En ouvrant son Proxy, l`enfant du quartier réalise son rêve
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En ouvrant son Proxy, l`enfant du quartier réalise son rêve
En ouvrant son Proxy, l'enfant du quartier réalise son rêve Pierre Vojtylo Avoir son boulot dans le quartier où l'on a vécu toute son enfance n'est pas donné à tout le monde. C'est pourtant ce qu'a réussi à décrocher Pierre Wojtylo : il tient aujourd'hui le Proxy de La Pierre-Heuzé. Même s'il a quitté la rue Montcalm où il a vécu toute son enfance, il habite toujours le quartier. Bien pratique pour ouvrir tôt et fermer tard, ou même aller faire un saut chez la grand‐mère toute proche : il y a toujours un ou deux copains qui vont assurer le service pendant quelques instants. En couple avec deux enfants, Pierre a ou‐ vert son commerce de proximité à la mi‐ décembre 2015. À 29 ans, il réalise le dé‐ sir qu'il avait depuis longtemps : « J'avais déjà eu l'idée en tête à l'époque c'était un marchand de primeurs. Ceux qui leur ont succédé ont lancé ce nouveau concept avec de l'alimentation générale et pas seulement des primeurs. Quand j'ai vu ça, ça m'a donné encore plus envie ! ». Pierre veut proposer aussi ce qu'on ne trouve pas ailleurs : des produits, orientaux, chinois, hallal... plus une semaine de formation à la chambre de commerce, Pierre a pu se lancer dans l'aventure. « Trouver les produits, pour être complé‐ mentaire à ce qu'on a déjà sur le quartier, c'est pas difficile, mais ce qui compte, c'est d'en trouver des bons : des fruits, des légumes, de la viande fraîche, comme les volailles, avec un arrivage toutes les se‐ maines... », dit‐il. Ses copains l'ont aidé à tout rénover Jusqu'alors, il avait suivi le parcours habi‐ tuel : des successions de petits emplois, en intérim ou CDD, notamment dans le bâtiment, grâce à son CAP d'électricien. Une formation qui lui permis de remettre aux normes toute la partie électricité du magasin, avec l'aide de copains qui l'ont aidé à tout reno‐ ver : les murs, la chambre froide, les toilettes, etc. Avec sa formation de cariste qui lui a appris la manu‐ tention et un BEP Encore une clientèle de de comptabilité, proches mais qui s'élargit. Avec les glaces à petits prix, les enfants ne sont pas les derniers à venir se régaler. « Je démarre, mais je ne me plains pas. Actuellement, plus de la moitié des clients sont des gens que je connais. Donc il faut que je m'ouvre à d'autres clients.» C'est pourquoi il est très exigeant sur la qualité. Il a déjà refusé plusieurs produc‐ teurs ou fournisseurs : ils n'étaient pas à la hauteur. 3