articles spirites jorge hessen

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articles spirites jorge hessen
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ARTICLES SPIRITES EN FRANÇAIS
(ALLAN KARDEC - JÉSUS-CHRIST)
(LA DOCTRINE SPIRITE CODIFIÉE PAR ALLAN KARDEC)
Vol. 01
Jorge Hessen
2014
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DATE DE PUBLICATION: Novembre 2014
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Examen: Fabiana Rangel
Divulgation: www.autoresespiritasclassicos.com
São Paulo/Capital
Brésil
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DÉDICACES
Idéalistes renommés annoncent et présentent Jorge Hessen
comme un écrivain spirite reconnu. Par ses études et ses
recherches il a contribué à la diffusion des commandements du
Christ dans la perspective spirite, confortant les hommes qui
ignorent le vrai but de la présente réincarnation.
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Explication préliminaire
Jorge Hesse, écrivain spirite, examine les questions d'actualité en
vue de diffuser la Doctrine Spirite, en soulignant les exigences de
la réincarnation et de l'immortalité de l'âme; ses articles suggèrent
une meilleure compréhension de la vie immortelle et doivent être
appréciés par les gens qui ne sont pas satisfaits de la superficialité
de la vie gouverné par la tyrannie du matérialisme.
*
“Il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la
raison face à face, à tous les âges de l'humanité.”
Allan Kardec
*
ARTICLES SPIRITES JORGE HESSEN
http://jorgehessen.net/
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TABLE DES MATIÈRES
BIOGRAPHIE JORGE HESSEN / 08
PREFÁCE / 09
MAGIE NOIRE, POSSESSION ET FOLIE / 10
LA FAMILLE LÉGITIME SE PERPÉTUE À L'INFINI, AU TRAVERS
DES LIENS IMPÉRISSABLES DE L'ESPRIT / 18
LA POLYGAMIE DANS L'OPTIQUE SPIRITE / 23
COMMENTAIRES RELATIFS AU TERRORISME, AU FANATISME
ET AU FONDAMENTALISME POLITIQUE ET RELIGIEUX / 28
35
LA MÉDIUNITE ET LE DÉSORDRE DISSOCIATIF D`IDENTITÉ /
FACE À LA VIOLENCE DOMESTIQUE / 42
AMOUR SUBLIME AMOUR / 49
DON D'ORGANES POUR TRANSPLANTATION / 53
AMOUR, JALOUSIE ET PASSION: DE QUELQUES
CONSIDÉRATIONS CHRÉTIENNES / 60
LE VICE FACE AUX GRIFFES INSATIABLES DU PARASITISME
SPIRITUEL / 66
68
LE SUICIDE EST L'ABSOLUE NÉGATION DE LA LOI D'AMOUR /
AUX ESCLAVES DES BOISSONS ALCOOLISÉES, JÉSUS
RECOMMANDE / 74
TATOUAGES, PIERCINGS ET AUTRES ORNEMENTS DU POINT
DE VUE SPIRITE / 80
LES RÊVES SONT ENTOURÉS D’ÉNIGMES / 85
HITLER, LE NONCE DES TÉNÈBRES / 91
BIOGRAPHIE
Residant à Brasilia depuis 1972, Jorge Hessen est né à Rio de
Janeiro le 18/08/1951, ayant pris sa retraite à l'Institut National de
la Métrologie, de la Qualité et de la Technologie. Hessen est
diplômé en Sciences Sociales et spécialiste de géographie. En
outre, il a un baccalauréat et une maîtrise en histoire à l'Université
de Brasília - UNB.
Auteur des livres publiés: Éclaircissement à la Pensée, publié par
Edicel, Praeiro; Un pèlerin dans les terres du Pantanal, publié par
le Journal de Cuiabá / MT; Annuaire Historique Spirite 2002, une
compilation de différents auteurs et des ouvrages historiques dans
tout le Brésil, coordonné par le Centre de Documentation
Historique de l'Union des Sociétés Spirites de São Paulo - USE.
Écrivain, il a aussi des articles publiés dans le Journal
Reformateur – FEB; Le Spirite de Brasilia; Le Médium de Juiz de
Fora; Brasília Spirite; Mato Grosso Spirite; Journal Union de la
Féderation Spirite du District Fédéral, comme des articles publiés
dans le journal éléctronique Consolateur, dans le Journal Le
Rebattre; dans le site de la Fédération Spirite Espagnole et site de
la Espiritismogi.com.br.
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PREFÁCE
Le spiritisme est-il, comme quelques-uns le pensent, une nouvelle
foi aveugle substituée à une autre foi aveugle; autrement dit un
nouvel esclavage de la pensée sous une nouvelle forme? Pour le
croire il faut en ignorer les premiers éléments. En effet, le
Spiritisme pose en principe qu'avant de croire il faut comprendre;
or, pour comprendre, il faut faire usage de son jugement; voilà
pourquoi il cherche à se rendre compte de tout avant de rien
admettre, à savoir le pourquoi et le comment de chaque chose;
aussi les Spirites sont-ils plus sceptiques que beaucoup d'autres à
l'endroit des phénomènes qui sortent du cercle des observations
habituelles. Il ne repose sur aucune théorie préconçue et
hypothétique, mais sur l'expérience et l'observation des faits; au
lieu de dire: «Croyez d'abord, et vous comprendrez ensuite, si vous
le pouvez, » il dit : «Comprenez d'abord, et vous croirez ensuite si
vous le voulez. » Il ne s'impose à personne ; il dit à tous: «Voyez,
observez, comparez et venez à nous librement si cela vous
convient. » En parlant ainsi, il se met sur les rangs et court les
chances de la concurrence. Si beaucoup vont à lui, c'est qu'il en
satisfait beaucoup, mais nul ne l'accepte les yeux fermés. A ceux
qui ne l'acceptent pas, il dit : «Vous êtes libres, et je ne vous en
veux pas; tout ce que je vous demande, c'est de me laisser ma
liberté, comme je vous laisse la vôtre. Si vous cherchez à
m'évincer, par la crainte que je ne vous supplante, c'est que vous
n'êtes pas bien sûrs de vous.» Le Spiritisme ne cherchant à écarter
aucun des concurrents dans la lice ouverte aux idées qui doivent
prévaloir dans le monde régénéré, est dans les conditions de la
véritable libre pensée; n'admettant aucune théorie qui ne soit
fondée sur l'observation, il est en même temps dans celles du plus
rigoureux positivisme; il a enfin sur ses adversaires des deux
opinions contraires extrêmes, l'avantage de la tolérance.
Revue Spirite de fevrier1867
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MAGIE NOIRE, POSSESSION ET FOLIE
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Récemment, à São Paulo, un jeune homme de 19 ans a été tué
par sa propre mère, vraisemblablement dans le cadre d'un rituel de
magie noire. Elle faisait une crise psychotique lorsqu'elle a été
arrêtée (folie? possession?). Elle parlait de démons et de sujets
sataniques, six policiers ayant été nécessaires pour parvenir à
maîtriser cette femme qui appartenait aux communautés
religieuses non conventionnelles d'Internet qui adoptent le sacrifice
humain. Selon l'enquête policière, elle aurait affirmé que son fils
devait mourir pour un " bien meilleur " (!?...). Dans les Actes des
apôtres, on peut lire ceci: " Et, leur sautant dessus, l'homme
qu'habitait l'esprit mauvais pris l'avantage sur eux tous avec une
telle violence qu'ils s'échappèrent de la maison à moitié nus et
couverts de plaies " (1).
Compte tenu du tragique épisode, j'ai décidé de chercher un site
divulguant ces pratiques de magie noire. J'ai relevé qu'il y avait des
avertissements menaçants du type: " ne vous lancez pas à
l'aventure "; " les dangers rôdent ... "; " vous devez être préparés,
les risques sont très importants... "; " ne faites rien sans l'aide d'un
mage " (!!!!). Sur le site, qui n'avait pas un coloris agréable, j'ai
aussi trouvé la citation suivante: " Il existe en nous des forces
vives non utilisées, et beaucoup d'influences non contrôlées, qui
peuvent être utilisées pour tout. Les Forces peuvent être utilisées à
votre profit dès maintenant, et servir à vous conduire sur les
chemins du grand succès dans les domaines affectif, professionnel
et financier, par-delà la résolution des plus divers problèmes qui
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peuvent se présenter à nous au quotidien; néanmoins, il nous faut
appeler l'attention sur les graves conséquences si l'on ne sait pas
maîtriser de telles influences qui, au-delà d'autres choses, peuvent
conduire à la folie et à la perdition totale ". En lisant ces
avertissements sur Internet, je me suis senti vivre les denses
brumes médiévales qui affligent notre puissante ère cybernétique.
Sur la page d'accueil menaçante, j'ai dû lire: " aujourd'hui encore,
les fameuses messes noires ont lieu, les participants sont en
général des personnes cultivées et ayant des études supérieures.
Le satanisme a chaque fois plus d'initiés, et tout cela fait partie
d'un monde qui n'est pas vu d'un bon oeil, parce que personne n'y
croit!... Mais, bien grands et innombrables sont les problèmes
résolus quotidiennement par la magie, à la demande des plus
diverses classes sociales. Vive la magie, la sorcellerie et tout ce qui
entoure l'occulte ", d'après le " magicien " coordinateur du
macabre site. Or, il faut bien faire ressortir que dans les pratiques
de ceux qui suivent les enseignements de Kardec, en plein accord
avec les enseignements des esprits, on ne fait aucun sacrifice
humain, on n'interroge pas les astres, les devins et les mages pour
s'informer de quelque "révélation". On n'utilise pas d'objets, de
médailles, de talismans, de formules sacramentelles, et on ne
recherche pas de lieux lugubres et des horaires spécifiques pour
attraire ou éloigner les esprits.
Dans la société médiévale, effrayée par les pouvoirs spirituels
occultes, la maladie mentale était considérée comme étant le
résultat de la présence démoniaque, de la force maligne dans sa
pleine action. Le fou était soumis à des sessions de torture
physique et psychologique. Il n'y avait aucune compréhension et,
un sentiment mélangé de haine et de peur entourait la relation
entre les personnes en bonne santé et les malades. La
méconnaissance quasi -complète a conduit à la recherche de
traitements douloureux pour les malades. La trépanation, mère des
lobotomies modernes, consistait en l'ouverture de trous dans les
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crânes des malades de 2,5 à 5 cm de diamètre, sans anesthésie ou
asepsie adéquate. Les " médecins " cherchaient à éliminer la pierre
de folie qu'ils pensaient exister dans les cerveaux des malades. En
fait, ce qui se produisait, c'était de véritables mutilations qui
épuisaient les forces des malades et qui, parfois, finissaient par
priver les patients de certains mouvements.
À partir du XIX e siècle, avec la naissance de la psychanalyse et
les importantes contributions de Freud, la psychiatrie, en étant
l'une des branches de la médecine, a pu faire avancer sur certains
points le traitement de la folie, mais pas suffisamment. "Souvent, il
s'y joint des désordres pathologiques qui ne sont que consécutifs,
et contre lesquels les traitements médicaux sont impuissants, tant
que subsiste la cause première" (2). En permettant de connaître
cette source d'où provient une partie des misères humaines, le
spiritisme indique le remède à appliquer: agir sur l'auteur du mal
qui, étant un être intelligent (esprit), doit être traité au moyen de
l'intelligence.
La psychiatrie reste ficelée par les limites du cerveau, par les
barrières du corps matériel, source qui, nous le savons, n'est pas
l'origine principale de la maladie, mais plutôt la manifestation de
quelque chose qui lui est extérieur. Voyons maintenant en quoi le
spiritisme contribue à la compréhension de ce sujet. Allan Kardec
et les esprits de la codification nous ont présenté un élément
primordial à la compréhension de l'être humain dans son essence:
l'esprit. L'être immortel est celui qui a vécu et qui vivra
d'innombrables existences au travers des réincarnations. La folie
(ou maladie mentale, si l'on préfère) doit également être comprise
sous ce prisme, en tant que reflet des erreurs assumées dans le
passé. Comme cela se manifeste sous une forme négative,
apportant de la souffrance tant au malade qu'à la famille, il faut en
conclure qu'il s'agit du reflet d'une faute antérieure.
Un autre aspect que l'on doit prendre en compte est celui de
la folie entraînée par un processus obsessif ou possessif, qui, lui
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aussi, a un acte antérieur pour cause. Un passé de disputes et de
relations non résolues enveloppe la victime et le bourreau, en rôles
inversés désormais. L'obsesseur ou " possesseur " croit que sa
mauvaise influence, en tant que vengeance envers l'offenseur
incarné, le délivrera de la douleur qu'il porte, influence qui peut y
compris conduire l'obsédé ou le possédé à un diagnostic erroné de
déficience mentale.
Nous ne croyons pas au pouvoir sans bornes des forces des
mauvais esprits vis-à-vis d'eux dans le cadre d'un pacte de magie
noire. Il y a, néanmoins, des personnes (incarnées) perverses, aux
limites de la folie, qui sympathisent avec les esprits inférieurs
(ignorants) et qui leur demandent de faire le mal, qui sont alors
obligé de les servir parce qu'eux aussi veulent une " récompense "
pour l'effort d'avoir fait le mal. Ce n'est qu'en cela que consiste le
pacte. C'est tel que l'explique les bienfaiteurs: " par exemple: tu
veux tourmenter ton voisin, et tu ne sais comment t'y prendre;
alors, tu appelles à toi des esprits inférieurs qui, comme toi, ne
veulent que le mal, et pour t'aider veulent que tu les serves dans
leurs mauvais desseins; mais il ne s'ensuit pas que ton voisin ne
puisse se débarrasser d'eux par une conjuration contraire et par sa
volonté " (3).
Du point de vue objectif, la possession peut également être le fait
d'un bon esprit. "La possession peut être le fait d'un bon esprit qui
veut parler et, pour faire plus d'impression sur ses auditeurs,
emprunte le corps d'un incarné, que celui-ci lui prête
volontairement, comme on prête son habit. Cela se fait sans aucun
trouble ni malaise, et pendant ce temps l'esprit se trouve en liberté
comme dans l'état d'émancipation, et le plus souvent il se tient à
côté de son remplaçant pour l'écouter" (4).
Dans le cas tragique que nous sommes en train d'analyser, on
peut inférer l'existence d'un processus de subjuguation profonde,
en se souvenant de ce que la possession est toujours temporaire
et intermittente, parce que l'esprit désincarné ne peut pas prendre,
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définitivement, la place d'un incarné, pour la simple raison que
l'union moléculaire du périsprit au corps ne s'opère qu'au moment
de la conception. En cas de possession momentanée du corps de
l'incarné, l'esprit se sert de lui comme s'il était à lui: il parle par sa
bouche, voit par ses yeux, agit par ses bras, comme il l'aurait fait
s'il était vivant. Ce n'est pas comme dans le cas de la médiumnité
psychophonique où l'esprit incarné s'exprime en transmettant la
pensée d'un désincarné. Dans le cas de la possession, c'est bien
l'esprit " possesseur " qui s'exprime et qui agit. En se servant des
organes et des membres de sa malheureuse victime, il blasphème,
insulte et maltraite ceux qui l'entourent. Il se livre aux excentricités
et aux actes qui présentent tous les caractères de la folie furieuse,
homicide y compris.
Il faut se souvenir que l'incarné peut également, par sa volonté,
lancer une charge de fluides morbides sur une personne, et si ce
magnétisme inférieur réussit à s'harmoniser à la cible de cette
mauvaise intention, les effets pourront être maléfiques. Un esprit
désincarné peut aussi le faire, aux conséquences semblables à
celles qui proviennent d'un incarné. Or, les travaux effectués
(défaire), ou de "macumbas" ou de magie noire ne sont rien
d'autres que la mise en mouvement d'un bas magnétisme, réalisés
par des hommes et des esprits pervers.
Pour libérer quelqu'un qui serait victime de ce mal, il n'est pas
nécessaire de faire usage d'un quelconque objet matériel, ou d'un
rituel, comme cela se produit chez les sorciers. Toutefois, une
préparation morale et intellectuelle minimale est importante. La
question de la " magie noire " n'a pas encore été étudiée de
manière abondante par les chercheurs spirites, c'est-à-dire par
ceux qui suivent la doctrine spirite codifiée par Kardec. Il y a des
confrères qui ne croient pas à la possibilité de l'existence des
conjurations, ou des travaux effectués, comme la magie noire en
connaît. Cependant, une étude attentionnée du Livre des esprits et
de quelques citations d'Allan Kardec dans la revue spirite montre
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que ces manoeuvres médiumniques, ayant pour finalité de porter
préjudice à son prochain, sont parfaitement possibles. Comme je
l'ai cité plus haut, à travers la question 549, Kardec demande: " y
a-t-il quelque chose de vrai dans les pactes avec les mauvais
esprits? ". Dans la réponse, l'esprit de vérité démontre, de manière
très claire, qu'il est possible à une créature d'évoquer des mauvais
esprits pour l'aider à causer du mal à une autre personne. La
réponse éclaire, en outre, que cet acte peut être réalisé dans le
cadre d'une séquence de conduites connues sous le nom de
conjuration. Elle va plus loin en disant que la personne atteinte par
le maléfice pourra s'en délivrer par une volonté puissante ou par
une conjuration contraire à celle qui fut utilisée, avec de mauvais
desseins, pour lui porter préjudice. Une conjuration contraire qui,
chez les sorciers, s'appelle " renverser ".
Ce qu'un esprit incarné peut faire en envoyant son propre fluide
sur une personne, un désincarné peut également le faire, dès lors
qu'il dispose du même fluide. De cette manière, il peut magnétiser.
Et selon que le fluide émis est bon ou mauvais, son action sera
bénéfique ou maléfique (5).
À la question 551, Kardec demande: "un homme méchant peut-il,
à l'aide d'un mauvais esprit qui lui est dévoué, faire du mal à son
prochain?". La réponse est claire: "non, Dieu ne le permettrait pas"
(6). Pour approfondir la question, voyons la question 557 où les
esprits expliquent: "Dieu n'écoute point une malédiction injuste"
(7). Cela peut signifier qu'il permet une malédiction juste, c'est-àdire lorsque l'homme, d'une quelconque forme ou pour une
quelconque raison, mérite ce mal. L'affirmation 552 du Livre des
esprits nous permet de comprendre que: " certaines personnes ont
un pouvoir magnétique très grand dont elles peuvent faire un
mauvais usage si leur propre esprit est mauvais, et dans ce cas
elles peuvent être secondées par d'autres mauvais esprits " (8).
Dans une situation inverse à celle dont on use dans les centres
spirites, des personnes à la mentalité malade, pleines de
1
6
mauvaises pensées, dotées d'un grand pouvoir magnétique, ayant
des mauvaises intentions, secondées par des mauvais esprits,
peuvent projeter des charges fluidiques négatives sur ceux à qui ils
veulent porter préjudice.
Les mauvais esprits pullulent autour de la Terre du fait de
l'infériorité morale de ses habitants. Leur action maléfique fait
partie des fléaux auxquels l'humanité est exposée en ce monde. Le
spiritisme considère la genèse du phénomène de la possession
comme une faculté médiumnique mal gouvernée et traite ce type
de manifestation au travers du dialogue avec l'esprit possesseur,
cherchant à comprendre ses raisons pour l'éclairer et le libérer de
sa propre ignorance et de sa confusion mentale. Dans les réunions
de magie noire, les objets matériels et les rituels sont utilisés pour
fortifier la foi dans les mauvais desseins projetés à l'encontre de
ceux à qui l'on souhaite porter préjudice. L'assistance spirituelle est
celle des esprits inférieurs qui s'identifient aux êtres incarnés,
également aux qualités morales inférieures, désireux d'affliger et
de rendre malade son prochain, ou encore de voir des intérêts
d'ordre matériel se réaliser. Si les créatures visées sont dans le
même niveau vibratoire, il n'y a aucun doute qu'elles seront
atteintes. Il est aussi vrai que les bons esprits nous protègent de
ces maléfices, mais il faut le mériter pour qu'il en soit ainsi. C'est
une question d'harmonie vibratoire. Quelqu'un en doute-t-il?
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Les actes des apôtres, verset 19:16
2) Allan Kardec, La genèse, les miracles et les prédictions selon le
spiritisme, chapitre 24. 48
3) Allan Kardec, Livre des esprits, question 549
4) Allan Kardec, La genèse, les miracles et les prédictions selon le
spiritisme, chapitre 24. 48
5) Allan Kardec, La revue spirite, décembre 1862, janvier, février,
avril et mai 1863, études sur les possédés de Morzine
6) Allan Kardec, Livre des esprits, question 551
7) Allan Kardec, Livre des esprits, question 557
8) Allan Kardec, Livre des esprits, question 552
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LA FAMILLE LÉGITIME SE PERPÉTUE À L'INFINI, AU TRAVERS DES
LIENS IMPÉRISSABLES DE L'ESPRIT
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
« Si quelqu'un ne prend pas soin des siens, surtout de ceux qui
vivent dans sa maison, il a renié la foi, il est pire qu'un incroyant »
(1).
Selon les informations des médias, il y a certaines écoles qui
tentent de recréer la fameuse fête des pères, qui est
traditionnellement commémorée au Brésil le second dimanche du
mois d'août. Le fait de recréer est né de la diversité actuelle des
configurations familiales, qui obligent les établissements
d'enseignement à innover dans la célébration de cette date pour
prendre en compte la nouvelle réalité familiale.
Les nouvelles structures familiales réclament des mesures
alternatives qui obligent les établissements d'enseignement à
repenser les commémorations traditionnelles et à satisfaire les
couples séparés qui partagent la garde des enfants, et/ou les
célibataires qui se sont résolus à adopter des enfants, évitant ainsi
des situations gênantes. C'est pourquoi, certaines écoles ont
adopté des rites commémoratifs hétérodoxes à l'occasion de la
fameuse fête des pères. L'une des alternatives trouvées fut de
créer le jour de la fête de famille, célébration où les enfants
amènent à l'école les proches qu'ils désirent, et/ou la
commémoration du «mois de la famille», un événement à
l'occasion duquel les enfants, dans le milieu scolaire durant ce
mois, font des dessins et rédigent des histoires exprimant leur vie
familiale (2).
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Ce sujet nous conduit à réfléchir à propos de la famille. On sait
que la famille est la cellule la plus importante de l'organisme social.
Elle est constituée d'innombrables règles sociales et de modèles
comportementaux qui intègrent leurs membres dans un système
édifiant le développement et les conquêtes, dont la principale
fonction est de perfectionner l'esprit, en polissant les arêtes de
l'imperfection et usant du sentiment d'amour, afin que les individus
soient prêts à l'ordre, au progrès et au bien-être de toute la
société. Étant le noyau naturel et fondamental de la société, la
famille a droit à la protection, non seulement de l'État, mais aussi
de la société elle-même. De là découlent des conclusions
évidentes: premièrement, la famille n'est pas seulement celle qui
est traditionnellement constituée par le mariage, les autres entités
familiales socialement constituées ayant les mêmes droits;
deuxièmement, la famille n'est pas une cellule de l'État
(domination de la politique) mais de la société civile, l'État ne
pouvant la traiter comme si elle en faisait partie; la famille est
conçue comme un espace de réalisation de la dignité des
personnes humaines.
Un autre élément important qui doit être souligné est celui de
l'émancipation
féminine,
principalement
économique
et
professionnelle, qui a substantiellement modifié le rôle que l'on
destinait à la femme dans le milieu domestique ainsi que le modèle
de la famille. La famille est en train de s'adapter aux nouvelles
circonstances, assumant un rôle plus concentré sur la qualité des
relations personnelles et sur les aspirations en vue d'une vie plus
heureuse. C'est dans ce contexte que la famille a souffert, durant
les ultimes décennies, de profonds changements de fonction, de
nature, de composition et, en conséquence, de conception. La
famille patriarcale, que notre tradition a pris pour modèle au long
du XXe siècle, est entrée en une crise qui a culminé par sa chute.
Et il faut reconnaître que la famille actuelle est modelée suivant un
fondement émotionnel: l'affectivité. Selon ce mode, lorsqu'il y a
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affection, il y a famille, unie par les liens de liberté et de
responsabilité, dès lors qu'elle est consolidée par la symétrie, la
collaboration, la communion de vie non hiérarchisée. Ainsi, la
réalisation personnelle de l'affectivité et de la dignité humaine,
dans un environnement de vie commune et de solidarité, devient la
fonction basique de la famille de notre époque.
D'un autre côté, il faut voir sur ce point que l'on franchit une
étape historique de transformations profondes, où les valeurs qui
régissent la société sont mises en question. « De même
qu'aujourd'hui on n'a jamais tant cherché le plaisir et la satisfaction
maladive des passions, on n'a jamais, dans le même temps, autant
senti un tel manque d'orientation et d'aide de la famille pour
pouvoir préparer l'homme à la modernité, sans le conduire à la
banqueroute morale » (3). Dès lors, la famille est en train de se
modifier et, actuellement, subit une telle métamorphose qu'elle en
devient préoccupante, car souvent la société n'y est pas préparée,
tout comme ses membres peuvent ne pas être préparés
psychiquement à affronter les appels de la société.
Avec Allan Kardec, on dispose d'une question magistrale: « Peuton considérer la paternité comme une mission? C'est sans contredit
une mission; c'est en même temps un devoir très grand, et qui
engage, plus que l'homme ne le pense, sa responsabilité pour
l'avenir » (4). Il est habituel, aujourd'hui, de façon préoccupante,
que les enfants ne vivent qu'avec un seul de leurs géniteurs du fait
de leur séparation judiciaire (divorce), car la relation de l'enfant
avec un seul géniteur peut se transformer en un lien d'exclusivité
occasionné par la surprotection de celui-ci, surtout lorsqu'il s'agit
de fils uniques, n'ayant aucune place pour quelqu'un d'autre dans
la relation et causant à l'enfant une difficulté pour partager son
affection avec les autres. Aussi, la vie sociale est très importante
puisqu'elle permet d'accroître ses liens affectifs, permettant un
échange d'affection avec un autre enfant, en vivant l'expérience
gratifiante de l'amour fraternel. Comme la doctrine spirite l'indique,
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il nous faut commencer dans l'intimité du temple domestique à
être des exemples des principes épousés, « avec sincérité et
fermeté, uniformisant la conduite elle-même, à l'intérieur et à
l'extérieur de soi, vu que la foi spirite dans le climat familial est la
source du spiritisme dans le domaine social » (5).
Si l'on en revient à la question de la famille et de la parenté, il
nous faut rigoureusement «améliorer, sans perdre courage, les
contacts directs et indirects avec les parents, les frères, les oncles,
les cousins et les autres parents, durant les luttes du monde, afin
que la vie ne vienne pas exiger de nous de nouvelles et plus
énergiques
expériences
lors
d'incarnations
proches.
L'accomplissement du devoir, créé par nous-même, est une loi du
monde intérieur à laquelle on ne peut échapper» (6). La famille est
une réunion spirituelle dans le temps et, pour cette même raison,
le foyer est un sanctuaire. Souvent, surtout sur Terre, plusieurs de
ses membres s'éloignent de l'harmonie avec les plus hauts objectifs
de vie; toutefois, « quand deux ou trois de ses membres
apprennent la grandeur de leurs probabilités d'élévation, se
réunissant intimement en vue des réalisations de l'esprit éternel,
de merveilleuses édifications sont à attendre » (7). L'illustre
mentor Emmanuel appelle notre attention en affirmant que « la
famille consanguine, parmi les hommes, peut être considérée
comme le centre essentiel de nos réflexes. Des réflexes agréables
ou désagréables que le passé nous restitue » (8).
La structure familiale a ses matrices dans la sphère spirituelle. À
travers ses liens, se joignent tous ceux qui se sont engagés, dans
l'au-delà, à développer sur Terre une tâche constructive de
fraternité réelle et définitive. En cette institution divine, les maillons
de l'amour sont prépondérants, fondés sur les expériences d'autres
ères. Néanmoins, là interviennent aussi les haines et les
persécutions du sombre passé, de manière à se transformer en
solidarité fraternelle, en ayant en vue l'avenir. « C'est au cours des
difficultés éprouvées en commun, des douleurs et des expériences
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reçues durant la même route de l'évolution rédemptrice, que l'on
oublie les amertumes du passé lointain, en transformant tous les
sentiments inférieurs en expressions régénérées et sanctifiantes.
Les affections purifiées, au-dessus des liens du sang, l'institution
sacrée de la famille se perpétue à l'infini, au travers des liens
impérissables de l'esprit » (9).
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Première épître de Saint-Paul à Timothée, verset 5:8
2) Selon les données de l'institut brésilien de géographie et de
statistiques, en 2006, près de 35 % des familles étaient
monoparentales (il n'y avait qu'un seul des responsables). Ce
chiffre, il y a une décennie, était de 23 %. Au cours de la même
période, le pourcentage des unions officialisées où l'un au moins
des conjoints est divorcé, est passé de 9 % à 13 %.
3) A voz da serra, le 14 août 2005
4) Allan Kardec, Livre des esprits, question 582
5) Conduta espirita, André Luiz/Waldo Vieira
6) Idem
7) No mundo maior, Francisco Candido Xavier/André Luiz
8) Palavras de Emmanuel, Emmanuel/Francisco Candido Xavier
9) O consolador, Emmanuel/Francisco Candido Xavier
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LA POLYGAMIE DANS L'OPTIQUE SPIRITE
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Les autorités islamiques du Nigéria menacent de condamner à la
peine capitale un homme marié à 86 femmes, s'il ne répudiait pas
82 d'entre elles dans les trois jours, restant seulement avec quatre
épouses (1). Il s'agit de Mohammed Bello Abubakar, ancien
enseignant et prêcheur musulman de 84 ans qui a eu 170 enfants
avec ses épouses.
Nous sommes face à un sujet instigateur, la polygamie (terme
d'origine grecque qui signifie l'union conjugale d'une personne
avec plusieurs autres en vivant simultanément sous le même toit).
C'est une coutume socialement acceptée dans certains pays, dont
les lois et les religions permettent ce type d'union. Au fil de
l'histoire, la polygamie fut amplement employée, ayant pour
principale cause la grande différence numérique entre hommes et
femmes du fait des guerres.
L'Ancien Testament parle d'un personnage du nom de Jacob qui a
eu deux femmes et 13 enfants. Cette descendance allait donner
naissance aux 12 tribus d'Israël. Presque tous ceux que l'on
considère comme étant les " icônes intouchables " de l'Ancien
Testament furent polygames. Abraham, connu pour être le " père
de la foi ", a eu un fils de son esclave Agar, fait qui fut noté
compte tenu du problème de stérilité de son épouse. Moïse a eu
deux épouses, David en a eu 8 mais, le champion de ce domaine
fut le roi Salomon avec ses 700 épouses et 300 concubines. Il est
évident que la Bible s'est limitée à consigner uniquement les cas
qui ont eu des implications dans l'histoire d'Israël, et la majorité
24
des cas n'ont pas été notés dans les textes.
Paul de Tarse n'acceptait pas la polygamie comme on peut le lire
dans ce qu'il a écrit à Timothée: " aussi faut-il que l'épiscope soit
irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, pondéré, de bonne
tenue, hospitalier, capable d'enseigner " (2) et ensuite, le converti
de Damas a rédigé à Tite la chose suivante: " chacun d'eux doit
être irréprochable, mari d'une seule femme, avoir des enfants
croyants qu'on ne puisse accuser d'inconduite ou d'insoumission "
(3). Mahomet fit 16 mariages simultanés; c'est pourquoi, le Coran
tolère la polygamie et permet quatre épouses au maximum.
Au cours des années 1830, le fondateur de l'église des mormons,
Joseph Smith, a pour la première fois parlé de mariages multiples
ayant une finalité céleste. Bien que la polygamie soit un délit aux
États-Unis, il existe, selon les données de l'année 2007 fournies par
les administrations publiques de l'Utah et de l'Arizona, près de 40
000 personnes vivant dans une situation familiale de polygamie
aux États-Unis.
Comme on le voit, la polygamie était jadis une coutume naturelle.
Aujourd'hui, le sensualisme et le libertinage sont des souvenirs de
la polygamie des temps primitifs, modifiant seulement la forme du
décor. De plus, on peut entendre par polygamie les relations
sexuelles d'une personne (célibataire ou mariée), homme ou
femme, dans le seul but d'avoir des plaisirs sexuels irresponsables,
en procédant au changement de partenaire.
" Chaque esprit détient en lui son sanctuaire intime, érigé vers
l'amour, et aucun esprit ne rabaissera le lieu sacré d'un autre esprit
sans se léser lui-même "... En ce sens, Emmanuel ajoute que " si
l'on prétend conférer de la légitimité aux relations sexuelles
irresponsables, ce serait traiter des consciences comme si elles
étaient des choses; or, si les choses elles-mêmes, dans leurs
conditions d'objets, réclament respect, que ne dira-t-on pas du
respect dû à la conscience de chacun? " (4).
En vérité, non seulement la jeunesse plonge dans les "souterrains
du monde libre " des relations sexuelles, mais de nombreux
adultes vivent aussi le primitivisme de la polygamie lorsqu'ils
manquent à leurs devoirs au travers de la pratique des relations
extraconjugales.
Dans la pratique de l'amour libre, il y a polygamie; et les esprits
disent dans l'oeuvre de base de la codification: " avec la
polygamie, il n'y a pas d'affection réelle: il n'y a que sensualité "
(5). Rigoureusement, selon la loi de Dieu, si l'on endommage
l'autel intérieur du partenaire, l'on sait que l'on se ruine soi-même
au travers de la conscience coupable.
Dans les sociétés plus traditionnelles de l'Afrique subsaharienne
par exemple, la pratique s'avère ordinaire, selon le rapport " Social
and ethical aspects of assisted conception in anglophone SubSahara Africa " de l'organisation mondiale de la santé. L'étude de
l'OMS affirme que, bien plus qu'être acceptée, la polygamie fait
même l'objet d'une incitation parmi les hommes de ces endroits
(6).
Par-delà le respect que nous devons aux autres cultures et
croyances, nous spirites estimons que " l'instinct sexuel s'égare
dans la polygamie et trace pour chacun une large route
d'apprentissage à laquelle nous n'échapperons pas par la
mathématique du destin que nous-mêmes créons " (7).
La polygamie est une loi humaine dont l'abolition marque un
progrès social, selon le spiritisme, et le mariage, selon les vues de
Dieu, doit se fonder sur l'affection des êtres qui s'unissent. " Avec
la polygamie, il n'y a pas d'affection réelle: il n'y a que sensualité.
Si la polygamie était selon la loi de nature, elle devrait pouvoir être
universelle, ce qui serait matériellement impossible, vu l'égalité
numérique des sexes. La polygamie doit être considérée comme un
usage, ou une législation particulière appropriée à certaines
moeurs, et que le perfectionnement social fait peu à peu
disparaître " (8). Et ce parce qu'au travers de la polygamie, l'esprit
montre à lui-même une longue marche en diverses existences
26
successives de réparation et d'apprentissage au cours desquelles il
acquiert la nécessaire discipline de son monde émotif.
Dans la recherche incessante des sensations inférieures, les
créatures se désintéressent des valeurs du sentiment, lesquelles
sont les seules qui leur permettront de former une union idéale qui
leur apportera la paix, la joie et la sécurité relative aux deux
coeurs, marquant la victoire sur les passions passagères.
À mesure que l'individu évolue, celui-ci finit par comprendre que
l'énergie sexuelle "implique une obligation de discernement et de
responsabilité dans son application, et que pour cette raison
même, elle doit être contrôlée par des valeurs morales qui en
garantissent un emploi digne, que ce soit dans la création de
formes physiques, affermissant la famille, ou dans la création
d'oeuvres méritantes de sensibilité et de culture en vue de la
reproduction et de l'extension du progrès et de l'expérience, de la
beauté et de l'amour, dans le cadre de l'évolution et du
perfectionnement de la vie sur la planète" (9).
La monogamie est l'atmosphère spontanée de l'être humain dans
la mesure où, " en son sein il réalise, naturellement, en compagnie
de l'âme élue par ses aspirations, une union idéale de la raison et
du sentiment, avec la parfaite association des moyens actifs et
passifs, dans la constitution du couple de forces, capable non
seulement de créer des formes physiques pour l'incarnation
d'autres âmes sur Terre, mais aussi les grandes oeuvres du coeur
et de l'intelligence, suscitant l'extension de la beauté et de l'amour,
de la sagesse et de la gloire spirituelle qui se répandent
constamment de la création divine " (10).
Par conséquent, l'ordre naturel et inhérent à l'espèce humaine est
incontestablement la monogamie, étant donné qu'en ayant pour
base l'union constante des conjoints, elle permet que s'établissent
entre eux une étroite solidarité, non seulement durant les heures
de réjouissances comme dans les moments difficiles et douloureux.
En somme, le mariage monogamique est l'institution qui satisfait
27
le mieux aux plans du créateur, en ce qu'il vise à préparer la
famille à une vie commune pacifique, joyeuse et fraternelle,
conditions qui doivent, dans l'avenir, s'étendre à tous les enfants
du monde.
Bibliographie:
1) La majorité des autorités islamiques considère qu'il est autorisé
à un homme d'avoir jusqu'à quatre épouses dès lors qu'il démontre
avoir les conditions pour assurer le même traitement à chacune
d'elles.
2) Epître de Saint-Paul à Timothée, verset 3:2v 3. Epître de SaintPaul à Tite, verset 1:6 4. Vida e sexo, Emmanuel/Francisco
Candido Xavier
5) Allan Kardec, Livre des esprits, question 701
6) Rapport annuel 2007 de l'OMS
7) Evolução em dois mundos, chapitre 17, André Luiz/Francisco
Candido Xavier/Waldo Vieira
8) Allan Kardec, Livre des esprits, question 701
9) Vida e sexo, Emmanuel/Francisco Candido Xavier
10) Evolução em dois mundos, chapitre 17, André Luiz/Francisco
Candido Xavier/Waldo Vieira
28
COMMENTAIRES RELATIFS AU TERRORISME, AU FANATISME ET
AU FONDAMENTALISME POLITIQUE ET RELIGIEUX
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Récemment, un journaliste brésilien a été séquestré durant cinq
heures, au Liban, par des membres d'un groupe terroriste
religieux. L'événement a eu lieu à Dahiye, un quartier contrôlé par
le Hezbollah, " le parti de Dieu ". Le Hezbollah a également une
action politique, lutte contre Israël et s'oppose au gouvernement
libanais. Le gouvernement libanais a déjà admis que, contre " le
parti de Dieu ", il n'y avait que peu ou rien à faire. En vérité, le
phénomène du terrorisme contemporain a envahi les informations
de la presse internationale. Les journaux, les revues, les sites et les
émissions de télévision du monde entier passent du temps ou
laissent beaucoup de place pour mettre ce sujet en spectacle dans
toutes ses variations et ses implications pour les sociétés atteintes
par la violence de l'acte.
Actuellement, les discours psychopathologiques et religieux sont
pointés comme étant des facteurs de compréhension de la cause
du sujet. Dans la diffusion médiatique, ces éléments sont la base
de la compréhension du phénomène, éliminant pratiquement les
facteurs socio-politiques et économiques de leur discours.
Néanmoins, la recherche de la compréhension d'un si vaste
problème implique une connaissance des relations internationales,
de l'histoire, de la politique, de la sociologie et de l'anthropologie,
auxquelles un journaliste d'aujourd'hui peut recourir chaque fois
qu'il se reporte au terrorisme contemporain.
D'ailleurs, les médias occidentaux, parrainés par les capitaux
29
nord-américains, renforcent encore la dichotomie entre l'Orient et
Occident, engendrant des représentations monolithiques de la
région, encadrant la question arabe dans un seul moule. Et faisant
le guet derrière toutes ces images, la menace du Jihad se profile,
la terreur de ce que les musulmans puissent s'emparer du monde
(1).
Ces médias parrainés donnent presque toujours l'impression que
la forme de la religiosité armée, et éventuellement violente,
connue comme " fondamentaliste ", est un phénomène purement
islamique (idée imposée par Israël et par l'Oncle Sam). Toutefois,
le fondamentalisme est un phénomène mondial et, dans certaines
régions, voire même de certains partis politiques, il apparaît
comme la réponse aux problèmes de notre modernité. Il y a du
fondamentalisme dans le parti républicain américain, dans le
judaïsme fondamentaliste, dans le christianisme fondamentaliste,
dans le bouddhisme fondamentaliste.
Le terme terrorisme islamique abonde au sein des articles de
journaux et de revues. Réductrice, cette dénomination ne permet
pas une compréhension de la complexité qui entoure le terrorisme,
ses causes socio-politiques, et laisse entendre implicitement que le
problème du terrorisme se trouve dans la religion, et donc en tout
musulman, alors qu'il n'est en réalité qu'un moyen utilisé par un
petit groupe de gens qui font une lecture extrémiste de la religion
et/ou de partis politiques.
On peut analyser ce sujet sous l'aspect large du fanatisme (2),
terme qui vient du latin fanaticus, qui signifie " ce qui appartient à
un temple ", fanum. Le fanatique occupe la place de l'esclave face
au maître absolu, qui peut être une divinité, un leader du monde,
une cause suprême ou une foi aveugle. " L'intolérance et
l'incapacité de vivre en commun avec des personnes différentes est
à la source de ce processus. Pendant que l'on ne parviendra pas à
affronter notre peur, notre terreur et notre horreur de la différence
et de l'alternative, des multiples et hétérogènes autres, en nous et
30
hors de nous, on restera prisonnier de la logique de la terreur et
de ses multiples facettes " (3).
Le fanatisme est réalimenté par un système de croyances
totalitaires et primitives, qui a pour but de plaire au leader
suprême chargé de la lutte contre le " mal ". Le fanatique croit
aveuglément que l'on peut exorciser les personnes et les choses
supposément possédées par le " démon ", combattre les forces du
" mal " ou sauver l'humanité du chaos.
Le dictionnaire de la langue portugaise définit le fanatisme
comme étant le " culte excessif de quelqu'un ou de quelque chose;
le zèle religieux excessif; la passion politique; l'intolérance; le
sectarisme; l'exaltation exagérée; les factieux; le dévouement
excessif ". En groupe, les symptômes du fanatisme sont: les
prières, les privations, les pèlerinages, les jeûnes, les discours en
monologue et le martyre, qui peut se terminer par le sacrifice de sa
propre vie en cherchant à sauver le monde des " ténèbres " ou de
ce que l'on entend être le " Mal ".
Le fanatique se préoccupe plus fréquemment des autres que de
lui-même. Il veut sauver l'âme des autres, les délivrer du péché,
ouvrir leurs yeux, modifier leurs habitudes alimentaires etc..., " par
le simple fait qu'ils n'ont pas une grande personnalité ou n'ont
aucune personnalité " (4).
Le fanatique peut devenir un être potentiellement explosif,
surtout si le fanatisme se combine à une intelligence
technologiquement préparée. Le fanatique intelligent est un danger
pour la civilisation. Le terrorisme, par exemple, qui agit en ayant
pour seule règle de détruire des ennemis aléatoires, est réalisé par
des individus fanatiques, dont l'intelligence est seulement
instrumentalisée à cette fin.
Lorsque le terrorisme est soutenu par le fanatisme, les innocents
doivent payer pour les ennemis. La destruction est l'unique
langage possible. Le fanatisme semble surgir d'une structure
psychotique. Le fait pour le sujet de se voir comme étant le seul à
31
être à la bonne place, avec une certitude absolue, " d'avoir été
choisi par Dieu pour une mission quelconque " (5), sont d'ores et
déjà des symptômes suffisants pour que de nombreux psychiatres
y diagnostiquent une démence ou une psychose. Si l'on suit le
raisonnement de Sigmund Freud, on peut voir que ce que le
psychotique paranoïaque vit dans sa propre peau, le paraphrénique
l'expérimente dans la peau de l'autre (6), c'est-à-dire que l'on est
amené à en conclure que le fanatisme est plus lié à la paraphrénie
(7) qu'à la paranoïa.
Le fanatisme est l'extrême intolérance envers ceux qui sont
différents. Un évangéliste fanatique est incapable de dialogue et de
respect à l'égard d'un catholique ou d'un bouddhiste, et vice versa.
Un fanatique de droite ne veut pas dialoguer avec un de gauche, et
inversement. Des organisations comme le Ku Klux Klan sont
intolérantes envers les noirs, qu'ils soient adultes, des femmes ou
des enfants. Ainsi, " les terroristes kamikazes musulmans sont
aussi fanatiques que les fondamentalistes chrétiens nordaméricains qui attaquent les cliniques pratiquant l'avortement, qui
persécutent les homosexuels, qui prohibent l'enseignement de la
théorie évolutionniste de Darwin en obligeant les professeurs à
enseigner la doctrine créationniste telle qu'elle est mentionnée
dans la Bible, ou encore que les protestants d'Irlande du Nord qui
attaquent les enfants catholiques, ou que les Basques qui désirent
être un pays indépendant à n'importe quel prix, au moyen de la
terreur " (8).
Le principe du perfectionnement de la foi et de la vie humaine est
dans la nature des croyances parce que celles-ci constituent le
mobile des agissements et modifient les sentiments. Oui, modifient
les sentiments! Serait-ce là une utopie? S'en est une pour celui qui
ne croit pas au progrès de l'esprit. Cela ne l'est pas pour nous
spirites qui croyons à la perfectibilité infinie de l'âme. Le progrès
consiste dans l'amélioration morale, dans la dépuration de l'esprit,
dans l'extirpation des vices matériels et moraux. Voilà le véritable
32
progrès, le seul qui puisse garantir le bonheur à l'être humain,
pour être à l'opposé du mal.
La certitude d'une vie future est un élément de progrès, parce
qu'elle stimule l'esprit. Elle seule peut donner à l'homme le courage
durant ses épreuves, parce qu'elle lui fournit la raison d'être de ses
épreuves, de la persévérance à combattre le mal, parce qu'elle lui
assigne un objectif. Nous savons que toutes les religions
proclament l'immortalité. Pourquoi, alors, jusqu'à aujourd'hui,
n'ont-elles pas fourni les résultats que l'on devait en attendre?
Nous estimons que c'est à cause de l'égoïsme, base des fanatismes
les plus infâmes.
Nous avons la conviction de ce que, derrière les nouveaux
fanatismes religieux (catholiques, protestants, spiritualistes,
musulmans etc...), il y a le penchant mystique du religieux qui
conduit à une cristallisation de la foi, débouchant sur une fausse
doctrine des vertus. La base des fanatismes est la peur: peur de la
liberté, peur de la vie, peur de la culture, peur, peur, peur, enfin,
peur du monde qui est considéré de façon suspecte et hostile.
Le fanatisme religieux ne connaît pas de limites et transfert ce qui
relève de l'absolu, qui devrait être l'apanage de Dieu, aux
instances temporelles, politiques, religieuses, culturelles etc... Bref,
tout en vient à être régulé par l'omnipotence de Dieu et par la
qualité d'intermédiaire illuminé et infaillible du leader. Toutefois, la
peur, tournée en absolue, en vient à régir dangereusement les vies
de ceux qui se laissent séduire par le fanatisme d'un leader, qu'il
soit politique ou religieux.
La doctrine spirite nous fait comprendre qui nous sommes
effectivement, qui est réellement l'être humain dans sa vocation et
dans les circonstances du moment, vision qui permet à son tour la
compréhension et la vie en commun dans le cadre d'une vie
sociale, moralement correcte, à partir de laquelle on peut juger
avec rectitude si telles ou telles attitudes et idées proposées par les
groupes politiques et/ou religieux correspondent à ce dont le
3
3
créateur lui-même attend de nous.
L'intelligence suprême et la cause primaire de toutes les choses
nous veut ouvert à la réalité, à la beauté des choses créées, au
bonheur transcendant de la liberté humaine, et non pas accablés
par la peur et, en ultime analyse, aveuglés par le fanatisme. Sans
nul doute l'aveuglement suprême dénoncé par Jésus-Christ: " Si
vous étiez aveugles, vous ne feriez point de péché; mais
maintenant vous dites que vous voyez, et c'est pour cela que
votre péché demeure en vous " (9).
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Contrairement à ce que beaucoup pensent, Jihad ne signifie
pas "guerre sainte", nom donné par les Européens aux luttes
religieuses du Moyen Âge (ex: croisades). Celui qui suit la Jihad
est dénommé moudjahid. L'explication quant aux deux formes de
Jihad ne se trouve pas présente dans le Coran, mais dans les
propos du prophète Mahomet, où la " Jihad majeure " est décrite
comme étant la lutte de l'individu vis-à-vis de lui-même au travers
de la domination de l'âme, et l'autre, la "Jihad mineure" est
décrite comme étant un effort que les musulmans font pour
apporter le message de l'islam à ceux qui ne le possèdent pas
(c'est-à-dire à ceux qui ne se soumettent pas à Dieu et à la paix).
Il y a des opinions divergentes quant aux formes d'action pouvant
être considérées comme étant une Jihad. La Jihad ne peut être
lancée que pour défendre l'islam. En accord avec le sociologue
syrien et allemand, spécialiste de l'islam, lui-même musulman
sunnite, Bassam Tibi, le phénomène du fondamentalisme
islamique est une forme d'opportunisme politique de certains
groupes qui tirent profit de la notion de Jihad et dénaturent
l'islam pour en faire un facteur d'action politique à leur profit.
2)Sentiment d'admiration aveugle et obstinée pour quelqu'un ou
quelque chose ayant une empreinte politique ou religieuse.
3) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents
accessibles en décembre 2008
4) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents
accessibles en décembre 2008
5) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents
accessibles en décembre 2008
6) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents
accessibles en décembre 2008
7) La paraphrénie est un composé érudit constitué des éléments
grecs " para " (à côté de) et " phrénie " (état mental pathologique)
et signifie: " ensemble de problèmes mentaux qui inclut la
démence précoce et la paranoïa ".
8) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents
accessibles en décembre 2008
9) Évangile selon Saint Jean, 9:41.
35
LA MÉDIUNITE ET LE DÉSORDRE DISSOCIATIF D`IDENTITÉ
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Kim Noble, une artiste plastique anglaise, qui porte en elle 20
personnalités différentes dans son " cerveau ", démontre pourquoi
le désordre dissociatif d'identité (D.D.I.) surprend et fascine
médecins et psychologues depuis de nombreuses années. Pour les
chercheurs, le trouble des multiples personnalités (D.M.P.) (1) est
un mécanisme de défense au moyen duquel une personne crée
des personnalités alternatives pour affronter des situations qui, à
l'origine, n'auraient pas été supportées. Il existe des études
relatives à des personnes qui ont deux, et jusqu'à des centaines de
personnalités différentes (2). Kim a été internée à plusieurs
reprises dans des hôpitaux psychiatriques, expérimentant divers
médicaments et, plusieurs fois, fut diagnostiquée comme étant
schizophrène (3), raison pour laquelle elle a eu des
antipsychotiques pour traitement. Il y a quatre ans, une assistante
sociale a suggéré à Kim de commencer à peindre. Ce fut comme si
une écluse s'était ouverte dans son cerveau.
Elle a commencé à connaître ses 20 alter ego (4) par le style
artistique de chacun. Noble souffre de " trous " de mémoire,
pendant trois ou quatre heures, tous les jours, et une autre
personne assume le commandement de son corps. Après une
transe (" trou "), Kim voit une nouvelle peinture ou les
modifications d'un tableau qu'elle avait déjà commencé à peindre,
la rendant capable de dire qui était là. Lorsqu'on l'interroge sur
Bonnie, une de ses alter ego, elle répond qu'elle lui manque parce
que cela fait longtemps qu'elle " n'apparaît " pas. Mais parfois, un
36
des alter ego cause de la gène. " À l'intérieur de Kim ", il y a Judy,
une typique adolescente rebelle de 15 ans. Au-delà des peintures,
Kim parvient à transmettre des messages au moyen d'écrits et de
commissions verbales.
Le trouble dissociatif d'identité est une condition mentale où un
individu unique présente des caractéristiques de deux ou plus de
personnalités ou d'identités distinctes, chacune ayant sa manière
de percevoir et d'interagir sur le milieu. Le trouble est un champ de
recherches plein de controverses incitant à la compréhension du
fonctionnement complexe de la pensée humaine. Le phénomène
est encore mal compris par la science. Des spécialistes affirment
que le trouble est généralement provoqué par un traumatisme
récurrent survenu durant l'enfance, principalement l'abus sexuel. Il
est curieux que plusieurs spécialistes croient que le D.D.I. n'existe
pas dans la mesure où, la littérature médicale sur le sujet est peu
fiable. Il y a des médecins et des psychologues qui croient que le
trouble n'est pas légitime, ce ne serait qu'une simulation de
quelqu'un ayant une très bonne mémoire. D'autres croient que le
D.D.I. est en vérité un état semblable à celui de l'hypnotisé, par
lequel les personnes se comportent de la manière dont on pense
qu'elles devraient se comporter.
Des spécialistes analysent le trouble des multiples personnalités
du point de vue biologique. Pour ces professionnels, le stress
traumatique affecte la chimie du cerveau. Bien qu'il soit classé
comme " trouble mental ", cette condition est sans relation avec la
schizophrénie, à l'inverse de ce que pense la majorité des
personnes. La grande majorité des chercheurs n'explique pas
l'épilepsie, les désordres génétiques et les déséquilibres
neurochimiques. D'autres font appel à l'idée d'une possession
démoniaque (dans un passé pas si éloigné, une telle justification
aurait été parfaitement raisonnable). À l'époque, les théologiens
élaboraient des " rituels sociaux ", présentant des bases qui
semblaient valider la suggestion de la possession démoniaque.
37
Dans un contexte socio-cognitif, de telles croyances étaient
considérées comme " correctes " et renforcées par la tradition.
La question est encore plus importante au Brésil où il y a
plusieurs écoles religieuses qui mettent en avant les transes: les
spirites, les afro-brésiliens, les évangéliques pentecôtistes et les
catholiques charismatiques. Au-delà de la valeur cognitive à étudier
et à mieux comprendre cette millénaire vie commune dissociative,
il convient de relever les implications cliniques. Il est indispensable
que soit réalisé un diagnostic différentiel adéquate de ces vies
communes considérées médiumniques, cherchant à distinguer s'il
s'agit d'une vie commune religieuse non pathologique des
situations où il y a des manifestations psychopathologiques
dissociatives ou psychotiques. Le Brésil du début du siècle a assisté
à d'innombrables interprétations de la médiumnité, également liées
à la dissociation, mais en sortant de telles expériences des aspects
culturels de leur contexte. La médiumnité a été décrite, presque
invariablement, comme un signe de psychopathologie. Les
analyses faites de la médiumnité, très rares, ont été réalisées par
des chercheurs ayant une formation psychologique.
Il y a une tendance, ancienne et actuelle, à interpréter le
phénomène de la médiumnité comme étant un état dissociatif.
Dans le contexte de la médiumnité, ont été discutées les
différences conceptuelles entre " transe ", " possession " et "transe
de possession", soutenant que la " possession " n'incluait pas de "
transe " ou une autre modification de la conscience, mais une
maladie prétendument causée par l'intromission d'esprits
malveillants dans la pensée et dans le corps de quelqu'un. Dans la
" transe de possession ", il y aurait une modification de la
conscience induite par des esprits, durant laquelle le
comportement et la parole des entités possesseuses pourraient
être observées. Certaines fois, les entités seraient bienveillantes
(comme dans le cas des médiums qui " incorporent " leurs " esprits
guides ") et, d'autres fois, inopportunes (comme dans le cas
38
d'esprits malveillants ou d'entités nocives qui parlent et agissent à
travers le corps des médiums). Le chercheur Bourguignon employa
le terme " transe " pour se référer aux états altérés de conscience
induits qui n'ont pas de relation avec les idées culturelles de la
possession (5).
Faisons certaines analyses du point de vue psychologique du
phénomène "médiumnité" qui, complètes ou non, sont
d'importantes contributions auxquelles il faut faire référence. La
recherche scientifique des médiums et de la médiumnité a
commencé à être organisée en 1882, avec la fondation de la
Society for psychical research à Londres. Parmi les membres de la
société figuraient des personnalités qui allaient être connues pour
être les fondatrices de la psychologie moderne, telles que Sigmund
Freud, Carl Gustav Jung et William James. Les recherches réalisées
par les membres de la société furent moins liées aux analyses
psychologiques des médiums qu'à la tentative de constatation des
supposés faits médiumniques, tels que la capacité de provoquer
des modifications physiques dans l'environnement (déplacement
d'objets) et la capacité de communiquer avec les esprits des
personnes décédées.
Bien qu'accusés de provoquer ces effets au moyen d'une fraude,
les médiums ont aussi mérité des analyses moins discréditantes.
Sur ce point, la majorité des membres de la société aurait été en
accord avec William James: " ce dont je veux immédiatement
attester, c'est la présence, au milieu de tous les ingrédients de la
farce, d'une connaissance véritablement supra-normale. J'entends
une telle connaissance comme étant celle dont l'origine ne peut
pas être attribuée aux sources ordinaires de l'information, c'est-àdire aux sens du sujet " (6).
Il faut évoquer ici Théodore Flournoy, professeur de psychologie
à l'université de Genève, qui a réalisé les premières analyses
psychologiques des médiums. Flournoy s'est par exemple
préoccupé de faire des recherches à propos de l'influence des
39
conditions physiologiques et mentales sur la médiumnité et,
inversement, l'influence de la médiumnité sur la santé organique et
mentale des médiums, sur les circonstances (soit spontanément,
soit durant une séance spirite...) au cours desquelles les médiums
ont découvert leur médiumnité, sur l'importance de la médiumnité
pour la vie mentale, religieuse et morale des médiums, sur les
origines familiales de la médiumnité (7).
Malgré le grand impact exercé sur l'humanité, elle a été
pratiquement ignorée par les chercheurs du domaine de la santé
mentale. On trouve toutefois Pierre Janet, qui a eu une formation
de psychologie et de psychiatrie, bien que peu connu actuellement,
mais amplement reconnu pour être le fondateur des visions
modernes relatives à la dissociation. L'étude de la médiumnité et
du spiritisme occupe un espace non négligeable de sa recherche
destinée à l'étude des "désagrégations psychologiques", car il a
cherché à les scruter à partir des sujets qui les présentaient à leur
plus haut degré (médiums). Bien que considérant le spiritisme
comme étant "une des plus curieuses superstitions de notre
époque", il s'est affirmé être le précurseur de la psychologie
expérimentale, tout comme l'astronomie et la chimie ont
commencées au travers de l'astrologie et de l'alchimie.
Des chercheurs, ont citera aussi William James qui, aux côtés de
Freud, Piaget, Pavlov et Skinner, fut considéré comme l'un des cinq
psychologues les plus importants de tous les temps. L'investigation
de la médiumnité a spécialement intéressé James qui a réalisé,
durant plus de deux décennies, des recherches avec l'une des
médiums les plus renommées du XIXe siècle, Leonore Piper. Il
considérait la possession médiumnique comme une forme naturelle
et spéciale de personnalité alternative des personnes, le plus
souvent sans le moindre signe patent de problèmes mentaux.
Il nous faut aussi nous référer à Carl Gustave Jung, dont l'intérêt
pour la médiumnité s'est manifesté dès sa thèse, publiée en 1902,
pour l'obtention du titre de médecin: " Sur la psychologie et la
40
pathologie des phénomènes dits occultes ". Il affirmait: " c'est avec
une absolue clarté qu'en tout mouvement spirite il y avait une
contrainte inconsciente pour faire que l'inconscient parvienne à la
conscience ". Il indique deux raisons pour lesquelles " les contenus
inconscients se manifestent sous la forme de personnifications
(esprits) ": parce que cela a toujours été la forme traditionnelle de
la compensation inconsciente, et parce qu'il est difficile de prouver,
avec certitude, qui il ne s'agit pas réellement d'esprits. D'un autre
côté, il dit également être très difficile, si ce n'est impossible,
d'apporter la preuve qu'il s'agit réellement d'esprits.
Ainsi, pour James et Jung, la médiumnité n'est pas
nécessairement pathologique. Elle trouverai son origine dans
l'inconscient du médium, mais n'a pas été exclue la possibilité
d'une origine paranormale, y compris la communication réelle d'un
esprit désincarné, les deux indiquant la nécessité de biens
meilleures études. De ces notes, ce qu'il faut relever c'est le fait
que la médiumnité a été l'objet d'intenses recherches qui n'ont pas
conduit à une théorie unique, et ce même si les recherches ont dû
être interrompues. Dans un sens "kuhnien", le moment n'était pas
encore venu d'un paradigme mature et accepté, de manière
consensuelle, par le milieu scientifique. Un autre aspect important
est celui des déclarations des chercheurs discutés qui mettent en
avant l'importance d'une investigation et d'une meilleure
compréhension des vies communes, considérées comme
médiumniques, pour l'exploration de la pensée humaine.
La médiumnité n'est pas la cause primaire des déséquilibres
organiques et psychologiques. Elle joue un rôle essentiel dans
l'établissement de la base expérimentale de la science spirite et les
activités des centres spirites. N'importe quelle personne apte à
recevoir ou à transmettre les communications des esprits est, pour
cela même, médium, quel que soit le mode employé et le degré de
développement de la faculté, de la simple influence occulte à la
production des phénomènes les plus insolites. On a vu des
41
personnes totalement incrédules être étonnées d'écrire
médiumniquement contre leur gré, pendant que des croyants
sincères n'y parvenaient pas, démontrant que cette faculté est liée
à une disposition organique. La médiumnité est une faculté
spéciale que certaines personnes possèdent pour servir
d'intermédiaires entre les esprits et les hommes. Elle a une origine
organique et est indépendante de la condition morale du médium,
de ses croyances, et/ou de son développement intellectuel.
Lorsqu'existe le principe, le germe de la faculté, il se manifeste
toujours par des signes sans équivoque.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) les nord-américains dénomment actuellement le trouble de
multiples personnalités de "Dissociative identity disorder "
(désordre dissociatif d'identité)
2) Spanos, N.J., " multiple identityenactments and
personnalitydisorder: a sociocognitive perspective ", Psychological
bulletin,116,143-165, 1994
3) le terme schizophrénie a pour racine les mots " pensée divisée
", mais se réfère plutôt à une fracture dans le fonctionnement
normal du cerveau qu'à la personnalité
4) terme utilisé par les spécialistes pour définir diverses
personnalités
5) E. Bourguignon, (1989) " multiple personnality, possession
trance, and psychic unity of mankind ", Ethos,17, 371-384
6) W. Zangari, " Estudos psicologicos da mediunidade: uma breve
revisão ", 3° séminaire de psychologie et de sens religieux, 1999,
São Paulo
7) Théodore Flournoy, " spiritism and psychology ", New York:
Harper & brother publishers (1911), p. 33
42
FACE À LA VIOLENCE DOMESTIQUE
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Lundi 23 Mars 2009 Aller aux commentaires Poster un
commentaire Face à la violence domestique est une prière
insistante à la maison.
Une des difficultés, les relations familiales devrait être, avant tout,
éthique. En outre, nous voyons en eux une profonde détérioration
et la déstabilisation d'une tache complexe moral que nous prenons
soin d'examiner. Dans l'ancienne famille élargie, sans doute, était
un couple de la coexistence entre ses membres, mais il n'est pas
de discuter de sa qualité.
Dans le contexte actuel de regroupement familial, en revanche,
malgré les difficultés mineures, est un plus petit espace. Volatile
technologie est responsable, presque directement sur le colis, par
conséquent, occuper les espaces sont importants pour aider à la
télévision, écouter de la musique, surfer sur Internet, et ainsi de
suite.
Face à cela, nous sommes invités à confirmer l'institut de la
famille religieuse a besoin de soutien pour atteindre leur équilibre
moral. Récemment, la presse a rapporté les faits suivants: un
couple de San Pablo, a tué ses parents avec l'aide de l'amour, un
partenaire d'un bébé jeté dans une voiture et un couple d'une fille
a jeté par la fenêtre de la propriété. En eux, de ne pas ignorer les
facteurs de motivation pour des crimes tels que l'usage de
drogues, les passions non contrôlées, en soulignant infantojuvénile, et d'autres financiers pris en compte les ambitions de
troubles mentaux et émotionnels peuvent soustraire,
43
temporairement, la capacité de la raison et l'équilibre.
La violence de l'homme civilisé a ses racines profondes et solides
dans la jungle. L'homme a ses actes brutaux: subjuguer, humilier,
torturer et tuer. Le pragmatisme des sociétés contemporaines,
conditionné à l'homme, c'est-à-dire que le moral du changement.
La même personne qui est en fin de compte à froid sur les images
des autels, des magnifiques temples, est retourné à son poste de
commandement de l'ordre de torturer canibalescas. L'homme vit
hanté par la peur, qu'il étonne vicieux ennemis, une fois soumis à
des contingences de la vie moderne, d'insécurité et d'incertitude,
se traduit par de graves troubles de l'esprit, par l'angoisse du
solvant individualité.
Beaucoup de familles viennent de vivre et beaucoup d'agressivité,
influencée par la violence, à maintes reprises, est lié par les
médias, les films documentaires, par le gros du savon et de
l'auditorium de programmes (de plus en plus sombre les valeurs
éthiques). Certains membres de la famille traitée, subliminale, que
l'information, et dans la vie quotidienne, en particulier, a réagi
violemment à des revers dans la vie ou devant les échecs ont eu
lieu. La brutalité de famille s'est évanoui considérablement, la voie
de Dieu. Il ya ceux qui condamnent la violence des autres, en
revanche, sur la journée à l'autre, au lieu d'agir dans un cadre
paisible et fraternelle, sont comme des androïdes, de retour avec la
même monnaie agressif subi. Il ya ceux qui disent que les couples
un amour mutuel et de vivre, pas comme s'il y avait un
malentendu entre eux, sont extrêmement hostiles l'un à l'autre. Il
ya ceux qui voient le conjoint d'un véritable test de la patience
dans le cadre de leur "sainte" n'est pas "contre". En outre, lorsque
l'affaire sont les enfants, il ya des parents qui disent qu'ils adorent
tous les esprits comme immatures, ce qui donne beaucoup de
travail, pas rare, n'aime pas.
La vie de famille, dans ces conditions, devient un véritable
supplice. En effet, si nous acceptons aujourd'hui, comme elles le
44
sont, nous devons les accepter, demain, parce que les lois de la vie
exige, comme Jésus l'a enseigné, nous comprenons avec nos
frères dans la coexistence douloureuse ", alors que nous sommes
sur la route avec eux." Courant de fuite des droits à payer plus
tard avec intérêts. Les enfants sont le travail acharné de nos
propres enfants, dans les vies antérieures, que la Divine
Providence, il est maintenant l'occasion de se joindre à eux par des
liens de consanguinité, nous donnant l'occasion merveilleuse de
sauvetage, services de réparation et difficile de l'éducation . Nous
devons enseigner la tolérance pure, la plupart des non-négligeable
d'énergie lors du processus de l'éducation est nécessaire pour
reconnaître la diversité des tendances et les malheurs de la colère.
"La maison n'a pas été fait pour la contemplation égoïste de
l'espèce, toutefois, si le sanctuaire où parfois exigé la cession et de
sacrifice de toute une existence." Pour toutes ces raisons, nous
avons besoin d'apprendre à servir et à pardonner; assister et aider
les jeunes entre les murs de la maison, le maintien d'un équilibre
des cœurs que nous sommes associés à l'existence et "si nous
livrons dans la lutte contre la baisse, cependant, d'apprécier les
merveilles qui sont obtenues à partir de petits sacrifices dans la
maison avec les bases thérapeutiques de l'amour. "
Beaucoup craignent la violence. Stand de hauts murs avec du fil
électrique autour de leur maison, en essayant de prévenir (la
violence) les soins pour eux. Location de sécurité pour protéger
leurs entreprises et de leurs foyers. Installée des équipements
sophistiqués pour avertir de l'arrivée de potentiels usurpateurs de
leurs biens. Mais il existe un autre type de violence que nous ne
sommes pas les soins et il est bien établi que, dans chacun de
nous. Intimate violence, de la nourriture tous les jours, ce qui lui
est vorace animal, est l'acte de l'indifférence que l'on choisit de
poignarder l'autre dans l'établissement de relations familiales
incombe à la macabre épris interrogatoires. Ce sont les époux qui,
entre eux, d'accord avec le muet comme un symbole du malaise
45
dans lequel ils vivent côte à côte, comme des épouses, sans
rémission.
La violence de l'extérieur peut atteindre, et de nous blesser,
même jusqu'à ce qu'il s'est écrasé, plus profondément, la violence
du cœur (en interne), le silence, certaines personnes appliquent
tous les jours, leur relation est beaucoup plus pernicieux et
destructeur. La paix du monde commence au plafond dans notre
port. "Si vous n'avez pas à apprendre à vivre en paix, dans les
quatre murs, comme prévu, l'harmonie des nations?" Spiritualism
explique que "l'objet d'une famille, mai sympathie esprits, liés par
des relations antérieures, qui sont exprimées par un affection
réciproque sur la vie terrestre. En outre, il peut également arriver à
être totalement étrangers l'un à l'autre tels des esprits, si
antipathies entre les paragraphes également plus tôt, résultant de
la terre pour un antagonisme mutuel, il ya aussi des éléments de
preuve. "
Le ministère a entrepris l'ajustement de leurs parents, comme
pour se réveiller et de comprendre la logique sont appelés par la
sagesse de la vie et le renouvellement d'apaisement. Présenté à la
réincarnation des incitations internes des phénomènes sociaux
n'est pas seulement la relation des parents envers leurs enfants
l'importance d'assumer un plus, aussi, qui est vérifiée par les
enfants pour les parents. "Les parents ne peuvent pas pénétrer,
l'intrigue immédiatement aux principes de la destinée karmique qui
permettront aux enfants dans l'avenir et les enfants sont
incapables de comprendre, tout à coup, l'enchevêtrement des
circonstances dans lesquelles ils plonger leurs parents dans le
passé, afin qu'ils puissent retourner à la renaissance spirituelle sur
le plan physique. "Nous devons toujours être vigilants et sans
relâche, à la recherche d'un dialogue franc avec les enfants, en
particulier, de l'amour entre eux, indépendamment de la manière
dont ils sont dans l'échelle de l'évolution. Coïncidence ou non, les
jeunes sont plus agressifs peu aimé par les parents, ils se sentent
46
déplacées dans le groupe ou la famille sont considérés comme peu
attrayant, etc ... Pour ces raisons et bien d'autres, doit passer la
sécurité aux enfants à travers l'affection et le affection constante.
En fin de compte, chaque être humain a besoin d'être aimé, aimé,
même en étant conscient de ses lacunes, les difficultés et de leurs
différences réelles. Dans les premières années de la vie des
enfants [plus de la période infantile à l'adolescence], c'est que
nous pouvons exercer une saine influence de l'amélioration de leur
moral, par le biais de bons conseils et, surtout, la bonne exemples
que nous proposons. Dans des situations extrêmes, il ya des
parents qui n'ont pas d'affection pour les enfants et l'application de
la fourniture d'animaux (par exemple, des oiseaux et mammifères)
comme ils le font même pas hésité à les abandonner ou de subir le
même sort dès le plus jeune âge. D'autres, en revanche, faire de
véritables idoles des enfants, en les plaçant au-dessus de tout et
de tous, y compris Dieu.
Le juge a exalté les qualités de posséder, de refuser d'admettre
qu'elles sont en mesure de toute action moins dignes. Par
conséquent, il a toujours trouvé une façon de justifier les erreurs,
les, comme les victimes innocentes "du mal dans le monde. Nous
sommes confrontés, dans tous les départements de la famille
humaine, les occurrences d'aversion innée. Pères et fils, frères et
parents, et non pas rare, de repousser, de les premiers contacts.
"Il ya des parents dans le développement de leurs propres
antipathies rebentos, puisque ces rebentos survenir à la maison, et
il est inimizan des enfants avec leurs parents le plus rapidement
conquis le domaine mental, dans les travaux de l'incarnation.
Ancrée dans le labyrinthe de stock moins heureux, bien sûr, le
problème des réactions négatives, de la culpabilité, le remords,
inhibitions, de la vengeance et de nombreux autres sont présents à
la table familiale, où l'accumulation de la haine du passé restera
dans l'externalisation par le biais de événements énumérés dans la
pathologie de l'esprit. "La famille, pour des religions et des
47
sociétés, est indissoluble. Le temps, le maintien de ces familles a
été seulement de maintenir les apparences du respect et de
bonheur. Aujourd'hui, les familles sont considérées par l'excrétion
futilités.
Ce qui est idéal? Est-ce que la famille de "porte-portraits ou de la
famille qui est dissoute dans le premier" tempête moral "? Il
andalousie Center Espirito écartement des services de soutien à la
famille aujourd'hui, mais pas dans l'isolement. Centre d'Espirito
devrait intégrer leurs activités avec d'autres institutions, à la fois
religieuse et sociale, à la recherche de la meilleure qualité de
service de l'individuelle et collective, bien sûr, sans perdre son
identité de doctrine, la recherche de plus d'une morale de rachat,
qui doit atteindre espace de vie de famille. Le culte de l'Evangile
est un moyen de rapprocher la famille autour d'un objectif
commun. Communion, tout cela est parler, d'échanger des idées,
parler de vos problèmes, de discuter de leurs activités en fonction
des sentiments de Jésus, représente la plus efficace pour stimuler
la réduction du lien affectif, de transformer le port d'attache de
sécurité et de paix avec la garantie de l'équilibre et la joie de tous.
" Qui est l'étude de l'Evangile, et s'attache à la pratique de ses
préceptes, est instrumentalisée pour une meilleure vie de famille
dans les temps troublés que nous vivons, logique et rationnel de
trouver des concepts pour la compréhension de la vie dans une
conscience Evangelica. Les chrétiens doivent armer l'esprit de
sagesse et d'amour, de la lutte qui a été déclenchée dans les
scènes nationales, en général, a suscité de l'harmonie et le pardon
dans une situation chaotique et troublant la vie moderne, alors,
"quand la famille ora, Jésus est à la maison. "
Il est vrai - qui cultive l'Évangile à la maison, la maison fait un
temps de Christ. "Ensuite, il est essentiel de mettre en pratique les
enseignements de Jésus dans la maison, contribuant ainsi à la
parcelle de terrain de la douceur du Pacifique. L'homme moderne
n'est même pas remarqué que seule l'expérience de l'Evangile peut
48
jeter les bases de l'harmonie, de fraternité et d'être efficace pour
réduire les antidotes à la violence, reste encore la maison du nid et
des égouts sur la société. Par conséquent, même dans une
atmosphère conturbado, où il n'ya pas de regroupement apparent
des spiritueux raffinés, au moment d'établir la présence de Jésus
dans ce foyer, qui produit "(...) des signes de paix, et ceux déjà
expérimentés par la répulsion l'adaptation de l'intérieur découvrir
l'identification des symptômes, la nécessité de l'assistance mutuelle
". La peine prononcée est un centre de haute-puissance des
émissions électromagnétiques. Par conséquent, il est d'une
importance cruciale dans la défense de l'individu l'esprit et la
demeure spirituelle. Les parents qui ont l'habitude de la prière doit
insister pour le transfert de ce précieux élément de l'équilibre
psychologique et de protection pour les enfants, car nous avons
besoin que les réactions de la mère Divine vibrational psyché pour
maintenir notre sincère créé par la prière et le silence, la plupart
prononcée et lorsque le bien-estimé dans la famille, à l'ombre en
tournant tout le bien-être et le bonheur de tous.
49
AMOUR SUBLIME AMOUR
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
" L'amour est la force la plus abstraite et, aussi, la plus puissante
que le monde possède. "
Mahatma Gandhi
En regard des concepts spirites, nous apprenons qu'à l'aube de
son évolution, les charges instinctives prédominaient en l'homme.
Dans la mesure où il avance sur l'échelle de l'évolution, surgissent
les sensations. Avec le passage des millénaires, arrivent les
sentiments, pont fondamental pour l'éclosion de l'amour. Cela
étant accepté, analysons ce qu'il advient des tendances électives et
des affinités familiales. Au premier stade, il y a les expressions
complexes du désir, du sensualisme; puis, la fraternité et
l'enchantement conjugal, dans une symbiose magique, chimioélectromagnétique, dans les entrailles de l'être. Dans la question
938a du " Livre des Esprits ", nous apprenons ce qui suit:
" La nature a donné à l'homme le besoin d'aimer et d'être aimé.
Une des plus grandes jouissances qui lui soit accordée sur la terre,
c'est de rencontrer des cœurs qui sympathisent avec le sien.[…] "
L'amour doit être l'objectif sublime sur l'itinéraire de l'homme
pour la conquête de la paix dans son expression la plus haute.
Toutefois, il arrive que notre sentiment ne soit que celui de désirer,
et avec ce seulement désir, nous défigurons, instinctivement, les
projets de vie les plus prometteurs.
Aujourd'hui, on parle et on écrit beaucoup sur le sexe et peu sur
l'amour. Certainement parce que ce sentiment ne se laisse pas
50
déchiffrer, rejetant toute tentative de définition. Pour cela, la
poésie, champ mythique par excellence, trouve, par la métaphore,
la meilleure traduction, celle de la passion, comme si celle-ci était
l'amour. Selon le psychiatre William Menninger, " L'amour est le
sentiment que l'on ressent, lorsque l'on sent que l'on va ressentir
un sentiment jamais ressenti. " Avez-vous compris?... Moi non! Ce
vide conceptuel se doit à la difficulté de la manifestation de
solidarité et de fraternité dans le monde d'aujourd'hui. Le
développement des centres urbains a crée le " syndrome de la
multitude solitaire ". Les personnes sont côte à côte, mais leurs
relations ne sont que de contiguïté.
La passion est exclusive, égoïste, c'est principalement du désir.
Pour quelques penseurs, ce sentiment est la tentative de capturer
la conscience de l'autre, développant une forme possessive où
surgissent la jalousie et le désir de domination intégrale de la
personne " aimée ". L'amour légitime est une invitation à sortir de
soi-même. Si la personne est très centrée sur elle-même, elle ne
sera pas capable d'écouter l'appel de l'autre. Cela suppose la
préoccupation que l'autre personne croisse et se développe telle
qu'elle est , et non comme nous voudrions qu'elle soit. L'amour
représente la liberté et non le sentiment psychotique de
possession. C'est la loi d'attraction et de toutes les harmonies
connues, c'est une force inépuisable qui se rénove sans cesse et
enrichit en même temps, celui qui donne et celui qui reçoit.
Nous pouvons aller jusqu'à affirmer que l'amour est quasiment
tout ce que nous imaginons qu'il est: c'est nous extasier de la
présence de l'autre, sans que cette présence soit notre unique
raison d'exister ni de rêver; c'est l'envie d'aider l'autre, sans exiger
toutefois que l'autre soit ou ne fasse seulement que ce que nous
jugeons correct; c'est la beauté sublime des bons sentiments
dirigés vers l'autre, sans qu'il n'y ait de limites ou de conditions à
ce que nous exprimions de tels sentiments; c'est tenir dans ses
bras, le regard serein, la poignée de main, la voix douce et
51
tranquille, les oreilles attentives pour écouter; tout cela en fonction
de l'autre, sans que nous venions lui imposer, ni qu'il ne nous
récompense. C'est tout cela et plus encore, que ce sentiment
puisse être projeté à toutes les personnes, non seulement aux
personnes de notre sang, mais aussi aux amis proches et aux
compagnons de notre voyage terrestre.
Si nous voulons mieux contempler et traduire ce qu'est l'amour,
inspirons-nous du calme des plaines, du ruisseau qui susurre, de la
cadence du chant des oiseaux… Extasions-nous devant le
tremblement des fleurs multicolores, de leurs simples pétales qui
parsèment les arômes dans les jardins, devant les myriades de
mondes qui décorent les galaxies dans les jardins du firmament et
devant la brillance de l'étoile à l'infini. L'amour est présent dans la
légère brise qui caresse les branches d'une roseraie et dans les vaet-vient qui agitent les immenses vagues dans les océans; il est
dans le doux chuchotement d'un enfants et aussi dans les
gigantesques explosions solaires; il dans la force du jeune qui
cherche sa place au soleil et dans la sagesse de l'ancien qui se
rappelle et se repose: il est dans la grâce d'un papillon et dans
l'habileté incontesté des animaux ailés qui font perdurer les forêts.
L'amour et la dynamique de la vie et l'harmonie de la Nature, c'est
le remède à tous les maux qui tourmentent l'homme.
En synthèse, tout ce que nous pouvons idéaliser au sujet de
l'amour, peut se concrétiser dans une parcelle de ce sentiment,
mais il est beaucoup plus grand et plus expansif, parce que, la
bonne volonté, toute la bonté, la tolérance, la joie, la proximité ne
pourront être un fragment de l'amour que lorsqu'ils n'auront plus
de lien avec l'attachement, avec l'impérieuse nécessité de
changement, avec l'égoïsme qui exigent toujours des conditions et
des règles.
En vérité, l'amour ne sera véritable et inconditionnel que quand il
sera dilaté, par nous tous, à toutes les choses et à tous les êtres
qui nous entourent, dans cette admirable expérience humaine
52
qu'est la vie en elle-même.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
53
DON D'ORGANES POUR TRANSPLANTATION
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Parmi les pratiques médicales de toutes les spécialités, la
transplantation d'organes est celle qui démontre avec le plus de
clarté l'étroite relation entre la mort et la nouvelle vie, la
renaissance de ses cendres comme le Phénix: l'oiseau
mythologique symbole du renouvellement du temps et de la vie
après la mort (1).
Cette thématique " don d'organes et transplantations " est très
contemporaine sur la scène terrestre. Sur ce sujet, les informations
instructives émanant des bienfaiteurs spirituels ne sont pas très
abondantes. Le projet sur le génome, les recherches sur les
cellules souches embryonnaires et autres font apparaître l'étendue
de la science humaine. Les transplantations, qui, lors d'époques
reculées, étaient replets de cas de rejets, sont devenues des
pratiques modernes de recomposition organique. Les expériences
de recherche in vivo visant à la régénération des cellules et ayant
pour perspective d'améliorer la vie ne cessent d'avancer, même si
ces recherches ne font encore que leurs premiers pas. C'est de bon
augure pour l'avenir de la science contemporaine. Toutefois, la
peur de l'inconnu plane dans l'imaginaire de beaucoup.
Certains spirites se refusent de leur vivant à autoriser le don de
leurs organes après leur désincarnation, en arguant du fait que
Chico Xavier n'était pas favorable aux transplantations. Ceci n'est
pas vrai! Il est nécessaire d'expliquer que Chico Xavier, lorsqu'il a
dit: " ma médiumnité, ma vie, je les ai dédiées à ma famille, à mes
amis, à la population. Ma mort est à moi. J'ai ce droit. Nul ne peut
54
toucher à mon corps; il doit retourner à la mère Terre... ", l'a fait,
alors que Chico était encore incarné, parce qu'il avait reçu diverses
propositions inopportunes pour que son cerveau soit étudié après
sa désincarnation. Il est alors facile de comprendre cette peur que
son corps puisse être profané dans cet objectif.
Nous ne pouvons pas oublier que, aujourd'hui, nous sommes des
donateurs potentiels. Demain, nous, ou les membres de notre
famille ou nos amis, pouvons être des receveurs potentiels... Pour
la majorité des personnes, la question du don est très lointaine et
est aussi distante que la mort. Mais pour celui qui est en train
d'attendre un organe pour une transplantation, elle signifie l'unique
possibilité de vie (2). Joanna de Angelis, ayant connaissance de
cette importance, relève: " Véritable bénédiction, la transplantation
d'organes concède une opportunité de poursuite de l'existence
physique, sous la forme d'un moratoire, grâce auquel l'esprit
continue son périple organique. Au final, la vie dans le corps est un
moyen d'atteindre la plénitude, qui est la vie en elle-même,
ardente et véritable " (3).
Lors d'une interview à TV Tupi en août 1964, Francisco Candido
Xavier commentait que la transplantation d'organes, dans l'opinion
des esprits sages, est un problème scientifique très légitime, très
naturel, qui doit aller de l'avant. Les esprits, selon Chico Xavier,
n'estiment pas que la transplantation d'organes soit contraire aux
lois naturelles. Car, il est très naturel que, lorsque nous nous
dépossédons du corps physique, nous puissions donner les organes
pouvant servir à des compagnons ayant besoin d'eux, et qui
pourront les employer avec profit (4).
Le don d'organes pour transplantation est parfaitement légitime.
Divaldo Franco certifie: " Si la miséricorde divine nous confère une
organisation physique saine, il est juste et autorisé, après que nous
ayons utilisé ce patrimoine, de l'offrir, grâce aux importantes
conquêtes de la science et de la technologie, à ceux qui sont venus
avec cette carence afin qu'il puisse poursuivre leur temps " (5).
55
Il n'y a pas, en outre, de réflexes traumatisants ou inhibiteurs
dans le corps spirituel en contrepartie de la mutilation du corps
physique. Le donateur de ses yeux ne deviendra pas aveugle dans
l'au-delà. S'il en était ainsi, qu'est-ce qu'il adviendrait de ceux qui
ont eu leurs corps consumés par le feu ou désintégré lors d'une
explosion? (6).
Quand peut-on dire qu'une personne est réellement morte? Selon
l'American Society of Neuroradiology, la mort encéphalique est un
état irréversible de cessation de tout l'encéphale et des fonctions
neurales, résultant d'un œdème et d'une destruction massive des
tissus encéphaliques, même si l'activité cardio-pulmonaire peut
être maintenue grâce à des systèmes avancés de soutien vital et
des mécanismes de ventilation (7).
Le point crucial de la question est la mort encéphalique, à partir
de laquelle des organes ou des parties du corps humain sont
déplacés pour une utilisation immédiate au profit de malades qui
en ont besoin.
Donc, être en mort encéphalique, c'est être dans une condition
d'arrêt définitif et irréversible de l'encéphale, incompatible avec la
vie et duquel nul ne peut jamais récupérer (8). Étant en mort
cérébrale, vérifiée par des examens conventionnels appuyés
également par des moyens issus de la technologie moderne, seuls
des appareils peuvent maintenir la vie végétative, parfois pour un
temps indéterminé. C'est dans cet état qu'il y a possibilité pour le
donateur d'organes de " mourir " et que ses organes peuvent être
mis à profit, dans la mesure où les organes qui ne bénéficient plus
d'une irrigation sanguine ne peuvent plus servir à des
transplantations. Serait-ce de l'euthanasie? Il est évident que
présenter les choses sous cet angle serait dépourvu de toute
argumentation scientifique pour condamner la transplantation
d'organes: il n'y a en aucune façon euthanasie puisqu'il s'agit de
cas de morts encéphaliques démontrées (9).
Dans le monde entier, la médecine tient la mort encéphalique
56
pour certaine, ce qui inclut la mort du tronc cérébral (10),
lorsqu'elle est constatée au travers de deux examens
neurologiques dans un intervalle de six heures, suivi d'un examen
complémentaire. Ainsi, lorsque la cessation irréversible de la
fonction neurale a été constatée, ce patient sera mort selon
l'unanimité de la littérature médicale.
Une question qui se pose souvent et celle du rejet par l'organisme
après l'acte chirurgical. Chico Xavier nous vient en aide lorsqu'il
explique: André Luiz considère le rejet comme un problème
clairement compréhensible, du fait que l'organe du corps spirituel
se trouve présent dans le receveur. L'organe périsprital suscite des
éléments de défense du corps que les ressources immunologiques
vont naturellement permettre de réprimer ou de contenir dans un
futur proche (11). À partir de 1967, divers médicaments
immunosuppresseurs (cyclosporine, azatiaprine et corticoïdes) se
sont développés, visant à réduire la possibilité de rejet, permettant
ainsi aux receveurs d'organes d'avoir de meilleures chances de
survie (12). Statistiquement, ce qu'il y a, c'est que le taux de survie
des transplantés est extrêmement élevé. Et cela grâce non
seulement aux techniques médicales qui se perfectionnent
constamment mais aussi, grâce aux schémas immunosuppresseurs
qui se sont développés et qui se sont considérablement accrus,
certains schémas permettant actuellement d'atteindre des taux de
zéro pour cent (0 %) de rejet cellulaire aigu lors de la phase initiale
de la transplantation, c'est-à-dire lorsqu'elle s'effectue (13). André
Luiz explique que lorsque la cellule est retirée de sa structure
formatrice, dans le corps humain, pour être placée en laboratoire
dans un autre environnement énergétique, elle perd le
commandement mental qui l'orientait et en vient, de cette manière,
à s'individualiser; en étant implantée dans un autre organisme (par
transplantation, par exemple), elle tendra à s'adapter à ce nouveau
commandement (spirituel) qui la revitalisera et qui coordonnera
ensuite sa trajectoire (14).
57
Cette condition se trouve corroborée par Joanna de Angelis qui
expose: lorsque l'organe est transféré dans un autre corps, le
périsprit de l'incarné en vient automatiquement à l'influencer,
l'adaptant à ses besoins, ce qui exigera de la part du patient
bénéficiaire une urgente transformation morale pour devenir
meilleur, afin que sa liste d'épreuves soit également modifiée grâce
à sa rénovation intérieure, engendrant de nouveaux motifs
permettant de s'en délier, pour parvenir au bonheur qu'il recherche
et qu'il ne mérite peut-être pas encore (15).
Les esprits affirmèrent à Kardec que le dégagement du corps
physique est un processus graduel qui peut durer des minutes, des
heures, des jours, des mois (16). Bien qu'avec la mort physique il
n'y ait plus la moindre vitalité dans le corps, il y a néanmoins des
cas où l'esprit dont la vie fut toute matérielle, sensuelle, reste
attelé à sa dépouille, du fait de l'affinité qu'il a à la matière (17).
Par ailleurs, nous ne devons pas oublier les cas qui se produisent
tous les jours dans nos grandes villes, à savoir la pratique de
l'autopsie imposée par la loi dans les cas de mort violente ou sans
cause déterminée: on ouvre le cadavre au niveau du sternum
jusqu'au bas du ventre, mettant à nu ses viscères thoracoabdominales (18). On ne doit pas perdre de vue la question du
mérite individuel. La destinée des esprits désincarnés serait-elle à
la merci de la décision des hommes lorsqu'ils leur retirent leurs
organes en vue d'une transplantation, lorsqu'ils procèdent à la
crémation de leurs corps ou lorsque leurs viscères sont réduites en
morceaux lors d'une autopsie?! Le bon sens et la raison crient que
cela n'est pas possible, parce que ce serait admettre une justice du
hasard alors que le hasard n'existe pas! (19).
Pour synthétiser, le don d'organes pour transplantation
n'affectera pas l'esprit du donateur, sauf si l'on accepte que la loi
de Dieu est injuste et que nous sommes en un globe à la dérive de
sa volonté. Souvenons-nous que selon les statuts du Père, il n'y a
pas de place pour l'injustice, et la transplantation d'organes
58
(prouesse de la science humaine) est une occasion importante
parmi d'autres mises à notre disposition pour l'exercice de l'amour.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Mario Abbud Filho. Ex-président de l'association brésilienne de
transplantation d'organes. Président de la société de médecine et
de chirurgie de São José do Rio Preto
2) Doação de orgãos e transplantes, de Waldemir Lisso
3) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Dias gloriosos
4) Revista espirita Allan Kardec, n° 38
5) Divaldo Pereira Franco, Seara de luz
6) Quem tem medo da morte?, Richard Simonetti
7) Rita Maria P. Santos, Dos transplantes de orgãos à clonagem
8) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto
Bezerra
9) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto
Bezerra
10) Le tronc cérébral, et non le cœur, est reconnu comme étant
l'organisateur et le "commandant" de tous les processus vitaux. En
lui se trouvent logés la capacité neurale pour la respiration et les
battements cardiaques spontanés; sans tronc, nul ne peut respirer
par lui-même.
11) Revista espirita Allan Kardec, n° 38
12) Folha de S. Paulo, 15 mai 2001
13) Interview du professeur Jota de Paula, Pratica hospitalar,
novembre-décembre 2002
14) Francisco Candido Xavier/André Luiz, Evolução em dois
mundos, chapitre 5
15) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Dias gloriosos
16) Allan Kardec, Le livre des esprits, question 155
17) Euripedes Kühl, Entrevista espiritual: Doação de orgãos e
transplantes, reprenant le commentaire de Kardec sous la question
155 du Livre des esprits
18) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto
Bezerra
19) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto
Bezerra
60
AMOUR, JALOUSIE ET PASSION: DE QUELQUES CONSIDÉRATIONS
CHRÉTIENNES
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Pourquoi les hommes et les femmes sont-ils capables de
transformer l'amour, le plus sublime des sentiments, en moteur
d'un crime? Peut-on croire qu'une personne puisse tuer par amour?
Le crime passionnel est-il un type de réaction violente à la fin de
l'amour? Toute personne éprise peut avoir une réaction
passionnelle, car la passion est un sentiment intrinsèque à l'être
humain. Néanmoins, cela peut être parfaitement contrôlé. Lors
d'un acte de violence passionnelle, on perd la raison, et par voie de
conséquence, le contrôle de soi-même. Indubitablement, la
passion rend agressif et dangereux. C'est l'éruption du côté primitif
de l'être; et beaucoup peuvent s'y laisser aller lorsqu'ils ne sont
pas vigilants quant à leurs sentiments. Toutefois, une chose est
certaine: la sensation de possession est la cause de la majorité des
tragédies passionnelles.
Pour les spirites, le crime passionnel peut être défini comme étant
un processus d'obsession ou de possession animique, c'est -à-dire
que le criminel est subjugué par une entité désincarnée ou par sa
personnalité archaïque, en raison de la faillite de sa personnalité
audit moment et aux sensations inférieures en délire. Les crimes
d'amour n'ont rien à voir avec l'amour. À la rigueur, ce sont les
conséquences des dérèglements sensoriels accompagnés de la
perte de l'équilibre émotionnel et de perturbations spirituelles. Les
obsessions sont liées à l'anxiété générée en réponse à une
situation particulièrement stressante, accablante et douloureuse.
61
La frustration amoureuse et le sentiment de perte qui en est la
conséquence, ainsi que la dévalorisation de soi, entraînent des
perturbations obsessives et un dérèglement de l'amour obsessif
attaché à une jalousie pathologique. Le besoin obsessif crée des
mécanismes et des stratégies pour séduire l'autre, occasionnant
une attraction fatale recherchant la possession de manière à
inclure l'autre dans sa propre vie, en tentant d'avoir un maximum
de contrôle, car l'absence de l'autre provoque une intense douleur.
Des manifestations de jalousies pathologiques peuvent survenir là
où les connexions entre l'illusion et la réalité se perdent, facilitant
des épisodes psychotiques où l'action devient réelle. La personne
ayant une propension à l'amour obsessif a des difficultés à avoir
des relations saines, s'attachant à des comportements compliqués,
emplis de disputes, de méfiance et de jalousie, ayant souvent des
dénouements tendus et violents. Le déséquilibre obsessif compulsif
est un trouble affaiblissant et destructeur. Cependant, il peut être
minimisé grâce à la thérapie médicamenteuse, à la psychothérapie
cognitive et comportementale, et aux procédés spirites de
désobsession.
La jalousie (1) vorace est la source de nombreuses douleurs
morales. En vérité, ce sentiment égoïste est présent dans nos vies
tout autant que la douleur, en d'autres termes, presque tout être
humain peut la ressentir. Chaque fois qu'une douleur perce notre
être, c'est qu'il y a quelque chose d'erroné en nous, et il en va de
même pour la jalousie: il y a quelque chose d'erroné en nousmêmes, dans l'autre ou dans la relation. L'expression « péché
d'amour » est aussi absurde que l'expression « tuer par amour ».
Tant que nous ne serons pas capables de discerner des opposés et
que nous continuerons à les confondre, alors nous ne serons pas
en condition de redéfinir notre conception du véritable sens de
l'amour.
Et oui! Il y a des gens qui affirment que « tuer par amour n'est
pas un crime ». Certains croient que le sentiment est le principe de
62
l'être humain, et que lorsque cette émotion est trahie, avilie, il
accomplit ces actes que l'on nomme criminels. Et cette thèse
confuse explique que « l'amour est la plus grande faiblesse de
l'être humain », ajoutant qu'aussi bien la personne honnête, ou
travailleuse, ou religieuse, peu importe, peut commettre ce crime
unique: l'amour. On ne peut pas objectivement partager une telle
position car nul ne tue par amour, mais par haine. Les études
montrent que le crime passionnel n'est pas lié à la race, à la
religion, au milieu ou à la classe sociale de celui qui le commet
mais, dans la majorité des cas il est du sexe masculin. On affirme
que l'impulsivité de l'homme le poussant à tuer est culturelle, dans
la mesure où, depuis 5000 ans, dans le système patriarcal, le mari
avait le droit de battre sa femme, de la punir, de la tuer, et cela
n'avait rien d'extraordinaire.
La personne qui aime n'agresse ni ne blesse l'être aimé, qui pour
elle est l'objet de sa vénération. La jalousie ne procède pas de
l'amour mais de l'attachement animal au plan sensoriel. C'est
l'animal qui attaque et blesse par jalousie, et pas l'homme, car en
lui l'amour se manifeste par de la tendresse, de l'adoration et par
la prise de conscience de la valeur de l'être aimé. Les créatures
ayant une sensibilité humaine ne se laissent pas emportées par les
passions qui appartiennent au plan des instincts.
Luis de Camoes expliquait que « l'amour est une flamme qui
flambe sans se voir » (2). Selon Aurelio Buarque, « l'amour peut
être un sentiment qui prédispose quelqu'un à désirer le bien
d'autrui, ou de quelque chose. Ce peut être un sentiment tendre ou
ardent d'une personne pour une autre, et englobe également
l'attraction physique, ou encore une inclination ou un profond
attachement à une quelconque valeur ou une quelconque chose
qui donne du plaisir. C'est l'enthousiasme, la passion ». On peut
considérer l'amour comme une forme d'énergie cosmique qui n'est
ni connue ni l'objet de recherches de la science. Et l'amour du
prochain? Lui, c'est un sentiment de dévouement absolu d'un être
63
envers un autre être, ou une chose. C'est une dévotion extrême.
Tout ce que l'on peut idéaliser à propos de l'amour peut se
consubstancier en parcelle de ce sentiment, mais il est bien plus
grand et renferme bien plus, car le bon vouloir, toute la bonté, la
tolérance, la joie, la proximité, ne pourront être un fragment de
l'amour que lorsqu'ils y seront attachés par la nécessité impérieuse
de remplacement de l'égoïsme, ce qui exige conditions et règles.
Préoccupés par l'amour humain, les psychologues et les
philosophes ne se sont presque exclusivement intéressés, jusqu'à
aujourd'hui, qu'à cette forme lyrique et dramatique de l'amour
entre deux créatures. Liée aux origines de la théorie freudienne, la
psychanalyse a classé la question de l'amour dans le domaine du
pathologique. En vérité, Freud a dû pénétrer l'étude et la
recherche de l'amour à travers le sous -sol de la psychopathologie.
L'aspect pathologique de l'amour est le plus dramatique, et c'est ce
qui touche le plus l'intérêt humain. « L'amour est la force la plus
abstraite et aussi la plus puissante que le monde possède »
(Mahatma Gandhi).
Les concepts spirites nous apprennent qu’au début de sa marche
évolutive, les instincts prédominent en l'homme. À mesure qu'il
avance dans l'échelle de l'évolution, les sensations apparaissent.
Au fil des millénaires, les sentiments surgissent, point fondamental
pour l'éclosion de l'amour. Ceci étant, il nous faut analyser les
sentiments qui sont issus des tendances choisies de ceux issus des
affinités familiales. Dans la première situation, ils sont l'expression
complexe du désir, de la sensualité; dans l'autre, la fraternité et
l'enchantement conjugal pénètrent dans les entrailles de l'être en
une symbiose magique, chimique, électromagnétique.
De la question 938.A du Livre des esprits, on apprend la chose
suivante: « la nature a donné à l'homme le besoin d'aimer et d'être
aimé. Une des plus grandes jouissances qui lui soit accordée sur la
terre, c'est de rencontrer des coeurs qui sympathise avec les siens
» (3). L'amour doit être l'objectif premier durant le cheminement
6
4
humain pour acquérir la paix à son plus haut niveau. Mais,
souvent, notre sentiment n'est que désir, et en ne faisant que
désirer, on peut instinctivement défigurer les projets de vie les plus
prometteurs.
Aujourd'hui, on parle et écrit beaucoup à propos de sexe et peu à
propos d'amour. Certainement parce que ce sentiment ne se laisse
pas déchiffrer, repoussant toute tentative de définition. C'est pour
cela que la poésie, domaine mythique par excellence, trouve dans
la métaphore la meilleure traduction de la passion, comme si celleci était l'amour. Le développement des grands centres urbains a
créé le syndrome de la foule solitaire. Les personnes sont côte à
côte, mais leurs relations ne sont que contiguës.
La passion est exclusive, égoïste, dominatrice et fait prédominer
le désir. Pour certains penseurs, ce sentiment est une tentative de
capturer la conscience de l'autre, développant une forme
possessive où la jalousie et le désir de domination intégrale de la
personne « aimée » surgissent. Le véritable amour est une
invitation à sortir de soi-même. Si la personne est très centrée en
elle-même, elle ne sera pas capable d'entendre l'appel de l'autre.
Cela suppose de se préoccuper de la façon dont l'autre personne
grandit et se développe comme elle est, et non comme on peut
vouloir qu'elle soit. L'amour représente la liberté, et non le
sentiment psychotique de possession. C'est la loi d'attraction et
celle de toutes les harmonies connues, en étant une force
inépuisable qui se renouvelle sans cesse et qui enrichit en même
temps celui qui offre et celui qui reçoit.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Sentiment douloureux que les exigences d'un amour inquiet, le
désir de posséder la personne aimée, la suspicion ou la certitude
de son infidélité, font naître en quelqu'un. Peur de perdre quelque
chose, attention, zèle (dans cette acception, le terme est plutôt
employé au pluriel).
2) Luis de Camoes, Rimas, p. 135
3) Allan Kardec, Livre des esprits, q. 938
66
LE VICE FACE AUX GRIFFES INSATIABLES DU PARASITISME
SPIRITUEL
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Pour le novice, fumer ou boire est symbolique. « Je ne suis plus
le gamin de maman; je suis un dur, un aventurier; je ne suis pas
un cadrat... ». À mesure que le symbolisme psychologique perd de
la force, l'effet pharmacologique assume la direction pour garder
l'habitude. Pour l'adepte du spiritisme, le vice de fumer ou de boire
a des conséquences très sérieuses, surtout compte tenu des
avertissements réitérés des bienfaiteurs spirituels qui nous
éclairent quant aux préjudices que cela cause à la médiumnité. Le
médium, qui a le tabac pour vice, s'unit intégralement dans la
même substance, par la pipe ou la cigarette, aux amarres des
fumeurs invétérés de l'au-delà, et celui qui a l'alcool pour vice
devient la cible de l'obsession des alcooliques en haillons d'outretombe.
Celui qui a un vice devient prisonnier des griffes insatiables du
parasitisme ou du vampirisme. Des vies qui auraient pu être
nobles, dignes, profitables deviennent honteuses et inutiles,
excitant les capitulations désastreuses. Des familles entières sont
parfois affectées par ces désastres moraux à la répercussion
profonde. En vérité, le vampirisme est à peine un phénomène de
symbiose qui agit autant parmi les incarnés que parmi les
désincarnés, c'est-à-dire que le vice ne finit pas avec la mort
physique.
Le vice occulte les bases de la conscience évangélique, fait
perdre l'harmonie de la structure physiopsychique et des structures
67
fonctionnelles du périsprit, qui s'imprègne de toxines. L'alcool et le
tabac affectent les milliards de cellules unicellulaires saturées de
vitalité qui compose le psychosomatisme, laissant des séquelles
spécifiques. En vérité, le tabagisme et l'alcoolisme tourmentent les
désincarnés viciés qui s'angoissent face à la volonté de boire et de
fumer, irrésistiblement potentialisée. Leur problème est lié à
l'inexistence des industries de boissons alcooliques et du tabac
dans l'erraticité pour fournir les esprits viciés. Face à cela, les «
fantômes » fumeurs et alcooliques, pour matérialiser leurs
ingestions, se transforment en protagonistes de la subjuguation, se
changeant en artistes de la vampirisation des incarnés à la faible
volonté se complaisant encore dans les vapeurs éthyliques et dans
les délétères bouffées du tabac malodorant.
Voilà des raisons suffisantes pour nous prémunir contre les
produits toxiques, narcotiques, alcooliques et contre l'usage
immodéré de quelque drogue que ce soit qui vicie la composition
physiologique naturelle de l'organisme, d'autant que la discipline,
le discernement et la modération garantissent l'équilibre et le bienêtre de notre pensée.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
68
LE SUICIDE EST L'ABSOLUE NÉGATION DE LA LOI D'AMOUR
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
À Taïwan, Foxconn, société fabriquant du matériel électronique, a
annoncé « avoir engagé 2000 professionnels en santé mentale
pour tenter de contenir la vague de suicides dans ses fabriques en
Chine » (1). L'entreprise emploie plus de 700 000 personnes, dont
300 000 en Chine, chargées de fabriquer des produits pour
diverses multinationales, comme l'iPhone pour Apple, les consoles
de jeux pour PlayStation, Sony, Wii, Nintendo, Xbox, Microsoft, ou
le lecteur électronique Kindle pour Amazon.
En France, comme si la préoccupante « journée nationale de
prévention du suicide » ne suffisait pas, les autorités françaises
enquêtent sur la vague de suicides frappant l'opérateur de
téléphonie France Telecom. Au cours des deux dernières années,
46 employés se sont tués,11 seulement en 2010, selon la direction
de l'entreprise et les syndicats.
L'université de Cornell (USA), dans l'État américain de New York,
a récemment lancé une campagne de prévention du suicide.
Depuis longtemps, l'université était célèbre pour être un
établissement scolaire marqué par les suicides. Entre 2000 et 2005,
il y a eu 10 cas de suicides confirmés.
Sur la Terre, le nombre de suicides est terrifiant, si on l'analyse: «
il y a 10 ans, 815 000 personnes se sont suicidées. Les pays de
l'Est européen détiennent le record du taux de suicides pour 100
000 habitants: la Lituanie 41,9; l'Estonie 40,1; la Russie 37,6 (le
taux de suicides de la Russie est le second au monde après les
pays baltes); la Lettonie 33,9; la Hongrie 32,9. Le Guatemala, les
69
Philippines et l'Albanie ont, au contraire, le taux le plus bas, celui-ci
oscillant entre 0,5 et 2. Les autres sont dans la moyenne, située
entre 10 et 16. En nombres absolus, cependant, la république
populaire de Chine est la première des statistiques. Il y a eu là-bas
195 000 suicides au cours de l'an 2000, viennent ensuite l'Inde
avec 87 000 suicides, les États-Unis avec 31 000, le Japon avec 20
000 (en 2008, le suicide des jeunes a battu un nouveau record au
Japon), et l'Allemagne avec 12 500 » (2).
Le suicide est un acte exclusivement humain et se trouve présent
dans toutes les cultures. Ses causes originelles sont nombreuses et
complexes. Certains voient même le suicide comme étant un choix
personnel légitime et un droit de l'homme (connu de manière
absurde sous le nom de « droit de mourir »), et allèguent que nul
ne devrait être obligé de souffrir contre sa volonté, surtout dans
les situations de maladies incurables, de maladies mentales, ou
d'âge avancé sans la moindre possibilité d'amélioration.
Aucune religion n'admet le suicide. Cette unanimité fait ressortir
qu'il s'agit là d'une chose contraire aux lois divines. Mais, certaines
sectes paranoïaques ont le suicide pour culte, telles que l'ordre du
temple solaire, l’heaven’s gate, les peoples temples et autres. Il y a
de célèbres adeptes de cette école de pensée, comme les
philosophes pessimistes Arthur Schopenhauer, Friedrich Nietzsche,
ou l'empiriste écossais David Hume.
Du point de vue sociologique, le suicide est un acte qui se produit
au bout de situations anomiques (3), où les individus se sentent
forcés de s'ôter la vie pour éviter des conflits ou des tensions interhumaines, insupportables pour eux. En vérité, pour l'Espirite, le «
suicide est un acte de suprême lâcheté de la part de celui qui opte
pour la fuite, qui le fera se réveiller en une réalité plus rigoureuse à
laquelle il n'aura aucune alternative d'échapper » (4).
Le suicidé ne souhaite pas se tuer lui-même, mais plutôt quelque
chose qu'il porte en lui et que, synthétiquement, l'on peut
dénommer de sentiment de culpabilité, et de volonté de tuer celui
70
auquel il s'identifie. Comme il en est empêché par les restrictions
morales, il finit par s'autodétruire. Donc, le suicidé tue une autre
personne qui vit à l'intérieur de lui et qui l'incommode
profondément. Le penseur Emile Durkheim émet la théorie selon
laquelle la cause du suicide est presque toujours d'origine sociale,
c'est-à-dire que l'être individuel est abattu par l'être social.
Absorbée par les valeurs (sans valeur), le consumérisme, la
recherche d'un plaisir immédiat, la compétitivité, la nécessité de ne
pas être un perdant, d'être le meilleur, de ne pas faillir, la
personne s'éloigne d'elle-même et de sa nature. Elle survit
d'apparences, pour représenter un rôle social en tant que
protagoniste de son milieu. Par cette vie névrosante, elle ne peut
pas développer son potentiel, ne peut pas s'ouvrir, ne peut pas
exposer ses émotions, et se sent écrasée dans son intimité solitaire
(5).
Curieusement, il y a différents cas. Lors d'incendies d'édifices,
certaines personnes prisonnières d'étages supérieurs ont sauté
vers la mort pour échapper à la proximité des flammes. On ne
saurait considérer une telle situation comme étant un acte
suicidaire. Il y a seulement eu un geste instinctif de fuite. Dans
une telle situation, la chaleur peut être si intense qu'elle peut
littéralement conduire une personne à un état d'absolue
inconscience.
L'obsession est une autre situation grave qui doit être analysée:
elle peut être définie comme étant la contrainte qu'un individu,
suicidé potentiel ou non, peut ressentir de par la présence
perturbatrice d'un obsesseur (incarné ou désincarné). Il y a des
suicides qui ressemblent à de véritables assassinats commis par
des persécuteurs désincarnés (et aussi incarnés). Ces êtres
enveloppent leurs victimes de telle façon qu'ils les induisent à se
tuer. Bien sûr, le suicidé n'est pas exempté de sa responsabilité.
Car un obsesseur n'oblige personne à se suicider, il ne fait que
suggérer l’acte télépathiquement, la décision revenant toujours à la
7
1
personne elle-même.
Cette simple idée, répétée de nombreuses fois, conduit l'individu
à la fascination, à la subjuguation et, enfin, au suicide. Emmanuel
prévient que le suicide est comme quelqu'un qui « saute dans
l'obscurité vers un précipice en flammes. Après l'acte, le
malheureux souffre de la soif, la faim, de la fatigue, d'insomnie,
d'irrésistibles plaisirs charnels, de la promiscuité et des tempêtes
provoquant de constantes inondations de boue fétide » (6). En
vérité, « de toutes les déviances de la vie humaine, le suicide est
sans doute la plus grande d'entre elles de par ses caractéristiques
de faux héroïsme, de négation absolue de la loi d'amour et de
suprême rébellion contre la volonté de Dieu, dont la justice ne s'est
jamais faite sentir auprès des hommes sans la lumière de la
miséricorde » (7).
Si l'on réfléchit à la question 945 du Livre des esprits, que penser
du suicide qui a pour cause le dégoût de la vie? Les esprits
répondirent: « Insensés! Pourquoi ne travaillaient-ils pas?
L'existence de leur aurait pas été à charge! » (8). Le suicide est la
plus désastreuse façon de fuir les épreuves ou expiations par
lesquelles l'on doit passer. C'est une fausse porte par laquelle
l'individu, croyant se libérer de ses maux, se précipite vers une
situation bien pire. Violemment rejeté outre-tombe, en pleine
vitalité physique, il revit par intermittence, durant longtemps, les
flagellations de sa conscience et les sensations des derniers
instants, en plus d'être submergé dans les régions de pénombre où
ses tourments seront importants pour son sacro-saint
apprentissage qui lui permettra de respecter plus franchement la
vie.
Dans la littérature spirite, on trouve des livres qui traitent du
sujet. Il y a par exemple: O martirio dos suicidas, d'Almerindo
Martins de Castro, ou Memorias de um suicida, d'Yvonne A.
Pereira. Le maître de Lyon, dans son livre Le ciel et l'enfer, nous a
laissé une énorme contribution quant à la comparaison des
72
doctrines relatives au passage de la vie corporelle à la vie
spirituelle et, dans le cinquième chapitre de la deuxième partie, la
question des suicidés est spécifiquement abordée.
Lorsqu'un individu perd sa capacité d'aimer, lorsque son estime
de soi est faible, il a des difficultés à garder sa pleine santé
physique, psychique et somatique. André Luiz explique que: « les
états de pensée sont projetés sur le corps au travers des
biophores, qui sont des unités des forces psychosomatiques,
situées dans les mitochondries. La pensée transmet ses états
heureux ou malheureux à toutes les cellules de l'organisme, au
travers des biophores. Elle fonctionne tantôt comme un soleil
irradiant chaleur et lumière, équilibrant et harmonisant toutes les
cellules de l'organisme, et tantôt comme une tempête générant
foudre et éclairs destructeurs, qui déséquilibre l'être, en atteignant
principalement les cellules nerveuses » (9).
Le plus grave est que le suicidé endommage son périsprit.
Lorsqu'il réincarnera, en plus de devoir affronter les vieux
problèmes devant être encore solutionné, il lui faudra réajuster sa
lésion périspritale. Ainsi, ajourner sa dette implique qu'on la
retrouvera plus tard avec des intérêts scrupuleusement calculés et
exigés, sans bénéfice d'un quelconque moratoire. La réponse à la
question 920 du Livre des esprits affirme que la vie sur la Terre lui
a été donnée comme épreuve ou expiation, et qu'il dépend de lui
de se battre de toutes ses forces pour réussir à être aussi heureux
qu'il le peut et d'adoucir ses maux (10).
De par les obligations résultant de la loi de fraternité, il nous faut
prier pour nos frères qui ont mis fin à leur vie, en ayant de la
compassion pour leurs angoisses, sans les condamner. D'autant
plus que tous les suicidés, sans exception, se lamentent de l'acte
qu'ils ont pratiqué et que seule la prière en leur faveur adoucit les
atroces douleurs que leurs consciences leur font sentir et qui leur
paraissent éternelles.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) édition Online du journal d'Hong Kong South China Morning
post
2) wikipedia / suicidio
3) l'anomie est un état de manque d'objectifs et de perte
d'identité, provoqué par les intenses transformations survenues
dans le monde social moderne
4) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Momentos de
iluminação
5) Émile Durkheim, le suicide
6) Francisco Candido Xavier/Waldo Vieira, Emmanuel, Leis de
amor, ed. FEESP
7) Francisco Candido Xavier, Emmanuel, O consolador, q. 154,
ed. FEB
8) Allan Kardec, Le livre des esprits, q. 945
9) Francisco Candido Xavier, André Luiz, missionnarios da luz, ed.
FEB
10) Allan Kardec, Le livre des esprits, q. 920
74
AUX ESCLAVES DES BOISSONS ALCOOLISÉES, JÉSUS
RECOMMANDE: « Venez à moi… » (Mathieu, 11:28-30)
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
La consommation d’alcool par l’être humain n’est pas une
habitude récente. Elle est aussi ancienne que l’homme des
cavernes lui-même. Quelle que soit la période historique et quelle
que soit la société à laquelle il était attaché, ou la culture qui était
la sienne, l’homme buvait. Il y a 3700 ans, le code d’Hammourabi
comportait déjà des normes relatives aux situations, aux lieux et
aux personnes qui pouvaient ou non ingérer des boissons
alcooliques. Il y a 2500 ans, les Chinois perdaient, littéralement, la
tête à cause des boissons alcooliques, une telle pratique étant
punie de décapitation. On voit qu’il s’agit là d’une habitude
extrêmement ancienne et qui persiste depuis des milliers d’années.
Paul écrivit aux chrétiens d’Éphèse: « Ne vous enivrez pas de vin, il
mène à la perdition, mais soyez remplis de l’esprit » (1). L’alcool
est la drogue « licite » la plus consommée dans le monde
contemporain, d’après l’Organisation mondiale de la santé
(O.M.S.). Toujours d’après l’O.M.S., la boisson alcoolisée est la
drogue légale préférée des enfants et des adolescents. On estime
que l’usage de cette drogue commence vers 10/12 ans. Les maux
générés par l’alcoolisme sont la troisième cause de mort dans le
monde.
Les études que l’on retrouve dans la littérature scientifique
montraient que les hommes buvaient plus que les femmes dans
toutes les classes sociales, et que les jeunes buvaient plus d’alcool
que les personnes âgées. Toutefois, d’autres recherches mettent
75
en avant l’augmentation annuelle, au Brésil et dans le monde, du
pourcentage de femmes dépendantes. Dans le passé, les
spécialistes estimaient qu’il y avait cinq consommateurs chroniques
d’alcool pour une femme dans la même condition. Les études
démontrent aujourd’hui que la comparaison a atteint un pour un.
Elles boivent autant qu’eux, mais cela se concentre dans des
phases distinctes. L’acceptation sociale de la consommation
d’alcool par les femmes est plus récente. En effet, elles ne
buvaient pas autant auparavant. C’est aussi dû au fait que les
campagnes de prévention étaient surtout centrées sur les hommes.
Les femmes ont été négligées à ce sujet. Par exemple, rares sont
les gynécologues qui questionnent leurs patientes quant à la
boisson.
Les grandes victimes sont les enfants, induits à une routine de
restrictions et de gênes. Les enfants des femmes qui consomment
de l’alcool à l’excès durant leur grossesse sont sujets au syndrome
d’alcoolisme fœtal, qui peut provoquer des séquelles physiques et
mentales chez le nouveau -né. Les enfants et les adolescents,
enfants de parents ayant un tel vice, sont plus sujets aux
déséquilibres émotionnels et psychiatriques. Normalement, le
premier problème identifié est un préjudice sévère de l’estime de
soi ayant des répercussions négatives dans le domaine scolaire et
les autres domaines du fonctionnement mental. Ces adolescents et
ces enfants tendent à sous-estimer leurs propres capacités et
qualités.
Les données actuelles afférentes à l’alcoolisme, sont inquiétantes.
D’après une recherche réalisée par l’Institut de psychiatrie de
l’Hôpital des Cliniques (H.C.) de São Paulo, en lien avec le
Secrétariat d’État à la Santé, plus de 9 % des personnes âgées de
São Paulo consomment des boissons alcooliques à l’excès. Les
données relevées sur 1563 personnes de 60 ans et plus montrent
que 9,1 % de cette population abuse de l’alcool, soit l’équivalent
de 88 000 personnes âgées dans l’agglomération de São Paulo.
76
Il est scientifiquement démontré que l’alcool est pernicieux dans
toutes les classes sociales, ses dégâts parmi les adolescents étant
patent, surtout au cours de la phase scolaire, dès lors que l’usage
excessif de cette substance empêche la réussite, en plus de
provoquer des désordres mentaux, un manque de coordination,
des problèmes de mémoire et d’apprentissage. En conséquence, ce
processus engendre aussi des maux de tête, une altération du
cycle naturel du sommeil, de la parole et de l’équilibre.
La dépendance à l’alcool peut être héréditaire, il y a alors une
prédisposition organique de l’individu à son dédoublement, dans
lequel l’esprit immortel apporte à son ADN périsprital les marques
et conséquences de ce vice lors d’autres expériences
réincarnatoires, d’où l’on peut alors comprendre que l’alcoolisme
peut se transmettre de parents à enfants. Les matrices de ces
dysfonctionnements se trouvent dans le passé, que ce soit sous la
forme héréditaire ou spirituelle, comme découlant d’expériences
malheureuses, provenant d’existences antérieures.
D’après André Luiz, « en réincarnant, nous portons en nous les
restes de nos fautes sous la forme de racines congénitales des
maux que nous avons nous-mêmes planté, à l’exemple du
syndrome de Down, de l’hydrocéphalie, de la paralysie, de
l’aveuglement, de l’épilepsie secondaire, de l’idiotisme, de
l’handicapé de naissance, dès le berceau » (2). « Le corps
périsprital, qui donne forme aux éléments cellulaires, est fortement
enraciné dans le sang. Le sang est l’élément de base de l’équilibre
du corps périsprital » (3). Dans « Evolution en deux mondes », ce
même auteur spirituel nous révèle que: « les neurones gardent une
relation intime avec le périsprit » (4). Aussi, l’action de l’alcool sur
le périsprit est létale, créant de la suie venimeuse qui sature le
périsprit, lésant tout autant les cellules périspritales que les cellules
physiques.
Les substances issues des alcools ingérés pénètrent le flux
sanguin, et à partir de là parviennent au cerveau, attaquant les
77
cellules neuronales. Ces dernières se refléteront dans les
départements corrélatifs du corps périsprital, configurant des
lésions et déformations appréciables qui, dans certains cas,
pourront jusqu’à défigurer la propre image humaine du périsprit.
Malheureusement, la libéralité vis-à-vis de l’alcool de la part de
nombreuses familles est l’un des problèmes majeurs pour la
prévention: c’est un mythe de considérer que le cannabis conduit
les jeunes à d’autres drogues. Ce sont les boissons alcooliques qui
jouent ce rôle. Horriblement, c’es t la propre famille qui stimule
l’ingestion des «inoffensifs distillés ou fermentés». Nombreux sont
ceux qui ont commencé à boire lorsque le patriarche (père), fier du
fils qui devenait un homme, les conduisait à trinquer usant de la
boisson des machos.
Le vice de boire provoque des routines qui induisent la complicité
d’incarnés et de désincarnés, qui participent de la même habitude
et des mêmes manies. Les bars, les restaurants, les cafés, les clubs
et les avenues sont pleins de jeunes qui, malheureusement,
boivent ouvertement et excessivement, que ces boissons soient en
carafe ou sous toutes autres formes de conservation. L’installation
de l’alcoolisme présente trois caractéristiques: la base génétique, le
milieu et l’individu. Les enfants de parents alcooliques peuvent être
génétiquement différents, mais ils ne développeront cette
pathologie que s’ils sont dans un milieu propice et qu’ils ont des
caractéristiques psychologiques favorables.
Ces « gobelets charnels » non seulement défigurent et ravagent
le corps mais aussi agressent et violentent le caractère, tout
comme ils détériorent le psychosomatisme au travers d’obsessions,
animées par des esprits d’ivrognes qui participent des mêmes vices
aux côtés de l’alcoolique, s’alimentant des vapeurs alcooliques
provenant des pores et de la bouche, en une symbiose mortifiante.
C’est précisément ce vampirisme incorporé qui illustre la raison
pour laquelle l’alcoolisme est considéré comme une pathologie
progressive et, d’une certaine manière incurable. C’est vrai! «
78
S’arrêter de boire», disent les membres des Alcooliques anonymes,
« c’est la plus grande victoire pour une personne dépendante mais,
la maladie ne s’achève pas ». Si elle reprend un verre, en peu de
temps, elle retrouvera le même rythme ou un rythme encore pire
que celui qu’elle avait avant son arrêt. « Il n’y a pas d’exalcooliques, dans cette histoire », ajoutent ceux qui fréquentent les
Alcooliques anonymes.
Ce sont des raisons suffisantes pour que lors des célébrations et
des fêtes avec des amis lors de la vie de tous les jours, il faut fuir
les compromis de la vaine tradition de l’ivrognerie pour se divertir.
L’océan est constitué de petites molécules d’eau et, les plages sont
formées d’innombrables grains de sable. Il est indispensable, donc,
de se détacher de ce cliché du: « c’est juste pour aujourd’hui », et
lorsque l’on est conduit à des comportements juste pour « se
distraire », il ne faut pas accepter la périlleuse échappatoire du «
juste un petit verre », parce que l’on ne doit pas oublier qu’une
enfant piquée par un cobra venimeux, même de faible ampleur,
peut engendrer une mort immédiate, et qu’au lieu d’avoir pu se
distraire, elle s’est détruite.
Sans nul doute, il est bien plus facile d’éviter son installation que
de lutter pour la suppression du vice (comme disent les membres
des Alcooliques anonymes: « il n’y a pas d’ex alcooliques »). Le
sujet trouve ses racines profondes dans la société, impliquant les
mesures curatrices et prophylactiques dans les cercles religieux,
médicaux, psychologiques et psychiatriques, nécessitant une
impérieuse assistance de tous les segments sociaux pour (qui sait!)
minimiser ses effets de fléau. Aussi, il est urgent de placer la
question de l’addiction à l’alcool sous le feu du débat public. Et ce
parce que le problème de la consommation alcoolique doit être pris
à bras-le- corps, afin que soient trouvées des solutions à l’épidémie
complexe liée à cette drogue légale.
A tous ceux qui sont sous le joug des vices, nous
recommandons Jésus. Oui! Le Messie a promis: « Venez à moi,
79
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous
donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon
école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le
repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon
fardeau léger » (5).
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Epître de Saint Paul aux éphésiens, 5:18
2) Dans les domaines de la médiumnité, F.C. Xavier
3) Missionnaires de la lumière, F.C. Xavier
4) Evolution en deux mondes, F.C. Xavier
5) Evangile de Mathieu, 11:28-30
80
TATOUAGES, PIERCINGS ET AUTRES ORNEMENTS DU POINT DE
VUE SPIRITE
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Quelqu’un nous a interrogé sur le fait de savoir si un tatouage sur
la peau pouvait avoir une influence sur le périsprit.
Des dirigeants de certains centres spirites signalent à toutes les
personnes qui se sont fait tatouer ou poser des piercings, ou qui y
songeraient, qu’elles seraient forcément confrontées à un
processus d’obsession. Certains chrétiens se basent sur les
anciennes écritures, dans lesquelles on retrouve « vous ne vous
tailladerez pas le corps » (1), « ne vous faites pas d’incisions sur le
corps à cause d’un défunt, et ne vous faites pas dessiner de
tatouage » (1).
Certains dirigeants spirites sont convaincus de ce que les gens qui
se tatouent le corps entier, ou qui sont emplis de piercings, sont
des esprits primaires qui portent encore le souvenir marqué par
d’expériences passées, surtout des temps barbares, belliqueux et
cruels, où l’on se servait de ces marques sur la peau pour en
imposer aux adversaires.
Evidemment, il n’y a aucun avantage pratique à avoir recours aux
tatouages, surtout lorsque la lésion que l’on impose à son corps
intervient par simple caprice. Cela, oui, peut se refléter
invariablement dans le périsprit, puisque le corps physique (temple
de l’âme) est un cadeau divin servant aux épreuves et expiations,
de sorte qu’il nous faut le maintenir dignement protégé et sain.
Mais, le recours aux piercings et aux tatouages l’emporte-t-il sur
les qualités morales? Qui peut pénétrer dans l’intimité de son
81
semblable et savoir ce qui s’y déroule?
Du point de vue historique, le tatouage est une technique
ancestrale qui perdure dans la mémoire culturelle des civilisations.
Dans l’Antiquité, il était employé pour marquer le corps d’un
esclave avec le symbole de son propriétaire. On gravait aussi le
corps des prostituées de l’emblème du royaume, du gouvernement
ou de l’État concerné. Cela servait aussi à stigmatiser le corps des
femmes adultères. Aujourd’hui encore, il est de tradition d’y avoir
recours pour les princes des tribus bédouines, africaines ou des îles
du Pacifique.
Aujourd’hui, cela sert à marquer le corps des membres de gangs,
de certains sportifs (surfeurs, motocyclistes), des « beatniks »
(mouvement socioculturel des années 50 et du début des années
60 qui, à la suite de la deuxième guerre mondiale, prônait un style
de vie anti-matérialiste), des hippies, des rockers, pour s’étendre
désormais à l’ensemble des jeunes de maintenant.
Ceux qui se tatouent doivent en chercher la raison en leur for
intérieur. Car il faut se souvenir que le corps est le temple de
l’esprit, qu’il ne nous appartient pas et qu’il est donc important de
le préserver des agressions qui peuvent mutiler sa composition
naturelle. Il y a ceux qui portent divers jouets, piercings et autres
ornements. Peut-il y avoir mutilation spirituelle du fait de ces
objets? Peut-être que oui, mais il est fort probable que non! Ce qui
est vrai, c’est que le périsprit peut effectivement être lésé par la
défection morale, par le déséquilibre émotionnel qui conduit à des
suicides directs et indirects, par les vices physiques et mentaux,
par les rancoeurs, par le pessimisme, par l’ambition, par la vanité
démesurée, par la luxure.
Le corps spirituel est écorché toutes les fois que l’on porte
préjudice à son semblable au travers de la médisance, de
l’agressivité, de la violence sous toutes ses formes, de la perfidie.
Dès lors, analysé sous cet angle, on peut dire que les ornements
affectent peu le corps périsprital. Notamment parce qu’aujourd’hui,
82
la majorité de ces ornements qui blessent le corps physique
peuvent s’enlever au cours de l’actuelle incarnation, et que
naturellement cela ne se répercutera pas sur le tissu périsprital.
André Luiz précise que le périsprit n’est pas le reflet du corps
physique. C’est ce dernier qui est le reflet de l’âme. « Les lésions
du corps physique ne pourront donc avoir de répercussions dans le
corps spirituel qu’en cas de fixation mentale de l’individu sur un
événement passé, ou si l’acte pratiqué est en désaccord avec les
lois qui régissent la vie » (2). Les tatouages et les petites
mutilations que certains individus élaborent en tant que
démonstration d’amour, à l’image de quelqu’un qui gravera le nom
de son père ou de sa mère sur le corps de manière discrète,
n’auront logiquement pas les mêmes effets que pour ceux qui se
tatouent de manière résolue, mûs par des instincts plus grossiers.
Il est curieux de voir que certaines personnes, lorsqu’elles
retournent au plan spirituel, peuvent choisir d’employer les
ornements dont on vient de discuter. Selon l’auteur du livre Notre
demeure, « les désincarnés peuvent, du point de vue fluidique,
modeler mentalement et de manière automatique, dans le monde
des esprits, des vêtements et objets d’usage en accord avec ses
goûts personnels. D’ailleurs, il est parfaitement possible, bien qu’on
puisse le regretter, qu’un être outre-tombe puisse rester
conditionné et attaché aux vices, aux modes et aux autres choses
frivoles de la société terrestre » (3)
S’agissant des tatouages spécifiquement, parce qu’ils sont un
type d’inscription permanente, ils peuvent sans doute occasionner
des conflits mentaux. D’abord, au cours de l’incarnation actuelle,
lorsque vient le moment où le tatoué se repent, après avoir changé
d’idée à propos de la finalité du tatouage. Il suffit de songer au
nom, au prénom, au dessin ou à tout emblème d’une personne
que l’on n’estime plus, que l’on n’aime plus, ou à toute autre
silhouette que l’on n’accepte plus sur son corps. Ou alors, ce qui
n’était qu’une simple décoration, peut finir par fatiguer
83
esthétiquement, ce qui peut devenir un problème nécessitant une
solution complexe.
Donc, pourquoi une personne se tatoue-t-elle? Dans les cultures
primitives, on utilisait les tatouages pour des fins magiques, afin
d’évoquer l’action des divinités, en vue du bien ou du mal.
Aujourd’hui, c’est, pour beaucoup d’individus, une espèce de rituel
de passage, complétant l’intégration au sein d’un groupe. Ça peut
aussi être un moyen de se distinguer. Au travers du tatouage, une
personne affirme quelque chose d’elle-même.
Dans les structures des codes spirites, il n’y a pas de place pour
des interdictions. Par contre, la doctrine spirite nous offre des
moyens de pondération afin que nous décidions rationnellement à
propos de quoi, quand, comment et, faire ou ne pas faire (libre
arbitre). Bien évidemment, ce n’est pas un tatouage qui permet de
dépeindre le naturel et le caractère de quelqu’un. Toutefois, on ne
doit pas perdre de vue que certains modèles de tatouage, ayant de
sinistres vues, peuvent être classifiés, (sans anathème) de
censurables et inadéquates pour un chrétien, quelle que soit son
affiliation.
Dans ce contexte, il est important de comprendre la personne
dans son ensemble. Les caractéristiques annoncées sur le corps
sont le résultat de ses états mentaux, reflets de ses expériences
culturelles, de ses apprentissages et de son interprétation du
monde. Comme nous l’avons dit, le spiritisme ne prohibe rien, et
nous fournit des explications des phénomènes psychiques. Ceci
étant, les recommandations doctrinales ne combattent pas, elles
cherchent à faire prendre conscience! Elles ne sont pas
indifférentes aux drames existentiels, mais montrent la façon
d’édifier et d’avancer de manière avisée sur le chemin qui est le
nôtre.
On peut affirmer que le recours aux piercings et autres
ornements, tout comme les tatouages en eux-mêmes, ne
caractérise nullement une personne comme ayant ou non de la
84
moralité. Il faut rechercher les causes de telles attitudes. Quels
sont les peurs, les rêves, les croyances de ceux qui couvrent leurs
corps de telles marques? Les tatouages, les piercings sont des
étapes transitoires. Ce qui est important, c’est de savoir si de tels
individus sont mutilés psychiquement, émotionnellement et
spirituellement. Qu’est-ce qui les conduit souvent à franchir la
barrière de la pondération et du discernement? Pourquoi se
portent-ils atteinte à eux-même en se soumettant à des douleurs
et des souffrances incompréhensibles? Pour les uns, c’est pour être
à la mode. D’autres, au contraire, sont attachés à des coutumes
issues d’autres existences physiques, provenant du monde
inconscient pour resurgir dans la conscience, au travers de la
transfiguration du corps biologique.
Face à des questions aussi controversées, le message spirite
cherche dans l’intimité de l’être son problème réel. Il nous convie à
la connaissance de soi, et à l’accomplissement de soi. Il nous invite
à la réflexion, à l’estime de soi, à la fierté, à la modestie et à la
recherche incessante de Dieu, l’être exclusif, qui nous permettra
d’atteindre la joie pleine et la paix de la conscience.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Deutéronome, 14:1-2; Lévitique, 19:28
2) Francisco Candido Xavier, André Luiz, « Evolution en deux
mondes»
3) Francisco Candido Xavier, André Luiz, « Nosso Lar »
85
LES RÊVES SONT ENTOURÉS D’ÉNIGMES
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Pour certains orthodoxes de l’académie, le rêve est une
expérience d’imagination de l’inconscient durant le moment du
sommeil. Les spécialistes des neurosciences affirment, de manière
générale, que le rêve n’est qu’une espèce d’assemblage
d’information sans sens, qui a pour fonction de maintenir le
cerveau en ordre. Il est véritablement étrange qu’un phénomène
aussi trivial que celui des rêves ait été l’objet d’autant d’indifférence
de la part des apôtres du conservatisme de la science mécanique,
qui n’hésitent pas à mépriser la cause de ces visions.
La méthodologie de la science dominante n’analyse que les
aspects physiologiques des activités oniriques et n’est pas encore
parvenu à conceptualiser avec clarté et objectivité le sommeil et le
rêve. Néanmoins, certaines fenêtres s’ouvrent. Récemment, des
scientifiques du laboratoire de Yukiasu Kamitani, de l’Institut
international de recherches en télécommunications avancées
(A.T.R.) de Kyoto (Japon), organisèrent un intéressant «
dictionnaire » pour définir, par comparaisons, les signaux du
cerveau provenant des images du monde des rêves. L’étude a pour
objectif une interprétation plausible des contenus des images
oniriques au travers d’un dispositif décodificateur des
représentations des rêves.
L’analyse de l’activité cérébrale a été réalisée par résonance
magnétique, ce qui a permis d’enregistrer les « images » que les
volontaires « voyaient » durant leurs rêves, et les comparaient via
86
une table de correspondance entre l’activité du cerveau et les
objets ou thèmes de diverses catégories. Pour l’obtention des
images sensibles, il fut nécessaire que le volontaire soit réveillé au
cours du sommeil, afin qu’il puisse les décrire. Or, est-ce qu’une
personne peut avoir conscience qu’elle est en train de rêver? Oui,
garantit le Dr. Frederick Willem van Eeden, psychiatre hollandais,
avec le soutien du Dr. Stephan Laberge, de l’Université de Stanford
(Etats-Unis).
Les rêves sont entourés de mystères depuis les débuts de
l’existence humaine. Pour les peuples de l’Antiquité, ils étaient
porteurs de quelque chose de « surhumain ». Ils étaient vu comme
le moyen pour quelqu’un de recevoir des orientations et des
messages de l’au-delà, tant des divinités que des esprits. Des récits
relatifs aux rêves sont récurrents dans les saintes écritures. Le
texte biblique réunit plus de 700 citations de rêves et visions. Une
grande partie du contenu du Coran (livre de l’islam) fut révélée à
Mahomet en rêve.
L’oniromancie (prévision de l’avenir par l’interprétation des rêves)
est amplement pris en compte dans les traditions judéochrétiennes, à l’image de la Torah et de la Bible qui racontent que
Jacob, Joseph et Daniel possédaient le don de déchiffrer les rêves.
Dans le Nouveau Testament, Joseph fut informé en rêve par l’ange
Gabriel, que Marie portait en son ventre un enfant divin, et après
la visite des rois mages, un ange l’avisa en rêve qu’il devait fuir
vers l’Égypte, et qu’il le préviendrait lorsqu’il pourrait revenir en
Israël en toute sécurité. Dans l’islam, les bons rêves sont inspirés
par Allah et peuvent être porteurs de messages divinatoires, alors
que les cauchemars sont considérés comme étant des pièges de
Satan.
Certains chercheurs défendent l’idée que les images présentes
dans la pensée des personnes au moment du sommeil sont, le plus
souvent, le résultat de perceptions ou de souvenirs anciens qui
reviennent à la mémoire, s’y emboîtant. Cela expliquerait les rêves
87
qui paraîtraient apporter des solutions à la vie réelle, à l’image de
l’histoire du physicien allemand Albert Einstein, qui a conclu sa
théorie de la relativité après une petite sieste. Paul McCartney se
réveilla un jour avec une merveilleuse mélodie en mémoire. Il alla
jusqu’au piano et commença à trouver les notes, et tout a suivi
dans un ordre logique. Il apprécia beaucoup la mélodie et comme il
avait rêvé d’elle, il n’a pas pu croire qu’il l’avait lui-même écrite. «
Ce fut la chose la plus magique du monde », affirma le chanteur.
C’est de cette manière que McCartney expliqua la création de «
yesterday », il y a plus d’un demi-siècle. De même, Abraham
Lincoln vit, en rêve, des scènes de ses funérailles, une semaine
avant de se faire assassiner, racontant ce fait à son ami Ward
Lamon, qui reprit cet épisode dans son journal.
Des penseurs, des scientifiques et des philosophes, tels que René
Descartes ou Friedrich August Kekulé von Stradonitz ont eu aussi,
en rêve, des visions révélatrices. En voyage vers l’Allemagne,
Descartes eut une vision en rêve d’un nouveau système
mathématique et scientifique. Kekulé proposa la formule
hexagonale du benzène après avoir rêvé d’un serpent qui mordait
sa propre queue. Le père du tableau périodique, Dmitri
Mendeleïev, affirma avoir eu un rêve dans lequel on lui montrait le
modèle du tableau périodique actuel.
En 1900, en publiant son livre « l’interprétation des rêves »,
Sigmund Freud proposa de donner un caractère scientifique à la
matière. Les rêves seraient des charges émotionnelles
emmagasinées dans l’inconscient, qui projetteraient des images
et des sons. Par analogie, on pourrait penser qu’il s’agirait là
d’une espèce de « photographie » de l’inconscient audit moment.
Pour cela, le rêve démontre toujours des aspects de la vie
émotionnelle. Les rêves et leur langage sont symboliques, selon
Freud. Pour comprendre leurs divers contenus, il faut reconnaître
ce que les symboles représentent dans le rêve. Les rêves sont la
route digne de foi permettant la connaissance de la pensée.
88
Carl Gustav Jung, se basant sur l’observation de ses patients et
de ses propres expériences, a mieux compris le rôle des rêves, qui
ne seraient pas seulement révélateurs de désirs occultes mais
plutôt l’outillage de la psyché qui recherche l’équilibre au moyen de
la compensation. À l’inverse de Freud, pour Jung, les situations
absurdes des rêves ne seraient pas une façade, mais la manière
appropriée par laquelle l’inconscient s’exprime. Il désigne les rêves
comme étant des forces naturelles qui aident l’être humain dans
son processus d’individualisation.
Un très important aspect des rêves à prendre en considération,
selon la ligne de Jung, est de savoir comment le rêveur, le
protagoniste du rêve (qui représente l’ego), est confronté aux
forces malignes (l’ombre), pour s’enquérir de la façon dont, durant
la veille, la personne affronte l’adversité, l’autorité et l’opposition
des idées.
Nous dormons durant le tiers de nos vies et le sommeil, au-delà
de ses propriétés restauratrices de l’organisation physique, nous
offre des possibilités d’enrichissement spirituel au travers des
expériences vécues lorsque nous nous reposons. Les cadres
symboliques que les esprits font passer sous nos yeux peuvent
nous offrir d’utiles avertissements et des conseils salutaires, s’il
s’agit de bons Esprits ou « nous induire en erreur ou flatter nos
passions, s’il s’agit d’Esprits imparfaits » (1).
Le Codificateur demanda aux Esprits: « Pourquoi ne se rappelle-ton pas toujours les rêves? ». Les bienfaiteurs répondirent: « Dans
ce que tu appelles le sommeil, ce n’est que le repos du corps, car
l’esprit est toujours en mouvement; là, il recouvre un peu de sa
liberté et correspond avec ceux qui lui sont chers, soit dans ce
monde, soit dans d’autres; mais comme le corps est une matière
lourde et grossière, il con serve difficilement les impressions qu’a
reçues l’Esprit, parce que l’Esprit ne les a pas perçues par les
organes du corps » (2).
Incarnés, nous n’avons pas conscience des occupations que nous
8
9
pouvons assumer au cours du sommeil. Malgré cela, ces travaux
ne sont pas exprimables. «Malheureusement, toutefois, la
majorité use du repos nocturne pour partir à la chasse aux
émotions frivoles ou moins dignes. En relâchant ses propres
défenses, certaines impulsions longuement dominées durant la
veille s’expriment dans toutes les directions, faute d’éducation
spirituelle véritablement ressentie et vécue » (3).
Des amis peuvent se visiter durant le sommeil. « Et beaucoup
d’autres qui croient ne pas se connaître se réunissent et se
parlent. Tu peux avoir, sans t’en douter, des amis dans un autre
pays. Le fait d’aller voir, pendant le sommeil, des amis, des
parents, des connaissances, des gens qui peuvent vous être
utiles, est tellement fréquent, que vous l’accomplissez vousmême presque toutes les nuits » (4). Pendant le sommeil, les
liens qui unissent l’âme au corps « sont relâchés, et le corps
n’ayant pas besoin de lui, il parcourt l’espace, et entre en relation
plus directe avec les autres esprits » (5). Lorsque nous dormons,
« l’Esprit a plus de facultés que dans la veille; il a le souvenir du
passé et quelquefois prévision de l’avenir; il acquiert plus de
puissance et peut entrer en communication avec les autres
Esprits, soit dans ce monde, soit dans un autre » (6).
Aussi, nous recommandons d’œuvrer à préparer le repos physique
nocturne, au travers de travaux quotidiens honorablement
consacrés, de manière à ce que, la nuit, s’organise une zone de
rencontre de nos âmes, lors de précieuses réunions de forces, pas
simplement au bénéfice de notre expérience personnelle mais
surtout au bénéfice de ceux qui sont plongés dans la douleur.
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Allan Kardec, Livre des médiums
2) Allan Kardec, Livre des esprits, question 403
3) Missionnaires de la lumière, André Luiz / Francisco Candido
Xavier
4) Allan Kardec, Livre des esprits, question 414
5) Allan Kardec, Livre des esprits, question 401
6) Allan Kardec, Livre des esprits, question 402
91
HITLER, LE NONCE DES TÉNÈBRES
Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Adolf Hitler, malgré tout son charisme, n’aurait jamais eu la force
suffisante pour, seul, causer la Deuxième guerre mondiale. Or,
dans les moments de grandes crises sociales, des « faux prophètes
» apparaissent, offrant le salut. Cela ne signifie pas
nécessairement qu’il s’agisse de personnages grandioses mais,
qu’ils possèdent toutefois des qualités de séduction. Un des
éléments qui a permis à Hitler d’accéder au pouvoir fut la soif de
vengeance du peuple allemand contre les pays vainqueurs de la
Première guerre mondiale.
On peut aussi noter l’influence d’autres forces occultes pour
expliquer la manière dont le Führer, un individu obsédé,
excentrique, mentalement déséquilibré à un haut degré, qui est
parvenu à diriger l’Allemagne, en plein cœur de l’Europe. Sans
l’intervention massive d’obsesseurs (incarnés et désincarnés),
comment pourrait-on expliquer qu’un jeune homme brisé, qui a
échoué, abandonné à son sort, rejeté par la société, soit parvenu à
établir le plus ténébreux instrument d’oppression que le monde ait
pu connaître?
Ses grandes révélations (provenant des ténèbres) aidaient à
cimenter la dépendance charismatique entre lui et le peuple
obsédé. Hitler était un médium perverti, totalement subjugué par
des phalanges tant incarnées que d’outre-tombe. Pour plus
irrationnels qu’aient pu être ses ordres, il y a toujours eu quelqu’un
qui se soit disposé à les accomplir. Il émanait de lui un type de
magnétisme si étrange et hypnotisant que les gens croyaient à
92
toute chose qu’il puisse dire. Il transmettait des messages
exotiques, promettait que le Troisième Reich aurait un règne de
1000 ans, fait d’abondance, de pouvoir et de félicité. Il était la
marionnette des génies des ténèbres qui n’offraient pas d’options
au libre arbitre, mais une très tentante vision millénariste, illusoire,
creuse, irrationnelle et subjuguante.
Dans le livre « Mein Kampf », dont il fut l’auteur (ensemble avec
les ténèbres), Adolf Hitler divise les êtres humains en catégories,
se basant sur leur apparence physique, établissant des ordres
supérieurs et inférieurs. Au sommet du classement se trouve
l’homme germanique, qui a la peau claire, les cheveux blonds et
les yeux bleus (aryen). Il affirmait que l’aryen était la forme
suprême de la race humaine. Sa philosophie ne croyait pas à
l’égalité des races, et c’est pourquoi il était obligé de promouvoir
l’élévation des plus forts et d’exiger la subordination des plus
faibles. Cette idée sera partagée, à différents stades, par des
millions d’Allemands et d’habitants des pays occupés, qui restèrent
silencieux ou qui participèrent au système.
Comme l’explique Max Weber, le pouvoir charismatique dépend
des qualités inhérentes d’un individu et repose sur son excentricité
et son arbitraire. C’est pourquoi, le caractère durable, excentrique
et individualiste du pouvoir charismatique doit être régulé si l’on
désire établir un système plus stable à l’intérieur d’une
communauté. L’intransigeance obsessive ostentée par des
réformateurs de la société qui se jugent illuminé par la grâce
divine, et qui pensent, pour cette raison, posséder un ensemble de
qualités leur permettant d’être des leaders politiques, tenues pour
exceptionnelles ou surnaturelles, conduisent au fanatisme
populaire.
Ceux qui affirment posséder un pouvoir charismatique sont ceux
que Jésus dénommait de faux prophètes (médiums des ténèbres).
L’Histoire le démontre. L’obsession fut la maladie de tous les
siècles. L’essor de l’apparition de phénomènes médiumniques
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extravagants est l’effet naturel de l’incidence majeure des esprits
malins sur les hommes. Hitler s’est bâti l’image de l’être élu, au
sens théologique du mot. Son insistance à posséder un pouvoir et
un mystère venus quasiment de l’autre monde générait un vibrant
appel, donnant la sensation qu’il était, de fait, le sauveur.
La médiumnité lumineuse fut un magnifique élément des vies de
François d’Assise, du Mahatma Gandhi et de Chico Xavier mais, la
médiumnité ténébreuse a fait ressortir les méandres du psychisme
d’Adolf Hitler, qui fréquentait le groupe médiumnique de Thule, au
début du 20ème siècle, à Berlin. Il connaissait parfaitement bien sa
condition d’instrument des invisibles. « Lors d’une entrevue à la
presse, il a clairement confirmé cette réflexion en affirmant: « Je
bouge comme un somnambule, selon ce que m’ordonne la
Providence ». Il avait des changements d’attitude subis et orageux.
D’une placidité froide et méditative, il explosait soudain dans une
grande colère, prononçant follement un torrent de paroles, avec
émotions et impacts, notamment lorsque la conversation tournait
autour de sujets politiques et raciaux » (1).
La société doit rester attentive à ces assauts, car la technique
d’infiltration des ténèbres est très éprouvée. Le loup se cache au
milieu du troupeau en portant la peau d’un doux agneau. Il ne
peut pas affirmer qu’il vient détruire, ni se présenter comme étant
un ennemi. Il se présente en ayant des gestes séducteurs, une
attitude de sauveur, de héros, ayant le désir de servir jusqu’à la
mort, sans restrictions.
La suggestion posthypnotique a été, jusqu’à aujourd’hui, très bien
mise en œuvre par les obsesseurs hautement entraînés à la
technique de la manipulation de la pensée humaine, individuelle et
collective. Hitler est entré dans l’Histoire comme étant l’incarnation
de la méchanceté, l’inventeur de l’holocauste, la marque d’un des
régimes les plus effrayants que l’humanité ait connue. Sa
personnalité a offert d’inexorables sources d’implications pour des
abordages thématiques les plus divers.
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Bien souvent, ces représentants des ténèbres n’ont pas une
connaissance exacte qu’ils sont en train de servir d’ustensiles aux
êtres sinistres des ténèbres. Nous croyons ainsi qu’Adolf Hitler et
nombre de ses partisans jouaient un terrible rôle dans la tactique
globale de fondation d’un règne des ténèbres sur la Terre, dans un
travail colossal qui, donc, portait la marque puissante de
l’Antéchrist, comme le mentionnait l’apôtre Jean (2).
Jorge Hessen
Source : A luz na mente, revista online
Bibliographie:
1) Herminio C. Miranda, Reformador, mars 1976