IF1012 / FRANCESCO TRISTANO_Idiosynkrasia / Novembre 2010
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IF1012 / FRANCESCO TRISTANO_Idiosynkrasia / Novembre 2010
IF1012 / FRANCESCO TRISTANO_Idiosynkrasia / Novembre 2010 Une rencontre musicale du troisième type : voilà ce qu’ont pu vivre tous les veinards qui, le 18 juillet dernier, se trouvaient à bord du Space. Cette nuit-là, un piano à queue – autant dire un OVNI – s’est posé dans le fameux club d’Ibiza. Aux commandes : Francesco Tristano, pas encore trente ans et pourtant déjà un aventurier au long cours de l’espace sonore. A ses côtés, dans la cabine de DJ, Carl Craig, pilotant Ableton avec son Ipad. Porté par la ferveur d’un public en complète osmose, le duo va flotter très haut, outrepassant les frontières entre les styles musicaux et signant une prestation destinée à rester gravée dans les annales du Space. Quelques mois auparavant, une apparition similaire s’était produite à Detroit : un piano (forcément) majestueux s’est installé une semaine durant parmi la quantité impressionnante de machines, et la non moins impressionnante collection de disques, qui se trouvent dans les studios de Planet E, le label de Carl Craig. C’est en effet précisément ici, dans l’un des fiefs de la techno de Detroit, que Francesco Tristano a choisi d’enregistrer Idiosynkrasia, son troisième album solo pour Infiné. S’ils peuvent surprendre de prime abord, ces deux événements s’inscrivent pourtant dans une continuité d’une logique imparable. Après tout, le piano n’est-il pas l’ancêtre – et un ancêtre très fringant – des claviers et autres synthétiseurs, dont les sonorités sont des composantes essentielles de nos bandes-son nocturnes? A ce titre, n’est-il pas autant à sa place dans un club que dans un auditorium ? Pourquoi serait-il bienvenu à Pleyel et interdit de séjour au Berghain ? Certes mais encore faut-il que ledit piano soit placé entre de bonnes mains… Ça tombe bien : celles de Francesco Tristano ont déjà maintes fois démontré leur capacité à emmener le piano, et l’auditeur à sa suite, dans des parages inouïs. Lancée sur des rails très classiques, de conservatoires en philarmoniques, la trajectoire de Francesco va dévier radicalement à partir du moment où, au tournant des années 2000, il fréquente la Juilliard School de New York mais aussi les clubs de la métropole, découvrant alors tout un monde parallèle : celui des musiques électroniques. Une nouvelle voie s’ouvre, dans laquelle Francesco, animé par un vif désir de découverte, va s’engouffrer, loin des sentiers battus. L’horizon qu’il entrevoit alors, et vers lequel il tend aujourd’hui encore, est celui d’une musique réellement libre, irréductible à un (ou des) genre(s) particulier(s) – une musique qui permette aussi d’entendre le piano autrement, dans l’éclat d’une modernité retrouvée. Promo contact: Julien Gagnebien / [email protected] Heinrich Roller Strasse 8, 10405 Berlin, T: + 49 (0) 30 37 00 55 19 IF1012 / FRANCESCO TRISTANO_Idiosynkrasia / Novembre 2010 En février 2005, un concert aux Bouffes du Nord (à Paris), conclu par une flamboyante reprise du Strings Of Life de Derrick May, va avoir pour conséquence directe la création d’Infiné, le label adoptant d’emblée une ligne directrice hors-norme, au diapason de celle de Francesco. Depuis, sont déjà sortis deux albums solos – Not For Piano (2007), produit par Murcof et Auricle Bio On (2008), masterisé et « enchanté » par Moritz Von Oswald –, suivis en 2009 par le premier album d’Aufgang, trio formé par Francesco avec Rami Khalifé et Aymeric Westrich, tous deux rencontrés lors des années new-yorkaises. Au confluent de multiples sources musicales – de la techno à la musique classique/contemporaine, en passant par l’ambient –, chacun de ces disques dessine des pistes à la fois spécifiques et convergentes, menant vers un territoire en perpétuel mouvement (le Tristanoman’s land ?). Explorateur infatigable, Francesco Tristano revient cet automne avec un nouvel album solo dont le titre, Idiosynkrasia, résonne presque comme un manifeste esthétique. « Ce disque résulte de la recherche d’un langage idiosyncratique entre acoustique et électronique, une recherche qui s’effectue à la fois dans le temps et dans l’espace, et à travers laquelle j´entends recontextualiser le piano dans le XXIe siécle. J’aspire à donner une nouvelle identité au piano, souvent assimilé à la musique classique et considéré comme un instrument du passé alors que je le vois vraiment comme un instrument du futur. » Pour concevoir ce disque résolument tourné vers l’avenir, aux allures d’odyssée sonore, Francesco a tenu à faire équipe avec Carl Craig, compagnon de route privilégié depuis plusieurs années. C’est pourquoi l’album a été façonné à Detroit, dans les studios de Planet E. « Carl et Detroit ont joué un rôle essentiel. Certains morceaux n’auraient jamais vu le jour, ou auraient été complètement différents, si je n’avais pas enregistré à Detroit. J’ai été influencé à la fois par l’ambiance de la ville, les personnes avec lesquelles j’ai travaillé mais aussi le matériel présent dans le studio. La richesse de ce matériel m’a apporté une très grande panoplie d’idées et de sons. Planet E, pour moi, c’était un peu la Mecque du son. Depuis, ma manière de voir Detroit a changé, tellement j’y ai vécu d’expériences intenses durant la réalisation d’Idiosynkrasia. J’ai appris énormément de choses. » Bien sûr, l’influence de la techno made in Detroit transparaît parfois avec netteté, notamment sur le stupéfiant Hello – Inner space dub, doté d’une redoutable force de propulsion pianistique. Elle n’est pourtant pas, loin s’en faut, la seule couleur d’un album exsudant toute l’âme de Detroit, qui est à la fois l’un des berceaux de la techno et, via Motown, une ville-phare de la soul et du rhythm’n’blues – et de toutes les musiques noires en général. Evocateur d’un genre de néo-funk minimal, le Eastern Market perpétue cette tradition d’une manière des plus singulières. Foncièrement polychrome, évoluant sans cesse d’un registre à l’autre, Idiosynkrasia s’avère toutefois parfaitement cohérent et témoigne, in fine, d’une conception extra-large de la musique. « Je suis de plus en plus convaincu qu’il n’y a pas de limites en musique : on peut toujours aller plus loin… » J.P. +Idiosynkrasia – video Teaser - http://www.vimeo.com/14112803 +Francesco Tristano – Profile on InFiné.com – http://www.infine-music.com/artist/6/francesco-tristano +Francesco Tristano website - http://www.francescoschlime.com/ IF1012 - Francesco Tristano “Idiosynkrasia” Tracklisting: 1- Mambo / 2- Nach Wasser noch Erde / 3- Wilson / 4- Idiosynkrasia / 5Fragrance de Fraga / 6- Last Days / 7- Eastern Market / 8- Single & Doppio / 9- Hello - Inner Space Dub Promo contact: Julien Gagnebien / [email protected] Heinrich Roller Strasse 8, 10405 Berlin, T: + 49 (0) 30 37 00 55 19
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