A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 5. (Budapest 1907)

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A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 5. (Budapest 1907)
V.
ANNALES MU SEI NATIONALIS HUNGARICI.
1907.
NOUVEAUX GENRES ET ESPÈCES I)U GROUPE
DES GEOCORIN/E.
Par
A.
L.
M O N T A N DON.
Ophthalmocoris nov. gen.
Tête large, avec de gros yeux pédonculés comme chez les Henestaris,
mais plus gros, à pédoncule plus robuste; non ou très peu rejetés en
arrière, non collés contre l'angle antérieur du pronotum. Tubercules
antennifères saillants, visibles en regardant l'insecte en dessus, comme
chez lez llcncstaris, avec le premier article des antennes, court, dépassant un peu le sommet du tylus. Partie antérieure de la tète subtriangulaire, très obtuse et très peu proéminente au devant des yeux
ressemblant beaucoup plus à cette partie de la tète des Geocoris qu'à
celle des Henestaris chez lesquels elle est beaucoup plus proéminente
au devant des yeux. Tylus très court, peu visible, non sillonné longitudinalement. Ocelles comme chez les Henestaris aussi ou presque aussi
rapprochés entre eux que des yeux.
Pronotum trapezoidal presque aussi long que large, parfois légèrement transversal à côtés latéraux un peu sinués ou droits.
Écusson de taille moyenne comme chez les Henestaris.
Clavus à côtés subparallèles ou très faiblement élargi en arrière
avec la commissure assez étroite, à peine un peu plus longue ou subégale à la moitié de la longueur de l'écusson, un peu comme les espèces
du genre Ximjas où l'écusson est cependant un peu plus développé.
Chez les Henestaris et Kngistus comme aussi chez les Epipolops, le
clavus est très élargi en arrière et la commissure est au moins égale
à la longueur de l'écusson. Chez les Germalus, Geocoris, etc. c'est au
contraire l'écusson qui est très développé et la commissure du clavus
très étroite pour arriver à être presque nulle chez les Piocons.
Orifices odorifiques peu visibles, assez rapprochés des hanches
intermédiaires et postérieures, suivis d'une pièce non calleuse, peu
marquée légèrement courbée en avant, l'extrémité atteignant un peu au
delà du milieu, le bord antérieur de la pièce métapleurale.
Cette nouvelle forme est un peu intermédiaire entre les Henestarinae et les Geocorinae proprement dits ; elle est plus allongée que les
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a.
l
3i0ntand0n
vrais Geocoris et se rattache à une nouvelle division qu'il faudra probablement créer en faveur du genre Germains S T A L , SOUS le nom de
Germalinae pour ces insectes qui, avec les jeux pédonculés des Henestarinae se rattachent au contraire par le clavus à côtés parallèles et à
commissure étroite avec les vrais Geocorinae.
C'est à tort je crois qu'on a rangé les Epipolops parmi les Geocorinae proprement dits, car ils ont au contraire de ces derniers, les
yeux longuement pédonculés et la commissure du clavus très développée
des Henestarinae.
Ils diffèrent cependant aussi de ces derniers, non
seulement comme aspect général, mais encore par la longueur du premier
article des antennes, très caractéristique, dans cette famille où ils forment à eux seuls un groupe tout à fait à part et sur le compte duquel
nous aurons bientôt l'occasion de revenir.
D'autre part je crois bien ne pas me tromper en affirmant que
G. trislis S T Í L que je ne connais pas en nature et G. piceus SAY de
l'Amérique du Nord, dont S T A L a fait sa division bb. (Enum. Hem.
1874 p. 136) doivent etre séparés des Geocoris pour être rattachés au
genre Germalus dont ils ont exactement les yeux pédonculés et éloignes
du pronotum qui est aussi plus allongé et plus rétréci en avant que
chez les vrais Geocoris.
Si le Maître Suédois ne les y a pas réunis, c'est très probablement qu'il s'est laissé influencer par des considérations géographiques
auxquelles on attachait alors une trop grande importance ; et que les
deux espèces africaines pour lesquelles il a crée ce genre et que je n'ai
pas encore pu examiner, outre leur coloration pâle, différaient aussi de
ces espèces foncées américaines par une taille un peu plus élancée,
moins élargie qui leur donnaient un aspect tout special; depuis lors
d'autres espèces foncées africaines sont venues rapprocher les distances ;
et à en juger par la figure donnée par M. D I S T A N T de son G. imperialis
D I S T . (Biol. Cent. Amer. pl. 18. fig. 18), cette claire et brillante espèce
américaine doit également aussi rentrer dans le genre Germalus.
0. b i p u n c t a t u s n. sp. — D'un jaunâtre flave, un peu ocreux sur
la tète, les cicatrices du pronotum et l'écusson, à cories transparentes,
avec quelques petites taches noires sur la tète, le pronotum et les cories.
Tète à peu près de la largeur du pronotum en arrière, jaunâtre
avec une ligne longitudinale médiane noire, un peu élargie en croix
derrière la base du tylus ; deux petites taches noires de chaque côté,
l'une sur le milieu du pédoncule oculaire, l'autre sur l'ocelle à la partie
postérieure de la tete. Yeux assez gros, rouges, semiglobuleux, supportés
par un pédoncule relevé et faiblement dirigé en avant.
Pronotum presque aussi long que large en arrière, très faiblement
nouveaux
genees
et
espèces
des
ueocorin.e.
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sinué sur le milieu des côtés, jaunâtre pâle sur le bord antérieur et sur
la partie postérieure, rougeàtre ocreux sur une bande transversale
couvrant les cicatrices et finement bordée en avant, plus largement sur
les côtés et postérieurement d'une teinte grise noirâtre mate. Bord
antérieur assez largement lisse, séparé des cicatrices par une ligne transversale de points enfoncés concolores sous la ligne noire du devant des
cicatrices. Partie postérieure du pronotum avec des points enfoncés,
brunâtres, bien visibles mais assez espacés et irréguliers. Pronotum
traversé dans toute sa longueur par une ligne médiane d'un noir velouté
et deux petites taches également noires veloutées de chaque côté près
des angles postérieurs, l'une sur le côté latéral au devant de l'angle, l'autre
sur le bord postérieur un peu plus éloignée de l'angle que la précédente.
Ecusson rougeàtre sur les côtés, noirâtre sur le milieu à la base,
avec une tache en forme d'Y. lisse rougeàtre dont la branche postérieure
est très faiblement relevée en carène sur le sommet de l'écusson.
Cories jaunâtres pâles, transparentes, avec le clavus noir; une
nervure médiane commençant au milieu du disque pour aboutir un peu
en dedans du milieu du bord postérieur, noire; le bord postérieur de
la corie est aussi très étroitement noir. Membrane transparente, dépassant un peu l'extrémité de l'abdomen qu'on voit par transparence
jaunâtre avec une assez large bande médiane longitudinale noirâtre.
Pattes, rostre et antennes jaunâtres pâles, les antennes grêles, â
deuxième article le plus long de tous, presque aussi long que les deux
derniers réunis; le dernier un peu rembruni. Lames rostrales réduites
â une petite dent de chaque côté de la base du rostre ; ce dernier,
grêle, assez long, atteignant presque les hanches postérieures, à articles
subégaux en longueur.
Dessous de la tète jaunâtre pâle avec l'ouverture du canal rostral
très finement bordée de noir. Poitrine noire grisâtre, mate, ponctuée
avec les pièces étroitement bordées de jaunâtre; hanches et cotyles
jaunâtres ainsi que l'abdomen imponctué avec une bande longitudinale
noirâtre de chaque côté près du connexivum, s'amincissant vers l'extrémité où elle n'atteint pas les segments génitaux.
Longueur: 5—5 2 mill.; largeur du pronotum en arrière: 1*7 mill.
Malaisie : Ile Key (ma collection).
C'est cette espèce que je considère comme le type du genre OphthalmocorU M O N T A N D . ; je l'ai dénommée bipunctatux par allusion aux
deux petites taches noires des angles postérieurs du pronotum qui
aideront à la distinguer d'une autre espèce assez voisine 0. unipunctfitus M O N T A N D . décrite plus loin et qui n'a qu'une seule tache noire
sur l'angle postérieur du pronotum.
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a.
l.
montandon
0. unicolor n. sp. — Entièrement d'un jaune ocreux assez uniforme sur toutes les parties du corps, mat. sauf les yeux, les cories et
la membrane, brillants.
Tete un peu plus étroite que le pronotum à la base, avec les
yeux rougeatres assez gros, un peu allongés, supportés par un large
pédoncule très court : la partie du vertex entre les pédoncules en carré,
pas plus large que longue et de meme largeur que la longueur de
l'œil et du pédoncule réunis. Ocelles un peu plus éloignés entre eux
que des yeux, très rapprochés de la base des pédoncules. Toute la
surface de la tète jaunatre mate, sans ponctuation apparente ; tjdus
brillant, très court, dépassant de toute sa longueur le niveau antérieur
des yeux. Partie antérieure de la tète subtriangulaire, très obtuse, sans
sinuosité sur les cotés presque droits de l'œil à l'extrémité du tylus.
Pronotum trapezoidal, presque aussi long sur la ligne médiane
que large en arrière, avec les angles antérieurs et postérieurs assez
largement arrondis; unicolore. avec quelques, points enfoncés très espacés
et un peu rembrunis sur le milieu du disque.
Cories avec les marges clavaires, le bord externe et le bord postérieur très étroitement brunâtres ainsi que la ligne de points enfoncés,
submarginale et la nervure discoïdale caractéristique, aboutissant en
arrière un peu en dedans du milieu du bord apical de la corie.
Membrane transparente, dépassant très faiblement l'extrémité de
l'abdomen, laissant voir par transparence le dos de l'abdomen assez
uniformément jaunatre, à peine rembruni au milieu et vers l'extrémité.
Dessous du corps, rostre et pattes uniformément jaunâtres pales.
Longueur : 5*4 mill.
Bornéo : Kinabalu. (Mus. Nat. Hung. ; 1 seul exempl.)
Cette espèce de taille un peu plus grande que la précédente, en
diffère, outre sa taille un peu plus forte et sa coloration uniforme, par
sa tête moins élargie avec les yeux conformés à peu près de même
façon, non dirigés en arrière, mais sur des pédoncules plus courts et
moins relevés.
0. u n i p u n c t a t u s n. sp. — De taille un peu plus petite (long.
4 - 5 — 4 " 7 mill.) que 0. bipunctatus
M O N T A N D . décrit plus haut et à peu
près avec la même disposition des dessins et couleurs, cette nouvelle
espèce en diffère surtout par la tête conformée tout autrement, un peu
plus élargie proportionnellement, les pédoncules des yeux plus grêles
et ces derniers plus petits, les pédoncules non relevés, à peu près sur
le même plan que le vertex et dirigés un peu en arrière ; par les ocelles très rapprochés l'un de l'autre, très visiblement plus rapprochés
entre eux que de l'œil ; la base de la tête avec une assez grande tache
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nouveaux
genees
et
espèces
des
ueocorin.e.
noire triangulaire, mediane, se prolongeant en avant en une ligne noire
étroite jusqu'à l'extrémité du tylus et une petite tache noire longitudinale de chaque côté à l'extrémité des pédoncules, derrière les 3-eux le
long de leur moitié postérieure.
Pronotum un peu transversal, avec les cotés latéraux un peu plus
visiblement sinués et le dessin à peu près semblable à celui de 0. bipunctatus M O N T A N D . . la ponctuation un peu plus foncée, noirâtre et à
peine plus dense; les cicatrices moins apparentes; la ligne noire médiane longitudinale un peu élargie au milieu, atteignant bien, quoique
un peu atténuée aux extrémités, les bords antérieur et postérieur. Un
seul point noir assez gros sur les angles postérieurs, ne recouvrant pas
le sommet de l'angle.
Ecusson noirâtre avec trois taches pâles, une de chaque côté près
de la base et une sur le sommet, parfois étroitement réunies entre elles.
Cories semblables à celles de 0. bipunclat.ua M O N T A N D . , un peu
transparentes avec le clavus foncé, noirâtre ; les bords externe et postérieur étroitement noirs ainsi que la ligne de points enfoncés, submarginale et la nervure discoidale conformées d'une façon identique. Membrane dépassant largement l'extrémité de l'abdomen, transparente avec
une tache noirâtre longitudinale sur le milieu à l'extrémité. Dos de
l'abdomen vu par transparence, foncé noirâtre avec le connexivum pale
marqué d'un petit point noir sur la suture des segments.
Dessous du corps à peu près semblable à celui de 0.
bipunctatus
M O N T A N D . , les parties noires un peu plus étendues, les bandes noires
latérales de l'abdomen s'étendant jusqu'à l'extrémité où elles se réunissent sur les pièces génitales. Pattes entièrement pales blanchâtres.
Nouvelles Hébrides: Ile Mallicolo et Ile Yaté. (Dr. J O L Y 1 0 0 2 et
1903.) Muséum de Paris et ma collection.
J'ai encore examiné un autre exemplaire sans indication de provenance (coll. YAN YOLXEM, M U S . Belg.), bien conforme aux précédents
dont il ne diffère que par la taille un peu plus forte; la ligne longitudinale médiane du pronotum n'atteignant pas le bord antérieur ; le
dos de l'abdomen pâle à peine étroitement rembruni de chaque côté
de la ligne médiane et que je considère, au moins momentanément,
jusqu'à ce qu'on ait pu examiner d'autres individus, comme une simple
variété du précédent.
0 . (?) d i s s i d e n s nov. sp. — Tête aussi large que le pronotum en
arrière avec d'assez grands yeux allongés un peu obliques et un peu
prolongés en arrière, montés sur un pédoncule très court mais bien
visible jusqu'à l'extrémité postérieur du l'œil, mais ne touchant pas
l'angle antérieur du pronotum. Yeux llaves ; toute la partie interoculaire
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a.
l.
montan don
de la tête d'un noir intense, brillant, à surface du vertex légèrement
ruguleuse ; partie antérieure de la tête triangulaire, très obtuse, au
devant du niveau antérieur des yeux ; jaunâtre sur le tylus et l'extrémité des joues, tylus non sillonné. Ocelles situés tout près de la naissance des pédoncules, plus éloignés entre eux que des yeux.
Canal rostral formé par une petite dent assez visible de chaque côté
en avant, très évanescent en arrière ; tubercules antennifères avec une petite
dent saillante au côté externe, bien visible en regardant l'insecte en
dessus, un peu obliquement en avant. Premier article des antennes
court, dépassant le sommet du tylus d'environ moitié de sa longueur,
deuxième article grêle, aussi long que la largeur interoculaire en avant.
Dessous de la tête, rostre et antennes jaunâtres pâles.
Pronotum trapézoïdal, presque aussi long que large en arrière, avec les
angles antérieurs arrondis, les côtés latéraux légèrement sinués. Cicatrices
un peu relevées en bourrelet transversal lisse. Ponctuation faible et
embrouillée sur le milieu du disque derrière les cicatrices et étroitement
sur le bord antérieur devant les cicatrices, la partie postérieure du pronotum assez largement lisse. Toute la surface du pronotum d'un noir
brillant, sauf une tache sur le milieu des côtés latéraux et le bord
postérieur très étroitement mais régulièrement dans toute sa largeur,
j aunâtres.
Écusson brun noirâtre avec quelques pointes enfoncés sur le milieu
de la base et des côtés latéraux ; avec un croissant lisse près de la
base, prolongé au milieu en arrière par une faible carène qui atteint
le sommet de l'écusson, jaunâtre à son extrémité ainsi que les deux
extrémités du croissant basilaire.
Clavus brun foncé, plus noirâtre sur les bords, à côtés subparallèles, commissure du clavus environ moitié de la longueur de l'écusson.
Cories jaunâtres, opaques, entièrement lisses, brillantes avec une seule
rangée submarginale de points enfoncés noirâtres, arquée en dedans sur
sa moitié postérieure. Une assez grande tache brune foncée sur le
milieu du bord apical de la corie, cette tache prolongée étroitement le
long de la suture de la membrane et un peu élargie aussi sur l'angle
apical. Membrane jaune brunâtre, brillante, opaque, dépassant un peu
l'extrémité de l'abdomen.
Pattes, hanches, cotyles et dessous de l'abdomen jaunâtres pâles :
pièces latérales de la poitrine un peu rembrunies par la ponctuation
foncée assez dense, irrégulière. Orifices odorifiques situés tout près du
côté postérieur externe des cotyles intermédiaires, à bords relevés
calleux, de forme subarrondie, non prolongés en canal extérieur.
Longueur: 4 - 2 mill.; largeur du pronotum en arrière: 1"4 mill.
nouveaux
genees
et
espèces
des
ueocorin.e.
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Nouvelle Calédonie (ma collection).
Cette espèce a bien quelques affinités de formes avec le genre
Ophthalmocoris
où je la range provisoirement, mais outre le système
de coloration très différent et les yeux moins bien pédonculés elle en
diffère encore par l'absence de la nervure médiane du disque des cories
et par la forme des orifices odorifiques. Ce ne sera que plus tard,
quand on aura pu observer un plus grand nombre d'exemplaires et que
nos collections seront mieux pourvues des formes voisines, qu'on pourra
lui attribuer sa place exacte.
Apennocoris nov. gen.
Tete large avec l'extrémité des joues et le tylus assez proéminents
au devant des yeux, les côtés antérieurs assez largement sinués entre
l'œil et l'extrémité du tylus.
Yeux gros, faiblement pédonculés. Premier article des antennes
court, dépassant à peine le sommet du tylus, deuxieme article aussi
long que la largeur de l'espace interoculaire au milieu. Tylus non sillonné longitudinalement.
Pronotum presque carré, plus étroit que la tête avec les yeux.
Ecusson triangulaire subéquilateral, peu développé.
Cories élargies, assez largement subarrondies après le cinquième
basilaire, avec le clavus étroit à la base, très élargi postérieurement,
la commissure aussi longue que l'écusson ; cories prolongées en arrière,
recouvrant presque tout l'abdomen, chacune subarrondie séparément à
l'extrémité, sans trace de membrane, ne laissant a découvert que l'extrémité de l'abdomen.
Cette nouvelle forme, malgré son pronotum très réduit, a un peu
l'aspect d'un (reocoris très étranglé, mais la forme de son clavus la
rapproche beaucoup plus des Henestaris
dont elle n'a cependant pas
la tete aussi prolongée au devant des yeux. Elle paraît devoir former
une coupe spéciale dans la petite famille qui nous occupe.
A. pilosulus n. sp. — D'un gris ferrugineux assez brillant avec
des taches brunâtres et une pilosité assez rare, mélangée de poils plus
longs, hérissés, sur la tète, le pronotum, l'écusson et les cories.
Tete lisse brillante, sans ponctuation ; marquée sur le milieu, d'une
ligne brune longitudinale mal limitée.
Pronotum brillant à ponctuation rare assez forte et inégalement
répartie ; traversé longitudinalement sur le milieu par une bande brune
assez mal limitée en partie scindée en deux postérieurement.
Ecusson noirâtre avec quelques gros points enfoncés, rares et
a.
l.
montandon
inégaux, et trois petites callosités un peu blanchâtres, une de chaque
côté près de la base et une sur l'extrémité.
Cories claires, un peu granuleuses, irrégulièrement ponctuées de
points concolores avec deux lignes subparallèles de points enfoncés
assez rapprochés, limitant le clavus, ces points un peu brunâtres, mieux
marqués que ceux de la surface des cories de même que la rangée formant ligne submarginale près du bord externe de la corie, s'écartant
de la marge vers l'extrémité où elle se perd dans la ponctuation confuse
de l'extrémité des cories. Une bande longitudinale brunâtre, étroite,
mal limitée sur le disque des cories. Suture des cories derrière le sommet du clavus paraissant relevée en étroit bourrelet. Extrémité dorsale
de l'abdomen jaunatre avec une bande médiane brune, longitudinale.
Dessous de la tète jaunâtre; pièces de la poitrine maculées de
brunâtre; abdomen pâle jaunâtre avec une large bande longitudinale
brunâtre de chaque côté, se rejoignant sur les pièces génitales et laissant le connexivum pale, immaculé. Antennes, rostre et pattes grêles
et flaves.
Long. 3'3 mill. ; largeur du pronotum 0*7 mill., des cories au
milieu 1*6 mill.
Nouvelle Calédonie (ma collection).
Piocoris
STÂL.
P. s u p e r b u s n. sp. — Tete médiocre, un peu plus étroite, yeux
compris que la largeur du pronotum en arrière, lisse, d'un jaune ocreux
brillant avec la partie antérieure un peu cintrée au devant des yeux,
l'extrémité des joues et du tylus un peu proéminente. Yeux pas
très saillants ni très prolongés en arrière ; espace interoculaire en
avant presque deux fois plus large que le grand diamètre transversal
d'un œil.
Pronotum très transversal, environ deux fois plus large à la base
que long sur la ligne médiane avec les côtés latéraux convergents en
avant, le bord antérieur un peu en arc de cercle, accusant un angle
antérieur très obtus à sa jonction avec les côtés latéraux.
Surface du pronotum lisse, brillante avec quelques points enfoncés
très rares et superficiels, un peu plus denses et mieux marqués sur une
ligne transversale discoïdale limitant en arrière les cicatrices entièrement lisses et sans aucune ponctuation jusqu'au bord antérieur. D'un
jaune ocreux brillant, avec une grande tache noire triangulaire sur la
base, cette tache un peu plus large que l'écusson et avec le sommet
s'avançant sur le disque jusque derrière les cicatrices. La ponctuation
nouveaux
genees
et
espèces
des
ueocorin.e.
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très faible est concolore, ocreuse sur les parties claires, noire sur le
triangle basilaire.
Ecusson un peu plus long que large à la base, entièrement noir,
lisse sur la base; à ponctuation plus forte que celle du pronotum, mais
rare et inégale sur les deux tiers postérieurs. Sommet de l'écusson
faiblement élargi en petite spatule, étroitement arrondi et brunâtre au
sommet.
Cories flaves, lisses et brillantes sur la base et sur le disque,
suture du clavus avec une bande noire un peu élargie en arrière sur
l'angle interne des cories ; marge et strie ponctuée submarginale étroitement noires avec une grande tache noire recouvrant l'angle apical à
ponctuation assez dense mais très superficielle. Membrane jaunâtre à
l'angle interne, avec un nuage brun transversal sur le milieu et transparente à l'extrémité qui dépasse sensiblement l'abdomen.
Antennes mutilées ; premier article ocreux, très court, deuxième
article entièrement noir. Dessous de la tête et prosternum ocreux sans
taches, ce dernier à ponctuation assez dense et concolore ; méso- et
métapleures noirâtres avec quelques taches claires parsemées de la
ponctuation noire. Orifices, hanches et pattes jaunâtres sans taches.
Dessous de l'abdomen, noir brillant avec le bord postérieur des derniers
segment très étroitement ocreux.
Longueur : 4*5 mill.
Inde : Mandar et Barway (P. CHARDON). Musée de Bruxelles et ma
collection.
Cette belle grande espèce que je décris à regret sur deux exemplaires assez mutilés diffère de toutes les autres, outre la coloration qui à
première vue fait l'effet d'une énorme tache discoidale noire entourée
de rouge en avant, de jaunâtre en arrière, par la forme de sa tète
rélativement très étroite, un peu moindre que la largeur du pronotum
on arrière, les yeux aussi rélativement peu proéminents, moins gros et
moins allongés en arrière que chez les autres espèces du genre. L'écusson est construit à peu près comme chez P. eryÜirocephcúus LEP., c'est
à dire que le sommet est beaucoup moins élargi que chez les Piocoris
africains.
Annnies Musei Nationalis
Hungarici.
V.