Zapping - Christophe Berliocchi
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Zapping - Christophe Berliocchi
LUNDI 16 JUIN 2014 WWW.SUDOUEST.FR Zapping Étienne Daho met ses premières parties en jeu Un jeu-concours vient d’être lancé pour permettre à de jeunes artistes d’être programmés en première partie des concerts du « Diskönoir Tour » à Lille, Marseille, Nantes, Toulouse et Bordeaux. AFP INTERVIEW La tornade Kev Adams HUMOUR À 22 ans, la coqueluche des ados surfe sur la vague du succès. Rencontre, avant sa prochaine tournée PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE BERLIOCCHI [email protected] A deux heures de son spectacle à Biarritz, bonnet en laine vissé sur le crâne, Kev Adams semble sortir de la sieste. « Oui, j’ai dormi deux heures ! » confirme le jeune humoriste dans un fauteuil moelleux de l’hôtel Radisson : « Je fais un peu de sport le matin, et après, repos total avant le spectacle du soir. En ce moment, j’en enchaîne cinq par semaine, donc je ne sors plus en boîte, ce n’est pas conciliable. » « Sud Ouest ». À 22 ans, vous avez enchaîné votre seconde « grosse » tournée avant d’attaquer, à la rentrée, les Zéniths. Vous menez une vraie vie d’adulte ! Kev Adams. Ah oui, c’est une évolution de dingue (sourire) ! Je n’ai plus vraiment une vie de jeune, je n’ai plus le temps de sortir et j’ai du mal à voir ma famille, mes proches, car j’enchaîne les spectacles depuis six ans. Mais attention, je ne me plains pas, loin de là ! Cette vie-là, d’artiste, je l’ai voulue et je travaille dur pour y arriver depuis des années… Passer de petites salles à des Zéniths en si peu de temps, n’est-ce pas aller trop vite ? Non, je ne crois pas. Ici, par exemple au Pays basque, je me souviens avoir joué à Irissarry, un tout petit village, ou dans une salle minuscule à Hendaye, c’était top ; et là, ce soir (NDLR : vendredi 23 mai), je me retrouve dans une salle mythique, celle de la Gare du Midi, où tous les maîtres du rire sont passés. Cette tournée connaît un succès incroyable et c’est une suite logique d’aller dans des grandes salles. « Plus je vieillis, plus j’ai du mal avec les critiques négatives que je lis sur moi » Ne ressentez-vous pas trop de pression, justement ? Si, un peu, forcément, je flippe de savoir que l’on a déjà vendu 5 000 places pour le Zénith de Toulouse à Noël ! J’ai passé le cap symbolique des salles de 1 000 places au cours de cette tournée, « Voilà, voilà », entamée en septembre 2012, et il m’arrive de faire des salles de 3 500 places dans des villes distantes d’à peine 100 kilomètres. Je suis très fier de ça, j’ai adapté mon spectacle à des salles plus grandes et nous avons mis des gros moyens. Y a-t-il eu un déclic dans votre carrière ? BIO EXPRESS Spectaculaire succès Né dans le 16e arrondissement de Paris en 1991, Kevin Smadja débute sur les planches à la MJC de Neuilly (92). Repéré par la productrice d’Anne Roumanoff, il joue en première partie de Gad Elmaleh en 2009 et part en tournée pendant trois ans avec son « Young Man Show ». Il interrompt alors sa participation régulière à l’émission de Laurent Ruquier « On n’demande qu’à en rire » pour se consacrer à la série TV « Soda ». Vu au cinéma cette année dans « Fiston », il sera l’an prochain Aladin dans « Les Nouvelles Aventures d’Aladin », d’Arthur Benzaquen. C’est difficile à dire. Il y a eu la télé, « Soda », mes sketches, et ces tournées, où le spectacle évolue sans cesse. C’est un tout, une évolution, l’humour ça vit, mais je ne trouve pas de moment clé. Je tiens ma ligne de conduite depuis le début. Je suis à fond dans le travail, je suis bien entouré et j’ai la chance de toucher un large public, qui n’est plus cantonné aux ados. Sur cette tournée, avez-vous le sentiment d’avoir évolué en tant qu’artiste ? Oui, j’ai grandi, je ne suis plus l’ado du début, même si ce n’est pas simple de sortir de cette période. Le spectacle aborde des thèmes plus profonds, le divorce de mes parents, mon rôle de grand frère – j’ai deux frangins de 17 et 7 ans, je les observe dans leur vie de tous les jours, c’est drôle –, mes doutes par rapport à la suite, la vieillesse. Mais en même temps, je ne dis pas aux ados : « Regardez les gars, je fais un spectacle de grand, j’ai changé, ce n’est plus pour vous ! » Je suis franc par rapport à ça. Votre regard a-t-il changé sur le métier, avec le temps ? Je vais vous avouer un truc : plus je « vieillis », plus j’ai du mal avec la critique. Sans doute aussi parce que c’est un spectacle plus personnel, je donne tout à ce métier depuis six ans. Donc, quand je lis des trucs négatifs sur moi, ça me touche vraiment car je ne triche pas, j’essaye de garder ma fraîcheur du début. Je suis plus à fleur de peau qu’avant. Mais, rassurez-vous, cela ne me fera pas arrêter ! Douce « Ultraviolence » Entre la France et les États-Unis ÉDITION Un livre pour Lana Del Rey revient sur la vie DISQUES La chanteuse new-yorkaise publie aujourd’hui son 3e album Elle n’avait que 25 ans quand son deuxième album, « Born to Die », l’a imposée comme une star de la chanson rock. Imagerie glamour façon film noir des années 1950, rythmes lents et climats oniriques, la pop très orchestrée de la jeune New-Yorkaise s’avérait addictive. Le même univers, sombre et chic, trouve ici un remarquable prolongement : tout en vénéneuse mélancolie, ces ballades cinématographiques et gorgées de spleen font mouche. Antidote salutaire à la vulgarité hypersexuée du R’n’B télévisé, l’« Ultraviolence » de Miss Del Rey en appelle autant à l’intellect qu’à l’épiderme. Noble défi, réussi. S. C. J. Lana Del Rey. PHOTO DR Dans les bacs aujourd’hui. de Joseph de Roffignac Joseph de Roffignac a toujours gardé un pied en France, un autre sur le continent américain. Né en Charente en 1773, il quitte la France à la Révolution pour s’installer en Louisiane, où il entame une carrière politique qui le mènera aux postes de maire de La Nouvelle-Orléans et de député. Son descendant, Martial de Roffignac, vient de publier une biographie de son ancêtre, « L’Émigrant du Nouveau Monde ». Ce récit puise ses sources dans les archives familiales, les courriers, les mémoires des acteurs de cette épopée. Joseph de Roffignac fut un édile exemplaire : à La Nouvelle-Orléans, il cherche à améliorer les conditions sanitaires et sociales de la popula- Joseph de Roffignac, à son retour en France. ARCHIVES FAMILLE DE ROFFIGNAC tion ; fait assainir et paver les rues et installer l’éclairage public. Précurseur, il fait édifier des digues pour contenir les colères du Mississippi. Quand il rentre en France, c’est à Coulounieix-Chamiers (24), dans le manoir familial de Castel-Fadèze. Il y meurt en 1846. Jean-Michel Selva Pour se procurer cet ouvrage, contacter l’auteur à : [email protected] ou par courrier : 18, La Cotelleraie, 37140 Saint-Nicolas-de-Bourgueil.