1. ACTUALITES • Pendant le mois d`octobre 2014, des activités

November 2014
No. ICPAC/02/273
Bulletin Mensuel du Centre de Prévision et d’Applications Climatiques de l’IGAD
novembre 2014
1.
ACTUALITES
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Pendant le mois d’octobre 2014, des activités pluviométriques ont surtout été observées dans
le sud du secteur septentrional ainsi que dans l’ouest et le centre du secteur équatorial de la
Grande Corne de l’Afrique ;
Au cours du mois de décembre 2014, il est probable que la pluviométrie soit presque
normale à supérieure à la normale dans l’ouest du secteur équatorial ainsi que dans l’ouest
du secteur austral ;
Les impacts socio-économiques associés à la pluviométrie observée dans une bonne partie
de la Grande Corne de l’Afrique pendant le mois d’octobre 2014 ont eu pour conséquence
une amélioration des conditions des cultures, du pâturage et du feuillage ainsi que la
reconstitution des réserves d’eau. Des inondations et des glissements de terrain localisés
ont aussi été observés.
2. INTRODUCTION
Dans ce bulletin, nous passons en revue les conditions climatiques observées pendant le mois
d’octobre 2014, nous fournissons la prévision du climat pour le mois de décembre 2014 et enfin
nous mettons en lumière les impacts socio-économiques associés aux conditions climatiques
observées et au climat anticipé.
Le bulletin est divisé en sept parties. La partie no.1 fournit les faits les plus marquants concernant
les conditions climatiques observées et anticipées et la partie no.3 présente le bilan général. Dans la
partie no.4, les configurations climatiques qui prévalaient en octobre 2014 sont discutées alors que
les systèmes climatiques qui prédominaient sont présentés dans la partie no.5. La partie no.6 est
consacrée à la prévision du climat pour le mois de décembre 2014 dans la Grande Corne de
l’Afrique. La dernière partie fournit des impacts socio-économiques associés aux conditions
climatiques observées et ceux qui sont anticipés suivant les prévisions.
3. RESUME
Cette partie donne un aperçu des trois composantes importantes du bulletin. Ces composantes sont :
les conditions climatiques observées durant le mois d’octobre 2014 dans la Grande Corne de
l’Afrique, les prévisions du climat pour le mois de décembre 2014 et les impacts associés aux
conditions climatiques observées et ceux qui sont anticipés suivant les prévisions.
Des activités pluviométriques ont surtout été observées dans des zones dans le sud du secteur
septentrional et dans l’ouest et le centre du secteur équatorial de la Grande Corne de l’Afrique au
cours du mois d’octobre 2014. Les conditions pluviométriques observées dans certaines zones de
la Grande Corne de l’Afrique en octobre 2014 ont eu pour conséquence une amélioration des
conditions des cultures, du pâturage et du feuillage et la reconstitution des réserves d’eau.
Les perspectives climatiques régionales pour le mois de décembre 2014 indiquent la probabilité
des pluies presque normales à supérieures à la normale dans l’ouest du secteur équatorial ainsi que
dans l’ouest du secteur austral (Figure 8).
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4.
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CONFIGURATIONS CLIMATOLOGIQUES DU MOIS D’OCTOBRE 2014
Dans cette section, on fournit un résumé climatologique des totaux et des indices de rigueur
pluviométriques dans la Grande Corne de l’Afrique au cours du mois d’octobre 2014. Les
indices de rigueur pluviométriques proviennent seulement des zones de la Grande Corne de
l’Afrique où le mois d’octobre n’est pas sec.
4.1 Totaux et performance pluviométriques au cours du mois d’octobre 2014
Au cours du mois d’octobre 2014, on a enregistré une pluviométrie entre 100mm et 200mm
dans la pointe est et sud du Sud-Soudan, l’ouest et le sud de l’Ethiopie, le centre de la Somalie, le
nord, le centre et l’ouest du Kenya, une grande partie de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi et
dans le nord de la Tanzanie (Figure 1). On a enregistré une pluviométrie de plus de 200mm dans
l’ouest de l’Ethiopie, le nord-ouest et le sud-est de l’Ouganda, et une partie de l’ouest du Kenya
au cours de la même période. Le sud, le sud-ouest, le centre et le nord-est de la Tanzanie, le sud
et l’est du Kenya, une grande partie du Soudan, de l’Erythrée et de Djibouti, et la pointe nord de
la Somalie ont enregistré une pluviométrie de moins de 50mm. La plupart des zones du SudSoudan, le nord-ouest du Kenya, le centre de l’Ethiopie, le nord de la Somalie et le littoral nord
de la Tanzanie ont reçu entre 50mm et 100mm de pluie (Figure 1).
Figure 1: Distribution spatiale de la pluviométrie pour le mois d’octobre 2014
4.2 Indice de rigueur climatique
Les indices de rigueur sont calculés en considérant que toutes les observations qui sont moins
de 25% (premier quartile) de toutes les données historiques rangées sont sèches alors que
celles qui sont plus de 75% (troisième quartile) sont considérées comme humides.
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Au cours du mois d’octobre 2014, on a enregistré des conditions presque normales à humides
dans l’ouest et le sud de l’Ethiopie, le nord-est, le centre et le sud-ouest du Sud-Soudan, le centre
de la Somalie, l’ouest, le centre et le nord du Kenya, la majeure partie de l’Ouganda à
l’exception du nord-est, une grande partie du Rwanda et du Burundi et le nord de la Tanzanie
(Figure 2). Des conditions sèches ont été observées dans le sud du Soudan, le nord-ouest du SudSoudan, l’est du Kenya, le nord de la Tanzanie et à la frontière Ouganda-Kenya-Ethiopie-SudSoudan. Dans la plupart des zones de la Tanzanie, le nord-ouest et l’est du Kenya, le nord-est de
l’Ethiopie, la majeure partie de Djibouti et de l’Erythrée et la quasi-totalité du Soudan, des
conditions généralement sèches ont prévalu.
Figure 2: Indice de rigueur de la pluviométrie du mois d’octobre 2014
4.2.1 Suivi de la rigueur du stress climatique cumulé
L’ampleur des impacts liés au climat sur un système particulier dépend de la rigueur et de la
durée du stress climatique. La rigueur du stress climatique cumulé a des impacts directs et
indirects sérieux sur la santé et la sécurité alimentaire, les ressources en eau et l'élevage parmi
d’autres secteurs socio-économiques. Dans cette section on présente les indices utilisés pour
surveiller la rigueur pluviométrique cumulée sur la Grande Corne de l’Afrique
4.2.2 Performance pluviométrique cumulée de janvier 2014 à octobre 2014
On a utilisé la pluviométrie décadaire cumulée pour évaluer le stress pluviométrique sur la région de
la Grande Corne de l’Afrique. La figure 3 montre la performance des précipitations décadaires
cumulées depuis le mois de janvier 2014. Une pluviométrie presque normale à supérieure à la
normale a été enregistrée dans le centre et l’ouest du secteur équatorial (Figures 3a et 3b) alors que
dans l’est du secteur nord, on a enregistré une pluviométrie presque normale à inférieure à la
normale (Figure 3c).
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Figure 3a: Séries de la pluviométrie cumulée pour Mandera
Figure 3b: Séries de la pluviométrie cumulée pour Kigali
Figure 3c: Séries de la pluviométrie cumulée pour Wau
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4.3 Anomalies de la pluviométrie
4.3.1 Anomalies de la pluviométrie au cours de la période d’août à octobre 2014
Au cours de la période août-septembre-octobre 2014, l’ouest et l’est du Soudan, le nord-ouest, le
sud-ouest et le sud-est de l’Ethiopie, le centre de la Somalie, la moitié ouest du Kenya, la moitié
sud de l’Ouganda, et la majeure partie du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie ont enregistré
entre 125% et plus de 175% des précipitations à long terme. Le nord-est du Soudan, l’est du
Kenya et la zone autour de la frontière Kenya-Somalie ont enregistré moins de 75% des
précipitations moyennes à long terme pour la même période (Figure 4). La plupart des zones au
Soudan, au Sud-Soudan et en Ethiopie, des zones dans l’est du Kenya, le nord-ouest de
l’Ouganda et le littoral de la Tanzanie ont reçu entre 75% et 125% des précipitations moyennes à
long terme pour les trois mois au cours de la période août-septembre-octobre 2014 (Figure 4).
Figure 4: Configuration spatiale des anomalies de la pluviométrie pour la période d’août à octobre
2014
4.4
Anomalies de la température
4.4.1 Anomalies de la température maximale
Des conditions de température maximum plus chaudes que la moyenne ont prévalu sur la majeure
partie des secteurs sud et équatorial ainsi que sur des zones australes du secteur nord de la région de
la Grande Corne de l’Afrique au cours du mois d’octobre 2014 (Figure 5a). On a enregistré des
anomalies positives de température maximum supérieures à 20C autour de la frontière KenyaSomalie. Des anomalies négatives de température maximum ont été enregistrées dans la majeure
partie du Soudan, le nord et l’ouest du Sud-Soudan, le nord et l’est de l’Ethiopie, le centre de la
Somalie, l’ouest du Kenya, l’est de l’Ouganda et des zones dans le nord et l’ouest de la Tanzanie
(Figure 5a).
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Figure 5a: Anomalies de la température maximum pour le mois d’octobre 2014
4.4.2 Anomalies de la température minimum
Figure 5b: Anomalies de la température minimum pour le mois d’octobre 2014
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Au cours du mois d’octobre 2014, des anomalies négatives de température minimale ont été
enregistrées dans le sud et le sud-ouest de la Tanzanie, l’est de l’Ethiopie, le nord de la Somalie
et la majeure partie de Djibouti (Figure 5b). Des anomalies de température plus chaudes que la
moyenne ont prévalu dans le reste de la région de la Grande Corne de l’Afrique. Des anomalies
positives de température minimum supérieures à 2° C ont été enregistrées sur le littoral nord et la
pointe nord de la Tanzanie, la pointe sud de l’Ouganda, la partie occidentale du Kenya, le sud, le
centre et le nord-ouest de l’Ethiopie et le nord-ouest du Soudan (Figure 5b).
5. SITUATION DES SYSTEMES CLIMATIQUES
Au cours des mois d’octobre et de novembre 2014, des températures de surface de la mer (TSM)
supérieures à la normale ont été enregistrées sur une grande partie des zones dans l’est et le sud de
l’Océan Indien tandis que des TSM presque normales ont été observées sur les zones centrales de
l’Océan Indien (Figure 6) donnant lieu à un indice du dipôle de l’Océan Indien légèrement
supérieur à la normale (Figure 7). Des TSM plus chaudes que la normale ont été enregistrées sur
l’Océan Pacifique équatorial (Figure 6).
Figure 6: Anomalies de température de surface de la mer pour la période du 19 octobre au 15
novembre 2014 (Offerte par NOOA)
Figure 7: Dipôle de l’Océan Indien pour 2014 et les années analogues
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PERSPECTIVES CLIMATIQUES POUR LE MOIS DE DECEMBRE 2014
Les perspectives pour décembre 2014 indiquent qu’il est probable que l’ouest du Kenya, des
zones australes en Ouganda, l’ouest de la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi reçoivent une
pluviométrie normale à supérieure à la normale. La majeure partie du centre et du nord du
Kenya, l’ouest et le sud de l’Ethiopie, le sud de la Somalie, l’est de la Tanzanie, le sud du SudSoudan et le nord de l’Ouganda devraient recevoir une pluviométrie normale à inferieure à la
normale (Figure 8). Des conditions généralement sèches devraient prévaloir dans le reste de la
Grande Corne de l’Afrique au cours de décembre 2014 (Figure 8).
Figure 8: Perspectives pour la saison pluvieuse de décembre 2014
7.0 IMPACTS SUR LES SECTEURS SOCIO-ECONOMIQUES
Les impacts socio-économiques associés aux conditions pluviométriques observées et à celles de
l'évolution probable du climat sont fournis ci-dessous.
7.1 Impacts des conditions climatiques observés au cours du mois d’octobre
Les impacts socio-économiques associés à la pluviométrie observée dans la majeure partie de la
Grande Corne de l'Afrique durant le mois d’octobre 2014 ont été les suivants:
• Des conditions améliorées de la production agricole, des pâturages et du feuillage;
• Reconstitution des réservoirs d'eau;
• Des inondations localisées;
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Une recrudescence des maladies hydriques.
Dans les zones qui ont connu des conditions sèches, les impacts étaient:
• Une mauvaise productivité animale et une détérioration du fourrage végétal ;
• Un mauvais rendement des cultures dans quelques zones du secteur équatorial.
7.2 Impacts potentiels des perspectives climatiques pour décembre 2014
Les zones qui devraient recevoir des précipitations normales ou supérieures à la normale sont
susceptibles d'avoir les impacts suivants:
• De bonnes perspectives pour une production agricole et animale;
• Des inondations qui peuvent conduire à des déplacements de personnes et à la
destruction de biens;
• Une recrudescence des maladies hydriques.
Les zones qui devraient recevoir des précipitations normales ou inférieures à la normale sont
susceptibles d'avoir les impacts suivants:
 De mauvaises perspectives pour une production agricole et animale ;
 Réduction des niveaux d’eaux dans les réservoirs ;
 Si les conditions sèches persistent au sein des régions agricoles, cela pourra conduire au
stress hydrique et à une pénurie importante d’eau et de pâturages et à des pertes agricoles
et animales.
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