Mixité Curiosité Actualité la Jspé en portraits

Transcription

Mixité Curiosité Actualité la Jspé en portraits
L’a nn ée s pé cia le
Mixité
Curiosité
Actualité
la Jspé en portraits
2010-2011
ISFJ
é d ito
Jeunes journalistes, en piste!
La nouvelle promotion « année spé » est arrivée et, croyez-moi, elle promet de décoiffer ! Voici un
avant-goût de ce que sera cette année, avis aux amateurs…
Il était une fois 17 individus venant majoritairement d’horizons différents qui s’apprêtaient à vivre
une année scolaire au sein d’une classe très spéciale… Et pour cause, elle est synonyme pour certains d’une remise dans le bain , pour d’autres d’une transition de luxe, mais à coup sûr, elle s’affirmera comme la clé de la réussite pour tous.
De Mayotte à Alger en passant par l’Arménie, de Mai 68 à France 98, de l’ingénierie jusqu’à la
science politique, la force de ce groupe c’est qu’il a tout connu. Et puisqu’il ne fait aucun doute que
diversité rime avec efficacité, on peut rêver d’une année en beauté.
Enfin voyons, ce n’est pas un hasard si nous sommes si optimistes! Vous n’avez qu’à faire le tour de
nos portraits, vous comprendrez mieux de quelle richesse je vous parle. Vous vous rappelerez ainsi
au bon souvenir de ces écrits, lorsque vous serez devenus fidèles au rendez- vous de nos articles,
émissions télé, radio, chroniques ou autre…
« Heyypppsss, t’aurais pas du Tipp-Ex ? » Je dois vous laisser, les cours reprennent et mon voisin
m’appelle, on se retrouve en juin pour le bilan de cette expérience hors du commun…
Nor dine Ben ali
somm a i r e
Mur
Profils
Post-it
Carte
Coach
ISFJ
Camille, portrait par Marie-Christine p.4
Marie-Christine, portrait par Camille p.5
Julia, portrait par Madi p.6
Madi, portrait par Julia p.7
Karen, portrait par Jérémy p.8
Jérémy, portrait par Karen p.9
Amira, portrait par Samia p.10
Samia, portrait par Amira p.11
Reine, portrait par Amira, p.12
Marina, portrait par Reine p.13
Lise portrait par Mathieu p.14
Mathieu portrait par Lise p.15
Véronique, portrait par Jean-Claude p.16
Jean-Claude, portrait par Véronique p.17
Soundousse, portrait par Nordine p.18
Isabelle, portrait par Pascal p.19
Pascal, portrait par Soundousse p.20
Nordine, portrait par Isabelle p.21
Rédaction : Reine Azadian, Nordine Benali, Jérémy Birien, Soundousse Brahimi,Camille Dahan, Isabelle Hamot, Samia Hani,Pascal Herard, Mathieu Jahan, Amira Kachaden, Jean-Claude Kaing, Madi Chafion, Véronique Pilat, Christine Quentin, Marie-Christine Roquefort, Marina Torre, Julia Tourneu, Karen Vauthier - Photos: Madi Chafion et Marina Torre - Coordination et
montage : Nordine Benali et Marina Torre - Remerciements : Dominique Dagnaud
Cam ill e Da h a n
Camille a fait sienne la devise d’Oscar Wilde : "Il faut toujours viser la
lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles"…
Lorsque les rêves d'enfant
se réalisent...
par Mar ie- Chr istine Roque fort
amille est née le 23 décembre
1986 à Paris d’une mère Polonaise et d’un père Pied Noir
d’Algérie.
C
Provenant d’une famille aisée, elle a reçu une
‘bonne éducation’ et aurait pu se laisser porter et
continuer à vivre la vie insouciante que son milieu
lui offrait.
Toutefois, malgré son manque d’assurance et sa
peur de l’inconnu, elle n’a pas hésité à sortir de
son cocon familial pour faire de nombreux ‘petits
boulots’, convaincue qu’il n’y a pas de sot métier
et que l’Aventure Humaine se déroule aussi bien
au coin de la rue qu’à l’autre bout du monde !
Active, Camille ne supporte ni la routine, ni l’enfermement, ni les faux-semblants dont elle a su
se dégager.
Ambitieuse tout en demeurant respectueuse d’autrui, soucieuse de délivrer un message vrai, ouverte sur le monde, dynamique et sociable,
Camille a besoin d’être reconnue pour ce qu’elle
est vraiment…
Sachez-le : une fois mise en confiance et bien intégrée au sein d’une équipe, rien ne peut l’arrêter,
car Camille se sent pousser des ailes…!
EN DATES
23 décembre 1986 naissance à Paris
1997 : à l’âge de 11 ans, veut faire comme Claire
Chazal !
2001 : rencontre avec son futur amoureux
Très persévérante lorsqu’elle est motivée, elle a
suivi son futur amoureux à Londres en 2001 et y
a trouvé un emploi de vendeuse en un temps record afin de gagner son autonomie…Le journalisme est pour elle une véritable vocation.
Déjà enfant, elle voulait devenir ‘Reporter sans
Frontières’ et en 1997, alors qu’elle n’avait que
11 ans, elle voulait faire « comme Claire Chazal
»!
Ayant besoin de comprendre le journalisme avant
de s’engager pleinement, elle entre à l’ISCOM
Paris en 2005. Le stage qu’elle a effectué chez Direct 8 en 2008 lui a confirmé qu’elle était vraiment faite pour embrasser cette carrière, d’où son
entrée à l’ISFJ en 2010.
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2005 : entrée à l’ISCOM Paris option journalisme audiovisuel et multimédia
2008 : Stage chez Direct 8 ; confirmation pour
faire le métier de journaliste
M a rie-Chr is t in e Roq ue fo r t
Elle fait son apparition ce 4 octobre 2010 à l’ISFJ en « année spéciale » et
se livre à nous le temps d’un portrait plein d’exotisme aux couleurs de
l’Asie…
Une future journaliste
poussée par sa passion,
guidée par ses intuitions…
par Camille Dahan
a devise : « Prévoir l’impossible
et gérer l’imprévisible », c’est
ce qui caractérise Marie-Christine dans son originalité.
S
Elle est désormais motivée pour se consacrer totalement au journalisme et faire profiter ses futurs
lecteurs de ses expériences aux quatre coins du
monde.
C’est l’obtention d’une bourse pour les Etats-Unis
qui change son devenir. À 17 ans, elle quitte la
Corse pour passer une année entière au sein d’une
famille américaine, puis fait lechoix de se consacrer à sa passion : les voyages. Et cela, au détriment de toute vie de famille.
Son goût pour la nouveauté, la découverte d’autrui, de sa culture, vont s’accentuer pour finalement devenir le but de son existence. Décoder les
humains avec toute l’implication physique que
cela engendre, créer des liens interculturels dans
EN DATES
10 décembre 1957 : Naissance à Issy-lesMoulineaux (92)
1986 : Ouverture du Tibet, elle y accompagne un
des tous premiers groupes de voyageurs
français.
1988 : Expérience de mort imminente après une
méningite
un but d’échange et de recherche d’harmonie animent Marie-Christine. Après de brillantes études
sociolinguistiques et de relations internationales,
cette quadrilingue enchaîne les bourses et accumule les diplômes. Elle décide finalement de faire
du tourisme le fil conducteur de sa vie.
La Chine populaire et sa langue orale assimilée
en 5 mois, n’ont plus de secret pour elle. Le goût
du risque et de l’extrême l’amènent hors des sentiers battus. Taiwan, l’Inde, le Tibet, les Himalaya
et la Route de la Soie deviennent sa spécialité.
Son ouverture pour toutes les spiritualités est une
recherche de liberté ultime pour M-C qui aspire à
démontrer les points communs de toutes les religions.
Sans attaches, ni carnet d’adresses, elle devient
une citoyenne universelle ; passe d’interprèteChinois-Anglais à chef de groupe pour des tours
opérateurs du monde entier puis guide-interprèteen France, sa terre natale.
Son envie de partage et son ambition la mènent à
enseigner à HEC, l’art, l’histoire de France et les
cultures qu’elle a assimilées durant ses voyages.
Marie-Christine connaît bien l’Extrême-Orient et
ses codes de conduite, sait décrypter intuitivement
les langages et compte bien utiliser cette qualité
pour exercer son nouveau métier de grand reporter. Finalement, le journalisme devient pour elle le
prolongement naturel du partage del’information
; avec l’ensemble de ses futurs lecteurs qu’elle
tend vouloir servir à tout moment.
1992 : Interprète des journalistes d'Antenne 2 et
de FR3 pendant le Rallye Citroën Paris-MoscouPékin, sur la Route de la Soie.
2007-2008 : Année sabbatique en Inde, hors des
circuits touristiques…
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Julia To u r n e u r
Ni "terroriste", ni "génie de la finance" Equilibré mais "cynique", selon le
tribunal Kerviel dit avoir été pris dans une spirale. truc tre gzihgzg ugaghgauhgchose chouette. machin chose chouette.
Le sport comme élément
moteur
par Madi Chaf ioun
ulia Tourneur que je surnomme
« la petite fée blonde ». Née le
28 mars 1987 à Poissy dans le
1978, cette jeune femme aux yeux
bruns intègre l’ISFJ, l’institut supérieur de formation au journalisme
dans le 15ème arrondissement de
Paris
Depuis toute petite Julia rêve de devenir journaliste. Déterminée, elle souhaite par la suite se spécialiser dans la presse locale et exercer son métier
de journaliste plus particulièrement à La Rochelle. En effet depuis 2008 année à laquelle elle
rencontre son copain, Julia mène une vie de couple et est à cheval entre Paris et La Rochelle.
D’où l’attachement particulier qu’elle réserve à
cette ville. Du haut de ses 1m65, elle possède un
bagage intellectuel qui n’est pas moindre et une
couche d’expérience dans le métier. Journaliste
pigiste au Courrier de l’ouest à Niort, elle acquiert
une certaine aisance et une autonomie qui la met
très vite en confiance.« Être un bon journaliste ça
ne s’improvise pas sa passe par une école, des
stages etc… » Nous dit elle.
Venu tout droit de la Sorbonne Paris IV, elle est titulaire d’une maîtrise de lettre. Elle décide alors
en 2008 avec le programme Erasmus de partir en
Écosse pour « améliorer » son anglais poursuitelle un peu plus loin.
Après un semestre à l’étranger, la voilà qui refoule le sol français bien mûre et surtout une idée
en tête : ne pas travailler à l’étranger. C’est une
certitude pour elle. C’est sûr elle veut rester en
France.
Issue d’une famille de fonctionnaire de l’éducation nationale, elle attache une sensibilité particulière quant à l’éducation des enfants, la
formation et tout ce qui touche à l’enseignement.
Elle embrasse facilement les idées de gauche
parce qu’elle pense être influencée par son milieu
familial qui est de gauche aussi et n’approuve pas
la politique menée par le gouvernement actuel sur
J
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l’éducation.
Aujourd’hui elle pose un regard reculé bien à
l’image d’elle-même sur un journalisme qui n’est
pas totalement indépendant. C’est aussi pour cette
raison qu’elle veut devenir journaliste pour se
faire surtout entendre et dénoncer une certaine injustice de la vie.
« Sans une dose de sport je n’existe pas »
Julia tourneur est une adepte de sport. En 2007
elle passe son diplôme de sauveteur en mer au
sein de la SNSM (société national des sauveteurs
en mer).Depuis tous les étés elle travaille. Natation, de la gymnastique ensuite natation synchronisée. Voila ses sports favoris. Décidément Julia
tourneur aime ce lien avec l’eau. Elle avoue plus
tard qu’elle ne peut pas vivre sans une dose de
sport.
« Faire du sport pour moi c’est comme une seconde vie. Ça me booste aussi » nous confie telle.
Une chose est sûr cette petite fée blonde ne supporte pas la pression car c’est un stress supplémentaire qui peut venir à bout de toutes ses
ambitions. Dans son temps libre Julia écoute de la
pop- rock pour se détendre et être en osmose avec
elle-même.
EN DATES
28 mars 1987: naissance de Julia
2007 : obtention du diplôme de sauveteurs
2008: rencontre son amour
novembre 2008: voyage en Ecosse
2010: stage au quotidien « courrier de l'ouest »
Mad i Ch a f io n
Porté par deux passions, le journalisme et la musique, ce jeune homme se
voit grand reporter au-delà des frontières. Une vocation qui l’anime depuis
son adolescence.
Le mélomane journaleux
p a r J u l i a To u r n e u r
out juste rentré de congés des
îles Comores d’où il est originaire, Madi Chafion a encore
les traits fatigués. Pour autant, le
jeune homme se prête avec complaisance au jeu du portrait.
T
Du haut de ses 26 printemps, Madi est une de ces
forces tranquilles qu’il fait bon de rencontrer. Une
patience quasi inébranlable qu’il tient de sa mère,
une personne «très sage ne supportant pas les embrouilles», dit–il, le regard malicieux. Un trait de
caractère qui contraste avec le monde agité du
journalisme.
Ce mélomane, fan de Prince se frotte dès ses 15
ans au monde journalistique, par la radio, un
média qu’il affectionne tout particulièrement. Au
collège, il est chroniqueur d'une émission musicale. «Déjà petits on voulait exercer cette profession, un vrai rêve de gosse », témoigne un ami.
Aussitôt, la fusion opère. «À cette époque j’ai eu
le déclic : ma passion pour la radio s’est révélée
à moi», s’enthousiasme le jeune homme, plongé
dans ses souvenirs.
EN DATES
20 juillet 1984: naissance aux Comores.
2003 : présente sa première émission musicale sur
une radio locale.
2006 : arrivée en France pour ses études en audiovisuel à Malakoff (92).
2007 : interview de Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle lors du salon de
l’Agriculture.
Eté 2003 : journaliste radio et télé à RFO.»
À travers les ondes, Madi partage sa passion dévorante pour la musique. «J’adore la pop et le
rockn roll. Je voulais vulgariser cette musique peu
écoutée dans mes îles», relate t-il. Une vocation
est née.
Au gré des rencontres il obtient un job d’été payé
à RFO en radio et à la télévision. Une consécration pour le jeune homme qui n a pas encore le
bac. «Je me suis éclaté, je faisais pleins de reportages. J'ai même interviewé les Miss France», se
réjouit-il encore. Plus tard, il se souvient de l’interview de Nicolas Sarkozy-candidat aux présidentielles- lors du Salon de l’agriculture en 2007.
Un peu moins glamour certes, mais tout aussi passionnant pour lui. «Je prends beaucoup de plaisir
dans ce métier», explique t-il.
En 2006, il arrive en métropole pour suivre un
cursus de Journaliste reporter d’images. À la suite
il intègre l’Institut supérieur de formation des
journalistes à Paris pour se perfectionner.
Sous ses airs décontractes on découvre un jeune
homme mûr, la tête bien sur les épaules. « Le
journalisme m’apporte de la rigueur, sans quoi je
suis désorganisé ». Cette année, il entend «canaliser l’expérience que j’ai. Il me manque des outils pour avoir des bases plus solides», avoue
Madi avec humilité. Et d’ajouter, «pour moi, être
journaliste c’est véhiculer et entretenir un certain
charisme», à la façon de son mentor, Laurent Delahousse.
Cette année, il ambitionne de réaliser un reportage sur les jeunes Comoriens qui viennent étudier en France. Un début pour lui, avant de
devenir, un jour «grand reporter».
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Kar en Va u th i e r
Journaliste en formation à 53 ans, Karen Vauthier, spécialiste dans le
droit, se prépare enfin à réaliser ses rêves.
La seconde jeunesse d'une
mère de famille
par Jér émy Bi rien
'est à la clinique Blomet, voisine de l'ISFJ, que Karen Vauthier vit le jour le 14 mai 1957
d'un père américain et d'une mère
argentine, tous deux partageant des
origines arméniennes.
C
C'est dès la naissance que son destin se dessine
au-delà des frontières, fruit d'un mélange ethnique
et culturel. Son père, photographe de mode, débarque à Paris pour photographier le déroulement
du plan Marshall pour l'armée américaine et Life
magazine. Amoureux de cette ville, il s'y installe
et crée la société BALCAR, en 1954, spécialisée
dans la fabrication de flashs électroniques.
Trois ans plus tard, la famille s'étend avec l'arrivée
au monde de leur petite fille Karen qui vécu son
enfance au rythme de la vie parisienne.
Un brin curieuse, elle s'évade à l'écoute des
émissions de radio de celui qu'elle aurait aimé
avoir comme mentor, Jacques Chancel, qui exerçait sur France Inter.
Dès lors, l'envie son envie de découverte au-delà
des ondes s'immisce en elle et témoigne de son
goût du voyage et de l'international. Elle fit ses
classes au Cours Hattemer, et à Sainte Marie,
écoles prestigieuses, et obtint le Bac en 1974,
année durant laquelle elle fit ses premiers pas de
journaliste.
En effet, quelques- uns de ses amis créent le journal « The Paris Post » cette même année, rédigé
en anglais afin de permettre aux ressortissants anglophones de pouvoir s'informer sur les événements de la vie parisienne. Ce journal n'eut pas
une longévité symbolique (à peine un an d'existence) mais Karen eut le privilège d'écrire deux
articles au ton culturel.
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Après le dépôt de bilan du journal, Karen se
consacre à ses études et obtint une maîtrise en
droit privé à la faculté d'Assas en 1979. S'ensuit le
Brevet de traduction et terminologie en juridique
anglaise en 1981 à l'Institut de Droit Comparé.
Délaissant ses envies journalistiques, elle intègre
l'entreprise familiale pour prendre en charge les
questions juridiques. Mais cette année sonne
comme un nouveau souffle car ses envies renaissent et la voilà repartie pour un énième challenge,
celui de réussir dans le métier de journaliste.
Elle intègre l'IFSJ en 2010 avec la ferme intention de concrétiser ses rêves de découvertes et de
voyages au service de l'information. Véritable polyglotte (elle parle six langues), forte de son expérience, à l'écoute des autres, honnête et fidèle à
ses valeurs , Karen compte bien galoper, tel un
cheval, pour rattraper le temps perdu afin de
revenir à ses premières amours et parce que,
comme elle le dit si bien : « Celui qui le veut, le
peut ».
EN DATES
14 mai 1957 : Naissance à Paris, dans le Xvème
arrondissement
1974 : Obtention du bac à Sainte Marie,
1974-1975 : Rédige deux articles pour le journal
anglophone « The Paris Post »,
1981 : Obtention du Diplôme de Droit Comparé
et du Brevet de traduction et terminologie juridique anglaise
2010 : Intègre l'Institut Supérieur de Formation
au Journalisme (ISFJ) en Année Spéciale
J ér ém y Birie n
A 21 ans, ce jeune et brillant licencié en histoire, titulaire d'un M1 en
Sciences Politiques, a trouvé sa voie.
Un enfant de la balle
p a r Ka re n Va u t h i e r
on histoire commence
par la rencontre entre
u n e ch a r m a n t e t o u r i s t e
hollandaise et un jeune français.10 ans plus tard naquit
Jé r ém y.
S
Enfant, il parle le néerlandais et passe ses
étés dans sa famille maternelle, à Wormeweer, à trente kilomètres au nord d'Amsterdam, dans la nature au milieu de la
campagne, des moulins, des canaux et des
vaches qui regardent passer les péniches.
Il y prend goût au gouda au cumin et
devient supporter de l'équipe nationale néerlandaise Oranje. Brillant élève, il saute une
classe. Le bac en poche à dix-sept ans, il obtient sa licence d'histoire puis un master en
EN DATES
7 avril 1989 Naissance à Gonesse (95)
2006 Bac Octobre 2008 assiste à des matches de
NBA
2009 animateur-radio à l'Université de Marne-laVallée-licence d'histoire
Sciences politiques, acquérant ainsi une
large culture.
Animateur occasionnel de la webradio de
l'Université de Marne la Vallée, il aime
transmettre l'information à des auditeurs du
monde entier. Il intégre l'ISFJ, une école à
taille humaine pour se former au journalisme.
Joueur de foot dès l'âge de six ans, il avait
quitté son club désenchanté à qunze ans et
s'était consacré à ses études et à ses amis. Le
spectacle ses matches de basket de la NBA à
Bercy en 2008 le confirment dans sa vocation de journaliste sportif.
Persévérant, il travaille à la billetterie du
PSG dont il fait les campagnes d'abonnements et prépare l'organisation des rencontres développant ainsi des contacts et une
précieuse expérience auprès de clients,
spectateurs et collègues dans une ambiance
qui lui plaît. Préparant son avenir, il postulera pour un stage à la toute nouvelle radio
du club parisien. Sa polyvalence, son ouverture aux autres et ses valeurs seront autant
d'atouts dans sa future carrière.
Il avance discret et sûr de lui, tel un tigre,
son animal préféré. «Plus dur est le combat,
plus douce est la victoire », telle est sa devise. Gageons qu'il s'inspirera de son mentor : le journaliste Thierry Gilardi.
2010 Master-I en Sciences Politiques- rentrée à
l'ISFJ à Paris
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Amir a Ka ch ade n
Juriste ? Romancière pour enfants ? Ou encore princesse comme le signifie
son prénom? Non, Amira l’a décidé, elle sera journaliste..
Son revers à la vie
par S amia Hani
l n’est pas si simple de porter un
prénom aussi fastueux, Amira l’a
très vite compris. Seule fille
d’une fratrie de trois enfants, c’est
très tôt que lui incombe le devoir de
réussite. A 5 ans, Amira, elle, rêve
devant son petit écran lorsque Steffi
Graff remporte Roland Garros tandis que sa mère lui rabâche « ma
fille, tu seras avocate ! ».
I
« Maman, tu seras fière de moi ! », un leitmotiv
qui l’accompagnera tout au long de sa jeunesse.
Comme prévu, Amira s’applique et poursuit de
brillantes études de droit mais ses yeux ne brillent pas, la flamme tant espérée ne s’est jamais
allumée « le droit ce n’est pas pour moi ! ». Elle
obtient néanmoins son diplôme de juriste mais est
réticente à l’idée de passer sa vie derrière un bureau à consulter des articles de loi : « maman, pardonne moi ».
En 2006, la maladie s’en mêle et Amira se
démène de Paris à Moscou pour résoudre son problème. La princesse déchante « Amira, c’est
comme ça »…
Deux années durant, elle se cherche, se trouve
puis se perd à nouveau. Alors, elle écrit et elle
écrit beaucoup, pour oublier, pour s’évader aussi
pour espérer … Ses histoires reflètent l’innocence
de ses 5 ans qu’elle a conservé intacte et comme
un pied de nez au monde adulte hostile, elle les
adressent aux enfants. Ce n’est pas anodin si dans
sa nouvelle Carolito, Amira parle de deux mondes
parallèles, celui de son héros éponyme, un univers magique peuplé de légumes amusants que
seuls les enfants sont capables de voir et celui des
fermiers, le notre, ravagé par la cupidité des
hommes.
10
Pour Amira, rien n’est plus vrai que la citation
d’Anna Gavalda « je préfère être princesse d’un
petit royaume que courtisane dans un grand château » se dit-elle.
Et son fief, à elle, c’est le monde de la petite balle
jaune, celui des courts de terre battue, où Rafael
Nadal règne en roi. Alors, encore une fois, elle
écrit mais cette fois, elle puise son inspiration
dans sa passion de toujours : le tennis. Amira rêve
de nouveau, elle crée un blog d’actualités dédié à
son premier amour.
Son prince n’est peut être pas charmant, il est tout
jaune et n’est pas plus gros que votre poing mais
il la rend heureuse et lui a même susurré « Amira,
tu seras journaliste ! »
EN DATES
1982 : naissance à Paris.
2001 : lauréate d’un baccalauréat littéraire au
Lycée Toulouse Lautrec à Vaucresson.
2006 : otention d’un master de juriste conseil des
collectivités territoriales à l’université PanthéonAssas
2008 : réalisation de deux nouvelles pour enfants.
S am ia H an i
Les journalistes sportifs femme qui décident de se spécialiser dans le football est une denrée très rare et c’est justement en cela qu’elles forcent le
respect.
Un sacré bout de femme
p a r Am i ra K a c h a d e n
amia Hani est une jeune
femme qui a toujours su
s’adapter à toutes sortes de
situations. Obligée de s’expatrier au
Maroc très tôt, elle reviendra en
France à l’âge de 6 ans, poursuit ses
études et obtient un bac littéraire.
S
Elle qui se dépeint comme «une grande adepte de
l’apprentissage », n’hésite pas un seul instant pour
se lancer ensuite dans des études d’Histoire Politique dont elle ressort avec une Maitrise.
Mais entre les deux Samia a choisit. Ce sera le
Journalisme et plus précisément le journalisme
sportif avec une préférence pour le football. Sa
passion pour le ballon rond remonte à son enfance
où elle a prit goût à ce sport. Aujourd’hui Samia
ne rate pas un seul match, une seule émission télé
EN DATES
26 Février 1987 : Naissance à Argenteuil
4 Juillet 2005 : Obtention du baccalauréat littéraire
3 Novembre 2008 : Première émission sur
Radio Tropiques
5 Octobre 2009 : Première interview filmée (artiste : Lylah)
ou de radio en rapport avec l’actualité du football.
Perfectionniste ? Maniaque ? J’ai plutôt envie de
dire Passionnée ! Elle vante les mérites de ce sport
digne d’intérêt en ce qu’il est apprécié et pratiqué
par le plus grand nombre, partout autour sur la
planète.
Samia est avant tout un sacré bout de femme avec
un caractère bien trempé, parfois même « limite
autoritaire » d’après ses dires. Mais ce qu’elle
souhaite, à l’image d’une Jezabel Lemonier qui
officie sur la chaine de TNT Direct8 en tant que
consultante foot, c’est de pouvoir donner de la
voix dans un univers essentiellement masculin.
Elle voue en cela un grand respect et une certaine
admiration pour cette journaliste qui ose s’aventurer sur un terrain jusque là très peu exploré par
les journalistes femmes. Enfin si, Estelle Denis
s’y était essayée à une époque mais on voit où elle
a atterrie aujourd’hui…Loin du Foot.
La vie de journaliste sportif est difficile et semée
d’embuches pour une femme mais cela n’a pas
l’air de gêner Samia Hani qui souhaite devenir
une journaliste complète et efficace capable de
bien figurer en presse écrite mais aussi sur tous
les autres médias. Samia Hani c’est surtout une
personne qui garde en tête qu’il n’y a pas de
temps pour les regrets alors gageons qu’elle ira
cotoyer les sommets, à l’image de l’équipe champion de France 2009 de Ligue 1, Bordeaux,
qu’elle apprécie grandement.
24 Septembre 2010 : Succès aux Concours
d’entrée à l’ISFJ
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Reine Az ad i a n
Reine Azadian se lance dans une nouvelle carrière : après avoir été
ingénieure, elle devient le journaliste en intégrant l’ISFJ à Paris. Cette
polyglotte de 34 ans espère devenir reporter d’images pour
comprendre et montrer.
Reine de là-bas
par Mar ina To rre
e i n e a d e s e nv i e s d ' a i l l eu r s. L a tr e n te n a ir e veut
découvrir "l'Autre", ses
h a b i t ud e s , s e s a c te s , s e s pens ée s à l ' o p p o s é d e s s ie n n es.
R
"J'ai besoin de comprendre" explique cette fan de
la chaîne Planète. Journaliste, elle travaillera à
l'étranger. Et elle y capturera des images car ce
sont elles qui, à ses yeux, transmettent le mieux.
Elle s'imagine aisément immergée chez des ultraconservateurs aux Etats-Unis ou correspondante
de guerre en Irak.
Pour l'instant, elle est encore ici. Cette ingénieure
spécialisée dans le textile travaille à mi-temps
dans l'entreprise dont elle est co-gérante toute en
reprenant des études à Paris. Le challenge ne lui
fait pas peur. S'il est vrai qu'elle a "une tendance
à la procrastination", elle finit par s'en sortir en
travaillant vite et beaucoup.
Reine a une vie déjà très occupée avec son fils de
13 ans qu'elle élève seule à Clamart. "Je préfère
regarder mon fils finir son croissant le matin plutôt que d'être à l'heure pour mon bus" confie-telle. Elle aime répéter que "tout est provisoire",
qu'il faut profiter de l'instant et en chercher
"l'épaisseur".
Cette cérébrale vous regarde avec des yeux qui
scrutent, analysant en même temps qu'elle observe. Elle se révèle attentionnée. Dans le square
où se déroule notre entretien, elle prend garde de
ne pas écraser sa cigarette au sol de peur qu'un
enfant n'en trouve le mégot. Celle qui se dit attentive avant tout à "l'humain" s'amuse: "j'ai un
budget clochard"! Reine ne peut s'empêcher de
donner.
Son sens de l’autodérision lui fait parler avec humour de son grand défaut : " Je suis de mauvaise
12
foi. Je peux nier avoir dit quelque chose alors que
je l'ai fait cinq minutes avant. J'en ai conscience et
ça me fait rire!" Derrière sa légèreté, elle est parfois "dure", surtout envers elle-même. Résultat
d'une éducation stricte pour cette ancienne enfant
timide? Dans sa famille d'origine arménienne, pas
le droit à l'erreur, surtout quand il s'agit de parler
la langue du pays.
Chez les Azadian, on est polyglotte. Reine s'exprime dans un français précis, cultivé. Elle sait
aussi le turc par sa grand-mère, et l'anglais "professionnel". Son père lui a transmis sa passion de
l'actualité et l'exigence de varier les points de vue.
Parlant arabe, il lui traduit souvent les infos de la
chaîne Al Jazeera. De là est née son envie d'être
journaliste. Un désir ancien qui reprend de la vigueur aujourd'hui, alors qu'elle se sent au "carrefour de [sa] vie". Celle dont le rêve d'enfant "était
de parcourir le monde" choisit enfin un métier
pour le réaliser.
EN DATES
24 décembre 1975 : Naissance de Reine Azadian à Clamart
3 mai 1997 : Naissance de son fils Alex
1997-2002 : Etudie en Allemagne pour devenir
ingénieure
2002 : Co-gérante de son entreprise de textile
octobre 2010 : Entrée à l'ISFJ
Ma rin a To r r e
Rencontre pétillante avec une journaliste aussi insolite que captivante.
qui prendra ses fonctions dès demain
L’ impassible pétulance
par Reine Azadian
lle me donne rendez vous
dans un square près de son
école, l’Institut supérieur de
Formation au Journalisme (ISFJ),
dans le XVe arrondissement de
Paris.
E
Marina Torre : une jeune fille chaleureuse,
spontanée qui exprime les choses comme
elles lui viennent. Cependant, on sent instantanément une forme de complexité, un
paradoxe.Le ton est donné...
Ses gestes nonchalants se détachent de son
esprit vif presque incisif. Son regard bleu
espiègle s’oppose à son débit de parole enjôleur. Un peu perdues au début, les choses
se détricotent.
L’écr i t ?
Maître de ses choix elle se dit instinctive.
C’est tout naturellement que sa passion des
mots, pierre angulaire de sa personnalité,
fait de ses aspirations d’écriture un engagement à venir.
Et toujours en contradiction, à la nature bridée du journalisme rivalise l’imaginaire du
roman.
Le j our nal i sme?
Une passion de famille, tronc massif de son
entité . Une grand-mère un temps journaliste, très présente, influente.Elle est incontournable et marquante dans la vie de
Marina Torre.
Son uni ver s?
EN DATES
1986 Naissance le 23 juin à Strasbourg
1996 Arrivé à Paris après 10 ans de vie dans le
sud de la France
1997 Joue la comédie et découvre le théatre
2004 Obtient un Baccalauréat ES
2009 Première année de journalisme après une
licence d’histoire
Rouge intense bien sûr. Passion ou révolution, son coeur balance. Le théatre avant
tout, Un côté sulfureux et une pointe d'ambiance torride donnent “Baby Doll” de Tenesse Williams Pièce contemporaine d’une
forte intensité dramatique.
Marina Torre est tout et son contraire, Un
clair obscur de “Caravage”. Tour à tour loufoque, pertinente et puis introvertie, discrète. Un parcours ou l’intérêt pour Histoire
et la philosophie sont domptés par un besoin
d’interagir dans le monde d’aujourd’hui et
son actualité Et si aujourd’hui elle se définit
comme perfectionniste c’est envers ellemême qu’elle l’est le plus.
13
Lise Vo g e l
Sereine et déterminée cette férue d’équitation fonce dans la vie comme à
cheval. Objectif journalisme.
La force tranquille
par Mathieu Jahan
Depuis le lycée tout a été programmé dans ce but journalistique. Je savais qu’il me fallait
un bac+3 et un bon niveau d’anglais
afin d’intégrer une école de journalisme ».
“
années de pratique quotidienne, qui la voyaient
prendre part aux concours de saut d’obstacles, elle
a dû cependant lever le pied depuis qu’elle s’est
installée à Paris. « Mais je monte dès que je vais
à Annecy rendre visite à ma mère avec qui j’ai
une relation très forte » précise-t-elle.
Sa licence de lettres modernes en poche elle s’envole alors pour l’Australie. Elle y teste aussi sa
capacité d’adaptation et revient avec des certitudes. Tombée sous le charme de la culture anglosaxonne, elle ne fera pas sa vie en France. Bien
que difficile mentalement, le retour dans l’hexagone est l’occasion des premiers pas journalistiques. Elle collabore avec le Dauphiné Libéré en
tant que correspondante locale. « Cela a été une
expérience très forte. Rien ne vaut la reconnaissance des professionnels ».
Pour elle, l’idée est toujours la même en sport
comme dans la vie : se dépasser. Cette éternelle
insatisfaite est convaincue qu’elle peut toujours
mieux faire. N’est ce pas là un gage de réussite
professionnelle?
Mais dans quel type de journalisme, au fait? « Je
me vois plutôt travailler dans la presse écrite pour
un magazine féminin, politique ou économique.
Après, le service politique d’un grand quotidien
national ça reste le top ». Qui pourrait bien l’en
empêcher ?
L’expérience sonne dès lors comme une confirmation. Elle profite de cette année de transition
pour préparer les concours d’accès aux écoles de
journalisme et réussit celui de L’IFJ à Paris. Lise
Vogel trace sa route.
EN DATES
Si elle se définit d’abord comme quelqu’un de
cérébral, de calme ou de posé c’est sa sérénité qui
frappe avant tout. Un sentiment de force se dégage indéniablement de cette femme de 24 ans.
« Je m’exige d’être forte psychologiquement et
physiquement » lance t-elle. Pour entretenir son
corps elle s’adonne d’ailleurs à différentes pratiques sportives. Elle avoue être une droguée de la
course à pieds et apprécie les sports de glisse
comme le snowboard, le ski nautique ou encore
le wakeboard.
Elle estime que l’activité physique doit rester synonyme de contact avec la nature, de grands espaces. Aussi, outre le journalisme, sa véritable
passion se trouve dans l’équitation. Après treize
14
18 Septembre 1986 : naissance à Annecy
(Haute-Savoie)
Juillet 2004 : Baccalauréat ES, mention AB à
Annecy
Juin 2007 : Licence de Lettres modernes, Université Lyon Lumière
Novembre 2008 : Départ pour Sydney, Australie
Octobre 2010 : Master 2, Année spéciale, Institut Supérieur de Formation au Journalisme
Math ieu Jaha n
Accro au sport, sur le terrain ou en tant que commentateur, Mathieu
Dahan veut se réaliser professionnellement en devenant journaliste sportif.
Comme une évidence, pour ce jeune homme qui rêve son avenir tout en
restant bien ancré dans le présent
“ Demain, c’est loin ”
p a r Li s e Vo g e l
Ma mère répète souvent que j’ai
appris à lire avec L’Equipe…“
Voilà qui laisse aisément deviner
les deux passions de Mathieu, fraîchement rentré en Année Spéciale à
l’ISFJ.
Avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, le garçon de vingt-cinq ans se livre avec autant de générosité que de gêne pour son premier portrait.
Mais ce fils de professeur de sport retrouve bien
vite son assurance : « Depuis le lycée, en 2002,
j’ai toujours voulu être prof d’EPS ou journaliste
sportif. »
Pas tant d’incohérence que cela donc dans la vie
de cet originaire de Nantes qui lâche avec bonne
humeur : « Eclectique ? Mon C.V. ? C’est un beau
mot… Moi, j’aurais dit fouillis ! » Il semble qu’il
n’y a pas de place pour l’ennui au contact de ce
garçon autodidacte, qui avoue qu’ « il adore déconner ». La décontraction sérieuse, cet étudiant
l’apprécie chez Bruce Toussaint, autrefois journaliste sportif et désormais animateur sur Canal+.
« Il a un côté décalé dans lequel je me retrouve
bien, et puis il dure. Son sens de l’humour ne
l’empêche pas d’être très carré… Si seulement je
pouvais lui ressembler ! »
En attendant, du jean au polo Eden Park en passant par les chaussures, Mathieu arbore un look
sportswear et branché. Mais ses baskets sont bien
“
EN DATES
20 décembre 1985 : Naissance à Nantes.
2002 : premières piges pour L’Est Eclair.
2007 : départ pour l’Angleterre ; séjour linguistique de 7 mois.
2008-2009 : piges sportives pour L’Union ; reporter footballistique en anglais, couvre des
matchs de Ligue 2 pour Runningball.
ancrées dans la réalité : « Pour l’instant, je préfère me projeter t à court et moyen termes. Plus
loin ? Je n’y pense pas. J’ai toujours tendance à
partir dans tous les sens. » Interrogé sur le défaut
qu’il pourrait préférer chez lui, il n’hésite pas : «
Ma désorganisation. » Voilà qui apparaît gênant
pour ce futur journaliste, qui admet se caractériser
par une certaine lenteur dans son travail et pire,
par son manque de ponctualité !
Mais le jeune homme a d’autres cordes à son arc
: son intégrité, son esprit d’équipe, son dynamisme, son ouverture d’esprit. Sa liberté aussi.
Autant de qualités qui devraient lui permettre de
réaliser son projet : « Si je dois vraiment m’imaginer dans dix ans, je me vois commenter le sport
en direct, à la télévision ou à la radio. »
Football, tennis, golf, basket, handball, tennis de
table… Mathieu n’est pas difficile. « Je ne fais
pas de fixation sur le foot, je peux travailler sur
n’importe quel sport », affirme-t-il. Une polyvalence que ce jeune homme entier a mis en œuvre
lors de son séjour au Royaume-Uni, entre 2007 et
2008, en cumulant différents jobs et en s’adaptant
à une nouvelle vie. Un voyage vécu comme une
révélation. Depuis, tout semble clair. Une passion
? « L’anglais. » Si tu étais un pays ? « L’Angleterre, parce que c’est un pays réactif et libéral.
Carré aussi. » Alors, une autre idée se dessine
dans son esprit audacieux : travailler à l’étranger,
comme correspondant par exemple. « Dans ma
journée idéale je prends l’avion pour aller interviewer un joueur de l’équipe de Manchester !».
Le jeune homme se veut lucide : « Au-delà de
mon projet professionnel, je rêve d’être heureux,
tout simplement. C’est la finalité humaine il me
semble. J’aimerais me retourner dans trente ans
et pouvoir dire que je suis fier de mon parcours.
» Comme quoi cet adepte de l’instant présent parvient à se projeter. Mais il ne faut pas s’y tromper
: « Si j’étais une chanson… Ce serait sans hésiter
Demain c’est loin, du groupe I Am », conclut Mathieu. Evidemment.
15
Vér oniqu e P i l at
Goût du voyage paternel, amour des lettres maternel. Portrait d’une
femme à l’héritage détonnant
Va de l’avant !
par Jean- Claude Ka ing
es cheveux blonds ondulés, le
sourire omniprésent, des yeux
bleus reflétant le calme qui la
caractérise ; c’est avec une petite
appréhension que Véronique Pilat
se prête à mes questions. Mais nous
sommes dans un parc au cœur de
Paris et ce « havre de paix »
contraste si bien avec le stress de
la capitale aura raison de ses dernières craintes.
D
Je découvre alors une femme au parcours passionnant. Son amusement est palpable lorsque
nous évoquons la chanson de Joe Dassin "Le chemin de papa". Effectivement, des voyages, elle en
a fait. En Allemagne, et en Algérie surtout où le
ciel d’un bleu éclatant et la fidélité en l'amitié,
propre à la culture la marqueront à jamais. Les
différentes régions de France ensuite, jusqu’à
faire escale à Paris en 1979. C’est immédiatement
le coup de foudre pour cette ville cosmopolite
qu’elle appellera désormais « home city ».
Cette personne très positive, « vous trouverez
dans chaque personne au moins 5% de bon » citet-elle de mémoire, sait ce qu’elle désire et se
donne les moyens pour atteindre son but. Bien
sûr, elle connaît ses faiblesses. Lenteur, et anxiété
quant à sa capacité à atteindre ses objectifs en font
partie. « Je perds pieds dès que quelque chose fait
obstacle à ce que j’ai programmé » confie-t-elle.
Tout cela n’est cependant qu’obstacles à franchir
pour cette femme motivée. Et je découvre alors
avec intérêt les règles du métier auxquelles elle
ne veut déroger. Le respect de soi avant tout, puis
des autres, et l’objectivité en toute circonstance
sont les pierres angulaires de sa conception du
journalisme. Cette connaissance de soi, cette volonté forte, permettront-ils à cette femme d’atteindre ses objectifs ? Sera-t-elle la nouvelle
Claire Chazal, cette journaliste qu’elle respecte
tant ? L’avenir répondra à cette question, mais
tous les éléments augurent le meilleur scénario
possible.
EN DATES
Après 9 ans dans le paramédical, Véronique repart en 1992 pour l’Europe de l’Est où elle reste
16 ans, avant de revenir en 2008 riche de nouvelles expériences, et nouvelles langues. Polonais,
tchèque, slovaque entre autres.
Ce retour marque également, non pas un nouveau
départ, mais une continuité. En effet, depuis toujours Véronique alimente un amour pour les lettres et la communication. Un héritage maternel
semble-t-il. C’est tout naturellement qu’elle poursuit des études de journalisme - commencées
quelques années auparavant - en s’inscrivant à
l’ISFJ en 2010.
16
24 mars 1961 : Naissance de Véronique à Tourcoing
1979 : s’installe à Paris
1989 : diplômé de l’INALCO, Bac +4
2008 : retour à Paris
2010 : Inscription à l’ISFJ
Jea n -Cla ud e Ka in g
Un diplôme de biologie en poche, Jean-Claude a choisi : l’écoute et la soif
d’apprendre seront les moteurs de sa carrière de journaliste scientifique
L’intégrité d’un jeune
homme curieux de tout
p a r Vé ro n iq u e P i l a t
uel autre lieu qu’un bar aurait
pu mieux convenir à JeanClaude pour accepter de se livrer en toute simplicité ? Lorsque
l’on sait que depuis sa neuvième
année et pendant quatorze ans, il a
travaillé dans le bar de ses parents
parallèlement à la poursuite de ses
études, l’on comprend qu’il se sente
dans son élément.
Q
Jean-Claude a ainsi appris très jeune à s’ouvrir au
monde et en a développé une grande curiosité envers les autres et un grand respect pour leur différences. Il est de plus doué d’une qualité rare et
précieuse, celle de comprendre intuitivement et
instantanément les situations, les personnes, les
ambiances, de posséder une réceptivité et un ressenti pour les autres extrêmement affûtés. Issu
d’une famille de cinq enfants, Jean-Claude se dit
exigeant envers autrui. Il l’est de fait avant tout
envers lui-même, et s’il place l’honnêteté très
EN DATES
1983 : naissance à Choisy-le-Roi
1991 : commence à travailler pour ses parents
2001 : études supérieures de biologie à l’Université de Créteil
2007 : attaché de recherche au CNRS
2010 : entrée à l’ISFJ
haut dans son échelle de valeurs, il se l’applique
d’abord à lui-même. Lorsqu’il dit que l’on est jamais mieux servi que par soi-même, c’est parce
qu’il préfère pratiquer l’introspection et se lancer
lui-même des défis plutôt que d’importuner autrui avec ses problèmes. Il sait que chaque défit
relevé sera un pas en avant et bravement, il accepte davantage d’aider que de se faire aider.
De brillantes études en biologie auraient pu amener Jean-Claude à embrasser une carrière de
scientifique. Le caractère monotone des travaux
dans la recherche ainsi que le manque d’ouverture singularisant ceux qui travaillent sur des projets d’une grande spécificité l’en ont éloigné.
La rigueur scientifique a du bon mais à trop être
pointu, on se ferme l’esprit. Grâce aux différentes
expériences professionnelles vécues, Jean-Claude
a pu mesurer qu’il était à même de s’adapter aisément à diverses situations et que la phase d’apprentissage d’un nouveau métier l’enthousiasmait
énormément. En revanche, arrivé au stade de
stagnation où plus rien ne reste à explorer, un sentiment de lassitude l’envahissait.
En se tournant vers le journalisme scientifique,
Jean-Claude sait qu’il ne sera plus victime de ce
sentiment d’ennui : dans ce métier où l’on fait
sans cesse de nouvelles rencontres et où l’on apprend constamment des autres, impossible de se
lasser. Le travail devient alors un plaisir. Contribuer à vulgariser la science, à en faire comprendre
les enjeux au plus grand nombre est le défi que
Jean-Claude est prêt à relever. La grande sensibilité de Jean-Claude combinée à son expérience en
matière de rigueur scientifique feront merveille.
17
S ound o u s s e Br ah imi
Malgré un parcours du combattant, Soundousse n’est jamais avare d’un
sourire éclatant. A 27 ans elle souhaite donner une nouvelle tournure à une
carrière assez atypique jusqu’alors, mais rondement menée.
Si douce…qu’on l’a déjà
baptisée « notre
Soundousse »
par Nor dine Benali
résente sur le sol français depuis seulement une semaine,
Soundouss nous vient tout
droit d’Alger, la capitale algérienne.
P
Si elle a aujourd’hui atterrit à l’Institut Supérieur
de Formation des Journalistes (ISFJ), ce n’est pas
un hasard. Et pour cause, le journalisme est un
milieu qui lui est déjà très familier.
Titulaire à l’âge de seulement 15 ans d’un baccalauréat en Sciences humaines (l’équivalent du
Bac Littéraire français), elle penchait davantage
en faveur d’études en Sciences politiques.
C’est ainsi que la jeune bachelière s’est lancée
dans ce domaine semblant approprié à son profil.
N’étant jamais parvenue à trouver ses marques en
deux ans dans la discipline, elle a dû revoir ses
ambitions à la baisse et s’orienter autrement.
A défaut de pouvoir envisager une carrière musicale qu’elle convoitait avec insistance à une
époque, la faute à « un manque d’ouverture d’esprit de la part de beaucoup d’Algériens » nous
livre-t-elle, Soundousse se prend à 17 ans d’un intérêt soudain pour le journalisme, un intérêt plus
que jamais d’actualité une décennie plus tard.
« Le journalisme mène à tout, mais à condition
d’en sortir » met-elle en garde.
Ses quatre ans en formation journalistique, option
communication et relations publiques, ont précipité son ascension et lui ont permis de s’ouvrir de
nombreuses portes, et non des moindres.
Il faut dire que cette grande fille par la taille
(1m80), n’en demeure pas moins grande par le
talent.
Sa capacité à maîtriser deux langues couramment
est un atout maître dans son bagage. Elle en a
18
même fait une arme pour s’imposer comme journaliste reporter à la Radio Algérie Internationale
(RAI).
Alors qu’elle baignait dans le succès sur les
ondes, des problèmes d’ordre relationnel sont
venus s’en mêler, jusqu’à la pousser à tout quitter
: sa famille, ses amis, son poste et même son pays
natal. Elle décide de bouleverser son quotidien en
rejoignant provisoirement la France. « Forte
d’une communauté algérienne importante, la
France a naturellement été mon premier choix, ici
je ne me sens aucunement dépaysée » résume-telle.
Soundousse, c’est un état d’esprit caractérisé par
un professionnalisme de tous les instants dont elle
puise l’inspiration chez son mentor Patrick
Poivre D’Arvor. Sa traversée de la Méditerranée
n’est donc pas anodine, elle arrive dans l’Hexagone avec une idée en tête, découvrir une formation de journalisme à la française. Pendant 6 mois,
elle va y prendre goût au Centre de formation et
de perfectionnement des journalistes (CFPJ).
A la sortie de cette expérience très fructueuse,et
après une année de transition en Algérie, elle jette
son dévolu sur l’ISFJ. La suite on la connaît et on
la savoure surtout…
EN DATES
28 Mai 1985 : Soundousse Brahimi voit le jour
à Djelfa (Algérie).
Juin 1999 : Obtention du Baccalauréat en
Sciences humaines à l’âge de 15ans.
27 Juin 2005 : Obtention de la licence en
Sciences de l’information et de la communication.
11 Décembre 2007 : Premier entretien en direct
à la Radio ( dans le cadre des attentats d’Alger)
4 Octobre 2010 : Entrée à l’ISFJ ( l’Institut supérieur de formation au journalisme).
I s a b elle H am iot
Isabelle Hamot a le charme et la détermination d’une future journaliste
originaire de la Guadeloupe.
«Quand j’ai vu qu’Obama
était élu, je me suis dit que
tout était possible»
p a r Pa s c a l H e r r a r d
sabelle dégage de la douceur,
une forme de tranquillité qui se
révèlent vite trompeuses lorsque
l’on se risque à manquer d’exactitude dans la reprise de ses propos,
comme je l’ai fait lors de cet entretien. Il y a peut-être un volcan qui
bout sous un calme apparent : celui
de la soufrière ?
I
le métier de journaliste lors d’un stage à RFO télé
Guadeloupe alors qu’elle est en deuxième année
de lettres modernes, en 2008. Après une semaine
d’observation, on lui demandera de faire son premier sujet, seulement accompagnée d’un cameraman ! «J’ai totalement flippé, en particulier au
moment du mixage, à cause de ma voix…mais
c’est là que j’ai su que c’était ce que je voulais
faire».
La jeune femme est née le 28 mars 1988 à Pointeà-pitre : famille Guadeloupéenne, basée à Capesterre-Belle-Eau, petite commune de de l’île de
Basse-Terre. Maman Agent Territorial, papa Médecin. C’est ce dernier, guitariste amateur, qui la
pousse dès l’âge de 7 ans à apprendre le piano
classique. On sent que l’instrument lui a beaucoup
apporté, comme la danse qu’elle a pratiquée
jusqu’au baccalauréat. Isabelle se déhanche d’ailleurs tous les week-end au son de la salsa…
Après l’obtention de sa Licence, elle décide d’effectuer son Master en sciences de l’information
et de la communication en France métropolitaine,
à Paris, où elle débarque en septembre 2009.
Isabelle a eu ce qu’elle appelle un «déclic» pour
A propos de la télévision et des « gens de couleur
» qui commencent à y être plus « visibles », elle
me lance d’une voix à la fois admirative et remplie d’espoir : « Quand j’ai vu que c’était Barack
Obama qui était élu, j’ai été tellement émue que je
me suis mise à pleurer. Je me suis dit que tout était
possible ! »
EN DATES
1995 : Découverte et apprentissage du Piano,
poussée par son père guitariste
2006 : Obtention du Baccalauréat, option danse
2008 : Découverte du journalisme télé à RFO
télé Guadeloupe avec un premier sujet réalisé
2009 : Obtention de sa licence de lettres modernes et arrivée en France Métropolitaine
2010 : Obtention d’un Master en sciences de la
communication et de l’information, rentrée à
l’ISFJ
Son modèle de journaliste : Audrey Pulvar. Elle
me confie, les yeux brillants : «Je veux être
comme elle !», puis se reprend, «enfin, pas exactement comme elle, mais j’aimerais avoir son professionnalisme et son talent».
Quand je finis par l’interroger sur son avenir professionnel, après cette année à l’ISFJ, sa réponse
fuse : « La télé, à Canal +. Mon rêve, ce serait de
participer au Grand Journal. Ou pourquoi pas,
plus tard, avoir une émission à moi sur iTélé,
comme Audrey Pulvar. Mais j’ai aussi besoin
d’essayer la radio, la presse écrite. » Je lui demande si elle travaillera en rédaction télé aux Antilles et elle conclue : « Non, c’est trop petit, mais
en France je pourrai représenter les Antilles ! ».
19
Pasca l He r r a r d
Pascal Herrard a 40 ans et veut être journaliste au sein d'une rédaction
politique ou économique.
Un homme qui ne sait pas
s'arrêter
par S oundousse Br ahimi
ascal Herrard est né à Lyon, le
15 octobre 1970. Sa maman
était étudiante en sociologie
quand elle l'a mis au monde. Son
père artiste est passé du cinéma à
l'informatique. Sa culture riche a
certainement inspiré Pascal, un
homme énergique et polyvalent.
P
Curieux, il lui est arrivé de dévorer en moyenne
une quarantaine de bouquins par an, toutes catégories confondues : culture, politique... Son
amour de la lecture lui a aussi facilité l'accès aux
fonctions diverses qu'il a occupé. Cet homme a
essayé tout les métiers.
Il faut dire qu'il a été musicien de jazz dès 12 ans,
éclairagiste pour des spectacles , "homme à tout
faire" dans un cirque... Le métier qui semble
l'avoir rendu le plus heureux, c'est celui d'informaticien. Il l'a exercé du début des années 1990
jusqu'à nos jours et était spécialisé dans l'infographie et la mise en page. Cette expertise lui a permis de créer une entreprise de multimédia en
1994. Ensuite, en 1998, il part à France Télécom
pour être ingénieur ce qu'il fait jusqu'à 2003.
20
La couleur du désert l'a marqué. L'ocre est sa couleur préférée Elle dénote son intuition et sa capacité de renouvellement.
Toutes ces choses constituent certainement les
fondamentaux du journalisme. D'autant plus que
Pascal a comme dada la perfection. Cette dernière
ne lui rend pas la tâche facile. A force de vouloir
bien faire les choses, il s'entête et arrive toujours
à ses fins. Cet idéaliste apprécie la valeur du courage, une qualité rare de nos jours mais qui est ancrée en lui telle une racine dans le jardin de son
âme. Tout ses faits et gestes sont inspirés par une
seule devise : « ce qui nous ne tue, pas nous rend
plus fort. » C'est quelqu'un d'entier. Les autres facettes de sa personnalité sont la création et l'innovation.
Par l'immense attention qu'il pourrait accorder
aux autres une chose est sûre : il ferait un bon Stéphane Paoli, son idole. Il pourrait même être meilleur.
EN DATES
Entre ces deux dates il publie son premier roman.
L'écriture l'incite à devenir journaliste. Une passion que voulait absolument assouvir Pascal
Herrard depuis son jeune âge. Pour lui c'est
comme un défi. Afin de financer ses études supérieures de journalisme, il n'hésite pas à travailler
beaucoup.
15 octobre 1970 : Naissance à Lyon
Ce père de deux enfants a sillonné l'Afrique de
l'Est. Il en aime la faune : le lémurien est un animal qui lui tient à cœur. Tel ce fin grimpeur et
champion à la course, Pascal est un obstiné qui
aime bouger. L'aventure et les voyages alimentent
son mental.
1998 : Travaille pour France Télécom
1982 : Musicien de jazz
début des années 1990: Devient informaticien
1994 : Créé son entreprise de multimédia
N or d ine Be na li
C'est au Blanc-Mesnil que tout commence. Adolescent, Nordine savait déjà
qu'il ferait carrière dans le monde des médias. Cette aspiration le suit
depuis qu’il est collégien et ne l'a jamais quitté.
Portrait d’un futur
journaliste engagé
p a r Is a b e l l e H a m i o t
é à Bobigny en juillet 1988,
Nordine Benali est le cadet
d'une famille de trois enfants.
Il obtient son baccalauréat Littéraire en 2006 et se lance vers une
Licence de Sciences de l'Information et de la Communication, qu'il
obtient en 2009.
N
C'est à la suite d'un stage en presse écrite que le
jeune homme, débordant d'énergie, se fait vite repérer et obtient donc un poste de journaliste vacataire, en avril 2010, pour un journal local, «
depuis l'obtention de ce poste je ne cesse de progresser en matière rédactionnelle. C'est un tremplin idéal dans l'optique de mon cheminement. »
explique-t-il.
Actuellement étudiant à l'Institut Supérieur de la
Formation aux Journalisme (ISFJ), Nordine est
en quête de perfectionnement et espère poursuivre
son cheminement dans le métier, avec pourquoi
EN DATES
Juillet 1988: naissance
2006: passe son baccalauréat et fête ses 18 ans
Juillet 1998: 1ère finale de coupe du monde
Avril 2010: journaliste vacataire en presse écrite
.
Octobre 2010: entrée en école de journalisme
(ISFJ)
pas « un poste de présentateur pour une émission
football de télé ou de radio... », une sorte de
concrétisation de ses projets.
C'est en suivant des matchs télévisés avec son
père qu'il s'intéresse au métier de journaliste sportif. D'une volonté forte et d'un amour incommensurable pour le football, ce goût et cette culture
des médias, que cultive Nordine, se précisent surtout sur les professions relatives au milieu sportif.
Qui plus est, avec un profil littéraire et de solides
connaissances en matière de football, le futur spécialiste ne pourrait que se diriger vers cette voie.
Il souligne le fait qu'« à défaut de pouvoir devenir sportif de haut niveau, j'ai donc jeté mon dévolu sur le journalisme sportif. J'estime qu'il faut
exercer un métier avec passion pour y perdurer et
cette voie est la meilleure façon pour moi d'y parvenir ». Mais sa passion pour le football ne se résume pas uniquement devant le petit écran.
Durant son enfance, Nordine pratiquait en club.
Aujourd'hui, il se contente de pratiquer sa passion
entre amis et se définit comme un « footballeur
du dimanche ».
Et pourquoi pas intégrer l'une des grandes rédactions? Canal +, « Canal football club » ou encore
« Les Spécialistes »: il n'a que l'embarras du
choix
. Sa volonté de réussir l'amène à cette d éfinition
de la profession, « Un journaliste se caractérise
par un esprit de curiosité qui l'invite à porter un
intérêt vers tout type de situations. » estime-t-il.
Ambitieux et audacieux, son unique objectif est
donc de prendre la relève de son mentor, Thierry
Gilardi.
21