Jeunes adultes_vers1 du 25072011

Transcription

Jeunes adultes_vers1 du 25072011
Jeunes adultes (18 à 24 ans)
Synthèse
Les données utilisées pour cette fiche sont plus particulièrement issues de l’Observatoire
National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) dont le fichier national des
accidents corporels de la circulation sur la France métropolitaine constitué par les bulletins
d’analyse des accidents corporels (BAAC) établis par les forces de l’ordre et du recensement,
en milieu hospitalier, des victimes d’accidents de la route du département du Rhône (Registre
du Rhône).
Dans le fichier national des accidents corporels de la circulation, en 2009, 20 749 jeunes
adultes ont été tués ou blessés dans un accident corporel de la circulation. Alors que les 18 à
24 ans représentent 8,9 % de la population française, ils constituent un peu plus de 21% des
tués sur la route. En 2009, 60,7 % des jeunes de 18 à 24 ans tués l’ont été en tant qu’usagers
de voiture de tourisme et 31,4 % en tant qu’usagers de deux-roues à moteur.
La part des passagers (tous véhicules) parmi les tués est plus élevée pour cette classe
d’âge représentant 23,4 % contre 11,8 % pour les 25-64 ans.
57,5 % des jeunes tués sur la route l’ont été dans un accident de nuit. 53,3 % ont été tués
dans un accident à un seul véhicule sans piéton contre 42,6 % pour les 25-64 ans. Les fins de
semaines sont particulièrement dangereuses puisque 56,3 % des jeunes se tuent à ce moment
là, dont 62,5 % la nuit.
Les 18-24 ans représentent un quart des conducteurs impliqués dans un accident
corporel avec un taux d’alcool positif. Ils représentent la même proportion dans le cas des
accidents mortels.
En tant que conducteurs, 52,5 % des jeunes hommes de 18 à 24 ans sont présumés
responsables des accidents dans lesquels ils sont impliqués (45,5 % pour les conductrices).
Cette proportion est de 41,4 % pour les hommes de 25 à 64 ans (38,5 % pour les femmes).
Le Registre du Rhône a permis de calculer une incidence moyenne annuelle de 1623 pour
100 000 jeunes hommes habitants du Rhône et 832 pour 100 000 jeunes femmes habitantes du
Rhône pour la période 2006-2008. Les hommes sont principalement accidentés à deux-roues
motorisé (44%) et en voiture (36%), puis à vélo (11%) et à pied (4%), tandis que les femmes
sont majoritairement accidentées en voiture (64%), puis à deux-roues motorisé (18%), à pied
(8%) et à vélo (7%).
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 1 sur 17
Pour 1000 victimes, on compte 6 morts (principalement en raison de lésions crânioencéphaliques et/ou thoraciques) et 13 victimes qui ont survécu à des lésions potentiellement
mortelles. Pour cette tranche d’âge, 11 victimes sur 1000 garderont des séquelles lourdes,
résultant en grande majorité de lésions au cerveau ou au membre inférieur. Le nombre élevé
de handicapés par rapport aux tués (18 handicapés lourds pour 10 tués) est une spécificité
des jeunes. En 2006-2008, la mortalité des hommes est 7 fois supérieure à celle des femmes,
et l’incidence des séquelles lourdes 3 fois.
Entre les deux dernières périodes, on observe une stabilité de l’incidence des
traumatismes routiers des jeunes adultes, toutes gravités confondues. La mortalité est
inférieure en 2006-2008 à celle de la période précédente 2004-2005, en revanche l’incidence
des séquelles lourdes ne montre pas de baisse.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 2 sur 17
A. Fichier national des accidents corporels
Définitions :
Toutes les données contenues dans ce document concernent uniquement la métropole.
A compter du 1er janvier 2005, le « tué » est la personne décédée dans les trente jours (au lieu de six jusqu’en
2004) après l’accident et le « blessé hospitalisé » est la victime hospitalisée plus de 24 heures (au lieu du blessé
grave hospitalisé plus de six jours). La victime non hospitalisée est appelée « blessé léger ».
I. Population et données générales d’accidentalité
Selon l’INSEE, les jeunes adultes de 18 à 24 ans, au 1er janvier 20010, étaient 5 586 773
et représentaient 8,9 % de la population française ; parmi eux 50,6 % étaient de sexe
masculin.
Au cours de l'année 2009, 20 749 jeunes adultes ont été tués ou blessés dans un accident
corporel de la circulation1 (soit une victime sur cinq). Dans ces accidents :
• 901 ces jeunes adultes ont été tués, représentant 21,1 % de l'ensemble des tués ;
• 19 848 ont été blessés (21,8 % des blessés), dont
• 7 175 blessés hospitalisés (21,5 % des blessés hospitalisés) et
• 12 673 blessés légers (22,0 % des blessés légers).
1 tué sur 5, 1 blessé hospitalisé sur 5 et 1 blessé léger sur 5 avaient entre 18 et 24 ans.
1
Source : ONISR, fichier des accidents.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 3 sur 17
II. Tués par catégories d'usagers
Tués de 18 à 24 ans selon le véhicule utilisé de 2000 à 2009
18-24 ans
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Piétons
Vélos
Cyclos
Motos
47
51
50
35
37
58
31
47
32
26
17
15
6
13
10
13
13
10
16
7
79
100
89
102
94
122
89
90
91
85
221
241
218
189
218
216
200
192
181
198
Voitures de
tourisme
1 352
1 405
1 281
934
935
790
670
601
604
547
Autres
29
33
26
29
17
23
39
41
34
38
TOTAL
1 746
1 845
1 670
1 302
1 312
1 222
1 042
981
958
901
Tués de 25 à 64 ans et plus selon le véhicule utilisé de 2000 à 2009
25-64 ans
Piétons
Vélos
2000
344
118
2001
342
113
2002
351
108
2003
226
88
2004
192
93
2005
207
76
2006
181
68
2007
174
72
2008
201
62
2009
172
86
Source : ONISR, fichier des accidents.
Cyclos
Motos
153
159
155
117
134
138
95
114
114
104
672
771
734
615
595
584
538
613
589
664
Voitures de
tourisme
2 709
2 662
2 495
1 881
1 716
1 528
1 268
1 215
1 042
1 060
Autres
208
217
210
199
155
146
232
195
201
179
TOTAL
4 204
4 264
4 053
3 125
2 885
2 679
2 382
2 383
2 209
2 265
Par rapport à 2002, le nombre de jeunes adultes tués en 2009 enregistre une baisse plus
semblable à celle des 25-64 ans (respectivement – 46,0 % et -44,1 %).
Pour les deux roues motorisés (cyclos + motos) la baisse entre 2002 et 2009 est nettement
plus faible chez les jeunes adultes (-7,8 %) que chez les 25-64 ans (-13,6 %). En outre il n’y a
pas de tendance continue à la baisse mais des dents de scie, chez les jeunes comme chez les
adultes.
En revanche, la baisse sur la période 2002-2009 pour les voitures de tourisme est
continue, et équivalente pour les jeunes adultes(-57,3 %) et pour les 25-64 ans (–57,5 %).
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 4 sur 17
III. Les jeunes adultes tués en tant que conducteurs en 2009
Conducteurs tués en 2009
18-24 ans
25-64 ans
Conducteurs
tués
Total
tués
%
A
7
78
181
B
7
85
198
A/B
100,0 %
91,8 %
91,4 %
547
27
1
10
875
68,9 %
70,4 %
0,0 %
80,0 %
76,6 %
Conducteurs
tués
Total
tués
%
B
86
104
664
A/B
100,0 %
97,1 %
94,3 %
1060
141
2
36
2 093
83,3 %
80,9 %
50,0 %
94,4 %
88,2 %
A
Cyclistes
Cyclomotoristes
Motocyclistes
Usagers de :
– voitures de tourisme
377
– camionnettes et poids lourds
19
– transports en commun
0
Autres usagers2
8
670
Total
Source : ONISR, fichier des accidents.
86
101
626
883
114
1
34
1 845
Sur l'ensemble des conducteurs tués (3 039), 670 ont entre 18 et 24 ans, soit 22,0 %. Pour
tous les types de véhicules motorisés, les jeunes sont moins souvent tués en tant que
conducteurs (ils sont plus souvent passagers).
Comme le montrent le tableau ci-après, la part des passagers reste toujours plus élevée
chez les 18-24 ans que chez les 25-64 ans. La part des passagers tend à baisser depuis 2000
aussi bien chez les 18-24 ans que chez les 25-64 ans
Part des passagers tués/total des tués (hors piétons) de la classe d’âge
Part des passagers tués/total des tués (hors piétons)
de la classe d’âge
Tous usagers confondus
Usagers de voitures de tourisme
18-24 ans
2000
29,4 %
2001
26,1 %
2002
25,7 %
2003
24,6 %
2004
24,9 %
2005
23,4 %
2006
22,7 %
2007
22,5 %
2008
24,2 %
2009
23,4 %
Source : ONISR, fichier des accidents.
25-64 ans
16,0 %
15,3 %
15,4 %
14,1 %
13,3 %
13,8 %
13,4 %
11,8 %
13,1 %
11,8 %
18-24 ans
33,7 %
30,4 %
29,6 %
30,3 %
30,3 %
29,4 %
29,9 %
30,3 %
31,8 %
31,1 %
25-64 ans
19,9 %
19,1 %
19,7 %
18,5 %
17,7 %
17,9 %
18,4 %
16,2 %
18,5 %
16,7 %
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 5 sur 17
Usagers tués dans les voitures de tourisme
Usagers de voitures de tourisme
Nombre de conducteurs
tués à 6 jours2
2000
2001
2002
2003
2004
18-24 ans
839
915
843
609
610
Nombre de passagers
tués à 6 jours1
25-64 ans
18-24 ans
2 029
426
2 014
399
1 875
355
1 434
265
1 321
265
Usagers de voitures de tourisme
Nombre de conducteurs
tués à 30 jours3
18-24 ans
25-64 ans
2004 corrigée
652
1 412
2005
558
1 255
2006
470
1 035
2007
419
1 018
2008
412
849
2009
377
883
Source : ONISR, fichier des accidents.
25-64 ans
505
476
459
326
284
Nombre de passagers
tués à 30 jours1
18-24 ans
283
232
200
182
192
170
25-64 ans
304
273
233
197
193
177
Pour les usagers de voitures de tourisme, le nombre de 18-24 ans tués évolue, en 2009 par
rapport à 2008, à la baisse (-8,5% pour les conducteurs et –11,5% pour les passagers) alors
que pour les 25-64 ans, il est à la hausse (+4,0 % pour les conducteurs et +9,0 % pour les
passagers).
Entre 2002 et 2009, pour les usagers de voitures de tourisme, on constate pour les 18-24
ans que :
•
•
•
la part des passagers tués/total des tués (hors piétons) de la classe d’âge n’est pas à la
baisse pour les jeunes adultes alors que cette part passe de 19,7 % à 16,7 % pour les
25-64 ans)
le nombre de passagers tués baisse de 52,1 % (– 61,4 % pour les 25-64 ans) ;
le nombre de conducteurs tués enregistre une baisse de 55,3%, du même ordre de
grandeur que celle des25-64 ans.
L’analyse du port de la ceinture de sécurité dans les voitures de tourisme montre qu’en
moyenne les 18-24 ans ont un comportement proche de celui des 24-65 ans. Cette analyse qui
porte sur les cas connus (soit 8 681 cas connus sur les 9 896 jeunes adultes tués ou blessés,
comparés aux 21 129 cas connus des 23 954 usagers de 25-64 ans tués ou blessés) dans les
voitures de tourisme, montre que le taux de port de la ceinture des victimes est de 94,4 %
pour les 18-24 ans contre 96,1 % pour les 25-64 ans. Il est à noter que cette différence, même
faible, est statistiquement significative.
2
A compter du 1er janvier 2005, le « tué » est la personne décédée dans les trente jours (au lieu de six jusqu’en
2004) après l’accident.
3
Majoration de 6,9 % pour la conversion des personnes tuées de 6 à 30 jours.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 6 sur 17
Le taux de port de la ceinture, calculé sur l’ensemble des cas connus sur les victimes, s’établit
comme suit :
Taux de port de la ceinture parmi les victimes
(ensemble des victimes : tués + blessés hospitalisés + blessés non
hospitalisés)
conducteurs
passagers
Nuit
Jour
dimanche
milieu urbain
rase campagne
autoroutes
18-24 ans
95.8%
92.0%
92.9%
96.0%
92.9%
95.1%
93.9%
96.4%
25-64 ans
96.3%
95.5%
93.5%
97.4%
95.3%
96.8%
95.5%
98.0%
ensemble
94.4%
96.1%
En 2009, d'après ces données, il ressort que le port de la ceinture de sécurité pour les 1824 ans est par rapport aux 25-64 ans plus faible en toutes circonstances.. Il apparaît également
que les conducteurs de 18-24 ans mettent plus fréquemment leur ceinture que les passagers
au même âge.
IV. Principales caractéristiques des accidents de jeunes adultes4
L’analyse des accidents de la circulation de l’année 2009 montre que :
4
•
57,5 % des 901 jeunes adultes tués l’ont été dans un accident de nuit (44,2 % pour les
25-64 ans) ;
•
53,3 %, des 901 jeunes adultes tués l’ont été dans un accident à un seul véhicule sans
piéton (42,6 % pour les 25-64 ans). Sur les 480 tués dans ces accidents, 67,5 % l’ont
été la nuit contre 54,6 % pour les 25-64 ans ;
•
les fins de semaine (vendredi, samedi, dimanche) sont particulièrement meurtrières :
elles représentent 56,3 % des décès des 18-24 ans, soit 507 tués dont 62,5 % la nuit.
Source : ONISR, fichier des accidents.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 7 sur 17
V. La part des décès dus aux accidents de la route
Part des décès dus aux accidents de la route
Toutes
Causes externes
causes en 2008 (1)
en 2008 (1)
Accidents de la
route en 2008 (2)
Part dans
l’ensemble des
causes (en %)
Part dans les
causes externes
(en %)
A
B
C
C/A
C/B
1 223
746
437
35,7
58,6
15-19 ans
2 026
1 266
693
34,2
54,7
20-24 ans
3
249
2
012
1
130
34,8
56,2
15-24 ans
101 468
14 292
2 209
2,2
15,5
25-64 ans
532 474
37 038
4 275
0,8
11,5
tous âges
Les données INSERM (A et B) portent sur les causes de décès, codées depuis 2000 selon la 10ème révision de la
classification internationale des maladies. Quatre catégories constituent les causes externes : accidents5,
suicides, homicides et événements autres.
Sources : (1) INSERM – (2) ONISR, fichier des accidents.
Dans la mesure où la classe 18-24 ans n’est pas répertoriée dans la base de données
INSERM, on rappellera que parmi les 1 130 tués de 15 à 24 ans sur la route en 2008, 958
étaient des jeunes adultes de 18 à 24 ans, représentant 84,8 % des 15-24 ans.
D’après les données INSERM, sur l’ensemble des cas de décès des 20-24 ans dus aux causes
externes, les accidents de transport représentent 51,3 % contre 16,2 % pour les 25-64 ans. En
termes de rang, on observe que :
•
•
pour les jeunes adultes de 20 à 24 ans cette part vient au premier rang, très éloignée de
la deuxième cause que sont les suicides (27,4 %) ;
pour les 25-64 ans, cette part vient au troisième rang, très éloignée de la première
cause, les suicides représentant 48,0 % et de la deuxième, les autres accidents4 18,8 %.
Par sexe, on retiendra pour les 20-24 ans quatre indicateurs :
•
•
•
•
81,7 % des jeunes adultes de 20 à 24 ans tués dans les accidents de transport sont de
sexe masculin (cette proportion est équivalente pour les 25-64 ans) ;
77,4 % des décès toutes causes concernent les hommes (68,1 % pour les 25-64 ans)
83,0 % des décès pour causes externes concernent les hommes (74,9 % pour les 25-64
ans) ;
en référence aux décès dus aux causes externes selon le sexe, la part des accidents de
transport représente 50,4 % pour les hommes 17,7 % pour les 25-64 ans) et 55,3%
pour les femmes (11,9 % pour les 25-64 ans).
Selon les données INSERM, 14,8 % des décès dans les accidents de transports concernent les
20-24 ans (15,8% pour les hommes, 11,7% pour les femmes) ; 24,1% sont des 15-24 ans
(25,3% des garçons, 20,1% des filles).
5
La catégorie accidents est composée de quatre modalités : accidents de transport, chutes accidentelles,
intoxications accidentelles et autres accidents.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 8 sur 17
VI. Les jeunes adultes et la responsabilité6 présumée en 2009
Il s’agit ici d’une présomption de responsabilité qui n’a aucun lien avec les
condamnations qui peuvent être prononcées ensuite. Par ailleurs, dans 25 % des cas en
moyenne, il n’a pas été possible d’attribuer à un usager l’entière responsabilité de l’accident
car de multiples facteurs ont pu intervenir comme un incident mécanique ou l’état de la
voirie.
responsabilité dans les accidents corporels
Impliqués (victimes et Conducteurs Conducteurs
Part des
indemnes) dans les
non
responsables conducteurs
accidents corporels responsables
responsables
Hommes 18-24 ans
Femmes 18-24 ans
Total 18-24 ans
8 711
3 359
12 070
Hommes 25-64 ans
34 111
Femmes 25-64 ans
14 100
48 211
Total 25-64 ans
Source : ONISR, fichier des accidents.
9 621
2 809
12 430
24 112
8 822
32 934
52,5 %
45,5 %
50,7 %
41,4 %
38,5 %
40,6 %
Piétons non
Piétons
responsables responsables
413
544
957
1 822
2 344
4 166
139
142
281
545
448
993
Part des
piétons
responsables
25,2 %
20,7 %
22,7 %
23,0 %
16,0 %
19,2 %
Dans tous les cas, la part des jeunes adultes responsables est supérieure à celle des 25-64
ans et c’est en tant que conducteurs que les différences sont les plus marquées (11,1 points en
plus pour les hommes et 7 pour les femmes).
Toutes classes d’âge confondues (conducteurs ou piétons), l’analyse montre que la
responsabilité est systématiquement plus faible pour les femmes. Pour les 18-24 ans, elle est
nettement plus élevée pour les hommes en tant que conducteurs (7 points de différence entre
les deux sexes).
Sur l’ensemble des 12 430 conducteurs de 18-24 ans responsables, l’analyse détaillée
montre que 63,2 % d’entre eux sont des conducteurs de voitures de tourisme (7 858), 17,8 %
des cyclomotoristes (2 210) et 11,3 % des motocyclistes (1 400). Pour ces catégories
d’usagers, la part des conducteurs responsables de 18-24 ans est la suivante :
•
voitures de tourisme 53,8 % (contre 41,9 % pour les 25-64 ans)
•
cyclomotoristes 45,6 % (contre 44,6 % pour les 25-64 ans) ?
•
motocyclistes 45,3 % (contre 37,2 % pour les 25-64 ans).
6
Voir dans la brochure La sécurité routière en France – Bilan de l’année 2006 le chapitre sur la responsabilité
des usagers impliqués dans un accident corporel en 2006– page 107.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 9 sur 17
VII. Les jeunes adultes et l’alcoolémie au volant en 2006
Les jeunes adultes et l’alcoolémie
Conducteurs impliqués dans un accident
corporel
au taux d’alcool au taux d’alcool
%
positif
connu
A
B
1 563
21 345
18-24 ans
4 514
70 372
25-64 ans
Source : ONISR, fichier des accidents.
A/B
7,3 %
6,4 %
Conducteurs impliqués dans un
accident mortel
au taux d’alcool au taux d’alcool
%
positif
connu
A
242
667
B
1 069
3 560
A/B
22,6 %
18,7 %
Sur l'ensemble des conducteurs impliqués dans les accidents corporels avec un taux
d’alcool positif, un quart ont entre 18 et 24 ans. On rencontre exactement la même proportion
pour les accidents mortels.
Assez proche des 25-64 ans dans le cas des accidents corporels, la part des 18-24 ans à
taux positif dans les accidents mortels est de 3,9 points plus forte.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 10 sur 17
B. Apports du registre du Rhône
Depuis 1995 fonctionne, pour la première fois en Europe, un registre de victimes
d’accidents de la circulation routière. Il s’agit de l’enregistrement exhaustif et continu des
blessés accidentés dans le Rhône, comprenant une description de leurs lésions. L’ensemble des
services de secours et de soins chargés de la prise en charge des victimes signale au Registre
toute personne consultant à la suite d’un accident de la circulation. Celui-ci doit s’être produit
sur une voie publique ou privée du département du Rhône et impliquer au moins un moyen
mécanique de locomotion, y compris planche ou patins à roulettes. Des renseignements
concernant la victime, son accident, son devenir médical, et ses lésions sont recueillis.
Ce recueil médical de données constitue un précieux complément aux données des forces
de l’ordre et conduit à des effectifs et caractéristiques de victimes très différents. Les victimes
recensées y sont environ 3 fois plus nombreuses (pour les années 2006-2008, 24 940 contre 8
355), elles sont globalement moins gravement touchées, plus souvent accidentées sans
antagoniste, particulièrement les usagers de deux-roues motorisés et encore plus les cyclistes,
les forces de l’ordre étant moins sollicitées pour ces catégories. Limité à un département, le
Registre permet de connaître très précisément la nature des blessures consécutives aux
accidents.
Dans une première partie, on s’intéresse aux caractéristiques des victimes âgées de 18 à 24
ans sur la période récente : 2006 à 20087. Comme les périodes antérieures (1996 à 2001, 20022003 et 2004-2005) ont déjà été présentées dans les précédentes éditions de cet ouvrage, des
comparaisons pourront être effectuées.
Au total, sur la période 2006-2008, 6605 jeunes adultes de 18 à 24 ans ont été victimes
d’un accident de la route dans le Rhône, représentant 26% de l’ensemble des victimes du
Registre (tous âges) : 27% des hommes et 24% des femmes. (Pour la même période 20062008, l’Observatoire national interministériel de sécurité routière a enregistré 1924 victimes
pour le Rhône).
On calcule des incidences en rapportant le nombre total de victimes à la population du
Rhône du même âge (180 000 personnes âgées de 18 à 24 ans), sachant que 88% des victimes
résident effectivement dans le département pour cette tranche d’âge. L'accident corporel de la
circulation a concerné, en 2006-2008, 1214 jeunes adultes de 18 à 24 ans sur 100 000, par an.
Il est à noter que les incidences calculées sur le département du Rhône sont des valeurs
minimales puisque le contexte accidentologique y est plutôt favorable (2,3 fois moins de tués
par million d’habitants que dans la France entière en 2008, d’après le bilan annuel de
l’ONISR).
7
On travaille ici sur la sauvegarde d’octobre 2010 du Registre.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 11 sur 17
I. Âge, sexe et type d’usager
Les hommes victimes d’accidents sont beaucoup plus nombreux que les femmes (1,8 fois
plus). Comme la population des femmes de 18 à 24 ans est plus importante que celle des
hommes (94 000 vs 88 000), l’écart est encore plus important en incidence : l’incidence
moyenne annuelle des hommes est deux fois plus élevée que celle des femmes (1623 hommes
pour 100 000 et 832 femmes pour 100 000). Pour les hommes, l’incidence décroît avec l’âge
entre 18 et 24 ans, mais reste supérieure à celle des femmes à tout âge. Pour les femmes,
l’incidence est maximale à 20 ans
Effectifs et incidences annuelles moyennes des jeunes adultes de 18 à 24 ans victimes d’accidents
corporels par âge et sexe
Hommes
Femmes
Total
Nombre incidence Nombre incidence
Nombre incidence
/100 000
/100 000
/100 000
18 ans
670
1881
293
819
963
1349
19 ans
654
1836
332
928
986
1381
20 ans
686
1791
388
924
1074
1246
21 ans
620
1619
380
905
1000
1110
22 ans
577
1507
314
748
891
1110
23 ans
538
1405
320
762
858
1069
24 ans
519
1355
314
748
833
1038
Total
4264
1623
2341
832
6605
1214
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008
Les jeunes adultes de 18 à 24 ans accidentés le sont pour moitié (46%) à bord d’une
voiture, puis à deux-roues motorisé (34%), à vélo (10%) et à pied (5%). Cependant, des
différences apparaissent selon l’âge et le sexe. Les jeunes hommes sont principalement
accidentés à deux-roues motorisé (44%) et en voiture (36%), puis à vélo (11%) et à pied (4%),
tandis que les jeunes femmes sont majoritairement accidentées en voiture (64%), puis à deuxroues motorisé (18%), à pied (8%) et à vélo (7%).
Répartition des hommes et des femmes âgés de 18 à 24 ans selon le type d’usager
Hommes
Femmes
Total
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Voiture
1556
36%
1491
64%
3047
46%
Deux-roues motorisé
1855
44%
419
18%
2274
34%
Vélo
469
11%
168
7%
637
10%
Piéton
153
4%
179
8%
332
5%
Patins, planche
86
2%
33
1%
119
2%
Camionnette
47
1%
16
1%
63
1%
Camions
30
1%
3
33
1%
car/bus
4
10
14
Autre ou inconnu
64
2%
22
1%
86
1%
Total
4264
100%
2341
100%
6605
100%
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008
II. Accidents en lien avec le travail
Cette variable était renseignée pour 79% des victimes âgées de 18 à 24 ans. Pour cette
tranche d’âge, 74% des victimes ont été accidentées au cours d’un trajet privé (pas de
différence significative entre hommes et femmes), tandis que 22% l’on été au cours d’un trajet
domicile-travail (ou retour) et 4% au travail.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 12 sur 17
III. Gravité
On distingue la gravité immédiate, mesurée par l’AIS, rendant compte pour chaque lésion
du risque vital et de la complexité des soins nécessaires, et la gravité des séquelles prévisibles
à un an, mesurée par l’IIS8. On choisit ici de décrire la gravité en quatre classes : décès, survie
avec séquelles lourdes, survie avec séquelles légères et survie sans séquelles. Les lésions
pouvant expliquer le décès sont de niveau AIS4 ou plus. On prend comme seuil de séquelles
lourdes, le niveau IIS3.
Pour les jeunes adultes de 18 à 24 ans, on compte 6 morts pour 1000 victimes accidentées.
Par comparaison, ce taux est de 8 pour 1 000 chez les adultes de 25 à 64 ans (différence non
significative). La mortalité par accident de la route pour cette classe d’âge est ainsi de 74 par
million d’habitants. Par ailleurs 13 victimes sur 1000 (84) ont survécu à une ou des lésions
potentiellement mortelles (AIS4-5).
On compte 11 pour 1 000 victimes présentant une lésion pouvant entraîner une séquelle
lourde. Par comparaison, ce taux est de 8 pour 1 000 pour les 25-64 ans (différence non
significative avec les jeunes adultes).
Le handicap séquellaire probable mineur ou modéré concerne un peu plus d’un tiers des
blessés survivants (35%). Par comparaison, ce taux est de 40% pour les victimes de 25 à 64
ans.
La majorité des victimes survivantes (64%) n’a probablement conservé aucune séquelle
un an après l’accident.
Jeunes adultes de 18 à 24 ans victimes d’accidents de la route : gravité par sexe
Décédés
Survivants avec
Survivants avec
Victimes sans
séquelles lourdes séquelles mineures
séquelles
ou modérées
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Hommes
35
0,5%
51
1,2%
1238
29,0%
2940
68,9%
Femmes
5
0,2%
20
0,9%
1063
45,4%
1253
53,5%
Total
40
0,6%
71
1,1%
2301
34,8%
4193
63,5%
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008
Total
toutes
gravités
Nombre
4264
2341
6605
La gravité est supérieure chez les hommes, avec 8 morts et 12 blessés avec séquelles
lourdes attendues pour 1000 victimes, contre respectivement 2 et 9 pour les femmes (Cf.
tableau 3). Les femmes sont davantage concernées que les hommes par les séquelles mineures
ou modérées (45% vs 29%). La gravité diffère d’un type d’usager à l’autre (Cf. tableau 4). Le
taux de décès ne diffère pas significativement d’un type d’usager à l’autre. Par contre, le taux
de séquelles lourdes est plus élevé chez les piétons et les usagers de deux-roues motorisés que
chez les cyclistes et les automobilistes. La part des survivants avec séquelles mineures ou
modérées est particulièrement élevée pour les automobilistes par comparaison aux autres types
d’usagers.
8
IIS Injury Impairement Scale : score de handicap séquellaire probable attribué à chaque lésion,
d’après AAAM
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 13 sur 17
Jeunes adultes de 18 à 24 ans victimes d’accidents de la route : Gravité selon les quatre principaux types
d’usager
Décédés
Survivants avec
Survivants avec
Victimes sans
Total
séquelles lourdes séquelles mineures
séquelles
toutes
ou modérées
gravités
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
Voiture
20
0,7%
21
0,7%
1546
50,7%
1460
47,9%
3047
Deux-roues
16
0,7%
32
1,4%
494
21,7%
1732
76,2%
2274
motorisé
Vélo
1
0,2%
5
0,8%
97
15,2%
534
83,8%
637
Piéton
2
0,6%
10
3,0%
78
23,5%
242
72,9%
332
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008, n=6290
Au total 0,5 % des victimes sont décédées sur les lieux de l’accident, 12,3 % ont été
hospitalisées (dont 98,9 % ont survécu).
IV. Lésions
Le type d’usager influence grandement la zone atteinte (Cf. Tableau 5). Toutes gravités
confondues, les occupants de voitures présentent une majorité de lésions à la colonne
vertébrale. Les blessures des usagers de deux-roues motorisés et des cyclistes concernent
surtout les membres. Les piétons sont principalement atteints au membre inférieur.
Proportion (%) de victimes d’accidents de la route âgées de 18 à 24 ans touchées à une région corporelle
donnée (toutes gravités confondues)*
Tête
Face
Cou
Thorax Abdomen
Colonne
Membre
Membre
(crâne et
hors
vertébrale supérieur inférieur,
cerveau)
colonne
bassin
Voiture
20% 12%
17%
17%
7%
46%
26%
20%
Deux-roues
11%
7%
4%
8%
7%
12%
41%
60%
motorisé
Vélo
14% 21%
3%
5%
4%
7%
43%
35%
Piéton
17% 12%
4%
9%
6%14%
27%
68%
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008, n=6290
*Une victime peut être atteinte dans plusieurs zones
Le nombre de régions corporelles atteintes (toutes gravités confondues) est sensiblement
le même d’un type d’usager à l’autre : 1,7 pour les automobilistes, les usagers de deux-roues
motorisés et les piétons, 1,5 pour les cyclistes.
Les blessures des jeunes adultes, toutes gravités et tous types d’usagers confondus,
concernent en premier lieu les membres inférieurs ou le bassin : 38% des victimes ont au
moins une lésion localisée sur cette région corporelle. Puis, par ordre décroissant, les lésions
touchent les membres supérieurs (33%), la colonne vertébrale (28%), la tête (16%), la peau
(14%), le thorax (12%), la face (11%), le cou hors colonne vertébrale (10%) et l’abdomen
(6%).
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 14 sur 17
Zone
externe
(peau)
6%
24%
16%
16%
Les lésions pouvant expliquer le décès9 sont connues pour 32 victimes (sur 44 décédées),
elles sont au nombre de 82, c'est-à-dire plus de 2 par victime en moyenne. Ces lésions se
situent le plus souvent à la tête : 22 victimes présentent au total 10 fractures complexes du
crâne dont 9 de la base, 3 hématomes sous-duraux, 3 hémorragies intra-ventriculaires, 8
œdèmes cérébraux, 1 hématome intracérébral, 1 lésion axonale diffuse, 1 plaie pénétrante du
cerveau, 1 atteinte du cervelet et 3 destructions massives du cerveau. Presque autant de
victimes (20) sont touchées au thorax, avec au total 9 fractures pluricostales bilatérales avec
épanchement et/ou volet costal, 4 plaies vasculaires dont 3 aortes, 4 contusions pulmonaires
bilatérales, 4 plaies pulmonaires, 1 contusion myocardique, 1 fracture de trachée et 1
écrasement du thorax. L’abdomen est concerné dans une moindre mesure : 8 victimes atteintes
de plaies majeures du foie (4), du rein (4), de la rate (3), de la vessie (2), de l’intestin grêle (1)
du pancréas (1). Moins couramment les lésions responsables du décès touchent la moelle
épinière cervicale haute (6 victimes), le bassin (2 fractures déplacées avec hémorragie), la face
(2 fractures sévères du maxillaire supérieur). Au total neuf victimes étaient atteintes de
lésion(s) au-delà de toute ressource thérapeutique10 (tête, thorax et/ou colonne).
Pour les trois années, on compte 71 victimes qui garderont un handicap séquellaire lourd.
Les lésions à l'origine de ces séquelles se situent à la tête (36 victimes), au membre inférieur
(28), à la colonne (8), et au membre supérieur (1). Celles qui laisseront les séquelles les plus
graves se situent à la tête ou à la moelle épinière. Il s’agit pour la tête de 19 hématomes sousduraux, 7 lésions axonales diffuses, 7 hémorragies intra-ventriculaires, 7 hématomes
intracérébraux, 3 œdèmes cérébraux, 3 contusions du tronc cérébral, 1 fracture complexe du
crâne et 1 contusion cérébrale majeure. Les atteintes de la colonne touchent la moelle cervicale
(2 tétraplégies) ou dorsale (3 paraplégies), ou le plexus brachial (3). Au niveau des membres
les conséquences sont moins lourdes, il s’agit de 20 luxations de genou, 5 ruptures des
ligaments croisés, 3 amputations du membre inférieur et 1 amputation du membre supérieur.
V. Evolution depuis 1996
L’effectif annuel moyen de victimes est de 2202 sur la dernière période de 3 ans, stable
par rapport aux deux périodes précédentes (2130 en 2004-2005 et 2135 en 2002-2003), mais
en baisse (-14%) par rapport au début du Registre (2553 en 1996-2001). Le taux de résidents
du Rhône parmi les accidentés dans le Rhône est resté constant depuis 1996.
Le tableau 6 présente l’évolution des incidences par gravité et par sexe depuis le début du
Registre, en comparant 4 périodes. La population du Rhône est en augmentation de 8% pour
cette tranche d’âge, pour les hommes comme pour les femmes.
9
Lésions AIS≥4
Lésions AIS=6
10
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 15 sur 17
évolution des incidences annuelles moyennes dans le Rhône pour les différents niveaux de gravité, par sexe
Décédés
Survivants
Survivants avec
Victimes sans
Total toutes
avec séquelles
séquelles
séquelles
gravités
lourdes
mineures ou
modérées
Mortalité
Incidence
Incidence
Incidence
Incidence
/1 000 000
/1 000 000
/1 000 000
/1 000 000
/1 000 000
Hommes
2006-2008
133
194
4712
11191
16230
2004-2005
147
147
4803
11335
16432
2002-2003
179
221
5336
10673
16409
1996-2001
251
188
5923
13647
20009
Femmes
2006-2008
18
71
3777
4452
8318
2004-2005
33
55
3561
4432
8080
2002-2003
33
67
3748
4614
8461
1996-2001
56
46
4263
6203
10567
2006-2008
74
130
4229
7706
12138
Total
2004-2005
88
100
4162
7772
12122
2002-2003
104
141
4513
7532
12289
1996-2001
150
115
5068
9813
15147
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 1996-2008, n=30435
Entre les deux dernières périodes, on observe une stabilité de l’incidence des victimes
toutes gravités confondues, en baisse chez les hommes et en hausse chez les femmes.
L’incidence des victimes sans séquelles est stable sur les deux dernières périodes.
La mortalité est inférieure en 2006-2008 à celle de la période précédente, pour les hommes
comme pour les femmes. En revanche l’incidence des séquelles lourdes ne montre pas de
baisse. Pour cette tranche d’âge, la mortalité des hommes est 7 fois supérieure à celle des
femmes, et l’incidence des séquelles lourdes 3 fois.
Sur la période 2006-2008, pour 10 jeunes adultes de 18 à 24 ans tués dans un accident de
la route, on compte 18 porteurs de séquelles lourdes, 575 victimes avec des séquelles mineures
ou modérées à un an et 1048 blessés qui ne conserveront probablement aucune séquelle, mais
qui ont souffert d'au moins une lésion ayant nécessité une prise en charge médicale (ces
effectifs étaient respectivement 9, 372 et 697 pour 10 morts entre 1996 et 2005). Cette
évolution s’explique par le fait que les tués ont davantage baissé que les autres catégories de
victimes. Le nombre élevé de handicapés par rapport aux tués est une spécificité des jeunes. A
titre de comparaison, pour les 25-64 ans, pour 10 tués on compte 10 porteurs de séquelles
lourdes en 2006-2008.
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 16 sur 17
Remerciements
Cette fiche thématique a été réalisée par l’observatoire national interministériel de
sécurité routière (ONISR), organisme rattaché à la délégation à la sécurité et à la circulation
routières (DSCR).
L’Observatoire national interministériel de sécurité routière a pour principales missions
d’une part la collecte, la mise en forme, l’interprétation et la diffusion des données statistiques
nationales et internationales. Il assure d’autre part le suivi des études sur l’insécurité routière,
ainsi que l’évaluation des nouvelles mesures de sécurité prises ou envisagées.
La délégation tient particulièrement à remercier :
– la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN),
– la Direction générale de la police nationale (DGPN).
qui recueillent sur le terrain les données sur les accidents présentées dans ce bilan.
Ainsi que :
– Le Registre du Rhône des victimes d’accidents de la circulation, responsable
scientifique Bernard Laumon.
La rédaction du présent document a été coordonnée par :
– Louis Fernique, secrétaire général de l’Observatoire,
– Christian Machu, secrétaire-général adjoint de l'Observatoire.
Ont participé à la rédaction :
–
Christian ROY, chargé d’études à l’ONISR, (pilotage, coordination et relecture de la
fiche),
–
Hélène de SOLERE et Frédéric MURARD, CERTU, (coordination et pilotage des
CETE),
– Hervé LECLERC, CETE de Lyon,
– Mireille CHIRON, Blandine GADEGBEKU, Amina NDIAYE, Colette Mintsa-Eya
chercheuses à l’IFSTTAR – UMRESTTE (partie « Registre du Rhône »).
18 à 24 ans – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – juin 2011
Page 17 sur 17