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Le dépistage du cancer chez les aînés : un aperçu
Le cancer constitue la principale cause de mortalité au Canada. On s’attend à une
augmentation du nombre de nouveaux cas, principalement en raison de l’accroissement et du
vieillissement de la population. Le cancer du sein, le cancer du col de l'utérus, le cancer
colorectal et le cancer de la prostate représentent un important fardeau pour la santé des
Canadiens de 55 ans et plus. En effet, plus de 72 000 Canadiens, en majorité âgés de 60 ans
et plus, développeront l’un de ces cancers en 2012. Au total, 87 % de tous les nouveaux cas
de cancer sont diagnostiqués chez des personnes de 50 ans et plus, et 61 % des décès
attribuables au cancer surviennent chez des personnes de 50 à 79 ans1. Exception faite du
cancer du col de l’utérus, les taux de mortalité liés à ces cancers augmentent de façon
importante chez les personnes de 60 ans et plus qui en sont atteintes : on estime qu’en 2012,
environ 52 000 personnes mourront du cancer du sein, du cancer colorectal ou du cancer de
la prostate2.
Les recherches suggèrent qu’il pourrait exister des disparités liées à l’âge qui nuisent à l’accès
des aînés à la communication intervenant-patient, notamment la discrimination fondée sur
l’âge, les facteurs liés au système, le manque de sensibilisation et de discussion (par les aînés
et leurs fournisseurs de soins de santé), la littératie en matière de santé, la santé mentale, les
obstacles socioéconomiques et les barrières physiques. Le manque de soutien social des
aînés, le genre, les particularités culturelles, la crainte et la timidité peuvent également
constituer des obstacles. Heureusement, certains facteurs peuvent favoriser la participation
des aînés au dépistage du cancer : la communication directe entre les patients et les
fournisseurs de soins de santé, les encouragements et la recommandation des fournisseurs
1
STATISTIQUE CANADA. Le cancer au Canada : cancers du poumon, du côlon et du rectum, du sein et de la
prostate, 2011, consulté sur http://www.statcan.gc.ca/pub/82-624-x/2011001/article/11596-fra.htm.
2
AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA. Comité directeur des statistiques sur le cancer de la Société
canadienne du cancer, 2012.
1
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de soins de santé, la variété des formats de documents d’information et des ressources de
soutien en matière de connaissances en santé, la mobilisation des principaux intervenants
locaux, les compétences et la sécurité culturelles, le soutien social, les réseaux et l’utilisation
d’outils d’aide à la prise de décisions.
Chez les aînés, décider d’entreprendre des tests de dépistage devient plus complexe à
mesure qu’ils vieillissent. C’est pourquoi ils doivent acquérir une meilleure connaissance des
taux actuels de cancer, du moment où le dépistage est indiqué, des raisons pour lesquelles il
est approprié, de l’endroit où les tests ont lieu ainsi que des risques et des avantages liés au
dépistage. Il a été démontré de façon convaincante que la réduction des obstacles à l’accès
aux programmes de dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal est efficace, et que
l’observance augmente lorsqu’elle est combinée à des formes directes de participation du
patient. En raison du degré élevé d’incertitude entourant actuellement le dépistage du cancer
de la prostate, des outils d’aide à la décision ont été élaborés, et ils contribuent à informer les
patients sur les risques et les avantages du dépistage. Pour le cancer du col de l’utérus, on
constate que l’augmentation de l’accès aux femmes médecins et les stratégies de rappel
favorisent la participation des aînées au dépistage. Plus particulièrement, les fournisseurs de
soins de santé doivent envoyer un message clair et uniforme et insister sur le fait que le
dépistage est un comportement favorisant la santé qui n’est pas lié aux symptômes.
Il existe de nombreux avantages liés au dépistage du cancer chez les aînés. Même si celui-ci
devrait être effectué conjointement avec une évaluation de l’espérance de vie, des fonctions et
des comorbidités, l’utilisation de l’âge (et par extension, de l’espérance de vie) en tant que
marqueur unique n’est pas une stratégie fiable pour décider de cesser ou non le dépistage. Il
convient plutôt d’étudier le portrait clinique général des patients avant de prendre la décision
ferme d’effectuer ou non un dépistage. En règle générale, les taux de mortalité et de morbidité
sont plus faibles lorsque le cancer est détecté à un stade plus précoce. La détection précoce
augmente également la probabilité que les aînés nécessitent un traitement moins effractif tout
en évitant les pertes fonctionnelles et sociales. Pour les membres de la famille, en particulier
2
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les conjoints âgés, une détection précoce peut réduire la durée et l’intensité des soins requis.
De plus, les familles des aînés qui survivent au cancer pourront avoir ces derniers à leurs
côtés pendant quelques années supplémentaires. Du point de vue des finances et du système
de santé, les décès prématurés attribuables au cancer seulement coûtent annuellement
11,6 milliards de dollars à l’économie canadienne3. Le dépistage permet de diminuer le
fardeau pour le système en améliorant la santé de la population, réduisant ainsi les besoins et
la demande en matière de soins actifs4. En raison de ces avantages, la prise en compte de
l’âge seulement n’est pas une stratégie fiable pour décider de cesser ou non le dépistage. Il
convient plutôt d’étudier le portrait clinique général de la personne avant de prendre une
décision.
Cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus souvent diagnostiqué et représente la deuxième
cause de mortalité par cancer chez les femmes au Canada.

Bien que le taux d’utilisation de la mammographie ait suffisamment augmenté depuis
cinq ans, on constate qu’il manque toujours d’importants groupes de population.

Les femmes de 50 à 74 ans devraient subir une mammographie tous les deux ou
trois ans.

Les recommandations concernant le dépistage chez les femmes de 75 ans et plus sont
beaucoup moins claires et reflètent l’absence d’un consensus sur le moment où les
risques potentiels du dépistage dépassent ses avantages potentiels.

La mammographie de dépistage devrait être discutée avec toutes les femmes dont
l’espérance de vie estimée est de plus de cinq ans, quel que soit leur âge.
3
MIROLLA, M. The cost of chronic disease in Canada, Alliance pour la prévention des maladies chroniques au
Canada, 2005, consulté sur http://www.gpiatlantic.org/pdf/health/chroniccanada.pdf.
4
Ibid.
3
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
Les obstacles qui empêchent les patientes de subir un test de dépistage du cancer du
sein sont de nature variée : médecins de sexe masculin, immigration récente, faible
revenu, image corporelle négative, faible estime de soi, expérience antérieure négative,
inconfort lié à la mammographie ou crainte des résultats5.

Les comportements positifs des fournisseurs de soins de santé sont le principal facteur
qui détermine si une femme finira par subir un test de dépistage du cancer du sein ou
non6.
Cancer du col de l’utérus

Une femme sur 150 développera un cancer du col de l’utérus au cours de sa vie. Au
Canada, le cancer du col de l’utérus représente 1,7 % des nouveaux cas de cancer et
1,1 % des décès attribuables au cancer chez les femmes7.

Le fait de passer régulièrement un test Pap peut augmenter vos chances de survivre à
un cancer du col de l’utérus de 70 %.

Les taux d’incidence et de mortalité du cancer du col de l’utérus chez les femmes
diminuent de façon constante depuis la fin des années 1970.

Toutefois, presque la moitié des Canadiennes ayant reçu un diagnostic de cancer
invasif du col de l’utérus n’avaient pas passé de test Pap au cours des cinq années
5
VEDEL, I., M. T.E. PUTS, M. MONETTE, J. MONETTE et H. BERGMAN. « Barriers and facilitators to breast
and colorectal cancer screening of older adults in primary care: A systematic review », Journal of Geriatric
o
Oncology, Vol. 2, n 2, 2011, p. 85- 98.
6
BONFILL COSP, X., M. MARZO CASTILLEJO, M. PLADEVALL VILA, J. MARTI et J. EMPARANZA.
« Strategies for increasing women participation in community breast cancer screening », Cochrane Database of
Systematic Reviews, Vol. 1, 2001.
7
COMITÉ DIRECTEUR DES STATISTIQUES SUR LE CANCER DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DU CANCER.
Statistiques canadiennes sur le cancer 2012, Toronto, 2012.
4
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précédentes ou n’en avaient jamais passé 8. En comparaison, les femmes aînées chez
qui on n’a observé aucun signe d’anomalie cervicale et qui ont subi le test de dépistage
de façon régulière présentent un risque extrêmement faible de développer un cancer du
col de l’utérus (risque inférieur à 0,8 % au cours de leur vie)9.

Les femmes de 60 à 69 ans devraient être particulièrement encouragées à subir le test
de dépistage, puisque leur taux de participation est faible.

L’âge recommandé pour l’arrêt du test de dépistage du cancer du col de l’utérus varie
selon chaque province. En règle générale, les femmes de plus de 70 à 75 ans qui ont
obtenu des résultats normaux au test Pap peuvent cesser les tests de dépistage.

Les obstacles qui empêchent les patientes de subir un test de dépistage du cancer du
col de l’utérus sont de nature variée : médecins de sexe masculin, immigration récente,
faible revenu, image corporelle négative, faible estime de soi, expérience antérieure
négative, inconfort lié aux examens gynécologiques ou crainte des résultats10.
8
PARTENARIAT CANADIEN CONTRE LE CANCER. Rapport de 2011 sur le rendement du système de lutte
contre le cancer, 2011, consulté sur http://www.partnershipagainstcancer.ca/wp -content/uploads/Rapport -de2011-sur-le-rendement-du-syst%C3%A9me-de-lutte-contre-le-c ancer.pdf.
9
WALTER, L. C., C. L. LEWIS et M. B. BARTON. « Screening for colorectal, breast, and cervical cancer in the
o
elderly: a review of the evidence », The American Journal of Medicine, Vol. 118, n 10, 2005, p. 1078-1086.
10
OSCARSSON, M. G., B. E. WIJMA et E. G. BENZEIN. « ‘I do not need to… I do not want to… I do not give it
o
priority…’–why women choose not to attend cervical cancer screening », Health Expectations, Vol. 11, n 1, 2008,
p. 26-34.
WALTER et coll. 2005.
LOFTERS, A. K., R. MOINEDDIN, S. W. HWANG, et R. H. GLAZIER. « Low rates of cervical cancer screening
o
among urban immigrants: a population-based study in Ontario, Canada », Medical Care, Vol. 48, n 7, 2010,
p. 611-618.
5
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Cancer colorectal

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent et représente la deuxième
cause de mortalité par cancer chez les hommes.

En 2012, on estime qu’environ 23 300 Canadiens (13 000 hommes et 10 300 femmes)
recevront un diagnostic de cancer colorectal, et que 9 200 (5 000 hommes et
4 200 femmes) en mourront11.

La probabilité de développer un cancer colorectal augmente de façon importante après
l’âge de 50 ans12.

Les avantages du test de dépistage du cancer colorectal chez les adultes de
50 à 74 ans ne sont plus à démontrer13.
Si le cancer colorectal est détecté suffisamment tôt, des interventions moins effractives,
comme l’ablation des polypes, peuvent augmenter les chances de survie de plus de
90 %.

Comme les avantages du test de dépistage du cancer colorectal dans la population
dépassent les risques associés à l’intervention, la motivation d’effectuer le test chez les
adultes de 50 à 74 ans est élevée.

Les plus récentes données indiquent que la moitié des Canadiens affirment être à jour
dans leurs tests de dépistage du cancer colorectal.

Une plus grande proportion de femmes et d’aînés que d’hommes et de personnes plus
jeunes ont affirmé avoir subi le test de dépistage 14.
11
COMITÉ DIRECTEUR DES STATISTIQUES SUR LE CANCER DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DU CANCER.
2012.
12
AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA. Comité national sur le dépistage du cancer colorectal,
2002, consulté sur http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ncccs-cndcc/techrep-fra.php
13
SCHAPIRO, M. « Practical approaches to the diagnosis and treatment of colorectal cancer », Practical
o
Gastrogenterology, Vol. 6, n 20, 2012, consulté sur http://www.practicalgastro.com/pdf/August12/Swan.pdf.
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
Bien que la plupart des gens disent connaître les avantages du test de dépistage du
cancer colorectal, beaucoup ne savent pas à quel moment il faut subir le test ou croient
qu’ils doivent d’abord présenter des symptômes15.

Les provinces affichant les meilleurs taux de participation aux tests de dépistage du
cancer colorectal comptent également les plus fortes proportions de médecins qui
parlent du dépistage à leurs patients. Par conséquent, il faut que les efforts d’éducation
permettent non seulement de communiquer l’importance du dépistage, mais aussi le
moment où il est approprié de l’effectuer.

Des preuves substantielles valident l’utilisation du test de recherche de sang occulte
dans les selles (RSOS) dans le cadre d’une stratégie de première intention en raison du
profil de risque, de la précision et de la facilité d’utilisation et de déploiement16. Le test
de RSOS est recommandé une fois tous les deux ans pour les adultes de 50 à 74 ans à
risque moyen.

La RSOS au moyen du guiacol pour détecter des traces de sang dans les selles est un
test couramment utilisé. Un autre type de test fécal, connu sous le nom de « test
immunochimique fécal » (TIF), gagne en popularité. Certaines données laissent croire
14
Sondage sur le dépistage du cancer du côlon au Canada, 2011, consulté sur
http://www.partnershipagainstcancer.ca/fr/ priorities/2007-2012-initiatives/screening-strategic-initiatives/colorectalscreening-initiative/.
15
PARTENARIAT CANADIEN CONTRE LE CANCER. « Dépistage du cancer colorectal au Canada », 2009,
consulté sur http://www.cancerview.ca/idc/groups/public/doc uments/webcontent/rl_crc _snaps hot_one_fr.pdf.
16
SWAN, H. « International colorectal cancer screening programs: Population contact strategies, testing methods
and screening rates », Practical Gastroenterology, Vol. 21, 2012.
TOWLER, B., L. IRWIG, P. GLASZIOU, D. WELLER et J. KEWENTER. « Screening for colorectal cancer using
the faecal occult blood test, Hemoccult », Cochrane Database of Systematic Reviews, 1998, Vol. 2.,
o
n CD001216, 2006.
HEWITSON, P., P. GLASZIOU, E. WATSON, B. TOWLER et L. IRWIG. « Cochrane systematic review of
colorectal cancer screening using the fecal occult blood test (hemoccult): an update », The American Journal of
o
Gastroenterology, Vol. 103, n 6, 2008, p. 1541-1549.
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que le recours au TIF est préférable, puisqu’il a recours à des anticorps spécifiques du
sang humain; il nécessite donc moins d’échantillons, exige moins de préparation et
entraîne moins de perturbations liées aux habitudes alimentaires17.

La sigmoïdoscopie à sonde souple constitue une solution de rechange aux tests de
RSOS. Elle est moins courante, mais constitue une mesure de dépistage valide. La
sigmoïdoscopie à sonde souple est recommandée tous les cinq ans.

Des données solides appuient la pratique d’un dépistage annuel ou bisannuel par
recherche de sang occulte dans les selles, et des données raisonnables appuient
l’intégration de la sigmoïdoscopie flexible à l’examen médical périodique chez les
personnes asymptomatiques de plus de 50 ans. On ne dispose pas de suffisamment de
données pour déterminer s’il est préférable de recommander la pratique d’un dépistage
par RSOS, par sigmoïdoscopie, ou encore au moyen des deux tests.

Lorsqu’un test de RSOS donne lieu à des résultats anormaux, on le combine
généralement à une coloscopie afin de confirmer le résultat anormal. La coloscopie
peut être utilisée seule comme test de dépistage; toutefois, les données appuyant son
utilisation répandue de cette façon ne confirment pas qu’elle contribue à améliorer le
taux de mortalité au fil du temps18. La coloscopie est recommandée au plus une fois
tous les cinq ans, ou même une fois tous les dix ans selon certaines lignes directrices.

On ne dispose pas de suffisamment de données pour déterminer si la coloscopie doit
servir de méthode de dépistage initiale dans le cadre de l’examen médical périodique 19.
17
HOLDEN, D. J., R. HARRIS, D. S. PORTERFIELD, D. E. JONAS, L. C. MORGAN, D. REULAND et coll.
« Enhancing the Use and Quality of Colorectal Cancer Screening », Evidence Reports/Technology Assessments,
o
n 190, 2010.
18
Ibid.
19
GROUPE D’ÉTUDE CANADIEN SUR LES SOINS DE SANTÉ PRÉVENTIFS. Colorectal Cancer Screening
Guidelines, 2013, consulté sur http://canadiantaskforce.ca/guidelines/all-guidelines/2001-colorectal-cancerscreening/
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
Il a été établi que les avantages du dépistage du cancer colorectal chez les adultes de
80 ans et plus diminuent à mesure qu’ils vieillissent.

Les obstacles au dépistage peuvent comprendre le manque de discussion avec les
fournisseurs de soins de santé ou l’absence de recommandations de la part de ces
derniers, la rareté des communications avec les médecins, le fait d’être un aîné plus
jeune ou le faible revenu.
Cancer de la prostate

Un homme sur sept recevra un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie.

Le cancer de la prostate demeure le cancer le plus diagnostiqué chez les hommes au
Canada : on estime à 25 500 le nombre de cas prévus en 2011. Cela représente plus
du quart (27 %) des nouveaux cas de cancer chez les hommes 20.

On estime que la sensibilité de l’utilisation combinée du toucher rectal et du test de
dépistage de l’antigène prostatique spécifique (APS) est de 87,2 %21.

Comme différentes raisons peuvent expliquer l’augmentation des taux d’APS, il est
essentiel de procéder par élimination des facteurs.

Même si le taux d’APS est élevé en raison du cancer de la prostate, il est nécessaire
d’établir la nature du cancer potentiel et de déterminer s’il est agressif ou indolent.

Les biopsies tissulaires sont indispensables pour mieux déterminer la nature du cancer.
Cependant, même si les biopsies de la prostate sont essentielles au processus
diagnostique, elles ne sont pas sans risque de complications.
20
COMITÉ DIRECTEUR DES STATISTIQUES SUR LE CANCER DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DU CANCER.
Statistiques canadiennes sur le cancer 2012, Toronto, 2012.
21
HOAG, N., R. DAVIDSON et P. POMMERVILLE. « Prostate cancer screening practices and attitudes among
o
primary care physicians in Victoria, British Columbia », BC Medical Journal, Vol. 50, n 8, 2008, p. 456-460.
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
Il existe plusieurs lignes directrices 22 qui peuvent aider à réduire les effets négatifs du
dépistage tout en préservant les bienfaits potentiels :
o Éviter d’effectuer des tests de dépistage chez les hommes dont l’espérance de
vie est de moins de cinq ans et qui courent un plus grand risque de mourir d’une
cause autre que le cancer de la prostate.
o Ne pas traiter les personnes qui n’ont pas besoin d’un traitement. La surveillance
active peut s’avérer une meilleure option que le traitement immédiat d’un cancer
détecté pour la réduction des effets négatifs et les ressources du système.
o Pour les tests de dépistage chez les personnes âgées, tenir compte de
l’autonomie, de l’alimentation et des comorbidités.

Puisqu’environ 80 % des Canadiens atteints du cancer de la prostate mourront d’autres
causes et que les risques et les avantages associés au dépistage du cancer de la
prostate soulèvent des controverses, il faut accroître la compréhension des options
thérapeutiques et du dépistage.

Cela s’applique en particulier aux aînés dont l’état de santé général doit être examiné
de façon approfondie (espérance de vie et capacité d’entreprendre tout traitement
résultant du dépistage).
22
CARLSSON, S., et coll. « Prostate Cancer Screening: Facts, Statistics, and Interpretation in Response to the
US Preventive Services Task Force Review », J Clin Oncol., 2012, consulté sur
http://jco.ascopubs.org/content/early/2012/06/18/JCO.2011.40.4327. full.pdf
CORCORAN, A. T., P. B. PEELE et R. M. BENOIT. « Cost comparison between watchful waiting with active
o
surveillance and active treatment of clinically localized prostate cancer », Urology, Vol. 76, n 3, 2010, p. 703-707.
FRADET, Y., L. KLOTZ, J. TRACHTENBERG et A. ZLOTTA. « The burden of prostate cancer in Canada »,
o
Canadian Urological Association Journal, Vol. 3, n 3, suppl. 2, 2009, p. S92.
MOTTET, N., H. BOYLE et J. P. DROZ. « Decision Making in Elderly Localized Prostate Cancer », Management
of Urological Cancers in Older People, 2012, p. 163-176.
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
Si un cancer de la prostate est soupçonné en raison de résultats anormaux au toucher
rectal ou au test de dépistage de l’APS, il est recommandé d’aiguiller le patient vers un
urologue pour un examen approfondi.

Les obstacles au dépistage du cancer de la prostate comprennent la difficulté des
professionnels de la santé d’aborder le sujet et la fragmentation des lignes directrices
en matière de dépistage du cancer de la prostate.
11