Origine de l`haltérophilie canadienne

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Origine de l`haltérophilie canadienne
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ORIGINES DE L'HALTÉROPHILIE
OLYMPIQUE CANADIENNE
Le 8 août 2011.
INTRODUCTION
L’auteur ne prétend pas avoir tout écrit en ce qui concerne l’histoire sur l’origine de
l’haltérophilie au Canada étant donné que l’haltérophilie canadienne ne possède qu’une
seule revue d’haltérophile comme moyen de référence et que cette dernière est publiée au
Québec, soit : « Coup d’œil sur l’Haltérophilie ». Il est donc compréhensible qu’une bonne
part des articles porte sur des québécois. L’auteur est donc disposé à effectuer des
modifications à ce document lorsque le tout est appuyé sur des faits de valeur historique
pour l’haltérophilie canadienne.
(Also available in English)
Les origines des sports d'hommes forts ne sont pas bien documentées mais,
un fait demeure l'haltérophilie dans sa forme brute est d'origine très
ancienne. Selon la légende, il y a près de 5,000 ans, les athlètes
égyptiens et chinois mesuraient leurs forces respectives en levant des
objets lourds. Durant la période originale des Jeux Olympiques un athlète
Grec du 6ième siècle A.C., Milo de Crotone, devint très renommé dû à ses
tours de force qui incluaient le lever d'un bœuf jusqu'à ses épaules
qu'il transportait ensuite sur toute la longueur du stade d'Olympe, une
distance de plus de 200 mètres. Durant plusieurs siècles, l'homme s'est
intéressé à la force tout en cherchant à y ajouter une dimension
athlétique. Les premières compétitions d'hommes forts, où les athlètes
grecs levaient des taureaux ou lorsque des montagnards suisses épaulaient
et lançaient de grosses roches, ne satisfirent pas les individus qui
voulaient aussi pouvoir démontrer leurs habilités athlétiques.
Durant les siècles qui suivirent, les tours d'hommes forts continuèrent à
avoir lieu en divers endroits du monde. C'est au début des années 1900
que l'on assistât à l'arrivée d'haltères plus ou moins bizarres parmi
lesquels il y avait les dumbells (deux boules reliées entre elles par un
court manchon) et les kettlebells (une boule à laquelle est fixée ou
soudée une poignée). De manœuvrer ces haltères requérait une certaine
dextérité mais ne permettaient pas une utilisation très efficace des
muscles de l'homme. Lorsque les Jeux Olympiques refirent surface en 1896,
l’haltérophilie fut incluse dans le programme des Jeux modernes mais en
tant que faisant partie de la gymnastique. Les levers officiels étaient
le lever du dumbell d'un bras, lever gagné par Launceston Elliot
d'Angleterre avec 71 kilos, et l'épaulé-jeté continental à deux bras
(haltère amené à la ceinture avant d'être épaulé) gagné par Viggo Jensen
du Danemark avec un lever de 111,5 kilos.
L'haltérophilie ne fit pas partie des Jeux Olympiques de Paris en 1900.
En 1904, à St Louis, l'haltérophilie était incluse dans l'athlétisme. Les
médaillés d'or furent Otto Osthoff, EU, avec un lever d'un bras d'un
dumbell pesant 86,75 kilos et P. Kakousis de Grèce qui a réussit un
épaulé-jeté continental de 111,5 kilos. Lors des Olympiques de Londres de
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1908 ainsi que ceux de Stockholm de 1912, il n'y avait aucune forme
d'haltérophilie dans les programmes des Jeux. La première guerre mondiale
amena l'annulation des Jeux de 1916.
Toutes sortes d’haltères étaient utilisés en compétition.
La compétition organisée au niveau international dans ce sport débuta
avec la création de la "Fédération Internationale Haltérophile" en 1920.
Plus tard la Fédération étendit sa juridiction sur les concours de
culture physique et devint la "Fédération Internationale Haltérophile et
Culturiste".
Lors des Jeux Olympiques d'Antwerp, en 1920, l'arraché d'un bras;
l'épaulé-jeté d'un bras et l'épaulé-jeté à deux bras furent disputés.
Puis aux Jeux de Paris, en 1924, on y ajouta le développé à deux bras et
l'arraché à deux bras. Les mouvements en haltérophilie tels qu'on les
connait aujourd'hui, furent introduits pour la première fois aux Jeux
Olympiques de 1928. A ces Jeux et à tous les Jeux subséquents, jusqu'en
1972, les levers appelés les « trois levers olympiques » soit, le
développé; l'arraché et l'épaulé-jeté, seront tous des levers à deux
bras. Lorsqu'un haltère olympique fut utilisé à ces Jeux Olympiques de
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1928, l'haltérophilie olympique devint instantanément un sport de force,
de vitesse et de précision; une forme de ballet où il y a confrontation
entre les lois de la physique et la détermination de l'homme de conquérir
ces lois.
R. Plyukfelder URS
Alex Parzych
1925 - Le champion français Charles Rigoulot se prépare à lever 100 kg
lors d’un match France – Suisse.
Mais jusqu'en 1935, lors de nombreux autres championnats nationaux et
internationaux, les cinq levers (les mêmes que lors des Jeux de 1924)
firent l'objet de compétitions. Le développé à deux bras fut finalement
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rayé des levers olympiques en 1972, dû à la complexité de rendre un
jugement équitable, standard et juste envers tous les athlètes
haltérophiles du monde entier.
L'haltérophilie devint un sport structuré aux États-Unis en 1927, grâce
aux efforts de Dietrich Wortman qui fut Président National jusqu'à sa
mort en 1952. Poussé par l'enthousiasme, la générosité et l'encouragement
de Bob Hoffman, l'haltérophilie américaine fit une entrée fracassante au
niveau international en 1936 lorsque Tony Terlazzo gagna la première
médaille d'or des américains en haltérophilie aux Jeux Olympiques de
Berlin. Allé jusqu'en 1980, les haltérophiles américains ont participé à
tous les championnats mondiaux.
(Athlète inconnu)
ORIGINE DE L'HALTÉROPHILIE CANADIENNE
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Carte du Canada
1910
Toronto peut tracer l’histoire de ses clubs haltérophiles à cette date.
Située entre deux vieux magasins de la Rue Bloor à Toronto il y avait une
entrée de passerelle de l'Académie Oliphants de Culture physique, où les
murs servaient à aligner des barres de dumbells du type de globes
provenant d'une autre ère et des photos d’anciens hommes forts étaient
sur tous les murs.
Même si cet endroit est peu connu dans le monde de l’haltérophilie, il a
été une « Mecque » pour les hommes forts depuis ce temps, il soulignait
les exploits réalisés par des illustres hommes forts ce qui en fait une
obligation à visiter lorsque l’on est à Toronto.
L'Académie a débuté avec Bill Oliphant en 1913 et depuis, s’est renforcit
et, bien qu’elle a changé de place deux fois au cours des ans et est
maintenant (en 1970) localisée au 501 rue Dupont, près de Bathurst, à
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Toronto. C'est certainement l'établissement de développement
plus vieux au Canada.
physique le
Bill Oliphant a dirigé ce gymnase de façon très réussie et, à part le
conditionnement physique et le bodybuilding, il y a aussi eu certains
très bons haltérophiles Olympiques qui ont représentés son Club. Il a
également aidé des haltérophiles d'autres Clubs en leur fournissant un
endroit pour s’y entraîner surtout le groupe juif, puisque les vendredis
soirs le bâtiment du YMHA de Toronto était fermé.
1920
Un article de journaux concernant la naissance de l’haltérophilie en
Ontario intitulé “My part in the Iron Man’s Sport” (“Ma place dans le
Sport des hommes forts”) est publié par le magazine américain Strength &
Health et écrit par un certain Norman Miller. L’article dit que Norman
Miller: “… a changé l’haltérophilie à partir des exploits d’hommes forts
à un sport organisé et a découvert et formé chaque champion canadien …”.
Né à Toronto, fort d’expériences différentes et d’expérimentations,
Miller avait démontré une force remarquable alors qu'il avait 23 ans.
Dans un effort pour stimuler l'intérêt pour un club d’haltérophilie, à la
fin de 1929, il a placé une publicité dans les journaux. Il a reçu une
seule réponse.
1930
En 1934 Bill Gryfe, Toronto, Ontario, enseigne l’haltérophilie au YMHA de
Toronto. Un certain nombre de jeunes hommes enthousiastes se sont
inscrits pour ses classes d’haltérophilie et l'activité a pris vraiment
forme, pour ainsi dire. Une photo avec un court article est apparue dans
le magazine « The Body Builder » de septembre 1936. Ils ont formé leur
première équipe haltérophile avec: Abe Ginsberg, Izzy Bass, Lou Cohen,
Syd Cohen, Gordon Berstein, Joe Sklar, Max Goldstein, Sol Klein, Izzy
Crystal, Dave Twyman et Ben Pinkus.
Bill Oliphant a encouragé la compétition avec son Club et l’YMHA. Les
deux Clubs étaient les clubs les plus forts à Toronto dans la période
1932 à 1948.
Chaque année en août à l'Exposition Nationale Canadienne (CNE) des
activités sportives différentes étaient en évidence et en 1935 le sport
de l’haltérophilie a été introduit par M. Oliphant en coopération avec la
direction du CNE. Il a continué ceci annuellement jusqu'à ce que la
guerre commence en 1939.
Ces compétitions attiraient des athlètes de calibre mondiaux des ÉtatsUnis, ce qui a semblé ajouter une étincelle d'intérêt dans les clubs
d’haltérophilie à Toronto. Guillaume Oliphant était une personne
inspirante.
Bill Gryfe (1910-2005), Ontario, dans ses mémoires, parle d'un jeune
homme de 20 ans en 1923 qui était un étudiant de l'Académie Oliphant, qui
a plié de gros clous avec ses mains, a déchiré des bottins téléphoniques,
un jeu de cartes et a plié un fer à cheval avec ses mains jusqu'à ce
qu'il ressemble à un tire-bouchon. Ces exploits de force ont inspiré
vraiment Bill Gryfe qui avait 13 ans à cette époque.
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Aussi en 1939, Izzy Crystal levant pour Oliphants a établi un nouveau
record provincial au développé à deux mains dans la catégorie des 132 lb
(60 kg) avec 170 livres (77,1 kg) et a gagné la médaille d'or dans sa
division.
Finalement avec trois membres, le groupe de Norm Miller s’est joint au
Broadview YMCA, en 1930, l'entraînement dans les trois levers de
compétition a attiré assez de membres pour former "une équipe" à la fin
de 1930.
Voici des extraits du magazine “The Aréna-Strength” de septembre 1934.
Nouvelles de la Fédération Haltérophile Canadienne:
Le Président honoraire :
Le Président :
1er Vice-Prés.
2ème Vice-Prés.
3ème Vice-Prés.
Le Secrétaire Général,
Canada
D. L. Rose, Toronto
Armand Angers, Apollon weight lifting Club,
Montréal
Léopold Blondin, Marquette Weight Lifting
Club, Montréal
J. Bell, Verdun Weight Lifting Club
Harvey Hill, Verdun Weight Lifting Club
Donat Plourde, Club Haltérophile du
(aussi membre du St. James Weight
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Lifting Club; Préfontaine Weight
Lifting Club; East End Weight Lifting
Club et St. Denis Weight Lifting Club)
1e Directeur Norman
2ème Directeur
3ème Directeur
J. Miller, Toronto
Roy Hall, Toronto
L. Ledoux, St. Denis Weight Lifting Club,
Mtl.
A. Thifault, St. James Weight Lifting Club,
Mtl.
Gordon Venables, Toronto
4ème Directeur
5ème Directeur
Les Championnats de Montréal auront
Championnats de la Province de Québec
Montréal; on tiendra les Championnats
l'année prochaine, en janvier ou février
lieu le 25 juillet 1935, les
auront lieu le 29 août 1835 à
canadiens de 1935 au début de
1936.
Ceux intéressés sont invités à se mettre en contact avec le Secrétaire,
M. Donat Plourde, à 52 Rue Jarry, Montréal, Canada.
Liste des records canadiens
Arraché Main Droite
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
mouche
coq
plume
léger
moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
89
139
142
141
139
128
137
173
livres
livres
livres
livres
livres
livres
livres
livres
E.
A.
A.
A.
L.
F.
O.
E.
Dorion
Angers
Angers
Barbeau
Ledoux
Vachon
Lapointe
Caouette
livres
½ livres
livres
½ livres
½ livres
½ livres
½ livres
¾ livres
P.
A.
E.
A.
L.
A.
E.
E.
Gagné
Angers
Lortie
Barbeau
Ledoux
Gratton
Laporte
Caouette
Y.
A.
A.
A.
L.
A.
Poupart
Angers
Angers
Barbeaux
Ledoux
Gratton
½
½
¼
¾
Arraché Main Gauche
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
mouche
coq
plume
léger
moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
77
112
120
119
128
126
110
173
Épaulé & Jeté À Une Main (Droite)
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
mouche
coq
plume
léger
Moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
112
156
167 ¼
171
150
181 ½
aucun
213
livres
livres
livres
livres
livres
livres
record
livres
E. Caouette
Épaulé & Jeté À Une Main (Gauche)
Poids mouche
110
livres
E. Dorion
9
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
coq
plume
Légers
Moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
116
livres
141 ½ livres
137 ¼ livres
138
livres
106
livres
101
livres
156 ½ livres
A.
E.
A.
L.
O.
W.
E.
Angers
Lortie
Goyette
Ledoux
Dubé
Besner
Caouette
Épaulé & Développé Militaire À Deux Mains
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
mouche
coq
plume
Légers
Moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
126
livres
161
livres
162 ½ livres
210 ½ livres
196
livres
215 ½ livres
189
livres
245
livres
D.
A.
E.
A.
R.
J.
O.
E.
Pilon
Angers
Hefferman
Barbeaux
Hall
Cox
Lapointe
Caouette
150
141
162
183
205
224
182
231
¼ livres
livres
½ livres
¾ livres
½ livres
livres
½ livres
livres
A.
A.
E.
H.
J.
R.
D.
E.
Angers
Angers
Hefferman
Moule
Russell
Hall
Rolling
Caouette
156 ½ livres
224 ½ livres
220
livres
250
livres
282 ½ livres
280
livres
245
livres
285
livres
Y.
A.
E.
J.
L.
R.
E.
E.
Poudard
Angers
Hefferman
Russell
Ledoux
Hall
Laporte
Caouette
Arraché À Deux Mains
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
mouche
coq
plume
Léger
moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
Épaulé & Jeté À Deux Mains
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
Poids
mouche
coq
plume
léger
moyen
lourd Léger
lourd
lourd Extra
Le Canada a aussi eu sa part d'hommes forts au cours des années. Mais une
question se pose immédiatement, pourquoi au départ la province de Québec,
si peu peuplée au début du siècle, avec quelques millions d’habitants, a
fourni tant de colosses, tant d’hommes extraordinairement forts et
résistants. Le mode de vie des ancêtres québécois était certainement l’un
des plus propices au développement de la force physique et du courage.
Cette force physique n’était pas seulement un luxe, elle était une
condition de survie, une matière précieuse dans la vie de chaque jour.
Durant la saison chaude les gens travaillaient sept jours sur sept à
labourer la terre avec leurs animaux de ferme et venu le temps plus
froid, les hommes allaient travailler en forêt à la profession de
bucheron. Ils abattaient des arbres et les taillaient à la hache. La vie
dans les camps de bucherons était une vie rude où la force physique était
à l’honneur, les conditions de vie étaient encore plus violentes et le
règlement des querelles plus rude.
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Dans la société québécoise la force était vénérée, elle était considérée
comme une bénédiction, un don de Dieu. Ajoutez à cela l’alimentation
naturelle et saine et vous comprendrez pourquoi la robustesse moyenne des
premiers Québécois était exceptionnelle. La force physique fit partie
intégrante de la vie des Québécois. Tout le monde s’y intéressait. Les
hommes s’affrontaient pour savoir lequel pouvait lever la pierre la plus
lourde, arrêter les chevaux les plus fougueux. Au Québec il n’est pas
exagéré de dire que toutes ces épreuves de force ont fait partie du
patrimoine culturel Québécois.
Dans cette recherche l’auteur a pu retracer en bibliothèque l’histoire de
beaucoup de personnes Québécoises dont la force a été reconnue dans leurs
époques respectives, voici quelques noms de ces personnes: Monsieur
Grenon de Baie St-Paul; Les Courtemanche; Ignace-Michel de Salaberry; J.B. Lagimodière; Charles-Michel de Salaberry; Antoine Voyer; Maurice-Roch
De Salaberry; L’abbé Joseph Crevier; Jos. Montferrant; L’Honorable J.-E.
Turcotte; Vital Poitevin; Maxime Duhaime; Julien Deschamps; F.-X. Aubry;
Claude Grenache; Joseph Taillefer; les deux Têtu - Charles et David;
Amable Archambault; David Michaud; Étienne Desmarteau; madame Henri
Cloutier, née Marie-Louise Sirois de Ste-Anne de la Pocatière, Qc. 1866 –
1920, dont les prouesses de force sont tellement étonnantes et un grand
nombre d’autres personnes dignes de mention.
Victor Delamarre
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Mais les personnes reconnues, dans leurs époques respectives, comme étant
les Rois Québécois de la force furent respectivement : Horace Barré;
Benoit Côté; Arthur Dandurand; Hector Décarie; Victor Delamarre; Philippe
Fournier; Oscar Marineau; David Michaud; Grégoire Paradis; Paul Plourde,
les frères Baillargeon entre autres. À noter qu’à cette époque l’on
utilisait la livre pour mesurer les pesanteurs - l’unité de masse
équivalent à la pound britannique (sym. Lb) valant 453,592 grammes.
Le plus connu d'entre eux est sans doute Louis Cyr. Né à St-Cyprien de
Napierville, Qué., le 10 octobre 1863, le "Samson canadien" fut reconnu
pour plusieurs levers sensationnels dont le lever du dos (back lift) en
accroupi sous une plateforme sur laquelle prenaient place 18 personnes
pesant un poids total de 4,337 lb (1,967 kg) et le développé d'un bras de
162 1/2 lb (73,7 kg) 36 fois en succession. Il possédait une force brute
sans pareille surtout si l'on songe qu'il aurait porté à l'épaule, d'un
seul bras, un baril de 433 lb (196 kg) en plus d'avoir résisté à la tire
de quatre gros chevaux de 1,200 lb (544 kg) chacun stimulés par le fouet
et la voix des palefreniers. A la mémoire de Louis Cyr, la ville de
Montréal a érigé un monument de 15 pieds de hauteur, représentant cet
homme fort, dans la partie ouest de la ville.
Cyr, Louis
Horace Barré est né à Montréal en 1872. Il était d'une force brute
presque égale à celle de Louis Cyr. Toutefois, il lui manquait le sens du
spectacle et le caractère de Cyr. On prétend qu'il aurait épaulé un
énorme baril pesant 1,270 lb (575 kg) puis d'avoir marché 50 pieds avec
ce baril. Au lever d'un bras au dessus de la tête, il a surpassé le
record mondial de Louis Cyr en réussissant un lever de 275 lb (125 kg).
Un des meilleurs poids lourds légers à avoir vu le jour, fut Arthur
Dandurand, né à Montréal en 1878. A l'âge de 42 ans, il compléta un lever
de terre de la main droite avec 552 lb (250 kg). Il pouvait aussi épauler
un baril de 500 lb (227 kg).
Ce fut suite au passage de tous ces hommes forts, et à d'autres, que
l'haltérophilie canadienne telle que nous la connaissons aujourd'hui
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naquit. Mais rien de cela n'aurait pris souche n'eut été l'implication de
bénévoles, lors de la première heure.
Il y avait de l'haltérophilie dans la Province de Québec au début des
années 1930. Les premières personnes à s'impliquer au Québec furent
entr’autres Harvey Hill de Verdun, PQ; Charley Walker du Montréal Central
YMCA et Bill Kennedy du club d'haltérophilie "Montréal Sun Life
Insurance". À cette époque Harvey Hill, natif de l’Angleterre, obtient
une franchise de l’Athletic Amateur Union des États-Unis ainsi qu’une
affiliation à la fédération internationale. C’est ainsi que débute
l’haltérophilie canadienne. Harvey Hill, Charley Walker, William Kennedy
sont parmi les premiers à s’être intéressés et à avoir formé les premiers
athlètes en haltérophilie, qui ont d’ailleurs remporté
plusieurs
victoires internationales.
Ces gens étaient tous d'expression anglaise et pouvaient lire les revues
américaines spécialisées sur les poids et haltères, chose que la grande
majorité des canadiens d'expression française ne pouvaient faire.
Monsieur Hill installa son club au YMCA de Verdun alors qu’un autre
entraîneur, Charlie Walker, s’installait, lui, au YMCA de Montréal
permettant ainsi des rencontres locales.
Harvey Hill Verdun, Québec
Pionnier de l’haltérophilie québécoise et canadienne
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Peu à peu, dans les années quarantes, quatre ou cinq clubs s’organisent.
Un au centre ville de Montréal dans l’édifice de la Sun Life du Canada
avec William Kennedy; Lionel St-Jean fonde le club Cyr à l’YMCA NotreDame-de-Grâce (NDG); Le club Colonial s’organise également. D’autres
villes de la province de Québec voient aussi apparaitre des clubs. Ainsi
à Hull, Émilien Savard s’intéresse à l’haltérophilie. Le chef de police
Jos Moquin de Drummondville formera Rosaire Smith, le premier à
participer aux compétitions internationales. À Québec, Gérard Michaud,
Maurice
Allan
et
Jean-Yves
Dionne
implanteront
solidement
l’haltérophilie. Raymond Dorion fondera le club de Baie-Comeau; Jack
Bacon celui de Port Alfred (plus tard appelé La Baie) où Adrien Gilbert a
été formé, celui-ci a d’ailleurs représenté le Canada aux Jeux
Olympiques.
Parmi les premières personnes impliquées, il y eut Lionel Saint-Jean de
Montréal. Lionel fit doucement son entrée dans l'haltérophilie dû à son
implication générale dans les sports lorsqu'il allait encore à l'école.
C'est la gymnastique qui était son domaine de prédilection lorsqu'il
était avec le corps de cadet de l'armée. Avec les cadets, il donnait des
démonstrations aux autres étudiants, à la fin des classes. Les cadets
pratiquaient beaucoup et ceci nourrit sa curiosité dans la recherche sur
des façons de se renforcir. Un jour il aperçut par hasard une copie d'une
revue, qui fut des plus populaires, "Strength and Health" publiée par
l'américain Bob Hoffman de York, PA., il l'acheta. Il s'agissait de la
première fois qu'il avait l'occasion de lire sur les haltères et la
force. Il s'acheta aussi un jeu de ressorts. Il débuta avec cela puis, il
suivit avec l'achat d'haltères. Par coïncidence, il lit dans un journal
local qu'il y aurait une compétition haltérophile. En dépit du peu
d'expérience qu'il avait dans le domaine il s'inscrivit. C'était la
première fois qu'il rencontrait les individus mentionnés plus tôt: Hill,
Walker et Kennedy.
Parmi les gens impliqués dans le domaine de la force qu'a rencontré
Lionel à ce moment là, il y eut Arthur Dandurand qu'il rencontra chez
monsieur Dandurand, avec monsieur Hill, lors des dernières années
d'Arthur Dandurand. Monsieur Dandurand n'était plus l'athlète musclé de
175 lb (80 kg). Il avait considérablement vieilli.
Au Québec à ce moment là, il n'y avait pas de dynamophilie comme tel mais
la culture physique était très populaire. Par contre, l'Association
Haltérophile de Montréal de s'est jamais impliquée dans le domaine du
culturisme.
Il y avait beaucoup d'hommes forts très actifs un peu partout dans la
Province de Québec. Ces gens étaient très colorés avec certaines
habiletés athlétiques dans le domaine de la force. En plus de cela, ils
avaient un point en commun; ils étaient des gens costauds d'un poids
supérieur à la moyenne. Au moment où ces hommes forts s'en donnaient à
cœur joie, Jules Sylvain faisait doucement son entrée dans le domaine des
poids et haltères.
Parmi tous ces gros hommes forts du temps, une exception quant au poids
corporel, Victor Delamarre de Québec. Au poids de 160 lb (72,5 kg). La
religion était toute puissante. Lors de ses apparitions publiques Victor
répétait toujours sa phrase favorite : "Dieu seul est mon Maître". Il
prétendait avoir réussit un dévissé d'un bras de 309,5 lb (140 kg).
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Il faut comprendre que le contexte dans lequel se déroulaient ces
démonstrations d’hommes forts était très différent. Les arbitres-juges
étaient habituellement des personnes de bonne foi mais très peu
connaisseurs dans le domaine (le curé, le pharmacien, le maire, etc.). Il
était assez facile de falsifier la pesanteur annoncée des haltères de
plusieurs façons. Les pèse-personnes ou balances étaient rares et
n’étaient pas aussi précises qu’elles le sont aujourd’hui; la pesanteur
des dumbbells se modifiait habituellement en ajoutant ou en enlevant des
petites boules de plomb par un petit orifice dans les deux boules du
dumbell
donc,
impossibilité
pour
les
spectateurs
de
constater
visuellement, à partir de la salle, si la pesanteur annoncée est bien
celle levée. Habituellement l’homme fort n’était pas en compétition face
à face à un ou à des adversaires sérieux qui tentaient les mêmes levers
que lui.
Exemple d’haltères de l’époque.
Victor Delamarre
Le dévissé était un lever d'un bras. La personne amenait l'haltère à
l'épaule de son choix, habituellement en utilisant les deux mains posées
l'une par dessus l'autre, tout en tenant la barre. A partir de ce point,
la barre ne s'élevait à peu près plus, c'était la personne qui passait
doucement sous la barre en appuyant le coude, du bras qui tenait
l'haltère, contre la hanche du même coté tout en penchant lentement le
corps en direction opposée et en plaçant l'autre main sur la cuisse,
légèrement plus haut que les genoux. Puis lorsque le bras fort qui tenait
l'haltère devenait complètement tendu à la verticale avec le corps en
pronation, l'homme fort se redressait, debout avec son haltère. C'était
tout un exploit acrobatique et un déploiement de puissance.
Il y avait aussi la famille Baillargeon, six frères et six
sœurs
(Georgette, Thérèse, Monique, Géraldine, Alice, Gemma) de St-Magloire de
Bellechasse, Québec, considérée par plusieurs comme étant composée des
six frères les plus forts du monde. Leur premier conseiller en méthodes
d’entraînement et en préparation pour le show business fut Jean-Yves
Dionne de Québec. Tous les six frères devinrent éventuellement lutteurs
professionnels. Les frères pesaient tous plus de 200 lb (90 kg) et
avaient une très forte ossature. Paul détient encore un record du monde
15
reconnu par le temple de la renommée à York, Pennsylvanie, il s'agit d'un
dévissé de 321 lb (145,5 kg). Paul fut aussi très connu pour avoir grimpé
plus de 1,000 fois dans des poteaux de téléphone avec un cheval sur le
dos. Jean se faisait une spécialité de passer une pièce de monnaie de
0.25$ CAN, (ici c’est le 2,00$ CAN qui passe également)la plus grosse
pièce de monnaie du temps, dans la bague de son petit doigt. À remarquer
que la bague du petit doigt de Jean était de la taille 19. (Tous les
frères sont maintenant décédés).
Puis Jean faisait un lever de terre, d'un doigt, de 310 lb (140,5 kg)
avec une barre olympique en utilisant son majeur. Les autres membres de
la famille faisaient aussi différents tours de force des plus variés.
La bague que Jean Baillargeon portait au petit doigt, montrée ici avec une pièce
de $2.00 CAN, diamètre intérieur: 28 mm ou 1 1/8 pouce.
16
Les frères Baillargeon:
De gauche à droite : Charles, Paul, Adrien, Lionel, Jean, Antonio
Les deux premières femmes connues à avoir participé à une compétition
sanctionnée d’haltérophilie, tenue à l'aréna dans Baie Comeau, Québec,
en 1952, sont Gemma Dorion de Baie Comeau, Québec et Géraldine
Baillargeon de la ville de Québec.
Gemma Dorion était une conductrice de camion, ce qui était très
inhabituel à ce moment-là. Elle travaillait pour une brasserie à Baie
Comeau, P.Q. et était la sœur de l'haltérophile, Raymond Dorion. Elle
pesait environ 125 livres (56,7 kg).
Par moments, Gemma Dorion effectuait des démonstrations de force dans sa
région, en exécutant des exercices différents tels que: des développés
debout de 90 livres (40,8 kg) pour 6 reps. des arrachés en fente de 75
livres (34 kg) pour 5 reps. Et, des épaulés et jetés en fente de 125
livres (56,7 kg) 2 reps. Elle suivait en mettant 200 livres (100 kg) sur
la barre et en faisant 12 soulevés de terre consécutifs; des développés
à la nuque 65 livres (29,5 kg) pour 5 reps.
La dernière démonstration de Gemma Dorion fut sa rencontre dans un face
à face avec Géraldine Baillargeon, un membre de la "Famille la plus
forte du monde” devant trois arbitres de l’haltérophilie et seulement
les trois mouvements Olympiques officiels ont été exécutés. Les arbitres
étaient : Léopold Arsenault; Raymond Dorion et Jean-Yves Dionne, tous
les trois arbitres étaient dûment accrédités en haltérophilie. Ceci
s’est produit durant une des démonstrations de force exécutées par les
frères Baillargeon. Gemma a remporté les honneurs et triomphé de son
adversaire.
Géraldine était membre de la famille des célèbres frères Baillargeon,
famille connue comme la plus forte dans le monde à cette époque. Étant
d'une stature imposante pour une jeune fille de ces années, Géraldine à
17 ans mesurait 5’8” et pesait 170 livres (77 kg). Elle a établi
beaucoup de records de force dans ces années: épaulé jeté en fente de
175 livres (79,4 kg), un développé militaire de 125 livres (56,7 kg).
Géraldine faisait des soulevés de terre de plus de 400 livres (181,5 kg)
et elle tenait au-dessus de sa tête, à bout de bras, 300 livres (136 kg)
placé là par des adjoints.
17
Géraldine Baillargeon
Yvon Chouinard a eu la chance de bien connaître les membres de la fameuse
famille Baillargeon. Vers l’âge de 14 ans, c’est dans la cour arrière
d’Antonio Baillargeon qu’Yvon a touché à son premier haltère olympique,
un haltère York, en fonte. Antonio Baillargeon demeurait rue d’Aiguillon
à Québec soit face à l’école qu’Yvon fréquentait alors. Le midi après le
diner, Yvon et ses amis, allaient dans la cour d’Antonio et tentaient
différents levers dont l’épaulé et le développé. Antonio les laissait
s’amuser.
Le groupe de Norm Miller de Toronto, a cru qu'ils avaient assez
d'expérience pour défier les meilleurs haltérophiles des États-Unis, une
équipe allemand-américain de Detroit, au printemps 1932. Ils ont été
déclassés (aucune formule Sinclair ou Hoffman existait alors). Plus tard
ils ont égalisé avec le Club de La ville de l’Automobile.
Je veux vraiment mettre l’accent sur un paragraphe particulier où
l'équipe de Norm Miller, suite à quelques échanges avec l'équipe de
Detroit, est revenu à un point fondamental sur le sport en général où il
dit :
“…
nous
avons
exécuté
des
croisades
dans
l'intérêt
de
l’haltérophilie. Je sortirais à nouveau la vieille voiture et prendrais
les gars et la barre d'haltères ici et là partout dans les districts du
Sud de l'Ontario essayant d'établir un intérêt pour le sport. Alors après
avoir reçu un peu d'intérêt et le fait de contribuer à créer une demidouzaine de clubs partout dans la Province nous avions finalement nos
premiers championnats d'Ontario tenus à Kitchener, le 5 décembre ». Cet
article établit vraiment le début certifié d'un championnat de la
province et l'organisation de l’haltérophilie en Ontario.
Durant les années 1930, la compagnie américaine York Barbell était très
populaire dans les cercles des hommes forts et son équipement se retrouva
de plus en plus dans les gymnases canadiens. Il y en avait à Montréal
également. A nouveau, la popularité de cet équipement avait atteint la
Canada dû à la revue "Strength and Health". Presque tout le monde
s'entraînait avec des haltères et des barres fixes utilisées par les
culturistes. Peu importe l'équipement haltérophile utilisé, ce dernier
durait passablement longtemps. Les athlètes ne laissaient pas tomber les
haltères au plancher; habituellement les planchers n'étaient pas protégés
de façon à recevoir de tels chocs. Il était assez courant de voir des
18
athlètes s'entraîner avec des barres courbées par les chocs, celles-ci
étant les seules disponibles. De plus, n'oublions pas qu'en compétition
l'athlète recevait trois lumières rouges des arbitres s'il laissait
tomber la barre de quelque distance que ce soit lors de sa descente vers
le sol après un lever. Donc les haltérophiles retenaient continuellement
les haltères et les déposaient au sol, même lors de l’entraînement. Ce
n'était pas uniquement du LEVER de poids mais on devait aussi apprendre à
déposer les haltères au sol.
Monsieur Saint-Jean n'a jamais possédé une barre Olympique pour son
entraînement personnel. Lui aussi s'entraîna sur une barre ordinaire de
six pieds de long avec des plaques ordinaires. Lorsque des athlètes
voulaient s'entraîner en haltérophilie et n'avaient pas les moyens de se
payer de l'équipement et ne résidaient pas près d'un lieu où il avait un
gymnase, on en a vu aller chez des regrattiers à la recherche de barres
d'acier d'un pouce de diamètre puis ils demandaient que la barre soit
coupée à la longueur appropriée et se faisaient faire des collets.
Monsieur Hill a déjà mentionné à Lionel Saint-Jean qu'il avait rencontré
des haltérophiles qui pratiquaient l'haltérophilie avant son arrivée dans
ce sport. Ils s'entraînaient sur environ quarante deux mouvements pour
finalement compétitioner dans quatre ou cinq levers lors des compétitions
olympiques. Les méthodes d'entraînement n'étaient pas élaborées. Les
athlètes s'entraînaient aux levers d'un bras; de deux bras puis,
suivaient des levers de terre à tous les entraînements. Monsieur Hill
mentionna à monsieur Saint-Jean qu'il avait rencontré un certain monsieur
Plourde de Montréal qui avait concouru en haltérophilie dans l'est de
Montréal. Comme on peut s'en douter, ces personnes n'étaient pas tous des
organisateurs nés. Il n'y avait pas de système de compétition en place;
aucun calendrier d'événements ou aucune chose similaire.
Paul Baillargeon, record mondial 321 lb – dévissé d’un bras.
Dans ces années, les personnes commençaient à s'adonner à la pratique des
poids et haltères à un âge plus avancé. Il n'y avait pas ces catégories
telles que juniors, seniors,... Tout était basé sur les années
d'expérience des athlètes en liste.
19
Au pays, l'haltérophilie provinciale n'était pas structurée. Toutefois
lorsque les haltérophilies du Québec commencèrent à concourir contre ceux
de l'Ontario, au début des années 1930, les gens de l'Ontario étaient
aussi au courant de certains règlements et connaissaient certains noms
populaires grâce à la revue américaine "Strength and Health". Il ne
semble pas que quiconque ait participé à des compétitions tenues hors du
pays en tant qu'athlète; ils avaient vu des photos, des résultats, etc.
D'être capable de lire l'anglais était la clé du développement de
l'haltérophilie au Canada et voyager hors du pays était très rare.
En 1933, Rosaire Smith de Drummondville, Québec, prit part à sa première
compétition au YMCA de la rue Drummond, à Montréal. Cette compétition
d’haltérophilie représente ce qui serait la première compétition
haltérophile officielle au Canada. L'année suivante, il compétitionna à
nouveau, se classant deuxième chez les 123 lb (56 kg).
Jean-Yves Dionne de Québec, fit son premier contact avec Gérard Michaud
en 1939, au patronage St-Vincent de Paul de Québec de la côte d’Abraham.
Jean-Yves avait seulement 16 ans à ce moment-là. C'était une école
secondaire très populaire auprès des jeunes dû à sa vocation sportive
multi-sport. Ce patronage avait des haltères. Il était situé au coin des
rues St- Olivier et de la Cote Ste-Geneviève. Gérard demeurait au coin de
la Cote d'Abraham. Gérard avait une barre d'haltérophilie chez lui et
invitait souvent des copains à s'entraîner chez lui. Michaud aurait
accomplit un lever de 319 lb (144,5 kg) aussi tôt qu’en 1936. Il aurait
voulu participer aux Jeux Olympiques de 1936 à Berlin, Allemagne, pour
finalement découvrir que la Fédération Nationale du Canada n'était pas
affiliée à la Fédération Internationale, organisme qui contrôlait le
sport. Ce fut la déception pour lui. Gérard était un poids lourd léger
(82,5 kg) pesant 177 - 178 lb. A Toronto lors des championnats canadiens
de 1939, Gérard aurait fait un développé militaire de 185 lb (81,5 kg) deux talons collés ensembles, l'haltère progresse à partir des épaules à
la même vitesse que la main de l'arbitre s'élève, sans aucune pause -;
220 lb (100 kg) arraché en fente puis 319 lb (144,5 kg) épaulé jeté aussi
en fente à l'épaulé. C'était avant l'arrivée du style de la flexion.
L'arrivée de Jean-Yves Dionne en haltérophilie est due à Gérard Michaud.
Jean-Yves, né le 24 juin 1923, réalisa en parlant avec Gérard que
l'haltérophilie n'était pas uniquement un sport de force brute mais qu'il
y avait une bonne partie de force dynamique plus particulièrement au
moment où il y avait accélération de la barre. Gérard lui fit réaliser
que si la barre était tirée à une vitesse uniforme, il devenait très
difficile de passer sous celle-ci pour la lever plus haut. Pour bien
faire comprendre son point, Gérard avait usiné un jeu de plaques de 2,5
lb ayant un diamètre intérieur beaucoup plus grand que celui de la barre,
de façon qu'un son soit perçu lors de la montée de la barre.
Monsieur Plourde et d'autres personnes qui s'étaient entraînées à
Montréal plus tôt, reçurent probablement leurs premiers cours en
haltérophilie par des anciens hommes forts tels que: Arthur Dandurand;
Hector Barré; ou même Louis Cyr puisque ce dernier s'adonnait à certains
levers d'un bras et à des développés assez semblables à ceux qui se
pratiquaient sur la scène internationale, aux Jeux Olympiques de 1904, à
St Louis.
Monsieur Hill était originaire d'Angleterre et y avait pratiqué
l'haltérophilie avant son arrivée au Canada. Il fit part de ses
connaissances à certains très bons leveurs tels que John Stuart et Gérald
20
Gratton de Montréal. L'haltérophilie se pratiquait à l’YMCA de Verdun, à
l’YMCA Central, au club Sun Life et à d'autres petits centres dispersés.
Il y avait aussi le club Colonial de Joe Weider qui était actif à
Montréal.
Monsieur Saint-Jean reconnu assez rapidement qu'il n'avait pas les
qualités requises pour devenir un bon haltérophile, il avait la
coordination et la flexibilité mais il lui manquait une certaine
puissance. Il reconnu également à ce moment qu'il serait probablement
plus utile en tant qu'entraîneur qu'en tant qu'athlète. Il était assez
facile de dénicher des athlètes mais ce n'était pas la même chose avec
les entraîneurs. Monsieur Saint-Jean vivait dans la partie ouest de
Montréal. Il avait un club dans sa résidence; un au YMCA et il était
aussi associé à un groupe d'amis qui s'adonnait à l'acrobatie.
À Québec, une autre personne se préparait également à entrer dans
l'univers de l'haltérophilie; il s'agit de Maurice Allan. Ce dernier, né
à Québec en 1927, avait été influencé par un professeur d'école du nom de
Tremblay. Monsieur Tremblay était un parent de la légende locale, l'homme
fort Victor Delamarre, qui était dans ses meilleures années. Monsieur
Tremblay était très fier des performances des hommes forts québécois tels
que Victor Delamarre, Hector Dandurand et autres. Maurice eut l'occasion
de voir de nombreuses photos de Charles Atilas, un fameux culturiste dont
les photos publicitaires "avant et après" étaient spectaculaires. Maurice
décida que lui ce serait les photos "après". Il s'acheta des haltères,
seulement quelques livres, et des ressorts, grâce aux quelques dollars
qu'il avait. Il débuta son entraînement immédiatement faisant 100 push up
journalièrement et ainsi de suite. Ce ne fut pas long avant que son
physique
commence
à
changer.
Maurice
se
trouva
un
partenaire
d'entraînement, un certain Lemay dont le frère avait aussi des haltères,
et ils commencèrent leur entraînement dans un garage.
1940
21
Joseph Roland (Joe) Turcotte est né dans la rue Boniface, Manitoba le 20
avril 1915. La famille de Turcotte était très active athlétiquement, sans
doute un héritage du père. Joseph Sr. qui était un grand homme,
vigoureux, qui avait lutté professionnellement et avait été champion
haltérophile poids lourd de l’Ouest Canadien.
C'est en 1936 qu'un collègue a recommandé à Joe Turcotte qu’il rencontre
un certain Austin Smotney après avoir vu Turcotte facilement soulever un
ensemble de roues pesant 145 livres (66 kg) monté sur un essieu de deux
pouces (5 centimètres) de diamètre dans les magasins du CNR. Smotney, en
dépit de son nom anglais, avait des ancêtres allemands et avait une
longue connaissance de la mentalité des forts hommes. À partir de 1938
jusqu’à 1942, Joe a dû travailler dans des voitures coaches du CNR à
Transcona. En 1940, Joe a triomphé chez les 165 livres (75 kg) au
Manitoba, son total excédant les records des poids lourd légers et poids
lourds de la province. Les records qu'il a établis dans la classe des
poids moyen (75 kg) au Manitoba devaient éventuellement résister durant
21 ans.
De 1940 à 1948, Jean-Yves Dionne, Québec, s'adonna à l'acrobatie
professionnelle, un peu partout en Amérique du Nord, avec son partenaire
Riverin Gosselin, sous le nom des frères Dionne. Jean-Yves, au poids
d'environ 150 lb (68 kg) supportait son partenaire lors de pyramides
acrobatiques. Il se devait de se renforcir pour des raisons très
évidentes. Son partenaire, Riverin, pesait le même poids que Jean-Yves ou
était légèrement plus lourd que lui. Jean-Yves avait pris l'habitude de
s'entraîner aux États Unis, en dans des lieux tels que chez le renommé
Seigmun Klein à New York, à Philadelphie, à York, PA, ... C'est à ce
moment qu'il comprit qu'il devait s'entraîner avec des haltères pour
acquérir plus de puissance.
1941
Bill McMurter un haltérophile bien connu et un fonctionnaire de
Belleville, Ontario, s'était entraîné à Oliphants périodiquement et en
1941 il se rétablissait d’une jambe fracturée. Bill Oliphant a permis à
Joe de s’entraîner là et lui a offert l’assistance avec des exercices
appropriés, le tout gratuitement comme il était un membre des forces
armées.
Il n'y avait pas beaucoup de compétitions d’haltérophilie n'importe où en
raison de la Guerre mondiale.
Rosaire Smith de Drummondville, P.Q., gagne le championnat haltérophile
canadien chez les 123 lb (56 kg), à Toronto, ON, avec des levers de 165
lb (75 kg) développé militaire; 155 lb (70 kg) arraché et 220 lb (100 kg)
épaulé et jeté.
1942
Un grand athlète haltérophile faisait aussi son entrée dans les poids et
haltères cette année là. Il s'agit de Jules Sylvain, né à Québec, PQ, le
20 décembre 1925. Il débuta en haltérophilie à l'âge de 17 ans, alors
qu'il allait encore à l'école. Comme tous les jeunes de son âge, il
jouait au hockey. Il utilisa des poids et haltères pour la première fois,
au Centre Durocher de Québec, rue St-Valier, lorsque par hasard, il
observa des haltères dans un coin du Centre. Il s'agissait d'un jeu
22
d’haltères pour l’usage des culturistes, qui pesait 220 lb (100 kg)
propriété de l'homme fort local, Gérard Michaud. Il était utilisé par
d'autres individus qui s'entrainaient à cet endroit. A ce moment là Jules
pesait environ 114 lb (52 kg). On ne fut pas long à remarquer qu'il
pouvait lever plus que tous les autres individus du Centre, sans
entraînement. Il y avait une lacune à ce Centre, il n'y avait pas
d'instructeur. Lorsque deux ou trois personnes voulaient s'entraîner avec
des haltères, ils le faisaient sans aucune supervision. Il y avait des
personnes assez versées dans ce sport qui venaient de façon régulière au
Centre. Parmi celles-ci on cite Gérard Michaud, Napoléon Gauvin,
Jean-Yves Dionne, Maurice Allan et René Lacroix qui venaient s'y
entraîner à l'occasion. A travers les exercices qu'ils faisaient, il y
avait des développés olympiques, des arrachés et des épaulés et jetés. A
ceci, ils ajoutaient des flexions de bras, développés couchés et ainsi de
suite.
1943
Alors qu’il y avait un effort de guerre demandé à tous les citoyens
canadiens, il y avait un débouché dans l'emploi à Sarnia, ON, dans
l'industrie pétrochimique et, Joe Turcotte y a déplacé sa famille. Il n'y
avait aucun club d’haltérophilie et ainsi Joe a entraîné de l’autre coté
de la Rivière Clair, à Port Huron, Michigan, au YMCA à partir de 1943 à
1947.
1944
En 1944, Joe Turcotte, Ontario, s’est inscrit au tournoi U.S.A. Junior
National à Pittsburgh, USA, et a remporté la seconde place parmi dix
concurrents avec un total de 730 livres (331 kg).
La Deuxième Guerre mondiale avait interrompu les vies sportives de
beaucoup d’excellents athlètes. À Ottawa, deux jeunes haltérophiles du
nom de James (Jack) Varaleau et Keevil Daly s’entrainaient seuls et le
fait de représenter les forces armées a mis un peu de pression sur Ottawa
peu de temps après la guerre.
Ils s’entrainaient à la vieille base aérienne Rockcliffe près de la route
Montréal dans ce qui aurait fait partie de la partie d'Ottawa East end.
1945
Cette année Joe Turcotte, Ontario, s’est rendu au même tournoi que
l’année précédente à Philadelphie et a gagné avec un total de 750 livres
(340,2 kg), en vainquant le champion cubain. Les arbitres étaient les
américains très connus: Bob Hoffman, Steve Stanko et Joe Terpak.
Jules Sylvain, Québec, débuta l'entraînement haltérophile spécialisé en
1945 - 1946 mais les endroits n'étaient pas fameux à comparer à ce que
l'on connait de nos jours.
1946
C'est en 1946 que monsieur Lionel Saint-Jean entendit parler de la
Palestre Nationale, située au 840 de la rue Cherrier, Montréal, pour la
23
première fois. Il s'empressa de rencontrer le directeur de la Palestre et
débuta avec ce dernier des négociations qui s'avérèrent fructueuses. Il
mit la main sur deux ou trois jeux d'haltères en bonne condition qui
étaient abandonnés dans la Palestre. Il ne faut pas oublier les origines
de la Palestre Nationale qui débuta comme un club de Lacrosse. Puis la
Palestre Nationale devint un club multi sports avec l'arrivée dans ses
murs de la natation; la boxe; la lutte; l'escrime; judo; la gymnastique;
... environ dix sports en tout. Durant toutes les années de la Palestre,
seul monsieur Saint-Jean fut instructeur en haltérophilie dans ce centre.
Lionel a toujours refusé de s’impliquer dans le culturiste comme toutes
les autres régions du Canada le faisaient. Il débuta à cet endroit et y
prit sa retraite en tant qu'instructeur lors de la fermeture de la
Palestre en 1974, lorsque vendue à l'Université du Québec. Il fut donc
actif à la Palestre durant près de trente ans en tant qu'instructeur. Ce
club fut un des plus glorieux en haltérophilie canadienne.
C'est en 1946 que pour la première fois le tournoi invitation Saint-Jean
Bosco eut lieu à la Palestre. Ce tournoi se répéta durant 30 ans, à la
Palestre Nationale, par invitation de Lionel Saint-Jean aux meilleurs
haltérophiles de la Province de Québec. Les résultats étaient compilés
selon une formule basée sur le poids corporel des compétiteurs (formule
Hoffman). Habituellement les dix meilleurs haltérophiles du Québec se
faisaient face.
24
Un calendrier de compétition commença lentement à prendre corps dans la
Province de Québec mais les règles de compétition étaient encore très
vagues. Toute personne qui en était à sa première compétition était
considérée comme un Novice. On était Junior tant que l’on n’avait pas
gagné dans cette catégorie, sans égard à l'âge des participants. Pour
être Intermédiaire, on ne pouvait pas avoir gagné de compétitions d'un
niveau plus élevé. Ensuite venaient les Seniors. La majorité des
débutants avaient déjà plus de vingt ans. La catégorie Junior au niveau
mondial fut établie seulement en 1972. Le Canada n'avait pas encore
développé de contacts avec la Fédération Haltérophile Internationale.
Nous n'étions pas encore une Fédération membre de la Fédération
Internationale Haltérophile et Culturiste.
1947
C'est en 1947 que l'haltérophilie fut officiellement reconnue comme sport
amateur au Canada, sous l'A.A.U.C. (Amateur Athletic Union du Canada),
lorsque monsieur Hill voulu inscrire des leveurs du Québec - Rosaire
Smith et John Stuart - aux championnats du monde tenus à Philadelphie,
E.U. On lui fit réponse que le Canada devait être affilié à la Fédération
25
Internationale pour pouvoir y inscrire des athlètes canadiens, ce que le
Canada n'avait jamais fait. Devant ce fait, monsieur Hill prit sur luimême, en utilisant son argent personnel, d'affilier le Canada sous le nom
de la A.A.U. du Canada qui était un organisme multi sports qui dirigeait
les sports au Canada. La A.A.U. n'était pas seulement un organisme
national mais avait aussi une charte provinciale pour diriger les sports.
Une carte de membre de l’AAU permettait aux athlètes de participer à tous
les sports gérés par cet organisme. L’Athletic Amateur Union a été fondée
en 1892 et regroupait plusieurs disciplines sportives tant aux États-Unis
qu’au Canada.
L'affiliation de l'haltérophilie canadienne sous la bannière de l’A.A.U.
fut une erreur. Il aurait dû l'affilier simplement sous son entité
personnelle tel que: la Fédération Haltérophile et Culturiste Canadienne
ou quelque chose du genre. Suite à ceci, durant de nombreuses années
plusieurs personnes ont tenté de corriger cette faute importante mais
sans succès. Au fil des temps plusieurs dirigeants haltérophiles
canadiens se sont révoltés devant les décisions prises par l'A.A.U. à
l'endroit de l'haltérophilie canadienne. Ils nous imposaient toutes
sortes de décisions telles que: qui irait aux Jeux comme athlète,
entraîneur ou gérant. Certains gérants furent nommés alors qu'ils ne
connaissaient rien sur ce sport. L'haltérophilie est demeurée sous les
hospices de l’A.A.U. jusqu’au moment où Maurice Allan, un entraîneur en
haltérophilie de la ville de Québec, devint le président de la AAU du
Canada et épaula la création de la Fédération Haltérophile Canadienne
(CWFHC). Maurice Allan devint le premier président de la CWFHC.
Les archives de la défunte
L’Université de Calgary.
AAU
du
Canada
sont
à
la
librairie
de
A cette époque les règles qui régissaient l'haltérophilie n'étaient
connues que verbalement. Ce n'est que vers les années 1947 - 1948 que les
Règlements internationaux se précisèrent chez nous, grâce à monsieur
Hill. Le Canada commença à les appliquer aussitôt qu'ils furent connus.
C'est également en 1947 - 1948 que Maurice Allan devint l'entraîneur
personnel de Jules Sylvain; le site d'entraînement était le garage chez
René Lacroix. Ce n'était pas un garage chauffé tel que nous les
connaissons aujourd'hui. Il était très difficile de s'y entraîner durant
les mois d'hiver puisque l'on devait débuter par réchauffer le garage
avant de songer à s'y entraîner ou de toucher les barres et les plaques
de métal qui collaient à la peau. Il arrivait que les barres soient
placées sur la fournaise portative pour les réchauffer plus rapidement.
Il s'agissait bien entendu de barres ordinaires de culturisme. Il n'y
avait pas encore de barres olympiques à Québec.
Comme plusieurs autres personnes de cette époque, le père d'Yvon
Chouinard suivait de près les péripéties des hommes forts du temps. Son
père avait coulé du ciment dans des boites de conserves maintenues
ensemble par des tuyaux de métal de différentes longueurs. Le dimanche
matin, la cour arrière était souvent le rendez-vous du voisinage où tous
et chacun essayaient d'impressionner les autres avec leurs tours de force
respectifs.
Gérard Michaud est né en 1912. Il avait aussi son gymnase à Québec, où
des personnes s'adonnaient à l'haltérophilie. Quelques années plus tard
il en vint même à l'usinage de barres et plaques haltérophiles sous son
nom "Michaud". Gérard était toujours à l'affût de changements aux
26
règlements des poids et haltères et se chargeait de renseigner tous et
chacun. Après sa carrière d'athlète il déménagea à Ste-Catherine, ON, où
il travailla dans des usines. Il prit une retraite au milieu des années
1980 et mourut en 1988 à l'endroit où il s'était retiré en banlieue de
Québec.
Dans les années 1947 - 1948, c'était une compétition entre les personnes
présentes à toutes les séances. On s'entraînait trois soirs semaines
(jamais durant le jour) - lundi, mercredi et vendredi. L'entraînement le
dimanche matin était chose exceptionnelle.
Les premiers copains d'entraînement de Jules Sylvain furent René Lacroix,
Raymond Flynn et Roland Bidégaré. Seul René Lacroix est demeuré dans les
poids et haltères pour une quinzaine (15) d'années, soit en culturisme ou
en haltérophilie. Quant à Jules, il fit ses premiers tournois en 1947
soit lors des championnats juniors et senior de la ville. Ce fut suivi
par les championnats seniors provinciaux à Montréal. Il compétitionna
chez les 132 Lb (60 kg). Il réussit 175 lb (80 kg) épaulé et jeté. A ce
moment là les records canadiens étaient détenus par Paul-Émile Marcotte
de Québec Ouest. Marcotte était environ 15 ou 20 ans plus vieux que Jules
au moment où il établit ses records.
Lorsqu'il y avait compétition d'haltérophilie à Québec, tous les leveurs
sans égard à leurs catégories corporelles, compétitionnaient dans un seul
groupe. Dans ces années là seul le style en fente était employé. La prise
de la barre se faisait au moyen d'une poigne ordinaire, sans barrer le
pouce
comme
l'on
voit
de
nos
jours.
Les
leveurs
de
poids
compétitionnaient aussi avec le même équipement que celui avec lequel ils
s'entraînaient à l'année longue. Personne n’avait de souliers ou bottines
d'haltérophile; on portait les souliers ou espadrilles de tous les jours.
Les leveurs de poids - c'était ainsi que tout le monde les appelaient de la ville de Québec n’avait pas les moyens financiers requis pour aller
concourir à Montréal lors des différents championnats provinciaux. Ainsi
ils faisaient un choix et allaient ordinairement seulement aux
championnats seniors provinciaux. N'oublions pas que l'on prenait jusqu'à
six (6) heures pour se rendre de Québec à Montréal; que très peu de
personnes avaient une voiture et intéressé de conduire le groupe à
Montréal. Il était assez courant de voyager Québec - Montréal par train
en passant par Trois-Rivières. Aucun frais n'était remboursé par un
organisme gouvernemental. C'était dispendieux d'aller à Montréal mais il
en coutait rarement plus de $10.00 pour la fin de semaine!!! Il était
impensable de demander $10.00 à ses parents, ils n'avaient généralement
pas de telles sommes disponibles pour un projet comme celui-là.
Habituellement les haltérophiles qui allaient à l’extérieur de la ville
concourir, couchaient deux gars par lit double par souci d’économie.
En général, les gens s’entrainaient seulement pour satisfaire des
besoins assez primaires, soit pour satisfaire leur égo, montrer à leurs
proches comment ils étaient forts et, parfois voir leur photo ou un
petit article à leur sujet dans les journaux locaux.
Ils songeaient très rarement que leurs exploits pourraient les amener à
voyager hors de leur ville et surtout, jamais il ne leur venait à l’idée
de pouvoir retirer des
soutiens pécuniaires quelconques dû à leurs
exploits.
27
Jules a eu plusieurs adversaires canadiens de bon calibre durant sa
carrière mais, invariablement ils étaient en pleine croissance, ils
devenaient plus musclés et changeaient de catégorie.
En 1947, Joe Turcotte a aidé à partir un gymnase à Sarnia, Ontario, avec
le soutien de deux autres clubs publics et soutenu par l'Association de
La Police (PAL – Police Athlétique Ligue).
Cat.
Kg
XXV ième
Championnats
Senior monde
Philadelphie EU
56
67,5
Rosaire Smith 3 ième
John Stuart
2 ième
Entraîneur
Gérant
Arbitre
M. Hill
1948
Joe Turcotte, Ontario, a été invité aux Essais Olympiques de 1948 à
Montréal mais il ne pouvait pas se permettre d'y aller. Il est resté avec
PAL jusqu'à ce qu'il ait déménagé dans sa nouvelle résidence située sur
Indian Road où il a entraîné seulement des haltérophiles. Au préalable
Joe s'était arrangé avec l'entrepreneur pour avoir une pièce du sous-sol
de sa maison en construction qui serait assez grande pour placer une
plateforme d’haltérophilie et avec un plafond assez haut pour pouvoir y
effectuer les levers de compétition.
Après que Joe Turcotte eut quitté Michigan, où il
records de l’État, Turcotte a continué à entrer dans
retournant l'année suivante dans la même catégorie,
Turcotte lui a conféré la première place et a inclus
développé de l'Ontario de 250 livres (113.4 kg).
a établi aussi des
des compétitions. En
le total réussi par
un nouveau record au
En 1948 monsieur Hill est allé aux Jeux Olympiques de Londres avec une
équipe haltérophile canadienne. Il s'agissait de notre première présence
internationale planifiée laquelle devait être suivie de nombreuses
présences aux Jeux de l'Empire Britannique et des Jeux Panaméricains.
C'est aux environs de cette année que les autorités haltérophiles de la
ville de Montréal créèrent une association haltérophile pour contrôler
les activités locales. Ce mouvement fut suivi quelques années plus tard
par le développement de ce sport au Saguenay/Lac Saint-Jean puis, un peu
plus tard par le développement des poids et haltères à Hull, PQ, où un
certain Émile Savard était actif. Plusieurs tournois furent tenus dans
ces lieux et servirent de base pour la création de la future Fédération
Haltérophile du Québec. La relation Montréal - Hull dura pour environ
sept ou huit ans. Un autre patriarche de la première heure à Hull fut
Jack Varello d'Ottawa, un membre des équipes haltérophiles nationales du
temps.
À sa première compétition importante après être revenu des Jeux de
l'Empire Britanniques tenus à Londres Angleterre, Joe Sklaar a remporté
28
la médaille d’argent en haltérophilie dans la catégorie (75 kg) de 165
livres. Il était un membre de l'Académie Oliphants et YMHA de Toronto.
Jean-Yves Dionne et Riverin Gosselin
C'est en 1948 que Jean-Yves Dionne revint à Québec et renoua connaissance
avec Gérard Michaud. Gérard vivait maintenant au 54 rue Lavigueur. JeanYves demeurait lui aussi sur cette rue, au numéro 34 rue Lavigueur. A ce
moment d'autres individus s'entraînaient aussi avec Gérard Michaud. Il y
avait Eugène Lessard; Raymond Dorion; Gaston Pichette; Paul-Émile
Marcotte un athlète de 132 lb (56 kg) détenteur du record canadien à
l'arraché - fente - à 185 lb (84 kg) auquel on devait ajouter un
développé militaire de 150 lb (68 kg). Gérard avait loué le local vacant
de l'ancienne épicerie Lacasse, côte Ste-Claire à Québec, et y avait
installé l'équipement approprié pour en faire un gymnase. L'emploi
principal de Gérard était aux Chantiers Maritimes de Lauzon où il
travaillait sur les différentes relèves. Quant à Jean-Yves Dionne, Gérard
Michaud lui confiait différents petits travaux à faire pour garder les
lieux en bon état et en retour il lui permettait de s'y entraîner sans
frais.
Gérard avait noté que Jean-Yves semblait avoir une approche analytique
envers l'haltérophilie et ses mouvements. Gérard se plaisait à développer
cette qualité chez Jean-Yves. Entretemps Gérard avait machiné, aux
chantiers maritimes, son premier jeu d'haltères Olympiques avec
l'inscription MICHAUD écrite sur les plaques. Il s'agissait d'une barre
amovible, certainement pas aussi perfectionnée que celle utilisées de nos
jours mais d'assez bonne qualité pour le temps. Ce ne fut pas très long
toutefois pour que cette barre, qui manquait de flexibilité, devienne
croche. Aussi incroyable que ça puisse sembler, dans ces années là, il
n'y avait pas de supports à flexion de jambes existant au Québec. On
devait habituellement épauler l'haltère puis la passer par dessus la tête
pour la placer sur les épaules avant d'effectuer ses flexions ou, si l'on
avait la chance d'avoir des partenaires d'entraînement, leur demander de
nous l'épauler et la placer sur nos épaules. On n'avait simplement pas
encore songé sérieusement à se manufacturer des supports.
Lors des années Olympiques 1948, 1952 et autres, une seule sorte d'aide
financière de la part du Gouvernement existait; c'était pour le transport
aller-retour des membres de l'équipe sélectionnée entre le Canada et le
lieu où les Jeux étaient tenus. En général les haltérophiles canadiens
29
s'entraînaient pour participer à une seule grosse compétition annuelle au
pays.
Presque tous les membres de l'Équipe nationale étaient du Québec.
L'haltérophilie n'avait pas encore pris souche ailleurs au pays. La
première compétition haltérophile règlementée eut lieu à l’YMCA de
Montréal. Par la suite, il y eut des compétitions nationales par
correspondances Est - Ouest. Les gens impliqués dans un sport amateur
devaient tout défrayer et ceci incluait les athlètes eux-mêmes. Cela prit
un certain temps aux Autorités pour décider quelle serait la meilleure
façon et la moins coûteuse à utiliser pour tenir des championnats. Au
début, les gens des associations locales aidaient financièrement leurs
propres membres pour leurs dépenses pour aller aux championnats tenus
hors de leur territoire. Ces argents venaient de collectes effectuées
lors de tournois locaux où l'on passait le chapeau et avec les argents
des affiliations locales à une association sportive. Les athlètes étaient
ordinairement mariés et sur le marché du travail depuis quelques années.
Ils s’entraînaient le soir, quelques fois par semaine. Ils devaient
débourser pour s'entraîner; s'affilier et élever une famille. Tout ceci
sans aucune possibilité d'aide financière. La mentalité de ces derniers
était totalement différente de celle des athlètes contemporains. Ils
étaient des mordus de ce sport et n'avaient pas d'attente pour une
éventuelle obtention de subventions ou de privilèges.
Dans la région de Montréal les médias de la presse couvraient
régulièrement les activités de la Palestre Nationale. L'arrivée de
l'haltérophile ne fut pas sans être reconnue. Avant ceci, l'haltérophilie
était stagnante à Montréal mais tout à coup, il y eut un bouleversement,
Montréal pouvait placer des haltérophiles dans la plupart des catégories
étant donné qu'ils avaient maintenant la quantité et la qualité
d'individus requis pour la pratique de ce sport.
On peut croire que seule la Palestre Nationale de Montréal offrait un
aussi fort club à nos jeunesses locales.
Au retour des Jeux Olympiques de 1948, Gérald Gratton a eut des démêlés
avec son entraîneur personnel, monsieur Hill. Le Canada avait inscrit
cinq haltérophiles à ces Jeux; trois d'entr'eux étaient des québécois.
Bill Oliphant, le père, est mort en 1948 et le Club a été repris par son
fils Bill Junior qui était connu comme Buster. Ayant été élevé autour
d'une gym, il y avait très peu que Buster n'était pas au courant
concernant
l'entraînement
avec
haltères
et
les
routines
de
conditionnement physique et remplirait probablement le rôle que nous
décrivons maintenant comme celui d’entraîneur personnel.
Cat.
Kg
56
67,5
75
82,5
90
Jeux de l’Empire
Britanique
Londres, Angleterre
Joe Sklar 2ième
Entraîneur
14ième
Jeux Olympiques
Londres, Angleterre
Rosaire Smith 7ième
John Stuart
5ième
Gérald Gratton 5ième
Joseph Sklar 10ième
James Varaleau 6ième
Harvey Hill
30
Gérant
Arbitre
1949
Le premier tournoi pour lequel Jean-Yves Dionne avait encore en
possession les résultats lors de notre rencontre, eut lieu dimanche le 27
novembre 1949, à 14:00 heures, au local de Gérard Michaud à Québec. Il
s'agissait d'une rencontre entre amis. Il n'y avait pas de frais
d'admission, pas de trophées ou de médailles. Les leveurs étaient Jules
Sylvain qui réussit 195 lb (88 kg) développé militaire; 190 lb (86 kg)
arraché en fente et 235 lb (106,5 kg) épaulé en fente et jeté. Il va de
soi que ces levers étaient effectués sans l'utilisation du crochetage des
pouces. Dans le cas de Jules, il y avait encore pire; Il s'était fracturé
un poignet et il n’existait pas encore d’assurance maladie gratuite donc,
dû à une mauvaise guérison il était condamné à ne jamais être capable de
saisir une barre avec une prise normale. Il devait toujours placer son
pouce à côté des autres doigts de la main.
Maurice Daigle fit 170 lb (77 kg) développé militaire; 180 lb (81,5 kg)
arraché en fente et 235 lb (106,5 kg) épaulé en fente et jeté. Il y avait
aussi Lacasse; Paul-Emile Marcotte 150 lb (68 kg) développé; 165 lb
(75kg) arraché en fente et 210 lb épaulé en fente et jeté chez les 132 lb
(60 kg). Aussi de la journée, mais dans d'autres catégories, furent: Jean
Roy; Gérard Martel; Napoléon Gauvin; Dumais; Germain Gagnon; René
Lacroix; Jacques Collin. De telles rencontres amicales eurent lieu
régulièrement durant une longue période de temps, une fois par mois. A
partir de 1950, on note que souvent les poids utilisés n'étaient pas un
multiple de 2 ½ lb étant donné que les haltères utilisés étaient des
MICHAUD et ne correspondaient pas précisément au poids demandé. Il
fallait donc se résoudre à lever le poids le plus près que l'haltère
pouvait donner.
Voici les records mondiaux jusqu’en 1914
31
1950
C'est en 1950 que Maurice Allan commença vraiment à s'impliquer
localement à Québec dans le monde des poids et haltères. Cette année-là,
il ouvrit son premier gymnase local, le gymnase Hercule, où les quatre ou
cinq haltérophiles locaux pourront éventuellement s'entraîner. Ces
personnes louaient le local ensemble à raison de $20.00 par mois réparti
entr'eux. De plus, ils avaient à payer le chauffage à l'huile. Le local
était situé dans la partie Limoilou de la ville de Québec, plus
précisément au 421, 3ième
Avenue, au coin de la 4ième
Rue. Le local
étaitsitué au deuxième étage d'un atelier de soudure. Il n'était
absolument pas question de laisser tomber des haltères sur le plancher
étant donné que ce plancher n'avait aucune protection spéciale.
Pour célébrer l'ouverture, Maurice avait invité l'homme fort local Gérard
Michaud pour y donner une démonstration de son adresse et le propriétaire
du gymnase Forteresse, Jean-Yves Dionne qui y avait effectué des numéros
acrobatiques. Étaient aussi invités l'haltérophile Jules Sylvain et le
membre de la famille la plus forte du monde, Antonio Baillargeon. Ce
local en était un où les haltérophiles pouvaient s'adonner convenablement
à la pratique des poids et haltères à l'intérieur. L'hiver le chauffage
n'était pas toujours adéquat donc il fallait y placer une chaufferette
portative à l'huile, pour s'y entraîner à l'aise.
32
En 1950, les rencontres entre amateurs intéressés aux poids et haltères
étaient une occasion unique, pour ceux qui avaient du talent dans le
domaine,
d'en
faire
la
démonstration.
On
ajoutait
aux
levers
conventionnels une partie que l'on appelait "levers spéciaux". En janvier
1950, Jean-Yves Dionne fit un lever développé couché, en "prone", couché
au sol, de 305 lb (138 kg) tout de même moins que son record personnel.
Pour effectuer ce lever, on devait se rouler sous la barre. C'était
l'équivalent d'un développé couché sauf que, l'on n'utilisait pas les
supports et, le fessier était gardé éloigné du sol durant la montée de
l'haltère.
A un autre moment durant l'année, ce fut un autre membre de la famille la
plus forte du monde, Jean Baillargeon qui fit 340 lb (154 kg) "leg press"
d'une jambe, son frère Antonio fit un épaulé jeté de 280 lb (127 kg) et
une flexion de jambes de 400 lb (181 kg). Puis il y eut Jean Roy qui
effectua des jetés avec 280 lb (127 kg) après s'être fait épaulé la barre
par des compagnons.
Gérard Michaud fit des épaulés et jetés avec 250 lb (113 kg), 260 lb
(117,5 kg) et 270 lb (122,5 kg) sans s'être vraiment entraîné. Il fut
suivi par René Lacroix avec un jeté de 280 lb (127 kg) à partir des
épaules. Puis Réal Brochu, de St-Henri de Lévis, s'exécuta avec un
dévissé de 210 lb (95 kg) et d'un lever de terre de 500 lb (226,5 kg).
Ensuite il attacha ses mains à la barre et réussi un lever de terre de
600 lb (271,5 kg).
Il va de soi que dans ces années là, les leveurs de poids ne s'en
faisaient pas tellement avec les règlements officiels. Très souvent
durant les tournois les petites plaques étaient placées à l'extérieur des
collets sur la barre. On avait aussi très souvent des personnes qui
étaient très près de la barre que l’on appelait des « spotters ou
catchers ». Ils étaient sur le plateau durant l'exécution de levers pour
attraper la barre si le lever était raté lorsque la barre était rendue à
bout de bras ou même avant son arrivée à bout de bras. Toutes les plaques
étaient faites de fonte; il n'existait pas de plaques en caoutchouc, et
les plaques étaient toutes de couleur noir. Les barres Olympiques étaient
aussi environ trois 8 cm (3¨) plus courtes entre les collets. Ces barres
n'avaient pas la flexibilité que l'on connait aujourd'hui et même celles
utilisées pour les tournois étaient habituellement légèrement courbées.
C’est devant environ 500 à 600 personnes réunies au cinéma Impérial de
Chicoutimi, Québec, qu’Adrien Gilbert remporte le titre de Monsieur
Saguenay 1950. Adrien était un mordu de l’entraînement avec haltères et
il deviendra éventuellement un excellent haltérophile Olympique et
international membre de l’équipe haltérophile canadienne.
Mike Popovich (1927-2010) de Hamilton, Ontario, un 165 livres (75 kg)
champion de l'Ontario au cours des années 1950 lorsqu’il était dans ses
70ièmes années, a relaté comment il était allé avec d'autres membres de
Club de Joe Taylors de Hamilton, Ontario, lorsqu’il était un jeune homme,
visiter Bill Oliphant à l'Académie Oliphants et comment stupéfié ils
étaient de voir tant de vieilles barres d'haltères en forme de globe tout
autour des murs et des photos d’hommes forts également partout sur tous
les murs du gymnase.
La plupart des tournois tenus à Québec en 1950, ont eu lieu au gymnase
Forteresse. Toutes ces compétitions étaient jugées, sans système de
lumières, par d'autres personnes intéressées aux poids et haltères.
33
L’athlète pouvait prendre tout le temps qu’il désirait pour sa
récupération entre deux essais. La mesure du temps n’existait pas encore.
On montrait son accord avec la façon dont le lever était effectué en
pointant le pouce vers le ciel alors que pour l'inverse on pointait le
pouce vers le sol. Il était aussi coutume dans le temps que l'annonceur
soit beaucoup plus un maître de cérémonie. Il remplissait les temps vides
par différents commentaires les plus variés les uns que les autres. Il
lui arrivait même de causer des retards involontaires à la compétition dû
à la longueur de ses commentaires. Pour compléter ces événements,
l'annonceur demandait à quelqu'un dans l'assistance de passer le chapeau
pour recevoir les dons en argent qui aidaient à acheter les différents
items reliés au spectacle.
C'est aussi en 1950 que Philippe Saint-Cyr, de Montréal, fit ses
premières armes en haltérophilie. Il débuta à la Palestre Nationale de
Montréal, à l'âge de 18 ans. Il s'entraînait avec des haltères dans le
but d'atteindre une bonne forme physique. Il remarqua la section
haltérophile de la Palestre et devint curieux. Il joignit le club
d'haltérophilie quelques mois plus tard, au printemps 1950. L'entraîneur
du club, monsieur Saint-Jean ne porta pas attention à ce nouveau venu qui
devait débuter par prouver son sérieux. Philippe s'entraîna quelques mois
en haltérophilie puis survint l'été. Il était coutume de ne pas
s’entraîner en haltérophilie l'été dû à la chaleur. Tout de même, il
décida de démontrer son sérieux en s'adonnant à l'haltérophilie pour la
durée de l'été. Au mois de septembre, monsieur Saint-Jean ne put manquer
d'observer la détermination démontrée par Saint-Cyr. Ce fut pour Philippe
son entrée dans un univers où il côtoyait les grandes vedettes
haltérophiles du temps au Canada: les Gérald Gratton, John Stuart,
Rosaire Smith, Jules Sylvain et autres. Philippe n'était pas du même
calibre que ces athlètes mais participait à certains concours où ces
derniers étaient inscrits et il appréciait leurs performances et leur
compagnie.
34
Rosaire Smith, Jules Sylvain, Robert Prévost, Gérald Gratton, John Stuart
L’AAU du Canada annonça au début de l'année 1950, à Montréal, qu'il y
aurait des essais pour les Jeux de l'Empire Britannique qui seraient
tenus ultérieurement en Nouvelle-Zélande et qu'il y avait une possibilité
d'y inscrire des haltérophiles canadiens. Ces Jeux avaient été mis en
place en 1930, à Hamilton, Ontario au Canada. Les Jeux avaient pris
beaucoup d'ampleur depuis ce temps.
Ces Jeux étaient passés d'un rassemblement de sept jours, à six sports,
qui avaient attiré 11 pays à des Jeux qui regroupaient 10 sports d'au
moins 50 pays et plus de 3,000 athlètes en 1990. Ces Jeux ont portés
plusieurs appellations au cours des ans. Au début c'était les Jeux de
l'Empire Britannique, puis ce fut les Jeux de l'Empire Britannique et du
Commonwealth, les Jeux du Commonwealth Britannique et finalement les Jeux
du Commonwealth.
Jusqu’au début des années 1950, le paquebot était la seule façon d’aller
en Europe. Il fallait compter 5 jours pour l’aller et autant pour le
retour. En 1951, Air France et Trans-Canada Airlines (qui deviendra Air
Canada) commencèrent à offrir des vols dans des avions à hélices vers
cette destination. Mais il fallait compter une douzaine d’heures et
quelques arrêts dans différents ports de mer.
Les nouveaux avions offraient une centaine de sièges, des repas et des
breuvages gratuits et les passagers pouvaient fumer durant le vol.
En moins de 10 ans les avions auront supplantés les paquebots qui seront
recyclés en bateaux de croisières.
Les essais de 1950 eurent lieu au gymnase Sir Arthur Currey de
l'Université McGill de Montréal. Jules Sylvain, qui était encore
célibataire, participa et réussit 192,5 lb (85 kg), 177,5 lb (80 kg) et
237,5 lb (107,5 kg). Il gagna sa classe mais ceci n'était pas une
sélection automatique sur l'équipe qui allait aux Jeux de l'Empire à
Auckland. Ce fut aussi l'occasion pour Jules de rencontrer Charlie Walker
et Harvey Hill pour la première fois.
35
Quelques mois plus tard Jules reçut une lettre qui lui faisait part qu'il
avait été sélectionné pour l'équipe des Jeux de l'Empire. Jules ne tenait
pas en place; il s'agissait d'un tour du monde à une époque ou les gens
ne voyageaient presque pas à l'extérieur d'une centaine de milles de leur
demeure durant toute une vie. Il faut se souvenir que le trajet Québec –
Montréal en automobile pouvait être d’une durée de six heures puisqu’il
n’y avait pas d’autoroutes au Québec, seulement des routes. Il fallait
longer le fleuve Saint-Laurent par la rive nord et passer dans tous les
villages avec cette route panoramique appelée « Le Chemin du Roi ».
Jules travaillait présentement pour un contacteur en construction. Par
chance, il n'y avait pas de travail dans la construction à ce moment là
étant donné que le voyage en Nouvelle-Zélande avait lieu durant l'hiver,
plus précisément immédiatement après les fêtes de fin d'année. Les autres
membres choisis pour l'équipe haltérophile étaient: Rosaire Smith chez
les 123 lb (56 kg); John Stuart chez les 148 lb (67,5 kg); Gérald Gratton
chez les 165 lb (75 kg) et Jack Varaleau chez les 181 lb (82,5 kg) ce qui
était la dernière catégorie avant celle des poids lourds. Le gérant de
l'équipe, Frank Saxton, était une personne que personne ne connaissait et
qui provenait du sport de la lutte. Ces Jeux d'Auckland furent par la
suite mis en épingle, avec les Jeux Olympiques de Londres de 1948, comme
ayant été les Jeux qui permirent à l'idéal Olympique d'être préservé et
de ne pas avoir été anéanti par le phénomène des guerres mondiales.
Ce voyage en fut un d'une durée de quatre mois. Jules débuta le voyage
par une randonnée de quatre jours en train, en wagon coach, de Québec à
Vancouver, où l'équipe fut assemblée. De là, on prit l'avion de Canadian
Pacific Airlines en direction de la Nouvelle-Zélande. On doit se souvenir
qu'à ce moment là les avions commerciales à hélices ne volaient pas très
haut dans le ciel étant propulsé par hélices. Peu de temps après le
départ, le pilote de l'avion reçut l'ordre de rebrousser chemin vers la
terre ferme étant donné la présence d'un ouragan devant eux. Ils
atterrirent à St-Francisco où ils demeurèrent quatre jours. Ils étaient
très impressionnés par le grand luxe du service de l'hôtel, qui était aux
frais de l'AAU du Canada. Ceci eut un bon coté puisque finalement ils
pouvaient s'entraîner un peu pour la première fois depuis plus d'une
semaine, de plus ils devaient éliminer le surplus de poids corporel gagné
à table. Finalement ils repartirent pour Hawaï, dans un ciel encore très
troublé, où encore ils logèrent à l'hôtel. Tous furent malades à bord de
l'avion, à un moment où à un autre. Ensuite ils se mirent en route pour
les iles Fidji où ils firent une autre escale et séjour à l'hôtel. Il y
faisait très chaud et humide et l'hôtel n'avait pas d'air climatisé. Ils
couchaient dans des lits recouverts de filets pour être à l'abri des
moustiques.
Finalement
ils
arrivèrent
à
Auckland,
NZ,
puis
à
Christchurch, NZ, très pâles et ébranlés. Jules pris part à la
compétition des Jeux et fit ses meilleurs levers du temps ce qui lui
donna une quatrième place sur une possibilité de six. Son total pour les
trois levers fut 635 lb (287,5 kg). Ce fut une expérience formidable pour
Jules; sa première compétition internationale à l'autre bout du monde.
L'équipe haltérophile canadienne avait aussi fait très bien.
36
Après les Jeux on offrit aux membres de l'équipe canadienne le choix de
retourner au Canada soit par bateau ou par avion à hélices. Le voyage par
bateau voulait dire un voyage autour du monde en passant par l'océan
Pacifique et le canal de Suez. Il y avait une condition pour avoir droit
au voyage par bateau; les athlètes devaient donner des spectacles dans
leurs sports respectifs, en différents endroits en Nouvelle-Zélande avant
de quitter le pays. Jules et John Stuart choisirent le voyage de retour
par bateau et participèrent à des compétitions haltérophiles dans cinq
villes en quinze jours. Ils voyagèrent par avion, par trains, furent
hébergés dans des familles,... furent traitées comme des rois. L'anglais
de Jules était très rudimentaire; il pouvait difficilement communiquer
avec les gens d'expression anglaise. Quant à Gérald, Jack et Rosaire ils
avaient opté pour le retour par avion commercial à hélices.
Jules et les autres quittèrent Auckland, NZ, pour Sydney, Australie et
ainsi de suite. Il n'était pas question de s'adonner à l'haltérophilie
sur le bateau dû aux vagues alors ils firent des exercices de
musculation.
Plusieurs autres athlètes d'autres sports avaient aussi fait le même
choix pour Jules. Ils changèrent de bateau à Sydney et en prirent un
autre en direction de Melbourne, Australie. Ce fut suivi par un autre
bout de voyage en mer d'une durée de quatre semaines jusqu'à South
Hampton, Angleterre. Finalement ce fut la dernière partie du trajet soit
de l'Angleterre jusqu'à Québec où Jules fut l'objet d'une chaude
réception par sa famille et ses amis.
Cat.
28ième
Championnats
4ième
Jeux
37
Kg
52
56
60
67,5
75
82,5
90
100
110
+110
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Senior monde
Vienne, AUT
Empire
Auckland, NZL
Rosaire Smith
Jules Sylvain
John Stuart
Gérald Gratton
James Varaleau
2ième
4ième
5ième
1er
1er
Frank Saxon
1951
A Québec, le gymnase Hercule déménage sur au 1008, 3ième Avenue, au coin
de la 10ième Rue. Il s'agissait d'une bien meilleure place pour s'adonner
à l'haltérophilie. Immédiatement les leveurs qui n'avaient pas d'endroits
où s'entraîner durant les longs mois d'hiver, devinrent membres de ce
club. Jules Sylvain fut un des premiers. Il fut suivi par Charles-Henri
Cazeault, Jean-Guy Dubé, Paul Gagnon, Marc Breton, René Lacroix, René
Bertrand, Paul-Henri Paquet, Maurice Daigle et autres. L'année suivante
ce fut Jean Roy qui se joint au groupe pour faire de ce gymnase un des
endroits les plus populaires qui soit dans le grand Québec métropolitain.
Il s'agissait d'un noyau d'hommes forts qui feraient les manchettes des
journaux locaux pour quelques années par leurs exploits sportifs.
Maurice Allan garda son gymnase ouvert durant environ une dizaine
d'années. Ce gymnase fut ouvert durant ces années les lundis, mercredi et
vendredi seulement, entre 18:30 heures et 20:30 heures. Lors des
dernières années du gymnase, Maurice commença à ouvrir le dimanche matin
mais ceci pour seulement certains athlètes de plus fort niveau. Ce
gymnase était des plus impressionnants pour le profane puisqu'il abritait
les Jules Sylvain et Jean-Guy Dubé, de grandes vedettes du temps. Il
arrivait aussi occasionnellement de voir apparaître des vedettes d'autres
domaines que ce soit du show business ou du hockey comme Marcel Bonin du
club de hockey les As de Québec et plus tard des Canadiens de Montréal ou
le cycliste/patineur olympique Maurice Gagné ou simplement des hommes
forts locaux tel que René Bertrand ou autres. Il y avait aussi quelques
culturistes et certains spécialistes de la dynamophilie. Définitivement
il s'agissait du centre d'entraînement sportif le mieux connu de la
région de Québec. La plupart des tournois d'haltérophilie avaient lieu
soit au gymnase Hercule ou, à la Salle Limoilou où Jean-Yves Dionne
devint instructeur plus tard.
38
Un problème subsistait dans l'organisation de l'haltérophilie Canadienne.
A Québec, il n'y avait pas de championnats juniors ou senior local pour
motiver les gens. Il pouvait arriver qu'un athlète aille à Montréal
participer aux championnats provinciaux qui y étaient tenus. L'année
suivante ce pouvait être deux québécois qui y allaient. Il n'y avait pas
assez d'haltérophiles à Québec pour y tenir des championnats locaux. Avec
l'arrivée du gymnase Hercule, la présence du gymnase Forteresse sur la
rue St-Valier et quelques gymnases indépendants on pouvait maintenant
songer sérieusement à avoir des championnats locaux. Le gymnase Hercule
ouvert par Maurice Allan était bien équipé. Lui-même ne s'était jamais
adonné sérieusement à l'haltérophilie; c'est surtout d'avoir été témoin
d'une grosse compétition haltérophile à Montréal que lui était venu ce
goût pour l'organisation de ce sport. Il était aussi un lecteur avide de
la fameuse revue de langue anglaise "Strength and Health" qui était très
prisée des hommes forts. Au gymnase Hercule il y avait continuellement de
dix à quinze bons haltérophiles à l'œuvre qui étaient entraînés par
Maurice Allan. Il y avait aussi quelques
culturistes qui s'y
entraînaient.
On était encore à une époque où les tours de force étaient très
populaires et une chose ne manquait pas d'attirer l'attention sur ce club
c'était la présence entre ses murs de dix athlètes qui faisaient 500 Lb
(226,5 kg) au soulever de terre. Une seule chose accrochait; le gymnase
était situé à un second étage, immédiatement au-dessus d'un supermarché
d'alimentation A&P. N'oublions pas que les haltérophiles s'entraînaient
avec des haltères en fonte, non recouverts de caoutchouc. Sous la
plateforme d'haltérophilie on avait placé du caoutchouc; des rouleaux de
machines à essorer et, des coussins pour amortir les bruits des haltères
échappés. Ces vibrations causaient des désagréments importants au magasin
d'alimentation lorsque le lundi matin, à l'ouverture du magasin on
s'apercevait que les fameuses vibrations avaient fait tourner lentement
sur eux-mêmes, les tubes fluorescents du plafond du magasin jusqu'au
point de se décrocher de leur ancrage et de tomber en éclats sur le
plancher; dans la nourriture et dans la viande. Le gérant du magasin
pouvait dire en un coup d'œil dans le magasin, la sorte d'entraînement
qui avait eu lieu durant la fin de semaine dans le local situé au dessus
du sien.
39
À cette époque seule la Palestre de Montréal offrait à la jeunesse de
Montréal, un lieu d’entraînement complet pour tous les sports.
Cette époque marqua le début de l'haltérophilie structurée à Québec.
Cat.
Kg
26ième
Championnats
Senior monde
Milan, ITA
1er
Jeux
Panaméricains
52
56
60
67,5
75
82,5
90
100
110
+110
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1952
La même année, Québec tint aussi son premier championnat junior
provincial. Ce fut en 1952 que fut tenu à Québec le premier championnat
junior de la ville. Ce championnat eut lieu au gymnase Hercule, le 4
février 1952.
Maurice Allan de Québec fut élu représentant à l’AAU du Canada, pour le
district de la Province de Québec.
Maurice Allan devint vite connu comme un excellent administrateur dans
les cercles sportifs. Il devint éventuellement le président de l’AAU du
Canada et de la CWFHC pour plusieurs années en plus de devenir Viceprésident de l’IWF à un certain moment.
Maurice Allan était un homme de prestance imposante, d'environ 1.83
mètres (6 ’2”) et n'était pas encore marié. Il n'avait pas de véhicule
dans ces années là. Il travaillait pour le service des magasins aux
chemins de fer du CNR. En tant qu'employé du CNR et plus tard d'Air
Canada, Maurice a toujours eu le privilège de voyager gratuitement sur
ces deux modes de transport – trains et avions. Maurice entraînait ses
athlètes; il écrivait les articles pour la presse locale avant tous les
tournois ainsi qu'immédiatement après ceux-ci. C'était donc sans perdre
une minute qu'il quittait les lieux de la compétition pour se diriger
vers son domicile où, il écrivait à la dactylo, en plusieurs copies, un
compte rendu pour les journaux ainsi que les résultats statistiques. Cela
voulait aussi dire, prendre l'autobus et/ou le tramway de la ville et
aller personnellement livrer ce document à tous les journaux, à tour de
rôle puis retourner chez-lui de la même façon. Il devait même faire face
à une situation locale où il devait laisser un billet de $2.00 dans le
tiroir du pupitre d'un journaliste local très populaire sinon ses
articles n'étaient pas publiés. C'était de la grosse argent pour Maurice
à ce moment-là; étant un équivalent pour lui de quatre (4) heures de
40
travail mais il fallait absolument le faire puisque c'était le journal le
plus lu dans la ville et la meilleure façon d'avoir de la publicité et
des spectateurs aux compétitions.
Quant à Jean-Yves Dionne, il déménagea à Baie Comeau, Québec, 415 km
nord-est de la ville de Québec, de 1952 à 1954. A cet endroit il devint
directeur des sports pour la municipalité.
N'oublions pas que les règlements du temps permettaient à tout athlète,
peu importe son âge, de participer à un championnat junior en autant
qu'il n'avait pas gagné de compétitions de niveau plus élevé.
Une nouvelle dimension fit son apparition aux compétitions haltérophiles
dans la ville de Québec; ce fut le début des leveurs invités. Un des
premiers invités fut René Black de Montréal, un haltérophile très
dynamique; il vint dimanche, le 27 décembre. René était un 181 lb (82,5
Kg) qui faisait 230 lb (104 kg) développé militaire; 220 lb (100 kg)
arraché en fente et 315 lb (142,5 kg) épaulé en fente et jeté. Jean-Yves
Dionne fit aussi des dévissés d'un bras.
La popularité du nouveau sport de l'haltérophilie dans la ville de Québec
apporta aussi des événements comiques. Un de ces événements eut lieu
lorsque l'on se mit à la recherche de bicarbonate de sodium, une sorte de
craie blanche que les athlètes utilisent pour enlever la sueur dans les
mains durant les entraînements ou tournois. Le gymnase Hercule étant
situé en face de la pharmacie Pelletier, Maurice s'y rendit pour
s'enquérir sur la facilité de s'en procurer un bloc. Comme c'est
habituellement utilisé pour calmer les douleurs d'estomac, le pharmacien
lui vendit un bloc, chose qu'il vendait très peu souvent. Toutefois le
pharmacien devint très troublé lorsque Maurice se mit à répéter son
stratagème durant plusieurs semaines consécutives. Le pharmacien fini pas
lui recommander fortement de voir un médecin au plus tôt, que son
problème
devenait
très
sérieux!
Maurice
expliqua
au
pharmacien
l'utilisation que les athlètes faisaient du bicarbonate de sodium, ce qui
le rassura.
Le 16 mars 1952, les championnats seniors de la ville eurent lieu au
Gymnase Hercule de Québec. C'était supposé être des championnats seniors
de la ville seulement mais, il y avait une très forte présence
provinciale avec les Edmond Sergerie et Adrien Gilbert du Saguenay - Lac
Saint-Jean. Parmi les arbitres du tournoi, il y avait un arbitre du
hockey professionnel local, Robert Forgues, qui avait une connaissance
minimale de l'haltérophilie. Jules Sylvain réussit des records canadiens
qui, comme le voulait le règlement du temps, furent pesés immédiatement
après chaque lever. Au poids corporel de 131 3/4 lb (59.7 kg) Jules leva
205 lb (92,9 kg); 190 lb (86 kg) et 255 lb (115,5 kg). Le lever de 255 lb
pesait en réalité 254 3/4 lb (115,4 kg).
Ken Carr-Braint de Belleville, Ontario, a fait connaissance d'Oliphants
lors d’un de leurs voyages à Toronto de Belleville où son club Apollo a
rivalisé dans les championnats d'Ontario de 1952. Bill McMurter et Ken
sont restés pour la nuit et, Bill lui a dit qu'il avait une surprise pour
lui et il l'a amené faire un tour à l'Académie Oliphant et a introduit
Ken à Buster. Ce fut une visite très agréable et Buster l’a invité à
revenir de nouveau, ce qu'il a fait quelques fois, amenant au cours des
ans certains haltérophiles avec lui. Parmi eux il y avait Gary Walt, Ron
Hayes, Buster et Bob Walt.
41
Ce qui est le plus frappant dans la recherche pour cet article, est
combien de temps l'Académie de Culture Physique d'Oliphant a pu tenir.
Par exemple, George Jowett dans ses mémoires nomme Bill Oliphant comme
étant le témoin de certains des nombreux exploits de force que George a
accomplis. Aussi il y a des références innombrables par de tels grands
comme Bernard McFadden, Charles Atlas, Earle E. Liederman et les frères
Weider, tous l’ayant visité. C'était certainement une Mecque pour les
forts hommes au fil du temps.
Buster Oliphant est décédé à l’âge vénérable de 80 ans.
Puis ce furent le tournoi Saint-Jean Bosco à Montréal et les championnats
Nord Américains tenus au gymnase Sir Arthur Currey de l'Université McGill
à Montréal avec la présence de plusieurs bons athlètes américains. Ces
championnats étaient organisés par Lionel Saint-Jean et Charlie Walker
qui, ensemble, en organisèrent quatre ou cinq au fil des années. Par la
suite Lionel, seul, en organisa deux ou trois autres à Montréal. Ces
tournois avaient une trentaine de compétiteurs inscrits dans des
compétitions aux trois levers olympiques.
Doug Hepburn, BC, dans sa préparation pour participer aux championnats
haltérophiles mondiaux à Stockholm, l’an prochain. On le voit effectuer
officiellement 250 kg au banc puis, s’entraîner avec 270 kg en flexions.
En 1952, Philippe Saint Cyr a concouru lors des essais pour les Jeux
Olympiques qui eurent lieu à Drummondville, Québec. Ils avaient été
organisés par le chef de la police Jos Moquin, lui-même un homme fort du
temps. Pour Philippe c'était sa première compétition importante. Il
concourait, dans la même classe corporelle que Gerald Gratton et Jack
Varaleau. C'était un vrai frisson pour Philippe. Ce fut sa première
rencontre avec Jean-Yves Dionne, Maurice Allan, René Lacroix, en ce
moment-là. Aussi, partir de Montréal pour aller à Drummondville était
quelque chose de nouveau et il fallait un bon nombre d'heures avec les
routes du temps, aucune autoroute à ce moment là. C'était la même chose
d’aller à Québec. C'était la découverte de nouveaux horizons et tout un
voyage.
Monsieur Saint-Jean quitta le pays avec sa première équipe internationale
en 1952 lorsqu'il alla aux Jeux Olympiques d'Helsinski comme entraîneur
de l'équipe. Il avait cinq (5) athlètes âgés entre 25 et 30 ans et
mariés. Il trouva cela très difficile de maintenir un couvre feu à 22:00
heures quelques fois. C'était aussi la première occasion pour lui de
côtoyer vraiment Gérald Gratton et de débuter une relation sportive qui
dura durant un certain temps. C'est monsieur Saint-Jean, monsieur Hill et
42
les athlètes de ces Jeux Olympiques qui ramenèrent au Canada une plus
grande connaissance des règlements haltérophiles internationaux. Jusqu'à
ce moment personne n’avait un livre de règlement au Canada. A cet effet,
monsieur Saint-Jean se souvient avoir remis à Claude Ranger, alors
directeur technique de la F.H.Q., deux boites pleines de documents ayant
trait à l'haltérophilie alors qu'il y avait cinq levers officiels.
Lorsque monsieur Saint-Jean débuta son implication en haltérophilie, la
I.W.F. venait d'annuler les deux levers à un bras mais ces levers étaient
encore très populaires à l'entraînement.
D'Helsinki, Lionel envoya une carte postale à Philippe Saint-Cyr lui
suggérant que ce pourrait être aussi le tour de Philippe d'être sur des
équipes internationales dans quelques années, chose impensable pour
Saint-Cyr à l'époque.
Cette année, Gérald Gratton s’est classé second aux Jeux Olympiques. La
même année avait lieu le tournoi invitation Saint-Jean Bosco, auquel
Philippe n'a pas pris part et aussi les Championnats nord-américains avec
les Américains.
N'oublions pas qu'en haltérophilie, les américains étaient les plus
puissants au monde à cette époque. C'était très impressionnant de voir
certains athlètes, considérés parmi les meilleurs au monde, en chair et
en os. Quant aux Européens, qu'ils soient Soviétiques ou Bulgares, ils
n'étaient que des noms très obscurs pour la plupart des intéressés. Sur
place il y avait donc les Norbert Shemansky, John Davis, et autres. On
43
peut dire que l'haltérophilie était à son meilleur, dans la province de
Québec, dans les circonstances. Les québécois n'avaient aucune raison de
sortir du Québec pour voir de l'action à son meilleur. C'est à cette
époque que Lionel Saint-Jean commença à démontrer sa clairvoyance en
haltérophilie.
C'est en 1952 que Jules Sylvain fit sa première équipe Olympique. Par la
suite, en 1954, il se plaça sur l'équipe canadienne des Jeux de l'Empire
Britannique à Vancouver où il remporta une médaille d'argent. Jules
continua sur sa lancée avec une sélection sur l'équipe Olympique de 1956
en Australie, puis l'équipe de l'Empire Britannique de 1958 à Cardiff,
pays de Gales, et finalement sur de nombreuses équipes internationales.
Il faut se souvenir que lors des premiers Jeux de Jules, une compétition
Olympique ce n'était pas du tout comme ce que l'on connait de nos jours.
Il arrivait lors des Jeux Olympiques que dans certaines catégories, il y
ait jusqu'à vingt six (26) leveurs dans la catégorie des 132 lb (60 kg).
Ils compétitionnaient tous dans un seul groupe, pas de groupe A et B
comme l'on connait actuellement, et se mesuraient dans les trois levers
Olympiques. On pouvait débuter la catégorie à 14:00 heures pour terminer
vers minuit sans aucun repos. C'était très long. On peut comprendre
pourquoi Jules n'a jamais pu réussir ses meilleures performances lors des
Jeux.
Il fallut attendre au début des années 1960 pour voir un autre canadien
pousser Jules dans le dos. Ce fut un jeune homme d'Ottawa, Allan Salter,
un très bon haltérophile qui s'en chargea et poussa Jules à la limite.
(Allan Salter est décédé en janvier 2011).
Il faut noter que Jules n'a jamais pu bénéficier d'assistance financière
gouvernementale durant toute sa carrière. Il y a bien eu Maurice Allan
qui éveilla le public local en effectuant des levers de fonds dans le
public pour obtenir de l'argent de poche pour Jules. A une autre occasion
Maurice fit un appel à l'Hôtel de Ville de Québec pour obtenir une forme
d'aide pour Jules. Maurice obtint aussi une livraison d'huile à chauffage
gratuite pour Jules durant son absence du Canada. La Commission
Athlétique de la ville de Québec y alla aussi d'une contribution
financière, à la demande de Maurice.
Cat.
Kg
56
60
67,5
75
82,5
+90
Entraîneur
Gérant
Arbitre
15ième
Jeux Olympiques
Helsinki, FIN
25 juillet
Rosaire Smith
Jules Sylvain
9ième
10ième
Gérald Gratton 2ième
James Varaleau -Dave Baillie
6ième
Lionel Saint-Jean
1953
Un inconnu du monde haltérophile canadien, qui n'était pas affilié ou
membre de l’AAU du Canada en tant qu'haltérophile, décida de lui-même de
44
participer comme athlète aux championnats du monde tenus à Stockholm.
Cette personne, Doug Hepburn de Vancouver, n'avait jamais participé à une
compétition haltérophile au Canada. Il était inconnu aux gens du milieu
haltérophile canadien. Il défraya son transport à même ses propres
deniers.
Néanmoins, il causa une très forte surprise à Stockholm, en gagnant le
championnat du monde chez les poids lourds avec un total de 1,030 lb
(466,5 kg) pour les trois levers olympiques. Doug est né à Vancouver,
B.C., le 25 mars, 1927. Il attira l'attention du monde entier, surtout si
l'on considère qu'il souffrait d'une atrophie musculaire dû à la
paralysie infantile qui l'avait laissé avec un mollet considérablement
plus petit que l'autre. Il devint subitement l'haltérophile le mieux
connu du Canada et aussi le seul haltérophile canadien à avoir remporté
un championnat du monde. Il développait une puissance phénoménale de la
partie supérieure du corps qui lui a permis d'effectuer des levers tels
que, une série de 10 levers sans interruption avec 335 lb (151,7 kg) au
développé militaire et 260 lb (117,8 kg) flexion de bras (curl). Parmi
ses autres prouesses notons un développé couché de 580 lb (262,7 kg), un
lever du dos de 6,000 lb (2,717.9 kg), un épaulé jeté de 440 lb (200 kg)
et un développé d'un bras très franc de 180 lb (81,5 kg).
La montée de la visibilité de l'haltérophilie au Québec ne fut pas sans
attirer l'attention de plusieurs personnes dont le réputé Adrien Gagnon,
bien connu pour sa position favorable pour les produits naturels et
décédé en 2011. Il assista à un bon nombre de tournois haltérophiles.
Puis, Oscar State, le secrétaire général de la IWF commença à
correspondre avec Maurice Allan et échangèrent leurs vues à propos de
nombreux tournois.
45
Jean-Yves Dionne mit sur pied les championnats juniors provinciaux à Baie
Comeau, PQ, au printemps de 1953. Ils eurent lieu au centre sportif de la
ville, devant un auditorium bondé de spectateurs. Ce n'était pas très
facile d'organiser pareil tournoi étant donné qu'il n'y avait aucun
argent disponible de la part des différents Gouvernements pour la mise en
place de tels championnats. En dépit de cela le comité organisateur
accepta de rembourser les dépenses en carburant des véhicules qui
serviraient au transport des compétiteurs. Une délégation de deux
véhicules, partit de Montréal; une autre aussi de deux voitures partit de
Québec et une dernière d'une automobile vint de Chicoutimi, PQ. Pour un
des compétiteurs, Mike Lipari de Montréal, il s'agissait de son premier
tournoi d'haltérophilie, lui qui éventuellement était pour devenir membre
des équipes haltérophiles canadiennes internationales. Un autre futur
bâtisseur en haltérophilie au pays était parmi les athlètes. Il s'agit de
Philippe Saint-Cyr de Montréal. Ce dernier s'est toujours enorgueillit
d'avoir battu le fameux Mike au total, par 5 lb (2,5 kg) ce jour là
devant une grosse foule. Philippe fut le dernier leveur à s'exécuter
devant la foule ce jour là. Il s'agit d'un des plus beau souvenir de
Philippe en haltérophilie qui le marqua pour longtemps.
Équipe Saguenay-Lac St-Jean
De Chicoutimi, Québec, il y avait le policier de la Compagnie Alcan, Jack
Bacon, qui pesait plus de 300 lb (136 kg), originaire de la ville de
Québec et Adrien Gilbert de Bagotville, PQ. Avec les routes du temps,
c'était toute une aventure d'aller à Baie Comeau. Il fallu conduire des
centaines de milles sur des chemins de gravier, prendre deux traversiers
pour finalement arriver à cette ville de Nord où les rues étaient pavées.
L'illusion pouvait se comparer à celle d'avoir enfin atteint la lune.
Une des voitures venant de Montréal, était conduite par l'arbitre Léo
Ranger, le père de Claude Ranger. Claude devait éventuellement devenir
gérant général de la CWFHC de 1987 à 1989. A Montréal, Léo était un des
voisins de Lionel Saint-Jean. Quant à la foule, elle manifesta sa très
grande joie devant un très bon spectacle haltérophile.
46
Un rapport de presse a déclaré que Joe Turcotte, Ontario, avait gagné le
titre national à l'âge de 38 ans (1953) avec les levers de 260 livres
(118 kg), 235 livres (106.5 kg) et 319 livres (145 kg).
Entre-temps, Jules Sylvain s'était trouvé un très bon partenaire
d’entraînement dans la personne de Jean-Guy Dubé, 148 livre ¾ (67.5 kg),
qui est éventuellement devenu un membre d'équipes internationales, en
incluant l'équipe des Jeux de l'Empire Britannique de Vancouver de 1954
puis, un détenteur de records canadiens. Un autre haltérophile qui a
beaucoup poussé Jules fut Maurice Daigle de Québec; puis est venu Marcel
Gosselin dans les catégories des 123 lb (56 kg) et des 132 livres (60
kg).
En 1953, Yvon fréquente son premier gymnase, c’était celui de Jean
Baillargeon (de la famille des 6 frères les plus forts du monde). C’est à
cet endroit situé dans la partie ouest de la ville de Québec, qu’Yvon a
vraiment goûté aux poids et haltères durant plusieurs mois, en présence
également de Géraldine Baillargeon.
Cat.
Kg
27ième
Championnats
Seniors monde
Stockholm, SWE
+90
Doug Hepburn
1er
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1954
À son retour à Québec, Jean-Yves Dionne ouvrit un studio de culture
physique, à la Salle Limoilou, en 1954. Bien qu'il offre surtout comme
service la culture physique, Jean-Yves entraînait aussi quelques
haltérophiles. Jean Yves était un homme cultivé. Il avait voyagé beaucoup
et savait beaucoup de choses à propos de l'Europe que nous ne savions
pas. Dans son studio de culture physique, il y avait beaucoup de statues
romaines d'environ 60 centimètres de haut (2’) et des peintures d'art. Il
était aussi une « machine à parler », toujours bien habillée et avait les
cheveux frisés et courts. Il mesurait environ 1.70 mètres (5’7”) au poids
corporel de 68 kg (150 livres). Il possédait également un dumbell Louis
Cyr dans son gymnase.
Immédiatement le duo Maurice Allan/Jean-Yves Dionne se mit à l'œuvre et
mit sur pied, ce qui est considéré comme étant les premiers championnats
canadiens et de l'Amérique du Nord; ceci même s'il y a une possibilité
qu'il y ait eu des championnats canadiens quelques années auparavant.
Celui-ci en était un bien structuré et annoncé bien des semaines à
l'avance dans tous les médias d'information du temps. Ils invitèrent le
champion du monde régnant chez les poids lourds, l’américain John Davis.
John vint avec son épouse par train de New York, EU. Leur transport leur
fut remboursé par le comité organisateur. Il leva hors compétition. On ne
doit pas oublier que les américains étaient les champions du monde en
haltérophilie à ce moment là.
47
John Davis (USA)
Cette même année, Doug Hepburn de Vancouver prit part à seulement une
seule compétition organisée au Canada. Ce fut celle des Jeux du
Commonwealth tenus dans sa ville, Vancouver, BC. Il remporta la médaille
d'or chez les lourds.
Un problème de taille existait dans ces années là. Il s'agissait des
voyages de longues distances. Le québécois Dave Baillie, un athlète de
270 lb (122.3 kg) et de plus de 6'3" (1,91m), devait s'en remettre à
voyager dans l’espace rudimentaire d'un wagon-lit dortoir pour un voyage
de trois jours vers Vancouver. Les repas étaient très dispendieux sur le
train étant donné qu'il dévorait de deux à trois fois plus que le
passager ordinaire. Pour les voyages de longue durée, c'était le moyen de
48
voyager employé par tous les canadiens en plus du paquebot. Les paquebots
utilisés par les athlètes lors de voyages n'étaient pas les bateaux de
ligne mais plutôt des vaisseaux commerciaux tels que celui de la
compagnie Alcan utilisé par des athlètes d'autres pays venus au Canada.
Entre-temps, Ralph Roy, de Sudbury, Ontario, s’inscrivit à un cours par
correspondance de Charles Atlas pour 25,00$ et commença à exécuter les
exercices recommandés. Chaque mois, il envoyait ses résultats à M. Atlas
et s'il atteignait un certain niveau d'amélioration physique, il
recevrait un trophée pour souligner son succès. Cela a continué durant
environ une année. Entre-temps, il finit par convaincre son frère Aldo et
d'autres amis de suivre le programme. Ralph se vantait évidemment des
augmentations qu'il faisait et des trophées qu'il recevait à la suite de
son amélioration. Il montra à Bob Leclair les cours qu’il suivait, mais
lui dit qu'il devait acheter le cours de lui, pour les 25$ qu'il avait
payé antérieurement. Bob Leclair acheta le programme, par versements
monétaires, et commença à pratiquer les mouvements recommandés.
Avant: Dave Baillie; Doug. Hepburn
Debout: Lionel St-Jean; Gérald Gratton; Jules Sylvain; Charlie Walker;
Stan Gibson; Jean-Guy Dubé; Keevil Daly
49
Gérald Gratton Canada, médaillé d’or.
En 1954 le magazine Life fait un article sur l’haltérophile Doug Hepburn
lors des Jeux de l’Empire Britannique tenus à Vancouver. On le voit
exténué et tentant de récupérer sous l’œil observateur de deux jeunes
scouts. On le voit également effectuant un développé militaire. Le
magazine souligne également le fait que seulement sept (7) haltérophiles
dans le monde avaient atteint le total de 1,000 livres au total Olympique
et que deux d’entre eux étaient les Canadiens Doug Hepburn et Dave
Baillie.
50
51
Cat.
Kg
28ième
Championnats
Seniors du monde
Vienne, AUT
5ième
Jeux de
L'Empire
Vancouver, CAN
56
60
60
67,5
75
82,5
90
+100
+100
Rosaire Smith
Jules Sylvain
Stan Gibson
Jean-Guy Dubé
Gérald Gratton
2ième
5ième
6ième
1er
Keevil Daly
Dave Baillie
Doug Hepburn
1er
2ième
1er
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Lionel Saint-Jean
Charlie Walker
1955
Ce fut au tour d'Yvon Chouinard de faire son entrée dans le monde de
l'haltérophilie à Québec. Par pure coïncidence, Yvon est venu au monde et
a grandit au 167½ rue Lavigueur (plus tard changé pour 193 Lavigueur) à
Québec. Il s'agit de la même rue où Gérard Michaud et Jean-Yves Dionne
avaient aussi demeuré mais Yvon n'avait jamais entendu parler d'eux avant
de débuter l'haltérophilie. Le premier gymnase où il s'entraîna fut celui
de Jean Baillargeon à Québec-Ouest (ville Vanier), un membre des fameux
frères Baillargeon, les « frères les plus forts du monde ». Par la suite,
il fit une courte incursion dans le monde du culturisme, dans un gymnase
local. Il réalisa qu'il pouvait sans trop d'efforts, surpasser les
records de la ville de Québec en haltérophilie. Ces records étaient
détenus par George Salomon chez les 165 lb (75 kg). La liste des records
avait été publiée dans les journaux locaux. En juillet 1957, Yvon se
joignit au très populaire gymnase Hercule de Québec. Son premier
instructeur en haltérophilie fut donc Maurice Allan.
Jusque vers 1960, si une tentative de record était réussie, la
compétition arrêtait, l’athlète était pesé de nouveau puis l’haltère
était également pesé. Ensuite, la compétition suivait son cours normal.
L’haltérophile pouvait effectuer autant de tentatives extra qu’il le
voulait.
52
Ralph Roy de Coniston, Ontario, acquit un haltère de 50 lb (22.7 kg). Son
frère Aldo et Robert Leclair essayaient de le lever dans la cour à
l’arrière de la maison. Au printemps 1955, Ralph commença à travailler
comme garçon de livraison pour le Magasin Dominion de Sudbury et bientôt
il eut assez d’argent pour acheter un ensemble de poids Weider du magasin
Demarco Sporting Goods de Sudbury. Son père, qui était gardien à l'école
primaire de la rue Paul, école fréquentée par Aldo et Robert Leclair,
permit à Ralph, Aldo, Robert Leclair et à environ 3-4 autres amis de
s'entraîner dans le sous-sol de l'école, située de l'autre côté de la rue
où la famille de Roy vivait dans un appartement loué au
sous-sol. Le
sous-sol de l’école était alors utilisé comme cafétéria où les étudiants
prenaient leurs repas et, un ou deux soirs par semaine, les scouts y
tenaient leurs réunions.
Ralph acheta alors un cours par correspondance Weider, qui vantait un
programme de culturisme de trois (3) jours et d'environ six (6) exercices
par séance. Robert Leclair était d'un poids corporel qui lui paraissait
insuffisant à ce moment-là et il était plus que disposé à acheter le
cours Weider de Ralph. Donc Ralph, Aldo et environ 6-7 amis
s'entraînaient dans le sous-sol de l'école à raison de 3 fois semaine.
Personne ne savait comment exécuter les levers Olympiques. Un jour Ralph
y est apparu avec le magazine américain Strength & Health qui montrait
des haltérophiles d'York en Pennsylvanie, EU, exécutant les levers
Olympiques. Ils tous ont essayé, sans trop de succès, d’effectuer la
technique appropriée pour les levers en question.
Les graines d'une grande équipe haltérophile ont été plantées dans le
voisinage de Lac Minnow de Sudbury, ON.
Ralph visitait de temps à autre l'YMCA de Sudbury pour observer Lucien
Chevrier qui lui montrait comment exécuter la technique des levers en
fente. Lucien était un culturiste, champion canadien célèbre et un ancien
gymnaste. Alors, ils ont commencé à exécuter la technique de la fente
dans leurs entraînements. Lucien leur a également parlé du gymnase
d’haltérophilie situé à l'INCO Club (Compagnie de Nickel internationale),
dans Sudbury. C'était un grand bâtiment propriété et entretenu par Nickel
international qui logeait un grand gymnase, salles d’embauche, bureaux de
docteurs, salles d'attente de traitement, bureaux, salles du conseil,
pièces pour se changer, douches, casiers et une pièce d’haltères
complètement équipée avec deux plates-formes d’haltérophilie.
Ils visitèrent le gymnase avec Lucien et y ont fait leur première
rencontre de Murray Veno, Fern Duguay et autres. Il y avait plusieurs
autres individus originaires de l'Allemagne et d'autres provenant de pays
européens qui avaient immigré au Canada après la Deuxième Guerre
mondiale. Certains de ces individus avaient pratiqué l’haltérophilie
Olympiques en Europe avant de venir au Canada. Tous avaient été embauchés
par INCO pour travailler dans leurs opérations d'exploitation minière.
Murray et Fern ont permis à Ralph, Aldo et Robert Leclair de venir
s'entraîner là, le vendredi soir. Murray Veno, qui était un talentueux
joueur de baseball, a été recruté dans sa ville natale, en Nouvelle
Écosse pour jouer au baseball pour une équipe de l'exploitation minière
d'INCO et avait été engagé à la Fonderie Coniston comme apprenti
électricien. Il jouait alors pour les Red Sox de Coniston.
53
L'évolution de l'haltérophilie québécoise en était maintenant rendue à
une autre étape. On avait réussi à mettre en place un calendrier de
compétition qui englobait les compétitions locales et provinciales en
plus de produire une liste de records pour ces compétitions. Pour les
hommes forts de la ville de Québec, en 1955, il y eut les championnats
Novice, Junior et Senior. Cette même année l'association haltérophile de
la ville de Québec réalisa qu'aucune aide n'était offerte aux culturistes
locaux et pensa qu'il était de son devoir, d'après la constitution
internationale, de s'occuper d'eux aussi. Maurice Allan décida donc de
prendre en main le développement du culturisme à Québec, au nom de
l'Association Haltérophile et Culturiste de la ville de Québec (AHCQ).
Les haltérophiles de la ville de Québec étaient un méli-mélo de
culturistes, dynamophiles et haltérophiles. Ils s'entraînaient tous
ensemble et souvent participaient à plus d'une de ces trois activités à
longueur d'année.
Murray Veno, (ON)
Avec chaque voyage d’haltérophilie international que Jules faisait, à son
retour, il avait la désagréable surprise de se retrouver sans emploi.
Plusieurs fois Maurice Allan se fit un devoir de lui aider à se trouver
du travail à son retour de voyage. Jules était maintenant marié et avait
deux jeunes fillettes. Jules Sylvain était le seul athlète local de la
ville de Québec, tous sports confondus, à se qualifier sur des équipes
internationales.
54
Jean Bergeron, Salle Limoilou, Québec, 56 kg, compétition au Vermont.
C’est à ce moment-là que l'haltérophile local de la ville de Québec,
Jean-Guy Dubé, alla concourir à Cleveland, Ohio, où il gagna une seconde
place. C'était le début des compétitions extérieures tenues hors du
Québec pour les haltérophiles de la ville de Québec.
55
La présidence de l'AHCQ alternait entre Maurice Allan et Jean-Yves Dionne
chaque année, jusque vers la fin des années 1960. Les membres de l'AHCQ
devaient payer une cotisation pour participer aux activités du calendrier
et payer pour s'entraîner dans les gymnases locaux. Les propriétaires de
gymnase ne bénéficiaient pas de subventions gouvernementales.
Le 5 novembre, à la Salle Limoilou de Québec, furent tenus les
Championnats de l'Amérique du Nord auxquels participaient les Jules
Sylvain, Jean-Guy Dubé et Gerry Gratton. Les américains y étaient aussi
avec leur champion du monde du temps, le poids lourd John Davis.
Il était assez courant de voir un culturiste participer à une rencontre
haltérophile et un haltérophile se mesurer à d'autres athlètes dans des
rencontres de dynamophilie communément appelées Tours de Force, en 1955.
Cette situation n'avait pas lieu à Montréal où l'Association locale, sous
la gouverne de Lionel Saint-Jean, avait pris position de ne pas
s'associer avec les activités des culturistes locaux.
Même si les levers à un bras ne faisaient plus partie des compétitions
officielles en 1955, voici ce que disait le livre de règlements de
l’IWF. Il est intéressant de noter le degré de difficulté dans le livre
de règlement pour effectuer un développé accepté à ce moment-là. C’est
la raison pour laquelle on appelait communément ce lever, le «développé
militaire».
56
C'est aussi en 1955 que Maurice Allan commença à aller aux États-Unis
assister aux compétitions haltérophiles. Il devint assez vite une
57
personne bien connue chez nos voisins du sud. On l'accepta comme arbitre
aux E.U. Il ne faut pas oublier que l'on pouvait devenir arbitre
uniquement en devenant très actif dans le sport des poids et haltères. Il
rencontra les grands athlètes du temps soit, Paul Anderson, Tommy Kono et
beaucoup d'autres qui marquèrent l'haltérophilie américaine.
Il arriva aussi que durant les mois d'été, alors qu'il y avait très peu
de compétitions, que les hommes forts de Québec fassent des tournées en
province et aillent à des endroits tels que Amqui, Rivière du Loup,
Squatex, etc. pour y donner des démonstrations de force les plus variées
les unes que les autres. Maurice Allan, qui mesurait environ 6'2" et
pesait environ 210 lb (95 kg), avait une très bonne poigne et pouvait
tenir à la verticale, quatre (4) plaques de 15 lb (6,8 kg) chacune, très
plates, l'une contre l'autre et marcher avec celles-ci pour une bonne
période de temps. Les hommes forts acceptaient aussi toute forme de défi
dans le domaine de la force, venant des citoyens locaux.
Cat.
Kg
24ième
Championnats
Senior monde
Munich, FRG
2nd
Jeux
Panaméricains
56
60
67,5
75
82,5
90
100
+100
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1956
Maurice Allan fut utilisé par les américains pour juger leurs essais pour
sélectionner leur équipe Olympique de 1956, à New York. Maurice en était
rendu à être très visible aux E.U. et à poser comme un très fin
connaisseur en haltérophilie auprès des Américains. Il était un arbitre
de très bon calibre, neutre auprès des américains et bien accepté. Nous
n'étions pas encore parvenus à l'époque où on devait avoir des cartes
d'arbitres internationaux.
En plus de vaguer à toutes sortes d'activités Maurice continuait
d'essayer d'obtenir du support financier ou autre pour ses meilleurs
athlètes du temps. Il obtint $100.00 des autorités de la ville de Québec;
un $200.00 de l'office municipal du tourisme; un autre montant de la
Commission Athlétique de la ville de Québec. Une parade eut aussi lieu en
ville pour saluer le départ de Jules pour les Jeux Olympiques.
Le réseau québécois de compétitions continuait de s'étendre. Les
championnats senior provinciaux étaient tenus à Noranda, PQ. Philippe
Saint-Cyr y remporta sa catégorie.
58
Lors des championnats d'Ontario de 1956 à Toronto, à l'âge de 41 ans, Joe
Turcotte a terminé second dans la catégorie des 82.5 kg, derrière
Maurice Strauss, un ancien champion belge.
Les essais Olympiques au Canada eurent lieu à Montréal. Les participants
étaient les étoiles du temps soit: les Rosaire Smith, Gerry Gratton,
Jules Sylvain, Dave Baillie, Adrien Gilbert, ... Tout comme on avait fait
à Québec un peu plus tôt, une grosse célébration locale fut tenue à
Montréal pour saluer le départ des haltérophiles pour les Jeux. Le
Service de la Police de Montréal fourni une escorte policière entre la
ville et l'aéroport de Dorval, pour contenir la foule qui voulait saluer
les athlètes qui s'en allaient aux Jeux Olympiques de Melbourne,
Australie.
La meilleure année de Jules Sylvain en haltérophilie fut en 1956 où il a
détenu les records du développé (100 kg) de 220 livres (qui était le
record de l'Empire Britannique); l’arraché (100.25 kg) de 221 livres
(record canadien); 275 livres (125 kg) épaulé et jeté (record canadien);
pour un total (324.3 kg) de 715 livres (record canadien).
Sans tambour ni trompette, un jeune haltérophile faisait son apparition
sur la scène haltérophile de la Province de Québec. Son nom, Pierre
Saint-Jean, le fils de Lionel. Pierre était déjà bien connu par les gens
du milieu. On pouvait le voir en tout temps à la Palestre Nationale en
compagnie de son père, sa mère et de sa sœur Jacqueline. La préparation
pour la tenue d'une compétition haltérophile était une affaire de famille
chez les Saint-Jean. Pierre pris part à une compétition pour la première
fois en février et totalisa 340 lb (154 kg) Aux trois levers. Pas mauvais
59
du tout. Pierre allait éventuellement
haltérophiles produits par le Canada.
Cat.
Kg
56
60
67,5
75
82,5
90
100
+100
Entraîneur
Gérant
Arbitre
devenir
un
des
meilleurs
16ième
Jeux
Olympiques
Melbourne, AUS
Jules Sylvain
9ième
Adrien Gilbert
Gérald Gratton
8ième
--
Dave Baillie
6ième
Charles Walker
1957
Nos fédérations organisaient aussi des compétitions culturistes. Celleci, Monsieur Québec Juvénile à Québec. Jean Guillot 4ième, Jean-Paul
Brousseau 3ième, Jean Racine (gagnant), Claude Cousineau 2ième.
C’est en 1957 que M. et Mme. Roy de Coniston, Ontario, les parents de
Ralph et d'Aldo, ont acheté une maison avec un sous-sol plus haut que la
normale et ont permis à leurs fils de se monter un gymnase dans le soussol. Murray Veno et Robert Leclair se sont également joint à eux.
Ils ont appelé le club 'SUDBURY WEIGHTLIFTING CLUB' et ils ont fait leur
première compétition – Seniors d’Ontario, en avril 1957, lesquels ont été
tenus dans un gymnase privé, à Hamilton Ontario. Le tournoi a eu lieu
dans une arène de boxe surélevée. Ralph, Aldo, Murray et Robert Leclair,
tous de Sudbury, Ontario, ont utilisé la technique de la flexion pour la
60
première fois. Robert Leclair a participé dans la classe des 132 livres
(60 kg) et ne s'est pas classé. Ralph et Aldo ont levé chez les 148
livres (67.5 kg) et Ralph a terminé parmi les trois premiers de sa
catégorie. Murray Veno a concouru chez les 165 livres (75 kg) et a
terminé au 3ème rang.
Championnats Seniors de l’Ontario - 1957
(Non identifié); Mike Popovitch; Joe Turcotte
Mike et Joe avaient accomplis le même total à 710 livres (322 kg) – 3
levers – Popovich était plus léger (75 kg). Turcotte (le grand oncle de
Dalas Santavy) était le pionnier de l’haltérophilie à Sarnia, Ontario,
entraîneur aux Jeux de Commonwealth de 1970.
En 1957 Joe Turcotte de Sarnia, Ontario, a de nouveau raflé la médaille
d'argent aux championnats provinciaux de l'Ontario, mais cette fois dans
la classe des 165 livres, derrière Mike Popowich.
Un jeune gymnase de Kirkland, Lake, ON, Henry Lambert, a été introduit au
sport de l’haltérophilie, grâce à une rencontre avec l’athlète originaire
de Montréal, Dave Baillie. La ville québécoise de Rouyn-Noranda, QC, est
située à une courte distance de Kirkland Lake et à cette époque Bailey y
enseignait à école secondaire de langue anglaise. Lambert visitait
l'école pour pratiquer ses pirouettes et son travail d'anneau, quand il a
remarqué un ensemble de poids Olympiques dans le gymnase. Plus tard, il a
posé des questions à Baillie à propos de la barre d'haltères et
l'entraîneur lui a expliqué et lui a montré les trois mouvements
Olympiques. C'était alors que Lambert a été convaincu de tenter un essai
dans ce sport.
Henry a entendu parler alors des frères Aldo et Ralph Roy et dans sa
recherche à parfaire sa forme haltérophile il a fait de fréquents voyages
pour visiter leur gym à Sudbury, ON. Avec la base athlétique de Lambert,
c'était un naturel pour lui de travailler sur l'arraché et l’épaulé dans
le style accroupi qui ne faisait que commencer dans le monde
61
haltérophile. Au même moment, son développement puissant des épaules le
mena à se spécialiser au développé.
C'est en 1957 que Philippe Saint-Cyr se retira de la compétition active.
Il ne pouvait plus s'entraîner adéquatement dû à diverses obligations. Il
croyait se retirer complètement du domaine de l'haltérophilie mais ce fut
sans compter sur Lionel Saint-Jean qui l'approcha immédiatement et lui
enjoignit de se tenir prêt pour arbitrer des compétitions puisqu'il avait
toujours affiché une attitude correcte et connaissait très bien ce sport.
1958
L’Alberta a tenu ses premiers championnats Provinciaux en 1958, bien que
des individus aient essayé indubitablement les levers Olympiques avant
cela.
Le premier tournoi où Philippe Saint-Cyr eut à arbitrer fut à Belleville,
ON, en 1958, quelques mois après sa retraite comme haltérophile. Il se
sentit paralyser par la pression, avant même que le premier lever ait
lieu. Comme il fallait s'y attendre, tout revint à la normale sitôt le
premier
lever
effectué.
Il
faut
comprendre
que
les
meilleurs
haltérophiles du temps s'affrontaient.
Le jeune Wes Woo a commencé à compétitionner à un plus haut niveau, dans
une compétition dans la section matériel du grand magasin Simpson Sears
à Burnaby, en Colombie-Britannique Malheur pour lui en tentant un record
chez les 75 kg, un record senior de C.B. (20 et plus). Le poids était de
95.45 kg, il a levé le poids assez facilement, mais le bras droit a
légèrement bouclé, générant une déchirure massive sur l'articulation du
coude. C'était la fin de sa carrière d’haltérophile, mais sa vie a pris
une tournure étrange comme nous le verrons plus loin.
Les livres de règlements de la Fédération Haltérophile Internationale
étaient très, très rares. C’est à voir les autres personnes arbitrer que
les gens apprenaient les règlements. Une fois, à la Palestre Nationale de
Montréal, Mike Lipari avait été appelé pour lever et venait d’arriver sur
le plateau de compétition. Subitement il s’aperçut qu’il avait oublié de
se mettre de la craie dans les mains. Il débarqua du plateau de
compétition pour aller au pot à craie placé un mètre plus loin. Il reçut
immédiatement trois lampes rouges de la part des arbitres pour avoir
quitté le plateau de compétition alors qu’il était appelé à lever. Voilà
de quelle façon on apprenait les règlements internationaux du temps.
62
Compétition locale. Remarquez la barre chargée avec plaques à l’extérieur
des collets et la serviette portée au cou du leveur.
Les deux chargeurs sont sur le plateau de compétition, très proches de
l’athlète.
Lever refusé - Gymnase Hercule, Québec
À Québec en été on s’adonnait à la dynamophilie. Un tournoi provincial de
dynamophilie eut lieu et deux leveurs invités y ont causé une surprise à
leurs premiers tournois officiels. Un des deux venait de la Région des
Bois Francs et se nommait Pilotte, il ne pesait que 170 lb. Il a effectué
facilement un soulevé de terre de 610 lb, ce qui était très bon pour
l’époque. Mais la sensation fut la présence de Benoît Côté du Lac StJean. Il avait environ 30-32 ans, pesait 270 lb à 6’2 pouces. Il en était
à sa première présence en tournoi et a effectué un soulevé de terre de
715 lb parmi ses levers réussis. Quelques mois plus tard il réussira 780
lb. De l’inédit pour ce temps-là. Enfin il se mesura à Doug Hepburn qui
n’était pas à son meilleur, et il le défit dans une succession de tours
de force.
63
Benoit était un bucheron, un colosse, qui prenait à bras sa grosse moto
Harley Davidson et la posait sur la plateforme arrière des camions. Après
quelques mois, il tenta de faire de l’haltérophilie mais sans trop de
succès. Il se dirigea ensuite vers la lutte professionnelle mais sa
carrière fut de courte durée. Il avait débuté trop tard sa carrière
d’homme fort.
C'était maintenant aux quatre coins de la province de Québec qu'il y
avait de l’haltérophilie: Montréal, Québec, Saguenay/Lac Saint-Jean et
Noranda. Ceci ne veut pas dire que tout était facile pour les québécois.
Ces endroits étaient très éloignés les uns des autres étant donné qu'il
était hors de question de prendre l'avion, ce qui était très dispendieux
donc non accessible aux gens du sport amateur. Il n'y avait pas de bon
service d'autobus entre ces endroits sauf entre Québec et Montréal. On
voyageait habituellement soit par train ou on s'engouffrait dans un des
véhicules disponibles.
Entre-temps, le frère de Robert Leclair, Norm Leclair de Sudbury, ON, a
vu au fonctionnement du club d’haltérophilie qui était dans le sous-sol
de la résidence de leurs parents. Il y avait une douzaine de leurs amis
qui y pratiquaient l’haltérophilie Olympique également. Leur père, Dave
Leclair, agissait comme le directeur général de la première Équipe
d’haltérophilie de Sudbury et il les accompagnait aux rencontres
haltérophiles à travers l’Ontario. Ils ont alors commencé à tenir des
compétitions et des démonstrations haltérophiles dans les églises de la
région et invitèrent des haltérophiles de Toronto et de la région pour
rivaliser contre eux, en équipe. Ils ont reçu pas mal de couverture de la
presse locale dans les journaux l’Étoile de Sudbury et le Voyageur.
64
Turcotte a quitté la compétition à ce point et se concentra uniquement à
entraîner, en développant le Club Turcotte comme un des meilleurs clubs
athlétiques au Canada. Certains de ses meilleurs athlètes étaient de sa
propre famille, ses fils Arthur et Edward et son neveu Robert Santavy.
D'autres premiers haltérophiles d’élite étaient des frères Terry et Phil
Evers et Don MacNeill. Robert Santavy était l'haltérophile le plus
remarquable et le plus décoré de Joe, il avait établi plusieurs records
Canadiens et du Commonwealth chez les juniors et seniors. Robert Santavy
a fait plusieurs équipes nationales, les équipes de Pan American de 1967,
1975 (la médaille de bronze), les équipes de Commonwealth de 1970 (la
médaille d’argent – 90 kilos) et 1978 (la médaille de bronze – 100 kilos)
et les équipes Olympiques de 1968 et de 1976.
Sur le plan international les Jeux devenaient aussi de plus en plus gros
et le public devenait de plus en plus sensibilisé aux Jeux. Les essais
pour les Jeux du Commonwealth eurent lieu à Montréal. Philippe donna un
coup de main au comité organisateur des essais des Jeux; il était
maintenant Président de l'association haltérophile de Montréal. Leurs
fonds provenaient seulement des inscriptions aux différents tournois
locaux. Ces argents étaient utilisés pour l'achat de trophées,
écussons,... pour les participants. L'entraînement avait lieu à l’YMCA de
Montréal et à la Palestre Nationale.
Charlie Walker était encore actif dans l'administration du sport à
Montréal. Quant à l’AAU du Canada, chaque année elle honorait ses
meilleurs
athlètes,
incluant
les
haltérophiles.
Ils
étaient
habituellement des participants aux Jeux. Étant donné la haute visibilité
publicisée des performances des haltérophiles à Montréal, on pouvait voir
régulièrement des chroniqueurs sportifs venir couvrir les compétitions
sur place.
Les essais pour les Jeux de l'Empire Britannique furent divisés en deux,
une de la Zone Ouest du Canada et l’autre pour la Zone Est canadienne. Le
10 mai furent tenus à la Palestre Nationale celles de l’Est. Chez les 123
lb (56kg), Marcel Gosselin de Québec établit deux nouveaux records
canadiens 187½ lb (85 kg) développé et 625 lb (283 kg) total. Jules
Sylvain de Québec, au poids corporel de 141 lb (63,9 kg) chez les 148 3/4
lb (67,5 kg) établit un record canadien de 286 3/4 lb (130 kg) épaulé
jeté.
Pour les Jeux de Cardiff, monsieur Saint-Jean était le gérant d'équipe. A
nouveau, Jean-Yves Dionne ne fit pas l'équipe des Jeux mais son athlète,
Marcel Gosselin était sur l'équipe qui prit l'océan par paquebot vers
l'Europe. Quelques jours plus tard Jean-Yves prit l'avion en direction de
Cardiff. Il trouva de l'hébergement dans une famille, près de Cardiff. Un
membre de l'équipe haltérophile de Trinidad reconnu Jean-Yves. Il
s'enquerra de la possibilité pour Jean-Yves de donner des messages aux
membres haltérophiles de l'équipe de Trinidad, puisque Jean-Yves n’était
pas requis par le Canada. Jean-Yves, qui effectuait des massages à
l'année longue, accepta.
65
L’haltérophilie en Alberta a fait ses premiers pas dans les années 1950.
Ils y ont tenu leurs premiers championnats provinciaux en 1958 malgré
que, sans doute, des individus y avaient effectué certains levers avant
ce temps-là.
La province de l’Alberta a procédé à l’élection d’un nouveau président de
l’AAU, Bob Devolin, qui demeurera en place jusqu’en 1971.
L'haltérophilie canadienne (AAU) donna sa première clinique haltérophile
- incluant une clinique d'arbitre - à Halifax, pour les membres de la
Région Maritime. Deux délégués de la Branche (province) étaient dans
l'assistance.
On
a
alors assisté à quelques années d'activité
haltérophile à Halifax. Ils mirent sur pied des rencontres haltérophiles,
des cliniques locales et même des championnats inter-écoles. Leur nombre
de cartes d'amateur prit un bond de 10 qu’elles étaient jusqu'à plus de
60. Ils étaient aussi toujours en contact constant avec le Président de
l'haltérophilie canadienne concernant diverses informations.
66
Doug Hepburn, Vancouver avant un combat de lutte
professionnelle, dans une arène, vêtu en lutteur.
Le champion albertain Tats Aoki de l’YMCA de Lethbridge, Ab., à gauche,
reçoit le trophée Dick Curtis du meilleur leveur lors des championnats de
67
l’Alberta. Trophé remis par Merv Miller arbitre en chef. Sam Kitagama de
Lethbridge Ab., gagnant des 123 lb à droite.
Des leveurs de Lethbridge, Calgary et Edmonton participaient à la
rencontre.
Il y eut aussi beaucoup de publicité concernant un certain poids lourd du
temps, pesant 270 lb (122 kg), Ben Coté. Il s'agit d'un bucheron qui
débuta à lever des haltères alors qu'il était déjà dans la trentaine.
Entre autre, cette année, il a réussit un lever de terre officiel de 810
lb (367 kg) en plus de réussir de nombreux tours de force. Un autre poids
lourd très connu dans son milieu fut Daniel Vaillancourt. A l'âge de 17
ans, il pesait 340 lb (154 kg). Il s'adonna à l'haltérophilie durant
quelques années mais sans succès marqué.
Cat.
Kg
38ième
6ième
Championnats
Jeux de l'Empire
Senior monde
Stockholm, SWE Cardiff, Gales
56
60
67,5
75
82,5
82,5
90
100
+100
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Marcel Gosselin
Jules Sylvain
3ième
4ième
Adrien Gilbert
Gérald Gratton
Mike Lipari
Keevil Daly
3ième
5ième
6ième
7ième
Dave Baillie
2ième
Lionel Saint-Jean
1959
2nd ALBERTA WEIGHTLIFTING CHAMPIONSHIPS
CALGARY YMCA
25-Apr-59
Cat
Name
123 KITAGAWA Yukio
City
LET
Press
165
Sn
145
CJ
205
Total
515
132 DOBLER Bruno
EDM
130
145
200
475
148 STOCKINGER Joe
OGADAKI T.
SEREDIUK J.
HANSON Lorne
LALONDE W.
MH
CAL
CAL
EDM
GP
205
165
145
140
110
200
150
150
140
120
255
200
200
205
150
660
515
495
485
380
165 DEVOLIN Bob
REKLOW E.
WILLIER P.
PRUSKY MarvIN
CAL
EDM
GP
CAL
201
150
125
165
195
150
135
-
230
200
175
215
626
500
435
-
181 BRINTNELL Robert
HOMENIUK W.
McGREGOR A.
KAY Gordon
STANTON M.
EDM
EDM
CAL
LET
GP
185
210
195
195
115
200
190
195
170
120
270
250
240
220
175
655
650
630
585
410
198 BODDINGTON Jack
GP
180
160
220
560
HW McKINNON B.
CAL
220
200
250
670
68
Le 24 octobre 1959 fut une date mémorable pour les amateurs de prouesses
d'hommes forts de la région de Québec. En effet, à la salle Limoilou
eurent lieu les championnats Nord Américains d'haltérophilie avec en
vedette le grand champion américain Norbert Shemansky. On pouvait sentir
cette passion en notant que 30 athlètes firent les frais de ces
championnats, ce qui était très bon. Pour ce qui est de l'équipement
utilisé, ce n'était pas la même chose; on n'avait pas perfectionné les
métaux utilisés pour nos barres d'haltérophilie. Durant le tournoi deux
barres furent déformées. On continua la compétition avec une autre barre
qui était de qualité passable. Puis, on dû faire appel à des spectateurs
qui avaient des voitures pour aller chercher d'autres barres dans des
gymnases locaux de façon à assurer la continuité de la compétition. Ceci
amena Maurice Allan et d'autres personnes à chercher d'éventuels
manufacturiers locaux de barres d'haltérophilie. Ce ne fut que des
déceptions puisque le métal idéal à utiliser était impossible à trouver
sur le marché local.
En 1959, les Jeux Panaméricains eurent lieu à Chicago, EU. Monsieur Ken
Yost, le président de l’AAU du Canada, décida que les essais pour les
Jeux, dans tous les sports, auraient lieu à Winnipeg, Manitoba. Jusqu'à
ce jour aucun essai pour des Jeux, en haltérophilie, n’avait eu lieu
ailleurs qu'au Québec qui était considéré comme le berceau de ce sport au
pays. Monsieur Saint-Jean et Charlie Walker n'étaient pas du tout
d'accord avec cette décision et prirent sur eux d'aviser les
haltérophilies du Québec de boycotter ces essais. L’aviateur Bill Swaluk
de la base militaire de St-Hubert, PQ, un bon haltérophile poids lourd au
Canada, fut envoyé à Winnipeg par l'aviation militaire canadienne à bord
d'un avion militaire. Il prit part aux essais ainsi qu'une poignée
d'haltérophiles de bon calibre.
Toutefois les meilleurs athlètes étaient demeurés au Québec. Ces essais
s'avérèrent être de bas calibre, les arbitres en devoir ayant une
connaissance rudimentaire de ce sport. Entre autre on vit l'entraîneur en
lutte, Scotty Thompson, agir comme arbitre en haltérophilie lors de ces
essais. A cette époque, au développé, l'haltérophile devait attendre
qu'un signal visuel et sonore lui soit donné de la part de l'arbitre chef
de plateau après l'arrivée de la barre aux épaules. Ce signal lui était
69
donné aussitôt qu'il devenait immobile. Scotty Thompson prit sur lui de
donner ce signal imprévu, durant le mouvement de l'épaulé-jeté ce qui
dérangea beaucoup les athlètes.
Suite
à
cet
imbroglio,
Scotty
Thompson
fut
élu
Président
de
l'haltérophilie à la AAU du Canada et Lionel Saint-Jean ainsi que Charlie
Walker furent suspendus pour avoir donné de mauvais conseils aux
québécois. Toutefois des démarches furent entreprises par messieurs
Walker et Saint-Jean pour rendre justice aux athlètes du Québec et Mike
Lipari fut ajouté à l'équipe des Jeux, suite à un appel que fit Mike
directement à Ken Yost et lui fit part de ses habilités haltérophiles,
Mike étant un haltérophile hors pair à ce moment, champion chez les 181
lb (82,5 kg). Monsieur Yost lui fit part immédiatement au téléphone que
ses performances étaient très bien et qu'il le plaçait immédiatement sur
l'équipe des Jeux. Ce fut probablement la seule fois au pays où un
haltérophile n'eut pas à participer à aucun essai pour se retrouver en
compétition internationale. Des haltérophiles canadiens de fort calibre
demeurèrent au pays alors que des athlètes inférieurs furent choisis. Cet
incident fut le déclencheur de plusieurs changements dans les années à
venir, au sein de l'AAU du Canada.
L’AAU du Canada chapeautait sept sports amateurs au pays, dont
l'haltérophilie. Cet organisme était subdivisé en branches: la branche de
Québec; celle du Manitoba; il s'agissait plus ou moins d'un reflet des
provinces canadiennes. Une exception subsistait. C'était à propos de la
province de l'Ontario où il y avait trois branches: Sud de l'Ontario,
Ouest de l'Ontario et une autre. On peut immédiatement constater
l'inégalité qui existait lors de votes sur des sujets touchant
l'haltérophilie, au sein de cet organisme. Ceci ne rendait pas justice à
la réalité haltérophile du temps alors que la très grande majorité des
membres vivaient au Québec.
Cette présence des haltérophiles canadiens sur la scène internationale
apporta certaines modifications aux habitudes de nos athlètes. Une des
plus visibles fut l'apparition du crochetage de la barre (placer le pouce
contre la barre et l'emprisonner sur les autres doigts mais sous la
barre). Avant ce moment les haltérophiles utilisaient une prise
conventionnelle de la barre. A l'entraînement, on assista aussi à
l'utilisation de ruban adhésif sur les doigts et de tissu noué sur les
bouts des pouces pour améliorer la prise de la barre. Enfin ce fut
l'arrivée des courroies, appelées aussi tirettes, que l'on passe autour
des poignets et de la barre pour aider lors de mouvements de tirage de la
barre.
Un autre endroit au Québec où il avait aussi de bons hommes forts était
le Saguenay/Lac Saint-Jean. Le meilleur haltérophile local étant Adrien
Gilbert, un 165 lb (75 kg) membre de l'équipe Olympique Canadienne de
1960 qui est décédé en 2010.
Maurice Allan est devenu le président de l'AAU du Canada en 1959. Un des
premiers changements que Maurice a fait fut de rendre chacun conscient
que l'AAU était maintenant un dédoublement de beaucoup d'organisations
provinciales de sport qui avaient été créées dans les dernières années à
travers le pays, incluant le début de Sport Canada. C'étaient toujours
les mêmes gens se rencontrant sous différentes organisations sportives et
discutant toujours des sujets semblables. Maurice a convaincu que c'était
le temps pour effectuer une phase distincte avec l'AAU du Canada. Chacun
a été demandé par Maurice, de créer leurs propres Fédérations pour
soigner leur sport. L'argent venant de l'AAU a été séparé entre les
70
Fédérations, des sommes entre un à deux milliers de dollars. Donc Maurice
fut le dernier président de l'AAU du Canada. Cette organisation avait
commencé ses activités en 1892.
Lors des Jeux Panaméricains de Chicago Illinois, EU, de 1959, Jean-Yves
Dionne assista aux Jeux à titre de spectateur.
Records 1959
71
Ceci est un des dumbells (45 kg) qu’a utilisé Adrien Gilbert durant ses
entraînements préalables. Cet haltère a eu pour source George F. Jowett
de Scranton, Pensylvanie, E.U. qui l’avait vendu à l’homme fort de la
ville de Québec, Gérard Michaud. Par la suite, ce dernier l’a vendu à
Jack Bacon de Bagotville (LaBaie, QC).
Cat.
Kg
32ième
Championnats
Seniors monde
Varsovie, POL
3ième
Jeux
Panaméricains
Chicago, USA
72
56
60
67,5
75
82,5
90
90
+100
AUCUN CANADIEN
Mike Lipari
Alfred Karklins
Mike Quelch
William Swaluk
5ième
6ième
7ième
4ième
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1960
L’haltérophilie comme sport s'est établie au cours des années 1960 dans
le Nord-Ouest de la Province d'Ontario, dans les communautés du Lac
Supérieur, de Fort Guillaume et de Port Arthur peu avant qu'elles
deviennent connus par leur nom actuel de Thunder Bay.
Maurice Allan fut Président de l'haltérophilie canadienne, la CWFHC de
1960 à 1970. Son terme marqua l'haltérophilie canadienne comme étant des
plus productifs.
En 1960 Maurice fut nommé membre d'un comité consultatif ayant comme
mandat d'étudier la possibilité de mettre en place des Jeux du Canada. A
ce moment on considérait la possibilité de nommer ces Jeux éventuels,
Jeux Interprovinciaux. De plus Maurice était aussi Vice-président de
l'Association Canadienne des Sports.
Bill Swaluk, Dennis Hillman, Dave Baillie aux Jeux Olympiques de Rome.
Maurice et son épouse, Pierrette Allan, créèrent un bulletin mensuel,
d'une circulation de 100 à 115 copies, où on y parlait d'haltérophilie
canadienne. Une somme de $1,000.00 fut octroyée par l’AAU du Canada à
73
l'haltérophilie canadienne pour couvrir les frais de ce bulletin. Ceci
incluait les timbres postes, le papier, les stencils, papiers carbones,
... Ce bulletin était publié en forme bilingue. L'entête du papier à
lettre était celle de "National Weightlifting Association Amateur
Athletic Union of Canada". Le bulletin consistait souvent de plus de cinq
ou six pages grandeur 8½" X 14" qui devaient être brochées, enveloppes
scellées, adressées individuellement puis estampées. Très peu d'individus
peuvent réaliser le travail que ceci représente. Comme si ce n'était pas
assez, le couple Allen publiait en surplus la liste des "10 meilleurs
leveurs par catégorie" au pays, ce qui demandait beaucoup de travail de
suivi et de compilation. L’ordinateur n’existait pas à ce moment-là.
En 1960, Maurice utilisa à nouveau son laissez passer de Trans-Canada
Airlines (Air Canada) pour aller à l'assemblée annuelle de l’AAU à
Halifax. Il revint avec le titre de président national de l’AAU du Canada
et obtint que les suspensions de Lionel Saint-Jean et de Charlie Walker
fussent levées.
Comme nous nous y attendions, une bonne bataille a été livrée entre
Willie Swaluk et Dave Baille. Willie a eu de la malchance avec ses
arrachés réussissant seulement sa première tentative et laissant tomber
les autres derrière lui. S'il avait réussi son développé (145 kg) de 320
livres ou réussi ses arrachés, il aurait pu gagner. Toutefois il a réussi
seulement deux épaulés et jetés, dont le deuxième était un nouveau record
canadien pesant 378 livres (171.5 kg).
Championnat Sr. Provincial St-Hubert, Qc, 75 kg
1er Lorenzo Tremblay, Chicoutimi; 2ième Yvon Chouinard, Québec;
3ième Stevens Gagné, Bagotville
Les Championnats Provinciaux du Québec ont lieu à la base de l’Aviation
des Forces Canadiennes (RCAF) à Hubert, Québec, le 2 avril. Deux nouveaux
records canadiens sont établis. Il est effectivement évident que ce que
l’on dit "… les vieux soldats ne meurent jamais ils s'éteignent
seulement”, ne s'applique pas aux haltérophiles parce que la catégorie
74
des 56 kg a été remportée par Rosaire Smith avec un total de 605 livres
(274.5 kg) ce qui est seulement 3 kg de moins que ce qu'il a accomplit
lorsqu’il s’est classé troisième aux Championnats Mondiaux de 1947.
Rosaire a maintenant 46 ans mais il possède la musculature et la capacité
athlétique d'un homme de la moitié de son âge.
Gérald Gratton, bien que pas à son meilleur dans les levers rapides était
très fort au développé et a établit un nouveau record canadien de 300
livres (136 kg).
Le meilleur leveur des championnats a été remporté par un autre vétéran
haltérophile, Jules Sylvain, qui chez les 60 kg a totalisé 700 livres.
(317.5 Kg) tout en raflant sa catégorie.
Aujourd’hui la plupart des membres de notre sport se spécialisent dans un
domaine ou un autre de l’haltérophilie. Ils sont des athlètes, des
entraîneurs, des arbitres ou des administrateurs. Dans les années 1960
une grande partie de nos membres, dans les provinces hors Québec,
levaient et ensuite arbitraient aussitôt que leur propre catégorie avait
terminée de lever. Il n’y avait pas grand-chose à administrer. Il n’y
avait de véritables entraîneurs, on s’entrainait l’un l’autre grâce à la
lecture de la revue américaine « Strength & Health » et les conseils des
co-équipiers. Pour aggraver encore, il y avait peu de renseignements
provenant de sources européennes, particulièrement de l’Europe de l’Est.
Cela a conduit à toutes sortes de spéculations quant à ce que tel athlète
consommait, dont une grande partie était de la pure fantaisie.
En fait ces renseignements étaient disponibles aux universitaires qui
savaient où les trouver et pouvaient les évaluer s’ils le jugeaient à
propos. En outre, il était partagé par tous et on pouvait dire qu’aucun
système national n’existait au pays. Mais nous n’avons eu aucune de ces
personnes pour nous assister alors, une grande partie de la technique du
sport et de l’information à propos du développement de la force était
indisponible pour nous, causant de telles croyances fantaisistes de
persister. Des exercices secrets et mystérieux, médicaments magiques,
contes qu’un million de leveurs soviétiques étaient affiliés, des
commissaires forçant les enfants à devenir des haltérophiles et d’autres
abstractions d’imagination hyperactive nous ont intriguées durant des
années. Il y avait beaucoup de désinformation qui se propageait comme de
nos jours. Et n’oubliez pas, tous les types d’entraînement en musculation
n’étaient généralement pas appuyé par des bourses académiques.
La ville de Montréal tint les essais pour les Jeux Olympiques de Rome de
1960. L'entraîneur sélectionné fut Scotty Thompson de Winnipeg, Manitoba.
Il
n'avait
toujours
qu'une
connaissance
limitée
du
sport
de
l'haltérophilie étant toujours très lié au monde de la lutte. Ce fut la
dernière fois qu'une personne d'un autre sport fut nommée entraîneur
d'une équipe haltérophile canadienne.
On en était toujours, avec l’AAU du Canada, à n'avoir que quatre branches
(provinces) actives en haltérophilie. Il n'y avait pas de championnats
canadiens. Pour activer le développement du sport au pays, Maurice mit en
place des championnats Teenager par télégramme puis des championnats
intermédiaires par télégrammes et enfin une rencontre Progrès tenue tôt
après les Teenager. L'haltérophilie canadienne débuta la compilation des
records chez les Teenagers et les intermédiaires. On n'avait pas encore
mis en place de méthode pour former et sélectionner les arbitres en
haltérophilie. Maurice structura des examens d'arbitre et les mis en
75
place. 32 personnes se qualifièrent comme arbitre international #2 et 6
personnes se qualifièrent comme arbitre international #1. De plus, il mit
en circulation à l'étendue du pays, des films sur l'haltérophilie.
En 1960 il n'y avait aucune chose comme les Championnats canadiens, pour
promouvoir une plus large participation, sur une base annuelle. Maurice
Allan a trouvé l'idée de Championnats Teenager par télégramme. Les
Championnats Intermédiaires par télégramme et finalement un Concours
Progrès tenu après les Teenagers. La CWFHC a commencé alors à tenir un
registre de records pour les Teenagers et Intermédiaires.
En Alberta, la plupart des leveurs s’entrainait au YMCA local. L’YMCA
offrait, dans ces années là, passivement, les installations de poids et
haltères, mais peu de coaching interne. La plupart des leveurs étaient
d’âge adulte et certains pouvaient même s’offrir leur propre barre
olympique pour s’entraîner à la maison et éviter ces longues heures de
conduite automobile pour aller jusqu’au YMCA.
Dans sa lettre de nouvelles du mois, Maurice Allan décrit le Club
d’Haltérophilie de Sudbury comme le plus progressif au Canada.
L'entraîneur est Murray Veno de Coniston, Ont., qui a 28 ans et est le
membre le plus âgé, la majorité des membres étant dans leur adolescence.
À partir du commencement Murray Veno a adopté le rôle de conseiller,
entraîneur et organisateur. Il a aussi fabriqué de l'équipement, des
haltères, des plateformes, etc. Son influence était toujours à
l'arrière-plan, mais, tous les haltérophiles respectaient son aide et sa
contribution. Il était un chef dans la salle d’entraînement, aux
compétitions et comme psychologue. De 1956-57 aux années 1970 Murray
était toujours là quand le besoin se faisait sentir.
La Gang d’Ottawa dans les années 1960: Earl Jack à l’avant coté gauche;
et Allen Salter également sur la première rangée à l’extrême droite;
Herman Croteau à l’avant 2ième à gauche.
76
Avant les années 1960 on parlait de nos athlètes et de notre sport comme
étant des «leveurs de poids» et du sport de «lever de poids». Dorénavant
ces noms disparaîtront peu à peu pour devenir des «haltérophiles»
pratiquant le sport de l’ «haltérophilie». Cette différence n’existe pas
dans la langue anglaise.
Peu de leveurs de l’Alberta avaient alors une connaissance préalable de
l’haltérophilie. Une importante source de connaissance est venue de
ceux qui avaient appris les rudiments du sport en Europe ou ailleurs.
L’Alberta a connu une vague d’immigration dans les années 1950 qui a
bénéficiée à ce sport infantile ici. Les immigrants ont eu une
influence profonde sur l’haltérophilie en Alberta.
Les compétitions tenues au Manitoba se déroulent avec un minimum de
tracas, habituellement au « Y » de Calgary ou au « Y Central » de
Régina. La plupart des rencontres a lieu avec moins de 20 athlètes,
souvent avec la participation de Mac Game, Al Wing et Stan Mironuck,
voyageant de Régina. Chaque ville organise seulement une seule
rencontre par année, ces visites dans d’autres provinces sont
nécessaires si l’on veut obtenir de l’expérience. Elles ont également
lieu en soirée. Bob Lucas, directeur d’éducation physique à Calgary,
donne beaucoup d’aide lors de l’organisation de ces journées. Il faut
aussi noter qu’il était commun d’avoir des célébrations de fin de
soirée suite aux compétitions où tous se réunissaient à la maison du
directeur. Il y avait présence abondante de boisson et on y racontait à
nouveau les exploits accomplis, en fin de soirée. La rareté des juniors
(moins de 21 ans) rendait possibles ces réjouissantes avec la présence
de boisson.
Jeux Olympiques de Rome.
Remarquez où les arbitres sont placés.
77
Un des tournois d'haltérophilie les plus prestigieux mis en place par
Lionel Saint-Jean pour les québécois, fut probablement le tournoi
Saint-Jean Bosco. Ce tournoi avait lieu la première fin de semaine de
décembre de chaque année. Le trophée offert au gagnant était une statue
de deux pieds de haut représentant Louis Cyr. Elle était remise par le
petit fils de Louis Cyr, le docteur Gérald Aumont, un cardiologue. Ce
tournoi était très spécial. Il fonctionnait par invitation de Lionel
Saint-Jean aux dix meilleurs haltérophiles de la province de Québec,
basé sur les performances des derniers mois d'après la formule Hoffman
et l'adhésion des athlètes à un code d'éthique sportive. Ce tournoi fut
en place durant vingt années consécutives et un athlète qui le gagnait
était éliminé pour une période de dix ans. Il n'était pas facile
d'obtenir une invitation pour le tournoi et encore moins de la gagner.
Pour ce qui est de Lionel Saint-Jean, il avait en main le meilleur noyau
d'haltérophiles de talent qu’il n’a jamais eu. Il entraînait les Mike
Lipari, Willie Swaluk, Dave Baillie et Jol Sol Hum (dont le nom changea
trois fois pour Yok Sun Tam puis Chon Hon Chan) pour les Jeux de Rome.
Chan et Baillie avaient débuté leur entraînement au YMCA de Montréal puis
vinrent à la Palestre Nationale pour obtenir un meilleur environnement.
Ceci eut pour conséquence d'attirer de nombreux haltérophiles de
l'extérieur de Montréal, à la Palestre Nationale de Montréal. Parmi ceuxci, il y eut: Aldo Roy – Sudbury, Allan Salter – Ottawa qui avait
déménagé à Ottawa pour faire ses études. L'YMCA logeait Salter jusqu'à
1963. Finalement, la base d'aviation Rockcliffe lui a fourni une autre
option. Il y avait aussi plusieurs autres athlètes venant d'aussi loin
que Vancouver mais pour de courtes périodes de temps. Les athlètes
considéraient la Palestre comme étant un Centre de Haute Performance.
Étant donné les très bons résultats obtenus par les athlètes de la
Palestre, la CWFHC nomma éventuellement Lionel Saint-Jean, entraîneur
national, pour une certaine période de temps. Il y avait assez
d'équipement
haltérophile
à
la
Palestre
pour
pouvoir
entraîner
adéquatement et de façon sécuritaire, une vingtaine de leveurs. En plus
chaque leveur avait son programme d'entraînement personnalisé.
78
Le caporal Herman Croteau, lui-même un haltérophile, était l'officier de
liaison à la base d'aviation Rockcliffe et a coordonné une transition
facile pour Allen Salter et son partenaire d’entraînement Tom Curren, un
haltérophile du niveau national. Herman, un père de 9 ou 10 enfants, a
été soutenu par un Capitaine très enthousiaste dans l'armée par le nom de
Gord Robertson (Robbie).
Après la guerre Robbie a fréquenté l'université Queens et est devenu
instructeur au Collège Militaire de Kingston. Comme jeune officier de la
deuxième guerre mondiale il était connaisseur des points les plus à jour
de haltérophilie Olympique et, comme un commandant de chars d’assaut, il
avait mené un groupe de braves Canadiens à la chute de Nazisme en Europe.
Capitaine Robertson est arrivé à Ottawa en 1960 et sans hésitation il est
devenu la force dirigeante de l’haltérophilie régionale. Il a aidé à
faire comprendre les avantages de l’haltérophilie à pas seulement les
militaires, mais, à toute personne qui l’écouterait. Il a construit des
plates-formes, de l’équipement d’haltérophilie et a écrit des centaines
de lettres avec des programmes à tout haltérophile canadien qui lui
demandait conseil. Il était intelligent, enthousiaste et un grand
entraîneur.
En y songeant, il n'était pas au courant de la technique “du tirage
moderne“, mais, ses programmes par les routines systématiques et
séquentielles n’étaient pas seulement axés sur vos énergies physiques,
mais, votre endurance mentale de base. Avec Robbie vous deveniez forts,
résistants et positivement stimulés. Lever était amusant!
Aussi l’haltérophilie prenait charge de toutes les activités où les poids
et haltères étaient utilisés pour l’entraînement ou la compétition. Il
n’existait à peu près pas de groupes solidement organisés pour
administrer le culturisme et la dynamophilie (aussi appelée «tours de
force») au Canada. Ceci va changer lentement et ces activités sportives
vont s’organiser et gérer leurs propres activités indépendamment de nous.
En Ontario, le jeune Earl Jack allait éventuellement devenir un très bon
haltérophile canadien. Il rencontra Maurice King lui-même un haltérophile
olympien qui avait participé, pour un autre pays, aux Jeux de l’Empire
Britannique du Commonwealth à Cardiff, Pays de Galles en 1958, dans la
catégorie des 60 kg. Earl fut très impressionné par les charges que
Maurice pouvait lever, ainsi qu’après l’avoir observé lors d’une
compétition tenue la même année. C’en était fait! Earl était marqué par
cette rencontre. Earl se mit à lire tous les magazines d’haltérophilie
qui lui tombaient sous la main (Strength & Health, etc.), et commença à
travailler fort pour devenir plus musclé et plus fort. Il commença à
s’entraîner avec des poids (un vieil essieu de charrette d’âne, des
tuyaux d’acier, des poids de ciment de fabrication artisanale) afin
d’accroitre sa force et sa vitesse en premier lieu pour l’athlétisme dont
le sprint et le lancer du poids.
79
Earl Jack à St-Vincent
Earl Jack à St-Vincent
Le 21 mai, 1960, les premiers championnats seniors canadiens furent tenus
au gymnase Limoilou à Québec. Ils servaient aussi d'essais pour les Jeux
Olympiques et étaient sanctionnés par l’A.A.U. du Canada. Parmi les
personnes présentes il y avait le Capitaine Gord Robertson d'Ottawa.
Murry Veno et les frères Roy, ont concourus lors des Seniors canadiens
1960 dans la Ville Québécoise via le parrainage du "Centre des Jeunes",
par l’Église catholique de Ste-Anne des Pins de Sudbury. Quand Aldo et
80
Ralph ont gagné l'or chez les 67.5 kilos et de l'argent, respectivement
et Murray a pris l'argent chez les 82.5 kg, ils tous sont devenus des
héros de leur ville natale. Cette notoriété a rendu possible de postuler
pour organiser et emporter le droit d'accueillir les Seniors Canadiens
1962 et les Essais pour les Jeux de l'Empire britannique au Collège du
Cœur Sacré de Sudbury, ON.
Aldo Roy, 18 ans arrachant 220 lb (100 kg), épaulé jeté 290 lb (131.5
kg) au poids corporel de 145 lb (65.8 kg) en 1960. Notez l’étroitesse de
l’espace de la barre, entre les collets.
1er
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
56
60
67,5
75
82,5
90
+90
Allan Salter
Jules Sylvain
Aldo Roy
Steven Gagné
Michael Lipari
Alf Karklins
David Baillie
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Gérant Général Équipe Canada
17ième
Jeux
Olympiques
Rome, ITA
Mike Lipari
14ième
William Swaluk
David Baillie
14ième
6ième
Scotty Thompson
Maurice Allan
1961
Championnats ville de Québec
81
Debout - Lourd René Bertrand; 90 kg René Lacroix; Yvon Chouinard 82,5 kg;
André Labranche 75 kg; Victorien Ouellet 75 kg;
Devant – Marcel Bédard 67,5 kg; Jules Sylvain 60 kg; Charles Cazeau 56 kg
Il faut noter qu’à cette époque dans la ville de Québec, les
haltérophiles recevaient toujours des trophées selon leurs performances.
Quelques fois des écussons pour coudre sur leurs vêtements. Mais, jamais
de médailles ou de rubans étaient utilisés pour souligner les victoires.
L'haltérophilie n'a jamais été un sport majeur en Saskatchewan. Les
débuts de ce sport dans cette province remontent à 1961. Un professeur
d'école de Régina, Warren Batley, fut nommé par l’AAU du Canada directeur
de l'haltérophilie pour cette branche (province). Il n'y avait pas
d'haltérophiles ou ex haltérophiles connus dans ce coin du pays. Il alla
au YMCA et y rencontra Mac Game et un autre jeune homme qui s'y
entraînaient avec des haltères et s'adonnaient à la musculation.
Warren suggéra à ces deux personnes qu'étant donné que l'haltérophilie
était au programme des Jeux Olympiques, ils devraient s'entraîner aux
mouvements olympiques plutôt que de perdre leur temps avec des exercices
qui n'avaient aucun débouché. Il invita Mac Game et d'autres personnes à
le suivre à l'école où il enseignait. Il avait une vieille barre
d'entraînement, non olympique, de près de dix pieds de long avec laquelle
il leur fit une démonstration des mouvements olympiques et les invita à
s'essayer.
Les championnats canadiens de 1961 furent tenus à l'école Jacques Cartier
de Chicoutimi, PQ, le 3 juin. Le réseau de compétition avait continué de
se développer au Québec et ailleurs. Il y avait 30 leveurs inscrits à
cette compétition y compris la vedette locale, âgée de 17 ans, Daniel
Vaillancourt pesant 350 lb (158,5 kg) mais ce fut Jules Sylvain qui rafla
la meilleure performance du tournoi.
82
C'est en 1961 que la CWFHC commença à tenir des championnats juniors par
télégramme, étant donné qu'aucun argent n'était disponible au pays pour
la tenue de tournois face à face.
A nouveau, la ville de Québec tint les championnats de l'Amérique du
Nord.
En janvier, l'équipe haltérophile de Sudbury, ON, de huit personnes,
incluant le directeur général Dave Leclair a capturé 13 trophées lors des
championnats de l’Ontario et championnats ouverts.
En mars 1961, Norm Leclair et Aldo Roy ont gagné les championnats
Canadien Juniors chez les 67.5 kg (148 livres) et les 75 kg (165 livres)
respectivement. Aldo a été nommé "le meilleur haltérophile Canadien
Junior" avec un record à l’épaulé jeté 315 livres (143 kg) et le total de
805 livres (365 kg) pour des records Canadiens Juniors. On tenait alors
les championnats Canadiens juniors dans chaque localité et les résultats
étaient envoyés à Maurice Allan à Québec, qui à ce moment était le
président national du comité d’haltérophilie AAU. Dix haltérophiles tant
des clubs de Minnow Lake ont participé, Lucien Chevrier, Ron Duguay ainsi
que Léo Dupuis du Leo’s Health Studio de Sudbury ont agi comme arbitres
et le père de Robert Leclair était le maître de cérémonies. Léo Dupuis a
fourni des trophées à chaque catégorie.
Ralph et Aldo Roy sont invités à lever au Carnaval de Québec, un tournoi
invitation dans la ville Québécoise en mars 1961, où Aldo a égalé le
record de Commonwealth de 315 livres (143 kg) à l’épaulé jeté dans la
division poids moyen (75 kg) et a été évincé de justesse par Nigel Da
Silva pour le trophée du meilleur haltérophile.
Puis Maurice, et son épouse Pierrette, allèrent à Paris assister à la
tenue de la première clinique internationale sur le coaching en
haltérophilie. Maurice obtint son certificat international en coaching et
à sa grande surprise, Pierrette obtint aussi le même certificat, elle qui
avait assisté à la totalité de la clinique mais s'était bornée à la prise
de notes sténographiques pour Maurice. Cette même clinique se répéta
quatre années plus tard et à nouveau les époux Allan y assistèrent.
Maurice avait certainement l'avantage d'utiliser ses laissez passer de
son employeur Air Canada mais il devait tout de même défrayer tous ses
frais de déplacement.
83
Un jeune talent de Chicoutimi, Québec, qui ne s’est jamais réalisé
L'haltérophilie attirait de plus en plus l'attention du public en général
dans la ville de Québec. On pouvait lire de nombreux articles dans les
journaux locaux à propos des leveurs de poids et surtout ceux du gymnase
Hercule. En dépit de cela, Maurice devait travailler fort pour joindre
les deux bouts pour garder son gymnase ouvert. Il entraînait de 20 à 30
personnes à la fois; chacun déboursait $10.00 par mois pour s'entraîner.
Le loyer était de $200.00 par mois. Certains athlètes profitaient de leur
statut de vedettes locales pour essayer de s'en tirer sans payer leur
$10.00 Ce qui aidait un peu Maurice était les tournois qu’il mettait en
place au gymnase. Mais même là, c'était si peu. Maurice achetait des
trophées pour chacune des catégories, les faisaient graver, achetait des
écussons, toujours différents, pour tous les compétiteurs. Il devait
aussi essayer de trouver des commanditaires pour lui aider à supporter
ces frais. Lors des compétitions, il passait le chapeau parmi les
spectateurs. Il lui arrivait de se retrouver avec une somme, en surplus,
de vingt à vingt-cinq dollars pour tout ce travail. Cà lui aidait à
défrayer la craie et autres choses semblables. De plus il fallait
renouveler de l'équipement à l'occasion.
Liste des premiers records canadiens juniors en 1961.
84
On peut y lire les noms de Jol Sol Hum (Chan) Jean Bergeron, Sam
Kitagawa, Ralph Roy, Jean-Guy Sylvain (jeune frère de Jules), Frank
Balyta, Henry Lambert, John Lewis, etc.
En Alberta, Yukio « SAM » Kitagawa était originaire de la côte ouest,
mais il a déménagé, contre son gré, vers l’Alberta dû à l’hystérie
antijaponaise de la seconde guerre mondiale qui avait atteint un pic en
Colombie-Britannique. Il demeurait à Lethbridge après la guerre et durant
les années 1960, il régnait en roi et maître en Alberta, dans les
catégories des 56 et 60 kg et s’est bien classé dans quelques
championnats nationaux. Il a plus tard étudié à l’Université de l’Alberta
en Éducation et plus tard a enseigné l’haltérophilie à Calgary. Il était
également un bon joueur de hockey et fait partie du Temple de la Renommée
de la Balle Molle de l’Alberta. Il a également pédalé plusieurs milliers
de kilomètres chaque été. Yukio fut le mentor de plusieurs jeunes
leveurs, notamment Charles Klaver, meilleur leveur et futur président de
l’haltérophilie en Alberta. Un autre leveur de Lethbridge fut Gordon Kay
qui, dans ses premières années, s’initiaa avec l’haltérophilie olympique.
Plus tard il revint aux levers olympiques mais cette fois comme arbitre,
allant jusqu’aux championnats du monde où il travailla en 1986. Gordon
est décédé en 2001.
85
Document émis à Yukio Kitagawa pour souligner qu’il était désigné le
sportif de l’année 1961 à Lethbridge, Ab.
À souligner que la photo était incorporée au certificat ce
qui ne se fait pas de nos jours.
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
33ième
championnats
seniors monde
Vienne, AUT
56
60
67,5
75
82,5
90
+90
Allan Salter
Jules Sylvain
Nigel DaSylva
Steven Gagné
Hunhammer
Gosford White
David Baillie
AUCUN CANADIEN
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1962
On en est maintenant au stade où la Palestre Nationale produit son
meilleur haltérophile à avoir été développé en ses murs. Il s'agit de
Pierre St-Jean, le fils de Lionel. Il accéda à sa première équipe
internationale à l'âge de 18 ans lorsqu'il se plaça sur l'équipe des Jeux
de l'Empire de 1962 qui avaient lieu à Perth, Australie. En dépit de son
âge relativement jeune, il avait une dizaine d'années d’entraînement et
de compétition derrière lui. Dans les années 1950, à la Palestre
Nationale, on pouvait continuellement voir Pierre, sa sœur Jacqueline et
sa mère appuyer Lionel et effectuer tous les menus travaux entourant le
86
déroulement des bonnes compétitions. Au moment où Pierre grimpait les
échelons vers la célébrité, un autre très bon haltérophile de la Palestre
suivait ses pas. Il s'agit de Pierre Charbonneau.
En juin de cette année les Championnats Canadiens ont lieu à Sudbury,
Ontario, ce sont aussi les essais pour les Jeux de l'Empire Britannique.
Le père de Robert Leclair avec l'assistance de Murray Veno, Ralph et Aldo
Roy a organisé et a tenu ces championnats au
Sacred Heart Collège un
Collège Jésuite & une université. Dans la classe (75 kg) de 165 livres
Pierre St-Jean et Nigel Da Silva, sont égaux pour la première place avec
les totaux de 805 livres (365 kg). Curieusement assez les deux
haltérophiles représentent le même club, la Palestre Nationale de
Montréal. La plupart se souviennent que Pierre St-Jean était le fils de
Lionel St-Jean longtemps entraîneur national. Nigel DaSilva est venu à
Montréal comme un étudiant des Antilles, d'une île appelée Saint-Vincent.
Je n'ai jamais vu un haltérophile dégager autant de puissance au tirage
pour sa taille, il pouvait facilement épauler 350 livres (160 kg), mais
ne pouvait pas tenir le jeté.
Le comité organisateur des Canadiens a fait expédier l'énorme tableau
d'affichage par train de marchandises de la Ville Québécoise pour les
championnats, dont la photo a apparu dans le journal Sudbury Star
montrant Ralph et Robert Leclair le montant. Vous deviez escalader des
échelles pour enregistrer les essais. C'était une compétition bien
accueillie par une très bonne assistance spécialement pour les classes
les plus lourdes du samedi soir. Après la compétition, il y a eu un party
à la résidence de M. Mme. Hotte, les voisins d'à côté de M. Mme. Roy. La
nourriture chaude et les boissons ont été servies par les parents et les
Hotte. Jean-Yves Dionne donna une démonstration acrobatique dans laquelle
il a fait le "planche acrobatique" sur deux grosses bouteilles de coca
cola. Ils ont dansé et fêté toute la nuit et tous étaient présents
ensuite à 8h00 pour la messe à l'église de Ste-Anne.
Montréal, Dr. Gérald Aumont
87
Lors de la pesée aux championnats canadiens, St-Jean était une demie
livre (200 gr) plus léger que DaSilva, donc il a gagné. Cependant, Nigel
avait de hauts espoirs qu'il serait membre de l'équipe pour aller en
Australie, mais tel ne devait être le cas comme il n'était pas citoyen
canadien et a donc été éliminé – quelle déception!
Maurice Allan fut élu Président
Commonwealth de 1962 à 1972.
de
la
Fédération
Haltérophile
du
50ième anniversaire de la mort de Louis Cyr; Cimetière de St-Jean de
Matha, Qc.
Yvon Chouinard; Charles Cazeau; Petite fille de Louis Cyr; devant elle
son mari Ignace Aumont; Diane arrière petite fille de Louis Cyr; René
Bertrand; Jules Sylvain; Maurice Daigle; devant le petit fils de Louis
Cyr le Dr. Gérald Aumont
De 1962 jusqu'à 1965, un des meilleurs 181 lb (82,5 kg) de la ville de
Québec, Yvon Chouinard, s'implique dans l'association locale. Il agit
comme secrétaire de l’AHCQ; il écrit la publicité avant et après les
tournois impliquant des leveurs de poids locaux. Tout comme Maurice Allan
l'avait fait précédemment, il se mit à la tâche immédiatement après le
dernier lever de tous les tournois, même ceux auxquels il a participé, et
effectue la livraison des communiqués de presse, sans délai, aux médias
d'information.
88
Avant : Dr. Gérard Aumont; Chun Hon Chan; Pierre St-Jean; Allan Salter,
beau-frère du Dr. Aumont
Debout : Maurice Daigle; Entraîneur Loisirs St-Denis; Charles Cazeau;
Jules sylvain; Yvon Chouinard; Philippe St-Cyr; René Bertrand;
Lionel St-Jean
Sr. Provincial, Régina, Sask., Meilleur leveur Yukio (Sam) Kitagawa de
Lethbridge, Ab.
Chez les 56 kg, développé 84 kg; arraché 81,5 kg; épaulé-jeté 106,5 kg
89
Durant ce temps, Warren Batley de Régina, Sask., enseignait les levers
olympiques à ses concitoyens en utilisant la technique en fente.
Finalement on décida d'acheter une barre olympique aussitôt que possible.
Deux mois plus tard, ils obtinrent la première barre olympique en
Saskatchewan, grâce au YMCA.
Tous, sauf Mac Game, abandonnèrent pour toujours l'haltérophilie, dans
les six mois qui suivirent. Au mois d'avril 1962, la ville de Régina tint
son premier tournoi d'haltérophilie. Ils publièrent l'événement partout
dans l'ouest du pays. En retour ils reçurent des inscriptions de futurs
bons haltérophiles tels que: Bob Devolin, Bob Brintnell et des leveurs de
poids vinrent de Médecine Hat et du Montana. Les organisateurs furent
estomaqués de recevoir toutes ces réponses. Le premier tournoi eut lieu
au gymnase de l’YMCA de Régina.
Dave Pyle de Moose Jaw, Sask., avait un club de lutte et un gymnase dans
lequel il utilisait les levers Olympiques pour renforcer ses lutteurs.
Certains de ses lutteurs prirent part aux premières compétitions
haltérophiles en Saskatchewan. Parmi eux, un retint l'attention, il
s'agit de Ray. Lougheed qui porta les couleurs du Canada en lutte lors
des Jeux Olympiques de Rome et de Tokyo. Dave Pyle entraîna des
haltérophiles jusqu'en 1984 lors de la vente de son gymnase.
A partir de ce moment, les affiliations de membres grimpèrent lentement
dans la région de Régina. Ils maintinrent de dix à douze membres au fil
des ans. Tous les frais encourus étaient à la charge de Mac Game; il n'y
avait pas d'aide financière gouvernementale disponible.
Afin de faire démarrer l’haltérophilie en Alberta, un certain nombre de
personnes entrepreneuses ont décidé de prendre le taureau par les cornes
et accumuler autant de connaissance possible provenant de
toutes les
sources disponibles. Ces hommes étaient souvent des leaders de groupes
d’affinité qui se formaient parmi les leveurs au Y local. Ceux-ci étaient
les hommes vers qui on pourrait aller pour obtenir des réponses à nos
questions sportives. Habituellement ceci se concrétisait en coaching et
en organisation de compétitions sportives. Le caïd de l’haltérophilie en
Alberta dans les années 1950 et 1960 était W.R. « Bob » Devolin de
Calgary. Bob a concouru dans les catégories 75; 82,5; 90 et 110 kg de
1958 à 1973, remportant le championnat provincial à chaque année. Il
s’agit d’un record qui fort probablement ne sera jamais dupliqué, sauf
peut-être pour Chun Hon Chan au Québec. Bob a servi comme président de
l’Alberta de 1958 à 1971. Une fois Bob a même fait du pouce pour pouvoir
concourir aux Championnats de l’Amérique du Nord tenus à Trenton, ON. Il
a également remporté une ou deux médailles lors des championnats
canadiens.
Bill Moe d’Edmonton en est un autre qui a fait beaucoup pour organiser le
sport localement en Alberta puis s’est permis quelques entrées aux
Canadiens dans la catégorie des 75 kg. Il a essayé en vain de briser la
chaine de victoires provinciales de Bob Devolin mais, dès que Bill
montait de catégorie pour tenter de concourir contre Bob, ce dernier
montait également dans une autre catégorie et continuait sa domination.
Gordon Rafter a commencé à lever lors de ses études à l’Université de
l’Alberta. Plus tard, il s’installa sur la côte ouest ou il servit comme
annonceur lors de nombreux événements au fil des ans. Gordon a été un des
premiers à essayer l’arraché en flexion en Alberta.
90
Joe Stockinger, à l’origine de Munich (GER), s’installa à Médecine Hat où
il a dominé les catégories 67,5 et 75 kg et obtenu de bons classements
aux championnats canadiens. Après une longue retraite Joe revint au sport
et devint l’un des premiers champions des Maîtres de l’Alberta à l’âge de
45 ans. Il reprit alors l’arbitrage. Il a été champion du monde des
Maîtres en dynamophilie en 1983. Il est l’un des rares hommes à détenir
une carte d’arbitre Internationale No. 1 dans les deux sports de forces
internationaux - l’haltérophilie olympique et la dynamophilie. Après les
années 1970, il a exploité le Joe’s Gym à Pincher Creek, en Alberta.
De la Guyane sont venus les frères Gomes. Malcolm a commencé à lever tout
d’abord, surtout chez les 67,5 kg, où il montra aux albertains comment
effectuer un arraché en flexion. Il fut le premier albertain à
perfectionner ce lever. Finalement son jeune frère Mark a commencé lui
aussi à
lever dans le but avoué de battre son frère Malcolm. Il l’a
fait.
Vinrent les championnats du monde de 1962. Le Canada y inscrit une équipe
partielle mais le Gouvernement Fédéral ne finançait qu'une partie des
frais encourus.
En 1962, le Capitaine Robertson a été reconnu par la Fédération
Haltérophile Canadienne et nommé entraîneur et gérant de l’équipe des
Jeux du Commonwealth. Comme membre de cette équipe Aldo Roy n'oubliera
jamais la passion et dévotion du Capitaine pour tous “ses athlètes”
durant ce long mois du voyage à Perth, en Australie. Ses connaissances de
leadership évidemment, excédaient la norme.
Cat.
Kg
56
60
67,5
75
75
82,5
90
+90
Champions
Seniors
Canadiens
Allen Salter
Maurice Daigle
Marcel Perron
Pierre St-Jean
Michael Lipari
Cosford White
René Bertrand
Entraîneur
Gérant
Arbitre
34ième
championnats
seniors monde
Budapest, HUN
7ième
Jeux de
l'Empire
Perth, AUS
Allan Salter 10e
Chon Hun Chan
Allan Salter
5ième
2ième
Aldo Roy
8ième
Pierre Saint-Jean 2ième
Mike Lipari 18e
Cosford White
2ième
Jean-Yves Dionne
Philippe Saint-Cyr
1963
Jean-Yves Dionne de Québec est allé au Congrès de l’IWF tenu à l’Institut
Nationale des Sports à Paris, France. Il y avait également clinique
d’arbitres.
Cosford White a fait un épaulé et jeté de 384 ¼ livres à un concours dans
la ville de Montréal. Cela excédait le record canadien du temps chez les
poids lourds.
On tient les Championnats nord-américains le 19 octobre à la Base de
l’Aviation Militaire RCAF, à Trenton, Ontario. Les championnats ont été
91
bien organisés par Ken Carr-Braint et le personnel de loisirs de la base
d'aviation. Le trophée d'équipe de Tehe, a été gagné par l'équipe des
États-Unis et la meilleure performance haltérophile est allée à Norbert
Schemansky. L'athlète est un champion perpétuel bien qu'approchant de 40
ans d'âge, il est vraiment exceptionnel. Les records ont été battus.
92
Voici,
ci-dessous,
comment
s’effectuaient
les
trois
(3)
levers
olympiques, incluant le « développé militaire » en compétition. De plus
on peut voir ici les deux styles, fente et flexion, à l’arraché et à
l’épaulé. La barre ne devait pas toucher les cuisses lors de sa montée
sous peine de disqualification. Pour l’épaulé du développé, la barre
était généralement épaulée en force soit debout. Les poids étaient en
fonte uniquement à ce moment-là.
93
94
En plus de faire de la compétition haltérophile et d’être policier, Yvon
Chouinard travaille, à temps partiel, pour l’homme fort Paul Baillargeon
durant trois ans à partir de cette année. De plus, un autre membre de la
fameuse famille Baillargeon, Lionel Baillargeon, demeure au deuxième
étage des beaux parents d’Yvon.
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
Toronto, ON.
56
Allan Salter
60
Maurice Daigle
67,5
S. Charendoff
75
Pierre St-Jean
82,5
Murray Veno
90
Gosford White
+90
Alf Karklins
Entraîneur
Gérant
Arbitres
35ième
Championnats
Sr. Monde
Stockhilm, Suède
4ième
Jeux Pan-Américains
Sao Paulo, BRE
PAS DE CANADIENS Chon Hun Chan
Pierre St-Jean
Michael Lipari
John Lewis
5ième
3ième
3ième
3ième
Jean-Yves Dionne
Lionel St-Jean
1964
Quelque chose de très rare dans notre sport s’est produit lors des
championnats Canadiens, dans la division poids lourd – une égalité à
trois. Ceci n'était jamais arrivé auparavant ou depuis ce temps.
L'occasion était les championnats canadiens et les essais Olympiques
lorsque les trois poids lourds ont tous levé le même total de 885 livres
(401.5 kg) et le vainqueur ont été déterminé par poids corporel au poids
repesé, voici comment ils ont levé, en livres.
NOM
George Dean
Price Morris
Rene Bertrand
PROV. POIDS CORP.
BC
209
ONT
234
QUE
288
DEV.
290
300
310
ARR. ÉP. & JETÉ
240
355
250
335
255
320
TOTAL
885
885
885
Le 20 juin, les championnats canadiens et les essais olympiques eurent
lieu à la Base de l'aviation RCAF de Rockliffe, Ontario. Il y eut 31
compétiteurs venus de quatre Provinces soit: Québec, Ontario, Colombie
Britannique et Nouvelle-Ecosse.
Maintenant en 1964, c'était le tour d'Aldo Roy de rejoindre le
"boiler gang (gang de la chaudière)” à Ottawa. Il a déménagé à
l'université d'Ottawa pour y faire ses études. Évidemment, Allen
Salter et l'influence de Capitaine Robertson comptaient beaucoup
pour l’aider à faire son choix d'université.
95
Aldo Roy, ON.
96
Maurice Allan est devenu arbitre International de Catégorie 1.
C'est en 1964 que Philippe Saint-Cyr obtint sa carte d'arbitre
international No. 1. Derrière chaque bénévole impliqué en haltérophilie
au Canada dans ces années-là, il y avait très souvent une épouse et
quelques fois, des enfants qui jouaient souvent des rôles effacés et
secondaires mais souvent important pour tous. Le cas de Philippe
Saint-Cyr n'était pas une exception; son épouse Dolorès était très active
dans les dossiers impliquant Philippe. Souvent dans ces années là, on
voyait des réunions d'amis tournées en défis sportifs de genres variés.
Ce fut le cas de Philippe Saint-Cyr qui, avec ses copains, avait créé un
groupe appelé "le club des francs amis". Dans le groupe il y avait des
individus ayant pratiqué l'haltérophilie et une variété de sports. Ils se
lançaient continuellement des défis. Un jour ils organisaient un concours
de push-ups, un autre jour c'était un concours de redressements assis,
puis un autre jour c'était un concours de natation, une autre fois
c'était du saut en longueur ou en hauteur. Philippe gagna le concours du
"club des francs amis" étant en grande forme en haltérophilie à ce moment
là. La compilation s'effectuait au moyen de points octroyés.
Aldo et John Diguer dans le “Boiler Room”.
Le gymnase à la Base d'Aviation Rockcliffe n'était vraiment rien de
sensationnel. C'était “la chambre des chaudières” qui chauffait un plus
grand gymnase d'exercice. Deux grandes portes de type de garage étaient
toujours
ouvertes
en
été
en
raison
de
la
chaleur
incroyable
(110*f/43.33*C) produit par la chaudière massive. En hiver cependant, la
chaleur était bien accueillie.
Cette chaudière était emballée avec de l'amiante et si jamais elle aurait
explosé pendant que les haltérophiles étaient à l'entraînement, les
fatalités auraient pu être élevées!
Un dimanche la fichue chaudière a vraiment explosé. Heureusement,
personne n'était autour et le Capitaine Robertson a philosophé ses
athlètes avec sa fameuse phrase “le verre peut être à moitié vide ou à
moitié plein”, la bonne chose de cela a été "que le gymnase" était
extrêmement propre maintenant!
97
Pour tous ceux qui sont allés à Ottawa au cours des années 60
certainement que le gymnase n'étaient pas le point culminant de leur
journée, mais, il y avait un impalpable qui a pénétré dans l'endroit —
dans le film " Rocky " on l'a appelé “l'œil du tigre!”
Allen Salter, Tom Curren, Dan Mulvenna, Fred Suntag et d'autres qui se
sont entraînés-là aux premiers jours l'ont utilisé à leur avantage. Allen
Salter ne s’est pas seulement entrainé dans une atmosphère correcte mais,
a autant profité des conseils de Lionel St-Jean que de ceux de Robbie.
Les résultats pour Allen furent excellents. Il a continué à être invaincu
aux Canadiens de 1960 à 1968. Il a représenté le Canada dans 2
championnats mondiaux (1963 et 1965), 2 Jeux de l’Empire et du
Commonwealth (1962, 1966) 1 Jeux Panaméricains et 1 Jeux Olympiques
(Tokyo, 1964).
En 1964 le Club Sudbury, ON, a été déplacé quelques kilomètres en bas de
l'Autoroute 17, au centre communautaire dans la petite ville de Coniston.
A ce moment-là, le groupe de base a été rejoint par le technicien radar
de l’Air Force, Ray Hamilton et les médailles ont continué à être
amassées un peu partout en province et au pays.
Aldo Roy; Allan Salter; Earl Jack
C’est vraiment en 1964 que débuta la carrière haltérophile d’Earl Jack.
Il fit sa première compétition locale chez les 75 kg, ses levers étaient
assez modestes : développé 68 kg; arraché 65 kg et épaulé jeté 91 kg.
Puis, Earl déménagea à Ottawa pour continuer ses études au collège. Earl
fut mis en contact avec l’ancien haltérophile olympien Allan Salter;
l’entraîneur - le capitaine Robertson; le champion canadien Aldo Roy;
Fred Sontag qui faisait des soulevers de terre de 317,5 kg et Gilles
98
Lafrance. En travaillant avec eux, Earl s’améliora considérablement. Donc
Earl fut originalement un leveur olympique mais a aussi concouru dans
plusieurs compétitions de dynamophilie.
En 1964, deux étudiants de l’école secondaire de Timmins, ON, Andy
DiMatteo et Desmond McAdams, à bord d’une voiture Lark, ont voyagé à
Sudbury pour concourir aux seniors d'Ontario. Pas même familier avec les
athlètes seniors actifs de Sudbury, DiMatteo a surpris chacun en prenant
le titre de 75 kilos et McAdam s’est placé quatrième dans la division de
82.5 kilos. Bien que leurs exploits fussent connus partout dans la ville
de Timmins, ce ne fut pas long avant que le groupe soit dissout faute de
lieu d’entraînement.
Le 7 novembre, un groupe d'haltérophiles canadiens a
Championnats nord-américains tenus à York, Pennsylvanie.
concouru
aux
L'haltérophile de Montréal Gosford White a gagné le trophée Saint-Jean
Bosco au tournoi Saint-Jean Bosco à Montréal. L'athlète de couleur a
réussi les levers de 290 livres (131,5 kg), 270 livres (122,5 kg), 370
livres (167,8 kg) pour un total de 930 livres (422 kg). Sa formule
Hoffman lui a donné 626.9 points. Pierre Saint-Jean, qui levait comme un
haltérophile d'invité, fut sensationnel. Il a fait 275 livres (125 kg),
280 livres (127 kg), 350 livres (158,8 kg) pour un total de 905 livres
(410,5 kg) au poids de corps de 167 livres (75,8 kg). Sa formule lui a
donné 676.9 points.
Yvon Chouinard, 145 kg – 82,5 kg
Pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Maurice Allan était le Gérant de
l’équipe; Jean-Yves Dionne fut nommé arbitre par le Canada mais ne fut
pas utilisé comme tel. Sur les lieux, il remplit des fonctions d'officiel
mineur. A nouveau, Jean-Yves Dionne ne fut pas entièrement subventionné
par le Gouvernement Fédéral.
99
L’équipe de la ville de Québec aux championnats canadiens de 1964
100
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
Championnats
Senior du monde
56
60
67,5
75
82,5
90
+90
Yuk Sun Tam
Allan Salter
Marcel Bédard
Pierre St-Jean
Murray Veno
John Lewis
George Dean
AUCUN CANADIEN
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1965
18ième
Jeux
Olympiques
Tokyo, Japon
Allan Salter
18ième
Pierre St-Jean
13ième
John Lewis
Maurice Allan
Jean-Yves Dionne
9ième
101
Maurice Allan participe, en
délégué technique de la FHI.
Israël,
aux
Jeux
Macchabés
en
tant
que
Wes Woo a rencontré quelques très bons haltérophiles à cette époque
soit : George Dean, Gerry McGourlick, et occasionnellement Paul
Bjarnason. Ils se sont tous rencontrés au gymnase Broadway à Vancouver
en général lors de
fins de semaine, mais les trois ci-dessus étaient
les meilleurs du lot. Plus tard, Wayne Wilson est venu et a demandé si
Wes pourrait passer du temps avec lui pour encadrer sonentrainement.
Wayne
était
un
joueur
de
hockey
mais
il
était
fasciné
par
l'haltérophilie après avoir vu Wes contribuer au développement de Paul
et George. Wayne a fait preuve de talent des le début de son
entrainement en haltérophilie. Il a battu le record à l’épaulé-jeté de
Wes de 115,9 kg, chez les 20 ans et moins, au début de sa carrière. Wes
a rencontré Keith Adams tout en travaillant dans le département de la
pharmacie d'Eaton. Il était âgé de 15 ans à ce moment et voulait ajouter
certains suppléments de protéines dans son entrainement. Wes a demandé
quel type d’entrainement il faisait et Keith a répondu "musculation".
Wes lui ai demandé s'il avait déjà essayé l’haltérophilie olympique et
sa réponse a été «non». Wes le persuada de venir à la salle
d’entrainement et qu’il lui montrerait comment faire. Il s’est mis à la
tache, sans relâche, cette semaine après semaine, mois après mois, Keith
était aussi talentueux. À Montréal, en tant que 67.5 kg, il a fait
102.27 kg au développé pour un record junior du Commonwealth. Puis il ya
eu Doug Robertson. Tout cela a été le début d'une glorieuse carrière
comme entraîneur d'haltérophilie pour Wes Woo en Colombie-Britannique.
L'haltérophilie prit définitivement forme en Saskatchewan dans les années
soixante. C'est en 1965, à Régina, que fut tenue la première compétition
majeure
d'haltérophilie
dans
cette
province.
Il
s'agissait
des
championnats
seniors
canadiens.
C'était tout un défi pour ces
organisateurs. Ils n'avaient jamais mis sur pied rien de comparable et
étaient loin des gens les plus expérimentés. Au moment où ils ont obtenu
les championnats, ils n'avaient même pas de plateforme ou un jeu
d'haltères de qualité respectable. Lorsqu'ils durent acheter les
équipements manquants soit la plateforme, les haltères, un système
d'arbitrage, etc. c'est avec leurs avoirs personnels qu'ils le firent.
Lorsqu'ils reçurent le nouveau jeu d'haltères, il n’en revenait pas de la
grande qualité de cet équipement.
Cette année, Pierre St-Jean est allé à Calgary, Alberta, avec Maurice
Allen comme entraîneur pour confronter Bob Devolin et Mac Game dans un
concours haltérophile avec handicap. C’était la première fois qu’un tel
talent haltérophile se présentait en Alberta.
“The Iron Game” en Ontario, comme pour tous les autres sports, était sous
le contrôle de l'Union Amateur du Canada (AAU du C). La Fédération
Haltérophile
Canadienne
(CWF),
l’organisme
canadien
qui
gère
l’haltérophilie au Canada et une filiale de l'AAU du C, décrète que tous
ceux qui arbitrent aux compétitions officielles d’haltérophilie doivent
subir un examen et être enregistrés avec la CWF. C'était une décision
ferme qui a été reconnu nationalement. Il a été constaté que le fait de
forcer des examens a rendu les décisions plus uniformes et certains
arbitres ont décidé de cesser d’arbitrer. Soit qu’ils n'ont pas passé
l'épreuve avec succès ou certains n’ont pas appliqués pour être évalués.
102
Championnat Canadien Régina, Sask. – 1965, 90 kg
1er Yvon Chouinard, Québec; 2ième Bob Brintnell, Alberta; 3ième Claude Hardy.
Durant six années consécutives, Yvon Chouinard prit place sur le podium
lors des championnats seniors canadiens étant aussi couronné champion
canadien senior, chez les 198 lb (90 kg) à Régina, Sask., en 1965.
Il fit de la compétition jusqu'en 1967, représentant la ville de Québec.
Au cours de sa carrière d'athlète, Yvon fut champion de la région de
Québec durant dix années consécutives, soit chez les 165 lb (75 kg) ou
chez les 181 lb (82,5 kg). Ses meilleurs levers en compétition étaient:
286 lb (130 kg) développé; 245 lb (111 kg) arraché et 341 lb (155 kg)
épaulé et jeté ce qui était l'épaulé jeté le plus lourd effectué par un
québécois dans ce temps là. Durant l'été, il était aussi coutume à Québec
de pratiquer la dynamophilie et par le fait, Yvon s'y adonna aussi. Il
remporta le championnat provincial chez les 181 lb (82,5 kg) lors de ces
championnats provinciaux tenus à Québec en 1965.
Lors des championnats provinciaux québécois tenus à Montréal cette annéelà, les champions furent:
Classe 123¼ lb
Yuk Sun Tam (121 3/4 lb)
200-185-255 = 640 lb
(Il devait éventuellement être connu sous les noms de Jol Sol Hum et de
Chun Hon Chan)
Classe 132¼ lb
Maurice Daigle (132¼ lb)
Classe 148 3/4 lb
Marcel Bédard (148½ lb)
Classe 165 ¼ lb
Pierre Saint-Jean (160½ lb)
200-200-255 = 655 lb
250x-215-270 = 735 lb
x = Record canadien 258 lb 4e essai)
240-250-315 = 805 lb
103
Classe 181 3/4 lb
Yvon Chouinard (176 3/4 lb)
260-240-315 = 815 lb
Classe 198¼ lb
Claude Hardy (189½ lb)
230-240-280 = 750 lb
Classe Poids Lourds
Cosford White (198 3/4 lb)
315-280-340 = 935 lb
En 1965 et 1966, Yvon fut élu Président de l'AHCQ tout en continuant sa
carrière athlétique, qui était à son sommet à ce moment là.
Un autre jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, montrait également de
l'intérêt pour l'haltérophilie à Québec. Il s'entraînait en musculation
au studio Jean-Yves Dionne. Son nom: Richard Campion. Richard était un
canadien né aux États-Unis. Il parlait un français avec un certain accent
assez rapproché de celui de nos cousins les français. Il devait
éventuellement devenir très impliqué dans le monde l'haltérophilie dans
les années à venir.
Normand Ménard
104
Cérémonies d'ouverture Jeux Asiatiques et Championnats du Monde 1965.
Ken Carr-Braint; Allan Salter; Chun Hon Chan; Marcel Bédard;
Rodrigue Picard; Cosford White; Aldo Roy.
Une chose assez bizarre pour nous aujourd'hui, se déroule lors des
championnats seniors canadiens de cette année. L'équipe haltérophile
canadienne compte dans ses rangs un culturiste. Son nom Rodrigue Picard
de Québec. Il remporta le titre Monsieur Monde dans la catégorie petite
taille. Rodrigue mesurait environ 5'8". Les championnats Seniors du Monde
avaient lieu à l’intérieur des Jeux Asiatiques.
L'Association Haltérophile de l'Ontario a été formée le 15 novembre 1968.
Les premiers membres de l’exécutif élu étaient :
Le Président :
Vice-président / président Régional :
Vice-président / président Régional :
Vice-président / président Régional :
Secrétaire Finances :
Secrétaire des records :
William (Bill) Gryfe
Ken Carr-Braint
Robert Prior
Bruno Grobelny
Donald Buchanan
Jack Gilchrist
105
Cosford White
1965 fut aussi une bonne année pour “le boiler gang” d’Ottawa. Un jeune
homme des Caraïbes a rejoint le club comme un haltérophile de 75 kg. Son
nom : Earl Jack. Earl était aussi fort qu'un cheval et son pouvoir en
flexion de jambes a rappelé une jeune version du montréalais Cosford
White. Earl a étudié en soins infirmiers et finalement cette profession
médicale a amené sa disparition. Néanmoins, Earl a continué et a gagné
trois championnats canadiens dans la catégorie de 82.5 kg (1966, 1970 et
1971) et a fait l’équipe canadienne des Jeux de l’Empire Britannique et
du Commonwealth (1970).
Yvon Chouinard obtient sa licence d’arbitre International No.2
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
56
60
67,5
75
Chun Hon Chan
Allan Salter
Marcel Bédard
Pierre St-Jean
82,5
Murray Veno
90
Yvon Chouinard
+90
Price Morris
Culturiste
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1966
37ième
Championnats
Seniors monde
Téhéran, Iran
Chun Hon Chan
Allan Salter
Marcel Bédard
Pierre St-Jean
Aldo Roy
Cosford White
Rodrigue Picard
Ken Carr-Braint
6ième
4ième
12ième
7ième
13ième
106
Le rapport annuel de la CWFHC montre que, pour cette année, plus de 350
membres sont affiliés et en possession de cartes de membres, achetées au
prix de $1.00. Les membres affiliés étaient tous des hommes. Il était
inconcevable d'avoir des entraîneurs, arbitres et supporteurs affiliés
comme membres. Tout comme de nos jours, on s'interrogeait du fait que des
gens recevaient nos services mais n'étaient pas affiliés.
Claude Hardy
Cette année on créa la catégorie intermédiaire pour les athlètes qui
n'avaient jamais remporté de championnats seniors canadiens et n'avaient
jamais représenté le pays sur la scène internationale. L'intermédiaire
canadien était tenu par la poste durant une certaine fin de semaine
désignée à l'avance. En 1966, 39 leveurs paticipèrent à ce tournoi dans
les trois levers olympiques. Ce type de tournoi n'obtint qu'un succès
limité. Il ne dura que quelques années et disparu devant l'arrivée de
subventions qui rendaient les rencontres face à face possibles.
Au Manitoba, on affilia 27 personnes pour l'année 1966.
Au Québec, on assista à une lutte locale qui dura un certain temps. Les
culturistes se plaignaient d'être ceux qui apportaient des deniers dans
les coffres de l'AHCQ et que les haltérophiles se chargeaient de dépenser
cet argent avec leurs voyages de plus en plus fréquents. Ceci était dû au
fait que chaque année, l'AHCQ tenait un concours culturiste, Monsieur
Québec et Mademoiselle Culture Physique. Cet événement devint très
populaire dû à la venue chaque année d'un culturiste invité très
populaire, habituellement un récent Monsieur Univers venant des Etats
Unis. La publicité attirait de grosses foules qui fournissaient les fonds
utilisés au cours des mois suivants pour les activités de l'AHCQ.
En toute honnêteté pour les deux groupes, il faut dire que les
haltérophiles avaient en général, un plus grand sens de l’organisation.
De plus, ils aidaient à la mise sur pied de cette manifestation. Devant
cette montée de protestation locale, Jean-Yves Dionne, René Bertrand et
Yvon Chouinard ne prirent aucune chance et firent inscrire aux registres
officiels de la Province de Québec, environ 50 noms, qui incluaient la
plus grande possibilité de titres sous lesquels une Fédération ou une
Association pouvait s'enregistrer. On fit ceci pour faire échec à la
107
menace possible d'avoir la juridiction de ces deux entités, haltérophilie
et culturisme, enlevée à l'AHCQ ou par les plaignants eux-mêmes. En dépit
de ceci, les culturistes de la ville de Québec créèrent leur propre
association, l'Alliance des Culturistes, sous la présidence de l'écrivain
Paul Ohl, un récent Monsieur Québec lui-même. Cette association ne dura
que quelques années et pris fin vers 1973.
Sous la supervision d’un entraîneur qualifié et de grands coéquipiers
comme mentors, Earl Jack s’améliora rapidement. Après avoir pris part à
plusieurs concours tenus en Ontario, Earl remporta son premier
championnat canadien à Winnipeg en 1966, ce championnat servait également
de qualification finale pour la sélection de l’équipe canadienne pour les
Jeux de l’Empire Britannique et du Commonwealth tenus en Jamaïque. Il fut
sélectionné et représenta le Canada. Il se classa 5ième.
Les essais pour les Jeux du Commonwealth de 1966 eurent lieu à Montréal.
Les championnats Seniors Canadiens furent tenus à Winnipeg, Mn.
Lors des Jeux du Commonwealth de 1966, à Kingston, Jamaïque, Jean-Yves
Dionne ne fut pas sélectionné à aucun poste officiel par la CWFHC.
Toutefois, il se rendit à Kingston et fut utilisé comme arbitre lors des
Jeux.
À noter que ce fut la dernière fois lors de ces Jeux que l’on utilisait
le système de livres, ancienne mesure de masse anglaise. À l’avenir ce
sera des kilos qui seront utilisés.
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
56
Chun Hon Chan
60
67,5
75
Allan Salter
Marcel Bédard
Pierre St-Jean
38ième
Championnats
Seniors monde
Berlin, FRG
8ième
Jeux du
Commonwealth
Kingston, Jamaïque
Chun Hon Chan
Marcel Gosselin
Allan Salter
Marcel Bédard
Pierre St-Jean
Earl Jack
3ième
3ième
3ième
5ième
1er
5ième
108
82,5
Earl Jack
90
Paul Bjarnason
+90
Alf Karklins
Entraîneurs
Gérants M. Allan
Arbitres
Paul Bjarnason
4ième
Ken Carr-Braint
Philippe Saint-Cyr
Lionel Saint-Jean
Jean-Yves Dionne
1967
Tout en étudiant à l'université de Waterloo, Ontario, de 1967 à 1971,
Larry Yessie a cherché une occasion de mettre un club d’haltérophilie sur
pied. L’occasion s’est présentée quand la branche récréative de la
faculté d'Éducation Physique a offert de l’aide aux groupes d'intérêt
spéciaux de pouvoir s'établir comme clubs. L'école ferait ce qu'elle
pourrait, sauf des fonds, pour permettre aux étudiants de promouvoir un
sport ou une activité récréative qui n'était pas déjà aux programmes
inter-collégiaux.
Lorsque Larry Yessie a obtenu une entrevue avec le directeur, Peter
Hopkins, il fallait donner une explication pour définir la nature du
club. Quand "l’haltérophilie" a été mentionnée, le directeur a semblé
avoir une image d'étudiants faisant des exercices ensemble avec les poids
et faisant des développés couchés, des curls pour les biceps et
partageant des programmes pour améliorer leurs physiques. M. Hopkins a
été surpris que l'intention fût d'intéresser des membres masculins du
corps étudiant dans l'apprentissage des trois levers de compétitions
Olympiques et le fait de prendre part aux concours cédulés par
l'Association d’Haltérophilie d'Ontario!
Le Directeur Hopkins n'avait plus aucune réservation sérieuse et a donné
la lumière verte au groupe de débuter sa promotion, les événements de
collecte de fonds sur le campus et monter un secteur d’entraînement dans
le vieux local d’éducation physique dans le territoire du Stade Seagram.
Larry Yessie acheta une barre d'haltérophilie avec ses propres fonds
personnels, du vendeur d'haltères de York, Jim Dick de Brantford,
Ontario, puisqu’un tel équipement n'avait jamais existé sur le campus.
Il a fallu un certain nombre de mois,
plus de deux années scolaires,
pour lentement attirer un groupe de base fondamental d'étudiants et
finalement participer aux tournois de l’OWA. Évidemment, l'exécutif de
l’OWA a initialement été tout à fait excité de sa chance d’être associée
à une université. Cependant, avec la direction seulement entre les mains
d'étudiants, le projet était pour être de courte durée. Quand Larry
Yessie a obtenu sa maîtrise, il a vendu la barre d'haltérophilie à Ron
Johnson qui a continué l'organisation et le recrutement fondamental qui
étaient disponibles pour un groupe étudiant basé sur les restrictions de
temps et de fonds. L'université de club Waterloo a duré quatre ou cinq
ans, a accueilli au moins deux concours importants et avait assez de
membres pour former des équipes pour défier des clubs plus expérimentés
dans la région. Dès que Johnson a obtenu sa maîtrise, le club a cessé
d’exister. Cela peut avoir été le premier vrai club d’haltérophilie
populaire à jamais exister au niveau collège – université au Canada.
A Québec, en 1967, puis à Halifax en 1969, Maurice Allan devint la
première personne à combler le poste de conseiller technique aux Jeux du
Canada.
109
Un évènement anodin en soi affecta le sport amateur en 1967. La Société
Air Canada mis en place un programme dans lequel elle offrait aux mineurs
(moins de 21 ans) la possibilité de voyager à bord de ce transporteur
aérien moyennant une réduction des tarifs de 50%. Ceci eut pour effet
d'ouvrir le ciel canadien à tous nos programmes sportifs dont les
participants étaient mineurs. On débuta immédiatement la tenue de
championnats d'haltérophilie hors du Québec.
Le nombre de cartes de membres du Manitoba ne montre plus que 17 cartes
de membres cette année.
Pour les Jeux Panaméricains de 1967 à
système de chronométrage de trois pieds
parce que n'étant pas horizontal, mais
spécifications de la nouvelle règle qui
livre de règlements de l'IWF.
Winnipeg, Lionel a construit un
de haut. Il n'a pas été utilisé
vertical. C'était en raison des
n’était pas très claire dans le
110
La
Fédération
Haltérophile
Canadienne
commence
championnats hors de la Province de Québec.
à
organiser
des
Le communiqué publié par Maurice Allan pour les gens de l’haltérophilie
canadienne a été finalement copié par Oscar State de l'IWF pour la
Fédération internationale qui n'avait aucune communication écrite avec
ses Fédérations membres autour du monde à cette époque.
Le bulletin mensuel sur l'haltérophilie publié par Maurice Allan, au nom
de la Fédération Canadienne, fut remarqué par l’IWF (International
Weightlifting Federation). Le secrétaire général de la IWF s'empressa de
copier cette idée de Maurice et mis en marche un bulletin similaire pour
communiquer avec les Fédérations membres. Jusqu'à ce jour l’IWF n'avait
aucune communication soutenue avec ses Fédérations affiliées.
Dresdin Archibald, alors de Calgary, fit ses débuts en haltérophilie en
1967. Même s’il a eu un impact mitigé (premier albertain junior a
effectué une flexion de 400 lb /181,5 kg) la majeure partie de sa
contribution fut comme arbitre et administrateur. Ses mentors furent
Mozley et Bob Devolin.
C'est aussi en 1967 que la CWFHC débuta à dispenser des cliniques en
coaching à travers le Canada. Une eut lieu à Québec, une autre à Halifax.
Les championnats Seniors Canadiens eurent lieu à Montréal, Qc
En 1967, Maurice et Jean-Yves Dionne décidèrent de souligner les 100 ans
de la Confédération Canadienne à leur façon. Ils créèrent une chaine
111
unique de compétitions qui se déroulèrent dans trois villes canadiennes à
quelques jours d'intervalle. Ces villes furent Sainte-Foy, PQ., Montréal
et Toronto. Trois nations furent invitées à inscrire une équipe de trois
athlètes soit la France, Grande Bretagne et le Canada; ce qui soulignait
nos origines en tant que pays. Ce fut un succès qui fut épaulé par tous
les niveaux du Gouvernement ainsi que par les ambassades étrangères.
Les Jeux Pan-Américains de Winnipeg, Manitoba, en 1967, Jean-Yves Dionne
était arbitre. Maurice Allan était le délégué technique de l'IWF pour
vérifier et assurer que le site de compétition était correct pour les
Jeux Panaméricains de Winnipeg. L'organisateur, Ken Horseman n'avait
jamais cru qu'il soit nécessaire d'avoir des équipements importants tels
qu'un tableau pour les spectateurs. À l'arrivée de Jean-Yves, quelques
jours avant les Jeux, lui et d'autres officiels d’expérience se sont
rendu compte que la structure du tournoi d’haltérophilie était déficiente
et minimale. Jean-Yves et Guy Leveillé de Brossard se mettent
immédiatement à l’œuvre et ont assumé la charge de la réalisation de la
plupart des tableaux pour le site de compétition. Après les Jeux, ils ont
reçu une lettre, du Chef de tous les sites de compétition, en les
remerciant de la qualité qu'ils avaient apportée au tournoi en
s’impliquant dans les préparatifs de dernière minute.
112
Ken Carr-Braint et Price Morris
113
1967 Équipe des Jeux Panam, Winnipeg. Chun Hon Chan; Ralph Roy;
Aldo Roy; Pierre St. Jean; Paul Bjarnason; Robert Santavy; Price
Morris; Ken Carr-Braint; Philippe St. Cyr.
Cat.
Kg
56
60
67,5
75
75
82,5
90
+90
Champions
Seniors
Canadiens
Aucun
Championnats
Senior du monde
Chun Hon Chan
Harold Norville
Terrence Evers
Aldo Roy
AUCUN CANADIEN
Pierre St-Jean
Robert Santavy
Price Morris
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Jean-Yves Dionne
5ième
Jeux
Panaméricains
Winnipeg, CAN
23-07 / 6-08
Chun Hon Chan
5ième
Ralph Roy
Pierre Saint-Jean
Aldo Roy
Pierre St-Jean
Paul Bjarnason
Robert Santavy
Price Morris
11ième
Ken Carr-Braint
Philippe Saint-Cyr
Jean-Yves Dionne
5ième
3ième
2ième
-4ième
114
Signal de départ du mouvement du développé militaire donné par l’arbitre
en chef (arbitre du centre) – arbitre inconnu.
1968
Bruno Grobelny fut le fondateur et l'entraîneur d’Atlas Barbell Club,
Thunder Bay, Ontario, et l’un des cinq hommes qui ont inauguré
l'Association Haltérophile de l'Ontario en 1968. Aucune histoire
statistique connue n'a survécu de l'expérience de Bruno lors de
compétitions mais, il était un entraîneur efficace comme attesté par
beaucoup de ses bons haltérophiles, au cours des dix ans qu'ils ont
représenté le club et la ville dans des concours. Grobelny était un
pompier de métier ce qui peut l'avoir mené à s'entraîner avec les poids
et adhérer à ce sport-là. Ceci est né, dans une certaine mesure, par le
fait qu'il avait été sérieusement blessé à un moment donné quand son
équipe de pompiers se dirigeait en hiver pour lutter contre un feu. Bruno
était derrière le camion et quand le véhicule a fait un virage brusque,
il a frappé une pièce de glace et Grobelny a été projeté une distance
dangereuse dans un banc de neige! Il a été hospitalisé durant une semaine
ou deux, mais s'est rétabli complètement. Son docteur lui a dit qu'il a
évité miraculeusement d'être estropié en permanence parce que son dos
était bien musclé ce qui a protégé sa colonne vertébrale!
À la fin des années 60 et au début des années 70 le groupe Sudbury a joué
un rôle important en aidant d'autres clubs dans le Nord de l’Ontario à
bien s’établir. Bob Leclair a agi comme le Directeur de Région de
l'Association Haltérophile de l'Ontario nouvellement formée et, avec
Ralph et Murray, sont devenus amis, des coachs et conseillers à un
certain nombre d'haltérophiles d'autres villes. À ce jour, des individus
comme Dan Robitaille, Henry Lambert et Larry Sheppard, admettent la dette
qu'ils doivent aux types de Sudbury.
Il y a trois ans, le Capitaine Robertson et Aldo Roy ont commencé à
enseigner ensemble à Ottawa à l’école secondaire technique et en 1968 ils
ont commencé un club d’haltérophilie dans l'école. De ce gymnase
115
technique beaucoup de bons jeunes haltérophiles ont émergé. Ceux qui ont
collé avec notre sport ont réussi à atteindre les niveaux provincial et
national de compétition (Bob Davidson, Albert Yanko et Bob Charlebois en
particulier).
En 1968 l’Alberta a enfin touché le gros lot, soit de tenir ses premiers
championnats canadiens à l’Université de Calgary. Ces championnats
servaient également de sélection olympique. Bob Devolin dirigeait le
comité organisateur alors que Dresdin Archibald était l’un des chargeurs.
Le comité a beaucoup appris sur la façon d’organiser des championnats
haltérophiles à une plus haute échelle, alors que les leveurs locaux
pouvaient causer avec les étoiles haltérophiles provenant des autres
provinces.
Ralph Roy, ON.
116
C'est un groupe de bénévoles de Calgary, Alberta, qui prit charge de
tenir les championnats seniors canadiens de 1968. Ils tinrent cet
important tournoi au Calgary Central YMCA, le 3 août. Le meilleur athlète
du tournoi fut Pierre Saint-Jean chez les 181 lb (82,5 kg) qui réussit un
développé de 297½ lb (134,8 kg); 286½ lb (129,8 kg) arraché et 369 lb
(167,5 kg) épaulé jeté ce qui constituait un nouveau record canadien au
jeté. Plus tard cette même année, Pierre Saint-Jean annonçait qu'il
abandonnait la compétition. Il avait représenté le Canada à 2 Jeux
Olympiques, 2 Jeux Panaméricains, 2 Jeux de l'Empire, 1 championnats du
monde et établit une douzaine de records canadiens et de l'Empire soit en
tant qu'athlète d'âge junior ou senior. Ce que l'on ne pouvait soupçonner
à ce moment là c'est qu'il était pour concourir en aviron puis faire un
retour à l'haltérophilie pour les Jeux Olympiques de 1976.
Une autre situation inhabituelle s'est produite et a vu des haltérophiles
chez les 75 kg et les 82,5 kg être égaux, au total, pour la première
place.
Chez les 75 kg, Ralph Roy, Ontario, a vaincu Marcel Perron, Québec, avec
un total identique de 360 kg (3 levers).
Chez les 82,5 kg Pierre St-Jean, Québec, a vaincu Paul Bjarnason, BC,
avec le total de 432,3 kg (3 levers).
117
Maurice Allan est élu Vice-président de la I.W.F., poste qu'il occupera
jusqu'en 1980.
Ce fut dans la petite ville minière d'Elliot Lake, ON, que les deux
premiers clubs scolaires ont été fondés. Il y a eut le club haltérophile
« Atomic » fondé en 1968 et qui fut le tremplin à de tels athlètes que:
Daniel Robitaille, champion canadien à cinq reprises - junior et senior
1969-1978. Triple médaillé de bronze en 1975 lors des Jeux Panaméricains.
Puis, Terry Hadlow, plusieurs fois champion canadien et nommé deux fois
comme membre de l'équipe haltérophile olympique canadienne.
L'équipe était le résultat d'enseignants qui acceptaient de superviser
les activités de la salle d’entraînement avec haltères.
Lors des championnats seniors canadiens de 1968, Lionel Saint-Jean
apporta une autre dimension à l'arbitrage canadien en fournissant un
système d'arbitrage amélioré pour juger durant les tournois. Lionel
n'avait aucune formation en électricité. La plus grosse difficulté pour
lui était que les lumières, rouges ou blanches, utilisées pour indiquer
la décision des juges, à savoir si le lever est bon ou mauvais, ne
devaient s'allumer que lorsque le dernier des trois juges avait activé
son interrupteur de décision. En dépit de son peu de connaissance en
électricité, il réussit à en fabriquer un qui demeura en usage pour
plusieurs années et fut copié plusieurs fois au pays.
Comité organisateur - Senior Canadien
Au niveau international, on venait également d’ajouter un temps limite à
observer entre deux levers. Lionel fabriqua également un système
luminaire en forme de colonne, qui servait à indiquer le temps entre les
levers, avec signaux sonores pour les deux et trois minutes. Le minutage
descendait progressivement dix secondes à la fois.
Entretemps, l'Association haltérophile de Terre Neuve et du Labrador
s'est élu un nouveau Président en la personne de Les Butler. Il demeurait
à Saint-Jean, Terre Neuve.
118
Les championnats nationaux Teenagers par correspondance attirèrent 115
compétiteurs qui se mesurèrent dans 19 villes différentes au même moment.
Maurice Allan fut nommé vice-président de l'Association
Canadienne en 1968. Il demeura à ce poste jusqu'en 1977.
Olympique
Maurice Allan fut nommé Assistant Chef de Mission de l'équipe olympique
canadienne aux Jeux Olympiques de Mexico de 1968. De plus, il devint
aussi impliqué auprès de la IWF, étant élu membre au niveau
international.
Jean-Yves Dionne fut choisi arbitre par le Canada pour les Jeux
Olympiques de Mexico. Lionel Saint-Jean y alla aussi mais à titre
personnel, son fils Pierre était membre de l'équipe canadienne.
Jules Sylvain obtient sa carte d'arbitre international #1.
Cat.
Kg
56
60
67,5
75
82,5
82,5
90
+90
Champions
Seniors
Canadiens
Chun Hon Chan
Harold Norville
Allan Salter
Marcel Perron
Pierre St-Jean
Robert Santavy
Entraîneur
Gérant
Arbitre
39ième
Championnats
Senior du monde
México, MEX
12-27 octobre
19ième
Jeux
Olympiques
México, MEX
12-27 octobre
Chun Hon Chan
Chun Hon Chan
11ième
Aldo Roy
Pierre St-Jean
Paul Bjarnason
Robert Santavy
Price Morris
Aldo Roy
Pierre Saint-Jean
Paul Bjarnason
Robert Santavy
15ième
10ième
21ième
--
Wes Woo
Wes Woo
Jean-Yves Dionne Jean-Yves Dionne
119
1969
De mardi, le 2 septembre à dimanche, le 7 septembre, on a tenu le premier
camp d’haltérophilie canadien en Ontario au Camp de Leadership Athlétique
à
Langford
Mills,
Ontario,
sous
la
gouverne
de
l'Association
120
d’Haltérophilie de l'Ontario. Le camp fut très réussi et profitable pour
les treize adolescents, des haltérophiles ontariens participants qui
avaient été choisis selon la formule Hoffman. Présents au camp étaient
William Gryfe, Ken Carr-Braint et Jack Gilchrist. Les haltérophiles
représentaient Woodstock, Hamilton, Sarnia, Belleville et Ottawa. Les
adolescents qui ont participés à la clinique sont: Bob Walt, Paul
Barrett, Gary Walt, Howard Goldberg, Brende McIsaac, Bob Tuffnail, Don
MacNeill, Walter Polzin, __ Bylis, __ Santavy, __ Frazer, __ Rosebush
and __ Travers.
À l’automne 1969, Walter Blake, un immigrant britannique, qui s'était
entraîné sous le célèbre entraîneur BAWLA, Al Murray, s’est retrouvé à
Timmins, ON, où il a travaillé comme mécanicien à la mine Texas Golf.
Blake avait apporté avec lui quelques barres olympiques manufacturées de
façon artisanales et quelques plaques de barre d'haltères de marque Spur.
En cherchant un endroit pour placer son équipement et s’entraîner, il a
approché le nouvel Assistant Recréation Directeur de la ville, un
passionné d’haltérophilie, Fred Salvador. Immédiatement, Fred a trouvé
pour Wally un espace dans le sous-sol du vieil Hollinger Mine Hall.
À la fin de novembre, Walter Blake construisit une plateforme, souda
quelques tuyaux ensemble pour faire des supports à flexions et diffusa un
appel pour trouver quelques haltérophiles. Beaucoup de culturistes ont
répondus à l’appel mais personne n'est resté pour plus qu'un entraînement
ou deux.
Le nombre d'affiliations compilées par la CWFHC est de 644 pour cette
année. Il était de seulement 508 l'année précédente. Le Québec a réussi à
obtenir 202 de ces affiliations ce qui représente le plus grand nombre de
toutes les provinces. Les clubs haltérophiles québécois se répartissent
maintenant sur l’ensemble du territoire québécois, de La Sarre aux Ilesde-la-Madeleine. Incorporée en 1969, la Fédération d’Haltérophilie du
Québec voit au développement de cette discipline et à sa régie.
121
L’une des premières choses qui a ouvert les yeux de nombreuses personnes
fut la Clinique National en Coaching donnée en juin 1969 sur la base de
l’aviation à Rockcliffe à Ottawa. Ce fut à ce moment que Dresdin
Archibald, entre autres personnes, a débuté sa carrière d’arbitre
international en passant avec succès sa carte d’arbitre international à
cet endroit. Ken Carr-Braint (Belleville, ON) y expliqua les techniques
de différents leviers, du tirage avec les jambes et le dos en utilisant
les films des Jeux Olympiques de 1968. Par le fait même on montrait à
plusieurs personnes des choses qu’ils n’avaient jamais vues à propos des
haltérophiles de haut niveau. Lentement beaucoup d’yeux se sont ouverts.
Ce qui était considéré par d’aucuns comme étant chargé était pour
d’autres seulement un échauffement. Ceci a permis à beaucoup de personnes
de rencontrer des connaisseurs du sport, de construire des réseaux qui
serviront à l’avenir.
Les Albertains Bob Devolin, Bill Moe et Fred Ketterer se rendirent à
Vancouver pour assister à une clinique tenue par les américains Bill
Starr et le grand champion Bob Bednarski puis, à une compétition amicale
par la suite. Cela aura été le début d’une amitié Devolin-Starr qui a
rapportée des dividendes plus tard.
Maurice Allan et Jean-Yves Dionne furent délégués aux championnats du
monde à Varsovie, Pologne, qui eurent lieu au mois de septembre. JeanYves officia dans deux des catégories corporelles.
Une autre étape importante eut lieu au Québec cette année lorsque fut
publié pour la première fois, un bulletin de quelques pages portant sur
l'haltérophilie. Ce bulletin sortait sous la plume d'un groupe de jeunes
haltérophiles guidés par Pierre Charbonneau. Le bulletin n'avait que six
personnes sur sa liste de distribution. La personne derrière cette idée
était Lionel Saint-Jean; il avait partagé cette idée avec Pierre
Charbonneau et ce dernier avait écrit quelques articles sur 2 ou 3 pages,
à propos du monde haltérophile. Par la suite Lionel convint qu'il serait
temps d'ajouter un couvert à ce bulletin et de l'appeler "Coup d'Œil sur
l'Haltérophilie".
Lionel
produisit
le
couvert
et
Pierre
devint
responsable du contenu de la revue. Il s'agissait de quelques pages
reliées ensemble par une agrafe. Rien de compliqué mais très recherché au
Québec par les mordus du sport de l’haltérophilie.
Les championnats seniors canadiens furent tenus au Patro Roc Amadour de
Québec, le 12 juillet. Le Patro était situé sur la 1ière Avenue an coin
de la 22ième Rue dans Limoilou. Yvon Chouinard était l’annonceur bilingue
lors de ces championnats. Ce tournoi servait aussi d'essai de
qualification pour déterminer les membres de l'équipe canadienne qui
iraient aux championnats senior du monde, tenus à Varsovie, Pologne. 40
athlètes s'y mesurèrent dans 8 catégories corporelles. Aucune inscription
chez les 114 Lb (52 kg) et chez les 220 lb (100 kg). Les provinces
représentées furent: Québec, Ontario, Colombie Britannique, NouvelleÉcosse, Terre Neuve, Manitoba et Alberta. Fait anodin, le président de
l'association locale, AHCQ, Claude Hardy était aussi un compétiteur et
Yvon Chouinard l’annonceur.
122
C'est en 1969 que Maurice Allan accepta une promotion et un transfert de
la part de son employeur, Air Canada, à Sept Iles, PQ.
Earl Jack était retourné dans son pays natal de St-Vincent, dans les
Caraïbes, (1967 – 1969) où il continua son entraînement et y donna des
démonstrations. Il revint au Canada en août 1969 (Hamilton, ON.), il
s’entraina au YMCA local pendant une courte période. Il rencontra
l’ancien haltérophile olympien Russ Prior, entrainé par son père
l’entraîneur canadien Bob Prior; également Craig Bowman; le jeune Gary
Bratty et son père Norm Bratty; Jim Bayliss. Earl prit un emploi à
l’hôpital Général Henderson à Hamilton en Ontario. Cela lui a permis de
concourir une fois de plus, parce qu’à St-Vincent, il n’avait pas la
possibilité de représenter son pays d’origine. Earl représenta le Canada
à nouveau lors de plusieurs concours internationaux – les Jeux CANUSA et
les Jeux du Commonwealth. En raison des problèmes financiers de StVincent, Earl a raté les Jeux Olympiques de 1968 et ceux de 1972.
Earl Jack
123
Cette même année, Lionel Saint-Jean devint le premier directeur technique
de la Fédération Haltérophile du Québec (FHQ) et demeura en poste durant
deux ans. Il fut suivi dans cette fonction par Claude Ranger, un de ses
anciens élèves. Durant le terme de deux ans de Lionel, il fit le tour de
la province de Québec pour s'assurer de la mise en place de programmes et
de méthodes d'entraînement en haltérophilie. Son rôle en était vraiment
un plus technique qu'administratif. Monsieur Saint-Jean utilisait un
minibus propriété de la FHQ pour ses déplacements en province. Pour les
démonstrations, il transportait un mannequin haltérophile fait de bois.
Ce mannequin avait la flexibilité voulue au niveau des épaules, coudes,
chevilles, genoux et dos. Ce minibus était aussi utilisé par la FHQ pour
transporter des athlètes vers des lieux de compétition répartis un peu
partout en province. Il est aussi arrivé à la FHQ d'utiliser le mini bus
pour aller concourir au Nouveau Brunswick et en Nouvelle Écosse.
Habituellement Lionel conduisait lui-même ce véhicule, les athlètes étant
trop jeunes pour le conduire.
Ce fut la première année où des médailles furent octroyées dans chacun
des levers lors des championnats du monde. Ce fut aussi l'apparition des
catégories corporelles des 52 kg et +110 kg en haltérophilie.
On constate que les haltérophiles de l'Alberta ont plusieurs compétitions
d’haltérophilie. De plus, ils ont leurs compétitions de dynamophilie à
Calgary, une d'entre celles-là survient le 2 décembre. Parmi les 148 ¾
livres (67,5 kg), un jeune haltérophile très prometteur Mark Gomes
d'Edmonton réussit avec 285 livres (129 ¼ kg) flexion arrière, développé
couché (de 180 livres 81,7 kg) et 330 livres (150 kg) au soulever de
terre. Tout cela lui a valu la 2ième position. Les deux sports de force
avaient habituellement lieu à Edmonton et à Calgary.
A la fin des années 1960 les jours de la participation du YMCA en
Alberta, comme c’était le cas, touchent à leur fin. Le « Y » a commencé à
mettre l’accent sur des activités familiales, impliquant les deux sexes
de tout âge au lieu de seulement quelques hommes. Cela laisserait les
haltérophiles hors de leurs priorités, les espaces de leurs grandes
salles
sportives
sont
maintenant converties à des usages plus
commerciaux. Et n’oubliez pas que les femmes et leurs jeunes garçons ne
s’entrainaient pas avec des haltères à ce moment-là donc la demande de
cette clientèle était inexistante. Cela signifiait que l’espace libre
devait être trouvée dans des sous-sols, des garages, d’anciens entrepôts,
des écoles, n’importe où ils pouvaient en venir à un accord.
Un certain nombre d’entraîneurs qui, fut un temps, donnaient leur temps
et leurs efforts aux « Y » durent maintenant consacrer leurs efforts pour
dénicher d’autres installations où ils pourraient contrôler leur propre
destinée. De l’espace de gymnase et de l’équipement devait maintenant
être acheté. Les cotisations des membres étaient généralement minimes,
surtout si le loyer était donné, mais cette condition était souvent
instable.
Lorsque
les
donateurs
percevaient
un
changement
d’administrateurs
le
club
devait
souvent
se
trouver
d’autres
installations. Mais dans l’ensemble, c’était plus satisfaisant que
l’ancienne installation du « Y ». Les adhésions étaient souvent une
préoccupation puisque leurs cotisations étaient nécessaires pour payer
les factures, mais ils étaient souvent plus difficiles à trouver sur une
base cohérente. De nombreux entraîneurs se succédèrent durant quelques
années en Alberta soit, jusqu’à ce que leur enthousiasme les lâche, alors
que d’autres poursuivaient leurs rêves et partait ainsi un nouveau cycle.
124
Jusqu’à ce moment-là les concours en Alberta ont toujours été « ouverts »
en ce qui a trait à l’âge, sauf les rencontres de Juniors par la poste.
Il n’y avait pas de concours ou, de liste de records pour les Juniors.
Mais puisque de nombreux nouveaux clubs étaient situés dans des écoles,
les athlètes juniors (anciennement appelés des athlètes Teen-Age)
composaient maintenant la majorité des membres de plusieurs provinces
incluant l’Alberta.
Cat.
Kg
Champions
Seniors
Canadiens
40ième
Championnats
Senior du monde
Varsovie, POL
Chun Hon Chan 10ième
56
Chun Hon Chan
60
Denis Dubé
67,5
James S. Moir
75
Craig Bowman
Aldo Roy
-82,5
Wayne Wilson
82,5
90
Robert Santavy
100
+110
A. Johl
Entraîneur
Gérant
Jean-Yves Dionne
Arbitre
Jean-Yves Dionne
Arbitre
Maurice Allan
1970
Au début de janvier de 1970, à Timmins, ON, il était évident que
seulement deux individus se sentaient attirés par l’haltérophilie –
125
l'ancien joueur de hockey OHL Martin « Butch » Buchar
et l’athlète de
l’école secondaire, Larry Sheppard. Pendant ce temps, Sheppard découvrit
que le nouvel enseignant de science de son école, Bill McCauley, était
arrivé de Kingston, ON, avec un jeu Olympique d’haltères York. Ayant
appris les levers sous le célèbre Capitaine Roberts, McCauley, puis avec
sa connaissance du style accroupi et les haltères qu’il apportait, il
était une adition bienvenue au nouveau Club Haltérophile de Timmins.
En quelques années les athlètes du club de Timmins, ON, ont été poussés
par leurs homologues de Sudbury, Elliot Lake et Kirkland Lake, ON. Henry
Lambert était un fréquent visiteur de Timmins, pendant que Dan Robitaille
et Larry Sheppard ont établi une rivalité qui avant le milieu les années
70 les a placé tous les deux au haut des classements de la province et du
pays. Buchar, à 90 kilos et McCauley à + 110, sont devenus parmi les
meilleurs dans leurs divisions respectives en Ontario.
En reconnaissance de ses précieux services à la cause de l'haltérophilie
canadienne, Maurice fut nommé président honoraire à vie de la CWFHC par
le Conseil d'Administration.
Lors de l'assemblée annuelle de l’AAU du Canada, l'haltérophile Russ
Prior fut choisi l'athlète de l'année au pays, tous sports confondus et,
on lui décerna le trophée Norton R. Crow.
Bob Devolin, Alberta, a été choisi gérant de l’équipe canadienne pour les
championnats du monde de Columbus. Il en est résulté une familiarisation
de plus haut niveau pour tous les albertains puisque Bob a pu filmer une
grande partie de la compétition, incluant le célèbre 501 lb (227,3 kg)
épaulé jeté du grand champion poids lourd Alexev de Russie. Il s’agissait
du premier épaulé jeté de plus de 500 lb (227 kg).
Sarnia, Ontario
Mike Popovitch; Norman Bratty; Harold Norville
126
Harold Norville est d'origine d'antillaise, peut-être de la Jamaïque. Il
était aussi champion élite en Ontario dans la classe de 56 kg. Norman
Bratty, le père d'un haltérophile Olympien Gary, est décédé. Il était un
haltérophile accompli et un culturiste. Un excellent peintre qui avait
son propre studio et un commerce de matériel d'artisanat.
Lors de l'assemblée générale de la CWFHC de 1970, Maurice Allan résigna
de ses fonctions de président de la CWFHC. Avant de quitter son poste
Maurice avait mis en place une charte et des statuts pour l'opération de
la CWFHC. Ken Horseman de St-Boniface, Manitoba fut élu successeur à
Maurice. Philippe Saint-Cyr de Brossard, Québec, et George Allan de
Halifax, NS, furent aussi élus à d'autres postes sur le comité exécutif.
Derek Anderson de Montréal fut élu trésorier et Jack Gilchrist, de
l'Ontario, secrétaire.
Jules Sylvain était retiré de la compétition depuis quelques années et il
se consacrait à aider les jeunes athlètes durant ses heures de loisirs.
Ses heures de loisirs Jules aurait très facilement pu trouver une autre
façon de les utiliser étant donné que, depuis ses dernières années comme
athlète, il conduisait un gros camion de viande un peu partout en
province. Il devait, au poids de 60 kg, porter de gros quartiers de bœuf
sur l'épaule à longueur de journée et, à une certaine époque, utiliser sa
soirée pour s'entraîner en haltérophilie. On peut comprendre pourquoi
Jules s'est toujours entraîné seulement trois fois semaine pour des
séances d'une durée de 1½ heure chaque fois. Jules fut ensuite entraîneur
pour la FHQ à Québec. Il enseigna ce sport à l'Université Laval, avec
Jean-Yves Dionne, jusqu'en 1973, puis petit à petit se dirigea vers
l'arbitrage.
Athlètes s’entrainant à la Palestre Nationale, 840 rue Cherrier,
Montréal. L’entraîneur assis au centre, Lionel St-Jean. Il a entrainé et
inspiré un grand nombre d’entraîneurs en haltérophilie au Québec.
Avant : Chun Hon Chan; Jacques Delisle; Claude Ranger; Lionel St-Jean;
Claude April; Pierre Roy.
127
2 ième rangée: Gilbert Tougas; Pierre Charbonneau; Jocelyn Legault
(penché); François Léveillé; Maurice Tardif (doigts en l’air); Pierre
Cloutier; André Giroux.
Il n'y a aucun doute qu'une grande part des succès obtenus par Jules
Sylvain revient à Maurice Allan qui fit tout en son possible pour l'aider
à contourner différents obstacles. Quant à Maurice et Jean-Yves Dionne on
peut, sans hésitation, les déclarés les plus dynamiques organisateurs que
l'haltérophilie a eu dans la région de la ville de Québec. A plusieurs
reprises, ils ont tenus des championnats nationaux et internationaux à
l'intérieur des vieux murs de la ville. De plus, tous deux furent à tour
de rôle, présidents de la fédération locale et provinciale en
haltérophilie.
Dans le programme de renforcement des haltérophiles du temps ces derniers
effectuaient également des exercices de «tours de force» comme on les
appelait à cette époque. Aujourd’hui on appelle ça la dynamophilie, plus
particulièrement la flexion de jambes, le développé couché et le soulever
de terre. Earl était très bon aux flexions de jambes et au soulever de
terre donc, lors de compétitions de dynamophilie il se fiait surtout à
ces deux levers pour gagner les compétitions et vaincre ses adversaires.
Tout en cheminant l’ontarien, Earl Jack, remporta plusieurs concours
haltérophiles en Ontario et ensuite le championnat canadien de 1970, où
encore une fois il obtint une place dans l’équipe canadienne des Jeux
Britaniques et du Commonwealth tenus en Écosse.
Au cours des années où Earl a pris part à des compétitions, il a remporté
de nombreux concours provinciaux et canadiens dans les deux sports de
force – l’haltérophilie et la dynamophilie. Il a concouru à de nombreux
128
endroits au Canada tel qu’à Toronto, Hamilton, Ottawa, London, Winnipeg,
Terre-Neuve, Montréal, Belleville, au Québec, Sudbury, également à
l'échelle internationale, y compris aux U.S.A., en Jamaïque, en Écosse,
en Angleterre, en Finlande.
Ses meilleurs levers en compétition, chez les 82,5 kg, ont été le
développé olympique 152,5 kg ; arraché 130 kg; épaulé jeté 167,5 kg.
Puis en dynamophilie, chez les 100 kg : 302,5 kg flexion ; 192,5 kg au
banc ; 317,5 kg au soulever de terre. Earl a toujours mené un régime de
santé très strict, pas de cigarette, pas de boisson ou drogues, beaucoup
d’aliments sains et de vitamines.
Un autre succès très important de Lionel Saint-Jean fut sans contredit le
Tournoi des Jeunes Louis Cyr. Il s'agit d'une compétition ouverte aux
jeunes québécois de 15 ans et moins. Il est arrivé d'y voir 150
compétiteurs à l'œuvre durant ce championnat annuel. Le tournoi est
habituellement tenu à Montréal. Depuis sa création, les haltérophiles les
plus talentueux du Québec ont tous participé à ce chef d'œuvre de
tournoi.
Russ Prior, Ontario, a dominé la décade des années 70. À partir de 1970 à
1982 il a gagné tous les championnats canadiens dans lesquels il s’est
inscrit. En raison des blessures il a manqué ceux de 1971, 1972, 1979 et
les canadiens de 1980.
L'entraîneur des Jeux de Commonwealth Britanniques était Joseph Roland
Turcotte de Sarnia, Ontario. Joe a été choisi comme assistant entraîneur
de l'équipe de Jeux de Commonwealth 1970. Les circonstances ont fait
qu’il fut utilisé dans le rôle d'entraîneur principal et l'équipe
canadienne a fait une de ses meilleures performances en haltérophilie.
Les Jeux du Commonwealth marquaient la première fois où le système de
kilos était utilisé lors de ces grands Jeux.
Cat.
Kg
52
56
60
67,5
75
75
82,5
82,5
90
100
110
+110
Champions
Seniors
Canadiens
Belleville, Ont.
23 mai
41ième
Championnats
Senior du monde
Columbus, USA
16-25 juillet
Chun Hon Chan
Denis Dubé
Pierre Charbonneau
Pierre St-Jean
Earl Jack
9ième
Jeux du
Commonwealth
Édinbourg, GBR
Chun Hon Chan
4ième
Keith Adams
Pierre St-Jean
P. Marsden
Earl Jack
Paul Bjarnason
5ième
3ième
6ième
7ième
--
Robert Santavy
Russ Prior
Price Morris
2ième
1st
3ième
Paul Bjarnason
Russ Prior
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Bob Devolin
Joe Turcotte
Jean-Yves Dionne
129
1971
En janvier 1971, Yvon Chouinard accepte une promotion policière qui le
conduira de la ville de Québec vers celle de Brossard, QC, près de
Montréal. Ceci aura un effet positif sur son implication haltérophile.
Six mois après son arrivée à Brossard, Yvon reçu la visite de Gilbert
Tougas et de Pierre Charbonneau, deux haltérophiles de Brossard. Pierre
venait de démarrer un club haltérophile à Brossard – le club Obélix (qui
deviendra Fortius). Pierre se cherchait quelqu’un pour les aider à
entraîner les jeunes du club. Le club Obélix n’avait qu’un set Olympique
York. Il s’agissait d’haltères en métal et environ 45 kg de petits poids
pour culturistes. Yvon entraînait déjà son fils Marc, 7 ans, à la maison.
Ils faisaient ensemble des exercices de sauts en longueur, en hauteur,
exercices d’étirement, de souplesse, de vitesse mais Marc n’était pas
encore prêt pour l’entraînement avec haltères donc, Yvon refusa pour le
moment.
Ce fut au tour du Woodstock Weightlifting Club d'être les hôtes des
championnats seniors canadiens de 1971, sous la direction de Walter
Poltzin de Woodstock, Ontario. Le 22 mai, 1971, 25 haltérophiles prirent
part à la compétition, répartis dans sept des neuf catégories
corporelles. Il n'y avait personne d'inscrit chez les 56 kg et chez les
+110 kg Chun Hon Chan y alla avec deux nouveaux records seniors
canadiens: 92,5 kg arraché et 112 kg épaulé jeté chez les 52 kg Il
réussit sept de ses neuf essais réguliers. Il rafla le trophée du
meilleur leveur du tournoi.
En juillet 1971 Bob Devolin, Alberta, a réussi à faire venir au Canada
l’américain Bill Starr pour le Stampede de Calgary et à effectuer
quelques démonstrations d’haltérophilie à mi chemin du Stampede ce qui a
contribué à augmenter notre exposition au public. Il a également mis sur
pied une clinique, assisté par plusieurs personnes d’Edmonton et de
Calgary, encore une fois pour montrer les rouages internes de notre
sport. Bob fut un homme très compétent.
Bob Devolin
Dresdin Archibald
Dresdin Archibald
130
Ken Horseman était le président de la CWFHC. Il résigna de ses fonctions
suite à une discussion très animée portant sur la composition de l'équipe
canadienne sélectionnée pour les Jeux Panaméricains de Cali. Il rejetait
le choix du comité de sélection de l'équipe qui avait choisi neuf
athlètes de préférence aux trois qu'il préconisait.
Au fil des ans on a pu constater que Philippe Saint-Cyr a toujours été,
en quelque sorte, le bras droit de Lionel Saint-Jean. Il suivait le flair
et le leadership de Lionel.
Le 26 juin 1971, Philippe Saint-Cyr fut président de la CWFHC. Il demeura
trois ans à ce poste. Au préalable, il fut premier vice-président de la
CWFHC en 1971. Lors de la première assemblée annuelle officielle de la
CWFHC, en 1971, une demande de Ken Carr Braint, Ontario, pour que les
votes soient divisés entre les provinces de la même façon qu'ils
l'étaient dans la structure de la AAU du Canada, soit 3 pour l'Ontario et
1 pour chacune des autres provinces. Ken demandait que ce procédé demeure
en place seulement pour une autre année. Ce fut rejeté étant donné que
c'était un des points majeurs pour lesquels l'haltérophilie était sortie
de l’AAU.
Au Québec c’est la compétition annuelle des Jeunes Louis Cyr qui permet
la découverte de tant de jeunes talents haltérophiles. Cette année c’est
au tour de Jocelyn Legault, 15 ans, de briller de tous ses feux à ce
tournoi.
ÉQUIPE CANADIENNE JEUX PANAMÉRICAINS 1971 – CALI, COLOMBIE
Chun Hon Chan-QC; Denis Dubé-QC; Pierre Charbonneau-QC; Keith Adams-BC;
Craig Bowman-ON; Wayne Wilson-BC; Aldo Roy-ON; Price Morris-ON; Wes Woo BC/entraîneur; Philippe Saint-Cyr-QC/officiel
131
Jocelyn Legault, 15 ans, 93 kg.
L’arrivée de l’athlète Pierre Charbonneau sur la scène internationale.
132
133
Pierre Charbonneau
Au Québec, Jean-Yves Dionne était élu président de la FHQ et Richard
Campion secrétaire/trésorier, poste qu'il occupa jusqu'en 1973.
L’équipe du Québec en compétition à Schenectady (EU) en 1971.
Sur la photo, en avant: Denis Dubé, Chon Hun Chan, Pierre Charbonneau.
Seconde rangée: Jean-Yves Dionne, Serge Harvey, Pierre Cloutier, Daniel
Gauthier.
134
À l’arrière: Guy Rousseau, Jean Bouffard, Jules Sylvain, Claude Hardy,
Lionel St-Jean.
En 1971, l’AAU a été dissoute et tous les sports membres sont devenus des
associations indépendantes au niveau provincial et, des fédérations au
niveau national. C’est la complexité accrue dans le monde du sport
amateur qui a nécessité ceci. Pendant ce temps, sans qu’il n’y ait aucun
rapport, le Gouvernement de l’Alberta (et celui d’autres provinces à des
degrés différents) a décidé qu’il financerait le sport et les groupes
artistiques à une moindre échelle. Cela a probablement été conçu comme un
régime commercial unique pouvant influencer des votes mais il a eu pour
effet de jeter des bases d’une source plus stable et fiable de
financement. Il a également apporté une croissante intervention du
Gouvernement et leur contrôle incessant. Des subventions du Gouvernement
pourraient maintenant être disponibles mais au préalable le sport devait
être constitué en tant que Société. Cela a été accompli en 1974 en
Alberta et les subventions ont commencé à venir. La première subvention
en Alberta fut de $300.00. Tout cela a conduit à une spécialisation
accrue de la part des membres. Le leadership dans notre sport avait,
depuis les années 1960, passé à être celui des haltérophiles de haut
niveau à celui des entraîneurs de haut niveau (puisqu’ils contrôlaient
les installations) et maintenant aux administrateurs qui savaient comment
traiter avec les Autorités de financement et satisfaire leurs caprices
pour que l’argent puisse continuer à entrer.
L’haltérophilie a effectué sa première présence aux Jeux du Canada en
1971, à Saskatoon, Saskatchewan. L’Alberta y avait une équipe complète de
neuf hommes pour la première fois lors d’une rencontre nationale en
haltérophilie. L’événement était ouvert aux athlètes âgés de moins de 22
ans. Il s’agissait de la première rencontre interprovinciale face à face,
de nombreux leveurs. L’équipe de l’Alberta était entraînée par Malcolm
Gomes et gérée par Bill Moe. L’Équipe était constituée comme suit :
52 –
56 60 67,5 75 –
82,5 –
110 –
Darryl Schultz
Dan Gatto
Ray Beaulieu
Mark Gomes & Oleh Markiw
Rob Macklem et Grant Matthew
Ken Koska
Archibald Dresdin
Bob Devolin et Lorne Hansen agissaient comme arbitres. Il y avait
plusieurs sommités futures en compétition ici, parmi eux les frères Walt,
Russ Prior, Don MacNeil et Paul Barrett.
Darryl Schultz, de l’Alberta, un athlète méconnu, devint rapidement
célèbre en rapportant la catégorie des 52 kg aux Jeux du Canada de 1971.
Rolf Kugelstadt, Alberta, est maintenant président de la province de
l’Alberta (encore inorganisée) et de l’AWA. Il restera président jusqu’en
1976.
C'est aux environs de 1971 que la nouvelle se répandit que le
Gouvernement du Québec voulait s'introduire dans le sport amateur. A
partir de ce moment, les organismes de sport et de loisir devaient être
membre de la Confédération des Sports du Québec, située rue Saint-Jean, à
135
Québec. Ceci signifiait une très forte possibilité de recevoir des
subventions financières pour les organismes et ses membres en autant que
les organismes soient incorporés sous la 3ième partie de la loi des
"Corporations à buts non lucratifs".
Cat.
Kg
52
56
60
67,5
75
75
82,5
90
90
100
110
Champions
Seniors
Canadiens
Woodstock, ON.
Chun Hon Chan
42ième
6ième
Championnats
Jeux
Seniors du monde Panaméricains
Lima, PER
Cali, COL
30-07 / 13-08
AUCUN CANADIEN
Denis Dubé
Pierre Charbonneau
Keith Adams
Earl Jack
Wayne Wilson
Chun Hon Chan
3ième
Denis Dubé
Pierre Charbonneau
Keith Adams
Craig Bowman
5ième
9ième
4ième
5ième
Wayne Wilson
Aldo Roy
Price Morris
3ième
-3ième
Price Morris
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Wes Woo
Philippe Saint-Cyr
Philippe Saint-Cyr
Jean-Yves Dionne
1972
Cette année Yvon Chouinard commença à amener son fils Marc au Gymnase
Obélix de Brossard pour débuter l’entraînement avec haltères légers. Marc
avait seulement 8 ans. Ce fut le début d’Yvon comme instructeur en
haltérophilie au club Obélix (Fortius) pour une période continue de douze
(12) ans et Marc devait éventuellement concourir deux fois pour le Canada
lors des championnats haltérophiles mondiaux juniors, avant de se retirer
à l’âge de 20 ans avec les trois records canadiens juniors de sa
catégorie – 75 kg.
Le club n’avait pas de ressources financières et se promenait du sous-sol
d’une école à l’autre chaque année. L’activité avait toujours lieu dans
des écoles étant donné que la ville était neuve et n’était pas
propriétaire d’aucun édifice âgé ou partiellement utilisé. Yvon est donc
allé rencontrer le directeur municipal des activités communautaires de la
ville de Brossard et lui a expliqué son plan d’action. Il a demandé leur
aide pour obtenir un aide financière gouvernemental quelconque et en
retour refusait toute rémunération. Dorénavant l’inscription au club
136
serait gratuit en autant que les parents des haltérophiles s’engageaient
dans une fonction auprès du club Obélix. Tous les autres devaient payer
$20.00 pour 4 mois d’activité. En peu de temps le club dû refuser des
inscriptions puisque 20 athlètes était le nombre maximal qu’Yvon
acceptait et la préférence était donné aux familles engagées au club.
Par après Yvon s’est trouvé des adjoints de façon à ne pas s’épuiser
psychologiquement et physiquement. Le premier fut Philippe Hedrich de la
ville voisine de Greenfield Park, QC, pour environ 10 ans. Il y eut aussi
Philippe Saint-Cyr pour près de deux (2) ans. Chacun avait sa journée
comme instructeur sous la direction d’Yvon, qui faisait les plans
d’entraînement. Le successeur de Saint-Cyr fut Pierre Bergeron Sr dont
les
trois
fils
(Pierre jr.,
qui devait
éventuellement devenir
l’instructeur au club; Luc et Louis) voulaient tenter l’haltérophilie.
Cette fois ce fut les parents Nicole et Pierre Bergeron sr qui
s’impliquèrent comme arbitres tous les deux et, le père, comme
entraîneur. Le club avait une base très solide au départ d’Yvon en 1984.
Changement majeur dans le sport de l’haltérophilie internationale. On
retire un des trois mouvements olympiques - le développé à deux bras.
Quel bienfait pour l’haltérophilie! Le seul mouvement potentiellement
dangereux pour l’athlète, surtout au niveau des vertèbres inférieures est
aboli. Ce mouvement soulevait également de vives polémiques en ce qui a
trait à sa réglementation et à son arbitrage.
Le développé militaire aboli – Earl Jack.
On a vu au fil des ans les catégories corporelles passées de cinq
qu’elles étaient en 1920 elles passèrent à six en 1948; à sept en 1952; à
neuf en 1972 et enfin on établit à dix le nombre de catégories en 1976,
137
lors des Jeux Olympiques de Montréal. Les écarts de poids corporel entre
ces catégories sont mieux répartis.
A nouveau Chan établi un nouveau record senior canadien avec un total de
197,5 kg chez les 52 kg
Pour les championnats canadiens de cette année, la CWFHC nouvellement
formée, décide de permettre aux athlètes qui n’avaient pas réussi les
standards minimums de qualification, de les laisser lever dans un
« niveau B ». L’idée était de donner d’offrir de la compétition de plus
haut niveau aux athlètes en progression, qui seraient bientôt admissibles
pour ce que l’on appelait «niveau A».
Les championnats seniors canadiens ont lieu le 20 mai, 1972, à SaintJean, Terre Neuve.
Au mois de janvier, Lionel devient le rédacteur de la revue de la FHQ,
"Coup d'œil sur l'haltérophilie". A partir de février 1972, la revue fut
officiellement considérée comme étant la propriété de la FHQ.
Introduit au sport de l’haltérophilie à Timmins, ON, Larry Sheppard a été
vraiment forcé à tout faire seul à North Bay, ON. C'est là qu'il entra au
Collège Canadore à l’automne de 1972 et où il a choisi de vivre après la
remise des diplômes. Bien qu'il y ait laissé un set Olympique, une
138
courtoisie de son entraîneur Wally Blake, au « YMCA » de North Bay, ON,
il fut si lourdement impliqué dans son propre entraînement qu'il a trouvé
peu d'occasions d’entraîner les autres. Enfin, Sheppard a réussi à
montrer à Ron McAuliffe, un jeune membre du Y, les principes fondamentaux
de l’haltérophilie.
Le Gouvernement du Québec exigea en 1972 que les fédérations sportives de
la province deviennent la propriété des membres et non celle d'individus
comme c'était le cas de la FHQ, dont le nom était la propriété légale
d’Yvon Chouinard et de Jean-Yves Dionne. Yvon Chouinard accepta
d'abandonner ses droits légaux mais Jean-Yves vit les choses autrement et
refusa cet abandon de ses titres. Par la suite, il y eut bataille légale
qui résultat en des frais très élevés. Jean-Yves fut débouté en Cour.
Suite à ceci Jean-Yves fut suspendu indéfiniment par la FHQ.
Maurice Allan fut nommé Chef De Mission de l'équipe olympique canadienne
pour les Jeux de 1972. De 1972-76 Maurice fut aussi soit directeur ou
vice-président de l'Association Olympique Canadienne. Il fut aussi élu
président de la Fédération d'Haltérophilie du Commonwealth pour quelques
années et vice-président de l’IWF en 1972. Il occupa ce dernier poste
jusqu'en 1980 lorsque le Canada boycotta les Jeux Olympiques de Moscou.
Le Canada refusa d'envoyer quiconque aux Jeux et comme conséquence
directe, Maurice vit son nom éliminé des bulletins de vote. Ceci signifia
la fin de l'implication directe de Maurice Allan dans l'haltérophilie.
1972 a marqué l'arrivée d'un autre prospect fantastique, Dan Robitaille.
Il devait aller à l'université d'Ottawa. En mai de '72, Dan avait gagné
le championnat canadien dans la catégorie de 67,5 kg, mais, était encore
un peu dans les étapes du début du long sentier vers le succès en
haltérophilie.
À la différence de Russ Prior, Dan Robitaille est devenu immédiatement un
grand protégé d'Aldo Roy. Beaucoup de méthodes d'entraînement d'Aldo Roy
ont été conçues et reçues avec enthousiasme par Dan. Il est devenu
l'athlète prototype d'Aldo. De ce rapport de proximité, une obligation
"de confiance" ultime s'est développée. La philosophie d’entraînement et
de compétition d’Aldo, par conséquent, s’est formée et à partir de ce
moment-là, toutes les nouvelles recrues à leur “boiler room” furent
traitées d’une manière semblable d'individualisme, de respect et de
gentillesse.
Étant donné que les compétitions importantes duraient environ seulement
une heure, la partie importante "du voyage" au site de compétition était
le long "voyage". La priorité d'Aldo comme enseignant au secondaire était
de rendre les jeunes vivants dans la classe de M. Roy "l'AMUSEMENT" et
aussi, les défis.
RECORDS HALTÉROPHILES DE L’ALBERTA
MEMBRES DES COMITÉS - ALBERTA
139
Dans cette première partie de la décade des années 70 le Club
d’haltérophilie les Ottawa Trojan ont poursuivi l'entraînement à la Base
aérienne Rockcliffe dans la pièce « boiler room »! Les conditions étaient
terribles, sales et carrément dangereuses donc Aldo a décidé d'essayer et
trouver un nouveau local d’entraînement.
L'Association Nationale d'athlétisme (le Club des Lions) avait déjà une
grande facilité en salle au Parc de Landsdowne à Ottawa, où l'équipe de
Football Rough Riders et celle de l’équipe de hockey Ottawa ’67
se
partageaient les lieux.
140
Aldo a utilisé le même principe pour ses athlètes et, à partir du succès
qu’ils avaient à Ottawa, ça semble avoir fonctionné.
Dan a gagné trois Championnats canadiens 1972-67,5 kg, 1977-75 kg, 197875 kg) et en 1975 il a représenté le Canada au Jeux Panaméricains du
Mexique et a recueilli 3 médailles de bronze.
Cat.
Kg
52
56
60
67,5
75
82,5
90
110
+110
Champions
Seniors
Canadiens
St-Jean, T-N.
43ième
20ième
Championnats
Jeux
Senior du monde Olympiques
Munich, FRG
Munich, FRG
26-08 / 10-09
26-08 / 10-09
Chun Hon Chan
Chun Hon Chan
Chun Hon Chan
13ième
Keith Adams
Keith Adams
--
Wayne Wilson
Wayne Wilson
17ième
Price Morris
Price Morris
22ième
Denis Dubé
Gino Marinelli
Keith Adams
Craig Bowman
Wayne Wilson
Gary Walt
Price Morris
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Jean-Yves Dionne
Robert Devolin
P. Saint-Cyr
L. Saint-Jean
Jean-Yves Dionne
Jean-Yves Dionne
Philippe Saint-Cyr
Lionel Saint-Jean
1973
Joe Turcotte a survécu à une opération de cancer en 1972 et a apprécié
l'attention d'un banquet spécial en son honneur à Sarnia en janvier de
1973. Cela était pour célébrer ses carrières athlétiques et d’entraîneur,
il reçut officiellement le Prix de Service IWF de 25 années et déclare le
141
début de sa retraite
participation.
des
activités
haltérophiles
après
38
ans
de
Après avoir repris la charge de Secrétaire des Records de Jack Gilchrist,
Ontario, Larry Yessie a reçu la permission de faire des expériences avec
un bulletin de l'Association Haltérophile de l'Ontario. Avec l'aide d'un
ancien enseignant à l’école publique, il commença à écrire quelques
numéros de bulletins avec une vieille machine à copie en 1973. La qualité
de caractères était pauvre mais c'était au moins un commencement. Larry
commença à recueillir ceux du Québec, Manitoba, bulletins d'Alberta, puis
de n'importe quelle province qui en avait! Larry aura été près de vingt
ans à faire des bulletins pour l'OWA ce qui représente probablement le
fait d'avoir douze à quinze boîtes de données de l’haltérophilie à
répertorier!
Avec la ville d'Ottawa de notre coté (M. Bill Law) et les gens de
l’athlétisme voulant utiliser nos haltères et connaissance. Le terrain
était préparé et vers 1973 les « Ottawa Trojans » ont emménagé au parc
Lansdowne. Il y avait environ 8 plates-formes et de l’air propre à
respirer. Jusqu'en 1976 le groupe s'est entraîné et s'est développé parmi
plusieurs des meilleurs athlètes de Piste du Canada, les Étoiles de
Hockey et de Football.
Russ Prior, dans sa recherche constante de plus de "concentration" et
"tranquillité" s’entrainait périodiquement dans un plus petit local à
l'université Carleton. Entre-temps, la ville d'Ottawa nous avait déplacés
à l’étage supérieur dans le Vieux Bâtiment du Colisée au Parc Landsdowne.
Là nous nous sommes entrainés et avons partagé un grand gymnase avec le
célèbre Beaver Boxing club d'Ottawa. Joey Sandulo, un ancien boxer
Olympien des années 1948, avait commencé ce Club et avait continué à
entraîner jusqu'au milieu des années 2000.
Baie Comeau, Québec reçoit les championnats seniors canadiens de 1973, le
5,6 et 7 octobre, avec des groupes A et B.
Maurice Allan est élu au Temple de la Renommé des sports du Canada en
reconnaissance de sa précieuse contribution aux sports amateurs.
Pierre Saint-Jean vient de se marier plus tôt cette année. Il reçoit la
visite de Philippe Hedrich qui l'invite à effectuer un retour à la
compétition, avec la perspective de pouvoir se décrocher un poste sur
l'équipe canadienne d'haltérophilie des Jeux Olympiques de Montréal de
1976. En plus de ceci Philippe lui fait aussi miroiter la possibilité de
continuer
ses
études
universitaires
avec
l'aide
de
subventions
gouvernementales. Le plan est attrayant pour Pierre. Il décide
d'effectuer un retour.
Plusieurs compétitions réservées aux juniors seulement ont débutées en
1973, y compris les championnats provinciaux de l’Alberta. Les records
des juniors et des étudiants d’écoles secondaires étaient compilés en
Alberta. Sur la scène nationale des championnats nationaux, par la poste,
avaient été tenus durant quelques années préalables. Avec plus d’aide,
aux deux niveaux du Gouvernement, l’intérêt grandit pour la tenue d’un
face à face lors des championnats nationaux. Ceci serait atteint en
quelque sorte avec les Jeux du Canada.
Sur une recommandation de Ken Carr-Braint, Ontario, le CWFHC a envoyé à
deux athlètes pour représenter le Canada en haltérophilie aux Jeux
142
Maccabées 1973 – Nathan Mudrick s’est classé second et a gagné
médaille d’argent et Morty Stolzman troisième rang pour enlever
médaille de bronze.
la
la
Lionel St. Jean qui sera l'entraîneur de l'équipe qui va aller à Cuba, a
été hospitalisé lors de son arrivée des Jeux Maccabées et Ken Carr-Braint
l'a remplacé très efficacement sur un préavis très court. Il a fait un
travail excellent avec nos haltérophiles.
Jean-Yves Dionne commença à avoir des problèmes sérieux avec la
Fédération d'haltérophilie du Québec. Il était président de la FHQ tout
en enseignant ce sport à l'Université Laval de Québec. Il prétendit ne
pas savoir que le Gouvernement du Québec octroyait des sommes d'argent
aux entraîneurs sportifs qui entraînaient des athlètes d'élite dans les
différents sports. Les autorités de l'Université voulurent prendre
avantage de l'opportunité qui s'offrait à eux soit, l'obtention d'aide
financière pour couvrir une partie des salaires payés à leurs entraîneurs
d'élite. De façon à ne pas être dans une position de conflit d'intérêt,
Jean-Yves aurait dû résigner de sa position de président de la FHQ, avant
la fin de son mandat, ce qu'il omit de faire et chercha, en mai 1974, à
se faire réélire pour un autre terme. Les subventions au poste
d'entraîneur prirent effet sans délai. Suite à ceci, le nouveau président
élu de la FHQ, demanda la démission de Jean-Yves de son poste
d'entraîneur, ce que Jean-Yves refusa de faire. Le tout se termina par
une bataille légale entre la FHQ et Jean-Yves, qui dura 5 ans.
143
Remarquez que les poids de corps sont en livres et les levers en kilos!!!
Samedi, le 21 juillet, une nouvelle page a été écrite dans l'histoire de
l’haltérophilie canadienne. C'était la première fois qu'une équipe
canadienne complète rencontrait une équipe d'un autre pays, au Canada. La
rencontre Canada-Mexique a été mise sur pieds en seulement trois
semaines.
Comme attendu les Mexicains sont venus à la Palestre Nationale de
Montréal avec une équipe de petite stature. Nous devions avoir tous nos
haltérophiles qui prenaient part à cette compétition pour seulement
s'évaluer avant d'aller concourir à Cuba en septembre. Dans la catégorie
de 67,5 kg Pierre Charbonneau a montré une condition surprenante, gagnant
144
avec une marge de 40 kg. Il a même amélioré le record Canadien et le
record du Commonwealth à l’arraché de 3,2 kg.
Jose Conde et Pierre Charbonneau ont chacun reçu un trophée comme les
meilleurs haltérophiles sur chaque équipe. Pierre a battu son adversaire
par seulement 3 points pour être couronné le meilleur des deux.
Larry Mather était le maillon principal du club d’haltérophilie
Grierson, Alberta, lorsqu’il a été fondé en 1973. Plus tard il
entraînera au Power Plus Club à partir de 1985 et dans un certain nombre
d’endroits. Ses haltérophiles comprenaient Eric Rodgers, Darryl Schultz,
Charles Klaver et beaucoup d’autres. Larry a également entrainé à
l’échelle internationale, aux championnats du monde de 1974, à Manille,
ainsi qu’aux Jeux du Commonwealth de 1982, parmi d’autres. En outre, il
a été coordinateur du sport pour la tenue des Jeux du Commonwealth de
1978 à Edmonton, AB.
Entraîneur Larry Mather
Manager Charles Klaver
145
Cat.
Kg
Champions
44ième
Seniors
Championnats
Canadiens
Senior du monde
Baie Comeau, Qc. Havane, CUB
15-23 septembre
52
56
60
67,5
67,5
75
82,5
90
90
110
Chun Hon Chan
Yves Carignan
Doug Robertson Doug Robertson
Sam Dhaliwal
Keith Adams
Pierre Charbonneau
Marcel Perron Marcel Perron
Chris Dariotis Gabriel Voisard
Wayne Wilson
Wayne Wilson
Art Wall
Russ Prior
Russ Prior
-11ième
-13ième
16ième
15ième
18ième
9ième
146
110
Claude Hardy
10ième
Entraîneur
Gérant
Arbitre
1974
La région de Thunder Bay, Ontario, est très isolée des autres centres
urbains ce qui a rendu difficile pour les athlètes de cette région de
prendre part régulièrement aux concours tenus dans le reste de la
province, au Manitoba ou même au Minnesota. C'était un avantage pour le
club local, en 1974, d’obtenir les Jeux d'Hiver de l'Ontario à Thunder
Bay. Finalement, les retombées ont fait que le groupe Atlas de Thunder
Bay, ON, avait certains de ses meilleurs haltérophiles aux compétitions
importantes et aux championnats de province. Certains de ses athlètes les
plus exceptionnels furent Zygmunt Grzelewski, Ken Eichmanis, Gary
Dolaiczuk, Max Baier, Walter Deguns. Grzellewski a établi plusieurs
records juniors d'Ontario. Il y avait beaucoup d'autres en incluant le
fils de Bruno Grobelny, Gordon.
Deux points culminants dans la participation de Bruno dans le sport
étaient son élection comme le président de l'Association d'Ontario à
l'assemblée générale annuelle à Belleville, le décembre de 1977. L'autre
était que son nom a été suggéré pour représenter l’Ontario comme arbitre
canadien aux Jeux de Commonwealth tenus à Edmonton en 1978. Pour
permettre la présence de Bruno à ces Jeux, il a été exigé que le Maire de
la ville approuve des changements importants dans le programme de
vacances des sapeurs-pompiers, avec d'autres sacrifices dans le programme
d'été de sa propre famille. On disait que Grobelny était le seul résident
de Thunder Bay à posséder les connaissances requises comme athlète ou
comme officiel!
Un jour (1974) quand les gars étaient à l'entraînement au Parc
Landsdowne un jeune homme très grand et relativement mince s'est approché
d'Aldo à propos de l’haltérophilie pour l’aider à augmenter ses
performances au disque et lancer du poids. Son nom était Marc Cardinal.
Il dit à Aldo qu'il avait rencontré un haltérophile appelé Russ Prior à
l’école secondaire de Cantorbéry. Russ qu'il a dit, avait mis l’accent en
disant que l’haltérophilie devrait été incluse dans le cadre de son
entraînement.
Par coïncidence Russ était assis et récupérait entre ses sets et Aldo
s’est tourné dans l'autre sens pour le regarder, ils se sont souri tous
les deux en pensant que ce jeune pourrait être "celui qui …".
Aldo a alors demandé à Marc s'il voudrait essayer quelques exercices de
flexibilité spécifiques à l’haltérophilie Olympique. Marc avec un beau
sourire sur son visage dit qu’il était d'accord. Avec une manche à balai
Aldo a reconnu le fait que Marc était confortable dans chaque exercice
c’est-à-dire, l’arraché en flexion, l’épaulé en flexion ou le jeté en
fente. Il a semblé confortable et comme un haltérophile chevronné. Juste
à ce moment-là, Aldo savait que nous avions "un pour garder".
Marc mesurait 6’ 6”, pesait environ 215 livres (97.5 kg) et était encore
au secondaire. Il espérait entrer en Médecine à l'université d'Ottawa. Du
147
début, il avait tous les outils athlétiques pour être un grand
haltérophile. Il n’était pas seulement rapide, flexible et se déplaçait
comme un poids léger, mais, il avait "le cerveau" pour aller avec cela.
Dans un de ses premiers concours, à Belleville, "Big Bird (le Grand
Oiseau)" comme il était affectueusement appelé, a fait 110 kg et 137,5 kg
à un peu plus 112 kg de poids corporel. À partir de cet effort initial
Aldo pouvait dire que Marc possédait aussi les instincts compétitifs et
la confiance dans son entraîneur pour aller aussi loin qu'il le désirait.
Jean-Yves fait une proposition à la FHQ. Il offre à la FHQ un règlement
hors cour en retour du poste d'entraîneur rémunéré de la FHQ. La FHQ
refuse.
Le désastre frappa quand le comité d’Edmonton responsable de la sélection
finale des arbitres pour l’haltérophilie n'a pas retenu le nom de Bruno
Grobelny et son expérience dans ce sport et il a été mis de coté de la
liste approuvée. L'embarras et l'humiliation étaient extrêmes; tant que
Grobelny a démissionné du cadre de l’OWA, a fermé son club et on n’a plus
entendu un mot de lui ou de n'importe quel des membres de son club. Une
protestation officielle a été logée par l'association de l’Ontario mais
le préjudice avait été causé. Vingt-cinq ans ont passés avant qu'un autre
groupe d’haltérophilie s'établisse dans Lakehead, ON.
La CWFHC fut finalement incorporée sous le Canada Corporate Act, à
Ottawa, le 22 juillet 1974. Les applicants furent Philippe A. St-Cyr de
Brossard, PQ, George William Allen de Truro, NS, et Dieter Stamm de
Surrey, BC.
En 1974, Oscar State, secrétaire général de l’IWF, rencontre Philippe
Saint-Cyr à Montréal. Il cherche un lieu où tenir les compétitions
d'haltérophilie lors des Jeux Olympiques de 1976. Oscar fut impressionné
par Philippe et le choisi, au nom de la IWF, comme directeur de la
compétition aux Jeux Olympiques de 1976.
Le 14 septembre, les championnats de l'Est Canadien (Québec, Ontario,
Nouvelle Écosse) eurent lieu à l'exposition nationale de Toronto.
148
Turcotte Athletic Club – Sarnia, Mars 1974
Gauche à droite, debout, Fred Good, Denis Brillon, Donald MacNeill,
Clem Cote, Calvin Stevenson, Jake Nienhuis, Robert Santavy, Larry
Yessie, John “Jack” McDonald.
Avant, G. à D., Raymond McMullen, David Desroches, Joseph Turcotte,
Ken Miller, Ronald Fraser, Jim Nelson.
Les championnats seniors canadiens sont maintenant rendus à Edmonton,
Alberta. Le 18 mai on débute les compétitions avec les groupes A et B en
action. Russ Prior d’Ontario sera déclaré le meilleur leveur des
championnats Canadiens.
La Fédération Canadienne d’haltérophilie décide qu’à partir de maintenant
le système métrique sera utilisé au Canada lors de toutes les
compétitions canadienne en haltérophilie.
Philippe Saint-Cyr est toujours président de la CWFHC en plus d'avoir été
élu président de la Commonwealth Weightlifting Federation, le 1 février,
1974.
On notera comment nos cartes de membres ont évoluées au fil des années.
La carte de l’Amateur Athletic Union of Canada, succursale Quebec Branch,
signée par Jean-Yves Dionne de Québec, en 1964. Suivie par celle de la
Canadian Weightlifting Association A.A.U. of Canada en 1971, signée par
Lionel St-Jean. Finalement celle de la Canadian Weightlifting Federation
Haltérophile Canadienne de 1974.
149
À l’été de 1974, le Secrétaire Général de l’IWF, Oscar State, fait une
visite à Edmonton, Alberta. Il rencontre les organisateurs des Jeux du
Commonwealth. Ceci marque le premier contact avec les Autorités
Haltérophiles Internationales pour les Albertains.
150
:
Russ Prior, Marcel Perron, Doug Robertson, Philippe St-Cyr, Yves Carignan, Claude Hardy, Claude April
En août 1974, le Gouvernement de l’Alberta place en disponibilité du
financement afin de préparer les haltérophiles potentiels de l’Alberta
pour leur participation éventuelle aux Jeux du Commonwealth de 1978. La
province en profite et envoie six personnes à Mutterstadt, Allemagne de
l’Ouest pour parfaire leurs préparations.
Le Président de la FHQ, Philippe Hedrich fait une sortie dans les médias
d’information
au
sujet
d’importantes
coupures
budgétaires
dans
l’haltérophilie québécoise. Le poste de Directeur Administratif disparait
en plus de coupures dans l’enveloppe budgétaire.
Richard Campion est élu président de la FHQ. Il détiendra ce poste
jusqu'en 1977.
Cat.
Kg
52
56
60
67,5
75
82,5
90
100
100
110
+110
Champions
Seniors
Canadiens
Edmonton, Ab.
Chun Hon Chan
Nelson Sleno
Yves Carignan
P. Charbonneau
Marcel Perron
Chris Dariotis
Wayne Wilson
Russ Prior
Claude Hardy
Entraîneur
45ième
championnats
senior du monde
Manille, PHI
21 septembre
10ième
Jeux du
Commonwealth
Christchurch, NZL
24-01/2-02
Yves Carrignan 2ième
Y. Carrignan 13e Doug Robertson 5ième
Pierre Charbonneau 10e
M. Perron 16e
Marcel Perron 6ième
Wayne Wilson --
Claude April
Russ Prior
Claude Hardy
6ième
1er
5ième
Claude Hardy -Wes Woo
Philippe Saint-Cyr
151
Gérant
Arbitre
Robert Devolin
Philippe Saint-Cyr
1975
Les quelques dernières années dans la soixantaine du Joe Turcotte et du
début de ses années 70 ont introduit une autre récolte de brillants
athlètes parmi eux, les neveux Cyril Santavy et Ron Fraser, ainsi que Ken
Miller, Jake Nienhuis, Jack McDonald, Larry Yessie, David Desroches,
George MacNeill et Cal Stevenson. Ces types et d'autres, a fait appel à
Joe pour qu’il garde son club ouvert et entraine, ce qu'il a fait jusqu'à
ce qu'il subisse et décède prématurément via une hémorragie cérébrale en
mai de 1975, à l'âge de 60 ans.
Le club a continué à survivre comme Turcotte AC avec plusieurs différents
changements vers d'autres facilités d’entraînement dans différents
endroits en incluant le Sarnia YMCA de la rue Mitton. Bob Santavy avait
presque pris une retraite après ses compétitions nationales après une
longue carrière, réussie comme un haltérophile canadien d’élite. Au début
des années 1980, des titres nationaux ont été réclamés par Cal Stevenson
et Don MacNeill. Une des plus grandes opportunités positives pour le
sport s'est produite au milieu des années 1980 quand l’haltérophilie a
été introduite et a été lancée pour les étudiants au St-Patrick High
School de la Rue Est. Bob Santavy et Cal Stevenson avec le soutien
d'autres haltérophiles seniors ont entrepris d'aider à l’entraînement et
d'organiser des programmes d’entraînement pour des douzaines de jeunes
haltérophiles. Une grande partie des équipes juniors de la province,
particulièrement le segment femelle, est composé des athlètes de ce club
scolaire. Après plusieurs années réussies, ce club a fermé définitivement
en raison de quelques conflits avec le département de l’éducation
physique scolaire à propos des priorités et de l'équipement!
En prenant une nouvelle direction, Bob Santavy a inauguré son propre club
à sa résidence de Sarnia et l'a appelé le Minotaure Weightlifting Club.
Cal Stevenson (1948 – l-01-2011) a offert une autre opportunité
d’entraînement à l'est de la ville sur la route rurale Waterworks Road
qui est devenue finalement le Fuy Weightlifting Club. Ce dernier continue
toujours à ce jour.
Au milieu des années 70, de la génération suivante de Sudbury des
champions haltérophiles ont émergés. Conservant ce sport dans la famille,
deux des enfants de Ralph – son fils, Kevin et sa fille, Christina –
gravitaient dans le monde haltérophile. Alors, comme avec la gang du Lac
Minnow au cours des années 50, le gang de Coniston en viendrait à inclure
d'autres haltérophiles accomplis comme: Norm Benedetti, Rolly Chretien,
Mike Olivier et plus tard, l'originaire de Dowling, Rob Spilchen.
En 1975, quand l'ancien haltérophile, Ray Hamilton, fut posté à la base
CFB de North Bay, ON, Larry Sheppard l'a recruté pour entraîner Ron
McAuliffe. Plus tard, McAuliffe, comme tant d'haltérophiles du Nord de
l'Ontario auparavant, a trouvé le chemin vers l'entraînement avec le
groupe de la région de Sudbury (alors dans Coniston). Il s’est amélioré
sous les conseils de Ralph Roy.
152
Jocelyn Legault – 137,5 kg arraché
Larry Sheppard; Ray Hamilton; Ron McAuliffe – North Bay, ON.
Les championnats seniors canadiens font maintenant la manchette des
journaux à partir de l'Université Laval à Sainte-Foy, Qc. Ils ont lieu le
28 et 29 juin. Le tout fut précédé par un battage publicitaire dans les
médias d’informations québécoises au sujet d'un participant, Jean-Claude
Bourassa, qui écoulait une longue sentence au pénitencier de Laval, PQ,
qui prétendait être d'une force exceptionnelle, chez les plus de 110 kg.
Il pesait environ 140 kg. Il s'était qualifié pour les championnats
canadiens à l’intérieur des murs du pénitencier St-Vincent de Paul, situé
en banlieue de Montréal. La FHQ avait organisé une rencontre haltérophile
à l’intérieur du pénitencier suite à la demande des médias de la
télévision locale. Yvon Chouinard accompagné d’autres arbitres, de Jean-
153
Yves Dionne, son épouse et de Géraldine Baillargeon (de la famille
Baillargeon) sont allés le juger à l’intérieur du pénitencier. Mais lors
des championnats nationaux les experts ne furent pas impressionnés plus
qu'il le faut. Il termina sa compétition tant bien que mal mais en
remportant sa catégorie.
Les champions seniors canadiens furent: 52kg Chun Hon Chan; 56kg Harold
Norville; 60 kg Doug Robertson; 67,5 kg Oleh Markiew; 75 kg Pierre
Charbonneau; 82,5 kg Chris Dariotis; 90kg Wayne Wilson; 110 kg Russ
Prior; +110 kg Jean-Claude Bourassa.
Richard Campion fut l'annonceur de la compétition lors des championnats
seniors canadiens de 1975. Au fil des quinze années suivantes, il joua le
même rôle lors de la majorité des championnats seniors canadiens.
Les championnats canadiens de 1975 ont vu le plus grand nombre de
participants dans les niveaux A et B que par le passé. Le niveau A avait
40 athlètes pendant que le niveau B avait 60 haltérophiles pour un total
de 100 haltérophiles.
En février 1975, ce sont les Jeux du Canada tenus à Bow Island et
Lethbridge, Alberta, par l’organisateur Gordon Kay. Il n’y avait pas
d’âge limite donc le talent était très bon pour ces jeux. Les catégories
plus légères se sont déroulées à Bow Island devant un auditoire local
très enthousiasme. Une tempête de neige a presque contraint les athlètes
à y passer la nuit. La déception des filles de l’école secondaire locale
était grande parce qu’elles voulaient organiser une danse pour tuer le
temps, durant la soirée.
Durant l’été 1975, d’autres Jeux multisports sont inaugurés à Regina,
Saskatchewan, ce sont les Jeux du Canada de l’Ouest.
Back (L-R) Canadian Manager Rolf Kugelstadt, Oleh Markiw, Rob Macklem,
Dresdin Archibald, Charles Klaver, Denis Humen, German Manager Houk
Front – German coach Manfred Magin, Olympian Klaus Groh, unnamed German
team.
En décembre 1975, Montréal tint sa compétition préparatoire aux Jeux
Olympiques, sur le site du campus de l'Université de Montréal, la
"Compétition Internationale de Montréal" (CIM). Ce ne fut pas facile de
trouver une date favorable à pareil tournoi. Les meilleurs haltérophiles
européens devaient se mesurer aux meilleurs leveurs nord américains. Le
154
COJO de Montréal voulait que cette compétition ait lieu au début
novembre, date qui entrait en conflit avec nos championnats seniors du
monde. Finalement on opta pour la première fin de semaine de décembre.
L'haltérophilie représentait le dernier sport à être en démonstration en
vue de la préparation pour les Jeux Olympiques. À la joie de tous, le
dernier haltérophile à s'exécuter, Valerie Alexiev de l'Union Soviétique,
établit un record du monde avec son dernier épaulé jeté.
Durant cette rencontre préolympique du CIM tenue les 6 et 7 décembre, les
arbitres ont participé à une clinique donnée par Oscar State, secrétaire
général de la IWF. Parmi les personnes présentes, il y avait Dresdin
Archibald et Roy Sinclair de l’Alberta.
Jeux Panaméricains, Membres de l’Équipe originaires de l’Ontario.
Russ Prior; Bob Santavy; Art Walt; Paul Barrett; Daniel Robitaille
Pierre Saint-Jean fut suspendu par la CWFHC, par l'entremise de son
président Ken Carr Braint pour refus de participer à un camp
d’entraînement en Ontario.
Timmins, ON, avait beaucoup de leveurs lors des championnats Régionaux du
Nord Ouest de 1975 tenus à Rouyn, QC. Néanmoins, l'entraîneur Walter
Blake n’a jamais pu dénicher un bon endroit où beaucoup d’haltérophiles
auraient pu concourir dans Timmins, ON.
Le pharmacien Rob Macklem, Alberta, a gagné l'or aux Jeux du Canada 1975
et a déménagé plus tard en Colombie Britannique. Pour certain temps il a
été considéré comme le meilleur photographe d’haltérophilie au monde. Son
155
expérience réelle comme haltérophile l'a aidé sans doute à attraper des
levers aux bons moments.
Larry Sheppard, Timmins, ON.
Bill MacAuley, Timmins, ON
Le soudeur Oleh Markiw, a gagné le premier championnat d’haltérophilie
albertain lors du Championnat canadien de 1975 après avoir descendu d’une
catégorie pour aller chez les 67,5 hg.
Russ Prior, dans l'esprit de Wes Woo, était l'un des plus déterminés et
des meilleurs haltérophiles performants que le Canada ait produit.
L’esploit survenu en 1975 lors des Jeux panaméricains au Mexique était
un spectacle à voir. Russ avait contracté une grippe après des jours de
symptômes avant sa compétition. Wes se souvient que le docteur l’a
regardé et examiné Prior qui était prosterné et a déclaré "Tu devrais
être mort!" Russ n'avait pas l'air assez en forme pour être dans la
chambre avec nous, et encore moins lever dans quelques jours. Les choses
étaient sombres dans le village, aucun athlète de l'équipe canadienne
n’avait remporté de médaille, encore moins l'or.
Prior lui-même est sorti de son "lit de mort" le matin de la
compétition. Il s’est testé avec quelques étirements et des fentes et
s’est jugé prêt à y aller. Russ commenca avec 152,5 162,5 recueillant
ensuite une légère avance sur Mark Cameron son homologue américain.
Cameron venait de réussir un peu moins. A l'épaulé-jeté Russ a débuté
et réussi avec 200 kg. Mark Cameron a ensuite attendu la fin de Russ
après une première tentative de départ.
Plutôt que de demander à Russ de tenter son deuxième essai, Wes lui a
plutôt demandé d’attendre. Ceci a même choqué Prior!
Wes lui a dit
qu'il voulait laisser Mark lever deux fois. Nous avons doncattendu. Mark
Cameron a tenté 212,5 kg deux fois, il a raté ses deux fois. Le Canada a
remporté 3 médailles d'or! Ceci a même estomaqué les Cubains qui sont
venus les voir et ont félicité Wes pour le coaching. L’entraineur
cubain, Manuel a commenté : "un bon entraîneur". Wes Woo n'était pas
vraiment la vedette mais bien sûr, il s’agissait de Russ Prior.
Marc Cardinal était un autre haltérophile qui a été ou aurait pu être un
recordman mondial. Tamas Ajan de la Hongrie, alors secrétaire général de
l'IWF a déclaré que de tous les super lourds qu'il connaissait ou avait
entendu parler, il pensait que Mark Cardinal « pourrait être un champion
du monde super lourd s'il le voulait vraiment".
156
La CWFHC engage Paul Tremblay comme directeur exécutif en poste à Ottawa.
Le comité exécutif de la CWFHC est maintenant composé de: Ken Carr
Braint, président; George Allen, premier vice-président; Philippe
Saint-Cyr,
deuxième
vice-président;
Les
Butler,
secrétaire;
Jack
Gilchrist, trésorier.
82,5 kg Championnats canadiens 1975 - 2ième Paul Barrett; 1er Chris
Dariotis; 3ième Bert Squires
157
Pierre Charbonneau
Cat.
Kg
1er
Championnats
Junior du monde
Marseille, FRA
Juillet
46ième
Championnats
Senior du monde
Moscou, URS
septembre
52
56
60
AUCUN CANADIEN
Robert Rudek
12ième
Raymond Derouin 13ième
67,5
67,5
75
75
82,5
André Rioux
26ième
Garry Bratty
20ième
Ricki Smith
-Richard Turnblom 5ième
90
90
110
110
+110
Mario Leblanc
--
Wayne Smith
7ième
7ième
Jeux
Panaméricains
México, MEX
12-26 octobre
Douglas Robertson
5ième
Michel Mercier
--
Pierre Charbonneau
Daniel Robitaille
Paul Barrett
Richard Turnblom
Wayne Wilson
Art Walt
Russ Prior
Robert Santavy
3ième
6ième
4ième
5ième
1er
3ième
Jocelyn Legault 3ième
Entraîneur George Allen
Entraîneur Jules Sylvain
Gérant Al Atamanchuk
Arbitre Philippe Saint-Cyr
Wes Woo
William Gryfe
Dresdin Archibald
1976
En 1976, il y avait une amertume considérable à l’échelle nationale
découlant de divers anciens conflits et de nouveaux, principalement entre
l’Ontario et le Québec. Ces provinces avaient également dominé
l’administration haltérophile ainsi que le côté sportif depuis de
nombreuses années. Il fut décidé qu’une personne honnête provenant de
158
l’extérieur de ces provinces pourrait refroidir les choses. En
conséquence, Rolf Kugelstadt, Alberta, a été choisi comme le nouveau
président de la CWFHC lors de l’assemblée générale annuelle de 1976.
Rolf Kugelstadt, Alberta, était la personne administrative des années
1970 dans sa province, bien que Rolf entraîne également à son club W.P.
Wagner High School et au club de la communauté de Tofield. Rolf a servi
comme président AWA de 1971 à 1976 et comme président de la CWFHC de 1976
à 1980 et 1984-1985.
L’Albertain Eric Rodgers s’était entrainé en privé durant quelques années
avant de décider de s’inscrire aux championnats provinciaux d’Alberta de
1976. Il éblouit tout le monde présent en remportant la catégorie des
67,5 kg et le meilleur leveur de la compétition même s’il avait levé dans
le groupe « B » en raison du fait qu’il était considéré un novice. Il a
concouru aux Canadiens lors de sa seconde compétition.
L’Alberta envoie Darryl Schultz, Jim Czelenski, Peter Redweik, Ken Fenske
et Dresdin Archibald lever à la compétition Jim Schmitz qui est un
événement « ouvert » du Pacifique, ayant lieu à San Francisco.
Russ Prior a continué à parler à Aldo Roy des installations de
l'Université Carleton et voulait que le club déplace ses activités à son
vieil Alma Mater. Juste avant les Jeux Olympiques 1976 à Montréal lorsque
tout le monde croyait que les athlètes du Canada s'entrainaient dans les
meilleures conditions du monde, Russ et le reste du club s’entrainaient
littéralement dans "la merde".
Une fois par an, en été, une Foire Agricole reprenait le Parc Lansdowne.
Les vaches étaient logées dans notre espace d’entraînement pour des
semaines complètes et nous ne pouvions rien faire pour prévenir ce
désordre colossal. Littéralement, Aldo s’en souvient, Russ et lui
enlevaient à la pelle “le fumier de vache” des plates-formes pour que lui
et les autres puissent s'entraîner! C’en était assez. Il fallait bouger!
Russ Prior et Aldo se sont plaint à ceux qui voulaient bien les écouter,
mais, vainement. La détermination menaçante de Russ de bien performer aux
Jeux Olympiques l'a maintenu concentré. Il a persévéré et ses résultats à
Montréal ont parlé d’eux mêmes.
L'adversité pour les "Grands” semble toujours être suivie par le "Grand
Succès” et dans le cas de Russ Prior nous savons le reste de l'histoire!
Il a continué et a terminé 9ième dans la catégorie des 110 kg. Avec un
lever de 167,5 kg à l’arraché il a gagné une médaille de Bronze à la
compétition d’arraché dans la section des Championnats Mondiaux de ces
Jeux! Pas mal pour un gars qui avait comme partenaires d’entraînement de
la « bouse de vaches ».
Vers la fin de 1976 le Club d'Ottawa s'entrainait à l'université
Carleton. M. Love, je crois, était le contact et il a fourni une salle
d’entraînement qui logeait 4 plates-formes et n'avait aucune fenêtre.
C'était petit, mais, l'atmosphère “de sang, la sueur et les déchirements”
était fantastique pour l’haltérophilie inconditionnelle!
Les Championnats seniors canadiens eurent lieu le 22 et 23 mai, à New
Westminster, C.B., Yves Carrignan en profita pour établir deux records
canadiens chez les 56 kg soit, 132,5 kg arraché et 235 kg total.
Toutefois Russ Prior ne s'en laissa pas imposer par ces exploits. Russ y
159
alla de trois records canadiens et du Commonwealth chez les 110 kg Les
nouveaux champions seniors canadiens sont: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg
Yves Carignan; 60 kg Doug Robertson; 67,5 kg André Saint-Jean; 75 kg
Kaname Niimura; 82,5 kg Pierre St-Jean; 90 kg Chris Dariotis; 110 kg Russ
Prior; +110 kg Jean-Marc Cardinal.
Maurice Allan fut nommé Chef de Mission de l'équipe olympique canadienne
aux Jeux Olympiques d'été de 1976.
La province de l’Alberta a maintenant un nouveau président en la personne
de Roy Sinclair pour un terme de deux ans.
Un des moments les plus glorieux de la carrière de Lionel Saint-Jean se
produisit lors de l'ouverture des Jeux Olympiques de Montréal. Son fils
Pierre, dans l'immense stade bondé de spectateurs et devant des millions
de téléspectateurs répartis de par le monde, prononça le serment
Olympique au nom de tous les athlètes du monde entier. Pierre, un des
meilleurs haltérophiles produit par le Canada, était aussi membre de
l'équipe
haltérophile
Olympique
de
1976,
pour
cette
importante
compétition qui se déroulait dans sa ville natale.
Lors des Jeux de Montréal, on assista aux premiers Jeux Olympiques sans
le développé et à l'arrivée du biathlon - arraché et épaulé jeté haltérophile.
160
Le canadien Richard Campion fut sélectionné comme assistant annonceur aux
des Jeux Olympiques, une première dans notre sport. Il annonça pour le
groupe "B" lors des compétitions d'haltérophilie des Jeux Olympiques de
Montréal. Oscar State de l’IWF était l'annonceur principal dans le
« groupe A ».
En novembre 1976, pour une durée d'un an environ, Yvon Chouinard devint
directeur exécutif de la FHQ, à l'intérieur d'un poste à temps partiel.
Ce poste consistait à trouver de nouvelles approches à l'haltérophilie
moderne. La position se termina en mai 1977.
Dans notre Sport, les Jeux Olympiques représentent vraiment le sommet
ultime dans sa carrière. Il nécessite, dans la plupart des cas, plus de
10,000 heures d'entraînement dur (l'Outliars, Caldwell) et les sacrifices
qui vont avec cela sont énormes. Quelquefois, il est rattaché en dollars
et cents, quelquefois en rapports humains brisés et en d'autres temps,
les prix sont incrustés pour toujours dans son psychique. Dans tous les
cas, l’atteinte des Hauteurs Olympiques est vraiment un effort HUMAIN
exceptionnel.
Cette année Marc Cardinal arracha plus de 136 kg et fit plus de 182 kg à
l’épaulé jeté. Il a fait son premier épaulé jeté de 400 livres (181,5 kg)
dans une rencontre d’adolescent tenue à Washington, D.C. à l'âge de 19
ans et au poids corporel de 119 kg. Il est devenu ainsi le plus jeune
Canadien pour avoir brisé la barrière de 400 livres (181,5 kg). Marc est
devenu plus tard médecin à Blackfoot, Idaho. Il était un concurrent
féroce et comme beaucoup d’haltérophiles éventuels d’Aldo, Marc avait une
confiance totale dans la sélection qu’Aldo faisait de ses poids de
compétition. Quelquefois Marc mettait en doute une décision, mais, Aldo
lui expliquait que son travail était de lever les poids. Marc avait tant
de confiance en ses capacités que peu importe la pesanteur choisie, Aldo
n'aurait jamais parié contre Marc pour réussir le poids demandé.
Parmi les retombées indirectes et importantes de ces Jeux de Montréal, en
prenant un peu de recul, on note que cet événement éveilla la curiosité
des jeunes haltérophiles québécois et plus particulièrement celui d'Alain
161
Bilodeau de St-Isidore de Laprairie, PQ, qui s'enquérait un peu plus tard
auprès de son père sur les possibilités de faire de l'haltérophilie. Son
père, Léonard Bilodeau, répondit très bien à l'appel de son fils et
s'aventura dans le monde des hommes forts pour éventuellement implanter
un club local, des structures scolaires et finalement fournir, durant
plusieurs années, des centaines de jeunes haltérophiles affiliés à la
FHQ. Trois de ses fils, Alain, Sylvain et Jocelyn, furent éventuellement
membres des équipes internationales et lui-même fut entraîneur sur
d'autres équipes internationales.
Petit fait cocasse: le pictogramme utilisé pour les Jeux Olympiques de
Montréal comportait une erreur. Son concepteur ne connaissait pas bien
l’haltérophilie et il a dessiné l’athlète au moment où celui-ci
s’apprête à démarrer son arraché en étant déjà dans une fente au départ.
Regarder son genou gauche! Lorsque l’erreur a été notée il était trop
tard, le logo était déjà en atelier de production.
L’équipe Bulgare gagnante des Jeux Olympiques de 1976 en compagnie de May
Chouinard et Claude Ranger.
Anafas Shopov 90 kg (bronze); Blagoi Blagoev 82,5 kg (argent); Trondafil Stoichev
82,5 kg (bronze); Krastio Semerdjiev 110 kg (argent – disqualifié test positif).
Cat.
Kg
2ième
Championnats
Junior du monde
Gdansk, POL
6 - 13 juin
47ième
Championnats
Senior du monde
Montréal, CAN
21ième
Jeux
Olympiques
Montréal, CAN
162
56
60
60
67,5
67,5
75
75
82,5
82,5
110
110
Yves Carignan
Garry Bratty
Raymond Derouin
Pierre Duplain
Denis Dubreuil
Ricki Smith
Richard Turnblom
André Rioux
P. Saint-Jean
Terry Hadlow
Russ Prior
Robert Santavy
Entraîneur Jules Sylvain Wes Woo
Entraîneur Ron Greavette
Gérant Paul Tremblay
Ken Carr-Braint
Arbitre Jules Sylvain
Officiels
P. Saint-Cyr
Jack Gilchrist
Richard Campion
Wilf Gryfe
Yvon Chouinard
M. Bratty
Don Buchanan
Jules Sylvain
Normand Ménard
Dieter Stamm
Yves Carignan
--
P. Saint-Jean
--
Russ Prior
10ième
Robert Santavy 17ième
Wes Woo
Ken Carr-Braint
Philippe Saint-Cyr
Jack Gilchrist
Richard Campion
Wilf Gryfe
Yvon Chouinard
M. Bratty
Don Buchanan
Jules Sylvain
Normand Ménard
Dieter Stamm
Dr. Aumont, G. Schodl, Oscar State, P. St-Cyr. M. Allan
163
La photo sportive de l’année 1976 : Lennart Dahlgren, Suède, 10ième chez
les 110 kg Au bas : Mario Leblanc, André Dionne, Yvon Chouinard,
Philippe Hedrich.
1977
Un nouveau président a émergé dans Alberta. Il s’agit d’Ed. Fergusson. Il
occupera cette position jusqu'à la fin de l'année 1981.
Au mois de mai, la FHQ affichait fièrement un total de 864 membres
affiliés, d'après ses registres couvrant la période 1976/1977.
Les championnats seniors provinciaux du Québec eurent lieu à Chicoutimi,
PQ, le 18 juin. Michel Mercier de LaSarre, Abitibi, PQ, épata les
spectateurs avec un record canadien de 105 kg à l'arraché chez les 60 kg
Il remporta les honneurs du meilleur leveur des championnats.
Rolf Kugelstadt devint président de la CWFHC et Richard Campion viceprésident technique, poste qu'il détint jusqu'en 1979.
Richard Campion est choisi Vice-président Technique pour l’IWF de 1977 à
1979.
“L'Œil du Tigre” était fortement estimé dans la salle d’entraînement des
Ottawa Trojans et par conséquent, beaucoup de Trojans qui ont profité de
l'environnement, sont devenus des gens importants sur le plan de la
Province, du National, du Commonwealth, les niveaux Panaméricains,
Mondiaux et Olympiques.
Aldo Roy avait entraîné depuis le début des années 70 et autant le
Capitaine Robertson qu'Aldo avaient commencé à développer de grands
jeunes haltérophiles de leur propre école Secondaire d'Ottawa. Plus tard,
164
Aldo a fait un effort concerté pour recruter des candidats partout au
Canada. Aldo croyait que le plus de bons athlètes que vous avez à
l'entraînement et le fait de travailler ensemble créerait plus
“d'atmosphère positive” qui se développerait et tous deviendraient
meilleurs. La difficulté avec ce modèle était
l'argent! Beaucoup de
recrues à cause "de fonds manquants" ne pouvaient pas suivre le cours de
cette pensée et ceux qui l’ont fait, même avec le financement de Sport
Canada, ont vécu en dessous du "seuil de pauvreté”. Mais pour ceux qui
ont persévéré, le succès à une fin du spectre les a récompensés, pas dans
les termes monétaires, mais, dans les sentiments plus profonds et
intérieurs d'accomplissement personnel.
Aldo Roy n'a pas refusé personne. Il savait que s'ils ne devenaient pas
des haltérophiles, au moins ils auraient un loisir sain pour continuer le
reste de leurs vies. Aussi, chaque organisation a besoin "de mains" pour
faire certaines choses et comme ces jeunes hommes et femmes, ils ont
rendus des services qui ont contribués à l'amélioration du Club.
Finalement, chaque club de haltérophilie a besoin de ces athlètes pas
seulement pour passer par la monotonie de l'entraînement, mais, être là
pour l'encouragement et le soutien en faveur de ceux qui portent le
flambeau à la compétition Olympique. En se reposant la tension par les
plaisanteries était une autre forme d'aide fournie par ces leveurs
moyens.
Aldo a cru vraiment qu'un club sportif n'était rien s'il avait seulement
un ou deux athlètes élitaires. Le Voyage vers le sommet en haltérophilie
réside dans les milliers d'heures consacrées à l'activité que vous
faites. Le soutien des autres qui se sont entraînés avec l'élite était
donc, nécessaire.
L'environnement créé n'était pas seulement son action mais dans une
grande partie c'était en raison de tous les gars et des filles qui sur
une base quotidienne ont sué et ont lutté contre le poids "de la gravité"
dans ce petit gymnase. Les noms sont trop nombreux, mais non oubliés.
À Elliot Lake, ON, L'ÉLITE DE CLUB a été fondée par l'ancien membre de
club Atomique de la même ville, Daniel Robitaille, dans une école de 250
étudiants.
Ce club fut le tremplin à de tels athlètes que:
 Dennis VanLaeken (membre d'équipes nationales pendant les années
80,
 Normand Pilon, sélectionné trois années consécutives sur l'équipe
nationale pour le Championnat mondial Junior (1979-1981),
 Julie Malenfant, qui devait devenir la première femme canadienne à
jamais avoir gagnée une médaille au TOTAL à un championnat mondial,
Des centaines de jeunes hommes et de femmes ont pratiqué l’haltérophilie
dans cette très petite communauté.
Les championnats seniors canadiens se déplacent à Edmonton, Alberta,
cette année, soit du 20 au 23 mai. On a tenu encore une fois les
championnats canadiens de 1977 dans le Théâtre de U.of A. d’Edmonton,
mais cette fois ils ont été considérés comme championnats préparatoires
pour les Jeux de Commonwealth. À cause de cela, le nouveau Secrétaire
général IWF Tamas Ajan était présent. Les Albertains devenaient
maintenant confortables en présence des dignitaires internationaux. Les
165
haltérophiles d'Alberta devenaient eux aussi, tout à fait à l’aise en
présence des athlètes d’élite et cela aidera dans la hausse des normes
sportives pour les années à venir.
Les champions couronnés furent: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Mario Phaneuf;
60 kg Michel Mercier; 67,5 kg Garry Bratty; 75 kg Daniel Robitaille, 82,5
kg Chris Dariotis; 90 kg Carman Adair; 100 kg Wayne Smith; +110 kg Russ
Prior.
Le Dr Roy Sinclair de l’Alberta, a été introduit au monde de
l’haltérophilie par son père au cours des années 1940. Son doctorat de
Maths de l'Institut de Massachusetts de Technologie l'a inspiré
finalement à développer la formule Sinclair maintenant reconnue
universellement pour normaliser les performances d'athlètes avec le fait
qu’ils sont de différents poids corporels. Il est maintenant introduit
dans le Temple de la Renommée d'Alberta. Avant cette époque, le Canada et
les États-Unis utilisaient la Formule Hoffman pour déterminer le meilleur
haltérophile, livre pour livre, lors de chaque événement. Cette formule
Hoffman était adéquate lorsque d'abord formulée en 1938 mais, était
devenu démodé au fil du temps. C’est après une discussion avec
l'ingénieur et haltérophile Ken Christensen, que la formule “Sinclair” a
été développé en 1977, puis perfectionnée en 1978 et est actualisée
chaque Olympiade depuis lors. Aussi Roy fait allusion à sa personne
simplement comme “la Formule”. Roy a exercé les fonctions du président de
sa province deux fois ainsi que vice-président national en 1979-83.
Daniel Robitaille
Une autre personne importante en Alberta fut Ed. Fergusson. Pour les gens
de l’Alberta, il est un cowboy réfugié de la sécheresse qui a frappé la
Saskatchewan et qui l’a entraîné à Eastglen et à M.E. Lazerte High
School, en effectuant deux périodes comme entraîneur à chaque endroit. Ed
était appelé "M. Provincials" en Alberta puisqu’il était d'habitude son
le directeur des compétitions des années 1970 aux années 2000. Bien qu'il
ait pris la retraite à l'Île de Vancouver en 2005, il est souvent vu lors
de compétitions tenues en Alberta, surtout les Provinciaux. Ed. est un
charpentier et il a introduit les 2,5 lb de bois et les plaques de 5 lb à
166
un univers estomaqué. Il a construit aussi la plupart des plates-formes
d’haltérophilie es Alberta au cours des ans aussi bien qu'a entraîné
beaucoup de jeunes athlètes. Ed. a excellé comme un entraîneur enseignant
pour les nouveaux venus. Ils commençaient souvent avec “Ferg” et
obtenaient la maîtrise du coaching par la suite en passant par Larry
Mather d'entre d'autres.
Pierre Saint-Jean annonce son retrait définitif de la compétition. Il
vient de graduer comme ingénieur à l'Université et arbore fièrement les
lettres B. Sc, A., ING, à la suite de son nom. Il faut reconnaitre à
nouveau, que Pierre a eu une carrière des plus remplie en haltérophilie.
Maurice Allan fut élu secrétaire trésorier de l'Association Olympique
Canadienne. Il demeurera à ce poste jusqu'à sa mort en janvier 1990.
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1977.

Chouinard Yvon,
QC. Catégorie 1

Hedrich Philippe,
QC. Catégorie 1

Saint-Cyr, Philippe QC, Catégorie 1
Cat.
Kg
3ième
Championnats
Junior du monde
Sofia, BUL
9 - 17 juillet
52
56
Luc Chagnon
Luc Deniger
48ième
Championnats
Senior du monde
Stuttgart, FRG
167
56
Mario Phaneuf
60
Michel Pietracupa
60
Raymond Derouin
67,5
Pierre Duplain
67,5
Réjean Picard
75
Robin Paquette
75
Richard Turnblom
82,5
Terry Hadlow
90
90
+110
Entraîneur Normand Ménard
Entraîneur Ron Greavette
Gérant
Arbitre Mac Game
Michel Mercier
15ième
Garry Bratty
20ième
Larry Burke
Robert Santavy
Wayne Smith
Marc Cardinal
17ième
12ième
16ième
10ième
1978
Même si ce ne serait qu'au milieu des années 80 que l'IWF
approuverait l’haltérophilie féminine; en 1978, à un concours tenu à
Elliot Lake, Christina Roy, âgée de 13 ans (la fille de Ralph Roy) a
performé sur la plateforme et a levée avec les garçons. Donc elle
peut avoir été la première haltérophile femelle concourir en Ontario
et une des premières au Canada. Néanmoins, avec peu d'occasions de
rivaliser ou exceller, Christina a cédé à son frère Kevin. Alors,
Kevin, “The Moose”, comme le nommait ses amis quelquefois aussi
connu comme, “The Bull’s son”, a continué et a excédé les exploits
de son célèbre père et de son oncle.
Logo des Jeux du Commonwealth
Nous voilà dans
année
pour
les
canadiens. Cette fois
qui en est l'hôte, les
les Maritimes cette
championnats
seniors
c'est
Moncton,
NB,
20 et 21 mai, 1978.
Vous
saviez
que
« l'homme »
était
prêt, même quand le
désastre frappe lors
des
championnats
canadiens de Moncton,
1978. Après la pesée,
Russ Prior avait des
crampes qui faisaient
si mal que personne
ne s'attendait à ce
qu'il puisse se tenir
debout, sans parler de concourir. Cependant, seulement quelques
personnes savaient là-bas la sorte de gars décidé qu'il était et ils
n’avaient aucun doute qu'il tenterait, se réchaufferait et
rivaliserait. Cette soirée-là, Russ a arraché 157.5k g et épaulé
jeté 200 kg et évidemment, il a gagné sa classe.
Les championnats sont tenus sur les terrains de l'Université de Moncton.
Les champions seniors canadiens sont: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Luc
Chagnon; 60 kg Michel Mercier; 67,5 kg Garry Bratty; 75 kg Daniel
Robitaille; 82,5 kg Robin Paquette; 90 kg Terry Hadlow; 100 kg Robert
Santavy; 110 kg Russ Prior; +110 kg Jean-Marc Cardinal.
Les Jeux de Commonwealth de 1978 étaient finalement une réalité, cet été,
après avoir attendu depuis leur attribution aux réunions tenues au moment
des Jeux Olympiques de Munich. Dresdin Archibald et Roy Sinclair ont
arbitré pendant que beaucoup d'autres Albertains ont été impliqués dans
168
cet événement prestigieux. Larry Mather était le Coordinateur sportif et
a côtoyé Clareece, la Reine, le Prince Philip et le Président
Haltérophile du Commonwealth Phil St. Cyr quand l’haltérophile Precious
MacKenzie a gagné sa 4ème médaille d’Or de Commonwealth. Daryl Schultz et
le jeune haltérophile Keith Martin se sont également assis avec les
Princes Andrew et Edward respectivement. Cet événement a été le point
culminant de notre histoire haltérophile et est un bon souvenir par tous.
Il a imprégné les Albertains d’un enthousiasme incroyable pour les années
vécues et à venir.
La FHQ a retenu les services du Docteur Augustin Dziedzic de l'Université
de Varsovie, Pologne. Ce dernier vient donner une série de conférences
sur l'haltérophilie à différents endroits au Québec. Le Docteur Dziedzic
enseigne l'haltérophilie aux étudiants en éducation physique en Pologne.
Il est probablement l’individu le mieux perçu dans cette spécialité, de
par le monde entier. Il visité les clubs d’haltérophilie de la province
de Québec, du 13 au 27 mars, 1978.
169
Rolf Kugelstadt
Eric Rodgers
Les XI Jeux du Commonwealth sont au Canada cette année. Edmonton,
Alberta, reçoit les athlètes du 4 au 8 août, 1978. Richard Campion fut
l'annonceur des compétitions d'haltérophilie lors de ces Jeux. Ce sont
les premiers Jeux appelés « Jeux du Commonwealth ». Anciennement ils
étaient appelés « Jeux de l’Empire Britannique ».
Rendu à 1978 Dan Robitaille s'était retiré à Elliot Lake, ON, en raison
d'une blessure au dos sa carrière s’est arrêtée. Il était
capable de
faire l’Équipe Olympique de 1980, mais, d'autres choses l’attendaient.
Finalement, il est devenu un de nos meilleurs entraîneurs nationaux et
une de ses athlètes personnels, Julie Malenfant, a gagné une médaille de
Bronze dans la catégorie de 63 kg aux Championnats Mondiaux de 1993.
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1978.
 Archibald, Dresdin, AB, Catégorie 1

Buchanan, Donald,
ON, Catégorie 1

Sinclair, Roy,
AB, Catégorie 1
170
Russ Prior
Guy Greavette
Russ Prior 172.5 kg – arraché
canadien le plus lourd.
171
Marc Cardinal - 205 Kg
Cat.
Kg
56
56
60
60
67, 5
67,5
75
75
82, 5
90
90
100
110
110
+110
4ième
Championnats
Junior du monde
Athènes, GRE
49ième
Championnats
Senior du monde
Gettysburg, USA
4 - 8 octobre
Luc Chagnon
Mario Phaneuf
Michel Pietracupa
Raymond Derouin Raymond Derouin
Guy Greavette
Eric Rodgers
Gilbert Simard
Pierre Duplain
R. Chrétien
Robin Paquette
Marc Pilon
Robin Paquette
D. Swinnerton
Terry Hadlow
Larry Burke
Marc Cardinal
Entraîneur Normand Ménard
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Brent Garrett
9ième
Jeux du
Commonwealth
Edmonton, CAN
Michel Mercier
Darryl Schultz
Eric Rodgers
Garry Bratty
Kaname Niimura
1er
3ième
5ième
6ième
4ième
Terry Hadlow
2ième
Robert Santavy
Russ Prior
Wayne Smith
Marc Cardinal
3ième
1er
2ième
1er
Wess Woo
Philippe Hedrich
Philippe Saint-Cyr
Yvon Chouinard
Drisdan Archibald
Ian Meadows
1979
La ville de Sudbury, Ontario, accueille les haltérophiles canadiens pour
les championnats seniors du pays, du 18 au 20 mai, 1979. Les champions
172
seniors canadiens couronnés sont: 52 kg V. Sharma; 56 kg Michel Viau; 60
kg Raymond Derouin; 67,5 kg Garry Bratty; 75 kg Kaname Niimura; 82,5 kg
Carman Adair; 90 kg Larry Burke; 100 kg Albert Squires.
Comme ils disent, toutes les bonnes choses ont une fin. Dans le cas
de Marc Cardinal le début de la fin de sa courte carrière s'est
produit en mars de '79 quand il s’est fait une hernie à cinq disques
en levant un poids insignifiant. Il a cependant effectué un retour
en décembre de '79 il a réussi un épaulé jeté de 222.5 kg à Tokyo.
Aucun autre Super Lourd Canadien n’a jamais réussi cet exploit.
Avant: Ned Greenspan; Alex Fera.
Arrière: Robert Leclair (coach); Kevin Roy; Rolly Chretien; Norm
Beneditti; Ralph Roy (coach)
Rolf Kugelstadt de Tofield, Alberta, est réélu au poste de président de
la CWFHC.
Les Jeux du Canada 1979 ont été tenus dans Brandon, MB et ont été
restreints aux juniors, comme étaient toutes les versions ultérieures.
Alberta avait une équipe complète. Idem on tient les Jeux du Canada de
L'Ouest 1979 pour les seniors à Saskatoon. Darry Schultz gagne la
catégorie des 60 kg au même endroit, même salle, où il a gagné les Jeux
du Canada quatre ans plus tôt.
Richard Campion est sélectionné comme employé rémunéré, au poste de
directeur technique de la CWFHC et est en poste à notre bureau d'Ottawa.
Il demeure à ce poste jusqu'en 1985.
À la fin des années 70, Henry Lambert, un pompier de Kirkland Lake, ON, a
utilisé ses connexions pour persuader le Service de Loisirs de Kirkland
Lake d'inclure une salle de conditionnement physique, avec des platesformes d’haltérophilie et des jeux d’haltères en caoutchouc, dans les
plans pour le Complexe Joe Marvinac Community. Henry avait déjà un petit
173
groupe d'haltérophiles qui le suivait, incluant Rocky Charbonneau et
Chris Snowdan; quand “le Mavrinac” a ouvert ses portes en 1979; une foule
de nouveaux jeunes gens est venue pour apprendre les rudiments de
l’haltérophilie. Dans ce groupe il y avait les futurs champions Larry
Robinson et Mike Ménard, avec l’officiel et membre de l’exécutif de
l’OWA, John Whelan.
En 1979, avant de déménager à Ottawa, ON, Ron McAuliffe fut membre de
l'équipe d'Ontario aux Jeux D'hiver du Canada tenus à Brandon Manitoba.
La plateforme de Larry Sheppard et le jeu d'haltères sont resté au YMCA
de North Bay, ON, tout au long des années 1980 et différents
haltérophiles tels que Mike Wharam, autrefois de Coniston et Mario
Robitaille, de LaSarre, ont tiré bon parti de l'équipement. Pendant ce
temps, s’étant retiré de l’haltérophilie, Larry Sheppard a fait tout son
possible pour développer une forte équipe de dynamophilie, qui a inclus
aussi un certain nombre de champions canadiens et un médaillé d'or des
Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux.
En Colombie Britannique un garçon d’origine Indien de l’Est, qui était
arrivé au Canada en 1975, à l'âge de 13 ans, entrait dans sa première
compétition haltérophile – un tournoi réservé aux Indiens de l’Est,
disputé au Lac Williams, à 750 km au nord de Vancouver. La famille avait
acheté un ensemble de poids York des États-Unis; les poids étaient en
métal, le jeu pesait 140 kg. Le jeune garçon s'entraînait dans le soussol de la maison. Il a commencé à soulever des poids, faisant des épaulés
et jetés, en regardant l’haltérophilie à la TV. Son nom est Major Lider.
À 17 ans, il fit un épaulé jeté de 120 kg (265 livres) au poids de corps
de 93 kg (205 livres). Seulement des Indiens de l’Est concouraient.
Équipe 1979 Pan-Am
174
Avant: Kanamé Niimura;
Michel Mercier.
Eric
Rodgers;
Raymond
Derouin;
Gary
Bratty;
Debout: Philippe Hedrich; Terry Hadlow; Wayne Smith; Marc Cardinal; Burt
Squires; Larry Burke; Aldo Roy.
Cat.
Kg
52
56
56
60
60
67,5
67,5
75
75
82,5
82,5
90
90
100
110
+110
3ième
Championnats
Junior du monde
Debrecen, HUN
16-23 juin
50ième
8ième
Championnats
Jeux
Senior du monde Panaméricains
Thessaloniki, GRÉ San Juan, PUR
1 novembre
1-15 juillet
Luc Chagnon
Gilles Desmarais
Luc Deniger
Michel Viau
Michel Pietracupa
Yves Lefebvre
Guy Greavette
Norm. Pilon
Kevin Roy
Rolly Chrétien
Terry Hadlow
Bert Squires
Entraîneur Normand Ménard Jules Sylvain
Entraîneur Ralph Roy
Gérant
Philippe Saint-Cyr
Arbitre Maurice Allan
Raymond Derouin
Luc Chagnon
5ième
Michel Mercier 5ième
Jacques Giasson 3ième
Gary Bratty
4ième
Eric Rodgers
2ième
Kaname Niimura
Burt Squires
Terry Hadlow
Larry Burke
Wayne Smith
Marc Cardinal
6ième
2ième
-4ième
2ième
Philippe Hedrich
Aldo Roy
Bob Devolin
Al. Wing
Lionel Saint-Jean
1980
Le 3 février 1980, Lionel Saint-Jean reçu du comité canadien, Pierre de
Coubertin, une médaille pour saluer sa contribution au sport amateur et
plus particulièrement à l'haltérophilie, au fil des ans.
Lorsque l'auteur a demandé à Wes Woo quelles étaient les qualités
requises pour devenir un entraîneur élite en haltérophilie voici la
réponse que j'ai reçue: "Un entraîneur doit aussi être capable de glaner
des informations à partir d'autres sports. Je lis toujours Track
Technique, un magazine qui n'a rien à voir avec l'haltérophilie, mais
avaient des informations importantes sur l’entrainement. Tout ou rien
peut être applicable à l'haltérophilie, mais c’est une vaste base
d'information. Tout en coachant mes athlètes, je lisais les méthodes
d’entrainement des entraineurs de chevaux (race). J'ai aussi trouvé les
méthodes d’entrainement des rameurs intéressantes. Je pense que même les
entraîneurs professionnels devraient lire sur l’entrainement dans les
autres sports. La périodisation est un aspect important de la
l’entrainement. Tudor Bompa a écrit un bon livre sur Ce sujet. Est-ce
que quelqu’un l’a jamais vu sur l'étagère dans une librairie et s’est
demandé ce que c'est? En plus de l'haltérophilie et la musculation pour
d'autres sports, essayez d'étudier un sujet sur la nutrition ou la
psychologie. Essayez de demander, est ce que ça va aider mon athlète,
175
même un peu. La préoccupation pour le bien-être de l'athlète signifie
généralement que l'athlète fera sagement un retour vers la performance".
Avec les années 1980 l’haltérophilie Albertaine avait mûri dans une
certaine mesure. Les haltérophiles sont venus et sont allés comme ils le
font depuis toujours mais, ils le font maintenant à des niveaux
supérieurs. En raison de la plus petite population d'Alberta ils n'auront
jamais un grand nombre d'haltérophiles, mais ils ont vraiment réussi à
produire un bon nombre de leveurs qualifiés pour participer aux
championnats canadiens. Dresdin Archibald a succédé à Rolf Kugelstadt en
1980 et lui a succédé à nouveau lui aussi, en accomplissant ceci, il y
eut neuf années successives où le CWFHC avait les présidents Albertains.
Dr. Roy Sinclair; Charlie Klaver; Drisdan Archibald
L’IWF utilise par la première fois la formule Sinclair pour désigner le
meilleur leveur lors des championnats seniors du monde. Le docteur en
mathématique, Roy Sinclair, d'Edmonton, Alberta, est un officiel en
haltérophilie
au
Canada.
Il
a
développé
cette
formule
pour
l'haltérophilie, de façon à mesurer avec précision les performances des
leveurs de poids en compétition dans des catégories corporelles
différentes l'une de l'autre.
À nos championnats canadiens de 1980, Terry Hadlow, ON, a fait presque
l'impossible. Ses genoux étaient très douloureux et le
médecin
d’Edmonton l’a envoyé à l'hôpital littéralement moins d'une heure avant
le début de la compétition pour une piqûre de cortisone. Comme le temps
s’écoulait dans la salle d'urgence de l’hôpital Terry a décidé de
renoncer a la procédure et rapidement revenu en taxi à l'auditorium
d’haltérophilie. Le poids sur la barre dans la catégorie de 90 kg était
déjà de 135 kg! En arrivant dans la salle d’échauffement Aldo avait déjà
planifié les échauffements de Terry avec poids et dans l'espace de moins
de 3 minutes il a fait en succession : 20 kg x 5 reps, 60 kg x 3 reps et
finalement 100 kg x 1 fois! Incroyablement, Hadlow était prêt. Sa
première tentative avec 140 kg s’est envolée comme rien. Son 2ème avec
176
150 kg était encore plus précis et finalement son 3ème avec un record
canadien de 155.5 kg était facilement complété. Parlez-moi du courage
mental! Parlez-moi "de confiance" immense dans votre athlète et dans son
entraîneur!
Comme Équipe les Trojans d’Ottawa n'avait absolument aucun doute dans la
procédure d’échauffement choisie ou, dans la tactique qu’Aldo allait
employer sur la plateforme. De cette manière, les Ottawa Trojans des
années 70 et des années 80 étaient vraiment une puissance sur laquelle il
fallait compter tant sur les scènes nationales qu’internationales.
Les membres de l’Équipe Olympiques de Moscou devaient subir l'humiliation
de la décision de Président Carter de boycotter ces Jeux. La plupart
d'entre eux n'ont jamais eu une autre chance d'atteindre les sommets
Olympiens malgré que certains l’aient fait à Los Angeles dans les Jeux de
1984.
Équipe Canada à Cuba 1980: Aldo Roy Entraîneur, Rod Gautreau, Bert
Squires, Raymond Derouin; Mario Leblanc; Michel Mercier; Jacques
Giasson; Terry Hadlow, Eric Rodgers; Larry Burke; Denis Dubreuil et
finalement Ralph Roy, Assistant Entraîneur avec une moustache.
Les championnats seniors canadiens sont tenus à Régina, Sk. Les
couronnés sont: 52 kg Chun Hon Chan; 56 kg Rod Gautreau; 60
Mercier; 67,5 kg Jacques
Giasson; 75 kg Éric Rogers; 82,5
Paquette; 90 kg Terry Hadlow; 100 kg Mario Leblanc; +110 kg
Cardinal.
champions
kg Michel
kg Robin
Jean-Marc
Philippe Saint Cyr vient d'être élu au sein du comité technique de l’IWF.
Le fait le plus impressionnant qu'il accomplit à ce poste fut sans
contredit la restructuration du livre de règlements de l’IWF de façon
beaucoup plus ordonnée, visuelle et logique. Un travail exigeant. Il
numérota les pages et paragraphes du livre. Il fut assisté dans ce
177
travail par son ami, Philippe Hedrich, alors président de la FHQ. SaintCyr s’assura que les versions anglaises et françaises du livre soient
traduites adéquatement et avec une précision professionnelle. Par la
suite, Saint-Cyr s'attaqua avec la même ferveur à la constitution de
l’IWF où il accomplit un travail identique.
Pour la première fois, les championnats juniors du monde ont lieu en
Amérique du Nord, à Montréal. On les appelle HALTERO 80. Richard Campion
est
l'annonceur
de
la
compétition.
Il
annonce
la
compétition
d’haltérophilie en plusieurs langues, si nécessaire.
Lors du congrès Olympique de Moscou, Richard Campion est élu sur le
comité Scientifique et de Recherche de la IWF, poste qu'il remplit
jusqu'aux Jeux Olympiques de 1988. Durant ces deux olympiades il
participa à différentes rencontres et congrès spéciaux mis sur pied par
son comité soit à Tatabanya, Hongrie; Bad Blankenburg, République
Démocratique d'Allemagne; Varna, Bulgarie. A Bad Blankenburg Richard fut
l'un des lecteurs invités. Sous les auspices du programme Solidarité du
CIO. Il donna des cours sur L’haltérophilie à Patiala, Indes; Colorado,
USA; Séoul, Corée du Sud. Ces cours étaient à l'intention de pays qui
s'apprêtaient à mettre sur pied des compétions majeures qui incluraient
l'haltérophilie au programme.
Lors de la tenue des championnats juniors mondiaux de 1980 tenus à
Montréal, les cérémonies d’ouverture comportaient des tours de force où
figurait comme principale attraction Donat Gadoury venu de St-Jean de
Matha. Âgé de 72 ans et pesant environ 73 kg, il pouvait encore soulever
une charrette du sol, pesant plus de 275 kg, par son gros essieu.
Monsieur Gadoury était d’une force exceptionnelle pour soulever des
charges et des roches du sol dû à la force de ses doigts et de son dos.
Une exposition organisée dans le cadre des festivités du 60ième
anniversaire de l’IWF (International Weightlifting Federation) soulignait
entre autres les exploits de la famille Baillargeon de St-Magloire de
Bellechasse au Québec – la famille des frères les plus forts au monde.
Le Canada boycott les Jeux Olympiques de 1980 à Moscou pour des raisons
purement politiques. L’équipe canadienne olympique ne participe pas aux
Jeux. Au lieu l’équipe va aller concourir aux Jeux d’Été de la NouvelleZélande quelques mois plus tard.
De
nouveau
cette
année,
Major
Lider
a
participé
au
tournoi
d’haltérophilie réservé aux Indien de l’Est en CB; à 18 ans et a levé 145
kg à l’épaulé jeté. C'était un record pour une personne d’origine
Indienne de l’Est, de Colombie Britannique. Le week-end suivant il a
réussi 147,5 kg à Prince George, CB.
Cat.
Kg
6ième
Championnats
Junior du monde
Montréal, CAN
51ième
Championnats
Senior du monde
Moscou, URSS
22ième
Jeux
Olympiques
Moscou, URSS
Le Canada a boycotté les Jeux de
Moscou. L'équipe compétitionne ailleurs, à
Auckland, NZ, en janvier '81
52
56
56
Michel Viau
Alain Labelle
PAS DE CANADIENS
R. Gautreau
Rod. Gautreau
3ième
178
60
67,5
67,5
75
75
82,5
90
100
100
110
Luc Chagnon
Mario Phaneuf
Guy Greavette
Jacques Demers
John Strike
Kevin Roy
D. Swinnerton
Steve Diotte
R.
M.
M.
R.
D.
C.
A.
M.
W.
Derouin
Mercier
Pietracupa
Rodgers
Dubreuil
Klaver
Squires
Leblanc
Smith
Entraîneur
Wes Woo
Entraîneur
Aldo Roy
Gérant
S. Mironuck
Arbitre Philippe Saint-Cyr Y. Chouinard
Arbitre Ken Carr-Braint
Arbitre Maurice Allan
Médecin
Raymond Derouin
Michel Mercier
M. Pietracupa
Eric Rodgers
Denis Dubreuil
C.Klaver
Bert Squires
Mario Leblanc
Wayne Smith
3ième
1er
-4ième
2ième
4ième
2ième
3ième
1er
Wes Woo
Aldo Roy
Yvon Chouinard
Yvon Chouinard
Lionel Saint-Jean
Michel Hurtubise
1981
Mike Mountford est maintenant Président de l’Association Haltérophile de
l’Alberta pour une période de deux ans.
LaSarre, PQ, accueille les championnats seniors canadiens les 16 et 17
mai 1981. Durant la nuit les athlètes furent dérangés par une fausse
alarme qui amena les autorités locales à demander que l'on évacue
l'hôtel. Ce fut sans conséquence. Les championnats se déroulèrent devant
une salle bondée de plusieurs centaines de spectateurs. Les nouveaux
champions seniors canadiens sont: 52 kg Marc Poirier; 56 kg Rod Gautreau;
60 kg Michel Viau; 67,5 kg Michel Mercier; 75 kg Michel Pietracupa; 82,5
kg Denis Dubreuil; 90 kg Terry Hadlow; 100 kg Carl Stevenson; 110 kg Russ
Prior; +110 kg Steve Diotte.
Le Canada prend part aux championnats de Commonwealth et aux Jeux de la
Nouvelle-Zélande à Auckland, NZ, le 30 janvier jusqu'au 1 février avec
une équipe complète qui était censée aller aux Jeux Olympiques de 1980 à
Moscou.
Auckland New-Zealand
1981 New Zealand Summer Games
179
Michel Mercier 1ier ; Raymond Derouin 3ième
Michel Mercier, Ron Greavette,
Eric Rodgers, Denis Dubreuil
Aldo Roy, Raymond Derouin, Ron Greavette
180
Michel Pietracupa, Mario Leblanc,
Denis Dubreuil, Michel Mercier,
Raymond Derouin
Aéroport Auckland, N.Z,
Dr. Michel Hurtubise debout
Équipe de la Saskatchewan
Une importante étape se produisit dans l'haltérophilie canadienne le 27
avril, 1981. La CWFHC ouvrit ses portes aux femmes qui pouvaient
maintenant devenir membres à part entière de la CWFHC.
L'enseignant Wes Sullivan, un américain de la Virginia, un insurgé de la
conscription US pour aller à la guerre, s'est entraîné dans le Club de
Grierson en Alberta, mais n'est pas resté longtemps. Il a vraiment
accompli un grand pas dans notre histoire quand il a déménagé à
Whitehorse, YK, et a fondé l'Association haltérophile du Yukon et l'a
amenée dans la Fédération Canadienne en 1981.
Richard Campion fut l'annonceur de la compétition lors des 35ième
Championnats seniors du monde disputés à Lille, France, en dépit de
l’absence de canadiens.
181
Cette année il y a les Jeux du Nord de BC, à Quesnel et Major Lidder fut
choisi pour allumer le flambeau Olympique aux Cérémonies d'inauguration
et être un porteur de flambeau. Il était la première personne d’origine
Indien de Est à réaliser un tel événement.
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1981.
 Hébert, Claude,
QC, Catégorie 2

Cat.
Kg
52
56
60
67,5
75
82,5
90
100
110
+110
Schoures, Donald, ON, Catégorie 1
7ième
Championnats
Junior du monde
Lignano, ITA
52ième
Championnats
Senior du monde
Lille, FRA
PAS DE CANADIENS
Yves Labelle
Luc Chagnon
Mario Parente
Kevin Roy
Steve Diotte
Entraîneur
Gérant Dresdin Archibald
Arbitre P. Saint Cyr
Philippe Saint Cyr
Announceur
Richard Campion
1982
Maurice Allan est sélectionné membre de l'Ordre du Canada par le
Gouverneur Général du Canada. Il s'est dévoué toute sa vie pour le sport
amateur. Il a su y apporter une expérience incontestable. Sa diplomatie,
connue de tous, son entregent, son implication personnelle, ses qualités
de "leader" en ont fait un excellent ambassadeur du Canada.
Edmonton, Alberta, a tenu la compétition Coupe du Canada Junior en 1982
au High School d’Ed Fergusson à Eastglen, Alberta, et on a tenu de
nouveau les championnats canadiens de 1983 au théâtre de l'U. A. Ces
championnats avaient un goût international puisqu’une équipe américaine
complète a concouru hors championnats avec des membres pré-choisis de
notre équipe. Pendant que ces athlètes et les événements étaient toutes
de qualité supérieure, selon nos normes du temps, au moins ils étaient le
résultat d'une association d’une province mûrissante. Peu d'événements
avaient la signification de ceux qui avaient d'abord ouvert les yeux aux
gens de l’Alberta au cours des décades antérieures. On espérait que cette
tendance continuerait dans les années à venir. L’Alberta a effectivement
parcouru un long chemin depuis ses premiers jours pendant que de
nouvelles générations continuent à s'efforcer d'être meilleures que
celles qui sont venues auparavant.
Le Yukon devient membre de la CWFHC. L'haltérophilie n'y est pratiquée
que dans les environs de Whitehorse. Les personnes responsables de cette
situation sont les Sullivan, Wes est enseignant, et son épouse, Bonnie
182
Hughes-Sullivan. Ils sont très actifs et très impliqués auprès des jeunes
de ce coin du pays. Ce sont deux américains d'origine qui ont immigré au
Yukon il y a quelques années. Ils étaient des néophytes en haltérophilie.
Les championnats seniors canadiens se sont déplacés à Peterborough,
Ontario, les 22 et 23 mai, 1982, dans un couvent. Le réchauffement avait
lieu dans les couloirs du couvent, qui étaient recouverts de
contreplaqué. Lors du réchauffement des athlètes des différentes
catégories ces feuilles de contreplaqué prouvèrent n’être pas une
protection suffisante pour les haltères que les athlètes laissaient
tomber après les avoir soulevés. Un trou d’environ 70cm apparût dans le
plancher de céramique sous le contreplaqué.
Ce fut 69 compétiteurs qui s'y mesurèrent. De ce nombre, 33 venaient du
Québec. Les champions seniors canadiens sont: 52 kg Alain Bilodeau (Alors
âgé de 15 ans, Alain devint le plus jeune champion senior canadien de
tous les temps); 56 kg Steve Rajotte; 60 kg Rod Gautreau; 67,5 kg Eric
Rogers; 75 kg Michel Pietracupa; 82,5 kg Guy Greavette; 90 kg Albert
Squires; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Mike Miletic; +110 kg Steve Diotte.
183
Léonard Bilodeau
R. Zuffellato et Michel Viau
Eric Rodgers, Alberta, est revenu à la compétition lors des Jeux du
Commonwealth et est aussi le premier Canadien à faire 400 points Sinclair
aux Canadiens. Après avoir pris la retraite en 1984 il est revenu
brièvement au sport en 1994.
Philippe Saint Cyr est réélu Président de la Fédération Haltérophile du
Commonwealth.
A nouveau Richard Campion est sélectionné comme annonceur lors des 36ième
Championnats Seniors du Monde.
Les championnats Panaméricains de 1982 ont lieu à Valleyfield, Québec, du
19 au 21 novembre.
Les Jeux d'hiver de BC sont tenus à Prince George (l’haltérophilie est
incluse avec les jeux d'hiver). Major Lidder y a battu les records
haltérophile chez les juniors et les seniors de BC; il a gagné 2
médailles d’or et 1 médaille d’argent. Puis, il a remporté le championnat
de Colombie Britannique 2 semaines après les Jeux d'hiver. Après cela,
ses parents ont voulu qu'il quitte l’haltérophilie parce qu'il était
maintenant champion de BC. C'était quelque chose que personne d'autre
n'avait accomplie dans la communauté Indienne de l’Est. Mais, un
haltérophile de Vancouver (Guy Greavette) lui a dit de ne pas arrêter
parce que l'avenir tenait beaucoup d'occasions pour lui éventuellement.
En 1982 Major a participé à ses premiers championnats canadiens seniors à
Peterborough, ON. Il a terminé 4ième. Ce même été, il a été invité à aller
au camp canadien d’haltérophilie junior à Montréal.
Il fut choisi pour aller aux Championnats Juniors du Monde, à Sao Paulo,
Brésil. Cependant, ses parents ne voulaient pas qu'il aille au Brésil de
peur au racisme et qu’il voyagerait seul, sans eux. Le gérant de l'équipe
de championnat mondial (Richard Champion) a appelé les parents de Major
et a parlé à son frère et à ses parents et Richard les a persuadés de
permettre à Major d'aller au Brésil.
184
Major Lidder a fini 6ième aux Championnats Mondiaux et a gagné 2 or et 1
argent aux championnats Panaméricains; il a reçu le trophée du meilleur
haltérophile.
Il fut le 1er Indien de l’Est à concourir mondialement pour le Canada. Et
il fut également le 1er Indien de l’Est à terminer 6ième aux Championnats
Mondiaux, Il détient encore le record.
À son retour à la maison, à Quesnel, le maire de Quesnel l'a accueilli à
l'aéroport et Major est devenu un athlète très connu. Cela a réuni la
communauté de Quesnel. De là, ses buts ont changé. La ville entière et la
communauté ethnique ont voulu qu'il participe aux Jeux Olympiques.
Après cela il a aussi concouru en Alberta et l'équipe d’haltérophilie
junior japonaise y était aussi. Major a gagné la catégorie des 100 kg et
il a essayé de lourds arrachés et épaulés jetés, il est venu très près de
battre les records canadiens Juniors.
La personne suivante a reçu sa carte d’arbitre international en 1982.
 Ballett, Allan, ON, Catégorie 1
Cat.
Kg
8ième
Championnats
Junior du monde
Sao Paulo, BRE
53ième
Championnats
Senior du monde
Liubliana, YUG
52
56
60
60
67,5
67,5
75
75
82,5
82,5
90
90
100
110
Brent Garrett
PAS DE CANADIENS
Sylvain Rajotte
Rod. Gautreau
Mark Chouinard
Marc Pilon
Alain Roy
Eric Rodgers
Luc Chagnon
M. Pietracupa
Guillaume Salvas
Jacques Demers
Neale McDevitt
Denis VanLaeken
Guy Greavette
Denis Dubreuil
Albert Squires
John Strike
Kevin Roy
Mario Leblanc
Entraîneur Raphael Zuffellato
Entraîneur
Gérant Al. Atamanchuk
Arbitre
P. Saint Cyr
Président du jury
Asst. Gérant d'Équipe
12ième
Jeux du
Commonwealth
Brisbane, AUS
4ième
-4ième
3ième
2ième
-4ième
5ième
3ième
3ième
Larry Mather
Pierre Roy
Yvon Chouinard
Walter Polzin
Philippe Saint Cyr
Philippe Saint Cyr
1983
Au fil des ans, la meilleure réussite par la province de la Saskatchewan
en haltérophilie, fut cette troisième place remportée à Jonquière, P.Q.,
lors des Jeux du Canada de 1983.
Les championnats seniors canadiens sont de retour à Edmonton, Alberta, du
21 au 23 mai 1983. Les champions couronnés sont: 52 kg Brent Garrett; 56
185
kg Randy Singh; 60 kg Langis Coté; 67,5 kg Michel Viau; 75 kg Jacques
Demers; 82,5 kg Gilles Poirier; 90 kg Guy Greavette; 100 kg Kevin Roy;
110 kg Sergio Bevilacqua; +110 kg Don MacNeil.
Roy Sinclair est de nouveau à la tête de l'Association d'Alberta pour
deux ans, soit jusqu'en 1985.
Le canadien Richard Campion, d'Ottawa, Ontario, remplit le rôle
d'annonceur lors des championnats junior Panaméricains disputés à
Colorado Springs, USA.
L'année 1983 marqua l'embauche d'un entraîneur professionnel à plein
temps
en
haltérophilie
nationale.
L'entraîneur
sélectionné
parmi
plusieurs candidats fut Andrzej Kulesza de Varsovie, Pologne. Il était
professeur d'éducation physique, détenteur d'un "Phd." en haltérophilie,
chose rare et même non existante en Amérique du Nord à ce moment-là.
Andrzej Kulesza
Le 1 août, 1983, marqua le début d'une époque très noire pour
l'haltérophilie canadienne. Deux de ses haltérophiles d'élite testèrent
positifs aux tests d'urine tenus lors des Jeux Panaméricains de Caracas.
Ces athlètes étaient Guy Greavette de New Westminster, C.B., et Michel
Viau de St-Stanistlas Koska, P.Q. Ils durent remettre leurs médailles
gagnées à cette compétition et furent suspendus pour une durée d'un an
par la CWFHC et deux ans par l’IWF.
Ceci n'était pas assez, voilà que le 31 octobre 1983, quatre
haltérophiles canadiens sont mis sous arrêt à leur descente de l'avion à
l'aéroport de Mirabel, à Montréal. Ils sont pris en possession de 22,515
unités de stéroïdes anabolisants. Ces athlètes sont: Mario Parente, Terry
Hadlow, Jacques Demers et Michel Pietracupa. Ils revenaient de Moscou en
compagnie d'Andrzej Kulesza et de Philippe Saint-Cyr où ils avaient pris
186
part aux championnats seniors du monde. La presse internationale s'empara
de cet événement spectaculaire et lui consacra la une de par le monde
entier. Pour la CWFHC, ceci signifia immédiatement la perte de son
commanditaire, la compagnie Sharklee, suppléments alimentaires, étant
donné que ces stéroïdes avaient été camouflés dans des bocaux vides de
Sharklee qui furent photographiés en première page de tous les journaux
importants du monde entier.
Vers la fin de 1983 Aldo s'est senti fatigué et un peu déçu avec le fait
de passer tant de temps dans le gymnase. Presque douze ans d'entraînement
intensif, le fait d'administrer les activités du Club et le fait de
travailler au niveau national avec nos autres entraîneurs avaient pris
ses énergies. Cependant, l'affaire de Caracas célèbre de ce printemps
avait certainement aidé la perte de son enthousiasme perdu pour ce sport.
Comme vous vous souvenez lorsque notre Équipe Pan Américaine est revenue
des Jeux de Caracas avec deux athlètes évalués positifs, Aldo a pris sur
ses épaules le poids de la publicité négative. Étant donné qu'Aldo était
l'Analyste officiel de CBC (anglais) pour l’haltérophilie il était celui
qui était en avant et au centre sur les bulletins de nouvelles nationales
essayant de donner un sens à cette tragédie.
Comme l'Entraîneur principal de cette Équipe des Panaméricains Aldo a
pris la pleine responsabilité et a été crucifié en tant que tel.
Vraiment, "l'amusement était sorti” de l’haltérophilie. Juste avant de
partir pour Caracas, le Club d'Aldo avait fait un grand pas à
l'université d'Ottawa. Une grande offre avait été faite au Club et
l'Ottawa Trojans n’avait plus qu’à l'accepter. Les négociations avec le
directeur du centre sportif les avaient conduits à recevoir une belle
pièce avec 8-10 plates-formes, des nouveaux poids, de l’équipement et
physiothérapie, services psychologiques et nutritifs. De quoi d'autre
avaient-ils besoin? Cependant, la passion d'Aldo avait disparu et il a
187
fui une offre fantastique et à part les rares fois où Aldo les a tirés
d'embarras, c'était pour toujours.
Sans “leadership et passion” c'était difficile pour ceux qui sont restés
de continuer et se développer. Certains sont restés et se sont entraînés,
mais, vers la fin des années 1980 l'Ottawa Trojans disparaissait.
En 1983, Major Lidder, BC, fut blessé toute l'année, il n'a pas
concouru parce qu'il n'était pas capable de s'entraîner.
Cat.
Kg
60
67,5
67,5
75
75
82,5
82,5
90
100
110
9ième
Championnats
Junior du monde
Caire, EGY
Juillet
54ème
Championnats
Senior du monde
Moscou, URS
22 - 31 octobre
Langis Coté
Rod. Gautreau
Claude Dallaire
Michel Viau
Jacques Demers
Jacques Demers
Michel Pietracupa M. Pietracupa
Gilles Poirier
Guy Greavette
Terry Hadlow
Mario Parente
Mario Parente
Bert Squires
Kevin Roy
Mario Parente
Kevin Roy
R. Santiago
Entraîneur
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Andrzej Kulesza
11ième
Jeux
Panaméricains
Caracas, VEN
août
4ième
3ième
2ième
2ième
3ième
2ième
-1er
Aldo Roy
Raphael Zuffellato
Philippe Saint Cyr
1984
Philippe Hedrich
188
Rolf Kulgelstadt fut réélu président de la CWFHC alors qu'au Québec,
Philippe Hedrich était élu président de la FHQ.
C'est en 1984 que la CWFHC plaça le plus de personnes sur les différents
comités de l’IWF. En effet, Philippe Saint-Cyr fut élu membre du comité
exécutif de la IWF; Richard Campion fut élu sur un comité de recherche et
Drisdan Archibald élu sur le comité des finances.
Arbitres: Jules Sylvain, Québec, QC.; Raynald Saint-Laurent, Baie-Comeau,
QC.; Yvon Chouinard, Brossard, Qc.
Au cours des années 1984 - 1985, Yvon Chouinard mis sur pied un comité
médical, à la CWFHC, pour essayer d'arrêter la montée d'utilisation de
substances bannies dans les clubs et sur les équipes d'haltérophilie
nationales. Le sport des poids et haltères avait eu sa très grande part
de publicité négative dû au battage publicitaire qui suivi chacun des
incidents au cours desquels des haltérophiles canadiens furent pris soit
en possession de stéroïdes anabolisants ou furent déclarés positifs aux
tests d'urine. Chouinard était la seule personne sur le comité qui
n'était pas médecin. Le comité mis sur pied un passeport médical pour les
haltérophiles, organisa des lectures sur la nutrition, imposa des examens
médicaux
obligatoires
à
tous
les
haltérophiles
comme
condition
d'éligibilité additionnelle pour participer aux championnats seniors
canadiens.
La CWFHC a maintenant en place une politique antidoping. Elle publie sa
première liste d'infractions et de suspensions. De plus, elle met en
place un Comité d'Appel.
Les championnats seniors canadiens de 1984 eurent lieu à la polyvalente
Antoine Brossard, de la ville de Brossard, Québec. Yvon Chouinard avait
approché le Maire de la ville, Monsieur Alphonse Lepage, pour être
Président d’Honneur ce qu’il a accepté avec plaisir. Il y avait encore
une très bonne foule présente pour applaudir les exploits des athlètes.
Jacques Demers de Brossard reçu le trophée du meilleur leveur des
championnats de 1984. Il s'agissait de la première fois, dans le sport
amateur canadien donc tous sports confondus, que tous les compétiteurs à
des championnats nationaux étaient sujets à être testés pour déceler la
présence de produits bannis dans leur échantillon d'urine. Quatre
189
athlètes
dans
chaque
catégorie
corporelle
furent
testés.
Tous
produisirent des échantillons négatifs. Il n’y avait aucun mécanisme
sportif de développé pour assister les officiels pour faire le testing
d’urines. C’est le groupe de Brossard, avec Yvon Chouinard en tête, qui a
fait les formulaires et les mécanismes en se basant sur ceux de l’IWF.
Les nouveaux champions seniors canadiens sont: 52 kg Bernard Tardif; 56
kg Brent Garrett; 60 kg Langis Coté; 67,5 kg Claude Dallaire; 75 kg
Jacques Demers; 82,5 kg Yvan Darsigny; 90 kg Denis Garon; 100 kg Kevin
Roy; 110 kg Albert Squires.
Le 4 novembre, 1984, une autre bombe éclata à la CWFHC. L'athlète Luc
Chagnon de St-Hyacinthe, P.Q., fut trouvé positif au test d'urine prélevé
lors d'une compétition préparatoire aux Jeux Olympiques. Il fut suspendu
pour un an. Un autre haltérophile fut aussi déclaré positif, il s'agit de
Terry Hadlow qui reçut une suspension de cinq ans.
Le 18 mai 1984 une nouvelle éclate dans les journaux québécois. Il y a
100 jours, l’haltérophile de haut niveau, Marcel Gauthier, 22 ans, un 90
kg, a été trouvé mort dans sa chambre au 1070 rue Duplessis à Sherbrooke
soit le 26 janvier 1984. Aucune cause anatomique évidente du décès n’est
connue mais, … diverses capsules ont été trouvées dans les poches du
défunt dont des stéroïdes anabolisants. L’autopsie révèle « Congestion du
foie, de la rate, des reins et du cerveau. Congestion et œdème pulmonaire
avec
hémorragie
focale
récente
de
l’œil
donc
dérèglement
du
métabolisme… ».
Et ça continue à nous tomber dessus. Cette fois c'est deux des meilleurs
haltérophiles soviétiques qui se font intercepter à l'aéroport de
190
Mirabel, à Montréal. Ils sont en possession d'une très grande quantité de
stéroïdes anabolisants et se dirigeaient vers Toronto où ils devaient
participer à un grand spectacle présenté par des organisateurs
professionnels, l’International Management Group. La IWF et cette
organisation avait mis sur pied un concours entre les meilleurs superlourds du monde, au Toronto Sheraton Center. 800 spectateurs payèrent
$20.00 chacun pour voir le spectacle. Les deux athlètes en cause furent
mis sous arrêt par la police, libérés sous caution fournie par l’IWF puis
comparurent devant la Justice canadienne par l'entremise de leurs
avocats. Ils plaidèrent coupable. Un de ces deux athlètes était Anatol
Pisarenko, l'ancien champion du monde. Suite à cet incident, les
autorités de la CWFHC décidèrent de se retirer du spectacle. Une seule
exception; Richard Campion qui représentait la IWF agit en tant
qu'annonceur lors de la compétition.
Les haltérophiles canadiens concourent maintenant à l’American Cup IV à
Allentown, Pennsylvanie, États-Unis, les 20 et 21 octobre, 1984.
Eric Rogers, Alberta, a exercé les fonctions du représentant de l'Athlète
pendant que Roy Sinclair, Alberta, a également exercé les fonctions de VP
national et sa « Formule Sinclair » a vu l'acceptation augmentée donc
c'était une période de grande influence pour l'Alberta dans les hautes
sphères de l’haltérophilie.
Le Centre National d’Entraînement a fonctionné à Montréal pendant ces
années. Brent Garrett d'Edmonton a passé un temps considérable à cet
endroit et il en a profité pour parfaire son expérience comme athlète et
entraîneur. Il a gagné les Juniors Pan-Ams à Sao Paulo en 1983 en plus de
plusieurs Championnats canadiens.
Yvan Darsigny et Pierre Charbonneau
Claude Hardy et Aldo Roy
Alex Vanzella, Alberta, a mûri au cours des années 1980 aussi. Il est
devenu le premier Albertain à faire 400 lb (181,5 kg) E&J (en fait 182,5
kg) lors de la rencontre Mid-America à Chicago en 1988. Il a disparu plus
tard pour vivre en Ontario avant de prendre sa retraite.
191
L'annonceur aux compétitions d'haltérophilie lors des
Olympiques de Los Angeles fut Richard Campion de la CWFHC.
XXIII
Jeux
En juin 1984, Major Lidder, BC, s’est qualifié pour les Jeux Olympiques.
Son poids de corps était de 101 kg. Il a fait 160 kg à l’arraché et 205
kg épaulé jeté. (Depuis ce jour, il détient le record d’être le PLUS FORT
Indien de l’Est d’origine de ce pays, dans le Monde). Il détient encore
ce record encore à ce jour. Même les haltérophiles ayant un poids de
corps de 135 kg, et originaire de l’inde de l’Est, n'ont pas été capables
de surpasser cette marque.
En 1984, 13 haltérophiles canadiens se sont qualifiés pour les Jeux
Olympiques, mais le Canada ne pouvait en prendre que 10 maximum.
À l’automne 1984, Major a concouru à América Cup et a gagné une médaille
d'or et a même battu le Champion du Commonwealth, originaire
de
l'Australie.
Durant la période 1984-88, Major Lidder a eu à lutter avec d’innombrables
blessures. Il vivait dans une petite ville, il n'avait pas accès aux
traitements appropriés. Aussi, il lui manquait un entraîneur qualifié
pour bien doser ses entraînements ainsi qu’un lieu adéquat pour s’y
entraîner durant toute sa carrière. Le seul endroit qu'il avait était
dans leur garage de la maison.
De 1984-1986 Major Lidder
classement du Commonwealth.
a
été
classé
dans
Major Lidder, CB.
les
trois
premiers
au
192
La personne suivante a reçu sa carte d’arbitre international en 1984.
 Rohne, Jeffrey, MB, Category 2
Cat.
Kg
60
67,5
75
82,5
90
100
110
10ième
Championnats
Junior du monde
Lignano, ITA
Langis Coté
Mark Chouinard
55ième
23ième
Jeux
Senior du monde Olympiques
Los Angeles, USA Los Angeles, USA
Claude Dallaire
M. Pietracupa
Jacques Demers
Yvan Darsigny
Denis Garon
Terry Hadlow
Kevin Roy
Mario Parente
Bert Squires
Entraîneur R. Zuffellato Andrzej Kulesza
R. Zuffellato
Gérant
D. Archibald
Arbitre
P. Saint Cyr
P. Hedrich
L. Saint-Jean
Claude Dallaire
Michel Pietracupa
Jacques Demers
Yvan Darsigny
Denis Garon
Terry Hadlow
Kevin Roy
Mario Parente
Bert Squires
Andrzej Kulesza
Raphael Zuffellato
Drisdan Archibald
Philippe Saintly
Philippe Hedrich
Lionel Saint-Jean
193
1985
Henry Lambert, de Kirkland Lake, ON, a impliqué la ville entière dans le
fait d'accueillir les championnats seniors canadiens. Cet événement
exceptionnel présentait des femmes haltérophiles comme invitées et a
attiré une des plus grandes foules dans l'histoire du championnat annuel
de la Fédération Haltérophile Canadienne.
Le 18 janvier, 1985, la CWFHC approuva son premier Code d'éthique pour
que ses membres épousent en tout temps des valeurs et des vertus
inhérentes au sport, à son habilité à former le caractère des gens. Ce
code exprime des standards et un décorum acceptable par la CWFHC. Ces
standards doivent être intégrés dans les activités sportives.
En 1985, Yvon Chouinard devient vice-président administration de la
CWFHC. Durant son terme, la CWFHC eut deux très importants points à
solutionner. Le premier concerne un immense déficit d'environ $100,000 et
un problème cinglant concernant l'utilisation de produits bannis par les
athlètes et partiellement toléré par leurs entraîneurs. Yvon s'impliqua
beaucoup dans ce dossier. Entre autre choses, il eut l'idée de décider
sur les athlètes à être testés en se basant sur les tirages de la loterie
6/49. Les athlètes d’Élite se faisaient octroyer un numéro de 1 à 49
puis, aux deux semaines, si leur numéro sortait au tirage public, ils
devaient se rendre disponibles pour le prélèvement d’un échantillon
d’urine
dans
les
48
heures
suivantes,
par
les
spécialistes
gouvernementaux mandatés. La CWFHC devint la seule fédération sportive
canadienne à avoir en place un programme antidoping si élaboré. En dépit
de cela, les membres en général, continuaient de croire que l'on devrait
les laisser utiliser des substances bannies de façon à pouvoir concourir
avec les nations les plus fortes et pour obtenir de meilleures
subventions individuelles de la part du Gouvernement fédéral.
En Alberta le président élu est Ed. Fergusson qui servira un terme de
deux années, jusqu'à 1987.
Il n'y a aucun doute qu’au cours des années 1980, Kevin Roy était un des
meilleurs haltérophiles au Canada. Kevin a établi des records nationaux
et a gagné un certain nombre de titres canadiens dans des divisions de
poids différentes; et, en 1984 s’est placé quatrième dans la classe de
100 kilos aux Jeux Olympiques de Los Angeles.
Les championnats seniors canadiens sont maintenant dans le nord de
l'Ontario, à Kirkland Lake, du 17 au 19 mai, 1985. Ils ont lieu au
Northern College du Kirkland Lake Campus. Les champions seniors canadiens
couronnés furent: 52 kg Mario Robitaille; 56 kg Bernard Tardif; 60 kg
Brent Garrett; 67,5 kg Michel Viau; 75 kg Michel Pietracupa; 82,5 kg Guy
Greavette; 90 kg Gabriel Leduc; 100 kg Kevin Roy; 110 kg Mario Parente;
+110 kg Jean-François Lamer.
Le Centre communautaire juif de Toronto peut rire et marcher la tête
haute. À ce jour nous avons eu sept haltérophiles médaillés aux
différents Jeux Maccabées. Les vainqueurs ont été :
• Argent
1957 Syd Charendoff
• Or
1961
• Argent
1965 Maurice Strauss
• Argent
1973 Nathan Mudrick
• Bronze
1973 Morty Stolzman
• Bronze
1981 Mark Novak
194
• Argent
• Or
• Argent
1981
1985
1985
Howard Weinstein
Joel Strauss
Donald Buchanan
Pendant une période d’un mois environ la ville de Baie-Comeau, Québec,
par l’entremise de son musée, organisait une exposition pour rappeler les
exploits sportifs des habitants de cette ville. Entre autres athlètes,
une grande place était faite à Léopold Arsenault qui, pour l’occasion,
avait fourni différents articles de journaux, trophées, médailles et
lettres d’attestation prouvant de sa carrière et de son grand engagement
dans le monde haltérophile local et provincial. Léopold a également eu
droit à une réception où 150 personnes sont venues lui rendre hommage.
Léopold Arseneault - Québec
Le CWFHC essaie quelque chose de nouveau, la Coupe Excellence, tenue à
Montréal le 16 mars 1985. Le Canada possède sa compétition internationale
195
au pays. Elle a lieu à Montréal, Québec. L'annonceur de la compétition
est Richard Campion. Richard remplit le même rôle lors des récents
championnats Seniors du Monde tenus à Södertälje, Suède.
Le 20 juin, 1985, c'est maintenant au tour des haltérophiles Yvan
Darsigny et Robert Choquette, tous deux de St-Hyacinthe, P.Q., de tester
positifs lors d’une vérification d'échantillons d'urine. Tous deux furent
suspendus pour une période de deux ans par la CWFHC.
Le 21 août, 1985, c'est maintenant au tour de Michel Pietracupa et de
Michel Viau d'être à nouveau liés à un autre scandale. Ils sont déclarés
positifs lors d'analyses d'urines. Cette fois ils ont de la compagnie
puisque Guillaume Salvas du club Machine Rouge de St-Hyacinthe, P.Q., est
également positif. Ces échantillons d'urine avaient été fournis lors de
la compétition au Canada qui précédait leur départ pour les championnats
seniors du monde.
Cat.
Kg
67,5
90
100
11ième
Championnats
Junior du monde
Édinbourg, GBR
61ième
Championnats
Senior du monde
Södertälje, SWE
PAS DE CANADIENS
Langis Coté
Guy Greavette
Kevin Roy
Entraîneur
Gérant D. Archibald
Arbitre P. Saint Cyr
1986
Andrzej Kulesza
Richard Campion
Philippe Saint Cyr
196
Le plus grand accomplissement international de Kevin Roy s’est produit en
1986 où il a gagné de l'or pour le Canada dans la division de 110 kilos
aux Jeux de Commonwealth à Édimbourg, Écosse.
Au début des années 1990, quand Kevin Roy a pris sa retraite de
l’haltérophilie et que la plupart des membres du groupe de Coniston sont
retournés dans leurs patelins respectifs, le club a commencé à régresser.
Mike Olivier a continué la compétition, mais avec l'activité diminuant
dans le sous-sol du Centre communautaire, on a décidé de réduire et
revenir à une opération de style du garage à la maison de Ralph Roy.
L'équipement haltérophile a disparu, encore une fois, du sous-sol de la
maison de Bob Leclair, dans le voisinage de Lac Minnow; et dans un
hommage allant aux fondateurs, le club a pris le nom – Roy’s Gym. Et oui,
Bob et Ralph s’entraînent encore et font un peu de coaching, quelques
haltérophiles se rassemblent pour les entraînements sur une base
régulière et quelquefois même des visiteurs de l’extérieur de la ville.
C’est drôle comment les choses reviennent comme avant!
Philippe Saint-Cyr est réélu Président de la Fédération Haltérophile du
Commonwealth.
Le 29 novembre, 1986, le conseil d'administration entérina un programme
d’éliminations complètes des produits bannis mis en place par la CWFHC.
Les championnats seniors canadiens se tiennent sur la cote Ouest du pays,
à Vancouver, C.B., en même temps que l'exposition mondiale de 1986 tenue
aussi dans cette ville. Les champions seniors canadiens couronnés furent:
52 kg F. Luluquisin; 56 kg Brian Thom; 60 kg Mike Olivier; 67,5 kg Langis
Coté; 75 kg Jacques Demers; 82,5 kg Gilles Poirier; 90 kg Gabriel Leduc;
100 kg Kevin Roy; 110 kg Mario Parente; +110 kg Jean-François Lamer.
Claude Ranger devient Gérant Général de la CWFHC. Il succède à Richard
Campion.
Rosaire Smith
Notre problème d'utilisation de produits dopants, par notre élite
canadienne continue. Cette fois c'est Mario Parente de Montréal, P.Q.,
197
qui est pris au piège. Il a fourni son échantillon d'urine le 12 juin, à
Vancouver, lors des championnats canadiens.
C'est au tournoi de la Coupe Pannonia, tenue en Hongrie, les 22 et 23
mars 1986, qu'a eut lieu la première rencontre internationale pour femmes
en haltérophilie. Le Canada y avait inscrit Manon Ratelle chez les 52 kg
et Marcelle Leclerc chez les 56 kg
Dans la province de la Saskatchewan, Mac Game fut officiellement nommé
entraîneur provincial en haltérophilie par les Autorités de sa province.
Il devint entraîneur rémunéré en septembre 1986. Avant cette date, la
province n'avait jamais eu d'entraîneur rémunéré en haltérophilie.
Major Lidder, BC, a tenté plusieurs fois de battre le record canadien à
l’épaulé jeté mais, pour finalement rater le jeté à chaque occasion. Il
a gagné le Championnat canadien en 1987 et 1988. Il doit avoir battu les
records d’haltérophilie provinciaux de la Colombie Britannique (Juniors,
Seniors et Total) plus de 120 fois.
Cat.
Kg
12ième
Championnats
Junior du monde
Donaueschingen,
FRG
62ième
Championnats
Senior du monde
Sofia, BUL
13ième
Jeux du
Commonwealth
Edinbourg, GBR
8-15 novembre
52
56
60
67,5
75
PAS DE CANADIENS
1er
Tournoi
International
Femmes
Budapest, HUN
23 mars
Manon Ratelle
Marcelle Leclerc
Langis Coté
Louis Payer
198
90
90
110
Entraîneur
Gérant
Arbitre
Guy Greavette
Denis Garon
Kevin Roy
Andrzej Kulesza Andrzej Kulesza
Ron. Greavette
Donald Buchanan
P. Saint Cyr
Philippe Saint Cyr
Gordon Kay
Allan Ballett
1987
Le 26 mars c’est l’inauguration officielle du club d’haltérophilie – Les
Géants de Montréal. Le Président du club est M. Emery Chevrier et
l’instructeur est Pierre Charbonneau.
L'haltérophilie canadienne est à Dolbeau, P.Q., pour sa plus prestigieuse
compétition annuelle, les championnats seniors canadiens. Le tout se met
en branle le 16 mai dans l'aréna municipal, dans un environnement qui
pourrait faire honte à certains championnats du monde. Une équipe
chinoise entière a été invitée. C'est la première fois qu'une équipe
chinoise rivalise à l'extérieur de leur pays. Ils sont ici avec de très
bons athlètes. Les champions seniors canadiens de cette année sont: 52 kg
Quinh Nguyen; 56 kg Brent Garrett; 60 kg Gilles Desmarais; 67,5 kg Langis
Coté; 75 kg Louis Payer; 82,5 kg Gilles Poirier; 90 kg Paramjit Gill; 100
kg Denis Garon; 110 kg David Bolduc; +110 kg Major Lidder.
Officials at the Canadian championships, Dolbeau – Québec
From left to right any row:
199
Yvon Chouinard; Jules Sylvain;----; René Decloître; Ardial Sing; Paul
Hains Jr.; Al. Atamachuk; Mario Jodoin; (sitting) Lionel St. Jean;----;
Louis Guay;----; Daniel Gauthier; Joe Stockinger; Gabriel Pinard; Don
Buchanan; Claude Ranger: Mac Game; Philippe Hedrich.
E. Chevrier, P. Charbonneau, L. St-Jean, R. Decloître
On nous rapporte que présentement en Saskatchewan, des haltérophiles
s'entraînent à Moose Jaw, Prince Albert, Cadere, Saskatoon et Gravel
Town. Ces gens ont le même problème de fond que toute autre localité
soit; le peu d'implication de bénévoles et le non disponibilité de
subventions. On a aussi approché le High School Athletic Association qui
a un programme d'athlétique dans les écoles secondaires mais ces derniers
ne sont pas intéressé à y ajouter d'autres sports.
Le testing basé sur la loterie 6/49 marche à plein régime maintenant.
Pour la première fois depuis de nombreuses années, on est porté à croire
que les haltérophiles d'élite s'entraînent sans l'aide de produits
défendus.
Formidable performance d'équipe lors des Jeux Panaméricains. Nos
haltérophiles remportent 6 médailles d'or; 4 médailles d'argent et 7 fois
ils terminent sur la troisième marche du podium.
Gene Hammer a été choisi pour servir un terme de deux années à la
présidence de l'Association d'Alberta. Ce terme va se terminer en 1991.
Richard Campion est à nouveau annonceur lors de la Coupe Internationale
de Montréal à Montréal, Qué., puis aux Premiers Championnats Mondiaux des
Femmes tenus à Daytona Beach, EU. Au préalable, cette année il avait été
arbitre en chef lors des 13ième
Championnats Juniors du Monde et
Européens tenus à Belgrade, Yougoslavie.
200
Centre National Haute Performance – Montréal.
Athlète David Bolduc; Yvon Chouinard, Denis Garon, Guy Greavette; Paramjit Gill,
Andrzej Kulesza
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1987.
 Duguay, Owen,
QC, Catégorie 2

Rodrigue, André, QC, Catégorie 2

Stamm, Dieter,
BC, Catégorie 1
201
Cat.
Kg
44
48
52
56
60
60
67,5
67,5
75
82,5
82,5
90
100
110
+110
13ième
Championnats
Junior du monde
Belgrade, YUG
Denis Aumais
Guy Desgranges
Redjean Clerc
Benoit Gagné
Troy Durant
Paul Aubé
Troy Payne
Entraîneur A. Kulesza
Entraîneur
Gérant Richard Campion
Arbitre
Arbitre
Médecin
63ième
Championnats
Senior du monde
Ostrava, TCH
10ième
Jeux
Panaméricains
Indianapolis,
Septembre
7 - 23 août
1er
Championnats
Monde femmes
USA Daytona
Beach, USA
Claudia Turpin
Rachel Paradis
Maya Garlial
Marcelle Leclerc
Gilles Desmarais Gilles Desmarais Nancy Miro
Julie Hunter
Langis Coté
Langis Coté
Theresa Brick
Bobbie J. Santavy
Jacques Demers
Louis Payer
Parmajit Gill
Guy Greavette
Gilles Poirier
Parmajit Gill
Denis Garon
Denis Garon
David Bolduc
David Bolduc
Andrzej Kulesza
A. Kulesza
Robert Santavy
Raphael Zuffellato
Yvon Chouinard
Claude Ranger
Jules Sylvain
Don Schoures
Philippe Saint Cyr
P. Saint Cyr
Dr. Leblanc
1988
L'ancien homme fort, Gérard Michaud, meurt en banlieue de Québec à l'âge
de 75 ans.
Le 26 mars, la Coupe Excellence est en jeu à Montréal de nouveau cette
année.
Comme par les années passées, la FHQ tint, la première fin de semaine de
décembre, son tournoi provincial scolaire ouvert aux étudiants de niveau
secondaire au Québec. Cette année, on a dû utiliser trois plateformes
pour accommoder les 173 jeunes haltérophiles qui s'y mesuraient.
Les championnats seniors canadiens eurent lieu à St Hyacinthe, P.Q., les
21 et 22 mai, 1988. Il s'agissait de la première fois que les athlètes
féminins compétitionnaient à l'intérieur des championnats, dans une
section bien à elles. Il y avait 14 compétitrices en lice. Claudia
Turpin, du Québec, remporta la palme pour la meilleure performance
féminine. Elle réussit 47,5 arraché et 57,5 épaulé jeté pour un total de
105 kg au poids corporel de 43,95 kg.
Chez les hommes, les champions seniors canadiens sont: 52 kg Quinh
Nguyen; 56 kg Brent Garrett; 60 kg Hardial Bhabra; 67,5 kg Chris Suda; 75
kg Jacques Demers; 82,5 kg Glenn Dodds; 90 kg Guy Greavette; 100 kg Denis
Garon; 110 kg Major Lidder; +110 kg Troy Payne.
202
Voici un apercu des affiliations pour l’année 1988:
Here is a breakdown of affiliated weightlifters for year 1988:
H O M M E S
F E M M E S =
T O T A L
Quebec
70
80
200
45
395
Ontario
145
104
68
26
343
Alberta
43
21
10
5
79
Colombie Britanique
50
21
5
2
78
Manitoba
42
14
1
9
66
Saskatchewan
15
32
1
48
9
7
16
Yukon
4
2
10
Terre Neuve
1
Nouvelle Écosse
TOTAL..............
379
32
7
23
1
281
310
95
1065
Philippe Saint-Cyr est réélu membre de la IWF.
Richard Campion est annonceur lors de la Coupe Internationale
Montréal, commanditée par la compagnie de chariots élévateurs Nissan.
de
L'assemblée annuelle des membres de la CWFHC eut lieu à Whitehorse,
Yukon, au mois de juin. Elle fut tenue en plein air, une journée où il
n'y avait pas de nuit localement, dû à la longueur des jours. Le tout se
déroula normalement. Le président Don Buchanan de Toronto, Ontario, fut
réélu mais quelques mois plus tard, en octobre, il dû remettre sa
démission, son travail d'ingénieur l'amenant à travailler en Angleterre
pour une période de plus d'un an.
Yvon Chouinard devint président par intérim de la CWFHC.
Et on continue dans le doping!
En 1988, en tant que gérant d'équipe pour les Jeux Olympiques de Séoul,
Corée du Nord, Yvon Chouinard dû démêler le plus grand scandale dans
l'histoire de l'haltérophilie canadienne. Le scandale eut une portée si
grande que le ministre fédéral des sports, Jean Charest, avisa Yvon
immédiatement, à Séoul, qu'il demanderait une enquête publique sur
l'haltérophilie à son retour au pays. Par chance pour l'haltérophilie
mais malheureusement pour le Canada, le résultat positif de l'échantillon
d'urine fourni par le coureur vedette canadien, Ben Johnson, nous sauva
d'être seul sous la loupe publique. Le Ministre Charest demanda au lieu
qu'une enquête publique soit tenue pour analyser le cas du coureur Ben
Johnson. Il se disait victime de sabotage.
En juillet 1988, notre équipe haltérophile présélectionnée pour les Jeux
Olympiques de Séoul, avait quittée le pays pour parfaire son entraînement
à Havijov, Tchécoslovaquie. La sélection finale des membres de notre
contingent Olympique n'avait pas encore été finalisée. Ça eut lieu à la
203
mi-août. L'équipe était en Europe sous la responsabilité de deux
entraîneurs
qui
allèrent,
à
tour
de
rôle,
les
surveiller
à
l'entraînement. Au début ce fut Andrzej Kulesza; puis ce dernier fut
remplacé plus tard par Raphael Zuffellato. En Tchécoslovaquie notre
équipe s'entraînait aves les Tchécoslovaques et leur entraîneur national,
Emil Broska. Cet individu prit sur lui-même de vendre des substances
bannies à nos athlètes, dans le dos de nos entraîneurs. De plus, il leur
vendit des produits masquants et inclut un test de contrôle d'urine à
être effectuer avant le retour au Canada.
Haltérophilie – Séoul - 1988
Nos leveurs de poids et les entraîneurs savaient, selon notre politique
antidoping, qu'un test d'urine aurait lieu au Canada sitôt leur retour
d'Europe. Comme de fait, ils furent tous testés à leur retour au pays.
Quatre d'entre eux produisirent une urine très diluée, trop pour être
testée. La CWFHC reçu une demande du Conseil de la Médecine Sportive pour
que ces athlètes soient à nouveau soumis à un autre test d'urine sans
avis, à Vancouver, endroit où ils étaient actuellement à l'entraînement.
On accepta qu'ils soient testés à nouveau mais avec avis préalable. Ce
que personne ne savait à ce moment là c'est que ces quatre athlètes
avaient calculé qu'ils avaient amplement de temps, avant les Jeux, pour
consommer encore des produits défendus et être correct pour les tests
possibles des Jeux. Lorsqu'ils se virent coincés à Vancouver, ils
essayèrent de neutraliser ce test d'urine inopiné. Deux des athlètes,
Denis Garon et Langis Coté, organisèrent une banque d'urine non
contaminée en utilisant l'urine de l'entraîneur Raphael Zuffellato et
celle du cousin d'un des haltérophiles qui demeurait à Vancouver.
Ensuite, ils se procurèrent un cathéter et une pompe. Dans les minutes
précédant la nouvelle prise des échantillons d'urine, ils injectèrent de
cette urine non contaminée dans la vessie des athlètes qui devaient être
testés à nouveau. En dépit de ceci, trois d'entre eux produisirent des
tests positifs. Il s'agit de Jacques Demers, David Bolduc et Parmajit
Gill.
204
Les athlètes qui produisirent un test positif furent laissés derrière au
Canada. Ils furent automatiquement suspendus pour une durée de soit 2 ans
pour David Bolduc et Parmajit Gill et à vie dans le cas de Jacques Demers
puisqu'il en était à sa deuxième offense. Le 13 septembre 1988, trois
athlètes organisèrent une conférence de presse à Montréal à laquelle ils
prirent part. Ils accusèrent l'entraîneur national, Andrzej Kulesza, et
la CWFHC, de les avoir exposés aux produits défendus et d'avoir mis en
place des mécanismes pour s'assurer qu'ils pourraient franchir les tests
antidoping sans difficulté.
Quelques jours plus tard, à Séoul, un autre haltérophile canadien, Kevin
Roy, produisit un test positif à partir de l'échantillon fourni à
Sudbury, Ontario, avant son départ du Canada. Il fut retourné au pays
sans délai. Pour un certain temps, ce fut un secret bien gardé que seuls
les gens en cause savaient. Rapidement les choses changèrent.
Denis Garon, Andrzej Kulesza, Langis Coté, Yvon Chouinard, Guy Greavette
A Séoul, Yvon dû faire face à la presse internationale, le comité
Olympique canadien et l’IWF aussitôt que ceci devint connu. On ne
connaissait que les résultats positifs. Rien sur les efforts pour annuler
ces tests par les athlètes en cause. Ce n'est qu'au retour au Canada, en
octobre 1988, qu'Yvon Chouinard apprit les à cotés de cette aventure,
durant une enquête interne qu'il menait pour le compte de la CWFHC sur
les allégations prononcées durant la conférence des athlètes. Il apprit
toutes ces choses durant les entrevues des athlètes.
Le Gouvernement Fédéral commanda une enquête sur les pratiques illégales
pour améliorer les performances dans les sports, sous les hospices du
Juge Charles Dubin. Le sport de l'haltérophilie fut le premier sport à
comparaitre en janvier 1989, à Montréal. Au préalable, la GRC avait menée
son enquête et la Commission fut mise au courant, en même temps que le
grand public, des stratagèmes employés par les haltérophiles canadiens.
La CWFHC suspendit tous les participants à l'opération camouflage de
Vancouver.
205
Cat.
Kg
44
44
48
52
56
60
60
67,5
67,5
75
82,5
90
100
110
+110
14ième
Championnats
Junior du monde
Athènes, Grèce
59ième
Championnats
Senior du monde
Séoul, KOR
Septembre
24ième
Jeux
Olympiques
Séoul, KOR
septembre
2nd
Championnats
Monde femmes
Djarkarta, IND
2-4 décembre
Kim Barré
C. Tascona
Denis Aumais
Guy Desgranges
Redjean Clerc
Patrick Arnaux
Benoit Gagné
Entraîneur A. Brassard
Entraîneur Pierre Roy
Gérant Gabriel Pinard
Arbitre
Arbitre
Langis Coté
Guy Greavette
Denis Garon
Marcelle Leclerc
Bobbie J. Santavy
Nancy Miro
Theresa Brick
M. Mason Ward
B. Singbell
Langis Coté
Guy Greavette
Denis Garon
Andrzej Kulesza Andrzej Kulesza
R. Zuffellato
Raphael Zuffellato
Yvon Chouinard
Yvon Chouinard
Don Buchanan
Philippe Hedrich Philippe Hedrich P. Saint Cyr
P. Saint Cyr
Philippe Saint Cyr
1989
L'année 1989 fut marquée par le décès d'un grand ami et bienfaiteur du
sport et plus particulièrement de l'haltérophilie, le docteur Gérald
Aumont, le petit fils de Louis Cyr. Il était cardiologue et vivait à
Montréal.
Une politique ainsi qu'une procédure antidoping,
adoptée par la CWFHC le 3 février, 1989.
plus
complète,
est
Lors de l'Assemblée Générale Annuelle de mai 1989, le gérant général de
la CWFHC, Claude Ranger remit sa démission. Il fut remplacé quelques
semaines plus tard par un nouveau venu dans l'univers des poids et
haltères, Benoit Turcotte de la ville de Québec. Ce dernier occupait un
poste similaire au sein de l'Association de Racquetball du Canada, à
Ottawa.
Au mois de juin 1989, l'Association Olympique Canadienne remit aux
fédérations sportives canadiennes une tranche du fond de dotation
accumulé suite au surplus des revenus tirés des Jeux Olympiques d'hiver
de Calgary. En tout, la CWFHC recevra $300,000 en quatre tranches
réparties sur quatre années. Ceci devra être consacré uniquement au
développement des programmes Olympique et Commonwealth des sports
participants. Ces argents devraient donner une certaine marge de manœuvre
à la CWFHC, elle qui avait de la difficulté à remonter la pente suite à
un déficit accumulé au fil des ans.
206
C'est l’Irish Weightlifting Club de Sarnia, Ontario, qui se charge
d'organiser les championnats seniors canadiens de 1989, les 20 et 21 mai.
Le comité est sous la direction de Bob Santavy.
Les championnats seniors canadiens sont tenus à Sarnia, ON. Les champions
seniors couronnés chez les hommes furent: 52 kg ; 56 kg Yves Desmarais;
60 kg Hardial Bhabra; 67,5 kg Chris Suda; 75 kg Guillaume Salvas; 82,5 kg
Alain Bilodeau; 90 kg Yvan Darsigny; 100 kg nil; 110 kg Troy Payne; +110
kg nil.
Au début de l'année, les haltérophiles témoignent devant la Commission
d'enquête du juge Dubin. On voit défiler à tour de rôle, lors des
audiences de Montréal, les Jacques Demers, David Bolduc, Denis Garon,
Louis Payer, Langis Coté, Parmajit Gill, Guy Greavette. Ils sont suivis
par les entraîneurs Pierre Roy, Raphael Zuffellato et Andrzej Kulesza. La
majorité de ces personnes y témoignent avec une grande désinvolture et de
façon très décontracté. Ils sont suivis par Richard Campion, ancien
directeur technique de la CWFHC.
La CWFHC, par l'entremise des témoignages de Claude Ranger et ceux d'Yvon
Chouinard, qui durèrent deux jours à Toronto, compléta son témoignage.
Par la suite Yvon retourna à Toronto au mois de septembre avec l'avocat
de la CWFHC, Me. Allan Lutfy, et fit des recommandations au juge Dubin
sur ce que devraient être les méthodes et orientations prises, par le
sport canadien, pour concourir dans un monde exempt de produits bannis.
Je, Yvon Chouinard, continua de remplir le poste de président de la CWFHC
jusqu'au mois de mai. Je remis ma démission devant le surplus de travail
exigé de moi par ma comparution en tant que Président de la CWFHC, devant
la Commission Dubin. Ceci était la raison officielle, je disais que mon
Chef de Police me demandait de choisir entre mon travail de Chef Adjoint
ou mon loisir dans l’haltérophilie. En réalité, il n’y avait plus de
plaisir à œuvrer en haltérophilie de haut niveau à la Fédération
Canadienne. Tout ce que l’on faisait était de parler de tests de drogues,
d’urine, de suspensions, de publicité négative, d’athlètes tricheurs,
etc. Pour moi il s’agissait d’un « burn out » sportif. Nous étions si
loin de la performance sportive que j’adorais. Ron Greavette de
Vancouver, C.B., devint le nouveau président de la CWFHC. Richard Campion
devint vice-président technique de la CWFHC.
Benoit Turcotte démissionne de son poste de gérant général de la CWFHC et
accepte un poste similaire auprès de l'Association de Patinage Artistique
du Québec. Daniel Steinwald le remplace. Daniel est un nouveau venu à
l'haltérophilie. Il a œuvré à la Fédération de la Lacrosse auparavant.
Daniel est né aux États Unis, gradué du collège militaire de West Point,
E.U. puis maria une Québécoise.
Ailleurs au Canada, en Saskatchewan on note que l'haltérophilie est
partie intégrante d'un programme provincial subventionné jusqu'en 1992,
le programme Saskatchewan First Ever. Ce programme supporte un entraîneur
rémunéré en haltérophilie en la personne de Mac Game. Il y a aussi de
l'équipement sportif disponible pour les nouveaux clubs qui désirent
s'implanter. Toutefois on a de la difficulté à trouver des bénévoles
capables
et
intéressés
à
consacrer
leurs
heures
de
loisir
à
l'haltérophilie. Du point de vue de cette province, ce qui les motive le
plus c'est une participation d'équipe aux Jeux du Canada.
207
Depuis 1960, Maurice Allan est membre du comité de l'Association
Olympique Canadienne. Il devint secrétaire trésorier de l'AOC en 1977 et
par la suite siégea avec cinq présidents de l’AOC.
Monsieur Saint-Jean ne peut s'empêcher de noter la dépendance totale, qui
est même une menace à la survie de l'haltérophilie, que nous avons envers
les différents niveaux Gouvernementaux. On en est au point où, les
athlètes, les bénévoles et les organisateurs sont totalement à la merci
des gens élus. Est-ce que les gens impliqués dans le sport amateur
actuellement pourraient survivre sans cet aide comme les plus anciens ont
réussi? Ceux qui ont vécu cette époque le pourrait peut-être mais, les
autres?
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1989.
 Mironuck, Stan, SK, Category 2

Cat.
Kg
Powers, Don,
SK, Category 1
15ième
Championnats
Junior du monde
Fort Lauderdale
USA
59ième
Championnats
Senior du monde
Athènes, GRE
Septembre
56
Denis Aumais
PAS DE CANADIENS
67,5
Patrick Arnau
67,5
Redjean Clerc
Entraîneur Ron Greavette
Entraîneur Luc Chagnon
Gérant
Paul Barrett
Arbitre
Philippe Saint Cyr
3ième
Championnats
Monde - femmes
Manchester, GBR
Novembre
M. Korkowski
C. Stevenson
208
1990
En janvier 1990, une bataille légale entre Gene Hammer, président de la
fédération haltérophile de l'Alberta, et le comité de sélection de la
CWFHC qui était en place pour les Jeux du Commonwealth. Le fond du
problème étant une communication déficiente entre tous les gens impliqués
dans la sélection de cette équipe. Gene Hammer fit émettre un ordre de
Cour en Alberta, exigeant au comité de sélection de retenir le nom de
l'athlète Brent Garrett, de l'Alberta, au lieu de celui de Denis Aumais,
du Québec.
L'équipe était déjà en Nouvelle-Zélande mais Yvon Chouinard essaya de
faire annuler cet ordre de cour à partir de la Nouvelle-Zélande, sans
succès. L'ordre fut donc servi à l'Association Canadienne des Jeux du
Commonwealth. Cette dernière n'était pas requise d'obéir à cet ordre
puisqu’elle n’était pas mentionnée dans l'Ordre de Cour.
La CGAC (Commonwealth Games Association of Canada) décida donc de choisir
les 10 meilleurs leveurs de poids disponibles à ce moment, ce qui
incluait Denis Aumais et plaçait Brent Garrett comme onzième athlète.
Entretemps Brent arriva en Nouvelle-Zélande, sans y être invité, et
l'Association Canadienne des Jeux du Commonwealth décida de lui conférer
tous les privilèges accordés aux athlètes. Il fut habillé et logé aux
couleurs du Canada et avec les autres membres de l'équipe mais ne pu
participer aux compétitions.
A la mi-janvier 1990, Maurice Allan décédait d'une crise cardiaque à sa
maison de campagne. Maurice venait de prendre une retraite anticipée
d'Air Canada depuis seulement quelques mois. Il était pourtant dans une
forme physique splendide.
Prov.
C.B.
Membres 89
Clubs
ALB
112
6
SAS
250
7
A_F_F_I_L_I_A_T_I_O_N_S_ _1_9_8_9_-_1_9_9_0_
MAN
ONT
N.E. T.N. YUK
QUE
TOTAL
120
269
50
12
37
312
1251
21
21
209
Le 31 janvier 1990 fut le dernier
Entraîneur national de la CWFHC.
fournissait plus de fonds pour
salaire. La CWFHC n'avait d'autre
de travail.
jour de travail d'Andrzej Kulesza comme
Depuis quelques mois, Sport Canada ne
couvrir les frais engendrés par son
choix que de mettre un terme au contrat
La CWFHC avait toujours un autre problème très important à solutionner,
son déficit d'opération accumulé; on ne pouvait pas se permettre le luxe
de payer nous-mêmes le salaire d'un entraîneur national non subventionné.
Richard Campion est l’annonceur à la compétition Coupe Internationale de
Montréal tenue à Montréal, Québec.
Les championnats seniors canadiens sont tenus à Val D’or, QC. Les
champions seniors couronnés chez les hommes sont: 52 kg Quinh Nguyen; 56
kg Sébastien Groulx; 60 kg Rod Lockwood; 67,5 kg Claude Dallaire; 75 kg
Marco Loyer; 82,5 kg Alain Bilodeau; 90 kg Yvan Darsigny; 100 kg Gabriel
Leduc.
Le rapport de la "Commission d'Enquête sur le Recours aux Drogues et aux
Pratiques Interdites pour Améliorer la Performance Athlétique" présidée
par le juge Charles L. Dubin fut publié et rendu public à la fin du mois
de juin 1990. Il faut noter certaines observations faites par le juge
Dubin dans ce rapport.
Les responsables de l'haltérophilie au Canada semblent
vraiment déterminés à enrayer le dopage, devenu
endémique dans ce sport. Cependant, ce qui s'est produit
à Vancouver avant les Jeux Olympiques de 1988 montre
que, à moins que les athlètes eux-mêmes et leurs
entraîneurs ne modifient leur façon de penser, les tests
antidopage ne suffiront pas à éliminer le dopage dans ce
sport. Il faut que l'on reconnaisse et que l'on accepte
le fait que, non seulement le dopage compromet la santé
et le bien-être de ceux qui y ont recours, mais c'est
aussi un acte malhonnête qui détruit la force morale des
jeunes pris dans l'engrenage des subterfuges qui
accompagnent cet acte.
L'incapacité des entraîneurs à prendre des mesures
vigoureuses explique en partie le paradoxe existant en
haltérophilie. D'une part, la Fédération haltérophile
canadienne était à l'avant-garde des associations
nationales pour ce qui est d'effectuer des tests
antidopage avant ou pendant les compétitions ou des tests
au hasard; d'autre part, en dépit de ce programme de
contrôle, les athlètes, de connivence avec leurs
entraîneurs, continuaient de faire honteusement usage de
drogues. Les seules épreuves antidopage, lorsqu'elles ne
sont pas étayées par des valeurs morales, ne suffisent
pas pour enrayer le problème."
Le juge conclu son rapport en disant: "... C'est toutefois M. Kulesza qui
doit porter la plus grande part de responsabilité. A titre d'entraîneur
national, il était de son devoir envers les athlètes, la fédération du
sport de l'haltérophilie et le gouvernement fédéral... d'inciter les
athlètes à ne pas utiliser de drogues. Il a manqué à son devoir.... " Le
210
juge fit des recommandations au gouvernement. Une d'entre elles, la # 51
disait que l'aide financière pour le salaire de l'entraîneur national,
Andrzej Kulesza, soit suspendue. La # 52 disait: suspension de l'aide
financière pour les athlètes suspendus pour tests positifs. D'autres
recommandations suivaient.
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1990.
 Harcourt, Wilfred, ON, Catégorie 1

Singh, Randir,
Cat.
Kg
48
52
56
60
60
67,5
67,5
75
75
82,5
82,5
+82,5
90
100
16ième
Championnats
Junior du monde
Sarajevo, YUG
26-05/2-06-90
MB, Catégorie 1
60ième
Championnats
Senior du monde
Budapeste, HUN
14ième
4ième
Jeux du
Championnats
Commonwealth
Monde - femmes
Auckland, NZL Sarajevo, YUG
24-01/3-02-90 26-05/2-06-90
Kim Barré
François Lagacé
Denis Aumais
Guy Desgranges
Patrick Arnau
Redjean Clerc
Eric Chevrier
Patrick Arnau
Redjean Clerc
Benoit Gagné
Marco Loyer
Alain Bilodeau
Sylvain Leblanc
Nancy Miro
Theresa Brick
Bryce Singbeil
Yvan Darsigny
Guy Greavette
Réserve
Entraîneur
Entraîneur
Gérant
Arbitre
PAS DE CANADIENS Quinh Nguyen
Denis Aumais
Brent Garrett
L.
L.
P.
P.
Bilodeau
Chagnon
Barrett
Saint Cyr
Ron Greavette
L. Bilodeau
Andrzej Kulesza L. Chagnon
Yvon Chouinard
P. Barrett
Philippe Saint-Cyr P. Saint-Cyr
1991
Le 24 mai 1991, Maurice Allan fut choisi avec douze anciens athlètes ou
bâtisseurs du Québec pour être les premières personnes intronisées au
Panthéon des Sports du Québec.
On a tenu les championnats seniors canadiens aux Chutes Niagara, ON, dans
un hôtel. Ils ont produit les champions canadiens suivants: 52 kg
François Lagacé; 56 kg Pat Lindsay; 60 kg Aakbarr Poorang; 67,5 kg Claude
Caouette; 75 kg Serge Tremblay; 82,5 kg Alain Bilodeau; 90 kg Yvan
Darsigny; Kevin Roy; 110 kg Albert Squires; +110 kg G. McReynolds.
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1991.
 Jodoin, Mario,
QC, Catégorie 1
 Vinkenvluegel, Harry, ON, Catégorie 1
211

Vinkenvluegel, Maria, ON, Catégorie 1
1992
Le 17 juin 1992, un appel formulé par Andrzej Kulesza en regard aux
recommandations du Juge Dubin, fut entendu devant l’Adjudicateur Michel
G. Picher à Ottawa.
Le 22 juillet 1992 le Juge Michael G. Picher formula la conclusion
suivante : « … je suis satisfait qu’il est approprié d’ordonner la
réinstallation sans conditions de monsieur Andrzej Kulesza auprès de
Sport Canada. En ce qui a trait au temps approprié, ayant considéré la
vision générale exprimée par le Juge Dubin, que je partage, les sanctions
devraient dans certains cas s’étendre sur une olympiade suite à sa
suspension. Je trouve approprié que la date de réinstallation de monsieur
Kulesza à toute subvention venant de Sport Canada le jour suivant la
conclusion des Jeux Olympiques de cette année. Donc Andrzej Kulesza sera
réinstallé comme sujet à financement de la part de Sport Canada pour
toute activité, dans quelque sport, qu’il soit pleinement et complètement
réinstallé en date du 1 septembre 1992… ».
Rédaction et publication par Claude Ranger d’un manuel simplifié pour les
adeptes de l’haltérophilie. Ce livre a demandé à Claude environ douze
(12) années de travail. Ce fut sa contribution à notre sport avant de
mourir trop jeune.
Les personnes suivantes ont reçu leur carte d’arbitre international en
1992.
 Derouin, Raymond, QC, Catégorie 2
 Drydak, Dave,
ON, Catégorie 2
 Drydak, Vickie,
ON, Catégorie 2
212
2007
Décès de Jean-Yves Dionne, à Québec. Il fut un des grands bâtisseurs de
l’haltérophilie au Québec.
Quant à Aldo Roy, il n'a jamais perdu son "amour" pour notre sport.
Comme la plupart d'entre vous le savent, Aldo a représenté le sport
de l’Haltérophilie Olympique devant le public canadien depuis 1975!
Aldo a fait les Jeux Olympiques en '76', 84, '88, ‘96, 2000, ‘04 et
’08. L'Analyste CBC pour la natation est le seul autre gars à avoir
fait ceux-ci également. À la télé anglaise de Radio Canada, Aldo a
essayé d'utiliser sa “passion et son amour” pour l’haltérophilie et
le faire en faisant appel à tous les auditeurs. Aldo espère que de
sa façon propre à lui vous a rendus fiers de sa PASSION.
213
Quelques anciens Présidents de la CWFHC
D. Buchanan; P. Barrett, R. Greavette, P. St-Cyr; D. Archibald
(Absents: Rolf Kugeslstadt, Ken Carr-Braint et Yvon Chouinard)
La Transmission culturelle de l’haltérophilie au Canada
Par
Dresdin Archibald le 25 janvier 2006.



En haltérophilie, presque dès que nous sommes initiés dans le sport nous prenons
conscience que notre sport n'est pas un sport comme d’autres. Très peu d'autres personnes dans
notre société sont intéressées à aider à faire progresser l’haltérophilie à plus haut niveau. Les
sports que survivent et prospèrent sont ceux qui sont pris en charge par la culture de leur hôte.
Notre sport n'est pas pris en charge par la culture d'accueil de façon significative. La formation
académique haltérophile est menacée après quelques décennies d’être éconduite. Mais ce n'est
pas la même chose que l'haltérophilie de compétition. L’haltérophilie ne fait pas partie
normalement du programme d'éducation physique fourni par les écoles ou autres organismes de
la communauté d'athlétisme. Il est vrai que certains enseignants ont essayé, mais c'est de leur
propre initiative personnelle. Quand ce professeur est transféré, l'équipe d'haltérophilie meurt
généralement d'apathie administrative. Hors des écoles il y a toujours eu dans le passé, comme
maintenant, quelques gymnases consacrés à la compétition haltérophile. Les YMCA ont souvent
passivement fourni des gymnases et des barres même olympiques mais devaient habituellement
compter sur des bénévoles intéressés à les superviser.
Ceci étant dit, si un sport ne fait pas partie de la culture, comment peut-il survivre ?
Comment peut-il s’implanté et survivre ? La réponse à cette question provient de l'étude de
l'anthropologie culturelle. Habituellement, les réponses s'articulent autour de trois principales
méthodes que nous le verrons plus loin, à savoir :
diffusion culturelle
initiative individuelle
tradition familiale
Diffusion culturelle
214
Ce terme désigne la propagation d'une pratique culturelle d'une région où il est indigène à
l'autre où il ne l'est pas. Cela se fait au moyen de l'immigration, les voyages et les médias. Tous
ont eu un effet considérable sur la propagation de notre sport au Canada toutefois.
L'immigration en particulier a été très importante. Par la présente, nous entendons plus
précisément la migration des personnes qui sont déjà imprégnées dans l’haltérophilie des zones
plus rapprochées au noyau culturel du sport à ceux avec aucune telle culture (comme le Canada
au cours des dernières décennies) et l'institution subséquente du sport dans la nouvelle localité.
Cela se produit dans une base intra-nationale et internationale. Le Canada est une nation
d'immigrants donc ne vous étonnez pas de trouver que les immigrants européens ont eu une
influence profonde sur l'haltérophilie canadienne. Cela a été particulièrement vrai des deux
ième
périodes. La première était l'ère qui a suivi la 2
Guerre Mondiale quand beaucoup de gens en
Europe ont décidé qu'ils ne voulaient pas s'occuper de la chute d’Hitler ou la montée de Staline.
Plus tard, après que les successeurs de Staline eurent débarqués enfin à la ferraille de l'histoire il
y a eu une seconde vague d'immigration. Comme la plupart des immigrants, ils finissent
principalement dans les provinces de l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique ainsi que la
ville de Montréal. Ce modèle n'est pas si bien établi dans la vallée de l'Outaouais toutefois. C'est
en raison des groupes ethniques établis de longue date dans la région ainsi que le fait de la
stagnation économique Une fois arrivés ils s’installent et demandent à certaines personnes s’ils
connaissent un endroit où ils peuvent reprendre leur carrière haltérophile. Souvent ils trouvent un
endroit abandonné.
Initiative individuelle
Les personnes autochtones du Canada qui n’ont eu aucun contact utile avec les immigrants
étaient dans une situation difficile en matière d'introduction et d'apprendre d’eux sur le sport au
début des années. Yvon Chouinard, dans son histoire de l'haltérophilie canadienne a mentionné
comment certaines connaissances de l'anglais étaient la clé d'apprentissage de ce sport dans les
années 1950. À cette époque le bilinguisme parmi les québécois n'était pas répandu comme
aujourd'hui. Un problème est survenu quand il n'y avait qu'un seul magazine d'haltérophilie, à
savoir le «Strength and Health» au Canada. Ceux qui pouvaient parler anglais avaient une
avance sur les autres pour apprendre l’haltérophilie. De façon à mettre en marche le sport un
certain nombre de personnes entreprenantes ont simplement a pris le taureau par les cornes et
accumulé autant de connaissances que possible de toute source possible. Ces hommes étaient
souvent les leaders des groupes d'affinité qui se formaient parmi les leveurs et le local. Ceux-ci
étaient les hommes que allaient aux sources lorsque vous vouliez des réponses aux questions.
Habituellement, cela évoluera vers l’organisation du coaching et de l’organisation de compétitions.
Toutefois, dans les années 1960, le YMCA a commencé à servir les familles au lieu
d’uniquement les jeunes hommes. Cela signifiait un gros changement dans les programmes
offerts avec le résultat éventuel que beaucoup de locaux de poids et haltères ont été convertis à
d'autres usages. Non seulement cela, certains des habitués de gymnases très individualiste (je
suis certain que vous en avez rencontré quelques uns) n'étaient pas toujours bienvenue lorsque
les familles arrivèrent. Cela signifie que les dirigeants de ces anciens gymnases ont été
encouragés par les conditions du marché à devenir des entrepreneurs de sport. Cela signifiait que
l'espace libre devait être trouvée dans les sous-sols, les garages, les anciens entrepôts, les
écoles, n'importe où ils pouvaient en venir à un accord.
Au fil des ans, ces pionniers de l'haltérophilie lurent tout ce qu'ils pouvaient et se sont
ensuite rendu à des compétitions ayant lieu à une certaine distance pour apprendre des autres
plus expérimentés. S’ils étaient chanceux ils pourraient y avoir un immigrant haltérophile qui
joindrait leurs clubs. Cela hâterait leur acquisition des traditions culturelles de notre sport. Au
début des années 1970 quand l’haltérophilie avait enfin établi une emprise précaire dans la tête
de ces dirigeants et des immigrants, un autre facteur émergeait dans le cours naturel de la vie.
Tradition familiale
Alors une génération avait passée et les connaissances plus sophistiquées en coaching
avait enfin traversées l’environnement du Rideau de fer et l'Atlantique. Nos dirigeants sont
215
maintenant des amateurs talentueux, sinon des entraîneurs professionnels. Une fois que cet
homme est significativement impliqué dans le sport et a une famille il peut alors transmettre
l'amour du sport à l'intérieur de sa famille. Son premier convertit était souvent ses frères (les
sœurs n’étaient pas un facteur à ce moment-là). Il s'agissait de ceux généralement plus jeunes
qui se sont moqués une fois de l'activité de leurs aînés. Souvent, ils réexamineraient lorsqu'ils
verraient la spectaculaire transformation physique possible avec l’usage des poids. Ils furent
bientôt remarqués au gymnase. Un nombre important de ces frères qui ont eu plus de succès
était les plus jeunes qui essayaient d'améliorer leur statut d'interfamilial. De nombreux leveurs ont
eu des frères qui ont essayé le sport pendant un certain temps mais ont alors abandonné.
Beaucoup moins ont eu des frères qui ont suivi leur niveau d’élite du sport.
Comme le temps passe, le leveur peut finalement avoir un fils qui ait voulu suivre les traces
de son père (ou parfois, encouragé son fils à lever). Comme nous allons le voir avec de tels duos
le fils surpasse son père. Cette situation est due principalement aux normes de plus en plus
avancées que le sport a mis au point mais le crédit doit également tenir compte du milieu
favorable dans un ménage haltérophile ainsi que le facteur œdipien.
Enfin, nous voyons un autre développement familial. Depuis le manque de personnel à nos
concours, nous avons vu une participation accrue des mères, des filles et des femmes auprès de
l'athlète plus actif, entraîneurs, officiels et administratifs des postes où le scorekeeping était
autrefois fois la norme.
À cette époque, je voudrais commencer à nommer les noms afin que le lecteur puisse
mieux voir comment ces trois facteurs ont figuré dans le développement de l'haltérophilie
canadienne dans l'après-guerre. Je démarrerai sur la côte Est et me déplacerai vers l'Ouest.
Terre-Neuve
Parler des leveurs Newfie et vous devez parler des frères Squires. En tant que gagnant du
ième
5
rang lors des jeux olympiques de 1984, Bert a été leur meilleur haltérophile de tous les
temps. Il a aussi transporté l’haltérophilie vers les Territoires du Nord-Ouest, lorsqu'à un moment
donné il a été professeur à Inuvik. Son frère cadet Jim n'était pas tout à fait de calibre olympique,
mais il était encore leur deuxième meilleur chez les 67,5.
Une autre famille était les Gallants. Bien que n’ayant pas atteint les mêmes normes que les
Squire ils semblaient avoir un nombre illimité de membres qui ont été impliqués dans les deux
sports de l’haltérophilie olympique et la dynamophilie. Et n'oubliez pas Les Butler et son fils Steve.
Sheldon Pomeroy était un junior prometteur. Hanna est maintenant le meilleur Albertain Il s’agit
d’intra-Canada immigration.
La Nouvelle-Écosse
Les «attrapeurs de hareng » ont deux célèbres familles. Les plus célèbres ont été les
Smiths. Wayne a gagné l'argent aux Jeux du Commonwealth de 1978 chez les 110 kg tandis que
le plus jeune Ricky était de calibre national comme junior 75.
Sur l’île du Cap Breton, nous avons une situation de famille inhabituelle avec les Corbetts.
Les deux premières générations n’ont pas grande importance. Il a été laissé à la troisième
génération de rendre la famille célèbre. Jim Dan Corbett, neveu d’un leveur (son père ne pas
lever) fut brièvement l'un des meilleurs trois athlètes au Canada, comme 91 kg lors des Jeux
Panaméricains en haltérophilie en 1995.
Québec
Lionel St. Jean a été un des pionniers de notre sport au Canada. Il était à l'origine un
gymnaste qui a par la suite découvert les poids. Il a connu un certain succès modeste avant de
réaliser qu'il n'avait pas ce qu'il faudrait pour lever vraiment pesant. Ainsi, il devient un entraîneur
pionnier. Contrairement à son voisin de l’autre bout de la ville Joe Weider, il est effectivement un
entraîneur des champions. Le meilleur fut son fils Pierre, on peut dire qu’il n’y eut jamais de
meilleur athlète. Pierre aura levé dans un certain nombre de grands Jeux et de championnats
Nationaux. Un des autres protégés de Lionel était Chun Hon Chan, qui est arrivé au Canada en
216
provenance de la Chine dans les années 1950. Je ne crois pas qu'il ait fait de l'haltérophilie en
Chine. Il participa sous les noms Jol Sol Hum et Yok Sun Tam avant d’adopter le nom de Chan.
Avec ce nom, il a participé durant un quart de siècle. Je me souviens être aux Championnats
Canadiens de 1975 dans la ville de Québec où Madame Chan a brandi son nouveau bébé. Qui
aurait crû que Derek Chan un jour deviendrait lui aussi Champion canadien.
Il y a également le cas d’Yvon Chouinard. Yvon fut champion canadien et son fils Marc,
détenait tous les records canadiens juniors dans la catégorie 75 kg, lorsqu'il s’est retiré du sport à
ième
l'âge de 20 ans... Le père a entraîné son fils à partir de son 8
anniversaire de naissance à
effectuer des sauts, à faire des exercices de flexibilité et de rapidité. À l'âge de 12 ans Marc a
commencé à soulever les haltères sous la supervision de son père qui était l'entraîneur du club
d'haltérophilie Obélix (Fortius) à Brossard, Québec. Yvon devint Président de la CWFHC.
Une autre importation asiatique a été Kaname Niimura. À l'origine du Japon, il a d'abord
été à Toronto avant de s'installer à Montréal. Encore une fois je ne sais pas s’il levé au Japon,
mais il a levé à l'échelle internationale.
De l'autre côté du monde est venue le trio de Marseille de Serge Molière, Raphael
Zuffalatto et René Decloître. Ils se sont tous installés sur la rive sud du Québec (tout comme en
France, je suppose), mais je ne crois pas qu'ils étaient impliqués dans l’haltérophilie en France. Ici
ils ont été impliqués dans l'encadrement et la propagation de ce sport.
Les jumeaux identiques Darsigny ont été des facteurs dans l’haltérophilie du Québec
depuis 1982. Yvan était la meilleure leveur, il est allé au Jeux Olympiques de 1984 comme 82,5
âgé de 17 ans. Je me souviens de l’américain Bob Hise qui nous a félicités pour avoir effectué
une telle découverte. Nous lui avons dit que nous avions une autre semblable à la maison. Ce
n’était tout à fait vrai puisque Yves était un athlète de 90 kg dont le total était toujours à quelques
petits kilos d’Yvan.
Il faut également citer la famille Marineau. Il semble y avoir un approvisionnement sans fin,
de membres dans cette famille dont la plupart ont levé au niveau national.
Enfin, nous avons les sœurs Turcotte. Bien que Maryse est notre meilleure leveuse
canadienne de tous les temps et a remporté deux championnats du monde Universitaire en plus
de très nombreux autres championnats, sa sœur Karine a également remporté un championnat
du monde Universitaire. Je crois que ce qui les rend les premières sœurs au niveau mondial à
remporter des championnats du monde.
L’Ontario
Ken Carr-Braint a commencé à lever en Angleterre, où son père travaillait. Je pense qu'ils
étaient des Canadiens, mais c'est un bon exemple de l'influence de l'inverse de l'immigration. Il a
commencé le club Apollo dans le début des années 1950. Trois de ses meilleurs athlètes sont les
frères Walt. Art, Gary et Bob ils ont déchiré le livre des records de l'Ontario dans les années
1960 et 1970. Bob a été, je crois, le premier chez les 16 ans à réussir un épaulé jeté de 300 lb
(136 kg) chez les 67,5 kg. Plus tard, il a continué de grandir jusqu’à devenir un 110 kg et il a levé
en conséquence. Art et Gary étaient habituellement une ou deux catégories plus lourdes. Plus
tard Art a repris le club l'Apollo.
Sorti sous le régime de Staline, Alf Karklins venait de l'Estonie. Il a été notre meilleur poids
lourd dans les années 1960. Des Pays-Bas sont issus leurs collègues, Harry Vinkenvluegel et
sa femme Maria, mais ils n’ont pas participé dans ce sport dans leur pays d’origine. Au lieu de
cela, Harry est devenu l'entraîneur du club Ingersoll. Harold Norville également du Royaume-Uni
et a été la principale force d'Oshawa, il a levé durant des années, il était aussi un joueur de
soccer expert si je me souviens. Eire nous a donné l Norme Bratty. Norme nous a donné à son
tour Gary Bratty, qui était le meilleur leveur lors des championnats canadiens de 1979.
L’ancien champion mondial chez les super-lourds Antonio Krastev de la Bulgarie s'est
installé brièvement à Ontario pour cherchez un endroit pour relancer un retour pour les Jeux
Olympiques d'Atlanta, mais n’est pas resté longtemps. Steve Sandor (HUN) est arrivé plus tard
dans notre pays, mais il a la particularité d'être l'un des athlètes aux qualifications les plus élevées
pour le faire. Steve Sandor était un athlète de haut niveau dans sa Hongrie natale et a soulevé
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des attentes dans son gymnase de Mississauga. Son fils Akos est notre meilleur 105 kg et
surpasse les meilleures performances de son père. Son frère Balasz n'était pas trop loin derrière
chez les 94 kg..
Le nord de l'Ontario avait deux grandes familles canadiennes-françaises. La plus riche a été
la famille Roy de Sudbury. Ralph et Aldo ont été des pionniers à Sudbury, parfois voyageant à
York afin d'en savoir plus. Aldo a été un favori de la femme de l’oncle Bob Hoffman,
principalement parce que son nom était Alda. Ralph a levé dans plusieurs compétitions nord
américaines plus les Jeux Panaméricains de 1967, mais il était plus jeune et son grand frère Aldo
avait une carrière encore meilleure. Aldo a participé à deux Jeux Olympiques comme athlète et
quelques autres comme commentateur à la télévision nationale. Ils ont été grandement aidés par
leur ami et le « frère virtuel » Bob Leclair (et son vrai frère Norm) surtout quand ils atteignirent
les jours de coaching. Ils rendirent les équipes de Sudbury célèbres dans les années 1960
jusqu’aux années 1980. Mais ce n’était pas la fin. Le fils de Ralph, Kevin, progressait jusqu’à les
surpasser tous, faisant de lui, et Aldo une des premières équipes oncle-neveu en haltérophilie de
haut niveau. Kevin était toujours amusé lorsque des personnes lui disait qu’un jour il serait aussi
fort que son père. Ralph était un 67,5 – 75 kg dans le milieu des années 1960, alors que Kevin
était un 100 kg dans les années 1980, avec des levers plus que proportionnels. Ralph doit avoir
été tout un athlète.
L'autre famille franco-ontarienne n’est pas venue du Nord mais de Sudbury. Il s'agissait de
la famille Turcotte de Sarnia. Le patriarche ici était Joe, qui était un champion leveur lui-même,
puis pris sur lui l’entraînement de ses fils et du neveu Bob Santavy. Ce dernier à son tour nous a
donné une autre génération de Bobby Jo et Dallas John. Bobby Jo a été une pionnière en
haltérophilie féminine. Dallas a plus ou moins fait des levers correspondant à ceux de son père au
moins selon la formule Sinclair et a été sur un nombre similaire d'équipes et semble avoir aussi la
même longévité des Santavy. Comme si cela ne suffit pas, les Santavy sont cousins à la
cinquième génération des Vinkenvluegels. Et non, les Turcotte de Sarnia ne sont pas reliés aux
sœurs Turcotte de Québec.
Bob Prior de Hamilton était un athlète assez bon de niveau intermédiaire dans les années
1950 et 1960. Mais c'est son fils Russell, qui devait devenir le principal rival de Pierre Saint-Jean
pour les honneurs "meilleur canadien de tous les temps". Russ aurait finalement battu Saint-Jean,
pour le plus grand nombre de « Meilleur Leveur » et les Championnats Canadiens après une
longue carrière qui comprenait trois médailles d'or Jeux du Commonwealth en plus d’une d’or aux
Jeux Panaméricains.
Manitoba
À Winnipeg, dans les années 1970, un immigrant péruvien nommé Ydelso Diaz était un
entraîneur qui promettait d'ajouter beaucoup à la culture de l’haltérophilie du Manitoba. Mais cette
occasion a été écourtée lorsqu'il quitta soudainement le sport, comme trop grand nombre de nos
dirigeants ont fait au cours des années.
Dans les années 1990, Miroslav Korkowski a été recruté de la Pologne comme entraîneur
professionnel pour les leveurs du Manitoba. Son fils Rafal est devenu un leveur étoile lui-même.
Tous deux ont ajouté à la sophistication croissante de l’haltérophilie manitobaine qui avait un
grand écart avec le départ soudain de Russ, qui les avait entrainés il y a vingt ans.
Du côté des difficultés de recrutement, le Manitoba a un nouveau genre de recrues. Ils ne
viennent pas d'autres pays. Ils viennent maintenant d'autres sports, à savoir de piste et pelouse.
La plus importante est Theresa Brick. Elle a été une pionnière dans deux différentes traditions
familiales. Elle fit partie d’une des premières équipes d’entraîneurs canadiennes épouse-mari
ayant une relation haltérophile mari-femme lorsqu'elle épousa Denis VanLeaken. Elle a ensuite
recruté sa nièce pour défier les Roy en devenant ainsi la première du coté féminin dans cette
relation.
Saskatchewan
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La Saskatchewan a eu quelques immigrants leveurs mais pas autant que l'Alberta
probablement en raison de la nature de leur économie. Peu de gens ont franchi l'océan pour être
aujourd'hui les fermiers producteurs de blé. Cependant l'Allemagne a contribué Otto Neuman et
Heintz Block qui ont été impliqués depuis de nombreuses années. Le fils d’Otto Harry était un
bon junior lui aussi.
Plus récemment, Jose Samaoya était un bon leveur au Guatemala avant son arrivée au
Canada et est resté après leur arrivée et est maintenant un entraîneur, il entraine souvent ses
compatriotes expatriés tout en compétitionnant au niveau des Maîtres également.
Alberta
En Alberta, nous avons eu un certain nombre d'immigrants, qui a joué un rôle majeur dans
le développement de notre sport dans les années 1960. Un des premiers était Roy Hilligan
(RSA). Il avait gagné le titre Monsieur Amérique en 1952 pendant son séjour aux États-Unis. Plus
tôt cette même semaine, il avait aussi fait un total de 800 + lb à 82,5 kg afin de recueillir des
points en athlétisme. Bientôt, il s'installe au Canada et vit à Vancouver, Calgary, Edmonton et
Winnipeg, avant de retourner en Afrique du Sud. Il revint au Canada, près de 30 ans plus tard
quand il retourna à sa forme de musculation de sa cinquantaine.
Fred Ketterer (HUN) fut notre première étoile. Avec des gars comme Foldi, Veres, Escer,
Toth et Huszka, ils étaient des leveurs de Sandor Gere dans les premiers jours de l’haltérophilie
hongroise. Il a remporté une position sur l'équipe olympique de 1956, mais les promesses non
tenues de Khrouchtchev le força à déménager. Lors des Jeux Mondiaux des Maîtres il a
finalement pu reprendre connaissance avec Mihaly Huszka après 49 ans.
À ce stade, je dois mentionner mon propre mentor personnel, Bert Mozley (GBR). Bert était
un excellent fullback pour les Rams de Derby County dans la Premier League anglaise. Il est
venu à Calgary en 1955 et a été immédiatement le meilleur en Alberta. Il a également été meilleur
dans tous les trois sports de poids et haltères.
D'un point situé plus au nord en Angleterre est venu Dennis Hillman. Il a été membre de
l'équipe olympique de 1960 de la Grande-Bretagne et une valeur intermédiaire inestimable avec
les équipes britanniques lorsque nous avons organisé des Jeux du Commonwealth.
Bruno Dobler (SUI) était un compagnon d’entraînement qui a apporté sa contribution
majeure comme fonctionnaire. Il a abandonné le sport dans les années 1980, mais est maintenant
de retour.
Dans les années 1960 et 1970, nous avons eu les frères Gomes de Guyane. Malcolm
l'aîné a fait quelques compétitions au Guyana, mais Mark a fait toutes les siennes au Canada. Ils
étaient des menaces nationales dans les 67,5. Les deux ont terminé comme enseignants et
entraîneurs. Malcolm avait le physique requis mais Mark, était bâti comme un joueur de basketball plus court mais avait un désir sup/rieur.
Bob Brintnell a été introduit aux haltères par son père, Leigh, un des premiers pilotes de
brousse du Nord et des pionniers de l'aviation. Il doit avoir été un pionnier de l’entraînement avec
haltères puisque cette activité était rare en Alberta lors des années 1930. Bob a ensuite raffiné
ses levers olympiques sous la direction de Hilligan.
Colombie-Britannique
En Colombie-Britannique, la plupart des haltérophiles immigrants sont les nombreux Sikhs.
Ils ont fait une contribution importante à notre sport sur la côte Ouest. L’haltérophilie est un sport
préféré dans leur pays d’origine en Inde et cela a continué de leur diaspora de la Vallée Frazer. Ils
ont été trop nombreux pour les dénombrer tous ici, mais Parmajit Gill et Major Lidder ont été les
plus célèbres.
Chris Dariotis est un immigrant reçu et la seconde génération d’haltérophile. Son père
dirigeait un gymnase à Seattle, je crois. Il a compétitionné contre Pierre Saint-Jean dans les
années 1970 et continue à concourir chez les Maîtres aujourd'hui.
Polonais de naissance, de langue allemande, le directeur honoraire à vie de la CWFHC
Dieter Stamm a contribué beaucoup dans sa province d’adoption la Colombie-Britannique, mais
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n'a pas été impliqué dans notre sport avant sa venue au Canada. Il a rencontré d’autres leveurs à
l'Université de Colombie Britannique. Il a obtenu le titre honorifique de coaching de l'équipe de
l'école secondaire Semi en les entrainant durant trente quelques années. Il a travaillé à l'étranger,
où ses talents linguistiques se sont révélés utiles. Son fils Éric et Eden participent brièvement en
haltérophilie mais avec un certain degré de succès.
Même le célibataire Doug Hepburn avait un parent dans le sport. Son neveu Glen
MacLennan est arrivé deuxième derrière Russ Prior peu avant les Jeux du Canada de 1971. Il
avait le potentiel de puissance, mais une blessure mit fin prématurément à sa carrière.
L'équipe de père-fils la plus visible sur la côte est celle des Greavette. Ron était un
compagnon d’entraînement qui se dirigea bientôt en coaching et plus tard encore vers la
présidence CWFHC. Son fils Guy était un leveur de calibre international qui allait également
devenir entraîneur.
Yukon
Au Klondike, nous avons une situation inverse. Jeane Lassen devint une étoile majeure
des femmes en haltérophilie, elle a finalement remporté deux médailles d'or aux Championnats
Universitaires Mondiaux. Ceci amena sa mère Moira dans le sport comme une administratrice et
une arbitre de Whitehorse. Nous attendons toujours pour y voir la première équipe… leveuses
mère-fille jusqu'à présent.
Dresdin Archibald
25 Janvier 2006.
-----------------------------------------------------------Comme pour toutes les « Histoires » écrites par différents auteurs, celle de l’Histoire de l’Origine
de l’Haltérophilie Canadienne ne prétend pas décrire tout ce qui s’est effectivement déroulé.
Toutefois, tout a été fait pour obtenir la contribution des gens les plus au fait. Je désire remercier
chaleureusement toutes les personnes qui m’ont aidé dans ce cheminement.
RÉFÉRENCE ET PERSONNES INTERVIEWÉES PERSONNELLEMENT:
Mme. Pierrette Allan veuve de l’ancien Président de la CWFHC
M. Ron Greavette
- Président de la CWFHC
M. Louis Guay
- Président de la FHQ
M. Gene Hammer
- Président AWA
M. Don Harris
- Président NFWA
Mme. Bonnie Hughes Sullivan – Président YWA
M. Ian Meadows
- Président NSWA
M. Del McNeeley
- Président SWA
M. Jeff Rohne
- Président MWA
M. Don Schoures
- Président OWA
M. Ray Vaillancourt
- Président BCWA
M. Richard Campion
M. Jean-Yves Dionne
M. Philippe Saint-Cyr
M. Lionel Saint-Jean
M. Jules Sylvain
C.W.F.H.C.
F.H.Q.
« Les hommes forts du Québec de Jos. Montferrand à Louis Cyr » par Ben
Weider et E.Z. Massicotte
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« Le livre Stanké des records Québécois » par Marc Chatelle
Merci également à tellement d’autres collaborateurs.
Recherchiste
Yvon Chouinard
[email protected]