Trame de termes de référence
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Trame de termes de référence
Termes de référence - Evaluation Externe Projet multi-pays Graines d’Espérance, cofinancé par l’AFD « Projet d’insertion socioprofessionnelle des jeunes défavorisés par la formation professionnelle en électrotechnique dans le bassin méditerranéen (Egypte, Maroc, Liban) » & Projet GET, financé par la Fondation Drosos «Favoriser l’accès à l’emploi au Liban» Janvier 2016 Merci de soumettre vos propositions par mail à [email protected] Avant le 22 février 2016 1 Sommaire I. L’IECD ET SES PARTENAIRES ................................................................................................. 2 L’IECD ...................................................................................................................................... 2 Semeurs d’Avenir.................................................................................................................... 2 La Fondation Drosos .............................................................................................................. 3 L’Agence Française de Développement ................................................................................ 3 II. CONTEXTE ET ORIGINE DE L’EVALUATION ................................................................................. 3 Contexte général ..................................................................................................................... 3 Justification de l’évaluation conjointe ................................................................................... 4 III. L’EVALUATION................................................................................................................... 5 Objectifs de l’évaluation ......................................................................................................... 5 Description succincte des actions à évaluer ......................................................................... 5 Questions que se posent le commanditaire et ses partenaires ............................................ 6 IV. METHODOLOGIE ................................................................................................................ 8 Organisation de l’évaluation................................................................................................... 8 Calendrier de l'évaluation ....................................................................................................... 9 Expertise recherchée ............................................................................................................ 10 Processus de sélection des candidats ................................................................................ 10 ANNEXES : FICHES PAYS ............................................................................................................. 12 I. L’IECD ET SES PARTENAIRES L’IECD L’IECD est une association de solidarité internationale qui mène 45 projets et intervient dans 14 pays en Afrique subsaharienne, dans la région Proche-Orient et Afrique du Nord, dans l’Océan Indien et en Asie du Sud-Est, touchant plus de 50 000 bénéficiaires. Créé en 1988, l’IECD emploie plus de 120 collaborateurs, dont plus de 75% sur le terrain, partageant comme vision de former les acteurs responsables de demain via ses 4 cœurs de métier : la formation technique et l’insertion professionnelle, l’appui aux petites entreprises, l’accès des personnes vulnérables à l’éducation et à la santé. L’ambition de l’IECD est de donner aux personnes bénéficiaires les savoir-faire indispensables pour améliorer leurs conditions de vie, devenir des acteurs responsables dans leur pays et contribuer à rendre la société plus juste. L’IECD a eu une croissance de +55% ces 5 dernières années, passant d’un chiffre d’activité de 6,1M€ en 2009 à 9,5M€ en 2014. Semeurs d’Avenir Dans une perspective de pérennisation des projets mis en œuvre par l’IECD au Liban, l’association de droit libanais Semeurs d’Avenir a été fondée en Septembre 2010 par l’IECD. La vision est de faire de Semeurs d’Avenir la référence au Liban en matière de formation et d’insertion des jeunes et d’accès à l’emploi, partant du constat qu’aucune association libanaise n’a fait de ces sujets sa priorité. L’association est dirigée par un comité administratif formé de personnes sensibilisées aux problèmes sociaux et économiques du Liban et souhaitant participer à son développement. Semeurs d’Avenir est indépendante juridiquement de l’IECD qui assure la gestion de l’association dans l’attente d’une transition complète des activités dans quelques années. 2 La Fondation Drosos La Fondation Drosos, dont le siège se trouve à Zurich, Suisse, a été fondée fin 2003 et est opérationnelle depuis le début de l’année 2005. Elle doit sa création à une initiative privée et elle est reconnue d’intérêt public. Elle est indépendante sur le plan idéologique, politique et religieux. La Fondation Drosos a pour mission d’améliorer efficacement et durablement les conditions de vie des personnes en situation précaire et de protéger l’environnement. La Fondation conçoit et soutient des projets visant directement à améliorer les conditions de vie de groupes déterminés. Là où elle s’engage, la Fondation aspire à générer un impact durable. Le cadre d’activités de la Fondation comprend les domaines suivantes : promotion des revenus, réduction des risques chez les groupes à risque, promotion de l’accès à l’éducation et au savoir, soutien aux activités créatrices des jeunes, protection de l’environnement, protection et réinsertion sociale. La Fondation agit en Suisse et à l’étranger, en accordant le plus grand poids à son engagement international. A l’échelle internationale, la Fondation se concentre sur des pays et régions qui, sans compter parmi les plus pauvres du monde, ont néanmoins d’immenses besoins sociaux. La priorité géographique est mise sur la région du Proche-Orient, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Actuellement, la Fondation est active en Égypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Palestine et en Tunisie. En outre, la Fondation met en œuvre un programme compréhensif dans l’est de l’Allemagne car, malgré de nombreux besoins, peu de fondations financent des programmes de soutien dans cette région. L’Agence Française de Développement Etablissement public au cœur du dispositif français de coopération, l’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis plus de soixante-dix ans pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud. Elle soutient également le dynamisme économique et social des Outre-mer. Au moyen de subventions, de prêts, de fonds de garantie ou de contrats de désendettement et de développement, elle finance des projets, des programmes et des études et accompagne ses partenaires du Sud dans le renforcement de leurs capacités. II. CONTEXTE ET ORIGINE DE L’EVALUATION Contexte général Au Moyen Orient-Afrique du Nord, la population active est en pleine expansion. Ainsi, en Egypte, au Liban et au Maroc, ce sont plus d’un million de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Pour eux, la situation est difficile, puisque entre 20 et 30 % des 15–30 ans sont actuellement au chômage et ce taux devrait s’élever encore davantage dans les prochaines années selon l’Organisation Internationale du travail. En plus de la précarisation d’une génération entière, le chômage des jeunes a des conséquences sur le climat économique et social du pays, avec un risque de déstabilisation majeure. Pourtant, dans ces régions, il existe des secteurs industriels dynamiques et créateurs d’emplois. C’est le cas notamment de l’électrotechnique, des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique, qui peuvent offrir des débouchés professionnels durables à des jeunes qualifiés. En plus du secteur d’électricité pur, d’autres secteurs dynamiques nécessitent des compétences en électricité tel que le secteur du BTP, du transport, de l’aéronautique, de l’automobile, etc. Dans ce contexte, les profils d’électriciens, d’électromécaniciens et de techniciens de maintenance sont particulièrement recherchés. 3 Or les formations techniques et professionnelles des pays ciblés ne répondent pas suffisamment aux besoins réels des entreprises du secteur. Les référentiels sont inadaptés ; les méthodes pédagogiques centrées sur la théorie plutôt que sur la pratique ; les équipements didactiques souvent obsolètes ; et les stages en entreprises généralement inexistants. Face à cette main d’œuvre locale trop peu qualifiée, les entreprises sont contraintes soit d’embaucher des techniciens internationaux, soit de former elles-mêmes les nouveaux salariés, ce qui, dans les deux cas, est onéreux. Justification de l’évaluation conjointe Depuis son origine, l’IECD met en œuvre des projets d’insertion socio-professionnelle des jeunes en région MENA. Sur ces dernières années, l’activité de l’IECD sur ces thématiques s’est intensifiée et ce grâce à la mise en œuvre de 2 projets complémentaires : Le programme Graines d’Espérance En 2007, l’IECD a développé le projet Graines d’Espérance au Liban afin d’améliorer l’insertion socioprofessionnelle par la formation aux métiers de l’électricité. Sur la base du succès du projet au Liban, l’IECD a essaimé le projet Graines d’Espérance en Egypte, au Maroc et au Nigéria. Une nouvelle extension en Côte d’Ivoire et au Vietnam est prévue pour 2016. Le programme GDE se concentre sur les métiers de l’énergie et s’articule autour de 5 piliers : l’analyse du bassin d’emploi, la mise à jour des curricula, la rénovation des plateaux techniques, la formation des formateurs et la mise en place de services d’orientation et d’emploi. Le programme a été lancé et développé grâce au soutien notamment de l’entreprise Schneider Electric et de l’Agence française de développement. D’autres bailleurs de fonds, comme la Fondation Lord Michelham, la Fondation Nexans, l’entreprise Matelec et la Direction de la Coopération Internationale de Monaco cofinancent également le programme. Dans le cadre de cette évaluation, l’IECD souhaite en particulier évaluer la période du 1° juillet 2013 au 30 juin 2016 lors de laquelle le programme a essaimé en Egypte et au Maroc sur base de l’expérience libanaise. Le projet GET En 2012, le partenariat entre l’IECD et la Fondation Drosos a permis de donner un nouvel élan au dernier pilier du programme Graines d’Espérances : la mise en place de services d’orientation et d’emploi. Grâce au projet « GET » (Guidance, Employment, Training), concentré sur le Liban, ces initiatives, jusque-là très expérimentales, ont pu être structurées et étendues à l’ensemble des filières des écoles partenaires libanaises. Le concept de « Bureaux d’Orientation et d’Emploi » (BOE) a émergé. Dès 2014, grâce au retour d’expérience positif sur le sol libanais, le modèle du BOE a été essaimé en Egypte dans le cadre du projet multi-pays GDE décrit ci-dessus. Bien qu’ils fassent l’objet de financements et d’objectifs distincts, les deux projets sont donc intiment liés, s’inspirant et s’enrichissant l’un de l’autre. Par conséquent, l’IECD a souhaité réaliser une seule évaluation afin de pouvoir bénéficier de regards croisés sur ces actions. Cette évaluation est d’autant plus pertinente qu’elle intervient au moment de la préparation du lancement d’une deuxième phase de financement sur chacun de ces projets. 4 III. L’EVALUATION Objectifs de l’évaluation Les objectifs de cette évaluation pour l’IECD sont : 1. Rendre compte des activités mises en œuvre dans le cadre du projet de terrain multi-pays (Egypte, Liban, Maroc), dont la convention a été signée avec l’Agence Française de Développement pour 3 années : du 1er juillet 2013 au 30 juin 2016 (GDE MENA 2013/2016) du projet de terrain dont la convention a été signée avec la Fondation Drosos pour 3 années : du 1er novembre 2012 au 31 décembre 2015, au Liban (GET 2012/2015). 2. Apprécier de manière rigoureuse et impartiale les résultats et l’impact du programme Graines d’Espérance, en particulier dans la région MENA du projet GET ; Note : Les résultats prévus et atteints seront mis à disposition des évaluateurs pendant la phase de préparation de l’évaluation. 3. Formuler des recommandations et propositions pour préparer la suite des activités pour GDE MENA 2 : donner des recommandations concrètes pour enrichir et améliorer les activités et l’impact de la nouvelle phase du projet en cours d’instruction pour GET 2 : juger la pertinence des activités (en particulier les bureaux d’orientation et d’emploi et l’association Semeurs d’Avenir), ainsi que le projet GET 2 qui a été validé par la Fondation Drosos pour la période 2016/2020. 4. Proposer un système de suivi/évaluation pertinent, réaliste et efficient à mettre en place dans le cadre des nouvelles phases prévues (système S&E). Une attention particulière sera accordée à la méthode à suivre pour la collecte des données. Note : Le système servira de base pour la première évaluation du deuxième projet GET2 en 2018. Ainsi, le cadre du système doit être discuté avec la Fondation Drosos avant que le système soit élaboré. 5. Valoriser et rendre visibles les succès des actions évaluées auprès des autres acteurs de la formation professionnelle. Description succincte des actions à évaluer Les actions à évaluer s’adressent en priorité aux jeunes défavorisés de 15 à 30 ans au Liban, en Egypte et au Maroc. Les bénéficiaires sont les élèves des partenaires éducatifs. Ils bénéficient des référentiels et des méthodes pédagogiques rénovés, d’équipements didactiques modernes et adaptés à la réalité du secteur, ainsi que de bureaux d’orientation et d’emploi connectés aux entreprises. Au Liban, ils participent aux « Forums des métiers » organisés par les écoles partenaires et l’IECD. Le projet bénéficie également directement aux formateurs qui reçoivent des formations techniques et pédagogiques dispensées par les experts partenaires de l’IECD. Par ailleurs, le projet bénéficie également aux : partenaires éducatifs (écoles, centres de formation) qui sont accompagnés pour rénover leur formation en électricité : création de nouveaux modules, formation des professeurs, 5 installation de nouveaux équipements et mise en place de bureaux d’orientation et d’emploi pour assurer l’insertion professionnelle des jeunes et un suivi des anciens élèves afin de mesurer l’impact du projet entreprises locales et internationales qui pourront embaucher du personnel local qualifié acteurs publics de la formation professionnelle, puisque les actions permettent de développer et de tester des approches innovantes, cohérentes avec leurs stratégies nationales Résultats du projet GDE MENA après la 2ième tranche du projet (été 2015) : En 2014, plus de 1800 jeunes en formation à travers les différentes formations proposées au sein des 17 centres de formation partenaires (12 au Liban, 2 en Egypte et 3 au Maroc). 2082 élèves ont bénéficié de l’action d’amélioration des filières électricité entre juillet 2013 et juin 2015. 174 professeurs ont été formés à l’approche par compétences, aux nouveaux référentiels de formation, mais aussi aux dernières innovations technologiques entre juillet 2013 et juin 2015. Résultats du projet GET à trois mois de la fin du projet (septembre 2015) : 3418 (prévu 1140) jeunes et 453 (prévu 300) personnes en difficulté sont accompagnés dans leur insertion professionnelle à travers les bureaux d'orientation et d'emploi Grâce à l’accompagnement par les bureaux d’orientation et d’emploi partenaires, 271 (prévu 330) jeunes et 102 (prévu 150) personnes en difficulté sont placés en entreprise. L’association Semeurs d’Avenir est renforcée, a acquis une pérennité institutionnelle et financière et assure la capitalisation des expériences. Des fiches pays sont disponibles en annexe pour préciser le contexte d’intervention propre à chaque géographie (historique, partenaires). Questions que se posent le commanditaire et ses partenaires L’IECD et ses partenaires cherchent principalement à savoir si les résultats et objectifs fixés dans les Conventions des projets de terrain sont atteints ou en voie de l’être. Les questions ci-dessous sont des propositions et doivent être révisées par l’équipe d’évaluation et adaptées aux différents projets après l’étude de la documentation relative à chacun des projets. En parallèle et de manière spécifique, ils se posent les questions précises suivantes : - Pertinence : Les formations (référentiels, plateaux techniques) sont-elles en adéquation avec les besoins des entreprises et les opportunités professionnelles sur le marché du travail actuel et futur ? Le dispositif de formation (contenus et méthodologie) est-il adapté au profil des jeunes ? Les services d’orientation et d’information sont-ils adaptés au profil des jeunes ciblés et ce ciblage est-il pertinent ? Les entreprises sont-elles prêtes à soutenir les services des bureaux d’orientations car ils envisagent ces services comme pertinents par rapport à leurs besoins ? - Efficacité et efficience de la gestion du projet : Les échanges entre les équipes IECD des différents pays et entre les différents acteurs (centres d’expertises, institutions publiques, entreprises) fonctionnent-ils bien ; apportent-ils une plus-value au programme ? L’appui de l’IECD en matière de formation des formateurs et professeurs est-il pertinent et efficace (formations de professeurs et de jumelages) ? Permet-il une nette amélioration des compétences nécessaires à un bon exercice de leur métier ? Quel est le retour des jeunes et de leurs parents sur la formation reçue ? 6 Les écoles et leurs bureaux d’orientation sont-ils véritablement capables d’orienter et insérer les jeunes dans le marché du travail, après leur formation technique ? (Augmentation des probabilités de trouver un stage ou un emploi) Combien de temps les jeunes placés gardent-ils leurs emplois ? Les écoles et leurs bureaux d’orientation sont-ils capables de récupérer les données nécessaires pour le système d’évaluation ? Concernant le système de suivi-évaluation, les informations correctes et pertinentes sont-elles collectées ? - Résultats et impact auprès des bénéficiaires ciblés : L’impact de la formation sur les jeunes : o Les jeunes diplômés sont-ils parvenus à s’insérer dans le monde du travail ou dans une formation supérieure après leur formation électricité ? (augmentation du taux d’insertion professionnelle des jeunes après l’obtention du diplôme) o Quels indicateurs seraient pertinents pour mesurer l’impact qualitatif des formations auprès des anciens bénéficiaires ? o Les élèves ont-ils une meilleure compréhension des compétences qu’ils ont acquises et une meilleure vision des perspectives de progression professionnelle ? o Les jeunes sont-ils épanouis dans la filière électricité ? Sont-ils mieux vus par leurs familles et la communauté et moins considérés comme des élèves en échec scolaire ? Les entreprises sont-elles satisfaites : o des compétences des élèves embauchés issus des formations rénovées avec l’appui de l’IECD ? Ces élèves répondent-ils mieux à leurs besoins que les diplômés d’anciens diplômes ? Quels sont les résultats et impacts sur la performance des entreprises qui embauchent les diplômés ? o des compétences des stagiaires des différentes formations rénovées par l’IECD ? Les entreprises voient-elles un intérêt à s’impliquer dans la formation des élèves à travers les stages ? A-t-on des modèles de success story ? o de leurs relations avec les écoles techniques ? o des services offerts par les BOE ? Les entreprises sont-elles prêtes à donner de meilleures perspectives de progression salariale pour les jeunes diplômés des formations rénovées ? - Pérennité Les écoles et leurs bureaux d’orientation sont-ils véritablement capables de continuer et financer leurs activités ? L’association Semeurs d’avenir est-elle véritablement capable de continuer et de financer ses activités ? Comment va-t-elle se financer ? Les établissements partenaires (directions et enseignants) se sont-ils approprié les différents piliers du programme ? Les bureaux d’orientation et d’emploi ont-ils des relations régulières avec les entreprises permettant d’avoir une estimation du bassin d’emploi et sont-ils un bon outil pour maintenir et développer les relations écoles/entreprises ? Quel est le niveau de reconnaissance des formations dans les paysages institutionnels nationaux (reconnaissance du diplôme, organisation des examens nationaux, implication dans l’essaimage et la pérennité des formations) ? Quel est l’impact du projet sur les politiques publiques et de réformes de la Formation Professionnelle ? Les entreprises sont-elles prêtes à soutenir les services des bureaux d’orientation et d’emploi d’une manière financière ? Que pourrait-on faire pour améliorer l ‘intérêt et le soutien des entreprises privées ? 7 - Ouverture à de nouveaux sujets – recommandations : Comment pourrait-on davantage accompagner la transition énergétique des pays d’interventions grâce aux formations en électricité ? Comment pourrait-on accompagner l’amélioration des conditions de sécurité dans les ateliers des écoles partenaires ? Quelles pistes d’amélioration du modèle économique des écoles partenaires devraient être explorées ? Quelles sont les conditions pour assurer la pérennité des BOE au sein des établissements ? Quelle serait la pertinence d’une sensibilisation/formation à l’entreprenariat/à la gestion en complément des formations techniques dans le contexte des différents pays ? Quelle pourrait en être sa modalité ? Comment inclure davantage une approche genre dans le projet ? Comment pourraiton intéresser davantage les jeunes filles afin qu’elles suivent également les formations techniques ? - Evaluation du projet GET 2 – recommandations : Quelles sont les conditions pour assurer la pérennité des BOE au sein des établissements ? A noter : il est prévu que l’équipe d’évaluation visite tous les bureaux d’orientation qui font partie du premier et du deuxième projet pour donner des recommandations détaillées pour chaque bureau, notamment en tenant compte de la différence entre les établissements publics et privés. Quelles adaptions devrait-t-on faire pour améliorer le document du deuxième projet en respectant le cadre existant ? IV. METHODOLOGIE Organisation de l’évaluation L’étude d’évaluation comportera 3 étapes : - Préparation : étude du document projet de base, des documents de reporting (rapports internes, rapports intermédiaires communiqués à l’AFD et à la Fondation Drosos, rapports de mission, rapports d’évaluations précédentes, conventions signées avec les partenaires), de formation (référentiels, matériel de formation, documents méthodologiques), et des informations disponibles sur les bases de données « BOE ». Il s’agira aussi de rencontrer le personnel de coordination du Programme basé à Paris (IECD). - Révision des questions des Termes de Référence et proposition de deux documents séparés - un plan de travail détaillé pour le Liban (questions reflétant le projet GET, personnes et entreprise à interviewer, écoles à visiter, etc.) et un plan de travail pour l’Egypte et le Maroc. Le plan de travail du Liban doit être approuvé par la Fondation Drosos. - Observation sur le terrain : rencontres individuelles et groupées avec les partenaires et équipes locales (administrateurs et équipes des centres de formation) ; avec des anciens (jusqu’à 3 ans) et actuels bénéficiaires de tous les services et formations proposés par le programme (entretiens individuels et groupés, focus groups)1 ; entretiens avec des partenaires du programme (partenaires éducatifs, agences locales de l’AFD, entreprises, autorités locales). L’évaluateur assistera également aux activités du Programme, selon le calendrier : cours, suivi de stage, formations des formateurs, entretien des bureaux d’orientation avec des élèves, séances de sensibilisation par le bureau d’orientation… Il est prévu que l’équipe dévaluation visite aussi quelques entreprises qui n’appuient pas le projet afin de comprendre leur désintérêt. - Compilation des résultats et analyse : les résultats des questionnaires d’enquête et d’entretiens ainsi que de toutes les informations collectées lors de la préparation et des missions terrain seront 1 Un minimum de 20 entretiens individuels et de rencontres groupées avec un minimum des 50 personnes seront organisés par pays (avec un échantillon représentatif de jeunes diplômés, échantillon similaire d’un pays à un autre). 8 exploités pour répondre aux attentes de l’évaluation. L’évaluateur dressera l’état des lieux observé pour chaque résultat attendu dans le document de projet des conventions (fournis après sélection de l’évaluateur ; résumé présenté en annexe). Il analysera les écarts par rapport à ce qui était prévu, et tentera d’expliquer les écarts observés par rapport aux objectifs fixés. En plus de l’analyse de l’atteinte des résultats attendus de la convention, l’évaluateur portera une attention particulière aux questions spécifiques posées par l’IECD et ses partenaires. Il analysera donc le programme au regard des critères d’évaluation de l’OCDE (pertinence, efficacité, efficience, pérennité et impact) et formulera des recommandations pour la poursuite des actions. Calendrier de l'évaluation Date limite pour la réception des candidatures Les évaluateurs sont invités à soumettre leur proposition technique et financière avant le 22 février 2016 à l’adresse suivante : [email protected] Sélection de l’équipe de consultants L’IECD partagera les résultats de cet appel d’offre d’ici le 3 mars 2016. Le processus de sélection est décrit dans la section suivante. Préparation Mars 2016 L’évaluateur consacrera 1 à 2 journées en France (partagées entre la lecture des documents du projet, une rencontre avec l’équipe de coordination du programme, avec la Direction de l’IECD, ainsi qu’une rencontre avec les chargés de mission de l’AFD et de la Fondation Drosos), afin de préparer l'étude documentaire préalable. Une rencontre avec une Académie partenaire ou un lycée technique de la région parisienne est également envisageable. Un rapport de démarrage sera transmis à l’IECD et à la Fondation Drosos à l’issue des premières journées de rencontre de l’équipe de coordination. Mission terrain Avril/Mai 2016 L’évaluateur se rendra ensuite dans les différents pays en avril et mai 2016. Les missions terrain devront impérativement être réalisées avant le début du Ramadan et la fin des années scolaires. La durée des missions est estimée à : - 20 JH pour le Liban - 5 JH pour l’Egypte - 5 JH pour le Maroc Le nombre de partenaires et l’ancienneté du projet en Egypte et au Maroc suggèrent une présence sur place de maximum une semaine alors que le temps de mission au Liban devra être plus élevé pour pouvoir interviewer tous les responsables des bureaux d’orientation, rencontrer l’équipe Semeurs d’Avenir et visiter la plupart des écoles partenaires. Compilation des résultats, analyse et restitutions Mai / Juin 2016 Des restitutions « à chaud » sont attendues à l’issue de chaque mission d’observation sur le terrain auprès de l’équipe locale. Afin de pouvoir profiter d’une mission du Board de la Fondation Drosos, prévue au Liban fin mai, les premières conclusions de l’évaluation au Liban seront présentées lors d’une première restitution, concernant le volet libanais, entre le 23 et le 25 mai à Beyrouth, dans les bureaux de l’IECD. 9 L’évaluateur transmettra ensuite un rapport provisoire, d’ici le 15 juin 2016. Ce rapport sera l’objet de discussions avec l’IECD et l’évaluateur. Le chargé de mission de la Fondation Drosos sera également associé aux relectures. A noter, la partie du rapport concernant le projet « GET » devra également contenir un sommaire pour le Board de la Fondation Drosos, ainsi qu’une évaluation spécifique du deuxième projet et du business plan de l’entreprise sociale. L’IECD et la Fondation Drosos auront 15 jours pour poser des questions ou faire des remarques complémentaires. S’ensuivront des échanges entre l’IECD et l’évaluateur. Pour faciliter ces échanges, une réunion pourra être organisée dans les bureaux de l’IECD à Paris pour commenter les premières analyses et recommandations. Finalisation du rapport d’évaluation L’évaluateur rédigera alors un rapport définitif qu’il fera parvenir dans les 15 jours (soit au maximum le 15 juillet 2016). Le rapport définitif doit être composé des documents suivants : Un rapport détaillé concernant le Liban et le projet GET Un résumé de trois pages concernant le Liban et le projet GET Un rapport détaillé concernant l’Egypte Un rapport détaillé concernant le Maroc Un résumé des deux projets, culminant les recommandations et « lessons learned » générales que sont valable pour les deux projets et le sujet en géneral. Restitutions Une restitution plus large autour de l’employabilité dans la région MENA pourrait être organisée à l’automne 2016 à l’AFD, rassemblant d’autres acteurs de la formation professionnelle (ONG, bailleurs, centres d’expertise…). A noter : Les propositions de livrables dynamiques et interactifs sont fortement encouragés (courtes interviews filmées des bénéficiaires, études de cas, schémas, etc.). Expertise recherchée L’équipe d’évaluation devra rassembler les expériences suivantes : - Expérience significative d’évaluation de projets de formation professionnelle ou insertion des jeunes ; - Connaissance des enjeux de formation professionnelle, renforcement des compétences, et insertion économique dans les pays en développement ; - Maîtrise du français, de l’anglais et idéalement de bonnes notions en arabe. La maitrise de l’italien serait un plus (l’italien étant couramment utilisée dans une école partenaire en Egypte). - Connaissance de la région MENA, et en particulier des pays d’intervention - Si possible, connaissance du milieu industriel, en particulier des métiers de l’électricité Processus de sélection des candidats Les candidats devront fournir les éléments suivants : Une offre technique comprenant : o Une note de compréhension des termes de référence (2 pages) et de présentation de 10 la méthodologie utilisée (3 pages), Les références et expériences de l’équipe d’évaluation (5 pages maximum), Le calendrier prévisionnel d’intervention ainsi qu’une estimation des charges en hommes/jours. Une offre financière comportant le budget global (Hors Taxe et Toutes Taxes Comprises) et les prix détaillés par pays (honoraires, indemnités journalières, transports…). o o Les propositions techniques seront évaluées sur la base de leur conformité aux termes de référence, à l’aide des critères d’évaluation et du système de points suivant : Références de l’équipe d’évaluation : 30 points Compréhension des TDR et méthodologie proposée : 30 points Qualification, expérience et cohérence de l’équipe proposée : 40 points 11 Annexes : Fiches Pays Annexe 1 : Evaluation des activités GDE/GET de l’IECD au Liban L’IECD est présent depuis 1989 sur l’ensemble du territoire, dans différents domaines et avec des partenaires complémentaires. En janvier 2007, il a ouvert une délégation pour le Proche-Orient, basée à Beyrouth, permettant de développer les projets au Proche-Orient tout en accompagnant au plus près ses partenaires locaux. Aujourd’hui, l’IECD et ses partenaires locaux y mènent une dizaine de projets de formation technique et d’insertion professionnelle pour les jeunes, d’appui aux petites entreprises et d’accès à l’éducation à travers tout le pays. Historique des actions à évaluer au Liban Le programme Graines d’Espérance (GDE) a été lancé au Liban, en 2007. Le projet vise à améliorer la formation dans les filières électricité des écoles techniques afin que celle-ci soit en adéquation aux besoins en compétences des entreprises, l’objectif étant de favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail. L’IECD développe ce projet en partenariat avec une dizaine d’écoles partenaires, réparties sur l’ensemble du territoire libanais, et bénéficie de l’implication de près de 40 entreprises. Suite aux résultats atteints entre 2007 et 2009, l’IECD a souhaité poursuivre ce projet en le renforçant et en l’essaimant sur tout le territoire libanais. Ainsi, entre 2010 et 2013, l’IECD a mis en œuvre le projet « Insertion socioprofessionnelle des jeunes au Liban par le renforcement de filières de formation professionnelle et technique », cofinancé par l’AFD, qui a permis d’augmenter le nombre d’écoles partenaires. A présent, le projet Graines d’Espérance bénéficie d’une nouvelle phase de financement de l’AFD qui permet la consolidation du programme dans 12 écoles publiques et privées. Deux évaluations externes ont été réalisées récemment : une en mars 2012 et une en novembre 2013. Ces évaluations ont notamment souligné que bien qu’il soit nécessaire de renforcer les acquis du projet, le projet pouvait être considéré comme novateur dans sa contribution à l’amélioration de la qualité de l’enseignement technique au Liban. Les rapports finaux de ces évaluations seront fournis à l’évaluateur en même temps que les autres documents projet. En outre, des enquêtes de suivi des élèves après la formation sont conduites de façon régulière depuis les premiers diplômés de 2013 et permettent d’avoir une bonne vision sur ce que deviennent les jeunes à l’issu de la formation. Les conclusions de ces enquêtes seront également transmises à l’évaluateur sélectionné. Le projet GET a été lancé en 2012, grâce au soutien de la Fondation Drosos. Il correspond à un approfondissement du dernier pilier de la méthodologie du programme GDE, et se concentre sur l’accompagnement des jeunes vers l’emploi. A présent, le projet bénéficie d’une nouvelle phase de financement de la Fondation Drosos qui permet l’élargissement du projet dans 12 écoles publiques et privées le renforcement financier du projet et l’indépendance économique de Semeurs d’Avenir l’introduction de dispositifs innovants, tels qu’une entreprise sociale. Localisation : bureau de l’IECD à Beyrouth, mais activités sur l’ensemble du territoire Partenaires principaux : Enterprises: Schneider Electric East Mediterrean, Matelec, Mitsulift, Phoenix… Ecoles : 12 écoles réparties sur l’ensemble du territoire Centres d’expertise : Académie de Paris, Académie de Créteil, CNAM Institutions publiques : DGETP, Ministère de l’Industrie Autres : ETF 12 Annexe 2 : Evaluation des activités de l’IECD en Egypte En Egypte, l’IECD est présent en Egypte depuis 2013 et Graines d’Espérance y est l’unique projet. Historique de l’action à évaluer en Egypte Depuis 2008 et en particulier en 2012 et 2013, l’IECD a effectué plusieurs missions d’étude d’opportunité et de faisabilité en Egypte. L’IECD a choisi de conclure un partenariat avec les Instituts Don Bosco à Alexandrie et au Caire. La très bonne réputation de ces écoles, connues pour leur offre scolaire de qualité, a permis à l’IECD de se concentrer sur des perspectives de développement avec l’intention d’essaimer le programme avec d’autres institutions et innover dans les contenus et formats de formation. Aucune évaluation externe n’a encore eu lieu sur le projet en Egypte mais la première enquête de suivi de l’insertion des diplômés est en cours. Localisation : Le Caire et Alexandrie Partenaires principaux : Entreprises : Schneider Electric Egypt, la CCFE et de nombreuses autres entreprises Ecoles : Don Bosco Le Caire, Don Bosco Alexandrie Autres : OCEMO/MED-NC Annexe 3 : Evaluation des activités de l’IECD au Maroc Au Maroc, l’IECD est présent depuis 2014 et Graines d’Espérance y est l’unique projet. Historique de l’action à évaluer au Maroc Deux missions d’opportunité et de faisabilité ont été réalisées par l’IECD en mars 2012 et mars 2013 et ont permis de confirmer la pertinence de développer depuis 2014 un programme de formation professionnelle dans les métiers de l’électricité au Maroc. Au Maroc, les relations entretenues avec les deux partenaires du projet, l’association l’Heure Joyeuse et l’école JUK SPEL, sont très bonnes. Les deux écoles jouissent d’une grande reconnaissance auprès des autorités publiques et du milieu associatif marocain et partagent ainsi un véritable engagement pour les problématiques de formation professionnelle et technique des jeunes. A l’été 2015, le Centre de Perfectionnement Technique de Kenitra a rejoint le projet, devenant ainsi le troisième centre de formation partenaire au Maroc. L’appui de partenaires publics marocains (Entraide Nationale, INDH) dans la mise à disposition de locaux pour le CFA, et le ciblage adapté des bénéficiaires ont permis d’avoir un ancrage solide pour cette nouvelle formation. Aucune évaluation n’a encore eu lieu sur le projet au Maroc. Localisation : Grand Casablanca et Kenitra Partenaires principaux : Entreprises : Schneider Electric Maroc, Nexans, Cegelec… Ecoles : le CFA de Mkanssa de l’Heure Joyeuse, la Juk Spel et le CPT Centres d’expertise : l’ICAM, le Diocèse de Lille et Don Bosco Caen Institutions publiques : OFPPT, Entraide Nationale, INDH, DFP Autres : OCEMO/MED-NC 13