Les actualités sociales
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Les actualités sociales Mars 2016 Editeur responsable : Secrétariat social UCM, Jean-Benoît Le Boulengé, Chaussée de Marche 637, 5100 Wierde Date de dernière mise à jour : 02/03/2016 La reproduction, même partielle, des textes n’est autorisée qu’après accord écrit de l’UCM et moyennant citation de la source. L’UCM veille à la fiabilité des informations publiées, lesquelles ne pourraient toutefois pas engager sa responsabilité. SECRÉTARIAT SOCIAL UCM Association sans but lucratif – Secrétariat social agréé d’employeurs n° 200 par AM du 04/07/1946 Siège social : Chaussée de Marche 637, 5100 Wierde, TVA BE 0407.571.234 1 Table des matières En bref 3 1. 4 La rémunération 1.1. Titres repas : augmentation de la part patronale ---------------------------------------------------------------------------------- 4 1.2. Rémunération : la fin du paiement en espèces en Octobre 2016 ----------------------------------------------------------- 4 2. Les cotisations, réductions & aides à l’emploi 6 2.1. Hausse du bonus à l’emploi social ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 6 2.2. Diminution du taux de base des cotisations patronales-------------------------------------------------------------------------- 6 2.3. Réforme de la réduction structurelle ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 7 2.4. Exonération totale des cotisations patronales de base pour l’engagement d’un 1er travailleur à partir de 2016 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 8 2.5. Renforcement des RGC 1ers travailleurs et extension à l’engagement d’un 6ème travailleur ------------------- 10 2.6. La prime à l’emploi en Région wallonne --------------------------------------------------------------------------------------------- 10 3. Les mesures fiscales 12 3.1. Réforme de la dispense de versement du précompte professionnel pour le secteur privé ----------------------- 12 3.2. Hausse de la dispense de versement du précompte professionnel pour travail de nuit, en équipe ou en continu -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 12 3.3. Nouvelle dispense de versement du précompte professionnel pour la haute technologie ----------------------- 13 3.4. Hausse du bonus à l’emploi fiscal ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 14 4. Les mesures sectorielles 15 4.1. Horeca : synthèse des mesures adoptées pour soutenir le secteur --------------------------------------------------------- 15 4.2. Primes sectorielles ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 19 5. Divers 20 5.1. Le recours au chômage économique pour employés assoupli depuis le 01/01/2016 ------------------------------- 20 5.2. Outplacement --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 20 5.3. Le régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC ou prépension) ou indemnité complémentaire (RCIC ou pseudo-prépension) : les nouveautés 2016 --------------------------------------------------- 21 5.4. Réforme du droit du travail : le « travail faisable » -------------------------------------------------------------------------------- 22 Consultez notre site ucm.be 2 L’info sociale, sous tous les angles ! Consultez nos infos sociales, mises à jour régulièrement, sur www.linfosociale.be Consultez notre site ucm.be 3 Le contexte actuel Le virage fiscal opéré par le gouvernement Michel, plus connu sous le nom de « Tax shift », entraîne un glissement de la charge de la fiscalité des revenus du travail vers d’autres postes comme les revenus du capital, les revenus immobiliers, la consommation, la pollution,… . De nombreuses mesures ont ainsi été prises avec l’objectif de favoriser l’emploi. En outre et suivant ce même but, les nouveautés dans l’Horeca battent leur plein et apportent un nouveau souffle au secteur. Enfin, le ministre de l’Emploi propose une simplification et une modernisation du marché du travail sous la bannière du « travail faisable ». Si les mesures sont encore à l’état de projet et nécessitent une concertation des partenaires sociaux, l’ambition de la réforme mérite que nous évoquions ses grandes lignes. Les actualités sociales épinglées pour vous Nous épinglons plus particulièrement pour vous les points suivants : les réductions de cotisations sociales pour les premiers engagements diverses mesures fiscales pour soutenir les entreprises l’augmentation de la part patronale des titres-repas les nouveautés dans l’Horeca les primes sectorielles la prime à la Région wallonne les grandes lignes du « travail faisable ». Notre conseil La législation sociale est une matière en perpétuelle évolution. Cette info sociale se fonde sur les informations disponibles au 02/03/2016. Nous vous tiendrons informés des prochains développements via notre site ucm.be. Consultez-le ! Consultez notre site ucm.be 4 1. La rémunération 1.1. Titres-repas : augmentation de la part patronale Il est possible, depuis ce 01/01/2016, d’augmenter la valeur d'un titre-repas de 1 € et ainsi passer de 7 à 8 €. L'intervention personnelle du travailleur reste plafonnée à 1,09 €. Il s'agit donc d'une possibilité d'augmentation de la part patronale. 1.1.1. Valeur faciale à 8 € Pour qu’ils soient exonérés d’impôts et de cotisations de sécurité sociale, les titres-repas doivent répondre à plusieurs conditions. L’une de celles-ci est une intervention maximale de l’employeur ne dépassant pas 5,91 €. Ce montant a été majoré d’1 €, et a donc atteint 6,91 € au 01/01/2016. L'intervention personnelle du travailleur reste quant à elle plafonnée à 1,09 €. La valeur faciale maximale du titres-repas est donc désormais de 8 €. Au niveau fiscal, la loi du 06/12/2015 a également porté à 6,91 € l’intervention maximale patronale et a, de plus, augmenté la part déductible par titre-repas (2 € au lieu de 1 €) au 01/01/ 2016. Notre conseil Vos collaborateurs bénéficient déjà de titres-repas ? C’est l’occasion de comparer et de profiter de l’offre sur mesure de notre partenaire Monizze. Nous prenons ensuite tout en charge : le calcul, la commande et le suivi avec Monizze. Demandez une offre personnalisée sur www.monizze.be/ucm. Vos collaborateurs ne bénéficient pas encore de titresrepas ? Si le titre-repas est l’avantage préféré des entreprises belges pour booster la rémunération, ce n’est pas dû au hasard ! Vous aussi, augmentez le pouvoir d’achat de vos travailleurs tout en limitant vos charges. Contactez-nous via www.ucm.be/solutionsrh. 1.1.2. Dans le respect de la marge salariale L’entrée en vigueur : 01/01/2016. Les bases légales : AR du 26/05/2015 modifiant l'arrêté royal du 29/06/2014 modifiant l'article 19bis de l'arrêté royal du 28/11/1969 pris en exécution de la loi du 27/06/1969 révisant l'arrêté-loi du 28/12/1944 concernant la sécurité sociale des travailleurs (MB du 08/06/2015) Loi du 06/12/2015 modifiant le Code des impôts sur les revenus 1992 en matière de titres-repas et d'avantages non-récurrents liés aux résultats (MB du17/12/2013). Fixée à 0% pour 2015, la marge maximale d’évolution du coût salarial en 2016 a été fixée à : 1.2. Rémunération : la fin du paiement en espèces en Octobre 2016 0,5% de la masse salariale brute, coût total pour l’employeur, toutes charges comprises 0,3% de la masse salariale nette sans coût supplémentaire pour l’employeur. Dès le 01/10/2016, la rémunération ne pourra en principe plus être payée en espèces. La procédure permettant aux secteurs souhaitant néanmoins maintenir ce type de paiement est désormais connue. Des augmentations salariales peuvent donc être accordées en 2016 dans le respect de ces limites, au travers de négociations sectorielles et/ou au niveau de l'entreprise. Soyez attentifs aux dispositions prises par votre secteur ! Si la totalité de la marge disponible est utilisée en vue d'autres augmentations salariales, il ne sera pas possible de majorer la valeur de vos titres-repas. Si votre secteur a conclu une convention collective de travail (CCT) prévoyant cette augmentation des titresrepas, vous devez adapter la valeur de ceux-ci dans l'entreprise. La loi supprimant la possibilité de payer en espèces la rémunération des travailleurs entrera en vigueur le 01/10/2016. Les secteurs ont cependant la possibilité de conserver le paiement de la main à la main, à condition de le prévoir conformément à la procédure fixée par un arrêté royal paru ce 19/01/2016. 1.1.3. Des titres-repas uniquement électroniques Les titres-repas papier ne pouvaient être remis aux travailleurs que jusqu’au 30/09/2015 et leur durée de validité étaient limitée à 3 mois. Le système des titres-repas électroniques est donc généralisé depuis le 01/01/2016. 1.2.1. Actuellement Il est actuellement prévu que la rémunération peut être payée soit de la main à la main, soit en monnaie scripturale. Le choix pour l'un ou l'autre mode de paiement s'effectue via un accord entre l'employeur et ses travailleurs (éventuellement par décision prise au conseil d'entreprise ou avec la délégation syndicale). A défaut d'accord, le paiement obligatoirement de la main à la main. Consultez notre site ucm.be s'effectue 5 1.2.1. A partir du 01/10/2016 Notre conseil La rémunération devra à l'avenir être payée en monnaie scripturale, sauf si une convention collective de travail (CCT), un accord sectoriel ou un usage sectoriel autorise le paiement de la rémunération de la main à la main. Les règles seront donc inversées, le paiement de la rémunération de la main à la main devenant l’exception à la règle. Les modalités pratiques du paiement de la rémunération doivent figurer au règlement de travail. Veillez à ce que le vôtre soit à jour au 01/10/2016. Le Secrétariat social UCM met à votre disposition un modèle de règlement de travail et vous propose plusieurs formules d’accompagnement pour concevoir et actualiser votre règlement. Le paiement de la rémunération de la main à la main sera en effet encore possible mais uniquement si le secteur d'activité de l'employeur le prévoit. L’arrêté royal du 26/12/2015, publié au Moniteur belge le 19/01/2016, fixe désormais la procédure déterminant le mode de formalisation et de publicité de ces accords ou usages sectoriels. Consultez notre rubrique Solutions RH – le règlement de travail sur ucm.be afin de découvrir notre offre de services. Pour rappel, le paiement de la rémunération en monnaie scripturale peut uniquement être effectué par le biais d’un virement à un compte bancaire ou de chèques postaux, une assignation postale ou un chèque circulaire. Besoin d’une assistance ? Contactez-nous 078/05.11.05 (tarif local) ou via solutionsrh.be. au L’entrée en vigueur : 01/10/2016. Les bases légales : Loi du 23/08/2015 modifiant la loi du 12/04/1965 concernant la protection de la rémunération des travailleurs en ce qui concerne le paiement de la rémunération (MB du 01/10/2015) AR du 26/12/2015 fixant les modalités de formalisation et de publicité d'un accord implicite sectoriel ou d'un usage sectoriel en matière de paiement de la rémunération de la main à la main (MB du 19/01/2016). Consultez notre site ucm.be 6 2. Les cotisations, réductions & aides à l’emploi 2.1. Hausse du bonus à l’emploi social 2.2.1. Un taux de base de cotisations patronales Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail, mais également des mesures pour augmenter le revenu net des travailleurs. Le bonus à l’emploi social a ainsi été augmenté au 01/08/2015. Le taux de base des cotisations patronales de sécurité sociale est la somme du taux de la cotisation patronale de base et du taux de la cotisation de modération salariale. 2.1.1. Une réduction des cotisations personnelles Les travailleurs salariés ayant un bas salaire et certains travailleurs victimes d’une restructuration bénéficient d’une réduction des cotisations de sécurité sociale à charge du travailleur, appelée bonus à l’emploi social, qui a pour effet d'augmenter le revenu imposable du travailleur. 2.1.2. Un renforcement depuis le 01/08/2015 2.2.2. Trois catégories de travailleurs Les catégories d'occupation définissent comme suit : Le montant de base de cette réduction des cotisations personnelles de sécurité sociale s’établit, depuis le 01/08/2015, selon les formules suivantes : Montant de base du bonus à l’emploi social Rémunération brute mensuelle (facteurs) ≤ 1.546,87 € employés ouvriers 189,98 € 205,18 € 189,98 € - (0,2193 x (S - 1.546,87 €)) 205,18 € (0,2369 x (S – 1.546,87 €)) 0€ 0€ des travailleurs se la catégorie 1 est la catégorie résiduaire ; elle recouvre les occupations en qualité de travailleur assujetti à l'ensemble des régimes de sécurité sociale et qui n'est pas visé dans une autre catégorie ; la catégorie 2 rassemble, pour sa part, les occupations en qualité de travailleur auprès d'un employeur du secteur non marchand à l'exception des travailleurs occupés par des employeurs relevant des Commissions paritaires n° 318, 318.01, 318.02 et de ceux qui sont visés dans la catégorie 3 ; la catégorie 3 recouvre les occupations en qualité de travailleur auprès d'un atelier protégé relevant des commissions paritaires n° 327, 327.01, 327.02 ou 327.03 (à l’exception des ateliers sociaux de la Région flamande). 2.2.2. Une diminution progressive de 1.546,87 2.413,00 € € > 2.413,00 € à Aucun autre renforcement n’est actuellement prévu dans le cadre du Tax shift. Notre conseil Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/08/2015. La base légale : Loi-programme (I) du 10/08/2015, art. 33 et 34 (MB du 18/08/2015, 2ème éd.). 2.2. Diminution du taux de base des cotisations patronales Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail. Le taux de base des cotisations patronales est ainsi diminué progressivement entre le 01/04/2016 et le 01/01/2018 pour les employeurs qui occupent des travailleurs salariés relevant des catégories 1 et 3. Le taux de base va diminuer progressivement comme suit pour les travailleurs relevant des catégories 1 et 3 : Entrée en vigueur Actuellement 01/04/2016 01/01/2018 Cotisation patronale de base 24,92% 22,65% 19,88% Cotisation de modération salariale 7,48% 7,35% 5,12% Taux de base 32,40% 30,00% 25,00% Cette diminution progressive est financée par les réformes de la réduction structurelle des charges sociales (cf. point 2.3) et de la dispense de versement du précompte professionnel pour le secteur privé (cf. point 3.1). Notre conseil Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/04/2016, 01/01/2018. Les bases légales : Loi du 26/12/2015 relative aux mesures concernant le renforcement de la création d’emplois et du pouvoir d’achat, art. 17 à 21, 24 et 26 (MB du 30/12/2015, 2ème éd.) Projet de loi portant des dispositions diverses en matière sociale. Consultez notre site ucm.be 7 2.3. Réforme de la réduction structurelle Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail. La réduction structurelle des cotisations patronales est ainsi réformée progressivement entre le 01/04/2016 et le 01/01/2019 pour financer la diminution du taux de base des cotisations patronales (cf. point 2.2). pour les travailleurs relevant de la catégorie 2 des travailleurs (3) : Entrée en vigueur Montant forfaitaire Composante bas-salaires Composante hauts-salaires Actuellement 0€ 0,2557 x (6.150 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 €) 01/04/2016 24 € 0,2557 x (7.110 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 € (2)) 01/01/2018 49 € 0,2557 x (7.218 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 € (2)) 01/01/2019 49 € 0,2557 x (7.590 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 € (2)) 2.3.1. Une réduction de cotisations patronales L’employeur bénéficie, sous certaines conditions, d’une réduction structurelle des cotisations patronales de sécurité sociale. Le montant de cette réduction est fixé notamment sur la base de la catégorie du travailleur concerné (cf. point 2.2.2) et de sa rémunération. Il correspond à un montant forfaitaire éventuellement complété par une composante bas-salaires ou hauts-salaires selon que la rémunération est inférieure à un plancher ou supérieure à un plafond. 2.3.2. Une réforme progressive Les majorations progressives du montant forfaitaire et du montant de référence de la composante bassalaires qui avaient été inscrites par le précédent gouvernement dans la réglementation sont supprimées. La réduction structurelle est réformée progressivement comme suit : pour les travailleurs relevant de la catégorie 1 des travailleurs (1) : Entrée en vigueur Actuellement 01/04/2016 Montant forfaitaire 462,6 € 438 € Composante bas-salaires Composante hauts-salaires 0,162 x (5.560,49 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 13.401,07 €) 0,1369 x (6.900 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 13.401,07 € (2)) 01/01/2018 0€ 0,128 x (8.850 € – salaire de référence du trimestre) 0€ 01/01/2019 0€ 0,14 x (9.035 € – salaire de référence du trimestre) 0€ pour les travailleurs relevant de la catégorie 3 des travailleurs avec cotisation de modération salariale (4) : Entrée en vigueur Montant forfaitaire Composante bas-salaires Composante hauts-salaires Actuellement 471 € 0,1785 x (7.225 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 €) 01/04/2016 420 € 0,1785 x (8.185 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 € (2)) 01/01/2018 260 € 0,1785 x (8.850 € – salaire de référence du trimestre) 0€ 01/01/2019 375 € 0,1785 x (9.035 € – salaire de référence du trimestre) 0€ Consultez notre site ucm.be 8 pour les travailleurs relevant de la catégorie 3 des travailleurs sans cotisation de modération salariale (4) : Entrée en vigueur Montant forfaitaire Composante bas-salaires Composante hauts-salaires Actuellement 471 € 0,1785 x (7.225 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 €) 01/04/2016 420 € 0,1785 x (8.185 € – salaire de référence du trimestre) 0,06 x (masse salariale du trimestre – 12.484,8 € (2)) 01/01/2018 260 € 0,1785 x (8.850 € – salaire de référence du trimestre) 0€ 0,1785 x (9.035 € – salaire de référence du trimestre) 0€ 01/01/2019 375 € 2.4. Nouvelle réduction groupe-cible premiers engagements pour l’engagement d’un 1er travailleur à partir de 2016 2.4.1. Pour quels employeurs ? Tout employeur du secteur privé, quels que soient son secteur et sa commission paritaire, qui répond à la notion de nouvel employeur peut bénéficier des réductions groupe-cible premiers engagements (RGC 1ers engagements). Est considéré comme nouvel employeur, l’employeur qui : n’a jamais été assujetti à l’ONSS ou qui a cessé d’y être soumis, au minimum pendant 4 trimestres consécutifs précédents le trimestre d’engagement du nouveau travailleur. 2.4.2. Pour quels travailleurs ? (1) la catégorie 1 recouvre les occupations en qualité de travailleur assujetti à l'ensemble des régimes de sécurité sociale et qui n'est pas visé dans une autre catégorie (2) le montant de référence pourrait évoluer avec l’indice-santé lissé (3) la catégorie 2 rassemble les occupations en qualité de travailleur auprès d'un employeur du secteur non marchand à l'exception des travailleurs occupés par des employeurs relevant des Commissions paritaires n° 318, 318.01, 318.02 et de ceux qui sont visés dans la catégorie 3 (4) la catégorie 3 couvre les occupations en qualité de travailleur auprès d'un atelier protégé relevant des Commissions paritaires n° 327, 327.01, 327.02 ou 327.03 (à l’exception des ateliers sociaux de la Région flamande) Notre conseil Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/04/2016, 01/01/2018, 01/01/2019. Les bases légales : Loi du 26/12/2015 relative aux mesures concernant le renforcement de la création d’emplois et du pouvoir d’achat, art. 22 à 23 et 25 à 26 (MB du 30/12/2015, 2ème éd.) Projet de loi portant des dispositions diverses en matière sociale. Projet d’arrêté royal portant modification de l’arrêté royal du 16/05/2003 pris en exécution du Chapitre 7 du Titre IV de la loi-programme du 24/12/2002 (I), visant à harmoniser et à simplifier les régimes de réductions de cotisations de sécurité sociale. Certaines catégories de travailleurs ne sont jamais prises en compte ni pour la détermination de la qualité de nouvel employeur, ni pour l’octroi de l’exonération : les travailleurs jusqu’au 31 décembre de l’année au cours de laquelle ils atteignent l’âge de 18 ans les travailleurs sous un contrat de formation en alternance (apprentis classes moyennes, stagiaires en formation chef d’entreprise, apprentis industriels, apprentis sous convention d’insertion socio professionnelle, personnes liées par une convention d’immersion professionnelle) les travailleurs domestiques les travailleurs occasionnels dans les secteurs de l’agriculture et de l’horticulture tous les travailleurs qui ne sont pas dans le champ d’application de la loi du 27/06/1969 (étudiants…). Il faut faire comme si ces travailleurs n’existaient pas. En outre, pour bénéficier de la nouvelle RGC 1er travailleur, il doit être engagé au cours de la période commençant le 01/01/2016 et se terminant le 31/12/2020. Pour ouvrir le droit à la réduction, le nouveau travailleur ne peut pas remplacer un travailleur occupé au sein de la même unité technique d’exploitation (UTE). Il doit s’agir d’un engagement supplémentaire. Dans le cadre des réductions ONSS, on entend par même UTE, deux (ou plusieurs) entités juridiques (entreprises, associations,…) liées par au moins une personne commune qui peut être un travailleur mais aussi le chef d’entreprise,… et ces entités juridiques ont une base socio-économique commune : lieu : bâtiments situés au même endroit ou à proximité activités : activités apparentées ou complémentaires matériel : totalement ou partiellement commune clientèle. Consultez notre site ucm.be 9 2.4.3. Cotisations exonérées ? La réduction porte sur les cotisations patronales de base à savoir les cotisations comprises dans le taux de base et la cotisation de modération salariale. Les cotisations personnelles du travailleur (13,07%) restent dues. Cette exonération n’a d’impact que pour l’employeur, elle ne modifie pas la rémunération nette du travailleur. Les cotisations patronales spéciales (entre autres la cotisation au Fonds amiante, les cotisations au Fonds de fermeture des entreprises, les cotisations dues au Fonds de sécurité d’existence, les cotisations vacances pour les ouvriers,…) restent également dues. 2.4.4. Caractéristiques de la nouvelle RGC premiers engagements. Elle est non personnelle : l’employeur peut chaque trimestre désigner le travailleur auquel il souhaite l’appliquer. Il choisira évidemment le travailleur qui a la rémunération la plus élevée ou qui ne bénéficie d’aucune autre aide à l’emploi. Elle a une durée illimitée : pour autant que le 1er travailleur ait été engagé entre le 01/01/2016 et le 31/12/2020, l'employeur pourra continuer à en bénéficier de manière illimitée pour autant qu’il continue toujours à occuper un 1er travailleur et ce même si le travailleur qui a ouvert le droit à cette réduction cesse d’être occupé par lui. Elle est non plafonnée : la rémunération brute du travailleur ne doit pas être limitée à un certain montant pour que l’employeur puisse en bénéficier. 2.4.5. Cumul des RGC premiers engagements avec d’autres aides à l’emploi Les RGC premiers engagements ne peuvent pas être cumulées avec une autre réduction groupe-cible, mais peuvent par contre être cumulées avec la réduction structurelle (RDS). Elles ne peuvent pas être cumulées avec la RGC Activa mais peuvent, par contre, être cumulées avec l’allocation de travail Activa. 2.4.6. Dispositions transitoires applicables aux employeurs qui ont ouvert le droit à la RGC premiers engagements en 2015 ou avant Suivant la date à laquelle le droit à la RGC premiers engagements a été ouvert, le système transitoire applicable est différent. Droit aux RGC premiers engagements ouverts en 2015 L’employeur qui bénéficiait déjà de réductions pour un 1er travailleur engagé en 2015 peut bénéficier, à partir de 2016, des nouveaux montants de réduction pour le nombre restant de trimestres auxquels il a encore droit au 31/12/2015. Ex. : Un employeur qui a engagé son 1er travailleur le 01/01/2015 et a déjà bénéficié de 4 trimestres de réductions à raison de 1.550 €/trimestre en 2015 peut encore bénéficier de 9 trimestres d’exonération totale de cotisations patronales de base à partir du 01/01/2016. Droit aux RGC premiers engagements ouverts avant 2015 L’employeur qui bénéficiait déjà de réductions pour un 1er travailleur engagé avant le 01/01/2015 peut, à partir de 2016, continuer à bénéficier pour le nombre restant de trimestres auxquels il a encore droit au 31/12/2015 des montants de réduction en vigueur à cette date. Ex. : Un employeur qui a engagé son 1er travailleur le 01/01/2014 et a déjà bénéficié de 8 trimestres de réductions peut encore bénéficier de 5 trimestres de réductions à partir du 01/01/2016. Il lui reste 1 trimestre de réduction à 1.050 € et 4 trimestres à 450 €. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. Les bases légales : AR du 26/01/2016 modifiant l’AR du 16/05/2003 pris en exécution du Chapitre 7 du Titre IV de la loi-programme du 24/12/2002 (I) visant à harmoniser et à simplifier les régimes de réductions de cotisations de sécurité sociale, en vue d’étendre la réduction groupe cible premiers engagements (MB du 02/02/2016). Loi relative aux mesures concernant le renforcement de la création d’emplois et du pouvoir d’achat – Chapitre II/ Premiers engagements (MB 30/12/2015), articles 14 à 16. L’aide SESAM peut être cumulée avec les RGC premiers engagements. Cependant en cas de cumul d’aides, l’incitant financier SESAM ne peut pas être supérieur au coût effectivement supporté par l’entreprise. Par conséquent, si un cumul conduit à ce que le coût est effectivement dépassé, le Forem sera en droit d’exiger le remboursement de la subvention SESAM. La RGC Horeca accordée à l’employeur qui a mis en place un système de caisse enregistreuse. Réduction octroyée pour maximum 5 travailleurs au choix, occupés à temps plein et engagés sous contrat fixe n’est pas cumulable avec les RGC premiers engagements. Consultez notre site ucm.be 10 2.5. Renforcement des RGC 1ers travailleurs et extension à l’engagement d’un 6ème travailleur Dans le cadre du Tax shift, le gouvernement a également renforcé les réductions de cotisations sociales existantes applicables lors de l’engagement du 2ème au 5ème travailleur et les a étendues à l’engagement du 6ème travailleur. L’extension est fixée comme suit pour 2016 : Trav. concernés 1er trav. 2ème trav 3ème trav 4ème trav 5ème trav 6ème trav 5ème trim. 4 trim. suivants 4 derniers trim. Exonération cotisation de base 1.550 €/trim 1.050 €/trim 1.050 €/trim 1.000 €/trim 1.000 €/trim Exonération cotisation de base 1.050 €/trim 450 €/trim 450 €/trim 400 €/trim 400 €/trim Exonération cotisation de base 450 €/trim 450 €/trim - Notre conseil Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. 2.6. La prime à l’emploi en Région wallonne La prime à l’emploi est un avantage réservé aux microsociétés (TPE) ayant leur siège d’exploitation en Région wallonne. La condition principale pour l’obtention de cette prime est la création d’emploi et son maintien durant les 8 trimestres qui suivent le trimestre d’embauche (= trimestre de référence). De nouvelles règles viennent réformer cet incitant régional pour les emplois créés depuis le 01/01/2014. 2.6.1. Rappel des principales conditions Pour bénéficier d’une prime à l’emploi de 3250 € (majorée à 5000 € en cas de 1er engagement), l’entreprise doit remplir les conditions suivantes : répondre à la définition européenne de TPE être une personne physique ou une société avoir un siège d’exploitation en Région wallonne engager du personnel dans le cadre d’un contrat de travail soumis à l’ONSS créer un emploi correspondant à 1 équivalent temps plein (ETP) et le maintenir pendant 8 trimestres dans une unité d’établissement située en Région wallonne exercer une activité non reprise dans la liste des secteurs d’activité exclus être en règle avec les dispositions légales qui régissent son activité et les législations sociales et fiscales ne pas dépasser 200.000 € d’aide « de minimis » par période de 3 ans introduire une demande auprès du Service public de Wallonie (SPW) au plus tard le 30ème mois qui suit le trimestre d’embauche. 2.6.2. Impacts de la réforme Sur la qualité de TPE Pour rappel, au sens de la règlementation européenne, une TPE est une entreprise : occupant moins de 10 travailleurs dont le chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan annuel n’excède pas 2.000.000 € Des précisions sont apportées quant au mode de contrôle de la qualité de TPE. Cette dernière s’apprécie par rapport au trimestre de référence. Les critères à contrôler (de l’effectif et financier) sont ceux des 3 exercices comptables clôturés qui précèdent le trimestre d’embauche. Concrètement, lorsqu’une entreprise, à la date de clôture des comptes, constate un dépassement dans un sens ou dans un autre et sur une base annuelle, des seuils de l’effectif ou des seuils financiers, cette circonstance ne lui fait acquérir ou perdre la qualité de TPE que si ce dépassement se produit pour deux exercices consécutifs. Ex. : une entreprise qui a la qualité de TPE lors de l’année de référence (dernier exercice comptable clôturé précédent le trimestre d’embauche) ne perdra cette qualité que si elle ne remplit plus les conditions sur les exercices comptables des années -2 et -3. Schématiquement : Cas An-1 [de référence] An-2 1 TPE TPE TPE TPE 2 TPE TPE pas TPE TPE 3 TPE pas TPE TPE TPE 4 TPE pas TPE pas TPE pas TPE 5 pas TPE TPE TPE TPE 6 pas TPE TPE pas TPE pas TPE 7 pas TPE pas TPE TPE pas TPE 8 pas TPE pas TPE pas TPE pas TPE An-3 Statut Sur l’engagement du 1er travailleur Les montants de base restent inchangés (3250 € par ETP créé, majorés à 5000 € pour le premier travailleur). Néanmoins si l’employeur engage un 1er travailleur à concurrence de 0,6 unité de travail, il peut désormais bénéficier d’une prime réduite de 2000 €. Sur la liste des secteurs exclus La liste des secteurs exclus est élargie aux secteurs visés par les codes Nace 69 à 74, à savoir : 69 - Activités juridiques et comptables 70 - Activités de sièges sociaux - conseil de gestion 71 - Activités d’architecture et d’ingénierie 72 - Recherche-développement scientifique 73 - Publicité et études de marché 74 - Autres activités spécialisées scientifiques et techniques. Consultez notre site ucm.be 11 Sur le nombre de primes octroyées La TPE bénéficie, sur une période de 5 ans, de maximum 5 primes à l’emploi, avec un maximum d’une prime par emploi créé. Cette période de 5 ans correspond au trimestre d’embauche et aux 19 trimestres précédents. Sur le maintien de la moyenne d’occupation La moyenne du personnel occupé en ETP par la TPE sur le trimestre d’embauche doit être au moins égale au nombre de primes à l’emploi obtenues au cours des 5 dernières années. Cette période de 5 ans correspond aux 20 trimestres précédant le trimestre d’embauche. Sur les cas spécifiques de fusion, scission et transfert Des précisions sont apportées sur les conditions à remplir par l’entité juridique créée suite à une fusion ou scission de société, d’apport ou cession d’universalité ou de branche d’activité, ou en cas de réorganisation judiciaire, à savoir : la poursuite de l’activité économique de l’entreprise en Région wallonne le transfert de l’emploi subventionné dans la nouvelle entité juridique la qualité de TPE dans le chef de la nouvelle entité juridique durant le trimestre d’embauche. Sur l’identification de l’employeur auprès de l’ONSS La prime à l’emploi sera payée uniquement si la TPE est identifiée à l’ONSS au moment de l’introduction de la demande et au moment de la liquidation de la prime. Consultez notre site ucm.be 12 3. Les mesures fiscales 3.1. Réforme de la dispense de versement du précompte professionnel pour le secteur privé Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail. La dispense de versement du précompte professionnel pour le secteur privé est ainsi réformée à partir du 01/04/2016 pour financer la diminution du taux de base des cotisations patronales (cf. point 2.2). 3.1.1. Une aide fiscale La dispense de versement du précompte professionnel est un mécanisme d’aide fiscale à l’emploi. L’employeur retient normalement le précompte professionnel de la rémunération du travailleur. Ensuite, il ne verse au Trésor qu’une partie de ce précompte, gardant le solde pour soutenir son entreprise. Jusqu’au 31/03/2016, les entreprises du secteur privé bénéficient ainsi d’une dispense de versement du précompte professionnel équivalente à 1% des rémunérations brutes avant retenues des cotisations personnelles de sécurité sociale de leurs travailleurs salariés. Pour les microsociétés (TPE) et les petites sociétés (PME), cette dispense est majorée de 0,12%. Pour les entreprises du secteur non-marchand, relevant de la mesure du Maribel social (c’est-à-dire ceux relevant des commissions paritaires n° 318, 318.01, 318.02, 319, 319.01, 319.02, 329, 329.01, 329.02, 329.03, 330, 331 et 332), cette dispense est réduite puisqu’elles doivent reverser 75% du montant de la dispense pour financer ladite mesure. 3.1.2. Une suppression partielle Une partie conséquente du budget affecté à la dispense de versement du précompte professionnel pour les entreprises du secteur privé est utilisée pour soutenir la diminution du taux de base des cotisations patronales de sécurité sociale. En d’autres termes, cette dispense de versement du précompte professionnel équivalente à 1% des rémunérations brutes sera, pour de nombreux employeurs, supprimée dès le 01/04/2016. Cette dispense sera toutefois maintenue au-delà du 01/04/2016 pour les employeurs du secteur nonmarchand bénéficiant de la mesure du Maribel social, en ce compris le mécanisme prévoyant un versement de 75% du montant de la dispense pour le financement des fonds Maribel social. La dispense de versement du précompte professionnel de 0,12% du montant brut des rémunérations avant retenue des cotisations personnelles de sécurité sociale pour les TPE et PME sera maintenue au-delà du 01/04/2016. A partir du 01/04/2016, si elle ne relève pas de la mesure du Maribel social, la PME verra donc la dispense dont elle bénéficie comme PME du secteur privé diminuer de 1,12% à 0,12%. Notre conseil La notion de PME est élargie depuis le 01/01/2016. Les seuils du chiffre d’affaires annuel hors TVA et du total du bilan sont respectivement augmentés à 9.000.000 € et 4.500.000 €. Plus d’entreprises peuvent donc être considérées comme PME. Vous souhaitez bénéficier de cette dispense ? Complétez, signez et renvoyez l’Attestation employeur – dispense de versement du précompte professionnel pour les PME disponible sur ucm.be, rubrique Employeur > Informations utiles > Modèles de documents > Modèles fiscaux. Communiquez immédiatement à votre gestionnaire tout changement ayant un impact sur l’application des dispenses demandées. Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/04/2016. Les bases légales : Loi du 26/12/2015 relative aux mesures concernant le renforcement de la création d’emplois et du pouvoir d’achat, art. 137 et 138 (MB du 30/12/2015, 2ème éd.) Loi du 18/12/2015 transposant la Directive 2013/34/UE du Parlement européen et du Conseil du 26/06/2013 relative aux états financiers annuels, aux états financiers consolidés et aux rapports y afférents de certaines formes d’entreprises, modifiant la Directive 2006/43/CE du Parlement européen et du Conseil et abrogeant les Directives 78/660/CEE et 83/349/CEE du Conseil, art. 3 et 4 (MB du 30/12/2015, 1ère éd., erratum MB du 13/01/2016). 3.2. Hausse de la dispense de versement du précompte professionnel pour travail de nuit, en équipe ou en continu Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail. La dispense de versement du précompte professionnel pour le travail de nuit et/ou en équipe est renforcée à partir du 01/01/2016 et ce, en vue de soutenir la compétitivité des entreprises belges. 3.2.1. Une aide fiscale La dispense de versement du précompte professionnel est un mécanisme d’aide fiscale à l’emploi. L’employeur retient normalement le précompte professionnel de la rémunération du travailleur. Ensuite, il ne verse au Trésor qu’une partie de ce précompte, gardant le solde pour soutenir son entreprise. Les entreprises où s'effectue un travail de nuit et/ou en équipe ou en continu, qui paient une prime d'équipe bénéficient, sous certaines conditions, d’une dispense de versement du précompte professionnel. Les entreprises du secteur non-marchand visées par la Consultez notre site ucm.be 13 mesure du Maribel social et les entreprises relevant de la Commission paritaire pour les entreprises de travail adapté et les ateliers sociaux (CP n° 327, 327.01 (hors indice 373), 327.02 et 327.03) sont toutefois exclues de cette mesure. Le montant de cette dispense correspond à un pourcentage des rémunérations imposables, primes d'équipe comprises et à l'exclusion du pécule de vacances, de la prime de fin d'année et des arriérés de rémunérations. Il augmente et passe dans un premier temps, à partir du 01/01/2016, de 15,6% à 20,4% pour le travail de nuit et/ou en équipe et de 17,8% à 22,6% pour le travail en continu, et sera ensuite à nouveau renforcé au 01/01/2019. 3.3. Nouvelle dispense précompte professionnel technologie 3.2.2. Un renforcement anticipé de la mesure 3.3.1. Une aide fiscale Cette dispense de versement du précompte professionnel est renforcée comme suit depuis le 01/01/2016 : La dispense de versement du précompte professionnel est un mécanisme d’aide fiscale à l’emploi. L’employeur retient normalement le précompte professionnel de la rémunération du travailleur. Ensuite, il ne verse au Trésor qu’une partie de ce précompte, gardant le solde pour soutenir son entreprise. Régime de travail avec prime concernée Montant de la dispense Travail de nuit ou en équipe 22,8% Travail en continu 25% Notre conseil de versement du pour la haute Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail. Le Gouvernement met sur pied, en faveur des entreprises qui produisent des produits de haute technologie, une majoration de la dispense de versement du précompte professionnel pour le travail de nuit et/ou en équipe à partir du 01/01/2016 et ce, en vue de soutenir la compétitivité et l’innovation des entreprises belges. Les entreprises qui occupent des travailleurs de nuit et/ou en équipe peuvent ainsi bénéficier d’une dispense de versement du précompte professionnel (cf. point 3.2). 3.3.2. Un nouveau soutien pour la haute technologie Vérifiez si vous vous trouvez dans les conditions pour bénéficier d’une dispense de versement du précompte professionnel. Si vous respectez ces conditions, demandez-en son application à votre gestionnaire via la fiche d’identification du travailleur (FIT) ou sur le relevé des prestations. Communiquez immédiatement à votre gestionnaire tout changement ayant un impact sur l’application des dispenses demandées. Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. La base légale : Loi du 26/12/2015 relative aux mesures concernant le renforcement de la création d’emplois et du pouvoir d’achat, art. 134 à 136 (MB du 30/12/2015, 2ème éd.). Depuis le 01/01/2016, les entreprises qui produisent des produits de hautes technologies peuvent bénéficier d’une majoration de 2,2% de la dispense de versement du précompte professionnel pour travail de nuit et/ou en équipe (cf. point 3.2) et ce, pour les travailleurs effectivement occupés à la production de ces produits. Concrètement, ces entreprises bénéficient pour ces travailleurs d'une dispense de 25% des rémunérations imposables, primes d'équipe comprises et à l'exclusion du pécule de vacances, de la prime de fin d'année et des arriérés de rémunérations. La notion d'entreprise qui produit des produits de haute technologie n'est pas définie. Un système d'agrément des produits de hautes technologies sera probablement mis en place dans les mois qui viennent. La loi donne actuellement les pistes suivantes pour déterminer ces produits : soit des produits nouveaux et des technologies avancées n’ayant pas d’effets sur l’environnement ou visant à minimiser les effets négatifs sur celui-ci soit des produits dont la mise en production est nouvelle et qui incorporent, directement ou indirectement, des dépenses élevées en recherche et développement au moment de leur première mise en production de série. Consultez notre site ucm.be 14 Notre conseil Consultez régulièrement ucm.be > Actualités pour être au courant de l’évolution de ce dossier, et notamment des démarches pour entrer en considération pour cette dispense. Vérifiez si vous vous trouvez dans les conditions pour bénéficier d’une dispense de versement du précompte professionnel. Si vous respectez ces conditions, demandez-en son application à votre gestionnaire via la fiche d’identification du travailleur (FIT) ou sur le relevé des prestations. Communiquez immédiatement à votre gestionnaire tout changement ayant un impact sur l’application des dispenses demandées. Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. La base légale : Loi du 26/12/2015 relative aux mesures concernant le renforcement de la création d’emplois et du pouvoir d’achat, art. 95 à 101 (MB du 30/12/2015, 2ème éd.) Le montant du bonus à l’emploi fiscal correspond à un pourcentage du bonus à l’emploi social accordé au travailleur (cf. point 2.1). 3.4.2. Un renforcement progressif Pour augmenter encore les salaires des travailleurs qui ont un bas revenu, ce bonus à l'emploi fiscal est progressivement renforcé entre le 01/08/2015 et le 01/01/2019. Cela signifie que chaque fois que ce bonus à l'emploi est renforcé, le salaire net des travailleurs concernés augmente. Le pourcentage de cette réduction du précompte professionnel est augmenté progressivement comme suit : Entrée en vigueur Montant du bonus à l'emploi fiscal Avant 01/08/2015 14,40% 01/08/2015 17,81% 01/01/2016 28,03% 01/01/2019 33,14% 3.4. Hausse du bonus à l’emploi fiscal Le Tax shift contient des mesures pour réduire les charges patronales sur le travail, mais également des mesures pour augmenter le revenu net des travailleurs. Le bonus à l’emploi fiscal est ainsi progressivement augmenté entre le 01/08/2015 et le 01/01/2019. 3.4.1. Une réduction du précompte professionnel Les travailleurs salariés ayant un bas salaire et certains travailleurs victimes d’une restructuration bénéficient d’une réduction du précompte professionnel en faveur du travailleur, appelée bonus à l’emploi fiscal, qui a pour effet d'augmenter le revenu net du travailleur. Notre conseil Besoin d’un accompagnement pour maîtriser votre budget suite au Tax shift ? A la recherche de plus d’info sur le Tax shift ? Connectez-vous sur www.mytaxshift.be. L’entrée en vigueur : 01/08/2015, 01/01/2016, 01/01/2019. La base légale : Loi-programme (I) du 10/08/2015, art. 84 et 85 (MB du 18/08/2015, 2ème éd.). Consultez notre site ucm.be 15 4. Les mesures sectorielles 4.1 Horeca : synthèse des mesures adoptées pour soutenir le secteur Pour soutenir les employeurs du secteur Horeca (CP 302) suite à l’installation du système de caisse enregistreuse, le gouvernement précédent et le gouvernement actuellement en place ont pris les mesures de réduction des charges et de flexibilité suivantes : 1. Une réduction des cotisations de sécurité sociale est accordée pour 5 travailleurs au choix, occupés à temps plein et engagés sous contrat fixe 2. Les heures supplémentaires bénéficient de réductions de charges plus importantes 3. Le contingent employeur pour le travail occasionnel est passé à 200 jours par an 4. Un système de flexi-job est mis en place. Le montant de la réduction est fixé à : 800 € par trimestre pour les travailleurs de moins de 26 ans le dernier jour du trimestre 500 € par trimestre pour les autres travailleurs. La réduction n’est pas limitée dans le temps. L’entrée en vigueur : 01/01/2015. Notre conseil Vous avez plusieurs unités d’établissement (UE), dont une UE où s’effectue exclusivement la gestion administrative de l’entreprise ? Ces mesures ont été présentées par les gouvernements successifs comme autant de compensations à l’obligation de disposer d’un système de caisse enregistreuse (SCE) à laquelle une partie du secteur est soumise. Le secteur attend cependant, encore, des précisions sur les critères permettant de déterminer quelles entreprises sont visées par cette obligation. Il est important de noter que ces mesures ne sont, à 2 exceptions près, pas ou plus conditionnées au fait de disposer d’un SCE. Un employeur non soumis à l’obligation de caisse enregistreuse peut donc en bénéficier au même titre qu’une entreprise devant disposer de la caisse. 4.1.1. La réduction des cotisations sécurité sociale patronales de Les employeurs du secteur qui ont activé le système de caisse enregistreuse (SCE) peuvent bénéficier d’une réduction des cotisations patronales de sécurité sociale moyennant le respect des conditions complémentaires suivantes : l’entreprise doit occuper maximum 49 travailleurs l’employeur doit enregistrer quotidiennement la présence de tous ses travailleurs, à l’exception des travailleurs occasionnels, soit via le système de caisse enregistreuse (SCE) soit via le système alternatif d’enregistrement des présences (SAE) mis en place par l’ONSS sur socialsecurity.be/entreprise/Réductions des charges salariales Horeca. La réduction est accordée à partir du 1er jour du trimestre suivant celui au cours duquel le SCE a été activé, pour maximum 5 travailleurs Horeca au choix, occupés à temps plein et engagés sous contrat fixe. Les travailleurs occasionnels sont donc exclus de la mesure. Vous devez avoir une caisse enregistreuse dans chaque UE où une activité Horeca est exercée en contact avec les clients. Vous ne devez pas avoir de SCE pour l’UE administrative. Par contre, vous devez enregistrer journalièrement la présence de tous vos travailleurs, y compris les travailleurs rattachés à l’UE administrative (sauf les travailleurs occasionnels). Les réductions peuvent également être demandées pour les travailleurs présents sur l’UE administrative. Votre SCE est en panne, comment faire pour continuer à bénéficier de la réduction groupe-cible ? En cas de panne, vous devez immédiatement prendre contact avec le SPF Finances pour leur signaler le problème. Pendant la durée de la panne, vous enregistrez les présences de tous vos travailleurs, sauf les travailleurs occasionnels, via le système alternatif de l’ONSS. 4.1.2. Prester des heures supplémentaires sans surcoût pour l’employeur Augmentation de la dispense de versement du précompte professionnel Tout employeur et tout travailleur peut bénéficier d’un avantage fiscal pour les 360 premières heures supplémentaires qui ouvrent le droit à un sursalaire. Cet avantage prend la forme d’une dispense de versement d’un pourcentage du précompte professionnel. Il s’applique par an et par travailleur. Le plafond était initialement fixé à 130 heures supplémentaires bénéficiant de la dispense. Au 01/01/2014, il a été augmenté jusqu’à 180 heures si les heures supplémentaires étaient prestées par des travailleurs occupés dans une entreprise relevant du secteur de l’Horeca et disposant d’une caisse enregistreuse dans chaque lieu d’exploitation. Au 01/12/2015, le quota a été une nouvelle fois augmenté à 360 heures par an. Par ailleurs, la condition de disposer d’un système de caisse enregistreuse pour bénéficier de la dispense à concurrence d’un quota majoré a été supprimée. L’entrée en vigueur : 01/12/2015. Consultez notre site ucm.be 16 Augmentation du crédit d’heures supplémentaires non récupérables Les heures supplémentaires prestées génèrent un droit à un repos compensatoire. Lorsque ces heures supplémentaires sont prestées dans le cadre d’un surcroît extraordinaire de travail ou d’une nécessité imprévue, le travailleur peut convertir ce repos compensatoire en rémunération supplémentaire. On parle de « crédit d’heures non récupérables ». Dans le secteur Horeca, ce choix entre repos compensatoire et rémunération concernait 143 heures par travailleur et par an. Dans le cadre des mesures prévues par le gouvernement, ce crédit d’heures supplémentaires non récupérables est passé de 143 à 300 heures par année calendrier ou 360 heures si l’entreprise utilise le système de caisse enregistreuse. « heures supplémentaires » uniquement les heures de travail considérées comme telles par la loi sur le travail. Pour obtenir le calcul de la rémunération à 100% sans sursalaire et sans charge fiscale ni parafiscale des heures non récupérées, au choix du travailleur, utilisez le code HS+ sur les relevés de prestations ou mentionnez-le explicitement. Pour les heures qui ne sont pas visées par le crédit d’heures supplémentaires non récupérables, le Secrétariat social calcule automatiquement la dispense de versement de précompte professionnel à concurrence de 300 ou 360 heures supplémentaires par travailleur et par an selon que vous disposez d’un SCE ou pas. Notre conseil travailleurs Pour d’avantage d’informations sur les règles en matière de durée du temps de travail et de prestations d’heures supplémentaires, consultez notre « Info sociale – les heures supplémentaires » disponible auprès de votre gestionnaire et sur notre site ucm.be. Suppression des charges sur le crédit d’heures non récupérables Nous tenons également à votre disposition notre guide "Boostez la flexibilité dans votre entreprise", disponible en version électronique, au prix de 20 € HTVA. Il peut être commandé sur boostez.be. Cette mesure ne concerne occupés à temps plein. que les L’entrée en vigueur : 01/12/2015. Les heures qui, dans le cadre de la mesure présentée au point ci-avant, ne sont pas récupérées sont payées au taux ordinaire, sans sursalaire. Par ailleurs, ces heures supplémentaires non récupérées ne sont pas soumises aux cotisations de sécurité sociale, d’une part et sont exonérées d’impôts, d’autre part. Le salaire brut de ces heures supplémentaires non récupérées est donc égal au salaire net. Cette mesure ne concerne également que les travailleurs occupés à temps plein. Les avantages fiscaux ne se cumulent pas. La dispense de versement du précompte professionnel s’appliquera donc : pour les heures supplémentaires prestées pour d’autres motifs que le surcroît extraordinaire de travail et/ou la nécessité imprévue pour les heures supplémentaires prestées pour un de ces motifs et récupérées pour les heures supplémentaires prestées pour un de ces motifs et non récupérées mais au-delà du quota de 300 ou 360 heures pour lesquelles le secteur bénéficiera de l’exonération d’impôts dont question au point ci-dessus. L’entrée en vigueur : 01/12/2015. Informations à nous transmettre Renseignez, sur vos relevés de prestations, les heures supplémentaires prestées (code HS) et les heures de récupération (code RHS). Le détail de ces heures doit être indiqué au jour le jour. Renseignez comme 4.1.3. Augmentation du contingent « Employeur » pour le travail occasionnel Un travailleur occasionnel est celui qui est occupé pendant maximum 2 jours consécutifs dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée ou d’un contrat conclu pour un travail nettement défini. Depuis le 01/07/2015, tout employeur du secteur Horeca dispose d’un contingent de 200 jours pendant lesquels il peut faire appel à ces travailleurs pour lesquels les cotisations ONSS sont calculées sur des forfaits réduits plus avantageux. Précédemment, le contingent « Employeur » était fixé à 100 jours par an. Le travailleur occasionnel dispose, quant à lui, d’un contingent de 50 jours par an. L’entrée en vigueur : 01/07/2015. 4.1.4. Les nouveaux flexi-jobs Le contrat flexi-job permet aux employeurs du secteur d’engager un travailleur à un taux horaire de 9,5 € minimum, soit un salaire minimum de base de 8,82 € / heure majoré d’un pécule simple de vacances de 7,67%. Il s’agit d’une rémunération nette sur laquelle seule une cotisation patronale de 25% est due. Aucune charge sociale ni fiscale n’est due dans le chef du travailleur. Consultez notre site ucm.be 17 Conditions l’employeur en dispose ou via un autre moyen (site portail ONSS, pointeuse, ...) Le travailleur doit avoir été occupé chez un ou plusieurs autre(s) employeur(s) au minimum à 4/5ème d’un temps plein au 3ème trimestre précédant le trimestre de l’engagement. Cette condition est vérifiée par l’ONSS au moment de la Dimona. Au moment de l’engagement, le travailleur ne peut pas être occupé à 4/5ème d’un temps plein ou plus chez l’employeur qui engage, ni être couvert par une indemnité de rupture à charge de cet employeur, ou être en train de prester un délai de préavis chez cet employeur ou un autre. Cette condition est à vérifier par l’employeur. Formalités L’employeur doit faire une Dimona trimestrielle si le contrat flexi-job est conclu par écrit, journalière s’il est conclu oralement. La condition d’occupation à 4/5ème au 3ème trimestre précédant celui de l’engagement est vérifiée au moment de la Dimona. Si cette condition n’est pas remplie et/ou que la Dimona est tardive, le travailleur ne peut pas être occupé en qualité de flexi-travailleur. L’employeur est alors tenu de le rémunérer et de le déclarer comme travailleur ordinaire, via une modification de la Dimona si l’occupation n’a pas encore débuté ou via la déclaration trimestrielle (DmfA) dans le cas contraire. L’occupation d’un flexi-travailleur fait l’objet d’au moins 2 contrats : un contrat-cadre et un contrat de travail flexi-job. Le contrat-cadre précise la ou les fonctions à exercer, le montant de la rémunération, la façon dont l'employeur fera appel au travailleur et le délai dans lequel l’employeur fera appel au travailleur pour l’occuper de manière effective dans le cadre du flexijob. Un contrat-cadre peut couvrir plusieurs contrats de travail flexi-job. A chaque occupation, les parties concluent un contrat de travail flexi-job, oralement ou par écrit. Il est conseillé de faire des contrats ne dépassant pas le trimestre, la condition d’occupation à 4/5ème au 3ème trimestre précédant l’engagement étant revérifiée au début de chaque trimestre. Une occupation à cheval sur 2 trimestres pourrait être entièrement requalifiée en contrat de travail ordinaire si, au début du second trimestre, la condition d’occupation n’est plus remplie. Enfin, l’employeur doit enregistrer les prestations de chaque travailleur occupé dans le cadre d’un flexijob. Il convient d’encoder l’heure de début et l’heure de fin de la prestation via la caisse enregistreuse si Rémunération Le flexi-travailleur perçoit un « flexi-salaire ». Il s’agit d’un salaire net de 9,5 €/heure minimum et composé : d’un salaire minimum de base de 8,82 € / heure majoré d’un pécule simple de vacances de 7,67 %. Il s’agit d’une rémunération nette sur laquelle seule une cotisation patronale de 25% sera due. Aucune charge sociale ni fiscale n’est due dans le chef du travailleur. Le flexi-salaire doit être fixé dans le contrat-cadre. Les conventions collectives de travail (CCT) sectorielles s’appliquent aux flexi-jobs. En plus de son flexi-salaire, le flexi-travailleur peut donc prétendre aux indemnités, avantages, remboursements de frais, … prévus par ces CCT sectorielles dans la mesure où il remplit les éventuelles conditions d’octroi (ex. : prime pour travail du dimanche, remboursement des frais de déplacement, …). L’entrée en vigueur : 01/12/2015. Notre conseil Effectuez les Dimona de vos flexi-travailleurs directement sur le site portail de l’ONSS, www.socialsecurity.be. L’ONSS vous informe en cas d’anomalies éventuelles (conditions pas remplies ou Dimona tardive). Vous pouvez également obtenir cette information en consultant le registre Dimona sur socialsecurity.be. En cas d’anomalie signalée lors de l’enregistrement de la Dimona, le travailleur ne peut pas être occupé sous contrat de travail flexi-job. Il doit être rémunéré et déclaré en DmfA comme travailleur ordinaire et les cotisations ONSS dues pour celui-ci sont calculées sur sa rémunération réelle. A défaut, l’ONSS requalifiera le travailleur et procèdera à une régularisation d’office. Nous tenons un modèle de contrat-cadre à votre disposition. Demandez-en un exemplaire à votre gestionnaire. Les bases légales : Loi-programme (I) du 26/11/2015, art. 90 à 95 (MB du 30/12/2015, éd. 2) Loi du 16/11/2015 portant des dispositions diverses en matière sociale, art. 2 à 38 (MB du 26/11/2015) Loi du 11/11/2013 modifiant la section 3 du chapitre 7 du titre IV de la loi-programme (I) du 24/12/2002 (MB du 27/11/2013, éd. 3) AR du 23/10/2015 modifiant l'AR du 28/11/1969 pris en exécution de la loi du 27/06/1969 révisant l'arrêté-loi du 28/12/1944 concernant la sécurité sociale des travailleurs en ce qui concerne le quota de jours de travail occasionnel dans le chef de l'employeur dans l'industrie hôtelière (MB du 06/11/2015) AR du 21/12/2013 portant modification de l’AR du 16/05/2003 pris en exécution du Chapitre 7 du titre IV de la loi-programme du 24/12/2002 visant à harmoniser et à simplifier les régimes de réductions de cotisations de sécurité sociale (MB du 27/12/2013, éd. 2). Consultez notre site ucm.be 18 Tableau récapitulatif Mesures Réduction groupescibles 5 travailleurs Contenu en bref Réduction des cotisations ONSS patronales: de 800 €/trimestre pour les travailleurs ayant moins de 26 ans le dernier jour du trimestre de 500 €/trimestre pour les autres travailleurs Conditions dans le chef du travailleur Etre occupé : à temps plein et sous contrat fixe (càd à l’exclusion des travailleurs occasionnels) Avantage conditionné au SCE ? Oui Entrée en vigueur : 01/01/2015 Dispense de versement du précompte professionnel pour heures supplémentaires Crédit d’heures supp. non récupérables Du 01/07/2005 au 31/12/2013 Pour les 130 premières heures supplémentaires / travailleur / an Du 01/01/2014 au 31/11/2015 Augmentation du quota des 130 aux 180 premières heures supplémentaires / travailleur / an Non / A partir du 01/12/2015 Pour les 360 premières heures supplémentaires / travailleur / an Oui, seuls les employeurs disposant d’un SCE pouvaient bénéficier de quota majoré. Non Augmentation du quota d’heures supplémentaires non récupérables de 143 à: 300 heures 360 heures Etre occupé à temps plein Suppression des charges sur le crédit d’heures non récupérables Les heures non récupérées sont rémunérées sans sursalaire ces heures ne sont pas soumises aux cotisations de sécurité sociale, et sont exonérées d’impôts Etre occupé à temps plein Non Entrée en vigueur : 01/12/2015 Travail occasionnel Flexi-jobs Augmentation du contingent de l’employeur de 100 à 200 jours/an Etre occupé sous contrat de travail à durée déterminée de maximum Entrée en vigueur : 01/07/2015 2 jours consécutifs Avoir été occupé au Nouvelle forme d’occupation permettant à moins à 4/5ème chez un employeur de l’Horeca d’engager un un ou plusieurs travailleur, soumis à certaines conditions, à autres employeurs un taux horaire de 9,5 € net minimum: au 3ème trimestre Flexi-salaire de 8,82 € / heure précédent Flexi-pécule simple de vacances de 7,69 l’engagement % Ne pas être occupé Entrée en vigueur : 01/12/2015 à 4/5ème ou plus chez l’employeur qui engage ni être couvert par une indemnité de rupture à charge de cet employeur, ou être en train de prester un délai de préavis chez cet employeur ou un Consultez notre site ucm.beautre. Non Non Non Oui, seuls les employeurs disposant d’un SCE peuvent bénéficier de quota majoré. 19 4.2. Primes sectorielles 4.2.1. Contexte Le législateur a fixé la marge salariale pour l’exercice 2015-2016. La marge salariale est la marge maximale disponible pour l’évolution du coût salarial. Elle était nulle pour 2015. Augmentation du régime de pension sectoriel. Ex. : CP 111, 112, 116, 149.01, 149.02, 149.04, 220. Augmentation salariale. Ex. : CP 111,112, 115, 116, 124, 125, 126, 132, 140.01, 142.01, 149.01, 149.02, 149.04, 207, 209, 211, 219, 220, 226, 303.03, 307, 314, 323, 336. Ou une combinaison de ces différents avantages. 4.2.3. Marge de négociation laissée à l’entreprise Pour 2016, un espace de négociation a été laissé. En effet, le législateur a fixé la marge salariale à : 0,5 % en brut toutes charges comprises ET 0,3% en net. 4.2.2. Mesures sectorielles De nombreux secteurs ont négocié la marge salariale autorisée pour 2016. Le résultat de ces négociations peut prendre des formes différentes : Octroi d’une nouvelle prime annuelle, convertible ou non. Ex. : CP n° 118, 119, 200, 201, 202.01, 306, 321. Augmentation de chèques-repas. Ex. : CP n° 109, 110, 120, 130, 136, 142.02, 142.03, 142.04, 149.03, 214, 215, 222, 226. Octroi d’éco-chèques. Ex. : CP 124, 303.03. La marge de négociation laissée à l’entreprise est réduite en fonction : des indexations des salaires ; des mesures prises au niveau du secteur. Après déduction de ces mesures, la marge de négociation réservée à l’entreprise peut être définie. Dans certains cas, cette marge est réduite à néant. L’entrée en vigueur : 01/01/2016 La base légale : Loi du 28/04/2015 instaurant la marge maximale pour l’évolution du coût salarial pour les années 2015 et 2016 (MB. du 30/04/2015). Consultez notre site ucm.be 20 5. Divers 5.1. Le recours au chômage économique pour employés assoupli depuis le 01/01/2016 5.1.1. Nouveauté L’employeur du secteur privé qui souhaite recourir au chômage économique pour employés doit être reconnu comme étant en difficulté. Ce caractère s’appréciait par rapport à l’année 2008. Depuis le 01/01/2016, cette condition a été assouplie. Désormais, il peut également être fait référence à une des deux années qui précèdent la demande de chômage économique pour employés. 5.1.2. Entreprise en difficulté Les entreprises du secteur privé qui souhaitent mettre leur employé en chômage économique doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes : l’utilisation de cette mesure est prévue dans une CCT sectorielle, une CCT d’entreprise ou un plan d’entreprise approuvé par la commission Plan d’entreprises du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, l’entreprise est en difficulté. Pour être considérée comme étant en difficulté, l’entreprise doit prouver : une baisse du chiffre d’affaires ou de la production d’au moins 10% ou une diminution des commandes d’au moins 10% ou un taux de chômage temporaire des ouvriers d’au moins 10%. Pour les deux premiers critères, la diminution doit s’établir en comparant la situation d’un trimestre de référence choisi par l’employeur avec le trimestre correspondant de l’année 2008. Depuis le 01/01/2016, la notion d’entreprise en difficulté a été assouplie, il est désormais possible de comparer le trimestre choisi avec le trimestre correspondant de l’année 2008 ou d’une des deux années qui précèdent la demande de chômage économique. 5.1.3. Exemple Un employeur souhaite mettre ses employés en chômage économique à partir de juillet 2016. Pour être reconnu comme entreprise en difficulté, il choisit comme trimestre de référence le 2 ème trimestre 2016 durant lequel son chiffre d’affaires est de 800.000€. Il doit comparer ce montant avec le chiffre d’affaire du trimestre correspondant de 2008, soit le 2ème trimestre 2008 durant lequel son chiffre d’affaire était de 1.500.000€. S’il est impossible de se référer à l’année 2008 ou si le chiffre d’affaire du trimestre choisi en 2008 est inférieur à celui de 2016, il peut choisir comme trimestre de comparaison le 2 ème trimestre 2014 ou 2015. Notre conseil Activez votre service chômage temporaire auprès de votre gestionnaire. Vous recevez un kit de démarrage vous permettant à tout moment, et pour chaque période de notification de chômage temporaire, de faire appel à nos services. Il vous suffit de nous transmettre par fax votre formulaire de notification. Votre déclaration électronique est prise en charge directement par nos services et votre bureau de l’Onem en est avisé dans les délais légaux de façon à garantir le paiement des allocations de chômage de vos travailleurs. 5.2. Outplacement Jusqu’au 31/12/2015, le travailleur licencié moyennant paiement d'une indemnité de rupture d'au moins 30 semaines pouvait refuser l'outplacement que son employeur lui proposait. Il maintenait ainsi son droit à une indemnité de rupture complète. Il n'en est plus de même depuis le 01/01/2016. 5.2.1. Outplacement et statut unique L'outplacement a pour but de mettre à la disposition du travailleur licencié des moyens lui permettant de retrouver un emploi ou de démarrer une activité indépendante. En 2014, la loi concernant l’introduction d’un statut unique a instauré un régime d'outplacement comportant une condition de durée du préavis plutôt qu’une condition d’âge. Cet outplacement généralisé est prioritaire, faisant passer au deuxième plan le régime particulier pour les travailleurs d’au moins 45 ans. 5.2.2. Jusqu’au 31/12/2015 Jusqu'au 31/12/2015, le travailleur licencié moyennant paiement d'une indemnité de rupture d'au moins 30 semaines avait le choix : soit il acceptait l'offre d'outplacement faite par son employeur, avec pour conséquence la diminution de son indemnité de rupture à concurrence de 4 semaines soit il refusait cette offre et maintenait son droit à une indemnité complète. 5.2.3. A partir du 01/01/2016 Le régime ci-dessus était prévu pour une période transitoire. Depuis le 01/01/2016, le choix d'accepter ou non l'offre d'outplacement n'est plus laissé au travailleur licencié. Qu'il accepte ou non cette offre, son indemnité de rupture sera en tout état de cause diminuée de 4 semaines. Consultez notre site ucm.be 21 L'employeur qui n’offre aucune procédure valable d'outplacement ne pourra bien entendu pas déduire ces 4 semaines de l'indemnité de rupture. Enfin, cette particularité ne concerne ni les travailleurs s'étant vu notifier un préavis à prester, ni les travailleurs bénéficiant du régime particulier des travailleurs d'au moins 45 ans. Ce pourcentage varie selon : le secteur auquel appartient l’employeur (marchand ou non marchand) ; l’âge du chômeur avec complément d’entreprise ; la date de notification du préavis ; la date de prise de cours du RCC/RCIC. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. La base légale : Loi du 26/12/2013 concernant l'introduction d'un statut unique entre ouvriers et employés en ce qui concerne les délais de préavis et le jour de carence ainsi que de mesures d'accompagnement (MB du 31/12/2013). Pour les RCC/RCIC prenant cours au 01/01/2016 par suite d’un préavis ou d’une rupture du contrat notifié après le 10/10/2015, les taux sont augmentés. 5.3. Le régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC ou prépension) ou indemnité complémentaire (RCIC ou pseudo-prépension) : les nouveautés 2016 Age du chômeur au moment du début du RCC 5.3.1. Les nouvelles conditions d’accès au RCC Pour le secteur marchand : < 52 ans < 55 ans < 58 ans < 60 ans ≥ 60 ans Depuis le 01/01/2016, la condition de carrière de 40 ans pour les hommes et de 31 ans pour les femmes est passée à 32 ans pour les femmes. La condition d’âge reste portée à 62 ans. Pour le secteur non-marchand : Différents régimes dérogatoires sont prévus. Age du chômeur au moment du début du RCC Notre conseil Pour plus d’informations, consultez l’info sociale sur le RCC disponible sur notre site Internet ucm.be. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. Les bases légales : AR du 30/12/2014 modifiant l'arrêté royal du 03/05/2007 fixant le régime de chômage avec complément d'entreprise CCT n°17 tricies sexies modifiant la convention collective de travail n° 17 du 19/12/1974 instituant un régime d'indemnité complémentaire pour certains travailleurs âgés, en cas de licenciement. 5.3.2. Revalorisation des montants Depuis le 01/01/2016, les montants des compléments d’entreprise et indemnités complémentaires sont revalorisés. Le coefficient de revalorisation est de 1,0016. Un coefficient particulier est appliqué pour les RCC/RCIC prenant cours en 2015.Le plafond de la rémunération mensuelle brute de référence et les montants-planchers pour le calcul de la retenue sociale sont pareillement revalorisés. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. La base légale : CCT n°17 tricies septies modifiant la convention collective de travail n° 17 du 19/12/1974 instituant un régime d'indemnité complémentaire pour certains travailleurs âgés, en cas de licenciement. 5.3.3. Augmentation des cotisations spéciales du RCC et du RCIC < 52 ans < 55 ans < 58 ans < 60 ans ≥ 60 ans Cotisation patronale 125% 118,75% 62,5% 62,5% 31,25 % Cotisation patronale 22,5% 21,38% 19,13% 12,38% - Des pourcentages spécifiques pour les entreprises reconnues en difficulté ou en restructuration. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. La base légale : Loi-Programme (I) du 26/12/2015, art. 96 à 98. 5.3.4. Exonération fiscale du RCC en cas de reprise du travail Tout chômeur avec complément d’entreprise qui reprend le travail en tant que salarié chez un autre employeur ou comme indépendant à titre principal (à condition que l’activité ne soit pas exercée pour le compte de l’employeur), ne perçoit plus son allocation de chômage, mais continue à percevoir son complément d’entreprise à charge de son ancien employeur durant toute la durée de la reprise du travail. Dans ce cas, le complément est exonéré socialement. La cotisation patronale spéciale et la retenue personnelle de sécurité sociale ne sont plus dues pendant la période de reprise. patronales La cotisation patronale spéciale est un pourcentage calculé sur le montant mensuel brut du complément d’entreprise (RCC) ou de l’indemnité complémentaire (RCIC). Consultez notre site ucm.be 22 Depuis le 01/01/2016, le complément est également exonéré fiscalement. automobile, permettant des variations de l’horaire de travail en fonction des besoins de l’entreprise tout en veillant à ce que la limite hebdomadaire soit respectée sur une période de maximum 6 ans Informations à nous transmettre Communiquez à votre gestionnaire toute reprise au travail de votre ancien travailleur, aujourd’hui prépensionné ou chômeur avec complément d’entreprise. Sur base des données communiquées, votre gestionnaire fera le nécessaire pour exonérer socialement et fiscalement le complément d’entreprise pendant la période de reprise. L’entrée en vigueur : 01/01/2016. La base légale : Loi-Programme (I) du 26/12/2015, art.102 à 106. 5.4. Réforme du droit du travail : le « travail faisable » Le ministre de l’Emploi Kris Peeters envisage de profondes réformes en matière de droit du travail. Il a largement consulté les organisations de travailleurs et d’employeurs lors de 2 tables-rondes consacrées au « travail faisable ». L’objectif principal de ces réformes est double. Elles visent à introduire un nouveau modèle de carrière qui puisse offrir : d’une part, aux entreprises, plus de souplesse dans l’organisation du travail en leur permettant de recourir à une main-d’œuvre plus flexible d’autre part, aux travailleurs, un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle. Le projet de loi devrait être déposé à la Chambre avant l’été de manière à ce qu’il puisse être voté avant la fin de l’année et servir de cadre aux négociations pour l’accord interprofessionnel 2017 2018 (AIP). Les mesures phares ont pour objet de : rendre le travail plus flexible via l'annualisation du temps de travail, la simplification des temps partiels et l'instauration d'heures supplémentaires sur base volontaire mettre en place un compte carrière qui permette aux travailleurs d’accumuler du temps et/ou une rémunération qu’ils pourraient ensuite utiliser pour interrompre temporairement leur carrière, assurer la transition entre 2 emplois ou pour compléter leur pension légale favoriser le télétravail en laissant les secteurs élaborer leur propre régime porter le droit au crédit-temps avec motif à 48 mois et supprimer le crédit-temps sans motif remplacer la voiture de société par un budget mobilité que le travailleur pourrait affecter au transport de son choix prévoir un meilleur encadrement des freelances pour lutter contre les faux indépendants encourager les employeurs à aider leurs travailleurs licenciés à trouver un nouvel emploi en supprimant l’indemnité de rupture au profit d’une indemnité de transition bénéficiant d’un régime fiscal et social favorable pour l’ancien employeur, le nouvel employeur et le travailleur poursuivre l’harmonisation des statuts ouvriers et employés sur divers points tels que le salaire garanti, les vacances annuelles et le chômage temporaire analyser les modalités de conversion du crédit de 50 jours de travail étudiant en heures adapter le cadre réglementaire concernant la fermeture d’entreprises et le licenciement collectif pour réduire la durée des procédures. Notre conseil Consultez régulièrement ucm.be > Actualités vous tenir informés de l’évolution de ces nouveautés. généraliser le système collectif « plus minus conto », déjà d’application dans le secteur Consultez notre site ucm.be 23 . Consultez notre site ucm.be