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J Maroc Urol 2008 ; 10 : 17-21 ARTICLE ORIGINAL J. SOSSA, Y. EL HARRECH, J. CHAFIKI, A. JANANE, K. MOUFID, A. AMEUR, M. ABBAR Service d’Urologie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V, Rabat, Maroc RESUME ABSTRACT But : préciser les caractéristiques des cancers de prostate à PSA compris entre 2,5 et 4 ng/ml. Matériel et Méthodes : les biopsies échoguidées de la prostate sont réalisées si le rapport f/tPSA libre/total est inférieur à 25% chez des patients suivis pour des symptômes obstructifs du bas appareil urinaire ou âgés de plus de 40 ans. Résultats : entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2006, 5 cas d’adénocarcinome de prostate sont diagnostiqués à PSA compris entre 2,5 et 4 ng/ml, soit 35,7% des 14 cas de cancers à PSA < 10 ng/ml. Le PSA total varie de 3,11 à 3,88 ng/ml ; le ratio f/t PSA va de 8% à 19% avec une moyenne de 12,2%. L’âge moyen des patients est de 64 ans (51 à 73 ans). Seul l’immunomarquage (P504S et p63) a permis le diagnostic de 2 de ces 5 cancers à PSA ≤ 4 ng/ml. 4 patients ont bénéficié d’une prostatectomie radicale avec lymphadénectomie ilio-obturatrice bilatérale complétée par une radiothérapie (56 Gy) et une hormonothérapie. La stadification histologique a montré 2 cas de pT3aN0MxR+ et 2 cas de pT2aN0Mx, tous avec score de Gleason = 6 (3+3). Les 2 cas de pT3aN0MxR+ correspondent à des ratios f/t PSA < 10% (8% et 9%). Le PSA dans les 6 premiers mois post-prostatectomie est inférieur à 0,15 ng/ml chez 3 patients mais chez le 4ème patient, il est passé de 0,13 ng/ml le 1er mois à 0,26 ng/ml le 6ème mois. Conclusion : Les cancers de prostate à PSA ≤ 4 ng/ml, décelés chez des patients au-delà de 50 ans pour un PSA entre 3 et 4 ng/ml avec rapport f/t PSA ≤ 19%, sont des adénocarcinomes pT2a et pT3a de bas grade, de diagnostic histologique parfois difficile et nécessitant un suivi post-chirurgical actif et prolongé. PROSTATE CANCERS WITH PSA ≤ 4 ng/ml : CLINICAL, PATHOLOGICAL AND PROGNOSTIC FEATURES Objective : evaluate clinical, pathological and prognostic features of prostate cancers with 2.5 ng/ml ≤ PSA ≤ 4 ng/ml. Methods : TRUS-guided prostate biopsies are performed in outward patients more than 45 years old monitored for obstructive LUTS or else when their PSA level is lower than or equal to 4 ng/ml with a free to total ratio less than 25%. Results : in two years (january 1, 2005 - december 31, 2006), 5 cases of prostate adenocarcinoma have been diagnosed, i.e. 37% of the 14 cases of prostate cancers in the same period with PSA < 10 ng/ml. Total PSA ranges from 3.11 ng/ml to 3.88 ng/ml; f/t PSA ratio ranges from 8% to 19% with a mean value of 12.2%. The mean age of the patients is 64 years (range : 51-73 years). In two cases, the histopathological diagnosis was made by means of p63 and P504S antibodies. Radical prostatectomy with pelvic lymph node dissection is performed in 4 patients with adjuvant radiotherapy (56 Gy) and androgen deprivation therapy. Pathological staging is pT3aN0MxR+ in 2 patients, pT2aN0Mx in the 2 others, with a Gleason score of 6 (3+3) in all of them. The 2 patients staged pT3aN0MxR+ have a f/t PSA ratio < 10% (8% and 9%). In 6 months after prostatectomy, total PSA level is less than 0.15 ng/ml in 3 patients but in the 4th patient, it doubles from 0.13 ng/ml in the 1st month to 0.26 ng/ml in the 6th month. Conclusion : prostate cancers with PSA ≤ 4 ng/ml, diagnosed in patients more then 50 years old, are pT2a/pT3a low grade adenocarcinomas ; their histopathological diagnosis may be difficult and they need an active and prolonged post-surgical follow-up. Mots clés : prostate ; cancer ; PSA Correspondance : Dr. J. SOSSA, Service d’Urologie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V, Rabat, Maroc. E-mail : [email protected] Key words : prostate ; cancer ; PSA INTRODUCTION de cancer. Le taux sérique normal de PSA est classiquement inférieur à 4 ng/ml [1]. Au-delà de 10 ng/ml, la biopsie prostatique est indiquée, à la recherche de cancer ; entre 4 et 10 ng/ml, c’est le rapport du PSA libre au PSA total inférieur à 25% qui indique la biopsie. D’autres données comme la vélocité et la densité de PSA sont aussi utilisées pour optimiser le dépistage du cancer. Néanmoins, le PSA en lui-même est variable avec l’âge [2] : le seuil normal est de 2,5 ng/ml dans la 4ème décennie et de 6,5 ng/ml à partir de la 7ème décennie. La prise en compte de l’âge dans l’usage du Depuis plus de deux décennies, le Prostate-Specific Antigen (PSA), une glycoprotéine d’origine prostatique, s’est imposé comme marqueur du cancer de la prostate ; il sert à la fois au dépistage (en combinaison avec le toucher rectal) et à la surveillance post-thérapeutique. Il circule dans le sang sous forme libre et complexée à l’α2-macroglobuline et à l’α1-chymotrypsine. La forme libre augmente en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate, la forme complexée augmente en cas -17- Cancers de la prostate à PSA ≤ 4 ng/ml : caractéristiques cliniques, histologiques et pronostiques J. SOSSA et coll. Tous les patients sont suivis pour des symptômes obstructifs du bas appareil urinaire ; deux patients, C et E, présentent des calculs vésicaux de stase ; la taille de la prostate est évaluée à 119 g chez le patient E avec un résidu post-mictionnel de 90 ml. Il existe des calcifications prostatiques et un lobe médian chez le patient C. Aucun patient ne présente un toucher rectal suspect. PSA pour dépister le cancer prostatique a fait passer son seuil normal de 4 à 2,5 ng/ml. C’est nécessaire puisque 20 à 25% de cancers ne sont pas dépistés lorsque le seuil de PSA est à 4 ng/ml [3] et que 30% des cancers ont atteint ou dépassé la capsule prostatique lorsque le seuil de PSA est à 4 ng/ml [4]. Cette étude essaie de préciser les caractéristiques des cancers de la prostate dont la biopsie est indiquée par un taux sérique de PSA compris entre 2,5 et 4 ng/ml (2,6 ng/ml ≤ PSA ≤ 4 ng/ml). Le PSA total va de 3,11 à 3,88 ng/ml, soit en moyenne 3,5 ng/ml. Il n’y a pas de cancer diagnostiqué entre 2,5 et 3 ng/ml. Le PSA libre va de 0,29 à 0,59 ng/ml, soit en moyenne 0,416 ng/ml, pour un rapport libre/total allant de 8 à 19%, soit en moyenne 12,2%. MATERIEL ET METHODES Il s’agit d’un suivi prospectif des cas de cancers prostatiques pour lesquels la biopsie est indiquée par un taux de PSA total compris entre 2,5 et 4 ng/ml et un rapport du PSA libre au PSA total inférieur à 25%. Nous réalisons d’emblée 12 carottes au cours d’une 1ère biopsie ; 18 au cours des biopsies ultérieures. Le dosage de PSA se fait dans le cadre de suivi de patients pour des symptômes obstructifs du bas appareil urinaire ou d’examen urologique de patients âgés de plus de 40 ans. En cas de microfoyer suspect à l’histopathologie, nous avons recours à l’immunomarquage aux anticorps p63 et P504S/AMACR (AMACR = Alpha-Methyl Acyl Coenzyme A Racémase). Si une 1ère biopsie est négative, nous pratiquons au moins une 2ème biopsie ; la présence de PIN haut grade indique une nouvelle biopsie [5]. La biopsie est positive au niveau des 2 lobes pour le patient B, au niveau d’un lobe chez les autres ; la proportion de carottes positives est réduite, allant de 4,2% à 33,3% du total de carottes prélevées. Ce sont cliniquement des tumeurs de grade variable (score de Gleason allant de 3 à 7) : bas (score de Gleason ≤ 6) chez 3 patients/5, intermédiaire (score de Gleason = 7) chez 1 patient/5 et haut (score de Gleason ≥ 8) chez aucun patient/5. Chez les patients D et E, c’est l’immunomarquage aux anticorps p63 et P504S qui a permis la confirmation histopathologique de l’adénocarcinome. Le bilan d’extension (IRM pelvienne et scintigraphie osseuse) est globalement en faveur de cancer confiné à la prostate ; tous les 5 cas sont classés T1c clinique. En cas de cancer diagnostiqué, chaque patient bénéficie d’un bilan d’extension (IRM pelvienne et scintigraphie osseuse) avant la prostatectomie radicale rétropubienne, précédée au cours du même acte opératoire, d’une lymphadénectomie ilio-obturatrice bilatérale élargie jusqu’aux vaisseaux iliaques internes. Le suivi postchirurgical est basé sur le taux sérique du PSA et le temps de doublement du PSA (PSA doubling time). Il est pratiqué une radiothérapie adjuvante. Quatre patients ont bénéficié d’une prostatectomie radicale avec lymphadénectomie pelvienne (ilioobturatrice) bilatérale jusqu’aux vaisseaux iliaques internes. Les tumeurs sont classées pT2a (2 cas) et pT3a (2 cas). Les ganglions sont négatifs à 100%. Les marges sont positives chez les 2 patients pT3a ; toutes les tumeurs opérées sont de bas grade (score de Gleason à 6). Le volume tumoral est estimé chez 3 patients : 1,5 ml chez C, respectivement 5% et 24% du volume de la pièce chez A et E. L’étude a commencé en janvier 2005 et se poursuit. Nous en analysons ici les résultats préliminaires au titre de 2005/2006. Le suivi post-prostatectomie du PSA montre à 1 mois un taux inférieur à 0,15 ng/ml chez 3 patients ; l’un de ces derniers, le patient E, voit le taux passé de 0,13 ng/ml (1 mois) à 0,26 ng/ml (6 mois), son PSA postprostatectomie a donc doublé en moins de 6 mois (PSA doubling time < 6 mois) signant une localisation à distance et/ou une récidive locale ; ce patient est mis sous blocage androgénique complet complété d’une radiothérapie adjuvante. Les 3 autres patients A, B et C ont bénéficié d’une radiothérapie adjuvante (56 Gy) et d’une hormonothérapie. RESULTATS Entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2006, 158 biopsies transrectales échoguidées de la prostate sont réalisées. Le nombre total de biopsies positives à PSA < 10 ng/ml s’élève à 14 dont 5 (35,7%) à PSA ≤ 4 ng/ml ; tous ces 14 cancers prostatiques à PSA < 10 ng/ml sont des adénocarcinomes. Le patient D est perdu de vue. Le détail des données cliniques, radiologiques, histopathologiques et thérapeutiques liées à chacun des 5 patients figure sur le tableau I. L’âge des patients est de 51 à 73 ans avec une moyenne de 64 ans. -18- J Maroc Urol 2008 ; 10 : 17-21 Tableau I. Caractéristiques des malades de cancers de prostate à PSA ≤ 4 ng/ml E Patients A B C D Age (ans) 51 61 66 70 73 Oui Oui Oui Oui Oui Non suspect Non suspect Non suspect Non suspect Non suspect Echographie • Volume prostatique • Anomalies 30 g - 31 g - 65 g calcificat+1CV - 119 g RPM=90ml+2CV PSA pré-biopsie (ng/ml) • tPSA • fPSA • f/t PSA 3,78 0,29 8 3,88 0,35 9 3,11 0,51 16 3,74 0,34 9 3,12 0,59 19 Bilan d’extension • IRM pelvienne • Scintigraphie osseuse Normale Normale Normale Normale Lobe médian Normale - Normale Normale Oui Adjuvante Adjuvante Oui Adjuvante Adjuvante Oui Adjuvante Adjuvante Non Non Non Oui Adjuvante Adjuvante (BAC) 2 carottes+/10 9 carottes-/9 7 (3+4) 1 carotte+/7 4 carottes+/8 3 (1+2) 7 carottes-/7 1 carotte+/5 6 (3+3) 1 carotte+?/9 8 carottes-/8 Négatif Positif 10 carottes-/10 1 carotte+?/14 4 (2+2) Négatif Positif 1-/1 gauche marges+ 6 (3+3) 5% Marges+/VS6 (3+3) - 6 (3+3) 1,5 ml - 8-/8(g); 6-/6(d) 6 (3+3) 24% (65 g) Stade TNM • cTNM • pTNM cT1cNxMx pT3aN0MxR+ cT1cNxMx pT3aNoMxR+ cT1cNxMx pT2aN0Mx cT1cNxMx - cT1cNxMx pT2aN0Mx PSA post-thérapeutique (ng/ml) • 1 mois • 3 mois • 6 mois • 9 mois 0,15 0,05 Indétectable 0,11 Indétectable 0,1 Indétectable Indétectable Indétectable - 0,13 0,26 Indétectable Symptômes obstructifs du BAU Toucher Rectal Traitement • Prostatectomie radicale • Radiothérapie (56 Gy) • Hormonothérapie Histopathologie • Biopsie - Lobe droit - Lobe gauche • Score de Gleason • P63 • P504S • Pièce de prostatectomie • Ganglions • Marges/vésicules (VS) • score de Gleason • Volume tumoral estimé Nota : BAU : bas appareil urinaire, CV : calcul de vessie, calcificat : calcifications (prostatiques), BAC : blocage androgénique complet, g = gauche, d = droit, tPSA : PSA total, RPM : résidu post-mictionnel, fPSA : PSA libre, f/t PSA : ratio PSA libre/PSA total, 1 carotte +? : microfoyer suspect. IRM normale = tumeur confinée à la prostate sans adénopathies pelviennes. Toutes les tumeurs sont des adénocarcinomes. DISCUSSION Il faut remarquer que nos 5 cas de cancers sont tous dépistés entre 3 et 4 ng/ml de PSA. Thompson et al. [14] ont montré qu’en dessous de 4 ng/ml, le taux de détection de cancer décroît de 26,9% entre 3,1 et 4 ng/ml à 6,6% entre 0 et 0,5 ng/ml. Dans notre série, le ratio f/t PSA varie de 8 à 19%, soit en moyenne 12,2%, et il n’y a pas de biopsie positive pour des rapports f/t PSA compris entre 19 et 25% : l’adénocarcinome à PSA ≤ 4 ng/ml semble donc peu probable pour des rapports f/t PSA > 19%. Kravchik trouve 19,3% [15]. Selon Pelzer [16], le taux de détection de cancers entre 2,5 et 4 ng/ml de PSA est plus élevé pour les rapports f/t PSA < 15%. Dans cette tranche de PSA, le ratio f/t PSA permet d’éviter 9% de biopsies inutiles [17]. La moyenne d’âge est de 64 ans dans notre série. Zhu [6], Sokoloff [7] et Kobayashi [8] ont trouvé respectivement 62 ans, 59,3 ans et 69 ans dans l’étude de cancers à PSA ≤ 4 ng/ml. 100% de nos patients présentent des symptômes obstructifs du bas appareil urinaire. Certains auteurs retrouvent hormis ces symptômes, une impuissance sexuelle et rarement une hématurie ou une hémospermie [9, 10]. Le toucher rectal n’est suspect chez aucun de nos patients. Toutefois, sa valeur prédictive en cas de PSA compris entre 2,5 et 4 ng/ml est de 30% [11]. Freedland et al. [12] ont retrouvé un toucher rectal suspect dans 22% de cas de cancers à PSA ≤ 4 ng/ml et Sokoloff 61% [7]. Les 4 tumeurs opérées sont classées pT2aN0Mx (2 cas soit 50%) et pT3aN0Mx (2 cas soit 50%). Zhu [6], Freedland [12] et Kobayashi [8] ont trouvé respectivement : 88%, 85% et 84% de pT2 et 12%, 15% et 16% de pT3. Dans les 4 cas, ce sont des tumeurs de bas grade [score de Gleason à 6 (3+3)] contrairement à la biopsie où le grade est intermédiaire chez un patient et bas mais varié chez les autres. Le peu de Les cancers à PSA compris entre 2,5 et 4 ng/ml représentent 35,7% des cancers à PSA < 10 ng/ml de notre série. Selon Gilbert et al. [13], le taux de détection de cancer entre 2,5 et 4 ng/ml est le même qu’entre 4 et 10 ng/ml : 27,48% et 30,08%. -19- Cancers de la prostate à PSA ≤ 4 ng/ml : caractéristiques cliniques, histologiques et pronostiques corrélation entre cancers (insignifiants) à la biopsie et les pièces de prostatectomie est souligné par Brausi et al. [18]. Dans la plupart des études, le score de Gleason à 6 est prépondérant : 76% [6], 85% [12], 50% [7] ; parallèlement, le score de Gleason ≥ 7 est minoritaire, respectivement : 11%, 10% et 18%. Notons que les 2 cancers pT3aN0MxR+ correspondent chacun à un rapport f/t PSA < 10% (8 pour l’un et 9 pour l’autre). Le f/t PSA < 10% indique l’agressivité pour les cancers à PSA ≤ 4 ng/ml [17]. La prostatectomie radicale seule a permis de contrôler la tumeur chez un patient sur les 4 opérés, un pT2a (patient C) ; le second pT2a (patient E) a doublé son PSA post-chirurgical en 5 mois, 6 mois après la prostatectomie, nécessitant un blocage androgénique complet. Les 2 cas de pT3a avec marges positives ont d’emblée bénéficié d’une radiothérapie externe adjuvante. L’évolution du PSA postchirurgie/radiothérapie, disponible chez un seul des 2 patients, est satisfaisante : 0,05 ng/ml à 6 mois. Ces cancers nécessitent donc un traitement radical doublé d’une surveillance post-thérapeutique active. C’est ce que suggère Johansson [19] qui a montré que les cancers précocement détectés ont un potentiel évolutif local et métastatique sur le long terme malgré leur caractère asymptomatique initial. 2. Oesterling JE, Jacobsen SJ, Cooner WH. The use of agespecific reference ranges for serum prostate specific antigen in men 60 years old or older. J Urol 1995 ; 153: 1160-3. 3. Catalona WJ, Smith DS, Ornstein DK. Prostate cancer detection in men with serum PSA concentrations of 2.6 to 4.0 ng/mL and benign prostate examination. Enhancement of specificity with free PSA measurements. JAMA 1997 ; 277 : 1452-5. 4. Catalona WJ, Loeb S. Making prostate-specific antigen testing more effective. Urol Oncol 2006 ; 24 : 177-9. 5. Eggener SE, Roehl KA, Catalona WJ. Predictors of subsequent prostate cancer in men with a prostate specific antigen of 2.6 to 4.0 ng/ml and an initially negative biopsy. J Urol 2005 ; 174 : 500-4. 6. Zhu H, Roehl KA, Antenor JA, Catalona WJ. Biopsy of men with PSA level of 2.6 to 4.0 ng/mL associated with favourable pathologic features and PSA progression rate: a preliminary analysis. Urology 2005 ; 66 : 547-51. 7. Sokoloff MH, Yang XJ, Fumo M, Mhoon D, Brendler CB. 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Digital rectal examination for detecting prostate cancer at prostate specific antigen levels of 4 ng/ml or less. J Urol 1999 ; 161 : 835-9. • Sont des adénocarcinomes de grade variable à la biopsie, souvent bas et alors de diagnostic histopathologique parfois difficile faisant appel aux anticorps p63 et P504S. 12. Freedland SJ, Mangold LA, Epstein JI, Partin AW. Biopsy indication, a predictor of pathologic stage among men with preoperative serum PSA levels of 4.0 ng/ml or less and T1c disease. Urology 2004 ; 63 : 887-91. • Sont de stade pT2a et pT3a, de bas grade (score de Gleason 6). • Sont traités par prostatectomie radicale complétée par une radiothérapie externe (56 Gy) ou une hormonothérapie. 13. Gilbert SM, Cavallo CB, Kahane H, Lowe FC. Evidence suggesting PSA cutpoint of 2.5 ng/ml for prompting prostate biopsy : review of 36,316 biopsies. Urology 2005 ; 65 : 549-53. • Nécessitent un suivi post-thérapeutique actif et prolongé. 14. Thompson IM, Pauler DK, Goodman PJ, Tangen CM, Lucia MS, Parnes HL, Minasian LM, Ford LG, Lippman SM, Crawford ED, Crowley JJ, Coltman CA Jr. Prevalence of prostate cancer among men with a prostate-specific antigen level < or = 4.0 ng per milliliter. N Engl J Med 2004 ; 350 : 2239-46. La suite de l’étude pourra davantage préciser ces données. REFERENCES 1. J. SOSSA et coll. 15. Kravchick S, Peled R, Dorfman D, Agulansky L, BenDor D, Cytron S. Predictive criteria for prostate cancer detection in men with serum PSA concentration of 2.0 to 4.0 ng/ml. Urology 2005 ; 66 : 542-6. Cooner WH, Mosley BR, Rutherford CL Jr, Beard JH, Pond HS, Terry WJ, Igel TC, Kidd DD. Prostate cancer detection in clinical urological practice by ultrasonography, digital rectal examination and prostate specific antigen. J Urol 1992 ; 167 : 966-73. -20- J Maroc Urol 2008 ; 10 : 17-21 16. Pelzer AE, Volgger H, Bektic J, Berger AP, Rehder P, Bartsch G, Horninger W. The effect of percentage free prostate-specific antigen (PSA) level on the prostate cancer detection rate in a screening population with low PSA levels. BJU Int 2005 ; 96 : 995-8. 18. Brausi M, Gavioli M, Viola M, Simonini GL, DeLuca G, Verrini G, Peracchia G, Djavan B. Low correlation between insignificant cancer on prostate biopsy and radical prostatectomy specimens. Urology 2006 : 68 (Suppl 1) : 26. 17. Raaijmakers R, Blijenberg BG, Finlay JA, Rittenhouse HG, Wildhagen MF, Roobol MJ, Schroder FH. Prostate cancer detection in the prostate specific antigen range of 2.0 to 3.9 ng/ml : value of percent free prostate specific antigen on tumor detection and tumor aggressiveness. J Urol 2004 ; 171 : 2245-9. 19. Johansson JE, Andren O, Andersson SO, Dickman PW, Holmberg L, Magnuson A, Adami HO. Natural history of early, localized prostate cancer. JAMA 2004 ; 291 : 2713-9. -21-