Mixité Curiosité Actualité la Jspé en portraits
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Mixité Curiosité Actualité la Jspé en portraits
L’a nn ée s pé cia le Mixité Curiosité Actualité la Jspé en portraits 2010-2011 ISFJ é d ito Jeunes journalistes, en piste! La nouvelle promotion « année spé » est arrivée et, croyez-moi, elle promet de décoiffer ! Voici un avant-goût de ce que sera cette année, avis aux amateurs… Il était une fois 17 individus venant majoritairement d’horizons différents qui s’apprêtaient à vivre une année scolaire au sein d’une classe très spéciale… Et pour cause, elle est synonyme pour certains d’une remise dans le bain , pour d’autres d’une transition de luxe, mais à coup sûr, elle s’affirmera comme la clé de la réussite pour tous. De Mayotte à Alger en passant par l’Arménie, de Mai 68 à France 98, de l’ingénierie jusqu’à la science politique, la force de ce groupe c’est qu’il a tout connu. Et puisqu’il ne fait aucun doute que diversité rime avec efficacité, on peut rêver d’une année en beauté. Enfin voyons, ce n’est pas un hasard si nous sommes si optimistes! Vous n’avez qu’à faire le tour de nos portraits, vous comprendrez mieux de quelle richesse je vous parle. Vous vous rappelerez ainsi au bon souvenir de ces écrits, lorsque vous serez devenus fidèles au rendez- vous de nos articles, émissions télé, radio, chroniques ou autre… « Heyypppsss, t’aurais pas du Tipp-Ex ? » Je dois vous laisser, les cours reprennent et mon voisin m’appelle, on se retrouve en juin pour le bilan de cette expérience hors du commun… Nor dine Ben ali somm a i r e Mur Profils Post-it Carte Coach ISFJ Camille, portrait par Marie-Christine p.4 Marie-Christine, portrait par Camille p.5 Julia, portrait par Madi p.6 Madi, portrait par Julia p.7 Karen, portrait par Jérémy p.8 Jérémy, portrait par Karen p.9 Amira, portrait par Samia p.10 Samia, portrait par Amira p.11 Reine, portrait par Amira, p.12 Marina, portrait par Reine p.13 Lise portrait par Mathieu p.14 Mathieu portrait par Lise p.15 Véronique, portrait par Jean-Claude p.16 Jean-Claude, portrait par Véronique p.17 Soundousse, portrait par Nordine p.18 Isabelle, portrait par Pascal p.19 Pascal, portrait par Soundousse p.20 Nordine, portrait par Isabelle p.21 Rédaction : Reine Azadian, Nordine Benali, Jérémy Birien, Soundousse Brahimi,Camille Dahan, Isabelle Hamot, Samia Hani,Pascal Herard, Mathieu Jahan, Amira Kachaden, Jean-Claude Kaing, Madi Chafion, Véronique Pilat, Christine Quentin, Marie-Christine Roquefort, Marina Torre, Julia Tourneu, Karen Vauthier - Photos: Madi Chafion et Marina Torre - Coordination et montage : Nordine Benali et Marina Torre - Remerciements : Dominique Dagnaud Cam ill e Da h a n Camille a fait sienne la devise d’Oscar Wilde : "Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles"… Lorsque les rêves d'enfant se réalisent... par Mar ie- Chr istine Roque fort amille est née le 23 décembre 1986 à Paris d’une mère Polonaise et d’un père Pied Noir d’Algérie. C Provenant d’une famille aisée, elle a reçu une ‘bonne éducation’ et aurait pu se laisser porter et continuer à vivre la vie insouciante que son milieu lui offrait. Toutefois, malgré son manque d’assurance et sa peur de l’inconnu, elle n’a pas hésité à sortir de son cocon familial pour faire de nombreux ‘petits boulots’, convaincue qu’il n’y a pas de sot métier et que l’Aventure Humaine se déroule aussi bien au coin de la rue qu’à l’autre bout du monde ! Active, Camille ne supporte ni la routine, ni l’enfermement, ni les faux-semblants dont elle a su se dégager. Ambitieuse tout en demeurant respectueuse d’autrui, soucieuse de délivrer un message vrai, ouverte sur le monde, dynamique et sociable, Camille a besoin d’être reconnue pour ce qu’elle est vraiment… Sachez-le : une fois mise en confiance et bien intégrée au sein d’une équipe, rien ne peut l’arrêter, car Camille se sent pousser des ailes…! EN DATES 23 décembre 1986 naissance à Paris 1997 : à l’âge de 11 ans, veut faire comme Claire Chazal ! 2001 : rencontre avec son futur amoureux Très persévérante lorsqu’elle est motivée, elle a suivi son futur amoureux à Londres en 2001 et y a trouvé un emploi de vendeuse en un temps record afin de gagner son autonomie…Le journalisme est pour elle une véritable vocation. Déjà enfant, elle voulait devenir ‘Reporter sans Frontières’ et en 1997, alors qu’elle n’avait que 11 ans, elle voulait faire « comme Claire Chazal »! Ayant besoin de comprendre le journalisme avant de s’engager pleinement, elle entre à l’ISCOM Paris en 2005. Le stage qu’elle a effectué chez Direct 8 en 2008 lui a confirmé qu’elle était vraiment faite pour embrasser cette carrière, d’où son entrée à l’ISFJ en 2010. 4 2005 : entrée à l’ISCOM Paris option journalisme audiovisuel et multimédia 2008 : Stage chez Direct 8 ; confirmation pour faire le métier de journaliste M a rie-Chr is t in e Roq ue fo r t Elle fait son apparition ce 4 octobre 2010 à l’ISFJ en « année spéciale » et se livre à nous le temps d’un portrait plein d’exotisme aux couleurs de l’Asie… Une future journaliste poussée par sa passion, guidée par ses intuitions… par Camille Dahan a devise : « Prévoir l’impossible et gérer l’imprévisible », c’est ce qui caractérise Marie-Christine dans son originalité. S Elle est désormais motivée pour se consacrer totalement au journalisme et faire profiter ses futurs lecteurs de ses expériences aux quatre coins du monde. C’est l’obtention d’une bourse pour les Etats-Unis qui change son devenir. À 17 ans, elle quitte la Corse pour passer une année entière au sein d’une famille américaine, puis fait lechoix de se consacrer à sa passion : les voyages. Et cela, au détriment de toute vie de famille. Son goût pour la nouveauté, la découverte d’autrui, de sa culture, vont s’accentuer pour finalement devenir le but de son existence. Décoder les humains avec toute l’implication physique que cela engendre, créer des liens interculturels dans EN DATES 10 décembre 1957 : Naissance à Issy-lesMoulineaux (92) 1986 : Ouverture du Tibet, elle y accompagne un des tous premiers groupes de voyageurs français. 1988 : Expérience de mort imminente après une méningite un but d’échange et de recherche d’harmonie animent Marie-Christine. Après de brillantes études sociolinguistiques et de relations internationales, cette quadrilingue enchaîne les bourses et accumule les diplômes. Elle décide finalement de faire du tourisme le fil conducteur de sa vie. La Chine populaire et sa langue orale assimilée en 5 mois, n’ont plus de secret pour elle. Le goût du risque et de l’extrême l’amènent hors des sentiers battus. Taiwan, l’Inde, le Tibet, les Himalaya et la Route de la Soie deviennent sa spécialité. Son ouverture pour toutes les spiritualités est une recherche de liberté ultime pour M-C qui aspire à démontrer les points communs de toutes les religions. Sans attaches, ni carnet d’adresses, elle devient une citoyenne universelle ; passe d’interprèteChinois-Anglais à chef de groupe pour des tours opérateurs du monde entier puis guide-interprèteen France, sa terre natale. Son envie de partage et son ambition la mènent à enseigner à HEC, l’art, l’histoire de France et les cultures qu’elle a assimilées durant ses voyages. Marie-Christine connaît bien l’Extrême-Orient et ses codes de conduite, sait décrypter intuitivement les langages et compte bien utiliser cette qualité pour exercer son nouveau métier de grand reporter. Finalement, le journalisme devient pour elle le prolongement naturel du partage del’information ; avec l’ensemble de ses futurs lecteurs qu’elle tend vouloir servir à tout moment. 1992 : Interprète des journalistes d'Antenne 2 et de FR3 pendant le Rallye Citroën Paris-MoscouPékin, sur la Route de la Soie. 2007-2008 : Année sabbatique en Inde, hors des circuits touristiques… 5 Julia To u r n e u r Ni "terroriste", ni "génie de la finance" Equilibré mais "cynique", selon le tribunal Kerviel dit avoir été pris dans une spirale. truc tre gzihgzg ugaghgauhgchose chouette. machin chose chouette. Le sport comme élément moteur par Madi Chaf ioun ulia Tourneur que je surnomme « la petite fée blonde ». Née le 28 mars 1987 à Poissy dans le 1978, cette jeune femme aux yeux bruns intègre l’ISFJ, l’institut supérieur de formation au journalisme dans le 15ème arrondissement de Paris Depuis toute petite Julia rêve de devenir journaliste. Déterminée, elle souhaite par la suite se spécialiser dans la presse locale et exercer son métier de journaliste plus particulièrement à La Rochelle. En effet depuis 2008 année à laquelle elle rencontre son copain, Julia mène une vie de couple et est à cheval entre Paris et La Rochelle. D’où l’attachement particulier qu’elle réserve à cette ville. Du haut de ses 1m65, elle possède un bagage intellectuel qui n’est pas moindre et une couche d’expérience dans le métier. Journaliste pigiste au Courrier de l’ouest à Niort, elle acquiert une certaine aisance et une autonomie qui la met très vite en confiance.« Être un bon journaliste ça ne s’improvise pas sa passe par une école, des stages etc… » Nous dit elle. Venu tout droit de la Sorbonne Paris IV, elle est titulaire d’une maîtrise de lettre. Elle décide alors en 2008 avec le programme Erasmus de partir en Écosse pour « améliorer » son anglais poursuitelle un peu plus loin. Après un semestre à l’étranger, la voilà qui refoule le sol français bien mûre et surtout une idée en tête : ne pas travailler à l’étranger. C’est une certitude pour elle. C’est sûr elle veut rester en France. Issue d’une famille de fonctionnaire de l’éducation nationale, elle attache une sensibilité particulière quant à l’éducation des enfants, la formation et tout ce qui touche à l’enseignement. Elle embrasse facilement les idées de gauche parce qu’elle pense être influencée par son milieu familial qui est de gauche aussi et n’approuve pas la politique menée par le gouvernement actuel sur J 6 l’éducation. Aujourd’hui elle pose un regard reculé bien à l’image d’elle-même sur un journalisme qui n’est pas totalement indépendant. C’est aussi pour cette raison qu’elle veut devenir journaliste pour se faire surtout entendre et dénoncer une certaine injustice de la vie. « Sans une dose de sport je n’existe pas » Julia tourneur est une adepte de sport. En 2007 elle passe son diplôme de sauveteur en mer au sein de la SNSM (société national des sauveteurs en mer).Depuis tous les étés elle travaille. Natation, de la gymnastique ensuite natation synchronisée. Voila ses sports favoris. Décidément Julia tourneur aime ce lien avec l’eau. Elle avoue plus tard qu’elle ne peut pas vivre sans une dose de sport. « Faire du sport pour moi c’est comme une seconde vie. Ça me booste aussi » nous confie telle. Une chose est sûr cette petite fée blonde ne supporte pas la pression car c’est un stress supplémentaire qui peut venir à bout de toutes ses ambitions. Dans son temps libre Julia écoute de la pop- rock pour se détendre et être en osmose avec elle-même. EN DATES 28 mars 1987: naissance de Julia 2007 : obtention du diplôme de sauveteurs 2008: rencontre son amour novembre 2008: voyage en Ecosse 2010: stage au quotidien « courrier de l'ouest » Mad i Ch a f io n Porté par deux passions, le journalisme et la musique, ce jeune homme se voit grand reporter au-delà des frontières. Une vocation qui l’anime depuis son adolescence. Le mélomane journaleux p a r J u l i a To u r n e u r out juste rentré de congés des îles Comores d’où il est originaire, Madi Chafion a encore les traits fatigués. Pour autant, le jeune homme se prête avec complaisance au jeu du portrait. T Du haut de ses 26 printemps, Madi est une de ces forces tranquilles qu’il fait bon de rencontrer. Une patience quasi inébranlable qu’il tient de sa mère, une personne «très sage ne supportant pas les embrouilles», dit–il, le regard malicieux. Un trait de caractère qui contraste avec le monde agité du journalisme. Ce mélomane, fan de Prince se frotte dès ses 15 ans au monde journalistique, par la radio, un média qu’il affectionne tout particulièrement. Au collège, il est chroniqueur d'une émission musicale. «Déjà petits on voulait exercer cette profession, un vrai rêve de gosse », témoigne un ami. Aussitôt, la fusion opère. «À cette époque j’ai eu le déclic : ma passion pour la radio s’est révélée à moi», s’enthousiasme le jeune homme, plongé dans ses souvenirs. EN DATES 20 juillet 1984: naissance aux Comores. 2003 : présente sa première émission musicale sur une radio locale. 2006 : arrivée en France pour ses études en audiovisuel à Malakoff (92). 2007 : interview de Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle lors du salon de l’Agriculture. Eté 2003 : journaliste radio et télé à RFO.» À travers les ondes, Madi partage sa passion dévorante pour la musique. «J’adore la pop et le rockn roll. Je voulais vulgariser cette musique peu écoutée dans mes îles», relate t-il. Une vocation est née. Au gré des rencontres il obtient un job d’été payé à RFO en radio et à la télévision. Une consécration pour le jeune homme qui n a pas encore le bac. «Je me suis éclaté, je faisais pleins de reportages. J'ai même interviewé les Miss France», se réjouit-il encore. Plus tard, il se souvient de l’interview de Nicolas Sarkozy-candidat aux présidentielles- lors du Salon de l’agriculture en 2007. Un peu moins glamour certes, mais tout aussi passionnant pour lui. «Je prends beaucoup de plaisir dans ce métier», explique t-il. En 2006, il arrive en métropole pour suivre un cursus de Journaliste reporter d’images. À la suite il intègre l’Institut supérieur de formation des journalistes à Paris pour se perfectionner. Sous ses airs décontractes on découvre un jeune homme mûr, la tête bien sur les épaules. « Le journalisme m’apporte de la rigueur, sans quoi je suis désorganisé ». Cette année, il entend «canaliser l’expérience que j’ai. Il me manque des outils pour avoir des bases plus solides», avoue Madi avec humilité. Et d’ajouter, «pour moi, être journaliste c’est véhiculer et entretenir un certain charisme», à la façon de son mentor, Laurent Delahousse. Cette année, il ambitionne de réaliser un reportage sur les jeunes Comoriens qui viennent étudier en France. Un début pour lui, avant de devenir, un jour «grand reporter». 7 Kar en Va u th i e r Journaliste en formation à 53 ans, Karen Vauthier, spécialiste dans le droit, se prépare enfin à réaliser ses rêves. La seconde jeunesse d'une mère de famille par Jér émy Bi rien 'est à la clinique Blomet, voisine de l'ISFJ, que Karen Vauthier vit le jour le 14 mai 1957 d'un père américain et d'une mère argentine, tous deux partageant des origines arméniennes. C C'est dès la naissance que son destin se dessine au-delà des frontières, fruit d'un mélange ethnique et culturel. Son père, photographe de mode, débarque à Paris pour photographier le déroulement du plan Marshall pour l'armée américaine et Life magazine. Amoureux de cette ville, il s'y installe et crée la société BALCAR, en 1954, spécialisée dans la fabrication de flashs électroniques. Trois ans plus tard, la famille s'étend avec l'arrivée au monde de leur petite fille Karen qui vécu son enfance au rythme de la vie parisienne. Un brin curieuse, elle s'évade à l'écoute des émissions de radio de celui qu'elle aurait aimé avoir comme mentor, Jacques Chancel, qui exerçait sur France Inter. Dès lors, l'envie son envie de découverte au-delà des ondes s'immisce en elle et témoigne de son goût du voyage et de l'international. Elle fit ses classes au Cours Hattemer, et à Sainte Marie, écoles prestigieuses, et obtint le Bac en 1974, année durant laquelle elle fit ses premiers pas de journaliste. En effet, quelques- uns de ses amis créent le journal « The Paris Post » cette même année, rédigé en anglais afin de permettre aux ressortissants anglophones de pouvoir s'informer sur les événements de la vie parisienne. Ce journal n'eut pas une longévité symbolique (à peine un an d'existence) mais Karen eut le privilège d'écrire deux articles au ton culturel. 8 Après le dépôt de bilan du journal, Karen se consacre à ses études et obtint une maîtrise en droit privé à la faculté d'Assas en 1979. S'ensuit le Brevet de traduction et terminologie en juridique anglaise en 1981 à l'Institut de Droit Comparé. Délaissant ses envies journalistiques, elle intègre l'entreprise familiale pour prendre en charge les questions juridiques. Mais cette année sonne comme un nouveau souffle car ses envies renaissent et la voilà repartie pour un énième challenge, celui de réussir dans le métier de journaliste. Elle intègre l'IFSJ en 2010 avec la ferme intention de concrétiser ses rêves de découvertes et de voyages au service de l'information. Véritable polyglotte (elle parle six langues), forte de son expérience, à l'écoute des autres, honnête et fidèle à ses valeurs , Karen compte bien galoper, tel un cheval, pour rattraper le temps perdu afin de revenir à ses premières amours et parce que, comme elle le dit si bien : « Celui qui le veut, le peut ». EN DATES 14 mai 1957 : Naissance à Paris, dans le Xvème arrondissement 1974 : Obtention du bac à Sainte Marie, 1974-1975 : Rédige deux articles pour le journal anglophone « The Paris Post », 1981 : Obtention du Diplôme de Droit Comparé et du Brevet de traduction et terminologie juridique anglaise 2010 : Intègre l'Institut Supérieur de Formation au Journalisme (ISFJ) en Année Spéciale J ér ém y Birie n A 21 ans, ce jeune et brillant licencié en histoire, titulaire d'un M1 en Sciences Politiques, a trouvé sa voie. Un enfant de la balle p a r Ka re n Va u t h i e r on histoire commence par la rencontre entre u n e ch a r m a n t e t o u r i s t e hollandaise et un jeune français.10 ans plus tard naquit Jé r ém y. S Enfant, il parle le néerlandais et passe ses étés dans sa famille maternelle, à Wormeweer, à trente kilomètres au nord d'Amsterdam, dans la nature au milieu de la campagne, des moulins, des canaux et des vaches qui regardent passer les péniches. Il y prend goût au gouda au cumin et devient supporter de l'équipe nationale néerlandaise Oranje. Brillant élève, il saute une classe. Le bac en poche à dix-sept ans, il obtient sa licence d'histoire puis un master en EN DATES 7 avril 1989 Naissance à Gonesse (95) 2006 Bac Octobre 2008 assiste à des matches de NBA 2009 animateur-radio à l'Université de Marne-laVallée-licence d'histoire Sciences politiques, acquérant ainsi une large culture. Animateur occasionnel de la webradio de l'Université de Marne la Vallée, il aime transmettre l'information à des auditeurs du monde entier. Il intégre l'ISFJ, une école à taille humaine pour se former au journalisme. Joueur de foot dès l'âge de six ans, il avait quitté son club désenchanté à qunze ans et s'était consacré à ses études et à ses amis. Le spectacle ses matches de basket de la NBA à Bercy en 2008 le confirment dans sa vocation de journaliste sportif. Persévérant, il travaille à la billetterie du PSG dont il fait les campagnes d'abonnements et prépare l'organisation des rencontres développant ainsi des contacts et une précieuse expérience auprès de clients, spectateurs et collègues dans une ambiance qui lui plaît. Préparant son avenir, il postulera pour un stage à la toute nouvelle radio du club parisien. Sa polyvalence, son ouverture aux autres et ses valeurs seront autant d'atouts dans sa future carrière. Il avance discret et sûr de lui, tel un tigre, son animal préféré. «Plus dur est le combat, plus douce est la victoire », telle est sa devise. Gageons qu'il s'inspirera de son mentor : le journaliste Thierry Gilardi. 2010 Master-I en Sciences Politiques- rentrée à l'ISFJ à Paris 9 Amir a Ka ch ade n Juriste ? Romancière pour enfants ? Ou encore princesse comme le signifie son prénom? Non, Amira l’a décidé, elle sera journaliste.. Son revers à la vie par S amia Hani l n’est pas si simple de porter un prénom aussi fastueux, Amira l’a très vite compris. Seule fille d’une fratrie de trois enfants, c’est très tôt que lui incombe le devoir de réussite. A 5 ans, Amira, elle, rêve devant son petit écran lorsque Steffi Graff remporte Roland Garros tandis que sa mère lui rabâche « ma fille, tu seras avocate ! ». I « Maman, tu seras fière de moi ! », un leitmotiv qui l’accompagnera tout au long de sa jeunesse. Comme prévu, Amira s’applique et poursuit de brillantes études de droit mais ses yeux ne brillent pas, la flamme tant espérée ne s’est jamais allumée « le droit ce n’est pas pour moi ! ». Elle obtient néanmoins son diplôme de juriste mais est réticente à l’idée de passer sa vie derrière un bureau à consulter des articles de loi : « maman, pardonne moi ». En 2006, la maladie s’en mêle et Amira se démène de Paris à Moscou pour résoudre son problème. La princesse déchante « Amira, c’est comme ça »… Deux années durant, elle se cherche, se trouve puis se perd à nouveau. Alors, elle écrit et elle écrit beaucoup, pour oublier, pour s’évader aussi pour espérer … Ses histoires reflètent l’innocence de ses 5 ans qu’elle a conservé intacte et comme un pied de nez au monde adulte hostile, elle les adressent aux enfants. Ce n’est pas anodin si dans sa nouvelle Carolito, Amira parle de deux mondes parallèles, celui de son héros éponyme, un univers magique peuplé de légumes amusants que seuls les enfants sont capables de voir et celui des fermiers, le notre, ravagé par la cupidité des hommes. 10 Pour Amira, rien n’est plus vrai que la citation d’Anna Gavalda « je préfère être princesse d’un petit royaume que courtisane dans un grand château » se dit-elle. Et son fief, à elle, c’est le monde de la petite balle jaune, celui des courts de terre battue, où Rafael Nadal règne en roi. Alors, encore une fois, elle écrit mais cette fois, elle puise son inspiration dans sa passion de toujours : le tennis. Amira rêve de nouveau, elle crée un blog d’actualités dédié à son premier amour. Son prince n’est peut être pas charmant, il est tout jaune et n’est pas plus gros que votre poing mais il la rend heureuse et lui a même susurré « Amira, tu seras journaliste ! » EN DATES 1982 : naissance à Paris. 2001 : lauréate d’un baccalauréat littéraire au Lycée Toulouse Lautrec à Vaucresson. 2006 : otention d’un master de juriste conseil des collectivités territoriales à l’université PanthéonAssas 2008 : réalisation de deux nouvelles pour enfants. S am ia H an i Les journalistes sportifs femme qui décident de se spécialiser dans le football est une denrée très rare et c’est justement en cela qu’elles forcent le respect. Un sacré bout de femme p a r Am i ra K a c h a d e n amia Hani est une jeune femme qui a toujours su s’adapter à toutes sortes de situations. Obligée de s’expatrier au Maroc très tôt, elle reviendra en France à l’âge de 6 ans, poursuit ses études et obtient un bac littéraire. S Elle qui se dépeint comme «une grande adepte de l’apprentissage », n’hésite pas un seul instant pour se lancer ensuite dans des études d’Histoire Politique dont elle ressort avec une Maitrise. Mais entre les deux Samia a choisit. Ce sera le Journalisme et plus précisément le journalisme sportif avec une préférence pour le football. Sa passion pour le ballon rond remonte à son enfance où elle a prit goût à ce sport. Aujourd’hui Samia ne rate pas un seul match, une seule émission télé EN DATES 26 Février 1987 : Naissance à Argenteuil 4 Juillet 2005 : Obtention du baccalauréat littéraire 3 Novembre 2008 : Première émission sur Radio Tropiques 5 Octobre 2009 : Première interview filmée (artiste : Lylah) ou de radio en rapport avec l’actualité du football. Perfectionniste ? Maniaque ? J’ai plutôt envie de dire Passionnée ! Elle vante les mérites de ce sport digne d’intérêt en ce qu’il est apprécié et pratiqué par le plus grand nombre, partout autour sur la planète. Samia est avant tout un sacré bout de femme avec un caractère bien trempé, parfois même « limite autoritaire » d’après ses dires. Mais ce qu’elle souhaite, à l’image d’une Jezabel Lemonier qui officie sur la chaine de TNT Direct8 en tant que consultante foot, c’est de pouvoir donner de la voix dans un univers essentiellement masculin. Elle voue en cela un grand respect et une certaine admiration pour cette journaliste qui ose s’aventurer sur un terrain jusque là très peu exploré par les journalistes femmes. Enfin si, Estelle Denis s’y était essayée à une époque mais on voit où elle a atterrie aujourd’hui…Loin du Foot. La vie de journaliste sportif est difficile et semée d’embuches pour une femme mais cela n’a pas l’air de gêner Samia Hani qui souhaite devenir une journaliste complète et efficace capable de bien figurer en presse écrite mais aussi sur tous les autres médias. Samia Hani c’est surtout une personne qui garde en tête qu’il n’y a pas de temps pour les regrets alors gageons qu’elle ira cotoyer les sommets, à l’image de l’équipe champion de France 2009 de Ligue 1, Bordeaux, qu’elle apprécie grandement. 24 Septembre 2010 : Succès aux Concours d’entrée à l’ISFJ 11 Reine Az ad i a n Reine Azadian se lance dans une nouvelle carrière : après avoir été ingénieure, elle devient le journaliste en intégrant l’ISFJ à Paris. Cette polyglotte de 34 ans espère devenir reporter d’images pour comprendre et montrer. Reine de là-bas par Mar ina To rre e i n e a d e s e nv i e s d ' a i l l eu r s. L a tr e n te n a ir e veut découvrir "l'Autre", ses h a b i t ud e s , s e s a c te s , s e s pens ée s à l ' o p p o s é d e s s ie n n es. R "J'ai besoin de comprendre" explique cette fan de la chaîne Planète. Journaliste, elle travaillera à l'étranger. Et elle y capturera des images car ce sont elles qui, à ses yeux, transmettent le mieux. Elle s'imagine aisément immergée chez des ultraconservateurs aux Etats-Unis ou correspondante de guerre en Irak. Pour l'instant, elle est encore ici. Cette ingénieure spécialisée dans le textile travaille à mi-temps dans l'entreprise dont elle est co-gérante toute en reprenant des études à Paris. Le challenge ne lui fait pas peur. S'il est vrai qu'elle a "une tendance à la procrastination", elle finit par s'en sortir en travaillant vite et beaucoup. Reine a une vie déjà très occupée avec son fils de 13 ans qu'elle élève seule à Clamart. "Je préfère regarder mon fils finir son croissant le matin plutôt que d'être à l'heure pour mon bus" confie-telle. Elle aime répéter que "tout est provisoire", qu'il faut profiter de l'instant et en chercher "l'épaisseur". Cette cérébrale vous regarde avec des yeux qui scrutent, analysant en même temps qu'elle observe. Elle se révèle attentionnée. Dans le square où se déroule notre entretien, elle prend garde de ne pas écraser sa cigarette au sol de peur qu'un enfant n'en trouve le mégot. Celle qui se dit attentive avant tout à "l'humain" s'amuse: "j'ai un budget clochard"! Reine ne peut s'empêcher de donner. Son sens de l’autodérision lui fait parler avec humour de son grand défaut : " Je suis de mauvaise 12 foi. Je peux nier avoir dit quelque chose alors que je l'ai fait cinq minutes avant. J'en ai conscience et ça me fait rire!" Derrière sa légèreté, elle est parfois "dure", surtout envers elle-même. Résultat d'une éducation stricte pour cette ancienne enfant timide? Dans sa famille d'origine arménienne, pas le droit à l'erreur, surtout quand il s'agit de parler la langue du pays. Chez les Azadian, on est polyglotte. Reine s'exprime dans un français précis, cultivé. Elle sait aussi le turc par sa grand-mère, et l'anglais "professionnel". Son père lui a transmis sa passion de l'actualité et l'exigence de varier les points de vue. Parlant arabe, il lui traduit souvent les infos de la chaîne Al Jazeera. De là est née son envie d'être journaliste. Un désir ancien qui reprend de la vigueur aujourd'hui, alors qu'elle se sent au "carrefour de [sa] vie". Celle dont le rêve d'enfant "était de parcourir le monde" choisit enfin un métier pour le réaliser. EN DATES 24 décembre 1975 : Naissance de Reine Azadian à Clamart 3 mai 1997 : Naissance de son fils Alex 1997-2002 : Etudie en Allemagne pour devenir ingénieure 2002 : Co-gérante de son entreprise de textile octobre 2010 : Entrée à l'ISFJ Ma rin a To r r e Rencontre pétillante avec une journaliste aussi insolite que captivante. qui prendra ses fonctions dès demain L’ impassible pétulance par Reine Azadian lle me donne rendez vous dans un square près de son école, l’Institut supérieur de Formation au Journalisme (ISFJ), dans le XVe arrondissement de Paris. E Marina Torre : une jeune fille chaleureuse, spontanée qui exprime les choses comme elles lui viennent. Cependant, on sent instantanément une forme de complexité, un paradoxe.Le ton est donné... Ses gestes nonchalants se détachent de son esprit vif presque incisif. Son regard bleu espiègle s’oppose à son débit de parole enjôleur. Un peu perdues au début, les choses se détricotent. L’écr i t ? Maître de ses choix elle se dit instinctive. C’est tout naturellement que sa passion des mots, pierre angulaire de sa personnalité, fait de ses aspirations d’écriture un engagement à venir. Et toujours en contradiction, à la nature bridée du journalisme rivalise l’imaginaire du roman. Le j our nal i sme? Une passion de famille, tronc massif de son entité . Une grand-mère un temps journaliste, très présente, influente.Elle est incontournable et marquante dans la vie de Marina Torre. Son uni ver s? EN DATES 1986 Naissance le 23 juin à Strasbourg 1996 Arrivé à Paris après 10 ans de vie dans le sud de la France 1997 Joue la comédie et découvre le théatre 2004 Obtient un Baccalauréat ES 2009 Première année de journalisme après une licence d’histoire Rouge intense bien sûr. Passion ou révolution, son coeur balance. Le théatre avant tout, Un côté sulfureux et une pointe d'ambiance torride donnent “Baby Doll” de Tenesse Williams Pièce contemporaine d’une forte intensité dramatique. Marina Torre est tout et son contraire, Un clair obscur de “Caravage”. Tour à tour loufoque, pertinente et puis introvertie, discrète. Un parcours ou l’intérêt pour Histoire et la philosophie sont domptés par un besoin d’interagir dans le monde d’aujourd’hui et son actualité Et si aujourd’hui elle se définit comme perfectionniste c’est envers ellemême qu’elle l’est le plus. 13 Lise Vo g e l Sereine et déterminée cette férue d’équitation fonce dans la vie comme à cheval. Objectif journalisme. La force tranquille par Mathieu Jahan Depuis le lycée tout a été programmé dans ce but journalistique. Je savais qu’il me fallait un bac+3 et un bon niveau d’anglais afin d’intégrer une école de journalisme ». “ années de pratique quotidienne, qui la voyaient prendre part aux concours de saut d’obstacles, elle a dû cependant lever le pied depuis qu’elle s’est installée à Paris. « Mais je monte dès que je vais à Annecy rendre visite à ma mère avec qui j’ai une relation très forte » précise-t-elle. Sa licence de lettres modernes en poche elle s’envole alors pour l’Australie. Elle y teste aussi sa capacité d’adaptation et revient avec des certitudes. Tombée sous le charme de la culture anglosaxonne, elle ne fera pas sa vie en France. Bien que difficile mentalement, le retour dans l’hexagone est l’occasion des premiers pas journalistiques. Elle collabore avec le Dauphiné Libéré en tant que correspondante locale. « Cela a été une expérience très forte. Rien ne vaut la reconnaissance des professionnels ». Pour elle, l’idée est toujours la même en sport comme dans la vie : se dépasser. Cette éternelle insatisfaite est convaincue qu’elle peut toujours mieux faire. N’est ce pas là un gage de réussite professionnelle? Mais dans quel type de journalisme, au fait? « Je me vois plutôt travailler dans la presse écrite pour un magazine féminin, politique ou économique. Après, le service politique d’un grand quotidien national ça reste le top ». Qui pourrait bien l’en empêcher ? L’expérience sonne dès lors comme une confirmation. Elle profite de cette année de transition pour préparer les concours d’accès aux écoles de journalisme et réussit celui de L’IFJ à Paris. Lise Vogel trace sa route. EN DATES Si elle se définit d’abord comme quelqu’un de cérébral, de calme ou de posé c’est sa sérénité qui frappe avant tout. Un sentiment de force se dégage indéniablement de cette femme de 24 ans. « Je m’exige d’être forte psychologiquement et physiquement » lance t-elle. Pour entretenir son corps elle s’adonne d’ailleurs à différentes pratiques sportives. Elle avoue être une droguée de la course à pieds et apprécie les sports de glisse comme le snowboard, le ski nautique ou encore le wakeboard. Elle estime que l’activité physique doit rester synonyme de contact avec la nature, de grands espaces. Aussi, outre le journalisme, sa véritable passion se trouve dans l’équitation. Après treize 14 18 Septembre 1986 : naissance à Annecy (Haute-Savoie) Juillet 2004 : Baccalauréat ES, mention AB à Annecy Juin 2007 : Licence de Lettres modernes, Université Lyon Lumière Novembre 2008 : Départ pour Sydney, Australie Octobre 2010 : Master 2, Année spéciale, Institut Supérieur de Formation au Journalisme Math ieu Jaha n Accro au sport, sur le terrain ou en tant que commentateur, Mathieu Dahan veut se réaliser professionnellement en devenant journaliste sportif. Comme une évidence, pour ce jeune homme qui rêve son avenir tout en restant bien ancré dans le présent “ Demain, c’est loin ” p a r Li s e Vo g e l Ma mère répète souvent que j’ai appris à lire avec L’Equipe…“ Voilà qui laisse aisément deviner les deux passions de Mathieu, fraîchement rentré en Année Spéciale à l’ISFJ. Avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, le garçon de vingt-cinq ans se livre avec autant de générosité que de gêne pour son premier portrait. Mais ce fils de professeur de sport retrouve bien vite son assurance : « Depuis le lycée, en 2002, j’ai toujours voulu être prof d’EPS ou journaliste sportif. » Pas tant d’incohérence que cela donc dans la vie de cet originaire de Nantes qui lâche avec bonne humeur : « Eclectique ? Mon C.V. ? C’est un beau mot… Moi, j’aurais dit fouillis ! » Il semble qu’il n’y a pas de place pour l’ennui au contact de ce garçon autodidacte, qui avoue qu’ « il adore déconner ». La décontraction sérieuse, cet étudiant l’apprécie chez Bruce Toussaint, autrefois journaliste sportif et désormais animateur sur Canal+. « Il a un côté décalé dans lequel je me retrouve bien, et puis il dure. Son sens de l’humour ne l’empêche pas d’être très carré… Si seulement je pouvais lui ressembler ! » En attendant, du jean au polo Eden Park en passant par les chaussures, Mathieu arbore un look sportswear et branché. Mais ses baskets sont bien “ EN DATES 20 décembre 1985 : Naissance à Nantes. 2002 : premières piges pour L’Est Eclair. 2007 : départ pour l’Angleterre ; séjour linguistique de 7 mois. 2008-2009 : piges sportives pour L’Union ; reporter footballistique en anglais, couvre des matchs de Ligue 2 pour Runningball. ancrées dans la réalité : « Pour l’instant, je préfère me projeter t à court et moyen termes. Plus loin ? Je n’y pense pas. J’ai toujours tendance à partir dans tous les sens. » Interrogé sur le défaut qu’il pourrait préférer chez lui, il n’hésite pas : « Ma désorganisation. » Voilà qui apparaît gênant pour ce futur journaliste, qui admet se caractériser par une certaine lenteur dans son travail et pire, par son manque de ponctualité ! Mais le jeune homme a d’autres cordes à son arc : son intégrité, son esprit d’équipe, son dynamisme, son ouverture d’esprit. Sa liberté aussi. Autant de qualités qui devraient lui permettre de réaliser son projet : « Si je dois vraiment m’imaginer dans dix ans, je me vois commenter le sport en direct, à la télévision ou à la radio. » Football, tennis, golf, basket, handball, tennis de table… Mathieu n’est pas difficile. « Je ne fais pas de fixation sur le foot, je peux travailler sur n’importe quel sport », affirme-t-il. Une polyvalence que ce jeune homme entier a mis en œuvre lors de son séjour au Royaume-Uni, entre 2007 et 2008, en cumulant différents jobs et en s’adaptant à une nouvelle vie. Un voyage vécu comme une révélation. Depuis, tout semble clair. Une passion ? « L’anglais. » Si tu étais un pays ? « L’Angleterre, parce que c’est un pays réactif et libéral. Carré aussi. » Alors, une autre idée se dessine dans son esprit audacieux : travailler à l’étranger, comme correspondant par exemple. « Dans ma journée idéale je prends l’avion pour aller interviewer un joueur de l’équipe de Manchester !». Le jeune homme se veut lucide : « Au-delà de mon projet professionnel, je rêve d’être heureux, tout simplement. C’est la finalité humaine il me semble. J’aimerais me retourner dans trente ans et pouvoir dire que je suis fier de mon parcours. » Comme quoi cet adepte de l’instant présent parvient à se projeter. Mais il ne faut pas s’y tromper : « Si j’étais une chanson… Ce serait sans hésiter Demain c’est loin, du groupe I Am », conclut Mathieu. Evidemment. 15 Vér oniqu e P i l at Goût du voyage paternel, amour des lettres maternel. Portrait d’une femme à l’héritage détonnant Va de l’avant ! par Jean- Claude Ka ing es cheveux blonds ondulés, le sourire omniprésent, des yeux bleus reflétant le calme qui la caractérise ; c’est avec une petite appréhension que Véronique Pilat se prête à mes questions. Mais nous sommes dans un parc au cœur de Paris et ce « havre de paix » contraste si bien avec le stress de la capitale aura raison de ses dernières craintes. D Je découvre alors une femme au parcours passionnant. Son amusement est palpable lorsque nous évoquons la chanson de Joe Dassin "Le chemin de papa". Effectivement, des voyages, elle en a fait. En Allemagne, et en Algérie surtout où le ciel d’un bleu éclatant et la fidélité en l'amitié, propre à la culture la marqueront à jamais. Les différentes régions de France ensuite, jusqu’à faire escale à Paris en 1979. C’est immédiatement le coup de foudre pour cette ville cosmopolite qu’elle appellera désormais « home city ». Cette personne très positive, « vous trouverez dans chaque personne au moins 5% de bon » citet-elle de mémoire, sait ce qu’elle désire et se donne les moyens pour atteindre son but. Bien sûr, elle connaît ses faiblesses. Lenteur, et anxiété quant à sa capacité à atteindre ses objectifs en font partie. « Je perds pieds dès que quelque chose fait obstacle à ce que j’ai programmé » confie-t-elle. Tout cela n’est cependant qu’obstacles à franchir pour cette femme motivée. Et je découvre alors avec intérêt les règles du métier auxquelles elle ne veut déroger. Le respect de soi avant tout, puis des autres, et l’objectivité en toute circonstance sont les pierres angulaires de sa conception du journalisme. Cette connaissance de soi, cette volonté forte, permettront-ils à cette femme d’atteindre ses objectifs ? Sera-t-elle la nouvelle Claire Chazal, cette journaliste qu’elle respecte tant ? L’avenir répondra à cette question, mais tous les éléments augurent le meilleur scénario possible. EN DATES Après 9 ans dans le paramédical, Véronique repart en 1992 pour l’Europe de l’Est où elle reste 16 ans, avant de revenir en 2008 riche de nouvelles expériences, et nouvelles langues. Polonais, tchèque, slovaque entre autres. Ce retour marque également, non pas un nouveau départ, mais une continuité. En effet, depuis toujours Véronique alimente un amour pour les lettres et la communication. Un héritage maternel semble-t-il. C’est tout naturellement qu’elle poursuit des études de journalisme - commencées quelques années auparavant - en s’inscrivant à l’ISFJ en 2010. 16 24 mars 1961 : Naissance de Véronique à Tourcoing 1979 : s’installe à Paris 1989 : diplômé de l’INALCO, Bac +4 2008 : retour à Paris 2010 : Inscription à l’ISFJ Jea n -Cla ud e Ka in g Un diplôme de biologie en poche, Jean-Claude a choisi : l’écoute et la soif d’apprendre seront les moteurs de sa carrière de journaliste scientifique L’intégrité d’un jeune homme curieux de tout p a r Vé ro n iq u e P i l a t uel autre lieu qu’un bar aurait pu mieux convenir à JeanClaude pour accepter de se livrer en toute simplicité ? Lorsque l’on sait que depuis sa neuvième année et pendant quatorze ans, il a travaillé dans le bar de ses parents parallèlement à la poursuite de ses études, l’on comprend qu’il se sente dans son élément. Q Jean-Claude a ainsi appris très jeune à s’ouvrir au monde et en a développé une grande curiosité envers les autres et un grand respect pour leur différences. Il est de plus doué d’une qualité rare et précieuse, celle de comprendre intuitivement et instantanément les situations, les personnes, les ambiances, de posséder une réceptivité et un ressenti pour les autres extrêmement affûtés. Issu d’une famille de cinq enfants, Jean-Claude se dit exigeant envers autrui. Il l’est de fait avant tout envers lui-même, et s’il place l’honnêteté très EN DATES 1983 : naissance à Choisy-le-Roi 1991 : commence à travailler pour ses parents 2001 : études supérieures de biologie à l’Université de Créteil 2007 : attaché de recherche au CNRS 2010 : entrée à l’ISFJ haut dans son échelle de valeurs, il se l’applique d’abord à lui-même. Lorsqu’il dit que l’on est jamais mieux servi que par soi-même, c’est parce qu’il préfère pratiquer l’introspection et se lancer lui-même des défis plutôt que d’importuner autrui avec ses problèmes. Il sait que chaque défit relevé sera un pas en avant et bravement, il accepte davantage d’aider que de se faire aider. De brillantes études en biologie auraient pu amener Jean-Claude à embrasser une carrière de scientifique. Le caractère monotone des travaux dans la recherche ainsi que le manque d’ouverture singularisant ceux qui travaillent sur des projets d’une grande spécificité l’en ont éloigné. La rigueur scientifique a du bon mais à trop être pointu, on se ferme l’esprit. Grâce aux différentes expériences professionnelles vécues, Jean-Claude a pu mesurer qu’il était à même de s’adapter aisément à diverses situations et que la phase d’apprentissage d’un nouveau métier l’enthousiasmait énormément. En revanche, arrivé au stade de stagnation où plus rien ne reste à explorer, un sentiment de lassitude l’envahissait. En se tournant vers le journalisme scientifique, Jean-Claude sait qu’il ne sera plus victime de ce sentiment d’ennui : dans ce métier où l’on fait sans cesse de nouvelles rencontres et où l’on apprend constamment des autres, impossible de se lasser. Le travail devient alors un plaisir. Contribuer à vulgariser la science, à en faire comprendre les enjeux au plus grand nombre est le défi que Jean-Claude est prêt à relever. La grande sensibilité de Jean-Claude combinée à son expérience en matière de rigueur scientifique feront merveille. 17 S ound o u s s e Br ah imi Malgré un parcours du combattant, Soundousse n’est jamais avare d’un sourire éclatant. A 27 ans elle souhaite donner une nouvelle tournure à une carrière assez atypique jusqu’alors, mais rondement menée. Si douce…qu’on l’a déjà baptisée « notre Soundousse » par Nor dine Benali résente sur le sol français depuis seulement une semaine, Soundouss nous vient tout droit d’Alger, la capitale algérienne. P Si elle a aujourd’hui atterrit à l’Institut Supérieur de Formation des Journalistes (ISFJ), ce n’est pas un hasard. Et pour cause, le journalisme est un milieu qui lui est déjà très familier. Titulaire à l’âge de seulement 15 ans d’un baccalauréat en Sciences humaines (l’équivalent du Bac Littéraire français), elle penchait davantage en faveur d’études en Sciences politiques. C’est ainsi que la jeune bachelière s’est lancée dans ce domaine semblant approprié à son profil. N’étant jamais parvenue à trouver ses marques en deux ans dans la discipline, elle a dû revoir ses ambitions à la baisse et s’orienter autrement. A défaut de pouvoir envisager une carrière musicale qu’elle convoitait avec insistance à une époque, la faute à « un manque d’ouverture d’esprit de la part de beaucoup d’Algériens » nous livre-t-elle, Soundousse se prend à 17 ans d’un intérêt soudain pour le journalisme, un intérêt plus que jamais d’actualité une décennie plus tard. « Le journalisme mène à tout, mais à condition d’en sortir » met-elle en garde. Ses quatre ans en formation journalistique, option communication et relations publiques, ont précipité son ascension et lui ont permis de s’ouvrir de nombreuses portes, et non des moindres. Il faut dire que cette grande fille par la taille (1m80), n’en demeure pas moins grande par le talent. Sa capacité à maîtriser deux langues couramment est un atout maître dans son bagage. Elle en a 18 même fait une arme pour s’imposer comme journaliste reporter à la Radio Algérie Internationale (RAI). Alors qu’elle baignait dans le succès sur les ondes, des problèmes d’ordre relationnel sont venus s’en mêler, jusqu’à la pousser à tout quitter : sa famille, ses amis, son poste et même son pays natal. Elle décide de bouleverser son quotidien en rejoignant provisoirement la France. « Forte d’une communauté algérienne importante, la France a naturellement été mon premier choix, ici je ne me sens aucunement dépaysée » résume-telle. Soundousse, c’est un état d’esprit caractérisé par un professionnalisme de tous les instants dont elle puise l’inspiration chez son mentor Patrick Poivre D’Arvor. Sa traversée de la Méditerranée n’est donc pas anodine, elle arrive dans l’Hexagone avec une idée en tête, découvrir une formation de journalisme à la française. Pendant 6 mois, elle va y prendre goût au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ). A la sortie de cette expérience très fructueuse,et après une année de transition en Algérie, elle jette son dévolu sur l’ISFJ. La suite on la connaît et on la savoure surtout… EN DATES 28 Mai 1985 : Soundousse Brahimi voit le jour à Djelfa (Algérie). Juin 1999 : Obtention du Baccalauréat en Sciences humaines à l’âge de 15ans. 27 Juin 2005 : Obtention de la licence en Sciences de l’information et de la communication. 11 Décembre 2007 : Premier entretien en direct à la Radio ( dans le cadre des attentats d’Alger) 4 Octobre 2010 : Entrée à l’ISFJ ( l’Institut supérieur de formation au journalisme). I s a b elle H am iot Isabelle Hamot a le charme et la détermination d’une future journaliste originaire de la Guadeloupe. «Quand j’ai vu qu’Obama était élu, je me suis dit que tout était possible» p a r Pa s c a l H e r r a r d sabelle dégage de la douceur, une forme de tranquillité qui se révèlent vite trompeuses lorsque l’on se risque à manquer d’exactitude dans la reprise de ses propos, comme je l’ai fait lors de cet entretien. Il y a peut-être un volcan qui bout sous un calme apparent : celui de la soufrière ? I le métier de journaliste lors d’un stage à RFO télé Guadeloupe alors qu’elle est en deuxième année de lettres modernes, en 2008. Après une semaine d’observation, on lui demandera de faire son premier sujet, seulement accompagnée d’un cameraman ! «J’ai totalement flippé, en particulier au moment du mixage, à cause de ma voix…mais c’est là que j’ai su que c’était ce que je voulais faire». La jeune femme est née le 28 mars 1988 à Pointeà-pitre : famille Guadeloupéenne, basée à Capesterre-Belle-Eau, petite commune de de l’île de Basse-Terre. Maman Agent Territorial, papa Médecin. C’est ce dernier, guitariste amateur, qui la pousse dès l’âge de 7 ans à apprendre le piano classique. On sent que l’instrument lui a beaucoup apporté, comme la danse qu’elle a pratiquée jusqu’au baccalauréat. Isabelle se déhanche d’ailleurs tous les week-end au son de la salsa… Après l’obtention de sa Licence, elle décide d’effectuer son Master en sciences de l’information et de la communication en France métropolitaine, à Paris, où elle débarque en septembre 2009. Isabelle a eu ce qu’elle appelle un «déclic» pour A propos de la télévision et des « gens de couleur » qui commencent à y être plus « visibles », elle me lance d’une voix à la fois admirative et remplie d’espoir : « Quand j’ai vu que c’était Barack Obama qui était élu, j’ai été tellement émue que je me suis mise à pleurer. Je me suis dit que tout était possible ! » EN DATES 1995 : Découverte et apprentissage du Piano, poussée par son père guitariste 2006 : Obtention du Baccalauréat, option danse 2008 : Découverte du journalisme télé à RFO télé Guadeloupe avec un premier sujet réalisé 2009 : Obtention de sa licence de lettres modernes et arrivée en France Métropolitaine 2010 : Obtention d’un Master en sciences de la communication et de l’information, rentrée à l’ISFJ Son modèle de journaliste : Audrey Pulvar. Elle me confie, les yeux brillants : «Je veux être comme elle !», puis se reprend, «enfin, pas exactement comme elle, mais j’aimerais avoir son professionnalisme et son talent». Quand je finis par l’interroger sur son avenir professionnel, après cette année à l’ISFJ, sa réponse fuse : « La télé, à Canal +. Mon rêve, ce serait de participer au Grand Journal. Ou pourquoi pas, plus tard, avoir une émission à moi sur iTélé, comme Audrey Pulvar. Mais j’ai aussi besoin d’essayer la radio, la presse écrite. » Je lui demande si elle travaillera en rédaction télé aux Antilles et elle conclue : « Non, c’est trop petit, mais en France je pourrai représenter les Antilles ! ». 19 Pasca l He r r a r d Pascal Herrard a 40 ans et veut être journaliste au sein d'une rédaction politique ou économique. Un homme qui ne sait pas s'arrêter par S oundousse Br ahimi ascal Herrard est né à Lyon, le 15 octobre 1970. Sa maman était étudiante en sociologie quand elle l'a mis au monde. Son père artiste est passé du cinéma à l'informatique. Sa culture riche a certainement inspiré Pascal, un homme énergique et polyvalent. P Curieux, il lui est arrivé de dévorer en moyenne une quarantaine de bouquins par an, toutes catégories confondues : culture, politique... Son amour de la lecture lui a aussi facilité l'accès aux fonctions diverses qu'il a occupé. Cet homme a essayé tout les métiers. Il faut dire qu'il a été musicien de jazz dès 12 ans, éclairagiste pour des spectacles , "homme à tout faire" dans un cirque... Le métier qui semble l'avoir rendu le plus heureux, c'est celui d'informaticien. Il l'a exercé du début des années 1990 jusqu'à nos jours et était spécialisé dans l'infographie et la mise en page. Cette expertise lui a permis de créer une entreprise de multimédia en 1994. Ensuite, en 1998, il part à France Télécom pour être ingénieur ce qu'il fait jusqu'à 2003. 20 La couleur du désert l'a marqué. L'ocre est sa couleur préférée Elle dénote son intuition et sa capacité de renouvellement. Toutes ces choses constituent certainement les fondamentaux du journalisme. D'autant plus que Pascal a comme dada la perfection. Cette dernière ne lui rend pas la tâche facile. A force de vouloir bien faire les choses, il s'entête et arrive toujours à ses fins. Cet idéaliste apprécie la valeur du courage, une qualité rare de nos jours mais qui est ancrée en lui telle une racine dans le jardin de son âme. Tout ses faits et gestes sont inspirés par une seule devise : « ce qui nous ne tue, pas nous rend plus fort. » C'est quelqu'un d'entier. Les autres facettes de sa personnalité sont la création et l'innovation. Par l'immense attention qu'il pourrait accorder aux autres une chose est sûre : il ferait un bon Stéphane Paoli, son idole. Il pourrait même être meilleur. EN DATES Entre ces deux dates il publie son premier roman. L'écriture l'incite à devenir journaliste. Une passion que voulait absolument assouvir Pascal Herrard depuis son jeune âge. Pour lui c'est comme un défi. Afin de financer ses études supérieures de journalisme, il n'hésite pas à travailler beaucoup. 15 octobre 1970 : Naissance à Lyon Ce père de deux enfants a sillonné l'Afrique de l'Est. Il en aime la faune : le lémurien est un animal qui lui tient à cœur. Tel ce fin grimpeur et champion à la course, Pascal est un obstiné qui aime bouger. L'aventure et les voyages alimentent son mental. 1998 : Travaille pour France Télécom 1982 : Musicien de jazz début des années 1990: Devient informaticien 1994 : Créé son entreprise de multimédia N or d ine Be na li C'est au Blanc-Mesnil que tout commence. Adolescent, Nordine savait déjà qu'il ferait carrière dans le monde des médias. Cette aspiration le suit depuis qu’il est collégien et ne l'a jamais quitté. Portrait d’un futur journaliste engagé p a r Is a b e l l e H a m i o t é à Bobigny en juillet 1988, Nordine Benali est le cadet d'une famille de trois enfants. Il obtient son baccalauréat Littéraire en 2006 et se lance vers une Licence de Sciences de l'Information et de la Communication, qu'il obtient en 2009. N C'est à la suite d'un stage en presse écrite que le jeune homme, débordant d'énergie, se fait vite repérer et obtient donc un poste de journaliste vacataire, en avril 2010, pour un journal local, « depuis l'obtention de ce poste je ne cesse de progresser en matière rédactionnelle. C'est un tremplin idéal dans l'optique de mon cheminement. » explique-t-il. Actuellement étudiant à l'Institut Supérieur de la Formation aux Journalisme (ISFJ), Nordine est en quête de perfectionnement et espère poursuivre son cheminement dans le métier, avec pourquoi EN DATES Juillet 1988: naissance 2006: passe son baccalauréat et fête ses 18 ans Juillet 1998: 1ère finale de coupe du monde Avril 2010: journaliste vacataire en presse écrite . Octobre 2010: entrée en école de journalisme (ISFJ) pas « un poste de présentateur pour une émission football de télé ou de radio... », une sorte de concrétisation de ses projets. C'est en suivant des matchs télévisés avec son père qu'il s'intéresse au métier de journaliste sportif. D'une volonté forte et d'un amour incommensurable pour le football, ce goût et cette culture des médias, que cultive Nordine, se précisent surtout sur les professions relatives au milieu sportif. Qui plus est, avec un profil littéraire et de solides connaissances en matière de football, le futur spécialiste ne pourrait que se diriger vers cette voie. Il souligne le fait qu'« à défaut de pouvoir devenir sportif de haut niveau, j'ai donc jeté mon dévolu sur le journalisme sportif. J'estime qu'il faut exercer un métier avec passion pour y perdurer et cette voie est la meilleure façon pour moi d'y parvenir ». Mais sa passion pour le football ne se résume pas uniquement devant le petit écran. Durant son enfance, Nordine pratiquait en club. Aujourd'hui, il se contente de pratiquer sa passion entre amis et se définit comme un « footballeur du dimanche ». Et pourquoi pas intégrer l'une des grandes rédactions? Canal +, « Canal football club » ou encore « Les Spécialistes »: il n'a que l'embarras du choix . Sa volonté de réussir l'amène à cette d éfinition de la profession, « Un journaliste se caractérise par un esprit de curiosité qui l'invite à porter un intérêt vers tout type de situations. » estime-t-il. Ambitieux et audacieux, son unique objectif est donc de prendre la relève de son mentor, Thierry Gilardi. 21