est déjà la série la plus regardé le dimanche soir pour ABC, avec pour case horaire à
22h, et est un succès sur les replays. La série sera diffusée dans plus de 149 pays en 44 langues, et
les doublages sont en cours en Europe.
Plus important, Priyanka, 33 ans, une "vétéran" en Inde et une "découverte" en Amérique,sont
donnés aux États-Unis, et peut-être avoir un plus large public mondial pour l'âge d'Or de la
Télévision, une nouvelle référence indienne. À un million de kilomètres loin des stéréotypes des
chauffeurs de taxi-épicier-docteur-ingénieur scientifique. Les Américains ont longtemps considéré
les Indiens efficaces, pratiques, loyaux,avisés, bons à suivre et à se faire de l'argent. Mais jamais
associés au machisme, héroïsme ou « chutzpah » (arrogance,audace… ndlr). Le personnage de
Priyanka est une Américaine avec un passé indien. C'est une desi, mais c'est. Alex Parrish, non
Anjali Parashar. Elle est au FBI, un agent de terrain, pas une analyste. Alex est sensuelle,
intelligente, immorale, débrouillarde et c'est, elle vous « botte le cul ». Chacun de ces traits est
nouveau chez les. Indiens dans le mainstream américain. Et, en plus, c'est une femme. Une
Bharatiya nari dont la qualité rédemptrice est qu'elle est juste, pas correcte.
Il y a tellement de « première fois » dans ce que Priyanka a achevé, qu'il est difficile de commencer
ce paragraphe, son attraction la plus évidente et qu'elle est parfois négligée. L'Amérique trouve.
Priyanka sexy. Elle est mate, à de longues jambes, courbée, petite, épaisse et à des cheveux
flottants. Ces détails sont importants pour la décrire, même en prenant le risque d'avoir l'air
grossier, parce que le charme de son rôle et de son corps s'est assemblé pour rendre Priyanka
désirable. Être désirable en Amérique est plus difficile que d'avoir du succès là-bas. Et Priyanka sait
que les Américains aiment ce qu'ils voient. Demandez lui combien elle mesure, elle répondra «
1m69 ».Et si l'on dit plutôt 1m70. Elle répond « Non !, je veux mon 69! » Elle le fait toujours.
Sa philosophie de donner 69 a fait la différence de chez plusieurs Indiens qui ont arrondi. Irrfan
Khan est un acteur mondial par lui-même. De même pour Suraj Sharma après L'Odyssée de pie et
maintenant joue dans Homeland. Freida Pinto, qui a été découvert il y a sept ans dans Slumdog
Millionaire, a travaillé avec les plus grands réalisateurs et acteurs. Rahul Khanna a fait un passage
dans. The Americans. Anil Kapoor a joué dans 24h et Mission Impossible. Mais ce que Priyanka a
fait est encore plus grand. Pour avoir réussi à prendre son statut d' « actrice principale » et à l'avoir
traduit directement dans le mainstream américain. Cela aurait déjà été bien si elle avait été une des
cinq recrues dans Quantico, pas le principal protagoniste au milieu des affiches promotionnelles. À
un point que ce n'était pas suffisant pour elle.
« Il est temps d'arrêter de s'excuser, » dit-elle au IndiaToday dans une vieille banque à Montréal qui
sert au quartier du FBI à New York dans Quantico. « Dans notre pays, on une industrie
cinématographique vibrante. On fait des centaines de films par an. On a de bons techniciens, de
bons acteurs, de gros budgets, et des réalisateurs visionnaires. Bollywood est partout dans le monde.
Ce n'est peut-être pas le mainstream en Amérique parce que ce n'est pas tourné en anglais, mais c'est
toujours une industrie cinématographique mondiale.» Priyanka est définitivement trop gentille à la
norme des films faits en Inde, particulièrement sur nos gros blockbusters et sur les films où elle a
joué, mais son point de vue est signifiant: « Si, j'ai une certaine renommée dans une industrie, pour
ne voudrais-je pas faire partie d'une autre qui est digne de mon expérience et de mon profil ? » se
demande-t-elle. « Pourquoi devrais-je me contenter de moins ? »
Son envie de ne pas se contenter de moins est maintenant un moyen de faire découvrir de nouvelles
choses en Amérique sur Priyanka. Ils la googlent et réalisent que non, elle n'est pas reliée au guru de
l'auto-assistance Deepak Chopra. Ils apprennent que c'est une énorme star chez elle. Ils découvrent
que c'est une ancienne reine de beauté. Ils se souviennent que c'est un des visages de la marque.
Guess. Ils rappellent que c'est une chanteuse et qu'elle a collaboré avec Pitbull et Will.i.am.
Dans toutes les interviews qu'elle a faite pour promouvoir Quantico – de Jimmy Kimmel à Kelly &
Michael pour Good Morning America - les fait d'avoir presque films à son actif a donné à ses hôtes
le plus grand étonnement. Dans chacune de ces apparitions, elle a été agréable, confiante, peut-être
pour les Indiens qui la connaissent bien, de paraître un peu trop coquette. Mais pour les Américains
qui viennent de se réveiller par son charme, elle a marqué fortement dans chacune de ces
apparitions. Dans Good Morning America, elle a montré aux publics, comment faire une danse
Bollywood - mettre sa main sur sa hanche comme si on avait un pistolet, elle dit, maintenant prenez
le pistolet, balancez la hanche et feu. C'est presque à croire que tout cela fait partie d'une mission
géante de sensibiliser l'Occident sur la libre pensée des Indiens du monde. Son message est simple:
« Je sais qui je suis. Je n'ai pas besoin de l'Amérique pour me valider. »
Ou, elle en a besoin?
• Les promesses de l'Occident
Il peut y avoir un peu plus que de la volonté pour Priyanka de bien faire aux États-Unis que ce
qu'elle reconnaît, ou peut-être même de se rendre compte. Priyanka est née en 1982 à Jamshedpur
dans une famille de militaires. Ses parents se déplaçaient souvent de ville en ville. Son père, Ashok,
était génial, avec du bon sens, et un peu traditionnel. Il aimait la musique et était un grand fan de
Mohammed Rafi, particulièrement quand sa voix se mélangeait avec le compositeur de génie S.D.
Burman. Sa mère, Madhu, était un peu plus « branchée » des deux, et adorait Elvis Presley et les
Beatles. Il y a toujours eu de la musique dans la maison des Chopra et Priyanka savait qui avait «
gagné » la veille – maman ou papa – en fonction de la musique jouée quand elle se réveillait.
Priyanka avait un esprit libre et indépendant dès le début. Elle a convaincu ses parents, dans une
conversation très « adulte », de la laisser partir aux États-Unis pour ses études quand elle avait 13
ans. Quand son frère Siddharth était encore un bébé, elle a étudié au collège pour filles La
Martinière à Lucknow. Priyanka a peu de souvenirs de cette école, mais le nom Florence Keelor, la
directrice légendaire de l'école durant les années 90, elle la reconnaît : « On l'appelait la Tueuse ! »
Ce fut un temps qu'elle était à la Martinière, à 12 ans, une conversation pour adultes avec sa mère
de quitter la capitale de l'État d'Uttar Pradesh vers la Grosse Pomme, New York. Il était décidé
qu'elle irait vivre chez sa tante après avoir convaincu sa mère, et plus tard son père, après que les «
pour » avaient écrasé les « contres ».
Le Queens, NY, était un monde différent et le début d'un nouveau chapitre excitant. C'était la plus
âgée de ses cousins et est donc devenu le leader de ce petit groupe, récupérant des références à la
pop culture. Priyanka a vite eu un crush sur le rappeur de la Est Coast, Tupac Shakur, et aussi d'IceT et The Notorious B.I.G. Ce fut de cette manière qu'elle était, comme une «gangsta»-bling, t-shirt
rayés, et des vêtements plus grands qu'elle avec le langage hip-hop. « Tout ce que j'ai fait ! » elle
rigole. « Je suis embarrassée de cette période. »
Cette obsession a continué, quand elle a emménagé chez la famille de sa tante, à Newton, dans le
Massachusetts pour le lycée. C'était le lycée comme dans les films avec des groupes qui se
séparaient pour le déjeuner. Il y avait les athlètes, les geeks, les cheerleaders, les filles gentilles, les
garces, etc. C'est ici que le mauvais côté du rêve américain pour une jeune adolescente qui vient
d'Inde se manifeste.
Une des filles au lycée – Priyanka a demandé de ne pas la donner son nom « Ce n'est pas fair-play
pour elle maintenant », avant d'ajouter, « peut-être aussi que j'ai toujours peur d'elle ». C'était des
acharnements sans relâche et avec des nuances racistes. Priyanka a alors arrêté d'aimer aller au
lycée et de voir l'affronter tous les jours. Fatiguée d'être traquée tous les jours, elle a dit à sa mère à
16 ans qu'elle voulait rentrer à la maison.
Alors le pays où elle passait une partie de ses études étant adolescente et est aussi le pays qu'elle a
décidé de quitter, pas pour toujours. C'est pourquoi, même si Priyanka dit qu'elle n'a pas besoin de
l'approbation de l'Amérique, retourner aux États-Unis en star, doit être un sentiment particulier. Une
justification, si ce n'est une victoire.
• Apprendre les ficelles du métier
La Priyanka enfant qui est partie et la jeune femme qui est revenue était difficile à gérer pour les
Chopra et la ville de Bareilly. Elle était maintenant la séduisante « de retour de l'Amérique », avec
un petit accent. Elle commençait à attirer tellement l'attention envers les garçons et les jeunes
hommes que son père a dû renforcer la sécurité dans la maison pour garder les admirateurs loin.
C'est peu de temps après, que sa mère, par l'insistance de son petit frère de 10 ans que sa « didi »
pouvait être une reine de beauté, et l'inscrire au concours Miss India. Priyanka avait 17 ans quand
elle a été couronnée première dauphine et se qualifie pour Miss Monde en 2000. C'est là qu'elle a
appris les premiers pièges de la célébrité. En lui demandant qui était la personne vivante qui
l'inspirait le plus, Priyanka a fait la terrible erreur de réponde « Mère Teresa », qui été décédée trois
ans auparavant. Elle dit qu'elle n'a aucune excuse pour cette erreur, seulement qu'elle a été prise sur
le fait et qu'elle a porté l'uniforme que pendant plusieurs mois. Cependant elle a été couronnée Miss
Monde pour la façon dont elle a articulé sa réponse, de retour au pays, elle a été sévèrement
critiquée et même décrite comme « la plus stupide des stupides ». « J'ai gagné, mais j'ai été critiqué
par les gens. En regardant en arrière, la réaction aurait pu être plus trempé,» en haussant les épaules.
Son titre de Miss Monde l'a propulsé à Bollywood, presque instinctivement, comme ça a été le cas
avec ses prédécesseurs. Elle a emménagé à Mumbai, sans un ''papa ou une maman dans l'industrie''
et elle a commencé à trouver son chemin.
Ses premiers rôles étaient tous soient bisounours ou un petit chaton sexy. Un producteur lui a même
dit qu'il ne pouvait l'"échanger" avec quiconque. Mais doucement, Priyanka a commencé à faire sa
place, avec une rap song dans Bluffmaster! (2005) au côté de Abhishek Bachchan, qui l'a rendu
«cool», l'a réinventé dans des films d'actions dans Don l'année suivante, avant de percer dans
Fashion en 2008.
Elle a gagné un National Award (équivalent des Oscars en Inde, ndlr) pour ce film, qui était vu
comme un risque pour une mainstream actrice parce qu'elle n'avait aucun acteur mâle principal à ses
côtés. Et parce que son personnage devait subir une exploitation, presque misogyne, de son voyage.
Entre autres termes, son personnage se saoule et se réveil un matin au côté d'un homme Noir, dans
une Inde racialement expurgée, qui marque aussi que son personnage a touché le fond. Loin d'une
héroïne indienne 'bien élevée', 'morale' que toutes les actrices acceptent. Fashion l'a amené à des
rôles comme dans Kaminey, 7 Khoon Maaf, Barfi!, et Mary Kom. Le reste, comme ils disent, c'est
de la chimie.
Priyanka n'a pas honte de dire à quel point elle vient de loin dans l'industrie. Cependant elle ne veut
pas renier ses films, certains films qui lui font «grincer des dents». Et certains, elle se demande à
quoi elle pensait quand elle les a acceptés. Sa façon de pensée en tant qu'actrice, aussi, a évolué,
même si certains experts considèrent toujours son jeu d'actrice comme «suffisant» au lieu de
«formidable», tout en ajoutant à la hâte qu'elle peut mieux faire.
Demandez lui comment elle se prépare à incarner un rôle, elle répondra: « Pankaj Kapur m'a dit que
tout ce qui est à savoir est dans le script. Le scénariste, les producteurs, le réalisateur assurent que
tout ce dont vous avez besoin est dans le script. Au lieu d'aller chercher de l'inspiration dehors, on a
besoin de le trouver dans le script. » Demandez lui sur sa manière de jouer, elle dit que ce n'est pas
pour elle mais que cela marche avec certaines personnes, et elle raconte cette histoire: quand
Lawrence Olivier et Dustin Hoffman travaillaient sur Marathin Man (1976), il y avait une scène où
Hoffman devait s'étouffer. Il a, alors, décidé de courir plusieurs mètres pour que ce soit une
représentation plus réaliste. Quand il est revenu sur le plateau pour la scène, Olivier l'a tapé dans le
dos en lui disant «La prochaine fois, essaie de jouer, fiston.»
Il y a eu beaucoup de spéculations sur la vie privée de Priyanka. Elle a été liée à Akshay Kumar au
début de sa carrière, avec Shahid Kapoor à la fin des années 2000, et la scandaleuse liaison, avec
Shahrukh Khan au début des années 2010. Elle a refusé de confirmer ou de nier ces histoires, avec
un argument difficile à contredire: «Pendant trop longtemps, au lieu de notre travail, les actrices
indiennes ont été réduites à leurs relations. Ce n'est pas le moment d'arrêter ?»
• Autour du monde
Sur le plateau de tournage de Quantico, Priyanka n'apparaît pas comme une «newbie» dans
l'industrie américaine. Loin de là, les mid-chloriens qui dictent l'ambiance du tournage coulent pour
elle. Elle traîne souvent autour du très grand plateau de tournage, au «vidéo-village» où les
réalisateurs et les scénaristes regardent les scènes tournées en direct. Elle raconte des blagues,
rigole, effraie les autres. S'il y a une réticence (sa mère nous a dit que c'était une personne très
timide), c'est bien caché.
C'est peut-être car Quantico est une série où Priyanka s'y adapte facilement. C'est une série qui
mélange la profondeur de Breaking Bad, la complexité et l'intensité de House of Cards et elle est
détaillée et tourmentée comme Homeland. Les acteurs sont toujours pleins de fraîcheur et sont
toujours beaux, les intrigues sont toujours en rebondissements qui favorisent le drame plutôt que la
réalité. En d'autres termes, c'est à regarder avec des pop-corn sans retenue, qui ressemble beaucoup
à Bollywood et Priyanka l'a très bien compris. « Le divertissement doit être commercial, être
populaire, », dit-elle. « C'est ce que Quantico est. C'est une série avec de l'énergie et de la frénésie.
Ce n'est pas de 'l'art', mais c'est du mainstream pour la télévision. On peut dire que c'est comme à
Bollywood 'dekho eyeliner laga ke ro rahi hai' (elle met du eye-liner, alors qu'elle pleure). Mais
même dans des entreprises commerciales, un acteur, un technicien, un administrateur, un écrivain,
peuvent présenter leur art. »
Priyanka a obtenu le rôle principal après avoir signé avec la chaîne ABC, avec l'insistance d'un des
vice-présidents de la chaîne, Keli Lee, dont l'idée principale était de prendre une star d'une région
du monde et de la transplanter en Amérique et d'en faire une star. L'idée était que la large fanbase
d'une certaine région du monde suit la personne. C'était un concept financier et créatif, le succès de
Quantico montre que ça marche. D'abord six ont été achetés, puis 13, ensuite 19 et, finalement, une
saison entière a été commandée, malgré le budget qui est de 6 millions $ par épisodes, c'est plus
que la moitié du budget de certains films Bollywood. L'audience augmente, une saison deux
pourrait bien être commandée.
Priyanka a quand même dû auditionner pour le rôle, chose qu'elle n'a plus fait pendant plusieurs
années. Le matin même, au studio d'ABC à Los Angeles, Priyanka dit qu'elle était nerveuse et
qu'elle avait peur d'être rejetée, en ce disant que c'est ce qu'elle faisait; si elle peut le faire en Inde,
elle peut le faire partout. « Quand je suis entrée dans la salle, il y avait à peu près sept personnes. Je
me suis assise sur une chaise et j'ai dit mon dialogue (la scène était du premier épisode où elle
analyse le personnage de Jake McLaughlin après avoir couché ensemble) et je suis partie. »
L'une des personnes dans la salle était Joshua Safran, le créateur de la série. Il dit que quand
Priyanka est entrée, il l'a trouvée glamour et belle, mais peut-être pas la personne pour le
personnage. « Et après, elle s'est assise et a commencé à lire. C'était une révélation, » dit-il, « pour
ma part je pensais à une Alex sombre, mystérieuse et antipathique. Mais Priyanka l'a interprété
d'une manière que même s'il y avait des conflits bouillonnant à l'intérieur, il y avait une qualité
magnétique à Alex que je ne l'avais pas imaginé auparavant. Donc, j'ai pensé qu' Alex pouvait être
cool et ludique aussi. » C'était presque une semaine avant que Priyanka sache qu'elle avait le rôle.
L'histoire cachée d'Alex en Inde a été ajoutée au script pour mieux coller avec elle.
Depuis, il a été sujet d'entrer dans le personne, de lui ressembler. Priyanka suit des cours de diction
pour avoir l'accent américain, qui est encore ambiguë, mais correspond au personnage, puisque
Alex a passé une décennie à Mumbai suite à la mort de son père.
Priyanka dit qu'elle est compensée « convenablement pour son temps ». Les estimations disent que
ce n'est pas très loin que ce qu'est payée Kerry Washington dans Scandal, 150 000 $ , mais pas très
loin d'un data pro-rata en fonction du nombre de jours sur le tournage. Elle gagne 1,2 million $
dans un film hindi. Quantico a 83% d'approbation sur Rotten Tomatoes et 7,4 sur IMDB, suggérant
que les critiques et le public ont largement apprécié ce thriller. En fait, la façon dont Alex est jouée
par Priyanka pourrait maintenant faire un tremplin pour avoir du travail en Amérique. « Regardez
autour de vous, » dit-elle, « la prochaine star pourrait être de n'importe quelles couleurs. Nous
sommes à un âge où la diversité est embrassée. Bien sûr, je ne peux pas être née de deux personnes
blanches à cause de ma couleur de peau. Mais ce n'est plus important maintenant. »
Et là, apparaît le premier problème, elle passe de plus en plus de temps loin de chez elle, même si
elle insiste sur le fait qu'elle est toujours intéressée à un futur à Bollywood, qui reste son principal
karma bhumi. Son prochain fim, Bajirao Mastani, réalisé par Sanay Leela Bhansali, un de ses trois
réalisateurs préférés avec Anurag Basu et Vishal Bhardwaj, sortira ce décembre. Mais elle ne joue
pas un rôle principal, où y a Deepika Padukone en tant que Mastani. Alors, avec le durée de vie des
actrices indiennes après avoir franchi la barre des 30 ans, est courte. On peut vite comprendre son
expansion vers d'autres horizons et opportunités qui ne pouvaient tomber au bon moment pour
Priyanka. A 33 ans, on est toujours jeune en Amérique, on lui demande. « Oui, » elle répond, « à 33
ans, tu es Beyoncé. »
• Videsi girl
Grâce au processus de gagner du terrain et l'apprentissage de son métier, Priyanka a également
évolué en une personne, qu'en Inde on ne comprend pas. Peut-être a-t-elle été à l'étranger trop
longtemps et a été vu par un large public que le personnage à l'écran est souvent confondu avec sa
personnalité.
Parmi quelques surprises, comme, par exemple, son obsession pour les mathématiques. Sur le
plateau de tournage de Quantico, quand elle ne prend pas la tête aux scénaristes ou au réalisateur
sur la prochaine scène, Priyanka se perd dans son Iphone sur l'application Math 42, où l'on doit
résoudre des problèmes de trigonométrie, de facteurs, de calculs, qu'elle essaie de résoudre pendant
plusieurs minutes.
Une autre surprise c'est qu'elle est une avide de lecture qui lit plusieurs livres à la fois et elle a dans
son sac trois ou quatre bouquins. En ce moment, elle essaie de terminer Seul sur Mars de Andy
Weir, après quoi elle ira voir le film avec Matt Damon et Jessica Chastain. Son livre préféré est
Lettres d'un père pour sa fille par Jawaharlal Nehru, que son père lui a donné il y a quelques années
– pointant, entre autres dans le contexte de l'IndiaToday, au libéralisme politique. Le père de
Priyanka, dont elle était très proche, est décédé en 2013 et elle a tatoué sur son poignet avec
l'écriture de son père, 'Daddy's little girl'.
Une autre surprise est son amour pour la nourriture. De façon inattendue pour une actrice de son
gabarit, chaque repas est libéral et l'un de ses préférés à Montréal pour le moment c'est le délicieux
Poutine, ce sont des frites et du fromage en sauce garnit dans de la viande. Quand on lui demande
comment elle fait pour manger ces cochonneries, elle répond «Oh et bien, j'ai un bon métabolisme.»
Oui, en effet.
Priyanka est loin de chez elle, elle a loué une maison le temps du tournage de la série qui est jusqu'à
décembre, est une grande maison de six chambres à Montréal dans la banlieue de Hampstead. Il y a
des niveaux fendus, un jardin spacieux et une piscine au sous-sol. L'intérieur qui est loué avec la
maison, est ce qu'on peut décrire comme une style baroque pundjabi, avec de grands sofas, de
grands chandeliers, des bougies. Et ce serait à sa place dans Greater Kailash dans le sud de Delhi.
C'est une petit sanctuaire pour quand Priyanka n'est pas sur le tournage, Mohnish et Basanti, ses
aide ménagères de Mumbai, qui ont emménagées pour s'occuper d'elle. Ses invités les plus
fréquents incluent les membres de l'équipe de Quantico, ses stylistes et coiffeurs, et
occasionnellement son frère et sa mère qui font le voyage d'Inde.
C'est le Diwali. La maison est décorée avec des lumières et des diyas et il y a à l'entrée une mini
Lakshmi Puja. Priyanka travail ce jour-là. Sans le savoir ses co-stars Yasmine al Masri, Anabelle
Accosta et Johanna Braddy - qui jouent ses collègues au camp d’entraînement de Quantico, Nimah
Amin, Natalie Vasquez et Shelby Wyatt - ont organisé une fête surprise sur le plateau de tournage.
Elles ont décoré le restaurant et le bout de la rue avec des statues dorées, habillaient en tenues
traditionnelles indiennes et ont commandé une troupe de danseurs Bollywood local pour une
performance.
Pendant ce temps, Priyanka est conduite dans le bâtiment par l'un des producteurs exécutifs. Elle
entre est des cris « Surprise » et « Happy Diwali », à défaut de retenir ses larmes, un mélange
homogène des cultures. Priyanka Chopra, la fille de Bareilly a en quelque sorte assuré que la
télévision américaine embrasse enfin le festival indien de lumières; caméra, action.
article par Kunal Pradhan pour IndiaToday, traduction par Piyanka Chopra France