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Fiche 10 : Comment s’exécute un marché public ? Les entreprises en difficulté en cours d’exécution La règle Ce que peut faire l’acheteur Plan de sauvegarde Pas de résiliation de plein droit. Toute clause envisageant une telle résiliation est nulle. L’acheteur doit interroger l’administrateur judiciaire pour savoir s’il entend poursuivre ou non le marché. Redressement judiciaire Le marché peut être résilié selon la décision de l’administrateur judiciaire. Si l’administrateur judiciaire indique qu’il ne reprendra pas les obligations du titulaire, alors l’acheteur peut résilier le contrat sans verser d’indemnités. Si l’administrateur judiciaire indique que l’exécution du contrat peut continuer, l’acheteur ne peut pas résilier sans commettre de faute, sauf s’il y a un motif d’intérêt général. Liquidation judiciaire et faillite personnelle Le marché peut être résilié selon la décision du liquidateur. Si le liquidateur indique qu’il ne reprendra pas les obligations du titulaire, le marché est résilié de plein droit, sans indemnités pour le titulaire. Si le liquidateur indique qu’il y a une période de maintien de l’activité de l’entreprise, l ’acheteur ne peut pas résilier sans commettre de faute. Plus d’infos ici Fiches pratiques Ardeche-marchespublics - A. Jacquamet - juillet 2013 43 Les documents rythmant l’exécution L’avenant : acte par lequel les parties au marché conviennent de modifier ou compléter une ou plusieurs clauses. Cette modification ne peut pas se substituer au contrat initial en modifiant l’objet, ou en bouleversant son économie. L’avenant peut concerner : le prix, le calendrier d’exécution où les prestations elles-mêmes. L’avenant de transfert : s’il y a des modifications affectant la situation juridique du titulaire du marché, cela donne lieu à un avenant de transfert. C’est le cas par exemple en cas de disparition de l’entreprise titulaire par fusion, scission absorption aboutissant à la création d’une société nouvelle, mais aussi la cession d ’actifs… L’acheteur donne son consentement et apprécie les garanties professionnelles et financières du nouveau titulaire. Les ordres de service : ce sont des actes par lesquels l’acheteur apporte des instructions relatives aux modalités d’exécution des prestations envisagées par le contrat initial (travaux ou services). Aucune modification n’est apportée au marché, les instructions sont conformes à ce qui a été prévu initialement. Les bons de commande : ce sont des actes par lesquels, durant l’exécution du marché, l’acheteur va passer commande au fournisseur pour obtenir les fournitures préalablement définies dans le marché initial. Marché de travaux 15/01/2013 Début de l’exécution du marché Exécution Exécution lot n°1 lot n°2 Titulaire Y (plaquiste) Lot n°3 01/02/2013 01/05/2013 Exécution lot n°3 par titulaire Y Exécution lot n°4 par titulaire X Ordre de service au titulaire X : Début de l’exécution au 01/05 Modification du contrat initial Exécution sans modification du contrat Titulaire X (peintre) Lot n°4 15/05/2013 01/07/2013 Exécution lot n°5 Avenant au titulaire X : modification de la peinture d’une pièce Fiches pratiques Ardeche-marchespublics - A. Jacquamet - juillet 2013 44 L’aspect financier de l’exécution Les avances : c’est le versement d’une partie du montant d’un marché public au titulaire avant que celui-ci ait commencé à exécuter ses prestations. Ce n’est pas un acompte : les sommes sont versées alors que le service n’est pas encore fait. Cela permet aux entreprises n’ayant pas une trésorerie suffisante de débuter les travaux dans des conditions financières optimales. Les conditions de versement des avances sont prévues par le marché public. Plus d’infos ici Les acomptes : lorsque le titulaire a commencé à exécuter certaines prestations, il a le droit d’être rémunéré pour ce service fait, mais pas au-delà. Les conditions de versement des acomptes sont prévues par le marché public. Plus d’infos ici Les garanties : l’acheteur peut exiger une garantie de la part des titulaires pour couvrir les éventuelles réserves formulées à la réception des travaux. Il y a la retenue de garantie, les cautions, et les garanties à première demande. Le paiement des sous-traitants : sous certaines conditions, l’acheteur peut payer directement le sous-traitant. Cela évite un schéma complexe selon lequel l’acheteur paye le titulaire qui lui même paye le sous-traitant. Plus d’infos ici Les pénalités de retard : le titulaire est pénalisé financièrement s’il prend du retard pour exécuter ses obligations contractuelles. Le délai d’exécution des prestations est fixé dans le contrat et doit être respecté (sauf avenant). L’application des pénalités de retard est automatique, même si l’acheteur peut décider de ne pas les appliquer si les retards sont justifiés. Les délais de paiement : à la fin de l’exécution, le titulaire doit être payé pour le service fait. Le délai de paiement est de 30 jours (sauf exception pour certains acheteurs) à compter de la réception de la facture, ou de l’exécution des prestations ou de la réception des produits si c’est postérieur à la réception de la facture. L’acheteur peut décider de payer dans un délai inférieur à 30 jours. En cas de retard de paiement, l’acheteur doit automatiquement des intérêts moratoires, calculés en fonction du nombre de jours de retard ainsi qu’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement. Il n’est pas nécessaire pour les entreprises de les réclamer pour déclencher ce droit : c’est automatique. Plus d’infos ici. Fiches pratiques Ardeche-marchespublics - A. Jacquamet - juillet 2013 45 Les litiges nés à l’occasion de l’exécution Les droits et obligations des parties : les pièces du marché qui définissent les droits et les obligations de chacune des parties au contrat. Par exemple, l’acheteur s’engage à payer le prix convenu, et le titulaire à réaliser la prestation telle qu’elle a été formalisée contractuellement. La transaction : protocole par lequel les cocontractants décident de trouver une solution à un litige en faisant des concessions réciproques, établies contractuellement. Ce n’est possible que si les deux parties trouvent un accord. Plus d’infos ici Le comité consultatif de règlement amiable des litiges (CCRA) : ce sont des organismes consultatifs de conciliation, qui peuvent être saisis de tout différend ou litige survenu au cours de l’exécution d’un marché public. Ils rendent un avis en vue de trouver une solution amiable et équitable. Ce ne sont ni des arbitres, ni des juges : ils ne font qu’émettre des avis, et il appartient aux acheteurs de les suivre ou non. Plus d’infos ici et ici La fin du marché public Plus d’infos ici La résiliation de plein droit Le titulaire est face à un cas de force majeure. L ’indemnisation peut être prévue au contrat, à défaut elle dépendra de la nature de la résiliation. La disparition du titulaire du marché (liquidation de la société, décès…) La résiliation anticipée L’acheteur résilie dans l’intérêt général. Même si aucune clause ne le prévoit, l’acheteur a toujours ce droit. Le titulaire est intégralement indemnisé des dépenses engagées et du gain manqué. L’acheteur résilie pour faute du titulaire. L’indemnisation du titulaire dépend de la gravité de sa faute. Il peut ne pas être indemnisé. Le titulaire peut contester cette résiliation devant le juge dans un délai de 2 mois à compter de la notification de résiliation. Le juge pourra maintenir la résiliation, l’annuler et ordonner la reprise des relations contractuelles, allouer des indemnités etc… La présence d’un avocat est obligatoire. Fiches pratiques Ardeche-marchespublics - A. Jacquamet - juillet 2013 46