Trame de termes de référence

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Trame de termes de référence
Termes de référence - Evaluation Externe
Projet multi-pays Graines d’Espérance, cofinancé par l’AFD
« Projet d’insertion socioprofessionnelle des jeunes défavorisés par la
formation professionnelle en électrotechnique dans le bassin
méditerranéen (Egypte, Maroc, Liban) »
&
Projet GET, financé par la Fondation Drosos
«Favoriser l’accès à l’emploi au Liban»
Janvier 2016
Merci de soumettre vos propositions par mail à [email protected]
Avant le 22 février 2016
1
Sommaire
I.
L’IECD ET SES PARTENAIRES ................................................................................................. 2
L’IECD ...................................................................................................................................... 2
Semeurs d’Avenir.................................................................................................................... 2
La Fondation Drosos .............................................................................................................. 3
L’Agence Française de Développement ................................................................................ 3
II.
CONTEXTE ET ORIGINE DE L’EVALUATION ................................................................................. 3
Contexte général ..................................................................................................................... 3
Justification de l’évaluation conjointe ................................................................................... 4
III.
L’EVALUATION................................................................................................................... 5
Objectifs de l’évaluation ......................................................................................................... 5
Description succincte des actions à évaluer ......................................................................... 5
Questions que se posent le commanditaire et ses partenaires ............................................ 6
IV.
METHODOLOGIE ................................................................................................................ 8
Organisation de l’évaluation................................................................................................... 8
Calendrier de l'évaluation ....................................................................................................... 9
Expertise recherchée ............................................................................................................ 10
Processus de sélection des candidats ................................................................................ 10
ANNEXES : FICHES PAYS ............................................................................................................. 12
I.
L’IECD ET SES PARTENAIRES
L’IECD
L’IECD est une association de solidarité internationale qui mène 45 projets et intervient dans 14 pays
en Afrique subsaharienne, dans la région Proche-Orient et Afrique du Nord, dans l’Océan Indien et en
Asie du Sud-Est, touchant plus de 50 000 bénéficiaires.
Créé en 1988, l’IECD emploie plus de 120 collaborateurs, dont plus de 75% sur le terrain, partageant
comme vision de former les acteurs responsables de demain via ses 4 cœurs de métier : la formation
technique et l’insertion professionnelle, l’appui aux petites entreprises, l’accès des personnes
vulnérables à l’éducation et à la santé.
L’ambition de l’IECD est de donner aux personnes bénéficiaires les savoir-faire indispensables pour
améliorer leurs conditions de vie, devenir des acteurs responsables dans leur pays et contribuer à
rendre la société plus juste.
L’IECD a eu une croissance de +55% ces 5 dernières années, passant d’un chiffre d’activité de 6,1M€
en 2009 à 9,5M€ en 2014.
Semeurs d’Avenir
Dans une perspective de pérennisation des projets mis en œuvre par l’IECD au Liban, l’association de
droit libanais Semeurs d’Avenir a été fondée en Septembre 2010 par l’IECD. La vision est de faire de
Semeurs d’Avenir la référence au Liban en matière de formation et d’insertion des jeunes et d’accès à
l’emploi, partant du constat qu’aucune association libanaise n’a fait de ces sujets sa priorité.
L’association est dirigée par un comité administratif formé de personnes sensibilisées aux problèmes
sociaux et économiques du Liban et souhaitant participer à son développement. Semeurs d’Avenir est
indépendante juridiquement de l’IECD qui assure la gestion de l’association dans l’attente d’une
transition complète des activités dans quelques années.
2
La Fondation Drosos
La Fondation Drosos, dont le siège se trouve à Zurich, Suisse, a été fondée fin 2003 et est
opérationnelle depuis le début de l’année 2005. Elle doit sa création à une initiative privée et elle est
reconnue d’intérêt public. Elle est indépendante sur le plan idéologique, politique et religieux.
La Fondation Drosos a pour mission d’améliorer efficacement et durablement les conditions de vie des
personnes en situation précaire et de protéger l’environnement. La Fondation conçoit et soutient des
projets visant directement à améliorer les conditions de vie de groupes déterminés. Là où elle
s’engage, la Fondation aspire à générer un impact durable.
Le cadre d’activités de la Fondation comprend les domaines suivantes : promotion des revenus,
réduction des risques chez les groupes à risque, promotion de l’accès à l’éducation et au savoir, soutien
aux activités créatrices des jeunes, protection de l’environnement, protection et réinsertion sociale.
La Fondation agit en Suisse et à l’étranger, en accordant le plus grand poids à son engagement
international. A l’échelle internationale, la Fondation se concentre sur des pays et régions qui, sans
compter parmi les plus pauvres du monde, ont néanmoins d’immenses besoins sociaux. La priorité
géographique est mise sur la région du Proche-Orient, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Actuellement, la Fondation est active en Égypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Palestine et en
Tunisie. En outre, la Fondation met en œuvre un programme compréhensif dans l’est de l’Allemagne
car, malgré de nombreux besoins, peu de fondations financent des programmes de soutien dans cette
région.
L’Agence Française de Développement
Etablissement public au cœur du dispositif français de coopération, l’Agence Française de
Développement (AFD) agit depuis plus de soixante-dix ans pour lutter contre la pauvreté et favoriser
le développement dans les pays du Sud. Elle soutient également le dynamisme économique et social
des Outre-mer.
Au moyen de subventions, de prêts, de fonds de garantie ou de contrats de désendettement et de
développement, elle finance des projets, des programmes et des études et accompagne ses
partenaires du Sud dans le renforcement de leurs capacités.
II. CONTEXTE ET ORIGINE DE L’EVALUATION
Contexte général
Au Moyen Orient-Afrique du Nord, la population active est en pleine expansion. Ainsi, en Egypte, au
Liban et au Maroc, ce sont plus d’un million de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du
travail. Pour eux, la situation est difficile, puisque entre 20 et 30 % des 15–30 ans sont actuellement
au chômage et ce taux devrait s’élever encore davantage dans les prochaines années selon
l’Organisation Internationale du travail. En plus de la précarisation d’une génération entière, le
chômage des jeunes a des conséquences sur le climat économique et social du pays, avec un risque de
déstabilisation majeure.
Pourtant, dans ces régions, il existe des secteurs industriels dynamiques et créateurs d’emplois. C’est
le cas notamment de l’électrotechnique, des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique, qui
peuvent offrir des débouchés professionnels durables à des jeunes qualifiés. En plus du secteur
d’électricité pur, d’autres secteurs dynamiques nécessitent des compétences en électricité tel que le
secteur du BTP, du transport, de l’aéronautique, de l’automobile, etc. Dans ce contexte, les profils
d’électriciens, d’électromécaniciens et de techniciens de maintenance sont particulièrement
recherchés.
3
Or les formations techniques et professionnelles des pays ciblés ne répondent pas suffisamment aux
besoins réels des entreprises du secteur. Les référentiels sont inadaptés ; les méthodes pédagogiques
centrées sur la théorie plutôt que sur la pratique ; les équipements didactiques souvent obsolètes ; et
les stages en entreprises généralement inexistants. Face à cette main d’œuvre locale trop peu
qualifiée, les entreprises sont contraintes soit d’embaucher des techniciens internationaux, soit de
former elles-mêmes les nouveaux salariés, ce qui, dans les deux cas, est onéreux.
Justification de l’évaluation conjointe
Depuis son origine, l’IECD met en œuvre des projets d’insertion socio-professionnelle des jeunes en
région MENA. Sur ces dernières années, l’activité de l’IECD sur ces thématiques s’est intensifiée et ce
grâce à la mise en œuvre de 2 projets complémentaires :
Le programme Graines d’Espérance
En 2007, l’IECD a développé le projet Graines d’Espérance au Liban afin d’améliorer l’insertion
socioprofessionnelle par la formation aux métiers de l’électricité. Sur la base du succès du projet au
Liban, l’IECD a essaimé le projet Graines d’Espérance en Egypte, au Maroc et au Nigéria. Une nouvelle
extension en Côte d’Ivoire et au Vietnam est prévue pour 2016.
Le programme GDE se concentre sur les métiers de l’énergie et s’articule autour de 5 piliers : l’analyse
du bassin d’emploi, la mise à jour des curricula, la rénovation des plateaux techniques, la formation
des formateurs et la mise en place de services d’orientation et d’emploi.
Le programme a été lancé et développé grâce au soutien notamment de l’entreprise Schneider Electric
et de l’Agence française de développement. D’autres bailleurs de fonds, comme la Fondation Lord
Michelham, la Fondation Nexans, l’entreprise Matelec et la Direction de la Coopération Internationale
de Monaco cofinancent également le programme.
Dans le cadre de cette évaluation, l’IECD souhaite en particulier évaluer la période du 1° juillet 2013
au 30 juin 2016 lors de laquelle le programme a essaimé en Egypte et au Maroc sur base de l’expérience
libanaise.
Le projet GET
En 2012, le partenariat entre l’IECD et la Fondation Drosos a permis de donner un nouvel élan au
dernier pilier du programme Graines d’Espérances : la mise en place de services d’orientation et
d’emploi. Grâce au projet « GET » (Guidance, Employment, Training), concentré sur le Liban, ces
initiatives, jusque-là très expérimentales, ont pu être structurées et étendues à l’ensemble des filières
des écoles partenaires libanaises. Le concept de « Bureaux d’Orientation et d’Emploi » (BOE) a émergé.
Dès 2014, grâce au retour d’expérience positif sur le sol libanais, le modèle du BOE a été essaimé en
Egypte dans le cadre du projet multi-pays GDE décrit ci-dessus.
Bien qu’ils fassent l’objet de financements et d’objectifs distincts, les deux projets sont donc
intiment liés, s’inspirant et s’enrichissant l’un de l’autre. Par conséquent, l’IECD a souhaité réaliser
une seule évaluation afin de pouvoir bénéficier de regards croisés sur ces actions.
Cette évaluation est d’autant plus pertinente qu’elle intervient au moment de la préparation du
lancement d’une deuxième phase de financement sur chacun de ces projets.
4
III. L’EVALUATION
Objectifs de l’évaluation
Les objectifs de cette évaluation pour l’IECD sont :
1. Rendre compte des activités mises en œuvre dans le cadre
 du projet de terrain multi-pays (Egypte, Liban, Maroc), dont la convention a été signée
avec l’Agence Française de Développement pour 3 années : du 1er juillet 2013 au 30 juin
2016 (GDE MENA 2013/2016)
 du projet de terrain dont la convention a été signée avec la Fondation Drosos pour 3
années : du 1er novembre 2012 au 31 décembre 2015, au Liban (GET 2012/2015).
2. Apprécier de manière rigoureuse et impartiale les résultats et l’impact
 du programme Graines d’Espérance, en particulier dans la région MENA
 du projet GET ;
Note : Les résultats prévus et atteints seront mis à disposition des évaluateurs pendant la phase de préparation de
l’évaluation.
3. Formuler des recommandations et propositions pour préparer la suite des activités
 pour GDE MENA 2 : donner des recommandations concrètes pour enrichir et améliorer les
activités et l’impact de la nouvelle phase du projet en cours d’instruction
 pour GET 2 : juger la pertinence des activités (en particulier les bureaux d’orientation et
d’emploi et l’association Semeurs d’Avenir), ainsi que le projet GET 2 qui a été validé par
la Fondation Drosos pour la période 2016/2020.
4. Proposer un système de suivi/évaluation pertinent, réaliste et efficient à mettre en place dans
le cadre des nouvelles phases prévues (système S&E). Une attention particulière sera accordée
à la méthode à suivre pour la collecte des données.
Note : Le système servira de base pour la première évaluation du deuxième projet GET2 en 2018. Ainsi,
le cadre du système doit être discuté avec la Fondation Drosos avant que le système soit élaboré.
5. Valoriser et rendre visibles les succès des actions évaluées auprès des autres acteurs de la
formation professionnelle.
Description succincte des actions à évaluer
Les actions à évaluer s’adressent en priorité aux jeunes défavorisés de 15 à 30 ans au Liban, en Egypte
et au Maroc.


Les bénéficiaires sont les élèves des partenaires éducatifs. Ils bénéficient des référentiels et
des méthodes pédagogiques rénovés, d’équipements didactiques modernes et adaptés à la
réalité du secteur, ainsi que de bureaux d’orientation et d’emploi connectés aux entreprises.
Au Liban, ils participent aux « Forums des métiers » organisés par les écoles partenaires et
l’IECD.
Le projet bénéficie également directement aux formateurs qui reçoivent des formations
techniques et pédagogiques dispensées par les experts partenaires de l’IECD.
Par ailleurs, le projet bénéficie également aux :
 partenaires éducatifs (écoles, centres de formation) qui sont accompagnés pour rénover leur
formation en électricité : création de nouveaux modules, formation des professeurs,
5


installation de nouveaux équipements et mise en place de bureaux d’orientation et d’emploi
pour assurer l’insertion professionnelle des jeunes et un suivi des anciens élèves afin de
mesurer l’impact du projet
entreprises locales et internationales qui pourront embaucher du personnel local qualifié
acteurs publics de la formation professionnelle, puisque les actions permettent de
développer et de tester des approches innovantes, cohérentes avec leurs stratégies nationales
Résultats du projet GDE MENA après la 2ième tranche du projet (été 2015) :
 En 2014, plus de 1800 jeunes en formation à travers les différentes formations proposées au
sein des 17 centres de formation partenaires (12 au Liban, 2 en Egypte et 3 au Maroc).
 2082 élèves ont bénéficié de l’action d’amélioration des filières électricité entre juillet 2013 et
juin 2015.
 174 professeurs ont été formés à l’approche par compétences, aux nouveaux référentiels de
formation, mais aussi aux dernières innovations technologiques entre juillet 2013 et juin 2015.
Résultats du projet GET à trois mois de la fin du projet (septembre 2015) :
 3418 (prévu 1140) jeunes et 453 (prévu 300) personnes en difficulté sont accompagnés dans
leur insertion professionnelle à travers les bureaux d'orientation et d'emploi
 Grâce à l’accompagnement par les bureaux d’orientation et d’emploi partenaires, 271
(prévu 330) jeunes et 102 (prévu 150) personnes en difficulté sont placés en entreprise.
 L’association Semeurs d’Avenir est renforcée, a acquis une pérennité institutionnelle et
financière et assure la capitalisation des expériences.
Des fiches pays sont disponibles en annexe pour préciser le contexte d’intervention propre à chaque
géographie (historique, partenaires).
Questions que se posent le commanditaire et ses partenaires
L’IECD et ses partenaires cherchent principalement à savoir si les résultats et objectifs fixés dans les
Conventions des projets de terrain sont atteints ou en voie de l’être. Les questions ci-dessous sont des
propositions et doivent être révisées par l’équipe d’évaluation et adaptées aux différents projets après
l’étude de la documentation relative à chacun des projets.
En parallèle et de manière spécifique, ils se posent les questions précises suivantes :
- Pertinence :
 Les formations (référentiels, plateaux techniques) sont-elles en adéquation avec les
besoins des entreprises et les opportunités professionnelles sur le marché du travail
actuel et futur ?
 Le dispositif de formation (contenus et méthodologie) est-il adapté au profil des
jeunes ? Les services d’orientation et d’information sont-ils adaptés au profil des
jeunes ciblés et ce ciblage est-il pertinent ?
 Les entreprises sont-elles prêtes à soutenir les services des bureaux d’orientations car
ils envisagent ces services comme pertinents par rapport à leurs besoins ?
-
Efficacité et efficience de la gestion du projet :
 Les échanges entre les équipes IECD des différents pays et entre les différents acteurs
(centres d’expertises, institutions publiques, entreprises) fonctionnent-ils bien ;
apportent-ils une plus-value au programme ?
 L’appui de l’IECD en matière de formation des formateurs et professeurs est-il
pertinent et efficace (formations de professeurs et de jumelages) ? Permet-il une nette
amélioration des compétences nécessaires à un bon exercice de leur métier ?
 Quel est le retour des jeunes et de leurs parents sur la formation reçue ?
6




Les écoles et leurs bureaux d’orientation sont-ils véritablement capables d’orienter et
insérer les jeunes dans le marché du travail, après leur formation technique ?
(Augmentation des probabilités de trouver un stage ou un emploi)
Combien de temps les jeunes placés gardent-ils leurs emplois ?
Les écoles et leurs bureaux d’orientation sont-ils capables de récupérer les données
nécessaires pour le système d’évaluation ?
Concernant le système de suivi-évaluation, les informations correctes et pertinentes
sont-elles collectées ?
-
Résultats et impact auprès des bénéficiaires ciblés :
 L’impact de la formation sur les jeunes :
o Les jeunes diplômés sont-ils parvenus à s’insérer dans le monde du travail ou dans
une formation supérieure après leur formation électricité ? (augmentation du taux
d’insertion professionnelle des jeunes après l’obtention du diplôme)
o Quels indicateurs seraient pertinents pour mesurer l’impact qualitatif des
formations auprès des anciens bénéficiaires ?
o Les élèves ont-ils une meilleure compréhension des compétences qu’ils ont
acquises et une meilleure vision des perspectives de progression professionnelle ?
o Les jeunes sont-ils épanouis dans la filière électricité ? Sont-ils mieux vus par leurs
familles et la communauté et moins considérés comme des élèves en échec
scolaire ?
 Les entreprises sont-elles satisfaites :
o des compétences des élèves embauchés issus des formations rénovées avec
l’appui de l’IECD ? Ces élèves répondent-ils mieux à leurs besoins que les diplômés
d’anciens diplômes ? Quels sont les résultats et impacts sur la performance des
entreprises qui embauchent les diplômés ?
o des compétences des stagiaires des différentes formations rénovées par l’IECD ?
Les entreprises voient-elles un intérêt à s’impliquer dans la formation des élèves
à travers les stages ? A-t-on des modèles de success story ?
o de leurs relations avec les écoles techniques ?
o des services offerts par les BOE ?
 Les entreprises sont-elles prêtes à donner de meilleures perspectives de progression
salariale pour les jeunes diplômés des formations rénovées ?
-
Pérennité
 Les écoles et leurs bureaux d’orientation sont-ils véritablement capables de continuer
et financer leurs activités ?
 L’association Semeurs d’avenir est-elle véritablement capable de continuer et de
financer ses activités ? Comment va-t-elle se financer ?
 Les établissements partenaires (directions et enseignants) se sont-ils approprié les
différents piliers du programme ?
 Les bureaux d’orientation et d’emploi ont-ils des relations régulières avec les
entreprises permettant d’avoir une estimation du bassin d’emploi et sont-ils un bon
outil pour maintenir et développer les relations écoles/entreprises ?
 Quel est le niveau de reconnaissance des formations dans les paysages institutionnels
nationaux (reconnaissance du diplôme, organisation des examens nationaux,
implication dans l’essaimage et la pérennité des formations) ?
 Quel est l’impact du projet sur les politiques publiques et de réformes de la Formation
Professionnelle ? Les entreprises sont-elles prêtes à soutenir les services des bureaux
d’orientation et d’emploi d’une manière financière ? Que pourrait-on faire pour
améliorer l ‘intérêt et le soutien des entreprises privées ?
7
-
Ouverture à de nouveaux sujets – recommandations :
 Comment pourrait-on davantage accompagner la transition énergétique des pays
d’interventions grâce aux formations en électricité ?
 Comment pourrait-on accompagner l’amélioration des conditions de sécurité dans les
ateliers des écoles partenaires ?
 Quelles pistes d’amélioration du modèle économique des écoles partenaires devraient
être explorées ?
 Quelles sont les conditions pour assurer la pérennité des BOE au sein des
établissements ?
 Quelle serait la pertinence d’une sensibilisation/formation à l’entreprenariat/à la
gestion en complément des formations techniques dans le contexte des différents
pays ? Quelle pourrait en être sa modalité ?
 Comment inclure davantage une approche genre dans le projet ? Comment pourraiton intéresser davantage les jeunes filles afin qu’elles suivent également les formations
techniques ?
-
Evaluation du projet GET 2 – recommandations :
 Quelles sont les conditions pour assurer la pérennité des BOE au sein des
établissements ?
A noter : il est prévu que l’équipe d’évaluation visite tous les bureaux d’orientation qui font partie du
premier et du deuxième projet pour donner des recommandations détaillées pour chaque bureau,
notamment en tenant compte de la différence entre les établissements publics et privés.

Quelles adaptions devrait-t-on faire pour améliorer le document du deuxième projet
en respectant le cadre existant ?
IV. METHODOLOGIE
Organisation de l’évaluation
L’étude d’évaluation comportera 3 étapes :
- Préparation : étude du document projet de base, des documents de reporting (rapports internes,
rapports intermédiaires communiqués à l’AFD et à la Fondation Drosos, rapports de mission,
rapports d’évaluations précédentes, conventions signées avec les partenaires), de formation
(référentiels, matériel de formation, documents méthodologiques), et des informations
disponibles sur les bases de données « BOE ». Il s’agira aussi de rencontrer le personnel de
coordination du Programme basé à Paris (IECD).
- Révision des questions des Termes de Référence et proposition de deux documents séparés - un
plan de travail détaillé pour le Liban (questions reflétant le projet GET, personnes et entreprise à
interviewer, écoles à visiter, etc.) et un plan de travail pour l’Egypte et le Maroc. Le plan de travail
du Liban doit être approuvé par la Fondation Drosos.
- Observation sur le terrain : rencontres individuelles et groupées avec les partenaires et équipes
locales (administrateurs et équipes des centres de formation) ; avec des anciens (jusqu’à 3 ans) et
actuels bénéficiaires de tous les services et formations proposés par le programme (entretiens
individuels et groupés, focus groups)1 ; entretiens avec des partenaires du programme
(partenaires éducatifs, agences locales de l’AFD, entreprises, autorités locales). L’évaluateur
assistera également aux activités du Programme, selon le calendrier : cours, suivi de stage,
formations des formateurs, entretien des bureaux d’orientation avec des élèves, séances de
sensibilisation par le bureau d’orientation… Il est prévu que l’équipe dévaluation visite aussi
quelques entreprises qui n’appuient pas le projet afin de comprendre leur désintérêt.
- Compilation des résultats et analyse : les résultats des questionnaires d’enquête et d’entretiens
ainsi que de toutes les informations collectées lors de la préparation et des missions terrain seront
1
Un minimum de 20 entretiens individuels et de rencontres groupées avec un minimum des 50 personnes seront organisés
par pays (avec un échantillon représentatif de jeunes diplômés, échantillon similaire d’un pays à un autre).
8
exploités pour répondre aux attentes de l’évaluation. L’évaluateur dressera l’état des lieux
observé pour chaque résultat attendu dans le document de projet des conventions (fournis après
sélection de l’évaluateur ; résumé présenté en annexe). Il analysera les écarts par rapport à ce qui
était prévu, et tentera d’expliquer les écarts observés par rapport aux objectifs fixés. En plus de
l’analyse de l’atteinte des résultats attendus de la convention, l’évaluateur portera une attention
particulière aux questions spécifiques posées par l’IECD et ses partenaires. Il analysera donc le
programme au regard des critères d’évaluation de l’OCDE (pertinence, efficacité, efficience,
pérennité et impact) et formulera des recommandations pour la poursuite des actions.
Calendrier de l'évaluation
Date limite pour la
réception des
candidatures
Les évaluateurs sont invités à soumettre leur proposition technique et
financière avant le 22 février 2016 à l’adresse suivante :
[email protected]
Sélection de l’équipe
de consultants
L’IECD partagera les résultats de cet appel d’offre d’ici le 3 mars 2016. Le
processus de sélection est décrit dans la section suivante.
Préparation
Mars 2016
L’évaluateur consacrera 1 à 2 journées en France (partagées entre la
lecture des documents du projet, une rencontre avec l’équipe de
coordination du programme, avec la Direction de l’IECD, ainsi qu’une
rencontre avec les chargés de mission de l’AFD et de la Fondation Drosos),
afin de préparer l'étude documentaire préalable. Une rencontre avec une
Académie partenaire ou un lycée technique de la région parisienne est
également envisageable.
Un rapport de démarrage sera transmis à l’IECD et à la Fondation Drosos
à l’issue des premières journées de rencontre de l’équipe de coordination.
Mission terrain
Avril/Mai 2016
L’évaluateur se rendra ensuite dans les différents pays en avril et mai
2016. Les missions terrain devront impérativement être réalisées avant le
début du Ramadan et la fin des années scolaires.
La durée des missions est estimée à :
- 20 JH pour le Liban
- 5 JH pour l’Egypte
- 5 JH pour le Maroc
Le nombre de partenaires et l’ancienneté du projet en Egypte et au Maroc
suggèrent une présence sur place de maximum une semaine alors que le
temps de mission au Liban devra être plus élevé pour pouvoir interviewer
tous les responsables des bureaux d’orientation, rencontrer l’équipe
Semeurs d’Avenir et visiter la plupart des écoles partenaires.
Compilation des
résultats, analyse et
restitutions
Mai / Juin 2016
Des restitutions « à chaud » sont attendues à l’issue de chaque mission
d’observation sur le terrain auprès de l’équipe locale.
Afin de pouvoir profiter d’une mission du Board de la Fondation Drosos,
prévue au Liban fin mai, les premières conclusions de l’évaluation au Liban
seront présentées lors d’une première restitution, concernant le volet
libanais, entre le 23 et le 25 mai à Beyrouth, dans les bureaux de l’IECD.
9
L’évaluateur transmettra ensuite un rapport provisoire, d’ici le 15 juin
2016. Ce rapport sera l’objet de discussions avec l’IECD et l’évaluateur. Le
chargé de mission de la Fondation Drosos sera également associé aux
relectures. A noter, la partie du rapport concernant le projet « GET » devra
également contenir un sommaire pour le Board de la Fondation Drosos,
ainsi qu’une évaluation spécifique du deuxième projet et du business plan
de l’entreprise sociale.
L’IECD et la Fondation Drosos auront 15 jours pour poser des questions ou
faire des remarques complémentaires. S’ensuivront des échanges entre
l’IECD et l’évaluateur. Pour faciliter ces échanges, une réunion pourra être
organisée dans les bureaux de l’IECD à Paris pour commenter les
premières analyses et recommandations.
Finalisation du rapport
d’évaluation
L’évaluateur rédigera alors un rapport définitif qu’il fera parvenir dans les
15 jours (soit au maximum le 15 juillet 2016).
Le rapport définitif doit être composé des documents suivants :
 Un rapport détaillé concernant le Liban et le projet GET
 Un résumé de trois pages concernant le Liban et le projet GET
 Un rapport détaillé concernant l’Egypte
 Un rapport détaillé concernant le Maroc
 Un résumé des deux projets, culminant les recommandations et
« lessons learned » générales que sont valable pour les deux
projets et le sujet en géneral.
Restitutions
Une restitution plus large autour de l’employabilité dans la région MENA
pourrait être organisée à l’automne 2016 à l’AFD, rassemblant d’autres
acteurs de la formation professionnelle (ONG, bailleurs, centres
d’expertise…).
A noter : Les propositions de livrables dynamiques et interactifs sont fortement encouragés (courtes
interviews filmées des bénéficiaires, études de cas, schémas, etc.).
Expertise recherchée
L’équipe d’évaluation devra rassembler les expériences suivantes :
- Expérience significative d’évaluation de projets de formation professionnelle ou insertion des
jeunes ;
- Connaissance des enjeux de formation professionnelle, renforcement des compétences, et
insertion économique dans les pays en développement ;
- Maîtrise du français, de l’anglais et idéalement de bonnes notions en arabe. La maitrise de
l’italien serait un plus (l’italien étant couramment utilisée dans une école partenaire en
Egypte).
- Connaissance de la région MENA, et en particulier des pays d’intervention
- Si possible, connaissance du milieu industriel, en particulier des métiers de l’électricité
Processus de sélection des candidats
Les candidats devront fournir les éléments suivants :
 Une offre technique comprenant :
o Une note de compréhension des termes de référence (2 pages) et de présentation de
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la méthodologie utilisée (3 pages),
Les références et expériences de l’équipe d’évaluation (5 pages maximum),
Le calendrier prévisionnel d’intervention ainsi qu’une estimation des charges en
hommes/jours.
Une offre financière comportant le budget global (Hors Taxe et Toutes Taxes Comprises) et les
prix détaillés par pays (honoraires, indemnités journalières, transports…).
o
o

Les propositions techniques seront évaluées sur la base de leur conformité aux termes de référence, à
l’aide des critères d’évaluation et du système de points suivant :
 Références de l’équipe d’évaluation : 30 points
 Compréhension des TDR et méthodologie proposée : 30 points
 Qualification, expérience et cohérence de l’équipe proposée : 40 points
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Annexes : Fiches Pays
Annexe 1 : Evaluation des activités GDE/GET de l’IECD au Liban
L’IECD est présent depuis 1989 sur l’ensemble du territoire, dans différents domaines et avec des
partenaires complémentaires. En janvier 2007, il a ouvert une délégation pour le Proche-Orient, basée
à Beyrouth, permettant de développer les projets au Proche-Orient tout en accompagnant au plus près
ses partenaires locaux. Aujourd’hui, l’IECD et ses partenaires locaux y mènent une dizaine de projets
de formation technique et d’insertion professionnelle pour les jeunes, d’appui aux petites entreprises
et d’accès à l’éducation à travers tout le pays.
Historique des actions à évaluer au Liban
Le programme Graines d’Espérance (GDE) a été lancé au Liban, en 2007. Le projet vise à améliorer la
formation dans les filières électricité des écoles techniques afin que celle-ci soit en adéquation aux
besoins en compétences des entreprises, l’objectif étant de favoriser l’insertion des jeunes sur le
marché du travail. L’IECD développe ce projet en partenariat avec une dizaine d’écoles partenaires,
réparties sur l’ensemble du territoire libanais, et bénéficie de l’implication de près de 40 entreprises.
Suite aux résultats atteints entre 2007 et 2009, l’IECD a souhaité poursuivre ce projet en le renforçant
et en l’essaimant sur tout le territoire libanais. Ainsi, entre 2010 et 2013, l’IECD a mis en œuvre le
projet « Insertion socioprofessionnelle des jeunes au Liban par le renforcement de filières de formation
professionnelle et technique », cofinancé par l’AFD, qui a permis d’augmenter le nombre d’écoles
partenaires. A présent, le projet Graines d’Espérance bénéficie d’une nouvelle phase de financement
de l’AFD qui permet la consolidation du programme dans 12 écoles publiques et privées.
Deux évaluations externes ont été réalisées récemment : une en mars 2012 et une en novembre 2013.
Ces évaluations ont notamment souligné que bien qu’il soit nécessaire de renforcer les acquis du
projet, le projet pouvait être considéré comme novateur dans sa contribution à l’amélioration de la
qualité de l’enseignement technique au Liban. Les rapports finaux de ces évaluations seront fournis à
l’évaluateur en même temps que les autres documents projet.
En outre, des enquêtes de suivi des élèves après la formation sont conduites de façon régulière depuis
les premiers diplômés de 2013 et permettent d’avoir une bonne vision sur ce que deviennent les jeunes
à l’issu de la formation. Les conclusions de ces enquêtes seront également transmises à l’évaluateur
sélectionné.
Le projet GET a été lancé en 2012, grâce au soutien de la Fondation Drosos. Il correspond à un
approfondissement du dernier pilier de la méthodologie du programme GDE, et se concentre sur
l’accompagnement des jeunes vers l’emploi. A présent, le projet bénéficie d’une nouvelle phase de
financement de la Fondation Drosos qui permet
 l’élargissement du projet dans 12 écoles publiques et privées
 le renforcement financier du projet et l’indépendance économique de Semeurs d’Avenir
 l’introduction de dispositifs innovants, tels qu’une entreprise sociale.
Localisation : bureau de l’IECD à Beyrouth, mais activités sur l’ensemble du territoire
Partenaires principaux :





Enterprises: Schneider Electric East Mediterrean, Matelec, Mitsulift, Phoenix…
Ecoles : 12 écoles réparties sur l’ensemble du territoire
Centres d’expertise : Académie de Paris, Académie de Créteil, CNAM
Institutions publiques : DGETP, Ministère de l’Industrie
Autres : ETF
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Annexe 2 : Evaluation des activités de l’IECD en Egypte
En Egypte, l’IECD est présent en Egypte depuis 2013 et Graines d’Espérance y est l’unique projet.
Historique de l’action à évaluer en Egypte
Depuis 2008 et en particulier en 2012 et 2013, l’IECD a effectué plusieurs missions d’étude
d’opportunité et de faisabilité en Egypte.
L’IECD a choisi de conclure un partenariat avec les Instituts Don Bosco à Alexandrie et au Caire. La très
bonne réputation de ces écoles, connues pour leur offre scolaire de qualité, a permis à l’IECD de se
concentrer sur des perspectives de développement avec l’intention d’essaimer le programme avec
d’autres institutions et innover dans les contenus et formats de formation.
Aucune évaluation externe n’a encore eu lieu sur le projet en Egypte mais la première enquête de suivi
de l’insertion des diplômés est en cours.
Localisation : Le Caire et Alexandrie
Partenaires principaux :



Entreprises : Schneider Electric Egypt, la CCFE et de nombreuses autres entreprises
Ecoles : Don Bosco Le Caire, Don Bosco Alexandrie
Autres : OCEMO/MED-NC
Annexe 3 : Evaluation des activités de l’IECD au Maroc
Au Maroc, l’IECD est présent depuis 2014 et Graines d’Espérance y est l’unique projet.
Historique de l’action à évaluer au Maroc
Deux missions d’opportunité et de faisabilité ont été réalisées par l’IECD en mars 2012 et mars 2013
et ont permis de confirmer la pertinence de développer depuis 2014 un programme de formation
professionnelle dans les métiers de l’électricité au Maroc.
Au Maroc, les relations entretenues avec les deux partenaires du projet, l’association l’Heure Joyeuse
et l’école JUK SPEL, sont très bonnes. Les deux écoles jouissent d’une grande reconnaissance auprès
des autorités publiques et du milieu associatif marocain et partagent ainsi un véritable engagement
pour les problématiques de formation professionnelle et technique des jeunes. A l’été 2015, le Centre
de Perfectionnement Technique de Kenitra a rejoint le projet, devenant ainsi le troisième centre de
formation partenaire au Maroc.
L’appui de partenaires publics marocains (Entraide Nationale, INDH) dans la mise à disposition de
locaux pour le CFA, et le ciblage adapté des bénéficiaires ont permis d’avoir un ancrage solide pour
cette nouvelle formation.
Aucune évaluation n’a encore eu lieu sur le projet au Maroc.
Localisation : Grand Casablanca et Kenitra
Partenaires principaux :
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

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Entreprises : Schneider Electric Maroc, Nexans, Cegelec…
Ecoles : le CFA de Mkanssa de l’Heure Joyeuse, la Juk Spel et le CPT
Centres d’expertise : l’ICAM, le Diocèse de Lille et Don Bosco Caen
Institutions publiques : OFPPT, Entraide Nationale, INDH, DFP
Autres : OCEMO/MED-NC
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