Maroquinerie - C+ accessoires

Transcription

Maroquinerie - C+ accessoires
N°157 / Novembre 2013 / English text included
Spécial
Maroquinerie
Leather Goods Special issue
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Sur notre première page: Ceinture Amboise, Sac Pourchet
Valise Rimowa, Gant Gretchen
sommai re
4 brèves
26 stratégie
Cuir Plus : 49, rue Ampère
75017 Paris - France
Tél. : + 33 (0)1 40 24 09 07
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SARL au capital de 16 000 €
Commission paritaire
n° 0314 T 85474
ISSN : 0992 - 3675
Dépôt légal à parution
Directrice de la publication et
de la rédaction : Lydia Christidis
Rédactrice en chef adjointe :
Nathalie Raut
Ont collaboré à ce numéro :
Florence Julienne, Céline
Vautard et Karine Dessale
Directrice Artistique : Laurence
Devinat
Montage : Christine Masson,
Florence Lautié
Traduction : Primoscrib
Impression : STIPA
(93189 Montreuil cedex)
Le numéro : 17 € - Bimestriel
Tous droits de reproduction,
même partielle, réservés 2013.
Ce numéro comporte un
encart recto/verso Who’s Next.
Maison Texier
28 portraits
David Jones
Knirps • Serré Maroquinerie • Airtex
34 enquête
Maroquinier, un métier à réinventer ?
40 entretien
The Lifestyle Company
42 internet
La Manuf
Delsey
Amazon.fr lance sa boutique Bagages
46 baromètre
4 collections par an, est-ce envisageable ?
50 été
2014
Nos coups de cœur Bagages, Business,
Petite maroquinerie, Sacs…
66 merchandising
Mettre en scène la maroquinerie
69 hiver
Davidt's
2014/15
Tendances matières, sacs et gants
79 english text
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Pasotti
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éd it o
Internet, Internet… on n’en finit pas de nous seriner avec Internet.
Comme toujours, les média s’emparent d’un événement et le montent en épingle au
point qu’il évince toute autre actualité. Il y a 10 ans, c’était le Nirvana… « Quoi vous n’avez
pas de site ? » (sous-entendu « mon pauvre, t’es mort »). Or si le web est un canal de
distribution qu’il ne faut pas nier, les chiffres parlent d’eux-mêmes : le commerce
traditionnel en France détient toujours, à ce jour, 90 % de parts de marché dans le secteur
habillement, accessoires, chaussures (Fevad 2013). Ces mêmes média, qui ne voyaient
que le « tout Internet » comme voie royale et viable à toute activité, commencent à douter
et à vanter l’impact de la synergie site + boutique physique. Car ils constatent au fil du
temps que beaucoup de pure players — ceux qui n’existent que par Internet — ouvrent
vitrines sur rue (Menlook, Pixmania, eBay, Rueducommerce…). Oui, aujourd’hui il est
préférable de mener « une stratégie multicanal », comme ils disent, ce qui signifie
« posséder un magasin séduisant et un site attractif en permanence ». Pour faire court,
il est vivement conseillé d’être des supermen et des superwomen : d’afficher
ses compétences en tant que commerçant mais aussi webmaster, de présenter
une boutique avec les bonnes règles de merchandising, d’employer des vendeursvendeuses professionnels, formés en permanence… Ça c’est pour le monde fantasmé
des super-héros, où l’on cherche à nous emmener, nous entraînant ainsi dans un grand
désarroi (qui n’est pas virtuel lui !).
Dans ce contexte, qui ne sait que nous effrayer et nous donner des consignes de bienvivre, de bien-travailler et de bien-être, essayons tout simplement de bien-faire ce que
nous savons faire, retrouvons notre cœur de métier, capitalisons sur nos fondamentaux.
Souvenez-vous la publicité de la Fnac à ses débuts, qui a marqué les esprits : ce client
qui sifflote quelques notes et le vendeur de reconnaître le morceau et de s’empresser
de trouver le titre et l’auteur. Le rôle du commerçant demeure toujours là et les attentes
du consommateur n’ont pas beaucoup changé malgré les années et leur lot d’évolutions.
Nous, nous parions sur un autre commerce pour aujourd’hui comme pour demain :
le réconfort de la proximité et de la personnalisation de l’accueil face à la disparition
des frontières et la dématérialisation propres au monde virtuel et à la mondialisation ;
la victoire des quatre sens — voir, toucher, sentir, entendre —, facultés d’autant
indispensables dans nos secteurs d’activité ; la consécration du lien et de l’affect,
pour rappeler aux internautes-androïdes ce que ces mots signifient vraiment.
C’est sûr, c’est cela la prochaine tendance !
Ce numéro consacré à la maroquinerie et à ses professionnels révèle combien le métier
de détaillant, en pleine mutation, est difficile actuellement. Beaucoup souffrent.
Politiques inefficaces, baisse de la consommation, hausse de toutes les charges sans
exception, concurrences multiples et virulentes, stratégies de distribution des marques
qui se durcissent…, la liste des obstacles à surmonter serait longue à évoquer, mais l’heure
n’est pas à l’atermoiement. Gardez vos forces pour oser ! Testez d’autres voies, sortez voir
ailleurs, changez vos habitudes, étonnez-nous-vous ! Et surtout, restez passionnés envers
et contre tout !
La tâche est rude et nous vous souhaitons bon courage.
Lydia Christidis
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brèves
par F. Julienne et L. Christidis
Paul & Joe Sister
Un nouveau licencié
C’est une licence fabrication et distribution internationale que la maroquinerie Paris New York vient de signer
avec la seconde ligne de la marque
Paul & Joe. Le printemps été 2014
comprend plusieurs volumes de sacs,
du petit porté travers à chaînette
au bowling revisité. Réalisés en cuir
noble nubucké, végétal, grainé, en
nylon brodé, toile de jute garni cuir
ou PU imprimé, les modèles varient
de 40 à 170 € prix détaillant, avec une
marge conseillée de 2,6. Un large
éventail de prix destinés à toute la
gente féminine. La première phase
de commercialisation s’achève
mais des modèles seront disponibles
en stock. La volonté est de créer
un réseau de distribution sélectif.
Pour l’instant, cinq représentants ont
sillonné la France et un accord a été
signé avec un distributeur espagnol.
Tout reste encore à faire… 4
Petite musette, grande musette,
besace, sacoche, financière,
pochette du télégraphiste… Autant de
mots légers qui sentent bon une certaine idée de la France de proximité
(en opposition avec l’ère virtuelle),
qui unit les habitants des grandes
villes, des petites communes ou des
villages… La mode des besaces a été
lancée par les Hipsters, une avantgarde chic mais sans artifice. Ils lui
ont offert une nouvelle jeunesse, qui
fait aujourd’hui les beaux jours de
Patrimoine Licences. Cette société
fait fabriquer ses modèles, en cuir
brun foncé, cousu façon sellier avec
rivets de soutien, boucles à rouleau et
grosses bordures de maintien garantissant la solidité, en Bretagne, dans
l’Orléanais et en Ile-de-France. Depuis
début octobre, deux agents commerciaux sillonnent les régions Bretagne,
Normandie et Nord-Pas-de-Calais et
l’entreprise prévoit de participer à
un salon professionnel en janvier. Ce
revival vintage s’inscrit dans la modernité avec des étuis et enveloppes
pour Smartphone et IPad. A quand
la sacoche pour e-mail ? ! Prix public
entre 29 € et 429 €.
© X. Bellanger
Code Postal
Les filles du facteur
Pourchet fête
ses 110 ans
Depuis 2010, Karine Dupont donne
un nouvel élan aux collections du
maroquinier, dans un esprit parisien
et intemporel, tout en y apportant
sa touche créative. A l’occasion
des 110 ans de la Maison, elle crée
le « 110 », sac shopper élégant, résolument contemporain, qui se veut
être aujourd’hui, l’emblème de cette
marque réveillée. Édité dans une
série ultra limitée composée de 110
pièces exceptionnelles numérotées
en nubuck, le « 110 » est également
décliné dans une version boutique
en cuir grainé. Ce sac signe, dans un
luxe qui se veut accessible, le savoirfaire et le label made in France,
des valeurs que Pourchet souhaite
aujourd’hui mettre en avant.
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sociaux (Facebook, Twitter, Pinterest), et son style ont donné l’idée
à la marque de maroquinerie Lancaster de s’associer avec elle. voici
donc, le Chic military, le deuxième It
bag de betty : un sac bandoulière en
veau velours, rebrodé de perles kaki,
grises, blanches et noires. Le motif
camouflage est un choix astucieux
qui permet de porter ce modèle le
jour (façon aventurière urbaine), sur
une robe du soir et le week-end sur
un cuir. Prix public conseillé : 185 €.
des arrivages, en série limitée. La
ligne est hyper résistante, urbaine,
fonctionnelle et fashion (on aime les
couleurs vives qui vivifient les doublures et structurent les modèles). Prix
public conseillé : Entre 45 € et 149 €.
David William, pour
homme, exclusivement
« La marque a fait l’objet d’un total
repositionnement, annonce malik
benakmoum, son directeur marketing, et sera désormais consacrée à
la maroquinerie masculine ». « Avec
le même souci de qualité de fabrication, qui nous est cher, souligne-t-il,
une dizaine de lignes viennent d’être
créées, en cuir de vachette ou en
toile garnie cuir ». Serviette, sac à
dos, attaché-case, porte-clés, portechéquiers, porte-cartes pour la petite
maroquinerie… se déclineront, dans
un premier temps, en noir et marron,
puis dans des coloris kaki et gold, à
l’exception des accessoires pour IPad
et IPhone qui s’habillent de fantaisie
(turquoise, orange, fuchsia, violet).
Question prix, pour exemple, une serviette en cuir varie de 150 à 200 euros
prix public.
PB 0110
Arty et épuré
Mademoiselleaudrey
Cabas home made
A l’instar de feu mademoiselle C.,
qui fabriquait ses chapeaux dans
son atelier, Audrey Lao-Kan, basée à
montpellier, cultive son goût pour la
simplicité et l’intemporalité avec une
ligne de cabas, en lin et/ou suédine,
assemblés dans son atelier (et donc
made in France). Son originalité se
retrouve dans des éléments, en dentelles, cuir ou velours, qu’elle appose
au gré de sa fantaisie : franges, bandelettes, étoiles, ailes, formes géométriques, paillettes, nœuds, poches…
On salue sa fraîcheur… Prix détaillant :
Entre 29 € et 48 €.
C’est en janvier 2013, à Paris et à
berlin, que Philipp bree a présenté
sa première collection en propre,
après avoir contribué, pendant plus
de 10 ans, avec son frère, au succès
de la marque bree. Pour la petite
histoire, la société familiale s’illustre,
depuis 1998, dans la maroquinerie
classique, intemporelle, mais Philipp a eu l’envie de proposer une
approche plus personnelle, pointue,
élitiste, arty avec des modèles en
lin ou cuir au tannage végétal, qui
« deviennent encore plus beaux en
vieillissant ». Plusieurs designers sont
à l’origine des créations : Christine
Ahrens, dont le prix public moyen
conseillé est de 730 €, Ayzit bostan
(prix moyen public 470 €) et Christian
metzner (prix moyen 310 €), un designer berlinois, qui dessine autant de
la maroquinerie, des bijoux ou des
objets de décoration d’intérieur.
Entre2rétros
Roll’s Royce ou 404
Betty x Lancaster
Chic Military
Pour le « blog de betty », betty Autier
voyage, arbore des tenues et accessoires de marques et poste ses autoportraits. Son blog fashion, devenu
influent sur le réseau et les médias
Que faites-vous de votre voiture après
qu’elle soit passée à la casse ? virginie nantas, experte en marketing, a
eu l’idée de récupérer les chutes de
cuir et les ceintures de sécurité des
vieilles carcasses pour en faire des
sacs à main, protège IPad, trousses
de toilette ou sacs de voyage. Sa
marque Entre2rétros produit, au gré
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rer du côté « cool » des rues de Los
Angeles. La marque, qui pratique
une politique de prix accessible
(maximum 50 euros pour un sac), a
vite trouvé son public dans les boutiques branchées et organise son
buzz via la presse branchée et les
réseaux sociaux (Tumblr, Facebook),
sans même avoir un site internet bien
référencé. Et ça, c’est neuf…
Miniséri orchestre
une montée en gamme
Editeur de cartables depuis 7 ans, la
marque Miniséri est à la recherche
d’investisseurs, en mesure de l’aider
à accroître sa notoriété. Le projet
concret de la fondatrice, Céline Basset, est l’édition d’un sac-objet, un
cartable authentique ayant la touche
Miniséri, identifiable grâce à ses bords
arrondis. Ce cartable sera réalisé par
une entreprise d’Ile de France et présenté, courant 2014, dans un concept
store parisien. A suivre…
Agatha Ruiz de la Prada
s'implante en France
Depuis le mois d’avril, Stéphane
Velsch, directeur général de SV
4 Clothes, également représentant
du prêt-à-porter Holy Preppy, commercialise la collection printempsété 2014 d’Agatha Ruiz de la Prada,
en France. Il répartit ses forces à
travers 3 agents (Bretagne, Sud-Est,
Rhône-Alpes), et est à la recherche
d'un représentant pour Paris et les
sites Internet ; il se réserve le reste
du territoire. La maroquinerie de ce
label espagnol, apprécié pour ses
couleurs et son style estival, est sous
licence Mundi Union depuis 4 ans. Le
licencié fait fabriquer en Chine des
modèles en simili cuir et PVC. Le prix
détaillant pratiqué varie entre 28 et 35
€, avec un minimum de commandes
de 400 €. En seulement une seule saison et en allant visiter les détaillants,
Stéphane Velsch a ouvert une centaine de points de vente spécialisés.
Il souhaite inaugurer un showroom
parisien, à partir de février et participer à Première Classe en juillet 2014
« pour diffuser l’image de la marque ».
Street Level
La mode, c’est cool
Sac à dos à l’imprimé folklorique un
peu baba cool, cabas à rayures plus
bretonnant, clutch métallisé, clouté
ou en cuir tressé, sac bandoulière
réversible, cartable aux découpes
graphiques… Il y en a pour tous
les goûts dans les gammes déclinées par Street Level. Cette jeune
marque, créée en 2008, est le fruit
de l’imagination d’un couple, amoureux de mode et désireux de s’inspi6
La ligne féminine
des sacs one bag one
Depuis décembre 2012, Isabelle
Morelle développe une collection
de sacs shopping et de city bags,
en collaboration avec le Centre
Pompidou, à Paris. « Aujourd’hui, je
travaille en circuit court en m’inspirant des thématiques du musée,
mais j’aimerais relancer le commercial auprès des maroquiniers multimarques, avec des produits dont le
prix de vente détaillant est de 50 €, et
un minimum d’achat de 10 pièces »
explique la créatrice, plutôt connue
pour ses modèles masculins. Notez
que son printemps-été 2014 femmes
est encore en cours de réalisation…
Jullia.d
signe avec Deeluxe
Profondément inspirée par les
influences de « l‘American way of
life » des années 40, la marque de
prêt-à-porter, Deeluxe, cultive le style
« Worker » ou « Docker » Désormais
création et validation des modèles,
fabrication, commercialisation…
l’ensemble du work process de distribution des sacs (sac à dos, messengers, pochettes, sacs shopping,
reporters…) est assuré par la société
Jullia.d, également licenciée pour
Oxford, Best Mountain et Littlle Marcel.
Les 4 représentants ont déjà procédé
à 200 ouvertures de compte auprès
des maroquiniers et 500 jeanners,
nous précise-t-on.
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LONG CHAMP. CO M
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salons
The Box
Bilan des salons WSN
2nde session
Concernant Première Classe, The Box,
Paris sur Mode et Don’t Believe The
Hype, les chiffres communiqués par
WSN Development font état de 19 712
visiteurs (80 % d’acheteurs), dont 48 %
de Français (7 420 entrées), soit une
baisse de 18 % par rapport à septembre 2012. Les boutiques et grands
magasins Paris / Ile-de-France constituent 71 % de la fréquentation hexagonale. Les pays européens (hors
France) représentent 6 376 entrées, soit
50 % du visitorat étranger. L’Italie est en
tête de peloton (2 142 entrées). Avec
une thématique Japon sur les salons,
la présence asiatique progresse et
représente 3 246 entrées (26 %), dont
2 162 visiteurs japonais. Avec 1 004 visiteurs, les Etats-Unis sont la 5e clientèle
étrangère de ces manifestations, soit
une augmentation de 59 % par rapport à la saison précédente.
ILM Summer Styles
Bien positionné
269 exposants venus de 20 pays,
en augmentation de 6 %. Arnd Hinrich Kappe, Managing directeur de
8
Messe Offenbach, nous explique
pourquoi : « Profitant de surfaces d’exposition supplémentaires, nous avons
travaillé à faire rentrer de nouvelles
marques, afin d’élargir la diversité
de l’offre sur le salon et par la même
occasion, revaloriser la manifestation
aux yeux des acheteurs. » Pari gagné !
5 900 professionnels du secteur se
sont déplacés pour la 139e édition
du salon allemand de la maroquinerie et tous ont salué les nouveaux
aménagements, la scénographie et
le choix des collections présentées.
Salon business depuis toujours, International Leather Goods Fair in Offenbach travaille maintenant sur son
image pour renforcer son attractivité.
« Contaminé par le virus qui frappe
actuellement les manifestations européennes », le salon avance ces dates
de septembre : cette session aura lieu
du 6 au 8 septembre.
soires) et revendique une approche
mode et créative. Avec ses forums de
tendance, les installations de créateurs, son partenariat avec le festival de mode de Dinard, Texworld se
veut en outre être pionnier en matière
d’éthique et de développement
durable, en renforçant les initiatives
destinées à sensibiliser ses visiteurs.
Le Mipel, porté par
son marché intérieur
Les salons de Messe
Frankfurt séduisent
Réunis sur 4 jours à Paris Le Bourget, les salons Apparelsourcing et
Texworld ont réuni environ 845 exposants de 27 pays et attiré près de
14 500 visiteurs de 104 horizons.
Rappelons que le premier est consacré au sourcing : en seulement 2
ans d’existence, il rassemble désormais des forces de propositions de
proximité (Europe et bassin méditerranéen), de moyen terme (Océan
Indien) et de long terme (Asie).
« Nous travaillons pour enrichir l’offre
comme les accessoires, très demandés par les acheteurs », souligne
Michael Scherpe, Président de Messe
Frankfurt France.
La deuxième manifestation propose
l’amont de la filière textile et habillement (tissus, fournitures et acces-
La 104e édition du salon italien de
maroquinerie, qui s’est tenu à Milan,
du 15 au 18 septembre, a refermé
ses portes sur une note optimiste. Le
nombre de ses visiteurs a augmenté
de 5,3 % par rapport à la saison dernière, grâce essentiellement à la fréquentation italienne en hausse de
9,7 % et un visitorat, venu de l’étranger, en légère augmentation (1 %).
Les organisateurs expliquent ces
résultats par les efforts accomplis
pour améliorer les prestations auprès
des exposants d’une part et pour
renforcer l’expérience des acheteurs, d’autre part. La manifestation
a décidé d’avancer les dates de sa
deuxième session 2014, en les fixant
du 31 août au 3 septembre.
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Lize Créations
Collections, sourcing
à 1 heure de Paris
Tissu Premier et Collections, salons
de la filière de mode de court terme,
se tiendront les 28 et 29 novembre
prochains, au Grand Palais de Lille.
Quelque 200 exposants euroméditerranéens de l’amont et de l’aval se
regrouperont pendant 2 jours pour
proposer leurs collections Eté 2014
pour du réassort, Hiver 14/15 pour
passer commande et Eté 2015 pour
anticiper, grâce à une information
de mode au plus près des tendances
de consommation. Parmi eux : Atoll
Palme, Lize Créations, Orca Accessoires, Dodi, Arhas…
Première Vision Pluriel
Un plein d’énergie
Cuir à Paris
Avec près de 63 000 visiteurs, du 17 au
19 septembre, les 6 salons, dédiés à
la filière amont et les 1 950 exposants
regroupés au parc des expositions
de Villepinte, prouvent à nouveau la
force et la cohérence de leur union.
Cuir à Paris n’en finit plus de se positionner comme le salon incontournable des acheteurs de cuir et de
fourrure. Ciblant résolument le luxe
et le haut de gamme, il a su attirer
12
toutes les grandes griffes de ce secteur, à la grande joie de ses 450 exposants. Des chiffres de visitorat, à faire
des envieux, en hausse globale de
21, 5 % (vs sept 2012). + 20,5 % d’acheteurs français supplémentaires ; + 17 %
d’Italiens ; + 47 % pour la Hollande
et même les Anglais, peu enclins à
emprunter le tunnel sous la Manche
pour fréquenter nos salons, sont
venus plus nombreux, + 27 % !
Nouveau hall, nouvelle implantation
des exposants, pass unique Première
Vision Pluriel, renouvellement des
forums d’informations mode, cette
session de Modamont a connu de
nombreux changements. Des initiatives qui ont séduit 26 532 visiteurs,
Première Vision
de contenu, le but étant de clarifier le
parcours du visiteur…
Souhaitons que cette énergie exceptionnelle, tant du côté des exposants
que de celui des visiteurs, présage
des signes avant-coureurs d’une
reprise économique anticipée par
l’amont de la filière !
Reprise des salons
mode Eurovet
Modamont
en augmentation de 18,7 % (vs sept
2012), mais une fréquentation française en léger recul (- 2,6 %). Bien que
la France ait perdu quelques points,
le visitorat international est, quant à
lui, en forte progression, en hausse
de 33,5 %, un niveau jamais atteint
par le salon. Les organisateurs notent
une forte mobilisation de l’Allemagne
(+ 17,8 %) et du Royaume Uni (+ 35 %),
de la Turquie (+ 60 %), des Etats-Unis
et de l’Asie. Bref, un salon des accessoires qui semble avoir trouvé des
adeptes dans le monde entier pour
venir découvrir les collections des
exposants.
Leader international incontestable,
Première Vision et Expofil, ont attiré
quelque 52 804 visiteurs, autour de
774 exposants tisseurs et tricoteurs et
50 producteurs de fils et fibres. Toutes
les zones de l’international sont en
hausse, à l’exception du Brésil et
comme la France n’est pas citée
dans les chiffres du bilan, le caractère international de la manifestation
ne fait aucun doute. Ici encore, le
changement était de mise : implantation, nouvelles approches en matière
Première Vision S.A., leader international des salons professionnels pour
les industries de la mode, a racheté
les salons mode d’Eurovet SAS, leader international des salons pour la
filière lingerie balnéaire. Cette activité comprend les salons dédiés à
la confection à façon Fatex, Zoom
by Fatex et Made in France by Fatex,
ainsi que les salons de matières et de
produits positionnés sur le court terme
et l’actualisation, Tissu Premier et Collections. Un ensemble de 8 manifestations par an, organisées à Paris et à
Lille. Avec cette acquisition, réalisée
au travers de sa filiale PV Manufacturing SAS, Première Vision porte son
portefeuille de salons professionnels
destinés aux industries de la mode
de 24 à 32 opérations par an dans 6
pays. Il complète ses actuels métiers
des fils et fibres (Expofil), tissus (Première Vision), dessins (Indigo) et
accessoires (Modamont) par une
entrée dans l’aval de la filière. NR
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Photo : Shoky Van Der Horst. www.mac-douglas.com
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économie
Bilan du sondage sur
les dates des soldes
Le salon Who’s Next a lancé, cet été,
un sondage auprès des professionnels de la mode (centrales d’achat,
détaillants, e-commerce, fabricants)
et a recueilli, trois mois plus tard, 1 300
réponses qui montrent que :
– Pour les soldes d’hiver, le dernier
samedi de Janvier correspond à la
meilleure date possible pour 58 % des
voix.
– Pour les soldes d’été, 57 %
demandent à démarrer les soldes
d’été le 15 juillet, 22 % sont pour garder la date actuelle et 20 % pour la
décaler au 1er samedi de juillet.
– Plus de 90 % des personnes interrogées sont pour la suppression des
soldes flottants le plus rapidement
possible.
– 90 % des détaillants trouvent que
les ventes privées à répétition perturbent la relation commerciale. 93 %
sont prêts à stopper leur collaboration avec les fournisseurs qui les pratiquent ou, tout du moins, à imposer
des conditions d’achats plus souples.
L’activité des TPE en 2012
La Fédération des centres de gestion
agréés vient de publier la 17e édition
de son étude annuelle « Activité et
Tendances ». Une enquête inédite
qui combine l’approche sectorielle
et l’analyse sectorielle géographique.
Cette étude porte sur 8 grands secteurs d’activité regroupant 26 professions du commerce, de l’artisanat
et des services. Son principal enseignement ? L’activité des petites entreprises, tous secteurs confondus, enregistre un recul spectaculaire en 2012 :
– 2,2 % (contre + 1,9 % en 2011). C’est la
plus importante baisse de chiffre d’affaires de la décennie, après le « dévissage » historique de 2009 (– 2,5 %).
Deux tendances de fond à retenir en
2012 : l’effondrement de l’artisanat du
bâtiment (– 4,8 %, contre + 4 % en 2011)
et la bonne résistance du commerce
de détail alimentaire : + 0,6 %, contre
+ 1,6 % l’année précédente. Même
si la performance relative de ce dernier secteur reste négative (– 1 point),
c’est le seul qui parvient à dégager
une tendance positive en 2012. Le
14
secteur de l’équipement de la personne enregistre un – 2 %. Toutes les
professions du secteur sont dans le
rouge ! Les magasins de prêt-à-porter
(– 1,8 %), de chaussures (– 0,2 %) et
de lingerie (– 2,6 %) subissent directement les effets de la conjoncture. En
période de crise, les Français renouvellent moins souvent leur garde-robe,
réduisent la part du budget consacré
à l’habillement et regroupent leurs
achats au moment des soldes. Dans
ce même contexte, l’activité des horlogeries-bijouteries indépendantes
enregistre un recul important : – 3,5 %
(contre + 2,4 en 2011). NR
L’industrie de la
maroquinerie en France
En termes d’effectifs, l’industrie française de la maroquinerie représente
plus de la moitié de la filière cuir. En
2012, 151 unités de production ont
employé 2 233 cadres, employés,
techniciens ou agents de maîtrise
et 11 174 ouvriers en atelier. Depuis
plusieurs années, les effectifs ont
tendance à s’accroître grâce aux
bonnes performances des entreprises
qui produisent des articles de luxe.
Les 21 entreprises, qui emploient plus
de 200 salariés, réalisent plus des trois
quarts des facturations du secteur et
emploient plus des deux tiers des
salariés. Le chiffre d’affaires s’élève
à 2,3 milliards d’euros, en hausse de
10 % comparativement à 2011. Les
facturations poursuivent leur croissance, à un rythme un peu moins
rapide que l’an passé. Un quart des
entreprises du secteur est situé en
région parisienne et réalise la moitié
du CA total. De nombreux maroquiniers exercent également leur activité dans les régions Rhône-Alpes (19
entreprises), Pays de la Loire (17 entreprises) et Centre (15 entreprises). NR
Source : Conseil National du Cuir
8 mois de consommation
d’accessoires
Selon l’observatoire économique
de l’Institut Français de la Mode, les
ventes d’accessoires (hors chaussures) ont connu, sur les huit premiers
mois de l’année, une baisse moyenne
de 0,2 % en valeur, par rapport à la
même période 2012. Les points de
vente indépendants multimarques
ont enregistré un recul de 1,7 % sur
le produit maroquinerie, tandis que
les autres accessoires (écharpe, foulard, chapeau…) sont en très légère
hausse de 0,4 %. La consommation
maroquinerie a elle aussi chuté dans
les chaînes spécialisées habillement
(2,3 %), et plus amplement encore
dans les hypers et supers (4,7 %). Le
marché de la chaussure, quant à lui,
accuse un retrait de 3,1 %, tout circuit
de distribution confondu (0,8 % pour
les indépendants multimarques).
Ouverture du dimanche
Les 4 fédérations des commerces de
l’équipement de la personne – CNDL
(Chambre Nationale des Détaillants
en Lingerie), FDCF (Fédération des
Détaillants en Chaussures de France),
FNDMV (Fédération des Détaillants
en Maroquinerie et Voyage) et la
FNH (Fédération Nationale de l’Habillement) –, qui représentent 50 000
points de vente et 110 000 actifs, rappellent qu’elles sont très attachées au
principe du repos dominical et opposées à la généralisation des ouvertures le dimanche. Ces commerces,
piliers de la vitalité des centres villes,
fonctionnent grâce un entreprenariat familial engagé et défendent un
modèle de commerce de proximité
à taille humaine, tout en accompagnant les profondes mutations
sociétales. Cependant, leur équilibre
économique est menacé par la crise,
dans un secteur de l’habillement qui
subit une forte baisse de la consommation. Bernard Morvan, Président
de la FNH et parlant au nom des 4
fédérations, souligne : « la loi doit
être la même pour tous, grandes
enseignes ou boutiques indépendantes. L’équité entre les commerçants, avec 5 dimanches pour tous
et rien que 5 dimanches pour tous,
doit être respectée pour préserver
l’équilibre entre les différentes formes
de distribution. Notre modèle économique d’entreprises familiales à taille
humaine est fragile et doit être préservé. » Les 4 fédérations demandent
que les « 5 dimanches du maire »,
disposition selon laquelle le maire
permet – ou non – à celui qui en fait
la demande de déroger au principe
du repos dominical, soit appliquée
sur tout le territoire. En effet, à l’heure
actuelle, trop de maires ne permettent pas cette dérogation même
si, par exemple, le 24 décembre est
un dimanche.
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Etude sur la maroquinerie
de luxe
Les mutations du marché mondial de
la maroquinerie de luxe, tel est le propos de l’étude réalisée par Les Echos,
qui passe au crible les différentes
stratégies des acteurs de ce secteur
comme barbara bui, burberry, Coach,
Dior Couture, Ferragamo, Furla, Hermès, Kering (Gucci, bottega veneta,
Saint Laurent…), Longchamp, LvmH
(Louis vuitton, Fendi, Céline, Loewe…),
michael Kors, mulberry, Prada Group,
Richemont (Cartier, montblanc, Lancel, Dunhill, Chloé, …), ST Dupont,
Tod’s Group, Tumi. D’après l’analyse,
ce marché marquerait le pas en
2012, après avoir enregistré des taux
de croissances exceptionnelles au
cours des exercices précédents. Les
premières données de 2013 confirment la tendance. Au-delà des facteurs conjoncturels et d’une base de
comparaison élevée, le marché est
impacté par l’essoufflement de certains leaders (pénalisés par leur forte
visibilité et une importante diffusion)
mais également par les mutations
à l’œuvre sur le marché chinois. Ce
qui incite certaines maisons à revoir
leur modèle. Relocalisation, montée
en gamme, déploiement plus sélectif
du réseau à l’enseigne et amélioration de l’expérience luxe sont autant
de pistes avancées. L’heure est
aujourd’hui à la montée en gamme
pour répondre à la demande
d’une clientèle plus exigeante, à la
recherche de produits et marques
plus « élitistes ». Dans ce contexte,
se pose aussi la question de la délocalisation, qui n’est pas l’apanage
des seules maisons positionnées à
la base de la pyramide des prix ou
challengers (Coach, Longchamp,
Tumi, michael Kors) comme l’illustre
Prada qui a pris 5 % du capital de
son sous-traitant chinois Sitoy. nous
assistons, toutefois, à un mouvement
de relocalisation (cf. Aeffe, mulberry).
De même, Lancel entend monter en
gamme en sourçant ses cuirs différemment et en développant le made
in France. Dans le même temps, les
leaders revoient leur mix en mettant
l’accent sur le cuir et le no logo (cf.
Gucci, Louis vuitton) et procèdent à
des augmentations de prix. Depuis
2011, vuitton développe également
une offre de haute maroquinerie diffusée dans un nombre très restreint
de boutiques. Enfin, concernant la
distribution, le développement des
16
réseaux à l’enseigne –en se focalisant sur les nouveaux marchés (au
premier rang desquels la Chine)
– constitue encore le mainstream.
néanmoins, certaines maisons repensent aujourd’hui leur stratégie retail
sur deux axes : Entrée en phase de
consolidation du réseau après une
phase de déploiement à marche
forcée (Louis vuitton, Gucci, Hermès,
Dior, Cartier…), y compris en Chine ;
volonté d’améliorer l’expérience
boutique. La réflexion s’articule
autour de quatre versants : proximité,
précision, confort et service. Côté
investissements, il y a fort à parier
qu’ils porteront sur le renforcement
de l’outil industriel et l’optimisation
du réseau à l’enseigne. Pour autant,
les opérations de croissance externe
sur des cibles de taille plus modeste
ne sont pas à exclure à l’heure où
les grands acteurs du luxe portent
de nouveau leur attention sur les
« jeunes pousses » et les petites maisons (cf. moynat, relancée en 2010
par le Groupe Arnault). Les investisseurs des pays émergents (Fung
Group, Qatar Luxury Group…) sont
également à l’affût. nR
Source : Groupe les Echos
Avis d’expert :
Faire face à la montée du e-commerce
Alors que le modèle des points
de vente est de plus en plus remis
en question et que les modes de
consommation ne cessent d’évoluer, l’agence de Retail Design, PWP
Associates, nous livre ses réflexions
sur les tendances à suivre pour faire
face à la concurrence des pure
players, fidéliser et conquérir de
nouveaux clients. Les deux enjeux
majeurs étant, selon elle, le design
et la cross-canalité.
Miser sur la transparence
Apple en est un très bon exemple.
Les boutiques de la célèbre marque
à la pomme n’ont pas d’entrée. La
limite entre l’extérieur et l’intérieur
des magasins est de plus en plus
floue. La notion de transparence
est aujourd’hui une véritable valeur
sociétale. Plus les enseignes sont
transparentes et le démontrent
physiquement, plus les clients ont
confiance.
Trouver un équilibre entre
marketing traditionnel et digital
Extension de l’offre, accueil et
conseil du consommateur, positionnement de marque, design des
espaces… sont autant d’éléments à
prendre en compte pour trouver un
équilibre entre marketing traditionnel et digital et ainsi venir concurrencer les entreprises œuvrant uniquement sur Internet.
Intégrer la notion
de digitalisation directement
dans les points de vente
L’intégration d’écrans tactiles et de
nouvelles technologies au sein des
points de vente est fondamentale.
Pour faire revenir le client, il faut éviter de le décevoir et lui proposer
des solutions modernes, à l’aide par
exemple de tablette ou d’écrans
tactiles.
Ne pas oublier que les magasins
sont des lieux de vie
Les notions de considération, d’accueil et de services poussent les
consommateurs à venir en magasin plutôt que d’acheter en ligne.
Lorsque ces derniers entrent dans
une boutique, ils ont besoin de se
sentir rassurés. nous sommes de
plus en plus dans une ère de convivialité, d’échange, qui efface de
plus en plus la notion de transaction pour laisser place à la notion
de rencontre.
Le Clic and Collect
ou le Web to Store
Le fait de permettre au consommateur de commander un produit
sur Internet pour venir le chercher
ensuite en magasin, répond à une
attente bien réelle du client, puisqu’il
lui offre simultanément les avantages du web et du point de vente
traditionnel. Sur le web, il peut comparer, consulter des avis sur le produit… pour finalement l’acheter au
moment voulu. En magasin, il peut
toucher l’article en question, obtenir des conseils et surtout, il n’est pas
contraint d’attendre pour être livré.
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du 18 au 20 février 2014. Vous êtes styliste, designer, artisan ou élève dans
une école de mode ou de design ;
vous êtes spécialisé dans le travail
du cuir ; vous possédez un savoirfaire spécifique au cuir ; vous souhaitez partager un procédé innovant
ou une technique brevetée sur cuir…
Pour participer, il suffit de télécharger
le dossier de candidature sur www.
cuiraparis.com.
dossiers doivent être envoyés avant
le 2 décembre 2013. (Notre photo :
Satu Maaranen, grand prix du jury
Première Vision avril 2013.)
Daniel Wertel
A la tête de la FFPAPF
Le Conseil d’administration de la
Fédération Française du Prêt-à-Porter
Féminin a élu, à l’unanimité, le 24 juillet 2013, le successeur de M. JeanPierre Mocho à sa présidence. Daniel
Wertel, qui était vice-président depuis
2007, est également Administrateur
de l’Union Française des Industries
de l’Habillement (UFIH) et Président
de l’Institut Supérieur Spécialisé de
la Mode (Mod’spé Paris). Il compte
perpétuer le travail entrepris par son
prédécesseur mais « de manière
plus collégiale avec l’ensemble des
administrateurs de la fédération ».
Premier acte de son mandat : l’inauguration du site internet de la Maison du Savoir-Faire www.maisondusavoirfaire.com. La plateforme des
façonniers possède un moteur de
recherches qui liste les façonniers,
fournisseurs de matières ou prestataires de services français. Un outil
de travail fonctionnel, qui assoie la
volonté de la Fédération d’être un
partenaire pratique et concret pour
les marques adhérentes.
concours
Bespoke, un concours
pour gagner un stand
Comme à chaque saison, le salon
Cuir à Paris lance son concours, qui
permettra aux 10 heureux gagnants
d’exposer sur son espace Bespoke,
18
Issentiel
Prix Palm
Le fabricant français, spécialisé dans
la création d’étuis et de housses en
cuir pour appareils mobiles, vient
de remporter le prix de la meilleure
housse pour tablette. Ce concours,
organisé par le magazine Infos
Mobiles, récompense l’innovation
dans les accessoires nomades.
expos
Festival de Hyères Appel à candidature
Viktor & Rolf, Gaspard Yurkievich,
Romain Kremer, Anthony Vaccarello, Jean-Paul Lespagnard, Léa
Peckre… Tous ces créateurs qui
défilent aujourd’hui sur les podiums
de la Fashion Week parisienne sont
issus de cette manifestation, qui
compte des partenaires influents (les
groupes LVMH et Galeries Lafayette,
le salon Première Vision, la Maison
Chloé, Mercedes-Benz, la Fondation
d’entreprise Ricard…) et des présidents de jury d’envergure (Jean Paul
Gaultier, John Galliano, Pierre Hardy,
Azzedine Alaïa…). Pour participer à
la 29e édition, qui se déroulera du
25 au 27 avril 2014, le concours est
désormais ouvert. L’enregistrement se
fait online (www.villanoailles-hyeres.
com/hyeres2014), la date limite est
fixée au 25 novembre 2013 et les
La chaussure pose
un pied à Bordeaux
Ceux qui, par malchance, n’ont pu
visiter, à Paris puis à Romans, l’exposition initiée par la Fédération Française de la Chaussure, « La chaussure, une passion française » vont
être comblés… En partenariat avec
la ville et le musée international de
la chaussure de Romans, elle s’installe à Bordeaux, du 24 octobre au
7 novembre, à l’Espace Saint Rémi, 4
rue Jouannet.
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année, le salon inaugure un service
de Personnal Shopper pour optimiser
le parcours des participants.
Palais du Commerce, place de la
Bourse, Lyon 2e. Entrée : 3 €.
9e édition
du Marché des soies
Du 28 novembre au 1er décembre
2013, les quelques milliers de visiteurs
attendus pourront découvrir « l’expression de soie » d’enseignes renommées (Marc Rozier, Tassinari et Chatel, Cédric Brochier Soieries, Denis &
Fils, Sfate et Combier…), anticiper leurs
cadeaux de Noël en achetant étoles,
foulards, cravates ou coupons et participer à des ateliers pratiques. Cette
Pour vous,
mesdames !
Ou la mode en temps de guerre.
Pour sa première grande exposition
temporaire depuis sa réouverture, le
CHRD (Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation) a souhaité explorer une nouvelle facette
de la vie à Lyon pendant la guerre, en
se penchant sur le thème de la mode.
Cette manifestation retrace l’énergie déployée par les femmes pour
continuer à se vêtir avec élégance,
malgré les restrictions et les difficultés
de la vie quotidienne, dans une ville
devenue « capitale de la mode », du
fait du repli de nombreuses maisons
de couture parisiennes. En partenariat avec, notamment, le Palais Galliera, l’exposition bénéficie de prêts
exceptionnels : les robes de Jeanne
Lanvin et Maggy Rouff, les chapeaux
Gilbert Orcel ou les turbans signés
Rose Valois… De nombreuses animations et manifestations sont prévues
et, plus original, un jeu a été pensé
pour véhiculer une image moderne
et partager une partie des contenus
de l’exposition de façon ludique.
www.chrd.lyon.fr/lamode
Du 28 novembre 2013 au 13 avril
2014. CHRD : 14 avenue Berthelot
69007 Lyon. Tél. : 04 72 73 99 00
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Renoma d’Aigle.Exposition photos
du 23 octobre au 23 janvier 2013,
Boutique Renoma 129 bis, rue de la
Pompe 75016 Paris.
à lire
Vendre le luxe, techniques et
psychologie pour une vente (plus)
efficace, éditions Eyrolles
Ce manuel est avant tout un guide
de bonnes manières puisqu’il vous
explique qu’en étant « gentil, généreux, bienveillant, bien habillé, sobre,
soigné… », vous conclurez plus facilement une vente qu’en étant « désagréable, grossier, irrespectueux ou
insolent… ». Ah bon ? Franchement,
on ne l’aurait pas deviné tout seul !
Les auteurs René Moulinier et Francis
Srun donnent des conseils pratiques
et éléments de langage concrets, la
plupart basés sur l’« écoute empathique ». C’est vrai qu’il faut beaucoup de compassion pour s’intéresser aux problématiques de ceux qui
peuvent s’offrir du luxe !
Un + Un = 3
éditions de La Martinière
« La mode snob à Passy ? Vous
connaissez ? » Ce titre, paru dans
Boutique de France en 1964 résume
assez bien l’idée qu’on peut se faire
de Renoma. Sauf que depuis 1964,
ce fleuron du prêt-à-porter français a
évolué. Ce livre anniversaire célèbre
les 50 ans de la marque. Il est illustré
de coupures de presse, éditoriaux
de mode ou des clichés de Maurice Renoma, styliste, photographe,
devenu « modographe » (photographe de mode) – d’où le titre
Un + Un = 3 – et rédigé par Gabriel
Bauret, commissaire indépendant
spécialisé dans la photographie. A
travers cet ouvrage, on revit l’histoire
de la France (les yéyés, les années
70…), on savoure les people (Serge
Gainsbourg, les Stones…) et on
redécouvre les accessoires phares
de Renoma, comme le sac filet, la
cravate pour femmes ou encore la
Les sacs de Ville Louis Vuitton :
Une édition naturelle,
éditions de La Martinière
Quel beau livre ! Ce livre traverse, à
travers de somptueuses images, les
différents âges de la maroquinerie
Louis Vuitton. Forte de sa légitimité
(en terme d’histoire de marque,
de fabrication), spécificité (monogramme, malles…), puissance financière (images réalisées pour la
marque, qualité des peausseries…),
avant-garde culturelle (collaboration
avec des artistes, des designers…) et
technique, la marque Louis Vuitton
est devenue une référence absolue,
incontournable et internationale. De
fait, ce livre est un bijou pour qui s’intéresse à l’histoire de France du sac.
p etite a nnonce
Aksynt est spécialisé dans la représentation et la distribution des marques d’accessoires de mode (sacs et chaussures) en France et dans le Benelux.
Pour accélérer le développement en France de nos
marques de sacs NICA,
FIORELLI et MODALU, nous
sommes à la recherche
d’agents commerciaux freelance (pas de VRP).
Véritable femme/homme de terrain, vous aimez la prospection active sur le terrain.
Nous sommes à la recherche
d’agents commerciaux
freelance
Vous serez en charge de présenter et de développer une
ou plusieurs de ces marques
auprès des boutiques multimarques PAP fashion/casual,
des chausseurs, des maroquineries, des boutiques d’accessoires de mode…
22
Nous recherchons pour différentes zones géographiques
dans la France entière.
Vous êtes déjà introduit dans les
boutiques de mode (PAP, chaussures, maroquineries, …)
Si ce challenge vous motive, merci
de nous faire parvenir votre lettre
de motivation et votre CV avec
photo, de préférence par e-mail
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Aksynt Résidence Altirama A1
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en bref
Le prochain salon de la maroquinerie de Lyon, qui se tient à l’hôtel Logis
Lyon Est à Saint Maurice de Beynost
(07), les 19 et 20 janvier 2014, s’organise. Il regroupera une trentaine d’exposants, pour l’essentiel des agents
et représentants de marques, sur une
surface de 1 100 m2. Notre édition de
Janvier dévoilera les marques présentes.
Le made in France
à l’honneur
Made in Bordeaux. Les sacs et accessoires Krejci, réalisés en chambres à
•
Public’s Collections, qui détient la
licence de distribution de la bagagerie Life style, cible les adolescents
avec la marque New Balance. Pour
l’été 2014, les lignes seront composées
de sacs messenger, backpack et de
bowling, déclinés dans des tonalités
vives sur des matières canevas et toile
PV. Les prix de vente publics se situent
entre 28 et 70 euros.
air de vélo recyclées, sont désormais
totalement français. Un réseau de
réparateurs de vélo autour de Bordeaux a permis l’ouverture d’un atelier à proximité.
•
•
Lancement d’une ligne de valises
signées Kothai et dessinées entre
autres par deux street artists, 2Shy et
Grems. Les produits sont proposés en
trois tailles : 51 cm, 61 cm et 71 cm.
Elles sont garanties un an.
•
Pour mieux se faire connaître auprès
du grand public et pour partager
son actualité avec ses clients, David
Jones lance sa page Facebook.
Actualisée tous les jours, elle prévoit
le lancement de concours. A vous
de liker !
•
Pour la session de janvier 2014, un
premier partenariat vient d’être
contracté entre le salon Who’s Next
et les fédérations françaises du
Gant et de la Maroquinerie, intitulé
« La main dans le sac », un projet
d’exposition qui réunira une sélection de 10 designers et de fabricants
français de gants et maroquinerie.
L’exercice de style consiste à réaliser
tout ce qui peut se trouver à l’intérieur
d’un sac (gants, pochettes, trousses,
étuis, housses IPad, porte-cartes,
porte-monnaie…), soit entre 5 et 10
pièces par designer et un total de 10
modules. Il prendra place au sein de
l’espace maroquinerie de Who’s Next
Accessories.
Le bagagiste français Delsey lance
sa nouvelle plateforme digitale afin
de répondre aux besoins des voyageurs. Elle s’articule autour de deux
grands axes : la découverte de
l’offre produits et l’immersion dans
la marque (ses valeurs, ses bons
plans…). Des conseils pour voyager
léger, sécuriser ses bagages et les
tendances du moment. Cette interface, résolument tournée vers les
réseaux sociaux, favorise l’interaction
avec les consommateurs, notamment l’espace Delsey Experience à
découvrir sur www.delsey.com.
Isabelle Dastroy, responsable de la
marque C-Oui, développe sa collection made in France, « qui remporte
un franc succès », souligne-t-elle.
•
Portée par une saison PE2013 très
favorable au parapluie, la société
Neyrat Autun France a choisi de
relancer une partie de sa fabrication dans l’hexagone. L’occasion
de revenir à ses origines (qualité et
savoir-faire), puisque la plus ancienne
manufacture de parapluie en Europe
a été créée en 1852, à Autun, par
Léon Neyrat. L’opportunité aussi
de proposer des produits haut
de gamme en nom propre ou en
licence…
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de cristaux Swarovski, mini-salons en
mobilier design chiné… donnent une
note lumineuse et chaleureuse.
boutiques
Déçu par la baisse des commandes
réalisées par son agent belge, le
créateur Eric Beauduin a décidé
de transformer son atelier bruxellois,
une maison de maître vintage, dont
la façade graphitée évoque l’art
nouveau, en boutique-show room.
•
Après Milan, Florence est la deuxième destination italienne où
Rimowa pose ses bagages, en aluminium et en polycarbonate, hautement identifiables. Le nouveau
magasin, inauguré en juin 2013, se
trouve au cœur de la ville, Via Porta
Rosa, dans un édifice du XIVe siècle
modernisé à l’image de la marque.
•
Ce nouvel espace est destiné à la
clientèle finale et aux boutiques multimarques, « pour un contact plus
direct ». « Vu la proximité des villes, ce
n’est pas un problème de se déplacer en Belgique » nous explique celui
qui s’illustre, depuis 10 ans, dans la
fabrication de sacs, pièces uniques,
réalisées à partir de vêtements
seconde main, principalement en
cuir. Pour ses clients internationaux
(Japon, France, Allemagne), Eric
Beauduin continuera de présenter
dans les salons professionnels parisiens (Première Classe, Tranoï). 229
chaussée de Charleroi 1060 Bruxelles
(quartier de Châtelain-Brugmann).
•
Missiessy ouvre une boutique-atelier
à Saint Germain-des-Prés. La marque
de maroquinerie made in France
s’installe au 87 rue de Seine, dans
le quartier qui évoque un esprit arty
et drolatique – même si c’est un peu
suranné – propre au concept ludique
qu’elle développe : la personnalisation d’un modèle en mariant peaux
et coloris. Le nouvel espace se veut
chaleureux et contemporain avec
des bois clairs et des jeux de miroirs.
24
29 boutiques multimarques, 22
marques d’accessoires émergentes
et une opération portée par Maison
Méditerranéenne des Métiers de la
Mode (MMMM). L’objectif ? Confronter les jeunes créateurs de la région
à l’approbation du public et leur
permettre de cohabiter avec les
marques déjà connues en intégrant
un multimarque régional. Chaque
boutique choisit un ou plusieurs créateurs et s’engage à vendre sa collection automne/hiver 2013-14 pendant 6
semaines. Cette 7e édition d’Itinéraire
mode fait suite à l’inauguration du
nouvel Espace Mode Méditerranée
– 1 000 m² au cœur du quartier économique et culturel d’Euroméditerranée -, un lieu de formations publiques
et privées et de la « m galerie »,
300 m² sous verrière mise à disposition des marques pour organiser des
événements.
C’est au 3 Via Monte Napoleone,
tout près de leurs autres locaux, que
le duo Massimo et Sabrina Bonini
ont ouvert un nouvel espace destiné
à recevoir les nouvelles collections
entrées au showroom pour le printemps/été 2014 : Burak Uyan, Design
Inverso, Lolita Lorenzo, Msgm, Oscar
Tiye, Prabal Gurung et Thomas Blakk.
•
Les boutiques parisiennes Sonia
Rykiel s’offrent un lifting. Sous l’impulsion de Fung Brands, la société
d’investissement qui détient désormais 80 % des parts, et de Geraldo
da Conceicao, le nouveau directeur artistique pap et accessoires, la
marque, qui incarne le mieux l’intelligentsia Rive Gauche, a décidé d’offrir un nouveau visage aux boutiques
175 bd Saint-Germain et 70 rue du
faubourg-Saint-Honoré. Sol en béton,
bois clair, tapis gris ou noir rehaussé
Du 16 octobre au 30 novembre 2013.
Marques accessoires participantes :
Sacs : Folklo by Ka chez Bonbon
Plume (Aix en Provence), Il était un
fil chez Bo Access (Aix en Provence),
Kodd[e] chez Oreste Leboffe (Marseille) et C2 3 (Aix en Provence), Miyadori-Do chez Zephir & co (Venelles),
Valentine & co chez Maroquinerie
Frivo (Aix en Provence), Valvess chez
C.LIN, L’Ombrelle Elégante et Vincent
Hughes (Marseille).
Bijoux : Akinoa, CE-Sa, Laulane bijoux,
OlgaJeanne, Songo, Una-Nox, Verre2terre. Foulards : Ghislaine Garcin.
Accessoires multiples : Emilie Pouce,
Manon Martin, Zéphyr & co, Zoé la
fée. Accessoires enfant : Amandine
et Quentin, Efeeor, Têtes blondes, Too
Mini.
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boutique est consacré aux bagages
et le merchandising mis en place ne
laisse aucun doute. Un grand poster
d’un avion au décollage pour habiller le mur du fond du magasin, les 6
pendules affichant l’heure locale :
New York, Tokyo, Pékin, Moscou,
Paris…, les spots le long de l’allée
comme une piste lumineuse sur le tarmac, le convoyeur en action proposant les produits voyage, on se croirait
dans un aéroport prêt à embarquer.
On oublierait même qu’on se trouve
le soir de l’inauguration du nouveau
centre commercial Aéroville, situé
dans la zone de Roissy Charles de
Gaulle ! Quelques indices nous
ramène à la réalité : champagne,
petits fours, accueil chaleureux,
photographe qui immortalise les
invités, foule curieuse et ravie de
toucher les sacs, d’inspecter les
valises, en un mot : une parenthèse
de gaité et d’optimisme. Un grand
bravo à la famille Chou pour saluer
son audace. A l’heure où l’on s’interroge sur le devenir des maroquiniers multimarques, cette initiative
prouve que, oui, un magasin d’un
nouveau genre à toute sa place
dans l’univers concurrentiel du
détail.
Seelight a inauguré, le 16 octobre
2013, sa quatrième boutique multimarques dans le nouveau centre
commercial Aéroville et Sacha Chou
nous sert de guide à travers ses 250 m2
de surface de vente. "Nous avons
voulu traiter chaque marque dans
son univers, sous la forme de corner,
afin de la valoriser et de permettre
aux clients une meilleure lisibilité".
See by Chloé, Lancel, Montblanc, Versace, Cavalli, ST Dupont, Hugo Boss,
Armani Jeans, Samsonite, Delsey,
Elle, Kipling… les griffes, positionnées
pour la plupart haut de gamme, se
côtoient avec simplicité et élégance
sans jamais se cannibaliser, malgré
la diversité des genres. L’arrière de la
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stratégie
Maison Texier
un tigre dans le moteur
Ses nouvelles collections flirtent avec ses origines, la Bretagne, et sa passion,
les bolides. Maison Texier opère aujourd’hui une montée en gamme, qui
s’accompagne d’une réorientation de son système de distribution et d’une
politique intensive d’ouvertures de boutiques en propre.
M a i s o n Te x i e r , c ’ e s t
avant tout l’histoire d’une
fier té familiale, nationale et régionale. Familiale, parce que l’entreprise, créée en 1951, a
gardé son autonomie.
Aujourd’hui, ce n’est plus
Marcel mais Jean-Luc,
l’un des deux fils, direcJean-Luc Texier et Baptiste Pagès
teur général, qui actionne
le moteur, et sa fille, Cynthia, qui propulse la dynamique
digitale. Nationale, parce qu’à l’heure des délocalisations
(dès les années 70), la Maison Texier a privilégié le made in
France, en s’éloignant du cabas sport pour développer une
ligne business masculine puis, en 1982, une ligne féminine.
Régionale, enfin, car on retrouve, dans le style des sacs à
main signés par la marque, les éléments qui font la fierté de
la Bretagne, à commencer par les blasons et les créneaux
des châteaux, qui ornent la toile enduite de la ligne « Evasion Crenel » printemps-été 2014. « 90 % de nos modèles sont
fabriqués dans notre unité de production, d’une surface
de 10 0000 m2 et située à Vitré (35) ; au total 230 personnes
œuvrent à la maroquinerie Texier » nous informe Jean-Luc
Texier. Mais cette marque, c’est aussi l’histoire d’une passion
pour les belles voitures. A leur instar, Maison Texier allie technicité, style racé et une vélocité qui lui a permis d’ouvrir 7
nouvelles boutiques (Lille, Strasbourg, Nantes, Montpellier,
Toulouse, Angers, Nice) en seulement un an et demi et de
remplacer la boutique bastion de la rue Saint-Honoré, à
Paris, par une nouvelle au 127 bd Saint-Germain, en autofinancement sur 5 ans. La Maison Texier en a sous le capot…
Forte de ses fondamentaux, la marque a orchestré un rafraîchissement en recrutant, en mai 2012, un jeune directeur
artistique, Baptiste Pagès, médiatisé grâce à sa collection
26
capsule de chaussures pour Bata (été 2013) ou sa ligne d’accessoires pour Jean-Charles de Castelbaljac (hiver 2012). La
collection printemps-été 2014 est sa deuxième saison au sein
de la Maison Texier. Originaire de Nantes, ce fils d’antiquaire
voue à l’objet sac un amour, qui va de pair avec sa ferveur
à créer du lien entre ses inspirations personnelles (l’artiste
Arman, Balenciaga version années 50, la technique…) et
les basiques de la société maroquinière. Baptiste Pagès
La collection Evasion Crenel évoque l’héritage des châteaux bretons,
notamment celui de Vitré.
travaille avec le bureau de style intégré, 6 stylistes/modélistes, pour imaginer des sacs comme des concept-cars.
« La plupart des produits sont réalisés en cuir de vachette
et bénéficient, pour certains modèles de la ligne Calandre,
d’une finition végétale pour un aspect vintage. Il faut, en
moyenne, 4 heures et demie de travail pour réaliser le haut
de gamme de la ligne Bolide, dont l’offre produit varie entre
150 et 700 €, prix public conseillé » signale le DA. Devenir un
« key player », en termes de mode, passe par l’implantation
de lignes identitaires, revisitées selon les tendances des sai-
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La collection Signature est une réinterprétation du sac Cristal de 1996.
L’imprimé fleuri est une décomposition du drapeau breton. Le sac
comprend une pochette amovible, maintenue avec des pressions.
La collection Emblème est conçue comme
une sacoche de travail.
sons. Et c’est ce qu’il fait en déclinant les couleurs : alezan,
tabac, vison, chamois, noir, rouge, corail, bois de rose, bleu
électrique.
En marge du showroom de Vitré, la collection est représentée
par six agents exclusifs, qui organisent des ventes en région
de fin octobre à fin février pour le printemps/été et de mai
à fin septembre pour l’automne/hiver. Après avoir lui-même
écumé les routes à la rencontre des multimarques qui le
vendent, Jean-Luc Texier souhaite revoir le business model
qui le lie à ses distributeurs : « On ne veut pas des détaillantsrevendeurs, mais des partenaires, qui nous représentent et
avec lesquels on pourra faire progresser le chiffre d’affaires,
qui est actuellement de 15 millions d’euros, dont 15 % réalisés en Russie et en Duty Free ». « Nous possédons 450 clients
multimarques mais nous souhaitons développer un réseau
plus sélectif » précise le directeur général. Décidé à investir dans l’image de marque, il a recruté Flore
Loidon, responsable développement marketing et communication, ancienne élève
de Sup de Luxe. Il ajoute à ses objectifs la
création de nouveaux accessoires (gants,
parapluies, carrés de soie, étoles et
bagages semi-rigides qui, eux, ne
seront pas conçus en France)
et la volonté de trouver des
distributeurs qui ouvrent des
franchises à l’étranger, s’inscrivant, par là même, dans
une démarche de commission-affiliation. Un vrai bolide
cette Maison Texier… FJ
La collection Calandre réunit la passion des
Texier pour les voitures et l’héritage régional
des créneaux.
Collection Bolide : sa forme cylindrique évoque une calandre,
son design, une carrosserie de voiture, les détails métallisés
et le cuir perforé, un tableau de bord.
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portrait
Knirps
Une dynamique
télescopique
« Lorsqu’un client souhaite acheter
un parapluie, il est confronté à deux
problèmes, nous confie Patrice Castell, directeur commercial de Knirps
France :
1. Il ne veut pas investir trop cher car
il a peur de le perdre.
2. Il est las des parapluies bon marché qui se retournent à la deuxième
averse ! ».
Dans le premier cas, Knirps ne peut
pas faire grand-chose tant il existe un
rapport affectif entre un parapluie et
son propriétaire. Pour le deuxième,
Knirps développe un argumentaire
commercial principalement axé sur
l’histoire de la marque et la solidité de
ses produits. Fondée en 1928, Knirps
est à l’origine du parapluie automatique. Cette société allemande
familiale, basée à Solingen (entre
Cologne et Düsseldorf) fabriquait
le système de baleines, puis les faisait recouvrir de toiles au Portugal,
avant d’être rachetée par Doppler
(Braunau, Autriche) et Strotz (Zurich,
Suisse), où les produits sont maintenant fabriqués. La toile utilisée est
28
un polyester allemand. La marque
est vendue dans plus de 50 pays et
possède plusieurs filiales qui, sont, par
ordre d’importance, l’Allemagne/
Autriche, le Benelux, la France/Suisse,
puis USA, Angleterre, Italie, Norvège,
Canada, Espagne, Grèce, Portugal.
La filiale française, quant à elle, a
été créée en 1977. Depuis 1995, elle
développe des produits positionnés
plus haut de gamme, soit des parapluies à 50 € prix public. « La clientèle française préfère les modèles
télescopiques aux manuels (80 %
des ventes) et n’aime pas le vert, le
blanc ou le jaune, indique Patrice
Castell. Par contre, elle adore le violet et le rouge ». C’est dire combien
Knirps opère aujourd’hui une séduction mode, basée sur l’innovation,
mais aussi une diversification produits, comme en témoigne la ligne
Floyd. Au-delà de l’article – un parapluie ultraléger décliné en plusieurs
couleurs –, sa force réside dans son
présentoir ergonomique, qui occupe
peu de surface au sol et pallie au vol,
par un système d’accrochage astucieux (le parapluie est nanti d’un trou
en son extrémité dans lequel rentre la
tige du présentoir). Ou encore la ligne
anniversaire « Nimbus » avec ses
toiles imprimées (pois, feuillages, graphiques…), qui réveillent les habitudes
de consommation. La diversification
produits est clairement affichée avec
l’arrivée des chapeaux, des imperméables, mais aussi d’une trousse
en éponge dans laquelle plonger
son parapluie trempé. Au studio de
création allemand, 3 personnes dessinent les lignes automne/hiver et
printemps/été. Le nombre de para-
pluies vendus à l’international est de
500 000 pièces par an avec un chiffre
d’affaires total de 9 millions d’euros
(sur l’Allemagne 3,5 millions d’euros).
En France, la saison automne/
hiver représente 60 % des ventes
(30 000 parapluies) et le printemps/
été 40 % (20 000) pour un chiffre
d’affaires national de 800 000 €. Les
500 comptes clients français sont les
boutiques de détail maroquinerie,
cadeaux et chausseurs. 15 % du CA
est réalisé en B to B via les cadeaux
d’entreprise (Vinci, Renault…). Les
commandes moyennes s’élèvent à
1 000 € (20 parapluies masculins et
30 féminins). En marge de sa volonté
d’innover, la plus belle arme de
Knirps est un SAV, digne de l’univers
du luxe, puisqu’elle garantit ses parapluies 2 ans et dispose d’un atelier de
réparation, en région parisienne. On
ne plaisante pas avec la fiabilité des
produits allemands…
Florence Julienne
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Yannick et Thierry Serré
portrait
Serré Maroquinerie
Pepe Jeans
Le rebond du félin
Puma, Le Coq Sportif, Converse, Pepe
Jeans… Les noms, qui jalonnent le
parcours du distributeur Serré Maroquinerie, sont dynamiques et sympathiques. A l’image de ce que sont
les gens du Nord, sans verser dans le
pathos régionaliste. A l’origine, il s’agit
d’une affaire familiale, créée en 1980
et basée à Lesquin (aéroport de Lille)
par René Serré, le père fondateur. En
1985 Thierry, le frère aîné, intègre l’entreprise, rejoint en 1993 par Yannick,
le cadet, qui termine ses études de
droit. Quand René prend sa retraite,
en 2000, les deux frères doivent réorienter leur schéma : « L’entreprise
paternelle reposait sur la distribution
de maroquinerie en provenance des
Pays-Bas ou de Belgique, de plus en
plus concurrencée, nous explique
Yannick Serré. Nous nous sommes
alors tournés vers les licences en
exclusivité ». Puma est la marque sur
laquelle Serré Maroquinerie jette son
dévolu. « De 2000 à 2004, nous avons
Veramenthe
30
été les premiers à introduire ce genre
de noms en maroquinerie à partir des
stocks disponibles, surtout en scolaire,
mais aussi en sacs à main, comme
le fameux sac bowling qui a connu
un énorme succès, poursuit-il. Puis, ils
sont passés de mode… ». L’introduction d’une griffe sport-mode chez les
maroquiniers ouvre une voie inédite.
Serré Maroquinerie s’adresse alors au
licencié Converse en Europe, le Hollandais Stationery Team et décroche
la distribution exclusive pour le réseau
maroquinerie en France. La méthode
de travail change, puisque Serré dispose dorénavant d’un catalogue
sur 4 saisons, d’échantillons et d’un
réseau de 6 représentants. « Comme
les produits étaient plutôt scolaires,
4 collections par an, c’était trop, car
ils n’étaient pas assez renouvelés. »
Entre 2005 et 2008, le distributeur va
introduire les sacs Converse dans la
plupart des maroquineries et grands
magasins à un rythme de 3 livraisons
par an. En 2008, Stationery Team
perd la licence et Serré Maroquinerie une part non négligeable de ses
3 millions d’euros de CA. En France,
c’est le groupe Royer qui reprend
la maroquinerie-bagagerie de la
marque et Serré Maroquinerie lui
propose de poursuivre le travail entrepris. L’accord est conclu pour 3 ans
et ainsi 400 détaillants maroquiniers
peuvent à nouveau se fournir en
Converse. Malheureusement, trop
de pièces livrées ne répondent pas
à leurs attentes. Soucieux de satisfaire
ses clients, Serré Maroquinerie décide
de se priver de son principal fournisseur qui a la maîtrise de la fabrication. Aujourd’hui, afin d’être plus
indépendant, la société développe
sa propre marque, Veramenthe,
une ligne de 25 sacs à main déclinés dans 8 couleurs, en cuir italien,
fabriqués à Florence (Italie), dont le
prix détaillant varie entre 25 et 50 €.
Mais son actualité réside surtout dans
la signature, auprès du détenteur de
la licence Pepe Jeans Monde, de
la diffusion exclusive, France et Belgique, de collections pour les réseaux
maroquinerie/bagagerie/papeterie.
Elles comprennent des besaces (20 €
prix détaillant), sacs à dos, pochettes
en toile ou en PU, valises, petite maroquinerie cuir… proposées sur 3 saisons
par an. Les objectifs sur les cinq prochaines années sont à la hauteur de
la renommée de la marque. Pepe
Jeans s’est fait connaître grâce à
des noms célèbres : Bruce Weber, The
Smiths, Bridget Hall, Laetitia Casta,
Kate Moss… Celui des frères Serré
gagne à se faire connaître !
Florence Julienne
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portrait
Airtex
Un air de voyage
Un A, comme un Aigle, est le
logo choisi pour cette marque de
bagages… Mais nous dirions plutôt A comme Avion, et surtout A
comme Aventure. M. Hu, dirigeant
d’Airtex, décide, en 2002, de créer
sa propre marque. « Nous avons
commencé avec deux modèles.
Puis, petit à petit, nous avons évolué
et proposons, aujourd’hui, plus de
10 gammes différentes avec plus
de 50 modèles, nous confie M. Hu,
dans sa boutique de gros rue des
Gravilliers, Paris 3e. Depuis 11 ans, le
chiffre d’affaires d’Airtex augmente de 20 %, en moyenne,
chaque année, Aujourd’hui,
nous vendons plus de 150 000
valises par an. Nous avons des
bagages en toile classique
mais nous développons de
plus en plus des modèles
rigides en ABS, en polycarbonate et en polypropylène.
Depuis 3 ans, nous travaillons
surtout cette matière qui est
un plastique non recyclé,
très léger, robuste et surtout
d’un bon rapport qualité prix ».
32
Pour prouver sa résistance, David
Zheng, le responsable commercial,
nous fait une démonstration en
sautant à pieds joints et avec véhémence sur une valise test. L’effet est
concluant puisque la feuille plastique
est à peine froissée… La montée en
gamme d’Airtex passe par un souci
de qualité, une volonté d’améliorer les produits pour « une utilisation
fiable, pratique et durable ». Cadenas TSA et renforcement de fermetures éclair 8 ou 10 mm pour plus
de sécurité, poignées télescopiques
en aluminium, système de roulettes
doubles pour un meilleur équilibre…
La satisfaction de M. Hu est dans l’assurance de vendre un bagage qui
tient la route. Airtex possède d’ailleurs
un service après vente, qui lui permet
de remplacer roulettes, canne télescopique et poignée, dans de très
courts délais. La vente des bagages
rigides est passée de 10 %, il y a
5 ans, à plus de 40 % aujourd’hui. Ils
sont appréciés pour leur design, leur
robustesse, leur poids plume… La
marque se veut concurrentielle sur le
marché du bagage, avec un positionnement prix public qui va de 39 à
139 €, selon les tailles et les modèles.
Mais là où la marque se distingue
radicalement de ses consœurs, c’est
dans sa stratégie de distribution. Pas
de salon professionnel ou de représentants qui écument la France, mais
un bouche-à-oreille efficace, un
catalogue online, une communication sur des supports de presse professionnelle et un système de cash
& carry, grâce à un stock important
et disponible situé à La
Courneuve (93). Pour une
ouverture de compte,
le minimum requis est
1 000 €, de façon à assurer une représentativité
de la marque en rayon.
Le nombre de ses points
de vente s’élève actuellement à près de 300
maroquiniers réguliers,
70 % en France et 30 % à
l’export. « Nous proposons
en moyenne 20 nouveaux
modèles chaque année
et nos clients se déplacent,
en général, quatre fois dans
l’année » assure M. Hu.
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enquête
maroquinier,
un métier à réinventer ?
Une étude menée auprès des détaillants maroquiniers révèle que ces derniers
souffrent sévèrement depuis le mois de septembre. C+ accessoires est allé sur le terrain
pour comprendre les raisons de leur désarroi et a entendu les voix qui expriment
un possible renouveau de la profession.
Jusqu’ici, les
détaillants maroquiniers étaient
p a s s é s e n t re l e s
gouttes. Et malgré
le contexte de crise,
dommageable
au commerce de
détail en général,
« enfants gâtés » du
secteur de l’habillement de la personne, ils tiraient
leur épingle du jeu,
sans avoir besoin
de se remettre en
question. Et pour cause, ils constituent
un réseau stable de distribution, à même
de pérenniser les relations commerciales,
commandent en quantité et réassortissent…
une manne précieuse pour les fabricants !
Ce constat étant posé, Xerfi – leader français
des études économiques sectorielles – conforte
les inquiétudes récoltées au cours de notre
enquête et relève que le chiffre d’affaires des
détaillants spécialisés en maroquinerie a reculé
de 3,5 % en valeur en 2012. Il est donc indéniable qu’après une croissance à deux chiffres
pour l’année précédente, ce circuit de diffusion
commence à souffrir. D’ailleurs, les observations des professionnels de notre tour de
34
?
France coïncident.
Ils ont tous observé
un ralentissement
net des achats,
accru depuis la
m i - s e p te m b re e t
cela toutes régions
c o n fo n d u e s . L e s
détaillants sont
unanimes. Face à
cette période de
turbulences, les
maroquiniers vont
donc certainement
être contraints de se
mobiliser… et vite !
La résistance face à l’hégémonie
des marques s’organise
Dans un contexte de crise, certains se raidissent,
préférant s’abriter derrière les marques connues.
Les autres, moins frileux, commencent à faire
bouger les lignes d’un modèle commercial
qui est en train d’être bousculé. Des précurseurs avaient déjà enclenché un certain
mouvement de résistance face aux griffes
omniprésentes chez les détaillants. Ainsi
madame Nicole vergonjane, une « militante
de l’indépendance » au tempérament bien
trempé. Propriétaire en fin d’activité d’une
boutique à Pornic (44), qui sera reprise l’an
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prochain, elle revendique un parti pris personnel qui lui a
porté chance, puisqu’elle affirme avoir bien gagné sa vie
jusqu’à aujourd’hui. « Je peux vous assurer que l’on s’en sort
très bien sans ces marques qui nous imposent leurs diktats.
Je suis intimement persuadée que je me suis toujours bien
débrouillée parce que j’ai maintenu ce choix-là. J’ai toujours
considéré que j’étais ici chez moi et que je commandais ce
que je voulais. Je ne veux pas être la trésorière des autres.
Et lorsqu’un représentant vient me voir, je lui demande tout
de suite s’il exige un minimum de commande. Si c’est le
cas, je lui dis de passer son chemin… » Elle précise ensuite,
dans un sourire, que son plus grand plaisir est d’accueillir
une cliente qui recherche un modèle paru dans la presse,
qu’elle ne propose pas, et de lui faire découvrir une autre
marque pour finalement la convaincre et lui vendre le
sac. Elle insiste ensuite sur la qualité de ses relations avec
l’ensemble de ses fournisseurs. Contrairement aux échos
de ses confrères ou consœurs au sujet des marques dominantes, connues pour être coriaces en matière de délais
comptables, « moi, je travaille main dans la main avec mes
fabricants. Rien n’est figé avec eux ; s’il y a un problème de
paiement, on se met d’accord, on en discute, et on trouve
des solutions. » Cette propriétaire indépendante démontre
que les maroquiniers pourraient se libérer de la vente de
certaines griffes, qui semblent jouir d’un grand pouvoir chez
eux et cesser de les référencer coûte que coûte, en faisant
rentrer sur leurs étagères des noms moins « marketés » ou
oser une offre différente de leurs confrères. Une enseigne
du 15e arrondissement de Paris, vide un samedi après-midi
alors que ses promotions attirent quelques curieux sur le
trottoir de sa devanture, confie que les clientes se tournent
désormais vers des produits plus « branchés ». D’autres
boutiques revendiquent un renouvellement de gamme
permanent, à l’affût des tendances. Ainsi celle de monsieur
Yang à Chalon-sur-Saône (71), qui vante le travail de ses
vendeuses. « Elles interviennent comme des radars auprès
des clientes potentielles, posent beaucoup de questions
sur leurs goûts, leurs habitudes. D’ailleurs, je les consulte et
nous échangeons quand se pose le choix des prochaines
collections. Tout le monde fait du classique, nous voulons
apporter quelque chose de nouveau », souligne-t-il.
La montée en gamme des marques
fait des victimes
Ceux qui assument les conditions parfois drastiques de leurs
fournisseurs, mobilisent une grosse partie de leur trésorerie,
puisqu’ils nous parlent de 6 000 à 10 000 euros en moyenne,
par saison, mais encore faut-il avoir la clientèle pour les
vendre ! « Je la conservais exclusivement pour le prestige,
mais une fois le stock acheté, il fallait que l’on se débrouille
pour l’écouler », nous explique monsieur bassaler, détaillant
à Grenoble (38), qui ne peut plus distribuer une marque, sur
laquelle il ne fait pas assez de marge. Un avis partagé par
madame vergonjane un peu plus tôt, lorsqu’elle précisait
que « ce type de marchandises part forcément en solde, la
36
plupart des commerçants ne pouvant pas faire autrement ».
monsieur et madame Hilaire, au Creusot, ont repris la boutique en mai 2013, après une fermeture de plusieurs mois.
Ils se réjouissent que ces produits griffés aient été arrêtés
par la propriétaire précédente. « C’est un mal pour un bien,
cela nous arrange au final. Nous n’avons jamais vendu un
sac plus cher que 300-350 euros depuis notre arrivée. Notre
marque haut de gamme ne se vend que lorsqu’il y a des
fêtes ou pour des occasions spéciales. » Un avis moins partagé par madame Rousselin à Elbeuf (76), qui se remet mal
de la décision de son fournisseur de cesser la collaboration,
au prétexte notamment que sa vitrine était trop encombrée.
Elle profite de l’entretien pour raconter d’autres anecdotes
de collègues remerciés eux aussi, plus ou moins délicatement. On devine que, quelle que soit la façon de procéder
à la sélection de ses points de vente, elle a beaucoup de
chance de déplaire. Or pour accompagner leur montée
en gamme, certains fabricants se dirigent à terme vers
une restriction de leur distribution en multimarques et pour
d’autres, la mise en place d’une politique d’ouverture de
boutiques en propre est stratégiquement incontournable.
« Ils se sont servis de nous pour se faire connaître et maintenant ils nous jettent. En plus ils proposent leurs marchandises
sur internet, ce n’est pas loyal. Notre métier est fichu », lance
amer monsieur Goualch à Saint-martin-des-Champs (29).
Pour tempérer, disons que chacun y a trouvé son compte
jusqu’à ce que la crise change la donne…
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Les achats petits prix dominent
depuis septembre
Au-delà des politiques commerciales menées par les uns
ou les autres, force est de constater que les détaillants
maroquiniers sont confrontés à un contexte difficile à leur
échelle, qui les oblige à revoir leur copie. « Il faut qu’il y ait
des promotions, sinon les gens n’achètent rien. Ce que
nous vendons n’est pas indispensable, il faut être réaliste. »
Madame Rousselin épingle finalement avec émotion, ce
que relaient les analyses prospectives du rapport publié par
Xerfi pour l’horizon 2014 à ce sujet. « Les distributeurs évolueront dans un contexte macroéconomique particulièrement
instable : croissance atone, crise du pouvoir d’achat, montée
du chômage, inflation, concurrence d’internet, etc. Cette
situation incitera les ménages à procéder à des arbitrages
drastiques, globalement défavorables aux dépenses d’habillement-cuir (chaussures et maroquinerie), traditionnelles
variables d’ajustement. »
Notre enquête auprès des détaillants français révèle en ce
sens un regain des ventes entrée de gamme et la remise
au goût du jour des portants à l’extérieur de la boutique,
pour attirer les clients. La Sellerie Wilson à Levallois (92),
parle de « période morte depuis la rentrée. Et seuls les petits
prix intéressent. » Même si tous se plaignent d’une activité
particulièrement ralentie, beaucoup préfèrent proposer des
petites pièces de maroquinerie en entrée de gamme plutôt
que d’élargir leur offre vers du bas de gamme et dans leur
majorité, comme Le Hall du Voyage à Saint-Quentin (02),
ils déclarent ne pas « avoir d’attirance pour le produit très
bon marché ».
De la nécessité d’adapter l’offre
à sa clientèle
Lorsque le choix entre l’entrée et le haut de gamme devient
la norme en maroquinerie dans la plupart des régions, le
moyen de gamme peut rafler la mise sur certains emplacements. C’est ce que confirme une étude du Credoc « L’évolution géographique du commerce de détail », publiée en
2011 et toujours d’actualité. Adeline Michard, qui a participé
à sa rédaction, insiste sur l’argument de la proximité dans
le succès des détaillants locaux. « L’entrée de gamme ne
fonctionne pas à Thionville (57). La clientèle locale préfère
le moyen et haut de gamme », précise Madame Ferreira,
responsable de la boutique multimarques Grosse et des
sept adresses La Bagagerie. « Le marché est très compliqué
en ce moment et ceux qui vous disent le contraire mentent.
D’ailleurs nos boutiques parisiennes en propre marchent
très bien, parce que nous proposons des prix pour toutes
les bourses, en moyen et haut de gamme, alors que chez
d’autres, on ne trouve rien à moins de 500 euros. » Certains
détaillants reprochent aux marques mode de moyenne
gamme de ne pas engendrer des ventes assez stables.
Ainsi un modèle peut se vendre, selon eux, sur une courte
38
période, pour toute une collection qui « reste en stock en fin
de saison ». Une opinion partagée par Monsieur Bassaler,
qui estime que ce sont des produits mieux adaptés aux boutiques de prêt-à-porter. Monsieur Goualch évoque, quant
à lui, une expérience malheureuse, en laquelle il croyait
cependant beaucoup. « Je l’ai testée à la rentrée et 80 %
du stock m’est resté sur les bras. »
Le métier des maroquiniers est en train de muter, l’intuition
de nos experts a été confirmée au fil des témoignages. Ce
type de distribution de proximité est bousculé par l’arrivée
de nouveaux acteurs, Internet y est sans doute pour quelque
chose. Mais le constat est quasiment le même quels que
soient le commerce et son emplacement. Tous sont soumis
au même contexte de crise. Ils doivent donc faire peau
neuve, en se dirigeant vers une nouvelle offre, qui n’exclura
pas certes les écueils, mais qui doit être adaptée à leur
clientèle auparavant identifiée. Que le choix stratégique se
porte sur des marques issues du moyen de gamme boudées
jusqu’alors, ou sur de nouvelles propositions qui trouveront
écho auprès de leur cible, sur une diversification produits
ou au contraire sur une spécificité de niche, cette trésorerie,
récemment retrouvée, peut être aussi synonyme de liberté ?
Le tout étant d’agir… et sans trop tarder.
Karine Dessale et Lydia Christidis
p e t it e a n n o n c e
Fond de commerce à vendre
Maroquinerie - Bagages
Idéalement situé en centre ville
Département du Lot (46)
+ de 100 ans d‘ancienneté
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LANCASTER, ARTHUR ET ASTON,
LONGCHAMP, SAMSONITE,
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entretien
The Lifestyle Company
15 ans de « brand building »
The Lifestyle Company a signé début 2013 un contrat de distribution exclusive,
pour le marché français, avec le maroquinier américain Manhattan Portage.
C+ accessoires a saisi cette occasion pour évoquer avec Mr Michel Roueau,
le pdg, sa politique commerciale.
Pouvez-vous nous présenter votre société ?
The Lifestyle Company, fondée en 1998, a pour mission le
développement de marques internationales « lifestyle »
(chaussures, textile et accessoires). La société agit comme
une filiale externalisée sur le territoire français, en charge
du développement commercial et marketing des marques
qu’elle représente. Les départements — Vente, Service Client,
Marketing, Logistique, Informatique et Finances — sont intégrés et répartis sur plus de 1 500 m2, de showrooms privés à
Paris (75009) et de bureaux à Bordeaux. Après Fred Perry,
Barbour, Hunter, Ben Sherman, Ipanema, Rider Sandals,
Grendha, nous sommes maintenant en charge de Manhattan Portage.
Sur quels critères portez-vous votre choix de
marques ?
graffeurs, l’underground, le street art… Autant de références
sur lesquelles surfer !
En 15 ans d’existence, avez-vous créé un réseau
auprès des maroquiniers ?
Nous avons plus de 2 500 points de vente sur le territoire
français, mais, jusqu’à présent, notre volonté n’a pas été de
développer cette distribution en particulier, car nous ne vendons pas de la bagagerie, mais des accessoires de mode.
Quelles sont les marques avec lesquelles vous souhaitez pénétrer ce réseau de spécialistes ?
Très honnêtement, ce n’est pas notre stratégie principale et
nous les considérons plutôt, à ce jour, comme un canal de
diffusion additionnel. Nos marques seront principalement
Nous travaillons uniquement avec les plus iconiques. Celles
qui sont structurées, ont une vision à moyen et long terme,
qui disposent d’équipes de développement et d’un logo
reconnaissable.
Manhattan Portage s’inscrit dans cette logique ?
Oui, tout à fait. Lancée en 1983, à Soho, Manhattan Portage
a été rachetée en 2006 par l’une des cadres de la société, Su
Hwei Lin, New-Yorkaise d’origine taïwanaise, qui y travaillait
et lui a redonné son dynamisme. Manhattan Portage, ce
sont : les coursiers new-yorkais, les années 80, les DJ’s, les
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vendues dans un univers lié à la mode, sauf peut être Manhattan Portage, et encore, nous constatons que nos meilleurs
taux de sortie sont auprès de boutiques « branchées ».
Manhattan Portage était pourtant, à l’époque, distribuée chez les maroquiniers ?
Les informations dont je dispose me font vous répondre « pas
forcément avec les succès espérés pour tout le monde ».
Etes-vous en train de nous dire que les maroquiniers
ne sont pas branchés ?
Malheureusement ils sont, pour certains d’entre eux, encore
à l’image des chausseurs traditionnels : ils ont un peu raté
le coche… Il existe néanmoins quelques boutiques qui ont
su prendre le virage du modernisme et où l’on trouve des
produits « lifestyle » plus haut de gamme comme Meïm, par
exemple, qui a 2 magasins, l’un à So Ouest
à Levallois et l’autre à Vincennes.
Quels sont les articles-phares de
Manhattan Portage ?
La gamme basique : le messenger
bag, le sac DJ et le cycliste. Tous les
deux ou trois mois, la marque bénéficie d’un programme d’injection
de collections avec de nouveaux
tissus et d’autres imprimés. Nous
gardons ces modèles de côté, pour
les lancer en fonction des cycles de
vente en France.
Pour combien de temps avez-vous
signé ce contrat de distribution ?
Tous les contrats que nous concluons sont à durée indéterminée. Nous prenons des engagements de minima d’achats
sur cinq ans, qui sont réactualisés régulièrement. Nous avons
démarré une distribution à quasiment zéro. Aujourd’hui
nous comptons 80 points de vente avec lesquels nous travaillons sur la collection automne-hiver 13/14. La saison été
comprend moins de pièces que l’hiver, qui bénéficie de la
rentrée scolaire et représente les 2/3 des ventes. Nous estimons le potentiel de Manhattan Portage à 300, 350 points
de vente sur le marché français. La marque fabrique plus
d’un million de sacs au niveau mondial. Pour cette première
collection, nous avons vendu 15 000 pièces.
Quels sont les prix publics pratiqués ?
L’essentiel de la gamme se situe entre 70 et 120 €, mais
peut monter jusqu’à 150 ou 200 € pour des collaborations
uniques. La petite maroquinerie est plus un accessoire. Nous
conseillons aux détaillants un coefficient de 2,5.
Comment fonctionnent vos représentants ?
Quel est votre point de vue sur le commerce de
détail ?
Je crois beaucoup au commerce indépendant, car lui seul
est encore capable de proposer une offre variée. Regardez
comme il est extrêmement ennuyeux d’avoir l’impression de
se retrouver toujours dans les mêmes endroits, où qu’on soit
dans le monde. Je suis personnellement un ardent défenseur
des détaillants multimarques avec lesquels nous faisons 83 %
de notre chiffre d’affaires. Le métier d’un détaillant est d’être
dynamique, de comprendre le produit, de se déplacer,
d’aller dans les salons, d’être un dénicheur de tendances,
de changer sa présentation, pour que le consommateur
final puisse trouver un jour ceci ou un autre jour cela… Ce
n’est pas facile et ce n’est pas donné à tout le monde,
mais c’est tellement plus passionnant ! Je pense à Monsieur
Michard, dont l’enseigne Ardilier vend de la chaussure et
de l’accessoire à Bordeaux et avec qui c’est
un vrai plaisir de collaborer, d’échanger… Dans la maroquinerie, cela
devrait l’être d’autant plus, qu’il
n’y a pas de problème de taille
comme dans le prêt-à-porter
ou la chaussure. Le sac est
un produit ludique. Il y a de la
place pour de belles boutiques
de maroquinerie haut de gamme
accessible.
Vous ne croyez pas au produit
moyen de gamme sur ce segment
de marché ?
J’ai le sentiment que nous assistons à une « bipolarisation » de l’offre dans tous les domaines. Aujourd’hui, soit vous
proposez des produits d’entrée de gamme pour les gens
dont les moyens financiers sont limités, soit vous proposez
des articles qui les font rêver. Les détaillants, qui sont restés
dans le milieu de gamme — du coup avec une proposition
trop chère pour les gens qui ne peuvent pas se l’offrir et
pas assez aspirationnelle pour ceux qui ont la chance de
disposer d’un budget plus important — souffrent.
Quid du e-commerce ?
C’est tout sauf l’eldorado que certains détaillants ont pu imaginer il y a 5 ou 6 ans. Beaucoup de sites sont en promotion
permanente et contribuent à brouiller l’offre-produit. Les meilleurs sont ceux qui ont réussi à s’éloigner de ces pratiques
pour avoir une offre de qualité basée sur la nouveauté et la
différentiation. Les pires sont ceux qui ont laissé faire. Nous
souhaitons inscrire nos marques dans la pérennité. A ce jeu,
les détaillants ont un rôle à jouer, mais je suis conscient qu’ils
sont parfois un peu isolés.
Propos recueillis par Florence Julienne
Nous en comptons une vingtaine à ce jour. Chacun est attaché à une marque et rayonne sur l’ensemble des canaux de
distribution et à travers des showrooms organisés en région.
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internet
Amazon.fr, un nouvel acteur
sur la maroquinerie et le bagage
Livres, DVD, produits hi-tech, maison et jardin, vêtements, chaussures… L’appétit
de diversification du géant américain Amazon, lancé en 2000, semble ne pas
connaître de limites. Et depuis cet été, le spécialiste du e-commerce s’est même
doté d’une boutique Bagages. Comment fonctionne-t-elle ? Décryptage !
C’est un fait, Amazon
cartonne ! D’ailleurs
pour la deuxième
année consécutive, le spécialiste
du e-commerce
occupe la première
place du classement des enseignes
les plus attractives toutes catégories confondues, suivi par Picard qui
conserve sa deuxième place, qu’il
doit cette année partager avec Yves
Rocher (+1), selon le classement
annuel d’OC&C. Le cabinet de consultants auditionne ainsi chaque année
près de 30 000 personnes (dont 4 000
en France) pour mesurer l’attractivité de 661 enseignes de
distribution (91 en France), en se basant sur des critères de
prix, de qualité, de choix, de services…
De quoi inquiéter les commerces physiques indépendants,
qui font déjà face à la crise, quand ce n’est pas la météo
qui s’en mêle. Car sur Amazon, on trouve maintenant de plus
en plus de choses et même depuis juillet dernier du bagage
et de la maroquinerie. Et la vitrine (virtuelle) est alléchante
avec un choix d’articles qui annonce 3 400 cartables et sacs
scolaires, 1 700 valises, 1 000 sacs de voyage et 4 700 sacs
à dos pour les sports et loisirs. Parmi les marques emblématiques proposées figurent Samsonite, Kipling, Delsey,
Tann’s, American Tourister ou encore Little marcel, Desigual…
« A travers ce large choix, nous proposons les collections
actuelles, donc en ce moment l’automne-hiver 2013, mais
également des lignes permanentes ou reconduites, ainsi
que d’autres, plus anciennes, à prix réduits, explique Gilles
Raison, Directeur Chaussures & Sacs d’Amazon.fr. Cette plu42
ralité de l’offre permet
de répondre à toutes
les attentes, à toutes
les envies et aussi à
tous les budgets ».
Et Amazon.fr, comme
un vrai magasin, privilégie la nouveauté.
« nous avons actuellement plus de 544 000
références au sein de
la boutique bagages et nous
avons à cœur d’offrir des nouveautés à nos clients et de les
satisfaire au mieux », souligne-t-il.
En ligne, tout se fait en quelques
clics et l’on peut trouver rapidement le produit adapté à ses besoins, notamment en
bagage. Il suffit de choisir par critères de poids, de taille, de
couleur et par catégorie : valise cabine à roulettes, sac de
voyage, sac à dos, besace, sacoche d’ordinateur…
Autre atout, le guide d’achat disponible pour les catégories
« valise » et « sac à dos » propose des informations et conseils
sur les produits et leur utilisation ; il est ainsi possible de savoir
si un bagage est autorisé en cabine. Les internautes apprécient également l’avis des acheteurs, qui peuvent attribuer
des notes et critiquer l’article.
Pour le paiement, les clients bénéficient de la technologie
d’achat en ligne et du savoir-faire Amazon, tels le paiement
sécurisé, les recommandations personnalisées et l’achat
rapide et facile grâce au système de commande 1-Click.
Enfin, si la commande ne plaît pas ou ne correspond pas,
Amazon propose un retour gratuit dans l’emballage d’origine, dans les 30 jours suivant la date de livraison, pour un
remboursement complet.
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L’avis d’un revendeur
Le Tilbury maroquinerie, Monsieur Julien Gourbat,
cinq boutiques (Limoges, Niort, Poitiers, Périgueux et
Angoulême).
« Je travaille avec Amazon depuis 3 ans mais
aussi avec le site Pixmania. Dès que je rentre de
la marchandise, j’indexe
rapidement tous les produits grâce à un logiciel
(photos et écriture des
descriptifs, prix…), à l’exception de quelques marques
comme Lancaster ou montblanc qui nous demandent
expressément de ne pas figurer. Les articles sont en
ligne 24 à 48 heures après. La commission, prélevée
sur chaque vente, est d’environ 15 %. J’ai d’ailleurs
constaté que le panier moyen différait d’un site à
l’autre. Le client dépense plus sur Pixmania que sur
Amazon, car selon moi ce dernier a encore une image
très liée à l’univers high-tech et aux livres électroniques.
Pour nous, qui avons 5 boutiques, le fait de vendre sur
ces deux sites n’est pas encore très rentable, mais le
point positif c’est qu’ils apportent du trafic supplémentaire sur notre propre e-shop (www.letilbury.fr), que nous
avons lancé en 2011. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires
sur le net équivaut quasiment à celui de notre point
de vente physique de Limoges ».
L’autre point fort du géant du e-commerce concerne la
logistique. « Les articles de la boutique bagages vendus par
Amazon.fr sont stockés au sein de nos centres logistiques. En
France, nous en comptabilisons aujourd’hui quatre, situés à
Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire), montélimar (Drôme) et
le dernier en date a ouvert en Septembre à Lauwin-Planque
(nord-Pas-de-Calais). notre réseau permet l’expédition en
France, en Europe mais aussi à l’international. Au total ce
sont 200 pays qui sont desservis selon le choix de livraison
opté par le client », détaille Gilles Raison.
Une marketplace au service
des entrepreneurs
Une concurrence difficile pour les détaillants, qui peuvent
cependant s’associer à ce business. « Ces derniers ont la
possibilité de vendre leurs produits sur notre plate-forme
Amazon marketplace, depuis la même page que les produits neufs vendus par Amazon.fr, note le Directeur Chaussures & Sacs d’Amazon.fr. En permettant aux revendeurs tiers
de commercer via notre site Internet, nous étendons ainsi
de manière significative le catalogue mis à disposition de
nos clients ».
Un nouveau modèle qui pourrait permettre de trouver de
nouveaux canaux de distribution et de nouveaux clients
44
pour développer son chiffre d’affaires ? De fait, un compte
local autorise la gestion des commandes passées sur toutes
les adresses d’Amazon en Europe (France, Allemagne,
Espagne, Italie et Royaume-Uni). Pour une boutique, c’est
l’opportunité de créer du trafic sur son e-shop et de multiplier
ses ventes en ligne. Sans frais d’insertion, il faut compter un
forfait mensuel fixe de 39 € HT et une commission par article
vendu (à partir de 5 %).
Autre atout, « Amazon propose aussi un service “expédié par
Amazon”, habilitant les petites et moyennes entreprises, qui
présentent des produits sur la plate-forme Amazon marketplace, à accéder au traitement des commandes, au service
client, aux offres spéciales de livraison et à la technologie du
site Amazon.fr », ajoute Gilles Raison. Pour être bien renseigné, nous organisons même chaque année un “webinaire”
pour les revendeurs, pour tout savoir sur l’international.
mais, l’avenir n’est peut-être pas tout tracé pour les pure
players ! Comme le confirme le deuxième baromètre de
l’observatoire du ROPO (Fullsix), paru en juillet dernier, la
tendance sur l’évolution des interactions entre commerce
physique et ventes en ligne, poursuit son ascension (lire
encadré ci-dessous). « Les boutiques qui résistent le mieux
sont celles qui ont […] pensé leur stratégie digitale, pour à
la fois profiter de la dynamique digitale, tout en pilotant une
conversion intégrant le point de vente physique », conclut
marco Tinelli, président de Fullsix. Plus facile à dire…
Et difficile de lutter face à un tel mastodonte ! Quelles armes
déployer quand le combat vous semble inégal et que vous
ne pouvez vous associer à de telles stratégies commerciales,
nous demanderez-vous ? Retrouvez vos valeurs premières !
Avant même de penser digital, créez toujours plus de lien,
défendez votre sélection, renforcez votre accueil et affichez
votre expertise… sur ces terrains-là, vous verrez, la concurrence fait moins peur !
Céline vautard
Recherche Online et achat en boutique
• Près de 70 % des visiteurs d’une enseigne physique
ont précédemment visité son site Web avant d’acheter,
mais 78 % des acheteurs n’achètent qu’en magasin.
• Près de 43 % des visiteurs d’un site Web d’enseigne
achètent dans cette enseigne dans les 3 mois, mais
uniquement 7 % le feront en ligne, 36 % le faisant en
magasin.
• Le taux de conversion d’un visiteur multicanal (c’està-dire qui fréquente la boutique physique et qui, à la
fois, surfe sur son site) en acheteur est 20 % plus élevé
que celui d’un visiteur monocanal (qui fréquente
soit l’un soit l’autre). Plus concrètement, un visiteur de
magasin d’une enseigne n’ayant pas visité le site Web
convertit à 45 %, alors qu’un visiteur ayant aussi visité
le site Web convertira à 54 %.
Source : baromètre de l’observatoire du ROPO
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étude
Le marché français du bagage
Janvier - Août 2013
Le marché du bagage en France a généré en 2011, hors internet, 371 millions
d’euros et 404 millions d’euros en 2012. Sur les 8 premiers mois de l’année 2013,
ce chiffre s’élève à 281 millions d’euros en valeur (soit + 5,6 % par rapport
à la même période 2012) pour 6,6 millions d’unités vendues (+ 6,6 %).
« On constate donc une croissance qui ralentit, puisqu’elle
était de 9 % entre 2012 et 2011, et il est important de souligner
qu’il se vend, en unité, plus de produit, mais un peu moins
cher », nous explique Cécile Poulet, directrice du groupe
Business chez GfK Consummer Choices France. Le prix
moyen, à fin décembre 2012, tout produit confondu, qui
s’était redressé à + 4 €, passant de 39 à 43 €, n’a cependant
pas évolué à fin août.
Une étude à plus court terme, soit de mai à août, révèle que
l’évolution entre 2012 et 2013 a progressé de 4,5 % en valeur
et de 3,7 % en volume, signifiant ainsi que les actes d’achat
ont été nettement plus importants sur le début de l’année.
Une croissance portée par deux produits
Prix
moyen
Valeur
Volume
Valises rigides
94 €
+ 15 %
+ 21,7 %
Valises souples
55 €
– 13 %
– 17,5 %
Sacs de voyage
49 €
– 6,6 %
– 11,2 %
Sacs à dos
32 €
– 7,7 %
– 23,3 %
Produits accessoires
pour tablettes
+ 68 %
Les spécialistes Bagages hors circuit
On devine alors aisément l’incidence des ventes de produits
accessoires pour tablettes sur les revendeurs, compte tenu
du fait qu’ils ne sont pas diffusés dans les mêmes réseaux.
« Depuis le début de l’année, les 2 voire 3 produits-phares
sont destinés aux tablettes » insiste Cécile Poulet.
Ainsi, dans le marché global détail, ce sont les spécialistes
informatiques, électroménagers (Fnac, Darty…) qui prennent
du poids, soit 28 % des achats valeur (25 % l’an dernier),
au détriment des trois autres circuits de distribution, qui
Le bagage
Répartition du CA par catégorie de produits
connaissent une baisse : les grands magasins (13 % valeur),
les hypers et les spécialistes bagages, qui perdent 2 points,
passant de 28,5 % à 26,5 %.
« Le bagage rigide, ayant connu moins d’innovations sur
2012, reste malgré tout un beau relais de croissance pour
les détaillants spécialistes », juge notre experte marketing,
puisqu’il représente 42 % de leur activité globale de janvier
à août (44 % de mai à août). Ce segment atteint 62 % dans
les grands magasins. Mais force est de reconnaître que les
maroquiniers ne sont pas concernés par le vent très porteur
qui souffle sur les produits high-tech, car comme signalé :
« sans vendre le produit de base, difficile de vendre les
accessoires ».
A propos du groupe GfK
L’entité, GfK Consumer Choices, membre du groupe GfK et société internationale
de référence dans la mesure de la consommation des biens durables à travers
le monde, fait le point sur le marché des bagages en France à partir de son
panel de distributeurs. GfK est l’un des instituts de recherches marketing les
plus importants au monde. 12 000 experts GfK travaillent sur une nouvelle
compréhension de la façon dont les gens vivent, pensent et achètent au
quotidien, sur plus de 100 marchés. GfK innove constamment pour utiliser les technologies les plus
récentes et les méthodologies les plus intelligentes pour offrir à ses clients la meilleure connaissance
des personnes les plus importantes au monde : leurs clients. En 2011, GfK a réalisé un chiffre d’affaires
de 1,37 milliard d’euros. Pour en savoir plus, visitez le site Internet http://www.gfk.com
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baromètre
Quatre collections par an,
est-ce envisageable ?
Comme en prêt-à-porter, de plus en plus de marques de maroquinerie adoptent
le rythme des quatre collections par an au lieu des deux grandes annuelles.
Si de nombreux détaillants s’y mettent doucement et y trouvent plus de souplesse,
d’autres pensent que la période ne s’y prête pas. C+ accessoires a recueilli
vos commentaires.
Gauthier Maroquinerie
Gauthier Maroquinerie
M. Philippe Gauthier, Blois (41)
« Par rapport au contexte actuel, je préfère me concentrer
sur deux collections par an. Je trouve qu’avec quatre collections par an, on entre dans un autre type de maroquinerie,
une autre profession. Je veux dire par là qu’on est davantage
dans du made in China. En ce qui nous concerne, je privilégie la qualité et l’intemporel. D’autant qu’on sait qu’une
consommatrice française n’achète en moyenne que deux
sacs par an, à l’inverse de l’Italienne qui en achète quatre !
Du coup, j’ai choisi de miser sur des marques comme
Lancel ou Longchamp, qui sont des porte-drapeaux de la
maroquinerie française. Et qui proposent quand même, en
cours de saison, une ou deux lignes additionnelles. Pour moi,
46
l’avenir passe par le service et la qualité et je ne vois pas des
maisons comme Lancel multiplier les collections, car cela
serait au détriment de leurs fabrications. Cela marche peutêtre pour des produits plus mode et les grandes enseignes
nationales, mais pour quelle qualité ? Généraliser quatre
collections en maroquinerie, je n’y crois pas. C’est comme
pour la chaussure, il y a des impératifs de production. Je
préfère miser sur la rareté. »
Margène Maroquinerie
M. Thierry Pons, Marseille (13)
« Je suis pour ce type d’initiatives ! Même si tous les fournisseurs ne sont pas sur quatre collections par an, certains
proposent depuis un moment des nouveautés tous les trois
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Votre presse en péril
Cher lecteur,
Au nom d’une rigueur
budgétaire dont nul ne
conteste la nécessité,
des mesures
discriminatoires lourdes
de conséquences
risquent de vous priver
très prochainement
de l’accès à la
connaissance qui vous
est indispensable dans
l’exercice de votre
profession.
Parallèlement et de
façon unilatérale,
le Gouvernement
privilégie la presse
qualifiée « d’information
politique et générale »,
notion abusive car
discriminatoire, qui permet le
développement à moindre
coût de publications et
de marques parfois bien
éloignées de la participation
de ces titres à l’expression
du pluralisme et du débat
démocratique, dont on
prétend à tort qu’elle serait
seule porteuse.
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Au mépris du droit du
citoyen d’accéder à la
transmission du savoir, aux
découvertes scientifiques et
technologiques, au moyen
souvent unique de formation
permanente pour nombre
d’entre vous, la presse
professionnelle voit son
avenir compromis par des
considérations comptables à
courte vue.
Cher lecteur, vos élus sont
vos décideurs en matière
d’utilisation de vos impôts :
à vous de leur faire valoir
combien vos préoccupations
rejoignent les nôtres.
Oui, nous participons à
part entière au débat
démocratique. L’accès à
l’innovation et au savoir sont
des conditions essentielles de
l’exercice du droit inaliénable
de l’expression
politique.
Hausses vertigineuses des tarifs postaux
Face à la tentation
en 2014 et 2015 (+12% et +10%), renvoi
de l’indifférence et
aux calendes grecques de la TVA
de l’abstentionnisme,
réduite sur l’information numérique,
face à la montée
de l’extrémisme
volonté délibérée de privilégier les
et du refus des
formes de diffusion auxquelles la presse
institutions, face à la
spécialisée et professionnelle ne peut
lente désespérance
avoir recours, autant de menaces qui
qui gangrène notre
mettent en péril l’avenir de la plupart
société, notre presse
des publications qui font partie de
est un rempart
votre métier.
irremplaçable pour
préserver ce lien
social aujourd’hui
N’en déplaise à certains, il
bien distendu.
ne nous est pas interdit de
Une fois n’est pas coutume,
et avant qu’il ne soit trop tard,
nous avons décidé, au nom
de la Fédération Nationale
de la Presse d’information
Spécialisée, qui rassemble
plus de 1 300 titres, de vous
alerter sur les menaces qui
pèsent sur l’avenir de votre
presse.
parler politique, cette noble
activité que l’on voudrait
réserver arbitrairement à une
minorité de titres bénéficiaires
de la quasi-totalité de l’argent
public, le vôtre, le nôtre, dont
nous aurons la décence
de ne pas vous révéler
les montants qui effraient
jusqu’aux magistrats de la
Cour des Comptes.
Encore faut-il que nous ne
soyons pas condamnés
à disparaître au nom
d’impératifs budgétaires
discriminatoires et mortifères.
Lydia Christidis
Directrice de la publication
et de la rédaction
07/11/13 12:15
ou quatre mois. Par contre, il ne faut pas que le délai soit trop
espacé entre le moment de la commande et la livraison,
sinon on perd en réactivité. Le but, avec cette accélération
de rythme, est de pouvoir répondre aux aléas climatiques,
à nos soucis économiques… Si le système est trop figé, il n’a
aucun intérêt. Aux fournisseurs, donc, d’être très réactifs.
Tous doivent s’assurer correctement de leur fabrication et
du sérieux de leurs livraisons. Il importe, pour nous les commerçants, d’avoir toute la ligne et tous les coloris d’un coup !
Côté trésorerie, c’est aussi un avantage. Aujourd’hui, il me
semble irréalisable, voire utopique, d’appliquer la nouvelle
réglementation qui demande le paiement à 45 jours à
compter de la date d’émission de la facture. Il devient de
plus en plus difficile de payer 15 000 à 20 000 euros par
fournisseur. Du coup, l’avantage, si les quatre collections
se généralisent, c’est de pouvoir échelonner sa trésorerie.
Pour autant, il faut que le relationnel reste aussi au cœur
des préoccupations des marques. Certaines ont “trop la
grosse tête” et nous obligent systématiquement à nous
déplacer. Or, il me semble que la relation à son client est
l’un des fondamentaux pour un fournisseur. Oublier cela est
à leur détriment, car ce sont nous, détaillants, qui sommes
prescripteurs. Pour conclure, je dirais que notre métier a
beaucoup évolué et qu’il va encore continuer de bouger.
Nous assistons en boutique au même phénomène qu’en
téléphonie : les produits deviennent très vite obsolètes. C’est
aussi le cas en bagagerie où, 2 ans après sa sortie, une valise
n’existe plus en réassort, quand la ligne n’a pas purement et
simplement été arrêtée. Pour réagir à tout cela, nous avons
refait notre boutique, il y a quelques saisons, en nous redéfinissant comme une maroquinerie concept et en lançant
notre site Internet où nos clients retrouvent tous nos choix de
collections. La réactivité passe aussi par là ! »
sûr, quatre collections cela représenterait sûrement moins
de poids sur le stock mais, compte tenu de ma clientèle,
je n’ai pas besoin de plus actuellement. En outre, je suis
quelqu’un de très sédentaire et cela m’ennuierait de faire un
déplacement pour chaque fournisseur à chaque nouvelle
collection. Ce choix s’explique par la connaissance que j’ai
de ma clientèle. Je ne cours pas après la nouveauté car les
demandes de celle-ci restent classiques. Dans mon magasin,
les tendances arrivent parfois un an après leur sortie dans
les magazines, bien que nous soyons à Paris. Deux ou quatre
collections par an, c’est d’abord savoir clairement à qui l’on
s’adresse, pour ne pas faire de dépenses inutiles. »
Maroquinerie Jordan
« Je ne suis pas favorable à la solution de quatre collections
par an, à moins que le fournisseur s’engage à reprendre
les invendus de la petite saison précédente. Pour autant,
je travaille déjà avec des marques qui fonctionnent sur ce
rythme : Eastpak, Kipling, Fossil. Mais je préfère rester sur deux
collections par an. J’avoue cependant que, sur la base de
quatre collections, le renouveau de style et de couleurs est
intéressant. Mais où, quand et comment ferons-nous notre
mise à jour ? Il y a déjà les salons nationaux et internationaux,
qui ont lieu principalement en septembre et en mars. A ce
sujet, pour la maroquinerie, je trouve que le salon de juillet
à Paris n’est pas positionné à une bonne date… Pour revenir aux quatre collections par an, il me semble difficile de
visionner et prévoir les achats pour deux nouvelles périodes.
Pour cela, il faut que le fournisseur soit structuré, afin de nous
dire le produit livrable par exemple en janvier et celui livrable
en avril. Autre crainte, si nous commercialisons les articles
vendus sur le e-shop de nos fournisseurs, le consommateur
risque de nous demander le produit que nous n’aurons pas
en stock ! Au final, cela nous demande une tout autre gestion
des stocks et des achats, à savoir achats de dernière minute
sur stock fournisseur en fonction de leur approvisionnement.
Madame Céline Biglione, Thonon-les-Bains (74)
« Je travaille déjà avec Michael Kors, qui propose quatre
collections par an. C’est la seule marque avec laquelle je
m’approvisionne ainsi sur nos quatre magasins, qui vendent
aussi Longchamp, Guess, Lancaster, Sonia Rykiel, Lupo,
Hexagona… Pour nous, il faut que le fournisseur en vaille la
peine, car c’est bien d’avoir plus de nouveautés, mais c’est
aussi plus de déplacements. En effet, il nous faut aller quatre
fois par an au showroom Michael Kors qui se trouve à Paris.
Or, je trouve qu’il y a de moins en moins de représentants et il
ne faudrait pas que cela nous oblige à prendre trop souvent
la route. Car c’est au détriment de notre présence en magasin, sans oublier les dates des salons. Avec quatre collections
par an, nous devons également veiller à ne pas trop acheter.
Or, nous avons tendance à privilégier les classiques et cela
peut vite faire des doublons en boutique. Au contraire, nous
devons vraiment nous axer sur la nouveauté. »
La Maroquinerie Parisienne
Monsieur Thierry Desaveines, Paris (9e)
« Deux collections par an me suffisent amplement. Bien
48
La Tannerie
Madame Fabienne Dumont, Soissons (02)
« J’aimerais que les quatre collections par an se généralisent.
Je travaille notamment ainsi avec Lollipops. Lancaster l’a
aussi pratiqué pendant un moment, avec des précollections, mais ils ont arrêté. Avec ce rythme, les fournisseurs
proposent moins de modèles, mais cela permet d’ajuster les
commandes en fonction de nos stocks et de notre trésorerie. Et puis, cela divise les quantités au moment des achats.
Ce système a aussi l’avantage d’animer plus le magasin et
nous permet de proposer davantage de nouveautés aux
clientes, qui sont tellement sollicitées. Enfin, pour la rotation
des stocks c’est plutôt sympa. Par exemple, chez Lollipops,
le représentant passe 4 fois dans l’année et cela m’apporte
« un plus » : ainsi je suis informée et je peux annoncer à mes
clientes, à l’avance, les nouveautés. Il faut juste bien mémoriser ce que l’on commande mais, au final, cela ne fait pas
plus de travail. »
Maroquinerie Sandraz
Madame Geneviève Lehmann à Cluses (74)
C+ ACCESSOIRES – novembre 2013/N° 157
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Tout cela est-il compatible avec l’import en provenance
d’Asie ? »
Cosset Maroquinerie
Madame Jocelyne Cosset, Le Blanc (36)
« Je suis à l’âge de la retraite et mon magasin est en vente,
mais, pour ma part, je n’aurais pas envie d’accueillir quatre
collections de maroquinerie par an. Deux collections, c’est
déjà bien suffisant et cela me convient parfaitement. C’est
déjà assez compliqué à gérer et cela ne correspondrait plus
à ma façon de travailler ! »
Maroquinerie Sélection
Madame Françoise Godefroy,
Angers (49)
entretien avec Fossil à ce sujet, mais je n’ai pas donné suite.
Pour l’heure, il est déjà tellement difficile d’écouler les stocks
d’une saison à l’autre. Bien sûr, je pense que c’est important
d’avoir de la nouveauté et de sortir du lot. Les fournisseurs
avec lesquels je travaille le font très bien (Arthur & Aston,
Lancaster, Fuchsia, Texier, Desigual…) et je prends souvent
des réassorts avec certains. Pour ma part, je ne pense pas
que le dynamisme d’une boutique passe par l’évolution à
quatre collections. »
L2D Maroquinerie
Madame Virginie Zhou,
Enghien-Les-Bains (95)
« J’ai repris la boutique il y a tout
juste un an et je prends mes
« La boutique fonctionne sur le
marques, même si j’étais déjà
rythme des deux collections par an.
dans la profession. Je ne suis pas
Non que je sois contre le fait de pasencore trop habituée au fonctionser à quatre, mais je trouve que cela
nement des fournisseurs qui sont sur
ne s’applique pas au secteur de la
quatre collections par an, mais je
maroquinerie. C’est très bien pour
travaille avec Michael Kors, qui est
des produits de mode et le secteur
sur ce rythme. C’est une marque
du prêt-à-porter, mais pour un sac ?
qui marche très fort, du coup je
Il faut que ce changement réponde
m’adapte. Pour autant, je pense
à de vrais besoins. Bien sûr, si cela se
qu’en amont, ce type de fourgénéralisait, je suivrais le mouvement,
nisseur achète directement des
mais je ne souhaite pas que ce soit
modèles, alors que de vrais maroune occasion pour les fournisseurs
quiniers comme Lancel sont sur de
d’engorger nos boutiques avec trop
la véritable création de produits.
de nouveautés. Je travaille avec
On n’est donc pas sur le même
Longchamp, Armani, Patrick Blanc,
Margène Maroquinerie
type de maroquinerie. Dans le
Arthur & Aston, Liu Jo… et c’est déjà
contexte économique actuel, le
beaucoup de travail. Sans compter que je me déplace tous
passage de deux à quatre collections pour l’ensemble de
les mois à Paris pour voir les tendances et qu’il y a aussi les
la profession n’est pas près de se faire tout de suite, à mon
salons… Il ne faudrait pas que cela nous prenne plus de
avis. »
temps. Toutes ces histoires de précollections, c’est bien pour
Maroquinerie Flamand
l’univers de la mode, la maroquinerie, c’est un autre métier ! »
Monsieur Christophe Flamand, Briançon (05)
Maroquinerie Nury
M. Joël Nury, Bourg-en-Bresse (01)
« Pour l’instant, j’évite les quatre collections par an. Pour la
simple et bonne raison que les fournisseurs, qui les pratiquent,
ne se déplacent pas. Multipliez le nombre de marques avec
quatre collections à voir par an, vous imaginez le nombre
de rendez-vous et de déplacements que cela représente ?
Non vraiment ce n’est pas gérable. Et puis, actuellement,
ce rythme me semble difficile, car nous ne vendons déjà
pas tous nos stocks chaque saison. Sans compter que ces
commandes sont passées un an à l’avance ! Bref, entre deux
collections, les six mois passent déjà tellement vite. »
Point M
« Quatre collections par an ? Je n’en ai pratiquement pas
entendu parler… Les marques, auprès desquelles je me fournis deux fois par an, me proposent déjà des nouveautés au
fil des saisons. Pour autant, cela peut-être intéressant mais je
crois que tout dépend de la région où l’on se trouve et de
son type de clientèle. Ici, à Briançon, nous sommes dans la
montagne. Du coup, les saisons sont très marquées et il n’y
a presque pas d’intersaison. Aussi, je ne crois pas que ce
nouveau rythme soit adapté à nos clients. Par contre, en tant
que détaillant, cela peut être avantageux pour la trésorerie
en permettant de moins dépenser d’un coup. »
Propos recueillis par Céline vautard
Madame Christine Sagot, Quimper (29)
« Je suis plutôt en train de freiner les dépenses, compte
tenu du contexte actuel. On fait tous des choix et, en ce
qui me concerne, cela me semblerait dur de gérer quatre
collections par an. Lollipops me l’avait proposé et j’ai eu un
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Davidt’s
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Jean-Charles de Castelbajac
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Cerise & Louis
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Manufacture des Rigoles
C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Tru Virtu
Faguo
Léon Flam
Picard
David William
Largo
Ugo Santini
Fossil
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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business
Koryom
Sabatier
Tumi
Roncato
Davidt’s
Kate Lee
Knomo
C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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graphique
Guy de Jean
C-Oui
Emanuel Ungaro
Delsey
Jérôme Dreyfuss
Tumi
Furla
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Fiorelli
Kipling
Coralie de Seynes
Alexander McQueen
Barbara Rihl
Sonia Rykiel
C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Mandarina Duck
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Delsey
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Tommy Hilfiger
Samsonite
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Davidt’s
C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Delsey
homme
Bleu de Chauffe
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Hedgren
Léon Flam
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Ugo Santini
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Mac Douglas
cabas
Longchamp
David Jones
Cerise & Louis
Michael Kors
Fossil
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Christian Lacroix
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Nicole de Rivals
C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Kothaï
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David & Goliath
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Cerise & Louis
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Napapijri
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Esprit
La Cartablière
Puma
C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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Jean-Louis Fourès
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La Bagagerie
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Michael Kors
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
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07/novembre/13 12:49
merchandising
mettre en scène
la maroquinerie et le bagage
Média à part entière, la vitrine est le premier vecteur de communication d’un point
de vente. Pour les détaillants indépendants, qui ne bénéficient pas de la notoriété
d’une enseigne nationale, c’est un élément vital à ne pas négliger.
Suivez les conseils de professionnels.
Delsey
A première vue, cela paraît simple de faire une vitrine maroquinerie. Pourtant, ne vous y fiez pas, il semble que la France
connaisse un grand retard sur ce secteur. S’il y a des règles
à respecter et des conseils à suivre pour capter le regard,
ensuite tout n’est pas qu’une affaire de goût. « Par rapport
aux pays anglo-saxons, le secteur de l’accessoire en France
reste archaïque en termes de merchandising, note barbara
Sensey, consultante formatrice en merchandising et conseil
en retail. Contrairement au prêt-à-porter, il y a tout à faire,
c’est un gros sujet de sensibilisation et beaucoup font encore
trop souvent cet exercice au feeling. »
De fait, le merchandising ce n’est pas que de l’image, c’est
aussi et surtout du chiffre d’affaires. « Les deux marchent
ensemble et l’un ne va pas s’en l’autre », assure barbara
Sensey. Car à moins d’être une enseigne prestigieuse qui n’a
pas besoin d’attirer le client, pour tout indépendant, la vente
est un combat de tous les instants.
« Il est important de rappeler qu’une vitrine a trois secondes
66
Pourchet
pour interpeller le passant », rappelle Alexandre Rostaing,
responsable du planning stratégique au sein de l’agence
Carlin. Pour bien comprendre comment « attirer » le regard,
l’expert compare alors une vitrine à un magazine, qui doit
avoir un visuel ou un titre-phare. « Grâce à lui, le passant est
accroché, voire surpris. Il doit être interpellé à 20 mètres en
1 seconde », explique-t-il. Puis vient le sous-titre : « Le passant
se rapproche alors de la vitrine et celle-ci à 5 secondes pour
le séduire à une distance de 5 mètres ». Enfin, on entre dans
le corps du texte. « A un mètre de distance des produits, la
boutique a 15 secondes pour convaincre par son design,
son offre et ses prix. »
Maroquinerie :
miser sur la créativité
L’accessoire est devenu un produit vestimentaire à part
entière pour lesquels la cliente est capable de mettre le
prix, encore faut-il que celui-ci soit valorisé pour qu’il attire
C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157
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l’œil. « L’inspiration et la recherche sont primordiales à l’élaboration d’une vitrine », confie Gérard Boudry, responsable
de l’enseigne Florence à Saint-Omer (62), qui compte également deux autres points de vente sur la région. Celui-ci
s’informe en lisant la presse mode et décoration, en visitant
des salons professionnels, mais aussi en regardant d’autres
vitrines. « Après il faut composer avec tous ces éléments, car
nous ne sommes pas à Paris et notre but est de satisfaire une
clientèle large, souligne-t-il. Il faut savoir surprendre tout en
restant classique et proposer différents prix. »
En travaillant une seule marque par vitrine, le commerçant
s’assure de la cohérence du style. « A nous d’être malins et
débrouillards, car la concurrence ne vient pas que de notre
secteur, poursuit celui-ci. Une cliente peut nous “zapper” pour
un parfum ou un vêtement, à nous de conclure la vente. »
Et pour s’en assurer, la boutique Florence de Saint-Omer ne
Hedgren
manque pas d’idées. Ainsi, pour sa dernière vitrine, elle a
choisi de jouer une ambiance à l’Américaine en mettant à
l’honneur les lignes du créateur US Michael Kors. Côté travaux
pratiques, des posters très colorés de taxis jaunes new-yorkais
et de gratte-ciel ont été suspendus en fond. De quoi faire ressortir les lignes de sacs. « Celles-ci sont posées sur de simples
pieds métalliques, détaille Gérard Boudry. Je les ai alignées
par groupes de trois (un groupe de sacs noirs, un autre avec
les imprimés panthère et un dernier privilégiant le coloris
gold) et placées à des hauteurs différentes, tout en laissant
des respirations entre les trios. J’ai aussi noué quelques foulards colorés Christian Lacroix à des anses de sacs. »
Chez Pourchet, la boutique de la place des Vosges, à Paris,
mise quant à elle sur des vitrines vivantes et dynamiques, en
faisant également attention à ne pas mettre uniquement des
produits chers en vitrine. « Notre point de départ est toujours
une nouvelle ligne de sacs, à laquelle nous associons un thème
couleur, une matière ou un motif », explique Bruno Metge,
Le bagage
un volume à ne pas négliger
Certes une valise n’est pas l’article le plus glamour
d’une boutique. Compte tenu des revenus qu’elle
génère, elle doit cependant être particulièrement
chouchoutée ! « Cette année, ce type d’articles a
beaucoup moins souffert que le marché de la maroquinerie en général », note Gérard Boudry de la boutique Florence de Saint-Omer. Qui reconnaît tout de
même que « c’est avant tout un achat raisonné plus
qu’un coup de foudre ».
« Si les Français ont rogné leurs dépenses, leurs congés
gardent de l’importance et leur proposer des vitrines
adaptées, c’est conquérir de nouveaux clients », souligne de son côté Barbara Sensey. Pour cette experte
merchandising, la taille du bagage ne doit pas être
vue comme une contrainte. Il faut au contraire mettre
en avant le côté fonctionnel, la couleur et les matières.
A vous les pyramides de valises colorées, les mises en
scène façon tapis d’aéroport, à accessoiriser de petite
maroquinerie, de 1 ou 2 sacs, voire de parapluies…
« Attention aussi à ne pas “faire masse”, il faut garder le
côté haut de gamme du bagage vendu en boutique »,
note Barbara Sensey.
« Même si 75 % des consommateurs consultent le web
pour acquérir des bagages, ils viennent ensuite faire
l’achat en boutique, car ils aiment toucher et tester le
produit », note Florence Ferreira, global trade marketing manager chez Delsey. « Du coup, nous répétons
souvent aux détaillants qu’il est important d’interpeller
le chaland, que la vitrine est le point d’impact avec les
consommateurs. »
Pour cela, elle nous confie quelques grands principes
à appliquer :
➜ Mettre peu de produits en vitrine, less is more (peu,
c’est mieux).
➜ Travailler sur trois plans : un fond-décor, puis les
articles les plus volumineux et enfin d’autres plus petits
devant ou un objet de décoration.
➜ Privilégier une disposition en mode pyramidale.
Cette lecture fonctionne bien au niveau de l’œil.
➜ Opter pour un ou deux thèmes de couleurs par
vitrine, pas plus (regardez pour cela le catalogue
des marques qui savent associer les couleurs, suivez
la mode).
➜ Mettre en avant une qualité du bagage, comme
la légèreté qui a un impact fort sur le consommateur.
Pour cela : suspendez une valise, jouez avec des ballons gonflables, des plumes…
➜ Enfin, privilégiez les petites tailles de bagage en
priorité, c’est plus esthétique.
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Côté pratique, suivez ces quelques conseils
pour mettre en valeur vos produits-phares :
➜ Placez-les plutôt à droite (côté passant).
Le regard du chaland se pose d’abord sur le centre de la
vitrine puis part sur la droite.
La règle du triangle d’or pour que votre vitrine ait plus d’impact
responsable réseau et merchandising de la griffe. Pour
exemple, l’avant-dernière vitrine sur le thème industriel, dont
le fond-décor se composait de grandes photos d’engrenages mécaniques. Pourchet y avait placé une ligne haut
de gamme très travaillée et l’avait accessoirisée d’une
vieille pendule chinée sur le Net, d’éléments de décoration
imitant des engrenages en métal et d’un ancien appareil
photo à soufflet. « Le fait d’avoir peu de budget développe
la créativité et n’est pas un frein, commente Bruno Metge.
Je fais les brocantes, les annonces du Bon Coin sur le Net
et je me fais même prêter des objets par des amis. Pour ma
part, je trouve les vitrines des boutiques indépendantes bien
plus intéressantes que celles de grandes enseignes qui sont
toutes très standardisées ! »
« Enfin, il est important de travailler par plan et surtout de ne
pas en mettre de trop, ajoute de son côté Barbara Sensey,
qui réalise notamment les vitrines de la boutique parisienne
Hedgren. Le travail en masse fait baisser le prix des produits
et peut dévaloriser l’offre. Or le client aime la rareté. Le but
d’une vitrine est de mettre en avant les produits phares, afin
de les écouler rapidement et d’assurer une meilleure rotation
des stocks. »
Céline Vautard
➜ Insistez sur les contrastes de couleurs.
Attention, ne mettez pas plus de trois couleurs différentes
pour l’ensemble de la composition. Les couleurs fortes ou
chaudes, comme le rouge, ont tendance à restreindre l’espace. Les couleurs froides ainsi que les tons pastel donnent
une impression d’espace et d’agrandissement de la vitrine.
➜ Groupez les produits, travaillez par chiffres impairs.
➜ Posez moins de produits mais pensez à les changer plus
souvent.
➜ Attention aussi à ne pas tous les aligner sur une même
hauteur.
Cela casse une dynamique. Appliquez donc la règle du
triangle ! (voir schéma ci-contre)
➜ Enfin, veillez à la propreté de la vitrine.
Car c’est l’image que vous allez renvoyer à vos clients.
Regardez-la avec un œil extérieur !
(Source : fiche outil SMR Consulting)
Détaillants, cette rubrique est aussi la vôtre !
Vous rencontrez un problème en rapport avec le merchandising et l’agencement de votre boutique ? Envoyez-nous
votre question sur :
[email protected] - Objet : Merchandising
Jamais 2 sans 3 !
Pour la troisième fois consécutive,
C+accessoires vous invite sur son Bar à vin
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Pour un moment de détente, de travail ou d’échange,
nous vous attendons autour d’un verre, d’un café...
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i n V i t at i o n G r a t U i t e
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tendances maroquinerie
Cinq histoires de mode
Tendre minimalisme
La simplicité des formes et la beauté des matières premières, quasi sans
transformation, soulignent le charme discret de la fonction pure. moulés,
pliés, emboutis, cuirs souples, peaux retournées et feutres se façonnent
sans fermetures visibles. Source d’apaisement, cette nouvelle sobriété
élémentaire se veut rassurante, attendrissante, voire maternante, et fait
évoluer le minimalisme vers une expression plus chaleureuse. Sous l’influence
du slow design, se dessine calmement et sagement une esthétique de l’antistandardisation.
Sac à dos
doudou
Sac trapèze
Ambiance Couleurs
Calme et colorée, une gamme en équilibre.
Tendres pastels et neutres intemporels.
Iceland
Reflet d’un monde en cours de numérisation effrénée, la géométrie explose
et ouvre la voie à la quatrième dimension. Entre ergonomie futuriste et
sophistication cybernétique, des articulations expérimentales redessinent le
corps et anticipent le mouvement. Les reflets chromés ou miroitants vibrent
d’éclats lumineux sur des cuirs lisses ou au contraire facettés, lacérés. Saisis
sur le vif, les effets cinétiques, fissures et craquelures prennent vie et se
mettent en mouvement.
Ambiance Couleurs Ombres et lumières.
Une gamme froide et minérale pour des coloris de carrosserie anodisée.
Les reflets changeants s’articulent autour d’un noir mat et d’un gris fumé.
Gant craquelé
Sac cuir et métal
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Chimères
L’envolée lyrique fait figure d’esquive idéale à un quotidien en
manque de fantaisie et prend la forme d’un conte fantasmagorique, enchanté et baroque. bijoux, dentelles, marqueterie et
mosaïque se déclinent sur le mode excessif, de concert avec
des fourrures hirsutes, des serpents et panthères imaginaires.
Ce voyage, mi-grunge mi-gothique, au pays des fées et des sorcières
prélève sur son passage l’héritage riche et ornemental des Highlands
d’Ecosse, les fastes de byzance et les ors de la Russie des romances.
Trousse reliefée
Ambiance Couleurs Capiteuses et profondes.
Couleurs de gemmes, de tissus lourds et plombants.
Or patiné, émeraude, lapis transparent, blanc lumineux.
Sac multipoches
Urban in progress
Retour à la réalité, au monde comme il va, sans fard, mais non sans une dose
de pensée positiviste. Le chantier est vaste, et ici, il faut s’équiper, se sangler,
se parer de camouflage anti-anonymat pour affronter la jungle urbaine,
battre le rappel et changer le cours des choses. Les formes utilitaires dominent.
Gros godillots, sacs et sacoches de métiers affichent une robustesse à toute
épreuve. Le monde industriel fournit les armes de l’urban warrior moderne
et la couleur libère les énergies.
Ambiance Couleurs Couleurs franches.
Couleurs des chantiers dans la cité. Couleurs de la nature
Sac plombier
Ceinture cartouchière
High society
brouillage des lignes, entre la nuit et le jour, l’ivresse et la sobriété.
Dans la peau d’une star de Hollywood échouée sur les rives de
Las vegas. Parés de strass, satins, jacquards all-over et de multiples
peaux de bêtes, les accessoires glissent sur le fil de l’érotisme,
entre grâce désabusée et glamour rétro, dans un jeu subtil de
lâcher prise et de retenue. Les codes de l’éternel féminin et masculin
semblent se disloquer dans cet univers décadent et solitaire
comme un tableau de Hopper.
Minaudière bijou
Ambiance Couleurs Le rouge incontournable. vert et or animent le noir
et le marine foncé. Taupe et cuir soulignent l’élégance hors du temps.
Trapèze
imprimé
Pages réalisées avec le concours de Bureau de Style
Croquis droits réservés ®
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tendances cuir
Cuir à Paris
Les hits de la saison
Synonyme de luxe et signe de prudence, le classique
demeure la demande première des visiteurs dans toutes
les catégories de peaux. Pour l’agneau, le plongé « avec
une belle main, pas trop fini », comme le définit JeanCharles Duchêne de la Mégisserie Alric, reste en tête du
palmarès ovin. « Les clients se recentrent sur des classiques
exprimant pleinement la beauté du cuir » renchérit Philippe
Joucla de la Mégisserie Lauret. Complètement intégrés à
la garde-robe d’aujourd’hui, les doubles-faces remportent
encore tous les suffrages au mépris de toute considération
climatique. Reconnue pour son grain caractéristique, la
chèvre s’apprécie elle aussi au plus près de son état naturel.
Toutefois, comme le remarque le responsable d’Averpeaux,
« on finit quand même par lui ajouter une couverture protectrice pour lui assurer une certaine résistance ». Veau et
bovin se dégustent également sans artifice, laissant admirer
leur fleur délicate sur les chaussures et sacs qu’ils parent.
C’est finalement dans leurs versions poilues qu’ils s’offrent le
plus de fantaisie, tachetés fauve chez Liderkoll ou imprimés
camouflage chez Dias Ruivo. Du côté des peaux précieuses,
le croco suscite toujours plus de demandes. Mais, référence
incontestée du luxe, il peut finalement faire preuve de plus
d’audace et de créativité que les cuirs courants. Indifféremment « back cut » ou « front cut », le python surjoue l’exotisme dans des versions imprimées très colorées, vernies ou
lasérisées ou au contraire se fait plus discret, dépigmenté,
uni ou nubucké.
Legnotan
Abip by Russo Cassandrino
Conceria Anaconda
Motta Alfredo
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Les finitions
Sur veau, agneau et chèvre, la finition aniline ou semi-aniline
exalte la perfection des peaux et la finesse de leurs fleurs,
pour le plus grand bonheur des stylistes et des acheteurs. Une
touche de brillance, par un satinage délicat, leur ajoute un
subtil éclat sans altérer leur naturel. A l’inverse, les ultra-mats,
jugés trop couverts, ne remportent pas l’adhésion escomptée. Les velours, particulièrement sur les peaux bovines,
apportent une idée de confort bienvenue pour une saison
hivernale. Mais, « par souci pratique », comme le précise
Grégory Meiler de la mégisserie Rial, les revers de peau lainée adoptent l’aspect nappa plutôt que velours. Quant au
croco, il déchaîne littéralement les passions dans ses finitions
vêtements aux prix pourtant exorbitants dus à la grandeur
des peaux nécessaire, leur finesse et leur souplesse.
Montebello
Tanneries du Puy
Priante
Les couleurs
la gamme. Les kakis y apportent une touche naturelle plus
que militaire. Tandis que les bleus la tempèrent d’un calme
rassurant.
Indétrônable, le noir reste la priorité des acheteurs, conscients
des préférences des consommateurs finaux.
Photos © Cuir à Paris
Cet Automne-Hiver 2014/2015 parie résolument sur le froid
avec une palette chaleureuse dominée par les bruns et leurs
déclinaisons diverses, du marron au camel, en passant par
les fauves, cognac, havane et autres gold. Les rouges foncés,
comme le bordeaux ou le sang de bœuf, intensifient encore
Priante
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tendances textile
Première Vision
Best of saison
Finie la création sous le manteau ! Le décor et le volume
sortent de leurs gonds et investissent avec bonheur les
pièces de dessus. La fantaisie va dominer la silhouette avec
détermination et sans exubérance. Elle va migrer sur les
vestes, pantalons et manteaux avec des coloris sombres,
des jacquards subtils, des géométries saillantes ou des fleurs
enfouies. La saison exalte les volumes, les 3D, les épaisseurs
sans lourdeur, les rondeurs pleines d’air, les mousses, les
reliefs soufflés et les assemblages précis. L’automne-hiver
ouvre le champ à des vêtements qui prennent volontairement de la place et à des énergies nouvelles clairement
palpables sur le salon de septembre de Première Vision.
Plus compacts que fluides
Sans lourdeur ni raideur, la densité s’impose. Pour la première
fois depuis une bonne vingtaine de saisons, la recherche
de matières compactes est une priorité pour les acheteurs.
Les fluides et les souples doivent se contenter des 2e et 3e
places. Les acheteurs ont élu des matières qui structurent le
vêtement, mais aussi celles qui enrobent d’un moelleux sans
mollesse. Les finissages feutrés progressent en laine, comme
les veloutés denses en coton. Le polyamide est apprécié en
mélange avec les naturels pour sa fermeté contemporaine.
La fantaisie par le volume
Le relief captive. L’épaisseur sans lourdeur est un ingrédient
incontournable des recherches de la saison. Les acheteurs
se projettent vers des pièces de dessus imposantes, portées par le volume et les décors saillants : lainages foamés,
structures 3D, guipures épaissies, jacquards gonfles d’air,
matelassés tricotés, tissés ou brodés.
Le monopole du stretch
La suprématie des laine, coton, soie et coton-laine fléchit
au profit de tous les mélanges intégrant de l’élasthanne. Le
stretch colonise les matières naturelles et progresse partout,
pour le manteau, pour le pantalon, pour la robe. Seul le shirting masculin se détourne de l’élasticité. Tous les mélanges
laine et les fibres rares (cachemire, alpaga…) sont demandés
en version extensible. L’envie est au confort noble.
Afflux de flous
Pour l’hiver 14-15, le motif s’estompe et valorise la texture du
dessin. Une attention particulière est portée à la personnalité
du trait, à la matière des aplats, aux interactions entre tracé
et support. Parmi les sélections : bicolores diffus, motifs fondus
au noir, carreaux floutés par les chinés, géométries brouillées
de fils moulinés, dessin-matière façon camouflage, hybridant
minéral et animal.
L’apogée des doubles-faces
Les doubles augmentent considérablement dans l’offre
comme dans la demande. Pour donner une autre ampleur
au vêtement. Pour profiter des qualités de deux textiles au
lieu d’un et provoquer de nouveaux comportements. Les
acheteurs utilisent les doubles-faces comme passerelle entre
formel et technique, entre chic et décontracté. Au premier
plan des sélections, les contrecollés et parfois même les
aiguilletés, avec des assemblages maille et tissage, synthétique et soierie, laine et coton, uni et fantaisie.
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Magee Weaving
Lanificio Rafanelli
Savyon Industrias Texteis Ltd
Gentili Srl
Delta Tex
Tessilidea
Nordtessile
Flag Div. Duca
Leathertex
Les Tissages Perrin
Photos © Première Vision SA
Dresdner Spitzen
Tup Merserize Tekstil Sanayi ve Ticaret
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tendances accessoires
Modamont
Minaudières en bandoulière, pochettes sous le coude, sacs
de dame portés du bout des doigts inventent une nouvelle
gestuelle.
Cuirs overcloutés de clous tapissier ou en pointe de diamant,
noirs pétrole et laques ultra-glosses des résines plastiques,
animalité des fourrures et des peaux reptiliennes, ors ostentatoires et ornements bijoux brillent sans modération. Les
couleurs puisent dans le clair-obscur des noirs glam-rock.
Le minimalisme, mi-ville mi-sportswear, s’impose en alter ego.
Les working bags et les housses IPad sont feutrés. Les sacs
oversize s’assouplissent.
Fermoirs à géométrie variable et boucles gainées de cuir
mat, feutre et flanelle contrecollés, lacets cirés et bâches
enduites, mouton retourné et revers bord-côte, passepoils
siliconés et bandes élastiques conjuguent lignes graphiques
et épure du design. Le métal est gommé, l’inox miroite, l’aluminium est brossé.
Points forts Produits Chaînes oversize, strass
numériques, guipures contrecollées, pavages de clous,
cottes de mailles anodisées, fourrures ébouriffées, franges
de plumes, peaux reptiliennes, paillettes polarisées,
ornements bijoux, zips chromés, talons strassés, cuirs
matelassés, attaches de dragonne, broderies.
Not to bling : « Less is more »
Points forts Style Minimalisme formel, origami
graphique, techno-futurisme, design expérimental.
Finitions Brossé, feutré, matifié, ciré, flocké, suédé.
To bling : « Fatal Rock »
Points forts Style Noirs glam rock, ors ostentatoires,
animalité sensuelle, over bijouté
Finitions Chromé, laqué, lustré, polarisé, goudronné,
Points forts Produits Fermoirs minimalistes, flanelle
pailleté
contrecollée, pressions siliconés, brides en inox miroir,
boucles constructivistes, œillets flockés oversize, transferts
injectés, lacets chinés ou cirés, suédine matelassée, bordscôtes tricotés, transferts à motifs géométriques, garnitures
de mouton retourné, sangles et bandoulières techniques,
fermetures à doubles glissières, porte-étiquettes.
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2013/N° 155
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que l’accueil et le service,
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Nos baromètres de vente
Our retail barometers for sales
Pour connaître le vécu de vos confrères.
To understand what the members of the profession
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selon lui, une
ces opérations constituent,
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manière efficace de fidéliser
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de Versailles
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d’une cinquantaine de
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La deuxième exigence
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le mieux commerciale
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dans un système où
clairement
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c’est la nouveauté qui
c’est elle qui fait vendre
qui se vend ; en revanche,
made in France,
le basique ». Quant à l’argument
car nombreux sont
oui il revêt toute sa pertinence,
Le problème reste
s’interrogent.
qui
ceux
désormais
les marques qui répondent
la difficulté de trouver
le
Durant toutes ces années,
véritablement à ce critère.
n,
les effets de la mondialisatio
maroquinier a observé
de
maisons, la naissance
la disparition de belles
constat :
il demeure amer sur ce
nouveaux acteurs, mais
a pris de l’ascendant sur
« aujourd’hui, le marketing
autant, sinon
vendez
vous
t,
le produit. Grossièremen
?
produit ». La concurrence
plus l’emballage que le
davantage en provenance
Daniel Bouzaglou la perçoit
outil de connaissance
d’Internet. « C’est un fantastique
mais c’est aussi un mangeur
et d’approche produits,
que les
qu’il faut craindre, c’est
de parts de marché. Ce
d’achat
jeunes utilisent ce mode
n’aurons
nous
exclusivement. Et là,
de nous y
pas d’autres choix que
constitue
mettre, car le service, qui
suffira
notre valeur ajoutée, ne
notre
peut-être pas à maintenir
compétitivité ».
84
C+ ACCESSOIRES – JUILLET
2013/N° 155
86
155
DE FRANCE.indd 84
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2013/N°
DE FRANCE.in
dd 86
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Pour élargir votre offre et votre clientèle.
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A l’heure d’une concur
rence farouche,
du foisonnement
des
il devient vital pour enseignes, de l’essor d’Internet,
une boutique multima
d’affirmer plus que
rques
jamais son identité
offre, agencement,
. Image,
autant de traits de
qui plantent le décor
caractère
s’y prendre, quelles de son univers. Comment
sont les questions
Rencontre avec
trois professionnels à se poser ?
pour
approches complé
trois
mentaires.
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des d’hiver, j’ai
mes comman
t néanmoins et
lâche moins qu’avan
je pense que
budget. Je me
politique client,
. Concernant ma
l’accueillir. La
sur les réassorts
faut déjà savoir
le faire venir, il
habitants).
d’emblée, pour
la ville (5 000
par la taille de
vitrines
Maro Mod Antoine à Bar-sur- Aube (10)
clientèle est fidèle
renouvelle mes
plus encore, je
même
mes ventes
Mme Armelle
Mais pour la fidéliser
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j’observe que
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fais,
le
mais
je
calme,
lorsque
mères. Ce mois
commerçants
« La période est
très souvent, car
avec la fête des
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Ensuite, adhéren
bien fonctionn
Côté ventes, les
augmentent.
je participe au
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chaque achat,
certains
le bleu, le vert.
et pour les sacs,
ils cumulent, à
. Au bout du compte,
le orange, le fuchsia,
Cette
1 % du montant
besoin de
comme le jaune,
chaque fois, à
50 euros ou plus.
ion qu’ils avaient
chez moi avec
termes
on avait l’impress
Grâce à
ambiante. En
très étonnant,
finissent par venir
incite à acheter.
6 mois, ce qui
déjouer la morosité
que les
bénéficions
ces couleurs pour
cagnotte est valable
les formes cabas,
l’an dernier, nous
des
aussi bien vendu
en été
n mise en place
de volume, j’ai
cette opératio
ensuite de réaliser
Le panier moyen
permet
main.
qui nous
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femmes
d’une fête
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d’un fichier clients,
Je crois que les
dans le cadre
. Pour
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s de 30 – 50 euros.
aussi de la publicité
est aux alentour
mailings. Je fais
multiplier les modèles
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moins cher, mais
qui a lieu début
marques
préfèrent mettre
gastronomique
r de nouvelles
refusée
je m’efforce d’intégre
monde. Enfin,
, mais je me vois
s
d’étendre la clientèle
s sont drastique
pour essayer
sent. Leurs condition
ont
m’intéres
nôtres
qui
par celles
s comme les
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d’affaires
et c’est dommag
très bons chiffres
et je réalise de
leur raison d’être
fournisseurs. »
avec certains
Maroquinerie
Isotoner
De nouveaux fournisseurs
me rc ha nd isi ng
ue client
Quelle politiq
les ventes ?
pour booster
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nous,
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L’occasion, pour
A l’heure où Intern consommer, nous avons
de
pour le fidéliser.
eur et ensuite
la même envie
Par Nathalie Raut
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S – JUILLET 2013/N°
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155
baisse
représente une
fléchit, ce qui
les mois. En
« La consommation
5 à 15 % selon
de l’ordre de
impôts, la
de notre activité
la hausse des
la conjoncture,
mais aussi
cause bien entendu
e et la météo,
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maroquimarché de la
l’éclatement du
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et
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qu’elles avaient,
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un détaillant de
se remettre en question ’hui pour
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Est-ce que moi-même
, je suis en adéquation avec mon
point de vente ? Est-ce
que ma sélection
produits me correspon
d, s’inscrit-elle naturellem
ma boutique et
ent dans
répond-elle aux
goûts de ma clientèle
Parce qu’avoir une
?
boutique, c’est raconter
C’est une cohérence
une histoire.
globale entre soi,
son offre et un lieu.
Dès les premiers
échanges avec
le
client,
celui-ci perçoit
votre physionom
ie, votre attitude,
il estime votre accueil.
est sensible aussi
Il
à la lumière, à la
décoration, aux odeurs.
tout cela doit créer
une émotion et le
faire entrer dans
imaginaire.
un
Comment apprendr
e à raconter
une histoire ?
?
Qui n’est pas perdu
Il faut simplemen
actuellement face
t partir de soi, créer
au développement
des chaînes, de
son univers, sa décora.fr
tion selon ses propres
l’essor pris par Internet,
www.milalouise
goûts ; utiliser- des
de la concurrence
des autres points
codes couleurs en
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de vente multimarqu
contact
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teinte signifie quelque
es ? De plus, +33 (0)9 5005 1888
constamment en
chose (le bleu
est apaisant, le rouge
mouvement, à l’image
mila louise - tout est
peut agresser, le
des collections ! Il
faut donc se remettre
jaune pas trop franc
est dynamique etc.)
en question, on ne
; répandre des valeurs
peut survivre dans
la négation des
en tant que chef
d’entreprise et les
évolutions de notre
insuffler à ses employés.
temps. Mais je reste
toujours positive,
la cohérence
de
l’offre
car il suffit parfois
est bien sûr primordiale
simplement d’évoluer
(quel créneau, pour
ses14:53
faiblesses et de travailler
29/06/13
sur
client, que vient-il
quel
chercher ?), de même
sur ses forces.
que connaître ses
produits et les histoires
Quelles sont les bonnes
qu’ils racontent sont
des fondamenquestions à se poser
taux et surtout maîtriser
?
son stock pour mieux
Dans un premier
temps, il faut prendre
Cela s’appelle une
conseiller.
conscience de son
prestation globale
et c’est ce qui fera
désormais la différence
104 C+ ACCESSOIRES –
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
C157_P77_78_ABONNEMENT.indd 77
“Un site de vente
en ligne,
c’est une néces
sité
si l’on veut touch aujourd’hui
er la clientè
le
des plus jeune
s.”
marque à Hong
Kong et aux
Etats-Unis, or
qu’elle plaît
il se trouve
beaucoup
à la clientè
du lycée Hoche
le des enseig
, à quelques
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connue que
Jo est moins
Guess, mais
elle apport
originalité avec
en plus la touche e une certaine
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italienne, tout
toute récent
comme
e au sein de
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la boutique.
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A
he de marqu
France. Je viens
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Georges Bressan rentrer, par exemple, les
parapluies
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Cantal, car
tion artisan
ale dans le
les clients me
demandent
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produit. Pire
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que cela, il
qu’ils refusen
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t d’acheter
mmen
t
made in China.
je m’oriente
C’est pourqu
vers des griffes
oi,
fabriquées
ce n’est pas
en Europe,
toujours simple
mais
», souligne-t-elle
qui analyse
les ventes scrupu
. Pour celle
leusement,
est clairement
la tendance
à la couleu
r et aux sacs
de 200 euros.
en cuir à moins
« Les vitrines
sont égalem
important, puisqu
ent un moteu
e le jour où
r
je les renouv
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elle, les
ntent de 20
%. » Parten
du tourisme,
aire de l’office
Au Cuir du
Marquis attire
d’étrangers,
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qui représe
le
nte environ
reste se partag
10 % du total,
eant entre la
le
région et le
la fidéliser,
quartier. Pour
Yin propose
une carte avec
de 10 % sur
une remise
un minimum
de 60 euros
pour s’assure
d’achat. Mais
r un bon rythme
de ventes tout
de l’année,
c’est-à-dire
au long
hors promo
elle assure
tions et soldes,
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s
et être 5 % moins
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cher
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beaucoup
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t-elle. L’aveni
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des plus jeunes
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le
nous allons
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n. »
“Le choix est notre deuxième
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force après l’ancienneté
C155_P076_103_ILE
4
Au Cuir du
Marquis
Installée depuis
deux ans au
67, rue de
la Paroisse,
Mme Yin Mendib
uru
passionnée
de beaux access est une
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cuir. Ce qui
lui a valu un
passage chez
Lancel avant
d’intégrer un
poste de
responsable
dans une maroq
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en région parisie
nne. Outre
une très bonne
connaissance
du marché,
son autre atout
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expérience
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et notamment
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le e-commerce
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scande-t-elle.
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Singapour,
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Chine, Etats-Un
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d’origine. «
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qu’il a voulu
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plusieurs mois,
il est à Dubaï.
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qui s’est créée.
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fournisseurs,
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Fourès, Liu Jo,
Desigual, Paque
Mac
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s,
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boutique, qui
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moins diffusé
nné Fossil, parce
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77
07/11/13 15:31
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Adresse / Address : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal / Zip Code : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Date d’expiration / Expiration date : cryptogramme* / cryptogram* :
*les 3 derniers chiffres au verso de la carte /
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C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157
C157_P77_78_ABONNEMENT.indd 78
07/11/13 15:31
© X. Bellanger
E ng l i s h t ex t
Pourchet celebrates
110 years
Since 2010, Karine Dupont adds new
impetus to the leather goods maker’s
collection with a timeless, Parisian spirit
while adding her own creative touch.
For the House’s 110th anniversary, she
created the “110”, an elegant, definitely
contemporary shopping bag which
hopes to become today’s emblem
for the updated label. The “110” has
been manufactured in an ultra-limited
numbered series composed of 110
exceptional pieces in nubuck; the “110”
is also available in full-grained leather
for the boutique version. The bag is the
label’s signature for made in France
expertise, positioned in affordable
luxury. Pourchet hopes to convey these
values through the bag.
A new license
for Paul & Joe Sister
Paris New York Leather Goods just
signed a license for manufacturing
and international distribution of Paul &
Joe’s second line. The spring/summer
2014 collection includes several bag
sizes from the small, chained bag worn
across the chest to the revamped bowling bag. Made in noble nubuck, vegetal, grained leathers, embroidered
nylon, hessian trimmed with leather or
printed PU and manufactured in China,
the models range from 40 to 170 € retail
price with a recommended margin of
2.6. A wide price range to please all
women. The first phase of commercialization is finished but models will
be available in stock. The desire is to
create a selective distribution network.
For the moment, five sales reps cover
France and an agreement was signed
with a Spanish distributor. There is still a
lot to be done… David William
Exclusively for men
“The label holds a totally new position,” announced Malik Benakmoum,
Marketing Manager, “and will now be
dedicated to men’s leather goods.”
“We have just created about ten lines in
full-grain leather or canvas with leather
trim,” he points out, “with the same concern for manufacturing quality that we
love.” Briefcase, backpack, document
carrier, key-carrier, check book cover,
card-carrier for small leather goods…
will first be available in black and
brown, then in kaki and gold, except for
iPod and iPhone accessories which will
have more fantasy colors (turquoise,
orange, fuchsia, purple). As for prices,
for example, a leather briefcase will
retail for between 150 and 200 euros.
C+ ACCESSOIRES – novembre 2013/N° 157
C157_P79_92_Anglais.indd 79
79
07/11/13 16:51
Street Level
Fashion is cool
backpacks printed with hippie-like
folk-art, snappier striped totes, metallic,
studded or braided leather clutches,
reversible shoulder bags with graphic
cutouts… There is something for every
taste in the Street Level range. The
young label, founded in 2008, was
imagined by a couple who has a
passion for fashion and is inspired by
the “cool” attitude found in the streets
of Los Angeles. The label, which has
an affordable price policy (maximum
50 € for a bag), quickly found its public
in trendy shops and created a buzz in
trendy press and on social networks
(Tumblr, Facebook), without even having a well-referenced website of its
own. That’s something new…
8 months of accessory
consumerism
According to the Institut Français de
la mode economy watch, accessory
sales (except for shoes) dropped an
average of 0.2% in value during the first
8 months of the year, as compared to
the same period in 2012. Independent
multi-brand stores reported a drop of
1.7% in leather goods products, while
other accessories (scarves, silk squares,
hats…) rose slightly by 0.4% Leather
goods consumerism also dropped in
specialized clothing chain stores (2.3%),
and even more so in hyper and super
stores (4.7%). The shoe market dropped
3.1% for all distribution channels (0.8%
for independent multi-brands).
80
Made in France
is honored
made in bordeaux. Krejci bags and
accessories, made from recycled bicycle inner tubes, are now totally French.
A network of bike repair shops around
bordeaux enabled the opening of a
local workshop.
•
After a very good SS2013 umbrella
season, the Neyrat Autun France company decided to relaunch part of its
manufacture in France. The chance
to come back home (quality and
expertise), since the oldest umbrella
manufacturer in Europe was founded
in 1852, in Autun, by Léon neyrat. Also
the chance to offer high-end flagship
or licensed products…
•
Isabelle Dastroy, manager for the label,
C-Oui, develops the made in France
collection, “which is frankly very successful,” she points out.
PB 0110
Arty and simple
Philipp bree presented his first eponymous collection last January 2013 in
Paris and berlin, after having worked for
over 10 years with his brother to make
the bree label successful. The family
business has been known since 1998
for classic, timeless leather goods, but
Philipp wanted to offer a more personal,
pertinent, elite, arty style with models in
linen or vegetal tanned leather which
“become even more beautiful with
age.” Several designers worked on
the creations: Christine Ahrens, for an
average suggested retail price at 730 €,
Ayzit bostan (average retail price 470 €)
and Christian metzner (average price
310 €), a designer from berlin who creates leather goods, jewelry and interior
decoration objects.
The leather goods
industry in France
Staff in the French leather goods industry accounts for over half in the leather
sector. In 2012, 151 production sites
employed 2,233 executives, employees, technicians or supervisors and
11,174 workers in workshops. For several years, the workforce has grown
thanks to good business performance
that produces luxury articles. Twentyone companies that employ over
200 employees, handle more than
three-quarters of invoicing in the sector
and employ more than two-thirds of
employees. Revenue is 2.3 billion euros,
up 10% as compared to 2011. Invoicing
continues to grow at a slightly slower
pace than last year. One quarter of
C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157
C157_P79_92_Anglais.indd 80
07/11/13 14:33
companies in the sector are located in
the Paris region and account for half
of total revenue. Many leather goods
makers also operate in the RhôneAlpes region (19 companies), Pays de
la Loire (17 companies) and the Centre
(15 companies).
Source: Conseil National du Cuir
Analysis of luxury
leather goods
The changes in the world market for
luxury leather goods was the subject
of a study carried out by Les Echos,
which examined in detail the different
strategies used by players in the sector,
such as Burberry, Furla, Hermès, Kering,
Longchamp, LVMH, Michael Kors,
Mulberry, Prada Group, Richemont,
Tod’s Group, Tumi... According to the
analysis, the market remained idle in
2012, after having exceptional growth
during the preceding periods. The first
figures from 2013 confirm the trend. In
addition to economic factors and a
high comparison base, the market is
affected by the lagging momentum of
some leaders (penalized by their high
visibility and large distribution) as well as
changes in the Chinese market. Some
houses have decided to revamp their
business model. Relocation, upmarketing, more selective deployment
on a label’s network and enhanced
luxury experiences are some of the
areas being explored. Today labels
are upmarketing to meet the needs of
a more demanding clientele, looking
for more elitist products and labels. In
this context, the question of relocation
comes to the forefront because it is no
longer reserved to houses at the base
of the price pyramid, or to challengers
(Longchamp, Tumi, Michael Kors) as
illustrated by Prada who took 5 % of the
capital from its Chinese subcontractor,
Sitoy. We still see a large movement for
relocation (e.g. Aeffe, Mulberry). In the
same way, Lancel hopes to upmarket
by sourcing its leathers in a different
way and by developing the Made in
France segment. At the same time, leaders are revamping collections, putting
an emphasis on leather and “no logo”
products (e.g. Gucci, Louis Vuitton) while
increasing prices. Since 2011, Vuitton has
also developed an haute leather goods
offer distributed in very small numbers
to shops. Finally, distribution network
development for labels – focusing on
new markets (first in line are those in
China) – is still mainstream. However,
some houses are currently revamping
their retail strategy on two axes: entrance
in the consolidation phase on the network after a forceful deployment phase
(Vuitton, Gucci, Hermès, Dior…), even in
China; the desire to improve the in-store
experience. Reflection revolves around
four ideas: proximity, precision, comfort
and service. As for investments, it seems
certain that they will be dedicated to the
industrial tool and optimizing the label’s
network. Also, outside growth operations
will probably set more modest targets
at a time when big players in the luxury
sector are again turning their attention
to “young talent” and small houses
(e.g. Moynat, relaunched in 2010 by the
Arnault Group). Investors from emerging
countries (Fung Group, Qatar Luxury
Group…) are also very interested.
Source : Les Echos
Mipel, carried by
the domestic market
The 104th edition of the Italian leather
goods trade show took place from
September 15 to 18 and closed on an
optimistic note. The number of visitors
increased by 5.3% compared to last
season, mainly thanks to Italian attendance that was up 9.7% and visitors
from abroad that was slightly up (1%).
Organizers explain the results as a
reaction to efforts to improve service
for exhibitors as well as an enhanced
buyer experience. The trade show
decided to advance its dates for the
second session 2014 that will take place
from August 31 to September 3.
Poll report
for sale dates
Betty x Lancaster
Chic Military
For “Betty’s blog”, Betty Autier travels, wears brand-name outfits and
accessories and posts self-portraits.
Her fashion blog has become influential on networks and in social media
(Facebook, Twitter, Pinterest) and her
style gave the label, Lancaster, the
idea of a partnership with her. So here
is Chic Military, Betty’s second “It” bag:
a shoulder bag in velvety calfskin,
embroidered with kaki, grey, white and
black beads. The camouflage pattern
is a clever choice that can be worn during the day (like an urban adventurer),
with an evening gown and on weekends with leather. Recommended
retail price: 185 €.
Who’s Next trade show polled fashion
professionals this summer (central purchasing agencies, retailers, e-business,
manufacturers) and three months later
gathered 1,300 answers that show that:
– The last Saturday in January is the
best date for winter sales, for 58% of
responses.
– 57% of responses request that summer sales start on July 15, 22% prefer
to maintain the current date and 20%
would like to start on the 1st Saturday
in July.
– More than 90% of people questioned
would like to do away with floating
sales as quickly as possible.
– 90% of retailers think that repeated
private sales perturb business relations. 93% are ready to stop their
collaboration with suppliers who hold
private sales or, at the least, impose
more flexible sales conditions.
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ILM Summer Styles
Well-positioned
Collections, sourcing
1-hour from Paris
WSN’s report
for 2nd session
Tissu Premier et Collections, trade
shows for the short-term fashion sector, will be held next November 28 and
29 at the Grand Palais in Lille. About
200 exhibitors from Europe and the
Mediterranean region will exhibit their
Summer 2014 collections for restocking,
269 exhibitors from 20 countries, a 6%
increase. Arnd Hinrich Kappe, Managing
Director at Messe Offenbach, explains
why: “We took advantage of additional
exhibit areas and worked to attract new
labels in order to expand the offer’s
diversity at the show and at the same
time, improve the event’s value for buyers.” It was a success! 5,900 professionals from the sector came for the 139th
edition of the German leather goods
trade show and everyone was pleased
with the new arrangement, staging and
choice of collections. The International
Leather Goods Fair in Offenbach has
always focused on business, but it is
now working to enhance its attractive
appeal. “The fair has caught the virus
that is currently infecting all European
events,” and advances its dates to
September: the next session will take
place from September 6 to 8.
The Box
WSN Development reported figures
for Première Classe, The Box, Paris sur
Mode and Don’t Believe The Hype with
19 712 visitors (80% buyers), including
48% from France (7,420 entries), a
drop of 18% compared to September
2012. Shops and department stores
in Paris / Ile-de-France accounted
for 71% of attendance from France.
European countries (excluding France)
accounted for 6,376 entries, or 50%
of attendance from abroad. Italy led
(2,142 entries). Asian attendance is
increasing and accounts for 3,246
entries (26%), including 2,162 Japanese
visitors. The United States had 1,004
visitors, making it the 5th largest foreign
contingent at the events, an increase
of 59% compared to last season.
Lize Créations
Winter 14/15 for orders and Summer
2015 to anticipate what’s coming,
thanks to fashion information that is
close to consumer trends. Among
them: Atoll Palme, Lize Créations, Orca
Accessoires, Dodi, Arhas…
Good things come in threes!
For the third consecutive time,
C+accessoires invites you to its Wine Bar
at the Who’s Next trade show - Hall 7 - Level 2
Leather Goods area
For a moment of relaxation, work or discussion,
Come have a glass of wine, a cup of coffee…
WHO’S NEXT
25 - 28 JanVier 2014
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i n V i t at i o n G r a t U i t e
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Messe Frankfurt trade
shows attract
brussels workshop, a vintage mansion
with an art nouveau graphite facade,
into a boutique-showroom. This new
area is intended for final customers
and multi-brand shops, “for more direct
contact.” “Given the short distances
between cities, travel is not a problem
in belgium,” explains the designer
who for 10 years has manufactured
bags, unique pieces using secondhand clothing, mainly in leather. For
his foreign customers (Japan, France,
Germany), Eric beauduin will continue to exhibit at Parisian trade shows
(Première Classe, Tranoï).
229 chaussée de Charleroi, 1060
brussels (Châtelain-brugmann quarter).
•
During 4 days in Paris Le bourget,
the Apparelsourcing and Texworld
trade shows brought together about
845 exhibitors from 27 countries and
attracted nearly 14,500 visitors from
104 countries. We remind you that the
first is dedicated to sourcing: after only
2 years, it unites offers for the shortterm (Europe and the mediterranean
basin), mid-term (Indian Ocean) and
long-term (Asia). “We are working to
enrich the offer, for example in accessories which are on high demand from
buyers,” points out michael Scherpe,
President at messe Frankfurt France.
The second event offers materials in
the textile and clothing sector (fabrics,
notions and accessories) with a trendy,
creative approach. Texworld claims to
be a pioneer in ethical issues and sustainable development with increased
initiatives to improve visitor awareness
along with its trend forums, designer
areas and partnership with the Dinard
fashion festival.
David Jones launches his page on
Facebook to gain more exposure with
the public and to share his news with
customers. Updated daily, David Jones
plans to launch a contest. It’s up to you
to “like” the page!
•
After milan, Florence is the second
Italian destination where Rimowa sets
down its highly recognizable luggage,
in aluminum and polycarbonate. The
new store, launched in June 2013, is
located in the city center, via Porta
Rosa, in a 14th century building that
was updated to match the label’s
image.
•
Shops
Disappointed by a decrease in orders
taken by his belgian agent, designer
Eric Beauduin decided to transform his
In brief
For the January 2014 session, a first partnership has been signed between the
Who’s Next trade show and French
federations for Glove-making and
Leather Goods, called “La main
dans le sac” (The hand in the bag
in English), an exhibit project that will
bring together a selection of 10 French
glove and leather goods designers.
The exercise in style consists of making
everything that might be found inside a
bag (gloves, pouches, cases, holders,
iPad covers, card-carriers, wallets…) or
between 5 and 10 pieces per designer
and a total of 10 modules. It will be
set up in the heart of the Who’s next
Accessories leather goods area.
•
The French luggage maker Delsey
launches its new digital platform in
order to meet travelers’ needs. It is
based on two main axes: discovery of
the product offer and brand immersion (its values, good tips…). Tips on
how to travel light, how to make your
luggage safe and current trends. The
interface is definitely turned toward
social networks, favoring interaction
with consumers, in particular in the
Delsey Experience area to be discovered at www.delsey.com
The couple, Massimo and Sabrina
Bonini opened a new area at 3 via
monte napoleone, very close to their
other premises, where they will exhibit
new collections for the showroom
for spring/summer 2014: burak Uyan,
Design Inverso, Lolita Lorenzo, msgm,
Oscar Tiye, Prabal Gurung and Thomas
blakk.
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st rategy
maison Texier
a tiger in the motor
The new collections flirt with the label’s origins, Brittany, and passion, race cars. Today,
Maison Texier is working on upmarketing, along with the redirection of its distribution
system and an intensive policy for flagship openings.
maison Texier, is above
all, a story about family,
national and regional
pride. Family, because
the business that was
founded in 1951 maintained its autonomy.
Today, it is no longer
marcel but Jean-Luc,
one of his two sons,
General manager, who
controls the motor and
Jean-Luc Texier et Baptiste Pagès
his daughter, Cynthia,
who drives the digital dynamics. national, because at a time
when companies relocated (beginning in the 70s), maison
Texier preferred the made in France label and expanded
from sports bags to develop a men’s business line and then, in
1982, a women’s line. Finally regional, because like the label’s
signature handbags, all of the elements that represent brittany
are there, starting with the coat of arms and castle crenels that
decorate coated canvas in the “Evasion Crenel” line, spring/
summer 2014. “90% of our models are manufactured in our
10,0000 m2 production plant, located in vitré (35); with a total of
230 people who work for Texier leather goods,” Jean-Luc Texier
tells us. However, the label is also the story about a passion for
beautiful cars. Like them, masion Texier combines technical,
elegant style and speed which enabled the house to open
7 new shops (Lille, Strasbourg, nantes, montpellier, Toulouse,
Angers, nice) in only one year and a half and to replace its
main store in rue Saint-Honoré, in Paris, with a new one at 127 bd
Saint-Germain, self-financed over 5 years. maison Texier has
power under the hood…
Good at basics, the label updated in may 2012, by recruiting a
young artistic director, baptiste Pagès, covered by the press for
his capsule shoe collection for bata (summer 2013) and his line of
accessories for Jean-Charles de Castelbaljac (winter 2012). The
spring/summer collection 2014 is his second season with maison
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Texier. Originally from nantes, the son of an antique dealer has
a passion for bags which matches his desire to create a link
between his personal inspirations (the artist, Arman, balenciaga
50s version, technique…) and the leather goods company’s basics. baptiste Pagès works with the in-house style office, 6 stylists/
designers, to imagine bags like concept cars. “most products
are made of calfskin and some models for the Calandre line,
have a vegetal finish for a vintage look. It takes an average of
4 and one half hours of work to make the high-end range for the
bolide line, whose product offer varies between 150 and 700 €,
recommended retail price,” says the artistic director. becoming
The Evasion Crenel collection recalls the heritage of castles in Brittany,
in particular the one at Vitré.
a key player in terms of fashion, means implanting identifiable
lines that are revamped according to seasonal trends. That
is what he does, for example, with different colors: chestnut,
tobacco, mink, buff, black, red, coral, rosewood, electric blue.
Outside of the showroom in vitré, the collection is presented
by six exclusive agents who organize regional sales at the end
of October through the end of February for the spring/summer
and may to the end of September for the fall/winter collection.
After having combed the roads himself meeting multi-brand
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The Signature collection is a reinterpretation of the Cristal bag from
1996. The floral print is the breakdown of the flag from Brittany. The bag
includes a removable pouch, held in place with snaps.
The Emblème collection is designed like a work bag.
stores that sell his collections, Jean-Luc Texier hopes to revamp
the business model that links him with his distributors: “We do not
want retailers-resellers, but partners who represent us with whom
we can increase revenue, which is currently 15 million euros, with
15% made in Russia and in Duty Free.” “We have 450 multi-brand
customers but we hope to develop a more selective network,”
points out Jean-Luc Texier. Decided to invest in brand image,
he recruited Flore Loidon, manager for marketing development
and communication, a former student at Sup de Luxe. He
adds another objective, that of creating new accessories
(gloves, umbrellas, silk squares, stoles and semi-rigid luggage, which will not be made in France) and the desire
to find distributors who will open franchises abroad, as
part of a commission-partnership approach.
masion Texier is a real race car…
The Calandre collection unites the Texier
passion for cars and the regional heritage of
its crenels.
The Bolide collection: its
cylinder shape recalls
a grille, its design, a
car body, the metallic
details and perforated
leather, a dashboard.
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portrait
Knirps
Telescopic dynamics
“A customer has to consider two problems when purchasing an umbrella,”
says Patrice Castell, Sales manager
for Knirps France:
1. The customer doesn’t want to invest
too much in an umbrella because
he/she is afraid of losing it.
2. The customer is tired of cheap
umbrellas that turn inside-out with the
second downpour!”
Knirps cannot do much about the
first problem because it involves the
affective relationship between an
umbrella and its owner. However,
Knirps has developed a sales pitch to
address the second problem based
on the brand’s history and the sturdiness of its products. Knirps, inventor of
the automatic umbrella, was founded
in 1928. The German family-owned
business, based in Solingen (between
Cologne and Düsseldorf) manufactured the rib system and had it covered with fabric in Portugal before it
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was bought by Doppler (braunau,
Austria) and Strotz (Zurich, Switzerland), where the products are now
manufactured. The company uses
German polyester fabric. The brand
is sold in more than 50 countries
and has several branches, as follow
according to importance, Germany/
Austria, benelux, France/Switzerland,
then the USA, England, Italy, norway,
Canada, Spain, Greece, Portugal.
The French branch was established
in 1977. It has developed products
positioned in the high upper-end
range since 1995, with umbrellas
that retail for 50 €. “French customers
prefer telescopic models to manual
ones (80% of sales) and do not like
green, white or yellow,” points out
Patrice Castell. “However, French
customers love purple and red.”
That means that Knirps now uses a
strategy based on attractive fashion,
innovation as well as product diversification, like the Floyd line. more than
the item – an ultra-light umbrella that
comes in several colors – its force
lies in its ergonomic handle and
compact case which discourages
flying away with a clever attachment
system (the cane telescopes into a
hole at the end of the umbrella). Or
“nimbus”, the company’s anniversary
line with printed fabrics (polka dots,
foliage, graphic designs…) which
energizes consumer habits. Hats, raincoats, as well as a terry case for wet
umbrellas, are new arrivals among
diversified products. Three people
design the fall/winter and spring/
summer lines in the German design
studio. Every year, 500,000 umbrellas
are sold abroad with a revenue of
9 million euros (3.5 million euros in
Germany). In France, the fall/winter
season accounts for 60% of sales
(30,000 umbrellas) and the spring/
summer season accounts for 40%
(20,000) with 800,000 € in national
revenue. There are 500 French customer accounts including leather
goods, gift and footwear shops. 15%
of revenue comes from b to b via
company gifts (vinci, Renault…). Average orders total 1,000 € (20 umbrellas
for men and 30 for women). Along
with its desire to innovate, Knirps has
a top-notch after sales service, worthy
of the luxury sector because it guarantees its umbrellas for 2 years with
a repair workshop in the Paris region.
There is no nonsense about the reliability of German products…
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portrait
Airtex
A desire to travel
An A, like Aigle (Eagle in English), is
this luggage label’s logo… but we
could also say A like Airplane and
especially, A like Adventure. mr. Hu,
manager for Airtex, decided in 2002,
to found his own label. “We started
with two models. Then, gradually,
we evolved and currently offer over
10 different ranges with more than
50 models,” tells us mr. Hu in his
wholesale shop in Gravilliers,
Paris 3rd. “For 11 years, Airtex’s revenue has increased
an average of 20% annually. Today, we sell more than
150,000 suitcases per year.
We have bags in classic fabric but we also develop an
increasing number of rigid
AbS models, in polycarbonate and in polypropylene. For
3 years, we have especially
worked on a non-recycled
plastic that is very light, sturdy
and especially has a good
quality/price ratio.” To prove its resistance, David Zheng, sales manager,
gives us a demonstration by energetically jumping on the bag with both
feet, like a suitcase test. The effect is
convincing since the plastic sheet
is barely wrinkled… The upmarket
strategy at Airtex is concerned with
quality, a desire to improve products for “reliable, handy and lasting
use.” A TSA lock and reinforced 8 or
10 mm zippers for increased security, telescopic aluminum handles,
double wheel system for improved
balance… mr. Hu’s satisfaction comes
from the assurance of selling luggage
that resists. Airtex also provides after
sales service, which replaces wheels,
telescopic wands and handles in a
very short time. Rigid luggage sales
went from 10% five years ago to
over 40% today. They are popular
for their design, their sturdiness, their
feather weight… The label wants to
be competitive on the luggage market with a retail position at between
39 and 139 € depending on the
suitcase size and model. However,
the label radically stands out from
others for its distribution strategy.
not one trade show or sales rep in
France, but effective word-of-mouth,
an online catalogue, communication in professional press and
a cash & carry system,
thanks to a large, available amount of stock
located in La Courneuve
(93). The minimum
requirement to open an
account is 1,000 €, a way
to ensure that the label
is present in stores. The
number of stores is currently close to 300 regular
leather goods stores. 70%
in France and 30% in
export. “We offer an average of 20 new models
every year and our clients
generally order four times a
year,” states mr. Hu.
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Yannick et Thierry Serré
portrait
Serré Maroquinerie
Pepe Jeans
The cat springs back
Puma, Le Coq Sportif, Converse,
Pepe Jeans… Dynamic, friendly
names that are part of distributor
Serré maroquinerie’s story. Without
indulging in regional pathos, their
story reflects the character of so
many people from the north of
France. At first, it was a family business founded by the father, René
Serré in 1980 in Lesquin (Lille airport).
In 1985, Thierry, the eldest brother,
joined the company and in 1993, the
youngest brother, Yannick, followed
after finishing his law studies. When
René retired in 2000, the brothers had
to reorganize the business strategy:
“Our father’s business was based
on distributing leather goods from
the netherlands and belgium which
encountered an increasing amount
of competition,” explains Yannick
Serré. “So we turned to exclusive
licenses.” Serré maroquinerie set its
sights on the Puma label. “From 2000
Veramenthe
88
to 2004, we were the first to introduce
that type of label in leather goods
using available stock, especially in
the school sector, as well as hand
bags, like the famous bowling bag
that was a huge success,” he continues. “Then the fad faded…” The
introduction of a sports-fashion label
in leather goods opened a new,
unusual channel. Serré maroquinerie
then turned to the Dutch company,
the Stationery Team who held the
Converse license for Europe, and
became the exclusive distributor
for the French leather goods network. Work methods have changed
and Serré now has a catalogue for
4 seasons, samples and a network
with 6 sales reps. “Since they were
mainly school products, 4 annual
collections were too many because
the products are not renewed as
frequently.” between 2005 and 2008,
the distributor introduced Converse
bags to most leather goods stores
and department stores with 3 deliveries per year. In 2008, Stationery Team
lost the license and consequently,
Serré maroquinerie lost a large portion of its 3 million euros in revenue.
In France, the Royer Group took over
the label’s leather goods-luggage
and Serré maroquinerie offered to
continue working as before. They
signed a 3-year agreement and
400 leather goods retailers were
able to order Converse again. Unfortunately, too many items that were
delivered did not meet their expecta-
tions. Serré maroquinerie wanted to
satisfy their customers and decided
to part with its main supplier who
controlled manufacture. Today, the
company is more independent with
its own label, veramenthe, a line of
25 hand bags available in 8 colors
made of Italian leather and manufactured in Florence, retailing for
25 to 50 €. However, the distributor’s
latest news is an agreement with the
licensee for Pepe Jeans World for
exclusive distribution of collections
to the leather goods/luggage/stationery networks in France and belgium.
Collections include shoulder bags
(20 € retail price), backpacks, fabric
or plastic pouches, suitcases, small
leather goods accessories… offered
for 3 annual seasons. Objectives for
the next five years match the label’s
fame. Pepe Jeans became famous
thanks to celebrities: bruce Weber,
The Smiths, bridget Hall, Laetitia
Casta, Kate moss… The Serré brothers
will certainly benefit from increased
notoriety!
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s urvey
Leather goods
a profession in need of reinvention?
A survey of leather goods retailers revealed that they are severely suffering since
September. C+ accessoires went to the field to understand the reasons for their distress
and heard voices that expressed the possibility of renewing the profession.
Up until now, leather
goods retailers have
managed to escape
the worst of the crisis.
Despite the economy
which is bad for retail sales in general,
the “spoiled children”
in the clothing sector were always able
to fare well without
having to revamp or
change anything. And
for good reason, they
belong to a stable distribution network, able
to establish durable
business relations, ordering large quantities
and restock… precious manna for manufacturers! It
was a stable constant and Xerfi – French leader in sectoral economic studies – confirms the worries that were
revealed during our survey and shows that the revenue
of retailers specialized in leather goods dropped 3.5%
in 2012. It is therefore undeniable that after two figure
growth the preceding year, the distribution network
is starting to suffer. In fact, professionals from all over
France express concurring opinions. They have all
noticed a sharp decrease in purchases, especially since midSeptember and in all regions of France. Retailers are unanimous.
Confronted with this troubled period, leather goods retailers are
certainly going to have to react… and fast!
ing. These forerunners
have already triggered a certain resistance to labels that are
omnipresent in retail
shops. Like Mrs. Nicole
Vergonjane, a strongwilled “militant for independence.” She is the
soon retired owner of a
shop in Pornic (44), that
will be taken over next
year and she claims
a personal choice
that brought her good
luck, since she affirms
that she has earned
a good living up until
today. “I can assure
you that we can do very well without those labels
that impose their rules. I am deeply convinced
that I have always succeeded because I made
that choice. I have always thought that I was in my
own store and that I ordered what I wanted. I don’t
want to be someone else’s cash flow. And when
a sales rep calls on me, I ask him right away if he
requires a minimum order. If so, I tell him to be on his
way…” She then says, with a smile, that her greatest
pleasure is to greet a customer who is looking for a model that
appeared in the press that she does not carry and to show the
customer another label and finally convince her and sell her
the bag. She then insists on the quality of her relations with all
of her suppliers. Contrary to what her colleagues say about
leading labels, known to be ornery when it comes to accounting deadlines, “I work hand-in-hand with my manufacturers.
Nothing is set with them; if there is a problem with payment, we
make an agreement, we discuss, and we find solutions.” This
independent owner shows that leather goods retailers could
?
Organized resistance to the hegemony
of labels
In a crisis, some staunchly hide behind well-known labels.
Others, who are less frightened, are starting to move the
boundaries of a sales model that is in the process of chang-
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free themselves from selling certain labels that seem to have
some power over them and that they could stop carrying the
labels, no matter what, by filling their shelves with names that
are less marketed, or by daring to carry an offer that is different from their colleagues. A store in the 15th arrondissement in
Paris, empty one Saturday afternoon although the promotions
attract a few curious onlookers on the sidewalk in front of the
store, confides that its customers now turn to “trendier” products.
Other shops claim that they constantly renew their range, and
are always on the lookout for trends. Thus, Mr. Yang in Chalonsur-Saône (71) boasts the work of his women sales employees.
“They work like radar with potential customers, asking a lot of
questions about their taste, their habits. In fact, I consult with
them and we discuss choices for the next collections. Everyone
carries classics, we want to offer something new,” he points out.
Labels moving upmarket cause victims
Those who comply with the sometimes drastic conditions
imposed by their suppliers mobilize a large portion of their
cash flow since we are talking about an average of 6,000 to
10,000 euros per season, but even more, you have to have the
clientele to sell to! “I maintained the label only for the prestige,
but once the stock was purchased, I had to make sure that it
was sold,” explains Mr. Bassaler, retailer in Grenoble (38), who
can no longer distribute a label for which he no longer makes
enough margin. Mrs. Vergonjane shared the opinion, a little
earlier, when she said that “this type of merchandise always
goes during sales, most stores cannot do it any other way.”
Mr. and Mrs. Hilaire, from Creusot, took over a shop in May 2013,
after closing for a few months. They are pleased that this type
of product was discontinued by the former owner. “It’s more a
plus than a minus; it suits us in the end. We have never sold a
bag for more than 300-350 euros since we came. Our high-end
range only sells for holidays or special occasions.” Mrs. Rousselin
in Elbeuf (76) does not completely agree, and she is having
a hard time recovering from her supplier’s decision to stop
collaboration, on the pretext that her window was too full.
She took advantage of the interview to tell other stories about
colleagues who were also let go, more or less politely. We can
guess that whatever the method used to select stores, it is likely
to be displeasing. However, to accompany their upmarketing,
some manufacturers tend toward restricting distribution of their
products in multi-brand shops and others follow the policy that
opening flagship stores is strategically essential. “They used us
to become known and now they are throwing us away. Also,
they sell their merchandise on the internet and that isn’t loyal.
Our profession is doomed,” says Mr. Goualch from Saint-Martindes-Champs (29) with bitterness. To mitigate the discussion, let’s
say that everyone profited until the economic crisis changed
everything…
Small priced purchases prime
since September
Beyond sales policies that are used by one or the other, it is
plain to see that leather goods retailers are confronted with
a difficult situation that is forcing them to revamp and rethink
their profession. “You have to have promotions, or else people
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won’t buy. We must be realistic; we are not selling essential
products.” With emotion, Mrs. Rousselin finally pinpoints what
Xerfi published in its report about perspectives for early 2014.
“Distributors will work in a particularly unstable macro-economic
context: sluggish growth, decreased purchase power, the rise
in unemployment, inflation, competition from the internet, etc.
This situation will cause households to take drastic measures
that will globally be unfavorable for leather clothing spending
(shoes and leather goods), traditional adjustment variables.”
Our survey with French retailers reveals an increase in sales for
entry-level prices and the return of outdoor display units to attract customers. La Sellerie Wilson in Levallois (92) speaks of an
“off-season since September. Only small prices interest people.”
Even if everyone complains about extremely slow activity, many
prefer to offer entry-level small leather goods accessories rather
than expand their offer to low-range products and for the most
part, like Le Hall du Voyage in Saint-Quentin (02), they state that
they “are not attracted to cheap products.”
The necessity of adapting the offer
to the clientele
When it has become standard to choose between entry-level
and high-end products in leather goods in most regions, the
mid-range can win in certain areas. That is what Credoc’s
study showed. “The geographic evolution of a retail business”,
published in 2011 is still valid. Adeline Michard, who participated
in the writing, insists on the argument of proximity as related
to local retailers’ success. “Entry-level products do not work in
Thionville (57). Local clientele prefers the mid and high-end
ranges,” states Mrs. Ferreira, manager for the multi-brand store,
Grosse, and La Bagagerie’s seven addresses. “Currently, the
market is very complicated and those who say differently are
lying. In fact, our Parisian flagship stores work very well because
we offer prices for all pocketbooks, in the mid and high-end
ranges, whereas others offer nothing for less than 500 euros.”
Some retailers blame mid-range fashion labels for not generating stable sales. According to them, a model might sell for a
short period, leaving a whole collection that “remains in stock
at the end of the season.” Mr. Bassaler agrees and thinks that
these products are better adapted to ready-to-wear shops.
Mr. Goualch tells of an unfortunate experience about products
in which he firmly believed. “I tested that after the summer and
80% of the stock remained unsold.”
The profession of leather goods retailers is changing; our experts’
intuition was confirmed with each testimony. This type of local
distribution has been upset with the arrival of new players; the
internet is no doubt one of the reasons as well. But the underlying
constant is almost always the same, no matter which store or its
location. All are confronted with the same crisis. They have to
renew themselves, turning toward a new offer which, granted,
will not be without shortcomings, but which must be adapted to
a previously identified clientele. Whether the strategy includes
mid-range labels that were shunned until now or new offers that
will find their target, product diversification or on the contrary, a
specific niche, the recently recovered cash flow may also be
synonymous for freedom. The most important thing is to act…
without wasting too much time.
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i nt ernet
Amazon.fr, a new player
in leather goods and luggage
Books, DVDs, hi-tech products, house and garden, clothing, shoes… Amazon, the American
giant founded in 2000, seems to have a voracious appetite for diversification. Since last
summer, the e-business specialist has even opened a Luggage department. How does it
work? Explanation!
There is no doubt
about it: Amazon
is booming! For the
second consecutive
year, the e-business
specialist ranks first for the most attractive
store in all categories, followed by Picard
who retains second place shared with
Yves Rocher (+1) according to OC&C’s
annual classification. The consulting
agency polls nearly 30,000 people yearly
(4,000 in France) to evaluate the attractiveness of 661 distribution companies
(91 in France) based on price, quality,
selection, services…
It’s enough to worry independent physical stores that are already
confronted with the economic crisis, not to mention the weather
that sometimes causes problems, because, you can find an
increasing amount of products on Amazon and since last July,
luggage and leather goods. The (virtual) store window is very
appealing with a selection of items that includes 3,400 book
bags and school bags, 1,700 suitcases, 1,000 travel bags and
4,700 backpacks for sports and recreation. Samsonite, Kipling,
Delsey, Tann’s, American Tourister as well as Little marcel and
Desigual are some of the emblem labels… ”We offer current
collections with a large choice, such as the fall-winter 2013
collections, along with permanent or continued lines, as well
as other older lines at reduced prices,” explains Gilles Raison,
manager for Shoes & bags at Amazon.fr. The diversified offer
meets all expectations, all desires as well as all pocket books.”
Amazon.fr, like a
real store, favors
new products. “We
currently have over
544,000 items in the
Luggage shop and we would
like to offer new products to our
customers for increased satisfaction,” he points out.
Everything is handled online in a
few clicks and you can quickly
find the product adapted to your
needs, especially in luggage. Just
select according to criteria such
as weight, size, color and category: carry-on with wheels, travel
bag, backpack, shoulder bag, laptop case… Another strong
point is the buyers’ guide that is available for the “suitcase” and
“backpack” categories, offering information and tips on the
products and their use; you can find out if a bag is allowed in
a plane cabin. Internet users also appreciate buyers’ opinions
that give marks and criticism for articles. Customers benefit from
Amazon’s payment technology and experience for secure
payment, personalized recommendations and quick purchase
thanks to the 1-Click order system. Finally, if the order is not what
you expected or is not suitable, Amazon offers free returns in
the original packaging within 30 days following delivery with
a full refund.
The e-business giant also has another strong point: logistics.
“Articles for the Luggage shop that are sold on Amazon.fr are
stored in our logistics centers. In France, we have four centers,
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A retailer’s opinion
Le Tilbury leather goods, Mr. Julien Gourbat, five shops
(Limoges, Niort, Poitiers, Périgueux and Angoulême).
“I have worked with
Amazon for 3 years but
also with the Pixmania
website. As soon as
I receive merchandise,
I quickly index all products using software
(photos and written
descriptions, prices…)
except for a few labels such as Lancaster or montblanc
which specifically ask not to be included. Products are
online 24 to 48 hours later. The commission for each
sale is about 15 %. I have also noticed that the average shopping cart differs from one website to the other.
Customers spend more money on Pixmania than on
Amazon, because I think that the latter still has an image
that is strongly linked to the hi-tech and e-book sectors.
We have 5 shops and sales on both websites is not very
profitable yet, however the positive aspect is that it generates increased traffic to our own e-shop (www.letilbury.
fr), that we launched in 2011. Today, our internet revenue
is almost equal to that of our physical shop in Limoges.”
located in Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire), montélimar
(Drôme) and the latest one that opened in September in
Lauwin-Planque (nord-Pas-de-Calais). Our logistics network enables us to send to France, Europe as well as abroad. We serve
a total of 200 countries depending on the customer’s delivery
choice,” specifies Gilles Raison.
A marketplace for entrepreneurs
to access order processing, customer service, special delivery
offers and Amazon.fr’s website technology,” adds the manager
for Shoes & bags at Amazon.fr. We even organize a “webinar”
every year for retailers to learn more about international sales.
However, the future is not so certain for Pure Players! As confirmed by the second trend watch carried out by ROPO (Fullsix),
published last July. The trend shows that increased interaction
between physical stores and e-sales continues to grow (see box).
“The most resistant shops are those who […] have planned their
digital strategy to take advantage of digital dynamics as well as
to direct conversion that incorporates a physical store address,”
concludes marco Tinelli, President at Fullsix. That’s easier to say…
than it is to fight against such a giant! You probably want to ask,
“Which weapons can we use when the fight seems unfair and
we cannot associate with such business strategies?” Return to
your primary values! before you even think about going digital,
create more ties, defend your selection, enhance your customer
relations and demonstrate your expertise… you will see that
competition is less frightening on those terms!
Searching Online purchasing in stores
• Nearly 70% of visitors to a physical store have already
visited the website before purchasing, however, 78% of
buyers only purchase in stores.
• Nearly 43% of visitors to a store’s website buy in the store
within 3 months, however, only 7% will purchase online,
36% will purchase in the store.
• The conversion rate for a multi-channel visitor (that is
one who visits the physical store as well as the website)
to buyer is 20% higher than a mono-channel visitor (one
who visits one or the other). more specifically, a store visitor
who has not visited the website converts to 45% and one
who has visited both converts to 54%.
Source: ROPO trend watch
Competition is stiff for retailers who can, however, become
partners with the company. “Retailers can sell their products
on our Amazon marketplace platform from the same page as
new products that are sold by Amazon.fr,” notes the manager
for Shoes & bags at Amazon.fr. by allowing third-party retailers
to sell on our website, we significantly expand the catalogue
that is available to our customers.”
Could a new business model help find new distribution channels and new clients for increased revenue? A local account
authorizes management of orders submitted from all European
Amazon addresses (France, Germany, Italy and the United
Kingdom). That provides stores with the opportunity to generate
traffic to their e-shops, thus multiplying online sales. Without any
insertion fees, there is a monthly rate of 39 € without tax and a
commission for each article sold (starting at 5%).
Another benefit is that “Amazon offers a service called “sent
by Amazon”, enabling small and medium sized businesses to
present products on the Amazon marketplace platform and
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