Accident CHALLENGER Accident CHALLENGER

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Accident CHALLENGER Accident CHALLENGER
Accident CHALLENGER
• 1977 : Pendant les tests de mise à feu des fusées de
surpuissance à poudre, les ingénieurs de Thiokol découvrent que
les joints de revêtement se relâchaient (au lieu de se resserrer
comme prévu). Thiokol persuade la NASA que ce n‘est, pas
souhaitable, mais “acceptable“.
• 1981 : La NASA envisage 2 versions légères de fusées de
surpuissance pour accroître la charge commerciale. L‘une est en
acier, l‘autre en fibres de carbone. Hercules soumet une
conception améliorée de la dernière, en incorporant un rebord au
joint torique de se déloger (ce qui était appelé une caractéristique
de “captage“). Thiokol continue à utiliser les joints non modifiés
dans ses fusées de surpuissance en acier.
Accident CHALLENGER
• Novembre 1981
On note une érosion (ou “carbonisation“) sur l‘un des 6 principaux
joints toriques.
toriques C
C‘est
est le même joint qui sera impliqué plus tard dans
l‘accident de Challenger.
• Décembre 1982
En conséquence, la NASA augmente les évaluations de criticalité
des joints à 1, ce qui signifiait que la défaillance de ces composants
pouvaient résulter en une perte de l‘équipage et du vaisseau spatial.
• Avril 1983
Quelques ingénieurs de la NASA cherchent à adapter la
caractéristique de “captage“ de Hercules aux nouvelles fusées de
surpuissance, plus minces. La proposition est enterrée et les joints
précédents continuent à voler.
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Accident CHALLENGER
• Février 1984
Juste avant le 10ème lancement de la navette, des tests d‘air sous
haute pression sont réalisés sur les joints des fusées de
surpuissance. Le résultat en est une carbonisation de plus de 02
centimètres de long sur l‘un des principaux joints toriques. Malgré
l‘évaluation de criticalité de 1, le commandant du centre spatial écrit
qu‘aucune action de remédiation n‘est nécessaire. On n‘introduit
aucun lien entre le test sous haute pression et la carbonisation, bien
que des soufflures soient observées sur le mastic d‘isolement.
• Avril 1984
Au 11ème vol, on trouve fissuré l‘un des principaux joints toriques. On
a considéré que c‘était encore acceptable. On ne voit encore aucun
lien entre le test sous haute pression et la carbonisation, bien qu‘elle
ait été notée sur 10 des 14 vols postérieurs.
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• Janvier 1985
On trouve des fissures (“soufflures“) sur quatre des joints des
fusées de surpuissance.
surpuissance Températures extérieures les plus basses
au lancement à l‘époque : 10,6°C avec 11,7°C aux joints euxmêmes. On ne note aucune relation.
• Avril 1985
A la 17ème mission de la navette, le joint torique prinicipal du joint de
tuyère n‘est pas étanche. On trouve une carbonisation tout autour
du joint.
• Juillet 1985
Après un autre vol avec 3 soufflures, le chef de projet de la NASA
pour les fusées de surpuissance introduit une contrainte de
lancement sur tout le système de la navette : on ne peut procéder à
aucun lancemnt tant qu‘on a des ennuis sur un composant de
criticalité 1.
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Accident CHALLENGER
• Mais des dérogations peuvent être accordées si l‘on pense que le
problème ne peut pas se produire en vol. Par la suite, les
dérogations
g
sont accordées. Dans la mesure où la direction
générale de la NASA n‘est pas au courant de la contrainte, les
dérogations ne sont pas discutées.
• Juillet 1985
Le commandant et les ingénieurs de Thiokol commandent 72 des
nouveaux segments de revêtement en acier avec les
caractéristiques de captage.
• Juillet
J ill t 1985
L‘ingénieur de Thiokol rédige une note sur le danger de catastrophe
si un claquage était appliqué sur un joint de montage.
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• Août 1985
Le commandant et les ingénieurs de Thiokol se réunissent à
Washington
g
pour discuter des soufflures. Le directeur g
p
général de la
NASA manque la réunion. Par la suite, 43 améliorations des joints
sont commandées.
• Décembre 1985
Le directeur du projet des fusées de surpuissance à Thiokol insiste
pour “qu‘on en finisse“ avec le problème du joint torique (c‘est-àdire, pour qu‘on le laisse tomber), en s‘appuyant sur le fait que de
nouvelles conceptions
p
sont en cours et q
qu‘on travaille sur ces
difficultés. Mais ces solutions ne seront pas prêtes tout de suite.
• 23 janvier 1986
5 jours avant l‘accident, on note sur le document de la NASA appelé
Marshall Problem Reports que “le problème est considéré comme
clos“.
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Accident CHALLENGER
• 27 janvier 1986
On pense que, au cours de la nuit précédant le lancement, la
température descendra probablement vers les -7°C,
7 C, quelques 8
8°C
C
en desssous de celle relevée au lancement dans les conditions les
plus froides un an avant (la température au lancement sera de
2,2°C, en s‘étant élévée de 13°C). A ce moment, Allan McDonald,
l‘ingénieur en chef de Thiokol au Centre spatial Kennedy (l‘homme
du “qu‘on en finisse“) a un remord et essaie d‘arrêter le lancement.
• 28 janvier 1986
La navette Challenger est lancé et explose quelques secondes plus
tard, en tuant les 7 membres de l‘équipage. Un claquage s‘est
produit sur l‘un des principaux joints toriques.
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