Retraite active - Union Départementale CGT Paris
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Retraite active - Union Départementale CGT Paris
Supplément au Travailleur Parisien n° 1188 - oct./nov. 2013 Bulletin d’information n° 6 - USR CGT de Paris 85 rue Charlot 75003 PARIS - Bureau 220 - Tél. 01 44 78 53 31 Retraite active Prenons le taureau par les cornes ! Taxe autonomie, gel des barèmes, alourdissement fiscal et maintenant TVA. On assiste à un véritable racket orchestré en commun gouvernement et patronat touchant précisément le pouvoir d’achat des retraités. Ne nous faisons aucune illusion : si la réaction de la population, donc des retraités, n’est pas plus massive, consciente, le couple patronat-pouvoir aggravera sa politique dangereuse pour le pays. Les vœux du Président étaient significatifs ; la conférence de presse du 14 confirme l’offensive. Et après les échéances électorales, les réponses sur des dossiers comme celui de la perte d’autonomie ou de la CSG, dépendront directement de la qualité des actions que nous serons capables de développer. C’est bien dans ce cadre que se situe la campagne que nous venons de lancer sur les 6 premiers mois de l’année. Une compagne donc, de tous les instants, ponctuée d’étapes incontournables et dont la réussite détermine l’ampleur du succès de la suivante : dépôt fin février, ARRCO-AGIRC avec comme point d’orgue la manifestation nationale des retraités d’ores et déjà fixée au 3 juin : une manif. retraités sans précédent. Cette 1ère étape carte-pétition de vœux est donc très importante. Importante pour nous adresser aux retraité-es directement, débattre avec elles et eux, combattre leur doute, montrer que l’austérité n’est pas fatale, mieux, que leur intervention est INDISPENSABLE. Signez, faire signer, rejoindre la CGT dans cette période procèdent de cette démarche. Brève humoristique Lors d’une visite médicale, un homme demande à son médecin : « Comment déterminez-vous si on doit placer un patient dans une maison de retraite pour personnes âgées ? » « Bien, » répond-t-il, « nous remplissons une baignoire, ensuite vous avez le choix entre une petite cuillère, une tasse à thé, et un seau et je leur demande de vider la baignoire. » « Oh, je comprends, une personne normale prendra le seau parce que c’est plus grand qu’une cuillère ou une tasse à thé. » « Non, » répondit-il, « une personne normale enlèvera le bouchon de la baignoire. Voulez-vous un lit près de la fenêtre ? ». L’objectif fixé pour Paris, les organisations parisiennes, est de 4 pétitions minimum par syndiqué-es soit 450 000 nationalement. Les 6 000 cartes prises dans nos locaux par les sections syndicales en seulement 4 jours, les perspectives de diffusion programmées ou projetées dans différents arrondissements sont encourageantes. 3 000 signatures par mél en 5 jours le confirment. SOMMAIRE Maintenant, c’est à nous toutes et tous de jouer par : Edito • 3 questions à : Jean-Pierre Floret • • le renforcement conséquent de notre organisation, des adhésions à la mesure de la réplique nécessaire aujourd’hui ; des assemblées de militantes et militants des reprises de cartes « mettant en musique » ces objectifs communs ; des initiatives publiques interpelant les retraités, les invitant à agir. Ce sont les ingrédients d’un processus cohérent, constant, offensif pour l’action du monde retraité. Actions ... Réactions ... Loisirs et culture Dossier : le logement [ 3 Questions à … Comment envisages-tu la préparation du congrès de l’UCR ? Tout d’abord, ce congrès se tient un an après le congrès confédéral. Cela nous permet de ne pas revenir sur ce qui a été analysé et décidé. Par contre, nous avons à débattre d’une question : comment notre organisation spécifique doit tenir toute sa place dans la CGT ? Les raisons sont fortes et nombreuses. Jamais on n’a autant essayé de culpabiliser les retraités en voulant les opposer aux jeunes, aux actifs… Nous serions des privilégiés, des profiteurs, responsables du trou de la sécu, etc. Or, cette année qui commence est de plus en plus difficile pour un très grand nombre de retraités. Au fil du temps, la perte de notre pouvoir d’achat ne cesse de s’aggraver. Toute une série de mesures gouvernementales dégradent cette situation : recul de la date de revalorisation des pensions, les 0,3% pour la perte d’autonomie déjà détournés, suppression de la demi-part, fiscalisation (pour 3 enfants et plus), TVA, impôts… Trop c’est trop ! L’urgence est bien de réagir. Et cela nous renvoie à la préparation du congrès. Quelle est l’utilité du syndicalisme retraité ? Quels sont les défis que doit relever le syndicalisme retraité ? L’évolution démographique fait que les retraités sont de plus en plus nombreux dans la société. Quand fut créé le droit à la retraite, bien souvent, on partait pour mourir quelques temps plus tard. Les besoins, les revendications sont différents aujourd’hui : santé bien sûr mais aussi loisirs, logement, culture… Cette nouvelle situation nécessite de revisiter la place et les rapports du syndicalisme spécifique retraité dans la CGT. De toute évidence, les questions de la continuité syndicale et du renforcement sont devenues essentielles. Les retraités avec les actifs, les jeunes, participent « ensemble » largement au rapport des forces, par exemple : pour la défense de la sécurité sociale. Les retraités jouent un rôle important. La continuité syndicale n’est pas pleinement réussie. De nombreux syndiqués partent sans rester syndiqués. Il faut progresser et élargir notre action pour mettre en place le syndicalisme de proximité qui traite des problèmes de tous les jours et qui permettra de répondre aux besoins spécifiques des retraités souvent méconnus par eux-mêmes. Nous devons évoluer dans notre activité revendicative sur l’ensemble des préoccupations revendicatives. Bien sûr, la question du pouvoir d’achat est déterminante comme les questions de santé ou de retraite active - Bulletin N° 6 Jean-Pierre Floret [ retraite active : témoignages perte d’autonomie. Mais il y a aussi d’autres revendications comme le logement, les transports, la culture dans toute sa diversité, l’action sociale. Beaucoup de ces revendications sont prises en charge par des associations (ex transports, logement). Par exemple sur les transports, nous avons notre mot à dire : coût, accessibilité... L’habitude du cahier de revendications, prolongeons-le sur notre territoire. Montrons en quoi le syndicalisme CGT est utile de l’entreprise au territoire. Pourtant la CGT retraités avance difficilement ! En effet, à Paris, comme dans le pays, la CGT des actifs progresse. Par contre parmi les retraités, nous reculons d’années en années ou au mieux nous stagnons, comme à Paris. Avons-nous aujourd’hui une structuration UCR adaptée à l’évolution du monde retraités ? Quand fut créée l’UCR, l’espérance de vie n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui. C‘était presque seulement destiné pour la continuité syndicale. L’UCR était très construite sur les professions. Il nous faut impérativement changer de braquet. Les retraités vivent dans leurs quartiers. Les revendications sont à la fois très locales et nationales. Et plus on avance en âge, plus cela devient réel. Il s’agit d’avoir un syndicalisme plus en prise avec le territoire. Par exemple à Paris, dans mon arrondissement, 80 syndiqués UCR, une quinzaine mène une activité dans leur section locale ; les 65 autres ne participent pas à l’activité. Connaissent-ils même la structure territoriale ? Pourtant les problèmes des uns et des autres sont les mêmes. Cela pose la manière de mieux travailler ensemble USR et UFR à partir de la réalité revendicative. Une de nos faiblesses se situe aussi autour de la bataille des idées, des outils mis à disposition des adhérents pour contrer l’idéologie dominante. Vie Nouvelle permet de faire des adhérents, des acteurs de la bataille idéologique. Par exemple, qui aurait imaginé l’ampleur de la perte de pouvoir d’achat des pensions avec le simple recul de la revalorisation si nous n’avions pas eu Vie Nouvelle ! Nous avons besoin de montrer par des actes concrets, en gagnant des acquis, que le syndicalisme retraités est utile aux retraités, mais aussi utile aux actifs dans la construction du rapport des forces. Utile à toute la CGT. Jean-Pierre Floret est membre du bureau de l’USR Paris Un logement pour tous La question de la qualité de l’habitat figure parmi les principales préoccupations des individus. La CGT, qui se fixe pour objectif la défense des intérêts des salariés, porte une attention particulière aux problèmes qu’ils rencontrent pour se loger dans de bonnes conditions. C’est donc naturellement qu’elle défend un certain nombre de revendications et de propositions. La principale, pour répondre aux besoins reste l’augmentation du SMIC et des pensions à 1700 € brut. Mais celle-ci ne peut pas tout résoudre si, dans le même temps, le prix des loyers ne cesse d’augmenter. Aussi, la CGT est attentive aux mesures gouvernementales nécessaires pour répondre aux difficultés rencontrées par de très nombreuses personnes. Or, le projet de loi ALUR (pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) ne s’attaque en aucune façon à la hausse du prix des loyers. Le dispositif d’encadrement ne fera qu’accompagner le mouvement. En lieu et place d’une véritable sécurité sociale du logement, la Garantie Universelle du Logement (GUL), excluant de sa couverture les locataires du parc social, les étudiants et les saisonniers parait bien loin des exigences. Aucune disposition pour protéger les abus des marchands de sommeil, et pas plus d’abrogation de la loi Boutin. Notre organisation estime par conséquent qu’il est nécessaire de mener une politique d’une toute autre ambition. Il est indispensable de garantir l’accès pour tous au logement décent sans discrimination de nationalité, de situation sociale par : l’arrêt des expulsions sans relogement, l’interdiction des coupures d’eau, d’électricité ou de chauffage ; le développement d’une politique d’hébergement pour répondre aux situations d’urgence ; le libre choix entre la location ou l’accession à la propriété ; une quittance de loyer (charges comprises) n’excédant pas 20 % des revenus ; le développement de la production de logements sociaux pour répondre aux besoins. Ce qui implique un grand service public de l’habitat sous la responsabilité de l’État et des communes avec une réorientation des choix budgétaires et des financements nouveaux en conséquence. On mesure aisément que toutes ces préoccupations concernent des millions de retraités confrontés à de réelles difficultés, en raison de la politique de rigueur qu’ils subissent depuis des années. Pour autant, comme le logement est une affaire que chacune et chacun règle en fonction de sa perception personnelle, de son âge, du contexte familial et des moyens dont il dispose, il y a donc nécessité de mieux connaître cette diversité pour porter les aspirations d’un maximum de gens. Ce dossier vise à donner quelques éléments sur les différentes situations. Nous les avons classées en trois grandes catégories. Les locataires, les propriétaires, les personnes en perte d’autonomie. retraite active - Bulletin N° 6X Locataires besoin de logements sociaux La CGT demande au plan national, la construction de 150 000 logements sociaux par an pendant 5 ans pour répondre aux besoins des salariés et de leur famille. À Paris, cette revendication est encore plus légitime. Les prix des loyers poussent depuis des années les salariés aux revenus modestes à quitter la capitale. En 2012, près de 140 000 personnes ont déposé une demande de logement à la Mairie. Pour la même période il y a eu un peu plus de 12 000 attributions (Moins de 10 % des demandeurs). Les logements à bas prix : très loin du compte Au 1er décembre 2011 : • Paris compte 1 353 036 logements. • Le parc social est de 197 414 logements soit 14.5 %. Il faut préciser que la majorité de ces logements sociaux est composée par les catégories PLUS et PLS au prix respectif de 6.44 € et 12.57 € le m2. La catégorie PLAI (5.74 € le m2), qui assure des prix abordables pour les salariés et retraités aux faibles revenus, représente 1.70 % de l’ensemble. Un quotidien difficile pour de nombreux locataires Les difficultés rencontrées par des locataires pour payer leur loyer touchent aussi ceux qui habitent dans des logements sociaux. À Paris Habitat par exemple, pour la seule période d’octobre novembre 2013, 115 personnes ont été expulsées dont 108 pour impayés. Selon un rapport de la Médiatrice de la Ville de Paris en 2010, de nombreux contentieux opposent les locataires à leur bailleur. Ils concernent très souvent le problème des charges, au sujet notamment de l’eau et des ascenseurs. Le paiement de charges indues augmente les efforts financiers imposés aux familles pour se loger. Des locataires d’appartement dépendant d’Action Logement sont confrontés à des augmentations du prix des loyers lors du renouvellement de bail. Cela peut se traduire par une hausse de plusieurs euros au m2. S’organiser pour agir Véritable enjeu revendicatif pour améliorer les conditions d’existence des salariés et de leur famille, la question du logement réclame comme d’autres sujets une action collective. Or, ce problème est vécu bien souvent individuellement. Cela est encore plus vrai pour les retraités qui n’ont plus les mêmes liens avec leur entreprise. Certains se regroupent dans des associations comme la CNL. retraite active - Bulletin N° 6 Privilégier l’aide à la pierre La CGT revendique une priorité à l’aide à la pierre parce qu’elle répond au besoin de construction de logement qui fait si cruellement défaut aujourd’hui. Des études montrent que la politique qui vise à y substituer l’aide à la personne favorise l’augmentation des prix des loyers. Dans ce cadre la CGT demande que « Action Logement » (ex 1 % patronal) retrouve sa véritable mission en faisant cesser les ponctions de l’Etat. L’argent versé par les entreprises (1 % de la masse salariale) a pour vocation de financer la construction de logements. Il est de plus en plus utilisé pour financer la politique des pouvoirs publics. Les soucis des propriétaires la propriété : une réalité Lorsque l’on évoque les propriétaires de logement et notamment à Paris, l’image qui vient le plus souvent à l’esprit est celle d’individus de la classe sociale la plus aisée. Il convient cependant de ne pas confondre les bourgeois des beaux quartiers avec une population en difficulté pour faire face aux charges, en raison de la faiblesse des pensions. Proportion de ménages propriétaires de leur résidence principale en 2006, selon l’âge de la personne de référence du ménage - de 30 ans de 30 à 39 ans de 40 à 49 ans de 50 à 64 ans 65 ans et plus 12,8 % 44,4 % 58,8 % 67,3 % 72,2 % Ensemble (France entière ) : 52,2 % Source Insee Rappelons à titre comparatif que parmi les 84 délégués du dernier Comité Général de l’USR nous comptions autant de locataires que de propriétaires. À Paris, le pourcentage de propriétaire est plus faible, puisque : • • • 63,1 % des habitants sont locataires, 29,6 % sont propriétaires. Tandis que 7,3 % déclarent être logés gratuitement. Les syndics. Un coût. Les frais dépensés pour les syndics d’immeuble peuvent être également importants et constituent une part non négligeable du total des charges. Ainsi par exemple, dans un immeuble ancien de Paris, sans ascenseur ni concierge ils en représentent 1/5e. Les augmentations des tarifs obligent parfois les copropriétaires à se mettre en recherche de syndics moins onéreux. Paris : une ville vieillissante Une partie du parc de logements privés sur Paris est vétuste. Il en résulte pour certains des difficultés considérables pour régler les factures énergétiques. Par ailleurs, les travaux importants de mise aux normes entraînent des dépenses difficilement soutenables pour les personnes percevant des revenus modestes. C’est le cas notamment pour les rénovations d’ascenseurs, les ravalements de façades. Comme les locataires, les propriétaires peuvent bénéficier d’aides concernant en particulier les travaux d’aménagement des appartements. La CGT estime que le niveau d’information n’est pas suffisamment proche des intéressés. Les dispositifs mis en place sont souvent compliqués. Beaucoup de démarches passent par l’utilisation d’Internet qui peut rebuter. Il y a besoin d’un service d’accueil plus proche de la population. Pour en savoir plus La Mairie d’arrondissement ou de la commune demeure l’endroit où il est possible d’obtenir des renseignements sur les possibilités d’aides. La plupart du temps elle communique les coordonnées du CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination). retraite active - Bulletin N° 6X Répondre à la perte d’autonomie Locataires ou propriétaires, lorsque la question de la perte d’autonomie commence à se poser. Il devient indispensable de trouver des solutions en fonction du niveau des problèmes rencontrés. Le choix du maintien à domicile Selon une enquête de l’ADIL 75 (Agence Départementale d’Information sur le Logement), 83 % des personnes interrogées souhaitent rester dans leur appartement. Ce sondage confirme une volonté largement partagée par les seniors de préférer les adaptations de leur habitat pour répondre à leur état de santé plutôt que de recourir à un déménagement. Rappelons que 90 % des personnes âgées de 75 ans et plus vivent dans le même logement depuis au moins 30 ans. Les travaux généralement demandé et bénéficiant d’aides concernent les cuisines, WC salle d’eau, notamment l’installation de barres de maintien. Des aménagements sont possibles également dans l’immeuble par la pose de main courante, d’interphones accessibles ou bien encore la mise aux normes des ascenseurs. Il faut préciser que ces travaux sont soumis à l’autorisation des organismes financeurs, ce qui demande une certaine anticipation. Le délai est d’un an environ. Parmi les obstacles rencontrés à la mise en place de ces modifications figure parfois la sous-estimation, voire le refus des intéressés d’une prise de conscience des déficiences naissantes. Les résidences services C’est la solution concernant les personnes qui ne peuvent plus vivre seules de manière autonome. 14 EHPAD de la ville sont implantés à Paris et 5 en banlieue. Les résidents bénéficient de soins quotidiens assurés par du personnel diplômé d’État et d’une surveillance médicale et paramédicale de jour comme de nuit. u Elles sont réservées aux parisiens désireux de bénéficier à la fois de la présence d’un personnel de soins (chaque résidence comprend des infirmiers et des aides-soignants qui se rendent au domicile des résidents), et de prestations comme la restauration. Ce sont des studios meublés et équipés d’un coin cuisine. Des personnels peuvent apportés une aide à la vie courante. 19 résidences sont implantées à Paris, 4 en banlieue. À noter qu’il existe aussi les résidences appartements (98 à Paris) mais cependant destinées à des personnes de 60 ans et plus mais en état d’autonomie. Les EHPAD (Etablissements d’Hébergements pour Personnes Âgées Dépendantes) Des moyens insuffisants Au regard du nombre de personnes âgées vivant à Paris, la CGT constate que l’offre d’établissements répondant aux besoins est très largement insuffisante. C’est tout particulièrement le cas pour les EHPAD qui sont très majoritairement du domaine privé avec des tarifs inaccessibles pour les familles à revenus modestes. Globalement le gros problème des établissements proposant une alternative au maintien à domicile, est le manque de place. retraite active - Bulletin N° 6 Une population en nombre important. À Paris, en 1999 : • les personnes âgées de 75 ans et plus étaient 156 400 soit 7,3 % de la population totale de la capitale. En 2007 ils sont 162 900, soit 7,4 %. Le logement intergénérationnel Ce dispositif ne répond pas aux mêmes finalités. Il se fixe pour objectif de créer du lien social par l’organisation contractuelle d’un hébergement d’un jeune étudiant chez un senior. Il s’agit de rompre l’isolement de la personne âgée en développant le sens de l’entraide chez le jeune. Si le rapprochement humain ne peut être critiqué, le risque est grand de substituer cette association aux besoins de logements indépendants des étudiants, d’une part et de fournir des assistants à domicile à moindre frais, d’autre part. LUTTES ET REVENDICATIONS : retraite activeX Actions Réactions Carte Emeraude : interventions sans relâche, un 1er recul La CGT a contesté dès leur annonce les nouvelles conditions d’attribution de la carte Emeraude désormais nommé Passe Navigo Emeraude. Tout d’abord par la mise en place d’un tarif de 40 € par an. Même s’il restait largement insuffisant, un premier recul a été enregistré puisque les retraités percevant une pension inférieure à 876 € ne sont pas soumis à ce paiement. Par la suite, le gel du barème des impôts excluait mécaniquement des personnes du bénéfice de la carte. Le 7 novembre 2013, une délégation composée de quatre camarades retraités du 13e (Rolande Autissier, Geneviève Rospart, Danielle Pelouze et Jacqueline Poustilnik) a été reçue par Mr Traisnel, Maire adjoint de l’arrondissement chargé des seniors et du lien intergénérationnel pour porter ces revendications. Une revalorisation du seuil de référence a été portée de 2 287 € à 2 430 € pour tenir compte de cette situation. Le 20 décembre, en réponse à nos démarches un courrier de Liliane Capelle, Conseillère de Paris, Adjointe au Maire de Paris informait que dans le 13e, sur 160 personnes qui n’avaient pas pu renouveler leur carte, une trentaine a déjà bénéficié de cette revalorisation. Après les vœux du Président, les vœux au Président Aucune référence au pouvoir d’achat des salariés et des retraités lors des vœux présidentiels et pire, à la conférence de presse. Les choses sont claires. Le gouvernement poursuit sa politique sans tenir compte des revendications pour un vrai changement. Il n’y a pas d’autres solutions pour se faire entendre que de rappeler notre désaccord avec les choix économiques retenus actuellement. C’est dans ce but que l’Union Confédérale CGT des retraités propose une carte de vœux à adresser au Président de la République sur laquelle nous invitons les personnes à dire STOP à la baisse du pouvoir d’achat. Il s’agit d’une campagne de courte durée. L’objectif de signatures est de 4 par syndiqué ; soit, de collecter d’ici le 15 février 2014, 450 000 signatures. L’UCR propose que les cartes soient remises dans les Préfectures de chacun des départements dans la semaine du 17 au 21 février 2014. Pour la région rarisienne, elles pourraient être déposées à l’Elysée. ATTENTION : Dans la mesure du possible, récupérer les pétitions et les centraliser vers l’USR 75 pour dépôt en Préfecture et à l’Elysée. retraite active - Bulletin N° 6 x retraite active : évènements culturels Chanson La Vie Secrète Des Moches Dominique Gueury, auteur-compositeur-interprète, fortement inspirée par la chanson réaliste, et Michel Pennec, accordéoniste et compositeur aux multiples facettes (chanson française rock en passant par le swing musette et le jazz) présentent le spectacle « La vie des Moches ». Une « ballade en accordéon-chant chez le populo » au travers de « chansons à texte » : des classiques de la chanson populaire, des tranches de vie (et de mort) des « petites gens », les « purotins », les « pas beaux » sans doute, les insignifiants, ceux dont on ne parle guère. Ils mêlent ainsi La Chanson de Craonne et La Complainte de Mackie à une Nini peau d’ chien ou à des compositions originales qui restent dans la même veine (Les Biffins, Les Moches). Samedi 1er février 2014 à 21h au resto-bar Le Mercure, 84 rue Pixérécourt, Paris XXe, M° Télégraphe, 01 46 36 64 13. Pour les contacter sur leur actualité : dometvoilà@gmail.com Histoire L’esprit de la Résistance à l’honneur En 1938, L’Union Locale CGT du 13e arrondissement de Paris comptait 10 000 adhérents. C’était une force considérable, ancrée dans les entreprises et les quartiers, sans laquelle la lutte contre l’occupation nazie, n’aurait pas connue la même intensité. C’est en tous les cas, un des aspects déterminants que Serge Boucheny (1) développe dans son livre pour mieux connaître, et comprendre l’organisation de la résistance dans cette partie de la capitale. L’auteur veut ainsi remettre à l’honneur l’engagement (pour certains dès fin 1940) des combattants de l’ombre. L’ouvrage présente, à partir de témoignages, d’une riche iconographie, de nombreux documents une chronique de cette période. (1) Serge Boucheny est un ancien apprenti de l’école Gnome-et-Rhône. Il devient ouvrier rectifieur à la Snecma-Kellermann. Militant de la CGT et du PCF, il fut député communiste du 13e en 1967, puis sénateur de Paris. Il vit toujours dans le 13e. « Les parisiens en Résistance, Paris 13e » Serge Boucheny, Geai bleu, Éditions CRIS, 20 euros. Raymonde Paillier Sa vie de combat a pris fin Raymonde Paillier a tiré sa révérence. Le 1er janvier elle s’est éteinte, après 93 ans d’une vie riche de combats et d’émotions. Elle en aura mené des luttes, de son adhésion à la CGT en 1936, jusqu’à sa participation, il y a encore deux ou trois ans, aux réunions de la Commission Exécutive de l’Union Locale du 10e, en passant par la résistance à l’occupation allemande et la défense quotidienne des intérêts du personnel de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle incarne le dévouement, le courage et la modestie de tous ces militants qui agissent pour le bien-être des gens qui les entourent. Il y a quelques années, elle acceptait de nous conter son existence. Une vraie leçon de vie, tant son engagement militant correspondait à une quête de bonheur simple, à un amour de la vie. Raymonde partie, son livre « Une vie, des combats » reste un témoignage fort. Disponible à l’USR 75, prix 5 euros. retraite active - Bulletin N° 6