eclairage • artificiel en horticulture
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eclairage • artificiel en horticulture
r ^ eclairage • I I a r t i f i c i e l en 4 horticulture m-^m ^^^""^'^^"T^r "^ ' "^^'-^l ' *^^S*l|by^ L'ECLAIRAGE EN ^RTIFICIEL ORTICULTURE PIERRE CHAUMIER Ingenieur Horticole L'ECLAIRAGE ARTIFICIEL EN HORTICULTURE • ^ 3< E d i t i o n SOCIETE POUR LE D6VELOPPEMENT DES APPLICATIONS DE L'ELECTRICiT 33, R u e de P A R I S Naples (86) S 0 MM A I R E I. - I n t r o d u c t i o n . II. - L'action d e la l u m i e r e sur les v e g e t a u x . III. - Les diverses sources de l u m i e r e utilisees. IV. - L'ecloirage artificiel p o u r la v e g e t a t i o n , la f l o r a i s o n , la d e c o r a t i o n . V. - La l u m i e r e artificielle en France e t a I'Etranger. V I . - Les conditions d'une b o n n e i n s t a l l a t i o n . iOClETE POUR LE DEVELOPPEMENT DES APPLICATIONS DE L'ELECTRICITE Silit 3 3 , R u e de P A R I S Naples ( 8 e) INTRODUCTION ' W ' ' ^ ^ ^ E P U I S longtemps les physiologtstes savent que la m M lumiere a une influence capitate sur la vegetation. M . ^ ^ Leurs travaux ont permis cie mieux connaitre cette action, et de modifier le developpement des plantes grace a des techniques de plus en plus perfectionnees. C'est ainsi que, des la fin du siecle dernier, on songea d utiliser les sources de lumiere artificielle pour verifier I'action des diverses raies du spectre visible. A I'heure actuelle, apres de nombreux travaux effectues dans les laboratoires frangaiset etrangers, il est possible d'afjirmer que Von peut mener des cidtures completes sans aucune lumiere natiirelle. Cependant, tout est loin d'etre resolu dans ce domaine mais, sans aller jusqu'aux ctdtures realisees dans un climat purement artificiel, il est des maintenant possible d'adopter plusieurs techniques de «lumiere d'appoint)) pour les cultures en serre effectuees pendant I'hiver et qui, jusqu'ici, souffraient d'un manqiie de lumiere. En effet, il y a longtemps qu'un physiologiste eminent : M . le Professeur Chouard, a montre qu'il etait economiquement absurde de chauffer et de nourrir par des engrais des plantes pendant I'hiver si on ne leur donnait pas parallelement iin complement de lumiere artificielle pour leur perrnettre d'avoir un excellent rendement, c est-d-dire d'tdiliser au maximum chaleur et engrais pour fabriquer, grace a I'energie lumineuse, la matiere organique indispensable a l'edification des nouvelles celltdes. _ 5 - UM-^j' Dejd, dans des pays aux hivers plus longs et plus rigoureux qu'en France, comme I'Angleterre ou la Hollande, de nombreuses installations d'eclairage d'appoint ont ete realisees et fonctionnent a la plus grande satisfaction technique et economique des usa ger s. En France, il existe des etablissements d'horticulture d'avant-garde qui ont depasse le stade des essais et qui cultivent avec appoint hivernal de lumiere artificielle. Cette brochure a pour but de faire le point a propos des donnees scientifiques actuelles, des methodes proposees et des materiels recommandables, de fagon d donner a tous ceux qu'un tel probleme interesse, la possibilite de faire des installations sans risquer de recommencer inutilement des experiences deid faites ; celles-ci sont forcement onereuses et souvent sources de deception pour les personnes qui ne disposent pas de tous les moyens de controle d'un laboratoire. Ainsi les diverses utilisations de I'eclairage artificiel peuvent etre mieux connues et les professionnels sauront ce qu'ils peuvent esperer avant d'entreprendre des depenses car la solidarite des savants et des praticiens doit permettre de laisser aux premiers les entreprises desinteressees et aux seconds le souci de produire dans les meilleures conditions pour la plus grande satisfaction de leurs clients. De« 1936, des Horticulteurs fr.iH(;ais oljtenaient couranimeut des chrysantheiiies a contre - saison. L'ACTION DE LA LUMiERE SUR LES VEGETAUX L est plus facile d'exposer les differentes fonctions physicochimiques de la vie de la plante, une a une, que de les montrer liees les unes aux autres, telles qu'elles existent en realite. Mais avant d'examiner en detail Taction, ou plus exactement les differentes actions de la lumiere sur les vegetaux, il semble bon de prendre rapidement connaissance de I'ensemble des influences du milieu sur la vie vegetale : I En faisant varier la quantite, la qualite et la duree de la lumiere, les plantes reagissent, soit dans leur developpement, soit dans certains phenomenes qui declenchent ou inhibent le cycle de floraison mais, ce que certains connaissent moins, c'est le fait que la lumiere agit non seulement sur la photosynthese et le photoperiodisme, mais aussi sur des quantites d'autres facteurs de la vegetation comme la germination, le verdissement, la transpiration, la formation des matieres azotees, des diastases, des vitamines et des hormones. Deja, il faut souligner un autre aspect de la question qui doit rester present a I'esprit de tous : c'est que toute culture, en plein air ou en serre est toujours placee sous la dependance d'un certain nombre de facteurs parmi lesquels il y a la lumiere, mais aussi la chaleur, le taux d'humidite, la nature du sol, la teneur de I'atmosphere en gaz carbonique, enfin le renouvellement de I'air et les variations de temperature. II y a une reelle interdependance entre tous ces facteurs et I'horticulteur qui veut modifier I'un d'eux doit savoir qu'il ne peut le faire avec chances de succes ou dans les meilleures conditions economiques qu'en tenant compte de la ou des reactions qu'il va dechainer dans le comportement de ses cultures. Cela n'est pas nouveau et, d'une fagon empirique peutetre, mais appuyee sur I'experience quotidienne, I'horticulteur ombre, aere, arrose, distribue de I'engrais, chauffe, — 8 — bassine, quelquefois meme eclaire, quand il voit que la plante risque de manquer d'un de ces elements. C'est le sens du metier. L'action de la lumiere est capitale et il est probable que toutes les raies du spectre visible et certaines franges invisibles sont indispensables pour assurer un parfait equilibre vital chez les vegetaux : certaines radiations sont utiles, d'autres indispensables. • La Lumiere agit sur la photosynthese OU assimilation chlorophyllienne et c'est la une de ses actions les plus importantes. Les feuilles, grace aux pigments verts de la chlorophylle qui absorbent I'energie lumineuse (principalement rouge-orange et bleue-violette) font la synthese du gaz carbonique contenu dans I'air et de I'eau absorbee par les racines dans le sol, pour fabriquer des sucres, puis, a partir de ceux-ci, de la matiere vivante. Experience d'eclairage d'appoint sur culture de laitues. Le lot de gauche a re(U un eclairement supplementaire de 5 heures par jour • La Lumiere agit sur le verdissement des feuilles et sur la pigmentation rouge de certaines feuilles ou de certains epidermes de fruits : mais il est certain que I'exces de radiations et particulierement de rouge et d'infrarouge est nuisible a ces colorations, les tissus vegetaux etant alors detruits par I'exces d'energie regue. • La Lumiere agit sur la transpiration et tous les mouvements d'eau et de sels mineraux dissous : plus la lumiere regue par les plantes est forte, plus la transpiration est grande ; peutetre pour I'absorption des substances minerales les radiations ultra-violettes sont-elles favorables, il y aurait lieu de le verifier, en particulier pour I'absorption de I'azote du sol. • La L u m i e r e agit sur la formation des diastases, vitamines et hormones. H s'agit la d'un domaine extremement complexe et qui fait I'objet d'etudes tres serieuses de la part de nombreux laboratoires. D'apres les travaux en cours, il semble que, selon les groupes de chacune de ces substances, des radiations differentes agissent pour leur elaboration. Pour le developpement et la floraison des vegetaux, il est indispensable de bien connaitre Taction de la lumiere en qualite, quantite et duree afin d'etre a meme de reproduire des climats artificiels et de guider son choix parmi les sources de lumiere artificielle qui sont offertes dans le commerce. — 10 Cineraires et Calceolaires, plantes de jours longs, sont soumises a un eclairage d'appoint dans les serres expirimentales de I'Ecole Nationale d'Horticulture * LA LUMlfeRE AGIT PAR SA QUALITfi. II y a longtemps que les manuels de botanique ont explique que le rouge-orange du spectre etait pour Tassimilation le plus important. On en a conclu que la lumiere rougeorange etait plus interessante que toute autre, ce qui n'est pas exact. II s'agit en realite d'un phenomene beaucoup plus complexe ou, vraisemblablement, toutes les raies du spectre visible et les franges invisibles de Tultra-violet et de Tinfrarouge ont un role a jouer et c'est la quantite d'energie regue dans le bleu-violet et dans le rouge-orange qui, etant plus importante, nous fait croire a la predominance de ces radiations. Des doses, meme infimes, de lumiere des autres raies du spectre sont aussi necessaires. En effet, Texperience a prouve que, si Ton donnait a des cultures placees dans des conditions purement artificielles, c'est-a-dire sans lumiere du jour, une lumiere tres riche en jaune-orange, par exemple en utilisant des lampes a vapeur de sodium ou des tubes au neon, les resultats n'etaient pas si bons que lorsqu'on utilisait des lampes a lumiere blanche. Parallelement, et si Ton place des cultures semblables sous un rayonnement tres riche en bleu-violet, par exemple en utilisant des lampes a Targon ou a vapeur de mercure, les resultats obtenus n'etaient pas si bons que lorsque Ton utilisait la lumiere blanche. E t cela est tellement vrai que si Ton ne donnait qu'une lumiere orange-rouge a une culture de cruciferes, celle-ci vegeterait sans jamais fleurir. Ce qui est vrai pour les cruciferes, c'est-a-dire une inhibition de la floraison par manque des autres radiations, en particulier du bleu-violet, n'est pas forcement exact pour d'autres families vegetales et on se trouve en presence d'une serie de phenomenes encore inexpliques qui tendent a prouver que toutes les radiations regues dans les conditions naturelles sont indispensables pour Tequilibre vegetal. II y a done lieu de rechercher, pour la culture, des lampes dont Temission soit, toutes proportions gardees, semblable a celle du soleil. • LA LUMIERE AGIT PAR SA QUANTITE. En principe, Tintensite de la photosynthese est proportionnelle a Teclairement. Si cela etait toujours exact, il suffirait de doubler, de tripler, de quintupler, etc., les quantites de lumiere regue pour obtenir des resultats superieurs dans les memes proportions. En fait, a partir d'une valeur optimum, Tintensite de la photosynthese decroit et cette valeur optimum est fonction de la'duree naturelle d'eclairement, de la temperature et de la nature de la 'plante : d'ombre, de mi-ombre ou de plein soleil. II y a done a chercher a connaitre, pour chaque plante, quel est Toptimum en dehors duquel, jusqu'a plus ample informe, il n'est pas possible d'obtenir des resultats satisfaisants. — 12 — En pratique il faut, pour ce qui concerne la vegetation, tenir compte essentiellement de la nature de la plante et il est de toute evidence que les plantes originaires des sous-bois ombreux (fougeres) par rapport aux plantes originaires du plein soleil (rosiers, pelargoniums, cactees) n'ont pas les memes besoins et que Toptimum d'eclairement pour chacune d'elles sera tres different. Cet eclairement, du reste, ne devra pas, toutes proportions gardees, etre accompagne de trop de chaleur et Tideal sera, ici encore, de se rapprocher de Temission solaire dans les quantites relatives de lumiere et de chaleur. • LA LUMIERE AGIT PAR SA DUREE. On appelle photoperiodisme la fagon dont les plantes reagissent a la duree quotidienne de lumiere regue par rapport au temps d'obscurite dans lequel elles sont placees. Dans toute plante il y a deux phases de developpement plus ou moins longues selon les especes ou les varietes : la premiere qui consiste a Tetablissement de la plante elle-meme : racines, tiges, branches, feuilles; puis une seconde qui est quelquefois superposee a la premiere, pendant laquelle le bourgeon terminal et la plante se transforment. A un moment donne de Texistence d'une plante s'ouvre une periode oi: la croissance se termine pour faire place a la floraison et le declenchement de cette periode est, le plus souvent, dicte par la longueur de la duree journaliere d'exposition aux radiations lumineuses, en raison de la formation d'hormones florigenes. II existe des plantes qui fleurissent pendant des «journees courtes», au premier printemps ou a Tautomne ; des plantes qui fleurissent au contraire pendant les «journees longues» d'ete ; et des plantes que nous appelons encore «indifferentes)) a la longueur du jour parce que nous ne savons pas exactement comment, a un stade posterieur de leur vegetation, elles ont ete influencees par la duree du jour. 13 — ^ '^'%- X'^^*- -mmift r ^^^Hj m i * ..^.. • •' LES DIVERSES SOURCES DE LUMiERE UTILISEES L ES sources lumineuses generalement employees sont de differents types, soit des lampes a incandescence ordinaires, soit des lampes a incandescence survoltees, soit des lampes mixtes vapeur de mercure et incandescence, soit des lampes au sodium, soit des lampes et tubes fluorescents, soit encore des lampes a arc. • Lampe a incandescence. Pour cette lampe, il n'y a pas d'emission d'ultra-violet, peu de violet visible, la plus grande partie de Tenergie se trouvant placee dans le rouge et Tinfrarouge. Au total, dans ce genre de lampes, 90 % environ de Tenergie est dissipee en chaleur et 7 a 12 %, suivant la puissance, transformee en lumiere visible. Ces lampes ont Tavantage de se trouver tres facilement dans le commerce, d'etre d'un prix relativement peu eleve et d'avoir une duree d'environ i 000 heures. • Lampe a incandescence survoltee. Elle a connu une grande vogue avant-guerre sous le nom de «lampe Mazdasol» ; celle-ci avait ete etudiee specialement pour Teclairage des plantes par la Compagnie des Lampes Mazda. Ses caracteristiques, pour Temission lumineuse etaient semblables a celles des lampes a incandescence ordinaires, avec toutefois un peu plus de rouge-orange et d'infrarouge et, fait particulier, un peu d'ultra-violet, grace a sa parol en verre special laissant filtrer cette longueur d'onde qui est toujours coupee par le verre ordinaire. si Lampes a incandescence placces dans des re'flecteurs speciaux pour eclairage de pelargoniums - 15 - Ces lampes ne sont plus fabriquees parce qu'on s'est apergu qu'elles n'offraient pas un interet particulier et qu'elles etaient forcement beaucoup plus coiiteuses, d'une part parce qu'il s'agissait d'une fabrication speciale, d'autre part, parce que le fait d'etre survoltees abregeait tres serieusement la duree de leur existence. A titre indicatif, une lampe de 115 V, alimentee en 127 V, a un flux lumineux augmente de 45 %. Elle a, d'autre part, une consommation augmentee de 16 % et tout irait bien pour Temploi de ces lampes si la duree n'etait pas diminuee de 74 %, c'est-a-dire qu'au lieu de i 000 heures, elles ne dureront plus que 250 heures. II semble done, malgre les excellents resultats que Ton pouvait esperer d'une telle utilisation, que ce genre de lampes soit nettement a deconseiller. # Lampe roixte a vapeur de mercure et incandescence, a filament de tungstene. Ces lampes sont assez interessantes puisqu'elles donnent une repartition spectrale bien equilibree ; il y a egalite entre le flux lumineux emis par la partie a incandescence et celui emis par la partie a vapeur de mercure. Irradiaieurs de plantes pour lampe mixte vapeur de mercure et incandescence Irradiaieurs equipes avec des tubes fluorescenis 16 — r -*^ Cette derniere donnant beaucoup d'ultra-violet filtre par le verre, de violet, de bleu et de jaune, on obtient un melange interessant des diverses radiations. • Lampe a vapeur de mercure a haute pression. Son emission comme pour la lampe mixte, a son maximum vers le violetbleu. • Lampe au sodium. Les radiations emises sont presque entierement concentrees dans la region jaune-orange du spectre. Elle donne pratiquement une lumiere monochromatique. • Lampe fluorescente Elle fonctionne en basse tension et donne une emission continue sur toute la longueur du spectre, avec des maxima d'energie fortement accentues sur des regions tres etroites, generalement situees dans le violet, le vert et le jaune. Cette repartition de Tenergie varie suivant la teinte standard de la lampe qui sert a la designer commercialement ; certains modeles regoivent un appoint d'energie dans le rouge qui ameliore le rendu des couleurs. Les tubes fluorescents qui fonctionnent en haute tension possedent des proprietes analogues. • Lampe a arc. Elle a etc utilisee pour faire des experiences et on espere tres prochainement pouvoir utiliser des arcs au xenon dont Temission recouvre avec un rendement interessant toute la plage des radiations qui va de Tultra-violet a Tinfrarouge, avec une pointe marquee dans le bleu-vert. II n'est malheureusement pas possible de donner beaucoup de precisions car les premieres etudes sont en cours et aucune de ces lampes n'a ete encore utilisee dans les etablissements d'horticulture. — 18 Installation d'eclairage pour forfage en cave ^iiii.. Quand il s'agit de tubercules, Taction de la lumiere est differente mais comparable. Tout le monde sait, en effet, qu'au debut du Printemps, les pommes de terre conservees dans les germoirs, placees a Tobscurite, emettent des germes longs et effiles. Par contre, si ces memes germoirs sont eclaires, les germes pointeront legerement et, si la temperature ne depasse pas l o a 12° C, ils resteront courts et trapus. II est vraisemblable qu'une lumiere bleue-violette donnerait, pour ce genre d'experimentation, des resultats fort satisfaisants et des etudes sont en cours pour preciser le meilleur moyen de conserver les tubercules destines a la plantation, sans qu'ils soient epuises. 20 L'ECLAIRAGE ARTIFICIEL POUR LA VEGETATION D EUX cas peuvent se presenter : ou bien il s'agit d'eclairer des graines ou des tubercules avant leur germination, ou bien il s'agit d'eclairer de jeunes plantes pour leur donner une «jeunessse heureuso). Dans Tun et Tautre cas, la lumiere agit par sa quantite, sa qualite et sa duree. • Pour T eclairage avant la germination, il s'agit de techniques tout a fait nouvelles qui ne sont pas encore tres connues. On a observe que la lumiere pouvait avoir une importance tres grande pour la germination, soit en Tempechant de se produire, soit au contraire, en declenchant ce phenomene. Des experiences ont ete faites, en particulier sur les graines de laitues qui, fraichement recoltees, ne peuvent pas germer lorsqu'elles sont semees sous une epaisseur, meme faible, de terreau, les plagant ainsi a Tobscurite. Mais si ces memes graines, sorties de Tobscurite et legerement humides, sont exposees pendant quelques secondes ^ Taction d'une lumiere rouge-orangee, elles se mettent immediatement a germer. Par contre, placees sous Tinfrarouge proche du visible ou sous le bleu-violet et meme le vert, elles ne germent plus. Le phenomene est absolument reversible et Teveil de la dormance, c'est-a-dire de Tetat de non-germination, peut etre successivement supprime ou retabli, selon le bon plaisir de Texperimentateur. Cela est exact pour la laitue. Malheureusement, on ne connait pas encore Taction de la lumiere ou des radiations proches du visible sur toutes les graines, ce qui serait pourtant tres utile. — 19 — • Pour la vegetation, par contre, il s'agit de donner une «jeunesse heureuse» aux plantes cultivees et, la, les idees precedemment exposees d'interdependance des facteurs sont tout a fait importantes. Si Ton donne de la chaleur, de Thumidite, des engrais, a des plantes cultivees pendant Thiver, il est indispensable, pour que le bilan economique de la culture soit favorable, de donner de la lumiere. Celle-ci variera en quantite, qualite et duree selon les especes ; les plantes de «plein soleil» regoivent plus que les plantes « d'ombre» ou de « mi-ombre», c'est-a-dire que les eclairements regus par le feuillage seront plus intenses pour des cactees ou des rosiers que pour des fougeres ou des cyclamens. La qualite de cette lumiere importe aussi, mais de fagon moindre, et il faut surtout eviter soit un exces d'infrarouge, soit une lumiere trop depourvue de radiations calorifiques et, la comme ailleurs, la lampe ideale sera celle qui donnera une emission d'ultra-violet et d'infrarouge semblable, toutes proportions gardees, a celle emise par le soleil. II s'agit surtout de fabriquer du feuillage, done la nutrition azotee aura une tres grande importance et, pour une espece determinee, selon la temperature ambiante, on cherchera Teclairement le plus important puisque la photosynthese est proportionnelle a Tintensite lumineuse regue mais cela jusqu'au seuil de reversion ori Texces de lumiere ne rapporte plus. La valeur minimum de Teclairement est celle qui est fixee par le point de compensation, c'est-a-dire le moment oil les grains en assimilation compensent exactement les pertes par respiration. Les plantes respirent jour et nuit pour oxyder les sucres fabriques pendant le jour grace a Tassimilation chlorophyllienne et, pour que le bilan soit positif, il faut que cette derniere soit beaucoup plus intense que la respiration puisqu'elle a lieu pendant un nombre d'heures beaucoup plus reduit. Pour rendre le bilan positif, il y a deux possibilites : — 2i — • soit augmenter Tintensite lumineuse regue pendant le jour (mais seulement jusqu'au seuil de reversibilite), • soit augmenter la duree du jour, de fagon a permettre la fabrication des sucres pendant un temps plus long. On peut penser qu'un gain appreciable serait obtenu si Ton eclairait pendant toute la nuit de fagon a obliger la plante a fabriquer continuellement des matieres nouvelles. Cela n'est pas possible parce que, rapidement, on observe des deformations et, a vouloir s'ecarter des conditions naturelles, (alternance de jour et de nuit, alternance de chaud et de froid), on deregle le mecanisme vital et on va au-devant d'echecs. • Pour les multiplications, il est indispensable de disposer d'une tres grande quantite de lumiere et, a Theure actuelle. Serre a multiplication, equipee avec eclairage d'appoint pour semis ' ' et bouturages on peut arriver a un ordre de grandeur de puissance installee avec des lampes mixtes vapeur de mercure et incandescence, de loo W par metre carre eclaire, ce qui peut amener a des eclairements sur le plan utile du feuillage d'environ 5 ooo lux pour des plantes de plein soleil. II est conseille de donner cet eclairage aux jeunes semis ou aux boutures, ayant forme leurs premieres racines, pendant 3 semaines ou i mois, de fagon telle que la duree totale d'eclairement journaliere (lumiere solaire + lumiere artificielle) soit d'environ i8 h. II ne semble pas que Teclairage d'appoint soit utile a la suite de cette periode qui correspond generalement au premier repiquage car les plantes ont, a ce moment ia, une avance assez nette et la conservent pendant le reste de la culture, cela d'autant plus que ces multiplications se faisant generalement a la fin de Thiver, on arrive a un moment oil la duree d'insolation naturelle augmente tres nettement. Une autre application de la lumiere d'appoint, assez interessante, est celle qui consiste a donner un supplement de lumiere aux pieds-meres sur lesquels on desire prendre des boutures a la fin de Thiver ou au debut du printemps, de fagon a les raettre en vegetation et a disposer de rameaux plus nombreux et plus vigoureux. Ainsi, sous abri-vitre, des pieds-meres de chrysanthemes, legerement chauffes, recevant un eclairement d'environ i ooo lux, pourront au bout de quinze jours .ou trois semaines donner une vegetation tres interessante. Mais il faut souligner que cet eclairement doit etre donne a partir de fin decembre pour des boutures a faire en Janvier et qu'il n'offre plus beaucoup d'inter^t s'il est donne fin fevrier, pour des boutures a faire courant mars. LL/ — 23 — actuelle avec certitude puisque les experiences n'ont pas ete repetees un nombre de fois suffisamment important, mais en ce qui concerne les pelargoniums, il semble que Ton puisse gagner une quinzaine de jours. Pour les hortensias, il est plus difficile de preciser, parce que les experiences ont ete faites avec des plantes cultivees dont le forgage est plus rapide. Les pluriflores demandent 80 a 90 jours de forgage, tandis que les uniflores n'en demandent normalement que 75. On estime quand meme avoir gagne une semaine, ce qui est fort interessant quand on sait que les plantes hatives se vendent beaucoup plus cher et, d'autre part, le sejour en serre chauffee serait limite. Pour les tulipes et jacinthes, les essais ont ete effectues dans des locaux depourvus de lumiere naturelle : serre obscurcie, cave, etc. L'eclairage d'appoint pour ces forgages est donne de 24 h. a 7 h. du matin, ce qui donnait effectivement a Tepoque une duree totale d'eclairement d'environ 18 heures. 2° Pour decaler le cycle de floraison, il s'agit d'un tout autre probleme et les eclairements sont beaucoup plus faibles, puisqu'au lieu de 5 000 lux necessaires aux jeunes semis ou de 500 lux necessaires aux cultures, il suffit d'a peine 50 lux donnes sur le feuillage, pour obtenir le resultat voulu. Mais la duree de cet eclairage d'appoint est primordiale et varie selon les especes. Ainsi pour les chrysanthemes que Ton veut empecher de fleurir trop tot, c'est-a-dire avant la Toussaint, il est bon de donner un eclairage d'appoint a partir de la fin du mois de juin, avant que le premier bouton-couronne soit forme, de fagon a maintenir une duree de jour egale a celle de la journee la plus ensoleillee. — 26 LECLAIRAGE ARTIFICIEL POUR LA FLORAISON D ES travaux considerables ont ete faits depuis 40 ans pour connaitre Teffet de la lumiere sur les mecanismes qui declenchent la floraison. Sur le plan scientifif|ue, il faut citer un jeune botaniste malheureusement disparu pendant la guerre de 1914 : J. Tournois, qui avait, le premier, apergu Timportance de Taction de la lumiere sur la floraison mais, la guerre et la mort Tout empeche d'etudier les lois du photoperiodisme, ce qui a ete fait par les Americains Garner et Allard. II faut souligner aussi les travaux de Combes et surtout du Professeur Chouard qui est certainement, en la matiere, Thomme le plus documente qui soit, non seulement par ses propres experiences, mais par la connaissance tres profonde qu'il a, de tout ce qui se passe dans les differents pays du monde. Pour les forgages, de tres nombreuses experiences ont ^te faites, soit en utilisant la lumiere d'appoint destinee k hater la vegetation, c'est le cas des essais faits sur les cultures de geraniums, d'hortensias ou de tulipes, soit pour decaler le cycle de floraison, soit encore pour maintenir la floraison. 1° Pour hater la floraison, les eclairements realises varient selon les plantes, mais sont de Tordre de 500 a I 000 lux, done avec une puissance installee au metre carre, c'est-a-dire de 40 a 50 watts, les gains de temps sont assez interessants. II est difficile de les preciser a Theure i ^ For fll ge de tulipes en serre — 25 — il Chrysanthemes, variete « Berthe Lachaux ». Les temoins sont jleuris et les sujets soumis a un eclairement d'appoint ne sont que boutonnes Des installations assez nombreuses fonctionnent a ce sujet, soit dans le sens du retard de la floraison, soit dans le sens d'une floraison hative, non seuiement en France, mais k Tetranger. Ce sont les Freres Lemaire qui ont ete les premiers a utiliser cette technique en France mais, a Theure actuelle, le fief de Breda a Grisy-Suisnes utilise couramment cette technique. 27— Sur un plan technico-scientifique, des essais fort interessants ont ete entrepris avant cette guerre par les etablissements Georges Truffaut et par TEcole Nationale d'Horticulture de Versailles. C'est grace a ces deux etablissements que les horticulteurs ont pu voir tout Tinteret de Teclairage d'appoint des cultures, soit dans le domaine de la vegetation, soit dans le domaine du photoperiodisme mais, dans la pratique, c'est aux celebres chrysanthemistes, les Freres Lemaire, qu'on doit la mise au point de Teclairage des chrysanthemes. 3° Pour maintenir la floraison. il faut citer les experiences tentees depuis quelque temps sur la Cote d'Azur en employant des irradiateurs a infrarouge. Les resultats obtenus ont ete fort interessants et il semble que, en dehors de Taction physiologique de Tinfrarouge qui n'est pas encore tres precisee, il y ait une double action : d'une part, la prolongation de la duree du jour a une epoque oil Tinsolation naturelle est assez faible, qui donne un effet interessant pour la prolongation de la nutrition vegetale et, d'autre part, chauffage d'appoint localise, interessant, puisqu'il emp^che les vegetaux soumis au rayonnement des lampes d'entrer dans une phase de vegetation tres ralentie a cause du froid. Les essais ont ete etendus aux strelitzias et aux melons avec des resultats analogues. II y a done lieu de croire que, dans certaines regions a climat tres tempere oii le chauffage permanent n'est pas necessaire, des equipements infrarouges seraient tres interessants parce qu'ils sont tres simples a installer et parce qu'ils apportent a la fois le chauffage et Teclairage d'appoint indispensables au maintien de la vegetation. — 28 — La seule difficulte consiste a resoudre le probleme de TaHmentation en energie electrique, car les puissances installees sont couramment de Tordre de 15 kVA, ce qui represente 60 irradiateurs de 250 watts, qui devront etre proteges par un reflecteur bien qu'ils soient du type «a reflecteur incorpore» pour eviter Teclatement des irradiateurs par la chute de gouttes d'eau de condensation. Irradiateurs infrarouges installes dans des serres de strelitzias. •l ^ f ^ m ^ m^^ L'ECLAIRAGE ARTIFICIEL POUR LA DECORATION P OUR reussir a conserver des plantes en appartement, il faut savoir qu'il s'agit d'etres vivants. Cette notion simple est pourtant souvent oubliee et certains traitent les plantes un peu comme une machine tres robuste, c'est-a-dire en lui donnant des soins lorsque tout va mal. II faut done savoir comment vit une plante. Qu'est-ce que vivre pour une plante ? C'est un peu comme pour Tanimal : BOIRE — MANGER — DORMIR. La nature met les plantes a meme de remplir ces trois fonctions. La plante boit par la racine et par les feuilles : • les racines pompent Teau du sol ; • les pores situes sur les feuilles et sur les jeunes tiges pompent Thumidite de Tair. La plante mange par la racine et par les feuilles : • les racines tirent du sol les elements mineraux et organiques indispensables a Tedification et a la vie des cellules. • la plante se nourrit d'autre part et principalement, avec le gaz carbonique de Tair qu'elle absorbe par les feuilles. Mais elle doit «assimileri) ce gaz carbonique, le transformer en sues nutritifs, et cette assimilation n'est possible que grace a la lumiere. Ce fait est capital. La lumiere est done indispensable a la vie des plantes. La plante dort. La vie serait trop intense si la duree du jour etait trop grande. La plante a besoin de la nuit pour ne pas s'user prematurement, pour se reposer. Pendant la nuit elle ne mange pas, mais elle profite de ce repos pour «eliminer)) : elle rejette seulement du gaz carbonique. Luminaire d'appartement equipe avec une lampe et un dispositif d'hum idi fication — 31 — •k LA LUMIERE. Le deperissement dont souffrent toutes les plantes d'appartement est du le plus souvent a un manque de lumiere. En effet, pendant les mois d'hiver, la lumiere que le soleil envoie dans nos maisons est insuffisante et meme affaiblie. II faut done rechercher Tendroit le plus ensoleille pres d'une fenetre, a Test ou au midi, et utiliser la lumiere d'appoint que peuvent fournir les lampes electriques (ampoules ou tubes) en donnant chaque jour un complement de lumiere des la tombee du jour. Les plantes, selon leur origine (sous-bois, plaine, etc.) ne demandent pas toutes la meme intensite de lumiere, mais si Ton ne desire pas «cultiver» mais simplement entretenir, on peut considerer qu'une duree de 4 a 5 heures de lumiere d'appoint, donnee si possible chaque soir, au meme moment, est tres largement suffisante. • L'HUMIDITfi. La plupart des appartements, surtout lorsqu'ils sont equipes au chauffage central, sont extremement sees : il y regne un climat semblable a celui des deserts. Or, les plantes ornementales, pour la plupart, demandent une hygrometrie nettement superieure : entre 50 et 80 %. Ces plantes, lorsqu'elles sont placees sous une lampe electrique, ont une vie plus intense et, d'autre part, le rayonnement calorifique augmente la secheresse relative. Dans ces conditions, tout appareil congu pour la presentation des plantes doit etre equipe avec un dispositif d'humidification permanente dans lequel les racines de la plante pourront plonger et prendre la quantite d'eau necessaire. Ce dispositif donnera d'excellents resultats s'il n'y a aucun contact entre Teau et la terre de culture. — 32 — Surtout de table et luminaire sur pied it .^dlkk.. LA CHALEUR De ce qui precede, il ressort que, sauf pour des plantes comme les cactees, il faut de preference une chaleur douce et una humidite en proportion : 20° C et 60 a 75 % d'humidite. Ne placez jamais les plantes trop pres de la source de chauffage et, si celui-ci ne fonctionne pas pendant la nuit, ayez soin de ne pas laisser les plantes pres d'une fenetre depourvue de rideaux ou de persiennes. if PURETfi DE L'ATMOSPHERE Les plantes sont extremement sensibles aux emanations de gaz. II est certain que de tres petites fuites de gaz dues a des robinets ou des raccords non etanches provoquent rapidement la mort de la plupart des plantes. — 33- A LUMIERE ARTIFICIELLE EN FRANCE ET A lETRANGER • EN FRANCE Depuis que cette technique a quitte le laboratoire, de nombreux horticulteurs ont tente des «essais» surtout ceux qui, s'etant rendus a Tetranger, ont pii voir des installations importantes d'eclairage d'appoint. De nombreux travaux ont ete effectues, en particulier sur les questions de photoperiodisme des chrysanthemes, des plantes vivaces, et Taction de la lumiere sur Tenracinement, le bourgeonnement de diverses plantes, en particulier des fraisiers. Des appareils d'eclairage pour la decoration vegetale des appartements ont ete mis au point. Ce sont tous ces travaux preliminaires qui permettent de travailler, des maintenant, sur des bases precises. • EN ANGLETERRE C'est depuis la fin de cette guerre que des etudes ont ete entreprises surtout a Tinstitution d'horticulture John Innes, avec le concours de TElectrical Research Association. En particulier, les Anglais ont songe a appliquer ces recherches pour des etudes de la plus haute importance, relatives a la lutte contre une maladie des moutons en NouvelleZelande, due a Tingestion de plantes veneneuses. • EN AMERIQUE Les experiences techniques ont ete tres fructueuses et toutes les questions de photoperiodisme resultant des travaux de Garner et Allard ont ete mises au point, des 1920, par Post — 34 — et Laurie. Etant donne la complexite du probleme et le nombre de facteurs qui jouent, Tinter-action des uns sur les autres, etc., les Americains se sont rapidement persuades qu'il etait indispensable de disposer d'un materiel permettant le controle absolu des phenomenes a Tetude. Aussi n'ont-ils pas hesite a fabriquer ce que Ton appelle un «phytotron)) qui est un appareil dans lequel il est possible de faire varier toutes les conditions naturelles : renouvellement de Tair, humidite, lumiere, chaleur, etc. • EN HOLLANDE Le genie propre des Hollandais les a amenes a comprendre ce que nous souhaitons voir se realiser en France depuis longtemps, c'est-a-dire une entente necessaire entre les organismes comme les diverses Federations de Producteurs, le Syndicat General de la Construction Electrique, TElectricite de France, les Societes a but desinteresse comme la Societe Nationale d'Horticulture de France, TUniversite et, bien entendu les Recherches Agronomiques. Presentation d'une scene de jardin en lumiere artificielle, au Musee du Louvre -» rJ= • a ^ ^ - 1 ''.:f^^^BB . f » , ^ ^^M**^- ^ " * ^ ^ ,«v,-.;*^'- a ^ ^ 3° Les sources lumineuses ont deja ete decrites precedemment (voir page 15). , Avant de decider une installation, il faut connaitre les caracteristiques des sources lumineuses et du materiel a employer. Pour obtenir un projet, il est indispensable de donner des renseignements precis : • Nature de la culture envisagee. • Forgage par lumiere d'appoint. • Forgage par photoperiodisme — epoque de la ou des cultures. • Croquis cote en coupe de la serre (de fagon a permettre de determiner la hauteur de fixation des appareils). • Croquis cote en plan de la serre (avec indication des allees et des tablettes). • Tension de distribution du reseau electrique. • Puissance disponible (indiquer Tintensite : Amperes, et la tension : Volts). Reflectolux tetrapode et riflecteur d'angle -v^^pr LES CONDITIONS D'UNE BONNE INSTALLATION U NE installation d'eclairage comporte trois parties • 1° Les canalisations, les boites de raccordement, les internipteurs ; • 2° Les reflecteurs ; • 3° les sources lumineuses proprement dites. 1° Pour Tamenee du courant, les installations ne doivent 6tre faites qu'avec du materiel 6tanche, soit avec des conducteurs isoles au caoutchouc vulcanise, sous tube etanche, fixe k 5 mm au moins des parois, soit avec des cables cuirasses, soit avec des cables sous plomb. L'appareillage, c'est-a-dire les boites de derivation, les interrupteurs, les commutateurs, seront du type etanche. Les coupe-circuits seront, si possible, places a Texterieur des serres dans le couloir de distribution. 2° Les reflecteurs OU hublots seront aussi du type etanche et, bien entendu, adaptes a la superficie a eclairer. Jusqu'ici on utilise le plus souvent des reflecteurs du type industriel mais, de plus en plus, on cherche a etablir des materiels bien etudies de fagon que la repartition de la lumiere soit aussi uniforme que possible, avec un rendement maximum. Les lignes d'amenee de courant sont faites avec du materiel etanche 37 — ECLAIREMENT NATUREL ET ARTIFICIEL DE QUELQUES Plantes PLANTES Eclairement naturel optimum ANTHURIUM 15 000 lux ARAUCARIA EXCELSA 30 000 — ARUM 50 000 — ASPARAGUS ASPIDISTRA 20 000 — AZALEE 50 000 — BEGONIA CALADIUM 50 000 — CEREUS 50 a 80 000 — CISSUS 30 000 — CYCLAMEN 40 000 — DRACAENA 40 000 — FICUS 50 000 — FITTONIA 10 0 0 0 — FOUGERES 20 000 — GERANIUM 50 000 — GLOXINIA 20 000 — JACINTHE 30 000 — MUGUET force 10 000 — NARCISSE OPUNTIA ORCHIDEES PALMIERS PANDANUS PEPEROMIA PHILODENDRON ROSIER SAINTPAULIA SANSEVIERA T U L I P E forcee 30 50 18 a 25 40 50 20 000 000 000 000 000 000 — — — — — — 20 000 — 50 000 10 a 15 000 30 000 30 000 — — — — — 39 — CULTIVEES Eclairement artificiel complementaire E n t r e 2 et 1 3 000 lux — 2 et 4 000 — — 4 et 5 000 — — 2 et 4 000 — — I et 2 000 — — 5 et 10 000 — — 2 et 4 000 — — 5 et 10 000 — — 5 et 10 000 — — 5 et 10 000 — — 4 et 5 000 — — 4 et 5 000 — — 5 et 10 000 — — 2 et 3 000 — — I et 3 000 — — 5 et 10 000 — — I et 3 000 — .— 2 et 5 000 — Obscurite au debut forgage 500 lux a la fin E n t r e 3 et 5 000 lux — 5 et 10 000 — — 3 et 5 000 — — 5 et 10 000 — — 5 et 10 000 — — 2 et 3 000 — — 2 et 3 000 — — 5 et 10 000 — — I et 3 000 — — 3 et 5 000 — — 2 et 10 000 — 1 Mais obscurite debut forgage | NOMBRE D'HEURES DtCLAIRAGE D'APPOINT NfCESSAIRES AUX PLANTES Epoque de la culture OCTOBRE (12)* CULTIV^ES (10) DECEMBRE (8) MAI 3 h. 1/2 JUIN AOUT 4h. 4h. 3h. SEPTEMBRE I h. 1/2 AVRIL 3h. MAI 5 h- 1/2 JUIN JUILLET AOUT 6h. 6h. 5h. SEPTEMBRE 3 h- 1/2 OCTOBRE 2h. AVRIL 5h. MAI 7 h. 1/2 JUIN 8h. 8h. 7h. JUILLET AOUT JANVIER (8) CGNTRE-SAISON Nombre d'heures Epoque de vegeEclairage total d'eclairage tation naturelle d'appoint pour quotidien le forgage JUILLET NOVEMBRE A SEPTEMBRE 5 h. 1/2 OCTOBRE 4h. AVRIL 5h. MAI 7 h. 1/2 JUIN AOUT 8h. 8h. 7h. SEPTEMBRE 5 h. 1/2 OCTOBRE 4h. JUILLET — 40 — 15 h. 1/2 i6h. i6h. 15 h. 13 h. 1/2 13 15 16 16 15 13 12 h. h. 1/2 h. h. h. h. 1/2 h. 13 15 16 16 15 13 12 h. h. 1/2 h. h. h. h. 1/2 h. 13 15 16 16 15 13 12 h. h- 1/2 h. h. h. h. 1/2 h. NOMBRE D HEURES D'fCLAIRAGE D'APPOINT NfcESSAIRES AUX PLANTES (ULTiVEES A CONTRE-SAISON Epoque de la culture FfiVRIER (9) MARS (") AVRIL (13) Nombre d'heures Eclairage total Epoque de veged'eclairage quotidien tation naturelle d'appoint pour le forgage AVRIL 4h. 13 h. MAI 6 h. 1/2 15 h. 1/2 JUIN 7h. i6h. JUILLET 7h. i6h. AOUT 6h. 15 h. SEPTEMBRE 4 h. 1/2 13 h . 1/2 OCTOBRE 3h. 12 h . -WRIL 2 h. 13 h. MAI 4 h. 1/2 15 h. 1/2 JUIN 5h. 16 h. JUILLET 5h. 16 h. AOUT 4h. 15 h. SEPTEMBRE 2 h . 1/2 13 h. 1/2 MAI 2 h . 1/2 16 h. 1/2 JUIN 3h- 16 h. JUILLET 3h. 16 h. .AOUT 2 h. 15 h. SEPTEMBRE 1/2 h . 13 h . 1/2 • Nombre d'heures de soleil en moyenne par jour. — 41 - Serre de forgage de rosiers, equipee avec appareils a incandescence ..nilik. II n'est pas possible de donner des solutions toutes faites d'avance pour n'importe quelle culture, c'est pourquoi Tetablissement d'un projet s'impose et, en cette periode de debuts, il sera bon aussi de demander des references en France ou a TEtranger, pour des cultures semblables. Cette methode de travail permettra sans doute le developpement dans les meilleures conditions techniques et economiques, de Teclairage artificiel en horticulture. LA SOCIETE POUR LE DEVELOPPEMENT DES APPLICATIONS DE L'ELECTRICITE SODEL 33, Rue de Naples PARIS (81 Departement Agricole, tel.: EUR. 39-79 peut donner tous renseignements complementaires sur ce sujet et etablir gratuitement des avant-projets. 42 R«f. R. 32 Publication de - XII la 56 5oc\6\6 Pour le D e v e l o p p e m e n t des A p p l i c a t i o n s de rElectricite SODEL Imp. R.D. Paris Ediie par | LA SOCltlt LE DtVELOPPEMENT DES DE POUR APPLICAIIONS LeLECTRICITt SODEL 33, rue de Naples- PARIS 8« Telephone : EURope 39-79 Redacteur H E N R Y PRIX . M O F. en Chef C L A I R (tif R. 32 XII 56