contact production - A la table de l`Eternité

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contact production - A la table de l`Eternité
A la table
de l'Eternité
-
auteur :
Mohamed Kacimi
metteur en scène :
Isabelle Starkier
contact production
Elsa Brès
06 21 05 19 81
[email protected]
Je ne pourrais croire qu’en un Dieu qui saurait danser.
Nietzsche
Job et sa femme Dalia ont tout quitté pour acheter un restaurant dans
une ville balnéaire d’un improbable Sud. Le couple rêvait de soleil, de
mer, de senteur de jasmin et de rosé bien frais : « A la table de l’Eternité
– gastronomie d’antan »
À peine installés, leur ville est déchirée par un conflit religieux entre
deux communautés qui s’arment et s'entretuent, pour des raisons autant
absurdes qu’insolites. Depuis la terrasse de leur restaurant vide, Job et
Dalia suivent les tirs de snipers et jouent à compter les pertes des uns et
des autres.
Un soir de Noël, Dalia et Job sombrent dans le désespoir et décident d'en
finir. A ce moment précis, l’ascenseur en panne depuis plusieurs mois
se remet en marche pour laisser entrer un étrange personnage, Akan,
maniaque et obsessionnel de la propreté. Ce dernier réserve tout le
restaurant pour dîner en tête-à-tête avec une personne mystérieuse qu'il
n'a jamais rencontré. Job y voit un signe de Dieu…
Arrive une dame fantasque qui réclame pour le repas de Noël des sardines
vivantes à gober crues. C'est la mère d’Akan. S’agit-il de Dieu ? Et son fils
inquiétant serait-il… le Diable ?
A minuit, les quatre font la fête, la ville est en feu, mais les personnages
ont oublié leurs différents. Akan invite Job à une séance de tir. Sans
s'en rendre compte, Job se laisse entraîner dans ce jeu de massacre, il
commence par viser les rats et fini par tirer sur des inconnus.
Pour faire durer la fête, Eden, la mère, propose de jouer à la roulette. Job,
toujours confiant en dieu, joue toute sa fortune, et finit par tout perdre :
sa femme qui part avec Akan, ses filles tuées par Akan sur le toit de leur
propre restaurant, son argent, son âme et… l'amour de Dieu ?
3
Note de l'auteur
J’avais écrit il y’a quelques années «La Confession d’Abraham», un récit
inspiré de la Bible et qui tente d’éclairer, à la lumière du présent, la vie
et les péripéties du Père de l’humanité. Ce récit a fait l’objet de plusieurs
mises en scène et de représentations à travers le Monde. Il vient d’être
repris par les Editions Gallimard dans la collection Folio.
Aujourd’hui, je voudrais revisiter de la même manière l’histoire de Job.
Pourquoi ? Parce que le Livre de Job, c’est le livre du scandale, c’est le
livre d’un homme qui intente un procès à Dieu. Job affirme et défend,
envers et contre tout, une thèse diabolique qu’il revendique contre tous
ceux qui l’accusent d’avoir péché, blâmé, maudit ou blasphémé.
La justice de Dieu, dit Job, la justice dont parle la Bible, celle qui repose
sur la Loi et dépend d’une souveraineté de toute-puissance, n’aura rien
été d’autre qu’une «justification», qu’un discours de falsification ou de
dénégation, qui justifie le mal, la violence, l’injustice donc, et qui invente
le pire. La justice justifie. C’est la thèse de Job. C’est l’hypothèse qui
s’ouvre à l’horizon des voix multiples de Job.
Mais il y a plus encore. Dès lors que la justice se dit de Dieu, du Tout
Puissant, du Souverain, dès lors qu’elle relève de la souveraineté, et quelle
qu’en soit l’autorité, qu’il s’agisse de Dieu lui-même, du Roi ou de l’État, la
justice toujours justifie l’injustice. Et là, Job ajoute encore un argument.
L’injustice que justifie la justice est un produit de la justice, un effet ou un
symptôme qui force la justice à jouer le jeu de l’injustice, à en jouir.
Le Livre de Job met par ailleurs l'accent sur la révolte de l'homme éprouvé
par Dieu. D'un côté le procès de Dieu, et de l'autre le procès de l'homme.
Ici la référence à un Dieu de justice à qui on peut demander des comptes,
et là une conception de l'homme subissant le joug d'un Dieu tout-puissant
dont on ne questionne jamais les intentions.
Livre sur la foi, le récit de l'histoire de Job est aussi un livre sur le doute.
Car la foi sans aucun doute, sans aucune question, sans aucun mystère
est une foi inhumaine qui loin d’élever l’homme vers le divin le plonge au
plus profond de la barbarie.
Mohamed Kacimi
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Note de mise en scène
J’ai demandé à Mohammed Kacimi d’écrire pour nous cette pièce qu’il rêvait de
coucher sur papier autour de Job car nous croyons ensemble qu’il est urgent que
le théâtre, sous sa forme la plus ludique et la plus comique, témoigne de l’état des
lieux de notre société et, hélas, de notre barbarie.
Il est urgent que la question du religieux ne soit pas laissée aux religieux.
Il est urgent que la grande question métaphysique du pourquoi d’un monde violent
et désaxé soit posée dans un grand éclat de rire théâtral.
Il est urgent que la question de la justice ne soit pas laissée et déformée par les politiques qui la dévorent vivante, comme les sardines du Bon Dieu.
Il est urgent que le théâtre soit ce lieu de la cruauté joyeuse où tout peut arriver, où
Dieu accouche du Diable (rejoignant par là les grands mythes et légendes talmudiques) et où l’on parie sur les limites de l’endurance humaine et de sa responsabilité.
A la table de l’Eternité nous plonge, au travers d’une lecture contemporaine du mythe
de Job, dans l’univers impitoyable de ces conflits incompréhensibles qui frappent à
nos portes. Je reviens ainsi aux thèmes qui me sont chers et que je développe, de
spectacle en spectacle, autour de l’engagement (ou du désengagement), du terrible
basculement des hommes dans l’in-humanité (notamment avec L’homme dans le
plafond); croisant sur ma route la commémoration de la grande barbarie de 14-18
qui fonde ces conflits, où l’identité se replie sur elle-même pour tourner en rond,
dans le vide assourdissant des armes et que nous aborderons de façon plus directe
dans La danse du soldat.
La pièce de Mohamed est drôle, très drôle. A travers des répliques percutantes et
rapides, on voit apparaître des personnages bien en chair qui se doublent de leurs
allégories : Job, sa femme, Dieu, le Diable… C’est pourquoi la mise en scène travaillera sans cesse sur les deux plans : le plan vaudevillesque hilarant, incarné, fort en
gueule, décapant, riche en jeux de et sur les mots, où les personnages existent ici
et maintenant, dans leurs contradictions, leurs danses, leurs rires, leurs défis, leur
sexualité, leur transgression et le plan métaphysique, métaphorique, allégorique où
Dieu et le Diable s’affrontent amoureusement sur le champ de bataille de l’humanité.
Pour interpréter les personnages, j’ai eu la chance de rencontrer Judith Magre tout
d’abord, avec laquelle j’ai mis en scène au festival de Varsovie “Les petits bagages”
et pour qui, me semblait-il, le rôle de Dieu se devait d’être écrit – ce que s’est empressé de faire Mohamed. Pour son fils, c’est Frederic Andrau, ancien étudiant de la
Comédie de St Etienne où j’ai enseigné, grand ami et merveilleux comédien qu’on a
pu voir tant sous la direction de Diastème que de Philippe Calvario ou Nicolas Vaude,
qui me semblait s’imposer dans sa beauté inquiétante, oscillant entre tendresse et
perversité. Pour Job, j’ai proposé le rôle à Sam Karmann dont j’admire autant la
force et la subtilité de son jeu d’acteur que l’intelligente humanité de tous ses films.
Enfin,l’actrice qui fut notre Alice, cette brillante jeune comédienne qui a joué récemment dans la Tempête de Philippe Awat et avec qui la Compagnie chemine régulièrement, jouera une Dalia plus jeune que son mari, provocante et sensée.
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Le décor sera fait en «trompe l’œil» puisque toute la pièce parle de ces
illusions politiques et théologiques sur lesquelles nous asseyons nos certitudes.
Au premier plan le restaurant «A la table de l’éternité (Gastronomie d’Antan)» : un décor «réaliste», un peu kitsch même, mais kitsch à la façon
d’un tableau d’Edouard Hopper, avec ces couleurs contrastées qui se répondent dans l’harmonie d’une grande solitude de fond. Le décor sera
dans la diagonale qui nous présente au premier plan la terrasse du restaurant et son balcon qui s’avance vers le public.
Au fond du restaurant, un tulle peint de façon “figurative” (fenêtre, tableau, porte etc...) qui ouvrira, en transparence, sur un immense ciel étoilé, cosmique qui explose, ouvre, libère les murs du restaurant, et nous
laisse entrevoir derrière, sur des praticables, comme suspendus, les personnages de cette fable biblique.
Notre costumière/plasticienne Anne Bothuon inventera des costumes à
la fois plausibles et décalés, pour témoigner de l’ambiguïté étrange qui
nimbe la pièce.
Job et Dalia seront en couleurs assorties à leur restaurant, dans la veine
toujours de E.Hopper, des costumes très contemporains.
Eden, la “Mère” d’Akan, dont on soupçonne qu’elle n’est autre que Dieu
en personne, sera en robe de soirée, à la façon d’une star Hollywoodienne, un fourreau rouge clinquant et pourquoi pas un tantinet vulgaire.
Elle circulera dans une chaise roulante qui la diminue et l’exalte : une version dégradée (trop humaine?) du trône majestueux du Juge Suprême.
Akan, l’inquiétant ange démoniaque, sera bien entendu en costume chic,
noir doublé de rouge, un costume au col Mao sur un pull en col roulé qui
en fait à la fois un artiste et un...clergyman.
Le jeu des acteurs ancrera la forte incarnation des personnages dessinés
par Mohamed : Akan l’obsessionnel colérique, Eden la mater mattuta
excentrique et rusée, Job le Woody Allen de service dépassé et roublard,
Dalia la femme séductrice et peu soumise… Leurs répliques oscilleront
entre le comique vaudevillesque et le rythme saccadé d’une symphonie
tragique.
Isabelle Starkier
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Extraits du texte
Scène 3 – extraits
JOB - Il y a une heure, nous avons fait les comptes, nous étions en faillite, tu m’as
demandé de vendre la maison, le restau pour rien, de tout laisser tomber et de
rentrer, et jusqu’au moment où tu as appuyé sur la gâchette, j’y croyais, quelque
chose me disait que Dieu n’allait pas nous laisser tomber, j’étais persuadé qu’à
la dernière minute quelqu’un allait frapper à notre porte pour nous sauver, et tu
l’as vu de tes propres yeux, au moment voulu un inconnu est venu vers nous, il a
essuyé tous nos verres et il nous a laissé de quoi tenir durant une année, c’est peut
être un ange...
DALIA - Tu penses vraiment que c’est un ange ?
JOB - Il a une lumière étrange dans les yeux.
DALIA - Tu crois aux anges ?
JOB - Je n’ai rien contre. Ça ne mange pas de pain, les anges.
DALIA - Dommage, il lui manque les ailes.
JOB - Mais il a des mains, des mains, tellement…on dirait des ailes de colibri.
DALIA - Job, faut que t’arrêtes ou les putes ou le bon dieu.
JOB - Je t’emmerde.
DALIA - Tu t’es demandé quand même d’où il sortait ce type ?
JOB - Non, pourquoi ? Je ne me suis pas posé la question.
DALIA - Au moment où je décide de te mettre une balle dans la tête, ne fais pas
cette gueule là, je pensais te suivre dans la seconde qui suivait, je t'aime trop pour
te laisser crever tout seul… À ce moment l’ascenseur en panne se remet à marcher,
par miracle, la porte s’ouvre, entre ce jeune homme qui fait très mort à Venise, il
fait briller tous les verres de la maison, ajuste les couverts au millimètre près, nous
jette un sac de dollars et promet de revenir remplir le restaurant. Pour toi tout ça
est normal ?
JOB - Je dis que c’est un signe de Dieu…
DALIA - Et pourquoi Dieu paye ses fans en coupures de 100 dollars? Il bosse à Wall
Street ?
JOB - Dalia, je n’aime pas quand tu rigoles avec les choses sacrées.
DALIA - Je ne rigole pas, je pose des questions.
JOB - Je t’écoute…
DALIA - Ce n’est pas une mise en scène ?
JOB - Je ne comprends pas.
DALIA - Ce n’est pas de l’argent que tu aurais emprunté à je ne sais qui ?
JOB - Tu sais qu’on ne peut plus emprunter un seul kopeck.
DALIA - Tu as peut-être proposé tes services aux miliciens ?
JOB - Ils n’ont pas besoin de moi. Ils ont des indics partout.
DALIA - Quand tu descends vers le port, tu ne fais pas sortir des choses ?
JOB - À part les sardines, je ne vois pas.
DALIA - Je parle des choses qu’on appelle des substances un peu louches.
JOB - Une fois, j’ai pris deux mérous, c’est interdit et ça coûte la peau du cul.
DALIA - Tu sniffes du mérou, toi ?
JOB - Mais j’ai jamais touché à ces trucs.
DALIA - Je disais ça comme ça.
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Scène 10 – extraits
Titre
EDEN - Ca sent le cramé.
JOB - C'est le poulet.
EDEN - Ca commence bien.
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
JOB - Ma femme est un peu tête en l'air.
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
EDEN - Ouvrez moi tout ça.
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
JOB - Il fait froid.
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
EDEN - Je m’en fous. Ouvrez, ouvrez, Texte
ouvrezTexte
tout.Texte Texte Texte Texte
JOB - Comme ça, ca va ?
Texte Texte Texte Texte Texte Texte.
EDEN - J’ai dit tout, ouvrez tout.
JOB - Même la porte ?
Sous-Titre
EDEN - Surtout la porte.
Texte
Texte au
Texte
Texte Texte Texte
JOB - Attachez vos ceintures, Madame,
attention
décollage.
Texte
Texte
Texte
Texteà Texte
EDEN - Enfin, je respire. Ça me manquait l’air de la mer,Texte
mélangé
de la
Texte
Texte
Texte
Texte
Texte Texte
poudre j'aime sentir l'odeur du vieux port.
JOB - Vous voulez quelque chose ? Texte Texte Texte Texte Texte Texte
Texte
Textequi
Texte
Texte des
Texte Texte
EDEN - Rien... je veux revoir les marins
bourrés
croquent
poissons vivants, je veux sentir le mazout des chalutiers crevés qui gicle
sur le phare qui n’éclaire plus personne,
tous les bateaux ont coulé, je
Sous-Titre
veux entendre les balles traçantes quiTexte
crèvent
le ciel
sans
arrêt,
j’en Texte
ai vu
Texte
Texte
Texte
Texte
sur la route de l’aéroport, c’était tellement
celaTexte
m’a fait
penser
Textebeau
Texteque
Texte
Texte
Texte
aux perles rouges qui cachent le sexe Texte
des danseuses
duTexte
ventre
du Caire,
Texte Texte
Texte
Texte
je ne sais pas si vous connaissez la rue
des pyramides
Caire,
j'ai Texte
Texte
Texte Texteau
Texte
Texte
jamais touché à ce truc, la chicha, mais
rien Texte
qu’à voir
lesTexte
yeuxTexte
blancs
Texte
Texte
Texte
de ces hommes si bruns, si bronzés, si étrangers qui s’enfoncent le bec
de la chicha dans la gueule je me sens dans la peau d’un nuage, d’un
Sous-Titre
cumulonimbus, vous voyez? vous ne savez pas si c’est toujours ouvert le
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
Baromètre ? Vous voyez le petit rade juste à côté de la pêcherie, il faisait
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
les meilleures ailes de poulet au monde, elles étaient marinées dans de
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
l’ail et du citron, je mangeais même les os à la fin, mais qu’est ce que j’ai
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
dansé sur les tables du Baromètre, je vous emmènerais toute à l’heure,
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
je vous montrerai sur les tables les traces des mes escarpins, ça a fait
des trous et des sillons, et tout le monde vous dira ça, je vous jure... tout
le monde vous dira, ces traces, c’est laSous-Titre
danse d’Eden, ces trous c’est les
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
talons d’Eden. Vous savez danser?
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
JOB - Pas sur les tables.
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
EDEN - Dommage.
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
Texte Texte Texte Texte Texte Texte
Scène 12 – extraits
EDEN - Ils ont l'air heureux.
AKAN - Y a de quoi... Je vois de loin une femme qui met en joue un
homme... Au même moment une famille est abattue sous mes yeux. Le
père a un paquet de dollars dans la poche... Je cours vers ce restaurant...
J'arrive au moment où la patronne va tirer... Je ne sais pas si c'était
un jeu ou si c'était pour de vrai. J'ai voulu crier... J'ai vu le regard de
la femme... Je comprends que je ne peux pas crier, ça ne sert à rien de
crier, je jette le paquet d'argent à leurs pieds...
EDEN - Ils doivent penser que c'est un signe du ciel.
AKAN - Le mari en est convaincu.
EDEN - Et sa femme ?
AKAN - Elle doit être sceptique.
EDEN - Comme toutes les femmes.
AKAN - Lui, est très croyant.
EDEN - C'est touchant.
AKAN - Il est comme tous les hommes, tant qu'il pense qu'il fait son
beurre avec Dieu il y croit.
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L’équipe artistique
Mohamed Kacimi // l’auteur
Après des études de littérature
française à l’Université d’Alger,
Mohamed Kacimi s’installe à
Paris en 1982. En 1987, il publie
son premier roman Le Mouchoir
(l’Harmattan). Deux années plus
tard, il cosigne avec Chantal
Dagron, Arabe vous avez dit arabe
? (Balland). En 1991, au premier
jour de la guerre du Golfe, il est
envoyé spécial par le journal
Actuel. Passionné par la Bible, il
entreprend avec Chantal Dagron
l’écriture d’un essai sur l’imaginaire
religieux du désert, Naissance du
désert (Balland-1992). Il est alors
l’un des initiateurs du projet de
la Maison Rimbaud à Aden et
effectue de nombreux séjours au
Yémen. Il publie Le Jour dernier
son second roman (Stock–1995).
Il décide ensuite de se tourner
vers le théâtre. Il écrit 1962 une
évocation des utopies et des rêves
de l’enfance algérienne. La pièce,
publiée chez Actes Sud, est mise
en scène par Valérie Grail est
accueillie au Théâtre du Soleil (prix
Lugano du Théâtre). Il publie pour
le jeune public, un roman Le Secret
de la reine de Sabah (Dapper).
Une version théâtrale en est tirée,
et primée par le Ministère de la
Culture en 1999. Lauréat du prix
Afaa-Beaumarchais, il écrit, lors
d’un séjour au Sinaï, La Confession
d’Abraham
(Gallimard).
Le
spectacle fait en 2002 l'ouverture
dea saison 2002 du Théâtre du
Rond-Point.. Sa pièce, Terre Sainte,
a été
traduite dans plusieurs
langues et mise en scène à Vienne,
Prague, Londres, Milan, Jérusalem,
Rio de Janeiro, Stockholm et
Hambourg. Il est actuellement
Délégué Général de l'association
Ecritures du Monde qui organise
notamment
des
résidences
d'écriture internationales.
Isabelle Starkier // le metteur en scène
Ancienne élève de l’ENS, Isabelle
Starkier est maître de conférences
à l’Université d’Evry en Etudes
Théâtrales.
Côté scène, elle a suivi les cours
de Daniel Mesguich et ceux des
Quartiers d’Ivry sous Antoine Vitez
puis Philippe Adrien. En 1985,
elle crée une compagnie, le Star
Théâtre, qui compte aujourd’hui
une quinzaine d’acteurs, un
scénographe, une costumière,
un compositeur et deux auteurs.
Elle a mis en scène notamment
La Dernière Nuit d’Otto Weininger
de J.Sobol (1991), Le Cabaret de
la grand’peur de Brecht et Weill
(1992), Molly chante Bloom de
J.Joyce (1993) Molly des sables
de F. Gallaire (1994), En pièces
de
Marivaux-Feydeau-Pirandello
(2000), Le Marchand de Venise
(2003), Têtes rondes et têtes
pointues de Brecht (2004). Et plus
récemment : Scrooge d’après
Dickens (2005), Le Bal de Kafka
(2006) de T.Daly, Monsieur de
Pourceaugnac de Molière (2008),
Résister, c’est exister d’A.Guyard
(2008), Quichotte d’après Cervantès
(2009), L’oiseau Bleu de Maeterlinck
(2009), Un fil à la patte de Feydeau
(2010), Richard III (ou presque) de
T. Daly (2010), L’Homme dans le
plafond de T.Daly, Du côté d’Alice
d’après Lewis Carroll (2012). Elle a
été l'assistante de Daniel Mesguich
et, outre nombre d'évènements,
elle a mis en scène cinq spectacles
en Israël, un spectacle en Suisse
(La croisade des cochons de Pierre
Cleitman) et récemment une mise
en espace en Pologne avec Judith
Magre.
Jean-Pierre Benzekri // décors
Après une formation aux BeauxArts en Israël et une carrière
d’illustrateur
caricaturiste
de
presse, Jean-Pierre Benzekri a
travaillé comme décorateur en
Israël pour les Festivals d’Akko, du
Teatr’Oneto, puis en France avec
Isabelle Starkier, Jules-Benjamin
Rosette, Alain Blanchard, Daniel
Mesguich, William Mesguisch,
Frédérique Smetana, Jean-Francis
Maurel, Karine Saporta... Il est
aussi photographe et réalise tous
les clichés des spectacles du Star
Théâtre - Cie I. Starkier.
Anne Bothuon // costumes
Formée aux Arts et Techniques du
Théâtre à la Rue Blanche (ENSATT),
Anne Bothuon a créé les costumes
pour Werther, de Massenet, mis en
scène par Mireille Laroche au Grand
Théâtre de Tours (2001); Gianni
Schicchi de Puccini et Amfiparnaso
d’Orazio Vecchi, mise en scène
de Laurent Serrano, à l’Atelier
Lyrique de Tourcoing (Février
2002); Le Dragon de E.Schwartz,
mise en scène de Laurent Serrano
au Théâtre de l’Ouest Parisien
(2003) ; Ya Basta de Jean-Pierre
Siméon, mise en scène de Kristian
Frédric au Théâtre National du
Luxembourg (2003); Les Cocasseries
mise en scène de Jacques Kraemer
au Théâtre de Chartres (janvier
2004). Sa dernière création : Kvetch
de Steven Berkoff, mise en scène
de Laurent Serrano au Théâtre
Mouffetard (2004). Elle a également
créé des marionnettes pour Maria de
Buenos Aeres de Piazola au Festival
de Bregenz (2000) et pour La Belle
Lurette à la Péniche Opéra (2000).
Elle travaille depuis plusieurs années
avec Isabelle Starkier.
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Judith Magre // Eden
On ne présente plus Judith Magre
dont la carrière prestigieuse
comporte plus d’une centaine de
pièces et de films mais aussi trois
Molières (en 1990 pour Greek, en
2000 pour Shirley et en 2006 pour
Histoires d’hommes) et deux prix
du Syndicat de la critique. Elle a
rencontré Isabelle Starkier autour
d’une mise en espace des Petits
Bagages d’Alix Landau au Festival
du Théâtre juif de Varsovie en 2012,
d’où est née l’envie de travailler
ensemble. Mohammed Kacimi a
écrit cette pièce en imaginant, avec
le metteur en scène, Judith Magre
dans le rôle d’Eden.
Sam Karmann // Job
Il se forme à l'Ensatt où il rencontre
Jean-Pierre Bouvier. Commencent
alors dix ans de compagnonnage
avec le Théâtre d'Action Populaire
et des recréations classiques
(Lorenzaccio, Ruy Blas, Dom Juan)
ou des créations contemporaines
(Good, Ceux qui font les clowns,
etc). Dans son chemin, ont
également compté Robert Hossein,
La Compagnie Renaud-Barrault,
Maurice Béjart, Gildas Bourdet
dans Raison de famille de Gérald
Aubert, Didier Long... Entre-temps,
il côtoie Patrick Chesnais pour la
reprise de Love de Murray Schisgall
et le retrouve en 2011 dans Toutou
de Daniel et Agnès Besse. La saison
dernière il a partagé l'affiche au
théâtre Marigny avec Marie-Anne
Chazel dans Le Bonheur d'Eric
Assous. Il a également travaillé au
cinéma et la télévision. Il a débuté
avec Alexandre Arcady, puis avec
Denis Amar, Gérard Jugnot en
passant par Alain Berbérian (La cité
de la peur) et même Prince. Son
premier court-métrage Omnibus,
lui vaut en 1992 les honneurs de
Cannes, un Bafta à Londres et un
10
Oscar à Hollywood en 1993. En
1999 il joue dans Kennedy et moi
qui rafle partout des prix, suivi
en 2003 par A la petite semaine
et La Vérité ou presque en 2007.
Il a dirigé la série décapante Les
Bougon sur M6, joué récemment
à la télévision dans 1788 et demi
et Jeux dangereux ou au cinéma
dans Les lendemains qui chantent
et les Gazelles dont il termine le
tournage.
Frédéric Andrau // Akan
Formé à la Comédie de Saint Etienne,
Frédéric Andrau met en scène Les
Euménides d'après Eschyle, Au P'tit
Gibus de R. Le Bas et F. Andrau, Je
suis né dans 10 jours de Jeanne
Mathis, Texte Sans Sépulture d'après
des écrits d'auteurs anonymes (18501930) retrouvés à l'hôpital SainteAnne et recueillis par Laurent Danon
Boileau, Le Chant du Cygne de
Tchékhov, Qu 'est ce que le racisme
d'après Le Racisme expliqué à ma
fille de Tahar Ben Jelloun. Il a joué
dans La Religieuse mise en scène
par N. Vaude, Lettre d'une inconnue
m.e.s. par C. Lidon, Quelques
conseils utiles aux élèves huissiers
m.e.s de L. Salvayre. Il a également
travaillé dans les mises en scène
de Diastème pour les spectacles
L'amour de l'art, Les Justes, 107 ans,
la Nuit du thermomètre et au cinéma
avec le film Le Bruit des gens autour.
Il a aussi joué dans Electre m.e.s par
P. Calvario, Vienne 1913 m.e.s de J-L
Palliès, Inconnu à cette adresse m.e.s
de M. Benichou et J-C. Barbaud et
également le Cabaret Reconnu de C.
Guichet.
Angélique Zaini // Dalia
Formée à l’Ecole Supérieure d’Art
Dramatique de Paris (ESAD),
Angélique Zaini joue sous la
direction de David Goldzahl
(L’Epine
d’Ispahan
d’après
Bourlinguer de Blaise Cendrars),
Laurent Gutmann (Pornographie
de Simon Stephens au Théâtre
de l’Epée de Bois), Sophie
Loucachevsky (Cancrelat de Sam
Holcroft, au Festival In d’Avignon
en 2010), Jean-Claude Cotillard
(Joyeuses Plaintes), Adrien Béal
(Pina B. vue par... [Montre-moi ta
Pina]). En 2011 elle est Miranda
dans La Tempête de Philippe
Awat (à la MAC de Créteil et en
tournée), et, en 2012, Alice dans
Du côté d'Alice mis en scène par
Isabelle Starkier.
La compagnie
Depuis vingt cinq ans, la Compagnie Isabelle Starkier se
veut une troupe : un metteur-en-scène, une quinzaine de
comédiens, deux auteurs, un compositeur, une costumière
plasticienne, un peintre scénographe, un directeur
technique et une équipe administrative permanente
(administration, diffusion et communication). Dotée d’un
rayonnement national en France comme en DOM-TOM,
elle propose un répertoire de 7 spectacles en salle ainsi
que de nombreuses formes hors les murs, et crée une
nouvelle pièce chaque année. En moyenne, ses créations
tournent entre 6 et 10 ans et sont représentées 130 fois.
Ce travail de diffusion s’appuie sur des exploitations
parisiennes fréquentes et une présence annuelle
au Festival d’Avignon. En création, elle collabore à
l’international avec des auteurs australiens, canadiens et
suisses.
Autour de problématiques sociétales, Isabelle Starkier
alterne création de textes contemporains et de classiques
revisités ainsi que des spectacles s’adressant à un tout
public qui associe le jeune public au public adulte. La
responsabilité, l’identité, le pouvoir, l’exclusion et la folie
sont toujours des axes de décryptage du monde que
modulent le rêve et le rire. Les spectacles de la compagnie
sont des territoires où le théâtre va à la rencontre d’autres
disciplines : musique, marionnette, vidéo….
La compagnie mène en parallèle autour de ses
spectacles un important travail d’action culturelle et
de sensibilisation des publics, en particulier avec les
habitants des villes où elle est en résidence. Elle défend
le projet d’un théâtre élitaire partout et pour tous.
A la table
de l'Eternité
-
auteur :
Mohamed Kacimi
metteur en scène :
Isabelle Starkier
Cie
Isabelle
Starkier
contact
-
Cie Isabelle Starkier //
63 place du Dr Félix Lobligeois
75017 Paris
www.cieisabellestarkier.fr
Elsa Brès // administration
06 21 05 19 81
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Christine Beauvallet // diffusion
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