CAPES CONCOURS EXTERNE ET CAFEP
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CAPES CONCOURS EXTERNE ET CAFEP Section : MATHEMATIQUES EPREUVES DâADMISSIBILITE © Ministère de lâEducation nationale > www.education.gouv.fr ér o 20 11 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites Su je tz Ce sujet est constitué de trois problèmes totalement indépendants. Page 1/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites PROBLÈME No 1 Le but de ce problème est dâétablir lâexistence de la décomposition polaire dans ðºð¿ð (â) et dâen donner une conséquence topologique. Dans tout le problème, ð désigne un entier naturel non nul. Notations et conventions â J1, ðK : lâensemble des nombres entiers compris entre 1 et ð â Si ðž est un ensemble, ðððž désigne lâapplication identité de ðž sur ðž â Si ðŽ est une matrice, ðŽð¡ désigne sa transposée â Mð (â) : lâensemble des matrices carrées à ð lignes et ð colonnes 11 â ðŒð : la matrice identité dans Mð (â) â ðºð¿ð (â) : lâensemble des matrices inversibles dans Mð (â) 20 â ðð (â) : lâensemble des matrices orthogonales dans Mð (â), i.e. ðð (â) = {ðŽ â Mð (â); ðŽð¡ ðŽ = ðŒð } â ðð (â) (respectivement ðð+ (â), ðð++ (â)) : lâensemble des matrices symétriques (respectivement symétriques positives, symétriques définies positives) dans Mð (â) ér o â Si ðž est un espace euclidien, ð(ðž) (respectivement ð + (ðž), ð ++ (ðž)) désigne lâensemble des endomorphismes autoadjoints (respectivement autoadjoints positifs, autoadjoints définis positifs) de ðž I. Racine carrée dâune matrice symétrique réelle définie positive tz Soit ðŽ â ðð++ (â). Le but de cette partie est dâétablir lâexistence et lâunicité dâune matrice ð â ðð++ (â) telle que ðŽ = ð 2 . (La matrice ð est appelée la racine carrée de ðŽ.) je Soient ðž un espace euclidien et ð â ð ++ (ðž). On note ð1 , ..., ðð les valeurs propres distinctes de ð , ðž1 , ..., ðžð les espaces propres respectivement associés à ð1 , ..., ðð et ð1 , ..., ðð leurs dimensions respectives. Su 1) Supposons quâil existe ð â ð ++ (ðž) tel que ð = ð 2 . a) Montrer que ð â ð = ð â ð et en déduire que, pour tout ð â J1, ðK, ð laisse stable ðžð . Pour tout ð â J1, ðK, on note alors ðð la restriction de ð à ðžð . b) Soit ð â J1, ðK. i) Montrer que ðð est diagonalisable et que ses valeurs propres ð1 , ..., ððð sont strictement positives. â 2 ii) Montrer â que ðð = ðð ðððžð et en déduire que ð1 = ... = ððð = ðð , puis que ðð = ðð ðððžð . c) En déduire que ð est unique. 2) Utiliser 1.c) pour montrer quâil existe ð â ð ++ (ðž) tel que ð = ð 2 . 3) Conclure. II. Décomposition polaire dans ðºð¿ð (â) Le but de cette partie est de montrer que pour tout ð â ðºð¿ð (â), il existe un et un seul couple (ð, ð) â ðð (â) × ðð++ (â) tel que ð = ðð. (Cette décomposition unique de ð est appelée sa décomposition polaire.) Page 2/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites II.1. Existence de (ð, ð) Soit donc ð â ðºð¿ð (â). a) Montrer que ð ð¡ ð â ðð++ (â). On note alors ð la racine carrée de ð ð¡ ð et on pose ð = (ð â1 )ð¡ ð. b) Montrer que ð appartient à ðð (â) et que ð = ðð. II.2 Unicité de (ð, ð) Soient ð, ðâ² â ðð (â) et ð, ð â² â ðð++ (â) tels que ð = ðð = ðâ² ð â² . Calculer ð ð¡ ð de deux façons différentes et en déduire ð = ð â² puis ð = ðâ² . III. Compacité de ðð (â) 11 Le but de cette partie est de montrer que ðð (â) est une partie compacte de Mð (â) et maximale pour cette propriété parmi les sous-groupes de ðºð¿ð (â). III.1. Préliminaire Pour toute matrice ðŽ = (ððð )ð,ð â Mð (â), on pose ð (ðŽ) = max{â£ððð â£; (ð, ð) â J1, ðK2 }. 20 a) Montrer que lâapplication ð ainsi définie sur Mð (â) est une norme. Dans toute la suite du problème, on considérera le â-espace vectoriel Mð (â) ainsi normé. ér o b) Soient une suite (ðŽð )ð dans Mð (â) et un élément ðŽ de Mð (â). On note ðŽ = (ððð )ð,ð et (ð) pour tout ð â â, ðŽð = (ððð )ð,ð . Montrer que la suite (ðŽð )ð converge vers ðŽ si, et seulement si, pour tout (ð, ð) â J1, ðK2 , (ð) la suite (ððð )ð converge vers ððð . c) Montrer que les applications ð¡ et ð respectivement définies par et tz ð¡ : Mð (â) ââ Mð (â), ðŽ 7ââ ðŽð¡ je ð : Mð (â) × Mð (â) ââ Mð (â), (ðŽ, ðµ) 7ââ ðŽðµ sont continues. Su III.2. Compacité de ðð (â) a) Montrer que ðð (â) est une partie fermée dans Mð (â). b) Soit ðŽ = (ððð )ð,ð â ðð (â). i) Montrer que, pour tout ð â J1, ðK, on a ð â ð2ðð = 1. ð=1 ii) En déduire que ð (ðŽ) †1. c) En déduire que ðð (â) est une partie compacte de Mð (â). III.3. Propriété de maximalité Soit ðº un sous-groupe de ðºð¿ð (â) tel que ðº soit une partie compacte de Mð (â) contenant ðð (â). Soit ð â ðº. On considère la décomposition polaire ð = ðð de ð . Page 3/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites a) Rappeler pourquoi il existe ð â ðð (â), ð1 , ..., ðð â tels que ð ðð â1 = ð·. ââ+ â â â et ð· = â â â ð1 0 .. . 0 0 ... 0 . .. .. . . .. .. .. . . 0 . . . 0 ðð â â â â â â b) Montrer que ð et ð appartiennent à ðº puis que, pour tout ð â â, ð·ð appartient aussi à ðº. c) En déduire, en utilisant que ðº est un sous-groupe, compact, de ðºð¿ð (â), que pour tout ð â J1, ðK on a ðð = 1. Su je tz ér o 20 11 d) En déduire que ð = ð et conclure. Page 4/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites PROBLÈME No 2 Le but de ce problème est de déterminer tous les couples de nombres rationnels (ð¥, ðŠ) solutions du système { ðŠ ð¥ = ðŠð¥ (ð) 0<ð¥<ðŠ Notations et conventions Pour ð et ð dans â, on note ð â§ ð le plus grand diviseur commun positif de ð et ð. I. Solutions entières I.1. Méthode analytique 1) Vérifier que le couple (2, 4) est solution de (ð). 11 Dans cette partie, on va déterminer tous les couples de nombres entiers (ð¥, ðŠ) solutions du système (ð), de deux façons différentes, analytique et arithmétique. ln(ð¡) , montrer que le couple (2, 4) ð¡ 20 2) À lâaide de la fonction ð définie sur [1, +â[ par ð (ð¡) = est le seul couple de nombres entiers solution. I.2. Méthode arithmétique ér o On exclut pour cette méthode tout recours à lâanalyse. Soit (ð¥, ðŠ) un couple de nombres entiers solution de (ð). 1) Montrer que ð¥ ⥠2 et ðŠ â¥ 3. 2) Montrer que ð¥ et ðŠ ont les mêmes diviseurs premiers. tz 3) Montrer que ð¥ divise ðŠ. On note alors ð le nombre entier tel que ðŠ = ðð¥. 4) Introduisons ð â² tel que ð = 1 + ð â² . Montrer que : â² je ð¥ð = 1 + ð â² . 5) Soit ð¥â² tel que ð¥ = 1 + ð¥â² . a) Montrer que, pour tout (ð, ð) â â2 , on a (1 + ð)ð ⥠1 + ðð. Su b) En déduire que ð¥â² = 1 et ð â² = 1 et conclure. II. Solutions rationnelles Dans cette partie, on va déterminer tous les couples de nombres rationnels non tous deux entiers (ð¥, ðŠ) solutions du système (ð). ð ðâ² et ðŠ = â² les formes irréductibles de ð¥ et ðŠ. ð ð â² â² â² 1) Montrer que ð â§ ðð ð = 1 et ðð ð â§ ðð ð = 1. On note ð¥ = â² â² â² â² 2) En déduire : ðð ð = ðâ²ðð et ðð ð = ðâ²ðð . 3) Montrer que ð ⥠2 et ðⲠ⥠2 puis que ð < ðâ² . 4) Montrer que ð et ðâ² ont les mêmes diviseurs premiers et que ð divise ðâ² . On note alors ð le nombre entier tel que ðâ² = ðð. On montrerait de la même façon (et on lâadmettra ici) que : ð ⥠2, ðⲠ⥠2, et quâil existe un nombre entier ð tel que ðâ² = ðð. Page 5/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 5) Montrer que ð > ð. 6) Montrer que ð et ð ont les mêmes diviseurs premiers, que ð et ð ont les mêmes facteurs premiers et que ð â§ ð = 1. 7) Montrer quâil existe deux nombres entiers ð , ð¡ ⥠2 tels que ð = ð ð et ð = ð¡ð , puis quâon a ð = ð¡ðâð et ð = ð ðâð . 8) En déduire que ð â ð = 1. 9) Calculer ð, ð, ðâ² , ðâ² en fonction de ð seulement. Su je tz ér o 20 11 10) Réciproquement, vérifier que, pour tout entier ð ⥠2, les couples (ð¥, ðŠ) définis à partir de ð par les relations trouvées dans la question précédente sont bien solutions de (ð). Page 6/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites PROBLÈME No 3 Ce problème est constitué de 3 parties et a pour but dâétudier les polynômes de Legendre définis sur [â1, 0]. Notations et conventions â ââ désigne lâensemble des entiers naturels non nuls. â Pour ð â â, âð [ð] désigne lâensemble des polynômes à coefficients réels et de degré inférieur ou égal à ð (y compris le polynôme nul). â Un polynôme dans â[ð] et la fonction polynomiale qui lui est associée sont systématiquement identifiés. 20 Partie 1 11 â Si ðž est un â-espace vectoriel muni dâun produit scalaire noté < ., . > et si ðŽ est une partie de ðž, alors ðŽâ¥ désigne lâorthogonal de ðŽ câest-à-dire lâensemble {ð¥ â ðž; âð â ðŽ, < ð¥, ð >= 0}. On rappelle que ðŽâ¥ est un sous-espace vectoriel de ðž. Pour ðŒ â â, on note (ðžðŒ ) lâéquation différentielle (ðžðŒ ) ðŒðŠ â (2ð¥ + 1)ðŠ â² â (ð¥2 + ð¥)ðŠ â²â² = 0. ér o Soit ð â â. 1) Déterminer la valeur de ðŒ, quâon notera ðŒð , telle que (ðžðŒ ) possède au moins une solution polynomiale à coefficients réels et de degré exactement égal à ð. tz 2) Montrer que (ðžðŒð ) possède une unique solution polynomiale, notée ð¿ð , à coefficients réels de degré exactement égal à ð et telle que ð¿ð (0) = 1. je 3) Expliciter les coefficients de ð¿ð à lâaide de coefficients binomiaux. (On pourra remarquer avec profit que ð(ð + 1) â ð(ð + 1) = (ð â ð)(ð + ð + 1).) Partie 2 Su Dans toute cette partie, pour tous ð, ð â â[ð] on note < ð, ð > le nombre réel : â« 0 ð (ð¥)ð(ð¥)ðð¥. < ð, ð >= â1 1) Montrer que lâapplication ð : â[ð] × â[ð] ââ â, (ð, ð) 7ââ< ð, ð > définit un produit scalaire sur â[ð]. 2) Soient ð et ð dans â. Établir la formule ð(ð + 1) < ð¿ð , ð¿ð >= ð(ð + 1) < ð¿ð , ð¿ð > . 3) En déduire que, pour tout ð â â, la famille (ð¿0 , ..., ð¿ð ) est une base orthogonale de âð [ð]. 4) Soit ð â ââ . a) Montrer que ð¿ð â (âðâ1 [ð])⥠. b) Notons ð¥1 , ..., ð¥ð les racines deux à deux distinctes de ð¿ð qui sont dans ] â 1, 0[ et qui sont dâordre de multiplicité impair (avec ð = 0 sâil nây en a pas). À lâaide de a), montrer quâon ne peut pas avoir ð †ð â 1. Page 7/8 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites c) En déduire que ð¿ð a ð racines simples dans ] â 1, 0[. 5) Soit ð â â. Après avoir montré quâil existe (ð0 , ..., ðð ) â âð+1 tel que ð¿ð (âð â 1) = ð0 ð¿0 + ... + ðð ð¿ð , établir lâégalité : ð¿ð (âð â 1) = (â1)ð ð¿ð (ð). Préciser la valeur de ð¿ð (â1). 6) Soit ð â ââ . a) Après avoir montré quâil existe (ð0 , ..., ðð+1 ) â âð+2 tel que (2ð + 1)ð¿1 ð¿ð = ð0 ð¿0 + ... + ðð+1 ð¿ð+1 , établir lâégalité : 11 (2ð + 1)ð¿1 ð¿ð = (ð + 1)ð¿ð+1 + ðð¿ðâ1 . 20 b) En déduire que les racines de ð¿ð sâintercalent entre celles de ð¿ð+1 , câest-à-dire (ð) (ð) (ð+1) (ð) que si on note ðŒ1 , ..., ðŒð (respectivement ðŒ1 , ..., ðŒð+1 ) les racines de ð¿ð (respectivement ð¿ð+1 ) rangées dans lâordre croissant alors, pour tout ð â J1, ðK, on a (ð+1) (ð) (ð+1) ðŒð †ðŒð †ðŒð+1 . (On pourra raisonnner par récurrence sur ð.) Partie 3 â1 . exp(ð¡) + 1 ér o On considère la fonction ð définie sur â par ð (ð¡) = tz 1) Montrer que ð (â) =] â 1, 0[. Pour tout ð â â, on note ð¹ð la fonction définie par ð¹ð = ð¿ð â ð . je 2) Montrer quâil existe ðœð â â (quâon déterminera) tel que ð¹ðâ²â² + ðœð ð â² ð¹ð = 0. Su 3) Montrer que, pour tout ð¡ â â, on a 0†1 ð â² (ð¡) â² ð¹ð2 (ð¡) + ð(ð + 1)ð¹ð2 (ð¡) †ð(ð + 1). 4) En déduire que, pour tout ð¡ â â, on a â£ð¹ð (ð¡)⣠†1 puis que, pour tout ð¥ â [â1, 0], on a â£ð¿ð (ð¥)⣠†1. â 5) Soit ð fixé dans [â1, 0]. On considère la série entière ð¿ð (ð)ð¡ð . a) Montrer que cette série converge pour tout ð¡ â] â 1, 1[. Pour ð¡ â] â 1, 1[, on note ðð (ð¡) sa somme. b) Montrer que ðð est solution de lâéquation différentielle (1 â 2(1 + 2ð)ð¡ + ð¡2 )ð â² (ð¡) â (1 + 2ð â ð¡)ð(ð¡) = 0. c) En déduire explicitement ðð . Page 8/8 ér o 20 11 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites Su je tz Ce sujet est constitué dâun problème. Page 1/6 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites Notations. P est un plan euclidien. Étant donnés deux points distincts ðŽ et ðµ du plan P, on note ]ðŽðµ[ le segment [ðŽðµ] privé de ses extrémités. Si Î est un cercle de centre Ω, de rayon ð , on appellera « intérieur du cercle Î » et on notera I (Î) le disque ouvert, de centre Ω, de rayon ð qui est limité par Î. On a donc I (Î) = {ð â P ⣠Ωð < ð }. De même, lâextérieur du cercle Î, noté E (Î) est lâensemble : E (Î) = {ð â P ⣠Ωð > ð } Recommandations importantes. 20 11 Les sept parties de ce problème sont très largement dépendantes. Il est recommandé de les traiter dans lâordre, mais on pourra toujours admettre un résultat pour continuer le problème. Dans ce problème, on demande plusieurs fois de proposer une construction géométrique dâune figure ou dâun élément dâune figure. Ceci signifie que lâon demande une suite dâinstructions permettant de réaliser de façon théorique cette figure ou cet élément à lâaide de la règle et du compas. On réalisera effectivement cette construction dans une figure. Cependant, on supposera connues, on ne détaillera pas et on pourra utiliser sans explication les constructions géométriques élémentaires classiques suivantes : - tracé de la médiatrice ou du milieu dâun bipoint ; - tracé du cercle passant par trois points non alignés ; ér o - tracé de la parallèle à une droite passant par un point donné ; - tracé de la perpendiculaire à une droite passant par un point donné. Partie I : Puissance dâun point par rapport à un cercle. tz Soit Î un cercle de P, de centre Ω, de rayon ð > 0. 1. Soit ð un point de P, et soit D une droite passant par ð et coupant Î en deux points ð1 et ð2 . On pose ð[D,Î] (ð ) = ð ð1 .ð ð2 Su je Montrer que ð[D,Î] (ð ) = Ωð 2 â ð 2 donc que ð[D,Î] (ð ) ne dépend pas de la droite sécante D. (On pourra, introduire le point ð», projeté orthogonal de Ω sur D). Dans cette situation, on pose ðÎ (ð ) = ð[D,Î] (ð ) (quelle que soit la droite D passant par ð et coupant Î en deux points) et on appelle cette quantité ðÎ (ð ) la puissance du point ð par rapport au cercle Î. 2. Quel rapport y a-t-il entre le signe de la puissance dâun point ð par rapport à un cercle Î et sa position dans le plan ? 3. Quelle est la puissance du centre dâun cercle par rapport à ce cercle ? 4. Soit Î un cercle et soit D0 une droite passant par ð et tangente au cercle Î en un point ð. Que peut-on dire du point ð si une telle droite D0 existe ? D0 est-elle unique ? Montrer que ðÎ (ð ) = ð ð 2 . 5. Soient Î1 et Î2 deux cercles sécants en deux points ðŽ et ðµ. Montrer que la droite (ðŽðµ) est exactement lâensemble de tous les points ð du plan qui vérifient la relation ðÎ1 (ð ) = ðÎ2 (ð ) Page 2/6 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 6. Déterminer la nature de lâensemble des points qui ont la même puissance par rapport à deux cercles lorsque ceux-ci ne sont pas forcément sécants. Que peut-on en dire si les deux cercles sont tangents ? 7. P est rapporté à un repère orthonormal R = (ð; #» ð€ , #» ð¥ ). Soit Î un cercle dont lâéquation cartésienne dans le repère R est ð¥2 + ðŠ 2 + ðð¥ + ððŠ + ð = 0. Déterminer la puissance du point ð (origine du repère) par rapport à ce cercle. Partie II : Construction dâune Î -droite. Dans cette partie, C est un cercle de centre ð et de rayon ð , et Î le disque ouvert limité par C et ðŽ et ðµ sont deux points distincts de Î . Le but de cette partie est démontrer quâen général, pour toute paire {ðŽ, ðµ} de points du disque ouvert Î , il y a existence et unicité, dâun cercle Î passant par ðŽ et ðµ, et coupant C en deux points diamétralement opposés, tout en proposant une construction géométrique de ce cercle Î. 11 1. On suppose que ðŽ et ðµ sont situés sur un même diamètre du cercle C . Montrer quâaucun cercle passant par ðŽ et ðµ ne rencontre C en deux points diamétralement opposés. (On pourra calculer de deux manières la puissance de ð par rapport à un cercle Î qui passerait par ðŽ et ðµ et qui couperait C en deux points diamétralement opposés). 20 2. On suppose que ðŽ et ðµ ne sont pas situés sur un même diamètre et que ððŽ = ððµ. Montrer dans ce cas lâexistence et lâunicité dâun cercle Î qui passe par ðŽ et ðµ et qui rencontre C en deux points diamétralement opposés. Proposer une construction géométrique de ce cercle. ér o 3. On suppose que ððŽ â= ððµ et que ðŽ et ðµ ne sont pas sur un même diamètre. On suppose quâil existe un cercle Î, de centre Ω, qui rencontre C en deux points diamétralement opposés ð1 et ð2 . a. Montrer que (ðŽðµ) rencontre (ð1 ð2 ) en un point unique ð. tz b. Comparer ðC (ð) et ðÎ (ð). c. Soit Îâ² un cercle quelconque passant par ðŽ et ðµ et rencontrant C en deux points ð1 et ð2 distincts. Comparer la puissance de ð par rapport aux cercles C , Î et Îâ² et en déduire que ð â (ð1 ð2 ). je d. Lorsquâon ne connaît pas le cercle Î, déduire de ce qui précède une construction géométrique du point ð, puis du cercle Î. Su e. Justifier lâexistence et lâunicité de Î. 4. Autre démonstration de lâexistence et lâunicité de Î : Dans cette question, le plan euclidien P est rapporté à un repère orthonormal R = (ð; #» ð€ , #» ð¥) et C est le cercle de centre ð, de rayon ð = 1. a. Montrer quâun cercle Î (distinct de C ) rencontre C en deux points diamétralement opposés si et seulement si ðÎ (ð) = â1. b. En déduire une méthode analytique pour montrer lâexistence et lâunicité de Î en en déterminant une équation cartésienne puis son centre.Comment, dans cette méthode, reconnaît-on que les coordonnées de ðŽ et ðµ sont telles quâon est dans le cas particulier étudié à la question 1. ? Partie III : Un problème de lieu géométrique. Dans cette partie, C est un cercle de centre ð, de rayon ð , et ðŽ est un point distinct de ð, situé dans le disque ouvert Î limité par C . Le but de cette partie est de déterminer le lieu L des centres des cercles qui passent par ðŽ et qui coupent C selon deux points diamétralement opposés, puis dâen déduire une autre construction du cercle Î de la partie II. Page 3/6 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 1. Soit [ð0 ð0â² ] le diamètre de C perpendiculaire à (ððŽ). Soit Î0 le cercle circonscrit au triangle ð0 ð0â² ðŽ, et Ω0 son centre. Soit Ω un point de la perpendiculaire Î à (ððŽ) qui passe par Ω0 . Soit [ð1 ð2 ] le diamètre de C qui est perpendiculaire à (Ωð). a. Montrer que Ωðð = ΩðŽ pour ð = 1, 2. b. En déduire que Î â L . 2. Montrer lâinclusion réciproque. 3. Déduire de cette étude une nouvelle construction géométrique du cercle Î qui passe par deux points ðŽ et ðµ (non situés sur un même diamètre) du disque Î , et qui coupe C en deux points diamétralement opposés. Partie IV : Un « plan » étonnant. 11 On se place toujours dans un plan euclidien P. On considère lâensemble Î = I (C ), qui est le disque ouvert limité par le cercle C dâéquation ð¥2 + ðŠ 2 = 1 dans le repère orthonormal R = (ð; #» ð€ , #» ð¥ ). On appelle Î -droite un sous-ensemble de Î qui est dâun des deux types suivants : - soit câest lâintersection de Î avec un cercle Î (distinct de C ) qui passe par deux points diamétralement opposés de C . 20 - soit câest lâintersection de Î avec un diamètre de C . Le cercle [respectivement la droite] qui contient tous les points dâune Î -droite est le support de la Î -droite. ér o 1. Justifier que par deux points distincts de Î passe une unique Î -droite. Lâunique Î -droite passant par les deux points distincts ðŽ et ðµ de Î sera notée ((ðŽðµ)). 2. Deux Î -droites seront dites Î -parallèles lorsquâelles sont confondues ou que leur intersection est vide. tz a. Montrer que si les supports de deux Î -droites se coupent en deux points diamétralement opposés de C , alors ces Î -droites sont Î -parallèles. je b. Soit ð =]ð0 ð0â² [ une Î -droite dont le support est un diamètre de C et soit ð une Î droite dont le support est un cercle Î qui rencontre C en deux points diamétralement opposés ð1 et ð2 (non confondus avec ð0 ou ð0â² ). En considérant la puissance de ð par rapport à Î, montrer que ð est intérieur au cercle Î puis que la Î -droite ]ð0 ð0â² [ rencontre la Î -droite dont le support est Î en un point unique. Su c. Montrer que si Î et Îâ² sont deux cercles coupant C en des couples différents de points diamétralement opposés respectivement (ð1 , ð2 ) pour Î, (ð1â² , ð2â² ) pour Îâ² , alors Î et Îâ² se coupent en deux points dâun diamètre de C , dont un seul est dans Î (on pourra considérer des équations cartésiennes de ces cercles). d. Montrer que si deux Î -droites non confondues sont Î -parallèles, alors leurs supports se coupent en deux points diamétralement opposés de C . e. Montrer que la relation de Î -parallélisme est une relation dâéquivalence dans lâensemble des Î -droites. 3. Montrer que si deux Î -droites ne sont pas Î -parallèles, alors leur intersection est un singleton. 4. Montrer quâétant donnés un point ðŽ de Î et une Î -droite ð , il existe une unique Î -droite ð qui est Î -parallèle à ð et qui passe par ðŽ. Lâensemble Î vérifie donc deux axiomes classiques dâincidence dans un plan affine. Pour compléter lâétude de ce « plan », les parties suivantes vont montrer qâil peut être mis en bijection avec un plan usuel. Page 4/6 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites Partie V : Grands cercles dâune sphère et droites dâun plan. Dans cette partie, Î 0 désigne le plan dâéquation ð§ = espace affine euclidien ( 1 dans un #») de dimension 3 rapporté à un repère orthonormal R â² = ð; #» ð€ , #» ð¥ , ð , et P désigne le plan dâéquation ð§ = 0 ; un repère orthonormal du plan P est donc R = (ð; #» ð€ , #» ð¥ ). Σ désigne la sphère unité, dâéquation cartésienne ð¥2 + ðŠ 2 + ð§ 2 = 1, et Σ+ désigne le sousensemble de Σ formé des points ð dont la troisième coordonnée ð§ dans le repère R â² est strictement positive. On rappelle qâun grand cercle dâune sphère est lâintersection dâun plan passant par le centre de la sphère avec cette sphère. C désigne le cercle du plan P qui a pour centre ð et pour rayon 1. C est donc aussi un grand cercle de Σ. 1. Montrer que lâintersection de deux grands cercles non confondus de Σ consiste toujours en deux points diamétralement opposés pour Σ. 11 2. Soit Q un plan passant par ð, distinct de P. Quelle est lâintersection de Q avec Σ ? Et avec Σ+ ? Et avec C ? 20 3. Montrer quâon définit correctement une application ð entre Î 0 et Σ+ en associant à chaque point ð de Î 0 le point dâintersection ð â² de la droite (ðð ) avec Σ+ . Montrer que ð est une bijection entre Î 0 et Σ+ . ér o 4. Montrer que lâimage dâune droite affine de Î 0 par ð est un « demi-grand-cercle » de Σ. Définir avec précision cette notion de « demi-grand-cercle ». Caractériser analytiquement lâimage par ð dâune droite dâéquations cartésiennes dans Râ² : { ðð¥ + ððŠ + ð = 0 avec (ð, ð) â= (0, 0) ð§=1 Partie VI : Une autre correspondance entre sphère et plan. tz Les notations sont les mêmes que dans la partie V. Σâ désigne la sphère Σ privée de son « pôle sud », câest-à-dire du point S de coordonnées (0, 0, â1). je 1. Montrer qâon définit correctement une application ð entre Σâ et P en associant à chaque point ð de Σâ le point dâintersection ð â² de la droite (ðð ) avec P. ð est-elle bijective ? Su 2. Soit ð un point de Σâ de coordonnées (ð¥, ðŠ, ð§) (dans R â² ). Déterminer en fonction de (ð¥, ðŠ, ð§) les coordonnées (ð¥â² , ðŠ â² , ð§ â² ) de ð â² = ð(ð ). 3. Soit ð un point de P de coordonnées (ð¥, ðŠ) dans R. Déterminer en fonction de (ð¥, ðŠ) les coordonnées (ð, ð, ð) de lâantécédent éventuel ð de ð par ð. 4. Montrer quâun grand cercle de Σ peut être caractérisé par un système dâéquations du type : { ðð¥ + ððŠ + ðð§ = 0 avec (ð, ð, ð) â= (0, 0, 0). ð¥2 + ðŠ 2 + ð§ 2 = 1 5. Montrer que lâimage par ð dâun grand cercle de Σ ne passant pas par ð est un cercle de P. Quelle est lâimage par ð de lâintersection avec Σâ dâun grand cercle de Σ passant par ð ? 6. Soit D un grand cercle de Σ et soit D â = D ⩠Σâ . Que peut-on dire de lâintersection de ð(D â ) avec C ? 7. On appelle ð + la restriction de ð à Σ+ . Montrer que ð + réalise une bijection de Σ+ vers le disque ouvert Î limité par C . Page 5/6 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 8. Montrer que lâimage dâun « demi-grand-cercle » (voir V.3) par ð + est une Î -droite (voir partie IV). Partie VII : Synthèse et Application. Les notations sont celles des parties précédentes. 1. Démontrer lâexistence dâune bijection â du plan affine Î 0 vers lâensemble Î induisant une bijection entre lâensemble des droites de Î 0 et lâensemble des Î -droites et conservant le parallélisme (en ce sens que deux droites parallèles de Î 0 sont transformées en deux Î -droites Î -parallèles). 2. Donner des formules analytiques de â, câest-à-dire un système exprimant les coordonnées (ð¥â² , ðŠ â² ) dans le repère R de lâimage â(ð ) dâun point ð en fonction de ses coordonnées (ð¥, ðŠ, 1) dans R â² . 3. Inverser le système précédent pour obtenir en fonction des coordonnées dâun point ð celles de ââ1 (ð ). 20 11 4. Voici une Définition du Î -milieu de deux points de Î . Soient ðŽ et ðµ deux points de Î . Soit ð¶ un point quelconque de Î , non situé sur ((ðŽðµ)). On considère le point ð·, intersection de la Î -droite qui passe par ðµ et qui est ð-parallèle à ((ðŽð¶)) et de la Î -droite qui passe par ðŽ et qui est ð-parallèle à ((ðµð¶)). On appelle Î -milieu de la paire {ðŽ, ðµ} le point ðŒ intersection des ð-droites ((ðŽðµ)) et ((ð¶ð·)). ér o En utilisant la bijection â, démontrer que cette définition est correcte : on vérifiera que les Î -droites ((ðŽðµ)) et ((ð¶ð·)) ne sont pas Î -parallèles, et que cette définition ne dépend pas du point ð¶ arbitrairement choisi. ( ) ) ( 1 1 5. Soit ðŽ le point de Î de coordonnées 0, , 0 . Donner et ðµ le point de coordonnées 2 4 une construction géométrique détaillée du Î -milieu ðŒ de {ðŽ, ðµ} (On fera une figure en prenant 8 cm comme unité). Su je tz 6. Donner les coordonnées des points ðŽâ² = ââ1 (ðŽ), ðµ â² = ââ1 (ðµ) et ðŒ â² = ââ1 (ðŒ). En déduire les coordonnées de ðŒ dans le repère R. Page 6/6 ér o 20 11 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites Su je tz Ce sujet est constitué de deux problèmes totalement indépendants. Page 1/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites PROBLÈME No 1 Ce problème est constitué de 5 parties. La partie III est indépendante des autres. Dans tout ce problème, ð désigne â ou â et ðž un ð-espace vectoriel de dimension finie ð ⥠2. Notations et conventions â L (ðž) : le ð-espace vectoriel des endomorphismes de ðž Pour ð â L (ðž), on désigne par â ðð le polynôme caractéristique de ð â ðð le polynôme minimal de ð 20 et on convient que ð 0 = ðððž (lâapplication identité de ðž). 11 â le vecteur nul de chaque espace vectoriel considéré par la suite sera invariablement noté 0. Pour ð (ð), ð(ð) dans ð[ð], le fait que ð (ð) divise ð(ð) sera noté ð â£ð et ðððð(ð, ð) (respectivement ðððð(ð, ð)) désignera le seul ppcm (respectivement pgcd) unitaire de ð (ð) et ð(ð) dans ð[ð]. ér o Définitions Soient ð un endomorphisme de ðž et ð¥ un élément de ðž. tz On note alors ð[ð ] le sous-espace vectoriel de L (ðž) défini par ð[ð ] = {ð(ð ); ð(ð) â ð[ð]}, je ðžð,ð¥ le sous-espace vectoriel de ðž défini par ðžð,ð¥ = ð ððð¡(ð ð (ð¥); ð â â), Su ðŒð,ð¥ la partie de ð[ð] définie par ðŒð,ð¥ = {ð (ð); ð (ð )(ð¥) = 0}, et pour ð â ââ , ðµ(ð¥, ð) la famille ðµ(ð¥, ð) = (ð¥, ð (ð¥), ..., ð ðâ1 (ð¥)). On dit que ð est un endomorphisme cyclique de ðž sâil existe ð¥ â ðž tel que ðžð,ð¥ = ðž. I Étude de ð[ð ] Soit ð â L (ðž). On note ð le degré du polynôme ðð . 1) Montrer que pour tout polynôme ð(ð) â ð[ð], il existe (ð0 , ..., ðð â1 ) â ðð tel que ð(ð ) = ð â1 â ðð ð ð ð=0 (on pourra effectuer la division euclidienne de ð(ð) par ðð (ð)). Page 2/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 2) Montrer que la famille (ðððž , ð, ..., ð ð â1 ) est une base de ð[ð ] et en déduire la dimension de ð[ð ]. II Étude de ðžð,ð¥ 1) Propriétés générales Soient ð â L (ðž) et ð¥ â ðž. 1) a) Montrer que ðžð,ð¥ est égal à {ð(ð )(ð¥); ð(ð) â ð[ð]} et que ðžð,ð¥ est un sous- espace vectoriel de ðž stable par ð et contenant ð¥. b) Montrer que ðžð,ð¥ est le plus petit sous-espace vectoriel de ðž stable par ð et contenant ð¥. 2) À quelle condition sur dim ðžð,ð¥ le vecteur ð¥ est-il un vecteur propre de ð ? 4) a) Montrer que ðŒð,ð¥ est un idéal non nul de ð[ð]. 11 3) Montrer que ð est une homothétie si et seulement si pour tout ðŠ â ðžâ{0} on a dim ðžð,ðŠ = 1. 20 b) En déduire quâil existe un et un seul polynôme unitaire, quâon notera ðð,ð¥ (ð), dans ð[ð] tel que pour tout ð(ð) â ð[ð], on ait : ð(ð) â ðŒð,ð¥ ââ ðð,ð¥ â£ð. On en déduit en particulier que ðð,ð¥ (ð )(ð¥) = 0. 5) On note ð le degré de ðð,ð¥ . ér o a) Montrer que pour tout polynôme ð(ð) â ð[ð], il existe (ð0 , ..., ððâ1 ) â ðð tel que ð(ð )(ð¥) = ðâ1 â ðð ð ð (ð¥). ð=0 tz b) Montrer que ðµ(ð¥, ð) est une base de ðžð,ð¥ et en déduire la dimension de ðžð,ð¥ . 6) Montrer que ðð,ð¥ â£ðð . je 2) Démonstration dâun lemme Soit ð â L (ðž). Su Le but de cette partie est de démontrer le lemme suivant : (â) il existe ð¥ â ðž tel que ðð,ð¥ = ðð . On considère la décomposition de ðð en produit de polynômes irréductibles unitaires dans ð[ð] : ðð (ð) = ð1ðŒ1 (ð)...ðððŒð (ð), où ð â ââ , ðŒ1 , ..., ðŒð â ââ et ð1 , ..., ðð sont irréductibles unitaires dans ð[ð] et deux à deux distincts. 1) Cas où ð = 1 et ðŒ1 = 1 : on a ðð = ð1 . À lâaide de II.1)6. , démontrer (â). 2) Cas où ð = 1 et ðŒ1 ⥠1 : on a ðð = ð1ðŒ1 . Soit ðµ = (ð1 , ..., ðð ) une base de ðž. Page 3/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites a) Montrer que, pour tout ð â J1, ðK, il existe ðœð †ðŒ1 tel que ðð,ðð = ð1ðœð . On note ðœ le maximum de {ðœ1 , ..., ðœð }. b) Montrer que ð1ðœ (ð ) = 0. (On rappelle que pour tout ð¥ â ðž, on a ðð,ð¥ (ð )(ð¥) = 0.) c) En déduire que ðœ = ðŒ1 et conclure. 3) Cas général : on a ðð (ð) = ð1ðŒ1 (ð)...ðððŒð (ð). ðŒ Pour tout ð â J1, ðK, on pose ðžð = ker ðð ð (ð ). a) Montrer que ðž = ðž1 â ... â ðžð . b) Montrer que, pour tout ð â J1, ðK, ðžð est stable par ð . On note alors ðð la restriction de ð à ðžð . et en déduire quâil existe ðŸð †ðŒð tel que 11 ðŒð c) Montrer que, pour tout ð â J1, ðK, ððð â£ðð ðŸ ððð = ðð ð . d) On pose ð (ð) = ð1ðŸ1 (ð)...ðððŸð (ð). i) Montrer que, pour tout ð â J1, ðK et tout ð¥ â ðžð , on a ð (ð )(ð¥) = 0 20 ii) Montrer que ð (ð ) = 0 et en déduire que, pour tout ð â J1, ðK, on a ðŸð = ðŒð . ðŒ e) Des questions c) et d) on déduit que, pour tout ð â J1, ðK, on a ððð = ðð ð . À lâaide de 2., en déduire que, pour tout ð â J1, ðK, il existe ð¥ð â ðžð tel que ðŒ ér o ððð ,ð¥ð = ðð ð . f) Montrer que pour tout ð â J1, ðK on a ððð ,ð¥ð = ðð,ð¥ð . Ainsi, pour tout ð â J1, ðK, il existe ð¥ð â ðžð tel que ðŒ tz ðð,ð¥ð = ðð ð . g) On pose ð¥ = ð¥1 + ... + ð¥ð . je i) Soit ð â ðŒð,ð¥ . ð â ð (ð )(ð¥ð ) = 0 puis que, pour tout ð â J1, ðK, on a ð (ð )(ð¥ð ) = 0 Montrer que ð=1 (utiliser II.2)3.a) et b)). Su ii) En déduire que, pour tout ð â ðŒð,ð¥ et tout ð â J1, ðK, ðð,ð¥ð divise ð , puis que ðð divise ð . iii) Montrer que ðð = ðð,ð¥ . III Étude de quelques endomorphismes cycliques 1) a) Dans cette question seulement, on considère ðž = ððâ1 [ð] lâespace vectoriel des polynômes dans ð[ð] de degré inférieur ou égal à ð â 1. i) Soit ð lâendomorphisme de ðž défini, pour tout ð(ð) â ðž, par ð (ð(ð)) = ðâ² (ð) (polynôme dérivé de ð(ð)). Montrer que ð est un endomorphisme cyclique et nilpotent de ðž. ii) Soit ð lâapplication définie par ð : ðž ââ ð[ð], ð(ð) 7ââ ð(ð + 1) â ð(ð). Montrer que ð est un endomorphisme de ðž et quâil est cyclique et nilpotent. b) Cas général : Montrer que si ð est un endomorphisme nilpotent de ðž, alors ð est cyclique si et seulement si son indice de nilpotence est égal à ð. Page 4/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 2) Dans cette question seulement, on considère ð = â et dim ðž = 2. Soit ð â L (ðž) tel quâil existe ð â â â {0, 1, 2} tel que ð ð = ðððž et pour tout entier ð tel que 0 < ð < ð, ð ð â= ðððž . Soit ðµ une base quelconque de ðž et ðŽ la matrice de ð dans ðµ. a) Montrer que ðŽ est diagonalisable dans M2 (â). b) i) Montrer que si ð est une valeur propre réelle de ðŽ alors ð = ±1. ii) En déduire que ðŽ nâa pas de valeur propre réelle. iii) Montrer que, pour tout vecteur non nul ðŠ de ðž, la famille ð¶ = (ðŠ, ð (ðŠ)) est une base de ðž. i) Montrer que les valeurs propres de ðŽ sont deux nombres complexes conjugués ð1 et ð2 , et que, plus précisément, il existe ð premier avec ð tel que ð1 = ð2ððð/ð et ð2 = ðâ2ððð/ð . 11 c) 20 ii) Soit un vecteur non nul ðŠ de ðž et ð¶ = (ðŠ, ( ð (ðŠ)) la base de ðž ) ainsi construite. 0 â1 Montrer que la matrice de ð dans ð¶ est . 1 2 cos(2ðð/ð) IV Caractérisations des endomorphismes cycliques 1) Matrices compagnons tz ér o Pour tout polynôme unitaire ð (ð) = ð0 + ð1 ð + ... + ððâ1 ð ðâ1 + ð ð de ð[ð], on note ð¶(ð ) et on appelle matrice compagnon de ð (ð) la matrice â â 0 . . . . . . 0 âð0 â 1 0 . . . 0 âð1 â â â â â .. . . .. â â Mð (ð). â . . . ð¶(ð ) = â 0 1 â â â .. . . . . â . . 0 âððâ2 â . 0 . . . 0 1 âððâ1 1) Montrer que le polynôme caractéristique de ð¶(ð ) est égal à (â1)ð ð (ð). Su je 2) Soient ð â ââ , (ð0 , ..., ððâ1 ) â ðð , ð (ð) = ð0 + ... + ððâ1 ð ðâ1 + ð ð â ð[ð] et ðŽ = ð¶(ð ) â Mð (ð). On appelle ð lâendomorphisme de ðð canoniquement associé à ðŽ et on note ðµ = (ð1 , ..., ðð ) la base canonique de ðð . Notons ð le degré du polynôme ðð . a) Supposons que ð < ð. Écrivons ðð (ð) = ð0 +...+ððâ1 ð ðâ1 + ð ð , avec ð0 , ..., ððâ1 â ð. Montrer que, pour tout ð â J1, ðâ1K, on a ð ð (ð1 ) = ðð+1 puis ð0 ð1 +...+ððâ1 ðð + ðð+1 = 0. Conclure sur ð. b) Montrer que ðð (ð) = (â1)ð ðð (ð) = ð (ð). 2) Caractérisations Dans cette partie, le lemme démontré dans la partie II.2) pourra être utile. Soit ð â L (ðž). 1) Montrer que ð est cyclique si et seulement si il existe ð¥ â ðž tel que ðµ(ð¥, ð) soit une base de ðž. 2) Montrer que ð est cyclique si et seulement si il existe ð¥ â ðž tel que deg(ðð,ð¥ ) = ð. 3) Montrer que ð est cyclique si et seulement si il existe une base ðµ de ðž telle que la matrice de ð dans ðµ soit égale à ð¶((â1)ð ðð ). Page 5/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites 4) Montrer que ð est cyclique si et seulement si ðð (ð) = (â1)ð ðð (ð). 5) Montrer que ð est cyclique si et seulement si il existe une base ðµ de ðž telle que la matrice de ð dans ðµ soit égale à ð¶(ðð ). V Cyclicité et diagonalisabilité Dans cette partie, la propriété énoncée dans IV.2)4. pourra être utile. 1) On suppose ð diagonalisable. On appelle ð le nombre de ses valeurs propres distinctes et on note celles-ci ð1 , ..., ðð . ð â a) Montrer que ðð (ð) = (ð â ðð ). ð=1 b) En déduire que ð est cyclique si et seulement si ð = ð. Su je tz ér o 20 11 2) On suppose ð cyclique. Montrer que ð est diagonalisable si et seulement si ð a ð valeurs propres distinctes. Page 6/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites PROBLÈME Nð 2 Dans tout le problème ð désigne un nombre entier supérieur ou égal à 2. Le but de ce problème est dâétudier le groupe des éléments inversibles de lâanneau â€/ðâ€. Notations et conventions â Les anneaux considérés seront tous commutatifs. â Les anneaux considérés seront tous unitaires, câest-à-dire muni dâun élément unité, noté 1, pour leur produit. â Pour un anneau (ðŽ, +, ×), on note ð (ðŽ) lâensemble de ses éléments inversibles, i.e. 11 ð (ðŽ) = {ð â ðŽ; âð â ðŽ, ðð = 1}. â J1, ðK désigne lâensemble des nombres entiers compris entre 1 et ð. â Pour ð, ð â â€, ð â§ ð désigne le plus grand diviseur positif commun à ð et ð. â ð(ð) désigne le cardinal ð¶ððð(ð (â€/ðâ€)). 20 â Pour une partie finie ðŽ dâun ensemble ðž, le cardinal de ðŽ sera noté ð¶ððð(ðŽ). â â désigne lâensemble des nombres premiers dans â, ââ lâensemble des nombres entiers non nuls. ér o â Si deux éléments ð et ð de †sont tels que ð divise ð, alors on le notera ðâ£ð. â Sauf mention contraire, la classe de congruence dâun entier relatif ð¥ dans â€/ð†est notée ð¥. I Calcul de ð(ð) tz â Dans un groupe ðº, pour tout élément ð on note < ð > le sous-groupe de ðº engendré par ð. Si < ð > est fini, on notera ð(ð) et on appellera ordre de ð le nombre ð(ð) = ð¶ððð(< ð >). 1) Soient ð et ð deux entiers supérieurs ou égaux à 2. On suppose que ð â§ ð = 1. je Pour tout ð¥ â â€, on note ð¥ (respectivement ð¥ et ð¥) Ë la classe de congruence de ð¥ dans â€/ð†(respectivement â€/ð†et â€/ððâ€). Su a) Soient ð¥ et ðŠ dans †tels que ð¥Ë = ðŠ. Ë Montrer quâon a ð¥ = ðŠ et ð¥ = ðŠ. b) La question précédente permet de définir lâapplication ð : â€/ðð†ââ â€/ðâ€ × â€/ðâ€, ð¥Ë 7ââ (ð¥, ð¥). i) Montrer que ð est un morphisme dâanneaux. ii) Montrer que ð est injectif. iii) En déduire que ð est un isomorphisme dâanneaux. Ainsi les anneaux â€/ðð†et â€/ðâ€ × â€/ð†sont isomorphes. 2) Soient ð â ââ et ð1 , ..., ðð ð entiers deux à deux premiers entre eux. Montrer que les anneaux â€/(ð1 ...ðð )†et â€/ð1 â€ × ... × â€/ðð †sont isomorphes. 3) Soient ð â ââ et ðŽ1 , ..., ðŽð ð anneaux. Montrer quâon a ð (ðŽ1 × ... × ðŽð ) = ð (ðŽ1 ) × ... × ð (ðŽð ). 4) a) Soit un anneau (ðŽ, +, ×). Montrer que (ð (ðŽ), ×) est un groupe. Page 7/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites b) Soient ðŽ, ðµ deux anneaux. Montrer que sâil existe un isomorphisme dâanneaux ð de ðŽ sur ðµ, alors la restriction ðË de ð à ð (ðŽ) induit un isomorphisme de groupes de ð (ðŽ) sur ð (ðµ). Ainsi les groupes ð (ðŽ) et ð (ðµ) sont isomorphes. 5) Montrer que ð (â€/ðâ€) = {ð¥; ð¥ â J1, ðK et ð¥ â§ ð = 1}. 6) On suppose (dans cette question seulement) que ð est de la forme ð = ðð avec ð â â et ð â ââ . a) Soit ð¥ â â€. Montrer : ð¥ â / ð (â€/ðâ€) ââ ðâ£ð¥. b) En déduire que ð(ðð ) = ðð â ððâ1 . 11 7) Soit la décomposition de ð en produit de nombres premiers : ð = ððŒ1 1 ...ððŒð ð , où ð â ââ , (ð1 , ..., ðð ) â âð , (ðŒ1 , ..., ðŒð ) â (ââ )ð et pour tous ð, ð â J1, ð K distincts, ðð â= ðð . Déduire de tout ce qui précède la valeur de ð(ð). II Étude de ð (â€/2ð â€) 1) Préliminaire 20 Soient (ðº, ×) un groupe commutatif dâélément neutre noté ð et ðŽ et ðµ deux sous-groupes de ðº. On appelle ðŽðµ la partie de ðº égale à {ðð; ð â ðŽ, ð â ðµ}. 1) Montrer que ðŽðµ est un sous-groupe de ðº. ér o 2) On suppose que ðŽðµ = ðº et ðŽ â© ðµ = {ð}. Montrer que lâapplication ð : ðŽ × ðµ ââ ðº, (ð, ð) 7ââ ðð tz est un isomorphisme de groupes du groupe produit ðŽ × ðµ sur le groupe ðº. Ainsi les groupes ðŽ × ðµ et ðº sont isomorphes. je 3) On suppose que ðº est fini et de cardinal pair. Écrivons ð¶ððð(ðº) = 2ð avec ð â ââ . On suppose en outre quâil existe ð et ð dans ðº tels que ð(ð) = ð et ð(ð) = 2 et tels que ð nâappartient pas à < ð >. a) Soient ð, ð â J1, ðK. Montrer que ðð = ðð si, et seulement si, ð = ð. Su b) Calculer ð¶ððð({ðð ; ð â J1, ðK} ⪠{ðð ð; ð â J1, ðK}). c) En déduire que ðº =< ð >< ð >. d) Montrer que les groupes < ð > × < ð > et ðº sont isomorphes. 2) Application ð désigne ici un élément de ââ . On note désormais ðºð le groupe ð (â€/2ð â€). 1) Expliciter ðº1 , ðº2 et ðº3 . On suppose désormais ð ⥠3. 2) Montrer que 5 appartient à ðºð . 3) a) Soient ð â â et ð¥ â â€. Montrer que (1 + 2ð+2 + ð¥2ð+3 )2 â¡ 1 + 2ð+3 + ð¥2ð+4 modulo 22ð+4 . Page 8/9 CAPES externe de mathématiques : épreuves écrites b) Montrer que pour tout ð â â, on a ð 52 â¡ 1 + 2ð+2 modulo 2ð+3 . 4) En déduire que ð(5) = 2ðâ2 dans ðºð . 5) Montrer que â1 nâappartient pas au sous-groupe de ðºð engendré par 5. Su je tz ér o 20 11 6) Montrer que le groupe ðºð est isomorphe à â€/2ðâ2 â€ × â€/2â€. Page 9/9