1 Textes et auteurs Textes et auteurs : Le cuisinier en chef 24 Les
Transcription
1 Textes et auteurs Textes et auteurs : Le cuisinier en chef 24 Les
Le prêtre lui répondit: _ Ne t'inquiètes pas, la seule solution quand on est fou, c'est de donner tout son argent à Dieu avant de faire une bêtise. Donc, sans hésitation, il donna tout son argent au prêtre, et sortit de l'église sans plus aucun sou. À ce momentlà, il réalisa qu'il tenait toujours sa bouteille de vin. Il se sentit tellement déprimé qu'il but au point d'être ivre. Après avoir bu la bouteille jusqu'à la dernière goutte, il arriva chez lui. C'est là qu'il aperçut toute la nourriture sur la table comme si elle n'avait pas bougé. Il se trouva si ivre et fâché d'avoir donné tout son argent au prêtre, qu'il se précipita chez le prêtre encore une fois. Sur le chemin, il trouva un gros bâton et il lui prit une envie folle de battre le prêtre. Une fois chez le prêtre, tout de suite, il réclama son argent. Au début le prêtre refusa, puis en voyant le gros bâton et la figure effrayante de l'homme, il céda. Submergé par la peur, le prêtre lui redonna l'argent puis s'enfuit. Pendant ce temps, la femme, toujours aussi gourmande, profita de l'absence de son mari pour se régaler. Quand le mari rentra, et il vit la nourriture de nouveau disparue, l'homme, en plus d'être ivre, devient encore plus fou si c'est possible. Il sortit de sa maison en courant, croyant que c'est une tromperie du diable ou de Dieu car il avait fait peur au prêtre. Il s'apprêtait à retrouver le prêtre pour s'excuser, mais s'endormit en chemin. La femme, ayant très bien mangé, se coucha de très bonne humeur. Avant d'accuser, il faut toujours vérifier, et il ne faut pas donner tout son argent sans savoir comment il va être utilisé. Les Fabliaux célèbrent la bonne humeur et la comédie. Les élèves ont su trouver les mots pour faire rire et détendre leurs lecteurs, tout en conservant l’esprit moralisateur du genre. Je les remercie de leur dévotion au français et les félicite pour leur imagination qui m’a enchantée. Anne Guionnet 24 Les fabliaux Textes et auteurs : Le cuisinier en chef par Alexandre, Jean Le Bon par Antoine, Le docteur fourbe par Auriane,Le vilain menteur par Basile, Le seigneur et le paysan par Camille, Quintin, le vilain par Claire, Le coeur fendu par Diane, Fabliau par Emile, La vengeance de Véronique par Janelle, Les six troncs par Lancelot, Le fabliau des deux gourmands par Lauren, Le médecin Villon par Maya, un étrange forgeron par Michele, la gourmandise par Myriam. Département de français de l’ISTP, classe des 5e 2003-2004, avec l’aide de leur professeur de français, Anne Guionnet. Les images proviennent de la Bibliothèque Nationale de France. 1 Cuisinier en chef par Alexandre Il était une fois un cuisinier si pauvre qu’il ne pouvait pas s’offrir à manger. Alors, il décida de voler des chapons à la maison noble du Sire Matisse. Pour entrer dans le poulailler, il se faufila entre l’ouverture de la fenêtre du poulailler. A ce moment-là, les chapons se mirent à glousser si fort que les Matisse, inquiets, sursautèrent. Le vilain s’empara de deux chapons et prit ses jambes à son cou avant que le maître de la maison Matisse ne se soit aperçu du vol. Le maître, plus tard dans la soirée, eut une idée pour retrouver son voleur. Il se dirigea vers la maison qui sentait le plus le chapon grillé. Dès que le maître découvrit le coupable, ce dernier se jeta à genou pour le supplier. Il accepta en disant : « _ Comme tu sais si bien cuisiner, afin de te faire pardonner, tu logeras chez moi et tu seras mon cuisinier. » Le vilain, ravi de ne pas être dénoncé, se pressa de sortir de chez lui et suivit son nouveau maître, Sire Matisse avec un plan en tête. Le nouveau cuisinier prépara des ragoûts de légumes les plus chers, car il vivait aux frais de Sire Matisse. Mais par ruse , il ne se gêna pas pour préparer de la nourriture pour chats qu’il servit à ses nouveaux maîtres. Alors, Sire Matisse décida de renvoyer le cuisinier. Le cuisinier libre auparavant avait signé des papiers comme quoi il vivait aux frais de Sire Matisse. Alors rentrant à la maison, il s’offrit un délicieux chapon, engraissé à point et déjà déplumé. Et c’est ainsi qu’il profita de l’argent des Matisse pour continuer à vivre. Jean le Bon Et Le jambon par Antoine Je vais vous raconter la petite histoire d’un chevalier et d’un cochon. Cette histoire raconte que le chevalier croit qu’on va le transformer en jambon. 2 grand écart, trébuchaient, ne pouvaient pas avancer sans mettre en danger le chevalier qui les montait… Au retour du forgeron, le vilain affirma que tout se passait sans soucis, il paya le forgeron et rentra chez lui. Quand les chevaliers revinrent, ils expliquèrent au forgeron ce que leurs chevaux faisaient sur les routes. Puis, ils demandèrent à récupérer l’argent qu’ils avaient versé. Le forgeron devint rouge de colère (car il avait aussi découvert que le vilain lui avait payé seulement un pour cent de ses gains) et décida de retrouver le vilain. Le vilain ne s’était pas fait attendre. Il était parti avec l’argent et resterait caché dans la forêt tant que cette histoire ferait encore du bruit. Le forgeron rentra bredouille. Il était bien attrapé par sa trop grande crédulité. La gourmandise, Par Myriam Il était une fois une femme très gourmande. Un jour son mari revint de la chasse avec tant de bonne nourriture qu'il voulut faire une grande fête. Il sortit acheter du vin, et quand il revint, la nourriture qu'il avait déposée sur la table avait disparu. Il ne pensa même pas une fois que sa femme avait pu cacher toute la nourriture. Il devint complètement fou, même presque enragé! Il était tellement prêt à fêter sa belle chasse, qu'il ne pouvait pas le supporter. Sa femme essaya de l'apaiser, en lui disant qu'on retrouverait la nourriture. L'homme ne voulut rien entendre. Convaincu qu'il était devenu fou, il courut chez le prêtre. Il sortit de chez lui tellement rapidement qu'il ne se rendit même pas compte qu'il avait toujours la bouteille de vin en main. Il fit sa confession au prêtre, lui disant plus d'une fois: _ C'est affreux! Je suis devenu complètement fou! Aidezmoi, je suis absolument désespéré ! 23 prochaine fois qu’il chercherait à empoisonner quelqu’un, elle ne l’aiderait en aucune façon. Un Etrange Forgeron par Michele Jadis, de bon matin, un pauvre vilain se réveilla avec l’idée de gagner un peu d’argent en faisant le forgeron. Il savait que le forgeron du village devait partir pour la corvée habituelle. Il se rendit donc au village. Arrivé au village, le vilain chercha l’atelier du forgeron. Il parvint à le trouver juste à temps. Le forgeron avait fermé son atelier et était en train de partir. Le vilain l’arrêta et lui demanda : « _ Monsieur le Forgeron, me ferez-vous l’honneur de me laisser tenir votre atelier pendant votre co… pardon absence. Ça m’aiderait à gagner un peu d’argent. _ Cela me va fort bien, répondit le forgeron, si vous me donnez dix pour cent de ce que vous avez gagné. _ Ceci me convient, dit le vilain. _ Au revoir et faites beaucoup d’argent, monsieur le vilain, » salua le forgeron en partant. Peu après, un chevalier errant, arriva et demanda à ce qu’on ferre son cheval. Alors, le vilain se mit au travail. Il plaça un bout de fer dans le feu pour le faire chauffer. Quant le fer fut rouge, le vilain l’enleva du feu et l’enfonça dans l’eau. Ensuite, quand le fer fut froid, il le déposa sur l’enclume et commença à taper dessus avec un marteau. Après son intense labeur, les fers ressemblaient l’un à un «I», le deuxième à un «X», le troisième à un «F» et le dernier à un «Q». Quand le chevalier revint, il paya le vilain et partit. Les jours passèrent sans incident et le vilain ferra quelques autres chevaux. Mais, sans que le vilain le sache, tous les chevaux que le vilain avait ferrés tombaient, faisaient le 22 Un jour, le vilain de Corbus alla au marché et vit un petit cochon qu’il acheta. Le vilain lui donna beaucoup à manger pour qu’il devienne bien gras et qu’il soit coupé et transformé en jambon. Cela lui donna l’idée d’appeler son cochon Jambon. Pas très loin du vilain, habitait un chevalier nommé Jean le Bon. En passant à cheval près de chez Corbus, il entendit les voix du vilain et sa femme. Ils disaient : « - Ce bon petit Jambon engraisse tous les jours et il devient très gras ! - Oui, je vois cela très bien, affirma la femme. - Nous ferions mieux de le tuer, ajouta le vilain. » Le chevalier, qui s’était fait bousculer par un chariot, n’entendit plus ce qu’ils disaient. Le chevalier devint méfiant et commença à s’inquiéter car en vérité il devenait un peu dodu, ces derniers temps. A ce moment, il crut qu’on l’espionnait. Après quelques jours, il voulut savoir ce qui se passait chez le vilain et se rendit chez leur voisin pour écouter ce que disaient le vilain et sa femme. Depuis le potager, il entendit le vilain crier de joie : « - Jambon, le bon, est tellement gros que nous pourrons le manger avec un invité, je vais inviter le prêtre, dit le vilain. - Nous l’égorgerons ce soir même. Nous aurons un petit banquet demain, informa la femme. - Je vais prévenir le prêtre, dit le vilain en courant. » Le Bon chevalier Jean Le Bon, croyant encore qu’on parlait de lui, pensa vite fait à ce qu’il devait faire puis courut vers son château. En y allant, il rencontra le prêtre qui lui demanda : « J’espère vous voir au banquet du vilain de Corbus, avant qu’il ne mange le bon petit Jambon. » Le chevalier, pris de panique, se cacha dans son château pendant des semaines, puis s’enfuit vers une nouvelle seigneurie. Pour le vilain, il invita beaucoup de personnes à son petit banquet. Le jambon de Jambon était délicieux. Le 3 pauvre chevalier était malheureux à la nouvelle seigneurie, car leur plat favori était le jambon. Cela nous apprend peu de chose, mais ça nous apprend à ne pas écouter les conversations qui ne nous regardent pas. Le docteur fourbe par Auriane Il y a de cela bien longtemps se trouvait un petit village paisible qui était situé dans le coeur de la Bretagne. Un jour un docteur, Monsieur Hubert, vint s’y installer. Malheureusement pour lui, les gens de ce village ne tombaient jamais malades. Cependant, un riche paysan, Louis, organisa une fête et mangea tant qu’il tomba malade. Il se rendit chez le docteur et celui-ci ne voulut pas perdre une telle occasion et tenta de lui tirer de l’argent. Il lui raconta des mensonges pour le rendre encore plus malade. -Mon pauvre ami, vous êtes atteint de gastro-gigantitus! s’exclama le docteur Hubert. -Est-ce grave? s’inquiéta Louis -Absolument! Pour vous guérir, il faudra que vous mangiez du lard, du gras et surtout ne dormez en aucun cas, conseilla le docteur. Le vilain le remercia et exécuta ses conseils. En tout état de cause, il devint de plus en plus malade et le docteur lui extorqua de plus en plus d’argent. Sa femme, Frénégonde, commença à se douter de quelque chose et un jour, alors qu’elle rentrait de ses courses, elle surprit le docteur en train 4 traitez de menteur ! coupa le docteur. _ Bon, je vais vous aider, que dois-je faire ? demanda la femme. _ Vous devez mettre 5 cuillères de ce poison dans la nourriture. Puis, vous mélangerez tout ensemble pendant 1 minute. Vous devrez ajouter le poison 3 minutes avant de servir. Avez-vous bien compris ? expliqua le docteur. _ Oui, j’ai compris, » insista la femme. Quand la femme du médecin prépara le poison à ajouter dans la soupe, elle jeta par accident dix cuillères à soupe. Le poison eut donc un effet différent. Mais, le docteur ne savait pas cela. Au lieu de rendre la famille malade, le poison avait rendu les parents fous, et les enfants dormaient profondément. Le médecin est donc arrivé chez les bourgeois, avec l’impression que tous les enfants et les parents étaient malades. Mais tout d’un coup, il s’est aperçu que le poison n’avait pas marché. «_ Oh! Ma femme, qu’est-ce qui se passe ici ? Pourquoi le poison n’a-t-il pas marché ? Vous avez bien mis 5 cuillères, n’est-ce pas ? demanda curieusement le docteur. _ En fait, je sais pourquoi le poison n’a pas marché. Je me suis trompée dans les proportions, car les cuillères de cette maison sont bien plus grandes que chez nous, ajouta la femme. Le docteur tout furieux, se mit à bougonner en cherchant l’antidote. Peu de temps après, il réussit à soigner la famille bourgeoise à forte dose d’anti-poison. Le médecin leur expliqua qu’ils avaient l’estomac fragile et qu’il fallait qu’ils mangent moins gras. Après avoir guéri tout le monde, le médecin et sa femme sont partis chez eux contents de l’argent qu’ils avaient gagné. La femme a aussi promis au docteur que la 21 Le médecin Villon par Maya Jadis, il y avait un médecin qui s’appelait Docteur Villon. Il avait toujours des problèmes d’argent car il avait un mauvais caractère, donc sa vie était fort misérable. Sa femme par contre, travaillait dans la cuisine de la maison Duchêne, une famille bourgeoise, et ses services rapportaient un peu d’argent. Malheureusement pour lui, sa femme n’aimait pas particulièrement partager son argent car elle pensait que son argent lui appartenait de droit. Comme la situation s’aggravait et que les Villon dépérissaient, le docteur Villon eut une idée. Il décida de rendre les membres de la famille Duchêne malades. Alors, il demanda à sa femme, d’ajouter du poison dans la nourriture des bourgeois pour les rendre malades. Comme ça, il pourrait au moins les soigner un peu et gagner de l’argent. « _ Ma chère femme, si vous voulez être d’un très grand service, vous pouvez emporter avec vous, dans une besace, un peu de poison qui rend les gens malades. Vous en mettriez dans la nourriture des bourgeois ce soir. Quand ils tomberont malades, vous me ferez appeler pour que je les soigne et nous pourrons gagner un peu d’argent ! insista le docteur auprès de sa femme. _ Mon mari, je comprends exactement ce que vous voulez, mais je crains que cela ne soit pas possible. Comment vais-je faire ? On pourrait me renvoyer si on me trouvait en train de faire ces bêtises, » ajouta sa femme immédiatement. _ Comment ? Vous refusez, ma femme ? Vous ne voulez pas m’aider ? aboya le docteur d’un ton furieux. _ Non, ce n’est pas cela que je viens de… commença la femme. _ Je n’arrive pas à le croire. Maintenant, vous me 20 de se vanter de sa fourberie. -Que Louis est bête, je le rends de plus en plus malade et il ne s’en aperçoit pas! se vantait le docteur Hubert en buvant une chope. - Le traître! Je me vengerai! promit Frénégonde. En effet, le lendemain matin, elle soigna tout d’abord son mari qui était cloué au lit puis se rendit chez le curé, un homme trop croyant que tout le monde détestait. Elle lui raconta que le docteur était fou et qu’il voulait guérir tout le monde. La seule façon de le guérir était de le bénir avec l’eau sacrée de Vichy, une source d’eau gazeuse en Auvergne et qui se trouvait à des centaines de kilomètres du village. Le curé promit d’aider la jeune femme. Elle se rendit ensuite chez le docteur Hubert et lui raconta les mêmes balivernes. Elle prétendit que le curé était fou et qu’il voulait bénir tout le monde. La seule façon de mettre fin à sa folie était de lui faire boire l’eau de Vichy. Le médecin accepta de l’aider et alla chercher le curé. C’est ainsi que le curé et le médecin se rencontrèrent dans la place du village. -Mon fils, Dieu m’envoie pour vous délivrer de votre folie. Laissez-moi vous bénir, annonça le curé. -Ma parole, vous êtes bien fou ! Suivez- pour que je vous guérisse, ordonna Hubert. -Mais non, c’est vous qui êtes fou, répliqua le curé. Le curé et le docteur continuèrent à se chamailler et s’entraînèrent hors du village, vers la lointaine ville de Vichy. On ne les revit plus jamais et Frénégonde débarrassa le village du docteur fourbe et du curé trop croyant. Tout le monde la remercia et on organisa une grande fête au cours de laquelle Louis tomba de nouveau malade mais ceci est une autre histoire ; d’ailleurs, il se remit vite grâce aux bons soins de sa femme. Ce fabliau est donc là pour montrer que les personnes désagréables et fourbes sont toujours punies et que la femme est bien plus intelligente qu’on ne le croit. 5 Le Vilain menteur par Basile L’histoire que je vais vous raconter est une histoire hors du commun, celle d’un paysan futé qui a pu se sortir de ses mauvaises grâces grâce à son habileté d’esprit. Par une rude journée d’hiver, dans une petite seigneurie de France, flânait un vilain. « C’est sûr, dit-il, je ne tiendrais point jusqu’à la belle saison si je ne trouve quelques mets succulents à me mettre sous la dent » C’est à ce moment-là que le paysan s’arrêta devant une somptueuse demeure. Une demeure comme jamais il n’en avait croisé au cours de ses périples. Elle respirait l’opulence et promettait d’abriter de quoi satisfaire l’estomac le plus affamé. « Je suis sûr que je trouverai quelques chapons ou poules qui sachent combler ma faim! » se disait-il. Il escalada alors la grille de fer et retomba, sans bruit, de l’autre côté. Mais un grognement le fit sursauter et il se tourna. Le vilain se trouva en face d’un énorme molosse, facilement la taille du vilain! Par chance, la bête dormait. En quelques secondes, le paysan dénicha une pierre d’une taille honorable et assomma le chien. Celui-ci retomba dans un sommeil encore plus profond. Le vilain, satisfait, se dirigea vers le poulailler. Il tira son couteau et se mit en quête d’une poule bien grasse. Mais le grincement d’une porte mit le vilain en fuite. Il courut jusqu’à perdre haleine, et dans sa course éperdue, il fit tomber son couteau. C’est alors que le paysan sentit ce qui semblait être le poids de l’armée du Roi de France s’abattre sur lui; le vilain venait de se faire arrêter par la garde personnelle du propriétaire des lieux. « Alors ! Ainsi, on cherche à se tirer d’affaire après avoir tenter de subtiliser la plus grosse de MES poulardes? Pendard! Vaurien! Infâme! Mais puisqu’il n’est pas dans mes droits de décider de ton sort, nous verrons tout ceci avec le seigneur Godefroy! » Et aussi tôt dit, aussitôt fait ! Ils se rendirent au château. 6 Dieu. Morale: Ne laissez jamais quelqu’un cuisiner pour vous si vous l’avez trompé. 19 Le fabliau des deux gourmands Par Lauren Dans la ville de Marseille, vivait la femme d’un médecin. C’était là aussi que vivait un prêtre. Ce prêtre était gourmand, et tout ce qu’il recevait comme cadeau pour Dieu qui était de bon goût, il le mangeait. La femme du médecin aussi était gourmande, et elle n’aimait pas donner de la nourriture au prêtre. Son mari la suppliait d’offrir du brie et du pain,(qui était la nourriture préférée de la femme) et comme elle adorait son mari, elle mettait du brie et du pain dans leur donation. Quand elle arriva à l’église, elle donna au prêtre gourmand sa donation. En voyant ce que c’était, il la remercia et partit en courant. La femme le suivit, car elle avait envie de voir où passaient son pain et son brie. Le prêtre croyait qu’il était totalement seul, donc quand il arriva à sa chambre, il avait entièrement avalé le brie et le pain. En voyant ça, la femme retourna en courant chez elle pour préparer sa vengeance. Le dimanche suivant, la femme lui offrit des rillettes trop poivrées. Le prêtre les prit sans aucune remarque et retourna dans sa chambre. Il mangea les rillettes avec du pain beurré et avec du vin. Comme les rillettes étaient trop poivrées, le prêtre avait bu beaucoup trop de vin pour apaiser le goût du poivre. Malheureusement, c’était au tour du prêtre gourmand de lire la messe. Mais il était saoul donc, quand il parlait, il disait n’importe quoi. La femme du médecin se tordait de rire. Le prêtre s’endormit en plein milieu de la messe et quand il se leva quelques heures plus tard, il était tellement embarrassé qu’il promit qu’il ne mangerait plus jamais les cadeaux de bon goût offerts à 18 « Messire, dit le bourgeois, j’ai pris sur le fait ce vaurien en train de me dérober! Mais vous, seul, avez le droit de ban, et donc le droit de décider de son sort. » D’un ton ennuyé, le seigneur répondit: « Infligez-lui le sort qui est réservé aux voleurs et aux menteurs! » Entre-temps, le vilain, désespéré venait d’inventer dans sa tête quelque ruse pour se tirer d’affaire, et implora le roi de l’écouter. « Bon Roi! Attendez! Ce n’est point moi qui me suis attaqué aux poules. Je puis même le prouver ! » Le roi, qui commençait à perdre patience, rétorqua: « Hé bien, fais vite! Conte-nous donc ton récit. » Le vilain reprit espoir : « C’est très simple. Je me promenais sur un chemin de la seigneurie, lorsque mes yeux furent attirés par une magnifique demeure, mais je ne m’arrêtai pas pour autant, et je pris le chemin qui la contournait. Dans le jardin se trouvaient les poules et poulets les plus gras qui se puissent voir! Quelle ne fut pas ma surprise, cependant, de constater qu’au milieu de ces volailles se trouvaient trois hommes. Ils étaient tous blancs, tels un linge l’est, et je les crus affamés, prêts à l’agonie. Je compris qu’ils ne pouvaient être les propriétaires de la demeure: ils essayèrent d’égorger une des plus belles poules. Tentant le tout pour le tout, je me suis élancé au-dessus de la barrière et je mis en fuite les trois voleurs, avant qu’ils n’aient pu faire de mal aux poules. Lorsque la garde me poursuivait, je pensais qu’ils avaient vu comme moi, et qu’il tentaient d’arrêter les vrais voleurs. Je ne me doutais pas qu’ils en voulaient à ma vie ! Voilà messire, je vous ai tout dit. » A peine eut-il achevé son récit, que le bourgeois répondit : « Et le chien alors ? Pourquoi n’a-t-il aboyé ? » Le voleur expliqua que les « vrais voleurs » avaient également assommé le chien du propriétaire avec une grosse pierre. Le roi envoya un messager vérifier si le paysan disait vrai. A son retour, le messager confirma que le chien ne 7 bougeait plus. Le roi s’exclama : « Comment oses-tu accuser à tort un vilain innocent et venir me déranger? Hors de ma vue ! » Le vilain se retira discrètement, le coeur léger, ayant oublié les affres de la faim un court instant. Cette histoire, mes amis, montre que n’importe qui peut duper autrui. Telle est l’histoire du vilain menteur qui réussit à fourber son seigneur et vassal, en se faisant en plus passer pour un bienfaiteur ! Le seigneur et le paysan par Camille Dans une seigneurie du Moyen Age, il y avait un seigneur particulièrement connu parce qu’il avait horriblement peur de rencontrer un goupil. Ce seigneur avait puni un de ses paysans qui était en fait innocent. Le paysan, pour se venger, lui fit une farce. Il décida de se déguiser en goupil pour faire peur au seigneur pendant sa chasse. Ainsi le seigneur manquerait de viande pour l’hiver. Dans son château, le seigneur se préparait pour la dernière chasse de la saison. Les chasses précédentes n’avaient pas rapporté suffisamment de gibier et il fallait organiser une dernière tentative pour remplir les greniers de viande. Quand les chevaux, les gardes et le seigneur furent prêts pour partir à la chasse, le seigneur les conduisit vers la forêt. Pendant ce temps, chez le paysan puni, la farce se préparait. « - Dépêche-toi, le seigneur est presque sorti du village ! » s’inquiéta sa femme. Le paysan descendit tout déguisé et sortit à la poursuite du seigneur. Pendant ce temps, le seigneur expliquait à sa petite troupe comment chasser dans la forêt et pourquoi il fallait qu’aucun animal ne leur échappe. Le seigneur, sa troupe et le paysan se trouvaient au coeur de la forêt. Le seigneur donna l’ordre de commencer à chasser quand un des gardes à 8 Le vilain repartit en promettant de revenir quelques heures plus tard. Quand il revint chez lui, il dit à sa femme qu’il devait y retourner dans quelques heures pour récupérer les six troncs. Sa femme ne fut pas contente car elle s’attendait à être réchauffée tout de suite. Dans l’après-midi, le vilain repartit au marché voisin comme prévu. Le marchand avait déjà préparé le paquet sur la table. Le vilain le trouvait petit pour six troncs coupés, mais, sachant que sa femme serait furieuse s’il revenait sans rien, il le prit sans faire d’histoire. Il le trouvait aussi bien léger mais, continua de marcher par la crainte que sa femme ne le gronde. Il rentra content de rapporter enfin ses troncs en pensant qu’il pourrait se chauffer le soir chez lui. Mais, quand sa femme et lui ouvrirent le paquet et qu’ils virent des citrons, sa femme se mit dans une grande fureur, le gronda et lui dit d’y retourner immédiatement. Lorsque le vilain revint encore une fois au marché, il vit le marchand derrière son comptoir et lui dit: - « Je veux que vous me remboursiez pour ce que vous m’avez vendu car ces citrons ne valent même pas quelques mailles. » Le marchand eut un petit sourire et annonça: -« Mon cher ami, je suis navré de ne pas avoir compris ce que vous me demandiez et j’avoue que je pensais que c’était une très bonne affaire, des citrons contre quelques deniers mais je n’ai pas de troncs et une affaire est une affaire Monsieur. » Le paysan sortit et rentra chez lui bredouille. Il se fit une nouvelle fois gronder et à partir de ce jour, ce fut toujours sa femme qui alla chercher le bois, ce qui était inimaginable auparavant. 17 vous pardonne elle-même. Vous devez la traiter avec respect dorénavant, » entendit-il. Brute quitta l’église plein de regret. Il rentra chez lui à la recherche de sa femme en oubliant qu’il l’avait laissé à l’église. Celle-ci est rentrée seule, à pied. Quand elle arriva chez elle, elle trouva Brute transformé. Il lui ouvrit la porte, la dévisagea comme s’il la voyait pour la première fois, demanda si elle le pardonnerait un jour et lui offrit une chaise. Son comportement était tellement changé qu’elle lui pardonna. Son nez se redressa et à la longue, ils devinrent un couple heureux. Ainsi donc se termine mon fabliau. Mon conte démontre qu’il ne faut qu’un peu de ruse pour apprivoiser les brutes. l’arrière cria : « Un goupil ! Un gros goupil ! » Le paysan avait fait exprès de se faire remarquer par le dernier garde pour qu’il donne l’alarme. Quand toute la troupe eut entendu Les troncs et les citrons par Lancelot Autrefois, en Espagne, un vilain vivait avec une femme autoritaire dans un petit village. Elle était très exigeante et le vilain ne s’était jamais révolté, il cherchait à satisfaire tous ses désirs. Un jour pluvieux, ils manquaient de bois et ils avaient froid. La femme demanda à son mari de se débrouiller pour trouver du bois pour faire du feu et qu’ils en aient pour la prochaine fois. Il alla au marché voisin et demanda au marchand: - « N’as-tu pas quelque six troncs coupés en rondelles à me vendre? » Le marchand, comprenant que le vilain parlait de citrons et non pas de troncs se dit que c’était une bonne affaire pour plusieurs deniers. Il répondit: -« Reviens plus tard le temps que j’aille chercher les citrons dans mon jardin ». 16 le cri, tout le monde s’éparpilla en courant à toute vitesse jusqu’au château, le seigneur en premier. Une fois sain et sauf, le seigneur éclata de colère et de rage : « _ Pourquoi n’avez-vous pas résisté au goupil, au lieu de vous enfuir comme des peureux ? Maintenant, il est trop tard pour retourner chasser ! Nous n’aurons pas de viande pour cet hiver ! » enrageait le seigneur. Dans sa rage, le seigneur oublia de récolter les dettes du paysan puni. Quand le seigneur revint chez lui, il alla se coucher le ventre vide. Le paysan, qui avait eu une bonne récolte, mangea une bonne soupe en racontant son aventure à sa femme. Cette histoire se conclura en disant: Ceux qui demandent plus sont tous trompés un jour. 9 Quintin le vilain par Claire Jadis, il y avait une petite seigneurie qui s’appelait Cassoulet. Tous les vilains de Cassoulet étaient extrêmement pauvres car chaque vilain devait doubler ce qu’avait déposé le précédent chrétien dans les caisses du curé, qui promettait, à tous, une bonne place au Paradis en échange de leurs cadeaux. Comme les vilains n’étaient pas éduqués, ils demandaient aux prêtres de faire la multiplication pour eux. Et les prêtres, qui étaient avares, ne doublaient pas toujours la somme, mais ils la triplaient. Les sommes d’argent restaient toujours dans une bourse de peau, cachée au fond de la soutane du prêtre Farbois, car il était le plus honnête des prêtres. Dans cette même seigneurie de Cassoulet, il y avait un vilain nommé Quintin. Quintin était extrêmement intelligent pour tout, sauf en mathématiques. Il avait entendu raconter que le Prêtre Farbois tenait la somme du trafic d’indulgence dans son sac. Il savait aussi que tous les dimanches, le Prêtre allait prier en dehors de l’église, dans le cimetière du prieuré. Quintin se demanda comment gagner plus d’argent, car il était très pauvre, alors il eut une idée: il allait prendre l’argent au prêtre. A midi, Quintin s’approcha du jardin du prieuré et il vit le Prêtre Farbois assis par terre en priant avec un sac en peau bien plein à côté de lui. Quintin vint en courant de la direction de l’église en criant : « _ Prêtre! Prêtre! Prêtre Farbois ! Lève-toi vite ! Elle est dans l’église ! Prêtre Farbois se leva d’un air confus et lui répondit : _ Qui est dans l’église mon bon homme? la reine? La bonne? Explique-toi mon bon vilain! 10 déguiser sa voix et raconter à Brute que la seule manière d’obtenir le pardon de Dieu était de traiter sa femme avec respect. Comme le jour suivant était un dimanche, Véronique se leva de bonne heure, bien avant la messe, et se dirigea vers l’église du village. Le prêtre, à moitié endormi, fut aussitôt réveillé par le mot « tartine, » et tout de suite accepta la proposition de Véronique : « Pour les meilleures tartines de La Croix, je ferais n’importe quoi ! » s’exclama-t-il en se léchant les babines. Véronique, munie de son nez gonflé, attendit avec impatience la fin du sermon, puis se dirigea vers le coin de la confession, tout en échappant à l’œil de son mari. Tout alla comme sur des roulettes. Son mari fut le premier à vouloir se confesser. « --Mon Père, j’ai commis une faute, » balbutia Brute, qui donna ensuite un récit des évènements de la veille. « --Dieu est mécontent que vous avez ainsi blessé et défiguré votre femme. Si Dieu ne vous bénit pas avec un fils, c’est l’affaire de Dieu, non pas de votre femme. Dieu n’acceptera votre confession que si votre femme 15 La Vengeance de Véronique Par Janelle Je vais vous raconter l’histoire d’un bourgeois nommé Brute Lafayette qui vivait avec sa femme Véronique au village de La Croix au nord de la France. Le nom de Brute lui avait été bien donné : il était fort et brutal, et aussi bête qu’un âne. Il passait son temps à chasser ou à battre sa femme. Véronique était le contraire de son mari : fragile, mince et, comme nous allons le constater, rusée et intelligente. Ce couple avait été béni de six filles, mais d’aucun garçon. Voulant un héritier, Brute pensa qu’en battant sa femme, il l’encouragerait à en produire. Bien misérable, la pauvre Véronique avait toujours le dos tordu et le ventre gonflé. Un matin, après une horrible nuit, Brute Lafayette, de très mauvaise humeur, appela sa femme. Après l’avoir bien battue, Brute se trouva toujours furieux et donc lui donna encore un coup de poing au nez. Son appendice nasal s’était non seulement promptement recouvert de sang écarlate qui giclait un peu partout, mais il s’était aussi tordu et probablement cassé. Véronique était si accablée que son mari semblait presque regretter son action. Elle quitta la pièce sans rien dire. A part la sensation de sa douleur, elle n’avait qu’une idée dans la tête : la haine qu’elle ressentait pour son mari. Elle décida que c’était le moment d’agir. Comme son mari était très croyant, elle supposa qu’il allait se rendre chez le prêtre pour se confesser. Une idée lui vint. Le prêtre était gourmand et enveloppé. Elle allait donc le soudoyer avec des tartines aux pommes de sorte qu’il l’autorise à prendre sa place lors de la confession de son mari. Oubliant sa douleur (et le sang qui coulait encore), elle songea qu’elle allait 14 _ C’est elle! La Vierge Marie! C’est une apparition! Elle parle au… euh… aux cuisiniers dans vos greniers ! Vas-y vite! cria Quintin. _ Oh! Que font les cuisiniers dans les greniers ! J’espère qu’ils ne mangent pas mon jambon! » déclara Prêtre Farbois en courant vers l’église et en oubliant son sac par terre. Quintin prit le lourd sac rempli à ras bord d’argent et partit se cacher chez lui. Arrivé dans sa maison, il distribua une partie de la somme du trafic d’indulgences à tous les vilains dans la seigneurie de Cassoulet. Tout le monde fut content dans la seigneurie sauf l’église qui, par la gourmandise d’un prêtre, avait perdu tout son argent. Le Cœur Fendu par Diane Je voudrais vous conter l’histoire d’un vilain qui tomba éperdument amoureux de la fille de son seigneur. La fille avait une peau très lisse, aussi blanche que la neige, et ses cheveux étaient de la couleur de l’or, rayonnants comme le soleil. Alors un jour n’y tenant plus, le vilain décida d’attirer l’attention de la fille. Il ramassa les plus beaux fruits et cueillit les plus belles fleurs de son verger pour les porter à la demoiselle. Chemin faisant, il pensait aux paroles qu’il allait lui dire. Finalement, il arriva au château, la vit dans la cour et s’approcha d’elle. -- « Demoiselle, voici les meilleurs fruits et quelques fleurs de mon jardin. Je voudrais vous en faire cadeau. » -- « Mais, qui vous donne le droit de me faire des cadeaux ? Je n’en accepterai point d’un vilain. Allezvous-en, et ne revenez plus ! Sinon, je me plaindrai à 11 mon père ! » répondit-elle. A ces mots le vilain, blessé de ces paroles, se mit à courir au village jusqu’à perdre haleine. Il en mourut de chagrin, et on le trouva mort dans son lit le lendemain matin. Un jour plus tard, la jeune fille se rendit à l’église pour se confesser. Le prêtre la reçut avec joie. -- « Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de vous voir ma chère enfant ? » -- « Mon père, je suis pleine de remords. Je dois vous dire que j’ai fendu le cœur d’un vilain. » -- « Comment avez-vous pu ? Malheureuse ! A-t-il perdu beaucoup de sang ? » -- « Non, mon père, mais il est mort de chagrin. » Alors le prêtre lui dit que si elle n’espérait point aller au gibet (car il crut qu’elle avait commis un crime en tuant le vilain), elle aurait besoin de se cacher au couvent, de devenir une nonne et de prier jusqu'à la fin de ses jours. Ce fabliau nous permet de conclure que toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est ainsi que je termine mon conte. Fabliau par Emile Il était une fois un vilain qui vivait tranquillement avec sa femme. Un jour le vilain envoya sa femme acheter des perdrix. La femme va au marché, voit des beaux bijoux. Bien sûr,elle les achète avec l’argent des perdrix. Malheur ! Elle a tout dépensé. Ensuite, elle va vers le vendeur de perdrix et elle lui demande tout ce que son mari lui avait demandé d’acheter. Comme elle n’a plus un sou, elle lui dit : 12 «_ Vendeur, vendeur de ses délicieuses perdrix, laissemoi en prendre deux bien dodues, farcies et avec leur accompagnement puis tu viendras demain chez moi, et je te paierai le prix de trois perdrix.» Le vendeur qui avait justement reçu une invitation au buffet des voisins de la femme pensa que ce marché pourrait lui être favorable. Il ferait d’une pierre deux coups, car il allait une maison plus loin. Il récupérerait son argent et irait faire bonne chère en même temps. Le vendeur accepta le marché. La femme contente d’avoir obtenu à la fois les bijoux et les perdrix s’en alla tranquillement. Le lendemain la femme guetta par la fenêtre et quand elle aperçut le vendeur elle expliqua à son mari qu’elle partait acheter des bûches. Elle n’oublia pas d’emporter l’argent avec elle. La maison du bûcheron se trouvait au milieu d’une forêt pleine de voleurs. La femme sortit pour éviter que son mari la voie payer une personne avec l’argent des bûches. Le vendeur satisfait partit à son buffet. La femme passa par la forêt pour faire semblant d’y acheter des bûches. Une fois dans la forêt, elle se jeta par terre, se décoiffa pour faire croire qu’elle avait rencontré des voleurs et déchira son tablier. Elle rentra chez elle tard en faisant semblant d’avoir été battue. Elle dit à son mari qu’elle avait rencontré des voleurs qui lui avaient dérobé son argent. Le mari s’inquiéta plus pour sa femme que pour l’argent des bûches. La femme évita une volée de coup de bâtons de la part son mari pour avoir acheté les bijoux à la place des perdrix. 13