RAPPORT DE JURY Concours externe et interne de - Unsa
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RAPPORT DE JURY Concours externe et interne de - Unsa
MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT RAPPORT DE JURY Concours externe et interne de recrutement des délégués au permis de conduire et à la sécurité routière Session 2011 Sommaire ➢ Rappel des données générales ➢ Analyse des épreuves écrites ➢ Analyse des épreuves d'admission Rappel des textes statutaires et d'organisation du recrutement Les concours externe et interne de délégué au permis de conduire et à la sécurité routière, session 2011, ont été organisés conformément : – – – au décret n° 90-107 du 30/10/97 portant dispositions statutaires du corps des délégués au permis de conduire et à la sécurité routière, à l'arrêté du 5 novembre 2010 autorisant au titre de l'année 2011, l'ouverture et fixant la date des épreuves écrites des concours externe et interne de recrutement de délégués au permis de conduire et à la sécurité routière, à l'arrêté du 1er février 2011 fixant au titre de l'année 2011 le nombre de places offertes aux concours externe et interne de recrutement de délégués au permis de conduire et à la sécurité routière. Le programme des épreuves est défini par l'arrêté du 20 mars 1998 relatif aux modalités d'organisation, à la nature et aux programmes des épreuves de ces concours. Les épreuves écrites d'admissibilité se sont déroulées les 3 et 4 février 2011 (1 centre d'examen à Paris, 5 dans les DOM). Les épreuves d'admission ont été organisées les 19, 20 et 21 avril 2011 à l'école des ponts Paris tech de Champs sur Marne. 1. Le concours externe 282 candidats inscrits, 84 candidats présents aux épreuves écrites, soit un pourcentage de présence de 29,79%. ANNEE POSTES OFFERTS INSCRITS PRESENTS ADMISSIBLES RECUS LP RECUS LC 2007 2 369 56 11 2 2 2008 2 197 36 8 2 1 2009 5 207 38 14 5 0 2010 5 257 68 17 5 0 2011 3 282 84 13 3 4 13 candidats ont été retenus pour les épreuves d'admission, tous se sont présentés. 3 ont été inscrits sur la liste principale et 4 sur la liste complémentaire avec des moyennes globales allant de 15,09 à 13,56 en liste principale et de 13,22 à 12,56 en liste complémentaire. 2. Le concours interne 192 candidats inscrits, 108 candidats présents aux épreuves écrites , soit un pourcentage de présence de 56,25% ANNEE POSTES OFFERTS INSCRITS PRESENTS en % ADMISSIBLES RECUS LP RECUS LC 2007 2 192 44 11 2 2 2008 2 137 50 12 2 4 2009 4 170 49 16 4 5 2010 5 155 56 15 5 4 2011 3 192 108 13 3 3 13 candidats ont été retenus pour les épreuves d'admission, 12 se sont présentés, 3 ont été inscrits sur la liste principale et 3 sur la liste complémentaire avec des moyennes globales allant de 16,34 à 15,59 en liste principale et de 15,25 à 14,28 en liste complémentaire. Analyse des épreuves écrites 1. Le concours externe Le concours comporte trois épreuves d'admissibilité : – une note de synthèse à partir d'un dossier portant sur un sujet d'ordre général (4heures, coef.1) – des questions de droit portant sur le droit constitutionnel et les institutions politiques, le droit administratif et les institutions administratives, le droit communautaire et le droit pénal (2heures, coef.1) – une dissertation à partir d'un sujet relatif à la circulation et à la sécurité routières (3 heures, coef.1). a) La note de synthèse Le sujet portait sur les caractéristiques du droit au logement opposable (DALO), ses différentes modalités de mise en œuvre et les premiers résultats obtenus. Le sujet proposé et les textes fournis à l’appui de ce dernier ne comportaient pas de difficulté particulière, s’agissant notamment d’articles de presse traitant d’un sujet très actuel et assez médiatisé. L’ensemble des copies (84) est très moyen, avec une moyenne de 10/20, la meilleure copie étant notée 16,5/20 et la plus basse 5/20. Le plan étant en quelque sorte annoncé dans l’intitulé du sujet, la majeure partie des candidats a repris ce dernier et n’a pas, on peut le souligner, oublié d’introduire et de conclure leur copie. Toutefois, beaucoup trop de copies ressemblent plus à un « mauvais résumé » qu’à une note de synthèse avec souvent une énumération des idées contenues dans les documents fournis, sans la moindre hiérarchisation ou regroupement par thèmes. Beaucoup trop de candidats ont négligé les perspectives d’amélioration du dispositif et n’ont pas su utiliser et exploiter les documents mis à leur disposition. Beaucoup trop de généralités, des redites et parfois des affirmations à « l’emporte pièce ». Beaucoup trop de devoirs sont encore mal présentés, certains sont même illisibles avec, pour un nombre important de copies, une grande faiblesse grammaticale et orthographique, ce qui est préoccupant pour un concours de niveau A de la Fonction Publique . Les notes éliminatoires, au nombre de 4, correspondent à des devoirs dont le sujet n’a pas été du tout abordé ou traité de façon déplorable tant au niveau grammatical qu’orthographique. Enfin, quelques devoirs sont inachevés, ce qui est dommage pour certains d’entre eux. Conseils aux Candidats : Veiller à l’énoncé du plan et au respect de ce dernier Trouver un fil conducteur Veiller à la présentation, notamment à la grammaire et à l’orthographe Utiliser au maximum le contenu des documents fournis Gérer son temps. b) Questions de droit Pour le concours externe (82 copies) : - la moyenne des notes s'élève à 7,74 sur 20. - la plus faible note est de 0/20 et la plus élevée est de 16,25/20. - 37% des candidats ont été éliminés sur cette épreuve (contre 21% en 2010, 33% en 2009, et 46% en 2008) - 21% ont obtenu une note supérieure à 10/20 (contre 49% en 2010, 39% en 2009, et 14% en 2008). Analyse du sujet – Observations générales D'une manière générale, par rapport aux années précédentes, la tendance d'une progression favorable des résultats, constatée à partir de 2009, qui s'était amplifiée en 2010, est cette année un peu atténuée, malgré le travail réalisé lors de la conception des sujets pour mettre à la portée des candidats la majeure partie des questions, associé à une grille de notation destinée à faciliter l'accession aux points. De plus, cette année encore, volontairement, l'épreuve ne comportait, sur un total de huit questions, qu'une seule question sur le droit communautaire, puisqu'il avait été constaté, chaque année, que ce genre de question était assez difficilement abordé par les candidats. A noter également que cette question relative au droit communautaire était particulièrement accessible, puisqu'elle faisait appel aux notions fondamentales (distinction entre directive et règlement européens). Enfin, on peut noter un nombre important de copies comportant des réponses "page blanche". Certains candidats n'ont pas été en mesure de présenter des éléments de réponse, même mineurs (cela concerne essentiellement les questions 2 à 6). Typologie des erreurs – Sur le fond des réponses Globalement, les connaissances restent parfois imprécises, les notions juridiques ne sont pas bien maîtrisées, les termes sont parfois soit méconnus, soit employés de manière erronée. D'autre part, les réponses ne sont pas toujours assez directes : on passe alors parfois par des exposés vagues, souvent inutiles, et on aborde véritablement le contenu précis de la question qu'à mi-réponse, sans avoir ensuite la place de répondre convenablement en fonction de ce qui est demandé. Analyse des réponses pour chacune des questions : - question n°1 (pouvoirs du Président de la République à l'égard du Parlement) Connaissances faibles malgré l'information relativement abondante dans les médias sur cette question. Beaucoup de candidats ont présenté un certain nombre de pouvoirs du président, mais pas toujours ceux à l'égard du Parlement, comme le précisait pourtant clairement l'intitulé de la question. - question n°2 (comparaison régime présidentiel / régime parlementaire) D'une part, les candidats sont peu nombreux à avoir pris du recul sur cette question, beaucoup ayant répondu uniquement par rapport au régime politique français actuel (près de 50% des copies). D'autre part, cette question a révélé un très faible niveau de connaissances sur le fonctionnement des régimes politiques. Grandes confusions, et nombreuses simplifications souvent erronées. Certain candidats assimilent le régime parlementaire uniquement aux périodes de « cohabitation ». Certains déclarent sans retenue que le régime présidentiel est un régime « despotique », « dictatorial ». Certains répondent de manière surprenante qu'il existe un pouvoir législatif dans un régime parlementaire, mais pas dans un régime présidentiel, alors que d'autres répondent l'inverse... - question n°3 (rôle Conseil d'État en matière de justice administrative) Soit les réponses étaient très correctes, avec parfois des références d'arrêts du Conseil d'État, soit elles reflétaient une réelle absence de connaissance sur cette question. Cette dernière a été particulièrement l'occasion d'évaluer indirectement l'esprit de synthèse et l'organisation des idées. Finalement, il s'agissait d'une question en apparence difficile, mais qui aura permis à certains candidats d'obtenir plusieurs points permettant de les démarquer des autres. - question n°4 (régime juridique des établissements publics) Nombreux sont les candidats qui ont démontré de faibles connaissances. Confusion parfois avec la notions de «collectivités territoriales», voire de «services déconcentrés». La distinction EPIC et EPA ressort assez souvent. - question n°5 (pouvoir réglementaire) Cette question aura également servi à départager les candidats. Soit les copies étaient blanches ou comportaient des réponses complètement erronées (certains candidats expliquant le fonctionnement des sociétés, les créanciers prioritaires, les pouvoirs de police administrative et judiciaires, la procédure législative, etc.), soit elles comprenaient des réponses très convenables, voire excellentes. Parmi les réponses surprenantes, on notera par exemple un candidat qui a expliqué, sur toute la page consacrée à cette question, le fonctionnement du « tribunal de police »... - question n°6 (distinction directive / règlement européen) Certains candidats ont inversé les notions : « directive = effet obligatoire immédiat » et « règlement = pas d'effet obligatoire ». D'autres ont décrit la notion de directive au sens de « circulaire explicative du règlement ». - question n°7 (causes d'aggravation de la peine) Cette question a permis à la plupart des candidats de faire part de connaissances, plus ou moins précises, autour du droit pénal. Beaucoup ont cité la récidive, mais beaucoup ont fait aussi un amalgame entre les causes d'aggravation de la peine (d'initiative législative, qui alourdit le maximum légal de la peine) et le pouvoir général de sévérité des juges dans tout type de procès. Par ailleurs, nombreux sont les candidats qui n'ont pas fait l'effort de structurer leur réponse, certains présentant une liste, désorganisée, d'exemples de peine, sans aucune prise de recul. - question n°8 (les différentes formes de sanctions pénales infligées aux personnes physiques) Près de la moitié des candidats ont présenté la classification tripartite des infractions, ce qui ne permettait pas de répondre convenablement à la question. Un certain nombre de réponses ont dévoilé des notions mal maîtrisées (confusion entre les notions d'«infraction» et de «contravention» par exemple, ou entre «amende» et «contravention», etc.). Les meilleures notes reflètent un effort de classification des types de sanctions, associé à une énumération suffisante d'exemples. – Sur la forme des devoirs Plusieurs copies comportaient des pages blanches. Un certain nombre de copies présentait des réponses très brèves (quelques lignes), alors qu'une page entière était laissée à disposition du candidat. – Sur la technique de l'épreuve A priori, pas de difficulté quant à la gestion du temps, certains candidats ayant pu répondre à toutes les questions. Qualités particulières relevées dans les devoirs Les meilleures copies font preuve d'une connaissance suffisante et précise, associée à un esprit de synthèse, une qualité rédactionnelle et un sens de l'organisation des idées. Conseils aux candidats Les candidats doivent se laisser le temps de bien lire l'intitulé complet des questions posées, et de relever tous les mots clés de l'énoncé avec attention. Les candidats doivent être attentifs aux termes de la question et respecter l'énoncé du sujet. Il ne faut s'en tenir qu'au sujet, et éviter les réponses hors-sujet. Ils doivent faire preuve de rigueur dans la lecture du sujet, se laisser le temps de bien cerner les contours de l'énoncé du sujet, afin d'éviter tous les hors-sujets. Ils doivent avoir conscience que chaque mot compte dans l'énoncé d'un sujet. En outre, les candidats doivent s'efforcer de développer leurs idées en profitant de tout l'espace prévu pour la réponse. A l'inverse, il n'est pas pertinent de développer une longue introduction, a fortiori si elle comporte des éléments hors-sujet, pour ne disposer alors ensuite que de peu de lignes pour répondre précisément à la question posée. Enfin, ils doivent s'attacher à produire un travail de synthèse, et à faire preuve d'une qualité rédactionnelle et d'un sens de l'organisation des idées, quelques soient les questions posées. c) Dissertation Le sujet : « La cohabitation des poids lourds et des autres usagers sur le réseau routier, en l'état actuel des mesures prises, garantit-elle une sécurité routière satisfaisante pour tous les usagers du réseau routier ? ». L'évaluation des candidats : L'arrêté fixant les épreuves du concours ne précise pas d'objectif d'évaluation pour cette épreuve. Néanmoins, dans la mesure où il s'agit d'une dissertation, il est possible par cette épreuve de mesurer la capacité du candidat à réfléchir, argumenter et organiser ses idées. La dissertation portant sur la sécurité routière liée à la cohabitation des poids lourds et des autres usagers de la route, il est également possible d'évaluer la connaissance du candidat sur ce sujet d'actualité sensible. Les résultats ont été les suivants : 3 excellentes copies, 30 moyennes et bonnes copies, 46 copies en dessous de la note 10, 7 copies en dessous de la note 6 et 1 copie blanche. Les connaissances des candidats : En général, les candidats connaissent les mesures générales de sécurité routière et celles concernant les interdictions de circulation routière visant les poids lourds. Ils connaissent moins les mesures spécifiques concernant les véhicules lourds et leurs conducteurs. Certains candidats savent que les poids lourds génèrent moins d'accidents que les autres usagers mais que leurs accidents peuvent être très graves. Des chiffres ont été donnés. Les copies qui ont pu être valorisées sont celles dans lesquelles figurent ces informations et dans lesquelles ont été envisagés : – le lien entre l'amélioration de la cohabitation des usagers du réseau routier et le développement durable – l'ouverture vers les modes alternatifs à la route et ses difficultés. Celles dans lesquelles les mesures prises ou envisagées ne constituaient pas une simple liste mais étaient accompagnées de commentaires traduisant un certain niveau de réflexion ont également été valorisées. La structuration des copies : Le plan retenu par beaucoup de candidats a été le suivant : I- Introduction avec annonce de plan II- Les efforts des pouvoirs publics pour améliorer la cohabitation des poids lourds et des autres usagers (mesures conducteurs, infrastructures, véhicules) et leurs effets III- Les problèmes non résolus et les mesures restant à prendre IV- Conclusion. La plupart des candidats annoncent et présentent un plan dans leur introduction mais un certain nombre d'entre eux ont du mal à respecter ce plan. Par exemple, certains intègrent, dans une partie ou une sous-partie, des informations qu'ils ont oublié d'intégrer dans une partie précédente. Il en résulte aussi des répétitions dans un certain nombre de copies. Par ailleurs un certain nombre de candidats ont des difficultés pour relier clairement leurs parties ou sous-parties. Certains ne le font pas du tout. Ces difficultés de structuration des devoirs proviennent probablement d'un manque d'entrainement à la dissertation. L'expression écrite : Elle représente une faiblesse dans beaucoup de copies, même dans des copies qui traduisent un niveau correct de réflexion et de connaissance. Si cette faiblesse est due à la gestion du temps, un entrainement à la dissertation peut y remédier ne serait ce que pour permettre au moins aux candidats de se relire. Si elle est due à une non connaissance des règles de l'expression écrite, une révision des règles élémentaires de style, de grammaire et d'orthographe, et des entrainements, s'imposent. 2. Le concours interne Le concours comporte deux épreuves écrites : – une note administrative à partir d'un dossier portant sur un sujet relatif aux missions du ministère (4 heures, coef 2) – des questions de droit portant sur le droit constitutionnel et les institutions politiques, le droit administratif et les institutions administratives, le droit communautaire et le droit pénal (2heures, coef.1) a) La note administrative Le sujet : Il s'agissait, en qualité de chef d'unité de la cellule éducation routière d'une DDT(M), de rédiger une note à la demande du chef de service pour le directeur, qui devait présenter les conditions d'accès à la conduite accompagnée pour les mineurs, les avantages et les évolutions possibles de ce système d'apprentissage. Le plan était donné dans le libellé de la demande. Il était possible de traiter le devoir en 3 parties (1 – conditions d'accès / 2 – Avantages / 3 – Évolutions possibles) ou en seulement 2 parties en intégrant les avantages de ce type d'apprentissage dans l'une des deux autres parties. Une grande majorité des devoirs sont présentés sous une de ces formes. Néanmoins, un grand nombre de copies présente des parties très déséquilibrées avec une première partie bien souvent trop longue et trop détaillée au détriment de la (ou des deux) dernière(s). Concernant les conditions d'accès, l'Apprentissage Anticipée de la Conduite a dans l'ensemble été bien présenté. Il n'en fût pas de même pour la présentation de la conduite encadrée qui n'a été abordée que dans la moitié des copies, alors que cette possibilité de conduite accompagnée, concerne les mineurs, à la différence de la conduite supervisée qui ne concerne que les personnes majeures et qui pourtant a été traitée dans plus d'une copie sur deux. Les avantages de la conduite accompagnée ont été dans l'ensemble bien présentés. Les avantages concernant le taux de réussite à l'examen du permis, la réduction de la période probatoire, la réduction de la surprime "jeune conducteur" consentie par les assurances et l'impact positif de la conduite accompagnée sur les statistiques des 18-25 ans ont généralement été développés. Cependant un nombre important de copies a fait ressortir à tort, que le prêt dans le cadre de l'opération du "permis à 1 euro par jour" était un avantage exclusif au dispositif de la conduite accompagnée. C'est dans la partie concernant les évolutions possibles au dispositif qu'il y a eu la plus grande confusion. Une majeure partie des candidats a traité dans ce paragraphe les mesures issues de la réforme du permis de conduire, alors qu'il était attendu ici de présenter certaines initiatives locales contenues dans un des documents, les propositions issues de l'interview de Jean-Pascal ASSAILLY, et de détailler les pratiques en cours dans les autres pays. Dans l'ensemble, les copies ne font pas assez référence aux documents du dossiers. La source de certaines données statistiques ou de certains passages recopiés n'est pas indiquée. Enfin, généralement, un effort sur l'écriture et la présentation doit être fait pour rendre la copie mieux présentable. b) Questions de droit Pour le concours interne (102 copies) : - la moyenne des notes s'élève à 8,18 sur 20. - la plus faible note est de 0/20 et la plus élevée est de 17,50/20. - 24% des candidats ont été éliminés sur cette épreuve (contre 21% en 2010, 19% en 2009, et 46% en 2008) - 31% ont obtenu une note supérieure à 10/20 (contre 48% en 2010, 38% en 2009, et 14% en 2008). (commentaires communs avec le concours externe) Analyse des épreuves d'admission Les concours externe et interne comportent trois épreuves d'admission : – épreuve orale consistant en un entretien avec le jury (30 mn, coef.3) – épreuve orale consistant à répondre à deux questions, tirées au sort par le candidat, sur le code de la route (préparation : 20 mn – durée : 20 mn, coef.1) – épreuve de conduite sur véhicule léger (45 mn, coef.1). 1. Épreuve orale d'entretien avec le jury Rappelons que le jury national a bénéficié d'une professionnalisation à l'épreuve orale, le 7 avril 2011. L'entretien avec le jury commence toujours par une présentation par le candidat, de l'ordre de 5 à 10 minutes de son cursus scolaire et universitaire, son expérience professionnelle, sa motivation à se présenter au concours. Cette première partie de l'entretien est dans l'ensemble très bien préparée (au risque de donner parfois l'impression d'une « récitation »). Le jury est particulièrement sensible, pas tant à la cohérence du parcours, qu'à l'explication qui est faite de celui-ci. Rien n'est pire que le candidat qui se retrouve surpris lui-même d'être là, devant le jury, alors qu'il doute de ses capacités et ne s'est pas préparé à l'oral. Même si le poste de délégué peut être vu comme une façon d'accéder aux fonctions d'encadrement dans la fonction publique, notamment par le biais des mutations ou détachement ultérieurs, il est difficilement acceptable pour le jury de retenir des candidats qui affichent ostensiblement leur envie de postuler très vite à un autre emploi que celui de délégué. La seconde partie de l'entretien consiste à un jeu de questions-réponses entre le jury et le candidat, portant notamment sur sa connaissance de l'environnement administratif. S'il est bien entendu hors de question d'exiger des connaissances trop pointues sur le métier lui-même (particulièrement pour les candidats externes) ou sur les interactions avec les autres acteurs de l'éducation et la sécurité routière au sein du département, le jury est toutefois sensible aux éventuelles recherches et contacts qu'a pu mener le candidat, afin de se renseigner sur le métier proprement dit, les principales missions, le jeu des acteurs,... A ce titre, rappelons que les sites intra- et internet du ministère permettent l'accès à d'amples informations (connaissance du ministère et de son organisation territoriale, politique de sécurité routière, acteurs et enjeux de l'éducation routière,...). Enfin, l'entretien se termine avec une ou deux mises en situation, se rapportant à des cas concrets auxquels le futur délégué au permis de conduire peut se retrouver réellement et rapidement confronté. Les mises en situation n'ont pas posé de problème particulier, ni vraiment surpris les candidats (les questions portaient sur la déontologie, le management,...). Pour mémoire, le jury n'attend bien souvent pas de réponse type à ces mises en situation, mais apprécie surtout la réactivité du candidat (notons qu'un temps de réflexion peut être préférable à une réponse immédiate sans réflexion préalable), son bon-sens... . Les réponses des candidats, multiples, variées et argumentées, doivent avant-tout permettre au jury d'apprécier leur maturité et leur capacité à occuper des fonctions d'encadrement. Concours externe Les prestations ont été de niveau variable. La moyenne est de 11,92 ; la note la plus haute est de 16 ; la note la plus basse est de 9. Concours interne Les prestations ont été de bon niveau, avec quelques excellentes prestations. La moyenne est de 13,95 ; la note la plus haute est de 17 ; la note la plus basse est de 8. Conseils aux candidats : En complément des indications mentionnées ci-dessus, rappelons qu'à l'oral, le candidat doit rester simple, authentique et naturel. Sur le plan comportemental, une préparation à ce type d'épreuve peut permettre d'acquérir une certaine pratique et de réduire le stress. Sur le fond, il apparaît indispensable de prendre quelques instants pour s'informer sur le métier de délégué (et par là-même, sur celui des inspecteurs) et sur son environnement administratif. 2. Épreuve orale sur le code de la route L'épreuve de code de la route, tel que définie dans l'arrêté du 20 mars 1998 modifié, réside dans le traitement de deux questions tirées au sort sur le code de la route. Les thèmes du programme sont précisés en page 6 du document de présentation générale du concours. Chaque binôme de sujets proposé avait été composé de deux thèmes bien différenciés, de manière à offrir aux candidats la possibilité de valoriser leur panel de connaissances. L'objectif n'est pas de sélectionner des praticiens confirmés du droit du code de la route mais d'évaluer néanmoins une capacité d'assimilation et d'explication des notions pratiques et juridiques fondamentales de ce domaine particulier. Les candidats doivent être en mesure de démontrer un niveau de connaissance sérieux sur les thèmes des règles de circulation et de conduite, la réglementation du permis de conduire et de la profession des auto-écoles, les différentes catégories de véhicules. Il est par ailleurs attendu d'eux qu'ils sachent, à partir des sujets qu'ils leur ont été proposés, de montrer un intérêt et une connaissance des enjeux de sécurité routière et des politiques conduites en la matière. D'excellentes prestations ont été constatées cette année en interne (une note de 20/20 a même été attribuée), et un niveau plus faible remarqué pour les candidats externes. Des candidats externes ne disposaient d'aucune connaissance sur le sujet de code de la route tiré au sort (d'où des notes éliminatoires). Il semble que d'autres candidats aient volontairement fait l'impasse sur certains sujets (je pense à la réglementation de l'enseignement à titre onéreux, au contrôle technique des véhicules...). D'une manière générale, les sanctions encourues en cas de non respect des règles du code de la route sont largement méconnues. Cette année également, l'absence de plan détaillé a pénalisé un quart des candidats, aussi bien en interne qu'en externe. A part un candidat, aucun n'a utilisé les supports mis à leur disposition (tableau blanc, stylo de couleurs..) alors que cela peut être un plus pour la clarté de leur exposé, ou exposer son plan au jury... Il a été constaté que de très nombreux candidats n'approfondissaient pas les questions lors de leur présentation. Cela avait comme conséquence, un questionnement long et difficile. Conseils aux candidats : La réussite à cette épreuve peut passer par une préparation spécifique basée, non seulement sur la révision de manuels de code de la route destinés aux apprentis conducteurs, mais également sur une étude du code lui-même (texte officiel in extenso), de ses éléments techniques et réglementaires. Insistons sur le fait qu'il convient de structurer l'exposé (introduction, développement, conclusion), d'annoncer au départ un plan clair (et de s'y tenir !). 3. Conduite sur véhicule léger Les épreuves étaient assurées par 2 binômes composés de 2 délégués. Comme les années passées, les candidats étaient accueillis directement par le binôme chargé de leur examen dans le hall d’entrée et amenés à leur véhicule. L’articulation, le contenu et la durée des épreuves respectent l’arrêté du 20 mars 1998, à savoir conduite de 45 minutes dont 40 minutes effectives, utilisant des secteurs de travail variés et ouverts, et de niveau technique équilibré entre chaque binôme ; la conduite est évaluée selon 6 critères ce qui concourt à une homogénéisation des évaluations de chacun des 2 binômes par une définition précise des items et par une connaissance identique des secteurs de travail, de sorte que l’ensemble soit équilibré. A la différence d'un examen du permis « standard », l'épreuve de conduite vise à évaluer une conduite expérimentée, faisant preuve d'initiative, à la fois souple et fluide, même en circulation dense. Les notes présentent un éventail allant de 6,5/20 à 19/20 pour le concours interne et de 5,5/20 à 19/20 pour le concours externe, donc avec des notes éliminatoires ; les moyennes des notes se situent à 16,92/20 pour les internes et 13,27/20 pour les externes, ce qui indique un bon niveau, surtout pour les internes. Les examinateurs ont noté une amélioration des prestations conduite par rapport à l'an dernier (2 notes éliminatoires), et un resserrement de la fourchette des notes dans la partie haute (peu de notes faibles), que ce soit pour les candidats internes ou pour les candidats externes. Conseils aux candidats : Une reconnaissance des lieux, voire une évaluation de sa conduite personnelle par un acteur agréé (auto-école par exemple), peut être utile pour des candidats connaissant mal les conditions de circulation dans ce secteur relativement urbanisé de la région parisienne. Rappelons qu'une mauvaise note à cette épreuve de conduite peut hypothéquer les chances de réussite au concours.