Origine de l`haltérophilie canadienne
Transcription
Origine de l`haltérophilie canadienne
1 ORIGINES DE L'HALTÉROPHILIE OLYMPIQUE CANADIENNE Le 8 août 2011. INTRODUCTION L’auteur ne prétend pas avoir tout écrit en ce qui concerne l’histoire sur l’origine de l’haltérophilie au Canada étant donné que l’haltérophilie canadienne ne possède qu’une seule revue d’haltérophile comme moyen de référence et que cette dernière est publiée au Québec, soit : « Coup d’œil sur l’Haltérophilie ». Il est donc compréhensible qu’une bonne part des articles porte sur des québécois. L’auteur est donc disposé à effectuer des modifications à ce document lorsque le tout est appuyé sur des faits de valeur historique pour l’haltérophilie canadienne. (Also available in English) Les origines des sports d'hommes forts ne sont pas bien documentées mais, un fait demeure l'haltérophilie dans sa forme brute est d'origine très ancienne. Selon la légende, il y a près de 5,000 ans, les athlètes égyptiens et chinois mesuraient leurs forces respectives en levant des objets lourds. Durant la période originale des Jeux Olympiques un athlète Grec du 6ième siècle A.C., Milo de Crotone, devint très renommé dû à ses tours de force qui incluaient le lever d'un bœuf jusqu'à ses épaules qu'il transportait ensuite sur toute la longueur du stade d'Olympe, une distance de plus de 200 mètres. Durant plusieurs siècles, l'homme s'est intéressé à la force tout en cherchant à y ajouter une dimension athlétique. Les premières compétitions d'hommes forts, où les athlètes grecs levaient des taureaux ou lorsque des montagnards suisses épaulaient et lançaient de grosses roches, ne satisfirent pas les individus qui voulaient aussi pouvoir démontrer leurs habilités athlétiques. Durant les siècles qui suivirent, les tours d'hommes forts continuèrent à avoir lieu en divers endroits du monde. C'est au début des années 1900 que l'on assistât à l'arrivée d'haltères plus ou moins bizarres parmi lesquels il y avait les dumbells (deux boules reliées entre elles par un court manchon) et les kettlebells (une boule à laquelle est fixée ou soudée une poignée). De manœuvrer ces haltères requérait une certaine dextérité mais ne permettaient pas une utilisation très efficace des muscles de l'homme. Lorsque les Jeux Olympiques refirent surface en 1896, l’haltérophilie fut incluse dans le programme des Jeux modernes mais en tant que faisant partie de la gymnastique. Les levers officiels étaient le lever du dumbell d'un bras, lever gagné par Launceston Elliot d'Angleterre avec 71 kilos, et l'épaulé-jeté continental à deux bras (haltère amené à la ceinture avant d'être épaulé) gagné par Viggo Jensen du Danemark avec un lever de 111,5 kilos. L'haltérophilie ne fit pas partie des Jeux Olympiques de Paris en 1900. En 1904, à St Louis, l'haltérophilie était incluse dans l'athlétisme. Les médaillés d'or furent Otto Osthoff, EU, avec un lever d'un bras d'un dumbell pesant 86,75 kilos et P. Kakousis de Grèce qui a réussit un épaulé-jeté continental de 111,5 kilos. Lors des Olympiques de Londres de 2 1908 ainsi que ceux de Stockholm de 1912, il n'y avait aucune forme d'haltérophilie dans les programmes des Jeux. La première guerre mondiale amena l'annulation des Jeux de 1916. Toutes sortes d’haltères étaient utilisés en compétition. La compétition organisée au niveau international dans ce sport débuta avec la création de la "Fédération Internationale Haltérophile" en 1920. Plus tard la Fédération étendit sa juridiction sur les concours de culture physique et devint la "Fédération Internationale Haltérophile et Culturiste". Lors des Jeux Olympiques d'Antwerp, en 1920, l'arraché d'un bras; l'épaulé-jeté d'un bras et l'épaulé-jeté à deux bras furent disputés. Puis aux Jeux de Paris, en 1924, on y ajouta le développé à deux bras et l'arraché à deux bras. Les mouvements en haltérophilie tels qu'on les connait aujourd'hui, furent introduits pour la première fois aux Jeux Olympiques de 1928. A ces Jeux et à tous les Jeux subséquents, jusqu'en 1972, les levers appelés les « trois levers olympiques » soit, le développé; l'arraché et l'épaulé-jeté, seront tous des levers à deux bras. Lorsqu'un haltère olympique fut utilisé à ces Jeux Olympiques de 3 1928, l'haltérophilie olympique devint instantanément un sport de force, de vitesse et de précision; une forme de ballet où il y a confrontation entre les lois de la physique et la détermination de l'homme de conquérir ces lois. R. Plyukfelder URS Alex Parzych 1925 - Le champion français Charles Rigoulot se prépare à lever 100 kg lors d’un match France – Suisse. Mais jusqu'en 1935, lors de nombreux autres championnats nationaux et internationaux, les cinq levers (les mêmes que lors des Jeux de 1924) firent l'objet de compétitions. Le développé à deux bras fut finalement 4 rayé des levers olympiques en 1972, dû à la complexité de rendre un jugement équitable, standard et juste envers tous les athlètes haltérophiles du monde entier. L'haltérophilie devint un sport structuré aux États-Unis en 1927, grâce aux efforts de Dietrich Wortman qui fut Président National jusqu'à sa mort en 1952. Poussé par l'enthousiasme, la générosité et l'encouragement de Bob Hoffman, l'haltérophilie américaine fit une entrée fracassante au niveau international en 1936 lorsque Tony Terlazzo gagna la première médaille d'or des américains en haltérophilie aux Jeux Olympiques de Berlin. Allé jusqu'en 1980, les haltérophiles américains ont participé à tous les championnats mondiaux. (Athlète inconnu) ORIGINE DE L'HALTÉROPHILIE CANADIENNE 5 Carte du Canada 1910 Toronto peut tracer l’histoire de ses clubs haltérophiles à cette date. Située entre deux vieux magasins de la Rue Bloor à Toronto il y avait une entrée de passerelle de l'Académie Oliphants de Culture physique, où les murs servaient à aligner des barres de dumbells du type de globes provenant d'une autre ère et des photos d’anciens hommes forts étaient sur tous les murs. Même si cet endroit est peu connu dans le monde de l’haltérophilie, il a été une « Mecque » pour les hommes forts depuis ce temps, il soulignait les exploits réalisés par des illustres hommes forts ce qui en fait une obligation à visiter lorsque l’on est à Toronto. L'Académie a débuté avec Bill Oliphant en 1913 et depuis, s’est renforcit et, bien qu’elle a changé de place deux fois au cours des ans et est maintenant (en 1970) localisée au 501 rue Dupont, près de Bathurst, à 6 Toronto. C'est certainement l'établissement de développement plus vieux au Canada. physique le Bill Oliphant a dirigé ce gymnase de façon très réussie et, à part le conditionnement physique et le bodybuilding, il y a aussi eu certains très bons haltérophiles Olympiques qui ont représentés son Club. Il a également aidé des haltérophiles d'autres Clubs en leur fournissant un endroit pour s’y entraîner surtout le groupe juif, puisque les vendredis soirs le bâtiment du YMHA de Toronto était fermé. 1920 Un article de journaux concernant la naissance de l’haltérophilie en Ontario intitulé “My part in the Iron Man’s Sport” (“Ma place dans le Sport des hommes forts”) est publié par le magazine américain Strength & Health et écrit par un certain Norman Miller. L’article dit que Norman Miller: “… a changé l’haltérophilie à partir des exploits d’hommes forts à un sport organisé et a découvert et formé chaque champion canadien …”. Né à Toronto, fort d’expériences différentes et d’expérimentations, Miller avait démontré une force remarquable alors qu'il avait 23 ans. Dans un effort pour stimuler l'intérêt pour un club d’haltérophilie, à la fin de 1929, il a placé une publicité dans les journaux. Il a reçu une seule réponse. 1930 En 1934 Bill Gryfe, Toronto, Ontario, enseigne l’haltérophilie au YMHA de Toronto. Un certain nombre de jeunes hommes enthousiastes se sont inscrits pour ses classes d’haltérophilie et l'activité a pris vraiment forme, pour ainsi dire. Une photo avec un court article est apparue dans le magazine « The Body Builder » de septembre 1936. Ils ont formé leur première équipe haltérophile avec: Abe Ginsberg, Izzy Bass, Lou Cohen, Syd Cohen, Gordon Berstein, Joe Sklar, Max Goldstein, Sol Klein, Izzy Crystal, Dave Twyman et Ben Pinkus. Bill Oliphant a encouragé la compétition avec son Club et l’YMHA. Les deux Clubs étaient les clubs les plus forts à Toronto dans la période 1932 à 1948. Chaque année en août à l'Exposition Nationale Canadienne (CNE) des activités sportives différentes étaient en évidence et en 1935 le sport de l’haltérophilie a été introduit par M. Oliphant en coopération avec la direction du CNE. Il a continué ceci annuellement jusqu'à ce que la guerre commence en 1939. Ces compétitions attiraient des athlètes de calibre mondiaux des ÉtatsUnis, ce qui a semblé ajouter une étincelle d'intérêt dans les clubs d’haltérophilie à Toronto. Guillaume Oliphant était une personne inspirante. Bill Gryfe (1910-2005), Ontario, dans ses mémoires, parle d'un jeune homme de 20 ans en 1923 qui était un étudiant de l'Académie Oliphant, qui a plié de gros clous avec ses mains, a déchiré des bottins téléphoniques, un jeu de cartes et a plié un fer à cheval avec ses mains jusqu'à ce qu'il ressemble à un tire-bouchon. Ces exploits de force ont inspiré vraiment Bill Gryfe qui avait 13 ans à cette époque. 7 Aussi en 1939, Izzy Crystal levant pour Oliphants a établi un nouveau record provincial au développé à deux mains dans la catégorie des 132 lb (60 kg) avec 170 livres (77,1 kg) et a gagné la médaille d'or dans sa division. Finalement avec trois membres, le groupe de Norm Miller s’est joint au Broadview YMCA, en 1930, l'entraînement dans les trois levers de compétition a attiré assez de membres pour former "une équipe" à la fin de 1930. Voici des extraits du magazine “The Aréna-Strength” de septembre 1934. Nouvelles de la Fédération Haltérophile Canadienne: Le Président honoraire : Le Président : 1er Vice-Prés. 2ème Vice-Prés. 3ème Vice-Prés. Le Secrétaire Général, Canada D. L. Rose, Toronto Armand Angers, Apollon weight lifting Club, Montréal Léopold Blondin, Marquette Weight Lifting Club, Montréal J. Bell, Verdun Weight Lifting Club Harvey Hill, Verdun Weight Lifting Club Donat Plourde, Club Haltérophile du (aussi membre du St. James Weight 8 Lifting Club; Préfontaine Weight Lifting Club; East End Weight Lifting Club et St. Denis Weight Lifting Club) 1e Directeur Norman 2ème Directeur 3ème Directeur J. Miller, Toronto Roy Hall, Toronto L. Ledoux, St. Denis Weight Lifting Club, Mtl. A. Thifault, St. James Weight Lifting Club, Mtl. Gordon Venables, Toronto 4ème Directeur 5ème Directeur Les Championnats de Montréal auront Championnats de la Province de Québec Montréal; on tiendra les Championnats l'année prochaine, en janvier ou février lieu le 25 juillet 1935, les auront lieu le 29 août 1835 à canadiens de 1935 au début de 1936. Ceux intéressés sont invités à se mettre en contact avec le Secrétaire, M. Donat Plourde, à 52 Rue Jarry, Montréal, Canada. Liste des records canadiens Arraché Main Droite Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids mouche coq plume léger moyen lourd Léger lourd lourd Extra 89 139 142 141 139 128 137 173 livres livres livres livres livres livres livres livres E. A. A. A. L. F. O. E. Dorion Angers Angers Barbeau Ledoux Vachon Lapointe Caouette livres ½ livres livres ½ livres ½ livres ½ livres ½ livres ¾ livres P. A. E. A. L. A. E. E. Gagné Angers Lortie Barbeau Ledoux Gratton Laporte Caouette Y. A. A. A. L. A. Poupart Angers Angers Barbeaux Ledoux Gratton ½ ½ ¼ ¾ Arraché Main Gauche Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids mouche coq plume léger moyen lourd Léger lourd lourd Extra 77 112 120 119 128 126 110 173 Épaulé & Jeté À Une Main (Droite) Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids mouche coq plume léger Moyen lourd Léger lourd lourd Extra 112 156 167 ¼ 171 150 181 ½ aucun 213 livres livres livres livres livres livres record livres E. Caouette Épaulé & Jeté À Une Main (Gauche) Poids mouche 110 livres E. Dorion 9 Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids coq plume Légers Moyen lourd Léger lourd lourd Extra 116 livres 141 ½ livres 137 ¼ livres 138 livres 106 livres 101 livres 156 ½ livres A. E. A. L. O. W. E. Angers Lortie Goyette Ledoux Dubé Besner Caouette Épaulé & Développé Militaire À Deux Mains Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids mouche coq plume Légers Moyen lourd Léger lourd lourd Extra 126 livres 161 livres 162 ½ livres 210 ½ livres 196 livres 215 ½ livres 189 livres 245 livres D. A. E. A. R. J. O. E. Pilon Angers Hefferman Barbeaux Hall Cox Lapointe Caouette 150 141 162 183 205 224 182 231 ¼ livres livres ½ livres ¾ livres ½ livres livres ½ livres livres A. A. E. H. J. R. D. E. Angers Angers Hefferman Moule Russell Hall Rolling Caouette 156 ½ livres 224 ½ livres 220 livres 250 livres 282 ½ livres 280 livres 245 livres 285 livres Y. A. E. J. L. R. E. E. Poudard Angers Hefferman Russell Ledoux Hall Laporte Caouette Arraché À Deux Mains Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids mouche coq plume Léger moyen lourd Léger lourd lourd Extra Épaulé & Jeté À Deux Mains Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids Poids mouche coq plume léger moyen lourd Léger lourd lourd Extra Le Canada a aussi eu sa part d'hommes forts au cours des années. Mais une question se pose immédiatement, pourquoi au départ la province de Québec, si peu peuplée au début du siècle, avec quelques millions d’habitants, a fourni tant de colosses, tant d’hommes extraordinairement forts et résistants. Le mode de vie des ancêtres québécois était certainement l’un des plus propices au développement de la force physique et du courage. Cette force physique n’était pas seulement un luxe, elle était une condition de survie, une matière précieuse dans la vie de chaque jour. Durant la saison chaude les gens travaillaient sept jours sur sept à labourer la terre avec leurs animaux de ferme et venu le temps plus froid, les hommes allaient travailler en forêt à la profession de bucheron. Ils abattaient des arbres et les taillaient à la hache. La vie dans les camps de bucherons était une vie rude où la force physique était à l’honneur, les conditions de vie étaient encore plus violentes et le règlement des querelles plus rude. 10 Dans la société québécoise la force était vénérée, elle était considérée comme une bénédiction, un don de Dieu. Ajoutez à cela l’alimentation naturelle et saine et vous comprendrez pourquoi la robustesse moyenne des premiers Québécois était exceptionnelle. La force physique fit partie intégrante de la vie des Québécois. Tout le monde s’y intéressait. Les hommes s’affrontaient pour savoir lequel pouvait lever la pierre la plus lourde, arrêter les chevaux les plus fougueux. Au Québec il n’est pas exagéré de dire que toutes ces épreuves de force ont fait partie du patrimoine culturel Québécois. Dans cette recherche l’auteur a pu retracer en bibliothèque l’histoire de beaucoup de personnes Québécoises dont la force a été reconnue dans leurs époques respectives, voici quelques noms de ces personnes: Monsieur Grenon de Baie St-Paul; Les Courtemanche; Ignace-Michel de Salaberry; J.B. Lagimodière; Charles-Michel de Salaberry; Antoine Voyer; Maurice-Roch De Salaberry; L’abbé Joseph Crevier; Jos. Montferrant; L’Honorable J.-E. Turcotte; Vital Poitevin; Maxime Duhaime; Julien Deschamps; F.-X. Aubry; Claude Grenache; Joseph Taillefer; les deux Têtu - Charles et David; Amable Archambault; David Michaud; Étienne Desmarteau; madame Henri Cloutier, née Marie-Louise Sirois de Ste-Anne de la Pocatière, Qc. 1866 – 1920, dont les prouesses de force sont tellement étonnantes et un grand nombre d’autres personnes dignes de mention. Victor Delamarre 11 Mais les personnes reconnues, dans leurs époques respectives, comme étant les Rois Québécois de la force furent respectivement : Horace Barré; Benoit Côté; Arthur Dandurand; Hector Décarie; Victor Delamarre; Philippe Fournier; Oscar Marineau; David Michaud; Grégoire Paradis; Paul Plourde, les frères Baillargeon entre autres. À noter qu’à cette époque l’on utilisait la livre pour mesurer les pesanteurs - l’unité de masse équivalent à la pound britannique (sym. Lb) valant 453,592 grammes. Le plus connu d'entre eux est sans doute Louis Cyr. Né à St-Cyprien de Napierville, Qué., le 10 octobre 1863, le "Samson canadien" fut reconnu pour plusieurs levers sensationnels dont le lever du dos (back lift) en accroupi sous une plateforme sur laquelle prenaient place 18 personnes pesant un poids total de 4,337 lb (1,967 kg) et le développé d'un bras de 162 1/2 lb (73,7 kg) 36 fois en succession. Il possédait une force brute sans pareille surtout si l'on songe qu'il aurait porté à l'épaule, d'un seul bras, un baril de 433 lb (196 kg) en plus d'avoir résisté à la tire de quatre gros chevaux de 1,200 lb (544 kg) chacun stimulés par le fouet et la voix des palefreniers. A la mémoire de Louis Cyr, la ville de Montréal a érigé un monument de 15 pieds de hauteur, représentant cet homme fort, dans la partie ouest de la ville. Cyr, Louis Horace Barré est né à Montréal en 1872. Il était d'une force brute presque égale à celle de Louis Cyr. Toutefois, il lui manquait le sens du spectacle et le caractère de Cyr. On prétend qu'il aurait épaulé un énorme baril pesant 1,270 lb (575 kg) puis d'avoir marché 50 pieds avec ce baril. Au lever d'un bras au dessus de la tête, il a surpassé le record mondial de Louis Cyr en réussissant un lever de 275 lb (125 kg). Un des meilleurs poids lourds légers à avoir vu le jour, fut Arthur Dandurand, né à Montréal en 1878. A l'âge de 42 ans, il compléta un lever de terre de la main droite avec 552 lb (250 kg). Il pouvait aussi épauler un baril de 500 lb (227 kg). Ce fut suite au passage de tous ces hommes forts, et à d'autres, que l'haltérophilie canadienne telle que nous la connaissons aujourd'hui 12 naquit. Mais rien de cela n'aurait pris souche n'eut été l'implication de bénévoles, lors de la première heure. Il y avait de l'haltérophilie dans la Province de Québec au début des années 1930. Les premières personnes à s'impliquer au Québec furent entr’autres Harvey Hill de Verdun, PQ; Charley Walker du Montréal Central YMCA et Bill Kennedy du club d'haltérophilie "Montréal Sun Life Insurance". À cette époque Harvey Hill, natif de l’Angleterre, obtient une franchise de l’Athletic Amateur Union des États-Unis ainsi qu’une affiliation à la fédération internationale. C’est ainsi que débute l’haltérophilie canadienne. Harvey Hill, Charley Walker, William Kennedy sont parmi les premiers à s’être intéressés et à avoir formé les premiers athlètes en haltérophilie, qui ont d’ailleurs remporté plusieurs victoires internationales. Ces gens étaient tous d'expression anglaise et pouvaient lire les revues américaines spécialisées sur les poids et haltères, chose que la grande majorité des canadiens d'expression française ne pouvaient faire. Monsieur Hill installa son club au YMCA de Verdun alors qu’un autre entraîneur, Charlie Walker, s’installait, lui, au YMCA de Montréal permettant ainsi des rencontres locales. Harvey Hill Verdun, Québec Pionnier de l’haltérophilie québécoise et canadienne 13 Peu à peu, dans les années quarantes, quatre ou cinq clubs s’organisent. Un au centre ville de Montréal dans l’édifice de la Sun Life du Canada avec William Kennedy; Lionel St-Jean fonde le club Cyr à l’YMCA NotreDame-de-Grâce (NDG); Le club Colonial s’organise également. D’autres villes de la province de Québec voient aussi apparaitre des clubs. Ainsi à Hull, Émilien Savard s’intéresse à l’haltérophilie. Le chef de police Jos Moquin de Drummondville formera Rosaire Smith, le premier à participer aux compétitions internationales. À Québec, Gérard Michaud, Maurice Allan et Jean-Yves Dionne implanteront solidement l’haltérophilie. Raymond Dorion fondera le club de Baie-Comeau; Jack Bacon celui de Port Alfred (plus tard appelé La Baie) où Adrien Gilbert a été formé, celui-ci a d’ailleurs représenté le Canada aux Jeux Olympiques. Parmi les premières personnes impliquées, il y eut Lionel Saint-Jean de Montréal. Lionel fit doucement son entrée dans l'haltérophilie dû à son implication générale dans les sports lorsqu'il allait encore à l'école. C'est la gymnastique qui était son domaine de prédilection lorsqu'il était avec le corps de cadet de l'armée. Avec les cadets, il donnait des démonstrations aux autres étudiants, à la fin des classes. Les cadets pratiquaient beaucoup et ceci nourrit sa curiosité dans la recherche sur des façons de se renforcir. Un jour il aperçut par hasard une copie d'une revue, qui fut des plus populaires, "Strength and Health" publiée par l'américain Bob Hoffman de York, PA., il l'acheta. Il s'agissait de la première fois qu'il avait l'occasion de lire sur les haltères et la force. Il s'acheta aussi un jeu de ressorts. Il débuta avec cela puis, il suivit avec l'achat d'haltères. Par coïncidence, il lit dans un journal local qu'il y aurait une compétition haltérophile. En dépit du peu d'expérience qu'il avait dans le domaine il s'inscrivit. C'était la première fois qu'il rencontrait les individus mentionnés plus tôt: Hill, Walker et Kennedy. Parmi les gens impliqués dans le domaine de la force qu'a rencontré Lionel à ce moment là, il y eut Arthur Dandurand qu'il rencontra chez monsieur Dandurand, avec monsieur Hill, lors des dernières années d'Arthur Dandurand. Monsieur Dandurand n'était plus l'athlète musclé de 175 lb (80 kg). Il avait considérablement vieilli. Au Québec à ce moment là, il n'y avait pas de dynamophilie comme tel mais la culture physique était très populaire. Par contre, l'Association Haltérophile de Montréal de s'est jamais impliquée dans le domaine du culturisme. Il y avait beaucoup d'hommes forts très actifs un peu partout dans la Province de Québec. Ces gens étaient très colorés avec certaines habiletés athlétiques dans le domaine de la force. En plus de cela, ils avaient un point en commun; ils étaient des gens costauds d'un poids supérieur à la moyenne. Au moment où ces hommes forts s'en donnaient à cœur joie, Jules Sylvain faisait doucement son entrée dans le domaine des poids et haltères. Parmi tous ces gros hommes forts du temps, une exception quant au poids corporel, Victor Delamarre de Québec. Au poids de 160 lb (72,5 kg). La religion était toute puissante. Lors de ses apparitions publiques Victor répétait toujours sa phrase favorite : "Dieu seul est mon Maître". Il prétendait avoir réussit un dévissé d'un bras de 309,5 lb (140 kg). 14 Il faut comprendre que le contexte dans lequel se déroulaient ces démonstrations d’hommes forts était très différent. Les arbitres-juges étaient habituellement des personnes de bonne foi mais très peu connaisseurs dans le domaine (le curé, le pharmacien, le maire, etc.). Il était assez facile de falsifier la pesanteur annoncée des haltères de plusieurs façons. Les pèse-personnes ou balances étaient rares et n’étaient pas aussi précises qu’elles le sont aujourd’hui; la pesanteur des dumbbells se modifiait habituellement en ajoutant ou en enlevant des petites boules de plomb par un petit orifice dans les deux boules du dumbell donc, impossibilité pour les spectateurs de constater visuellement, à partir de la salle, si la pesanteur annoncée est bien celle levée. Habituellement l’homme fort n’était pas en compétition face à face à un ou à des adversaires sérieux qui tentaient les mêmes levers que lui. Exemple d’haltères de l’époque. Victor Delamarre Le dévissé était un lever d'un bras. La personne amenait l'haltère à l'épaule de son choix, habituellement en utilisant les deux mains posées l'une par dessus l'autre, tout en tenant la barre. A partir de ce point, la barre ne s'élevait à peu près plus, c'était la personne qui passait doucement sous la barre en appuyant le coude, du bras qui tenait l'haltère, contre la hanche du même coté tout en penchant lentement le corps en direction opposée et en plaçant l'autre main sur la cuisse, légèrement plus haut que les genoux. Puis lorsque le bras fort qui tenait l'haltère devenait complètement tendu à la verticale avec le corps en pronation, l'homme fort se redressait, debout avec son haltère. C'était tout un exploit acrobatique et un déploiement de puissance. Il y avait aussi la famille Baillargeon, six frères et six sœurs (Georgette, Thérèse, Monique, Géraldine, Alice, Gemma) de St-Magloire de Bellechasse, Québec, considérée par plusieurs comme étant composée des six frères les plus forts du monde. Leur premier conseiller en méthodes d’entraînement et en préparation pour le show business fut Jean-Yves Dionne de Québec. Tous les six frères devinrent éventuellement lutteurs professionnels. Les frères pesaient tous plus de 200 lb (90 kg) et avaient une très forte ossature. Paul détient encore un record du monde 15 reconnu par le temple de la renommée à York, Pennsylvanie, il s'agit d'un dévissé de 321 lb (145,5 kg). Paul fut aussi très connu pour avoir grimpé plus de 1,000 fois dans des poteaux de téléphone avec un cheval sur le dos. Jean se faisait une spécialité de passer une pièce de monnaie de 0.25$ CAN, (ici c’est le 2,00$ CAN qui passe également)la plus grosse pièce de monnaie du temps, dans la bague de son petit doigt. À remarquer que la bague du petit doigt de Jean était de la taille 19. (Tous les frères sont maintenant décédés). Puis Jean faisait un lever de terre, d'un doigt, de 310 lb (140,5 kg) avec une barre olympique en utilisant son majeur. Les autres membres de la famille faisaient aussi différents tours de force des plus variés. La bague que Jean Baillargeon portait au petit doigt, montrée ici avec une pièce de $2.00 CAN, diamètre intérieur: 28 mm ou 1 1/8 pouce. 16 Les frères Baillargeon: De gauche à droite : Charles, Paul, Adrien, Lionel, Jean, Antonio Les deux premières femmes connues à avoir participé à une compétition sanctionnée d’haltérophilie, tenue à l'aréna dans Baie Comeau, Québec, en 1952, sont Gemma Dorion de Baie Comeau, Québec et Géraldine Baillargeon de la ville de Québec. Gemma Dorion était une conductrice de camion, ce qui était très inhabituel à ce moment-là. Elle travaillait pour une brasserie à Baie Comeau, P.Q. et était la sœur de l'haltérophile, Raymond Dorion. Elle pesait environ 125 livres (56,7 kg). Par moments, Gemma Dorion effectuait des démonstrations de force dans sa région, en exécutant des exercices différents tels que: des développés debout de 90 livres (40,8 kg) pour 6 reps. des arrachés en fente de 75 livres (34 kg) pour 5 reps. Et, des épaulés et jetés en fente de 125 livres (56,7 kg) 2 reps. Elle suivait en mettant 200 livres (100 kg) sur la barre et en faisant 12 soulevés de terre consécutifs; des développés à la nuque 65 livres (29,5 kg) pour 5 reps. La dernière démonstration de Gemma Dorion fut sa rencontre dans un face à face avec Géraldine Baillargeon, un membre de la "Famille la plus forte du monde” devant trois arbitres de l’haltérophilie et seulement les trois mouvements Olympiques officiels ont été exécutés. Les arbitres étaient : Léopold Arsenault; Raymond Dorion et Jean-Yves Dionne, tous les trois arbitres étaient dûment accrédités en haltérophilie. Ceci s’est produit durant une des démonstrations de force exécutées par les frères Baillargeon. Gemma a remporté les honneurs et triomphé de son adversaire. Géraldine était membre de la famille des célèbres frères Baillargeon, famille connue comme la plus forte dans le monde à cette époque. Étant d'une stature imposante pour une jeune fille de ces années, Géraldine à 17 ans mesurait 5’8” et pesait 170 livres (77 kg). Elle a établi beaucoup de records de force dans ces années: épaulé jeté en fente de 175 livres (79,4 kg), un développé militaire de 125 livres (56,7 kg). Géraldine faisait des soulevés de terre de plus de 400 livres (181,5 kg) et elle tenait au-dessus de sa tête, à bout de bras, 300 livres (136 kg) placé là par des adjoints. 17 Géraldine Baillargeon Yvon Chouinard a eu la chance de bien connaître les membres de la fameuse famille Baillargeon. Vers l’âge de 14 ans, c’est dans la cour arrière d’Antonio Baillargeon qu’Yvon a touché à son premier haltère olympique, un haltère York, en fonte. Antonio Baillargeon demeurait rue d’Aiguillon à Québec soit face à l’école qu’Yvon fréquentait alors. Le midi après le diner, Yvon et ses amis, allaient dans la cour d’Antonio et tentaient différents levers dont l’épaulé et le développé. Antonio les laissait s’amuser. Le groupe de Norm Miller de Toronto, a cru qu'ils avaient assez d'expérience pour défier les meilleurs haltérophiles des États-Unis, une équipe allemand-américain de Detroit, au printemps 1932. Ils ont été déclassés (aucune formule Sinclair ou Hoffman existait alors). Plus tard ils ont égalisé avec le Club de La ville de l’Automobile. Je veux vraiment mettre l’accent sur un paragraphe particulier où l'équipe de Norm Miller, suite à quelques échanges avec l'équipe de Detroit, est revenu à un point fondamental sur le sport en général où il dit : “… nous avons exécuté des croisades dans l'intérêt de l’haltérophilie. Je sortirais à nouveau la vieille voiture et prendrais les gars et la barre d'haltères ici et là partout dans les districts du Sud de l'Ontario essayant d'établir un intérêt pour le sport. Alors après avoir reçu un peu d'intérêt et le fait de contribuer à créer une demidouzaine de clubs partout dans la Province nous avions finalement nos premiers championnats d'Ontario tenus à Kitchener, le 5 décembre ». Cet article établit vraiment le début certifié d'un championnat de la province et l'organisation de l’haltérophilie en Ontario. Durant les années 1930, la compagnie américaine York Barbell était très populaire dans les cercles des hommes forts et son équipement se retrouva de plus en plus dans les gymnases canadiens. Il y en avait à Montréal également. A nouveau, la popularité de cet équipement avait atteint la Canada dû à la revue "Strength and Health". Presque tout le monde s'entraînait avec des haltères et des barres fixes utilisées par les culturistes. Peu importe l'équipement haltérophile utilisé, ce dernier durait passablement longtemps. Les athlètes ne laissaient pas tomber les haltères au plancher; habituellement les planchers n'étaient pas protégés de façon à recevoir de tels chocs. Il était assez courant de voir des 18 athlètes s'entraîner avec des barres courbées par les chocs, celles-ci étant les seules disponibles. De plus, n'oublions pas qu'en compétition l'athlète recevait trois lumières rouges des arbitres s'il laissait tomber la barre de quelque distance que ce soit lors de sa descente vers le sol après un lever. Donc les haltérophiles retenaient continuellement les haltères et les déposaient au sol, même lors de l’entraînement. Ce n'était pas uniquement du LEVER de poids mais on devait aussi apprendre à déposer les haltères au sol. Monsieur Saint-Jean n'a jamais possédé une barre Olympique pour son entraînement personnel. Lui aussi s'entraîna sur une barre ordinaire de six pieds de long avec des plaques ordinaires. Lorsque des athlètes voulaient s'entraîner en haltérophilie et n'avaient pas les moyens de se payer de l'équipement et ne résidaient pas près d'un lieu où il avait un gymnase, on en a vu aller chez des regrattiers à la recherche de barres d'acier d'un pouce de diamètre puis ils demandaient que la barre soit coupée à la longueur appropriée et se faisaient faire des collets. Monsieur Hill a déjà mentionné à Lionel Saint-Jean qu'il avait rencontré des haltérophiles qui pratiquaient l'haltérophilie avant son arrivée dans ce sport. Ils s'entraînaient sur environ quarante deux mouvements pour finalement compétitioner dans quatre ou cinq levers lors des compétitions olympiques. Les méthodes d'entraînement n'étaient pas élaborées. Les athlètes s'entraînaient aux levers d'un bras; de deux bras puis, suivaient des levers de terre à tous les entraînements. Monsieur Hill mentionna à monsieur Saint-Jean qu'il avait rencontré un certain monsieur Plourde de Montréal qui avait concouru en haltérophilie dans l'est de Montréal. Comme on peut s'en douter, ces personnes n'étaient pas tous des organisateurs nés. Il n'y avait pas de système de compétition en place; aucun calendrier d'événements ou aucune chose similaire. Paul Baillargeon, record mondial 321 lb – dévissé d’un bras. Dans ces années, les personnes commençaient à s'adonner à la pratique des poids et haltères à un âge plus avancé. Il n'y avait pas ces catégories telles que juniors, seniors,... Tout était basé sur les années d'expérience des athlètes en liste. 19 Au pays, l'haltérophilie provinciale n'était pas structurée. Toutefois lorsque les haltérophilies du Québec commencèrent à concourir contre ceux de l'Ontario, au début des années 1930, les gens de l'Ontario étaient aussi au courant de certains règlements et connaissaient certains noms populaires grâce à la revue américaine "Strength and Health". Il ne semble pas que quiconque ait participé à des compétitions tenues hors du pays en tant qu'athlète; ils avaient vu des photos, des résultats, etc. D'être capable de lire l'anglais était la clé du développement de l'haltérophilie au Canada et voyager hors du pays était très rare. En 1933, Rosaire Smith de Drummondville, Québec, prit part à sa première compétition au YMCA de la rue Drummond, à Montréal. Cette compétition d’haltérophilie représente ce qui serait la première compétition haltérophile officielle au Canada. L'année suivante, il compétitionna à nouveau, se classant deuxième chez les 123 lb (56 kg). Jean-Yves Dionne de Québec, fit son premier contact avec Gérard Michaud en 1939, au patronage St-Vincent de Paul de Québec de la côte d’Abraham. Jean-Yves avait seulement 16 ans à ce moment-là. C'était une école secondaire très populaire auprès des jeunes dû à sa vocation sportive multi-sport. Ce patronage avait des haltères. Il était situé au coin des rues St- Olivier et de la Cote Ste-Geneviève. Gérard demeurait au coin de la Cote d'Abraham. Gérard avait une barre d'haltérophilie chez lui et invitait souvent des copains à s'entraîner chez lui. Michaud aurait accomplit un lever de 319 lb (144,5 kg) aussi tôt qu’en 1936. Il aurait voulu participer aux Jeux Olympiques de 1936 à Berlin, Allemagne, pour finalement découvrir que la Fédération Nationale du Canada n'était pas affiliée à la Fédération Internationale, organisme qui contrôlait le sport. Ce fut la déception pour lui. Gérard était un poids lourd léger (82,5 kg) pesant 177 - 178 lb. A Toronto lors des championnats canadiens de 1939, Gérard aurait fait un développé militaire de 185 lb (81,5 kg) deux talons collés ensembles, l'haltère progresse à partir des épaules à la même vitesse que la main de l'arbitre s'élève, sans aucune pause -; 220 lb (100 kg) arraché en fente puis 319 lb (144,5 kg) épaulé jeté aussi en fente à l'épaulé. C'était avant l'arrivée du style de la flexion. L'arrivée de Jean-Yves Dionne en haltérophilie est due à Gérard Michaud. Jean-Yves, né le 24 juin 1923, réalisa en parlant avec Gérard que l'haltérophilie n'était pas uniquement un sport de force brute mais qu'il y avait une bonne partie de force dynamique plus particulièrement au moment où il y avait accélération de la barre. Gérard lui fit réaliser que si la barre était tirée à une vitesse uniforme, il devenait très difficile de passer sous celle-ci pour la lever plus haut. Pour bien faire comprendre son point, Gérard avait usiné un jeu de plaques de 2,5 lb ayant un diamètre intérieur beaucoup plus grand que celui de la barre, de façon qu'un son soit perçu lors de la montée de la barre. Monsieur Plourde et d'autres personnes qui s'étaient entraînées à Montréal plus tôt, reçurent probablement leurs premiers cours en haltérophilie par des anciens hommes forts tels que: Arthur Dandurand; Hector Barré; ou même Louis Cyr puisque ce dernier s'adonnait à certains levers d'un bras et à des développés assez semblables à ceux qui se pratiquaient sur la scène internationale, aux Jeux Olympiques de 1904, à St Louis. Monsieur Hill était originaire d'Angleterre et y avait pratiqué l'haltérophilie avant son arrivée au Canada. Il fit part de ses connaissances à certains très bons leveurs tels que John Stuart et Gérald 20 Gratton de Montréal. L'haltérophilie se pratiquait à l’YMCA de Verdun, à l’YMCA Central, au club Sun Life et à d'autres petits centres dispersés. Il y avait aussi le club Colonial de Joe Weider qui était actif à Montréal. Monsieur Saint-Jean reconnu assez rapidement qu'il n'avait pas les qualités requises pour devenir un bon haltérophile, il avait la coordination et la flexibilité mais il lui manquait une certaine puissance. Il reconnu également à ce moment qu'il serait probablement plus utile en tant qu'entraîneur qu'en tant qu'athlète. Il était assez facile de dénicher des athlètes mais ce n'était pas la même chose avec les entraîneurs. Monsieur Saint-Jean vivait dans la partie ouest de Montréal. Il avait un club dans sa résidence; un au YMCA et il était aussi associé à un groupe d'amis qui s'adonnait à l'acrobatie. À Québec, une autre personne se préparait également à entrer dans l'univers de l'haltérophilie; il s'agit de Maurice Allan. Ce dernier, né à Québec en 1927, avait été influencé par un professeur d'école du nom de Tremblay. Monsieur Tremblay était un parent de la légende locale, l'homme fort Victor Delamarre, qui était dans ses meilleures années. Monsieur Tremblay était très fier des performances des hommes forts québécois tels que Victor Delamarre, Hector Dandurand et autres. Maurice eut l'occasion de voir de nombreuses photos de Charles Atilas, un fameux culturiste dont les photos publicitaires "avant et après" étaient spectaculaires. Maurice décida que lui ce serait les photos "après". Il s'acheta des haltères, seulement quelques livres, et des ressorts, grâce aux quelques dollars qu'il avait. Il débuta son entraînement immédiatement faisant 100 push up journalièrement et ainsi de suite. Ce ne fut pas long avant que son physique commence à changer. Maurice se trouva un partenaire d'entraînement, un certain Lemay dont le frère avait aussi des haltères, et ils commencèrent leur entraînement dans un garage. 1940 21 Joseph Roland (Joe) Turcotte est né dans la rue Boniface, Manitoba le 20 avril 1915. La famille de Turcotte était très active athlétiquement, sans doute un héritage du père. Joseph Sr. qui était un grand homme, vigoureux, qui avait lutté professionnellement et avait été champion haltérophile poids lourd de l’Ouest Canadien. C'est en 1936 qu'un collègue a recommandé à Joe Turcotte qu’il rencontre un certain Austin Smotney après avoir vu Turcotte facilement soulever un ensemble de roues pesant 145 livres (66 kg) monté sur un essieu de deux pouces (5 centimètres) de diamètre dans les magasins du CNR. Smotney, en dépit de son nom anglais, avait des ancêtres allemands et avait une longue connaissance de la mentalité des forts hommes. À partir de 1938 jusqu’à 1942, Joe a dû travailler dans des voitures coaches du CNR à Transcona. En 1940, Joe a triomphé chez les 165 livres (75 kg) au Manitoba, son total excédant les records des poids lourd légers et poids lourds de la province. Les records qu'il a établis dans la classe des poids moyen (75 kg) au Manitoba devaient éventuellement résister durant 21 ans. De 1940 à 1948, Jean-Yves Dionne, Québec, s'adonna à l'acrobatie professionnelle, un peu partout en Amérique du Nord, avec son partenaire Riverin Gosselin, sous le nom des frères Dionne. Jean-Yves, au poids d'environ 150 lb (68 kg) supportait son partenaire lors de pyramides acrobatiques. Il se devait de se renforcir pour des raisons très évidentes. Son partenaire, Riverin, pesait le même poids que Jean-Yves ou était légèrement plus lourd que lui. Jean-Yves avait pris l'habitude de s'entraîner aux États Unis, en dans des lieux tels que chez le renommé Seigmun Klein à New York, à Philadelphie, à York, PA, ... C'est à ce moment qu'il comprit qu'il devait s'entraîner avec des haltères pour acquérir plus de puissance. 1941 Bill McMurter un haltérophile bien connu et un fonctionnaire de Belleville, Ontario, s'était entraîné à Oliphants périodiquement et en 1941 il se rétablissait d’une jambe fracturée. Bill Oliphant a permis à Joe de s’entraîner là et lui a offert l’assistance avec des exercices appropriés, le tout gratuitement comme il était un membre des forces armées. Il n'y avait pas beaucoup de compétitions d’haltérophilie n'importe où en raison de la Guerre mondiale. Rosaire Smith de Drummondville, P.Q., gagne le championnat haltérophile canadien chez les 123 lb (56 kg), à Toronto, ON, avec des levers de 165 lb (75 kg) développé militaire; 155 lb (70 kg) arraché et 220 lb (100 kg) épaulé et jeté. 1942 Un grand athlète haltérophile faisait aussi son entrée dans les poids et haltères cette année là. Il s'agit de Jules Sylvain, né à Québec, PQ, le 20 décembre 1925. Il débuta en haltérophilie à l'âge de 17 ans, alors qu'il allait encore à l'école. Comme tous les jeunes de son âge, il jouait au hockey. Il utilisa des poids et haltères pour la première fois, au Centre Durocher de Québec, rue St-Valier, lorsque par hasard, il observa des haltères dans un coin du Centre. Il s'agissait d'un jeu 22 d’haltères pour l’usage des culturistes, qui pesait 220 lb (100 kg) propriété de l'homme fort local, Gérard Michaud. Il était utilisé par d'autres individus qui s'entrainaient à cet endroit. A ce moment là Jules pesait environ 114 lb (52 kg). On ne fut pas long à remarquer qu'il pouvait lever plus que tous les autres individus du Centre, sans entraînement. Il y avait une lacune à ce Centre, il n'y avait pas d'instructeur. Lorsque deux ou trois personnes voulaient s'entraîner avec des haltères, ils le faisaient sans aucune supervision. Il y avait des personnes assez versées dans ce sport qui venaient de façon régulière au Centre. Parmi celles-ci on cite Gérard Michaud, Napoléon Gauvin, Jean-Yves Dionne, Maurice Allan et René Lacroix qui venaient s'y entraîner à l'occasion. A travers les exercices qu'ils faisaient, il y avait des développés olympiques, des arrachés et des épaulés et jetés. A ceci, ils ajoutaient des flexions de bras, développés couchés et ainsi de suite. 1943 Alors qu’il y avait un effort de guerre demandé à tous les citoyens canadiens, il y avait un débouché dans l'emploi à Sarnia, ON, dans l'industrie pétrochimique et, Joe Turcotte y a déplacé sa famille. Il n'y avait aucun club d’haltérophilie et ainsi Joe a entraîné de l’autre coté de la Rivière Clair, à Port Huron, Michigan, au YMCA à partir de 1943 à 1947. 1944 En 1944, Joe Turcotte, Ontario, s’est inscrit au tournoi U.S.A. Junior National à Pittsburgh, USA, et a remporté la seconde place parmi dix concurrents avec un total de 730 livres (331 kg). La Deuxième Guerre mondiale avait interrompu les vies sportives de beaucoup d’excellents athlètes. À Ottawa, deux jeunes haltérophiles du nom de James (Jack) Varaleau et Keevil Daly s’entrainaient seuls et le fait de représenter les forces armées a mis un peu de pression sur Ottawa peu de temps après la guerre. Ils s’entrainaient à la vieille base aérienne Rockcliffe près de la route Montréal dans ce qui aurait fait partie de la partie d'Ottawa East end. 1945 Cette année Joe Turcotte, Ontario, s’est rendu au même tournoi que l’année précédente à Philadelphie et a gagné avec un total de 750 livres (340,2 kg), en vainquant le champion cubain. Les arbitres étaient les américains très connus: Bob Hoffman, Steve Stanko et Joe Terpak. Jules Sylvain, Québec, débuta l'entraînement haltérophile spécialisé en 1945 - 1946 mais les endroits n'étaient pas fameux à comparer à ce que l'on connait de nos jours. 1946 C'est en 1946 que monsieur Lionel Saint-Jean entendit parler de la Palestre Nationale, située au 840 de la rue Cherrier, Montréal, pour la 23 première fois. Il s'empressa de rencontrer le directeur de la Palestre et débuta avec ce dernier des négociations qui s'avérèrent fructueuses. Il mit la main sur deux ou trois jeux d'haltères en bonne condition qui étaient abandonnés dans la Palestre. Il ne faut pas oublier les origines de la Palestre Nationale qui débuta comme un club de Lacrosse. Puis la Palestre Nationale devint un club multi sports avec l'arrivée dans ses murs de la natation; la boxe; la lutte; l'escrime; judo; la gymnastique; ... environ dix sports en tout. Durant toutes les années de la Palestre, seul monsieur Saint-Jean fut instructeur en haltérophilie dans ce centre. Lionel a toujours refusé de s’impliquer dans le culturiste comme toutes les autres régions du Canada le faisaient. Il débuta à cet endroit et y prit sa retraite en tant qu'instructeur lors de la fermeture de la Palestre en 1974, lorsque vendue à l'Université du Québec. Il fut donc actif à la Palestre durant près de trente ans en tant qu'instructeur. Ce club fut un des plus glorieux en haltérophilie canadienne. C'est en 1946 que pour la première fois le tournoi invitation Saint-Jean Bosco eut lieu à la Palestre. Ce tournoi se répéta durant 30 ans, à la Palestre Nationale, par invitation de Lionel Saint-Jean aux meilleurs haltérophiles de la Province de Québec. Les résultats étaient compilés selon une formule basée sur le poids corporel des compétiteurs (formule Hoffman). Habituellement les dix meilleurs haltérophiles du Québec se faisaient face. 24 Un calendrier de compétition commença lentement à prendre corps dans la Province de Québec mais les règles de compétition étaient encore très vagues. Toute personne qui en était à sa première compétition était considérée comme un Novice. On était Junior tant que l’on n’avait pas gagné dans cette catégorie, sans égard à l'âge des participants. Pour être Intermédiaire, on ne pouvait pas avoir gagné de compétitions d'un niveau plus élevé. Ensuite venaient les Seniors. La majorité des débutants avaient déjà plus de vingt ans. La catégorie Junior au niveau mondial fut établie seulement en 1972. Le Canada n'avait pas encore développé de contacts avec la Fédération Haltérophile Internationale. Nous n'étions pas encore une Fédération membre de la Fédération Internationale Haltérophile et Culturiste. 1947 C'est en 1947 que l'haltérophilie fut officiellement reconnue comme sport amateur au Canada, sous l'A.A.U.C. (Amateur Athletic Union du Canada), lorsque monsieur Hill voulu inscrire des leveurs du Québec - Rosaire Smith et John Stuart - aux championnats du monde tenus à Philadelphie, E.U. On lui fit réponse que le Canada devait être affilié à la Fédération 25 Internationale pour pouvoir y inscrire des athlètes canadiens, ce que le Canada n'avait jamais fait. Devant ce fait, monsieur Hill prit sur luimême, en utilisant son argent personnel, d'affilier le Canada sous le nom de la A.A.U. du Canada qui était un organisme multi sports qui dirigeait les sports au Canada. La A.A.U. n'était pas seulement un organisme national mais avait aussi une charte provinciale pour diriger les sports. Une carte de membre de l’AAU permettait aux athlètes de participer à tous les sports gérés par cet organisme. L’Athletic Amateur Union a été fondée en 1892 et regroupait plusieurs disciplines sportives tant aux États-Unis qu’au Canada. L'affiliation de l'haltérophilie canadienne sous la bannière de l’A.A.U. fut une erreur. Il aurait dû l'affilier simplement sous son entité personnelle tel que: la Fédération Haltérophile et Culturiste Canadienne ou quelque chose du genre. Suite à ceci, durant de nombreuses années plusieurs personnes ont tenté de corriger cette faute importante mais sans succès. Au fil des temps plusieurs dirigeants haltérophiles canadiens se sont révoltés devant les décisions prises par l'A.A.U. à l'endroit de l'haltérophilie canadienne. Ils nous imposaient toutes sortes de décisions telles que: qui irait aux Jeux comme athlète, entraîneur ou gérant. Certains gérants furent nommés alors qu'ils ne connaissaient rien sur ce sport. L'haltérophilie est demeurée sous les hospices de l’A.A.U. jusqu’au moment où Maurice Allan, un entraîneur en haltérophilie de la ville de Québec, devint le président de la AAU du Canada et épaula la création de la Fédération Haltérophile Canadienne (CWFHC). Maurice Allan devint le premier président de la CWFHC. Les archives de la défunte L’Université de Calgary. AAU du Canada sont à la librairie de A cette époque les règles qui régissaient l'haltérophilie n'étaient connues que verbalement. Ce n'est que vers les années 1947 - 1948 que les Règlements internationaux se précisèrent chez nous, grâce à monsieur Hill. Le Canada commença à les appliquer aussitôt qu'ils furent connus. C'est également en 1947 - 1948 que Maurice Allan devint l'entraîneur personnel de Jules Sylvain; le site d'entraînement était le garage chez René Lacroix. Ce n'était pas un garage chauffé tel que nous les connaissons aujourd'hui. Il était très difficile de s'y entraîner durant les mois d'hiver puisque l'on devait débuter par réchauffer le garage avant de songer à s'y entraîner ou de toucher les barres et les plaques de métal qui collaient à la peau. Il arrivait que les barres soient placées sur la fournaise portative pour les réchauffer plus rapidement. Il s'agissait bien entendu de barres ordinaires de culturisme. Il n'y avait pas encore de barres olympiques à Québec. Comme plusieurs autres personnes de cette époque, le père d'Yvon Chouinard suivait de près les péripéties des hommes forts du temps. Son père avait coulé du ciment dans des boites de conserves maintenues ensemble par des tuyaux de métal de différentes longueurs. Le dimanche matin, la cour arrière était souvent le rendez-vous du voisinage où tous et chacun essayaient d'impressionner les autres avec leurs tours de force respectifs. Gérard Michaud est né en 1912. Il avait aussi son gymnase à Québec, où des personnes s'adonnaient à l'haltérophilie. Quelques années plus tard il en vint même à l'usinage de barres et plaques haltérophiles sous son nom "Michaud". Gérard était toujours à l'affût de changements aux 26 règlements des poids et haltères et se chargeait de renseigner tous et chacun. Après sa carrière d'athlète il déménagea à Ste-Catherine, ON, où il travailla dans des usines. Il prit une retraite au milieu des années 1980 et mourut en 1988 à l'endroit où il s'était retiré en banlieue de Québec. Dans les années 1947 - 1948, c'était une compétition entre les personnes présentes à toutes les séances. On s'entraînait trois soirs semaines (jamais durant le jour) - lundi, mercredi et vendredi. L'entraînement le dimanche matin était chose exceptionnelle. Les premiers copains d'entraînement de Jules Sylvain furent René Lacroix, Raymond Flynn et Roland Bidégaré. Seul René Lacroix est demeuré dans les poids et haltères pour une quinzaine (15) d'années, soit en culturisme ou en haltérophilie. Quant à Jules, il fit ses premiers tournois en 1947 soit lors des championnats juniors et senior de la ville. Ce fut suivi par les championnats seniors provinciaux à Montréal. Il compétitionna chez les 132 Lb (60 kg). Il réussit 175 lb (80 kg) épaulé et jeté. A ce moment là les records canadiens étaient détenus par Paul-Émile Marcotte de Québec Ouest. Marcotte était environ 15 ou 20 ans plus vieux que Jules au moment où il établit ses records. Lorsqu'il y avait compétition d'haltérophilie à Québec, tous les leveurs sans égard à leurs catégories corporelles, compétitionnaient dans un seul groupe. Dans ces années là seul le style en fente était employé. La prise de la barre se faisait au moyen d'une poigne ordinaire, sans barrer le pouce comme l'on voit de nos jours. Les leveurs de poids compétitionnaient aussi avec le même équipement que celui avec lequel ils s'entraînaient à l'année longue. Personne n’avait de souliers ou bottines d'haltérophile; on portait les souliers ou espadrilles de tous les jours. Les leveurs de poids - c'était ainsi que tout le monde les appelaient de la ville de Québec n’avait pas les moyens financiers requis pour aller concourir à Montréal lors des différents championnats provinciaux. Ainsi ils faisaient un choix et allaient ordinairement seulement aux championnats seniors provinciaux. N'oublions pas que l'on prenait jusqu'à six (6) heures pour se rendre de Québec à Montréal; que très peu de personnes avaient une voiture et intéressé de conduire le groupe à Montréal. Il était assez courant de voyager Québec - Montréal par train en passant par Trois-Rivières. Aucun frais n'était remboursé par un organisme gouvernemental. C'était dispendieux d'aller à Montréal mais il en coutait rarement plus de $10.00 pour la fin de semaine!!! Il était impensable de demander $10.00 à ses parents, ils n'avaient généralement pas de telles sommes disponibles pour un projet comme celui-là. Habituellement les haltérophiles qui allaient à l’extérieur de la ville concourir, couchaient deux gars par lit double par souci d’économie. En général, les gens s’entrainaient seulement pour satisfaire des besoins assez primaires, soit pour satisfaire leur égo, montrer à leurs proches comment ils étaient forts et, parfois voir leur photo ou un petit article à leur sujet dans les journaux locaux. Ils songeaient très rarement que leurs exploits pourraient les amener à voyager hors de leur ville et surtout, jamais il ne leur venait à l’idée de pouvoir retirer des soutiens pécuniaires quelconques dû à leurs exploits. 27 Jules a eu plusieurs adversaires canadiens de bon calibre durant sa carrière mais, invariablement ils étaient en pleine croissance, ils devenaient plus musclés et changeaient de catégorie. En 1947, Joe Turcotte a aidé à partir un gymnase à Sarnia, Ontario, avec le soutien de deux autres clubs publics et soutenu par l'Association de La Police (PAL – Police Athlétique Ligue). Cat. Kg XXV ième Championnats Senior monde Philadelphie EU 56 67,5 Rosaire Smith 3 ième John Stuart 2 ième Entraîneur Gérant Arbitre M. Hill 1948 Joe Turcotte, Ontario, a été invité aux Essais Olympiques de 1948 à Montréal mais il ne pouvait pas se permettre d'y aller. Il est resté avec PAL jusqu'à ce qu'il ait déménagé dans sa nouvelle résidence située sur Indian Road où il a entraîné seulement des haltérophiles. Au préalable Joe s'était arrangé avec l'entrepreneur pour avoir une pièce du sous-sol de sa maison en construction qui serait assez grande pour placer une plateforme d’haltérophilie et avec un plafond assez haut pour pouvoir y effectuer les levers de compétition. Après que Joe Turcotte eut quitté Michigan, où il records de l’État, Turcotte a continué à entrer dans retournant l'année suivante dans la même catégorie, Turcotte lui a conféré la première place et a inclus développé de l'Ontario de 250 livres (113.4 kg). a établi aussi des des compétitions. En le total réussi par un nouveau record au En 1948 monsieur Hill est allé aux Jeux Olympiques de Londres avec une équipe haltérophile canadienne. Il s'agissait de notre première présence internationale planifiée laquelle devait être suivie de nombreuses présences aux Jeux de l'Empire Britannique et des Jeux Panaméricains. C'est aux environs de cette année que les autorités haltérophiles de la ville de Montréal créèrent une association haltérophile pour contrôler les activités locales. Ce mouvement fut suivi quelques années plus tard par le développement de ce sport au Saguenay/Lac Saint-Jean puis, un peu plus tard par le développement des poids et haltères à Hull, PQ, où un certain Émile Savard était actif. Plusieurs tournois furent tenus dans ces lieux et servirent de base pour la création de la future Fédération Haltérophile du Québec. La relation Montréal - Hull dura pour environ sept ou huit ans. Un autre patriarche de la première heure à Hull fut Jack Varello d'Ottawa, un membre des équipes haltérophiles nationales du temps. À sa première compétition importante après être revenu des Jeux de l'Empire Britanniques tenus à Londres Angleterre, Joe Sklaar a remporté 28 la médaille d’argent en haltérophilie dans la catégorie (75 kg) de 165 livres. Il était un membre de l'Académie Oliphants et YMHA de Toronto. Jean-Yves Dionne et Riverin Gosselin C'est en 1948 que Jean-Yves Dionne revint à Québec et renoua connaissance avec Gérard Michaud. Gérard vivait maintenant au 54 rue Lavigueur. JeanYves demeurait lui aussi sur cette rue, au numéro 34 rue Lavigueur. A ce moment d'autres individus s'entraînaient aussi avec Gérard Michaud. Il y avait Eugène Lessard; Raymond Dorion; Gaston Pichette; Paul-Émile Marcotte un athlète de 132 lb (56 kg) détenteur du record canadien à l'arraché - fente - à 185 lb (84 kg) auquel on devait ajouter un développé militaire de 150 lb (68 kg). Gérard avait loué le local vacant de l'ancienne épicerie Lacasse, côte Ste-Claire à Québec, et y avait installé l'équipement approprié pour en faire un gymnase. L'emploi principal de Gérard était aux Chantiers Maritimes de Lauzon où il travaillait sur les différentes relèves. Quant à Jean-Yves Dionne, Gérard Michaud lui confiait différents petits travaux à faire pour garder les lieux en bon état et en retour il lui permettait de s'y entraîner sans frais. Gérard avait noté que Jean-Yves semblait avoir une approche analytique envers l'haltérophilie et ses mouvements. Gérard se plaisait à développer cette qualité chez Jean-Yves. Entretemps Gérard avait machiné, aux chantiers maritimes, son premier jeu d'haltères Olympiques avec l'inscription MICHAUD écrite sur les plaques. Il s'agissait d'une barre amovible, certainement pas aussi perfectionnée que celle utilisées de nos jours mais d'assez bonne qualité pour le temps. Ce ne fut pas très long toutefois pour que cette barre, qui manquait de flexibilité, devienne croche. Aussi incroyable que ça puisse sembler, dans ces années là, il n'y avait pas de supports à flexion de jambes existant au Québec. On devait habituellement épauler l'haltère puis la passer par dessus la tête pour la placer sur les épaules avant d'effectuer ses flexions ou, si l'on avait la chance d'avoir des partenaires d'entraînement, leur demander de nous l'épauler et la placer sur nos épaules. On n'avait simplement pas encore songé sérieusement à se manufacturer des supports. Lors des années Olympiques 1948, 1952 et autres, une seule sorte d'aide financière de la part du Gouvernement existait; c'était pour le transport aller-retour des membres de l'équipe sélectionnée entre le Canada et le lieu où les Jeux étaient tenus. En général les haltérophiles canadiens 29 s'entraînaient pour participer à une seule grosse compétition annuelle au pays. Presque tous les membres de l'Équipe nationale étaient du Québec. L'haltérophilie n'avait pas encore pris souche ailleurs au pays. La première compétition haltérophile règlementée eut lieu à l’YMCA de Montréal. Par la suite, il y eut des compétitions nationales par correspondances Est - Ouest. Les gens impliqués dans un sport amateur devaient tout défrayer et ceci incluait les athlètes eux-mêmes. Cela prit un certain temps aux Autorités pour décider quelle serait la meilleure façon et la moins coûteuse à utiliser pour tenir des championnats. Au début, les gens des associations locales aidaient financièrement leurs propres membres pour leurs dépenses pour aller aux championnats tenus hors de leur territoire. Ces argents venaient de collectes effectuées lors de tournois locaux où l'on passait le chapeau et avec les argents des affiliations locales à une association sportive. Les athlètes étaient ordinairement mariés et sur le marché du travail depuis quelques années. Ils s’entraînaient le soir, quelques fois par semaine. Ils devaient débourser pour s'entraîner; s'affilier et élever une famille. Tout ceci sans aucune possibilité d'aide financière. La mentalité de ces derniers était totalement différente de celle des athlètes contemporains. Ils étaient des mordus de ce sport et n'avaient pas d'attente pour une éventuelle obtention de subventions ou de privilèges. Dans la région de Montréal les médias de la presse couvraient régulièrement les activités de la Palestre Nationale. L'arrivée de l'haltérophile ne fut pas sans être reconnue. Avant ceci, l'haltérophilie était stagnante à Montréal mais tout à coup, il y eut un bouleversement, Montréal pouvait placer des haltérophiles dans la plupart des catégories étant donné qu'ils avaient maintenant la quantité et la qualité d'individus requis pour la pratique de ce sport. On peut croire que seule la Palestre Nationale de Montréal offrait un aussi fort club à nos jeunesses locales. Au retour des Jeux Olympiques de 1948, Gérald Gratton a eut des démêlés avec son entraîneur personnel, monsieur Hill. Le Canada avait inscrit cinq haltérophiles à ces Jeux; trois d'entr'eux étaient des québécois. Bill Oliphant, le père, est mort en 1948 et le Club a été repris par son fils Bill Junior qui était connu comme Buster. Ayant été élevé autour d'une gym, il y avait très peu que Buster n'était pas au courant concernant l'entraînement avec haltères et les routines de conditionnement physique et remplirait probablement le rôle que nous décrivons maintenant comme celui d’entraîneur personnel. Cat. Kg 56 67,5 75 82,5 90 Jeux de l’Empire Britanique Londres, Angleterre Joe Sklar 2ième Entraîneur 14ième Jeux Olympiques Londres, Angleterre Rosaire Smith 7ième John Stuart 5ième Gérald Gratton 5ième Joseph Sklar 10ième James Varaleau 6ième Harvey Hill 30 Gérant Arbitre 1949 Le premier tournoi pour lequel Jean-Yves Dionne avait encore en possession les résultats lors de notre rencontre, eut lieu dimanche le 27 novembre 1949, à 14:00 heures, au local de Gérard Michaud à Québec. Il s'agissait d'une rencontre entre amis. Il n'y avait pas de frais d'admission, pas de trophées ou de médailles. Les leveurs étaient Jules Sylvain qui réussit 195 lb (88 kg) développé militaire; 190 lb (86 kg) arraché en fente et 235 lb (106,5 kg) épaulé en fente et jeté. Il va de soi que ces levers étaient effectués sans l'utilisation du crochetage des pouces. Dans le cas de Jules, il y avait encore pire; Il s'était fracturé un poignet et il n’existait pas encore d’assurance maladie gratuite donc, dû à une mauvaise guérison il était condamné à ne jamais être capable de saisir une barre avec une prise normale. Il devait toujours placer son pouce à côté des autres doigts de la main. Maurice Daigle fit 170 lb (77 kg) développé militaire; 180 lb (81,5 kg) arraché en fente et 235 lb (106,5 kg) épaulé en fente et jeté. Il y avait aussi Lacasse; Paul-Emile Marcotte 150 lb (68 kg) développé; 165 lb (75kg) arraché en fente et 210 lb épaulé en fente et jeté chez les 132 lb (60 kg). Aussi de la journée, mais dans d'autres catégories, furent: Jean Roy; Gérard Martel; Napoléon Gauvin; Dumais; Germain Gagnon; René Lacroix; Jacques Collin. De telles rencontres amicales eurent lieu régulièrement durant une longue période de temps, une fois par mois. A partir de 1950, on note que souvent les poids utilisés n'étaient pas un multiple de 2 ½ lb étant donné que les haltères utilisés étaient des MICHAUD et ne correspondaient pas précisément au poids demandé. Il fallait donc se résoudre à lever le poids le plus près que l'haltère pouvait donner. Voici les records mondiaux jusqu’en 1914 31 1950 C'est en 1950 que Maurice Allan commença vraiment à s'impliquer localement à Québec dans le monde des poids et haltères. Cette année-là, il ouvrit son premier gymnase local, le gymnase Hercule, où les quatre ou cinq haltérophiles locaux pourront éventuellement s'entraîner. Ces personnes louaient le local ensemble à raison de $20.00 par mois réparti entr'eux. De plus, ils avaient à payer le chauffage à l'huile. Le local était situé dans la partie Limoilou de la ville de Québec, plus précisément au 421, 3ième Avenue, au coin de la 4ième Rue. Le local étaitsitué au deuxième étage d'un atelier de soudure. Il n'était absolument pas question de laisser tomber des haltères sur le plancher étant donné que ce plancher n'avait aucune protection spéciale. Pour célébrer l'ouverture, Maurice avait invité l'homme fort local Gérard Michaud pour y donner une démonstration de son adresse et le propriétaire du gymnase Forteresse, Jean-Yves Dionne qui y avait effectué des numéros acrobatiques. Étaient aussi invités l'haltérophile Jules Sylvain et le membre de la famille la plus forte du monde, Antonio Baillargeon. Ce local en était un où les haltérophiles pouvaient s'adonner convenablement à la pratique des poids et haltères à l'intérieur. L'hiver le chauffage n'était pas toujours adéquat donc il fallait y placer une chaufferette portative à l'huile, pour s'y entraîner à l'aise. 32 En 1950, les rencontres entre amateurs intéressés aux poids et haltères étaient une occasion unique, pour ceux qui avaient du talent dans le domaine, d'en faire la démonstration. On ajoutait aux levers conventionnels une partie que l'on appelait "levers spéciaux". En janvier 1950, Jean-Yves Dionne fit un lever développé couché, en "prone", couché au sol, de 305 lb (138 kg) tout de même moins que son record personnel. Pour effectuer ce lever, on devait se rouler sous la barre. C'était l'équivalent d'un développé couché sauf que, l'on n'utilisait pas les supports et, le fessier était gardé éloigné du sol durant la montée de l'haltère. A un autre moment durant l'année, ce fut un autre membre de la famille la plus forte du monde, Jean Baillargeon qui fit 340 lb (154 kg) "leg press" d'une jambe, son frère Antonio fit un épaulé jeté de 280 lb (127 kg) et une flexion de jambes de 400 lb (181 kg). Puis il y eut Jean Roy qui effectua des jetés avec 280 lb (127 kg) après s'être fait épaulé la barre par des compagnons. Gérard Michaud fit des épaulés et jetés avec 250 lb (113 kg), 260 lb (117,5 kg) et 270 lb (122,5 kg) sans s'être vraiment entraîné. Il fut suivi par René Lacroix avec un jeté de 280 lb (127 kg) à partir des épaules. Puis Réal Brochu, de St-Henri de Lévis, s'exécuta avec un dévissé de 210 lb (95 kg) et d'un lever de terre de 500 lb (226,5 kg). Ensuite il attacha ses mains à la barre et réussi un lever de terre de 600 lb (271,5 kg). Il va de soi que dans ces années là, les leveurs de poids ne s'en faisaient pas tellement avec les règlements officiels. Très souvent durant les tournois les petites plaques étaient placées à l'extérieur des collets sur la barre. On avait aussi très souvent des personnes qui étaient très près de la barre que l’on appelait des « spotters ou catchers ». Ils étaient sur le plateau durant l'exécution de levers pour attraper la barre si le lever était raté lorsque la barre était rendue à bout de bras ou même avant son arrivée à bout de bras. Toutes les plaques étaient faites de fonte; il n'existait pas de plaques en caoutchouc, et les plaques étaient toutes de couleur noir. Les barres Olympiques étaient aussi environ trois 8 cm (3¨) plus courtes entre les collets. Ces barres n'avaient pas la flexibilité que l'on connait aujourd'hui et même celles utilisées pour les tournois étaient habituellement légèrement courbées. C’est devant environ 500 à 600 personnes réunies au cinéma Impérial de Chicoutimi, Québec, qu’Adrien Gilbert remporte le titre de Monsieur Saguenay 1950. Adrien était un mordu de l’entraînement avec haltères et il deviendra éventuellement un excellent haltérophile Olympique et international membre de l’équipe haltérophile canadienne. Mike Popovich (1927-2010) de Hamilton, Ontario, un 165 livres (75 kg) champion de l'Ontario au cours des années 1950 lorsqu’il était dans ses 70ièmes années, a relaté comment il était allé avec d'autres membres de Club de Joe Taylors de Hamilton, Ontario, lorsqu’il était un jeune homme, visiter Bill Oliphant à l'Académie Oliphants et comment stupéfié ils étaient de voir tant de vieilles barres d'haltères en forme de globe tout autour des murs et des photos d’hommes forts également partout sur tous les murs du gymnase. La plupart des tournois tenus à Québec en 1950, ont eu lieu au gymnase Forteresse. Toutes ces compétitions étaient jugées, sans système de lumières, par d'autres personnes intéressées aux poids et haltères. 33 L’athlète pouvait prendre tout le temps qu’il désirait pour sa récupération entre deux essais. La mesure du temps n’existait pas encore. On montrait son accord avec la façon dont le lever était effectué en pointant le pouce vers le ciel alors que pour l'inverse on pointait le pouce vers le sol. Il était aussi coutume dans le temps que l'annonceur soit beaucoup plus un maître de cérémonie. Il remplissait les temps vides par différents commentaires les plus variés les uns que les autres. Il lui arrivait même de causer des retards involontaires à la compétition dû à la longueur de ses commentaires. Pour compléter ces événements, l'annonceur demandait à quelqu'un dans l'assistance de passer le chapeau pour recevoir les dons en argent qui aidaient à acheter les différents items reliés au spectacle. C'est aussi en 1950 que Philippe Saint-Cyr, de Montréal, fit ses premières armes en haltérophilie. Il débuta à la Palestre Nationale de Montréal, à l'âge de 18 ans. Il s'entraînait avec des haltères dans le but d'atteindre une bonne forme physique. Il remarqua la section haltérophile de la Palestre et devint curieux. Il joignit le club d'haltérophilie quelques mois plus tard, au printemps 1950. L'entraîneur du club, monsieur Saint-Jean ne porta pas attention à ce nouveau venu qui devait débuter par prouver son sérieux. Philippe s'entraîna quelques mois en haltérophilie puis survint l'été. Il était coutume de ne pas s’entraîner en haltérophilie l'été dû à la chaleur. Tout de même, il décida de démontrer son sérieux en s'adonnant à l'haltérophilie pour la durée de l'été. Au mois de septembre, monsieur Saint-Jean ne put manquer d'observer la détermination démontrée par Saint-Cyr. Ce fut pour Philippe son entrée dans un univers où il côtoyait les grandes vedettes haltérophiles du temps au Canada: les Gérald Gratton, John Stuart, Rosaire Smith, Jules Sylvain et autres. Philippe n'était pas du même calibre que ces athlètes mais participait à certains concours où ces derniers étaient inscrits et il appréciait leurs performances et leur compagnie. 34 Rosaire Smith, Jules Sylvain, Robert Prévost, Gérald Gratton, John Stuart L’AAU du Canada annonça au début de l'année 1950, à Montréal, qu'il y aurait des essais pour les Jeux de l'Empire Britannique qui seraient tenus ultérieurement en Nouvelle-Zélande et qu'il y avait une possibilité d'y inscrire des haltérophiles canadiens. Ces Jeux avaient été mis en place en 1930, à Hamilton, Ontario au Canada. Les Jeux avaient pris beaucoup d'ampleur depuis ce temps. Ces Jeux étaient passés d'un rassemblement de sept jours, à six sports, qui avaient attiré 11 pays à des Jeux qui regroupaient 10 sports d'au moins 50 pays et plus de 3,000 athlètes en 1990. Ces Jeux ont portés plusieurs appellations au cours des ans. Au début c'était les Jeux de l'Empire Britannique, puis ce fut les Jeux de l'Empire Britannique et du Commonwealth, les Jeux du Commonwealth Britannique et finalement les Jeux du Commonwealth. Jusqu’au début des années 1950, le paquebot était la seule façon d’aller en Europe. Il fallait compter 5 jours pour l’aller et autant pour le retour. En 1951, Air France et Trans-Canada Airlines (qui deviendra Air Canada) commencèrent à offrir des vols dans des avions à hélices vers cette destination. Mais il fallait compter une douzaine d’heures et quelques arrêts dans différents ports de mer. Les nouveaux avions offraient une centaine de sièges, des repas et des breuvages gratuits et les passagers pouvaient fumer durant le vol. En moins de 10 ans les avions auront supplantés les paquebots qui seront recyclés en bateaux de croisières. Les essais de 1950 eurent lieu au gymnase Sir Arthur Currey de l'Université McGill de Montréal. Jules Sylvain, qui était encore célibataire, participa et réussit 192,5 lb (85 kg), 177,5 lb (80 kg) et 237,5 lb (107,5 kg). Il gagna sa classe mais ceci n'était pas une sélection automatique sur l'équipe qui allait aux Jeux de l'Empire à Auckland. Ce fut aussi l'occasion pour Jules de rencontrer Charlie Walker et Harvey Hill pour la première fois. 35 Quelques mois plus tard Jules reçut une lettre qui lui faisait part qu'il avait été sélectionné pour l'équipe des Jeux de l'Empire. Jules ne tenait pas en place; il s'agissait d'un tour du monde à une époque ou les gens ne voyageaient presque pas à l'extérieur d'une centaine de milles de leur demeure durant toute une vie. Il faut se souvenir que le trajet Québec – Montréal en automobile pouvait être d’une durée de six heures puisqu’il n’y avait pas d’autoroutes au Québec, seulement des routes. Il fallait longer le fleuve Saint-Laurent par la rive nord et passer dans tous les villages avec cette route panoramique appelée « Le Chemin du Roi ». Jules travaillait présentement pour un contacteur en construction. Par chance, il n'y avait pas de travail dans la construction à ce moment là étant donné que le voyage en Nouvelle-Zélande avait lieu durant l'hiver, plus précisément immédiatement après les fêtes de fin d'année. Les autres membres choisis pour l'équipe haltérophile étaient: Rosaire Smith chez les 123 lb (56 kg); John Stuart chez les 148 lb (67,5 kg); Gérald Gratton chez les 165 lb (75 kg) et Jack Varaleau chez les 181 lb (82,5 kg) ce qui était la dernière catégorie avant celle des poids lourds. Le gérant de l'équipe, Frank Saxton, était une personne que personne ne connaissait et qui provenait du sport de la lutte. Ces Jeux d'Auckland furent par la suite mis en épingle, avec les Jeux Olympiques de Londres de 1948, comme ayant été les Jeux qui permirent à l'idéal Olympique d'être préservé et de ne pas avoir été anéanti par le phénomène des guerres mondiales. Ce voyage en fut un d'une durée de quatre mois. Jules débuta le voyage par une randonnée de quatre jours en train, en wagon coach, de Québec à Vancouver, où l'équipe fut assemblée. De là, on prit l'avion de Canadian Pacific Airlines en direction de la Nouvelle-Zélande. On doit se souvenir qu'à ce moment là les avions commerciales à hélices ne volaient pas très haut dans le ciel étant propulsé par hélices. Peu de temps après le départ, le pilote de l'avion reçut l'ordre de rebrousser chemin vers la terre ferme étant donné la présence d'un ouragan devant eux. Ils atterrirent à St-Francisco où ils demeurèrent quatre jours. Ils étaient très impressionnés par le grand luxe du service de l'hôtel, qui était aux frais de l'AAU du Canada. Ceci eut un bon coté puisque finalement ils pouvaient s'entraîner un peu pour la première fois depuis plus d'une semaine, de plus ils devaient éliminer le surplus de poids corporel gagné à table. Finalement ils repartirent pour Hawaï, dans un ciel encore très troublé, où encore ils logèrent à l'hôtel. Tous furent malades à bord de l'avion, à un moment où à un autre. Ensuite ils se mirent en route pour les iles Fidji où ils firent une autre escale et séjour à l'hôtel. Il y faisait très chaud et humide et l'hôtel n'avait pas d'air climatisé. Ils couchaient dans des lits recouverts de filets pour être à l'abri des moustiques. Finalement ils arrivèrent à Auckland, NZ, puis à Christchurch, NZ, très pâles et ébranlés. Jules pris part à la compétition des Jeux et fit ses meilleurs levers du temps ce qui lui donna une quatrième place sur une possibilité de six. Son total pour les trois levers fut 635 lb (287,5 kg). Ce fut une expérience formidable pour Jules; sa première compétition internationale à l'autre bout du monde. L'équipe haltérophile canadienne avait aussi fait très bien. 36 Après les Jeux on offrit aux membres de l'équipe canadienne le choix de retourner au Canada soit par bateau ou par avion à hélices. Le voyage par bateau voulait dire un voyage autour du monde en passant par l'océan Pacifique et le canal de Suez. Il y avait une condition pour avoir droit au voyage par bateau; les athlètes devaient donner des spectacles dans leurs sports respectifs, en différents endroits en Nouvelle-Zélande avant de quitter le pays. Jules et John Stuart choisirent le voyage de retour par bateau et participèrent à des compétitions haltérophiles dans cinq villes en quinze jours. Ils voyagèrent par avion, par trains, furent hébergés dans des familles,... furent traitées comme des rois. L'anglais de Jules était très rudimentaire; il pouvait difficilement communiquer avec les gens d'expression anglaise. Quant à Gérald, Jack et Rosaire ils avaient opté pour le retour par avion commercial à hélices. Jules et les autres quittèrent Auckland, NZ, pour Sydney, Australie et ainsi de suite. Il n'était pas question de s'adonner à l'haltérophilie sur le bateau dû aux vagues alors ils firent des exercices de musculation. Plusieurs autres athlètes d'autres sports avaient aussi fait le même choix pour Jules. Ils changèrent de bateau à Sydney et en prirent un autre en direction de Melbourne, Australie. Ce fut suivi par un autre bout de voyage en mer d'une durée de quatre semaines jusqu'à South Hampton, Angleterre. Finalement ce fut la dernière partie du trajet soit de l'Angleterre jusqu'à Québec où Jules fut l'objet d'une chaude réception par sa famille et ses amis. Cat. 28ième Championnats 4ième Jeux 37 Kg 52 56 60 67,5 75 82,5 90 100 110 +110 Entraîneur Gérant Arbitre Senior monde Vienne, AUT Empire Auckland, NZL Rosaire Smith Jules Sylvain John Stuart Gérald Gratton James Varaleau 2ième 4ième 5ième 1er 1er Frank Saxon 1951 A Québec, le gymnase Hercule déménage sur au 1008, 3ième Avenue, au coin de la 10ième Rue. Il s'agissait d'une bien meilleure place pour s'adonner à l'haltérophilie. Immédiatement les leveurs qui n'avaient pas d'endroits où s'entraîner durant les longs mois d'hiver, devinrent membres de ce club. Jules Sylvain fut un des premiers. Il fut suivi par Charles-Henri Cazeault, Jean-Guy Dubé, Paul Gagnon, Marc Breton, René Lacroix, René Bertrand, Paul-Henri Paquet, Maurice Daigle et autres. L'année suivante ce fut Jean Roy qui se joint au groupe pour faire de ce gymnase un des endroits les plus populaires qui soit dans le grand Québec métropolitain. Il s'agissait d'un noyau d'hommes forts qui feraient les manchettes des journaux locaux pour quelques années par leurs exploits sportifs. Maurice Allan garda son gymnase ouvert durant environ une dizaine d'années. Ce gymnase fut ouvert durant ces années les lundis, mercredi et vendredi seulement, entre 18:30 heures et 20:30 heures. Lors des dernières années du gymnase, Maurice commença à ouvrir le dimanche matin mais ceci pour seulement certains athlètes de plus fort niveau. Ce gymnase était des plus impressionnants pour le profane puisqu'il abritait les Jules Sylvain et Jean-Guy Dubé, de grandes vedettes du temps. Il arrivait aussi occasionnellement de voir apparaître des vedettes d'autres domaines que ce soit du show business ou du hockey comme Marcel Bonin du club de hockey les As de Québec et plus tard des Canadiens de Montréal ou le cycliste/patineur olympique Maurice Gagné ou simplement des hommes forts locaux tel que René Bertrand ou autres. Il y avait aussi quelques culturistes et certains spécialistes de la dynamophilie. Définitivement il s'agissait du centre d'entraînement sportif le mieux connu de la région de Québec. La plupart des tournois d'haltérophilie avaient lieu soit au gymnase Hercule ou, à la Salle Limoilou où Jean-Yves Dionne devint instructeur plus tard. 38 Un problème subsistait dans l'organisation de l'haltérophilie Canadienne. A Québec, il n'y avait pas de championnats juniors ou senior local pour motiver les gens. Il pouvait arriver qu'un athlète aille à Montréal participer aux championnats provinciaux qui y étaient tenus. L'année suivante ce pouvait être deux québécois qui y allaient. Il n'y avait pas assez d'haltérophiles à Québec pour y tenir des championnats locaux. Avec l'arrivée du gymnase Hercule, la présence du gymnase Forteresse sur la rue St-Valier et quelques gymnases indépendants on pouvait maintenant songer sérieusement à avoir des championnats locaux. Le gymnase Hercule ouvert par Maurice Allan était bien équipé. Lui-même ne s'était jamais adonné sérieusement à l'haltérophilie; c'est surtout d'avoir été témoin d'une grosse compétition haltérophile à Montréal que lui était venu ce goût pour l'organisation de ce sport. Il était aussi un lecteur avide de la fameuse revue de langue anglaise "Strength and Health" qui était très prisée des hommes forts. Au gymnase Hercule il y avait continuellement de dix à quinze bons haltérophiles à l'œuvre qui étaient entraînés par Maurice Allan. Il y avait aussi quelques culturistes qui s'y entraînaient. On était encore à une époque où les tours de force étaient très populaires et une chose ne manquait pas d'attirer l'attention sur ce club c'était la présence entre ses murs de dix athlètes qui faisaient 500 Lb (226,5 kg) au soulever de terre. Une seule chose accrochait; le gymnase était situé à un second étage, immédiatement au-dessus d'un supermarché d'alimentation A&P. N'oublions pas que les haltérophiles s'entraînaient avec des haltères en fonte, non recouverts de caoutchouc. Sous la plateforme d'haltérophilie on avait placé du caoutchouc; des rouleaux de machines à essorer et, des coussins pour amortir les bruits des haltères échappés. Ces vibrations causaient des désagréments importants au magasin d'alimentation lorsque le lundi matin, à l'ouverture du magasin on s'apercevait que les fameuses vibrations avaient fait tourner lentement sur eux-mêmes, les tubes fluorescents du plafond du magasin jusqu'au point de se décrocher de leur ancrage et de tomber en éclats sur le plancher; dans la nourriture et dans la viande. Le gérant du magasin pouvait dire en un coup d'œil dans le magasin, la sorte d'entraînement qui avait eu lieu durant la fin de semaine dans le local situé au dessus du sien. 39 À cette époque seule la Palestre de Montréal offrait à la jeunesse de Montréal, un lieu d’entraînement complet pour tous les sports. Cette époque marqua le début de l'haltérophilie structurée à Québec. Cat. Kg 26ième Championnats Senior monde Milan, ITA 1er Jeux Panaméricains 52 56 60 67,5 75 82,5 90 100 110 +110 Entraîneur Gérant Arbitre 1952 La même année, Québec tint aussi son premier championnat junior provincial. Ce fut en 1952 que fut tenu à Québec le premier championnat junior de la ville. Ce championnat eut lieu au gymnase Hercule, le 4 février 1952. Maurice Allan de Québec fut élu représentant à l’AAU du Canada, pour le district de la Province de Québec. Maurice Allan devint vite connu comme un excellent administrateur dans les cercles sportifs. Il devint éventuellement le président de l’AAU du Canada et de la CWFHC pour plusieurs années en plus de devenir Viceprésident de l’IWF à un certain moment. Maurice Allan était un homme de prestance imposante, d'environ 1.83 mètres (6 ’2”) et n'était pas encore marié. Il n'avait pas de véhicule dans ces années là. Il travaillait pour le service des magasins aux chemins de fer du CNR. En tant qu'employé du CNR et plus tard d'Air Canada, Maurice a toujours eu le privilège de voyager gratuitement sur ces deux modes de transport – trains et avions. Maurice entraînait ses athlètes; il écrivait les articles pour la presse locale avant tous les tournois ainsi qu'immédiatement après ceux-ci. C'était donc sans perdre une minute qu'il quittait les lieux de la compétition pour se diriger vers son domicile où, il écrivait à la dactylo, en plusieurs copies, un compte rendu pour les journaux ainsi que les résultats statistiques. Cela voulait aussi dire, prendre l'autobus et/ou le tramway de la ville et aller personnellement livrer ce document à tous les journaux, à tour de rôle puis retourner chez-lui de la même façon. Il devait même faire face à une situation locale où il devait laisser un billet de $2.00 dans le tiroir du pupitre d'un journaliste local très populaire sinon ses articles n'étaient pas publiés. C'était de la grosse argent pour Maurice à ce moment-là; étant un équivalent pour lui de quatre (4) heures de 40 travail mais il fallait absolument le faire puisque c'était le journal le plus lu dans la ville et la meilleure façon d'avoir de la publicité et des spectateurs aux compétitions. Quant à Jean-Yves Dionne, il déménagea à Baie Comeau, Québec, 415 km nord-est de la ville de Québec, de 1952 à 1954. A cet endroit il devint directeur des sports pour la municipalité. N'oublions pas que les règlements du temps permettaient à tout athlète, peu importe son âge, de participer à un championnat junior en autant qu'il n'avait pas gagné de compétitions de niveau plus élevé. Une nouvelle dimension fit son apparition aux compétitions haltérophiles dans la ville de Québec; ce fut le début des leveurs invités. Un des premiers invités fut René Black de Montréal, un haltérophile très dynamique; il vint dimanche, le 27 décembre. René était un 181 lb (82,5 Kg) qui faisait 230 lb (104 kg) développé militaire; 220 lb (100 kg) arraché en fente et 315 lb (142,5 kg) épaulé en fente et jeté. Jean-Yves Dionne fit aussi des dévissés d'un bras. La popularité du nouveau sport de l'haltérophilie dans la ville de Québec apporta aussi des événements comiques. Un de ces événements eut lieu lorsque l'on se mit à la recherche de bicarbonate de sodium, une sorte de craie blanche que les athlètes utilisent pour enlever la sueur dans les mains durant les entraînements ou tournois. Le gymnase Hercule étant situé en face de la pharmacie Pelletier, Maurice s'y rendit pour s'enquérir sur la facilité de s'en procurer un bloc. Comme c'est habituellement utilisé pour calmer les douleurs d'estomac, le pharmacien lui vendit un bloc, chose qu'il vendait très peu souvent. Toutefois le pharmacien devint très troublé lorsque Maurice se mit à répéter son stratagème durant plusieurs semaines consécutives. Le pharmacien fini pas lui recommander fortement de voir un médecin au plus tôt, que son problème devenait très sérieux! Maurice expliqua au pharmacien l'utilisation que les athlètes faisaient du bicarbonate de sodium, ce qui le rassura. Le 16 mars 1952, les championnats seniors de la ville eurent lieu au Gymnase Hercule de Québec. C'était supposé être des championnats seniors de la ville seulement mais, il y avait une très forte présence provinciale avec les Edmond Sergerie et Adrien Gilbert du Saguenay - Lac Saint-Jean. Parmi les arbitres du tournoi, il y avait un arbitre du hockey professionnel local, Robert Forgues, qui avait une connaissance minimale de l'haltérophilie. Jules Sylvain réussit des records canadiens qui, comme le voulait le règlement du temps, furent pesés immédiatement après chaque lever. Au poids corporel de 131 3/4 lb (59.7 kg) Jules leva 205 lb (92,9 kg); 190 lb (86 kg) et 255 lb (115,5 kg). Le lever de 255 lb pesait en réalité 254 3/4 lb (115,4 kg). Ken Carr-Braint de Belleville, Ontario, a fait connaissance d'Oliphants lors d’un de leurs voyages à Toronto de Belleville où son club Apollo a rivalisé dans les championnats d'Ontario de 1952. Bill McMurter et Ken sont restés pour la nuit et, Bill lui a dit qu'il avait une surprise pour lui et il l'a amené faire un tour à l'Académie Oliphant et a introduit Ken à Buster. Ce fut une visite très agréable et Buster l’a invité à revenir de nouveau, ce qu'il a fait quelques fois, amenant au cours des ans certains haltérophiles avec lui. Parmi eux il y avait Gary Walt, Ron Hayes, Buster et Bob Walt. 41 Ce qui est le plus frappant dans la recherche pour cet article, est combien de temps l'Académie de Culture Physique d'Oliphant a pu tenir. Par exemple, George Jowett dans ses mémoires nomme Bill Oliphant comme étant le témoin de certains des nombreux exploits de force que George a accomplis. Aussi il y a des références innombrables par de tels grands comme Bernard McFadden, Charles Atlas, Earle E. Liederman et les frères Weider, tous l’ayant visité. C'était certainement une Mecque pour les forts hommes au fil du temps. Buster Oliphant est décédé à l’âge vénérable de 80 ans. Puis ce furent le tournoi Saint-Jean Bosco à Montréal et les championnats Nord Américains tenus au gymnase Sir Arthur Currey de l'Université McGill à Montréal avec la présence de plusieurs bons athlètes américains. Ces championnats étaient organisés par Lionel Saint-Jean et Charlie Walker qui, ensemble, en organisèrent quatre ou cinq au fil des années. Par la suite Lionel, seul, en organisa deux ou trois autres à Montréal. Ces tournois avaient une trentaine de compétiteurs inscrits dans des compétitions aux trois levers olympiques. Doug Hepburn, BC, dans sa préparation pour participer aux championnats haltérophiles mondiaux à Stockholm, l’an prochain. On le voit effectuer officiellement 250 kg au banc puis, s’entraîner avec 270 kg en flexions. En 1952, Philippe Saint Cyr a concouru lors des essais pour les Jeux Olympiques qui eurent lieu à Drummondville, Québec. Ils avaient été organisés par le chef de la police Jos Moquin, lui-même un homme fort du temps. Pour Philippe c'était sa première compétition importante. Il concourait, dans la même classe corporelle que Gerald Gratton et Jack Varaleau. C'était un vrai frisson pour Philippe. Ce fut sa première rencontre avec Jean-Yves Dionne, Maurice Allan, René Lacroix, en ce moment-là. Aussi, partir de Montréal pour aller à Drummondville était quelque chose de nouveau et il fallait un bon nombre d'heures avec les routes du temps, aucune autoroute à ce moment là. C'était la même chose d’aller à Québec. C'était la découverte de nouveaux horizons et tout un voyage. Monsieur Saint-Jean quitta le pays avec sa première équipe internationale en 1952 lorsqu'il alla aux Jeux Olympiques d'Helsinski comme entraîneur de l'équipe. Il avait cinq (5) athlètes âgés entre 25 et 30 ans et mariés. Il trouva cela très difficile de maintenir un couvre feu à 22:00 heures quelques fois. C'était aussi la première occasion pour lui de côtoyer vraiment Gérald Gratton et de débuter une relation sportive qui dura durant un certain temps. C'est monsieur Saint-Jean, monsieur Hill et 42 les athlètes de ces Jeux Olympiques qui ramenèrent au Canada une plus grande connaissance des règlements haltérophiles internationaux. Jusqu'à ce moment personne n’avait un livre de règlement au Canada. A cet effet, monsieur Saint-Jean se souvient avoir remis à Claude Ranger, alors directeur technique de la F.H.Q., deux boites pleines de documents ayant trait à l'haltérophilie alors qu'il y avait cinq levers officiels. Lorsque monsieur Saint-Jean débuta son implication en haltérophilie, la I.W.F. venait d'annuler les deux levers à un bras mais ces levers étaient encore très populaires à l'entraînement. D'Helsinki, Lionel envoya une carte postale à Philippe Saint-Cyr lui suggérant que ce pourrait être aussi le tour de Philippe d'être sur des équipes internationales dans quelques années, chose impensable pour Saint-Cyr à l'époque. Cette année, Gérald Gratton s’est classé second aux Jeux Olympiques. La même année avait lieu le tournoi invitation Saint-Jean Bosco, auquel Philippe n'a pas pris part et aussi les Championnats nord-américains avec les Américains. N'oublions pas qu'en haltérophilie, les américains étaient les plus puissants au monde à cette époque. C'était très impressionnant de voir certains athlètes, considérés parmi les meilleurs au monde, en chair et en os. Quant aux Européens, qu'ils soient Soviétiques ou Bulgares, ils n'étaient que des noms très obscurs pour la plupart des intéressés. Sur place il y avait donc les Norbert Shemansky, John Davis, et autres. On 43 peut dire que l'haltérophilie était à son meilleur, dans la province de Québec, dans les circonstances. Les québécois n'avaient aucune raison de sortir du Québec pour voir de l'action à son meilleur. C'est à cette époque que Lionel Saint-Jean commença à démontrer sa clairvoyance en haltérophilie. C'est en 1952 que Jules Sylvain fit sa première équipe Olympique. Par la suite, en 1954, il se plaça sur l'équipe canadienne des Jeux de l'Empire Britannique à Vancouver où il remporta une médaille d'argent. Jules continua sur sa lancée avec une sélection sur l'équipe Olympique de 1956 en Australie, puis l'équipe de l'Empire Britannique de 1958 à Cardiff, pays de Gales, et finalement sur de nombreuses équipes internationales. Il faut se souvenir que lors des premiers Jeux de Jules, une compétition Olympique ce n'était pas du tout comme ce que l'on connait de nos jours. Il arrivait lors des Jeux Olympiques que dans certaines catégories, il y ait jusqu'à vingt six (26) leveurs dans la catégorie des 132 lb (60 kg). Ils compétitionnaient tous dans un seul groupe, pas de groupe A et B comme l'on connait actuellement, et se mesuraient dans les trois levers Olympiques. On pouvait débuter la catégorie à 14:00 heures pour terminer vers minuit sans aucun repos. C'était très long. On peut comprendre pourquoi Jules n'a jamais pu réussir ses meilleures performances lors des Jeux. Il fallut attendre au début des années 1960 pour voir un autre canadien pousser Jules dans le dos. Ce fut un jeune homme d'Ottawa, Allan Salter, un très bon haltérophile qui s'en chargea et poussa Jules à la limite. (Allan Salter est décédé en janvier 2011). Il faut noter que Jules n'a jamais pu bénéficier d'assistance financière gouvernementale durant toute sa carrière. Il y a bien eu Maurice Allan qui éveilla le public local en effectuant des levers de fonds dans le public pour obtenir de l'argent de poche pour Jules. A une autre occasion Maurice fit un appel à l'Hôtel de Ville de Québec pour obtenir une forme d'aide pour Jules. Maurice obtint aussi une livraison d'huile à chauffage gratuite pour Jules durant son absence du Canada. La Commission Athlétique de la ville de Québec y alla aussi d'une contribution financière, à la demande de Maurice. Cat. Kg 56 60 67,5 75 82,5 +90 Entraîneur Gérant Arbitre 15ième Jeux Olympiques Helsinki, FIN 25 juillet Rosaire Smith Jules Sylvain 9ième 10ième Gérald Gratton 2ième James Varaleau -Dave Baillie 6ième Lionel Saint-Jean 1953 Un inconnu du monde haltérophile canadien, qui n'était pas affilié ou membre de l’AAU du Canada en tant qu'haltérophile, décida de lui-même de 44 participer comme athlète aux championnats du monde tenus à Stockholm. Cette personne, Doug Hepburn de Vancouver, n'avait jamais participé à une compétition haltérophile au Canada. Il était inconnu aux gens du milieu haltérophile canadien. Il défraya son transport à même ses propres deniers. Néanmoins, il causa une très forte surprise à Stockholm, en gagnant le championnat du monde chez les poids lourds avec un total de 1,030 lb (466,5 kg) pour les trois levers olympiques. Doug est né à Vancouver, B.C., le 25 mars, 1927. Il attira l'attention du monde entier, surtout si l'on considère qu'il souffrait d'une atrophie musculaire dû à la paralysie infantile qui l'avait laissé avec un mollet considérablement plus petit que l'autre. Il devint subitement l'haltérophile le mieux connu du Canada et aussi le seul haltérophile canadien à avoir remporté un championnat du monde. Il développait une puissance phénoménale de la partie supérieure du corps qui lui a permis d'effectuer des levers tels que, une série de 10 levers sans interruption avec 335 lb (151,7 kg) au développé militaire et 260 lb (117,8 kg) flexion de bras (curl). Parmi ses autres prouesses notons un développé couché de 580 lb (262,7 kg), un lever du dos de 6,000 lb (2,717.9 kg), un épaulé jeté de 440 lb (200 kg) et un développé d'un bras très franc de 180 lb (81,5 kg). La montée de la visibilité de l'haltérophilie au Québec ne fut pas sans attirer l'attention de plusieurs personnes dont le réputé Adrien Gagnon, bien connu pour sa position favorable pour les produits naturels et décédé en 2011. Il assista à un bon nombre de tournois haltérophiles. Puis, Oscar State, le secrétaire général de la IWF commença à correspondre avec Maurice Allan et échangèrent leurs vues à propos de nombreux tournois. 45 Jean-Yves Dionne mit sur pied les championnats juniors provinciaux à Baie Comeau, PQ, au printemps de 1953. Ils eurent lieu au centre sportif de la ville, devant un auditorium bondé de spectateurs. Ce n'était pas très facile d'organiser pareil tournoi étant donné qu'il n'y avait aucun argent disponible de la part des différents Gouvernements pour la mise en place de tels championnats. En dépit de cela le comité organisateur accepta de rembourser les dépenses en carburant des véhicules qui serviraient au transport des compétiteurs. Une délégation de deux véhicules, partit de Montréal; une autre aussi de deux voitures partit de Québec et une dernière d'une automobile vint de Chicoutimi, PQ. Pour un des compétiteurs, Mike Lipari de Montréal, il s'agissait de son premier tournoi d'haltérophilie, lui qui éventuellement était pour devenir membre des équipes haltérophiles canadiennes internationales. Un autre futur bâtisseur en haltérophilie au pays était parmi les athlètes. Il s'agit de Philippe Saint-Cyr de Montréal. Ce dernier s'est toujours enorgueillit d'avoir battu le fameux Mike au total, par 5 lb (2,5 kg) ce jour là devant une grosse foule. Philippe fut le dernier leveur à s'exécuter devant la foule ce jour là. Il s'agit d'un des plus beau souvenir de Philippe en haltérophilie qui le marqua pour longtemps. Équipe Saguenay-Lac St-Jean De Chicoutimi, Québec, il y avait le policier de la Compagnie Alcan, Jack Bacon, qui pesait plus de 300 lb (136 kg), originaire de la ville de Québec et Adrien Gilbert de Bagotville, PQ. Avec les routes du temps, c'était toute une aventure d'aller à Baie Comeau. Il fallu conduire des centaines de milles sur des chemins de gravier, prendre deux traversiers pour finalement arriver à cette ville de Nord où les rues étaient pavées. L'illusion pouvait se comparer à celle d'avoir enfin atteint la lune. Une des voitures venant de Montréal, était conduite par l'arbitre Léo Ranger, le père de Claude Ranger. Claude devait éventuellement devenir gérant général de la CWFHC de 1987 à 1989. A Montréal, Léo était un des voisins de Lionel Saint-Jean. Quant à la foule, elle manifesta sa très grande joie devant un très bon spectacle haltérophile. 46 Un rapport de presse a déclaré que Joe Turcotte, Ontario, avait gagné le titre national à l'âge de 38 ans (1953) avec les levers de 260 livres (118 kg), 235 livres (106.5 kg) et 319 livres (145 kg). Entre-temps, Jules Sylvain s'était trouvé un très bon partenaire d’entraînement dans la personne de Jean-Guy Dubé, 148 livre ¾ (67.5 kg), qui est éventuellement devenu un membre d'équipes internationales, en incluant l'équipe des Jeux de l'Empire Britannique de Vancouver de 1954 puis, un détenteur de records canadiens. Un autre haltérophile qui a beaucoup poussé Jules fut Maurice Daigle de Québec; puis est venu Marcel Gosselin dans les catégories des 123 lb (56 kg) et des 132 livres (60 kg). En 1953, Yvon fréquente son premier gymnase, c’était celui de Jean Baillargeon (de la famille des 6 frères les plus forts du monde). C’est à cet endroit situé dans la partie ouest de la ville de Québec, qu’Yvon a vraiment goûté aux poids et haltères durant plusieurs mois, en présence également de Géraldine Baillargeon. Cat. Kg 27ième Championnats Seniors monde Stockholm, SWE +90 Doug Hepburn 1er Entraîneur Gérant Arbitre 1954 À son retour à Québec, Jean-Yves Dionne ouvrit un studio de culture physique, à la Salle Limoilou, en 1954. Bien qu'il offre surtout comme service la culture physique, Jean-Yves entraînait aussi quelques haltérophiles. Jean Yves était un homme cultivé. Il avait voyagé beaucoup et savait beaucoup de choses à propos de l'Europe que nous ne savions pas. Dans son studio de culture physique, il y avait beaucoup de statues romaines d'environ 60 centimètres de haut (2’) et des peintures d'art. Il était aussi une « machine à parler », toujours bien habillée et avait les cheveux frisés et courts. Il mesurait environ 1.70 mètres (5’7”) au poids corporel de 68 kg (150 livres). Il possédait également un dumbell Louis Cyr dans son gymnase. Immédiatement le duo Maurice Allan/Jean-Yves Dionne se mit à l'œuvre et mit sur pied, ce qui est considéré comme étant les premiers championnats canadiens et de l'Amérique du Nord; ceci même s'il y a une possibilité qu'il y ait eu des championnats canadiens quelques années auparavant. Celui-ci en était un bien structuré et annoncé bien des semaines à l'avance dans tous les médias d'information du temps. Ils invitèrent le champion du monde régnant chez les poids lourds, l’américain John Davis. John vint avec son épouse par train de New York, EU. Leur transport leur fut remboursé par le comité organisateur. Il leva hors compétition. On ne doit pas oublier que les américains étaient les champions du monde en haltérophilie à ce moment là. 47 John Davis (USA) Cette même année, Doug Hepburn de Vancouver prit part à seulement une seule compétition organisée au Canada. Ce fut celle des Jeux du Commonwealth tenus dans sa ville, Vancouver, BC. Il remporta la médaille d'or chez les lourds. Un problème de taille existait dans ces années là. Il s'agissait des voyages de longues distances. Le québécois Dave Baillie, un athlète de 270 lb (122.3 kg) et de plus de 6'3" (1,91m), devait s'en remettre à voyager dans l’espace rudimentaire d'un wagon-lit dortoir pour un voyage de trois jours vers Vancouver. Les repas étaient très dispendieux sur le train étant donné qu'il dévorait de deux à trois fois plus que le passager ordinaire. Pour les voyages de longue durée, c'était le moyen de 48 voyager employé par tous les canadiens en plus du paquebot. Les paquebots utilisés par les athlètes lors de voyages n'étaient pas les bateaux de ligne mais plutôt des vaisseaux commerciaux tels que celui de la compagnie Alcan utilisé par des athlètes d'autres pays venus au Canada. Entre-temps, Ralph Roy, de Sudbury, Ontario, s’inscrivit à un cours par correspondance de Charles Atlas pour 25,00$ et commença à exécuter les exercices recommandés. Chaque mois, il envoyait ses résultats à M. Atlas et s'il atteignait un certain niveau d'amélioration physique, il recevrait un trophée pour souligner son succès. Cela a continué durant environ une année. Entre-temps, il finit par convaincre son frère Aldo et d'autres amis de suivre le programme. Ralph se vantait évidemment des augmentations qu'il faisait et des trophées qu'il recevait à la suite de son amélioration. Il montra à Bob Leclair les cours qu’il suivait, mais lui dit qu'il devait acheter le cours de lui, pour les 25$ qu'il avait payé antérieurement. Bob Leclair acheta le programme, par versements monétaires, et commença à pratiquer les mouvements recommandés. Avant: Dave Baillie; Doug. Hepburn Debout: Lionel St-Jean; Gérald Gratton; Jules Sylvain; Charlie Walker; Stan Gibson; Jean-Guy Dubé; Keevil Daly 49 Gérald Gratton Canada, médaillé d’or. En 1954 le magazine Life fait un article sur l’haltérophile Doug Hepburn lors des Jeux de l’Empire Britannique tenus à Vancouver. On le voit exténué et tentant de récupérer sous l’œil observateur de deux jeunes scouts. On le voit également effectuant un développé militaire. Le magazine souligne également le fait que seulement sept (7) haltérophiles dans le monde avaient atteint le total de 1,000 livres au total Olympique et que deux d’entre eux étaient les Canadiens Doug Hepburn et Dave Baillie. 50 51 Cat. Kg 28ième Championnats Seniors du monde Vienne, AUT 5ième Jeux de L'Empire Vancouver, CAN 56 60 60 67,5 75 82,5 90 +100 +100 Rosaire Smith Jules Sylvain Stan Gibson Jean-Guy Dubé Gérald Gratton 2ième 5ième 6ième 1er Keevil Daly Dave Baillie Doug Hepburn 1er 2ième 1er Entraîneur Gérant Arbitre Lionel Saint-Jean Charlie Walker 1955 Ce fut au tour d'Yvon Chouinard de faire son entrée dans le monde de l'haltérophilie à Québec. Par pure coïncidence, Yvon est venu au monde et a grandit au 167½ rue Lavigueur (plus tard changé pour 193 Lavigueur) à Québec. Il s'agit de la même rue où Gérard Michaud et Jean-Yves Dionne avaient aussi demeuré mais Yvon n'avait jamais entendu parler d'eux avant de débuter l'haltérophilie. Le premier gymnase où il s'entraîna fut celui de Jean Baillargeon à Québec-Ouest (ville Vanier), un membre des fameux frères Baillargeon, les « frères les plus forts du monde ». Par la suite, il fit une courte incursion dans le monde du culturisme, dans un gymnase local. Il réalisa qu'il pouvait sans trop d'efforts, surpasser les records de la ville de Québec en haltérophilie. Ces records étaient détenus par George Salomon chez les 165 lb (75 kg). La liste des records avait été publiée dans les journaux locaux. En juillet 1957, Yvon se joignit au très populaire gymnase Hercule de Québec. Son premier instructeur en haltérophilie fut donc Maurice Allan. Jusque vers 1960, si une tentative de record était réussie, la compétition arrêtait, l’athlète était pesé de nouveau puis l’haltère était également pesé. Ensuite, la compétition suivait son cours normal. L’haltérophile pouvait effectuer autant de tentatives extra qu’il le voulait. 52 Ralph Roy de Coniston, Ontario, acquit un haltère de 50 lb (22.7 kg). Son frère Aldo et Robert Leclair essayaient de le lever dans la cour à l’arrière de la maison. Au printemps 1955, Ralph commença à travailler comme garçon de livraison pour le Magasin Dominion de Sudbury et bientôt il eut assez d’argent pour acheter un ensemble de poids Weider du magasin Demarco Sporting Goods de Sudbury. Son père, qui était gardien à l'école primaire de la rue Paul, école fréquentée par Aldo et Robert Leclair, permit à Ralph, Aldo, Robert Leclair et à environ 3-4 autres amis de s'entraîner dans le sous-sol de l'école, située de l'autre côté de la rue où la famille de Roy vivait dans un appartement loué au sous-sol. Le sous-sol de l’école était alors utilisé comme cafétéria où les étudiants prenaient leurs repas et, un ou deux soirs par semaine, les scouts y tenaient leurs réunions. Ralph acheta alors un cours par correspondance Weider, qui vantait un programme de culturisme de trois (3) jours et d'environ six (6) exercices par séance. Robert Leclair était d'un poids corporel qui lui paraissait insuffisant à ce moment-là et il était plus que disposé à acheter le cours Weider de Ralph. Donc Ralph, Aldo et environ 6-7 amis s'entraînaient dans le sous-sol de l'école à raison de 3 fois semaine. Personne ne savait comment exécuter les levers Olympiques. Un jour Ralph y est apparu avec le magazine américain Strength & Health qui montrait des haltérophiles d'York en Pennsylvanie, EU, exécutant les levers Olympiques. Ils tous ont essayé, sans trop de succès, d’effectuer la technique appropriée pour les levers en question. Les graines d'une grande équipe haltérophile ont été plantées dans le voisinage de Lac Minnow de Sudbury, ON. Ralph visitait de temps à autre l'YMCA de Sudbury pour observer Lucien Chevrier qui lui montrait comment exécuter la technique des levers en fente. Lucien était un culturiste, champion canadien célèbre et un ancien gymnaste. Alors, ils ont commencé à exécuter la technique de la fente dans leurs entraînements. Lucien leur a également parlé du gymnase d’haltérophilie situé à l'INCO Club (Compagnie de Nickel internationale), dans Sudbury. C'était un grand bâtiment propriété et entretenu par Nickel international qui logeait un grand gymnase, salles d’embauche, bureaux de docteurs, salles d'attente de traitement, bureaux, salles du conseil, pièces pour se changer, douches, casiers et une pièce d’haltères complètement équipée avec deux plates-formes d’haltérophilie. Ils visitèrent le gymnase avec Lucien et y ont fait leur première rencontre de Murray Veno, Fern Duguay et autres. Il y avait plusieurs autres individus originaires de l'Allemagne et d'autres provenant de pays européens qui avaient immigré au Canada après la Deuxième Guerre mondiale. Certains de ces individus avaient pratiqué l’haltérophilie Olympiques en Europe avant de venir au Canada. Tous avaient été embauchés par INCO pour travailler dans leurs opérations d'exploitation minière. Murray et Fern ont permis à Ralph, Aldo et Robert Leclair de venir s'entraîner là, le vendredi soir. Murray Veno, qui était un talentueux joueur de baseball, a été recruté dans sa ville natale, en Nouvelle Écosse pour jouer au baseball pour une équipe de l'exploitation minière d'INCO et avait été engagé à la Fonderie Coniston comme apprenti électricien. Il jouait alors pour les Red Sox de Coniston. 53 L'évolution de l'haltérophilie québécoise en était maintenant rendue à une autre étape. On avait réussi à mettre en place un calendrier de compétition qui englobait les compétitions locales et provinciales en plus de produire une liste de records pour ces compétitions. Pour les hommes forts de la ville de Québec, en 1955, il y eut les championnats Novice, Junior et Senior. Cette même année l'association haltérophile de la ville de Québec réalisa qu'aucune aide n'était offerte aux culturistes locaux et pensa qu'il était de son devoir, d'après la constitution internationale, de s'occuper d'eux aussi. Maurice Allan décida donc de prendre en main le développement du culturisme à Québec, au nom de l'Association Haltérophile et Culturiste de la ville de Québec (AHCQ). Les haltérophiles de la ville de Québec étaient un méli-mélo de culturistes, dynamophiles et haltérophiles. Ils s'entraînaient tous ensemble et souvent participaient à plus d'une de ces trois activités à longueur d'année. Murray Veno, (ON) Avec chaque voyage d’haltérophilie international que Jules faisait, à son retour, il avait la désagréable surprise de se retrouver sans emploi. Plusieurs fois Maurice Allan se fit un devoir de lui aider à se trouver du travail à son retour de voyage. Jules était maintenant marié et avait deux jeunes fillettes. Jules Sylvain était le seul athlète local de la ville de Québec, tous sports confondus, à se qualifier sur des équipes internationales. 54 Jean Bergeron, Salle Limoilou, Québec, 56 kg, compétition au Vermont. C’est à ce moment-là que l'haltérophile local de la ville de Québec, Jean-Guy Dubé, alla concourir à Cleveland, Ohio, où il gagna une seconde place. C'était le début des compétitions extérieures tenues hors du Québec pour les haltérophiles de la ville de Québec. 55 La présidence de l'AHCQ alternait entre Maurice Allan et Jean-Yves Dionne chaque année, jusque vers la fin des années 1960. Les membres de l'AHCQ devaient payer une cotisation pour participer aux activités du calendrier et payer pour s'entraîner dans les gymnases locaux. Les propriétaires de gymnase ne bénéficiaient pas de subventions gouvernementales. Le 5 novembre, à la Salle Limoilou de Québec, furent tenus les Championnats de l'Amérique du Nord auxquels participaient les Jules Sylvain, Jean-Guy Dubé et Gerry Gratton. Les américains y étaient aussi avec leur champion du monde du temps, le poids lourd John Davis. Il était assez courant de voir un culturiste participer à une rencontre haltérophile et un haltérophile se mesurer à d'autres athlètes dans des rencontres de dynamophilie communément appelées Tours de Force, en 1955. Cette situation n'avait pas lieu à Montréal où l'Association locale, sous la gouverne de Lionel Saint-Jean, avait pris position de ne pas s'associer avec les activités des culturistes locaux. Même si les levers à un bras ne faisaient plus partie des compétitions officielles en 1955, voici ce que disait le livre de règlements de l’IWF. Il est intéressant de noter le degré de difficulté dans le livre de règlement pour effectuer un développé accepté à ce moment-là. C’est la raison pour laquelle on appelait communément ce lever, le «développé militaire». 56 C'est aussi en 1955 que Maurice Allan commença à aller aux États-Unis assister aux compétitions haltérophiles. Il devint assez vite une 57 personne bien connue chez nos voisins du sud. On l'accepta comme arbitre aux E.U. Il ne faut pas oublier que l'on pouvait devenir arbitre uniquement en devenant très actif dans le sport des poids et haltères. Il rencontra les grands athlètes du temps soit, Paul Anderson, Tommy Kono et beaucoup d'autres qui marquèrent l'haltérophilie américaine. Il arriva aussi que durant les mois d'été, alors qu'il y avait très peu de compétitions, que les hommes forts de Québec fassent des tournées en province et aillent à des endroits tels que Amqui, Rivière du Loup, Squatex, etc. pour y donner des démonstrations de force les plus variées les unes que les autres. Maurice Allan, qui mesurait environ 6'2" et pesait environ 210 lb (95 kg), avait une très bonne poigne et pouvait tenir à la verticale, quatre (4) plaques de 15 lb (6,8 kg) chacune, très plates, l'une contre l'autre et marcher avec celles-ci pour une bonne période de temps. Les hommes forts acceptaient aussi toute forme de défi dans le domaine de la force, venant des citoyens locaux. Cat. Kg 24ième Championnats Senior monde Munich, FRG 2nd Jeux Panaméricains 56 60 67,5 75 82,5 90 100 +100 Entraîneur Gérant Arbitre 1956 Maurice Allan fut utilisé par les américains pour juger leurs essais pour sélectionner leur équipe Olympique de 1956, à New York. Maurice en était rendu à être très visible aux E.U. et à poser comme un très fin connaisseur en haltérophilie auprès des Américains. Il était un arbitre de très bon calibre, neutre auprès des américains et bien accepté. Nous n'étions pas encore parvenus à l'époque où on devait avoir des cartes d'arbitres internationaux. En plus de vaguer à toutes sortes d'activités Maurice continuait d'essayer d'obtenir du support financier ou autre pour ses meilleurs athlètes du temps. Il obtint $100.00 des autorités de la ville de Québec; un $200.00 de l'office municipal du tourisme; un autre montant de la Commission Athlétique de la ville de Québec. Une parade eut aussi lieu en ville pour saluer le départ de Jules pour les Jeux Olympiques. Le réseau québécois de compétitions continuait de s'étendre. Les championnats senior provinciaux étaient tenus à Noranda, PQ. Philippe Saint-Cyr y remporta sa catégorie. 58 Lors des championnats d'Ontario de 1956 à Toronto, à l'âge de 41 ans, Joe Turcotte a terminé second dans la catégorie des 82.5 kg, derrière Maurice Strauss, un ancien champion belge. Les essais Olympiques au Canada eurent lieu à Montréal. Les participants étaient les étoiles du temps soit: les Rosaire Smith, Gerry Gratton, Jules Sylvain, Dave Baillie, Adrien Gilbert, ... Tout comme on avait fait à Québec un peu plus tôt, une grosse célébration locale fut tenue à Montréal pour saluer le départ des haltérophiles pour les Jeux. Le Service de la Police de Montréal fourni une escorte policière entre la ville et l'aéroport de Dorval, pour contenir la foule qui voulait saluer les athlètes qui s'en allaient aux Jeux Olympiques de Melbourne, Australie. La meilleure année de Jules Sylvain en haltérophilie fut en 1956 où il a détenu les records du développé (100 kg) de 220 livres (qui était le record de l'Empire Britannique); l’arraché (100.25 kg) de 221 livres (record canadien); 275 livres (125 kg) épaulé et jeté (record canadien); pour un total (324.3 kg) de 715 livres (record canadien). Sans tambour ni trompette, un jeune haltérophile faisait son apparition sur la scène haltérophile de la Province de Québec. Son nom, Pierre Saint-Jean, le fils de Lionel. Pierre était déjà bien connu par les gens du milieu. On pouvait le voir en tout temps à la Palestre Nationale en compagnie de son père, sa mère et de sa sœur Jacqueline. La préparation pour la tenue d'une compétition haltérophile était une affaire de famille chez les Saint-Jean. Pierre pris part à une compétition pour la première fois en février et totalisa 340 lb (154 kg) Aux trois levers. Pas mauvais 59 du tout. Pierre allait éventuellement haltérophiles produits par le Canada. Cat. Kg 56 60 67,5 75 82,5 90 100 +100 Entraîneur Gérant Arbitre devenir un des meilleurs 16ième Jeux Olympiques Melbourne, AUS Jules Sylvain 9ième Adrien Gilbert Gérald Gratton 8ième -- Dave Baillie 6ième Charles Walker 1957 Nos fédérations organisaient aussi des compétitions culturistes. Celleci, Monsieur Québec Juvénile à Québec. Jean Guillot 4ième, Jean-Paul Brousseau 3ième, Jean Racine (gagnant), Claude Cousineau 2ième. C’est en 1957 que M. et Mme. Roy de Coniston, Ontario, les parents de Ralph et d'Aldo, ont acheté une maison avec un sous-sol plus haut que la normale et ont permis à leurs fils de se monter un gymnase dans le soussol. Murray Veno et Robert Leclair se sont également joint à eux. Ils ont appelé le club 'SUDBURY WEIGHTLIFTING CLUB' et ils ont fait leur première compétition – Seniors d’Ontario, en avril 1957, lesquels ont été tenus dans un gymnase privé, à Hamilton Ontario. Le tournoi a eu lieu dans une arène de boxe surélevée. Ralph, Aldo, Murray et Robert Leclair, tous de Sudbury, Ontario, ont utilisé la technique de la flexion pour la 60 première fois. Robert Leclair a participé dans la classe des 132 livres (60 kg) et ne s'est pas classé. Ralph et Aldo ont levé chez les 148 livres (67.5 kg) et Ralph a terminé parmi les trois premiers de sa catégorie. Murray Veno a concouru chez les 165 livres (75 kg) et a terminé au 3ème rang. Championnats Seniors de l’Ontario - 1957 (Non identifié); Mike Popovitch; Joe Turcotte Mike et Joe avaient accomplis le même total à 710 livres (322 kg) – 3 levers – Popovich était plus léger (75 kg). Turcotte (le grand oncle de Dalas Santavy) était le pionnier de l’haltérophilie à Sarnia, Ontario, entraîneur aux Jeux de Commonwealth de 1970. En 1957 Joe Turcotte de Sarnia, Ontario, a de nouveau raflé la médaille d'argent aux championnats provinciaux de l'Ontario, mais cette fois dans la classe des 165 livres, derrière Mike Popowich. Un jeune gymnase de Kirkland, Lake, ON, Henry Lambert, a été introduit au sport de l’haltérophilie, grâce à une rencontre avec l’athlète originaire de Montréal, Dave Baillie. La ville québécoise de Rouyn-Noranda, QC, est située à une courte distance de Kirkland Lake et à cette époque Bailey y enseignait à école secondaire de langue anglaise. Lambert visitait l'école pour pratiquer ses pirouettes et son travail d'anneau, quand il a remarqué un ensemble de poids Olympiques dans le gymnase. Plus tard, il a posé des questions à Baillie à propos de la barre d'haltères et l'entraîneur lui a expliqué et lui a montré les trois mouvements Olympiques. C'était alors que Lambert a été convaincu de tenter un essai dans ce sport. Henry a entendu parler alors des frères Aldo et Ralph Roy et dans sa recherche à parfaire sa forme haltérophile il a fait de fréquents voyages pour visiter leur gym à Sudbury, ON. Avec la base athlétique de Lambert, c'était un naturel pour lui de travailler sur l'arraché et l’épaulé dans le style accroupi qui ne faisait que commencer dans le monde 61 haltérophile. Au même moment, son développement puissant des épaules le mena à se spécialiser au développé. C'est en 1957 que Philippe Saint-Cyr se retira de la compétition active. Il ne pouvait plus s'entraîner adéquatement dû à diverses obligations. Il croyait se retirer complètement du domaine de l'haltérophilie mais ce fut sans compter sur Lionel Saint-Jean qui l'approcha immédiatement et lui enjoignit de se tenir prêt pour arbitrer des compétitions puisqu'il avait toujours affiché une attitude correcte et connaissait très bien ce sport. 1958 L’Alberta a tenu ses premiers championnats Provinciaux en 1958, bien que des individus aient essayé indubitablement les levers Olympiques avant cela. Le premier tournoi où Philippe Saint-Cyr eut à arbitrer fut à Belleville, ON, en 1958, quelques mois après sa retraite comme haltérophile. Il se sentit paralyser par la pression, avant même que le premier lever ait lieu. Comme il fallait s'y attendre, tout revint à la normale sitôt le premier lever effectué. Il faut comprendre que les meilleurs haltérophiles du temps s'affrontaient. Le jeune Wes Woo a commencé à compétitionner à un plus haut niveau, dans une compétition dans la section matériel du grand magasin Simpson Sears à Burnaby, en Colombie-Britannique Malheur pour lui en tentant un record chez les 75 kg, un record senior de C.B. (20 et plus). Le poids était de 95.45 kg, il a levé le poids assez facilement, mais le bras droit a légèrement bouclé, générant une déchirure massive sur l'articulation du coude. C'était la fin de sa carrière d’haltérophile, mais sa vie a pris une tournure étrange comme nous le verrons plus loin. Les livres de règlements de la Fédération Haltérophile Internationale étaient très, très rares. C’est à voir les autres personnes arbitrer que les gens apprenaient les règlements. Une fois, à la Palestre Nationale de Montréal, Mike Lipari avait été appelé pour lever et venait d’arriver sur le plateau de compétition. Subitement il s’aperçut qu’il avait oublié de se mettre de la craie dans les mains. Il débarqua du plateau de compétition pour aller au pot à craie placé un mètre plus loin. Il reçut immédiatement trois lampes rouges de la part des arbitres pour avoir quitté le plateau de compétition alors qu’il était appelé à lever. Voilà de quelle façon on apprenait les règlements internationaux du temps. 62 Compétition locale. Remarquez la barre chargée avec plaques à l’extérieur des collets et la serviette portée au cou du leveur. Les deux chargeurs sont sur le plateau de compétition, très proches de l’athlète. Lever refusé - Gymnase Hercule, Québec À Québec en été on s’adonnait à la dynamophilie. Un tournoi provincial de dynamophilie eut lieu et deux leveurs invités y ont causé une surprise à leurs premiers tournois officiels. Un des deux venait de la Région des Bois Francs et se nommait Pilotte, il ne pesait que 170 lb. Il a effectué facilement un soulevé de terre de 610 lb, ce qui était très bon pour l’époque. Mais la sensation fut la présence de Benoît Côté du Lac StJean. Il avait environ 30-32 ans, pesait 270 lb à 6’2 pouces. Il en était à sa première présence en tournoi et a effectué un soulevé de terre de 715 lb parmi ses levers réussis. Quelques mois plus tard il réussira 780 lb. De l’inédit pour ce temps-là. Enfin il se mesura à Doug Hepburn qui n’était pas à son meilleur, et il le défit dans une succession de tours de force. 63 Benoit était un bucheron, un colosse, qui prenait à bras sa grosse moto Harley Davidson et la posait sur la plateforme arrière des camions. Après quelques mois, il tenta de faire de l’haltérophilie mais sans trop de succès. Il se dirigea ensuite vers la lutte professionnelle mais sa carrière fut de courte durée. Il avait débuté trop tard sa carrière d’homme fort. C'était maintenant aux quatre coins de la province de Québec qu'il y avait de l’haltérophilie: Montréal, Québec, Saguenay/Lac Saint-Jean et Noranda. Ceci ne veut pas dire que tout était facile pour les québécois. Ces endroits étaient très éloignés les uns des autres étant donné qu'il était hors de question de prendre l'avion, ce qui était très dispendieux donc non accessible aux gens du sport amateur. Il n'y avait pas de bon service d'autobus entre ces endroits sauf entre Québec et Montréal. On voyageait habituellement soit par train ou on s'engouffrait dans un des véhicules disponibles. Entre-temps, le frère de Robert Leclair, Norm Leclair de Sudbury, ON, a vu au fonctionnement du club d’haltérophilie qui était dans le sous-sol de la résidence de leurs parents. Il y avait une douzaine de leurs amis qui y pratiquaient l’haltérophilie Olympique également. Leur père, Dave Leclair, agissait comme le directeur général de la première Équipe d’haltérophilie de Sudbury et il les accompagnait aux rencontres haltérophiles à travers l’Ontario. Ils ont alors commencé à tenir des compétitions et des démonstrations haltérophiles dans les églises de la région et invitèrent des haltérophiles de Toronto et de la région pour rivaliser contre eux, en équipe. Ils ont reçu pas mal de couverture de la presse locale dans les journaux l’Étoile de Sudbury et le Voyageur. 64 Turcotte a quitté la compétition à ce point et se concentra uniquement à entraîner, en développant le Club Turcotte comme un des meilleurs clubs athlétiques au Canada. Certains de ses meilleurs athlètes étaient de sa propre famille, ses fils Arthur et Edward et son neveu Robert Santavy. D'autres premiers haltérophiles d’élite étaient des frères Terry et Phil Evers et Don MacNeill. Robert Santavy était l'haltérophile le plus remarquable et le plus décoré de Joe, il avait établi plusieurs records Canadiens et du Commonwealth chez les juniors et seniors. Robert Santavy a fait plusieurs équipes nationales, les équipes de Pan American de 1967, 1975 (la médaille de bronze), les équipes de Commonwealth de 1970 (la médaille d’argent – 90 kilos) et 1978 (la médaille de bronze – 100 kilos) et les équipes Olympiques de 1968 et de 1976. Sur le plan international les Jeux devenaient aussi de plus en plus gros et le public devenait de plus en plus sensibilisé aux Jeux. Les essais pour les Jeux du Commonwealth eurent lieu à Montréal. Philippe donna un coup de main au comité organisateur des essais des Jeux; il était maintenant Président de l'association haltérophile de Montréal. Leurs fonds provenaient seulement des inscriptions aux différents tournois locaux. Ces argents étaient utilisés pour l'achat de trophées, écussons,... pour les participants. L'entraînement avait lieu à l’YMCA de Montréal et à la Palestre Nationale. Charlie Walker était encore actif dans l'administration du sport à Montréal. Quant à l’AAU du Canada, chaque année elle honorait ses meilleurs athlètes, incluant les haltérophiles. Ils étaient habituellement des participants aux Jeux. Étant donné la haute visibilité publicisée des performances des haltérophiles à Montréal, on pouvait voir régulièrement des chroniqueurs sportifs venir couvrir les compétitions sur place. Les essais pour les Jeux de l'Empire Britannique furent divisés en deux, une de la Zone Ouest du Canada et l’autre pour la Zone Est canadienne. Le 10 mai furent tenus à la Palestre Nationale celles de l’Est. Chez les 123 lb (56kg), Marcel Gosselin de Québec établit deux nouveaux records canadiens 187½ lb (85 kg) développé et 625 lb (283 kg) total. Jules Sylvain de Québec, au poids corporel de 141 lb (63,9 kg) chez les 148 3/4 lb (67,5 kg) établit un record canadien de 286 3/4 lb (130 kg) épaulé jeté. Pour les Jeux de Cardiff, monsieur Saint-Jean était le gérant d'équipe. A nouveau, Jean-Yves Dionne ne fit pas l'équipe des Jeux mais son athlète, Marcel Gosselin était sur l'équipe qui prit l'océan par paquebot vers l'Europe. Quelques jours plus tard Jean-Yves prit l'avion en direction de Cardiff. Il trouva de l'hébergement dans une famille, près de Cardiff. Un membre de l'équipe haltérophile de Trinidad reconnu Jean-Yves. Il s'enquerra de la possibilité pour Jean-Yves de donner des messages aux membres haltérophiles de l'équipe de Trinidad, puisque Jean-Yves n’était pas requis par le Canada. Jean-Yves, qui effectuait des massages à l'année longue, accepta. 65 L’haltérophilie en Alberta a fait ses premiers pas dans les années 1950. Ils y ont tenu leurs premiers championnats provinciaux en 1958 malgré que, sans doute, des individus y avaient effectué certains levers avant ce temps-là. La province de l’Alberta a procédé à l’élection d’un nouveau président de l’AAU, Bob Devolin, qui demeurera en place jusqu’en 1971. L'haltérophilie canadienne (AAU) donna sa première clinique haltérophile - incluant une clinique d'arbitre - à Halifax, pour les membres de la Région Maritime. Deux délégués de la Branche (province) étaient dans l'assistance. On a alors assisté à quelques années d'activité haltérophile à Halifax. Ils mirent sur pied des rencontres haltérophiles, des cliniques locales et même des championnats inter-écoles. Leur nombre de cartes d'amateur prit un bond de 10 qu’elles étaient jusqu'à plus de 60. Ils étaient aussi toujours en contact constant avec le Président de l'haltérophilie canadienne concernant diverses informations. 66 Doug Hepburn, Vancouver avant un combat de lutte professionnelle, dans une arène, vêtu en lutteur. Le champion albertain Tats Aoki de l’YMCA de Lethbridge, Ab., à gauche, reçoit le trophée Dick Curtis du meilleur leveur lors des championnats de 67 l’Alberta. Trophé remis par Merv Miller arbitre en chef. Sam Kitagama de Lethbridge Ab., gagnant des 123 lb à droite. Des leveurs de Lethbridge, Calgary et Edmonton participaient à la rencontre. Il y eut aussi beaucoup de publicité concernant un certain poids lourd du temps, pesant 270 lb (122 kg), Ben Coté. Il s'agit d'un bucheron qui débuta à lever des haltères alors qu'il était déjà dans la trentaine. Entre autre, cette année, il a réussit un lever de terre officiel de 810 lb (367 kg) en plus de réussir de nombreux tours de force. Un autre poids lourd très connu dans son milieu fut Daniel Vaillancourt. A l'âge de 17 ans, il pesait 340 lb (154 kg). Il s'adonna à l'haltérophilie durant quelques années mais sans succès marqué. Cat. Kg 38ième 6ième Championnats Jeux de l'Empire Senior monde Stockholm, SWE Cardiff, Gales 56 60 67,5 75 82,5 82,5 90 100 +100 Entraîneur Gérant Arbitre Marcel Gosselin Jules Sylvain 3ième 4ième Adrien Gilbert Gérald Gratton Mike Lipari Keevil Daly 3ième 5ième 6ième 7ième Dave Baillie 2ième Lionel Saint-Jean 1959 2nd ALBERTA WEIGHTLIFTING CHAMPIONSHIPS CALGARY YMCA 25-Apr-59 Cat Name 123 KITAGAWA Yukio City LET Press 165 Sn 145 CJ 205 Total 515 132 DOBLER Bruno EDM 130 145 200 475 148 STOCKINGER Joe OGADAKI T. SEREDIUK J. HANSON Lorne LALONDE W. MH CAL CAL EDM GP 205 165 145 140 110 200 150 150 140 120 255 200 200 205 150 660 515 495 485 380 165 DEVOLIN Bob REKLOW E. WILLIER P. PRUSKY MarvIN CAL EDM GP CAL 201 150 125 165 195 150 135 - 230 200 175 215 626 500 435 - 181 BRINTNELL Robert HOMENIUK W. McGREGOR A. KAY Gordon STANTON M. EDM EDM CAL LET GP 185 210 195 195 115 200 190 195 170 120 270 250 240 220 175 655 650 630 585 410 198 BODDINGTON Jack GP 180 160 220 560 HW McKINNON B. CAL 220 200 250 670 68 Le 24 octobre 1959 fut une date mémorable pour les amateurs de prouesses d'hommes forts de la région de Québec. En effet, à la salle Limoilou eurent lieu les championnats Nord Américains d'haltérophilie avec en vedette le grand champion américain Norbert Shemansky. On pouvait sentir cette passion en notant que 30 athlètes firent les frais de ces championnats, ce qui était très bon. Pour ce qui est de l'équipement utilisé, ce n'était pas la même chose; on n'avait pas perfectionné les métaux utilisés pour nos barres d'haltérophilie. Durant le tournoi deux barres furent déformées. On continua la compétition avec une autre barre qui était de qualité passable. Puis, on dû faire appel à des spectateurs qui avaient des voitures pour aller chercher d'autres barres dans des gymnases locaux de façon à assurer la continuité de la compétition. Ceci amena Maurice Allan et d'autres personnes à chercher d'éventuels manufacturiers locaux de barres d'haltérophilie. Ce ne fut que des déceptions puisque le métal idéal à utiliser était impossible à trouver sur le marché local. En 1959, les Jeux Panaméricains eurent lieu à Chicago, EU. Monsieur Ken Yost, le président de l’AAU du Canada, décida que les essais pour les Jeux, dans tous les sports, auraient lieu à Winnipeg, Manitoba. Jusqu'à ce jour aucun essai pour des Jeux, en haltérophilie, n’avait eu lieu ailleurs qu'au Québec qui était considéré comme le berceau de ce sport au pays. Monsieur Saint-Jean et Charlie Walker n'étaient pas du tout d'accord avec cette décision et prirent sur eux d'aviser les haltérophilies du Québec de boycotter ces essais. L’aviateur Bill Swaluk de la base militaire de St-Hubert, PQ, un bon haltérophile poids lourd au Canada, fut envoyé à Winnipeg par l'aviation militaire canadienne à bord d'un avion militaire. Il prit part aux essais ainsi qu'une poignée d'haltérophiles de bon calibre. Toutefois les meilleurs athlètes étaient demeurés au Québec. Ces essais s'avérèrent être de bas calibre, les arbitres en devoir ayant une connaissance rudimentaire de ce sport. Entre autre on vit l'entraîneur en lutte, Scotty Thompson, agir comme arbitre en haltérophilie lors de ces essais. A cette époque, au développé, l'haltérophile devait attendre qu'un signal visuel et sonore lui soit donné de la part de l'arbitre chef de plateau après l'arrivée de la barre aux épaules. Ce signal lui était 69 donné aussitôt qu'il devenait immobile. Scotty Thompson prit sur lui de donner ce signal imprévu, durant le mouvement de l'épaulé-jeté ce qui dérangea beaucoup les athlètes. Suite à cet imbroglio, Scotty Thompson fut élu Président de l'haltérophilie à la AAU du Canada et Lionel Saint-Jean ainsi que Charlie Walker furent suspendus pour avoir donné de mauvais conseils aux québécois. Toutefois des démarches furent entreprises par messieurs Walker et Saint-Jean pour rendre justice aux athlètes du Québec et Mike Lipari fut ajouté à l'équipe des Jeux, suite à un appel que fit Mike directement à Ken Yost et lui fit part de ses habilités haltérophiles, Mike étant un haltérophile hors pair à ce moment, champion chez les 181 lb (82,5 kg). Monsieur Yost lui fit part immédiatement au téléphone que ses performances étaient très bien et qu'il le plaçait immédiatement sur l'équipe des Jeux. Ce fut probablement la seule fois au pays où un haltérophile n'eut pas à participer à aucun essai pour se retrouver en compétition internationale. Des haltérophiles canadiens de fort calibre demeurèrent au pays alors que des athlètes inférieurs furent choisis. Cet incident fut le déclencheur de plusieurs changements dans les années à venir, au sein de l'AAU du Canada. L’AAU du Canada chapeautait sept sports amateurs au pays, dont l'haltérophilie. Cet organisme était subdivisé en branches: la branche de Québec; celle du Manitoba; il s'agissait plus ou moins d'un reflet des provinces canadiennes. Une exception subsistait. C'était à propos de la province de l'Ontario où il y avait trois branches: Sud de l'Ontario, Ouest de l'Ontario et une autre. On peut immédiatement constater l'inégalité qui existait lors de votes sur des sujets touchant l'haltérophilie, au sein de cet organisme. Ceci ne rendait pas justice à la réalité haltérophile du temps alors que la très grande majorité des membres vivaient au Québec. Cette présence des haltérophiles canadiens sur la scène internationale apporta certaines modifications aux habitudes de nos athlètes. Une des plus visibles fut l'apparition du crochetage de la barre (placer le pouce contre la barre et l'emprisonner sur les autres doigts mais sous la barre). Avant ce moment les haltérophiles utilisaient une prise conventionnelle de la barre. A l'entraînement, on assista aussi à l'utilisation de ruban adhésif sur les doigts et de tissu noué sur les bouts des pouces pour améliorer la prise de la barre. Enfin ce fut l'arrivée des courroies, appelées aussi tirettes, que l'on passe autour des poignets et de la barre pour aider lors de mouvements de tirage de la barre. Un autre endroit au Québec où il avait aussi de bons hommes forts était le Saguenay/Lac Saint-Jean. Le meilleur haltérophile local étant Adrien Gilbert, un 165 lb (75 kg) membre de l'équipe Olympique Canadienne de 1960 qui est décédé en 2010. Maurice Allan est devenu le président de l'AAU du Canada en 1959. Un des premiers changements que Maurice a fait fut de rendre chacun conscient que l'AAU était maintenant un dédoublement de beaucoup d'organisations provinciales de sport qui avaient été créées dans les dernières années à travers le pays, incluant le début de Sport Canada. C'étaient toujours les mêmes gens se rencontrant sous différentes organisations sportives et discutant toujours des sujets semblables. Maurice a convaincu que c'était le temps pour effectuer une phase distincte avec l'AAU du Canada. Chacun a été demandé par Maurice, de créer leurs propres Fédérations pour soigner leur sport. L'argent venant de l'AAU a été séparé entre les 70 Fédérations, des sommes entre un à deux milliers de dollars. Donc Maurice fut le dernier président de l'AAU du Canada. Cette organisation avait commencé ses activités en 1892. Lors des Jeux Panaméricains de Chicago Illinois, EU, de 1959, Jean-Yves Dionne assista aux Jeux à titre de spectateur. Records 1959 71 Ceci est un des dumbells (45 kg) qu’a utilisé Adrien Gilbert durant ses entraînements préalables. Cet haltère a eu pour source George F. Jowett de Scranton, Pensylvanie, E.U. qui l’avait vendu à l’homme fort de la ville de Québec, Gérard Michaud. Par la suite, ce dernier l’a vendu à Jack Bacon de Bagotville (LaBaie, QC). Cat. Kg 32ième Championnats Seniors monde Varsovie, POL 3ième Jeux Panaméricains Chicago, USA 72 56 60 67,5 75 82,5 90 90 +100 AUCUN CANADIEN Mike Lipari Alfred Karklins Mike Quelch William Swaluk 5ième 6ième 7ième 4ième Entraîneur Gérant Arbitre 1960 L’haltérophilie comme sport s'est établie au cours des années 1960 dans le Nord-Ouest de la Province d'Ontario, dans les communautés du Lac Supérieur, de Fort Guillaume et de Port Arthur peu avant qu'elles deviennent connus par leur nom actuel de Thunder Bay. Maurice Allan fut Président de l'haltérophilie canadienne, la CWFHC de 1960 à 1970. Son terme marqua l'haltérophilie canadienne comme étant des plus productifs. En 1960 Maurice fut nommé membre d'un comité consultatif ayant comme mandat d'étudier la possibilité de mettre en place des Jeux du Canada. A ce moment on considérait la possibilité de nommer ces Jeux éventuels, Jeux Interprovinciaux. De plus Maurice était aussi Vice-président de l'Association Canadienne des Sports. Bill Swaluk, Dennis Hillman, Dave Baillie aux Jeux Olympiques de Rome. Maurice et son épouse, Pierrette Allan, créèrent un bulletin mensuel, d'une circulation de 100 à 115 copies, où on y parlait d'haltérophilie canadienne. Une somme de $1,000.00 fut octroyée par l’AAU du Canada à 73 l'haltérophilie canadienne pour couvrir les frais de ce bulletin. Ceci incluait les timbres postes, le papier, les stencils, papiers carbones, ... Ce bulletin était publié en forme bilingue. L'entête du papier à lettre était celle de "National Weightlifting Association Amateur Athletic Union of Canada". Le bulletin consistait souvent de plus de cinq ou six pages grandeur 8½" X 14" qui devaient être brochées, enveloppes scellées, adressées individuellement puis estampées. Très peu d'individus peuvent réaliser le travail que ceci représente. Comme si ce n'était pas assez, le couple Allen publiait en surplus la liste des "10 meilleurs leveurs par catégorie" au pays, ce qui demandait beaucoup de travail de suivi et de compilation. L’ordinateur n’existait pas à ce moment-là. En 1960, Maurice utilisa à nouveau son laissez passer de Trans-Canada Airlines (Air Canada) pour aller à l'assemblée annuelle de l’AAU à Halifax. Il revint avec le titre de président national de l’AAU du Canada et obtint que les suspensions de Lionel Saint-Jean et de Charlie Walker fussent levées. Comme nous nous y attendions, une bonne bataille a été livrée entre Willie Swaluk et Dave Baille. Willie a eu de la malchance avec ses arrachés réussissant seulement sa première tentative et laissant tomber les autres derrière lui. S'il avait réussi son développé (145 kg) de 320 livres ou réussi ses arrachés, il aurait pu gagner. Toutefois il a réussi seulement deux épaulés et jetés, dont le deuxième était un nouveau record canadien pesant 378 livres (171.5 kg). Championnat Sr. Provincial St-Hubert, Qc, 75 kg 1er Lorenzo Tremblay, Chicoutimi; 2ième Yvon Chouinard, Québec; 3ième Stevens Gagné, Bagotville Les Championnats Provinciaux du Québec ont lieu à la base de l’Aviation des Forces Canadiennes (RCAF) à Hubert, Québec, le 2 avril. Deux nouveaux records canadiens sont établis. Il est effectivement évident que ce que l’on dit "… les vieux soldats ne meurent jamais ils s'éteignent seulement”, ne s'applique pas aux haltérophiles parce que la catégorie 74 des 56 kg a été remportée par Rosaire Smith avec un total de 605 livres (274.5 kg) ce qui est seulement 3 kg de moins que ce qu'il a accomplit lorsqu’il s’est classé troisième aux Championnats Mondiaux de 1947. Rosaire a maintenant 46 ans mais il possède la musculature et la capacité athlétique d'un homme de la moitié de son âge. Gérald Gratton, bien que pas à son meilleur dans les levers rapides était très fort au développé et a établit un nouveau record canadien de 300 livres (136 kg). Le meilleur leveur des championnats a été remporté par un autre vétéran haltérophile, Jules Sylvain, qui chez les 60 kg a totalisé 700 livres. (317.5 Kg) tout en raflant sa catégorie. Aujourd’hui la plupart des membres de notre sport se spécialisent dans un domaine ou un autre de l’haltérophilie. Ils sont des athlètes, des entraîneurs, des arbitres ou des administrateurs. Dans les années 1960 une grande partie de nos membres, dans les provinces hors Québec, levaient et ensuite arbitraient aussitôt que leur propre catégorie avait terminée de lever. Il n’y avait pas grand-chose à administrer. Il n’y avait de véritables entraîneurs, on s’entrainait l’un l’autre grâce à la lecture de la revue américaine « Strength & Health » et les conseils des co-équipiers. Pour aggraver encore, il y avait peu de renseignements provenant de sources européennes, particulièrement de l’Europe de l’Est. Cela a conduit à toutes sortes de spéculations quant à ce que tel athlète consommait, dont une grande partie était de la pure fantaisie. En fait ces renseignements étaient disponibles aux universitaires qui savaient où les trouver et pouvaient les évaluer s’ils le jugeaient à propos. En outre, il était partagé par tous et on pouvait dire qu’aucun système national n’existait au pays. Mais nous n’avons eu aucune de ces personnes pour nous assister alors, une grande partie de la technique du sport et de l’information à propos du développement de la force était indisponible pour nous, causant de telles croyances fantaisistes de persister. Des exercices secrets et mystérieux, médicaments magiques, contes qu’un million de leveurs soviétiques étaient affiliés, des commissaires forçant les enfants à devenir des haltérophiles et d’autres abstractions d’imagination hyperactive nous ont intriguées durant des années. Il y avait beaucoup de désinformation qui se propageait comme de nos jours. Et n’oubliez pas, tous les types d’entraînement en musculation n’étaient généralement pas appuyé par des bourses académiques. La ville de Montréal tint les essais pour les Jeux Olympiques de Rome de 1960. L'entraîneur sélectionné fut Scotty Thompson de Winnipeg, Manitoba. Il n'avait toujours qu'une connaissance limitée du sport de l'haltérophilie étant toujours très lié au monde de la lutte. Ce fut la dernière fois qu'une personne d'un autre sport fut nommée entraîneur d'une équipe haltérophile canadienne. On en était toujours, avec l’AAU du Canada, à n'avoir que quatre branches (provinces) actives en haltérophilie. Il n'y avait pas de championnats canadiens. Pour activer le développement du sport au pays, Maurice mit en place des championnats Teenager par télégramme puis des championnats intermédiaires par télégrammes et enfin une rencontre Progrès tenue tôt après les Teenager. L'haltérophilie canadienne débuta la compilation des records chez les Teenagers et les intermédiaires. On n'avait pas encore mis en place de méthode pour former et sélectionner les arbitres en haltérophilie. Maurice structura des examens d'arbitre et les mis en 75 place. 32 personnes se qualifièrent comme arbitre international #2 et 6 personnes se qualifièrent comme arbitre international #1. De plus, il mit en circulation à l'étendue du pays, des films sur l'haltérophilie. En 1960 il n'y avait aucune chose comme les Championnats canadiens, pour promouvoir une plus large participation, sur une base annuelle. Maurice Allan a trouvé l'idée de Championnats Teenager par télégramme. Les Championnats Intermédiaires par télégramme et finalement un Concours Progrès tenu après les Teenagers. La CWFHC a commencé alors à tenir un registre de records pour les Teenagers et Intermédiaires. En Alberta, la plupart des leveurs s’entrainait au YMCA local. L’YMCA offrait, dans ces années là, passivement, les installations de poids et haltères, mais peu de coaching interne. La plupart des leveurs étaient d’âge adulte et certains pouvaient même s’offrir leur propre barre olympique pour s’entraîner à la maison et éviter ces longues heures de conduite automobile pour aller jusqu’au YMCA. Dans sa lettre de nouvelles du mois, Maurice Allan décrit le Club d’Haltérophilie de Sudbury comme le plus progressif au Canada. L'entraîneur est Murray Veno de Coniston, Ont., qui a 28 ans et est le membre le plus âgé, la majorité des membres étant dans leur adolescence. À partir du commencement Murray Veno a adopté le rôle de conseiller, entraîneur et organisateur. Il a aussi fabriqué de l'équipement, des haltères, des plateformes, etc. Son influence était toujours à l'arrière-plan, mais, tous les haltérophiles respectaient son aide et sa contribution. Il était un chef dans la salle d’entraînement, aux compétitions et comme psychologue. De 1956-57 aux années 1970 Murray était toujours là quand le besoin se faisait sentir. La Gang d’Ottawa dans les années 1960: Earl Jack à l’avant coté gauche; et Allen Salter également sur la première rangée à l’extrême droite; Herman Croteau à l’avant 2ième à gauche. 76 Avant les années 1960 on parlait de nos athlètes et de notre sport comme étant des «leveurs de poids» et du sport de «lever de poids». Dorénavant ces noms disparaîtront peu à peu pour devenir des «haltérophiles» pratiquant le sport de l’ «haltérophilie». Cette différence n’existe pas dans la langue anglaise. Peu de leveurs de l’Alberta avaient alors une connaissance préalable de l’haltérophilie. Une importante source de connaissance est venue de ceux qui avaient appris les rudiments du sport en Europe ou ailleurs. L’Alberta a connu une vague d’immigration dans les années 1950 qui a bénéficiée à ce sport infantile ici. Les immigrants ont eu une influence profonde sur l’haltérophilie en Alberta. Les compétitions tenues au Manitoba se déroulent avec un minimum de tracas, habituellement au « Y » de Calgary ou au « Y Central » de Régina. La plupart des rencontres a lieu avec moins de 20 athlètes, souvent avec la participation de Mac Game, Al Wing et Stan Mironuck, voyageant de Régina. Chaque ville organise seulement une seule rencontre par année, ces visites dans d’autres provinces sont nécessaires si l’on veut obtenir de l’expérience. Elles ont également lieu en soirée. Bob Lucas, directeur d’éducation physique à Calgary, donne beaucoup d’aide lors de l’organisation de ces journées. Il faut aussi noter qu’il était commun d’avoir des célébrations de fin de soirée suite aux compétitions où tous se réunissaient à la maison du directeur. Il y avait présence abondante de boisson et on y racontait à nouveau les exploits accomplis, en fin de soirée. La rareté des juniors (moins de 21 ans) rendait possibles ces réjouissantes avec la présence de boisson. Jeux Olympiques de Rome. Remarquez où les arbitres sont placés. 77 Un des tournois d'haltérophilie les plus prestigieux mis en place par Lionel Saint-Jean pour les québécois, fut probablement le tournoi Saint-Jean Bosco. Ce tournoi avait lieu la première fin de semaine de décembre de chaque année. Le trophée offert au gagnant était une statue de deux pieds de haut représentant Louis Cyr. Elle était remise par le petit fils de Louis Cyr, le docteur Gérald Aumont, un cardiologue. Ce tournoi était très spécial. Il fonctionnait par invitation de Lionel Saint-Jean aux dix meilleurs haltérophiles de la province de Québec, basé sur les performances des derniers mois d'après la formule Hoffman et l'adhésion des athlètes à un code d'éthique sportive. Ce tournoi fut en place durant vingt années consécutives et un athlète qui le gagnait était éliminé pour une période de dix ans. Il n'était pas facile d'obtenir une invitation pour le tournoi et encore moins de la gagner. Pour ce qui est de Lionel Saint-Jean, il avait en main le meilleur noyau d'haltérophiles de talent qu’il n’a jamais eu. Il entraînait les Mike Lipari, Willie Swaluk, Dave Baillie et Jol Sol Hum (dont le nom changea trois fois pour Yok Sun Tam puis Chon Hon Chan) pour les Jeux de Rome. Chan et Baillie avaient débuté leur entraînement au YMCA de Montréal puis vinrent à la Palestre Nationale pour obtenir un meilleur environnement. Ceci eut pour conséquence d'attirer de nombreux haltérophiles de l'extérieur de Montréal, à la Palestre Nationale de Montréal. Parmi ceuxci, il y eut: Aldo Roy – Sudbury, Allan Salter – Ottawa qui avait déménagé à Ottawa pour faire ses études. L'YMCA logeait Salter jusqu'à 1963. Finalement, la base d'aviation Rockcliffe lui a fourni une autre option. Il y avait aussi plusieurs autres athlètes venant d'aussi loin que Vancouver mais pour de courtes périodes de temps. Les athlètes considéraient la Palestre comme étant un Centre de Haute Performance. Étant donné les très bons résultats obtenus par les athlètes de la Palestre, la CWFHC nomma éventuellement Lionel Saint-Jean, entraîneur national, pour une certaine période de temps. Il y avait assez d'équipement haltérophile à la Palestre pour pouvoir entraîner adéquatement et de façon sécuritaire, une vingtaine de leveurs. En plus chaque leveur avait son programme d'entraînement personnalisé. 78 Le caporal Herman Croteau, lui-même un haltérophile, était l'officier de liaison à la base d'aviation Rockcliffe et a coordonné une transition facile pour Allen Salter et son partenaire d’entraînement Tom Curren, un haltérophile du niveau national. Herman, un père de 9 ou 10 enfants, a été soutenu par un Capitaine très enthousiaste dans l'armée par le nom de Gord Robertson (Robbie). Après la guerre Robbie a fréquenté l'université Queens et est devenu instructeur au Collège Militaire de Kingston. Comme jeune officier de la deuxième guerre mondiale il était connaisseur des points les plus à jour de haltérophilie Olympique et, comme un commandant de chars d’assaut, il avait mené un groupe de braves Canadiens à la chute de Nazisme en Europe. Capitaine Robertson est arrivé à Ottawa en 1960 et sans hésitation il est devenu la force dirigeante de l’haltérophilie régionale. Il a aidé à faire comprendre les avantages de l’haltérophilie à pas seulement les militaires, mais, à toute personne qui l’écouterait. Il a construit des plates-formes, de l’équipement d’haltérophilie et a écrit des centaines de lettres avec des programmes à tout haltérophile canadien qui lui demandait conseil. Il était intelligent, enthousiaste et un grand entraîneur. En y songeant, il n'était pas au courant de la technique “du tirage moderne“, mais, ses programmes par les routines systématiques et séquentielles n’étaient pas seulement axés sur vos énergies physiques, mais, votre endurance mentale de base. Avec Robbie vous deveniez forts, résistants et positivement stimulés. Lever était amusant! Aussi l’haltérophilie prenait charge de toutes les activités où les poids et haltères étaient utilisés pour l’entraînement ou la compétition. Il n’existait à peu près pas de groupes solidement organisés pour administrer le culturisme et la dynamophilie (aussi appelée «tours de force») au Canada. Ceci va changer lentement et ces activités sportives vont s’organiser et gérer leurs propres activités indépendamment de nous. En Ontario, le jeune Earl Jack allait éventuellement devenir un très bon haltérophile canadien. Il rencontra Maurice King lui-même un haltérophile olympien qui avait participé, pour un autre pays, aux Jeux de l’Empire Britannique du Commonwealth à Cardiff, Pays de Galles en 1958, dans la catégorie des 60 kg. Earl fut très impressionné par les charges que Maurice pouvait lever, ainsi qu’après l’avoir observé lors d’une compétition tenue la même année. C’en était fait! Earl était marqué par cette rencontre. Earl se mit à lire tous les magazines d’haltérophilie qui lui tombaient sous la main (Strength & Health, etc.), et commença à travailler fort pour devenir plus musclé et plus fort. Il commença à s’entraîner avec des poids (un vieil essieu de charrette d’âne, des tuyaux d’acier, des poids de ciment de fabrication artisanale) afin d’accroitre sa force et sa vitesse en premier lieu pour l’athlétisme dont le sprint et le lancer du poids. 79 Earl Jack à St-Vincent Earl Jack à St-Vincent Le 21 mai, 1960, les premiers championnats seniors canadiens furent tenus au gymnase Limoilou à Québec. Ils servaient aussi d'essais pour les Jeux Olympiques et étaient sanctionnés par l’A.A.U. du Canada. Parmi les personnes présentes il y avait le Capitaine Gord Robertson d'Ottawa. Murry Veno et les frères Roy, ont concourus lors des Seniors canadiens 1960 dans la Ville Québécoise via le parrainage du "Centre des Jeunes", par l’Église catholique de Ste-Anne des Pins de Sudbury. Quand Aldo et 80 Ralph ont gagné l'or chez les 67.5 kilos et de l'argent, respectivement et Murray a pris l'argent chez les 82.5 kg, ils tous sont devenus des héros de leur ville natale. Cette notoriété a rendu possible de postuler pour organiser et emporter le droit d'accueillir les Seniors Canadiens 1962 et les Essais pour les Jeux de l'Empire britannique au Collège du Cœur Sacré de Sudbury, ON. Aldo Roy, 18 ans arrachant 220 lb (100 kg), épaulé jeté 290 lb (131.5 kg) au poids corporel de 145 lb (65.8 kg) en 1960. Notez l’étroitesse de l’espace de la barre, entre les collets. 1er Cat. Kg Champions Seniors Canadiens 56 60 67,5 75 82,5 90 +90 Allan Salter Jules Sylvain Aldo Roy Steven Gagné Michael Lipari Alf Karklins David Baillie Entraîneur Gérant Arbitre Gérant Général Équipe Canada 17ième Jeux Olympiques Rome, ITA Mike Lipari 14ième William Swaluk David Baillie 14ième 6ième Scotty Thompson Maurice Allan 1961 Championnats ville de Québec 81 Debout - Lourd René Bertrand; 90 kg René Lacroix; Yvon Chouinard 82,5 kg; André Labranche 75 kg; Victorien Ouellet 75 kg; Devant – Marcel Bédard 67,5 kg; Jules Sylvain 60 kg; Charles Cazeau 56 kg Il faut noter qu’à cette époque dans la ville de Québec, les haltérophiles recevaient toujours des trophées selon leurs performances. Quelques fois des écussons pour coudre sur leurs vêtements. Mais, jamais de médailles ou de rubans étaient utilisés pour souligner les victoires. L'haltérophilie n'a jamais été un sport majeur en Saskatchewan. Les débuts de ce sport dans cette province remontent à 1961. Un professeur d'école de Régina, Warren Batley, fut nommé par l’AAU du Canada directeur de l'haltérophilie pour cette branche (province). Il n'y avait pas d'haltérophiles ou ex haltérophiles connus dans ce coin du pays. Il alla au YMCA et y rencontra Mac Game et un autre jeune homme qui s'y entraînaient avec des haltères et s'adonnaient à la musculation. Warren suggéra à ces deux personnes qu'étant donné que l'haltérophilie était au programme des Jeux Olympiques, ils devraient s'entraîner aux mouvements olympiques plutôt que de perdre leur temps avec des exercices qui n'avaient aucun débouché. Il invita Mac Game et d'autres personnes à le suivre à l'école où il enseignait. Il avait une vieille barre d'entraînement, non olympique, de près de dix pieds de long avec laquelle il leur fit une démonstration des mouvements olympiques et les invita à s'essayer. Les championnats canadiens de 1961 furent tenus à l'école Jacques Cartier de Chicoutimi, PQ, le 3 juin. Le réseau de compétition avait continué de se développer au Québec et ailleurs. Il y avait 30 leveurs inscrits à cette compétition y compris la vedette locale, âgée de 17 ans, Daniel Vaillancourt pesant 350 lb (158,5 kg) mais ce fut Jules Sylvain qui rafla la meilleure performance du tournoi. 82 C'est en 1961 que la CWFHC commença à tenir des championnats juniors par télégramme, étant donné qu'aucun argent n'était disponible au pays pour la tenue de tournois face à face. A nouveau, la ville de Québec tint les championnats de l'Amérique du Nord. En janvier, l'équipe haltérophile de Sudbury, ON, de huit personnes, incluant le directeur général Dave Leclair a capturé 13 trophées lors des championnats de l’Ontario et championnats ouverts. En mars 1961, Norm Leclair et Aldo Roy ont gagné les championnats Canadien Juniors chez les 67.5 kg (148 livres) et les 75 kg (165 livres) respectivement. Aldo a été nommé "le meilleur haltérophile Canadien Junior" avec un record à l’épaulé jeté 315 livres (143 kg) et le total de 805 livres (365 kg) pour des records Canadiens Juniors. On tenait alors les championnats Canadiens juniors dans chaque localité et les résultats étaient envoyés à Maurice Allan à Québec, qui à ce moment était le président national du comité d’haltérophilie AAU. Dix haltérophiles tant des clubs de Minnow Lake ont participé, Lucien Chevrier, Ron Duguay ainsi que Léo Dupuis du Leo’s Health Studio de Sudbury ont agi comme arbitres et le père de Robert Leclair était le maître de cérémonies. Léo Dupuis a fourni des trophées à chaque catégorie. Ralph et Aldo Roy sont invités à lever au Carnaval de Québec, un tournoi invitation dans la ville Québécoise en mars 1961, où Aldo a égalé le record de Commonwealth de 315 livres (143 kg) à l’épaulé jeté dans la division poids moyen (75 kg) et a été évincé de justesse par Nigel Da Silva pour le trophée du meilleur haltérophile. Puis Maurice, et son épouse Pierrette, allèrent à Paris assister à la tenue de la première clinique internationale sur le coaching en haltérophilie. Maurice obtint son certificat international en coaching et à sa grande surprise, Pierrette obtint aussi le même certificat, elle qui avait assisté à la totalité de la clinique mais s'était bornée à la prise de notes sténographiques pour Maurice. Cette même clinique se répéta quatre années plus tard et à nouveau les époux Allan y assistèrent. Maurice avait certainement l'avantage d'utiliser ses laissez passer de son employeur Air Canada mais il devait tout de même défrayer tous ses frais de déplacement. 83 Un jeune talent de Chicoutimi, Québec, qui ne s’est jamais réalisé L'haltérophilie attirait de plus en plus l'attention du public en général dans la ville de Québec. On pouvait lire de nombreux articles dans les journaux locaux à propos des leveurs de poids et surtout ceux du gymnase Hercule. En dépit de cela, Maurice devait travailler fort pour joindre les deux bouts pour garder son gymnase ouvert. Il entraînait de 20 à 30 personnes à la fois; chacun déboursait $10.00 par mois pour s'entraîner. Le loyer était de $200.00 par mois. Certains athlètes profitaient de leur statut de vedettes locales pour essayer de s'en tirer sans payer leur $10.00 Ce qui aidait un peu Maurice était les tournois qu’il mettait en place au gymnase. Mais même là, c'était si peu. Maurice achetait des trophées pour chacune des catégories, les faisaient graver, achetait des écussons, toujours différents, pour tous les compétiteurs. Il devait aussi essayer de trouver des commanditaires pour lui aider à supporter ces frais. Lors des compétitions, il passait le chapeau parmi les spectateurs. Il lui arrivait de se retrouver avec une somme, en surplus, de vingt à vingt-cinq dollars pour tout ce travail. Cà lui aidait à défrayer la craie et autres choses semblables. De plus il fallait renouveler de l'équipement à l'occasion. Liste des premiers records canadiens juniors en 1961. 84 On peut y lire les noms de Jol Sol Hum (Chan) Jean Bergeron, Sam Kitagawa, Ralph Roy, Jean-Guy Sylvain (jeune frère de Jules), Frank Balyta, Henry Lambert, John Lewis, etc. En Alberta, Yukio « SAM » Kitagawa était originaire de la côte ouest, mais il a déménagé, contre son gré, vers l’Alberta dû à l’hystérie antijaponaise de la seconde guerre mondiale qui avait atteint un pic en Colombie-Britannique. Il demeurait à Lethbridge après la guerre et durant les années 1960, il régnait en roi et maître en Alberta, dans les catégories des 56 et 60 kg et s’est bien classé dans quelques championnats nationaux. Il a plus tard étudié à l’Université de l’Alberta en Éducation et plus tard a enseigné l’haltérophilie à Calgary. Il était également un bon joueur de hockey et fait partie du Temple de la Renommée de la Balle Molle de l’Alberta. Il a également pédalé plusieurs milliers de kilomètres chaque été. Yukio fut le mentor de plusieurs jeunes leveurs, notamment Charles Klaver, meilleur leveur et futur président de l’haltérophilie en Alberta. Un autre leveur de Lethbridge fut Gordon Kay qui, dans ses premières années, s’initiaa avec l’haltérophilie olympique. Plus tard il revint aux levers olympiques mais cette fois comme arbitre, allant jusqu’aux championnats du monde où il travailla en 1986. Gordon est décédé en 2001. 85 Document émis à Yukio Kitagawa pour souligner qu’il était désigné le sportif de l’année 1961 à Lethbridge, Ab. À souligner que la photo était incorporée au certificat ce qui ne se fait pas de nos jours. Cat. Kg Champions Seniors Canadiens 33ième championnats seniors monde Vienne, AUT 56 60 67,5 75 82,5 90 +90 Allan Salter Jules Sylvain Nigel DaSylva Steven Gagné Hunhammer Gosford White David Baillie AUCUN CANADIEN Entraîneur Gérant Arbitre 1962 On en est maintenant au stade où la Palestre Nationale produit son meilleur haltérophile à avoir été développé en ses murs. Il s'agit de Pierre St-Jean, le fils de Lionel. Il accéda à sa première équipe internationale à l'âge de 18 ans lorsqu'il se plaça sur l'équipe des Jeux de l'Empire de 1962 qui avaient lieu à Perth, Australie. En dépit de son âge relativement jeune, il avait une dizaine d'années d’entraînement et de compétition derrière lui. Dans les années 1950, à la Palestre Nationale, on pouvait continuellement voir Pierre, sa sœur Jacqueline et sa mère appuyer Lionel et effectuer tous les menus travaux entourant le 86 déroulement des bonnes compétitions. Au moment où Pierre grimpait les échelons vers la célébrité, un autre très bon haltérophile de la Palestre suivait ses pas. Il s'agit de Pierre Charbonneau. En juin de cette année les Championnats Canadiens ont lieu à Sudbury, Ontario, ce sont aussi les essais pour les Jeux de l'Empire Britannique. Le père de Robert Leclair avec l'assistance de Murray Veno, Ralph et Aldo Roy a organisé et a tenu ces championnats au Sacred Heart Collège un Collège Jésuite & une université. Dans la classe (75 kg) de 165 livres Pierre St-Jean et Nigel Da Silva, sont égaux pour la première place avec les totaux de 805 livres (365 kg). Curieusement assez les deux haltérophiles représentent le même club, la Palestre Nationale de Montréal. La plupart se souviennent que Pierre St-Jean était le fils de Lionel St-Jean longtemps entraîneur national. Nigel DaSilva est venu à Montréal comme un étudiant des Antilles, d'une île appelée Saint-Vincent. Je n'ai jamais vu un haltérophile dégager autant de puissance au tirage pour sa taille, il pouvait facilement épauler 350 livres (160 kg), mais ne pouvait pas tenir le jeté. Le comité organisateur des Canadiens a fait expédier l'énorme tableau d'affichage par train de marchandises de la Ville Québécoise pour les championnats, dont la photo a apparu dans le journal Sudbury Star montrant Ralph et Robert Leclair le montant. Vous deviez escalader des échelles pour enregistrer les essais. C'était une compétition bien accueillie par une très bonne assistance spécialement pour les classes les plus lourdes du samedi soir. Après la compétition, il y a eu un party à la résidence de M. Mme. Hotte, les voisins d'à côté de M. Mme. Roy. La nourriture chaude et les boissons ont été servies par les parents et les Hotte. Jean-Yves Dionne donna une démonstration acrobatique dans laquelle il a fait le "planche acrobatique" sur deux grosses bouteilles de coca cola. Ils ont dansé et fêté toute la nuit et tous étaient présents ensuite à 8h00 pour la messe à l'église de Ste-Anne. Montréal, Dr. Gérald Aumont 87 Lors de la pesée aux championnats canadiens, St-Jean était une demie livre (200 gr) plus léger que DaSilva, donc il a gagné. Cependant, Nigel avait de hauts espoirs qu'il serait membre de l'équipe pour aller en Australie, mais tel ne devait être le cas comme il n'était pas citoyen canadien et a donc été éliminé – quelle déception! Maurice Allan fut élu Président Commonwealth de 1962 à 1972. de la Fédération Haltérophile du 50ième anniversaire de la mort de Louis Cyr; Cimetière de St-Jean de Matha, Qc. Yvon Chouinard; Charles Cazeau; Petite fille de Louis Cyr; devant elle son mari Ignace Aumont; Diane arrière petite fille de Louis Cyr; René Bertrand; Jules Sylvain; Maurice Daigle; devant le petit fils de Louis Cyr le Dr. Gérald Aumont De 1962 jusqu'à 1965, un des meilleurs 181 lb (82,5 kg) de la ville de Québec, Yvon Chouinard, s'implique dans l'association locale. Il agit comme secrétaire de l’AHCQ; il écrit la publicité avant et après les tournois impliquant des leveurs de poids locaux. Tout comme Maurice Allan l'avait fait précédemment, il se mit à la tâche immédiatement après le dernier lever de tous les tournois, même ceux auxquels il a participé, et effectue la livraison des communiqués de presse, sans délai, aux médias d'information. 88 Avant : Dr. Gérard Aumont; Chun Hon Chan; Pierre St-Jean; Allan Salter, beau-frère du Dr. Aumont Debout : Maurice Daigle; Entraîneur Loisirs St-Denis; Charles Cazeau; Jules sylvain; Yvon Chouinard; Philippe St-Cyr; René Bertrand; Lionel St-Jean Sr. Provincial, Régina, Sask., Meilleur leveur Yukio (Sam) Kitagawa de Lethbridge, Ab. Chez les 56 kg, développé 84 kg; arraché 81,5 kg; épaulé-jeté 106,5 kg 89 Durant ce temps, Warren Batley de Régina, Sask., enseignait les levers olympiques à ses concitoyens en utilisant la technique en fente. Finalement on décida d'acheter une barre olympique aussitôt que possible. Deux mois plus tard, ils obtinrent la première barre olympique en Saskatchewan, grâce au YMCA. Tous, sauf Mac Game, abandonnèrent pour toujours l'haltérophilie, dans les six mois qui suivirent. Au mois d'avril 1962, la ville de Régina tint son premier tournoi d'haltérophilie. Ils publièrent l'événement partout dans l'ouest du pays. En retour ils reçurent des inscriptions de futurs bons haltérophiles tels que: Bob Devolin, Bob Brintnell et des leveurs de poids vinrent de Médecine Hat et du Montana. Les organisateurs furent estomaqués de recevoir toutes ces réponses. Le premier tournoi eut lieu au gymnase de l’YMCA de Régina. Dave Pyle de Moose Jaw, Sask., avait un club de lutte et un gymnase dans lequel il utilisait les levers Olympiques pour renforcer ses lutteurs. Certains de ses lutteurs prirent part aux premières compétitions haltérophiles en Saskatchewan. Parmi eux, un retint l'attention, il s'agit de Ray. Lougheed qui porta les couleurs du Canada en lutte lors des Jeux Olympiques de Rome et de Tokyo. Dave Pyle entraîna des haltérophiles jusqu'en 1984 lors de la vente de son gymnase. A partir de ce moment, les affiliations de membres grimpèrent lentement dans la région de Régina. Ils maintinrent de dix à douze membres au fil des ans. Tous les frais encourus étaient à la charge de Mac Game; il n'y avait pas d'aide financière gouvernementale disponible. Afin de faire démarrer l’haltérophilie en Alberta, un certain nombre de personnes entrepreneuses ont décidé de prendre le taureau par les cornes et accumuler autant de connaissance possible provenant de toutes les sources disponibles. Ces hommes étaient souvent des leaders de groupes d’affinité qui se formaient parmi les leveurs au Y local. Ceux-ci étaient les hommes vers qui on pourrait aller pour obtenir des réponses à nos questions sportives. Habituellement ceci se concrétisait en coaching et en organisation de compétitions sportives. Le caïd de l’haltérophilie en Alberta dans les années 1950 et 1960 était W.R. « Bob » Devolin de Calgary. Bob a concouru dans les catégories 75; 82,5; 90 et 110 kg de 1958 à 1973, remportant le championnat provincial à chaque année. Il s’agit d’un record qui fort probablement ne sera jamais dupliqué, sauf peut-être pour Chun Hon Chan au Québec. Bob a servi comme président de l’Alberta de 1958 à 1971. Une fois Bob a même fait du pouce pour pouvoir concourir aux Championnats de l’Amérique du Nord tenus à Trenton, ON. Il a également remporté une ou deux médailles lors des championnats canadiens. Bill Moe d’Edmonton en est un autre qui a fait beaucoup pour organiser le sport localement en Alberta puis s’est permis quelques entrées aux Canadiens dans la catégorie des 75 kg. Il a essayé en vain de briser la chaine de victoires provinciales de Bob Devolin mais, dès que Bill montait de catégorie pour tenter de concourir contre Bob, ce dernier montait également dans une autre catégorie et continuait sa domination. Gordon Rafter a commencé à lever lors de ses études à l’Université de l’Alberta. Plus tard, il s’installa sur la côte ouest ou il servit comme annonceur lors de nombreux événements au fil des ans. Gordon a été un des premiers à essayer l’arraché en flexion en Alberta. 90 Joe Stockinger, à l’origine de Munich (GER), s’installa à Médecine Hat où il a dominé les catégories 67,5 et 75 kg et obtenu de bons classements aux championnats canadiens. Après une longue retraite Joe revint au sport et devint l’un des premiers champions des Maîtres de l’Alberta à l’âge de 45 ans. Il reprit alors l’arbitrage. Il a été champion du monde des Maîtres en dynamophilie en 1983. Il est l’un des rares hommes à détenir une carte d’arbitre Internationale No. 1 dans les deux sports de forces internationaux - l’haltérophilie olympique et la dynamophilie. Après les années 1970, il a exploité le Joe’s Gym à Pincher Creek, en Alberta. De la Guyane sont venus les frères Gomes. Malcolm a commencé à lever tout d’abord, surtout chez les 67,5 kg, où il montra aux albertains comment effectuer un arraché en flexion. Il fut le premier albertain à perfectionner ce lever. Finalement son jeune frère Mark a commencé lui aussi à lever dans le but avoué de battre son frère Malcolm. Il l’a fait. Vinrent les championnats du monde de 1962. Le Canada y inscrit une équipe partielle mais le Gouvernement Fédéral ne finançait qu'une partie des frais encourus. En 1962, le Capitaine Robertson a été reconnu par la Fédération Haltérophile Canadienne et nommé entraîneur et gérant de l’équipe des Jeux du Commonwealth. Comme membre de cette équipe Aldo Roy n'oubliera jamais la passion et dévotion du Capitaine pour tous “ses athlètes” durant ce long mois du voyage à Perth, en Australie. Ses connaissances de leadership évidemment, excédaient la norme. Cat. Kg 56 60 67,5 75 75 82,5 90 +90 Champions Seniors Canadiens Allen Salter Maurice Daigle Marcel Perron Pierre St-Jean Michael Lipari Cosford White René Bertrand Entraîneur Gérant Arbitre 34ième championnats seniors monde Budapest, HUN 7ième Jeux de l'Empire Perth, AUS Allan Salter 10e Chon Hun Chan Allan Salter 5ième 2ième Aldo Roy 8ième Pierre Saint-Jean 2ième Mike Lipari 18e Cosford White 2ième Jean-Yves Dionne Philippe Saint-Cyr 1963 Jean-Yves Dionne de Québec est allé au Congrès de l’IWF tenu à l’Institut Nationale des Sports à Paris, France. Il y avait également clinique d’arbitres. Cosford White a fait un épaulé et jeté de 384 ¼ livres à un concours dans la ville de Montréal. Cela excédait le record canadien du temps chez les poids lourds. On tient les Championnats nord-américains le 19 octobre à la Base de l’Aviation Militaire RCAF, à Trenton, Ontario. Les championnats ont été 91 bien organisés par Ken Carr-Braint et le personnel de loisirs de la base d'aviation. Le trophée d'équipe de Tehe, a été gagné par l'équipe des États-Unis et la meilleure performance haltérophile est allée à Norbert Schemansky. L'athlète est un champion perpétuel bien qu'approchant de 40 ans d'âge, il est vraiment exceptionnel. Les records ont été battus. 92 Voici, ci-dessous, comment s’effectuaient les trois (3) levers olympiques, incluant le « développé militaire » en compétition. De plus on peut voir ici les deux styles, fente et flexion, à l’arraché et à l’épaulé. La barre ne devait pas toucher les cuisses lors de sa montée sous peine de disqualification. Pour l’épaulé du développé, la barre était généralement épaulée en force soit debout. Les poids étaient en fonte uniquement à ce moment-là. 93 94 En plus de faire de la compétition haltérophile et d’être policier, Yvon Chouinard travaille, à temps partiel, pour l’homme fort Paul Baillargeon durant trois ans à partir de cette année. De plus, un autre membre de la fameuse famille Baillargeon, Lionel Baillargeon, demeure au deuxième étage des beaux parents d’Yvon. Cat. Kg Champions Seniors Canadiens Toronto, ON. 56 Allan Salter 60 Maurice Daigle 67,5 S. Charendoff 75 Pierre St-Jean 82,5 Murray Veno 90 Gosford White +90 Alf Karklins Entraîneur Gérant Arbitres 35ième Championnats Sr. Monde Stockhilm, Suède 4ième Jeux Pan-Américains Sao Paulo, BRE PAS DE CANADIENS Chon Hun Chan Pierre St-Jean Michael Lipari John Lewis 5ième 3ième 3ième 3ième Jean-Yves Dionne Lionel St-Jean 1964 Quelque chose de très rare dans notre sport s’est produit lors des championnats Canadiens, dans la division poids lourd – une égalité à trois. Ceci n'était jamais arrivé auparavant ou depuis ce temps. L'occasion était les championnats canadiens et les essais Olympiques lorsque les trois poids lourds ont tous levé le même total de 885 livres (401.5 kg) et le vainqueur ont été déterminé par poids corporel au poids repesé, voici comment ils ont levé, en livres. NOM George Dean Price Morris Rene Bertrand PROV. POIDS CORP. BC 209 ONT 234 QUE 288 DEV. 290 300 310 ARR. ÉP. & JETÉ 240 355 250 335 255 320 TOTAL 885 885 885 Le 20 juin, les championnats canadiens et les essais olympiques eurent lieu à la Base de l'aviation RCAF de Rockliffe, Ontario. Il y eut 31 compétiteurs venus de quatre Provinces soit: Québec, Ontario, Colombie Britannique et Nouvelle-Ecosse. Maintenant en 1964, c'était le tour d'Aldo Roy de rejoindre le "boiler gang (gang de la chaudière)” à Ottawa. Il a déménagé à l'université d'Ottawa pour y faire ses études. Évidemment, Allen Salter et l'influence de Capitaine Robertson comptaient beaucoup pour l’aider à faire son choix d'université. 95 Aldo Roy, ON. 96 Maurice Allan est devenu arbitre International de Catégorie 1. C'est en 1964 que Philippe Saint-Cyr obtint sa carte d'arbitre international No. 1. Derrière chaque bénévole impliqué en haltérophilie au Canada dans ces années-là, il y avait très souvent une épouse et quelques fois, des enfants qui jouaient souvent des rôles effacés et secondaires mais souvent important pour tous. Le cas de Philippe Saint-Cyr n'était pas une exception; son épouse Dolorès était très active dans les dossiers impliquant Philippe. Souvent dans ces années là, on voyait des réunions d'amis tournées en défis sportifs de genres variés. Ce fut le cas de Philippe Saint-Cyr qui, avec ses copains, avait créé un groupe appelé "le club des francs amis". Dans le groupe il y avait des individus ayant pratiqué l'haltérophilie et une variété de sports. Ils se lançaient continuellement des défis. Un jour ils organisaient un concours de push-ups, un autre jour c'était un concours de redressements assis, puis un autre jour c'était un concours de natation, une autre fois c'était du saut en longueur ou en hauteur. Philippe gagna le concours du "club des francs amis" étant en grande forme en haltérophilie à ce moment là. La compilation s'effectuait au moyen de points octroyés. Aldo et John Diguer dans le “Boiler Room”. Le gymnase à la Base d'Aviation Rockcliffe n'était vraiment rien de sensationnel. C'était “la chambre des chaudières” qui chauffait un plus grand gymnase d'exercice. Deux grandes portes de type de garage étaient toujours ouvertes en été en raison de la chaleur incroyable (110*f/43.33*C) produit par la chaudière massive. En hiver cependant, la chaleur était bien accueillie. Cette chaudière était emballée avec de l'amiante et si jamais elle aurait explosé pendant que les haltérophiles étaient à l'entraînement, les fatalités auraient pu être élevées! Un dimanche la fichue chaudière a vraiment explosé. Heureusement, personne n'était autour et le Capitaine Robertson a philosophé ses athlètes avec sa fameuse phrase “le verre peut être à moitié vide ou à moitié plein”, la bonne chose de cela a été "que le gymnase" était extrêmement propre maintenant! 97 Pour tous ceux qui sont allés à Ottawa au cours des années 60 certainement que le gymnase n'étaient pas le point culminant de leur journée, mais, il y avait un impalpable qui a pénétré dans l'endroit — dans le film " Rocky " on l'a appelé “l'œil du tigre!” Allen Salter, Tom Curren, Dan Mulvenna, Fred Suntag et d'autres qui se sont entraînés-là aux premiers jours l'ont utilisé à leur avantage. Allen Salter ne s’est pas seulement entrainé dans une atmosphère correcte mais, a autant profité des conseils de Lionel St-Jean que de ceux de Robbie. Les résultats pour Allen furent excellents. Il a continué à être invaincu aux Canadiens de 1960 à 1968. Il a représenté le Canada dans 2 championnats mondiaux (1963 et 1965), 2 Jeux de l’Empire et du Commonwealth (1962, 1966) 1 Jeux Panaméricains et 1 Jeux Olympiques (Tokyo, 1964). En 1964 le Club Sudbury, ON, a été déplacé quelques kilomètres en bas de l'Autoroute 17, au centre communautaire dans la petite ville de Coniston. A ce moment-là, le groupe de base a été rejoint par le technicien radar de l’Air Force, Ray Hamilton et les médailles ont continué à être amassées un peu partout en province et au pays. Aldo Roy; Allan Salter; Earl Jack C’est vraiment en 1964 que débuta la carrière haltérophile d’Earl Jack. Il fit sa première compétition locale chez les 75 kg, ses levers étaient assez modestes : développé 68 kg; arraché 65 kg et épaulé jeté 91 kg. Puis, Earl déménagea à Ottawa pour continuer ses études au collège. Earl fut mis en contact avec l’ancien haltérophile olympien Allan Salter; l’entraîneur - le capitaine Robertson; le champion canadien Aldo Roy; Fred Sontag qui faisait des soulevers de terre de 317,5 kg et Gilles 98 Lafrance. En travaillant avec eux, Earl s’améliora considérablement. Donc Earl fut originalement un leveur olympique mais a aussi concouru dans plusieurs compétitions de dynamophilie. En 1964, deux étudiants de l’école secondaire de Timmins, ON, Andy DiMatteo et Desmond McAdams, à bord d’une voiture Lark, ont voyagé à Sudbury pour concourir aux seniors d'Ontario. Pas même familier avec les athlètes seniors actifs de Sudbury, DiMatteo a surpris chacun en prenant le titre de 75 kilos et McAdam s’est placé quatrième dans la division de 82.5 kilos. Bien que leurs exploits fussent connus partout dans la ville de Timmins, ce ne fut pas long avant que le groupe soit dissout faute de lieu d’entraînement. Le 7 novembre, un groupe d'haltérophiles canadiens a Championnats nord-américains tenus à York, Pennsylvanie. concouru aux L'haltérophile de Montréal Gosford White a gagné le trophée Saint-Jean Bosco au tournoi Saint-Jean Bosco à Montréal. L'athlète de couleur a réussi les levers de 290 livres (131,5 kg), 270 livres (122,5 kg), 370 livres (167,8 kg) pour un total de 930 livres (422 kg). Sa formule Hoffman lui a donné 626.9 points. Pierre Saint-Jean, qui levait comme un haltérophile d'invité, fut sensationnel. Il a fait 275 livres (125 kg), 280 livres (127 kg), 350 livres (158,8 kg) pour un total de 905 livres (410,5 kg) au poids de corps de 167 livres (75,8 kg). Sa formule lui a donné 676.9 points. Yvon Chouinard, 145 kg – 82,5 kg Pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Maurice Allan était le Gérant de l’équipe; Jean-Yves Dionne fut nommé arbitre par le Canada mais ne fut pas utilisé comme tel. Sur les lieux, il remplit des fonctions d'officiel mineur. A nouveau, Jean-Yves Dionne ne fut pas entièrement subventionné par le Gouvernement Fédéral. 99 L’équipe de la ville de Québec aux championnats canadiens de 1964 100 Cat. Kg Champions Seniors Canadiens Championnats Senior du monde 56 60 67,5 75 82,5 90 +90 Yuk Sun Tam Allan Salter Marcel Bédard Pierre St-Jean Murray Veno John Lewis George Dean AUCUN CANADIEN Entraîneur Gérant Arbitre 1965 18ième Jeux Olympiques Tokyo, Japon Allan Salter 18ième Pierre St-Jean 13ième John Lewis Maurice Allan Jean-Yves Dionne 9ième 101 Maurice Allan participe, en délégué technique de la FHI. Israël, aux Jeux Macchabés en tant que Wes Woo a rencontré quelques très bons haltérophiles à cette époque soit : George Dean, Gerry McGourlick, et occasionnellement Paul Bjarnason. Ils se sont tous rencontrés au gymnase Broadway à Vancouver en général lors de fins de semaine, mais les trois ci-dessus étaient les meilleurs du lot. Plus tard, Wayne Wilson est venu et a demandé si Wes pourrait passer du temps avec lui pour encadrer sonentrainement. Wayne était un joueur de hockey mais il était fasciné par l'haltérophilie après avoir vu Wes contribuer au développement de Paul et George. Wayne a fait preuve de talent des le début de son entrainement en haltérophilie. Il a battu le record à l’épaulé-jeté de Wes de 115,9 kg, chez les 20 ans et moins, au début de sa carrière. Wes a rencontré Keith Adams tout en travaillant dans le département de la pharmacie d'Eaton. Il était âgé de 15 ans à ce moment et voulait ajouter certains suppléments de protéines dans son entrainement. Wes a demandé quel type d’entrainement il faisait et Keith a répondu "musculation". Wes lui ai demandé s'il avait déjà essayé l’haltérophilie olympique et sa réponse a été «non». Wes le persuada de venir à la salle d’entrainement et qu’il lui montrerait comment faire. Il s’est mis à la tache, sans relâche, cette semaine après semaine, mois après mois, Keith était aussi talentueux. À Montréal, en tant que 67.5 kg, il a fait 102.27 kg au développé pour un record junior du Commonwealth. Puis il ya eu Doug Robertson. Tout cela a été le début d'une glorieuse carrière comme entraîneur d'haltérophilie pour Wes Woo en Colombie-Britannique. L'haltérophilie prit définitivement forme en Saskatchewan dans les années soixante. C'est en 1965, à Régina, que fut tenue la première compétition majeure d'haltérophilie dans cette province. Il s'agissait des championnats seniors canadiens. C'était tout un défi pour ces organisateurs. Ils n'avaient jamais mis sur pied rien de comparable et étaient loin des gens les plus expérimentés. Au moment où ils ont obtenu les championnats, ils n'avaient même pas de plateforme ou un jeu d'haltères de qualité respectable. Lorsqu'ils durent acheter les équipements manquants soit la plateforme, les haltères, un système d'arbitrage, etc. c'est avec leurs avoirs personnels qu'ils le firent. Lorsqu'ils reçurent le nouveau jeu d'haltères, il n’en revenait pas de la grande qualité de cet équipement. Cette année, Pierre St-Jean est allé à Calgary, Alberta, avec Maurice Allen comme entraîneur pour confronter Bob Devolin et Mac Game dans un concours haltérophile avec handicap. C’était la première fois qu’un tel talent haltérophile se présentait en Alberta. “The Iron Game” en Ontario, comme pour tous les autres sports, était sous le contrôle de l'Union Amateur du Canada (AAU du C). La Fédération Haltérophile Canadienne (CWF), l’organisme canadien qui gère l’haltérophilie au Canada et une filiale de l'AAU du C, décrète que tous ceux qui arbitrent aux compétitions officielles d’haltérophilie doivent subir un examen et être enregistrés avec la CWF. C'était une décision ferme qui a été reconnu nationalement. Il a été constaté que le fait de forcer des examens a rendu les décisions plus uniformes et certains arbitres ont décidé de cesser d’arbitrer. Soit qu’ils n'ont pas passé l'épreuve avec succès ou certains n’ont pas appliqués pour être évalués. 102 Championnat Canadien Régina, Sask. – 1965, 90 kg 1er Yvon Chouinard, Québec; 2ième Bob Brintnell, Alberta; 3ième Claude Hardy. Durant six années consécutives, Yvon Chouinard prit place sur le podium lors des championnats seniors canadiens étant aussi couronné champion canadien senior, chez les 198 lb (90 kg) à Régina, Sask., en 1965. Il fit de la compétition jusqu'en 1967, représentant la ville de Québec. Au cours de sa carrière d'athlète, Yvon fut champion de la région de Québec durant dix années consécutives, soit chez les 165 lb (75 kg) ou chez les 181 lb (82,5 kg). Ses meilleurs levers en compétition étaient: 286 lb (130 kg) développé; 245 lb (111 kg) arraché et 341 lb (155 kg) épaulé et jeté ce qui était l'épaulé jeté le plus lourd effectué par un québécois dans ce temps là. Durant l'été, il était aussi coutume à Québec de pratiquer la dynamophilie et par le fait, Yvon s'y adonna aussi. Il remporta le championnat provincial chez les 181 lb (82,5 kg) lors de ces championnats provinciaux tenus à Québec en 1965. Lors des championnats provinciaux québécois tenus à Montréal cette annéelà, les champions furent: Classe 123¼ lb Yuk Sun Tam (121 3/4 lb) 200-185-255 = 640 lb (Il devait éventuellement être connu sous les noms de Jol Sol Hum et de Chun Hon Chan) Classe 132¼ lb Maurice Daigle (132¼ lb) Classe 148 3/4 lb Marcel Bédard (148½ lb) Classe 165 ¼ lb Pierre Saint-Jean (160½ lb) 200-200-255 = 655 lb 250x-215-270 = 735 lb x = Record canadien 258 lb 4e essai) 240-250-315 = 805 lb 103 Classe 181 3/4 lb Yvon Chouinard (176 3/4 lb) 260-240-315 = 815 lb Classe 198¼ lb Claude Hardy (189½ lb) 230-240-280 = 750 lb Classe Poids Lourds Cosford White (198 3/4 lb) 315-280-340 = 935 lb En 1965 et 1966, Yvon fut élu Président de l'AHCQ tout en continuant sa carrière athlétique, qui était à son sommet à ce moment là. Un autre jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, montrait également de l'intérêt pour l'haltérophilie à Québec. Il s'entraînait en musculation au studio Jean-Yves Dionne. Son nom: Richard Campion. Richard était un canadien né aux États-Unis. Il parlait un français avec un certain accent assez rapproché de celui de nos cousins les français. Il devait éventuellement devenir très impliqué dans le monde l'haltérophilie dans les années à venir. Normand Ménard 104 Cérémonies d'ouverture Jeux Asiatiques et Championnats du Monde 1965. Ken Carr-Braint; Allan Salter; Chun Hon Chan; Marcel Bédard; Rodrigue Picard; Cosford White; Aldo Roy. Une chose assez bizarre pour nous aujourd'hui, se déroule lors des championnats seniors canadiens de cette année. L'équipe haltérophile canadienne compte dans ses rangs un culturiste. Son nom Rodrigue Picard de Québec. Il remporta le titre Monsieur Monde dans la catégorie petite taille. Rodrigue mesurait environ 5'8". Les championnats Seniors du Monde avaient lieu à l’intérieur des Jeux Asiatiques. L'Association Haltérophile de l'Ontario a été formée le 15 novembre 1968. Les premiers membres de l’exécutif élu étaient : Le Président : Vice-président / président Régional : Vice-président / président Régional : Vice-président / président Régional : Secrétaire Finances : Secrétaire des records : William (Bill) Gryfe Ken Carr-Braint Robert Prior Bruno Grobelny Donald Buchanan Jack Gilchrist 105 Cosford White 1965 fut aussi une bonne année pour “le boiler gang” d’Ottawa. Un jeune homme des Caraïbes a rejoint le club comme un haltérophile de 75 kg. Son nom : Earl Jack. Earl était aussi fort qu'un cheval et son pouvoir en flexion de jambes a rappelé une jeune version du montréalais Cosford White. Earl a étudié en soins infirmiers et finalement cette profession médicale a amené sa disparition. Néanmoins, Earl a continué et a gagné trois championnats canadiens dans la catégorie de 82.5 kg (1966, 1970 et 1971) et a fait l’équipe canadienne des Jeux de l’Empire Britannique et du Commonwealth (1970). Yvon Chouinard obtient sa licence d’arbitre International No.2 Cat. Kg Champions Seniors Canadiens 56 60 67,5 75 Chun Hon Chan Allan Salter Marcel Bédard Pierre St-Jean 82,5 Murray Veno 90 Yvon Chouinard +90 Price Morris Culturiste Entraîneur Gérant Arbitre 1966 37ième Championnats Seniors monde Téhéran, Iran Chun Hon Chan Allan Salter Marcel Bédard Pierre St-Jean Aldo Roy Cosford White Rodrigue Picard Ken Carr-Braint 6ième 4ième 12ième 7ième 13ième 106 Le rapport annuel de la CWFHC montre que, pour cette année, plus de 350 membres sont affiliés et en possession de cartes de membres, achetées au prix de $1.00. Les membres affiliés étaient tous des hommes. Il était inconcevable d'avoir des entraîneurs, arbitres et supporteurs affiliés comme membres. Tout comme de nos jours, on s'interrogeait du fait que des gens recevaient nos services mais n'étaient pas affiliés. Claude Hardy Cette année on créa la catégorie intermédiaire pour les athlètes qui n'avaient jamais remporté de championnats seniors canadiens et n'avaient jamais représenté le pays sur la scène internationale. L'intermédiaire canadien était tenu par la poste durant une certaine fin de semaine désignée à l'avance. En 1966, 39 leveurs paticipèrent à ce tournoi dans les trois levers olympiques. Ce type de tournoi n'obtint qu'un succès limité. Il ne dura que quelques années et disparu devant l'arrivée de subventions qui rendaient les rencontres face à face possibles. Au Manitoba, on affilia 27 personnes pour l'année 1966. Au Québec, on assista à une lutte locale qui dura un certain temps. Les culturistes se plaignaient d'être ceux qui apportaient des deniers dans les coffres de l'AHCQ et que les haltérophiles se chargeaient de dépenser cet argent avec leurs voyages de plus en plus fréquents. Ceci était dû au fait que chaque année, l'AHCQ tenait un concours culturiste, Monsieur Québec et Mademoiselle Culture Physique. Cet événement devint très populaire dû à la venue chaque année d'un culturiste invité très populaire, habituellement un récent Monsieur Univers venant des Etats Unis. La publicité attirait de grosses foules qui fournissaient les fonds utilisés au cours des mois suivants pour les activités de l'AHCQ. En toute honnêteté pour les deux groupes, il faut dire que les haltérophiles avaient en général, un plus grand sens de l’organisation. De plus, ils aidaient à la mise sur pied de cette manifestation. Devant cette montée de protestation locale, Jean-Yves Dionne, René Bertrand et Yvon Chouinard ne prirent aucune chance et firent inscrire aux registres officiels de la Province de Québec, environ 50 noms, qui incluaient la plus grande possibilité de titres sous lesquels une Fédération ou une Association pouvait s'enregistrer. On fit ceci pour faire échec à la 107 menace possible d'avoir la juridiction de ces deux entités, haltérophilie et culturisme, enlevée à l'AHCQ ou par les plaignants eux-mêmes. En dépit de ceci, les culturistes de la ville de Québec créèrent leur propre association, l'Alliance des Culturistes, sous la présidence de l'écrivain Paul Ohl, un récent Monsieur Québec lui-même. Cette association ne dura que quelques années et pris fin vers 1973. Sous la supervision d’un entraîneur qualifié et de grands coéquipiers comme mentors, Earl Jack s’améliora rapidement. Après avoir pris part à plusieurs concours tenus en Ontario, Earl remporta son premier championnat canadien à Winnipeg en 1966, ce championnat servait également de qualification finale pour la sélection de l’équipe canadienne pour les Jeux de l’Empire Britannique et du Commonwealth tenus en Jamaïque. Il fut sélectionné et représenta le Canada. Il se classa 5ième. Les essais pour les Jeux du Commonwealth de 1966 eurent lieu à Montréal. Les championnats Seniors Canadiens furent tenus à Winnipeg, Mn. Lors des Jeux du Commonwealth de 1966, à Kingston, Jamaïque, Jean-Yves Dionne ne fut pas sélectionné à aucun poste officiel par la CWFHC. Toutefois, il se rendit à Kingston et fut utilisé comme arbitre lors des Jeux. À noter que ce fut la dernière fois lors de ces Jeux que l’on utilisait le système de livres, ancienne mesure de masse anglaise. À l’avenir ce sera des kilos qui seront utilisés. Cat. Kg Champions Seniors Canadiens 56 Chun Hon Chan 60 67,5 75 Allan Salter Marcel Bédard Pierre St-Jean 38ième Championnats Seniors monde Berlin, FRG 8ième Jeux du Commonwealth Kingston, Jamaïque Chun Hon Chan Marcel Gosselin Allan Salter Marcel Bédard Pierre St-Jean Earl Jack 3ième 3ième 3ième 5ième 1er 5ième 108 82,5 Earl Jack 90 Paul Bjarnason +90 Alf Karklins Entraîneurs Gérants M. Allan Arbitres Paul Bjarnason 4ième Ken Carr-Braint Philippe Saint-Cyr Lionel Saint-Jean Jean-Yves Dionne 1967 Tout en étudiant à l'université de Waterloo, Ontario, de 1967 à 1971, Larry Yessie a cherché une occasion de mettre un club d’haltérophilie sur pied. L’occasion s’est présentée quand la branche récréative de la faculté d'Éducation Physique a offert de l’aide aux groupes d'intérêt spéciaux de pouvoir s'établir comme clubs. L'école ferait ce qu'elle pourrait, sauf des fonds, pour permettre aux étudiants de promouvoir un sport ou une activité récréative qui n'était pas déjà aux programmes inter-collégiaux. Lorsque Larry Yessie a obtenu une entrevue avec le directeur, Peter Hopkins, il fallait donner une explication pour définir la nature du club. Quand "l’haltérophilie" a été mentionnée, le directeur a semblé avoir une image d'étudiants faisant des exercices ensemble avec les poids et faisant des développés couchés, des curls pour les biceps et partageant des programmes pour améliorer leurs physiques. M. Hopkins a été surpris que l'intention fût d'intéresser des membres masculins du corps étudiant dans l'apprentissage des trois levers de compétitions Olympiques et le fait de prendre part aux concours cédulés par l'Association d’Haltérophilie d'Ontario! Le Directeur Hopkins n'avait plus aucune réservation sérieuse et a donné la lumière verte au groupe de débuter sa promotion, les événements de collecte de fonds sur le campus et monter un secteur d’entraînement dans le vieux local d’éducation physique dans le territoire du Stade Seagram. Larry Yessie acheta une barre d'haltérophilie avec ses propres fonds personnels, du vendeur d'haltères de York, Jim Dick de Brantford, Ontario, puisqu’un tel équipement n'avait jamais existé sur le campus. Il a fallu un certain nombre de mois, plus de deux années scolaires, pour lentement attirer un groupe de base fondamental d'étudiants et finalement participer aux tournois de l’OWA. Évidemment, l'exécutif de l’OWA a initialement été tout à fait excité de sa chance d’être associée à une université. Cependant, avec la direction seulement entre les mains d'étudiants, le projet était pour être de courte durée. Quand Larry Yessie a obtenu sa maîtrise, il a vendu la barre d'haltérophilie à Ron Johnson qui a continué l'organisation et le recrutement fondamental qui étaient disponibles pour un groupe étudiant basé sur les restrictions de temps et de fonds. L'université de club Waterloo a duré quatre ou cinq ans, a accueilli au moins deux concours importants et avait assez de membres pour former des équipes pour défier des clubs plus expérimentés dans la région. Dès que Johnson a obtenu sa maîtrise, le club a cessé d’exister. Cela peut avoir été le premier vrai club d’haltérophilie populaire à jamais exister au niveau collège – université au Canada. A Québec, en 1967, puis à Halifax en 1969, Maurice Allan devint la première personne à combler le poste de conseiller technique aux Jeux du Canada. 109 Un évènement anodin en soi affecta le sport amateur en 1967. La Société Air Canada mis en place un programme dans lequel elle offrait aux mineurs (moins de 21 ans) la possibilité de voyager à bord de ce transporteur aérien moyennant une réduction des tarifs de 50%. Ceci eut pour effet d'ouvrir le ciel canadien à tous nos programmes sportifs dont les participants étaient mineurs. On débuta immédiatement la tenue de championnats d'haltérophilie hors du Québec. Le nombre de cartes de membres du Manitoba ne montre plus que 17 cartes de membres cette année. Pour les Jeux Panaméricains de 1967 à système de chronométrage de trois pieds parce que n'étant pas horizontal, mais spécifications de la nouvelle règle qui livre de règlements de l'IWF. Winnipeg, Lionel a construit un de haut. Il n'a pas été utilisé vertical. C'était en raison des n’était pas très claire dans le 110 La Fédération Haltérophile Canadienne commence championnats hors de la Province de Québec. à organiser des Le communiqué publié par Maurice Allan pour les gens de l’haltérophilie canadienne a été finalement copié par Oscar State de l'IWF pour la Fédération internationale qui n'avait aucune communication écrite avec ses Fédérations membres autour du monde à cette époque. Le bulletin mensuel sur l'haltérophilie publié par Maurice Allan, au nom de la Fédération Canadienne, fut remarqué par l’IWF (International Weightlifting Federation). Le secrétaire général de la IWF s'empressa de copier cette idée de Maurice et mis en marche un bulletin similaire pour communiquer avec les Fédérations membres. Jusqu'à ce jour l’IWF n'avait aucune communication soutenue avec ses Fédérations affiliées. Dresdin Archibald, alors de Calgary, fit ses débuts en haltérophilie en 1967. Même s’il a eu un impact mitigé (premier albertain junior a effectué une flexion de 400 lb /181,5 kg) la majeure partie de sa contribution fut comme arbitre et administrateur. Ses mentors furent Mozley et Bob Devolin. C'est aussi en 1967 que la CWFHC débuta à dispenser des cliniques en coaching à travers le Canada. Une eut lieu à Québec, une autre à Halifax. Les championnats Seniors Canadiens eurent lieu à Montréal, Qc En 1967, Maurice et Jean-Yves Dionne décidèrent de souligner les 100 ans de la Confédération Canadienne à leur façon. Ils créèrent une chaine 111 unique de compétitions qui se déroulèrent dans trois villes canadiennes à quelques jours d'intervalle. Ces villes furent Sainte-Foy, PQ., Montréal et Toronto. Trois nations furent invitées à inscrire une équipe de trois athlètes soit la France, Grande Bretagne et le Canada; ce qui soulignait nos origines en tant que pays. Ce fut un succès qui fut épaulé par tous les niveaux du Gouvernement ainsi que par les ambassades étrangères. Les Jeux Pan-Américains de Winnipeg, Manitoba, en 1967, Jean-Yves Dionne était arbitre. Maurice Allan était le délégué technique de l'IWF pour vérifier et assurer que le site de compétition était correct pour les Jeux Panaméricains de Winnipeg. L'organisateur, Ken Horseman n'avait jamais cru qu'il soit nécessaire d'avoir des équipements importants tels qu'un tableau pour les spectateurs. À l'arrivée de Jean-Yves, quelques jours avant les Jeux, lui et d'autres officiels d’expérience se sont rendu compte que la structure du tournoi d’haltérophilie était déficiente et minimale. Jean-Yves et Guy Leveillé de Brossard se mettent immédiatement à l’œuvre et ont assumé la charge de la réalisation de la plupart des tableaux pour le site de compétition. Après les Jeux, ils ont reçu une lettre, du Chef de tous les sites de compétition, en les remerciant de la qualité qu'ils avaient apportée au tournoi en s’impliquant dans les préparatifs de dernière minute. 112 Ken Carr-Braint et Price Morris 113 1967 Équipe des Jeux Panam, Winnipeg. Chun Hon Chan; Ralph Roy; Aldo Roy; Pierre St. Jean; Paul Bjarnason; Robert Santavy; Price Morris; Ken Carr-Braint; Philippe St. Cyr. Cat. Kg 56 60 67,5 75 75 82,5 90 +90 Champions Seniors Canadiens Aucun Championnats Senior du monde Chun Hon Chan Harold Norville Terrence Evers Aldo Roy AUCUN CANADIEN Pierre St-Jean Robert Santavy Price Morris Entraîneur Gérant Arbitre Jean-Yves Dionne 5ième Jeux Panaméricains Winnipeg, CAN 23-07 / 6-08 Chun Hon Chan 5ième Ralph Roy Pierre Saint-Jean Aldo Roy Pierre St-Jean Paul Bjarnason Robert Santavy Price Morris 11ième Ken Carr-Braint Philippe Saint-Cyr Jean-Yves Dionne 5ième 3ième 2ième -4ième 114 Signal de départ du mouvement du développé militaire donné par l’arbitre en chef (arbitre du centre) – arbitre inconnu. 1968 Bruno Grobelny fut le fondateur et l'entraîneur d’Atlas Barbell Club, Thunder Bay, Ontario, et l’un des cinq hommes qui ont inauguré l'Association Haltérophile de l'Ontario en 1968. Aucune histoire statistique connue n'a survécu de l'expérience de Bruno lors de compétitions mais, il était un entraîneur efficace comme attesté par beaucoup de ses bons haltérophiles, au cours des dix ans qu'ils ont représenté le club et la ville dans des concours. Grobelny était un pompier de métier ce qui peut l'avoir mené à s'entraîner avec les poids et adhérer à ce sport-là. Ceci est né, dans une certaine mesure, par le fait qu'il avait été sérieusement blessé à un moment donné quand son équipe de pompiers se dirigeait en hiver pour lutter contre un feu. Bruno était derrière le camion et quand le véhicule a fait un virage brusque, il a frappé une pièce de glace et Grobelny a été projeté une distance dangereuse dans un banc de neige! Il a été hospitalisé durant une semaine ou deux, mais s'est rétabli complètement. Son docteur lui a dit qu'il a évité miraculeusement d'être estropié en permanence parce que son dos était bien musclé ce qui a protégé sa colonne vertébrale! À la fin des années 60 et au début des années 70 le groupe Sudbury a joué un rôle important en aidant d'autres clubs dans le Nord de l’Ontario à bien s’établir. Bob Leclair a agi comme le Directeur de Région de l'Association Haltérophile de l'Ontario nouvellement formée et, avec Ralph et Murray, sont devenus amis, des coachs et conseillers à un certain nombre d'haltérophiles d'autres villes. À ce jour, des individus comme Dan Robitaille, Henry Lambert et Larry Sheppard, admettent la dette qu'ils doivent aux types de Sudbury. Il y a trois ans, le Capitaine Robertson et Aldo Roy ont commencé à enseigner ensemble à Ottawa à l’école secondaire technique et en 1968 ils ont commencé un club d’haltérophilie dans l'école. De ce gymnase 115 technique beaucoup de bons jeunes haltérophiles ont émergé. Ceux qui ont collé avec notre sport ont réussi à atteindre les niveaux provincial et national de compétition (Bob Davidson, Albert Yanko et Bob Charlebois en particulier). En 1968 l’Alberta a enfin touché le gros lot, soit de tenir ses premiers championnats canadiens à l’Université de Calgary. Ces championnats servaient également de sélection olympique. Bob Devolin dirigeait le comité organisateur alors que Dresdin Archibald était l’un des chargeurs. Le comité a beaucoup appris sur la façon d’organiser des championnats haltérophiles à une plus haute échelle, alors que les leveurs locaux pouvaient causer avec les étoiles haltérophiles provenant des autres provinces. Ralph Roy, ON. 116 C'est un groupe de bénévoles de Calgary, Alberta, qui prit charge de tenir les championnats seniors canadiens de 1968. Ils tinrent cet important tournoi au Calgary Central YMCA, le 3 août. Le meilleur athlète du tournoi fut Pierre Saint-Jean chez les 181 lb (82,5 kg) qui réussit un développé de 297½ lb (134,8 kg); 286½ lb (129,8 kg) arraché et 369 lb (167,5 kg) épaulé jeté ce qui constituait un nouveau record canadien au jeté. Plus tard cette même année, Pierre Saint-Jean annonçait qu'il abandonnait la compétition. Il avait représenté le Canada à 2 Jeux Olympiques, 2 Jeux Panaméricains, 2 Jeux de l'Empire, 1 championnats du monde et établit une douzaine de records canadiens et de l'Empire soit en tant qu'athlète d'âge junior ou senior. Ce que l'on ne pouvait soupçonner à ce moment là c'est qu'il était pour concourir en aviron puis faire un retour à l'haltérophilie pour les Jeux Olympiques de 1976. Une autre situation inhabituelle s'est produite et a vu des haltérophiles chez les 75 kg et les 82,5 kg être égaux, au total, pour la première place. Chez les 75 kg, Ralph Roy, Ontario, a vaincu Marcel Perron, Québec, avec un total identique de 360 kg (3 levers). Chez les 82,5 kg Pierre St-Jean, Québec, a vaincu Paul Bjarnason, BC, avec le total de 432,3 kg (3 levers). 117 Maurice Allan est élu Vice-président de la I.W.F., poste qu'il occupera jusqu'en 1980. Ce fut dans la petite ville minière d'Elliot Lake, ON, que les deux premiers clubs scolaires ont été fondés. Il y a eut le club haltérophile « Atomic » fondé en 1968 et qui fut le tremplin à de tels athlètes que: Daniel Robitaille, champion canadien à cinq reprises - junior et senior 1969-1978. Triple médaillé de bronze en 1975 lors des Jeux Panaméricains. Puis, Terry Hadlow, plusieurs fois champion canadien et nommé deux fois comme membre de l'équipe haltérophile olympique canadienne. L'équipe était le résultat d'enseignants qui acceptaient de superviser les activités de la salle d’entraînement avec haltères. Lors des championnats seniors canadiens de 1968, Lionel Saint-Jean apporta une autre dimension à l'arbitrage canadien en fournissant un système d'arbitrage amélioré pour juger durant les tournois. Lionel n'avait aucune formation en électricité. La plus grosse difficulté pour lui était que les lumières, rouges ou blanches, utilisées pour indiquer la décision des juges, à savoir si le lever est bon ou mauvais, ne devaient s'allumer que lorsque le dernier des trois juges avait activé son interrupteur de décision. En dépit de son peu de connaissance en électricité, il réussit à en fabriquer un qui demeura en usage pour plusieurs années et fut copié plusieurs fois au pays. Comité organisateur - Senior Canadien Au niveau international, on venait également d’ajouter un temps limite à observer entre deux levers. Lionel fabriqua également un système luminaire en forme de colonne, qui servait à indiquer le temps entre les levers, avec signaux sonores pour les deux et trois minutes. Le minutage descendait progressivement dix secondes à la fois. Entretemps, l'Association haltérophile de Terre Neuve et du Labrador s'est élu un nouveau Président en la personne de Les Butler. Il demeurait à Saint-Jean, Terre Neuve. 118 Les championnats nationaux Teenagers par correspondance attirèrent 115 compétiteurs qui se mesurèrent dans 19 villes différentes au même moment. Maurice Allan fut nommé vice-président de l'Association Canadienne en 1968. Il demeura à ce poste jusqu'en 1977. Olympique Maurice Allan fut nommé Assistant Chef de Mission de l'équipe olympique canadienne aux Jeux Olympiques de Mexico de 1968. De plus, il devint aussi impliqué auprès de la IWF, étant élu membre au niveau international. Jean-Yves Dionne fut choisi arbitre par le Canada pour les Jeux Olympiques de Mexico. Lionel Saint-Jean y alla aussi mais à titre personnel, son fils Pierre était membre de l'équipe canadienne. Jules Sylvain obtient sa carte d'arbitre international #1. Cat. Kg 56 60 67,5 75 82,5 82,5 90 +90 Champions Seniors Canadiens Chun Hon Chan Harold Norville Allan Salter Marcel Perron Pierre St-Jean Robert Santavy Entraîneur Gérant Arbitre 39ième Championnats Senior du monde México, MEX 12-27 octobre 19ième Jeux Olympiques México, MEX 12-27 octobre Chun Hon Chan Chun Hon Chan 11ième Aldo Roy Pierre St-Jean Paul Bjarnason Robert Santavy Price Morris Aldo Roy Pierre Saint-Jean Paul Bjarnason Robert Santavy 15ième 10ième 21ième -- Wes Woo Wes Woo Jean-Yves Dionne Jean-Yves Dionne 119 1969 De mardi, le 2 septembre à dimanche, le 7 septembre, on a tenu le premier camp d’haltérophilie canadien en Ontario au Camp de Leadership Athlétique à Langford Mills, Ontario, sous la gouverne de l'Association 120 d’Haltérophilie de l'Ontario. Le camp fut très réussi et profitable pour les treize adolescents, des haltérophiles ontariens participants qui avaient été choisis selon la formule Hoffman. Présents au camp étaient William Gryfe, Ken Carr-Braint et Jack Gilchrist. Les haltérophiles représentaient Woodstock, Hamilton, Sarnia, Belleville et Ottawa. Les adolescents qui ont participés à la clinique sont: Bob Walt, Paul Barrett, Gary Walt, Howard Goldberg, Brende McIsaac, Bob Tuffnail, Don MacNeill, Walter Polzin, __ Bylis, __ Santavy, __ Frazer, __ Rosebush and __ Travers. À l’automne 1969, Walter Blake, un immigrant britannique, qui s'était entraîné sous le célèbre entraîneur BAWLA, Al Murray, s’est retrouvé à Timmins, ON, où il a travaillé comme mécanicien à la mine Texas Golf. Blake avait apporté avec lui quelques barres olympiques manufacturées de façon artisanales et quelques plaques de barre d'haltères de marque Spur. En cherchant un endroit pour placer son équipement et s’entraîner, il a approché le nouvel Assistant Recréation Directeur de la ville, un passionné d’haltérophilie, Fred Salvador. Immédiatement, Fred a trouvé pour Wally un espace dans le sous-sol du vieil Hollinger Mine Hall. À la fin de novembre, Walter Blake construisit une plateforme, souda quelques tuyaux ensemble pour faire des supports à flexions et diffusa un appel pour trouver quelques haltérophiles. Beaucoup de culturistes ont répondus à l’appel mais personne n'est resté pour plus qu'un entraînement ou deux. Le nombre d'affiliations compilées par la CWFHC est de 644 pour cette année. Il était de seulement 508 l'année précédente. Le Québec a réussi à obtenir 202 de ces affiliations ce qui représente le plus grand nombre de toutes les provinces. Les clubs haltérophiles québécois se répartissent maintenant sur l’ensemble du territoire québécois, de La Sarre aux Ilesde-la-Madeleine. Incorporée en 1969, la Fédération d’Haltérophilie du Québec voit au développement de cette discipline et à sa régie. 121 L’une des premières choses qui a ouvert les yeux de nombreuses personnes fut la Clinique National en Coaching donnée en juin 1969 sur la base de l’aviation à Rockcliffe à Ottawa. Ce fut à ce moment que Dresdin Archibald, entre autres personnes, a débuté sa carrière d’arbitre international en passant avec succès sa carte d’arbitre international à cet endroit. Ken Carr-Braint (Belleville, ON) y expliqua les techniques de différents leviers, du tirage avec les jambes et le dos en utilisant les films des Jeux Olympiques de 1968. Par le fait même on montrait à plusieurs personnes des choses qu’ils n’avaient jamais vues à propos des haltérophiles de haut niveau. Lentement beaucoup d’yeux se sont ouverts. Ce qui était considéré par d’aucuns comme étant chargé était pour d’autres seulement un échauffement. Ceci a permis à beaucoup de personnes de rencontrer des connaisseurs du sport, de construire des réseaux qui serviront à l’avenir. Les Albertains Bob Devolin, Bill Moe et Fred Ketterer se rendirent à Vancouver pour assister à une clinique tenue par les américains Bill Starr et le grand champion Bob Bednarski puis, à une compétition amicale par la suite. Cela aura été le début d’une amitié Devolin-Starr qui a rapportée des dividendes plus tard. Maurice Allan et Jean-Yves Dionne furent délégués aux championnats du monde à Varsovie, Pologne, qui eurent lieu au mois de septembre. JeanYves officia dans deux des catégories corporelles. Une autre étape importante eut lieu au Québec cette année lorsque fut publié pour la première fois, un bulletin de quelques pages portant sur l'haltérophilie. Ce bulletin sortait sous la plume d'un groupe de jeunes haltérophiles guidés par Pierre Charbonneau. Le bulletin n'avait que six personnes sur sa liste de distribution. La personne derrière cette idée était Lionel Saint-Jean; il avait partagé cette idée avec Pierre Charbonneau et ce dernier avait écrit quelques articles sur 2 ou 3 pages, à propos du monde haltérophile. Par la suite Lionel convint qu'il serait temps d'ajouter un couvert à ce bulletin et de l'appeler "Coup d'Œil sur l'Haltérophilie". Lionel produisit le couvert et Pierre devint responsable du contenu de la revue. Il s'agissait de quelques pages reliées ensemble par une agrafe. Rien de compliqué mais très recherché au Québec par les mordus du sport de l’haltérophilie. Les championnats seniors canadiens furent tenus au Patro Roc Amadour de Québec, le 12 juillet. Le Patro était situé sur la 1ière Avenue an coin de la 22ième Rue dans Limoilou. Yvon Chouinard était l’annonceur bilingue lors de ces championnats. Ce tournoi servait aussi d'essai de qualification pour déterminer les membres de l'équipe canadienne qui iraient aux championnats senior du monde, tenus à Varsovie, Pologne. 40 athlètes s'y mesurèrent dans 8 catégories corporelles. Aucune inscription chez les 114 Lb (52 kg) et chez les 220 lb (100 kg). Les provinces représentées furent: Québec, Ontario, Colombie Britannique, NouvelleÉcosse, Terre Neuve, Manitoba et Alberta. Fait anodin, le président de l'association locale, AHCQ, Claude Hardy était aussi un compétiteur et Yvon Chouinard l’annonceur. 122 C'est en 1969 que Maurice Allan accepta une promotion et un transfert de la part de son employeur, Air Canada, à Sept Iles, PQ. Earl Jack était retourné dans son pays natal de St-Vincent, dans les Caraïbes, (1967 – 1969) où il continua son entraînement et y donna des démonstrations. Il revint au Canada en août 1969 (Hamilton, ON.), il s’entraina au YMCA local pendant une courte période. Il rencontra l’ancien haltérophile olympien Russ Prior, entrainé par son père l’entraîneur canadien Bob Prior; également Craig Bowman; le jeune Gary Bratty et son père Norm Bratty; Jim Bayliss. Earl prit un emploi à l’hôpital Général Henderson à Hamilton en Ontario. Cela lui a permis de concourir une fois de plus, parce qu’à St-Vincent, il n’avait pas la possibilité de représenter son pays d’origine. Earl représenta le Canada à nouveau lors de plusieurs concours internationaux – les Jeux CANUSA et les Jeux du Commonwealth. En raison des problèmes financiers de StVincent, Earl a raté les Jeux Olympiques de 1968 et ceux de 1972. Earl Jack 123 Cette même année, Lionel Saint-Jean devint le premier directeur technique de la Fédération Haltérophile du Québec (FHQ) et demeura en poste durant deux ans. Il fut suivi dans cette fonction par Claude Ranger, un de ses anciens élèves. Durant le terme de deux ans de Lionel, il fit le tour de la province de Québec pour s'assurer de la mise en place de programmes et de méthodes d'entraînement en haltérophilie. Son rôle en était vraiment un plus technique qu'administratif. Monsieur Saint-Jean utilisait un minibus propriété de la FHQ pour ses déplacements en province. Pour les démonstrations, il transportait un mannequin haltérophile fait de bois. Ce mannequin avait la flexibilité voulue au niveau des épaules, coudes, chevilles, genoux et dos. Ce minibus était aussi utilisé par la FHQ pour transporter des athlètes vers des lieux de compétition répartis un peu partout en province. Il est aussi arrivé à la FHQ d'utiliser le mini bus pour aller concourir au Nouveau Brunswick et en Nouvelle Écosse. Habituellement Lionel conduisait lui-même ce véhicule, les athlètes étant trop jeunes pour le conduire. Ce fut la première année où des médailles furent octroyées dans chacun des levers lors des championnats du monde. Ce fut aussi l'apparition des catégories corporelles des 52 kg et +110 kg en haltérophilie. On constate que les haltérophiles de l'Alberta ont plusieurs compétitions d’haltérophilie. De plus, ils ont leurs compétitions de dynamophilie à Calgary, une d'entre celles-là survient le 2 décembre. Parmi les 148 ¾ livres (67,5 kg), un jeune haltérophile très prometteur Mark Gomes d'Edmonton réussit avec 285 livres (129 ¼ kg) flexion arrière, développé couché (de 180 livres 81,7 kg) et 330 livres (150 kg) au soulever de terre. Tout cela lui a valu la 2ième position. Les deux sports de force avaient habituellement lieu à Edmonton et à Calgary. A la fin des années 1960 les jours de la participation du YMCA en Alberta, comme c’était le cas, touchent à leur fin. Le « Y » a commencé à mettre l’accent sur des activités familiales, impliquant les deux sexes de tout âge au lieu de seulement quelques hommes. Cela laisserait les haltérophiles hors de leurs priorités, les espaces de leurs grandes salles sportives sont maintenant converties à des usages plus commerciaux. Et n’oubliez pas que les femmes et leurs jeunes garçons ne s’entrainaient pas avec des haltères à ce moment-là donc la demande de cette clientèle était inexistante. Cela signifiait que l’espace libre devait être trouvée dans des sous-sols, des garages, d’anciens entrepôts, des écoles, n’importe où ils pouvaient en venir à un accord. Un certain nombre d’entraîneurs qui, fut un temps, donnaient leur temps et leurs efforts aux « Y » durent maintenant consacrer leurs efforts pour dénicher d’autres installations où ils pourraient contrôler leur propre destinée. De l’espace de gymnase et de l’équipement devait maintenant être acheté. Les cotisations des membres étaient généralement minimes, surtout si le loyer était donné, mais cette condition était souvent instable. Lorsque les donateurs percevaient un changement d’administrateurs le club devait souvent se trouver d’autres installations. Mais dans l’ensemble, c’était plus satisfaisant que l’ancienne installation du « Y ». Les adhésions étaient souvent une préoccupation puisque leurs cotisations étaient nécessaires pour payer les factures, mais ils étaient souvent plus difficiles à trouver sur une base cohérente. De nombreux entraîneurs se succédèrent durant quelques années en Alberta soit, jusqu’à ce que leur enthousiasme les lâche, alors que d’autres poursuivaient leurs rêves et partait ainsi un nouveau cycle. 124 Jusqu’à ce moment-là les concours en Alberta ont toujours été « ouverts » en ce qui a trait à l’âge, sauf les rencontres de Juniors par la poste. Il n’y avait pas de concours ou, de liste de records pour les Juniors. Mais puisque de nombreux nouveaux clubs étaient situés dans des écoles, les athlètes juniors (anciennement appelés des athlètes Teen-Age) composaient maintenant la majorité des membres de plusieurs provinces incluant l’Alberta. Cat. Kg Champions Seniors Canadiens 40ième Championnats Senior du monde Varsovie, POL Chun Hon Chan 10ième 56 Chun Hon Chan 60 Denis Dubé 67,5 James S. Moir 75 Craig Bowman Aldo Roy -82,5 Wayne Wilson 82,5 90 Robert Santavy 100 +110 A. Johl Entraîneur Gérant Jean-Yves Dionne Arbitre Jean-Yves Dionne Arbitre Maurice Allan 1970 Au début de janvier de 1970, à Timmins, ON, il était évident que seulement deux individus se sentaient attirés par l’haltérophilie – 125 l'ancien joueur de hockey OHL Martin « Butch » Buchar et l’athlète de l’école secondaire, Larry Sheppard. Pendant ce temps, Sheppard découvrit que le nouvel enseignant de science de son école, Bill McCauley, était arrivé de Kingston, ON, avec un jeu Olympique d’haltères York. Ayant appris les levers sous le célèbre Capitaine Roberts, McCauley, puis avec sa connaissance du style accroupi et les haltères qu’il apportait, il était une adition bienvenue au nouveau Club Haltérophile de Timmins. En quelques années les athlètes du club de Timmins, ON, ont été poussés par leurs homologues de Sudbury, Elliot Lake et Kirkland Lake, ON. Henry Lambert était un fréquent visiteur de Timmins, pendant que Dan Robitaille et Larry Sheppard ont établi une rivalité qui avant le milieu les années 70 les a placé tous les deux au haut des classements de la province et du pays. Buchar, à 90 kilos et McCauley à + 110, sont devenus parmi les meilleurs dans leurs divisions respectives en Ontario. En reconnaissance de ses précieux services à la cause de l'haltérophilie canadienne, Maurice fut nommé président honoraire à vie de la CWFHC par le Conseil d'Administration. Lors de l'assemblée annuelle de l’AAU du Canada, l'haltérophile Russ Prior fut choisi l'athlète de l'année au pays, tous sports confondus et, on lui décerna le trophée Norton R. Crow. Bob Devolin, Alberta, a été choisi gérant de l’équipe canadienne pour les championnats du monde de Columbus. Il en est résulté une familiarisation de plus haut niveau pour tous les albertains puisque Bob a pu filmer une grande partie de la compétition, incluant le célèbre 501 lb (227,3 kg) épaulé jeté du grand champion poids lourd Alexev de Russie. Il s’agissait du premier épaulé jeté de plus de 500 lb (227 kg). Sarnia, Ontario Mike Popovitch; Norman Bratty; Harold Norville 126 Harold Norville est d'origine d'antillaise, peut-être de la Jamaïque. Il était aussi champion élite en Ontario dans la classe de 56 kg. Norman Bratty, le père d'un haltérophile Olympien Gary, est décédé. Il était un haltérophile accompli et un culturiste. Un excellent peintre qui avait son propre studio et un commerce de matériel d'artisanat. Lors de l'assemblée générale de la CWFHC de 1970, Maurice Allan résigna de ses fonctions de président de la CWFHC. Avant de quitter son poste Maurice avait mis en place une charte et des statuts pour l'opération de la CWFHC. Ken Horseman de St-Boniface, Manitoba fut élu successeur à Maurice. Philippe Saint-Cyr de Brossard, Québec, et George Allan de Halifax, NS, furent aussi élus à d'autres postes sur le comité exécutif. Derek Anderson de Montréal fut élu trésorier et Jack Gilchrist, de l'Ontario, secrétaire. Jules Sylvain était retiré de la compétition depuis quelques années et il se consacrait à aider les jeunes athlètes durant ses heures de loisirs. Ses heures de loisirs Jules aurait très facilement pu trouver une autre façon de les utiliser étant donné que, depuis ses dernières années comme athlète, il conduisait un gros camion de viande un peu partout en province. Il devait, au poids de 60 kg, porter de gros quartiers de bœuf sur l'épaule à longueur de journée et, à une certaine époque, utiliser sa soirée pour s'entraîner en haltérophilie. On peut comprendre pourquoi Jules s'est toujours entraîné seulement trois fois semaine pour des séances d'une durée de 1½ heure chaque fois. Jules fut ensuite entraîneur pour la FHQ à Québec. Il enseigna ce sport à l'Université Laval, avec Jean-Yves Dionne, jusqu'en 1973, puis petit à petit se dirigea vers l'arbitrage. Athlètes s’entrainant à la Palestre Nationale, 840 rue Cherrier, Montréal. L’entraîneur assis au centre, Lionel St-Jean. Il a entrainé et inspiré un grand nombre d’entraîneurs en haltérophilie au Québec. Avant : Chun Hon Chan; Jacques Delisle; Claude Ranger; Lionel St-Jean; Claude April; Pierre Roy. 127 2 ième rangée: Gilbert Tougas; Pierre Charbonneau; Jocelyn Legault (penché); François Léveillé; Maurice Tardif (doigts en l’air); Pierre Cloutier; André Giroux. Il n'y a aucun doute qu'une grande part des succès obtenus par Jules Sylvain revient à Maurice Allan qui fit tout en son possible pour l'aider à contourner différents obstacles. Quant à Maurice et Jean-Yves Dionne on peut, sans hésitation, les déclarés les plus dynamiques organisateurs que l'haltérophilie a eu dans la région de la ville de Québec. A plusieurs reprises, ils ont tenus des championnats nationaux et internationaux à l'intérieur des vieux murs de la ville. De plus, tous deux furent à tour de rôle, présidents de la fédération locale et provinciale en haltérophilie. Dans le programme de renforcement des haltérophiles du temps ces derniers effectuaient également des exercices de «tours de force» comme on les appelait à cette époque. Aujourd’hui on appelle ça la dynamophilie, plus particulièrement la flexion de jambes, le développé couché et le soulever de terre. Earl était très bon aux flexions de jambes et au soulever de terre donc, lors de compétitions de dynamophilie il se fiait surtout à ces deux levers pour gagner les compétitions et vaincre ses adversaires. Tout en cheminant l’ontarien, Earl Jack, remporta plusieurs concours haltérophiles en Ontario et ensuite le championnat canadien de 1970, où encore une fois il obtint une place dans l’équipe canadienne des Jeux Britaniques et du Commonwealth tenus en Écosse. Au cours des années où Earl a pris part à des compétitions, il a remporté de nombreux concours provinciaux et canadiens dans les deux sports de force – l’haltérophilie et la dynamophilie. Il a concouru à de nombreux 128 endroits au Canada tel qu’à Toronto, Hamilton, Ottawa, London, Winnipeg, Terre-Neuve, Montréal, Belleville, au Québec, Sudbury, également à l'échelle internationale, y compris aux U.S.A., en Jamaïque, en Écosse, en Angleterre, en Finlande. Ses meilleurs levers en compétition, chez les 82,5 kg, ont été le développé olympique 152,5 kg ; arraché 130 kg; épaulé jeté 167,5 kg. Puis en dynamophilie, chez les 100 kg : 302,5 kg flexion ; 192,5 kg au banc ; 317,5 kg au soulever de terre. Earl a toujours mené un régime de santé très strict, pas de cigarette, pas de boisson ou drogues, beaucoup d’aliments sains et de vitamines. Un autre succès très important de Lionel Saint-Jean fut sans contredit le Tournoi des Jeunes Louis Cyr. Il s'agit d'une compétition ouverte aux jeunes québécois de 15 ans et moins. Il est arrivé d'y voir 150 compétiteurs à l'œuvre durant ce championnat annuel. Le tournoi est habituellement tenu à Montréal. Depuis sa création, les haltérophiles les plus talentueux du Québec ont tous participé à ce chef d'œuvre de tournoi. Russ Prior, Ontario, a dominé la décade des années 70. À partir de 1970 à 1982 il a gagné tous les championnats canadiens dans lesquels il s’est inscrit. En raison des blessures il a manqué ceux de 1971, 1972, 1979 et les canadiens de 1980. L'entraîneur des Jeux de Commonwealth Britanniques était Joseph Roland Turcotte de Sarnia, Ontario. Joe a été choisi comme assistant entraîneur de l'équipe de Jeux de Commonwealth 1970. Les circonstances ont fait qu’il fut utilisé dans le rôle d'entraîneur principal et l'équipe canadienne a fait une de ses meilleures performances en haltérophilie. Les Jeux du Commonwealth marquaient la première fois où le système de kilos était utilisé lors de ces grands Jeux. Cat. Kg 52 56 60 67,5 75 75 82,5 82,5 90 100 110 +110 Champions Seniors Canadiens Belleville, Ont. 23 mai 41ième Championnats Senior du monde Columbus, USA 16-25 juillet Chun Hon Chan Denis Dubé Pierre Charbonneau Pierre St-Jean Earl Jack 9ième Jeux du Commonwealth Édinbourg, GBR Chun Hon Chan 4ième Keith Adams Pierre St-Jean P. Marsden Earl Jack Paul Bjarnason 5ième 3ième 6ième 7ième -- Robert Santavy Russ Prior Price Morris 2ième 1st 3ième Paul Bjarnason Russ Prior Entraîneur Gérant Arbitre Bob Devolin Joe Turcotte Jean-Yves Dionne 129 1971 En janvier 1971, Yvon Chouinard accepte une promotion policière qui le conduira de la ville de Québec vers celle de Brossard, QC, près de Montréal. Ceci aura un effet positif sur son implication haltérophile. Six mois après son arrivée à Brossard, Yvon reçu la visite de Gilbert Tougas et de Pierre Charbonneau, deux haltérophiles de Brossard. Pierre venait de démarrer un club haltérophile à Brossard – le club Obélix (qui deviendra Fortius). Pierre se cherchait quelqu’un pour les aider à entraîner les jeunes du club. Le club Obélix n’avait qu’un set Olympique York. Il s’agissait d’haltères en métal et environ 45 kg de petits poids pour culturistes. Yvon entraînait déjà son fils Marc, 7 ans, à la maison. Ils faisaient ensemble des exercices de sauts en longueur, en hauteur, exercices d’étirement, de souplesse, de vitesse mais Marc n’était pas encore prêt pour l’entraînement avec haltères donc, Yvon refusa pour le moment. Ce fut au tour du Woodstock Weightlifting Club d'être les hôtes des championnats seniors canadiens de 1971, sous la direction de Walter Poltzin de Woodstock, Ontario. Le 22 mai, 1971, 25 haltérophiles prirent part à la compétition, répartis dans sept des neuf catégories corporelles. Il n'y avait personne d'inscrit chez les 56 kg et chez les +110 kg Chun Hon Chan y alla avec deux nouveaux records seniors canadiens: 92,5 kg arraché et 112 kg épaulé jeté chez les 52 kg Il réussit sept de ses neuf essais réguliers. Il rafla le trophée du meilleur leveur du tournoi. En juillet 1971 Bob Devolin, Alberta, a réussi à faire venir au Canada l’américain Bill Starr pour le Stampede de Calgary et à effectuer quelques démonstrations d’haltérophilie à mi chemin du Stampede ce qui a contribué à augmenter notre exposition au public. Il a également mis sur pied une clinique, assisté par plusieurs personnes d’Edmonton et de Calgary, encore une fois pour montrer les rouages internes de notre sport. Bob fut un homme très compétent. Bob Devolin Dresdin Archibald Dresdin Archibald 130 Ken Horseman était le président de la CWFHC. Il résigna de ses fonctions suite à une discussion très animée portant sur la composition de l'équipe canadienne sélectionnée pour les Jeux Panaméricains de Cali. Il rejetait le choix du comité de sélection de l'équipe qui avait choisi neuf athlètes de préférence aux trois qu'il préconisait. Au fil des ans on a pu constater que Philippe Saint-Cyr a toujours été, en quelque sorte, le bras droit de Lionel Saint-Jean. Il suivait le flair et le leadership de Lionel. Le 26 juin 1971, Philippe Saint-Cyr fut président de la CWFHC. Il demeura trois ans à ce poste. Au préalable, il fut premier vice-président de la CWFHC en 1971. Lors de la première assemblée annuelle officielle de la CWFHC, en 1971, une demande de Ken Carr Braint, Ontario, pour que les votes soient divisés entre les provinces de la même façon qu'ils l'étaient dans la structure de la AAU du Canada, soit 3 pour l'Ontario et 1 pour chacune des autres provinces. Ken demandait que ce procédé demeure en place seulement pour une autre année. Ce fut rejeté étant donné que c'était un des points majeurs pour lesquels l'haltérophilie était sortie de l’AAU. Au Québec c’est la compétition annuelle des Jeunes Louis Cyr qui permet la découverte de tant de jeunes talents haltérophiles. Cette année c’est au tour de Jocelyn Legault, 15 ans, de briller de tous ses feux à ce tournoi. ÉQUIPE CANADIENNE JEUX PANAMÉRICAINS 1971 – CALI, COLOMBIE Chun Hon Chan-QC; Denis Dubé-QC; Pierre Charbonneau-QC; Keith Adams-BC; Craig Bowman-ON; Wayne Wilson-BC; Aldo Roy-ON; Price Morris-ON; Wes Woo BC/entraîneur; Philippe Saint-Cyr-QC/officiel 131 Jocelyn Legault, 15 ans, 93 kg. L’arrivée de l’athlète Pierre Charbonneau sur la scène internationale. 132 133 Pierre Charbonneau Au Québec, Jean-Yves Dionne était élu président de la FHQ et Richard Campion secrétaire/trésorier, poste qu'il occupa jusqu'en 1973. L’équipe du Québec en compétition à Schenectady (EU) en 1971. Sur la photo, en avant: Denis Dubé, Chon Hun Chan, Pierre Charbonneau. Seconde rangée: Jean-Yves Dionne, Serge Harvey, Pierre Cloutier, Daniel Gauthier. 134 À l’arrière: Guy Rousseau, Jean Bouffard, Jules Sylvain, Claude Hardy, Lionel St-Jean. En 1971, l’AAU a été dissoute et tous les sports membres sont devenus des associations indépendantes au niveau provincial et, des fédérations au niveau national. C’est la complexité accrue dans le monde du sport amateur qui a nécessité ceci. Pendant ce temps, sans qu’il n’y ait aucun rapport, le Gouvernement de l’Alberta (et celui d’autres provinces à des degrés différents) a décidé qu’il financerait le sport et les groupes artistiques à une moindre échelle. Cela a probablement été conçu comme un régime commercial unique pouvant influencer des votes mais il a eu pour effet de jeter des bases d’une source plus stable et fiable de financement. Il a également apporté une croissante intervention du Gouvernement et leur contrôle incessant. Des subventions du Gouvernement pourraient maintenant être disponibles mais au préalable le sport devait être constitué en tant que Société. Cela a été accompli en 1974 en Alberta et les subventions ont commencé à venir. La première subvention en Alberta fut de $300.00. Tout cela a conduit à une spécialisation accrue de la part des membres. Le leadership dans notre sport avait, depuis les années 1960, passé à être celui des haltérophiles de haut niveau à celui des entraîneurs de haut niveau (puisqu’ils contrôlaient les installations) et maintenant aux administrateurs qui savaient comment traiter avec les Autorités de financement et satisfaire leurs caprices pour que l’argent puisse continuer à entrer. L’haltérophilie a effectué sa première présence aux Jeux du Canada en 1971, à Saskatoon, Saskatchewan. L’Alberta y avait une équipe complète de neuf hommes pour la première fois lors d’une rencontre nationale en haltérophilie. L’événement était ouvert aux athlètes âgés de moins de 22 ans. Il s’agissait de la première rencontre interprovinciale face à face, de nombreux leveurs. L’équipe de l’Alberta était entraînée par Malcolm Gomes et gérée par Bill Moe. L’Équipe était constituée comme suit : 52 – 56 60 67,5 75 – 82,5 – 110 – Darryl Schultz Dan Gatto Ray Beaulieu Mark Gomes & Oleh Markiw Rob Macklem et Grant Matthew Ken Koska Archibald Dresdin Bob Devolin et Lorne Hansen agissaient comme arbitres. Il y avait plusieurs sommités futures en compétition ici, parmi eux les frères Walt, Russ Prior, Don MacNeil et Paul Barrett. Darryl Schultz, de l’Alberta, un athlète méconnu, devint rapidement célèbre en rapportant la catégorie des 52 kg aux Jeux du Canada de 1971. Rolf Kugelstadt, Alberta, est maintenant président de la province de l’Alberta (encore inorganisée) et de l’AWA. Il restera président jusqu’en 1976. C'est aux environs de 1971 que la nouvelle se répandit que le Gouvernement du Québec voulait s'introduire dans le sport amateur. A partir de ce moment, les organismes de sport et de loisir devaient être membre de la Confédération des Sports du Québec, située rue Saint-Jean, à 135 Québec. Ceci signifiait une très forte possibilité de recevoir des subventions financières pour les organismes et ses membres en autant que les organismes soient incorporés sous la 3ième partie de la loi des "Corporations à buts non lucratifs". Cat. Kg 52 56 60 67,5 75 75 82,5 90 90 100 110 Champions Seniors Canadiens Woodstock, ON. Chun Hon Chan 42ième 6ième Championnats Jeux Seniors du monde Panaméricains Lima, PER Cali, COL 30-07 / 13-08 AUCUN CANADIEN Denis Dubé Pierre Charbonneau Keith Adams Earl Jack Wayne Wilson Chun Hon Chan 3ième Denis Dubé Pierre Charbonneau Keith Adams Craig Bowman 5ième 9ième 4ième 5ième Wayne Wilson Aldo Roy Price Morris 3ième -3ième Price Morris Entraîneur Gérant Arbitre Wes Woo Philippe Saint-Cyr Philippe Saint-Cyr Jean-Yves Dionne 1972 Cette année Yvon Chouinard commença à amener son fils Marc au Gymnase Obélix de Brossard pour débuter l’entraînement avec haltères légers. Marc avait seulement 8 ans. Ce fut le début d’Yvon comme instructeur en haltérophilie au club Obélix (Fortius) pour une période continue de douze (12) ans et Marc devait éventuellement concourir deux fois pour le Canada lors des championnats haltérophiles mondiaux juniors, avant de se retirer à l’âge de 20 ans avec les trois records canadiens juniors de sa catégorie – 75 kg. Le club n’avait pas de ressources financières et se promenait du sous-sol d’une école à l’autre chaque année. L’activité avait toujours lieu dans des écoles étant donné que la ville était neuve et n’était pas propriétaire d’aucun édifice âgé ou partiellement utilisé. Yvon est donc allé rencontrer le directeur municipal des activités communautaires de la ville de Brossard et lui a expliqué son plan d’action. Il a demandé leur aide pour obtenir un aide financière gouvernemental quelconque et en retour refusait toute rémunération. Dorénavant l’inscription au club 136 serait gratuit en autant que les parents des haltérophiles s’engageaient dans une fonction auprès du club Obélix. Tous les autres devaient payer $20.00 pour 4 mois d’activité. En peu de temps le club dû refuser des inscriptions puisque 20 athlètes était le nombre maximal qu’Yvon acceptait et la préférence était donné aux familles engagées au club. Par après Yvon s’est trouvé des adjoints de façon à ne pas s’épuiser psychologiquement et physiquement. Le premier fut Philippe Hedrich de la ville voisine de Greenfield Park, QC, pour environ 10 ans. Il y eut aussi Philippe Saint-Cyr pour près de deux (2) ans. Chacun avait sa journée comme instructeur sous la direction d’Yvon, qui faisait les plans d’entraînement. Le successeur de Saint-Cyr fut Pierre Bergeron Sr dont les trois fils (Pierre jr., qui devait éventuellement devenir l’instructeur au club; Luc et Louis) voulaient tenter l’haltérophilie. Cette fois ce fut les parents Nicole et Pierre Bergeron sr qui s’impliquèrent comme arbitres tous les deux et, le père, comme entraîneur. Le club avait une base très solide au départ d’Yvon en 1984. Changement majeur dans le sport de l’haltérophilie internationale. On retire un des trois mouvements olympiques - le développé à deux bras. Quel bienfait pour l’haltérophilie! Le seul mouvement potentiellement dangereux pour l’athlète, surtout au niveau des vertèbres inférieures est aboli. Ce mouvement soulevait également de vives polémiques en ce qui a trait à sa réglementation et à son arbitrage. Le développé militaire aboli – Earl Jack. On a vu au fil des ans les catégories corporelles passées de cinq qu’elles étaient en 1920 elles passèrent à six en 1948; à sept en 1952; à neuf en 1972 et enfin on établit à dix le nombre de catégories en 1976, 137 lors des Jeux Olympiques de Montréal. Les écarts de poids corporel entre ces catégories sont mieux répartis. A nouveau Chan établi un nouveau record senior canadien avec un total de 197,5 kg chez les 52 kg Pour les championnats canadiens de cette année, la CWFHC nouvellement formée, décide de permettre aux athlètes qui n’avaient pas réussi les standards minimums de qualification, de les laisser lever dans un « niveau B ». L’idée était de donner d’offrir de la compétition de plus haut niveau aux athlètes en progression, qui seraient bientôt admissibles pour ce que l’on appelait «niveau A». Les championnats seniors canadiens ont lieu le 20 mai, 1972, à SaintJean, Terre Neuve. Au mois de janvier, Lionel devient le rédacteur de la revue de la FHQ, "Coup d'œil sur l'haltérophilie". A partir de février 1972, la revue fut officiellement considérée comme étant la propriété de la FHQ. Introduit au sport de l’haltérophilie à Timmins, ON, Larry Sheppard a été vraiment forcé à tout faire seul à North Bay, ON. C'est là qu'il entra au Collège Canadore à l’automne de 1972 et où il a choisi de vivre après la remise des diplômes. Bien qu'il y ait laissé un set Olympique, une 138 courtoisie de son entraîneur Wally Blake, au « YMCA » de North Bay, ON, il fut si lourdement impliqué dans son propre entraînement qu'il a trouvé peu d'occasions d’entraîner les autres. Enfin, Sheppard a réussi à montrer à Ron McAuliffe, un jeune membre du Y, les principes fondamentaux de l’haltérophilie. Le Gouvernement du Québec exigea en 1972 que les fédérations sportives de la province deviennent la propriété des membres et non celle d'individus comme c'était le cas de la FHQ, dont le nom était la propriété légale d’Yvon Chouinard et de Jean-Yves Dionne. Yvon Chouinard accepta d'abandonner ses droits légaux mais Jean-Yves vit les choses autrement et refusa cet abandon de ses titres. Par la suite, il y eut bataille légale qui résultat en des frais très élevés. Jean-Yves fut débouté en Cour. Suite à ceci Jean-Yves fut suspendu indéfiniment par la FHQ. Maurice Allan fut nommé Chef De Mission de l'équipe olympique canadienne pour les Jeux de 1972. De 1972-76 Maurice fut aussi soit directeur ou vice-président de l'Association Olympique Canadienne. Il fut aussi élu président de la Fédération d'Haltérophilie du Commonwealth pour quelques années et vice-président de l’IWF en 1972. Il occupa ce dernier poste jusqu'en 1980 lorsque le Canada boycotta les Jeux Olympiques de Moscou. Le Canada refusa d'envoyer quiconque aux Jeux et comme conséquence directe, Maurice vit son nom éliminé des bulletins de vote. Ceci signifia la fin de l'implication directe de Maurice Allan dans l'haltérophilie. 1972 a marqué l'arrivée d'un autre prospect fantastique, Dan Robitaille. Il devait aller à l'université d'Ottawa. En mai de '72, Dan avait gagné le championnat canadien dans la catégorie de 67,5 kg, mais, était encore un peu dans les étapes du début du long sentier vers le succès en haltérophilie. À la différence de Russ Prior, Dan Robitaille est devenu immédiatement un grand protégé d'Aldo Roy. Beaucoup de méthodes d'entraînement d'Aldo Roy ont été conçues et reçues avec enthousiasme par Dan. Il est devenu l'athlète prototype d'Aldo. De ce rapport de proximité, une obligation "de confiance" ultime s'est développée. La philosophie d’entraînement et de compétition d’Aldo, par conséquent, s’est formée et à partir de ce moment-là, toutes les nouvelles recrues à leur “boiler room” furent traitées d’une manière semblable d'individualisme, de respect et de gentillesse. Étant donné que les compétitions importantes duraient environ seulement une heure, la partie importante "du voyage" au site de compétition était le long "voyage". La priorité d'Aldo comme enseignant au secondaire était de rendre les jeunes vivants dans la classe de M. Roy "l'AMUSEMENT" et aussi, les défis. RECORDS HALTÉROPHILES DE L’ALBERTA MEMBRES DES COMITÉS - ALBERTA 139 Dans cette première partie de la décade des années 70 le Club d’haltérophilie les Ottawa Trojan ont poursuivi l'entraînement à la Base aérienne Rockcliffe dans la pièce « boiler room »! Les conditions étaient terribles, sales et carrément dangereuses donc Aldo a décidé d'essayer et trouver un nouveau local d’entraînement. L'Association Nationale d'athlétisme (le Club des Lions) avait déjà une grande facilité en salle au Parc de Landsdowne à Ottawa, où l'équipe de Football Rough Riders et celle de l’équipe de hockey Ottawa ’67 se partageaient les lieux. 140 Aldo a utilisé le même principe pour ses athlètes et, à partir du succès qu’ils avaient à Ottawa, ça semble avoir fonctionné. Dan a gagné trois Championnats canadiens 1972-67,5 kg, 1977-75 kg, 197875 kg) et en 1975 il a représenté le Canada au Jeux Panaméricains du Mexique et a recueilli 3 médailles de bronze. Cat. Kg 52 56 60 67,5 75 82,5 90 110 +110 Champions Seniors Canadiens St-Jean, T-N. 43ième 20ième Championnats Jeux Senior du monde Olympiques Munich, FRG Munich, FRG 26-08 / 10-09 26-08 / 10-09 Chun Hon Chan Chun Hon Chan Chun Hon Chan 13ième Keith Adams Keith Adams -- Wayne Wilson Wayne Wilson 17ième Price Morris Price Morris 22ième Denis Dubé Gino Marinelli Keith Adams Craig Bowman Wayne Wilson Gary Walt Price Morris Entraîneur Gérant Arbitre Jean-Yves Dionne Robert Devolin P. Saint-Cyr L. Saint-Jean Jean-Yves Dionne Jean-Yves Dionne Philippe Saint-Cyr Lionel Saint-Jean 1973 Joe Turcotte a survécu à une opération de cancer en 1972 et a apprécié l'attention d'un banquet spécial en son honneur à Sarnia en janvier de 1973. Cela était pour célébrer ses carrières athlétiques et d’entraîneur, il reçut officiellement le Prix de Service IWF de 25 années et déclare le 141 début de sa retraite participation. des activités haltérophiles après 38 ans de Après avoir repris la charge de Secrétaire des Records de Jack Gilchrist, Ontario, Larry Yessie a reçu la permission de faire des expériences avec un bulletin de l'Association Haltérophile de l'Ontario. Avec l'aide d'un ancien enseignant à l’école publique, il commença à écrire quelques numéros de bulletins avec une vieille machine à copie en 1973. La qualité de caractères était pauvre mais c'était au moins un commencement. Larry commença à recueillir ceux du Québec, Manitoba, bulletins d'Alberta, puis de n'importe quelle province qui en avait! Larry aura été près de vingt ans à faire des bulletins pour l'OWA ce qui représente probablement le fait d'avoir douze à quinze boîtes de données de l’haltérophilie à répertorier! Avec la ville d'Ottawa de notre coté (M. Bill Law) et les gens de l’athlétisme voulant utiliser nos haltères et connaissance. Le terrain était préparé et vers 1973 les « Ottawa Trojans » ont emménagé au parc Lansdowne. Il y avait environ 8 plates-formes et de l’air propre à respirer. Jusqu'en 1976 le groupe s'est entraîné et s'est développé parmi plusieurs des meilleurs athlètes de Piste du Canada, les Étoiles de Hockey et de Football. Russ Prior, dans sa recherche constante de plus de "concentration" et "tranquillité" s’entrainait périodiquement dans un plus petit local à l'université Carleton. Entre-temps, la ville d'Ottawa nous avait déplacés à l’étage supérieur dans le Vieux Bâtiment du Colisée au Parc Landsdowne. Là nous nous sommes entrainés et avons partagé un grand gymnase avec le célèbre Beaver Boxing club d'Ottawa. Joey Sandulo, un ancien boxer Olympien des années 1948, avait commencé ce Club et avait continué à entraîner jusqu'au milieu des années 2000. Baie Comeau, Québec reçoit les championnats seniors canadiens de 1973, le 5,6 et 7 octobre, avec des groupes A et B. Maurice Allan est élu au Temple de la Renommé des sports du Canada en reconnaissance de sa précieuse contribution aux sports amateurs. Pierre Saint-Jean vient de se marier plus tôt cette année. Il reçoit la visite de Philippe Hedrich qui l'invite à effectuer un retour à la compétition, avec la perspective de pouvoir se décrocher un poste sur l'équipe canadienne d'haltérophilie des Jeux Olympiques de Montréal de 1976. En plus de ceci Philippe lui fait aussi miroiter la possibilité de continuer ses études universitaires avec l'aide de subventions gouvernementales. Le plan est attrayant pour Pierre. Il décide d'effectuer un retour. Plusieurs compétitions réservées aux juniors seulement ont débutées en 1973, y compris les championnats provinciaux de l’Alberta. Les records des juniors et des étudiants d’écoles secondaires étaient compilés en Alberta. Sur la scène nationale des championnats nationaux, par la poste, avaient été tenus durant quelques années préalables. Avec plus d’aide, aux deux niveaux du Gouvernement, l’intérêt grandit pour la tenue d’un face à face lors des championnats nationaux. Ceci serait atteint en quelque sorte avec les Jeux du Canada. Sur une recommandation de Ken Carr-Braint, Ontario, le CWFHC a envoyé à deux athlètes pour représenter le Canada en haltérophilie aux Jeux 142 Maccabées 1973 – Nathan Mudrick s’est classé second et a gagné médaille d’argent et Morty Stolzman troisième rang pour enlever médaille de bronze. la la Lionel St. Jean qui sera l'entraîneur de l'équipe qui va aller à Cuba, a été hospitalisé lors de son arrivée des Jeux Maccabées et Ken Carr-Braint l'a remplacé très efficacement sur un préavis très court. Il a fait un travail excellent avec nos haltérophiles. Jean-Yves Dionne commença à avoir des problèmes sérieux avec la Fédération d'haltérophilie du Québec. Il était président de la FHQ tout en enseignant ce sport à l'Université Laval de Québec. Il prétendit ne pas savoir que le Gouvernement du Québec octroyait des sommes d'argent aux entraîneurs sportifs qui entraînaient des athlètes d'élite dans les différents sports. Les autorités de l'Université voulurent prendre avantage de l'opportunité qui s'offrait à eux soit, l'obtention d'aide financière pour couvrir une partie des salaires payés à leurs entraîneurs d'élite. De façon à ne pas être dans une position de conflit d'intérêt, Jean-Yves aurait dû résigner de sa position de président de la FHQ, avant la fin de son mandat, ce qu'il omit de faire et chercha, en mai 1974, à se faire réélire pour un autre terme. Les subventions au poste d'entraîneur prirent effet sans délai. Suite à ceci, le nouveau président élu de la FHQ, demanda la démission de Jean-Yves de son poste d'entraîneur, ce que Jean-Yves refusa de faire. Le tout se termina par une bataille légale entre la FHQ et Jean-Yves, qui dura 5 ans. 143 Remarquez que les poids de corps sont en livres et les levers en kilos!!! Samedi, le 21 juillet, une nouvelle page a été écrite dans l'histoire de l’haltérophilie canadienne. C'était la première fois qu'une équipe canadienne complète rencontrait une équipe d'un autre pays, au Canada. La rencontre Canada-Mexique a été mise sur pieds en seulement trois semaines. Comme attendu les Mexicains sont venus à la Palestre Nationale de Montréal avec une équipe de petite stature. Nous devions avoir tous nos haltérophiles qui prenaient part à cette compétition pour seulement s'évaluer avant d'aller concourir à Cuba en septembre. Dans la catégorie de 67,5 kg Pierre Charbonneau a montré une condition surprenante, gagnant 144 avec une marge de 40 kg. Il a même amélioré le record Canadien et le record du Commonwealth à l’arraché de 3,2 kg. Jose Conde et Pierre Charbonneau ont chacun reçu un trophée comme les meilleurs haltérophiles sur chaque équipe. Pierre a battu son adversaire par seulement 3 points pour être couronné le meilleur des deux. Larry Mather était le maillon principal du club d’haltérophilie Grierson, Alberta, lorsqu’il a été fondé en 1973. Plus tard il entraînera au Power Plus Club à partir de 1985 et dans un certain nombre d’endroits. Ses haltérophiles comprenaient Eric Rodgers, Darryl Schultz, Charles Klaver et beaucoup d’autres. Larry a également entrainé à l’échelle internationale, aux championnats du monde de 1974, à Manille, ainsi qu’aux Jeux du Commonwealth de 1982, parmi d’autres. En outre, il a été coordinateur du sport pour la tenue des Jeux du Commonwealth de 1978 à Edmonton, AB. Entraîneur Larry Mather Manager Charles Klaver 145 Cat. Kg Champions 44ième Seniors Championnats Canadiens Senior du monde Baie Comeau, Qc. Havane, CUB 15-23 septembre 52 56 60 67,5 67,5 75 82,5 90 90 110 Chun Hon Chan Yves Carignan Doug Robertson Doug Robertson Sam Dhaliwal Keith Adams Pierre Charbonneau Marcel Perron Marcel Perron Chris Dariotis Gabriel Voisard Wayne Wilson Wayne Wilson Art Wall Russ Prior Russ Prior -11ième -13ième 16ième 15ième 18ième 9ième 146 110 Claude Hardy 10ième Entraîneur Gérant Arbitre 1974 La région de Thunder Bay, Ontario, est très isolée des autres centres urbains ce qui a rendu difficile pour les athlètes de cette région de prendre part régulièrement aux concours tenus dans le reste de la province, au Manitoba ou même au Minnesota. C'était un avantage pour le club local, en 1974, d’obtenir les Jeux d'Hiver de l'Ontario à Thunder Bay. Finalement, les retombées ont fait que le groupe Atlas de Thunder Bay, ON, avait certains de ses meilleurs haltérophiles aux compétitions importantes et aux championnats de province. Certains de ses athlètes les plus exceptionnels furent Zygmunt Grzelewski, Ken Eichmanis, Gary Dolaiczuk, Max Baier, Walter Deguns. Grzellewski a établi plusieurs records juniors d'Ontario. Il y avait beaucoup d'autres en incluant le fils de Bruno Grobelny, Gordon. Deux points culminants dans la participation de Bruno dans le sport étaient son élection comme le président de l'Association d'Ontario à l'assemblée générale annuelle à Belleville, le décembre de 1977. L'autre était que son nom a été suggéré pour représenter l’Ontario comme arbitre canadien aux Jeux de Commonwealth tenus à Edmonton en 1978. Pour permettre la présence de Bruno à ces Jeux, il a été exigé que le Maire de la ville approuve des changements importants dans le programme de vacances des sapeurs-pompiers, avec d'autres sacrifices dans le programme d'été de sa propre famille. On disait que Grobelny était le seul résident de Thunder Bay à posséder les connaissances requises comme athlète ou comme officiel! Un jour (1974) quand les gars étaient à l'entraînement au Parc Landsdowne un jeune homme très grand et relativement mince s'est approché d'Aldo à propos de l’haltérophilie pour l’aider à augmenter ses performances au disque et lancer du poids. Son nom était Marc Cardinal. Il dit à Aldo qu'il avait rencontré un haltérophile appelé Russ Prior à l’école secondaire de Cantorbéry. Russ qu'il a dit, avait mis l’accent en disant que l’haltérophilie devrait été incluse dans le cadre de son entraînement. Par coïncidence Russ était assis et récupérait entre ses sets et Aldo s’est tourné dans l'autre sens pour le regarder, ils se sont souri tous les deux en pensant que ce jeune pourrait être "celui qui …". Aldo a alors demandé à Marc s'il voudrait essayer quelques exercices de flexibilité spécifiques à l’haltérophilie Olympique. Marc avec un beau sourire sur son visage dit qu’il était d'accord. Avec une manche à balai Aldo a reconnu le fait que Marc était confortable dans chaque exercice c’est-à-dire, l’arraché en flexion, l’épaulé en flexion ou le jeté en fente. Il a semblé confortable et comme un haltérophile chevronné. Juste à ce moment-là, Aldo savait que nous avions "un pour garder". Marc mesurait 6’ 6”, pesait environ 215 livres (97.5 kg) et était encore au secondaire. Il espérait entrer en Médecine à l'université d'Ottawa. Du 147 début, il avait tous les outils athlétiques pour être un grand haltérophile. Il n’était pas seulement rapide, flexible et se déplaçait comme un poids léger, mais, il avait "le cerveau" pour aller avec cela. Dans un de ses premiers concours, à Belleville, "Big Bird (le Grand Oiseau)" comme il était affectueusement appelé, a fait 110 kg et 137,5 kg à un peu plus 112 kg de poids corporel. À partir de cet effort initial Aldo pouvait dire que Marc possédait aussi les instincts compétitifs et la confiance dans son entraîneur pour aller aussi loin qu'il le désirait. Jean-Yves fait une proposition à la FHQ. Il offre à la FHQ un règlement hors cour en retour du poste d'entraîneur rémunéré de la FHQ. La FHQ refuse. Le désastre frappa quand le comité d’Edmonton responsable de la sélection finale des arbitres pour l’haltérophilie n'a pas retenu le nom de Bruno Grobelny et son expérience dans ce sport et il a été mis de coté de la liste approuvée. L'embarras et l'humiliation étaient extrêmes; tant que Grobelny a démissionné du cadre de l’OWA, a fermé son club et on n’a plus entendu un mot de lui ou de n'importe quel des membres de son club. Une protestation officielle a été logée par l'association de l’Ontario mais le préjudice avait été causé. Vingt-cinq ans ont passés avant qu'un autre groupe d’haltérophilie s'établisse dans Lakehead, ON. La CWFHC fut finalement incorporée sous le Canada Corporate Act, à Ottawa, le 22 juillet 1974. Les applicants furent Philippe A. St-Cyr de Brossard, PQ, George William Allen de Truro, NS, et Dieter Stamm de Surrey, BC. En 1974, Oscar State, secrétaire général de l’IWF, rencontre Philippe Saint-Cyr à Montréal. Il cherche un lieu où tenir les compétitions d'haltérophilie lors des Jeux Olympiques de 1976. Oscar fut impressionné par Philippe et le choisi, au nom de la IWF, comme directeur de la compétition aux Jeux Olympiques de 1976. Le 14 septembre, les championnats de l'Est Canadien (Québec, Ontario, Nouvelle Écosse) eurent lieu à l'exposition nationale de Toronto. 148 Turcotte Athletic Club – Sarnia, Mars 1974 Gauche à droite, debout, Fred Good, Denis Brillon, Donald MacNeill, Clem Cote, Calvin Stevenson, Jake Nienhuis, Robert Santavy, Larry Yessie, John “Jack” McDonald. Avant, G. à D., Raymond McMullen, David Desroches, Joseph Turcotte, Ken Miller, Ronald Fraser, Jim Nelson. Les championnats seniors canadiens sont maintenant rendus à Edmonton, Alberta. Le 18 mai on débute les compétitions avec les groupes A et B en action. Russ Prior d’Ontario sera déclaré le meilleur leveur des championnats Canadiens. La Fédération Canadienne d’haltérophilie décide qu’à partir de maintenant le système métrique sera utilisé au Canada lors de toutes les compétitions canadienne en haltérophilie. Philippe Saint-Cyr est toujours président de la CWFHC en plus d'avoir été élu président de la Commonwealth Weightlifting Federation, le 1 février, 1974. On notera comment nos cartes de membres ont évoluées au fil des années. La carte de l’Amateur Athletic Union of Canada, succursale Quebec Branch, signée par Jean-Yves Dionne de Québec, en 1964. Suivie par celle de la Canadian Weightlifting Association A.A.U. of Canada en 1971, signée par Lionel St-Jean. Finalement celle de la Canadian Weightlifting Federation Haltérophile Canadienne de 1974. 149 À l’été de 1974, le Secrétaire Général de l’IWF, Oscar State, fait une visite à Edmonton, Alberta. Il rencontre les organisateurs des Jeux du Commonwealth. Ceci marque le premier contact avec les Autorités Haltérophiles Internationales pour les Albertains. 150 : Russ Prior, Marcel Perron, Doug Robertson, Philippe St-Cyr, Yves Carignan, Claude Hardy, Claude April En août 1974, le Gouvernement de l’Alberta place en disponibilité du financement afin de préparer les haltérophiles potentiels de l’Alberta pour leur participation éventuelle aux Jeux du Commonwealth de 1978. La province en profite et envoie six personnes à Mutterstadt, Allemagne de l’Ouest pour parfaire leurs préparations. Le Président de la FHQ, Philippe Hedrich fait une sortie dans les médias d’information au sujet d’importantes coupures budgétaires dans l’haltérophilie québécoise. Le poste de Directeur Administratif disparait en plus de coupures dans l’enveloppe budgétaire. Richard Campion est élu président de la FHQ. Il détiendra ce poste jusqu'en 1977. Cat. Kg 52 56 60 67,5 75 82,5 90 100 100 110 +110 Champions Seniors Canadiens Edmonton, Ab. Chun Hon Chan Nelson Sleno Yves Carignan P. Charbonneau Marcel Perron Chris Dariotis Wayne Wilson Russ Prior Claude Hardy Entraîneur 45ième championnats senior du monde Manille, PHI 21 septembre 10ième Jeux du Commonwealth Christchurch, NZL 24-01/2-02 Yves Carrignan 2ième Y. Carrignan 13e Doug Robertson 5ième Pierre Charbonneau 10e M. Perron 16e Marcel Perron 6ième Wayne Wilson -- Claude April Russ Prior Claude Hardy 6ième 1er 5ième Claude Hardy -Wes Woo Philippe Saint-Cyr 151 Gérant Arbitre Robert Devolin Philippe Saint-Cyr 1975 Les quelques dernières années dans la soixantaine du Joe Turcotte et du début de ses années 70 ont introduit une autre récolte de brillants athlètes parmi eux, les neveux Cyril Santavy et Ron Fraser, ainsi que Ken Miller, Jake Nienhuis, Jack McDonald, Larry Yessie, David Desroches, George MacNeill et Cal Stevenson. Ces types et d'autres, a fait appel à Joe pour qu’il garde son club ouvert et entraine, ce qu'il a fait jusqu'à ce qu'il subisse et décède prématurément via une hémorragie cérébrale en mai de 1975, à l'âge de 60 ans. Le club a continué à survivre comme Turcotte AC avec plusieurs différents changements vers d'autres facilités d’entraînement dans différents endroits en incluant le Sarnia YMCA de la rue Mitton. Bob Santavy avait presque pris une retraite après ses compétitions nationales après une longue carrière, réussie comme un haltérophile canadien d’élite. Au début des années 1980, des titres nationaux ont été réclamés par Cal Stevenson et Don MacNeill. Une des plus grandes opportunités positives pour le sport s'est produite au milieu des années 1980 quand l’haltérophilie a été introduite et a été lancée pour les étudiants au St-Patrick High School de la Rue Est. Bob Santavy et Cal Stevenson avec le soutien d'autres haltérophiles seniors ont entrepris d'aider à l’entraînement et d'organiser des programmes d’entraînement pour des douzaines de jeunes haltérophiles. Une grande partie des équipes juniors de la province, particulièrement le segment femelle, est composé des athlètes de ce club scolaire. Après plusieurs années réussies, ce club a fermé définitivement en raison de quelques conflits avec le département de l’éducation physique scolaire à propos des priorités et de l'équipement! En prenant une nouvelle direction, Bob Santavy a inauguré son propre club à sa résidence de Sarnia et l'a appelé le Minotaure Weightlifting Club. Cal Stevenson (1948 – l-01-2011) a offert une autre opportunité d’entraînement à l'est de la ville sur la route rurale Waterworks Road qui est devenue finalement le Fuy Weightlifting Club. Ce dernier continue toujours à ce jour. Au milieu des années 70, de la génération suivante de Sudbury des champions haltérophiles ont émergés. Conservant ce sport dans la famille, deux des enfants de Ralph – son fils, Kevin et sa fille, Christina – gravitaient dans le monde haltérophile. Alors, comme avec la gang du Lac Minnow au cours des années 50, le gang de Coniston en viendrait à inclure d'autres haltérophiles accomplis comme: Norm Benedetti, Rolly Chretien, Mike Olivier et plus tard, l'originaire de Dowling, Rob Spilchen. En 1975, quand l'ancien haltérophile, Ray Hamilton, fut posté à la base CFB de North Bay, ON, Larry Sheppard l'a recruté pour entraîner Ron McAuliffe. Plus tard, McAuliffe, comme tant d'haltérophiles du Nord de l'Ontario auparavant, a trouvé le chemin vers l'entraînement avec le groupe de la région de Sudbury (alors dans Coniston). Il s’est amélioré sous les conseils de Ralph Roy. 152 Jocelyn Legault – 137,5 kg arraché Larry Sheppard; Ray Hamilton; Ron McAuliffe – North Bay, ON. Les championnats seniors canadiens font maintenant la manchette des journaux à partir de l'Université Laval à Sainte-Foy, Qc. Ils ont lieu le 28 et 29 juin. Le tout fut précédé par un battage publicitaire dans les médias d’informations québécoises au sujet d'un participant, Jean-Claude Bourassa, qui écoulait une longue sentence au pénitencier de Laval, PQ, qui prétendait être d'une force exceptionnelle, chez les plus de 110 kg. Il pesait environ 140 kg. Il s'était qualifié pour les championnats canadiens à l’intérieur des murs du pénitencier St-Vincent de Paul, situé en banlieue de Montréal. La FHQ avait organisé une rencontre haltérophile à l’intérieur du pénitencier suite à la demande des médias de la télévision locale. Yvon Chouinard accompagné d’autres arbitres, de Jean- 153 Yves Dionne, son épouse et de Géraldine Baillargeon (de la famille Baillargeon) sont allés le juger à l’intérieur du pénitencier. Mais lors des championnats nationaux les experts ne furent pas impressionnés plus qu'il le faut. Il termina sa compétition tant bien que mal mais en remportant sa catégorie. Les champions seniors canadiens furent: 52kg Chun Hon Chan; 56kg Harold Norville; 60 kg Doug Robertson; 67,5 kg Oleh Markiew; 75 kg Pierre Charbonneau; 82,5 kg Chris Dariotis; 90kg Wayne Wilson; 110 kg Russ Prior; +110 kg Jean-Claude Bourassa. Richard Campion fut l'annonceur de la compétition lors des championnats seniors canadiens de 1975. Au fil des quinze années suivantes, il joua le même rôle lors de la majorité des championnats seniors canadiens. Les championnats canadiens de 1975 ont vu le plus grand nombre de participants dans les niveaux A et B que par le passé. Le niveau A avait 40 athlètes pendant que le niveau B avait 60 haltérophiles pour un total de 100 haltérophiles. En février 1975, ce sont les Jeux du Canada tenus à Bow Island et Lethbridge, Alberta, par l’organisateur Gordon Kay. Il n’y avait pas d’âge limite donc le talent était très bon pour ces jeux. Les catégories plus légères se sont déroulées à Bow Island devant un auditoire local très enthousiasme. Une tempête de neige a presque contraint les athlètes à y passer la nuit. La déception des filles de l’école secondaire locale était grande parce qu’elles voulaient organiser une danse pour tuer le temps, durant la soirée. Durant l’été 1975, d’autres Jeux multisports sont inaugurés à Regina, Saskatchewan, ce sont les Jeux du Canada de l’Ouest. Back (L-R) Canadian Manager Rolf Kugelstadt, Oleh Markiw, Rob Macklem, Dresdin Archibald, Charles Klaver, Denis Humen, German Manager Houk Front – German coach Manfred Magin, Olympian Klaus Groh, unnamed German team. En décembre 1975, Montréal tint sa compétition préparatoire aux Jeux Olympiques, sur le site du campus de l'Université de Montréal, la "Compétition Internationale de Montréal" (CIM). Ce ne fut pas facile de trouver une date favorable à pareil tournoi. Les meilleurs haltérophiles européens devaient se mesurer aux meilleurs leveurs nord américains. Le 154 COJO de Montréal voulait que cette compétition ait lieu au début novembre, date qui entrait en conflit avec nos championnats seniors du monde. Finalement on opta pour la première fin de semaine de décembre. L'haltérophilie représentait le dernier sport à être en démonstration en vue de la préparation pour les Jeux Olympiques. À la joie de tous, le dernier haltérophile à s'exécuter, Valerie Alexiev de l'Union Soviétique, établit un record du monde avec son dernier épaulé jeté. Durant cette rencontre préolympique du CIM tenue les 6 et 7 décembre, les arbitres ont participé à une clinique donnée par Oscar State, secrétaire général de la IWF. Parmi les personnes présentes, il y avait Dresdin Archibald et Roy Sinclair de l’Alberta. Jeux Panaméricains, Membres de l’Équipe originaires de l’Ontario. Russ Prior; Bob Santavy; Art Walt; Paul Barrett; Daniel Robitaille Pierre Saint-Jean fut suspendu par la CWFHC, par l'entremise de son président Ken Carr Braint pour refus de participer à un camp d’entraînement en Ontario. Timmins, ON, avait beaucoup de leveurs lors des championnats Régionaux du Nord Ouest de 1975 tenus à Rouyn, QC. Néanmoins, l'entraîneur Walter Blake n’a jamais pu dénicher un bon endroit où beaucoup d’haltérophiles auraient pu concourir dans Timmins, ON. Le pharmacien Rob Macklem, Alberta, a gagné l'or aux Jeux du Canada 1975 et a déménagé plus tard en Colombie Britannique. Pour certain temps il a été considéré comme le meilleur photographe d’haltérophilie au monde. Son 155 expérience réelle comme haltérophile l'a aidé sans doute à attraper des levers aux bons moments. Larry Sheppard, Timmins, ON. Bill MacAuley, Timmins, ON Le soudeur Oleh Markiw, a gagné le premier championnat d’haltérophilie albertain lors du Championnat canadien de 1975 après avoir descendu d’une catégorie pour aller chez les 67,5 hg. Russ Prior, dans l'esprit de Wes Woo, était l'un des plus déterminés et des meilleurs haltérophiles performants que le Canada ait produit. L’esploit survenu en 1975 lors des Jeux panaméricains au Mexique était un spectacle à voir. Russ avait contracté une grippe après des jours de symptômes avant sa compétition. Wes se souvient que le docteur l’a regardé et examiné Prior qui était prosterné et a déclaré "Tu devrais être mort!" Russ n'avait pas l'air assez en forme pour être dans la chambre avec nous, et encore moins lever dans quelques jours. Les choses étaient sombres dans le village, aucun athlète de l'équipe canadienne n’avait remporté de médaille, encore moins l'or. Prior lui-même est sorti de son "lit de mort" le matin de la compétition. Il s’est testé avec quelques étirements et des fentes et s’est jugé prêt à y aller. Russ commenca avec 152,5 162,5 recueillant ensuite une légère avance sur Mark Cameron son homologue américain. Cameron venait de réussir un peu moins. A l'épaulé-jeté Russ a débuté et réussi avec 200 kg. Mark Cameron a ensuite attendu la fin de Russ après une première tentative de départ. Plutôt que de demander à Russ de tenter son deuxième essai, Wes lui a plutôt demandé d’attendre. Ceci a même choqué Prior! Wes lui a dit qu'il voulait laisser Mark lever deux fois. Nous avons doncattendu. Mark Cameron a tenté 212,5 kg deux fois, il a raté ses deux fois. Le Canada a remporté 3 médailles d'or! Ceci a même estomaqué les Cubains qui sont venus les voir et ont félicité Wes pour le coaching. L’entraineur cubain, Manuel a commenté : "un bon entraîneur". Wes Woo n'était pas vraiment la vedette mais bien sûr, il s’agissait de Russ Prior. Marc Cardinal était un autre haltérophile qui a été ou aurait pu être un recordman mondial. Tamas Ajan de la Hongrie, alors secrétaire général de l'IWF a déclaré que de tous les super lourds qu'il connaissait ou avait entendu parler, il pensait que Mark Cardinal « pourrait être un champion du monde super lourd s'il le voulait vraiment". 156 La CWFHC engage Paul Tremblay comme directeur exécutif en poste à Ottawa. Le comité exécutif de la CWFHC est maintenant composé de: Ken Carr Braint, président; George Allen, premier vice-président; Philippe Saint-Cyr, deuxième vice-président; Les Butler, secrétaire; Jack Gilchrist, trésorier. 82,5 kg Championnats canadiens 1975 - 2ième Paul Barrett; 1er Chris Dariotis; 3ième Bert Squires 157 Pierre Charbonneau Cat. Kg 1er Championnats Junior du monde Marseille, FRA Juillet 46ième Championnats Senior du monde Moscou, URS septembre 52 56 60 AUCUN CANADIEN Robert Rudek 12ième Raymond Derouin 13ième 67,5 67,5 75 75 82,5 André Rioux 26ième Garry Bratty 20ième Ricki Smith -Richard Turnblom 5ième 90 90 110 110 +110 Mario Leblanc -- Wayne Smith 7ième 7ième Jeux Panaméricains México, MEX 12-26 octobre Douglas Robertson 5ième Michel Mercier -- Pierre Charbonneau Daniel Robitaille Paul Barrett Richard Turnblom Wayne Wilson Art Walt Russ Prior Robert Santavy 3ième 6ième 4ième 5ième 1er 3ième Jocelyn Legault 3ième Entraîneur George Allen Entraîneur Jules Sylvain Gérant Al Atamanchuk Arbitre Philippe Saint-Cyr Wes Woo William Gryfe Dresdin Archibald 1976 En 1976, il y avait une amertume considérable à l’échelle nationale découlant de divers anciens conflits et de nouveaux, principalement entre l’Ontario et le Québec. Ces provinces avaient également dominé l’administration haltérophile ainsi que le côté sportif depuis de nombreuses années. Il fut décidé qu’une personne honnête provenant de 158 l’extérieur de ces provinces pourrait refroidir les choses. En conséquence, Rolf Kugelstadt, Alberta, a été choisi comme le nouveau président de la CWFHC lors de l’assemblée générale annuelle de 1976. Rolf Kugelstadt, Alberta, était la personne administrative des années 1970 dans sa province, bien que Rolf entraîne également à son club W.P. Wagner High School et au club de la communauté de Tofield. Rolf a servi comme président AWA de 1971 à 1976 et comme président de la CWFHC de 1976 à 1980 et 1984-1985. L’Albertain Eric Rodgers s’était entrainé en privé durant quelques années avant de décider de s’inscrire aux championnats provinciaux d’Alberta de 1976. Il éblouit tout le monde présent en remportant la catégorie des 67,5 kg et le meilleur leveur de la compétition même s’il avait levé dans le groupe « B » en raison du fait qu’il était considéré un novice. Il a concouru aux Canadiens lors de sa seconde compétition. L’Alberta envoie Darryl Schultz, Jim Czelenski, Peter Redweik, Ken Fenske et Dresdin Archibald lever à la compétition Jim Schmitz qui est un événement « ouvert » du Pacifique, ayant lieu à San Francisco. Russ Prior a continué à parler à Aldo Roy des installations de l'Université Carleton et voulait que le club déplace ses activités à son vieil Alma Mater. Juste avant les Jeux Olympiques 1976 à Montréal lorsque tout le monde croyait que les athlètes du Canada s'entrainaient dans les meilleures conditions du monde, Russ et le reste du club s’entrainaient littéralement dans "la merde". Une fois par an, en été, une Foire Agricole reprenait le Parc Lansdowne. Les vaches étaient logées dans notre espace d’entraînement pour des semaines complètes et nous ne pouvions rien faire pour prévenir ce désordre colossal. Littéralement, Aldo s’en souvient, Russ et lui enlevaient à la pelle “le fumier de vache” des plates-formes pour que lui et les autres puissent s'entraîner! C’en était assez. Il fallait bouger! Russ Prior et Aldo se sont plaint à ceux qui voulaient bien les écouter, mais, vainement. La détermination menaçante de Russ de bien performer aux Jeux Olympiques l'a maintenu concentré. Il a persévéré et ses résultats à Montréal ont parlé d’eux mêmes. L'adversité pour les "Grands” semble toujours être suivie par le "Grand Succès” et dans le cas de Russ Prior nous savons le reste de l'histoire! Il a continué et a terminé 9ième dans la catégorie des 110 kg. Avec un lever de 167,5 kg à l’arraché il a gagné une médaille de Bronze à la compétition d’arraché dans la section des Championnats Mondiaux de ces Jeux! Pas mal pour un gars qui avait comme partenaires d’entraînement de la « bouse de vaches ». Vers la fin de 1976 le Club d'Ottawa s'entrainait à l'université Carleton. M. Love, je crois, était le contact et il a fourni une salle d’entraînement qui logeait 4 plates-formes et n'avait aucune fenêtre. C'était petit, mais, l'atmosphère “de sang, la sueur et les déchirements” était fantastique pour l’haltérophilie inconditionnelle! Les Championnats seniors canadiens eurent lieu le 22 et 23 mai, à New Westminster, C.B., Yves Carrignan en profita pour établir deux records canadiens chez les 56 kg soit, 132,5 kg arraché et 235 kg total. Toutefois Russ Prior ne s'en laissa pas imposer par ces exploits. Russ y 159 alla de trois records canadiens et du Commonwealth chez les 110 kg Les nouveaux champions seniors canadiens sont: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Yves Carignan; 60 kg Doug Robertson; 67,5 kg André Saint-Jean; 75 kg Kaname Niimura; 82,5 kg Pierre St-Jean; 90 kg Chris Dariotis; 110 kg Russ Prior; +110 kg Jean-Marc Cardinal. Maurice Allan fut nommé Chef de Mission de l'équipe olympique canadienne aux Jeux Olympiques d'été de 1976. La province de l’Alberta a maintenant un nouveau président en la personne de Roy Sinclair pour un terme de deux ans. Un des moments les plus glorieux de la carrière de Lionel Saint-Jean se produisit lors de l'ouverture des Jeux Olympiques de Montréal. Son fils Pierre, dans l'immense stade bondé de spectateurs et devant des millions de téléspectateurs répartis de par le monde, prononça le serment Olympique au nom de tous les athlètes du monde entier. Pierre, un des meilleurs haltérophiles produit par le Canada, était aussi membre de l'équipe haltérophile Olympique de 1976, pour cette importante compétition qui se déroulait dans sa ville natale. Lors des Jeux de Montréal, on assista aux premiers Jeux Olympiques sans le développé et à l'arrivée du biathlon - arraché et épaulé jeté haltérophile. 160 Le canadien Richard Campion fut sélectionné comme assistant annonceur aux des Jeux Olympiques, une première dans notre sport. Il annonça pour le groupe "B" lors des compétitions d'haltérophilie des Jeux Olympiques de Montréal. Oscar State de l’IWF était l'annonceur principal dans le « groupe A ». En novembre 1976, pour une durée d'un an environ, Yvon Chouinard devint directeur exécutif de la FHQ, à l'intérieur d'un poste à temps partiel. Ce poste consistait à trouver de nouvelles approches à l'haltérophilie moderne. La position se termina en mai 1977. Dans notre Sport, les Jeux Olympiques représentent vraiment le sommet ultime dans sa carrière. Il nécessite, dans la plupart des cas, plus de 10,000 heures d'entraînement dur (l'Outliars, Caldwell) et les sacrifices qui vont avec cela sont énormes. Quelquefois, il est rattaché en dollars et cents, quelquefois en rapports humains brisés et en d'autres temps, les prix sont incrustés pour toujours dans son psychique. Dans tous les cas, l’atteinte des Hauteurs Olympiques est vraiment un effort HUMAIN exceptionnel. Cette année Marc Cardinal arracha plus de 136 kg et fit plus de 182 kg à l’épaulé jeté. Il a fait son premier épaulé jeté de 400 livres (181,5 kg) dans une rencontre d’adolescent tenue à Washington, D.C. à l'âge de 19 ans et au poids corporel de 119 kg. Il est devenu ainsi le plus jeune Canadien pour avoir brisé la barrière de 400 livres (181,5 kg). Marc est devenu plus tard médecin à Blackfoot, Idaho. Il était un concurrent féroce et comme beaucoup d’haltérophiles éventuels d’Aldo, Marc avait une confiance totale dans la sélection qu’Aldo faisait de ses poids de compétition. Quelquefois Marc mettait en doute une décision, mais, Aldo lui expliquait que son travail était de lever les poids. Marc avait tant de confiance en ses capacités que peu importe la pesanteur choisie, Aldo n'aurait jamais parié contre Marc pour réussir le poids demandé. Parmi les retombées indirectes et importantes de ces Jeux de Montréal, en prenant un peu de recul, on note que cet événement éveilla la curiosité des jeunes haltérophiles québécois et plus particulièrement celui d'Alain 161 Bilodeau de St-Isidore de Laprairie, PQ, qui s'enquérait un peu plus tard auprès de son père sur les possibilités de faire de l'haltérophilie. Son père, Léonard Bilodeau, répondit très bien à l'appel de son fils et s'aventura dans le monde des hommes forts pour éventuellement implanter un club local, des structures scolaires et finalement fournir, durant plusieurs années, des centaines de jeunes haltérophiles affiliés à la FHQ. Trois de ses fils, Alain, Sylvain et Jocelyn, furent éventuellement membres des équipes internationales et lui-même fut entraîneur sur d'autres équipes internationales. Petit fait cocasse: le pictogramme utilisé pour les Jeux Olympiques de Montréal comportait une erreur. Son concepteur ne connaissait pas bien l’haltérophilie et il a dessiné l’athlète au moment où celui-ci s’apprête à démarrer son arraché en étant déjà dans une fente au départ. Regarder son genou gauche! Lorsque l’erreur a été notée il était trop tard, le logo était déjà en atelier de production. L’équipe Bulgare gagnante des Jeux Olympiques de 1976 en compagnie de May Chouinard et Claude Ranger. Anafas Shopov 90 kg (bronze); Blagoi Blagoev 82,5 kg (argent); Trondafil Stoichev 82,5 kg (bronze); Krastio Semerdjiev 110 kg (argent – disqualifié test positif). Cat. Kg 2ième Championnats Junior du monde Gdansk, POL 6 - 13 juin 47ième Championnats Senior du monde Montréal, CAN 21ième Jeux Olympiques Montréal, CAN 162 56 60 60 67,5 67,5 75 75 82,5 82,5 110 110 Yves Carignan Garry Bratty Raymond Derouin Pierre Duplain Denis Dubreuil Ricki Smith Richard Turnblom André Rioux P. Saint-Jean Terry Hadlow Russ Prior Robert Santavy Entraîneur Jules Sylvain Wes Woo Entraîneur Ron Greavette Gérant Paul Tremblay Ken Carr-Braint Arbitre Jules Sylvain Officiels P. Saint-Cyr Jack Gilchrist Richard Campion Wilf Gryfe Yvon Chouinard M. Bratty Don Buchanan Jules Sylvain Normand Ménard Dieter Stamm Yves Carignan -- P. Saint-Jean -- Russ Prior 10ième Robert Santavy 17ième Wes Woo Ken Carr-Braint Philippe Saint-Cyr Jack Gilchrist Richard Campion Wilf Gryfe Yvon Chouinard M. Bratty Don Buchanan Jules Sylvain Normand Ménard Dieter Stamm Dr. Aumont, G. Schodl, Oscar State, P. St-Cyr. M. Allan 163 La photo sportive de l’année 1976 : Lennart Dahlgren, Suède, 10ième chez les 110 kg Au bas : Mario Leblanc, André Dionne, Yvon Chouinard, Philippe Hedrich. 1977 Un nouveau président a émergé dans Alberta. Il s’agit d’Ed. Fergusson. Il occupera cette position jusqu'à la fin de l'année 1981. Au mois de mai, la FHQ affichait fièrement un total de 864 membres affiliés, d'après ses registres couvrant la période 1976/1977. Les championnats seniors provinciaux du Québec eurent lieu à Chicoutimi, PQ, le 18 juin. Michel Mercier de LaSarre, Abitibi, PQ, épata les spectateurs avec un record canadien de 105 kg à l'arraché chez les 60 kg Il remporta les honneurs du meilleur leveur des championnats. Rolf Kugelstadt devint président de la CWFHC et Richard Campion viceprésident technique, poste qu'il détint jusqu'en 1979. Richard Campion est choisi Vice-président Technique pour l’IWF de 1977 à 1979. “L'Œil du Tigre” était fortement estimé dans la salle d’entraînement des Ottawa Trojans et par conséquent, beaucoup de Trojans qui ont profité de l'environnement, sont devenus des gens importants sur le plan de la Province, du National, du Commonwealth, les niveaux Panaméricains, Mondiaux et Olympiques. Aldo Roy avait entraîné depuis le début des années 70 et autant le Capitaine Robertson qu'Aldo avaient commencé à développer de grands jeunes haltérophiles de leur propre école Secondaire d'Ottawa. Plus tard, 164 Aldo a fait un effort concerté pour recruter des candidats partout au Canada. Aldo croyait que le plus de bons athlètes que vous avez à l'entraînement et le fait de travailler ensemble créerait plus “d'atmosphère positive” qui se développerait et tous deviendraient meilleurs. La difficulté avec ce modèle était l'argent! Beaucoup de recrues à cause "de fonds manquants" ne pouvaient pas suivre le cours de cette pensée et ceux qui l’ont fait, même avec le financement de Sport Canada, ont vécu en dessous du "seuil de pauvreté”. Mais pour ceux qui ont persévéré, le succès à une fin du spectre les a récompensés, pas dans les termes monétaires, mais, dans les sentiments plus profonds et intérieurs d'accomplissement personnel. Aldo Roy n'a pas refusé personne. Il savait que s'ils ne devenaient pas des haltérophiles, au moins ils auraient un loisir sain pour continuer le reste de leurs vies. Aussi, chaque organisation a besoin "de mains" pour faire certaines choses et comme ces jeunes hommes et femmes, ils ont rendus des services qui ont contribués à l'amélioration du Club. Finalement, chaque club de haltérophilie a besoin de ces athlètes pas seulement pour passer par la monotonie de l'entraînement, mais, être là pour l'encouragement et le soutien en faveur de ceux qui portent le flambeau à la compétition Olympique. En se reposant la tension par les plaisanteries était une autre forme d'aide fournie par ces leveurs moyens. Aldo a cru vraiment qu'un club sportif n'était rien s'il avait seulement un ou deux athlètes élitaires. Le Voyage vers le sommet en haltérophilie réside dans les milliers d'heures consacrées à l'activité que vous faites. Le soutien des autres qui se sont entraînés avec l'élite était donc, nécessaire. L'environnement créé n'était pas seulement son action mais dans une grande partie c'était en raison de tous les gars et des filles qui sur une base quotidienne ont sué et ont lutté contre le poids "de la gravité" dans ce petit gymnase. Les noms sont trop nombreux, mais non oubliés. À Elliot Lake, ON, L'ÉLITE DE CLUB a été fondée par l'ancien membre de club Atomique de la même ville, Daniel Robitaille, dans une école de 250 étudiants. Ce club fut le tremplin à de tels athlètes que: Dennis VanLaeken (membre d'équipes nationales pendant les années 80, Normand Pilon, sélectionné trois années consécutives sur l'équipe nationale pour le Championnat mondial Junior (1979-1981), Julie Malenfant, qui devait devenir la première femme canadienne à jamais avoir gagnée une médaille au TOTAL à un championnat mondial, Des centaines de jeunes hommes et de femmes ont pratiqué l’haltérophilie dans cette très petite communauté. Les championnats seniors canadiens se déplacent à Edmonton, Alberta, cette année, soit du 20 au 23 mai. On a tenu encore une fois les championnats canadiens de 1977 dans le Théâtre de U.of A. d’Edmonton, mais cette fois ils ont été considérés comme championnats préparatoires pour les Jeux de Commonwealth. À cause de cela, le nouveau Secrétaire général IWF Tamas Ajan était présent. Les Albertains devenaient maintenant confortables en présence des dignitaires internationaux. Les 165 haltérophiles d'Alberta devenaient eux aussi, tout à fait à l’aise en présence des athlètes d’élite et cela aidera dans la hausse des normes sportives pour les années à venir. Les champions couronnés furent: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Mario Phaneuf; 60 kg Michel Mercier; 67,5 kg Garry Bratty; 75 kg Daniel Robitaille, 82,5 kg Chris Dariotis; 90 kg Carman Adair; 100 kg Wayne Smith; +110 kg Russ Prior. Le Dr Roy Sinclair de l’Alberta, a été introduit au monde de l’haltérophilie par son père au cours des années 1940. Son doctorat de Maths de l'Institut de Massachusetts de Technologie l'a inspiré finalement à développer la formule Sinclair maintenant reconnue universellement pour normaliser les performances d'athlètes avec le fait qu’ils sont de différents poids corporels. Il est maintenant introduit dans le Temple de la Renommée d'Alberta. Avant cette époque, le Canada et les États-Unis utilisaient la Formule Hoffman pour déterminer le meilleur haltérophile, livre pour livre, lors de chaque événement. Cette formule Hoffman était adéquate lorsque d'abord formulée en 1938 mais, était devenu démodé au fil du temps. C’est après une discussion avec l'ingénieur et haltérophile Ken Christensen, que la formule “Sinclair” a été développé en 1977, puis perfectionnée en 1978 et est actualisée chaque Olympiade depuis lors. Aussi Roy fait allusion à sa personne simplement comme “la Formule”. Roy a exercé les fonctions du président de sa province deux fois ainsi que vice-président national en 1979-83. Daniel Robitaille Une autre personne importante en Alberta fut Ed. Fergusson. Pour les gens de l’Alberta, il est un cowboy réfugié de la sécheresse qui a frappé la Saskatchewan et qui l’a entraîné à Eastglen et à M.E. Lazerte High School, en effectuant deux périodes comme entraîneur à chaque endroit. Ed était appelé "M. Provincials" en Alberta puisqu’il était d'habitude son le directeur des compétitions des années 1970 aux années 2000. Bien qu'il ait pris la retraite à l'Île de Vancouver en 2005, il est souvent vu lors de compétitions tenues en Alberta, surtout les Provinciaux. Ed. est un charpentier et il a introduit les 2,5 lb de bois et les plaques de 5 lb à 166 un univers estomaqué. Il a construit aussi la plupart des plates-formes d’haltérophilie es Alberta au cours des ans aussi bien qu'a entraîné beaucoup de jeunes athlètes. Ed. a excellé comme un entraîneur enseignant pour les nouveaux venus. Ils commençaient souvent avec “Ferg” et obtenaient la maîtrise du coaching par la suite en passant par Larry Mather d'entre d'autres. Pierre Saint-Jean annonce son retrait définitif de la compétition. Il vient de graduer comme ingénieur à l'Université et arbore fièrement les lettres B. Sc, A., ING, à la suite de son nom. Il faut reconnaitre à nouveau, que Pierre a eu une carrière des plus remplie en haltérophilie. Maurice Allan fut élu secrétaire trésorier de l'Association Olympique Canadienne. Il demeurera à ce poste jusqu'à sa mort en janvier 1990. Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1977. Chouinard Yvon, QC. Catégorie 1 Hedrich Philippe, QC. Catégorie 1 Saint-Cyr, Philippe QC, Catégorie 1 Cat. Kg 3ième Championnats Junior du monde Sofia, BUL 9 - 17 juillet 52 56 Luc Chagnon Luc Deniger 48ième Championnats Senior du monde Stuttgart, FRG 167 56 Mario Phaneuf 60 Michel Pietracupa 60 Raymond Derouin 67,5 Pierre Duplain 67,5 Réjean Picard 75 Robin Paquette 75 Richard Turnblom 82,5 Terry Hadlow 90 90 +110 Entraîneur Normand Ménard Entraîneur Ron Greavette Gérant Arbitre Mac Game Michel Mercier 15ième Garry Bratty 20ième Larry Burke Robert Santavy Wayne Smith Marc Cardinal 17ième 12ième 16ième 10ième 1978 Même si ce ne serait qu'au milieu des années 80 que l'IWF approuverait l’haltérophilie féminine; en 1978, à un concours tenu à Elliot Lake, Christina Roy, âgée de 13 ans (la fille de Ralph Roy) a performé sur la plateforme et a levée avec les garçons. Donc elle peut avoir été la première haltérophile femelle concourir en Ontario et une des premières au Canada. Néanmoins, avec peu d'occasions de rivaliser ou exceller, Christina a cédé à son frère Kevin. Alors, Kevin, “The Moose”, comme le nommait ses amis quelquefois aussi connu comme, “The Bull’s son”, a continué et a excédé les exploits de son célèbre père et de son oncle. Logo des Jeux du Commonwealth Nous voilà dans année pour les canadiens. Cette fois qui en est l'hôte, les les Maritimes cette championnats seniors c'est Moncton, NB, 20 et 21 mai, 1978. Vous saviez que « l'homme » était prêt, même quand le désastre frappe lors des championnats canadiens de Moncton, 1978. Après la pesée, Russ Prior avait des crampes qui faisaient si mal que personne ne s'attendait à ce qu'il puisse se tenir debout, sans parler de concourir. Cependant, seulement quelques personnes savaient là-bas la sorte de gars décidé qu'il était et ils n’avaient aucun doute qu'il tenterait, se réchaufferait et rivaliserait. Cette soirée-là, Russ a arraché 157.5k g et épaulé jeté 200 kg et évidemment, il a gagné sa classe. Les championnats sont tenus sur les terrains de l'Université de Moncton. Les champions seniors canadiens sont: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Luc Chagnon; 60 kg Michel Mercier; 67,5 kg Garry Bratty; 75 kg Daniel Robitaille; 82,5 kg Robin Paquette; 90 kg Terry Hadlow; 100 kg Robert Santavy; 110 kg Russ Prior; +110 kg Jean-Marc Cardinal. Les Jeux de Commonwealth de 1978 étaient finalement une réalité, cet été, après avoir attendu depuis leur attribution aux réunions tenues au moment des Jeux Olympiques de Munich. Dresdin Archibald et Roy Sinclair ont arbitré pendant que beaucoup d'autres Albertains ont été impliqués dans 168 cet événement prestigieux. Larry Mather était le Coordinateur sportif et a côtoyé Clareece, la Reine, le Prince Philip et le Président Haltérophile du Commonwealth Phil St. Cyr quand l’haltérophile Precious MacKenzie a gagné sa 4ème médaille d’Or de Commonwealth. Daryl Schultz et le jeune haltérophile Keith Martin se sont également assis avec les Princes Andrew et Edward respectivement. Cet événement a été le point culminant de notre histoire haltérophile et est un bon souvenir par tous. Il a imprégné les Albertains d’un enthousiasme incroyable pour les années vécues et à venir. La FHQ a retenu les services du Docteur Augustin Dziedzic de l'Université de Varsovie, Pologne. Ce dernier vient donner une série de conférences sur l'haltérophilie à différents endroits au Québec. Le Docteur Dziedzic enseigne l'haltérophilie aux étudiants en éducation physique en Pologne. Il est probablement l’individu le mieux perçu dans cette spécialité, de par le monde entier. Il visité les clubs d’haltérophilie de la province de Québec, du 13 au 27 mars, 1978. 169 Rolf Kugelstadt Eric Rodgers Les XI Jeux du Commonwealth sont au Canada cette année. Edmonton, Alberta, reçoit les athlètes du 4 au 8 août, 1978. Richard Campion fut l'annonceur des compétitions d'haltérophilie lors de ces Jeux. Ce sont les premiers Jeux appelés « Jeux du Commonwealth ». Anciennement ils étaient appelés « Jeux de l’Empire Britannique ». Rendu à 1978 Dan Robitaille s'était retiré à Elliot Lake, ON, en raison d'une blessure au dos sa carrière s’est arrêtée. Il était capable de faire l’Équipe Olympique de 1980, mais, d'autres choses l’attendaient. Finalement, il est devenu un de nos meilleurs entraîneurs nationaux et une de ses athlètes personnels, Julie Malenfant, a gagné une médaille de Bronze dans la catégorie de 63 kg aux Championnats Mondiaux de 1993. Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1978. Archibald, Dresdin, AB, Catégorie 1 Buchanan, Donald, ON, Catégorie 1 Sinclair, Roy, AB, Catégorie 1 170 Russ Prior Guy Greavette Russ Prior 172.5 kg – arraché canadien le plus lourd. 171 Marc Cardinal - 205 Kg Cat. Kg 56 56 60 60 67, 5 67,5 75 75 82, 5 90 90 100 110 110 +110 4ième Championnats Junior du monde Athènes, GRE 49ième Championnats Senior du monde Gettysburg, USA 4 - 8 octobre Luc Chagnon Mario Phaneuf Michel Pietracupa Raymond Derouin Raymond Derouin Guy Greavette Eric Rodgers Gilbert Simard Pierre Duplain R. Chrétien Robin Paquette Marc Pilon Robin Paquette D. Swinnerton Terry Hadlow Larry Burke Marc Cardinal Entraîneur Normand Ménard Entraîneur Gérant Arbitre Brent Garrett 9ième Jeux du Commonwealth Edmonton, CAN Michel Mercier Darryl Schultz Eric Rodgers Garry Bratty Kaname Niimura 1er 3ième 5ième 6ième 4ième Terry Hadlow 2ième Robert Santavy Russ Prior Wayne Smith Marc Cardinal 3ième 1er 2ième 1er Wess Woo Philippe Hedrich Philippe Saint-Cyr Yvon Chouinard Drisdan Archibald Ian Meadows 1979 La ville de Sudbury, Ontario, accueille les haltérophiles canadiens pour les championnats seniors du pays, du 18 au 20 mai, 1979. Les champions 172 seniors canadiens couronnés sont: 52 kg V. Sharma; 56 kg Michel Viau; 60 kg Raymond Derouin; 67,5 kg Garry Bratty; 75 kg Kaname Niimura; 82,5 kg Carman Adair; 90 kg Larry Burke; 100 kg Albert Squires. Comme ils disent, toutes les bonnes choses ont une fin. Dans le cas de Marc Cardinal le début de la fin de sa courte carrière s'est produit en mars de '79 quand il s’est fait une hernie à cinq disques en levant un poids insignifiant. Il a cependant effectué un retour en décembre de '79 il a réussi un épaulé jeté de 222.5 kg à Tokyo. Aucun autre Super Lourd Canadien n’a jamais réussi cet exploit. Avant: Ned Greenspan; Alex Fera. Arrière: Robert Leclair (coach); Kevin Roy; Rolly Chretien; Norm Beneditti; Ralph Roy (coach) Rolf Kugelstadt de Tofield, Alberta, est réélu au poste de président de la CWFHC. Les Jeux du Canada 1979 ont été tenus dans Brandon, MB et ont été restreints aux juniors, comme étaient toutes les versions ultérieures. Alberta avait une équipe complète. Idem on tient les Jeux du Canada de L'Ouest 1979 pour les seniors à Saskatoon. Darry Schultz gagne la catégorie des 60 kg au même endroit, même salle, où il a gagné les Jeux du Canada quatre ans plus tôt. Richard Campion est sélectionné comme employé rémunéré, au poste de directeur technique de la CWFHC et est en poste à notre bureau d'Ottawa. Il demeure à ce poste jusqu'en 1985. À la fin des années 70, Henry Lambert, un pompier de Kirkland Lake, ON, a utilisé ses connexions pour persuader le Service de Loisirs de Kirkland Lake d'inclure une salle de conditionnement physique, avec des platesformes d’haltérophilie et des jeux d’haltères en caoutchouc, dans les plans pour le Complexe Joe Marvinac Community. Henry avait déjà un petit 173 groupe d'haltérophiles qui le suivait, incluant Rocky Charbonneau et Chris Snowdan; quand “le Mavrinac” a ouvert ses portes en 1979; une foule de nouveaux jeunes gens est venue pour apprendre les rudiments de l’haltérophilie. Dans ce groupe il y avait les futurs champions Larry Robinson et Mike Ménard, avec l’officiel et membre de l’exécutif de l’OWA, John Whelan. En 1979, avant de déménager à Ottawa, ON, Ron McAuliffe fut membre de l'équipe d'Ontario aux Jeux D'hiver du Canada tenus à Brandon Manitoba. La plateforme de Larry Sheppard et le jeu d'haltères sont resté au YMCA de North Bay, ON, tout au long des années 1980 et différents haltérophiles tels que Mike Wharam, autrefois de Coniston et Mario Robitaille, de LaSarre, ont tiré bon parti de l'équipement. Pendant ce temps, s’étant retiré de l’haltérophilie, Larry Sheppard a fait tout son possible pour développer une forte équipe de dynamophilie, qui a inclus aussi un certain nombre de champions canadiens et un médaillé d'or des Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux. En Colombie Britannique un garçon d’origine Indien de l’Est, qui était arrivé au Canada en 1975, à l'âge de 13 ans, entrait dans sa première compétition haltérophile – un tournoi réservé aux Indiens de l’Est, disputé au Lac Williams, à 750 km au nord de Vancouver. La famille avait acheté un ensemble de poids York des États-Unis; les poids étaient en métal, le jeu pesait 140 kg. Le jeune garçon s'entraînait dans le soussol de la maison. Il a commencé à soulever des poids, faisant des épaulés et jetés, en regardant l’haltérophilie à la TV. Son nom est Major Lider. À 17 ans, il fit un épaulé jeté de 120 kg (265 livres) au poids de corps de 93 kg (205 livres). Seulement des Indiens de l’Est concouraient. Équipe 1979 Pan-Am 174 Avant: Kanamé Niimura; Michel Mercier. Eric Rodgers; Raymond Derouin; Gary Bratty; Debout: Philippe Hedrich; Terry Hadlow; Wayne Smith; Marc Cardinal; Burt Squires; Larry Burke; Aldo Roy. Cat. Kg 52 56 56 60 60 67,5 67,5 75 75 82,5 82,5 90 90 100 110 +110 3ième Championnats Junior du monde Debrecen, HUN 16-23 juin 50ième 8ième Championnats Jeux Senior du monde Panaméricains Thessaloniki, GRÉ San Juan, PUR 1 novembre 1-15 juillet Luc Chagnon Gilles Desmarais Luc Deniger Michel Viau Michel Pietracupa Yves Lefebvre Guy Greavette Norm. Pilon Kevin Roy Rolly Chrétien Terry Hadlow Bert Squires Entraîneur Normand Ménard Jules Sylvain Entraîneur Ralph Roy Gérant Philippe Saint-Cyr Arbitre Maurice Allan Raymond Derouin Luc Chagnon 5ième Michel Mercier 5ième Jacques Giasson 3ième Gary Bratty 4ième Eric Rodgers 2ième Kaname Niimura Burt Squires Terry Hadlow Larry Burke Wayne Smith Marc Cardinal 6ième 2ième -4ième 2ième Philippe Hedrich Aldo Roy Bob Devolin Al. Wing Lionel Saint-Jean 1980 Le 3 février 1980, Lionel Saint-Jean reçu du comité canadien, Pierre de Coubertin, une médaille pour saluer sa contribution au sport amateur et plus particulièrement à l'haltérophilie, au fil des ans. Lorsque l'auteur a demandé à Wes Woo quelles étaient les qualités requises pour devenir un entraîneur élite en haltérophilie voici la réponse que j'ai reçue: "Un entraîneur doit aussi être capable de glaner des informations à partir d'autres sports. Je lis toujours Track Technique, un magazine qui n'a rien à voir avec l'haltérophilie, mais avaient des informations importantes sur l’entrainement. Tout ou rien peut être applicable à l'haltérophilie, mais c’est une vaste base d'information. Tout en coachant mes athlètes, je lisais les méthodes d’entrainement des entraineurs de chevaux (race). J'ai aussi trouvé les méthodes d’entrainement des rameurs intéressantes. Je pense que même les entraîneurs professionnels devraient lire sur l’entrainement dans les autres sports. La périodisation est un aspect important de la l’entrainement. Tudor Bompa a écrit un bon livre sur Ce sujet. Est-ce que quelqu’un l’a jamais vu sur l'étagère dans une librairie et s’est demandé ce que c'est? En plus de l'haltérophilie et la musculation pour d'autres sports, essayez d'étudier un sujet sur la nutrition ou la psychologie. Essayez de demander, est ce que ça va aider mon athlète, 175 même un peu. La préoccupation pour le bien-être de l'athlète signifie généralement que l'athlète fera sagement un retour vers la performance". Avec les années 1980 l’haltérophilie Albertaine avait mûri dans une certaine mesure. Les haltérophiles sont venus et sont allés comme ils le font depuis toujours mais, ils le font maintenant à des niveaux supérieurs. En raison de la plus petite population d'Alberta ils n'auront jamais un grand nombre d'haltérophiles, mais ils ont vraiment réussi à produire un bon nombre de leveurs qualifiés pour participer aux championnats canadiens. Dresdin Archibald a succédé à Rolf Kugelstadt en 1980 et lui a succédé à nouveau lui aussi, en accomplissant ceci, il y eut neuf années successives où le CWFHC avait les présidents Albertains. Dr. Roy Sinclair; Charlie Klaver; Drisdan Archibald L’IWF utilise par la première fois la formule Sinclair pour désigner le meilleur leveur lors des championnats seniors du monde. Le docteur en mathématique, Roy Sinclair, d'Edmonton, Alberta, est un officiel en haltérophilie au Canada. Il a développé cette formule pour l'haltérophilie, de façon à mesurer avec précision les performances des leveurs de poids en compétition dans des catégories corporelles différentes l'une de l'autre. À nos championnats canadiens de 1980, Terry Hadlow, ON, a fait presque l'impossible. Ses genoux étaient très douloureux et le médecin d’Edmonton l’a envoyé à l'hôpital littéralement moins d'une heure avant le début de la compétition pour une piqûre de cortisone. Comme le temps s’écoulait dans la salle d'urgence de l’hôpital Terry a décidé de renoncer a la procédure et rapidement revenu en taxi à l'auditorium d’haltérophilie. Le poids sur la barre dans la catégorie de 90 kg était déjà de 135 kg! En arrivant dans la salle d’échauffement Aldo avait déjà planifié les échauffements de Terry avec poids et dans l'espace de moins de 3 minutes il a fait en succession : 20 kg x 5 reps, 60 kg x 3 reps et finalement 100 kg x 1 fois! Incroyablement, Hadlow était prêt. Sa première tentative avec 140 kg s’est envolée comme rien. Son 2ème avec 176 150 kg était encore plus précis et finalement son 3ème avec un record canadien de 155.5 kg était facilement complété. Parlez-moi du courage mental! Parlez-moi "de confiance" immense dans votre athlète et dans son entraîneur! Comme Équipe les Trojans d’Ottawa n'avait absolument aucun doute dans la procédure d’échauffement choisie ou, dans la tactique qu’Aldo allait employer sur la plateforme. De cette manière, les Ottawa Trojans des années 70 et des années 80 étaient vraiment une puissance sur laquelle il fallait compter tant sur les scènes nationales qu’internationales. Les membres de l’Équipe Olympiques de Moscou devaient subir l'humiliation de la décision de Président Carter de boycotter ces Jeux. La plupart d'entre eux n'ont jamais eu une autre chance d'atteindre les sommets Olympiens malgré que certains l’aient fait à Los Angeles dans les Jeux de 1984. Équipe Canada à Cuba 1980: Aldo Roy Entraîneur, Rod Gautreau, Bert Squires, Raymond Derouin; Mario Leblanc; Michel Mercier; Jacques Giasson; Terry Hadlow, Eric Rodgers; Larry Burke; Denis Dubreuil et finalement Ralph Roy, Assistant Entraîneur avec une moustache. Les championnats seniors canadiens sont tenus à Régina, Sk. Les couronnés sont: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Rod Gautreau; 60 Mercier; 67,5 kg Jacques Giasson; 75 kg Éric Rogers; 82,5 Paquette; 90 kg Terry Hadlow; 100 kg Mario Leblanc; +110 kg Cardinal. champions kg Michel kg Robin Jean-Marc Philippe Saint Cyr vient d'être élu au sein du comité technique de l’IWF. Le fait le plus impressionnant qu'il accomplit à ce poste fut sans contredit la restructuration du livre de règlements de l’IWF de façon beaucoup plus ordonnée, visuelle et logique. Un travail exigeant. Il numérota les pages et paragraphes du livre. Il fut assisté dans ce 177 travail par son ami, Philippe Hedrich, alors président de la FHQ. SaintCyr s’assura que les versions anglaises et françaises du livre soient traduites adéquatement et avec une précision professionnelle. Par la suite, Saint-Cyr s'attaqua avec la même ferveur à la constitution de l’IWF où il accomplit un travail identique. Pour la première fois, les championnats juniors du monde ont lieu en Amérique du Nord, à Montréal. On les appelle HALTERO 80. Richard Campion est l'annonceur de la compétition. Il annonce la compétition d’haltérophilie en plusieurs langues, si nécessaire. Lors du congrès Olympique de Moscou, Richard Campion est élu sur le comité Scientifique et de Recherche de la IWF, poste qu'il remplit jusqu'aux Jeux Olympiques de 1988. Durant ces deux olympiades il participa à différentes rencontres et congrès spéciaux mis sur pied par son comité soit à Tatabanya, Hongrie; Bad Blankenburg, République Démocratique d'Allemagne; Varna, Bulgarie. A Bad Blankenburg Richard fut l'un des lecteurs invités. Sous les auspices du programme Solidarité du CIO. Il donna des cours sur L’haltérophilie à Patiala, Indes; Colorado, USA; Séoul, Corée du Sud. Ces cours étaient à l'intention de pays qui s'apprêtaient à mettre sur pied des compétions majeures qui incluraient l'haltérophilie au programme. Lors de la tenue des championnats juniors mondiaux de 1980 tenus à Montréal, les cérémonies d’ouverture comportaient des tours de force où figurait comme principale attraction Donat Gadoury venu de St-Jean de Matha. Âgé de 72 ans et pesant environ 73 kg, il pouvait encore soulever une charrette du sol, pesant plus de 275 kg, par son gros essieu. Monsieur Gadoury était d’une force exceptionnelle pour soulever des charges et des roches du sol dû à la force de ses doigts et de son dos. Une exposition organisée dans le cadre des festivités du 60ième anniversaire de l’IWF (International Weightlifting Federation) soulignait entre autres les exploits de la famille Baillargeon de St-Magloire de Bellechasse au Québec – la famille des frères les plus forts au monde. Le Canada boycott les Jeux Olympiques de 1980 à Moscou pour des raisons purement politiques. L’équipe canadienne olympique ne participe pas aux Jeux. Au lieu l’équipe va aller concourir aux Jeux d’Été de la NouvelleZélande quelques mois plus tard. De nouveau cette année, Major Lider a participé au tournoi d’haltérophilie réservé aux Indien de l’Est en CB; à 18 ans et a levé 145 kg à l’épaulé jeté. C'était un record pour une personne d’origine Indienne de l’Est, de Colombie Britannique. Le week-end suivant il a réussi 147,5 kg à Prince George, CB. Cat. Kg 6ième Championnats Junior du monde Montréal, CAN 51ième Championnats Senior du monde Moscou, URSS 22ième Jeux Olympiques Moscou, URSS Le Canada a boycotté les Jeux de Moscou. L'équipe compétitionne ailleurs, à Auckland, NZ, en janvier '81 52 56 56 Michel Viau Alain Labelle PAS DE CANADIENS R. Gautreau Rod. Gautreau 3ième 178 60 67,5 67,5 75 75 82,5 90 100 100 110 Luc Chagnon Mario Phaneuf Guy Greavette Jacques Demers John Strike Kevin Roy D. Swinnerton Steve Diotte R. M. M. R. D. C. A. M. W. Derouin Mercier Pietracupa Rodgers Dubreuil Klaver Squires Leblanc Smith Entraîneur Wes Woo Entraîneur Aldo Roy Gérant S. Mironuck Arbitre Philippe Saint-Cyr Y. Chouinard Arbitre Ken Carr-Braint Arbitre Maurice Allan Médecin Raymond Derouin Michel Mercier M. Pietracupa Eric Rodgers Denis Dubreuil C.Klaver Bert Squires Mario Leblanc Wayne Smith 3ième 1er -4ième 2ième 4ième 2ième 3ième 1er Wes Woo Aldo Roy Yvon Chouinard Yvon Chouinard Lionel Saint-Jean Michel Hurtubise 1981 Mike Mountford est maintenant Président de l’Association Haltérophile de l’Alberta pour une période de deux ans. LaSarre, PQ, accueille les championnats seniors canadiens les 16 et 17 mai 1981. Durant la nuit les athlètes furent dérangés par une fausse alarme qui amena les autorités locales à demander que l'on évacue l'hôtel. Ce fut sans conséquence. Les championnats se déroulèrent devant une salle bondée de plusieurs centaines de spectateurs. Les nouveaux champions seniors canadiens sont: 52 kg Marc Poirier; 56 kg Rod Gautreau; 60 kg Michel Viau; 67,5 kg Michel Mercier; 75 kg Michel Pietracupa; 82,5 kg Denis Dubreuil; 90 kg Terry Hadlow; 100 kg Carl Stevenson; 110 kg Russ Prior; +110 kg Steve Diotte. Le Canada prend part aux championnats de Commonwealth et aux Jeux de la Nouvelle-Zélande à Auckland, NZ, le 30 janvier jusqu'au 1 février avec une équipe complète qui était censée aller aux Jeux Olympiques de 1980 à Moscou. Auckland New-Zealand 1981 New Zealand Summer Games 179 Michel Mercier 1ier ; Raymond Derouin 3ième Michel Mercier, Ron Greavette, Eric Rodgers, Denis Dubreuil Aldo Roy, Raymond Derouin, Ron Greavette 180 Michel Pietracupa, Mario Leblanc, Denis Dubreuil, Michel Mercier, Raymond Derouin Aéroport Auckland, N.Z, Dr. Michel Hurtubise debout Équipe de la Saskatchewan Une importante étape se produisit dans l'haltérophilie canadienne le 27 avril, 1981. La CWFHC ouvrit ses portes aux femmes qui pouvaient maintenant devenir membres à part entière de la CWFHC. L'enseignant Wes Sullivan, un américain de la Virginia, un insurgé de la conscription US pour aller à la guerre, s'est entraîné dans le Club de Grierson en Alberta, mais n'est pas resté longtemps. Il a vraiment accompli un grand pas dans notre histoire quand il a déménagé à Whitehorse, YK, et a fondé l'Association haltérophile du Yukon et l'a amenée dans la Fédération Canadienne en 1981. Richard Campion fut l'annonceur de la compétition lors des 35ième Championnats seniors du monde disputés à Lille, France, en dépit de l’absence de canadiens. 181 Cette année il y a les Jeux du Nord de BC, à Quesnel et Major Lidder fut choisi pour allumer le flambeau Olympique aux Cérémonies d'inauguration et être un porteur de flambeau. Il était la première personne d’origine Indien de Est à réaliser un tel événement. Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1981. Hébert, Claude, QC, Catégorie 2 Cat. Kg 52 56 60 67,5 75 82,5 90 100 110 +110 Schoures, Donald, ON, Catégorie 1 7ième Championnats Junior du monde Lignano, ITA 52ième Championnats Senior du monde Lille, FRA PAS DE CANADIENS Yves Labelle Luc Chagnon Mario Parente Kevin Roy Steve Diotte Entraîneur Gérant Dresdin Archibald Arbitre P. Saint Cyr Philippe Saint Cyr Announceur Richard Campion 1982 Maurice Allan est sélectionné membre de l'Ordre du Canada par le Gouverneur Général du Canada. Il s'est dévoué toute sa vie pour le sport amateur. Il a su y apporter une expérience incontestable. Sa diplomatie, connue de tous, son entregent, son implication personnelle, ses qualités de "leader" en ont fait un excellent ambassadeur du Canada. Edmonton, Alberta, a tenu la compétition Coupe du Canada Junior en 1982 au High School d’Ed Fergusson à Eastglen, Alberta, et on a tenu de nouveau les championnats canadiens de 1983 au théâtre de l'U. A. Ces championnats avaient un goût international puisqu’une équipe américaine complète a concouru hors championnats avec des membres pré-choisis de notre équipe. Pendant que ces athlètes et les événements étaient toutes de qualité supérieure, selon nos normes du temps, au moins ils étaient le résultat d'une association d’une province mûrissante. Peu d'événements avaient la signification de ceux qui avaient d'abord ouvert les yeux aux gens de l’Alberta au cours des décades antérieures. On espérait que cette tendance continuerait dans les années à venir. L’Alberta a effectivement parcouru un long chemin depuis ses premiers jours pendant que de nouvelles générations continuent à s'efforcer d'être meilleures que celles qui sont venues auparavant. Le Yukon devient membre de la CWFHC. L'haltérophilie n'y est pratiquée que dans les environs de Whitehorse. Les personnes responsables de cette situation sont les Sullivan, Wes est enseignant, et son épouse, Bonnie 182 Hughes-Sullivan. Ils sont très actifs et très impliqués auprès des jeunes de ce coin du pays. Ce sont deux américains d'origine qui ont immigré au Yukon il y a quelques années. Ils étaient des néophytes en haltérophilie. Les championnats seniors canadiens se sont déplacés à Peterborough, Ontario, les 22 et 23 mai, 1982, dans un couvent. Le réchauffement avait lieu dans les couloirs du couvent, qui étaient recouverts de contreplaqué. Lors du réchauffement des athlètes des différentes catégories ces feuilles de contreplaqué prouvèrent n’être pas une protection suffisante pour les haltères que les athlètes laissaient tomber après les avoir soulevés. Un trou d’environ 70cm apparût dans le plancher de céramique sous le contreplaqué. Ce fut 69 compétiteurs qui s'y mesurèrent. De ce nombre, 33 venaient du Québec. Les champions seniors canadiens sont: 52 kg Alain Bilodeau (Alors âgé de 15 ans, Alain devint le plus jeune champion senior canadien de tous les temps); 56 kg Steve Rajotte; 60 kg Rod Gautreau; 67,5 kg Eric Rogers; 75 kg Michel Pietracupa; 82,5 kg Guy Greavette; 90 kg Albert Squires; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Mike Miletic; +110 kg Steve Diotte. 183 Léonard Bilodeau R. Zuffellato et Michel Viau Eric Rodgers, Alberta, est revenu à la compétition lors des Jeux du Commonwealth et est aussi le premier Canadien à faire 400 points Sinclair aux Canadiens. Après avoir pris la retraite en 1984 il est revenu brièvement au sport en 1994. Philippe Saint Cyr est réélu Président de la Fédération Haltérophile du Commonwealth. A nouveau Richard Campion est sélectionné comme annonceur lors des 36ième Championnats Seniors du Monde. Les championnats Panaméricains de 1982 ont lieu à Valleyfield, Québec, du 19 au 21 novembre. Les Jeux d'hiver de BC sont tenus à Prince George (l’haltérophilie est incluse avec les jeux d'hiver). Major Lidder y a battu les records haltérophile chez les juniors et les seniors de BC; il a gagné 2 médailles d’or et 1 médaille d’argent. Puis, il a remporté le championnat de Colombie Britannique 2 semaines après les Jeux d'hiver. Après cela, ses parents ont voulu qu'il quitte l’haltérophilie parce qu'il était maintenant champion de BC. C'était quelque chose que personne d'autre n'avait accomplie dans la communauté Indienne de l’Est. Mais, un haltérophile de Vancouver (Guy Greavette) lui a dit de ne pas arrêter parce que l'avenir tenait beaucoup d'occasions pour lui éventuellement. En 1982 Major a participé à ses premiers championnats canadiens seniors à Peterborough, ON. Il a terminé 4ième. Ce même été, il a été invité à aller au camp canadien d’haltérophilie junior à Montréal. Il fut choisi pour aller aux Championnats Juniors du Monde, à Sao Paulo, Brésil. Cependant, ses parents ne voulaient pas qu'il aille au Brésil de peur au racisme et qu’il voyagerait seul, sans eux. Le gérant de l'équipe de championnat mondial (Richard Champion) a appelé les parents de Major et a parlé à son frère et à ses parents et Richard les a persuadés de permettre à Major d'aller au Brésil. 184 Major Lidder a fini 6ième aux Championnats Mondiaux et a gagné 2 or et 1 argent aux championnats Panaméricains; il a reçu le trophée du meilleur haltérophile. Il fut le 1er Indien de l’Est à concourir mondialement pour le Canada. Et il fut également le 1er Indien de l’Est à terminer 6ième aux Championnats Mondiaux, Il détient encore le record. À son retour à la maison, à Quesnel, le maire de Quesnel l'a accueilli à l'aéroport et Major est devenu un athlète très connu. Cela a réuni la communauté de Quesnel. De là, ses buts ont changé. La ville entière et la communauté ethnique ont voulu qu'il participe aux Jeux Olympiques. Après cela il a aussi concouru en Alberta et l'équipe d’haltérophilie junior japonaise y était aussi. Major a gagné la catégorie des 100 kg et il a essayé de lourds arrachés et épaulés jetés, il est venu très près de battre les records canadiens Juniors. La personne suivante a reçu sa carte d’arbitre international en 1982. Ballett, Allan, ON, Catégorie 1 Cat. Kg 8ième Championnats Junior du monde Sao Paulo, BRE 53ième Championnats Senior du monde Liubliana, YUG 52 56 60 60 67,5 67,5 75 75 82,5 82,5 90 90 100 110 Brent Garrett PAS DE CANADIENS Sylvain Rajotte Rod. Gautreau Mark Chouinard Marc Pilon Alain Roy Eric Rodgers Luc Chagnon M. Pietracupa Guillaume Salvas Jacques Demers Neale McDevitt Denis VanLaeken Guy Greavette Denis Dubreuil Albert Squires John Strike Kevin Roy Mario Leblanc Entraîneur Raphael Zuffellato Entraîneur Gérant Al. Atamanchuk Arbitre P. Saint Cyr Président du jury Asst. Gérant d'Équipe 12ième Jeux du Commonwealth Brisbane, AUS 4ième -4ième 3ième 2ième -4ième 5ième 3ième 3ième Larry Mather Pierre Roy Yvon Chouinard Walter Polzin Philippe Saint Cyr Philippe Saint Cyr 1983 Au fil des ans, la meilleure réussite par la province de la Saskatchewan en haltérophilie, fut cette troisième place remportée à Jonquière, P.Q., lors des Jeux du Canada de 1983. Les championnats seniors canadiens sont de retour à Edmonton, Alberta, du 21 au 23 mai 1983. Les champions couronnés sont: 52 kg Brent Garrett; 56 185 kg Randy Singh; 60 kg Langis Coté; 67,5 kg Michel Viau; 75 kg Jacques Demers; 82,5 kg Gilles Poirier; 90 kg Guy Greavette; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Sergio Bevilacqua; +110 kg Don MacNeil. Roy Sinclair est de nouveau à la tête de l'Association d'Alberta pour deux ans, soit jusqu'en 1985. Le canadien Richard Campion, d'Ottawa, Ontario, remplit le rôle d'annonceur lors des championnats junior Panaméricains disputés à Colorado Springs, USA. L'année 1983 marqua l'embauche d'un entraîneur professionnel à plein temps en haltérophilie nationale. L'entraîneur sélectionné parmi plusieurs candidats fut Andrzej Kulesza de Varsovie, Pologne. Il était professeur d'éducation physique, détenteur d'un "Phd." en haltérophilie, chose rare et même non existante en Amérique du Nord à ce moment-là. Andrzej Kulesza Le 1 août, 1983, marqua le début d'une époque très noire pour l'haltérophilie canadienne. Deux de ses haltérophiles d'élite testèrent positifs aux tests d'urine tenus lors des Jeux Panaméricains de Caracas. Ces athlètes étaient Guy Greavette de New Westminster, C.B., et Michel Viau de St-Stanistlas Koska, P.Q. Ils durent remettre leurs médailles gagnées à cette compétition et furent suspendus pour une durée d'un an par la CWFHC et deux ans par l’IWF. Ceci n'était pas assez, voilà que le 31 octobre 1983, quatre haltérophiles canadiens sont mis sous arrêt à leur descente de l'avion à l'aéroport de Mirabel, à Montréal. Ils sont pris en possession de 22,515 unités de stéroïdes anabolisants. Ces athlètes sont: Mario Parente, Terry Hadlow, Jacques Demers et Michel Pietracupa. Ils revenaient de Moscou en compagnie d'Andrzej Kulesza et de Philippe Saint-Cyr où ils avaient pris 186 part aux championnats seniors du monde. La presse internationale s'empara de cet événement spectaculaire et lui consacra la une de par le monde entier. Pour la CWFHC, ceci signifia immédiatement la perte de son commanditaire, la compagnie Sharklee, suppléments alimentaires, étant donné que ces stéroïdes avaient été camouflés dans des bocaux vides de Sharklee qui furent photographiés en première page de tous les journaux importants du monde entier. Vers la fin de 1983 Aldo s'est senti fatigué et un peu déçu avec le fait de passer tant de temps dans le gymnase. Presque douze ans d'entraînement intensif, le fait d'administrer les activités du Club et le fait de travailler au niveau national avec nos autres entraîneurs avaient pris ses énergies. Cependant, l'affaire de Caracas célèbre de ce printemps avait certainement aidé la perte de son enthousiasme perdu pour ce sport. Comme vous vous souvenez lorsque notre Équipe Pan Américaine est revenue des Jeux de Caracas avec deux athlètes évalués positifs, Aldo a pris sur ses épaules le poids de la publicité négative. Étant donné qu'Aldo était l'Analyste officiel de CBC (anglais) pour l’haltérophilie il était celui qui était en avant et au centre sur les bulletins de nouvelles nationales essayant de donner un sens à cette tragédie. Comme l'Entraîneur principal de cette Équipe des Panaméricains Aldo a pris la pleine responsabilité et a été crucifié en tant que tel. Vraiment, "l'amusement était sorti” de l’haltérophilie. Juste avant de partir pour Caracas, le Club d'Aldo avait fait un grand pas à l'université d'Ottawa. Une grande offre avait été faite au Club et l'Ottawa Trojans n’avait plus qu’à l'accepter. Les négociations avec le directeur du centre sportif les avaient conduits à recevoir une belle pièce avec 8-10 plates-formes, des nouveaux poids, de l’équipement et physiothérapie, services psychologiques et nutritifs. De quoi d'autre avaient-ils besoin? Cependant, la passion d'Aldo avait disparu et il a 187 fui une offre fantastique et à part les rares fois où Aldo les a tirés d'embarras, c'était pour toujours. Sans “leadership et passion” c'était difficile pour ceux qui sont restés de continuer et se développer. Certains sont restés et se sont entraînés, mais, vers la fin des années 1980 l'Ottawa Trojans disparaissait. En 1983, Major Lidder, BC, fut blessé toute l'année, il n'a pas concouru parce qu'il n'était pas capable de s'entraîner. Cat. Kg 60 67,5 67,5 75 75 82,5 82,5 90 100 110 9ième Championnats Junior du monde Caire, EGY Juillet 54ème Championnats Senior du monde Moscou, URS 22 - 31 octobre Langis Coté Rod. Gautreau Claude Dallaire Michel Viau Jacques Demers Jacques Demers Michel Pietracupa M. Pietracupa Gilles Poirier Guy Greavette Terry Hadlow Mario Parente Mario Parente Bert Squires Kevin Roy Mario Parente Kevin Roy R. Santiago Entraîneur Entraîneur Gérant Arbitre Andrzej Kulesza 11ième Jeux Panaméricains Caracas, VEN août 4ième 3ième 2ième 2ième 3ième 2ième -1er Aldo Roy Raphael Zuffellato Philippe Saint Cyr 1984 Philippe Hedrich 188 Rolf Kulgelstadt fut réélu président de la CWFHC alors qu'au Québec, Philippe Hedrich était élu président de la FHQ. C'est en 1984 que la CWFHC plaça le plus de personnes sur les différents comités de l’IWF. En effet, Philippe Saint-Cyr fut élu membre du comité exécutif de la IWF; Richard Campion fut élu sur un comité de recherche et Drisdan Archibald élu sur le comité des finances. Arbitres: Jules Sylvain, Québec, QC.; Raynald Saint-Laurent, Baie-Comeau, QC.; Yvon Chouinard, Brossard, Qc. Au cours des années 1984 - 1985, Yvon Chouinard mis sur pied un comité médical, à la CWFHC, pour essayer d'arrêter la montée d'utilisation de substances bannies dans les clubs et sur les équipes d'haltérophilie nationales. Le sport des poids et haltères avait eu sa très grande part de publicité négative dû au battage publicitaire qui suivi chacun des incidents au cours desquels des haltérophiles canadiens furent pris soit en possession de stéroïdes anabolisants ou furent déclarés positifs aux tests d'urine. Chouinard était la seule personne sur le comité qui n'était pas médecin. Le comité mis sur pied un passeport médical pour les haltérophiles, organisa des lectures sur la nutrition, imposa des examens médicaux obligatoires à tous les haltérophiles comme condition d'éligibilité additionnelle pour participer aux championnats seniors canadiens. La CWFHC a maintenant en place une politique antidoping. Elle publie sa première liste d'infractions et de suspensions. De plus, elle met en place un Comité d'Appel. Les championnats seniors canadiens de 1984 eurent lieu à la polyvalente Antoine Brossard, de la ville de Brossard, Québec. Yvon Chouinard avait approché le Maire de la ville, Monsieur Alphonse Lepage, pour être Président d’Honneur ce qu’il a accepté avec plaisir. Il y avait encore une très bonne foule présente pour applaudir les exploits des athlètes. Jacques Demers de Brossard reçu le trophée du meilleur leveur des championnats de 1984. Il s'agissait de la première fois, dans le sport amateur canadien donc tous sports confondus, que tous les compétiteurs à des championnats nationaux étaient sujets à être testés pour déceler la présence de produits bannis dans leur échantillon d'urine. Quatre 189 athlètes dans chaque catégorie corporelle furent testés. Tous produisirent des échantillons négatifs. Il n’y avait aucun mécanisme sportif de développé pour assister les officiels pour faire le testing d’urines. C’est le groupe de Brossard, avec Yvon Chouinard en tête, qui a fait les formulaires et les mécanismes en se basant sur ceux de l’IWF. Les nouveaux champions seniors canadiens sont: 52 kg Bernard Tardif; 56 kg Brent Garrett; 60 kg Langis Coté; 67,5 kg Claude Dallaire; 75 kg Jacques Demers; 82,5 kg Yvan Darsigny; 90 kg Denis Garon; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Albert Squires. Le 4 novembre, 1984, une autre bombe éclata à la CWFHC. L'athlète Luc Chagnon de St-Hyacinthe, P.Q., fut trouvé positif au test d'urine prélevé lors d'une compétition préparatoire aux Jeux Olympiques. Il fut suspendu pour un an. Un autre haltérophile fut aussi déclaré positif, il s'agit de Terry Hadlow qui reçut une suspension de cinq ans. Le 18 mai 1984 une nouvelle éclate dans les journaux québécois. Il y a 100 jours, l’haltérophile de haut niveau, Marcel Gauthier, 22 ans, un 90 kg, a été trouvé mort dans sa chambre au 1070 rue Duplessis à Sherbrooke soit le 26 janvier 1984. Aucune cause anatomique évidente du décès n’est connue mais, … diverses capsules ont été trouvées dans les poches du défunt dont des stéroïdes anabolisants. L’autopsie révèle « Congestion du foie, de la rate, des reins et du cerveau. Congestion et œdème pulmonaire avec hémorragie focale récente de l’œil donc dérèglement du métabolisme… ». Et ça continue à nous tomber dessus. Cette fois c'est deux des meilleurs haltérophiles soviétiques qui se font intercepter à l'aéroport de 190 Mirabel, à Montréal. Ils sont en possession d'une très grande quantité de stéroïdes anabolisants et se dirigeaient vers Toronto où ils devaient participer à un grand spectacle présenté par des organisateurs professionnels, l’International Management Group. La IWF et cette organisation avait mis sur pied un concours entre les meilleurs superlourds du monde, au Toronto Sheraton Center. 800 spectateurs payèrent $20.00 chacun pour voir le spectacle. Les deux athlètes en cause furent mis sous arrêt par la police, libérés sous caution fournie par l’IWF puis comparurent devant la Justice canadienne par l'entremise de leurs avocats. Ils plaidèrent coupable. Un de ces deux athlètes était Anatol Pisarenko, l'ancien champion du monde. Suite à cet incident, les autorités de la CWFHC décidèrent de se retirer du spectacle. Une seule exception; Richard Campion qui représentait la IWF agit en tant qu'annonceur lors de la compétition. Les haltérophiles canadiens concourent maintenant à l’American Cup IV à Allentown, Pennsylvanie, États-Unis, les 20 et 21 octobre, 1984. Eric Rogers, Alberta, a exercé les fonctions du représentant de l'Athlète pendant que Roy Sinclair, Alberta, a également exercé les fonctions de VP national et sa « Formule Sinclair » a vu l'acceptation augmentée donc c'était une période de grande influence pour l'Alberta dans les hautes sphères de l’haltérophilie. Le Centre National d’Entraînement a fonctionné à Montréal pendant ces années. Brent Garrett d'Edmonton a passé un temps considérable à cet endroit et il en a profité pour parfaire son expérience comme athlète et entraîneur. Il a gagné les Juniors Pan-Ams à Sao Paulo en 1983 en plus de plusieurs Championnats canadiens. Yvan Darsigny et Pierre Charbonneau Claude Hardy et Aldo Roy Alex Vanzella, Alberta, a mûri au cours des années 1980 aussi. Il est devenu le premier Albertain à faire 400 lb (181,5 kg) E&J (en fait 182,5 kg) lors de la rencontre Mid-America à Chicago en 1988. Il a disparu plus tard pour vivre en Ontario avant de prendre sa retraite. 191 L'annonceur aux compétitions d'haltérophilie lors des Olympiques de Los Angeles fut Richard Campion de la CWFHC. XXIII Jeux En juin 1984, Major Lidder, BC, s’est qualifié pour les Jeux Olympiques. Son poids de corps était de 101 kg. Il a fait 160 kg à l’arraché et 205 kg épaulé jeté. (Depuis ce jour, il détient le record d’être le PLUS FORT Indien de l’Est d’origine de ce pays, dans le Monde). Il détient encore ce record encore à ce jour. Même les haltérophiles ayant un poids de corps de 135 kg, et originaire de l’inde de l’Est, n'ont pas été capables de surpasser cette marque. En 1984, 13 haltérophiles canadiens se sont qualifiés pour les Jeux Olympiques, mais le Canada ne pouvait en prendre que 10 maximum. À l’automne 1984, Major a concouru à América Cup et a gagné une médaille d'or et a même battu le Champion du Commonwealth, originaire de l'Australie. Durant la période 1984-88, Major Lidder a eu à lutter avec d’innombrables blessures. Il vivait dans une petite ville, il n'avait pas accès aux traitements appropriés. Aussi, il lui manquait un entraîneur qualifié pour bien doser ses entraînements ainsi qu’un lieu adéquat pour s’y entraîner durant toute sa carrière. Le seul endroit qu'il avait était dans leur garage de la maison. De 1984-1986 Major Lidder classement du Commonwealth. a été classé dans Major Lidder, CB. les trois premiers au 192 La personne suivante a reçu sa carte d’arbitre international en 1984. Rohne, Jeffrey, MB, Category 2 Cat. Kg 60 67,5 75 82,5 90 100 110 10ième Championnats Junior du monde Lignano, ITA Langis Coté Mark Chouinard 55ième 23ième Jeux Senior du monde Olympiques Los Angeles, USA Los Angeles, USA Claude Dallaire M. Pietracupa Jacques Demers Yvan Darsigny Denis Garon Terry Hadlow Kevin Roy Mario Parente Bert Squires Entraîneur R. Zuffellato Andrzej Kulesza R. Zuffellato Gérant D. Archibald Arbitre P. Saint Cyr P. Hedrich L. Saint-Jean Claude Dallaire Michel Pietracupa Jacques Demers Yvan Darsigny Denis Garon Terry Hadlow Kevin Roy Mario Parente Bert Squires Andrzej Kulesza Raphael Zuffellato Drisdan Archibald Philippe Saintly Philippe Hedrich Lionel Saint-Jean 193 1985 Henry Lambert, de Kirkland Lake, ON, a impliqué la ville entière dans le fait d'accueillir les championnats seniors canadiens. Cet événement exceptionnel présentait des femmes haltérophiles comme invitées et a attiré une des plus grandes foules dans l'histoire du championnat annuel de la Fédération Haltérophile Canadienne. Le 18 janvier, 1985, la CWFHC approuva son premier Code d'éthique pour que ses membres épousent en tout temps des valeurs et des vertus inhérentes au sport, à son habilité à former le caractère des gens. Ce code exprime des standards et un décorum acceptable par la CWFHC. Ces standards doivent être intégrés dans les activités sportives. En 1985, Yvon Chouinard devient vice-président administration de la CWFHC. Durant son terme, la CWFHC eut deux très importants points à solutionner. Le premier concerne un immense déficit d'environ $100,000 et un problème cinglant concernant l'utilisation de produits bannis par les athlètes et partiellement toléré par leurs entraîneurs. Yvon s'impliqua beaucoup dans ce dossier. Entre autre choses, il eut l'idée de décider sur les athlètes à être testés en se basant sur les tirages de la loterie 6/49. Les athlètes d’Élite se faisaient octroyer un numéro de 1 à 49 puis, aux deux semaines, si leur numéro sortait au tirage public, ils devaient se rendre disponibles pour le prélèvement d’un échantillon d’urine dans les 48 heures suivantes, par les spécialistes gouvernementaux mandatés. La CWFHC devint la seule fédération sportive canadienne à avoir en place un programme antidoping si élaboré. En dépit de cela, les membres en général, continuaient de croire que l'on devrait les laisser utiliser des substances bannies de façon à pouvoir concourir avec les nations les plus fortes et pour obtenir de meilleures subventions individuelles de la part du Gouvernement fédéral. En Alberta le président élu est Ed. Fergusson qui servira un terme de deux années, jusqu'à 1987. Il n'y a aucun doute qu’au cours des années 1980, Kevin Roy était un des meilleurs haltérophiles au Canada. Kevin a établi des records nationaux et a gagné un certain nombre de titres canadiens dans des divisions de poids différentes; et, en 1984 s’est placé quatrième dans la classe de 100 kilos aux Jeux Olympiques de Los Angeles. Les championnats seniors canadiens sont maintenant dans le nord de l'Ontario, à Kirkland Lake, du 17 au 19 mai, 1985. Ils ont lieu au Northern College du Kirkland Lake Campus. Les champions seniors canadiens couronnés furent: 52 kg Mario Robitaille; 56 kg Bernard Tardif; 60 kg Brent Garrett; 67,5 kg Michel Viau; 75 kg Michel Pietracupa; 82,5 kg Guy Greavette; 90 kg Gabriel Leduc; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Mario Parente; +110 kg Jean-François Lamer. Le Centre communautaire juif de Toronto peut rire et marcher la tête haute. À ce jour nous avons eu sept haltérophiles médaillés aux différents Jeux Maccabées. Les vainqueurs ont été : • Argent 1957 Syd Charendoff • Or 1961 • Argent 1965 Maurice Strauss • Argent 1973 Nathan Mudrick • Bronze 1973 Morty Stolzman • Bronze 1981 Mark Novak 194 • Argent • Or • Argent 1981 1985 1985 Howard Weinstein Joel Strauss Donald Buchanan Pendant une période d’un mois environ la ville de Baie-Comeau, Québec, par l’entremise de son musée, organisait une exposition pour rappeler les exploits sportifs des habitants de cette ville. Entre autres athlètes, une grande place était faite à Léopold Arsenault qui, pour l’occasion, avait fourni différents articles de journaux, trophées, médailles et lettres d’attestation prouvant de sa carrière et de son grand engagement dans le monde haltérophile local et provincial. Léopold a également eu droit à une réception où 150 personnes sont venues lui rendre hommage. Léopold Arseneault - Québec Le CWFHC essaie quelque chose de nouveau, la Coupe Excellence, tenue à Montréal le 16 mars 1985. Le Canada possède sa compétition internationale 195 au pays. Elle a lieu à Montréal, Québec. L'annonceur de la compétition est Richard Campion. Richard remplit le même rôle lors des récents championnats Seniors du Monde tenus à Södertälje, Suède. Le 20 juin, 1985, c'est maintenant au tour des haltérophiles Yvan Darsigny et Robert Choquette, tous deux de St-Hyacinthe, P.Q., de tester positifs lors d’une vérification d'échantillons d'urine. Tous deux furent suspendus pour une période de deux ans par la CWFHC. Le 21 août, 1985, c'est maintenant au tour de Michel Pietracupa et de Michel Viau d'être à nouveau liés à un autre scandale. Ils sont déclarés positifs lors d'analyses d'urines. Cette fois ils ont de la compagnie puisque Guillaume Salvas du club Machine Rouge de St-Hyacinthe, P.Q., est également positif. Ces échantillons d'urine avaient été fournis lors de la compétition au Canada qui précédait leur départ pour les championnats seniors du monde. Cat. Kg 67,5 90 100 11ième Championnats Junior du monde Édinbourg, GBR 61ième Championnats Senior du monde Södertälje, SWE PAS DE CANADIENS Langis Coté Guy Greavette Kevin Roy Entraîneur Gérant D. Archibald Arbitre P. Saint Cyr 1986 Andrzej Kulesza Richard Campion Philippe Saint Cyr 196 Le plus grand accomplissement international de Kevin Roy s’est produit en 1986 où il a gagné de l'or pour le Canada dans la division de 110 kilos aux Jeux de Commonwealth à Édimbourg, Écosse. Au début des années 1990, quand Kevin Roy a pris sa retraite de l’haltérophilie et que la plupart des membres du groupe de Coniston sont retournés dans leurs patelins respectifs, le club a commencé à régresser. Mike Olivier a continué la compétition, mais avec l'activité diminuant dans le sous-sol du Centre communautaire, on a décidé de réduire et revenir à une opération de style du garage à la maison de Ralph Roy. L'équipement haltérophile a disparu, encore une fois, du sous-sol de la maison de Bob Leclair, dans le voisinage de Lac Minnow; et dans un hommage allant aux fondateurs, le club a pris le nom – Roy’s Gym. Et oui, Bob et Ralph s’entraînent encore et font un peu de coaching, quelques haltérophiles se rassemblent pour les entraînements sur une base régulière et quelquefois même des visiteurs de l’extérieur de la ville. C’est drôle comment les choses reviennent comme avant! Philippe Saint-Cyr est réélu Président de la Fédération Haltérophile du Commonwealth. Le 29 novembre, 1986, le conseil d'administration entérina un programme d’éliminations complètes des produits bannis mis en place par la CWFHC. Les championnats seniors canadiens se tiennent sur la cote Ouest du pays, à Vancouver, C.B., en même temps que l'exposition mondiale de 1986 tenue aussi dans cette ville. Les champions seniors canadiens couronnés furent: 52 kg F. Luluquisin; 56 kg Brian Thom; 60 kg Mike Olivier; 67,5 kg Langis Coté; 75 kg Jacques Demers; 82,5 kg Gilles Poirier; 90 kg Gabriel Leduc; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Mario Parente; +110 kg Jean-François Lamer. Claude Ranger devient Gérant Général de la CWFHC. Il succède à Richard Campion. Rosaire Smith Notre problème d'utilisation de produits dopants, par notre élite canadienne continue. Cette fois c'est Mario Parente de Montréal, P.Q., 197 qui est pris au piège. Il a fourni son échantillon d'urine le 12 juin, à Vancouver, lors des championnats canadiens. C'est au tournoi de la Coupe Pannonia, tenue en Hongrie, les 22 et 23 mars 1986, qu'a eut lieu la première rencontre internationale pour femmes en haltérophilie. Le Canada y avait inscrit Manon Ratelle chez les 52 kg et Marcelle Leclerc chez les 56 kg Dans la province de la Saskatchewan, Mac Game fut officiellement nommé entraîneur provincial en haltérophilie par les Autorités de sa province. Il devint entraîneur rémunéré en septembre 1986. Avant cette date, la province n'avait jamais eu d'entraîneur rémunéré en haltérophilie. Major Lidder, BC, a tenté plusieurs fois de battre le record canadien à l’épaulé jeté mais, pour finalement rater le jeté à chaque occasion. Il a gagné le Championnat canadien en 1987 et 1988. Il doit avoir battu les records d’haltérophilie provinciaux de la Colombie Britannique (Juniors, Seniors et Total) plus de 120 fois. Cat. Kg 12ième Championnats Junior du monde Donaueschingen, FRG 62ième Championnats Senior du monde Sofia, BUL 13ième Jeux du Commonwealth Edinbourg, GBR 8-15 novembre 52 56 60 67,5 75 PAS DE CANADIENS 1er Tournoi International Femmes Budapest, HUN 23 mars Manon Ratelle Marcelle Leclerc Langis Coté Louis Payer 198 90 90 110 Entraîneur Gérant Arbitre Guy Greavette Denis Garon Kevin Roy Andrzej Kulesza Andrzej Kulesza Ron. Greavette Donald Buchanan P. Saint Cyr Philippe Saint Cyr Gordon Kay Allan Ballett 1987 Le 26 mars c’est l’inauguration officielle du club d’haltérophilie – Les Géants de Montréal. Le Président du club est M. Emery Chevrier et l’instructeur est Pierre Charbonneau. L'haltérophilie canadienne est à Dolbeau, P.Q., pour sa plus prestigieuse compétition annuelle, les championnats seniors canadiens. Le tout se met en branle le 16 mai dans l'aréna municipal, dans un environnement qui pourrait faire honte à certains championnats du monde. Une équipe chinoise entière a été invitée. C'est la première fois qu'une équipe chinoise rivalise à l'extérieur de leur pays. Ils sont ici avec de très bons athlètes. Les champions seniors canadiens de cette année sont: 52 kg Quinh Nguyen; 56 kg Brent Garrett; 60 kg Gilles Desmarais; 67,5 kg Langis Coté; 75 kg Louis Payer; 82,5 kg Gilles Poirier; 90 kg Paramjit Gill; 100 kg Denis Garon; 110 kg David Bolduc; +110 kg Major Lidder. Officials at the Canadian championships, Dolbeau – Québec From left to right any row: 199 Yvon Chouinard; Jules Sylvain;----; René Decloître; Ardial Sing; Paul Hains Jr.; Al. Atamachuk; Mario Jodoin; (sitting) Lionel St. Jean;----; Louis Guay;----; Daniel Gauthier; Joe Stockinger; Gabriel Pinard; Don Buchanan; Claude Ranger: Mac Game; Philippe Hedrich. E. Chevrier, P. Charbonneau, L. St-Jean, R. Decloître On nous rapporte que présentement en Saskatchewan, des haltérophiles s'entraînent à Moose Jaw, Prince Albert, Cadere, Saskatoon et Gravel Town. Ces gens ont le même problème de fond que toute autre localité soit; le peu d'implication de bénévoles et le non disponibilité de subventions. On a aussi approché le High School Athletic Association qui a un programme d'athlétique dans les écoles secondaires mais ces derniers ne sont pas intéressé à y ajouter d'autres sports. Le testing basé sur la loterie 6/49 marche à plein régime maintenant. Pour la première fois depuis de nombreuses années, on est porté à croire que les haltérophiles d'élite s'entraînent sans l'aide de produits défendus. Formidable performance d'équipe lors des Jeux Panaméricains. Nos haltérophiles remportent 6 médailles d'or; 4 médailles d'argent et 7 fois ils terminent sur la troisième marche du podium. Gene Hammer a été choisi pour servir un terme de deux années à la présidence de l'Association d'Alberta. Ce terme va se terminer en 1991. Richard Campion est à nouveau annonceur lors de la Coupe Internationale de Montréal à Montréal, Qué., puis aux Premiers Championnats Mondiaux des Femmes tenus à Daytona Beach, EU. Au préalable, cette année il avait été arbitre en chef lors des 13ième Championnats Juniors du Monde et Européens tenus à Belgrade, Yougoslavie. 200 Centre National Haute Performance – Montréal. Athlète David Bolduc; Yvon Chouinard, Denis Garon, Guy Greavette; Paramjit Gill, Andrzej Kulesza Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1987. Duguay, Owen, QC, Catégorie 2 Rodrigue, André, QC, Catégorie 2 Stamm, Dieter, BC, Catégorie 1 201 Cat. Kg 44 48 52 56 60 60 67,5 67,5 75 82,5 82,5 90 100 110 +110 13ième Championnats Junior du monde Belgrade, YUG Denis Aumais Guy Desgranges Redjean Clerc Benoit Gagné Troy Durant Paul Aubé Troy Payne Entraîneur A. Kulesza Entraîneur Gérant Richard Campion Arbitre Arbitre Médecin 63ième Championnats Senior du monde Ostrava, TCH 10ième Jeux Panaméricains Indianapolis, Septembre 7 - 23 août 1er Championnats Monde femmes USA Daytona Beach, USA Claudia Turpin Rachel Paradis Maya Garlial Marcelle Leclerc Gilles Desmarais Gilles Desmarais Nancy Miro Julie Hunter Langis Coté Langis Coté Theresa Brick Bobbie J. Santavy Jacques Demers Louis Payer Parmajit Gill Guy Greavette Gilles Poirier Parmajit Gill Denis Garon Denis Garon David Bolduc David Bolduc Andrzej Kulesza A. Kulesza Robert Santavy Raphael Zuffellato Yvon Chouinard Claude Ranger Jules Sylvain Don Schoures Philippe Saint Cyr P. Saint Cyr Dr. Leblanc 1988 L'ancien homme fort, Gérard Michaud, meurt en banlieue de Québec à l'âge de 75 ans. Le 26 mars, la Coupe Excellence est en jeu à Montréal de nouveau cette année. Comme par les années passées, la FHQ tint, la première fin de semaine de décembre, son tournoi provincial scolaire ouvert aux étudiants de niveau secondaire au Québec. Cette année, on a dû utiliser trois plateformes pour accommoder les 173 jeunes haltérophiles qui s'y mesuraient. Les championnats seniors canadiens eurent lieu à St Hyacinthe, P.Q., les 21 et 22 mai, 1988. Il s'agissait de la première fois que les athlètes féminins compétitionnaient à l'intérieur des championnats, dans une section bien à elles. Il y avait 14 compétitrices en lice. Claudia Turpin, du Québec, remporta la palme pour la meilleure performance féminine. Elle réussit 47,5 arraché et 57,5 épaulé jeté pour un total de 105 kg au poids corporel de 43,95 kg. Chez les hommes, les champions seniors canadiens sont: 52 kg Quinh Nguyen; 56 kg Brent Garrett; 60 kg Hardial Bhabra; 67,5 kg Chris Suda; 75 kg Jacques Demers; 82,5 kg Glenn Dodds; 90 kg Guy Greavette; 100 kg Denis Garon; 110 kg Major Lidder; +110 kg Troy Payne. 202 Voici un apercu des affiliations pour l’année 1988: Here is a breakdown of affiliated weightlifters for year 1988: H O M M E S F E M M E S = T O T A L Quebec 70 80 200 45 395 Ontario 145 104 68 26 343 Alberta 43 21 10 5 79 Colombie Britanique 50 21 5 2 78 Manitoba 42 14 1 9 66 Saskatchewan 15 32 1 48 9 7 16 Yukon 4 2 10 Terre Neuve 1 Nouvelle Écosse TOTAL.............. 379 32 7 23 1 281 310 95 1065 Philippe Saint-Cyr est réélu membre de la IWF. Richard Campion est annonceur lors de la Coupe Internationale Montréal, commanditée par la compagnie de chariots élévateurs Nissan. de L'assemblée annuelle des membres de la CWFHC eut lieu à Whitehorse, Yukon, au mois de juin. Elle fut tenue en plein air, une journée où il n'y avait pas de nuit localement, dû à la longueur des jours. Le tout se déroula normalement. Le président Don Buchanan de Toronto, Ontario, fut réélu mais quelques mois plus tard, en octobre, il dû remettre sa démission, son travail d'ingénieur l'amenant à travailler en Angleterre pour une période de plus d'un an. Yvon Chouinard devint président par intérim de la CWFHC. Et on continue dans le doping! En 1988, en tant que gérant d'équipe pour les Jeux Olympiques de Séoul, Corée du Nord, Yvon Chouinard dû démêler le plus grand scandale dans l'histoire de l'haltérophilie canadienne. Le scandale eut une portée si grande que le ministre fédéral des sports, Jean Charest, avisa Yvon immédiatement, à Séoul, qu'il demanderait une enquête publique sur l'haltérophilie à son retour au pays. Par chance pour l'haltérophilie mais malheureusement pour le Canada, le résultat positif de l'échantillon d'urine fourni par le coureur vedette canadien, Ben Johnson, nous sauva d'être seul sous la loupe publique. Le Ministre Charest demanda au lieu qu'une enquête publique soit tenue pour analyser le cas du coureur Ben Johnson. Il se disait victime de sabotage. En juillet 1988, notre équipe haltérophile présélectionnée pour les Jeux Olympiques de Séoul, avait quittée le pays pour parfaire son entraînement à Havijov, Tchécoslovaquie. La sélection finale des membres de notre contingent Olympique n'avait pas encore été finalisée. Ça eut lieu à la 203 mi-août. L'équipe était en Europe sous la responsabilité de deux entraîneurs qui allèrent, à tour de rôle, les surveiller à l'entraînement. Au début ce fut Andrzej Kulesza; puis ce dernier fut remplacé plus tard par Raphael Zuffellato. En Tchécoslovaquie notre équipe s'entraînait aves les Tchécoslovaques et leur entraîneur national, Emil Broska. Cet individu prit sur lui-même de vendre des substances bannies à nos athlètes, dans le dos de nos entraîneurs. De plus, il leur vendit des produits masquants et inclut un test de contrôle d'urine à être effectuer avant le retour au Canada. Haltérophilie – Séoul - 1988 Nos leveurs de poids et les entraîneurs savaient, selon notre politique antidoping, qu'un test d'urine aurait lieu au Canada sitôt leur retour d'Europe. Comme de fait, ils furent tous testés à leur retour au pays. Quatre d'entre eux produisirent une urine très diluée, trop pour être testée. La CWFHC reçu une demande du Conseil de la Médecine Sportive pour que ces athlètes soient à nouveau soumis à un autre test d'urine sans avis, à Vancouver, endroit où ils étaient actuellement à l'entraînement. On accepta qu'ils soient testés à nouveau mais avec avis préalable. Ce que personne ne savait à ce moment là c'est que ces quatre athlètes avaient calculé qu'ils avaient amplement de temps, avant les Jeux, pour consommer encore des produits défendus et être correct pour les tests possibles des Jeux. Lorsqu'ils se virent coincés à Vancouver, ils essayèrent de neutraliser ce test d'urine inopiné. Deux des athlètes, Denis Garon et Langis Coté, organisèrent une banque d'urine non contaminée en utilisant l'urine de l'entraîneur Raphael Zuffellato et celle du cousin d'un des haltérophiles qui demeurait à Vancouver. Ensuite, ils se procurèrent un cathéter et une pompe. Dans les minutes précédant la nouvelle prise des échantillons d'urine, ils injectèrent de cette urine non contaminée dans la vessie des athlètes qui devaient être testés à nouveau. En dépit de ceci, trois d'entre eux produisirent des tests positifs. Il s'agit de Jacques Demers, David Bolduc et Parmajit Gill. 204 Les athlètes qui produisirent un test positif furent laissés derrière au Canada. Ils furent automatiquement suspendus pour une durée de soit 2 ans pour David Bolduc et Parmajit Gill et à vie dans le cas de Jacques Demers puisqu'il en était à sa deuxième offense. Le 13 septembre 1988, trois athlètes organisèrent une conférence de presse à Montréal à laquelle ils prirent part. Ils accusèrent l'entraîneur national, Andrzej Kulesza, et la CWFHC, de les avoir exposés aux produits défendus et d'avoir mis en place des mécanismes pour s'assurer qu'ils pourraient franchir les tests antidoping sans difficulté. Quelques jours plus tard, à Séoul, un autre haltérophile canadien, Kevin Roy, produisit un test positif à partir de l'échantillon fourni à Sudbury, Ontario, avant son départ du Canada. Il fut retourné au pays sans délai. Pour un certain temps, ce fut un secret bien gardé que seuls les gens en cause savaient. Rapidement les choses changèrent. Denis Garon, Andrzej Kulesza, Langis Coté, Yvon Chouinard, Guy Greavette A Séoul, Yvon dû faire face à la presse internationale, le comité Olympique canadien et l’IWF aussitôt que ceci devint connu. On ne connaissait que les résultats positifs. Rien sur les efforts pour annuler ces tests par les athlètes en cause. Ce n'est qu'au retour au Canada, en octobre 1988, qu'Yvon Chouinard apprit les à cotés de cette aventure, durant une enquête interne qu'il menait pour le compte de la CWFHC sur les allégations prononcées durant la conférence des athlètes. Il apprit toutes ces choses durant les entrevues des athlètes. Le Gouvernement Fédéral commanda une enquête sur les pratiques illégales pour améliorer les performances dans les sports, sous les hospices du Juge Charles Dubin. Le sport de l'haltérophilie fut le premier sport à comparaitre en janvier 1989, à Montréal. Au préalable, la GRC avait menée son enquête et la Commission fut mise au courant, en même temps que le grand public, des stratagèmes employés par les haltérophiles canadiens. La CWFHC suspendit tous les participants à l'opération camouflage de Vancouver. 205 Cat. Kg 44 44 48 52 56 60 60 67,5 67,5 75 82,5 90 100 110 +110 14ième Championnats Junior du monde Athènes, Grèce 59ième Championnats Senior du monde Séoul, KOR Septembre 24ième Jeux Olympiques Séoul, KOR septembre 2nd Championnats Monde femmes Djarkarta, IND 2-4 décembre Kim Barré C. Tascona Denis Aumais Guy Desgranges Redjean Clerc Patrick Arnaux Benoit Gagné Entraîneur A. Brassard Entraîneur Pierre Roy Gérant Gabriel Pinard Arbitre Arbitre Langis Coté Guy Greavette Denis Garon Marcelle Leclerc Bobbie J. Santavy Nancy Miro Theresa Brick M. Mason Ward B. Singbell Langis Coté Guy Greavette Denis Garon Andrzej Kulesza Andrzej Kulesza R. Zuffellato Raphael Zuffellato Yvon Chouinard Yvon Chouinard Don Buchanan Philippe Hedrich Philippe Hedrich P. Saint Cyr P. Saint Cyr Philippe Saint Cyr 1989 L'année 1989 fut marquée par le décès d'un grand ami et bienfaiteur du sport et plus particulièrement de l'haltérophilie, le docteur Gérald Aumont, le petit fils de Louis Cyr. Il était cardiologue et vivait à Montréal. Une politique ainsi qu'une procédure antidoping, adoptée par la CWFHC le 3 février, 1989. plus complète, est Lors de l'Assemblée Générale Annuelle de mai 1989, le gérant général de la CWFHC, Claude Ranger remit sa démission. Il fut remplacé quelques semaines plus tard par un nouveau venu dans l'univers des poids et haltères, Benoit Turcotte de la ville de Québec. Ce dernier occupait un poste similaire au sein de l'Association de Racquetball du Canada, à Ottawa. Au mois de juin 1989, l'Association Olympique Canadienne remit aux fédérations sportives canadiennes une tranche du fond de dotation accumulé suite au surplus des revenus tirés des Jeux Olympiques d'hiver de Calgary. En tout, la CWFHC recevra $300,000 en quatre tranches réparties sur quatre années. Ceci devra être consacré uniquement au développement des programmes Olympique et Commonwealth des sports participants. Ces argents devraient donner une certaine marge de manœuvre à la CWFHC, elle qui avait de la difficulté à remonter la pente suite à un déficit accumulé au fil des ans. 206 C'est l’Irish Weightlifting Club de Sarnia, Ontario, qui se charge d'organiser les championnats seniors canadiens de 1989, les 20 et 21 mai. Le comité est sous la direction de Bob Santavy. Les championnats seniors canadiens sont tenus à Sarnia, ON. Les champions seniors couronnés chez les hommes furent: 52 kg ; 56 kg Yves Desmarais; 60 kg Hardial Bhabra; 67,5 kg Chris Suda; 75 kg Guillaume Salvas; 82,5 kg Alain Bilodeau; 90 kg Yvan Darsigny; 100 kg nil; 110 kg Troy Payne; +110 kg nil. Au début de l'année, les haltérophiles témoignent devant la Commission d'enquête du juge Dubin. On voit défiler à tour de rôle, lors des audiences de Montréal, les Jacques Demers, David Bolduc, Denis Garon, Louis Payer, Langis Coté, Parmajit Gill, Guy Greavette. Ils sont suivis par les entraîneurs Pierre Roy, Raphael Zuffellato et Andrzej Kulesza. La majorité de ces personnes y témoignent avec une grande désinvolture et de façon très décontracté. Ils sont suivis par Richard Campion, ancien directeur technique de la CWFHC. La CWFHC, par l'entremise des témoignages de Claude Ranger et ceux d'Yvon Chouinard, qui durèrent deux jours à Toronto, compléta son témoignage. Par la suite Yvon retourna à Toronto au mois de septembre avec l'avocat de la CWFHC, Me. Allan Lutfy, et fit des recommandations au juge Dubin sur ce que devraient être les méthodes et orientations prises, par le sport canadien, pour concourir dans un monde exempt de produits bannis. Je, Yvon Chouinard, continua de remplir le poste de président de la CWFHC jusqu'au mois de mai. Je remis ma démission devant le surplus de travail exigé de moi par ma comparution en tant que Président de la CWFHC, devant la Commission Dubin. Ceci était la raison officielle, je disais que mon Chef de Police me demandait de choisir entre mon travail de Chef Adjoint ou mon loisir dans l’haltérophilie. En réalité, il n’y avait plus de plaisir à œuvrer en haltérophilie de haut niveau à la Fédération Canadienne. Tout ce que l’on faisait était de parler de tests de drogues, d’urine, de suspensions, de publicité négative, d’athlètes tricheurs, etc. Pour moi il s’agissait d’un « burn out » sportif. Nous étions si loin de la performance sportive que j’adorais. Ron Greavette de Vancouver, C.B., devint le nouveau président de la CWFHC. Richard Campion devint vice-président technique de la CWFHC. Benoit Turcotte démissionne de son poste de gérant général de la CWFHC et accepte un poste similaire auprès de l'Association de Patinage Artistique du Québec. Daniel Steinwald le remplace. Daniel est un nouveau venu à l'haltérophilie. Il a œuvré à la Fédération de la Lacrosse auparavant. Daniel est né aux États Unis, gradué du collège militaire de West Point, E.U. puis maria une Québécoise. Ailleurs au Canada, en Saskatchewan on note que l'haltérophilie est partie intégrante d'un programme provincial subventionné jusqu'en 1992, le programme Saskatchewan First Ever. Ce programme supporte un entraîneur rémunéré en haltérophilie en la personne de Mac Game. Il y a aussi de l'équipement sportif disponible pour les nouveaux clubs qui désirent s'implanter. Toutefois on a de la difficulté à trouver des bénévoles capables et intéressés à consacrer leurs heures de loisir à l'haltérophilie. Du point de vue de cette province, ce qui les motive le plus c'est une participation d'équipe aux Jeux du Canada. 207 Depuis 1960, Maurice Allan est membre du comité de l'Association Olympique Canadienne. Il devint secrétaire trésorier de l'AOC en 1977 et par la suite siégea avec cinq présidents de l’AOC. Monsieur Saint-Jean ne peut s'empêcher de noter la dépendance totale, qui est même une menace à la survie de l'haltérophilie, que nous avons envers les différents niveaux Gouvernementaux. On en est au point où, les athlètes, les bénévoles et les organisateurs sont totalement à la merci des gens élus. Est-ce que les gens impliqués dans le sport amateur actuellement pourraient survivre sans cet aide comme les plus anciens ont réussi? Ceux qui ont vécu cette époque le pourrait peut-être mais, les autres? Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1989. Mironuck, Stan, SK, Category 2 Cat. Kg Powers, Don, SK, Category 1 15ième Championnats Junior du monde Fort Lauderdale USA 59ième Championnats Senior du monde Athènes, GRE Septembre 56 Denis Aumais PAS DE CANADIENS 67,5 Patrick Arnau 67,5 Redjean Clerc Entraîneur Ron Greavette Entraîneur Luc Chagnon Gérant Paul Barrett Arbitre Philippe Saint Cyr 3ième Championnats Monde - femmes Manchester, GBR Novembre M. Korkowski C. Stevenson 208 1990 En janvier 1990, une bataille légale entre Gene Hammer, président de la fédération haltérophile de l'Alberta, et le comité de sélection de la CWFHC qui était en place pour les Jeux du Commonwealth. Le fond du problème étant une communication déficiente entre tous les gens impliqués dans la sélection de cette équipe. Gene Hammer fit émettre un ordre de Cour en Alberta, exigeant au comité de sélection de retenir le nom de l'athlète Brent Garrett, de l'Alberta, au lieu de celui de Denis Aumais, du Québec. L'équipe était déjà en Nouvelle-Zélande mais Yvon Chouinard essaya de faire annuler cet ordre de cour à partir de la Nouvelle-Zélande, sans succès. L'ordre fut donc servi à l'Association Canadienne des Jeux du Commonwealth. Cette dernière n'était pas requise d'obéir à cet ordre puisqu’elle n’était pas mentionnée dans l'Ordre de Cour. La CGAC (Commonwealth Games Association of Canada) décida donc de choisir les 10 meilleurs leveurs de poids disponibles à ce moment, ce qui incluait Denis Aumais et plaçait Brent Garrett comme onzième athlète. Entretemps Brent arriva en Nouvelle-Zélande, sans y être invité, et l'Association Canadienne des Jeux du Commonwealth décida de lui conférer tous les privilèges accordés aux athlètes. Il fut habillé et logé aux couleurs du Canada et avec les autres membres de l'équipe mais ne pu participer aux compétitions. A la mi-janvier 1990, Maurice Allan décédait d'une crise cardiaque à sa maison de campagne. Maurice venait de prendre une retraite anticipée d'Air Canada depuis seulement quelques mois. Il était pourtant dans une forme physique splendide. Prov. C.B. Membres 89 Clubs ALB 112 6 SAS 250 7 A_F_F_I_L_I_A_T_I_O_N_S_ _1_9_8_9_-_1_9_9_0_ MAN ONT N.E. T.N. YUK QUE TOTAL 120 269 50 12 37 312 1251 21 21 209 Le 31 janvier 1990 fut le dernier Entraîneur national de la CWFHC. fournissait plus de fonds pour salaire. La CWFHC n'avait d'autre de travail. jour de travail d'Andrzej Kulesza comme Depuis quelques mois, Sport Canada ne couvrir les frais engendrés par son choix que de mettre un terme au contrat La CWFHC avait toujours un autre problème très important à solutionner, son déficit d'opération accumulé; on ne pouvait pas se permettre le luxe de payer nous-mêmes le salaire d'un entraîneur national non subventionné. Richard Campion est l’annonceur à la compétition Coupe Internationale de Montréal tenue à Montréal, Québec. Les championnats seniors canadiens sont tenus à Val D’or, QC. Les champions seniors couronnés chez les hommes sont: 52 kg Quinh Nguyen; 56 kg Sébastien Groulx; 60 kg Rod Lockwood; 67,5 kg Claude Dallaire; 75 kg Marco Loyer; 82,5 kg Alain Bilodeau; 90 kg Yvan Darsigny; 100 kg Gabriel Leduc. Le rapport de la "Commission d'Enquête sur le Recours aux Drogues et aux Pratiques Interdites pour Améliorer la Performance Athlétique" présidée par le juge Charles L. Dubin fut publié et rendu public à la fin du mois de juin 1990. Il faut noter certaines observations faites par le juge Dubin dans ce rapport. Les responsables de l'haltérophilie au Canada semblent vraiment déterminés à enrayer le dopage, devenu endémique dans ce sport. Cependant, ce qui s'est produit à Vancouver avant les Jeux Olympiques de 1988 montre que, à moins que les athlètes eux-mêmes et leurs entraîneurs ne modifient leur façon de penser, les tests antidopage ne suffiront pas à éliminer le dopage dans ce sport. Il faut que l'on reconnaisse et que l'on accepte le fait que, non seulement le dopage compromet la santé et le bien-être de ceux qui y ont recours, mais c'est aussi un acte malhonnête qui détruit la force morale des jeunes pris dans l'engrenage des subterfuges qui accompagnent cet acte. L'incapacité des entraîneurs à prendre des mesures vigoureuses explique en partie le paradoxe existant en haltérophilie. D'une part, la Fédération haltérophile canadienne était à l'avant-garde des associations nationales pour ce qui est d'effectuer des tests antidopage avant ou pendant les compétitions ou des tests au hasard; d'autre part, en dépit de ce programme de contrôle, les athlètes, de connivence avec leurs entraîneurs, continuaient de faire honteusement usage de drogues. Les seules épreuves antidopage, lorsqu'elles ne sont pas étayées par des valeurs morales, ne suffisent pas pour enrayer le problème." Le juge conclu son rapport en disant: "... C'est toutefois M. Kulesza qui doit porter la plus grande part de responsabilité. A titre d'entraîneur national, il était de son devoir envers les athlètes, la fédération du sport de l'haltérophilie et le gouvernement fédéral... d'inciter les athlètes à ne pas utiliser de drogues. Il a manqué à son devoir.... " Le 210 juge fit des recommandations au gouvernement. Une d'entre elles, la # 51 disait que l'aide financière pour le salaire de l'entraîneur national, Andrzej Kulesza, soit suspendue. La # 52 disait: suspension de l'aide financière pour les athlètes suspendus pour tests positifs. D'autres recommandations suivaient. Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1990. Harcourt, Wilfred, ON, Catégorie 1 Singh, Randir, Cat. Kg 48 52 56 60 60 67,5 67,5 75 75 82,5 82,5 +82,5 90 100 16ième Championnats Junior du monde Sarajevo, YUG 26-05/2-06-90 MB, Catégorie 1 60ième Championnats Senior du monde Budapeste, HUN 14ième 4ième Jeux du Championnats Commonwealth Monde - femmes Auckland, NZL Sarajevo, YUG 24-01/3-02-90 26-05/2-06-90 Kim Barré François Lagacé Denis Aumais Guy Desgranges Patrick Arnau Redjean Clerc Eric Chevrier Patrick Arnau Redjean Clerc Benoit Gagné Marco Loyer Alain Bilodeau Sylvain Leblanc Nancy Miro Theresa Brick Bryce Singbeil Yvan Darsigny Guy Greavette Réserve Entraîneur Entraîneur Gérant Arbitre PAS DE CANADIENS Quinh Nguyen Denis Aumais Brent Garrett L. L. P. P. Bilodeau Chagnon Barrett Saint Cyr Ron Greavette L. Bilodeau Andrzej Kulesza L. Chagnon Yvon Chouinard P. Barrett Philippe Saint-Cyr P. Saint-Cyr 1991 Le 24 mai 1991, Maurice Allan fut choisi avec douze anciens athlètes ou bâtisseurs du Québec pour être les premières personnes intronisées au Panthéon des Sports du Québec. On a tenu les championnats seniors canadiens aux Chutes Niagara, ON, dans un hôtel. Ils ont produit les champions canadiens suivants: 52 kg François Lagacé; 56 kg Pat Lindsay; 60 kg Aakbarr Poorang; 67,5 kg Claude Caouette; 75 kg Serge Tremblay; 82,5 kg Alain Bilodeau; 90 kg Yvan Darsigny; Kevin Roy; 110 kg Albert Squires; +110 kg G. McReynolds. Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1991. Jodoin, Mario, QC, Catégorie 1 Vinkenvluegel, Harry, ON, Catégorie 1 211 Vinkenvluegel, Maria, ON, Catégorie 1 1992 Le 17 juin 1992, un appel formulé par Andrzej Kulesza en regard aux recommandations du Juge Dubin, fut entendu devant l’Adjudicateur Michel G. Picher à Ottawa. Le 22 juillet 1992 le Juge Michael G. Picher formula la conclusion suivante : « … je suis satisfait qu’il est approprié d’ordonner la réinstallation sans conditions de monsieur Andrzej Kulesza auprès de Sport Canada. En ce qui a trait au temps approprié, ayant considéré la vision générale exprimée par le Juge Dubin, que je partage, les sanctions devraient dans certains cas s’étendre sur une olympiade suite à sa suspension. Je trouve approprié que la date de réinstallation de monsieur Kulesza à toute subvention venant de Sport Canada le jour suivant la conclusion des Jeux Olympiques de cette année. Donc Andrzej Kulesza sera réinstallé comme sujet à financement de la part de Sport Canada pour toute activité, dans quelque sport, qu’il soit pleinement et complètement réinstallé en date du 1 septembre 1992… ». Rédaction et publication par Claude Ranger d’un manuel simplifié pour les adeptes de l’haltérophilie. Ce livre a demandé à Claude environ douze (12) années de travail. Ce fut sa contribution à notre sport avant de mourir trop jeune. Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en 1992. Derouin, Raymond, QC, Catégorie 2 Drydak, Dave, ON, Catégorie 2 Drydak, Vickie, ON, Catégorie 2 212 2007 Décès de Jean-Yves Dionne, à Québec. Il fut un des grands bâtisseurs de l’haltérophilie au Québec. Quant à Aldo Roy, il n'a jamais perdu son "amour" pour notre sport. Comme la plupart d'entre vous le savent, Aldo a représenté le sport de l’Haltérophilie Olympique devant le public canadien depuis 1975! Aldo a fait les Jeux Olympiques en '76', 84, '88, ‘96, 2000, ‘04 et ’08. L'Analyste CBC pour la natation est le seul autre gars à avoir fait ceux-ci également. À la télé anglaise de Radio Canada, Aldo a essayé d'utiliser sa “passion et son amour” pour l’haltérophilie et le faire en faisant appel à tous les auditeurs. Aldo espère que de sa façon propre à lui vous a rendus fiers de sa PASSION. 213 Quelques anciens Présidents de la CWFHC D. Buchanan; P. Barrett, R. Greavette, P. St-Cyr; D. Archibald (Absents: Rolf Kugeslstadt, Ken Carr-Braint et Yvon Chouinard) La Transmission culturelle de l’haltérophilie au Canada Par Dresdin Archibald le 25 janvier 2006. En haltérophilie, presque dès que nous sommes initiés dans le sport nous prenons conscience que notre sport n'est pas un sport comme d’autres. Très peu d'autres personnes dans notre société sont intéressées à aider à faire progresser l’haltérophilie à plus haut niveau. Les sports que survivent et prospèrent sont ceux qui sont pris en charge par la culture de leur hôte. Notre sport n'est pas pris en charge par la culture d'accueil de façon significative. La formation académique haltérophile est menacée après quelques décennies d’être éconduite. Mais ce n'est pas la même chose que l'haltérophilie de compétition. L’haltérophilie ne fait pas partie normalement du programme d'éducation physique fourni par les écoles ou autres organismes de la communauté d'athlétisme. Il est vrai que certains enseignants ont essayé, mais c'est de leur propre initiative personnelle. Quand ce professeur est transféré, l'équipe d'haltérophilie meurt généralement d'apathie administrative. Hors des écoles il y a toujours eu dans le passé, comme maintenant, quelques gymnases consacrés à la compétition haltérophile. Les YMCA ont souvent passivement fourni des gymnases et des barres même olympiques mais devaient habituellement compter sur des bénévoles intéressés à les superviser. Ceci étant dit, si un sport ne fait pas partie de la culture, comment peut-il survivre ? Comment peut-il s’implanté et survivre ? La réponse à cette question provient de l'étude de l'anthropologie culturelle. Habituellement, les réponses s'articulent autour de trois principales méthodes que nous le verrons plus loin, à savoir : diffusion culturelle initiative individuelle tradition familiale Diffusion culturelle 214 Ce terme désigne la propagation d'une pratique culturelle d'une région où il est indigène à l'autre où il ne l'est pas. Cela se fait au moyen de l'immigration, les voyages et les médias. Tous ont eu un effet considérable sur la propagation de notre sport au Canada toutefois. L'immigration en particulier a été très importante. Par la présente, nous entendons plus précisément la migration des personnes qui sont déjà imprégnées dans l’haltérophilie des zones plus rapprochées au noyau culturel du sport à ceux avec aucune telle culture (comme le Canada au cours des dernières décennies) et l'institution subséquente du sport dans la nouvelle localité. Cela se produit dans une base intra-nationale et internationale. Le Canada est une nation d'immigrants donc ne vous étonnez pas de trouver que les immigrants européens ont eu une influence profonde sur l'haltérophilie canadienne. Cela a été particulièrement vrai des deux ième périodes. La première était l'ère qui a suivi la 2 Guerre Mondiale quand beaucoup de gens en Europe ont décidé qu'ils ne voulaient pas s'occuper de la chute d’Hitler ou la montée de Staline. Plus tard, après que les successeurs de Staline eurent débarqués enfin à la ferraille de l'histoire il y a eu une seconde vague d'immigration. Comme la plupart des immigrants, ils finissent principalement dans les provinces de l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique ainsi que la ville de Montréal. Ce modèle n'est pas si bien établi dans la vallée de l'Outaouais toutefois. C'est en raison des groupes ethniques établis de longue date dans la région ainsi que le fait de la stagnation économique Une fois arrivés ils s’installent et demandent à certaines personnes s’ils connaissent un endroit où ils peuvent reprendre leur carrière haltérophile. Souvent ils trouvent un endroit abandonné. Initiative individuelle Les personnes autochtones du Canada qui n’ont eu aucun contact utile avec les immigrants étaient dans une situation difficile en matière d'introduction et d'apprendre d’eux sur le sport au début des années. Yvon Chouinard, dans son histoire de l'haltérophilie canadienne a mentionné comment certaines connaissances de l'anglais étaient la clé d'apprentissage de ce sport dans les années 1950. À cette époque le bilinguisme parmi les québécois n'était pas répandu comme aujourd'hui. Un problème est survenu quand il n'y avait qu'un seul magazine d'haltérophilie, à savoir le «Strength and Health» au Canada. Ceux qui pouvaient parler anglais avaient une avance sur les autres pour apprendre l’haltérophilie. De façon à mettre en marche le sport un certain nombre de personnes entreprenantes ont simplement a pris le taureau par les cornes et accumulé autant de connaissances que possible de toute source possible. Ces hommes étaient souvent les leaders des groupes d'affinité qui se formaient parmi les leveurs et le local. Ceux-ci étaient les hommes que allaient aux sources lorsque vous vouliez des réponses aux questions. Habituellement, cela évoluera vers l’organisation du coaching et de l’organisation de compétitions. Toutefois, dans les années 1960, le YMCA a commencé à servir les familles au lieu d’uniquement les jeunes hommes. Cela signifiait un gros changement dans les programmes offerts avec le résultat éventuel que beaucoup de locaux de poids et haltères ont été convertis à d'autres usages. Non seulement cela, certains des habitués de gymnases très individualiste (je suis certain que vous en avez rencontré quelques uns) n'étaient pas toujours bienvenue lorsque les familles arrivèrent. Cela signifie que les dirigeants de ces anciens gymnases ont été encouragés par les conditions du marché à devenir des entrepreneurs de sport. Cela signifiait que l'espace libre devait être trouvée dans les sous-sols, les garages, les anciens entrepôts, les écoles, n'importe où ils pouvaient en venir à un accord. Au fil des ans, ces pionniers de l'haltérophilie lurent tout ce qu'ils pouvaient et se sont ensuite rendu à des compétitions ayant lieu à une certaine distance pour apprendre des autres plus expérimentés. S’ils étaient chanceux ils pourraient y avoir un immigrant haltérophile qui joindrait leurs clubs. Cela hâterait leur acquisition des traditions culturelles de notre sport. Au début des années 1970 quand l’haltérophilie avait enfin établi une emprise précaire dans la tête de ces dirigeants et des immigrants, un autre facteur émergeait dans le cours naturel de la vie. Tradition familiale Alors une génération avait passée et les connaissances plus sophistiquées en coaching avait enfin traversées l’environnement du Rideau de fer et l'Atlantique. Nos dirigeants sont 215 maintenant des amateurs talentueux, sinon des entraîneurs professionnels. Une fois que cet homme est significativement impliqué dans le sport et a une famille il peut alors transmettre l'amour du sport à l'intérieur de sa famille. Son premier convertit était souvent ses frères (les sœurs n’étaient pas un facteur à ce moment-là). Il s'agissait de ceux généralement plus jeunes qui se sont moqués une fois de l'activité de leurs aînés. Souvent, ils réexamineraient lorsqu'ils verraient la spectaculaire transformation physique possible avec l’usage des poids. Ils furent bientôt remarqués au gymnase. Un nombre important de ces frères qui ont eu plus de succès était les plus jeunes qui essayaient d'améliorer leur statut d'interfamilial. De nombreux leveurs ont eu des frères qui ont essayé le sport pendant un certain temps mais ont alors abandonné. Beaucoup moins ont eu des frères qui ont suivi leur niveau d’élite du sport. Comme le temps passe, le leveur peut finalement avoir un fils qui ait voulu suivre les traces de son père (ou parfois, encouragé son fils à lever). Comme nous allons le voir avec de tels duos le fils surpasse son père. Cette situation est due principalement aux normes de plus en plus avancées que le sport a mis au point mais le crédit doit également tenir compte du milieu favorable dans un ménage haltérophile ainsi que le facteur œdipien. Enfin, nous voyons un autre développement familial. Depuis le manque de personnel à nos concours, nous avons vu une participation accrue des mères, des filles et des femmes auprès de l'athlète plus actif, entraîneurs, officiels et administratifs des postes où le scorekeeping était autrefois fois la norme. À cette époque, je voudrais commencer à nommer les noms afin que le lecteur puisse mieux voir comment ces trois facteurs ont figuré dans le développement de l'haltérophilie canadienne dans l'après-guerre. Je démarrerai sur la côte Est et me déplacerai vers l'Ouest. Terre-Neuve Parler des leveurs Newfie et vous devez parler des frères Squires. En tant que gagnant du ième 5 rang lors des jeux olympiques de 1984, Bert a été leur meilleur haltérophile de tous les temps. Il a aussi transporté l’haltérophilie vers les Territoires du Nord-Ouest, lorsqu'à un moment donné il a été professeur à Inuvik. Son frère cadet Jim n'était pas tout à fait de calibre olympique, mais il était encore leur deuxième meilleur chez les 67,5. Une autre famille était les Gallants. Bien que n’ayant pas atteint les mêmes normes que les Squire ils semblaient avoir un nombre illimité de membres qui ont été impliqués dans les deux sports de l’haltérophilie olympique et la dynamophilie. Et n'oubliez pas Les Butler et son fils Steve. Sheldon Pomeroy était un junior prometteur. Hanna est maintenant le meilleur Albertain Il s’agit d’intra-Canada immigration. La Nouvelle-Écosse Les «attrapeurs de hareng » ont deux célèbres familles. Les plus célèbres ont été les Smiths. Wayne a gagné l'argent aux Jeux du Commonwealth de 1978 chez les 110 kg tandis que le plus jeune Ricky était de calibre national comme junior 75. Sur l’île du Cap Breton, nous avons une situation de famille inhabituelle avec les Corbetts. Les deux premières générations n’ont pas grande importance. Il a été laissé à la troisième génération de rendre la famille célèbre. Jim Dan Corbett, neveu d’un leveur (son père ne pas lever) fut brièvement l'un des meilleurs trois athlètes au Canada, comme 91 kg lors des Jeux Panaméricains en haltérophilie en 1995. Québec Lionel St. Jean a été un des pionniers de notre sport au Canada. Il était à l'origine un gymnaste qui a par la suite découvert les poids. Il a connu un certain succès modeste avant de réaliser qu'il n'avait pas ce qu'il faudrait pour lever vraiment pesant. Ainsi, il devient un entraîneur pionnier. Contrairement à son voisin de l’autre bout de la ville Joe Weider, il est effectivement un entraîneur des champions. Le meilleur fut son fils Pierre, on peut dire qu’il n’y eut jamais de meilleur athlète. Pierre aura levé dans un certain nombre de grands Jeux et de championnats Nationaux. Un des autres protégés de Lionel était Chun Hon Chan, qui est arrivé au Canada en 216 provenance de la Chine dans les années 1950. Je ne crois pas qu'il ait fait de l'haltérophilie en Chine. Il participa sous les noms Jol Sol Hum et Yok Sun Tam avant d’adopter le nom de Chan. Avec ce nom, il a participé durant un quart de siècle. Je me souviens être aux Championnats Canadiens de 1975 dans la ville de Québec où Madame Chan a brandi son nouveau bébé. Qui aurait crû que Derek Chan un jour deviendrait lui aussi Champion canadien. Il y a également le cas d’Yvon Chouinard. Yvon fut champion canadien et son fils Marc, détenait tous les records canadiens juniors dans la catégorie 75 kg, lorsqu'il s’est retiré du sport à ième l'âge de 20 ans... Le père a entraîné son fils à partir de son 8 anniversaire de naissance à effectuer des sauts, à faire des exercices de flexibilité et de rapidité. À l'âge de 12 ans Marc a commencé à soulever les haltères sous la supervision de son père qui était l'entraîneur du club d'haltérophilie Obélix (Fortius) à Brossard, Québec. Yvon devint Président de la CWFHC. Une autre importation asiatique a été Kaname Niimura. À l'origine du Japon, il a d'abord été à Toronto avant de s'installer à Montréal. Encore une fois je ne sais pas s’il levé au Japon, mais il a levé à l'échelle internationale. De l'autre côté du monde est venue le trio de Marseille de Serge Molière, Raphael Zuffalatto et René Decloître. Ils se sont tous installés sur la rive sud du Québec (tout comme en France, je suppose), mais je ne crois pas qu'ils étaient impliqués dans l’haltérophilie en France. Ici ils ont été impliqués dans l'encadrement et la propagation de ce sport. Les jumeaux identiques Darsigny ont été des facteurs dans l’haltérophilie du Québec depuis 1982. Yvan était la meilleure leveur, il est allé au Jeux Olympiques de 1984 comme 82,5 âgé de 17 ans. Je me souviens de l’américain Bob Hise qui nous a félicités pour avoir effectué une telle découverte. Nous lui avons dit que nous avions une autre semblable à la maison. Ce n’était tout à fait vrai puisque Yves était un athlète de 90 kg dont le total était toujours à quelques petits kilos d’Yvan. Il faut également citer la famille Marineau. Il semble y avoir un approvisionnement sans fin, de membres dans cette famille dont la plupart ont levé au niveau national. Enfin, nous avons les sœurs Turcotte. Bien que Maryse est notre meilleure leveuse canadienne de tous les temps et a remporté deux championnats du monde Universitaire en plus de très nombreux autres championnats, sa sœur Karine a également remporté un championnat du monde Universitaire. Je crois que ce qui les rend les premières sœurs au niveau mondial à remporter des championnats du monde. L’Ontario Ken Carr-Braint a commencé à lever en Angleterre, où son père travaillait. Je pense qu'ils étaient des Canadiens, mais c'est un bon exemple de l'influence de l'inverse de l'immigration. Il a commencé le club Apollo dans le début des années 1950. Trois de ses meilleurs athlètes sont les frères Walt. Art, Gary et Bob ils ont déchiré le livre des records de l'Ontario dans les années 1960 et 1970. Bob a été, je crois, le premier chez les 16 ans à réussir un épaulé jeté de 300 lb (136 kg) chez les 67,5 kg. Plus tard, il a continué de grandir jusqu’à devenir un 110 kg et il a levé en conséquence. Art et Gary étaient habituellement une ou deux catégories plus lourdes. Plus tard Art a repris le club l'Apollo. Sorti sous le régime de Staline, Alf Karklins venait de l'Estonie. Il a été notre meilleur poids lourd dans les années 1960. Des Pays-Bas sont issus leurs collègues, Harry Vinkenvluegel et sa femme Maria, mais ils n’ont pas participé dans ce sport dans leur pays d’origine. Au lieu de cela, Harry est devenu l'entraîneur du club Ingersoll. Harold Norville également du Royaume-Uni et a été la principale force d'Oshawa, il a levé durant des années, il était aussi un joueur de soccer expert si je me souviens. Eire nous a donné l Norme Bratty. Norme nous a donné à son tour Gary Bratty, qui était le meilleur leveur lors des championnats canadiens de 1979. L’ancien champion mondial chez les super-lourds Antonio Krastev de la Bulgarie s'est installé brièvement à Ontario pour cherchez un endroit pour relancer un retour pour les Jeux Olympiques d'Atlanta, mais n’est pas resté longtemps. Steve Sandor (HUN) est arrivé plus tard dans notre pays, mais il a la particularité d'être l'un des athlètes aux qualifications les plus élevées pour le faire. Steve Sandor était un athlète de haut niveau dans sa Hongrie natale et a soulevé 217 des attentes dans son gymnase de Mississauga. Son fils Akos est notre meilleur 105 kg et surpasse les meilleures performances de son père. Son frère Balasz n'était pas trop loin derrière chez les 94 kg.. Le nord de l'Ontario avait deux grandes familles canadiennes-françaises. La plus riche a été la famille Roy de Sudbury. Ralph et Aldo ont été des pionniers à Sudbury, parfois voyageant à York afin d'en savoir plus. Aldo a été un favori de la femme de l’oncle Bob Hoffman, principalement parce que son nom était Alda. Ralph a levé dans plusieurs compétitions nord américaines plus les Jeux Panaméricains de 1967, mais il était plus jeune et son grand frère Aldo avait une carrière encore meilleure. Aldo a participé à deux Jeux Olympiques comme athlète et quelques autres comme commentateur à la télévision nationale. Ils ont été grandement aidés par leur ami et le « frère virtuel » Bob Leclair (et son vrai frère Norm) surtout quand ils atteignirent les jours de coaching. Ils rendirent les équipes de Sudbury célèbres dans les années 1960 jusqu’aux années 1980. Mais ce n’était pas la fin. Le fils de Ralph, Kevin, progressait jusqu’à les surpasser tous, faisant de lui, et Aldo une des premières équipes oncle-neveu en haltérophilie de haut niveau. Kevin était toujours amusé lorsque des personnes lui disait qu’un jour il serait aussi fort que son père. Ralph était un 67,5 – 75 kg dans le milieu des années 1960, alors que Kevin était un 100 kg dans les années 1980, avec des levers plus que proportionnels. Ralph doit avoir été tout un athlète. L'autre famille franco-ontarienne n’est pas venue du Nord mais de Sudbury. Il s'agissait de la famille Turcotte de Sarnia. Le patriarche ici était Joe, qui était un champion leveur lui-même, puis pris sur lui l’entraînement de ses fils et du neveu Bob Santavy. Ce dernier à son tour nous a donné une autre génération de Bobby Jo et Dallas John. Bobby Jo a été une pionnière en haltérophilie féminine. Dallas a plus ou moins fait des levers correspondant à ceux de son père au moins selon la formule Sinclair et a été sur un nombre similaire d'équipes et semble avoir aussi la même longévité des Santavy. Comme si cela ne suffit pas, les Santavy sont cousins à la cinquième génération des Vinkenvluegels. Et non, les Turcotte de Sarnia ne sont pas reliés aux sœurs Turcotte de Québec. Bob Prior de Hamilton était un athlète assez bon de niveau intermédiaire dans les années 1950 et 1960. Mais c'est son fils Russell, qui devait devenir le principal rival de Pierre Saint-Jean pour les honneurs "meilleur canadien de tous les temps". Russ aurait finalement battu Saint-Jean, pour le plus grand nombre de « Meilleur Leveur » et les Championnats Canadiens après une longue carrière qui comprenait trois médailles d'or Jeux du Commonwealth en plus d’une d’or aux Jeux Panaméricains. Manitoba À Winnipeg, dans les années 1970, un immigrant péruvien nommé Ydelso Diaz était un entraîneur qui promettait d'ajouter beaucoup à la culture de l’haltérophilie du Manitoba. Mais cette occasion a été écourtée lorsqu'il quitta soudainement le sport, comme trop grand nombre de nos dirigeants ont fait au cours des années. Dans les années 1990, Miroslav Korkowski a été recruté de la Pologne comme entraîneur professionnel pour les leveurs du Manitoba. Son fils Rafal est devenu un leveur étoile lui-même. Tous deux ont ajouté à la sophistication croissante de l’haltérophilie manitobaine qui avait un grand écart avec le départ soudain de Russ, qui les avait entrainés il y a vingt ans. Du côté des difficultés de recrutement, le Manitoba a un nouveau genre de recrues. Ils ne viennent pas d'autres pays. Ils viennent maintenant d'autres sports, à savoir de piste et pelouse. La plus importante est Theresa Brick. Elle a été une pionnière dans deux différentes traditions familiales. Elle fit partie d’une des premières équipes d’entraîneurs canadiennes épouse-mari ayant une relation haltérophile mari-femme lorsqu'elle épousa Denis VanLeaken. Elle a ensuite recruté sa nièce pour défier les Roy en devenant ainsi la première du coté féminin dans cette relation. Saskatchewan 218 La Saskatchewan a eu quelques immigrants leveurs mais pas autant que l'Alberta probablement en raison de la nature de leur économie. Peu de gens ont franchi l'océan pour être aujourd'hui les fermiers producteurs de blé. Cependant l'Allemagne a contribué Otto Neuman et Heintz Block qui ont été impliqués depuis de nombreuses années. Le fils d’Otto Harry était un bon junior lui aussi. Plus récemment, Jose Samaoya était un bon leveur au Guatemala avant son arrivée au Canada et est resté après leur arrivée et est maintenant un entraîneur, il entraine souvent ses compatriotes expatriés tout en compétitionnant au niveau des Maîtres également. Alberta En Alberta, nous avons eu un certain nombre d'immigrants, qui a joué un rôle majeur dans le développement de notre sport dans les années 1960. Un des premiers était Roy Hilligan (RSA). Il avait gagné le titre Monsieur Amérique en 1952 pendant son séjour aux États-Unis. Plus tôt cette même semaine, il avait aussi fait un total de 800 + lb à 82,5 kg afin de recueillir des points en athlétisme. Bientôt, il s'installe au Canada et vit à Vancouver, Calgary, Edmonton et Winnipeg, avant de retourner en Afrique du Sud. Il revint au Canada, près de 30 ans plus tard quand il retourna à sa forme de musculation de sa cinquantaine. Fred Ketterer (HUN) fut notre première étoile. Avec des gars comme Foldi, Veres, Escer, Toth et Huszka, ils étaient des leveurs de Sandor Gere dans les premiers jours de l’haltérophilie hongroise. Il a remporté une position sur l'équipe olympique de 1956, mais les promesses non tenues de Khrouchtchev le força à déménager. Lors des Jeux Mondiaux des Maîtres il a finalement pu reprendre connaissance avec Mihaly Huszka après 49 ans. À ce stade, je dois mentionner mon propre mentor personnel, Bert Mozley (GBR). Bert était un excellent fullback pour les Rams de Derby County dans la Premier League anglaise. Il est venu à Calgary en 1955 et a été immédiatement le meilleur en Alberta. Il a également été meilleur dans tous les trois sports de poids et haltères. D'un point situé plus au nord en Angleterre est venu Dennis Hillman. Il a été membre de l'équipe olympique de 1960 de la Grande-Bretagne et une valeur intermédiaire inestimable avec les équipes britanniques lorsque nous avons organisé des Jeux du Commonwealth. Bruno Dobler (SUI) était un compagnon d’entraînement qui a apporté sa contribution majeure comme fonctionnaire. Il a abandonné le sport dans les années 1980, mais est maintenant de retour. Dans les années 1960 et 1970, nous avons eu les frères Gomes de Guyane. Malcolm l'aîné a fait quelques compétitions au Guyana, mais Mark a fait toutes les siennes au Canada. Ils étaient des menaces nationales dans les 67,5. Les deux ont terminé comme enseignants et entraîneurs. Malcolm avait le physique requis mais Mark, était bâti comme un joueur de basketball plus court mais avait un désir sup/rieur. Bob Brintnell a été introduit aux haltères par son père, Leigh, un des premiers pilotes de brousse du Nord et des pionniers de l'aviation. Il doit avoir été un pionnier de l’entraînement avec haltères puisque cette activité était rare en Alberta lors des années 1930. Bob a ensuite raffiné ses levers olympiques sous la direction de Hilligan. Colombie-Britannique En Colombie-Britannique, la plupart des haltérophiles immigrants sont les nombreux Sikhs. Ils ont fait une contribution importante à notre sport sur la côte Ouest. L’haltérophilie est un sport préféré dans leur pays d’origine en Inde et cela a continué de leur diaspora de la Vallée Frazer. Ils ont été trop nombreux pour les dénombrer tous ici, mais Parmajit Gill et Major Lidder ont été les plus célèbres. Chris Dariotis est un immigrant reçu et la seconde génération d’haltérophile. Son père dirigeait un gymnase à Seattle, je crois. Il a compétitionné contre Pierre Saint-Jean dans les années 1970 et continue à concourir chez les Maîtres aujourd'hui. Polonais de naissance, de langue allemande, le directeur honoraire à vie de la CWFHC Dieter Stamm a contribué beaucoup dans sa province d’adoption la Colombie-Britannique, mais 219 n'a pas été impliqué dans notre sport avant sa venue au Canada. Il a rencontré d’autres leveurs à l'Université de Colombie Britannique. Il a obtenu le titre honorifique de coaching de l'équipe de l'école secondaire Semi en les entrainant durant trente quelques années. Il a travaillé à l'étranger, où ses talents linguistiques se sont révélés utiles. Son fils Éric et Eden participent brièvement en haltérophilie mais avec un certain degré de succès. Même le célibataire Doug Hepburn avait un parent dans le sport. Son neveu Glen MacLennan est arrivé deuxième derrière Russ Prior peu avant les Jeux du Canada de 1971. Il avait le potentiel de puissance, mais une blessure mit fin prématurément à sa carrière. L'équipe de père-fils la plus visible sur la côte est celle des Greavette. Ron était un compagnon d’entraînement qui se dirigea bientôt en coaching et plus tard encore vers la présidence CWFHC. Son fils Guy était un leveur de calibre international qui allait également devenir entraîneur. Yukon Au Klondike, nous avons une situation inverse. Jeane Lassen devint une étoile majeure des femmes en haltérophilie, elle a finalement remporté deux médailles d'or aux Championnats Universitaires Mondiaux. Ceci amena sa mère Moira dans le sport comme une administratrice et une arbitre de Whitehorse. Nous attendons toujours pour y voir la première équipe… leveuses mère-fille jusqu'à présent. Dresdin Archibald 25 Janvier 2006. -----------------------------------------------------------Comme pour toutes les « Histoires » écrites par différents auteurs, celle de l’Histoire de l’Origine de l’Haltérophilie Canadienne ne prétend pas décrire tout ce qui s’est effectivement déroulé. Toutefois, tout a été fait pour obtenir la contribution des gens les plus au fait. Je désire remercier chaleureusement toutes les personnes qui m’ont aidé dans ce cheminement. RÉFÉRENCE ET PERSONNES INTERVIEWÉES PERSONNELLEMENT: Mme. Pierrette Allan veuve de l’ancien Président de la CWFHC M. Ron Greavette - Président de la CWFHC M. Louis Guay - Président de la FHQ M. Gene Hammer - Président AWA M. Don Harris - Président NFWA Mme. Bonnie Hughes Sullivan – Président YWA M. Ian Meadows - Président NSWA M. Del McNeeley - Président SWA M. Jeff Rohne - Président MWA M. Don Schoures - Président OWA M. Ray Vaillancourt - Président BCWA M. Richard Campion M. Jean-Yves Dionne M. Philippe Saint-Cyr M. Lionel Saint-Jean M. Jules Sylvain C.W.F.H.C. F.H.Q. « Les hommes forts du Québec de Jos. Montferrand à Louis Cyr » par Ben Weider et E.Z. Massicotte 220 « Le livre Stanké des records Québécois » par Marc Chatelle Merci également à tellement d’autres collaborateurs. Recherchiste Yvon Chouinard [email protected]