A bras ouverts - Stade Poitevin Volley Beach
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A bras ouverts - Stade Poitevin Volley Beach
A bras ouverts 03/04/2015 Tony Krolis face à Paris, son ancien club : l'image va revenir, si le pointu reste à Poitiers. - (Photo archives, Patrick Lavaud) La montée de Poitiers officielle, le petit monde du volley français se réjouit du retour du double champion de France dans l’élite. A plusieurs titres. Ce n'était pas prévu comme ça, mais la chose leur va bien. Poitiers de retour en Ligue A trois ans après un départ forcé, c'est le volley français qui se réjouit de revoir l'une de ses places fortes. Une place historique Depuis 2006, Poitiers est le seul club à avoir brisé la dualité Tours - Paris en accrochant son nom au palmarès de la Ligue A. Le double champion de France (1999, 2011) sera un promu au nom bien connu. « C'est une très bonne nouvelle pour tout le monde, affirme le sélectionneur des Bleus Laurent Tillie. C'est la réapparition d'un club moderne qui parle aux gens. » Dans l'Hexagone, les villes où le volley est roi ne sont pas légion. Avec deux clubs de foot « qui se tirent la bourre », le président d'Ajaccio peut en parler. « C'est une place forte du volley, tant mieux si elle le redevient,appuie depuis la Corse Antoine Exiga. C'est un club qui a une histoire. Dans ma tête, Poitiers n'était pas parti. Avec les ennuis qu'ils ont eus, c'est un véritable exploit d'avoir rétabli les choses si vite. J'ai toujours plaisir à y revenir, même si on a perdu là-bas (3-2 en Coupe de France). » Une salle à part Lawson-Body est un cadre particulier en Ligue B. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer les adversaires prendre selfies et clichés de la salle poitevine, redevenu chaudron en certaines occasions (Alès, Paris, Nancy). « Ça va recréer une belle dynamique, notamment à travers les derbys face à Tours, dit Laurent Tillie, joueur puis entraîneur en Ligue A lors des deux titres poitevins. Cette ville dispose d'un public chaleureux, des supporters dans le bon sens du terme. » Autour de 1.500 personnes à domicile, c'est la moyenne en 2014-2015. Celle que 90 % de la Ligue A envie. « Il suffit de regarder les taux de remplissage pour comprendre que leur retour est très positif, abonde Pascal Foussard, manager d'un TVB en tête des affluences nationales. On se sent parfois un peu esseulés. Poitiers va venir regonfler tout ça. Quand on perd une grosse salle avec une telle ferveur, ça fait toujours mal. » " Quand on perd une grosse salle avec une telle ferveur, ça fait toujours mal " Des retombées financières Poitiers fait recette à la maison, mais aussi quand il se déplace pour certains. « C'est la meilleure chose qui puisse arriver au volley français et pour nous, c'est aussi l'assurance d'avoir des recettes de billetterie supplémentaires et une belle ambiance, explique Pascal Foussard depuis Tours. Leur rétrogradation nous avait fait perdre des recettes et du sponsoring. » En la matière, le SPVB peut s'inspirer du modèle mis en place par les anciennes équipes dirigeantes. « Poitiers est le premier à avoir créé une vraie dynamique économique dans le volley, en structurant le premier club entreprises en France, détaille Laurent Tillie. Ils peuvent apporter un nouvel élan dans l'élite. » Chaque chose en son temps : Poitiers a un autre défi en tête à l'heure actuelle, celui de réunir le budget nécessaire pour exister de nouveau en Ligue A. la phrase « Pour le TVB, c'est très positif. Ça remet de la passion avec ce derby, parce qu'il y a toujours eu de la passion entre les deux clubs. » De Pascal Foussard, manager d'un Tours VB ravi à l'idée de recroiser le SPVB. « Il y a toujours eu une belle émulation entre les deux clubs. Ce n'est pas un hasard s'ils ont été les deux meilleurs en France à un moment. Je me suis beaucoup inspiré de ce qui se faisait à Poitiers, notamment sous l'ère Jean-Michel Roche. On est très contents de les revoir. Avant un derby, il y a une semaine entière de passion. On vit pour des moments comme ça. » le chiffre 3 Comme le nombre de relégations que devrait comprendre la nouvelle formule sportive de la Ligue A la saison prochaine. En Ligue B, il faudra sans doute lutter pour éviter les cinq dernières places en 2015-2016. Ces deux options tiennent la corde et ont été évoquées lors du comité directeur de la LNV des 20 et 21 mars. Mais cela reste à officialiser lors du prochain comité directeur, programmé le 10 mai. L'objectif ? Faire passer la Ligue A comme la Ligue B de 14 à 12 clubs dès la saison 2016-2017, afin de rendre les championnats plus compétitifs et de stabiliser leur contexte financier. La saison prochaine, le Stade Poitevin devra donc probablement laisser trois équipes derrière lui pour renouveler son bail en Ligue A. Gaëtan Briard