Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions

DIRECTION : ERIC GIRAUD & CECILE ARNOLD . [email protected]
LE MONDE CHANGE, PARLONS-EN ! LE CLIMAT EN QUESTIONS # 1
JANVIER - MAI 2016
CONFERENCES - ENTREE LIBRE
FONDS REGIONAL D’ART CONTEMPORAIN
PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
&
ALCAZAR BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE
A VOCATION REGIONALE
Programme sur WWW.OPERA-MUNDI.ORG
Contact presse
Cécile Arnold 06 27 30 30 67
[email protected]
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Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
OPERA MUNDI
Créée fin 2014, l’association Opera Mundi lance ses activités. Opera Mundi propose
d'ouvrir une réflexion féconde sur les grandes crises du 21e siècle, à travers des
programmations thématiques de conférences croisant les approches disciplinaires.
Face aux grands changements écologiques, économiques, géopolitiques,
technoscientifiques et culturels qui bouleversent les valeurs et les attentes de nos
sociétés, face à la médiatisation exponentielle de l’information, comment penser et
mettre en perspective un monde toujours plus complexe ? Comment prendre la
mesure des grands enjeux de notre siècle et se donner la possibilité d’agir sur ses
avenirs ?
Pour y répondre, c’est à donner sa place au temps de la réflexion et au temps du
débat qu’Opera Mundi convie chacun en proposant des programmations portées
par des spécialistes et penseurs d’excellence et ouvertes aux questions critiques qui
travaillent nos sociétés et transforment notre époque.
Mettre les savoirs en culture en les soumettant à l’examen public, travailler à la mise
en mots et en débat de questions qui nous concernent tous et engagent notre
devenir, favoriser l'attention individuelle et collective à des domaines de réflexion
souvent inédits : toutes ces actions auxquelles tente de s’attacher Opera Mundi
participent d'une même exigence démocratique, dont nous mesurons chaque jour
d’avantage la nécessité.
Les programmations de conférences et rencontres sont ouvertes à tous. Des cycles
conçus pour les jeunes publics seront prochainement programmés.
Elles seront l’objet d’une publication sous forme de livres électroniques.
Opera Mundi organise par ailleurs des ateliers en direction des publics scolaires, en
lien avec les programmations de conférences. En cours : l’atelier « passeurs de
savoirs » avec le Lycée marseillais de la Fourragère (novembre-mars), 23 séances
autour des enjeux contemporains de l’eau. L’économiste et politologue Riccardo
Petrella donnera 2 conférences au lycée le 25 février.
EQUIPE
/////// Eric Giraud direction et développement projet, programmation
[email protected] - 06 19 46 82 16
/////// Cécile Arnold
direction et développement projet, communication
[email protected] - 06 27 30 30 67
Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
CALENDRIER
Fonds Régional d’Art Contemporain ///////
Provence-Alpes-Côte d’Azur
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INFOS PUBLIC
[email protected]
www.facebook.fr/operamundi.fr
Programme
www.opera-mundi.org
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17h entrée libre [email protected]
20 bd de Dunkerque 13002 Marseille
Alcazar Bibliothèque
de Marseille à vocation régionale
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18 h entrée libre
58 cours Belsunce 13001 Marseille
23 janvier
Amy Dahan, historienne des sciences
LE DEFI CLIMATIQUE ET SA GOUVERNANCE.
QUELLES LEÇONS EN TIRER ?
12 mars
Jean-Pierre Féral, Ecologue
LA MER ET LE CHANGEMENT DE CLIMAT :
ADMETTRE L’INELUCTABLE POUR S’ADAPTER
23 février
Hervé le Treut, climatologue
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : DE NOUVEAUX ENJEUX
SCIENTIFIQUES APRES LA COP21 ?
2 avril
Emilie Hache, philosophe
REHABITER LES ZONES D’EXPERIENCE DEVASTEES
19 avril
Isabelle Stengers, philosophe des sciences
ET NOUS AVONS DESESPEREMENT BESOIN D’AUTRES HISTOIRES
14 mai
Frédéric Neyrat, philosophe
THEORIE DES HOMMES SANS MONDE
17 mai
François Gemenne, politologue
GEOPOLITIQUE DU CLIMAT
Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
LE MONDE CHANGE, PARLONS-EN ! LE CLIMAT EN QUESTIONS
///////
EDITO
Pour ce premier cycle de rencontres, le choix s’est imposé de « mettre en
questions » la crise climatique, particulièrement éclairante pour comprendre notre
contemporain. Opérant de profonds bouleversements sur l’environnement comme
sur notre rapport au monde, elle interroge avec insistance nos sociétés au niveau
local et global.
A la suite de la COP21, on mesure la hauteur des défis qu’elle soulève. Le système
de compréhension et de résolution de cette crise est à l’aune de la complexité de
l’écosystème de la Terre. Il multiplie les échelles, et rend sa gouvernance complexe.
Le constat est difficile à intégrer pour chacun, il produit une sidération, voire un
évitement, tant la tâche semble ardue à mettre en œuvre.
C’est à dépasser cet état de sidération qu’invite ce cycle de conférences. Car pour
inquiétante qu’elle soit, la crise climatique nous oblige. Alors que nous percevons
les premiers effets du réchauffement climatique, c’est peut-être une chance que
nous offre cette étape de transition : celle de re-penser ensemble le
fonctionnement de nos sociétés, d’imaginer et explorer des voies pour nous
permettre d’agir sur nos avenirs.
Inauguré le 1er octobre avec la conférence de Riccardo Petrella au FRAC ProvenceAlpes-Côte d’Azur, « Le monde change, parlons-en ! Le climat en questions »
propose une lecture plurielle de la crise climatique à travers un questionnement
critique convoquant l’histoire des sciences, les sciences de l’environnement, la
philosophie et la géopolitique.
Quelles seront les conséquences écosystémiques et géopolitiques du
réchauffement climatique ? De quoi les scientifiques sont-ils sûrs et que reste-t-il à
comprendre ? La conception apolitique de la gouvernance mondiale du climat estelle encore tenable ? Quelles pourraient être les nouvelles transitions économiques,
culturelles et politiques ? Faut-il réinventer nos manières de penser ensemble nos
pratiques ? …
///////
Répondant à la volonté d'Opera Mundi d'ouvrir ce questionnement à tous les
publics, le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Alcazar - Bibliothèque de
Marseille à vocation régionale accueilleront ce cycle de conférences.
De façon inédite, le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur a ainsi choisi de faire
traverser sa nouvelle saison artistique de réflexions écologiques et politiques
conduisant à aller au-delà d’une simple préoccupation esthétique pour mieux
comprendre le devenir et les enjeux d’un avenir incertain auquel nous devrons faire
face.
Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
///// SAMEDI 23 JANVIER, 17H – FRAC PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Amy Dahan, historienne des sciences
LE DEFI CLIMATIQUE ET SA GOUVERNANCE. QUELLES LEÇONS EN TIRER ?
Depuis 1990, le problème climatique s’est hissé au sommet de l’agenda mondial.
Pour y répondre, un processus multilatéral s’est mis en place sous l’égide de l’Onu
(COP). Cependant, la gouvernance internationale du climat suscite autant
d'attentes qu'elle crée de désillusions, s’apparentant pour beaucoup à une fabrique
de la lenteur.
Dans quel cadre repenser le défi climatique pour y faire face et l’inscrire dans le
champ des futurs ? La conception apolitique de la gouvernance mondiale du climat
est-elle encore tenable ?
Pour Amy Dahan, historienne des sciences spécialiste de l’évolution de la
géopolitique du climat et de la transition énergétique, il existe une séparation entre
la question climatique et le monde réel.
A travers l’analyse de ce « schisme de réalité », c’est à explorer l'évolution de la
géopolitique du climat depuis 20 ans et à éclairer les conditions du compromis
obtenu à la COP21 que nous convie Amy Dahan. Un nouveau traité qui ne
constitue selon elle, au mieux, qu’une nouvelle étape sur la voie d'une régulation
plus efficace du problème climatique.
Mathématicienne et historienne des sciences, Amy Dahan est directrice de
recherche émérite centre Alexandre Koyré CNRS - EHESS. Après s’être
spécialisée dans les mathématiques, elle a élargi ses recherches à l’histoire
de la science avant de s’intéresser, à partir des années 2000, aux questions
du changement climatique. Centrés sur l’évolution de la géopolitique du
climat et de la transition énergétique, ses derniers travaux permettent d’éclairer les modes de
gouvernance du changement climatique, révélant en particulier l’articulation entre problème
climatique et globalisation, entre adaptation et développement, local et global. Dernier ouvrage
paru avec Stefan Aykut : Gouverner le climat ? 20 ans de négociations climatiques, Presses de
Sciences Po, 2015.
Bibliographie
avec Stefan Aykut : Gouverner le climat ? 20 ans de négociations climatiques, Presses de Sciences Po,
2015 ; Les modèles du futur. Changement climatique et scénarios économiques : enjeux politiques et
économiques, La Découverte, 2007 ; Jacques-Louis Lions, Un mathématicien d’exception entre
recherche, industrie et politique, La Découverte, 2005 ; Les Sciences pour la guerre, 1940-1960,
Presses de l’EHESS, 2004
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///// MARDI 23 FEVRIER, 18H – ALCAZAR BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE A VOCATION REGIONALE
Hervé le Treut, climatologue
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : DE NOUVEAUX ENJEUX SCIENTIFIQUES
APRES LA COP21 ?
Depuis plusieurs décennies, l'opinion publique et les décideurs politiques sont
alertés par la communauté scientifique sur les risques de changement climatique
rapide et non maîtrisé auquel contribuent les émissions de gaz à effet de serre liés
aux activités humaines.
Alors que les premiers symptômes de changement climatique deviennent
désormais apparents, vingt ans d'émissions au niveau actuel suffiraient à rendre
peu probable une stabilisation de ce réchauffement sous le niveau des 2°C, qui a
été accepté comme un niveau de danger par l'ensemble des pays de la planète.
Partant de la réponse des Etats lors de la conférence sur le climat du mois de
décembre 2015 à Paris, le climatologue exposera les enjeux scientifiques qu’il reste
à relever dans les trente années à venir.
Le problème climatique n’étant plus séparable d’une large série d’autres enjeux :
environnementaux, socio-économiques, mais aussi éthiques et culturels, Hervé le
Treut estime que la science doit passer de l’alerte à l’action.
Il s’agit de passer d’un diagnostic scientifique jusqu’alors pensé de manière globale
pour l’ensemble de la Planète à la recherche de solutions locales face aux nouveaux
besoins d’adaptation biologique comme humaine.
Climatologue et membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(Giec), Hervé Le Treut occupe une place centrale dans les débats scientifiques
internationaux entourant le changement climatique. Directeur de l’Institut Simon
Laplace, professeur à l'Université Pierre & Marie Curie à Paris et à l'Ecole
Polytechnique, il est membre de l'Académie des Sciences. Dernier ouvrage paru, avec
Anna Alter : Sur quelle planète bleue ai-je atterri ? Climat, mer, terre, atmosphère, ce qu'on
ne sait pas encore, Le Pommier, 2015.
Bibliographie
avec Anna Alter : Sur quelle planète bleue ai-je atterri ? Climat, mer, terre, atmosphère, ce qu'on ne sait
pas encore, Le Pommier, 2015 ; Nouveau climat sur la Terre : comprendre, prédire, réagir,
Flammarion, 2009 ; avec Jean-Marc Jancovici : L'effet de serre, allons nous changer le climat ?,
Flammarion, 2004
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2016
///// SAMEDI 12 MARS, 17H – FRAC PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Jean-Pierre Féral, Ecologue
LA MER ET LE CHANGEMENT DE CLIMAT : ADMETTRE L’INELUCTABLE POUR S’ADAPTER
La dernière décennie a été la plus chaude du XXe siècle ; celle en cours ne dément
pas cette tendance. Au contexte de pression anthropique s’ajoute la question du
rôle du changement climatique. Des éléments témoignent qu’en contribuant déjà
à modifier ses caractéristiques, il aboutira à façonner un océan différent.
Quels en seront effets sur les écosystèmes et leurs « services » ?
Des réponses données découleront les possibilités d’adaptation et d’atténuation.
Encore faut-il correctement évaluer ces conséquences.
Océanographe biologiste, spécialiste de la dynamique de la biodiversité et de sa gestion, JeanPierre Féral est directeur de recherche émérite du CNRS à l’Institut
Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale à
Marseille. Il coordonne plusieurs programmes en Méditerranée et en
Antarctique.
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2016
///// SAMEDI 2 AVRIL, 17H – FRAC PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Emilie Hache, philosophe
REHABITER LES ZONES D’EXPERIENCE DEVASTEES
L’écoféminisme est une philosophie née de l’union des pensées écologistes et
féministes. Il met en relation deux formes de domination : celle des hommes sur les
femmes, et celle des humains sur la nature.
Les mobilisations écoféministes des années 1980 aux Etats-Unis, et parmi elles la
plus spectaculaire la Women’s Pentagon Action, sont totalement ignorées en France.
Selon Emilie Hache, l’écoféminisme souffre d’un paradoxe bien français :
totalement inconnu, il n’en a pas moins mauvaise réputation, présenté à
l’université comme le pire de ce que les Etats-Unis ont pu produire pendant
plusieurs décennies.
Cette situation semble en partie en train de changer aujourd’hui, et c’est ce nouvel
espace pour l’écoféminisme que s’attachera de définir Emilie Hache.
Philosophe, Emilie Hache enseigne à l’Université Paris Ouest Nanterre. Ses recherches portent sur
les questions écologiques et la philosophie pragmatique. Membre du laboratoire
Sophiapol (Nanterre) et membre associée du GECo (Université Libre de Bruxelles), elle
travaille aujourd’hui sur l’articulation entre féminisme et écologie et vient de préfacer
la réédition de Starhawk, Rêver l’obscur (2015) aux éditions Cambourakis.
Bibliographie
(Dir.) De l’univers clos au monde infini, Dehors, 2014 ; Ecologie politique. Cosmos, communauté,
milieux, Amsterdam, 2012 ; Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique, La
Découverte, 2011.
Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
///// MARDI 19 AVRIL, 18H – ALCAZAR BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE A VOCATION REGIONALE
Isabelle Stengers, philosophe des sciences
ET NOUS AVONS DESESPEREMENT BESOIN D’AUTRES HISTOIRES
La puissance des récits réside dans leur capacité à faire monde. Considérant la
hauteur des enjeux écologiques, politiques et sociaux contemporains, Isabelle
Stengers nous invite à déplacer nos modes de questionnement et à « repeupler le
désert dévasté de nos imaginations ».
Radicale, Isabelle Stengers considère que « c’est à la barbarie que nous
condamnent les récits et raisonnements dont nous sommes littéralement noyés ».
Selon la philosophe belge, nous avons « désespérément besoin d’autres histoires ».
« Non des contes de fées où tout est possible aux cœurs purs, aux âmes
courageuses, ou aux bonnes volontés réunies, mais des histoires racontant
comment des situations peuvent être transformées lorsque ceux qui les
subissent réussissent à les penser ensemble.
Non des histoires morales, mais des histoires « techniques » à propos de ce type
de réussite, des pièges auxquels il s’est agi, pour chacune, d’échapper, des
contraintes dont elles ont reconnu l’importance.
Bref, des histoires qui portent sur le penser ensemble comme “œuvre à faire“ ».
Isabelle Stengers plaide pour une intelligence collective des pratiques qui honore
les divergences .
« Nous avons besoin que ces histoires affirment leur pluralité, car il ne s’agit pas
de construire un modèle mais une expérience pratique. Car il ne s’agit pas de
nous convertir mais de repeupler le désert dévasté de nos imaginations ».
Philosophe des sciences, Isabelle Stengers enseigne à l'Université Libre de
Bruxelles. Dans son travail, elle s'intéresse aux savoirs minoritaires et aux
questions politiques suscitées par les sciences, particulièrement à toutes les
formes de disqualification péremptoire - des sciences entre elles, des savoirs
canoniques vis-à-vis des savoirs "dominés", des experts vis-à-vis des
citoyens… Depuis une quinzaine d’années, elle se consacre à une réflexion autour de l’idée d’une
écologie des pratiques. En développant une pensée engagée, divergente, exposée, la démarche
et le travail d'Isabelle Stengers font acte de philosophie. Dernier ouvrage paru : Une autre science
est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences, Les Empêcheurs de penser en rond/La
Découverte, 2013.
Bibliographie
Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences, Les Empêcheurs de
penser en rond/La Découverte, 2013 ; avec Vinciane Despret : Les faiseuses d'histoires. Que font les
femmes à la pensée ?, Les Empêcheurs de penser en rond, 2011 ; Au temps des catastrophes. Résister
à la barbarie qui vient, La Découverte, 2008 ; La Vierge et le neutrino. Quel avenir pour les sciences ?,
Les Empêcheurs de penser en rond, 2006 ; avec Philippe Pignarre, La Sorcellerie capitaliste, La
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2016
Découverte, 2005 ; avec B. Bensaude-Vincent, 100 mots pour commencer à penser les sciences, Les
Empêcheurs de penser en rond, 2003 ; Cosmopolitiques, La Découverte, 2003 (rééd.) ; L'hypnose
entre magie et science, Les Empêcheurs de penser en rond, 2002 ; Penser avec Whitehead. Une libre
et sauvage création de concepts, Le Seuil, 2002 ; Sciences et pouvoirs. La démocratie face à la
technoscience, La Découverte, 2002 (rééd.) ; La guerre des sciences aura t-elle lieu ? Scientifiction, Les
Empêcheurs de penser en rond, 2001 ; avec B. Bensaude-Vincent, Histoire de la chimie, La
Découverte, 2001 (rééd.) ; avec Ilya Prigogine, La fin des certitudes. Temps, chaos et les lois de la
nature, Odile Jacob, 1996 (rééd.) ; avec Tobie Natan, Médecins et sorciers, Synthélabo, 1995 ;
L'invention des sciences modernes, Flammarion, 1995 (rééd.) ; avec Ilya Prigogine, Entre le temps et
l'éternité, Flammarion, 1994 (rééd.) ; Souviens-toi que je suis Médée, Les Empêcheurs de penser en
rond, 1993 ; La volonté de faire science. A propos de la psychanalyse, Les Empêcheurs de penser en
rond, 1992 ; Les concepts scientifiques. Invention et pouvoir, 1991 (rééd.) ; Drogues, le défi hollandais,
Les Empêcheurs de penser en rond, 1991 ; avec Ilya Prigogine, La nouvelle alliance. Métamorphose
de la science, Gallimard, 1986 (rééd.).
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2016
///// SAMEDI 14 MAI, 17H – FRAC PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Frédéric Neyrat, philosophe
THEORIE DES HOMMES SANS MONDE
De nombreux penseurs contemporains s’exercent à penser un monde « sans
nous », une « Terre après nous », ou « un monde déserté par l’humain ». Comment
expliquer un tel engouement pour des réflexions portant, en définitive, sur la
disparition de l’humanité ? L’être humain serait-il le seul être fasciné par sa propre
mort ?
Frédéric Neyrat propose l’hypothèse suivante : la théorie du monde sans hommes
dissimule l’inversion de la réalité écologique, c’est-à-dire la tendance de l’humanité
contemporaine à ravager consciencieusement les fondements écologiques de son
existence. La disparition des êtres humains serait dès lors la dernière étape d’une
destruction de la pluralité des formes d’existence qui composent un monde – la
destruction du non-humain.
Comment expliquer cette volonté cosmophage, cette aspiration à manger le
monde, à engloutir tout ce qui n’est pas soi ? Est-ce la part inhumaine de
l’humanité qui nourrit ce narcissisme glouton ?
Pour répondre ces questions, Frédéric Neyrat fera appel à la pensée de l’écologie, à
l’anthropologie (Viveiros de Castro), et à la philosophie contemporaine - de
Heidegger à Meillassoux et Negarestani en passant par Arendt.
Philosophe, ancien Directeur de programme au Collège international de philosophie Frédéric
Neyrat est actuellement en poste à l’Université du Wisconsin, à Madison (États-Unis).
Membre du comité de rédaction de la revue Multitudes, ses réflexions portent en
particulier sur les questions de biopolitique, d’immunopolitique et d’écologie
politique. Dernier ouvrage paru : Homo labyrinthus. Humanisme, antihumanisme,
posthumanisme, Dehors, 2015.
Bibliographie
A paraître en mars 2016 : Critique du géo-constructivisme. Enquête sur la part inconstructible de la
terre, Seuil
Homo Labyrinthus. Humanisme, antihumanisme, posthumanisme, Dehors, 2015 ; Atopies. Manifeste
pour la philosophie, Nous, 2014 ; Le communisme existentiel de Jean-Luc Nancy, Lignes, 2013 ;
Clinamen. Flux, absolu et loi spirale, Alfortville, E®e, 2011 ; Le terrorisme. Un concept piégé, Alfortville,
E®e, 2011; Instructions pour une prise d'âmes. Artaud et l'envoûtement occidental, La Phocide, 2009 ;
Biopolitique des catastrophes, MF, 2008 ; L'indemne. Heidegger et la destruction du monde, Sens et
Tonka, Collège international de philosophie, 2008 ; Surexposés : le monde, le capital, la terre, Lignes
manifestes, 2005 ; L'image hors-l'image, Leo Scheer, Manifeste, 2003 ; Fantasme de la communauté
absolue. Lien et déliaison, L'Harmattan, 2002.
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///// MARDI 17 MAI, 18H – ALCAZAR BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE A VOCATION REGIONALE
François Gemenne, politologue
GEOPOLITIQUE DU CLIMAT
Le climat n’est plus aujourd’hui une simple question environnementale : il est
devenu un sujet politique incontournable, touchant à la fois à l’équilibre des forces
et des pouvoirs, aux modèles de développement, à nos modes de production et de
consommation. Il est ainsi le terrain d’interactions complexes entre États.
Quels sont les pays responsables du réchauffement global ou réputés tels ? Quels
sont ceux qui en subiront le plus fortement les impacts ? Quels déplacements de
populations sont engagés ou à prévoir ? Quels sont les risques pour la sécurité
internationale ?
Plus généralement, comment les populations seront-elles affectées par les impacts
du changement climatique, et comment pourront-elles s’adapter ?
Après le succès de la conférence de Paris, cette conférence aura pour but
d'examiner la dimension géopolitique du climat, et de comprendre ainsi pourquoi il
ne s’agit pas (que) d’un problème d’environnement.
Spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, François Gemenne est directeur
exécutif du programme de recherche interdisciplinaire « Politiques de la terre
à l’épreuve de l’anthropocène » à Sciences Po (Médialab). Il enseigne les
politiques d’environnement et les migrations internationales à Sciences Po
Paris et Grenoble, et à l’Université Libre de Bruxelles.
Ses recherches sont essentiellement consacrées aux migrations et aux déplacements de
populations liés aux changements de l’environnement, notamment aux catastrophes naturelles,
ainsi qu’aux politiques d’adaptation au changement climatique. Par ailleurs, il est directeur du
domaine ‘Développement durable’ aux Presses de Sciences Po, et président d’Ecosphere, un
think-tank européen consacré aux droits de l’homme et à l’environnement. Dernier ouvrage paru :
Géopolitique du changement climatique, Armand Colin, 2015 (rééd.) / A paraître en 2016 : Atlas des
migrations environnementales, Presses de Sciences Po ; La guerre du climat, Les liens qui libèrent.
Bibliographie
A paraître en 2016 : Atlas des migrations environnementales, Presses de Sciences Po ; La guerre du
climat, Les liens qui libèrent.
Géopolitique du changement climatique, Armand Colin, 2015 (rééd.) ; avec E Zaccai et J.-M.
Decroly : Controverses climatiques, science et politiques, Presses de Sciences Po, 2012 ; avec L.
Tubiana et A. Magnan : Anticiper pour s'adapter, Pearson, 2010.
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2016
2E SEMESTRE 2016, EN COURS DE PROGRAMMATION
D’ores et déjà programmé :
///// SAMEDI 10 DECEMBRE, 17H – FRAC PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Corine Pelluchon, philosophe
ECOLOGIE, EXISTENCE ET RECONSTRUCTION DE LA DEMOCRATIE
Professeure de philosophie à l’Université de Franche-Comté, Corinne
Pelluchon est spécialiste de philosophie politique et d’éthique appliquée.
Ses recherches portent sur l’éthique médicale et biomédicale, la question
animale et la philosophie de l’environnement. Dans ses travaux, elle
interroge en particulier les transformations des institutions démocratiques
et de la culture politique pouvant rendre possible l’installation de l’écologie et de la question
animale au cœur de la République. Dernier ouvrage paru : Les Nourritures. Philosophie du corps
politique, Seuil, 2015.
Bibliographie
Les Nourritures. Philosophie du corps politique, Seuil, 2015 ; Tu ne tueras point. Réflexions sur
l’actualité de l’interdit du meurtre, Le Cerf, 2013 ; Eléments pour une éthique de la vulnérabilité. Les
hommes, les animaux, la nature, Le Cerf, 2011 ; La raison du sensible. Entretiens autour de la
bioéthique, Artège, 2009 ; L’autonomie brisée. Bioéthique et philosophie, PUF, 2009 (Rééd. 2014,
Poche Quadrige) ; Leo Strauss : une autre raison d’autres Lumières. Essai sur la crise de la rationalité
contemporaine, Vrin, 2005.