NV2-09-2013

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NV2-09-2013
Direction de l’Observation et de la Programmation
NOTE DE VEILLE
DU SECTEUR ENERGETIQUE ET MINIER
(Informations du 02 septembre 2013)
Centrale de Fukushima 02-09-2013
ECONOMIE
Appel à renforcer le commerce mondial
(Source FeedDemon)
Le tout nouveau directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Brésilien
Roberto Azevedo, a appelé, hier, les 159 pays membres de l’organisation à œuvrer en priorité
au renforcement du système commercial multilatéral, de sorte à y englober plus de pays et
plus de segments d’activité économique.
Dès son premier jour de fonction, Azevedo a ainsi tenté de fixer un nouveau cap pour l’OMC,
signifiant à l’adresse de ses membres que «les choix qui seront faits dans les mois à venir
détermineront la voie à prendre pour renforcer et soutenir le système commercial multilatéral».
Alors que le cycle des négociations de Doha peine à être relancé, le nouveau directeur de l’OMC
s’apprête déjà à faire face à un premier test déterminant pour la suite de son mandat, à savoir la
préparation de la 9e conférence ministérielle de l’organisation prévue pour début décembre prochain à
Bali, en Indonésie. «La 9e conférence ministérielle, qui aura lieu à Bali du 3 au 6 décembre 2013, est
une priorité absolue. Si elle est un succès, elle apportera à l’économie mondiale et à l’OMC le ballon
d’oxygène dont elles ont tant besoin», a-t-il considéré à ce propos.
Selon lui, un accord à Bali sur les mesures de «facilitation des échanges» – pour rationaliser les
procédures douanières au niveau mondial, sur certaines questions agricoles et sur les domaines
importants pour les pays en développement, notamment les moins avancés –apporterait des gains
significatifs sur le plan économique et en termes de développement, et aurait des conséquences
systémiques extrêmement positives. Bali, précise-t-il encore, est la cible immédiate, mais il ne faut
pas oublier tout le travail qui se fait dans les comités permanents ainsi que dans les domaines comme
le règlement des différends, les accessions, le développement, la surveillance et l’examen des
politiques commerciales.
Les tensions économiques de ces dernières années, a-t-il enfin justifié, ont incontestablement
contribué «aux difficultés que nous avons rencontrées en tant que cadre de négociation». Succédant
depuis hier au Français Pascal Lamy à la tête de l’OMC, Roberto Azevedo incarne une volonté
d’instaurer un certain équilibre dans le système commercial multilatéral, en y intégrant davantage le
poids et le rôle grandissants des pays émergents et en particulier des Brics (Brésil, Russie, Inde,
Chine et Afrique du Sud) dans les échanges économiques mondiaux. Agé de 55 ans, le Brésilien,
réputé pour être un fin connaisseur de l’OMC où il a officié en tant qu’ambassadeur de son pays avant
de prendre ses fonctions actuelles, aura surtout à faire face à l’immense défi de relancer le cycle des
négociations de Doha sur la libéralisation du commerce mondial. Lancé en 2001, ce cycle censé
aboutir à des accords importants de suppression de barrières douanières, des subventions et des
taxes excessives pour aider au développement des pays les plus pauvres, reste, depuis, dans
l’impasse et rien n’augure encore de sa relance.
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Sommet du G20 : Réunion sur fond de tensions géopolitiques et
économiques
(Source FeedDemon)
Le sommet du G20, qui réunira les chefs d’État ou de gouvernement, jeudi et vendredi à SaintPétersbourg, en Russie, s’annonce des plus tendus, en raison de la crise syrienne et de la
tempête financière qui sévit dans les pays émergents.
Le sommet du G20, qui réunira les chefs d’État ou de gouvernement, jeudi et vendredi à SaintPétersbourg, en Russie, s’annonce des plus tendus, en raison de la crise syrienne et de la tempête
financière qui sévit dans les pays émergents. Les dirigeants des principaux pays riches et émergents
de la planète doivent officiellement se consacrer aux questions économiques et financières, avec, en
toile de fond, les tensions liées à l’actualité géopolitique.
Le sommet doit donner la priorité à la croissance et intervient à un moment où “l’économie mondiale
se trouve de nouveau dans une zone à risque”, a prévenu mercredi Vladimir Poutine. Alors que la
zone euro, sortie de récession, semble voir la lumière au bout du tunnel, les pays émergents, Inde,
Brésil et Turquie en tête, font face à un plongeon de leur monnaie, conséquence du changement
annoncé de la politique monétaire américaine. La banque centrale des États-Unis inonde, depuis des
années, le système financier de liquidités pour maintenir des taux d’intérêt à très bas niveau et
soutenir l’activité économique. Cet argent disponible à moindre frais s’est en grande partie orienté
vers les marchés émergents, où les taux d’intérêt plus élevés et la croissance plus rapide promettaient
des rendements juteux. Mais, avec la reprise économique aux États-Unis, la Réserve fédérale
américaine (Fed) se prépare à lever le pied et les investisseurs reviennent vers la première économie
mondiale, d’autant que la croissance a tendance à se tasser dans les pays émergents. Le sujet “est
porteur de divisions, car les effets négatifs sont déjà clairement visibles sur les monnaies des pays
émergents”, préviennent les analystes.
Les pays concernés vont demander à la Fed de réduire son soutien à l’économie “en prenant en
compte les dégâts collatéraux autant que ses seuls intérêts nationaux”. Lors de la dernière rencontre
préparatoire des ministres des Finances du G20 fin juillet à Moscou, le Brésil et la Russie avaient
demandé aux États-Unis une communication claire sur le sujet, un message repris dans le
communiqué final de la rencontre. Les monnaies indienne et turque ont affiché des chutes
vertigineuses de près de 25% et 11% respectivement depuis le début de l’année et atteint des niveaux
record de faiblesse malgré les tentatives des banques centrales d’endiguer le mouvement. Au Brésil,
où le réal a plongé de 15%, la Banque centrale a annoncé qu’elle allait consacrer 50 milliards de
dollars à la défense de la monnaie.
La Russie, qui espérait profiter de la présidence du G20 pour afficher son ouverture économique aux
investisseurs de la planète, ne devrait pas manquer de relayer ces inquiétudes : le rouble a perdu
environ 10% de sa valeur et la croissance y a brutalement ralenti au début de l’année. La crise des
pays émergents “sera une ombre portée” sur le sommet, constate une source diplomatique française.
Si elle s’amplifie, “il faudra une discussion sur la réalité de la fin de la politique monétaire
accommodante des États-Unis”. Côté américain, on souligne que si la Banque centrale américaine
change de politique, c’est que la première économie mondiale repart, ce qui constitue en soi une
bonne nouvelle pour la planète.
Les échanges s’annoncent d’autant plus tendus entre pays émergents et
l’accélération de la crise syrienne a intensifié la tempête sur les marchés.
occidentaux que
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ENERGIE
PETROLE
Libye, Egypte, Nigeria : les autres facteurs de risque pour le pétrole
(Source FeedDemon)
L'attentisme occidental à propos d'une intervention en Syrie a eu pour effet de détendre les
cours du brut à Londres et New York vendredi.
Le vote des parlementaires britanniques refusant une intervention en Syrie, des prises de bénéfice sur
les marchés financiers et l'annonce de stocks pétroliers plus élevés qu'attendu aux Etats-Unis ont eu
raison en fin de semaine de la montée des cours du baril de brent à Londres et du « light sweet crude
» (WTI) à New York. Le prix du baril de brent, qui avait battu un record de plus de six mois en
approchant la barre des 117 dollars, est redescendu à 114,01 dollars à la clôture vendredi. Les
craintes d'une frappe occidentale imminente et d'une extension du conflit avaient pourtant fait
ressurgir l'hypothèse d'un baril à 150 dollars, comme l'avait pointé la Société Générale.
Si la Syrie était la semaine dernière le facteur dominant de la hausse des cours, la nervosité des
opérateurs était aussi nourrie par une série de situations à risque dans la zone, qui ont
progressivement fait remonter les cours du baril tout au long du printemps et de l'été. Au-delà d'une
situation toujours tendue en Iran, la dégradation de la situation sur le front libyen a ainsi contribué à la
montée des cours. Les terminaux d'exportation du pétrole sont bloqués depuis plusieurs semaines par
des mouvements sociaux et politiques, sans que l'on entrevoit de sortie de crise. Or l'impact n'est pas
marginal : selon des chiffres publiés par Reuters vendredi, la production libyenne a chuté de 650.000
barils par jour (b/j) en août par rapport à juillet, à 500.000 b/j, alors qu'elle avait, peu après la chute de
Mouammar Kadhafi en 2011, quasiment retrouvé son rythme de croisière, proche de 1,5 million de
barils par jour (Mb/j). Les affrontements sanglants entre l'armée et les partisans des Frères
musulmans en Egypte mi-août ont également attisé les craintes. Si le pays n'est pas un producteur
important (autour de 700.000 b/j ces derniers mois), il est un lieu de transit majeur pour la zone, avec
le canal de Suez et l'oléoduc Sumed. La production du Nigeria, touché par des sabotages d'oléoducs
en série ces derniers mois, s'est légèrement redressée en août (à 1,88 Mb/j) mais elle reste en net
retrait par rapport à 2012 (2,1 Mb/j).
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« Un équilibre assuré »
A ce stade, toutefois, la production totale des pays de l'Opep n'a qu'à peine baissé en août par rapport
à juillet, à 30,32 Mb/j, soit une baisse de 180.000 b/j, selon Reuters. Car certains pays ont rouvert les
vannes de la production pour assurer les objectifs de production de l'organisation. La production
irakienne a ainsi crû de 230.000 b/j et celle de l'Arabie saoudite de 150.000 b/j. Hors Opep, la montée
en puissance continue de la production d'huile de schiste aux Etats-Unis et au Canada assure aussi
de la visibilité. « Malgré tous les points chauds qui ont un impact négatif sur la production, les
fondamentaux du marché restent bons, avec un équilibre assuré entre l'offre et la demande. Et ceux-ci
n'ont pas de raison de se dégrader, sauf dans l'hypothèse d'un scénario d'extension de la crise en
Syrie, estime Francis Perrin, directeur de la revue "Le pétrole et le gaz arabes". Les opérateurs, qui
réagissaient en temps réel ces derniers jours, ont peut-être pris un peu de recul en fin de semaine. »
Easing stimulus, oversupply to weigh on oil in 2014
(Source FeedDemon)
Middle Eastern unrest is seen putting a floor under oil prices this year, while increasing supply
and a stronger dollar driven by an expected easing of US stimulus will push prices lower in
2014, a Reuters poll showed.
The 30-analyst August poll forecast Brent crude oil averaging $107.20 per barrel in 2013, below the
$108.02 average so far this year. The international benchmark averaged $111.70 last year.
Brent will average $104.90 a barrel in 2014 and $102.70 in 2015, the monthly poll showed.
"Crude oil prices are likely to decline over the coming years due to higher crude oil production, both
from the OPEC and non-OPEC as well as gradual withdrawal of quantitative easing in the United
States," CRISIL Research Director Rahul Prithiani said.
Reuters foreign exchange surveys showed the US dollar would be stronger against other major
currencies in a year from now. A strong US unit makes dollar-denominated commodities such as Brent
more expensive for holders of other currencies, weakening demand and weighing on prices.
Analyst Chris Tevere of GAIN Capital said if a reduction of stimulus from the US Federal Reserve
began to weigh on growth, it could have a downward effect on oil prices in 2014.
Most analysts expect the recent premium in oil prices over tensions in the Middle East will be
transitory, petering out later in the year.
"We don't believe that we will (be) talking about supply disruptions in Egypt, Iraq and Libya at the end
of the year," LBBW analyst Frank Klumpp said.
US crude, or West Texas Intermediate (WTI), is expected to average $97.80 a barrel this year and
$98.80 in 2014, according to the poll.
Brent is expected to hold a premium of $9.40 per barrel on average over US crude in 2013, the poll
showed, lower than the $10.92 closing average seen so far this year. The spread is expected to
average $6.20 in 2014.
Fifteen of 30 analysts see Brent above $107, the median forecast for 2013, while 14 of 28 analysts
see WTI above $97.8, the median for this year.
BNP Paribas, Bernstein, CIBC World Markets, Goldman Sachs and Raiffeisen Bank International had
the highest Brent forecast of $110.00 for 2013.
Banco BPI had the highest WTI forecast of $103.00 for 2013. Raymond James had the lowest
forecasts - $102.75 for Brent and $90.75 for WTI for 2013.
ENERGIES SPECIAL AFRIQUE
La Libye doit importer du carburant en raison de troubles
(Source FeedDemon)
La Libye a entrepris d'importer du gazole et du mazout pour maintenir en activité ses centrales
électriques, en raison d'un mouvement social qui s'est soldé par la fermeture de la plupart des
gisements d'hydrocarbures de la partie orientale du pays, a déclaré lundi un responsable du
secteur énergétique.
Aucune issue n'est en vue dans ce conflit, qui vise à réclamer l'autonomie de la Cyrénaïque et
occasionne les plus graves perturbations dans l'industrie libyenne du pétrole depuis la guerre civile de
2011.
Kuwait Energy makes new oil discovery in Egypt
(Source FeedDemon)
Kuwait Energy has made an oil discovery at its El Salmiya-2 well, located in its Abu Sennan
concession in the Western Desert, Egypt. The El Salmiya-2 well initial tests showed a
production flow rate of 3,530 boe/d. Kuwait Energy is the operator of the Abu Sennan
concession and holds a 50% working interest while Beach Petroleum Pty Ltd (Egypt, 22%) and
Dover Investments Limited (28%) hold the remaining working interest with their main partner
the Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC).
Arrestations après des tirs sur un navire dans le canal de Suez
(Source FeedDemon)
Trois personnes soupçonnées d'avoir ouvert le feu sur un navire dans le canal de Suez ont été
arrêtées en Egypte, apprend-on dimanche auprès de l'armée.
Samedi, le porte-conteneurs Cosco Asia enregistré au Panama avait essuyé des tirs dans la portion
nord du canal.
"Il y a eu une tentative de trouble à la sécurité dans une zone appelée el Kantara avec des tirs sur un
navire avec l'intention de faire cesser (le trafic sur) la voie d'eau", dit-on au sein de l'armée égyptienne
chargée de sécuriser le canal.
"Trois personnes ont été arrêtées. Leur cas a été traité. Cette attaque n'aurait pas pu endommager les
navires", affirme-t-on en précisant qu'une enquête est en cours.
Samedi, le directeur de l'Autorité du canal, Mohab Memich, avait indiqué qu'un "terroriste" avait mené
l'opération, laissant entendre que des islamistes étaient derrière.
Prié de dire si l'armée estimait que l'attaque de samedi s'inscrivait dans le cadre d'une tentative de
déstabilisation du mouvement des navires, la personne interrogée a répondu : "je ne pense pas parce
que le canal de Suez est sécurisé."
Toutefois, l'autorité du canal de Suez a reçu des menaces de groupes non précisés qui ont promis de
s'en prendre à la voie d'eau, dit-on au sein des services de sécurité. En raison de ces menaces,
l'armée a à un moment bloqué un pont enjambant le canal par mesure de précaution.
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Le 30 juillet, l'armée égyptienne a ouvert une enquête après des informations faisant état d'une
explosion entendue près du canal, mais n'a pas trouvé de preuve après avoir balayé la zone.
Tanzanie: Ophir Energy confirme un système de réservoir croisé sur
Pweza
(Source FeedDemon)
Ophir Energy Plc a achevé le forage du puits d’évaluation Pweza-2 qui a débouché sur un
système de réservoir d’excellente qualité de 60 mètres, sur le bloc 4 qui sera, sans doute, une
seconde plaque tournante de gaz naturel liquéfié, a annoncé le 28 août la compagnie listée sur
Londres.
« Les résultats de ce puits ont confirmé nos attentes sur l’estimation des ressources récupérables du
champ pétrolier Pweza et nous espérons pouvoir à partir du puits Pweza-3, délimiter le potentiel et sa
qualité commerciale », a commenté Nick Cooper, CEO de Ophir.
Pweza-2 est à une distance d’environ 2 km au sud du puits de découverte Pweza-1 et a révélé un
potentiel de 1,7 trillions pied-cubes de ressources brutes récupérables sur le champ pétrolier Pweza.
Ophir Energy compte forer, avant fin octobre, le troisième puits Pweza-3 à 5 km à l’ouest de Pweza-2.
Elle détient à 40% le bloc 4 sur lequel BG group est opérateur avec 60%.
Afrique du Sud : des panneaux solaires sur des toits à Gauteng pour
300 MW d’électricité
(Source FeedDemon)
Les toits des bâtiments publics de Gauteng, la province est de l’Afrique du Sud, seront
couverts de panneaux solaires pour produire environ 300 MW d’électricité, rapporte le 30 août
l’agence de presse Bua.
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« Nous avons évalué la surface de toits disponibles sur les bâtiments détenus par le gouvernement à
environ 8 millions de mètres carrés au total », a expliqué Qedani Mahlangu, directeur du service de
développement des infrastructures au sein du conseil exécutif de Gauteng.
Le projet, estimé à environ 11 milliards de rands, soit 1,2 milliard de dollars, alimenterait les services
publics et des habitations environnantes.
Gauteng, la plus petite des neuf provinces de l’Afrique du Sud, dispose depuis octobre 2012 de la
première centrale électrique solaire de l'Afrique du Sud, dotée de 860 panneaux solaires.
ENERGIES SPECIAL ETATS UNIS
Recherche sur la fusion nucléaire aux Etats-Unis : quoi de neuf ?
(Source FeedDemon)
La fusion nucléaire contrôlée pourrait mener l'homme dans une nouvelle ère où l'énergie serait
peu chère, quasi inépuisable et sa production aurait un impact environnemental quasi
négligeable. Selon le Professeur Ned Sauthoff, du Laboratoire National d'Oak Ridge, la
recherche mondiale concernant l'énergie issue de la fusion contrôlée arrive à un moment
critique. Les deux approches complémentaires que sont la fusion par confinement magnétique
et la fusion par confinement inertiel parviennent à des stades expérimentaux laissant
envisager des applications commerciales dans un avenir proche. Malgré une avance certaine
de ces deux méthodes de fusion, de nouvelles approches qu'il ne faudrait pas négliger ont
récemment été divulguées. Nous nous proposons ici de présenter les récents apports
scientifiques américains aux différentes approches de la fusion nucléaire, tout en sachant que
de nombreuses incertitudes entourent leurs futurs financements par l'Etat Fédéral américain.
Ce procédé de production d'énergie est fondé sur une réaction de fusion de deux noyaux atomiques
légers, lesquels ont tendance naturellement à se repousser, pour former un unique noyau atomique
plus lourd, mais moins lourd que la somme des parties, la différence étant convertie en énergie selon
la célèbre formule d'Einstein. Cette réaction s'accompagne ainsi de la production d'une quantité
d'énergie significative principalement convertie sous forme d'énergie thermique. Ces réactions de
fusion nucléaire se produisent à des températures très élevées, typiquement au-delà des 50 millions
de degrés Celsius. A ces températures, la matière est à l'état de plasma, c'est-à-dire un état gazeux
dans lesquels atomes et molécules sont totalement ionisés. Dans ces conditions, il est aisé d'imaginer
les difficultés techniques liées au confinement et au contrôle du plasma, ainsi qu'à l'extraction de
l'énergie pour la production d'électricité.
Aux Etats-Unis, il existe 13 installations de recherche sur la fusion contrôlée, qui étudient deux
technologies : la technologie basée sur le confinement magnétique et la technologie basée sur le
confinement inertiel (cf. Tableaux 1 et 2).
La fusion par confinement magnétique
Dans le cas de la fusion nucléaire par confinement magnétique, le plasma est contrôlé et confiné à
l'intérieur du volume déterminé grâce à un champ magnétique produit par des bobines ou/et un
courant induit circulant dans le plasma. Aux Etats-Unis, neuf réacteurs sont en activité (cf. Tableau 1).
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La configuration la plus étudiée est la configuration de type Tokamak. Il est intéressant de noter que la
configuration Tokamak est la configuration retenue pour le projet international ITER ("International
Thermonuclear Experimental Reactor") dans lequel les Etats-Unis jouent un rôle significatif. En fait, de
nombreuses recherches conduites sur le sol américain sont réalisées dans le cadre de l'accord
d'ITER.
Tableau 1 : Installations de recherche sur la fusion nucléaire à confinement magnétique aux USA
Crédits : MS&T
La plupart des articles publiés en 2013 sur la fusion contrôlée par confinement magnétique étaient en
relation avec le projet ITER. En effet, la contribution américaine au projet ITER (et au projet DEMO) va
au-delà de l'aspect financier et implique de nombreux physiciens, chercheurs et ingénieurs ainsi que
des industriels américains. Au premier semestre 2013, plusieurs articles concernant l'étude du
confinement du plasma ont été publiés.
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On peut citer par exemple l'étude sur les mécanismes de collisions électrons-molécules dont les
résultats pourraient aider à prédire le comportement du plasma à l'intérieur de la chambre de fusion
d'ITER. Dans cette étude, publiée dans le journal scientifique "European Physical Journal D", des
physiciens, impliquant un chercheur de l'institut polytechnique de New York, Université de Brooklyn,
ont calculé l'efficacité d'une réaction impliquant un électron incident venant déloger un électron
appartenant à une molécule de béryllium (Be) ou à un de ses composés hydrogénés (BeH ou BeH2).
L'étude du Be et de ses composés hydrogénés est importante; en effet, l'élément béryllium est
introduit dans le plasma d'hydrogène/tritium du fait de l'érosion des murs de la chambre à fusion dont
il est un des constituants.
L'introduction du béryllium dans le plasma va ainsi affecter son comportement et la connaissance de
la section efficace d'ionisation due à l'impact d'un électron (electron-impact ionisation cross section ou
EICS) est nécessaire afin de prédire et simuler ce comportement. Les physiciens participant à cette
étude ont utilisé deux méthodes d'approximation afin de déterminer l'EICS du béryllium et des ses
dérivés hydrogénés. Afin de faciliter son utilisation par les autres équipes d'ITER, les sections
efficaces numériques ont été ensuite transformées en équations facilement utilisables dans les codes
de simulation du plasma.
L'équipe américaine d'ITER sous la direction du Département de l'énergie américain (Department of
Energy ou DOE) étudie également comment réduire les perturbations du plasma. En effet, des
perturbations du plasma se produisent lorsque le plasma devient instable pouvant ainsi endommager
les murs faisant face au plasma. L'objectif de cette étude est de diminuer les effets "d'électrons
incontrôlés" qui peuvent se former lorsque se produit une instabilité en réduisant l'énergie thermique
du plasma. Lorsque des perturbations apparaissent dans un plasma, deux types d'actions sont alors
envisagés: une massive injection de gaz tel que le néon ou l'argon dans le plasma ou une injection de
pastilles émiettées de néon et deutérium afin d'introduire des fragments solides dans le plasma.
Quelque soit la méthode, il est crucial de réagir très rapidement et une nouvelle technique d'imagerie
récemment mis au point par les physiciens du Princeton Plasma Physics Laboratory du DOE et
General Atomics pourrait améliorer le contrôle de ces instabilités. Cette technique, appelée "Electron
Cyclotron Emission Imaging" ou ECEI, utilise une série de détecteurs afin de produire un profil 2
dimensions (2D) des températures électroniques fluctuantes au sein du plasma. Les méthodes
standards ne produisaient jusqu'ici que des profils 1D. L'ECEI pourrait permettre de modéliser de
manière plus précise la réponse du plasma confiné aux perturbations magnétiques extérieures et ainsi
améliorer la stabilité du plasma.
Les chercheurs du Plasma Science and Fusion Center (PSFC) du MIT, Massachussetts, ont fait
récemment une découverte significative qui pourrait à terme permettre de quantifier un type de
turbulences qui a un impact significatif sur les effets de refroidissement du plasma. Deux processus
prédominent les pertes de chaleur dans ces plasmas : les pertes au travers des électrons et les pertes
au travers des ions. Les modèles courants supposaient que les deux types de pertes étaient
correctement analysés en ne tenant compte que des tourbillons de grande taille. Pourtant, certains
résultats expérimentaux ne pouvaient pas être expliqués par ce modèle, en particulier lorsque les
pertes de chaleurs se produisaient principalement par l'intermédiaire des électrons. Les chercheurs du
PSFC, en introduisant les tourbillons de petite taille au modèle standard, ont obtenu un accord avec
les expériences satisfaisantes.
La fusion par confinement inertiel
Pour réaliser la fusion par confinement inertiel, un faisceau ou un certain nombre de faisceaux très
énergétiques - laser, particules, champ magnétique pulsé - est focalisé sur une pastille contenant un
mélange de deutérium-tritium entrainant sa compression rapide dans un volume fraction de sa taille
initiale. Cette compression est si violente que la densité et les températures atteintes peuvent mener à
la fusion de deux noyaux atomiques légers. Quatre installations de recherche sont actives aux EtatsUnis (cf. tableau ci-après). Les expériences réalisées au sein de ces installations permettent de
gagner en compréhension sur les installations et sur le comportement du plasma dans le cas de la
fusion par confinement inertiel ; chaque nouvelle découverte pouvant être transposée à une autre
installation.
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Tableau 2 : Installations de recherche sur la fusion nucléaire à confinement inertiel aux USA
Crédits : MS&T
En fait, les dernières recherches publiées dans le domaine de la fusion nucléaire se sont concentrées
spécifiquement sur la technologie laser de la fusion par confinement inertiel. Par exemple, les
chercheurs du US Naval Research Laboratory ont réussi à modifier l'impulsion laser du Nike de telle
manière à produire un "focal zooming", c'est-à-dire un profil central du faisceau laser dans le plan
focal, dont le diamètre varie avec le temps. Cette propriété est très importante dans le cas de la fusion
par confinement laser pour obtenir un couplage optimal laser-pastille ; en effet, la taille des faisceaux
dans le plan focal du laser doit diminuer en continu avec la réduction du diamètre de la pastille, afin de
minimiser les pertes d'énergie. Dans l'expérience réalisée avec le laser Nike, une impulsion laser 4.4
ns a été créée pour laquelle le diamètre du point focal sur-cible était de 1,3 mm (largeur à mi-hauteur)
pour les 2,4 premières nanosecondes (ns) et 0,28 mm pour les 2 ns restantes. Cette réalisation
devrait permettre une efficacité améliorée et une diminution des coûts de construction et d'opération
des futurs réacteurs à fusion inertielle.
De leur côté les chercheurs du "Laboratory for Laser Energetics" travaillent à l'amélioration des
performances d'implosion du mélange deutérium-tritium cryogénique dans le cas d'une illumination de
la pastille directe. En effet, ils ont trouvé que des gaz contaminants (CHx, CO2, N2,...) dans la réserve
de combustibles (deutérium-tritium) se figent sur les surfaces extérieures de la pastille. Suite à cette
découverte, un filtre palladium-argent a été installé au niveau du système de remplissage de la pastille
afin d'éliminer tout les contaminants gazeux excepté l'hydrogène. Les performances de l'implosion ont
alors été fortement améliorées avec un rendement pouvant plus que doubler.
Bien qu'aucune expérience de fusion par confinement inertiel n'ait réussi à ce jour à initier un plasma
entrainant la fusion, le National Ignition Facility ou NIF est l'installation qui paraît être la plus proche
d'atteindre le point d'ignition. Anticipant l'ignition, l'idée de la création d'un démonstrateur pour une
centrale électrique commerciale basée sur les connaissances acquises au NIF a germé au sein du
Lawrence Livermore National Laboratory. Appelée LIFE pour Laser Inertial Fusion Energy, ce
démonstrateur suit les 4 étapes suivantes:
1- Construction de NIF (réalisé en 2009) ;
2- Démonstration de la possibilité d'ignition, c'est-à-dire un gain net en énergie dû à la fusion (en
cours d'élaboration) ;
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3- Construction du démonstrateur LIFE intégrant toutes les technologies nécessaires à une centrale
électrique (envisagé pour 2025) ;
4- Commercialisation à grande échelle de centrales de type LIFE reliée au réseau électrique
(envisagé après 2025).
Deux récentes nouvelles approches à la fusion nucléaire
Tokamak "à déchets nucléaires"
En septembre 2012, une découverte par des chercheurs de l'Université du Texas à Austin porte haut
les espoirs de rendre l'énergie nucléaire plus "propre", en proposant une machine qui détruit les
déchets nucléaires les plus dangeureux. Cette machine est un réacteur qui utilise à la fois la fusion et
la fission nucléaire : des réactions de fusion produisent des neutrons de haute énergie, qui vont
ensuite pénétrer dans un environnement adapté, siège de réactions de fissions réalisées à partir des
déchets nucléaires les plus radioactifs. Les neutrons produits par la fusion servent à accroitre les
réactions de fission, et améliorent ainsi la rentabilité et la stabilité du processus d'incinération des
déchets nucléaires.
L'invention a été présentée dans le journal Fusion Engineering and Design en septembre 2012 et
porte le nom de "Super X Divertor". Un tel réacteur hybride, dont la taille ne dépasse pas celle d'une
petite salle, serait suffisant pour éliminer les déchets nucléaires les plus problématiques de 10 à 15
réacteurs à fission nucléaire. La réduction de ces déchets dits "transuraniques" produits par ces
derniers serait ainsi de 99%, et représente la façon la plus économique et rapide de le faire parmi
toutes les voies proposées jusqu'alors.
Déjà plusieurs groupes comptent implémenter cette innovation dans leurs réacteurs nucléaires. C'est
le cas par exemple du tokamak MAST au Royaume-Uni et des DIIID (General Atomics) et NSTX
(Princeton University) aux Etats-Unis. Des simulations approfondies sont actuellement en cours, dans
le but de transformer ce concept en un réel projet d'ingénierie, avec réalisation d'un premier prototype.
La technologie hybride pourrait ainsi constituer l'étape-clé pour permettre l'utilisation de l'énergie
nucléaire de façon alternative au charbon et au pétrole, en attendant que les énergies renouvelables
et l'énergie par fusion nucléaire pure arrivent à maturité.
Fusion nucléaire sans confinement
Randy Curry, professeur au Collège d'ingénierie de l'Université du Missouri, et son équipe ont réussi
l'exploit de créer un plasma qui atteint des températures supérieures à celles existantes à la surface
du soleil et qui se déplace dans l'air sur une distance pouvant atteindre environ 60 cm. Pourtant, il
n'émet aucune radioactivité et semble être totalement inoffensif pour l'homme.
Le système utilise un bloc de puissance pulsée constitué d'une alimentation en courant continu qui
charge des condensateurs et décharge l'énergie accumulée rapidement dans un fil de cuivre. Sous
l'effet de cette décharge, le fil de cuivre - qui se trouve derrière une grille métallique accélératrice
tenue entre deux morceaux de plexiglas - est vaporisé ; le plasma résultant est un plasma de forme
torique se propageant dans l'air et d'une durée de vie d'une "dizaine de millisecondes." La stabilité du
plasma est due à la formation d'un champ magnétique propre au système qui le confine dans
l'espace.
Le Dr. Curry et ses collègues pensent que cette découverte pourrait mener à long terme à de
nouveaux concepts de réacteurs à fusion nucléaire, voire à des systèmes de stockage de l'énergie.
Cependant, le développement de ces nouvelles technologies dépend fortement des financements qui
seront accordés, et qui se font de plus en plus rares, d'où une grosse incertitude quant à
l'approfondissement de ces nouvelles recherches.
Financement de la recherche sur la Fusion
Le financement des programmes de recherche sur la fusion nucléaire provient du gouvernement
fédéral.
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La recherche concernant la fusion par confinement magnétique est principalement financée par le
Bureau des sciences (Office of Science), une entité du Département de l'énergie (Department of
Energy ou DOE). Pour l'année fiscale 2014, commençant aux Etats-Unis en octobre 2013, le budget
du programme sur la fusion nucléaire (Fusion Energy Science ou FES) devrait se situer entre 458 et
506 millions de dollars, soit une croissance comprise entre 14 et 26% par rapport à l'année fiscale
2013. Ce programme finance non seulement les expériences de fusion nucléaire réalisées sur le sol
américain mais également le projet ITER. Depuis deux ans, le financement du projet ITER a attiré
beaucoup d'attentions et en mai dernier quatre Sénateurs clés ont demandé au Government
Accountability Office (GAO) - équivalent de la Cour des comptes français - un audit sur le projet ITER.
Ces Sénateurs sont inquiets de l'augmentation du coût d'ITER qui a plus que doublé pour les EtatsUnis : contribution totale de 2,4 milliards de dollars contre 1,122 milliards de dollars initialement
prévus lors de la signature du contrat en 2006. Les Sénateurs affirment que le surcoût du projet ITER
se fait au dépend des programmes de fusion nucléaire nationaux. Effectivement le réacteur Alcator-Cmode ne recevra aucun financement du gouvernement fédéral au cours de l'année fiscale 2014. Les
Sénateurs reprochent également le manque de vision stratégique de US-ITER et exigent qu'à la
demande de budget 2015 du DOE soit annexé un document détaillant l'ensemble des coûts jusqu'à la
fin du projet.
La recherche américaine sur la fusion nucléaire par confinement inertiel est financée par
l'intermédiaire de l'Administration nationale sur la sécurité nucléaire (National Nuclear Security
Administration ou NNSA), une entité du DOE, et le Bureau de recherche Navale (Office of Naval
Research ou ONR). Le budget de la NNSA concernant le confinement inertiel devrait être de l'ordre du
demi-milliard de dollars. La majorité de ces fonds seront alloués au NIF. Tant dans les rangs des
politiques que dans les rangs des scientifiques, des voix s'élèvent pour demander une meilleure
coordination entre les différents laboratoires de recherche nationaux et l'institution d'un programme de
R&D national gérant tous les aspects de la fusion inertielle comprenant à la fois la recherche
scientifique et technologique.
En conclusion, malgré des restrictions budgétaires importantes dans de nombreuses branches du
gouvernement fédéral américain, les financements relatifs à la recherche sur la fusion nucléaire sont
en hausse pour l'année fiscale 2014. Cela confirme l'importance du secteur de l'énergie pour l'Etat
fédéral américain, mais également la peur au sein même du Congrès américain de perdre la course à
l'énergie tel que l'ont prédit plusieurs scientifiques américains.
USA - Révision de l'estimation du "coût social du carbone"
(Source FeedDemon)
Parmi les débats qui ont opposé démocrates et républicains cet été, l'un des moins attendus a
sans doute été celui déclenché par la publication de nouveaux standards d'efficacité pour les
fours micro-ondes. Il s'agit d'une mesure généralement assez consensuelle, mais il se trouve
que, cette année et pour la première fois depuis 2010, le coût social du carbone a été réévalué
(à la hausse). Or, la version finale de ces standards prend en compte la nouvelle estimation et
a déclenché une forte opposition de la part de certains élus qui s'opposent à la fois au
processus ayant mené à cette nouvelle estimation et à la nouvelle valeur fixée, en tant que
telle.
Le coût social du carbone, un enjeu important pour les lois environnementales
Le "coût social du carbone" (ou CSC) est l'une des mesures utilisées, par l'Administration américaine
notamment, pour rendre compte des impacts du changement climatique. Il correspond à une
estimation monétaire de l'impact qu'aurait l'émission d'une tonne additionnelle de carbone, par
exemple sur la santé, les propriétés privées, l'agriculture ou encore les services éco-systémiques. Cet
indice a été formellement introduit par l'Administration Obama en 2010 et a fait l'objet d'une réestimation pour la première fois cette année suite au rapport publié par le groupe de travail interagence pour mettre à jour le CSC, qui a estimé que l'impact économique des émissions de CO2 était
sous-estimé par les chiffres datant de 2010.
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Les estimations du CSC sont faites à partir de modèles climatiques et économétriques, largement
reconnus et utilisés par la communauté scientifique. Le tableau ci-dessous présente les nouvelles
estimations, selon le taux d'actualisation (qui indique combien les dommages qu'une émission actuelle
aura dans le futur sont réellement reflétés par le coût actuel). La dernière colonne du tableau
représente le 95ème centile des modèles, avec un taux d'actualisation à 3%. C'est donc une
estimation plutôt pessimiste, censée représenter des impacts plus élevés que ce qui semble
statistiquement le plus probable.
Nouvelles estimations du Coût Social du Carbone
Crédits : "Technical Support Document: Technical Update of the Social Cost of Carbon for Regulatory
Impact Analysis" - White House - Mai 2013 http://1.usa.gov/ZHVmcT
Ces estimations révisées traduisent une augmentation d'environ 50% par rapport aux chiffres de
2010. Si l'on compare avec l'estimation faite en 2010 avec un taux d'actualisation de 3% par exemple,
pour l'année 2020, le CSC a augmenté de 26$/tonne de CO2 à 43$/tonne de CO2.
Les agences fédérales américaines doivent évaluer les coûts et bénéfices de toute nouvelle
réglementation qu'elles envisagent. Le coût social du carbone est pris en compte dans ces calculs.
Cette réévaluation à la hausse devrait donc être bénéfique aux réglementations liées à l'efficacité
énergétique ou aux énergies renouvelables. La première réglementation à utiliser ces nouveaux
chiffres, qui a déclenché la polémique, concerne de nouveaux standards d'efficacité pour les fours
micro-ondes mais ces chiffres serviront également pour déterminer l'impact coûts/bénéfices des
réglementations que l'Agence de Protection de l'Environnement (Environmental Protection Agency EPA) devrait finaliser dans les mois et les années à venir pour limiter les émissions de CO2 des
centrales électriques existantes et futures, ou encore pour l'évaluation de l'impact du projet du pipeline
"Keystone XL" par exemple.
Polémique autour de cette nouvelle estimation
Cette réévaluation de l'estimation du CSC a fait l'objet de nombreuses critiques et d'attaques de la
part des élus républicains à la fois sur le processus -qui aurait dû, selon ces élus, inclure une période
de commentaires publics- et sur le fond -estimant que l'importante augmentation de ces estimations
manque de justification.
Un hearing a donc eu lieu sur ce sujet au sein de la sous-commission de la Chambre des
Représentants en charge de la réforme et de la surveillance du gouvernement (subcommittee of the
House Committee on Oversight and Government Reform). Howard Shelanski, administrateur du
bureau pour l'information et les réglementations au Bureau de la gestion et du budget de la Maison
Blanche (Office of Information and Regulatory Affairs at the Office of Management and Budget) a été
invité à témoigner pour expliquer le processus qui a conduit à cette nouvelle évaluation et à répondre
aux questions des élus sur la légalité et la transparence du processus ainsi que sur les fondements
scientifiques derrière les nouveaux calculs. La vidéo de l'intégralité du "hearing" est disponible cidessous.
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M. Shelanski a notamment pu expliquer que l'estimation du coût social du carbone est établie à partir
de trois modèles climatiques et économétriques (PAGE, DICE et FUND) et que les seules données
déterminées par l'administration sont des estimations telles que la croissance économique ou la
croissance de la population. Il est intéressant de noter que ces paramètres n'ont pas changé entre les
estimations de 2010 et 2013. La réévaluation du CSC est donc liée à une plus grande précision des
modèles et des capacités d'évaluation et de mesure des impacts du changement climatique.
La Chambre des Représentants a également voté une proposition de loi imposant à la Maison
Blanche de mettre en place un système de commentaires publics pour cette nouvelle estimation et de
rendre publique la méthodologie employée pour ces calculs ainsi qu'un amendement pour empêcher
l'EPA de prendre en compte les bénéfices liés à la réduction des émissions de CO2 - soit le CSCdans l'élaboration des réglementations liées à l'énergie, sauf si une loi fédérale l'y autorise
expressément. Ce dernier amendement fait partie d'une loi plus globale visant à autoriser le
Département de l'Energie à mettre son veto à toute réglementation de l'EPA qui coûterait plus d'un
milliard de dollars si celle-ci risque de porter atteinte à l'économie américaine. Ces textes ont
néanmoins peu de chance d'entrer en application puisque même s'ils étaient approuvés par le Sénat
(ce qui semble peu probable), la Maison Blanche a annoncé qu'elle y opposerait son veto.
Des élus républicains de la Chambre des Représentants et du Sénat ont également demandé au
Government Accountability Office (le bras armé du Congrès) de mener une enquête sur cette nouvelle
estimation et le processus qui y a mené. Enfin, la Fondation Landmark a formellement demandé au
Department of Energy (DOE) de reconsidérer la réglementation relative aux standards d'efficacité des
micro-ondes, estimant que le DOE n'avait pas respecté la loi, les commentaires publics relatifs à cette
réglementation ayant été faits sur une version préliminaire des standards qui prenait en compte
l'ancienne estimation du CSC alors que la version finale des standards intègre la nouvelle version du
CSC.
A l'inverse, certains estiment que l'estimation du CSC est plutôt prudente et que la réelle valeur du
CSC est bien plus élevée. Comme l'explique un article publié par l'Union of Concerned Scientists,
plusieurs publications académiques récentes vont également dans ce sens. Un rapport publié dans le
Journal of Environmental Studies and Sciences estime par exemple que les émissions de CO2
entraîneront des dégâts estimés entre 2,6 et 12 fois plus importants que ceux de l'estimation réalisée
par le gouvernement américain en 2010. Selon cette étude, en moyenne, le CSC serait compris entre
55 et 266 dollars par tonne.
Il est également important de signaler que les modèles sont en permanente évolution pour intégrer au
mieux l'ensemble des facteurs (y compris les réactions des acteurs économiques aux changements à
venir) mais ils ne peuvent pas rendre compte parfaitement de l'ensemble des impacts et des
réactions, en particulier au niveau local. Il est par ailleurs difficile de prendre en compte les
événements dits "à faible probabilité mais à hauts risques" (ou tipping points). Le CSC continuera
donc à évoluer au cours des années à venir et le processus pour son élaboration gagnera
certainement à être aussi transparent que possible.
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ENERGIES SPECIAL EURASIE
Kazakhstan adopts Energy Efficiency 2020 programme and feed-in
tariffs
(Source FeedDemon)
On 30 August 2013, Kazakhstan has adopted the "Energy Efficiency 2020" programme that
aims to reduce energy use by 10% every year until 2015. 22 legal acts and 3,000 energy
standards have been approved to implement the scheme.
The new measures include energy efficiency classes for buildings and household appliances. Special
emphasis is being placed on the industrial sector, which consumes more than 50% of the country’s
energy resources. More than 2,000 industrial businesses will have to undergo energy audits by July
2015. Three energy centres, which will demonstrate and promote energy-saving and energy-efficient
technologies, are being built in the cities of Almaty, Aktobe and Astana, the Kazakh capital.
Kazakhstan has also adopted a new feed-in tariff law – “On Supporting the Use of Renewable Energy
Sources” – that will provide support to renewable energy producers. The EBRD has worked with the
Ministry of Industry and New Technologies and the Ministry of Environmental Protection to help
develop various aspects of the new legislation, beginning with the model for determining the feed-in
tariffs. The cost of the programme is estimated at KZT1,100bn (€5.3bn).
ENERGIES SPECIAL ASIE OCEANIE
Géothermie : Sumitomo investit en Indonésie
(Source FeedDemon)
Le groupe japonais Sumitomo a annoncé son intention d'investir de manière importante en
Indonésie. Il a en effet annoncé sa volonté d'engager 6 milliards de yens dans la construction
d'une centrale géothermique. Celle-ci sera d'une puissance-crête prévue de 35.000 kW. C'est
l'exploitation des sources géothermiques de Kamojang qui permettra à cette centrale de
générer l'électricité suffisante pour alimenter 180.000 foyers de la région de Garut, dans l'ouest
de l'île de Java.
Sumitomo travaillera en collaboration avec la compagnie pétrolière indonésienne Pertamina ainsi
qu'avec le groupe japonais Fuji Electric. Ce dernier prendra en charge l'installation des turbines ainsi
que du réseau de tuyaux, les alimentant en vapeur provenant des sources thermales. La construction
débutera fin août 2013 pour s'achever en juillet 2015.
Il s'agit du neuvième projet géothermique de Sumitomo, qui est déjà impliqué dans la moitié des
projets dans ce domaine en Indonésie.
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ExxonMobil begins commissioning Papua New Guinea LNG plant
(Source FeedDemon)
Operator ExxonMobil has begun commissioning its Papua New Guinea LNG plant near Port
Moseby, in preparation for first production in 2014, the company said Monday.
The $19 billion PNG LNG project is now more than 90% complete and remains on budget and on
track to deliver its first cargoes in the second half of next year, ExxonMobil said. The plant will have
the capacity to produce 6.9 million mt/year of LNG.
"The project has been able to maintain its schedule in PNG under unique and challenging
circumstances," said Decie Autin, PNG LNG project executive. "Our focus on disciplined project
execution has allowed us to meet our scheduling commitments without further cost increases."
The budget for the PNG LNG project was revised from $15.7 billion to $19 billion in late 2012.
The project is owned by ExxonMobil (33.2%), Oil Search (29%), the PNG government's National
Petroleum Company of PNG (16.8%), Santos (13.5%), JX Nippon Oil and Energy (4.7%) and local
landowner company MRDC (2.8%).
"With more than 19,000 people currently working across the project, including more than 7,500 Papua
New Guineans, we are making significant progress," Autin said. "Antonov cargo aircraft operations into
Komo airfield were completed on August 13, 2013, and installation of equipment delivered from Komo
to the Hides gas conditioning plant is currently under way."
The commissioning phase at the LNG plant includes sending gas from Oil Search's Kutubu central
processing facility to the LNG plant to provide power and enable testing and commissioning of key
facilities and equipment, ExxonMobil said.
The company is meanwhile continuing to assess expansion and development opportunities in PNG.
Mark Nolan, the company's vice president for Middle East and Australia, said in May that the timing
and size of an expansion of the PNG LNG project had not been decided.
ENERGIES SPECIAL INDE
Rupee Threatens India’s Wind Industry Budding Recovery
(Source FeedDemon)
The rupee’s biggest plunge in 20 years is endangering the recovery of India’s $1.6 billion wind
power industry as higher finance and import costs negate benefits from a government subsidy
restored last month.
The currency’s 17 percent slide against the dollar this year has stalled new investment plans, said
Mahesh Makhija, director of renewables at the Indian unit of CLP Holdings Ltd. (2), the largest owner
of farms in India. Turbine makers such asSuzlon Energy Ltd. (SUEL) and Gamesa Corp Tecnologica
SA (GAM), who count India among their top three markets, may raise prices, he said.
A vehicle drives past wind turbines and power transmission lines at the Suzlon Energy Ltd. wind farm
in Satara, India. Suzlon ceded its position as the top wind-turbine supplier in India for the first time in
at least a decade last year as it struggled to repay debt accumulated from acquisitions.
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After a record 42 percent drop in installations in the 12 months through March, the industry is set to
beat the U.S. for the first time this year after the government reintroduced a cash incentive in August.
India, which is fighting to reduce blackouts that hold back economic growth, is seeking to cut
dependence on imported fossil fuels and double clean energy capacity to about 57 gigawatts by 2017.
“A rapidly falling rupee affects investor confidence in the Indian economy and is likely to impact our
expansion plans,” Makhija said. “Manufacturers who aren’t hedged in the short-term could take the
increased costs to customers over the next three to six months. Developers are also likely to be
affected by growing inflation.”
Yield Surge
The local currency dropped as much as 20 percent this year when it touched an all-time low of 68.845
a dollar on Aug. 28. Its 8.1 percent slide in August was the biggest monthly decline since March 1992,
according to data compiled by Bloomberg.
A weaker currency inflates overseas debt when repaid with local earnings, increasing finance costs,
while also boosting prices of imported components and other raw materials. Theaverage yield for
dollar debt of Indian companies jumped as much as 2.56 percentage points to a 19-month high of 6.32
percent on Aug. 22 from a record low reached on May 10, according to an index compiled by HSBC
Holdings Plc.
The depreciation may hurt the industry at a time India is forecast to put up 2,050 megawatts of wind
capacity in 2013, compared with 2,000 megawatts expected in the U.S., pipping the North American
country for the first time, according to estimates from Bloomberg New Energy Finance. In 2014, that
may rise to 2,300 megawatts, signaling a rebound.
So Steep
“If the rupee doesn’t recover in the next couple of months, it will start impacting everything from turbine
prices to interest rates, and thus project profitability,” said Shantanu Jaiswal, a New Delhi-based
BNEF wind analyst. “Nobody would’ve thought that the decline would be so steep.”
Suzlon ceded its position as the top wind-turbine supplier in India for the first time in at least a decade
last year as it struggled to repay debt accumulated from acquisitions. The company and its units had
about $1.5 billion of debt denominated in the greenback and owe the equivalent of about 66 billion
rupees in euros, data compiled by Bloomberg show.
The turbine maker, based in the western Indian city of Pune, is this year’s worst-performing stock in
the 98-member NEX index of clean-energy shares, having dropped 68 percent. Its shares were up 0.3
percent at 5.97 rupees as of 11:35 a.m. in Mumbai.
A weaker rupee, while posing some challenges to the industry, may help local manufacturers including
Suzlon to compete in overseas markets, said Chairman Tulsi Tanti. Ramesh Kymal, head of
Gamesa’s local unit, didn’t respond to an e-mail and phone call seeking comment.
“It has some positive aspects for a company like ours,”Tanti said in an e-mailed response. “With
significant manufacturing in India, this can translate to us being more competitive in U.S. and Europe.”
More Competitive
The currency’s slump may make wind energy more competitive against fossil fuel-based power, said
Ravi Kailas, chairman ofMytrah Energy Ltd. (MYT), a developer backed by Henderson Global
Investors Ltd. Wind farms don’t have to deal with the long-term risk of rising fuel imports faced by coal
and natural-gas fired plants, said Arvind Bansal, chief executive officer of Morgan Stanley-backed
developer Continuum Wind Energy Pte.
“It has brought into focus the intrinsic competitiveness of wind energy,” Bansal said. Both developers
say all of their debt and revenue are in rupees and they don’t expect delays.
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India has installed 19,662 megawatts of wind power, according to the Ministry of New and Renewable
Energy, about a fifth of the nation’s estimated potential, BNEF’s Jaiswal said.
Rising Demand
The country’s 10 largest developers, including Mytrah, Green Infra Ltd. and Goldman Sachs Group
Inc.-backed ReNew Wind Power Pvt., have plans to put up 15,000 megawatts of capacity in the next
10 years, driven by increasing demand for electricity and wind power prices that are competitive with
new coal plants.
Goldman and Morgan Stanley (MS) have led about $1.1 billion of private-equity buyouts, project and
company acquisitions in the industry since 2010 as the cost of generating electricity from windmills
has become lower in some states than from new coal-based power plants.
The benefits offered by the reinstatement of the government subsidy for windfarms may be blunted by
the rupee, said Jaiswal.
The cabinet in August approved the proposal to revive the generation-based incentive of 500 rupees
($7.6) a megawatt-hour and also agreed to raise the cap on the total subsidy a wind-based power
producer can claim over 10 years by 61 percent to 10 million rupees. Farms built between 2012 and
2017 will be eligible for the subsidy, Ministry of New and Renewable EnergyJoint Secretary Alok
Srivastava said Aug. 13.
The subsidy expired March 31, 2012, stalling turbine orders and toppling India from its place as the
world’s third-biggest market, data compiled by Bloomberg show.
As Prime Minister Manmohan Singh struggles to revive economic growth from a decade-low of 5
percent and rein in a record current-account deficit, UBS AG last month predicted a drop in the rupee
to 70 is possible.
“Rather than the absolute value of the rupee, what is important for decision making is when will it find
stability,”said Continuum’s Bansal. “That may hold up new investments.”
ENERGIES SPECIAL JAPON
Shinzo Abe promet des mesures rapides à Fukushima
(Source FeedDemon)
TOKYO - Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis lundi des mesures rapides pour
assainir la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, sur fond de doutes grandissants
concernant la capacité de l'opérateur Tepco à faire face à la situation.
Deux ans et demi après le séisme et le tsunami qui ont fortement endommagé la centrale, le 11 mars
2011, le gouvernement a décidé d'intervenir plus directement, Tepco paraissant dépassé par
l'ampleur du problème.
"Le gouvernement s'est tenu en réserve et a apporté son soutien aux efforts de Tokyo Electric Power
(Tepco) pour régler le problème de l'eau contaminée. Mais, estimant que la réponse apportée par
Tepco atteignait ses limites, le gouvernement doit intervenir rapidement, y compris en puisant dans
les réserves budgétaires", a déclaré à la presse le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide
Suga.
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Tepco a annoncé dimanche que le niveau de radioactivité relevé dans un réservoir contenant de l'eau
contaminée était 18 fois supérieur à celui mesuré dix jours plus tôt.
Une radioactivité de l'ordre de 1.800 milliSieverts par heure -assez pour tuer en quatre heures une
personne qui y serait exposée- a été calculée samedi près du fond d'un réservoir d'eau. Le 22 août, la
radioactivité mesurée dans le même réservoir était de 100 milliSieverts par heure.
DÉCISION PROCHAINE DU CIO
Aucune nouvelle fuite n'a été décelée au niveau de ce réservoir-là. En revanche, une autre est
apparue sur une conduite reliant deux autres réservoirs.
Shinzo Abe a dit que l'Etat allait intervenir pour prendre toute mesure nécessaire afin d'assainir les
lieux, en précisant qu'un tel plan serait élaboré "rapidement".
Le conseil des ministres devrait évoquer cette semaine la question du financement des opérations de
nettoyage de Fukushima, après la série de révélations sur les fuites d'eau radioactive, a déclaré
Tadamori Oshima, chargé au PLD (Parti libéral-démocrate, au pouvoir) de la commission de
reconstruction post-Fukushima.
Quant à Yoshihide Suga, il a fait part de mesures qui seront dévoilées mardi sur les moyens de
remédier au problème de l'eau contaminée.
L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire (NRA) dit quant à elle qu'elle pourrait envisager de
déverser dans l'océan Pacifique des eaux contaminées stockées dans la centrale, eaux dont les
radiations seraient inférieures aux seuils de sécurité.
Un responsable du PLD, Yasuhisa Shiozaki, a préconisé la création d'une "agence de
démantèlement" de la centrale de Fukushima. "Il est urgent de restructurer notre politique nucléaire
dans le cadre d'un système clair et de redonner confiance, aussi bien sur le plan intérieur qu'au plan
international", a-t-il dit.
Les nouvelles sur la hausse de la radioactivité et les fuites d'eau contaminée tombent au mauvais
moment pour le Japon: le Comité international olympique (CIO) doit rendre samedi à Buenos Aires sa
décision sur la ville organisatrice des Jeux d'été 2020.
Trois métropoles sont en lice: Tokyo, Istanbul et Madrid.
Après la catastrophe de Fukushima, le Japon a fermé l'ensemble de ses 50 réacteurs. Seuls deux ont
été redémarrés à Ohi, dans l'ouest de l'archipel, mais l'opérateur du site Kansai Electric Power et
l'autorité de régulation étaient en désaccord sur la sécurité des installations.
Des sismologues ont tranché leur litige lundi en déclarant qu'aucune faille active ne courait sous cette
centrale, ce qui ouvre la voie à une remise en service de deux autres réacteurs.
Japon: arrêt lundi d'un des deux seuls réacteurs nucléaires en service
(Source FeedDemon)
L'un des deux seuls réacteurs nucléaires en service au Japon doit être arrêté lundi pour
maintenance régulière, a annoncé son exploitant, Kansai Electric Power (Kepco).
La compagnie avait reçu le 16 juin 2012 l'autorisation des autorités locales et du Premier ministre
d'alors, Yoshihiko Noda, pour remettre en service les réacteurs 3 et 4 d'Ohi(ou Oi, ouest), juste avant
la mise en place de la nouvelle autorité de régulation.
L'unité 3 avait été relancée le 1er juillet 2012. Il s'agissait du premier redémarrage réel depuis
l'accident de Fukushima en mars 2011 et la fin d'une brève période sans énergie atomique.
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L'unité 4 avait pour sa part été réactivée le 19 juillet 2012. Elle sera elle aussi stoppée, le 15
septembre, pour une session de maintenance régulière, obligatoire après 13 mois de fonctionnement
en continu.
Toutes les centrales avaient progressivement été arrêtées sine die par précautions supplémentaires à
la suite de l'accident de Fukushima causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nordest du Japon.
Une fois les réacteurs 3 et 4 coupés, le Japon se retrouvera de nouveau totalement privé d'énergie
nucléaire.
Il est en effet matériellement impensable que d'autres réacteurs japonais soient relancés d'ici là,
même si des compagnies ont postulé pour que la sûreté de plusieurs installations soit certifiée par
l'autorité de régulation à l'aune de nouvelles normes plus strictes entrées en vigueur le 8 juillet dernier.
Du coup, le Japon, qui avait connu une période "zéro nucléaire" (malgré un parc de 50 unités) de mai
à juillet 2012, devrait se retrouver dans la même situation pour plusieurs semaines ou mois à compter
du 15 septembre.
Aucun réacteur ne peut redémarrer tant que l'autorité nucléaire ne s'est pas prononcée sur leur
sûreté.
Kansai Electric a d'ores et déjà déposé des dossiers pour que la sûreté des 3 et 4 d'Ohi soit certifiée
au plus vite afin de les réactiver dès que possible après les opérations d'entretien régulier. Des
travaux sont prévus pour qu'ils soient mis en conformité avec les nouvelles normes de sûreté, plus
strictes, entrées en vigueur le 8 juillet dernier. Toutefois, se pose aussi à Ohi le problème d'une faille
géologique située entre les couples de réacteurs 1/2 et 3/4, faille que des experts soupçonnent d'être
active.
Le nouveau gouvernement de droite de Shinzo Abe est pour sa part favorable à la réactivation des
réacteurs du pays, mais assure qu'il se conformera à l'avis de l'autorité, statutairement indépendante.
Le rôle de cette dernière n'est toutefois pas de décider de relancer des réacteurs mais d'établir un
jugement sur leur sûreté. La décision finale d'autoriser la redémarrage revient au pouvoir politique.
Mitsubishi Electric se lance dans la commercialisation des Home
Energy Management Systems (HEMS)
(Source FeedDemon)
Depuis la crise de Fukushima de mars 2011 et dans un contexte de compétition accrue pour
les ressources fossiles, le Japon cherche à s'assurer une certaine indépendance énergétique :
pour cela il encourage fortement l'investissement dans les énergies renouvelables ainsi que
les économies d'énergie. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre l'annonce par la
compagnie japonaise Mitsubishi Electric de commercialisation prochaine (décembre 2013) de
son système de management domestique intelligent de l'électricité (Home Energy Management
System, HEMS). Ce système a été testé extensivement sur le site d'Ofuna (ville de Kamakura,
préfecture de Kanagawa) où la compagnie a installé une maison-test "Ofuna Smart House".
Ce système se compose (1) d'une unité de mesure de l'énergie installée près du tableau électrique,
(2) d'une unité sans-fil de collecte des données (3) d'équipements électroménagers adaptés au HEMS
et (4) d'adaptateurs WiFi pour les équipements électroménagers. Mitsubishi Electric avance un prix de
189.000 yens pour l'ensemble du système HEMS. Ce dernier fonctionne en sélectionnant tout d'abord
une valeur totale souhaitée pour l'énergie dépensée par l'ensemble des appareils électroménagers.
Le système HEMS contrôle et réduit ensuite directement la consommation énergétique des différents
appareils, en utisant par exemple la nuit pour recharger les réserves d'eau chaude. Mitsubishi Electric
avance que "tandis que les HEMS des autres compagnies ne permettent qu'une visualisation ou une
réduction de la consommation totale d'énergie d'un foyer, notre HEM permet de contrôler tous les
appareils qui lui sont connectés".
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Il s'agit de la première partie d'une stratégie de commercialisation d'un système plus global de
management de l'énergie. En effet, le groupe va dans un second temps (2014) commercialiser un
système nommé "PV-EV Linkage HEMS" qui permet une utilisation intelligente et connectée des
panneaux photovoltaïques et d'un véhicule électrique. Puis dans le courant de la même année
Mitsubishi prévoit de lancer sur le marché un système intégré au HEMS permettant de contrôler la
température via la climatisation afin de diminuer les différences de température.
ENERGIES SPECIAL MOYEN ORIENT
Saudi Aramco expected to hike Oct Arab Light OSP differential for
Asia
(Source FeedDemon)
Traders said they expect the premium for Saudi Arabia's Arab Light crude for October loading
to increase 30-60 cents/barrel to Oman and Dubai due to a strengthening of backwardation in
the Dubai market and robust demand for Middle Eastern sour crude blends as refiners enter
winter demand season.
"It looks pretty supported with winter demand in Northeast [Asia]," a trader at a European oil company
said.
Saudi Arabia usually releases the OSPs for its crude oils -- Arab Super Light, Arab Extra Light, Arab
Light, Arab Medium and Arab Heavy -- around the fifth of each month after a meeting at Saudi
Aramco, typically held during the first week of the month.
A formula that uses the difference between cash and swap assessments over the last five days of a
month is understood to play a role in setting the OSP differential for Arab Light, traders said.
In the last five working days of August, October cash Dubai averaged a premium of $2.60/b to October
Dubai swap, up 72 cents/b from the $1.88/b premium September cash commanded to the September
Dubai swap during the last five working days in July.
However, August 29 saw a surge in the value of cash Dubai to the Dubai swap, with it rising from
$2.48/b on August 28 to $3.50/b on August 29, before falling to $2.76/b on August 30.
Taking out the August 29 level and using just the average of August 26, August 27, August 28 and
August 30 gives an average rise of 49 cents/b month on month.
For September, Arab Light was set at a premium of $2.90/b to the monthly average of Platts Oman
and Dubai assessments, up $1/b from the August OSP differential.
"Arab Light is still strong -- it will move up another 30-40 [cents/b] at least," a trader at a trading house
said. "Asian refiners have been asking the Saudis for more barrels; the market feels quite tight."
A trader at a Japanese refiner expected a slightly greater rise of 50 cents/b month on month.
A trader at a North Asian refiner said the October OSP could be set at a $3.50/b premium to Platts
Oman and Dubai assessments, up 60 cents/b month on month.
The heavier Saudi export crudes of Arab Medium and Arab Heavy saw mixed movements to their
OSP differentials for September.
23
Arab Medium saw its OSP differential for September rise 60 cents/b to a premium of 85 cents/b to the
monthly average of Platts Oman and Dubai assessments.
In contrast, Arab Heavy's September OSP differential fell 15 cents/b for to be set at a discount of
$1.70/b to the monthly average of Platts Oman and Dubai assessments.
The 180 CST fuel oil crack swap to Dubai continued to slump in August after tumbling through July. It
averaged minus $7.93/b in July, then fell $1.72/b to average minus $9.65/b in August -- both down
from the June average of minus $4.15/b.
Traders said that despite both grades giving a high yield of fuel oil when refined, as with last month,
overall supply tightness in the Middle Eastern sour crude market could prevent a large cut to the
grades' OSPs.
Despite this, the spread between Arab Light and Arab Heavy -- which for September stands at $4.60/b
-- could widen, traders noted.
The trader at the Japanese refiner said he expected a rise of 50 cents/b for Arab Medium and 10
cents/b for Arab Heavy, while the trader at the North Asian refiner said he expected either a roll-over
or a cut for the respective grades' OSPs.
Lighter grades Arab Extra Light and Arab Super Light were expected to see the greatest increases for
their October price differentials, with the naphtha crack rising through August and the gasoil crack
easing but to a lesser extent than fuel oil.
The front-month naphtha crack basis Singapore against Dubai rose 59 cents/b from July to minus
$5.55/b in August, while the gasoil crack on the same basis fell 72 cents/b to $17.71/b.
Traders said they expect an increase of around $1/b for the OSP differential for Arab Extra Light for
October.
"My Arab Extra Light evaluation looking at the yield and cracks looks better than last month
[September]. ... [Saudi Aramco] will raise $1/b," the trader at the Japanese refiner said.
Arab Extra Light and Arab Super Light were set at Platts Oman and Dubai assessments plus $4.50/b
and $6.70/b for September, reflecting a rise of $1.65/b and $2.25/b, respectively, from their August
OSP differentials.
Les exportations de brut irakien rebondissent en août (ministère)
(Source FeedDemon)
Les exportations de brut irakien ont rebondi en août après avoir atteint leur plus bas niveau en
16 mois, et l'augmentation des cours a permis au pays de réaliser son meilleur résultat
mensuel de l'année, a-t-on appris dimanche auprès du ministère du pétrole.
Les exportations ont atteint un niveau moyen de 2,57 millions de barils par jour (b/j), pour un revenu
de 8,3 milliards de dollars, a indiqué le porte-parole du ministère Assem Jihad.
Le revenu mensuel est le meilleur enregistré depuis octobre 2012.
Les prix du brut ont atteint leur plus haut niveau depuis 18 mois, en partie du fait des inquiétudes
associées à une possible intervention militaire américaine en Syrie.
Les ventes de brut, qui assurent la presque totalité des revenus du gouvernement irakien, étaient
tombées en juillet à leur plus bas en 16 mois, à 2,32 millions de b/j, notamment en raison de la
coupure de l'oléoduc reliant le nord du pays à la Turquie.
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Le potentiel pétrolier de l'Irak est très important: au coude-à-coude avec l'Iran pour la position de
deuxième producteur de brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le pays
possède 9% des réserves mondiales d'"or noir", selon la BP Statistical Review of World Energy.
L'Irak ambitionne de porter sa production à 4,5 m b/j fin 2014 et à 9 m b/j en 2020, mais cet objectif
est jugé trop ambitieux par certains observateurs du fait du besoin de nouvelles infrastructures.
L’Agence internationale de l'énergie (AIE) envisage une production irakienne de 6 m b/j en 2020.
Dubai's ENOC loses deal to fuel US military jets
(Source FeedDemon)
The US military has not renewed its contract to buy jet fuel from Emirates National Oil
Company (ENOC) in the United Arab Emirates (UAE) because other suppliers made cheaper
bids, the US Department of Defence said.
Dubai government-owned ENOC was contracted by the US military to supply jet fuel to Al Minhad Air
Base near Dubai from mid-2011 to the start of September 2013.
ENOC, which makes fuel from Iranian oil at a refinery near Dubai, has not been awarded any US
military contract renewals in the UAE. Chevron won the new contract to supply US allied military jets
refuelling in Dubai.
"ENOC was not awarded a contract because ENOC was not the lowest price offerer," a spokesman
for the US Department of Defence said in an e-mail when asked if the deal was not renewed because
of ENOC's ongoing use of Iranian oil.
Chevron, whose UAE offices are housed within the ENOC complex in Dubai, declined to comment on
commercial agreements or its relationship with ENOC.
The United States has urged other users of Iranian oil to slash their imports over the last two years as
Washington tries to starve Tehran of funds for its disputed nuclear activities.
US officials have asked ENOC to reduce its imports of light Iranian oil, but close US ally Dubai is still
importing large quantities, according to shipping data, because its refinery is designed to run on it.
ENOC loses hundreds of millions of dollars a year because it is obliged by UAE rules to sell gasoline
at a fraction of international market rates.
Plentiful supplies of cheap Iranian oil available a short voyage across the Gulf help offset the loss.
The Al Minhad airbase near Dubai is a hub for US-allied forces in the Middle East.
Lebanon caretaker government should approve offshore licensing
decrees: speaker
(Source FeedDemon)
Lebanon's caretaker government, led by Najib Miqati, should meet to pass two decrees needed
for the country's first offshore licensing round to proceed, parliament's speaker, Nabih Berri,
was reported as saying.
"We are not against convening a cabinet session to approve oil-related decrees, which have already
been approved in the preliminary phase before the resignation of the government," Beirut newspaper
The Daily Star quoted Berri as saying on August 31.
Sources in Beirut told Platts last week that political parties were working to arrange a special cabinet
session of the caretaker government by mid-September.
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One decree will approve the model exploration and production sharing agreement drawn up by the
Petroleum Administration under the Ministry of Energy and Water, with the second endorsing the
demarcation of the 10 offshore blocks in Lebanon's 22,730 square kilometer exclusive economic zone
(EEZ).
They must be passed before 46 pre-qualified international companies can proceed with bidding on
specific blocks.
Lebanon has been without a government since March when Miqati resigned as prime minister. Sunni
leader Tammam Salam, tasked by President Michel Sleiman with forming a new government, has
been unable to do so.
Berri said approval would help fend off Israel's ambitions. Differing maritime border claims by Israel
and Lebanon have created an 854 sq km offshore area in dispute by the two countries. The US is
attempting to negotiate a resolution of the matter.
Over the past four years, some 30 Tcf of natural gas has been discovered in the Israeli offshore.
Some deposits are close to the offshore area claimed by Lebanon.
"I ask [the cabinet] today to take some time and issue regulations, take executive technical measures
to connect industrial and service-based networks together to distribute the oil and to think seriously
about connecting the Tripoli and Zaharani refineries to Iran's oil via land installations, which would
generate thousands of job opportunities," Berri said, according to the Daily Star.
When bidding opens in Lebanon's licensing round, the government was expected to make 5-10 blocks
available for bids but intends to issue licenses for only four blocks, Platts has reported previously.
ENERGIES SPECIAL UNION EUROPEENNE
L’énergie en Norvège
(Source FeedDemon)
Championne de l’hydroélectricité, la Norvège est aussi le premier pays producteur de pétrole
d’Europe et le second exportateur de gaz. Pour 2020, elle ambitionne d’avoir un mix
énergétique global composé de 67,5% d’énergies renouvelables.
La Norvège a un profil énergétique atypique. Là-bas l’hydroélectricité produit ainsi près de 95% de
l’électricité du pays. Un gisement renouvelable conséquent qu’elle compte bien encore élargir. Son
objectif pour 2020 est en effet d’afficher un mix énergétique global, comprenant les transports donc,
composé à 67,5% d’EnR. Soit l’ambition la plus élevée du monde dans ce domaine.
Il y a encore du potentiel côté hydroélectricité, mais c’est surtout dans l’éolien et dans une moindre
mesure la biomasse et le solaire que la Norvège mise. L’absence d’obstacles entre le pôle et l’une
des plus longues côtes continentales du monde pourrait faire de la Norvège le plus grand territoire
éolien du monde. Et le pays porte également beaucoup d’espoirs sur les énergies marines
renouvelables, éoliennes flottantes et hydroliennes en tête.
Pour verdir son transport, le pays a également misé sur le véhicule électrique. Point de consommation
de masse toutefois, mais des chiffres très encourageants : plus de 11 000 véhicules électriques
circulent sur les routes norvégiennes, et ils représentent déjà 3% des ventes mensuelles de nouveaux
véhicules.
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Pour les acheter, plusieurs incitations financières sont proposées comme, par exemple, l’exonération
de la TVA à 25% lors de l’achat, la gratuité des péages ou des parkings municipaux, soit une
économie totale de 6 100€ selon les estimations de Reuters.
Un développement durable permis par la rente pétrolière et gazière
Si la Norvège affiche des ambitions énergétiques durables, elle s’enrichit pourtant sur les énergies
fossiles dont son territoire est largement doté. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le
pétrole constituait ainsi 22 % de son PIB et 47 % de ses exportations en 2011. Et les exportations de
gaz viennent encore grossir cette manne financière issue des hydrocarbures.
Elle occupe donc la 3e place mondiale pour les exportations combinées de pétrole et de gaz, la 7e
pour le pétrole et la seconde pour le gaz, juste derrière la Russie.
Cette richesse est donc peu destinée au territoire. Et la Norvège oriente ses revenus pétroliers dans
un fonds souverain doté de plus de 660 milliards de dollars.
Reste que ses réserves en hydrocarbures ne seront pas éternelles. Même si elles ont récemment été
prolongées de 50 ans, après de nouvelles découvertes. La Norvège cherche ainsi de nouvelles pistes
d’investissements pour soutenir des exportations importantes à l’avenir.
Le thorium, combustible nucléaire à fort potentiel selon les chercheurs, et dont la Norvège possède
parmi les plus importantes réserves du monde, pourrait être l’une de celles que retiendra le pays.
ENERGIES SPECIAL ROYAUME UNI
UK GAS: Within-day gains a penny, system falls short of supply
(Source FeedDemon)
Prompt UK NBP gas prices rose Monday, with gas for same day delivery gaining a penny as
the system fell short of supply, despite seasonally low demand.
The within-day contract at around midday was seen at 64.70 p/th up 1 p/th from Friday's close and the
day-ahead contract was valued at 64.40 p/th up 0.90 p/th.
Demand edged higher to 136 million cu m Monday from 129 million cu m on Friday and the system fell
short of supply despite demand being well below the 202 million cu m seasonal norm.
Estimated flows, having been pegged at 138 million cu m in the morning, dropped to 129 million cu m
by midday leaving the system short.
Higher exports to Belgium, a reduction in flows from South Hook, St Fergus Total, zero BBL flows and
an extension to scheduled Norwegian maintenance left supplies looking tight. Storage supplies,
however, were not being used Monday to balance the system. National Grid data, however, showed
sendout from Aldbrough reached 13 million cu m and at Holford medium range 21 million cu m in the
early hours of this morning.
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LNG contributions from South Hook dropped to 11 million cu m/day after rates of 18 million cu m on
Friday. Only One tanker -- Qatar's Lijmiliya -- is en route to make a delivery at the terminal on
September 5.
Gas from the St Fergus Total terminal also reduced to 16 million cu m from the 22 million cu m on
Friday.
No gas was being sent into the UK via the BBL pipe by midday after supplies were seen at 3 million cu
m in the morning.
More gas was also expected to be sent to Belgium, with nominations indicating 14 million cu m of gas
expected to be shipped via the Interconnector, after the line was supplying 6 million cu m on Friday.
In contrast, supplies via the Langeled pipeline increased. The Langeled line was supplying 21 million
cu m/day, after rates of 12 million cu m on Friday.
Elsewhere, Norway's gas system operator Gassco made a revision on Sunday to scheduled field
maintenance (volume impact of 22 million cu m/day) and delayed its startup to September 5, which is
the seventh time the startup has been delayed.
Further out on the curve contracts were mixed. The new front-month October was seen at 65.65 p/th
up 0.50 p/th, Q4 inched 0.10 p/th higher to 68.90 p/th. On the seasons, Winter 13 was flat at 70.60
p/th and Summer 14 moved down 0.15 p/th to 64.65 p/th.
ENERGIES SPECIAL ALLEMAGNE
Écologie: le double jeu de la vertueuse Allemagne
(Source FeedDemon)
En substituant l'énergie charbonnière à la production gazière, l'Allemagne est en train
d'accroître fortement ses émissions globales de dioxyde de carbone.
L'opinion publique française voit dans l'Allemagne non seulement la superpuissance économique de
l'Europe, mais aussi un élève exemplaire en matière d'écologie. Elle a enregistré son abandon
spectaculaire du nucléaire après l'accident de Fukushima, elle suit ses efforts de production d'énergie
photovoltaïque et éolienne, sans équivalents en Europe.
Mais le tableau irénique de l'Allemagne "verte" reflétée par le discours politique et médiatique
dissimule une seconde orientation qui obéit à des considérations plus triviales de profitabilité des
entreprises et d'approvisionnement à bas coûts de sa grande économie. Cette orientation s'est
récemment renforcée à la faveur des bouleversements introduits par le gaz et le pétrole de schiste,
ainsi que par les nouvelles conditions d'exploitation du charbon.
Le gaz et le pétrole de schiste, dont l'expérimentation - donc l'exploitation - a été interdite à la France
par les oukases écologistes, fournissent d'ores et déjà aux Etats-Unis un atout de première force pour
reconquérir leur autonomie énergétique. Ils procurent aussi des emplois et des recettes fiscales. Ils
sont encore à la source d'une petite révolution industrielle, grâce à l'installation de l'industrie
pétrochimique aux abords des gisements.
28
Enfin, ils sont à l'origine d'un bouleversement de la hiérarchie des prix de l'énergie. L'économie
américaine substitue les nouvelles ressources à une fraction de sa production charbonnière, qui
devient ainsi disponible à l'exportation. Tout particulièrement en direction de l'Europe : en 2012, les
ventes concernées se sont accrues de 23 %, à hauteur de 66 millions de tonnes. Ce charbon de plus
en plus exporté est aussi rendu moins cher depuis que le bassin de l'Illinois, à plus fort rendement que
ceux des Rocheuses et des Appalaches, a pu être exploité à plus grande échelle.
Or qui sont les groupes européens qui importent le charbon américain ? Avant tout les grandes
entreprises allemandes de production d'électricité, RWE et E.ON. Elles trouvent dans le charbon
américain une source d'énergie politiquement sûre et à un prix désormais bien moindre que celui du
gaz classique, qui alimentait jusqu'ici un nombre substantiel de leurs centrales thermiques. Elles
substituent sans états d'âme la production à base de charbon à celle qui reposait sur le gaz. Leurs
dirigeants le disent : "Grâce au charbon, nous pouvons réaliser des profits qui nous étaient interdits
par le coût élevé du gaz, et nous pouvons les distribuer à nos actionnaires."
Ni le gouvernement de l'austère Angela Merkel, ni le commissaire allemand à l'Energie de Bruxelles,
Günther Oettinger, ne contestent le choix des grands acteurs allemands du marché de l'électricité. Ils
se réjouissent que les consommateurs, entreprises industrielles ou particuliers, aient ainsi accès à
une électricité au prix abordable, et, par là, que les coûts globaux de l'économie soient encore mieux
maîtrisés.
Hélas, ce qui est bon pour l'économie ne l'est pas forcément pour l'écologie. Le kilowatt d'origine
charbonnière donne lieu à une émission de CO2 double de celui d'origine gazière. L'Allemagne
accroît donc ses émissions globales de dioxyde de carbone. Le double jeu qu'elle pratique devrait lui
interdire de donner des leçons d'écologie au reste de l'Europe.
Elections allemandes : la transition énergétique au coeur de la
campagne
(Source FeedDemon)
La hausse du prix de l'électricité en Allemagne est une difficulté pour la chancelière Angela
Merkel à l'approche des élections générales du 22 septembre. L'opposition du SPD a promis
des mesures en cas de victoire.
Confortée par les signes de reprise économique et largement favorite à sa propre succession, Angela
Merkel (CDU, Parti Chrétien Démocrate), qui brigue un troisième mandat le 22 septembre, doit
toutefois défendre son modèle de transition énergétique, fortement critiqué par l'opposition.
La hausse du prix de l'électricité dans le cadre du financement de la « révolution verte » pourrait
mettre en difficulté la chancelière sortante, alors que le Parti Social Démocrate (SPD) a promis une
réforme énergétique en cas de victoire.
A la suite de l'annonce de la sortie allemande du nucléaire, Angela Merkel s'était engagée à ne pas
augmenter la contribution de soutien aux énergies renouvelables.
Or, cette taxe est entre-temps passée de 3,5 centimes d'euro par kilowattheure à 5,3 centimes (contre
1,35 centimes en France avec la CSPE). La contribution à la « révolution verte » d'une famille
moyenne allemande est désormais de 185 euros par an, alors que l'électricité du pays était déjà l'une
des plus chères de l'Union.
Le coût de la transition énergétique a en effet explosé, pour deux raisons principales : les retards pris
dans les travaux de raccordement des nouvelles installations renouvelables au réseau électrique, et le
développement très rapide de l'éolien et du solaire porté par les subventions. Le ministre de l'Energie
estime désormais le coût de l'Energiewende (le « tournant énergétique ») à 1.000 milliards d'euros
d'ici 2030.
29
L'opposition propose une réforme énergétique
Si la hausse de la facture énergétique ne semble pas avoir remis en cause la popularité de la
chancelière (elle recueille 41% des intentions de vote dans le dernier sondage), l'opposition considère
la politique énergétique d'Angela Merkel comme le point faible de son bilan et s'est décidée à
l'attaquer sur ce front.
Le SPD vient d'annoncer que s'il gagnait le scrutin, une réforme du marché de l'électricité serait
lancée. Pour Peer Steinbrück, le candidat du parti social démocrate, « le gouvernement actuel est en
panne totale pour la transition énergétique. Il en résulte des dommages de long terme pour la
compétitivité des entreprises allemandes et pour les consommateurs ». Selon Steinbrück, la réforme
permettrait de diminuer la facture énergétique des petites entreprises et des ménages notamment via
une baisse de 25% de la taxe pour le financement des énergies nouvelles.
Des annonces pour réduire le coût de l'Energiewende
La proposition du SPD pourrait séduire les électeurs, sachant que les PME et les ménages allemands,
sur lesquels repose presque entièrement le financement des énergies nouvelles, font de plus en plus
part de leur mécontentement.
Selon l'Association fédérale des consommateurs allemands, « si l'on veut éviter que l'adhésion à la
transition énergétique bascule, il faut corriger très vite sa mise en œuvre ». Même son de cloche du
côté de la Fédération de l'industrie allemande qui qualifie la politique énergétique du gouvernement de
« médiocre » et d' « insuffisante ».
Le gouvernement n'a cependant pas attendu les attaques de la campagne électorale pour réagir aux
critiques formulées par les ménages et les PME. Depuis quelques mois, il a multiplié les annonces
destinées à apaiser les tensions : proposition d 'un plan d'économie de 300 milliards d'euros pour la
transition énergétique, contribution des grandes entreprises énergivores à la taxe sur les énergies
vertes (elles étaient jusqu'ici dispensées de la payer au nom de la compétitivité du pays), fin des
subventions à l'énergie solaire d'ici 2018...
2013 German Election Energy Party Profiles – Part 2: Future of the
EEG Surcharge and Electricity Tax
(Source FeedDemon)
We continue our series on the competing parties’ agendas for the upcoming federal elections
by focusing on the discussion who actually should be burdened with the costs of the
“Energiewende”. This includes whether and which types of customers should be exempt
therefrom with regard to international competition, and whether or not the increasing costs in
particular resulting from EEG surcharge, but also of the extension of the grid, should be set off
by reducing the electricity tax. As we have pointed out in the first blog of this series, the cost
aspect has become an increasingly controversial issue over the last two years.
Introduction
Given in particular the increasing costs of renewable energy generation, but also of grid extensions,
including the costly connection of offshore wind-farms to the grid, two major problems have arisen:
Firstly, how to protect the bottom third of household customers, which has suffered most from
increasing energy costs over the last five years. Secondly, how to keep energy-intensive industries
competitive on the world market despite increasing overall energy costs resulting from the feed-in
tariffs guaranteed to existing renewable facilities for the next decade and more, and the intention of all
parties to even increase the share of renewable generation, as described in our first blog of this series.
The current EEG surcharge which recovers the costs of the feed-in of renewable energies into the
grid, as well as the electricity tax and increases in grid fees, may be considered to lead to social
unbalance, caused by the calculation method which is not income-contingent, but consumption based.
30
While the energy consumption of households only slightly varies based on income, relatively speaking
that means that in relation to the average household income the bottom decile’s financial strain
through the EEG reallocation charge will increase to 1.33% of its net income in 2013, while the top
decile’s financial strain stays below 0.3%. The electricity tax is, as well, consumption based, however
poses a lower financial burden, as the rate is fixed by statute and amounts to less than half of the
current EEG surcharge. However, reducing or abolishing the electricity tax may pose a valid
instrument to reduce the social disparity of the current situation.
In addition to that, in order to balance the competitive disadvantages for German energy intensive
companies competing in the world market from the consequences of the “Energiewende” which results
in increasing costs of grid extensions and the EEG, energy intensive industry branches have been
partially and even entirely exempt from grid costs if they have a very steady load-shape and pay lower
EEG surcharges. In 2011 the legislator broadened the prerequisites for lower EEG surcharges,
allowing almost 2000 companies to take advantage of that exception, instead of around 700 which
benefited before the amendment in 2011. Recently, both schemes have been attacked by the
European Commission.
But also in connection to the question of social acceptability politicians have to address how they
intend to make such reliefs for companies socially more acceptable, as they may lead to a system, in
which the ordinary citizen pays the bills for large enterprises. However, to put the reliefs in perspective
a study by the Institute of the German Economy Cologne (IW) has provided the following figures:
After the 2011 amendment, the EEG surcharge amounted to EUR 38,50 p.a. for an average
household with an annual electricity consumption of 3,500 kWh.
Before the 2011 amendment, the charge amounted to EUR 35 for an average household.
In contrast, however, the IW states that the abolition of the reliefs would lead to a tremendous
disadvantage in the global market for companies from energy intensive branches. That would
endanger economic growth, investments and especially jobs and therefore be less socially acceptable
as the charge relief itself. The IW also states that a draw-back from the 2011 amendment would not
make sense, as the economic benefits outweigh the surcharge of EUR 3,50 a year. Even if since then
the EEG surcharge nearly has doubled, this puts the current heated discussion regarding the relief in
perspective.
Thus, German society and the German economy faces great challenges concerning social
acceptability and their economic competitive edge in implementing the “Energiewende“. The parties
present the following concepts to overcome such challenges:
CDU/CSU (Christian Democratic Union/Christian Social Union)
On the matter of the social acceptability of the “Energiewende“, especially on how to reduce consumer
energy costs, CDU and CSU take different approaches, as they have failed to address this in their
election program. While the CSU likes the idea of an electricity tax reduction, which was proposed by
the SPD and the Green Party, the CDU does not want to lower the electricity tax, but wants to end the
double taxation of electricity. Currently the sales tax is imposed on the final price of the electricity,
including the basic electricity price, the EEG surcharge, concession levies, offshore liability
reallocation charge, CHP reallocation charge , and others. The CDU organization for mid-sized
companies suggests to only tax the basic electricity price, but no surcharges and levies.
However, both, CDU and CSU, agree upon that privileges for energy intensive branches have to be
maintained to guarantee a competitive German economy. CDU/CSU agree that such privileges shall
not result in a passing-on of the costs of renewable energy to the public in an unsocial manner, but a
model without reliefs in particular for energy intensive industries which are subject to international
competition would put a lot of jobs and companies at risk.
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SPD (Social Democratic Party of Germany)
While the SPD’s election program does not particularly address EEG surcharge and electricity tax, the
party has endorsed an electricity tax-cut of 25%. However, the SPD wants to finance such tax-cut
through the sales tax on the EEG reallocation charge, and therewith opposes the CDU’s concept of
ending double-taxation in that matter. The calculation method of the EEG reallocation charge, which,
according to the IW, leads to social disparity, is not dealt with in the SPD’s agenda.
The SPD agrees with the privileging of energy intensive branches, however, wants to revoke the 2011
amendment to those privileges and return to the privileging-prerequisites which had been in force
before 2011.
FDP (Free Democratic Party – Liberals)
Also the 2013 election program of the Liberals is rather general as regards energy taxation, and only
states that electricity taxes shall be reduced to the EU minimum levels. According to recent press
coverage, the FDP proposes to reduce the electricity tax by the amount the sales tax taxes on the
EEG reallocation charge. Further, the FDP clarifies that also the Länder (states) have to participate in
the financial relief of the public, by installing tax incentives for increases in energy efficiency.
On the matter of EEG surcharge privileges for energy intensive branches, the Liberals uphold the
concept that any reduction of such privileges would heavily endanger jobs and the well-being of
concerned companies and is therefore not socially acceptable. Accordingly, the FDP wants to
maintain the 2011-amendment to such privileges, as it has helped to treat medium-sized enterprises
and large industrials equally. The FDP emphasizes though that only companies which face
international competition are to be privileged and that this prerequisite has to be upheld consistently.
Thus, its position leaves some room to adjust the exemption regime to avoid that undertakings are
privileged which do not face any international competition at all.
B’90/Die Grünen (The Green Party)
The Green Party agrees upon a reduction of the electricity tax by 25% and wants, in principle, to
include all energy intensive branches in the cost coverage, and only reduce the burden for companies
which indeed are competing globally, and can prove that they are investing in measures to increase
energy efficiency. The Greens also wish to gradually abolish the reductions in grid fees. In that regard
the program points out that energy efficiency measures have been underestimated in the past, and as
an example, state that the mandatory introduction of US standards for electric motors in German
companies could reduce the respective electricity costs by 50%.
The issue of the non-income-contingent calculation method of the EEG reallocation charge is not
being addressed by the Green Party’s agenda. However, the party requests that minimum pensions,
unemployment payments, social aid and other direct payments to low-income households are
adjusted much faster to the increasing energy costs.
Die Linke (The Leftist Party)
As one could expect, the Leftist Party’s concept seems to be most ambitious as regards reducing
profits in the energy sector and reliefs for companies to the advantage of household customers.
However, they appear to leave the door open to acknowledge the need for relief to industrials subject
to global competition: They intend only to abolish “unjustified” discounts.
Electricity prices for the general public shall be set by the government, and not be subject to any
profits any more. Rather, they shall be structured in a socially reasonable manner by entitling each
consumer to a certain amount of electricity free of charge, and increasing prices for any excess
consumption. Until such system shall be introduced, any increase in electricity prices shall be
prohibited.
32
Conclusion
It becomes visible that the social component of the “Energiewende” is an issue in all party’s agendas,
however, the parties take different approaches to solve those issues. Whereas the CDU emphasises
an end to double-taxation, the other parties propose a reduction of the electricity tax. That does not
mean that the other parties agree upon the funding of such reduction. The FDP proposes a statefunded tax-cut, whereas SPD and especially the Green Party want to fund the tax-cut by increasing
the financial burden for companies. According to the IW that concept might endanger jobs and the
well-being of companies in the energy intensive sector and accordingly might turn out to be
counterproductive. However, even to the extent that there seems to be a rather broad consensus that
companies which face international competition need some form of relief from EEG surcharges and
other costs of the “Energiewende“, the legal challenge will be to implement a system which is not
challenged by the European Commission based on state aid rules.
In the next part of the series “2013 Election Energy Party Profiles”, the parties’ positions on energy
infrastructure investments, in particular grid extension, storage and implementation of smart grids, will
be discussed.
ENERGIES SPECIAL FRANCE
France: fuite d'huile à la centrale nucléaire de Flamanville
(Source FeedDemon)
Un incident a été signalé à l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) après une fuite d'huile détectée
dans la nuit de dimanche à lundi sur un système de filtration d'eau de mer de la centrale
nucléaire de Flamanville (Manche), a-t-on appris lundi auprès de la direction d'EDF.
Un agent a constaté cette fuite peu après minuit lors d'une ronde, au niveau du "dégrilleur", un filtre
situé au niveau de la station de pompage d'eau de mer, selon cette même source.
L'huile concernée, "biodégradable", selon EDF, sert à lubrifier le moteur permettant à la grille de
monter et descendre. Une partie de l'huile du réservoir, qui peut contenir plusieurs dizaines de litres,
s'est répandue au sol et une autre partie s'est évacuée en mer, a précisé EDF.
Solaire et éolien encore à l'arrêt en France au 2e trimestre
(Source FeedDemon)
Les raccordements de nouvelles éoliennes et parcs solaires en France ont de nouveau affiché
des performances médiocres au deuxième trimestre, avec des niveaux encore au plus bas
depuis au moins quatre ans, selon des statistiques officielles publiées vendredi.
Entre avril et juin, le parc éolien français ne s'est accru que de 118 mégawatts, selon le Commissariat
général au développement durable. C'est un peu mieux qu'au premier trimestre (80 mégawatts) mais
moins qu'au 2e trimestre 2012 (148 mégawatts).
Le score est surtout très loin du rythme d'environ 300 mégawatts par trimestre de 2009-2010 et
d'environ 200 constaté en 2011-2012.
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La même morosité prévaut côté photovoltaïque: le parc français n'a progressé que de 100 mégawatts
au 2e trimestre, soit le niveau atone observé depuis le 4e trimestre 2012 et une chute de 71% par
rapport à l'an dernier.
Sur les six premiers mois de l'année, 208 mégawatts ont été connectés, contre environ 770
mégawatts au premier semestre 2012 et autant durant la première moitié de 2011.
Au 30 juin, le parc éolien français affichait une puissance totale de 7.821 mégawatts (+3% par rapport
au 31 décembre) et le parc solaire de 4.263 mégawatts (+5%).
Face à cette atonie, l'ex-ministre de l'Energie et de l'Ecologie Delphine Batho avait lancé des mesures
de relance en janvier. Mais celles-ci ne devraient pas avoir d'impact avant 2014, selon le
gouvernement.
En 2020, la France espère disposer de 19.000 mégawatts d'éolien terrestre. Au rythme du premier
trimestre 2013, cet objectif ne serait atteint qu'en 2037, selon un calcul effectué par l'AFP.
Pour le solaire, l'objectif de 5.400 mégawatts au même horizon devrait quant à lui être largement
atteint, mais le rythme actuel jette une sérieuse ombre sur la crédibilité de relever cet objectif, sauf
importantes mesures de soutien supplémentaires.
Dans un communiqué, le Syndicat des Energies renouvelables (SER) a d'ailleurs jugé que ces chiffres
"imposaient un plan de relance".
"Comme nous le craignions, les mesures d'urgence adoptées en début d'année se sont
malheureusement avérées insuffisantes pour endiguer la baisse des marchés", a déploré son
président Jean-Louis Bal.
France : Concurrence-Le retard dans l'hydroélectricité coûte cher
(Source FeedDemon)
La Cour des Comptes a exhorté lundi le gouvernement à accélérer l'ouverture à la concurrence
des concessions des installations hydroélectriques en France, estimant le manque à gagner
pour les finances publiques à plusieurs centaines de millions d'euros.
La Cour juge que les retards consentis par la France risquent "d'accréditer le sentiment que la France
s'oppose à l'ouverture de son marché de la production d'électricité", en contravention avec la
législation européenne.
La France compte 400 barrages hydroélectriques en concession, dont 80% sont exploités par EDF et
12% par GDF-Suez via la CNR et la SHEM (Société hydroélectrique du Midi).
Dans un référé publié lundi, la Cour déplore que, depuis qu'elle a été votée en 2006, une redevance
sur les ventes d'électricité entrant en vigueur lors du renouvellement des concessions
d'hydroélectricité n'ait jamais été appliquée.
Elle en estime le produit théorique à un peu plus de 520 millions d'euros annuellement pour les
finances publiques, cette somme devant être partagée à parts égales entre l'Etat et les collectivités
locales.
Sur ce total, seuls les barrages de la Compagnie nationale du Rhône (la CNR), propriété de GDFSuez, ont rapporté 180 millions d'euros à l'Etat en 2012, en raison d'une législation particulière.
Pour la Cour des comptes, la redevance de 2006 n'a pas été appliquée aux nombreuses concessions
arrivées à échéance depuis lors, ne serait-ce que parce qu'un certain nombre ont été prorogées aux
conditions antérieures.
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Ceci a été rendu possible par le fait que la mise en place d'une ouverture à la concurrence via des
procédures d'appels d'offres, qui permettrait de mieux valoriser ces actifs propriété de l'Etat, s'est
heurtée à de nombreux retards depuis le début des années 2000.
DÉCOURAGEMENT
Alors que les premiers appels d'offres concernant 20% de la capacité de production avaient été
annoncés pour 2012 par la majorité précédente, aucun n'a été lancé à ce jour.
Au-delà du manque à gagner pour les finances publiques, la Cour des Comptes regrette que ces
retards et hésitations "désorganisent et démotivent les candidats potentiels aux nouvelles
concessions".
En juillet, le groupe énergétique suédois Vattenfall avait ainsi annoncé la fermeture de son bureau à
Paris. D'autres opérateurs comme l'allemand E.ON ont fait part de leur intérêt pour les barrages
français.
L'ancienne ministre de l'Energie Delphine Batho s'était prononcée fin 2012 contre une libéralisation,
évoquant un enjeu pour le "patrimoine hydroélectrique". Elle avait demandé que des alternatives lui
soient proposées dans un rapport parlementaire dont la publication est reportée depuis plusieurs
mois.
Le nouveau ministre Philippe Martin devrait se prononcer dans les prochains jours sur ce sujet, a
indiqué une porte-parole du ministère de l'Energie.
Selon plusieurs sources interrogées par Reuters, EDF aurait de fortes chances de remporter
d'éventuels appels offres.
L'électricité hydraulique est de loin la première source d'électricité renouvelable en France avec
11,2% de la production électrique. Cette source d'énergie, très rentable, permet notamment de
répondre aux pointes de consommation d'électricité auxquelles la France est particulièrement
sensible.
Spécial Débat National transition énergétique
Synthèse du débat sur la transition énergétique en France vue par les
Français de la région de San Francisco
(Source FeedDemon)
La France se situe aujourd'hui à un tournant de son histoire énergétique. Sur le plan national, il
est plus que jamais nécessaire d'assurer aux citoyens français un approvisionnement en
énergie fiable, durable et abordable, tandis que sur la scène internationale, l'urgence
climatique et la santé publique requièrent des efforts sans précédent dans la réduction de nos
émissions polluantes, notamment celles des gaz à effet de serre. Au-delà du défi que cette
situation représente, c'est aujourd'hui une chance qui nous est offerte de repenser entièrement
le système énergétique que nous connaissons. Cette chance, c'est celle de faire de la France
une nation pionnière de la transition vers un mix énergétique durable, un exemple pour le
monde entier, tout en relançant l'économie de notre pays et en créant de nouveaux emplois.
C'est aussi celle d'établir un accès à l'énergie plus équitable, en réduisant la précarité
énergétique en France et en permettant aux pays en développement de se doter de systèmes
énergétiques pérennes.
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Le 19 juin 2013 s'est tenu à la Résidence de France à San Francisco le volet californien du Débat
national sur la transition énergétique française, vue par les Français présents dans la région. Portée
par deux doctorants à University of California, Berkeley, Nicolas Zweibaum et Anne-Perrine Avrin, et
avec le soutien de la mission scientifique du Consulat général de France et la participation d'acteurs
locaux de l'énergie, l'initiative a rassemblé une cinquantaine d'experts et de citoyens pour des
échanges riches et passionnés.
Alors qu'une large part des 60.000 Français de la région de San Francisco travaille dans le secteur de
l'énergie et de l'innovation, l'exportation du Débat national sur la transition énergétique en Californie
représentait une opportunité sans précédent que les participants à l'événement ont su saisir
pleinement. Habitués aux rassemblements d'une communauté française soudée, les acteurs du débat
ont salué cette initiative originale - la seule proposée aux citoyens français établis à l'étranger - qui a
permis à chacun d'éclairer les réflexions nationales sur la transition énergétique grâce à une
expérience californienne unique. Ils ont donné de leur temps pour préparer le débat, pour s'y
exprimer, et pour en revoir les conclusions transmises au Gouvernement à travers une synthèse
détaillée, fruit de cette réflexion collective.
Aujourd'hui, la France a l'occasion d'identifier et de mettre en oeuvre un mix énergétique optimal,
d'informer et de préparer ses citoyens aux changements que cela implique, et enfin de se démarquer
sur la scène internationale en guidant la transition énergétique mondiale. C'est à la concrétisation de
cette ambition que la synthèse des débats tenus contribue.
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MINES
OR
L’or stagne, perturbé par le PIB américain
(Source FeedDemon)
L’or est repassé sous la barre des 1 400 dollars l’once, tiré vers le bas par les derniers
résultats encourageants relatifs au PIB américain. On guettera désormais les nouvelles prises
de cap des banques centrales majeures.
Le département d’état au commerce américain a en effet annoncé, vendredi dernier, que le produit
intérieur brut national s’était haussé de 2,5% annualisés (durant le deuxième trimestre 2013),
excédant ainsi les prévisions qui plaçaient son évolution autour des 2,2%.
La Banque Centrale Européenne tiendra sa prise de cap ce jeudi, et représentera donc, jusque là,
l’événement majeur de la semaine.
En attendant, l’or stagne et ouvre la séance de ce lundi 2 septembre 2013 avec un cours de 1
391,80 dollars l’once.
ALUMINIUM
L'aluminium toujours miné par une offre pléthorique
(Source FeedDemon)
Malgré une demande toujours dynamique, l'ouverture massive de nouvelles capacités,
particulièrement en Chine, va continuer de laisser le marché en net surplus et de plomber les
cours.
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Dans une note du 8 mai, l'analyste de BNP Paribas Stephen Briggs suggérait que malgré de faibles
fondamentaux les risques de chute des cours étaient limités. Et, effectivement, la cotation à trois mois
du métal léger n’a pas perdu plus d’une soixantaine de dollars à 1 850 dollars, s’étant rétablie après
être tombée à son plus bas depuis quatre ans. Depuis le début de l’année, le cours de l’aluminium
s’est replié de 13% sous le poids de stocks qui n’en finissent plus de s'apprécier.
Le marché de l’aluminium a été en surplus depuis la crise financière de 2008, rappelle Casper
Burgering, un analyste d’ABM Amro. Cette crise avait fortement affaibli la demande en Amérique du
Nord et en Europe alors que les capacités continuaient de se développer, principalement en Chine,
mais aussi au Moyen-Orient. La consommation s'est reprise depuis – à l'exception de l’Europe – et,
comme le souligne Briggs, la faiblesse du marché de l’aluminium ne peut être attribuée à une
demande insuffisante. Celle-ci a progressé en moyenne de plus de 6% par an entre 2001 et 2012 soit
le double du rythme de progression des autres métaux de base.
Bien que l’écart avec les autres non-ferreux puisse se réduire, la consommation d’aluminium devrait
se poursuivre à un rythme soutenu dans la décennie en cours. La volonté des constructeurs de
réduire le poids de leurs véhicules va favoriser l’aluminium dont la part dans le poids total d’une
automobile devrait doubler à 20% d’ici à 2025. La demande de l’industrie aéronautique est également
à son plus haut, note Morgan Stanley dans sa dernière étude mensuelle sur les métaux, pointant
l’augmentation des cadences de production visant à résorber les retards dans les livraisons
d'appareils. Même la consommation européenne devrait finir par se redresser et BNP Paribas attend
pour 2014 une hausse de la demande mondiale supérieure à 7%.
Une offre pléthorique
Le déséquilibre du marché de l’aluminium a toujours la même cause, une augmentation rapide des
capacités, principalement en Chine. Pour être globalement rentable le secteur a besoin d'un taux
d’utilisation des capacités d’au moins 85%. Hors ce taux ne dépasse pas actuellement les 80% et la
situation ne devrait pas changer en 2014, malgré les fermetures d’alumineries déjà effectuées ou
annoncées. Les capacités de production devraient encore s’apprécier de 10% en 2014, toujours tirées
par le Moyen-Orient, l’Inde et surtout la Chine. En Chine, le gouvernement a lancé un plan de
restructuration et de centralisation du secteur, affirmant que d’ici à 2015 les dix plus grandes
entreprises détiendront 90% des capacités globales. Un plan difficile à mettre en place, note ABM
Amro, soulignant que 60% des capacités sont dans les mains de groupes qui ne sont pas contrôlés
par l’Etat.
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Les réserves de bauxite, la matière première de l’aluminium, ne manquent pas et son exploitation est
aisée. Les capacités de raffinage pour produire de l’alumine sont également largement suffisantes. La
seule ombre au tableau est la menace des autorités indonésiennes d’interdire les exportations de
bauxite dès 2014 afin de favoriser le développement de l’industrie métallurgique. Pour pallier à ce
problème, les aluminiers chinois ont fortement augmenté leurs achats de bauxite afin de constituer
des stocks.
Les derniers chiffres publiés par l’International Aluminium Association indiquent une croissance de la
production de métal léger sur un an de 4,2% au premier semestre 2013. Selon Stephen Briggs, la
production chinoise est supérieure aux estimations de l’organisme et la hausse globale a été de 5%.
Malgré les importantes fermetures de capacités – Alcoa, Ormet, Rio Tinto et Rusal principalement –
d’autres mesures seront nécessaires car, selon Wood Mackenzie, plus de 60% des entreprises du
secteur ont des coûts de production supérieurs au cours actuel du LME. D'autant que la baisse des
primes de livraison ou autre ne va plus partiellement compenser le bas niveau des cours pour les
producteurs.
Depuis 2008, les surplus cumulés du marché de l’aluminium atteignent les 10 millions de tonnes(Mt).
Selon BNP Paribas ce surplus se répartit à parts égales entre les stocks officiels et ceux qui ne sont
pas signalés. Si, calculés en semaines de consommations, les volumes stockés dans les entrepôts
des bourses ont légèrement baissé depuis 2009, les stocks totaux approchaient les 13 MT à la fin du
premier semestre 2013, soit environ 13 semaines de consommation. La volonté affichée par les
nouveaux dirigeants du LME de résoudre le problème des queues pour sortir le métal de ses
entrepôts devrait améliorer la disponibilité de l’aluminium et donc peser sur les cours et réduire le
niveau des primes. Le repli des banques pourrait ajouter des volumes importants sur le marché,
précipitant un repli brutal des cours et des primes. Mais de nouveaux embouteillages pourraient se
produire devant des entrepôts qui ne subissaient pas encore ce phénomène, causant des tensions
provisoires.
La volatilité de ce marché ne devrait pas s’apaiser, prévoit Stephen Briggs. Les prévisions de cours de
BNP Paribas, 1 910 dollars en 2013 et 2 000 dollars en 2014, paraissent désormais élevées, estime
l’analyste. Des prévisions proches de celles de Morgan Stanley, 1 960 et 2 050 dollars. En 2015,
prévoit la banque américaine, le cours devrait remonter à 2 250 dollars, malgré un marché toujours en
surplus.
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