Creations dossiers (FR)

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Creations dossiers (FR)
Création juin 2006
Dans le phare :
René
Chifo
Bertrand Duval (doublure)
Boris Gibé
Ferdinand
Distribution :
Direction artistique
Musique
Machinerie aérienne
Lumière
Régie Plateau
Boris Gibé
Chifo
Bertrand Duval, Hervé Vallé
Julien Roure
Loïc Boué
Administration de production
Bernard Saderne
Diffusion
Florence Mazingant
Regard extérieur
Dramaturgie
Chorégraphie
Costumes
Construction
Pierre Olivier Krepper
Julie Berès
Sam Lefeuvre
Charlotte Pareja (Atelier Bonne taille)
Nil Admirari, Les Choses de Rien,
Sylvain Vassas Cherel
Exposition
Dessins de Jean Baptiste Andréaé
Photos montages de Philippe Deutsch
Photos reportages de Jérôme Vila
Création 2006 / Production : Les Choses de Rien / Coproductions : La Batoude Beauvais, Circuits – Pôle cirque d’Auch, Nil Obstrat – St Ouen l’Aumône, le
Théâtre Firmin Gémier – Scène Conventionnée d’Antony. / Avec l’aide de :
ADAMI, Conseil Régional d’Ile de France, Jeunes Talents Cirque, Fondation
Beaumarchais – SACD, Ministère de la culture - DMDTS, SPEDIDAM. / Soutiens :
Académie Fratellini, Espace Périphérique (Ville de Paris – Parc de la Villette),
Jonglissimo – Reims, Les Noctambules, Théâtre du Ranelagh.
Cie les Choses de rien
Le Phare
Contact : 06 21 26 02 77
[email protected]
Le projet
Fondateur et directeur artistique de la compagnie “Les Choses de Rien“, Boris Gibé
y développe depuis 2004, un univers créatif inspiré des phares.
Cette recherche aboutit sur la création d’un spectacle intitulé le Phare où musique,
théâtre corporel, danse acrobatique et cirque se mêlent pour approcher une
nouvelle forme de poésie à l’état brut.
Cette première création, dont la maquette a été primée aux Jeunes Talents Cirque
2004, s’exprime donc tout naturellement dans une scénographie circulaire sous un
chapiteau en forme de phare.
Une exposition concernant Le Phare est proposée en accompagnement du
spectacle, dans un camion – roulotte implanté à côté du chapiteau. Cette exposition
présente des peintures réalisées par Jean Baptiste Andréaé, dessinateur de BD ;
mais aussi des photos – montage de Philippe Deutsch, un diaporama et de
multiples photos de Jérôme Vila retraçant la construction du chapiteau – Phare…
Photo : Jérôme Vila
Boris Gibé et Chifo nous plongent au cœur d’un phare en perdition, dans une
atmosphère de promiscuité. Le phare est un véritable huit clos en eau troubles, un
tête à tête à fleur de peau baigné d’émotions extrêmes.
Dans ce décor où se déchaînent les vagues, la poésie est parfois portée par des
effluves salines…
Cie les Choses de rien
Le Phare
Contact : 06 21 26 02 77
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1
… Un morceau de vie
Deux gardiens mènent une vie de solitude et de contemplation du temps… une
vie d’ermite. Mais comment font ces hommes pour encore se supporter ?
Coincés tous deux dans un phare qui ne sert visiblement plus beaucoup, percé
de toutes parts, ou l’eau ruisselle en permanence et où le sol n’est plus qu’une
constellation de boites de conserve vides qui se remplissent, goutte à goutte. Il
y en a un Ferdinand qui se prend de fascination troublée pour les fuites du
plafond. L’autre, René, personnage bourru et implosif, ne pourra malgré
l’admiration qu’il porte pour son compagnon, se contenir dans sa brutalité.
Une histoire forte d’amour fraternel se tisse tout au long de ce périple.
Photo : Jérôme Vila
Cette première partie du spectacle pose le cadre, par un abord théâtral très
concret, mais ce duo de clowns tantôt touchant tantôt grinçant va vite se révéler
une fausse piste de lecture.
Ce crime passionnel n’est qu’un crime initiatique.
Tout bascule, les boucles se répètent, les identités se mélangent, l’histoire se
déconstruit, et se joue de la suite narrative qui vient de nous être donnée. La
dramaturgie s’affranchie alors du sens narratif pour mieux toucher au plus
direct.
Les apparitions aériennes se succèdent. Ces gardiens sont ils vraiment deux, ou
ne serait- ce qu’une seule personne retrouvant enfin l’être qu’il n’aura jamais
réussit à rejoindre vraiment.
Les deux hommes dansent sur un air de free jazz. Reste au gardien son saxo qui
déchire la nuit, frêle corne de brume dans cette mer qui hurle trop fort,
esquisse de guide pour les marins perdus.
L’atmosphère pesante et humide n’en démord pas, l’émotion touche à plein
fouet et laisse de cette tour à l’abandon se libérer une lueur d’espoir, sous les
traits d’un double au regard d’enfant, abstraction fragile d’un gardien devenu
vestale inutile.
De ses danses naîtront la poésie transfigurant seaux, filets de pêche, poulies,
cordages, … en accessoires de ballets aériens et jongleries éphémères.
Une métaphore de la folie se balançant au rythme des cordes pincées d’un
piano éventré d’où surgira la lumière précaire qui vacillera jusqu’à l’aube.
Cie les Choses de rien
Le Phare
Contact : 06 21 26 02 77
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2
Le phare :
Le phare éclaire l’horizon des
improbables.
Il est une trace dans la nuit ouvrant
les chemins.
Cette lumière est-elle la lueur
d’espoir au bout de la tempête, un
repère imperturbable et protecteur ?
A l’image de la liberté éclairant le
monde, comment ne pas voir en ces
temps troublés, dans ce repère
lumineux, une lueur par essence
inébranlable,
le
repère
que
cherchent les marins dans la nuit.
Paradoxalement,
c’est
notre
chapiteau-phare qui prend la route,
offrant sa lumière à qui veut bien se
l’approprier.
L’isolement, la solitude : Le gardien du phare est seul… seul face à lui-
même, face à sa responsabilité, face à la
lumière sur laquelle il doit veiller.
Il y a encore peu, ce choix de vie était une
décision d’importance. Il n’est pas anodin de
décider librement de se retirer de la vie en
société, d’en rejeter la temporalité, les rites
matérialistes.
Dans le phare, on s’isole, on s’emprisonne
pour paradoxalement se libérer de toute
pression sociale. Est-elle pesante cette
solitude ? Ou simplement lot quotidien de la
vie du gardien qu’il finit par apprivoiser, par
chérir.
Photo : Jérôme Vila
Cie les Choses de rien
Le Phare
Le Phare illustre le dialogue de l’homme avec
sa voix intérieure, d’un emprisonnement
volontaire scellé par le fracas des vagues. Ne
reste alors qu’un lien ténu, distant, avec ce
corps social devenu si lointain, mais un lien
quintessenciel, un pacte à la vie à la mort, celui
d’être le garant des vies des marins égarés.
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3
Entrez dans notre phare
…Le temps de quelques respirations.
C’est tout l’enjeu de la scénographie de chapiteau métamorphosé en
vigie : nous permettre d’envisager l’espace de réception du public et
l’espace de représentation du spectacle comme un volume unique.
Ainsi, quand le spectateur pénètre dans le chapiteau, il entre dans
l’intimité du lieu de vie du gardien de phare. L’atmosphère étant
ainsi posée, c’est bien de partage dont il est question.
L’espace est défini par une piste de 9 mètres de diamètre en
plancher, entouré d’un gradin circulaire de 250 places intégrant sur
sa périphérie, une coursive surélevée faisant apparaître une sorte
d’intérieur - extérieur. Nous avons choisi de ne pas cacher l’aspect
technique, mais plutôt de l’intégrer à la cohérence du scénario. Les
éclairages font ainsi partie intégrante du décor.
A l’extérieur du chapiteau-phare, la scénographie marque l’espace
alentour de la trace de son faisceau lumineux rotatif. C’est à partir
de cette globalité que chacun pourra pénétrer notre imagerie.
Le circulaire
A l’image du système héliocentrique, la lumière du
phare rayonne pour mieux annoncer qu’il va
devenir l’espace d’un instant le “centre du
monde“.
A l’intérieur, une autre magie opère. Le centre de
la piste en est le lieu privilégié et offre par la
simple position de ce point focal une immensité
de possibilités entre ce centre et chacune des
places occupées alentour.
Photos : Jérôme Vila
Cie les Choses de rien
Le Phare
Le cercle impose le volume. Il invite l’acteur à
vivre pleinement. L’acteur, sur la piste circulaire,
ne renvoie pas la même représentation à toute sa
périphérie. L’image multiple ainsi produite est un
enrichissement, avec pour conséquence autant de
lectures différentes que de points périphériques.
Mais peu importe, il ne s’agit pas de voir, mais
d’être touché, puis peut-être de partager sa propre
vision de l’instant fugace qui s’est joué.
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4
Notes d’intention
L’itinérance comme une évidence
Est-ce mon enfance en Corse, rocher entouré d’eau ? La Méditerranée au loin
quand je sortais de l’école de cirque d’Oletta ? Aussi loin que remontent mes
souvenirs, je me suis toujours senti attiré par l’eau et le monde marin.
Aussi, devenu acteur de cirque, j’ai instinctivement englobé ce thème dans les
bases de mes recherches artistiques. Ainsi l’eau est omniprésente dans cette
création tant dans le choix des objets manipulés (filets de pêche, seaux d’eau,
poulies…) que dans l’univers sonore imaginé et interprété par Chifo (goutte à
goutte, bruits de flaques, mélopées de verres à eau).
Cofondateur de la compagnie Zampanos en 1996, c’est d’abord en spectacle de rue
que j’ai œuvré au développement d’une recherche artistique faite en particulier de
proximité, d’intimité, de partage de l’émotion entre l’artiste et le spectateur. Puis,
dans cette continuité, le circulaire sous chapiteau s’est peu à peu imposé à nous. A
partir de ces racines communes, deux propositions artistiques indépendantes se
sont concrétisées : tandis que les Zampanos montaient leur spectacle La Strada,
j’ai senti la nécessité de créer ma propre compagnie, “Les Choses de Rien“, pour y
développer avec une nouvelle équipe un projet personnel.
Ayant ainsi fait le choix de l’itinérance, j’avais également pour ce spectacle envie
de recevoir les spectateurs “dans mon chez moi“, qui ne pouvait donc être qu’un
chapiteau, haut et intimiste, où le spectateur puisse se sentir plus invité que
public… L’évidence du phare s’est tout de suite imposée.
Diverses rencontres m’ont permis d’alimenter mes recherches artistiques. J’ai en
particulier un jour été comparé à Mangecœur personnage de BD, créé par JB
Andréaé. L’ayant rencontré, il était flagrant que les univers que nous
développions dans des disciplines différentes était très proches ; aussi, cette BD est
devenue au lancement du projet, une source importante d’inspiration.
Aujourd’hui, c’est dans le souhait de vivre une aventure totale que je me dévoue
sans compromis à mener une vie itinérante, indépendante, dans une recherche
artistique proche de l’artisanat. La fabrication de la roulotte-exposition, autant
que celle du chapiteau-phare par l’équipe de bord, vont dans le sens de ce choix de
vie. De cette logiques les projets de la Cie se développent autour de l’itinérance,qui
privilégie une diffusion alternative de ses créations au travers d’un outil, le
chapiteau. Cette structure de représentation originale nous permet d’approfondir
nos engagements aussi bien artistiques, qu’humains ou politiques dans une
approche du publique l’incitant à la rencontre et au partage.
Un choix de valeurs idéologiques et militantistes, un choix de vie non pas
marginalisée mais au contraire menée dans la réalité d'évolution d'une société qui
se veut de plus en plus mouvante.
Boris Gibé
Photo : Jérôme Vila
Cie les Choses de rien
Le Phare
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La démarche artistique
• le fond
Pour
bouleverser,
toucher
profondément, la Cie « Les Choses de
Rien »
souhaite
emmener
ses
spectateurs vers une évasion, une
réflexion, un retour aux sources. C’est
l’ambition d’offrir à chacun une force
de reconstruction, de remise en
question de l’humanité.
• le sens et la forme
C’est le sens qui prime sur la forme.
Les gestes, les images, la musique
restent secondaires. Les prouesses et
la technicité n'ont ici leur place que si
elles
sont
indispensables
au
développement de l’univers créé.
Photo : Florence Delahaye
L’engagement profond des acteurs reste
perméable aux réactions extérieures. Leur
sincérité, leur sensualité, leur sensibilité
amènent l’investissement physique à devenir
un véritable langage corporel.
Ainsi naît un univers fort qui ne tient qu’à
un fil, une forme intime où chaque
spectateur est convié à la réalité éphémère
de la représentation ; placé en position
d’acteur de sa propre lecture, il peut créer sa
vision personnelle de ce qui lui est suggéré.
Alors, dans la générosité, l’émotion, peut se
révéler toute la fragilité poétique de
l’instant.
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Un parti pris artistique au carrefour des arts vivants
• Un attachement à l’essence du cirque
Le cirque reste la couleur primaire de notre projet.
Ce n’est pas la spécificité démonstrative, coloré ou
festive qui nous y lie, mais bien plus humblement sa
manière d’approcher le public, sa faculté à toucher
universellement, son aptitude à briser les frontières, à
dépasser les limites de tous les imaginaires.
Car le cirque est multiple, se nourrit de toutes les
disciplines artistiques dont il brise les limites pour
mieux se révéler “art populaire“. Et s’il y a parfois
prouesse, ce n’est pas là que réside l’exploit, mais bien
plutôt dans cette approche physique propre à susciter
les émotions les plus riches, encore exacerbées par la
proximité qui se joue.
Nourri par la danse acrobatique, l’exploration
aérienne, le vocabulaire utilisé est ludique dans sa
forme. Il s’agit de mettre en vers des mouvements dans
une élévation redonnant légèreté au drame ainsi
redensifié pour que celui-ci puisse toucher au plus
direct … pour composer une poésie du mouvement à
l’état brut.
Arrivées hier, l’arène et sa toile partiront demain vers
d’autres espaces de liberté…
Une manière de vivre…
• Le détournement d’objets
Les objets familiers font partie de notre vie. Chacun d’eux a sa
propre histoire, son propre passé.
Détourner un objet, c’est le décaler de sa fonction première,
sans pour autant la nier.
Chaque objet possède une manière différente de se laisser
apprivoiser. Il offre par sa matière, sa structure, sa fragilité, la
couleur de notre inspiration.
Aussi chaque élément, qu’il s’agisse de matière, de son ou
d’objets, doit trouver dans la scénographie sa place juste et
indispensable.
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• La musique
Loin du rôle d’accompagnement, la musique est partie
intégrante de la mise en scène. Mais elle est aussi plus
que cela. Elle est la quête intérieure du gardien, cette
vibration profonde et personnelle qu’il veut découvrir.
Par analogie avec le rythme propre du phare, le
gardien cherche sa vibration, la mélodie et le tempo
qu’il porte en lui.
Techniquement, la musique est ici abordée de
diverses manières, qu’il s’agisse de la pratique
d’instruments les plus classiques (saxophone, flute
traversière), parfois utilisés d’une façon pour le moins
inhabituelle (piano éventré), ou en trame de fond
relevée par une bande sonore.
• la bande dessinée
Si “Mangecœur“ est au départ une source d’inspiration, la
technique de construction d’une bande dessinée est une
véritable méthode de travail que nous nous sommes
appropriée.
Nous aurions pu prendre l’art abstrait comme base de départ.
Rien n’aurait été arrêté, la création aurait pris pour fond des
méthodes puisant dans l’improvisation, et tout ce serait créé
sur la piste.
Ici, c’est en aller retour perpétuels entre périodes de création,
périodes de bilan et réécriture de nouveaux axes de recherches
que le story bord se dessine. Chaque image dévoilée devant se
justifier de manière cohérente comme élément clef de
l’ensemble, reste ensuite à contourner notre propre règle en
s’éloignant de toute reconstitution appliquée à la lettre. Il faut
enfin s’attacher à suggérer les choses pour mieux les mettre en
relief avec légèreté, sur plusieurs niveaux de lecture….
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L’équipe artistique
• une rencontre, un hasard
C’est en juin 2002 à Châteauvallon, à l’occasion d’un atelier de recherche
spectaculaire dirigé par Philippe Decouflé, que Boris Gibé rencontre
Emmanuel Chifolleau.
Un morceau de vie naît de cet échange et donne envie d’aller plus loin, vers
une nouvelle aventure : créer un spectacle qui permette aux deux mélodies,
gestuelle et musicale, d’entrer dans une rencontre profonde.
• Emmanuel CHIFOLLEAU, musicien – comédien
Si “Chifo“ joue principalement du saxophone alto et de la flûte traversière, il
utilise aussi des instruments plus insolites comme la scie musicale, le
mélodica ou le pianarpe (piano ouvert à cordes pincées).
Depuis une quinzaine d’années, il a baladé son saxophone et sa flûte au sein
de différents groupes (The french lovers, Les casse-pieds, Schultz et les
tontons flingueurs, Super Preachers, Ratamar …) à l’occasion de tournées
en France et à l’étranger. Il a également accompagné Laurel Aitken, Zebda,
Idir ou Pierre Perret à l’occasion de divers concerts ou enregistrements, et a
participé en décembre 2003 à la tournée musicale organisée par “Clowns
sans frontières“ en Moldavie.
• Boris GIBÉ, acteur de cirque
Immergé dès son plus jeune âge dans le monde du cirque et de l’itinérance,
Boris connaît ses premières expériences professionnelles à l’âge de douze
ans. Cofondateur de la Cie Zampanos en 1996, il tourne quatre créations qui
sillonnent les villages de France et 14 pays d’Afrique en 2003. Il a confirmé
depuis le choix d’une vie itinérante.
Viennent les rencontres, les échanges avec d'autres compagnies qui le
mènent à jouer avec :
le Cirque Médrano, la Cie Cahin Caha, la Cie DCA (Philippe Decouflé), La
Cie Ezec Le Floc’h, Clowns sans Frontières, Néry, les Ogres de Barback , le
Cirque Electrique, le Cirque Pocheros, La Cie Christophe Haleb - La Zouze.
Début 2004, Boris crée la Cie Les Choses de Rien. Il se dévoue à y
développer en circulaire un univers bricolé, intime et propice à l’émotion,
en utilisant du vocabulaire basé sur la danse acrobatique, l’exploration
aérienne, les équilibres, le théâtre corporel, la manipulation d’objets.
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• Bertrand Duval, acteur - machiniste
Ses premiers pas dans le théâtre de rue, l’art plastique le conduisent au
Centre National des Arts du Cirque de 1986 à 1990. Il sera porteur, acteur,
cycliste dramatique. Il crée le Trièdre, structure aérienne. Il collabore avec
Zingaro puis Decouflé pour les J.O. d’Albertville. Cofondateur du Cirque O
en 1991, il mène cette aventure collective jusqu’au Chili en 1993. Bertrand
rejoint ensuite en 1995, la compagnie Pocheros avec qui il crée les
spectacles Cirque d’image , La maison autre, Circoba , Entre chien et
loup . Ces tournées le conduisent jusqu’en Australie et au Cambodge. Il
assure depuis la co-direction artistique de la Cie. Pocheros.
• Julien Roure, régisseur lumière et son
Après une formation des métiers de production et de diffusion des
musiques amplifiées, il travaille régulièrement à la Villette sur l'espace
chapiteau, à la Ferme du Buisson et à la Scène Nationale de Sénart Théâtre de la Coupole. Il se passionne pour les arts du cirque et accueille
entre autre les Arts Sauts, Désaccordés, Trottola, les promotions du CNAC,
la Cie AOC, Cahin Caha... Il réalise la conception lumière de plusieurs
spectacles dont celle du Cirque Ô et dernièrement celle du spectacle de la
compagnie La Stratégie du Poisson. Parallèlement, il élabore des mises en
lumière particulières pour des groupes de musiques où il collabore avec
Fantôme des Têtes Raides.
• Loic Boué, régisseur plateau – accessoiriste
Après avoir fait une formation aux arts du spectacle et du cinéma à Poitiers,
et de décorateur en spectacle vivant à SCAENICA (Sète), il a été assistant
décorateur pour des troupes de théâtre à Sète et dans l’évènementiel. Il
travaille également en tant que chef décorateur accessoiriste depuis 2004
pour Gilles Deyriès sur des courts métrages comme « L’ascenceur » et
« trafik », et pour des projets de film d’animation en volume ou de séries
tels que : « Les trois messes basses», « les comptes d’Andersen » , « PRZZ »
, et les « Les voisins »...
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• Pierre Olivier Krepper – Regard extérieur
Acteur, metteur en scène, il joue et met en scène Artaud, Duras ou Paul
Auster. Il travaille un théâtre du corps, du geste et de l’émotion. Il est
également graphiste et producteur.
• Julie Béres, Dramaturgie
Julie a rencontré Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil avant de
préparer le diplôme du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
de Paris (Promotion 1997), où elle a eu comme professeurs successivement
Stuart Seide, Jacques Lassalle et Philippe Adrien.
Elle a travaillé avec Christophe Rauck, Victor Gauthier-Martin, JeanFrançois Peyret, Gaëlle Fernandez-Bravo, Jean-Yves Ruf, Charlie
Wildenschmidt. En 2001, elle fonde sa compagnie les Cambrioleurs qui
réunit des artistes désireux de mettre en commun leurs envies de créer un
théâtre au croisement de plusieurs langages. Elle signe sa première mise en
scène Poudre ! Présentée au Théâtre National de Chaillot. En 2003, elle
crée Ou le lapin me tuera au Théâtre Paris Villette dans le cadre de la
Biennale Internationale des Arts de la Marionnette, puis e muet en 2004 au
Théâtre national de Chaillot.
• Samuel Lefeuvre, Chorégraphie
Samuel Lefeuvre est impliqué dès 1999 dans la création On/Off de Claude
Béatrix. Il entre ensuite dans la promotion de 1999 de l’école nationale
supérieur du CNDC d’Angers, puis, dès 2001, danse sur les pièces de
Tommi Kitti Petites choses en silence, Après-Midi de Ronit Ziv et enfin
MVTS Pièce Urbaine de Paul-André Fortier. Son parcours le mène à la
compagnie Michèle Anne entre 2001 et 2004 (Mey Utopie, Conférence
Dansée et Raining Dogs), puis il danse à nouveau auprès de Claude Béatrix
en 2002 avec Vertige d’en bas. Entre 2002-2005, parallèlement à sa
rencontre avec Alain Platel pour le spectacle Wolf et Sidi Larbi Cherkaoui
avec sa pièce Solo, il intègre le Collectif Peeping Tom dans Le Salon et
bientôt le Sous Sol…
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La presse en parle
Libération, 15/09/2006
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Libération, 15/09/2006
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Le Figaro, 16/09/06
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Le Parisien, 21/09/2006
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Politis, 21/09/2006
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Télérama Sortir, juin 2006
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Chemin de création
• Janvier - septembre 2004,
A la Cour du Maroc (Cirque électrique, Paris), au théâtre du Ranelagh
(Paris) et à La Batoude (Beauvais) :
-Sessions de recherche , écriture du scénario, développement de son univers
et des éléments du décor, préparation d’un extrait de spectacle de 20 min.
-Présentation de cet extrait aux « Jeune Talents Cirque 2004 », Théâtre de la
Cité Internationale, Paris. Prix de la Ville de Paris.
• Octobre - novembre 2004,
En avant goût du spectacle « Le phare » sous chapiteau, création à
l’académie Fratellini (St Denis) d’une forme de 50 minutes « Colimaçon » en
salle. Représentations à St Denis et à Beauvais.
• Mars et septembre 2005,
Sessions de recherche à l’Espace Périphérique (Ville de Paris - Parc de la
Villette ).
Création d’une exposition itinérante inspirée de l’univers du spectacle.
• Août 2005 - avril 2006,
Fabrication du Chapiteau aux Noctambules à Nanterre.
Finalisation de la scénographie et répétitions chez Nil Admirari à St Ouen
L’Aumône.
Composition musicale du spectacle.
• Avril - juin 2006,
Répétitions sous chapiteau à La Batoude – Picardie et au théâtre Firmin
Gémier - scène conventionnée d'Antony.
• Sur Les routes…
Le 15 et 16 juin 2006 au théâtre Firmin Gémier - scène conventionnée d'Antony.
Le 02, 03 et 05 septembre 2006 - Festival Jonglissimo – Reims.
Du 14 au 17 et du 20 au 24 septembre - Festival 2R2C – Paris.
Le 27 et du 29 au 31 octobre 2006 - Festival CIRCA - Circuits scène conventionnée d'Auch.
Du 09 au 11 décembre 2006 - Beauvais, La Batoude.
Du 18 au 20 mai 2007,Le PLUC, Saint-Biez en Belin (près du Mans).
Du 07 au 10 juin 2007, Pôle cirque Jules Vernes, Amiens.
Du 19 au 22 juillet 2007, festival Chalon dans la rue, Chalon sur Saône.
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Conditions et tarifs des représentations
• « LE PHARE» est joué au moins trois fois dans un même lieu, sous le
chapiteau de la compagnie.
• Spectacle tout public à partir de 12 ans
• Le spectacle ne peut être joué qu’une fois par jour.
• Capacité d’accueil : 250 places en gradins circulaires
• Espace chapiteau et caravanes : terrain plat et viabilisé de 35 x 32 mètres
• Prix de base pour 3 représentations : 15000 Euros HT (tarif dégressif à
partir de 4 représentations)
• Les déclarations des droits d’auteur à la SACD sont à la charge de
l’organisateur.
• Déplacement et transport du convoi : 3 Euros / Km (en principe à partir de
St Ouen l’Aumône)
• Déplacements : tarif SNCF 2° classe pour 2 personnes
• Défraiements repas : pour 7 personnes tarif “SYNDEAC“
• Hébergement : hôtel 2 ** NN minimum pour 2 personnes
• Dossier technique sur demande
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19
Contacts :
BP 18
75921 PARIS CEDEX 19
[email protected]
www.leschosesderien.com
Contact Cie : Boris Gibé - 06 21 26 02 77
Contact administration de production : Bernard Saderne : 06 64 88 35 80
Contact diffusion : Florence Mazingant - 06 62 54 04 93
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20
présente
Installation Tripode est une performance aérienne qui nous aspire
au gré du vent à de longues rêveries aquatiques.
Explorant l’horizon marin, un acrobate joue de son apesanteur entre
air et eau, soutenu par les mélopées d’un saxophoniste sillonnant les
flots sur sa barque.
Une proposition adaptée aux programmations insolites permettant la mise en valeur de lieux aquatiques,
de parcours ou pique-niques atypiques, d’inauguration de plans d’eau, de festivals nautiques, écologiques
ou environnementaux…
• Fiche technique
- Emplacement sans encombrement aérien à l’emplacement du portique autonome (10 m de haut) prévoir en plus
l’espace nécessaire au public), calme indispensable.
- Prévoir un local fermé pour les loges de la Cie, avec boissons chaudes.
- Prévoir la mise à disposition d’une barque en bois (+ rames et 3 gilets de sauvetage).
- Prévoir 3 techniciens nageurs du début montage à la fin du démontage. Le portique devant être monté juste avant
la présentation et démonté juste après. Prévoir un rameur le temps des représentations.
- Pendant l’ensemble du séjour de la Cie, le régisseur général du lieu devra être joignable en permanence sur son
téléphone portable.
• Planning
- Temps de montage : 60 min.
- Temps de démontage : 30 min
• Conditions et tarifs des représentations
- 3 représentations de 10 min par jour maximum.
- Déplacement (0,70 €/ Km (en principe au départ de Paris).
- Défraiements repas pour 2 personnes tarif SYNDEAC.
- Hébergement : Hôtel 2** NN minimum pour 2 personnes.
Pour tous renseignements complémentaires,
n’hésitez pas à nous contacter :
Contact Cie : Boris Gibé • 06 21 26 02 77
Administration de production : Bernard Saderne • 06 64 88 35 80
Diffusion : www.siparhasard.com
[email protected]
www.leschosesderien.com
Contact Cie et régie technique : Boris Gibé • 06 21 26 02 77
Administration de production : Bernard Saderne • 06 64 88 35 80
[email protected]
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La Cie Les Choses de Rien présente
----------------------------------------------------------------PARCOURS INSOLITES
-----------------------------------------------------------------
© Jérôme Vila - Contextes
>> Du 1er au 4 juillet 2010
Festival Imaginez maintenant
Maison de la culture d’Amiens
Avec la complicité du Pôle Nationale des Arts du Cirque D’Amiens
--Cie Les Choses de Rien -- [email protected] -- www.leschosesderien.com--
1
Parcours Insolites
• A qui s’adresse cette nouvelle création ?
Depuis sa création en 2004, la compagnie Les Choses de Rien privilégie à l’occasion de chacune de
ses créations la relation au spectateur. Il s’agit pour nous de créer non pas comme un savant isolé
dans sa tour d’ivoire, mais de s’emparer de thèmes “parlants“, afin, en les traitant à notre manière,
d’en faire des objets d’interpellation émotive.
Il s’agit bien de mettre en place un dialogue entre l’acteur et celui qui le regarde, dialogue sensible
entre celui qui parle avec son corps et l’autre, assis sur le gradin du chapiteau, dans le velours du
fauteuil de théâtre, ou dans l’herbe du pré qui accueille le spectacle.
Depuis sa création en 2004, notre préoccupation est de créer pour tous les publics… et d’inventer
nos spectacles pour qu’ils investissent les espaces les plus divers : dans les théâtres —mais tout le
monde n’ose pas entrer dans un tel lieu—, sous chapiteau —mais cet espace n’est-il pas de
nouveau occasion de sélectionner un public spécifique, en phase avec l’appel au voyage que
constitue l’objet chapiteau—, dans la rue — n’est-ce pas encore une situation de jeu qui sélectionne
un public d’adeptes ?—.
Aujourd’hui, nous voulons briser la frontière des quelques 10 % de gens considérés comme
“cultivés“ qui osent entrer dans un lieu de spectacle. Et puisque, malgré le “maillage“ du territoire
national en salles de spectacles plus ou moins prestigieuses, ce chiffre semble ne pas avoir varié
depuis plusieurs dizaines d’années, nous voulons inverser la logique qui veut qu’on “aille au
spectacle“. Puisque 90 % de la population française continue de se priver de cette occasion
d’émotion, de réflexion, de plaisir, … puisque, majoritairement, les gens ne vont pas dans les lieux
de spectacle, nous voulons amener des formes accessibles de spectacles dans les lieux où sont les
gens.
Et que ce soit pour une fois le spectacle qui aille vers les gens…
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2
• Le concept
Il s’agit de mettre en espace des spectacles visuels de petite forme dans un environnement hors
normes, dans une optique de valorisation réciproque du cadre et de la performance esthétique.
Destinée à être présentée dans des lieux de diffusion atypiques (sites patrimoniaux, parcs naturels,
communes rurales non équipées, friches industrielles ou urbaines, …), cette création invitera le
spectateur à découvrir des formes courtes d’art vivant (performances, entresorts, …) dans des
espaces de représentation inhabituels. Différents parcours mèneront les spectateurs à flâner, à
déambuler, à chercher par eux-mêmes jusqu’à dénicher les diverses propositions artistiques
constituées de formes courtes d’art visuel présentées dans un rapport de grande proximité … au
détour d'un lac, au fond d'une crypte ou au sommet d'une butte, dans un subtil jeu de cache-cache
entre l'artiste et le spectateur.
Les prestations artistiques créées et/ou sélectionnées pour leurs aspects esthétiques, originaux et
émergents, issues du théâtre, du cirque, du théâtre d’objet, de la danse IN SITU ou de la
performance, serviront de manière inédite à la mise en espace du site choisi, dans une optique de
valorisation réciproque du cadre et de la performance artistique.
Le tout constituera un dialogue entre l’environnement (qu’il soit construit ou naturel) et les
prestations artistiques, occasion pour le public non seulement d’aborder de nouvelles formes
artistiques, mais encore de revisiter les lieux patrimoniaux du territoire.
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3
• Escales proposée sur parcours insolite de l’île Robinson
• “Installation Tripode“
(10minutes, 3 fois par jour)
Installation Tripode est une performance aérienne qui nous
aspire au gré du vent à de longues rêveries aquatiques.
Explorant l’horizon marin, Boris Gibé joue de son
apesanteur entre air et eau, soutenu par les mélopées
d’Antoine Villeret, tromboniste sillonnant les flots sur sa
barque.
• “Ho naturelle nature“
(10minutes, 3 fois par jour)
Dans cette performance acrobatique, Florent
Hamon questionne la part du faux et du vrai
dans le naturel.
Présentée sur un plateau de tournage (avec
caméra, cyclo vert, projecteurs et légumes) au
milieu d’un jardin potager des hortillons, cette
installation sera aussi re-projetée en direct sur
grand écran dans l’enceinte de la maison de la
culture d’Amiens.
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4
• “Rocher mon rocher“
(10minutes, 3 fois par jour)
Pierre Glottin, mis à nu au cœur de l’ile de
Robinson se confronte à l’archaïsme de la
roche, tente de maîtriser l’équilibre de celle-ci
et de monter au sommet de ses installations,
afin de mieux dompter la matière.
La mémoire collective des amiénois y
retrouvera peut-être la métaphore de la tourbe
prélevée anciennement sur ce territoire pour
ses qualités combustibles…
© Pierre Glottin
• Funambulisme
(10minutes, 3 fois par jour)
Habitué à tendre son fil dans les endroits les plus
insolites, Olivier Debelhoir installera cette fois ci
son agrès au ras de l’eau entre deux îles.
Équilibriste marchant sur l’eau, jouant de notre
perception sur la ligne d’horizon, cet acrobate
n’hésite pas à se mouiller pour casser la
perspective, pour passer de l’autre côté du
miroir…
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5
• L’équipe artistique
• Boris GIBÉ (26 ans), concepteur du projet – acrobate aérien
Immergé dès son plus jeune âge dans le monde du cirque et de l’itinérance, Boris connaît ses
premières expériences professionnelles à l’âge de douze ans. Cofondateur de la Cie Zampanos en
1996, il tourne quatre créations qui sillonnent les villages de France et 14 pays d’Afrique en 2003. Il
a confirmé depuis le choix d’une vie itinérante. Viennent les rencontres, les échanges avec d'autres
compagnies qui le mènent à jouer avec : le Cirque Médrano, la Cie Cahin Caha, la Cie DCA
(Philippe Decouflé), La Cie Ezec Le Floc’h, Clowns sans Frontières, Néry, les Ogres de Barback ,
le Cirque Electrique, le Cirque Pocheros, La Cie Christophe Haleb - La Zouze, la Cie Les
Cambrioleurs – Julie Bérès, Kitsou Dubois…
Début 2004, Boris fonde la Cie Les Choses de Rien ou il crée Le Phare, Installation Tripode et Bull,
spectacles actuellement en tournées.
• Florent Hamon (27 ans), Performeur acrobate
Immergé dans le milieu circassien depuis l’âge de 10 ans, il collabore avec la Cie Chant de Balles, la
Cie Mauvais esprits et la Cie Zampanos avec laquelle il sillonne 14 pays d’Afrique. Il obtient un
BTS audiovisuel puis travaille avec le Cirque Électrique en tant que technicien lumière tout en
développant une recherche sur l'image et le spectacle. Il suit ensuite une maîtrise “Métiers des arts et
de la culture “ à la Sorbonne, puis fonde le collectif Montagne basé sur un concept de concert
performance. Il intègre en 2007 la formation EX.E.R.CE dirigée par Mathilde Monnier au CCN de
Montpellier et travaille depuis régulièrement comme danseur avec le chorégraphe Yann Lheureux. En
parallèle, compagnon des Choses de Rien depuis son fondement, il est le collaborateur artistique de
toutes les créations de la Cie.
• Antoine VILLERET (24 ans), musicien et régisseur technique
Parallèlement à son cursus musical au CNR de Chalon-sur-Saône (composition électroacoustique et
trombone), il s’intéresse aux techniques du son et entre à l’ENS Louis Lumière en 2006. Depuis
2005, il intervient sur des projets mêlant art et technologie en se spécialisant dans la programmation
d’applications en temps réel. En collaboration avec Thierry Coduys, il réalise notamment un
séquenceur de spatialisation pour la sculpture Singing Cloud de Shilpa Gupta au Laboratoire ainsi
que les traitements en temps réel pour l’opéra To be sung de Pascal Dusapin. Il entre en 2009 à
l'ENSADLab - cycle supérieur de recherche, création et innovation de l'École Nationale Supérieure
des Arts Décoratifs - et rejoint l'équipe DRii (Dispositif Relationnels et Installations Interactives)
au sein de laquelle il poursuit ces développements autour de la captation du geste de la performance.
Il intègre depuis 2007 la Cie Les Choses de Rien et assure entre autre la régie technique de Bull
(informatisation et automatisation de la régie, pilotage des robots…).
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• Olivier Debelhoir (27 ans), fil-de-fériste
Olivier commence le cirque à l'âge de 10 ans à l'école nationale de cirque de Châtellerault. Il entre à 19
ans aux Théâtre Acrobatique de Marseille, dirigé par Jonathan Suton. Il y travaille pendant quatre
ans et découvre le vélo acrobatique. Co-fondateur de la compagnie Chérid'Amour, il suit cette piste
pendant quatre années. Il travaille également sur le spectacle Fournaise de la compagnie Attention
Fragile. Aujourd'hui, il monte de nouveaux projets avec Rémi Luchez. Il enseigne également le vélo à
l'ESAC de Bruxelles et à l’école nationale de cirque de Châtellerault.
• Pierre Glottin (29 ans), équilibriste
Après quelques bidouilles et petits spectacles, il entre au Théâtre Acrobatique de Marseille en 2001,
où il suit la formation de "l'acteur acrobate" pendant quatre années. Il y rencontre trois compères
avec lesquels il fonde la compagnie Chérid'Amour, quatuor sur vélo. Ensemble, entre 2004 et 2008,
ils créent deux spectacles, Chair Exquis, bric à brac décadent et connerie barbues, et Le Russe Blanc,
burlesque brutal et poésie circulaire. En 2006, le quatuor participe à la création de Fournaise avec
Attention Fragile, songes et mensonges au détail et en gros. Maintenant il reprend le rôle du Père
Ubu avec compagnie Avis de Tempête dans Ubu Roi d'Alfred Jarry, argent, pouvoir et stupidité. Il
participe aussi à la future création d'Antoine Raimondi, Mal(e), pièce pour cinq cobayes et un
homme politique. Il aime les manteaux neigeux et les jolis bonbons au clair de lune.
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7
Parcours Insolites
Contacts
Les Choses de Rien
BP 18 , 75921 PARIS CEDEX 19
[email protected] / www.leschosesderien.com
Contact Cie : Boris Gibé - 06 21 26 02 77
Administration de production : Bernard Saderne : 06 64 88 35 80
Diffusion : Jean François Pyka : 06 60 47 04 44
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8
La Cie Les Choses de Rien présente sa dernière création :
Bull
Conception, scénographie et interprétation > Boris Gibé
Mise en scène > Michel Cerda
Collaboration artistique > Florent Hamon
Musique > Chifo
Régie technique > Antoine Villeret
© Jérôme Vila / Contextes
Costumes > Florinda
Donga
Merci à :
Coproductions : L’Abattoir – Chalon sur Saône, La Batoude – Beauvais,
Coopérative 2R2C – Paris, Ville de Pantin, L’espace Périphérique – Paris, Le
Hangar – Fabrique des arts de la rue – Amiens / Soutiens : Ministère de la culture
– DMDTS, DRAC Ile de France, Centre expérimental multimédia ERASME –
Lyon, Nicéphore Cité – Chalon sur Saône, Nil Obstrat – St Ouen l’Aumône, Adiam
Val D’Oise, Ville de Villiers-le-Bel,
... sans qui cette création n'aurait pu exister !
Notes d’intentions
Par ce spectacle je souhaite interroger la prise de conscience que nous pouvons
avoir en tant que consommateur face, à l’avancée technologique des nouveaux
objets communicants et au conditionnement que cela implique dans notre
quotidien.
Je souhaite questionner comment cela change nos habitudes, notre relation à
l’autre, notre état face à cette nouvelle forme de solitude, notre rapport au temps et
à l’espace.
Où est le présent quand cet engrenage exige de nous d’être partout à la fois ? Où
est la proximité ?
En ré-enchantant notre ordinaire, ces outils technologiques bougent non seulement
ces frontières, mais vont jusqu’à s'ancrer dans notre intimité, devenant de plus en
plus un vecteur existentiel ou trait d'identification… Je possède donc je suis.
Comment gère-t-on ces outils de plus en plus humains ? Quels rapports
établissons-nous alors avec l’humain ?
Aujourd’hui tout est à notre disposition en un « clic », les objets d’intelligence
artificielle vont même jusqu’à dépasser cela. Nous n’avons plus qu’à trier
l’information et à zapper ce que nous ne voulons plus voir. C’est un peu cela, pour
moi, ce que veut dire « se mettre dans une bulle ».
Les outils de communications à distance nous conditionnent dans une relation à
l’autre de plus en plus hermétique et sécurisée. Se couper du monde tout en y
restant connecté. La notion de curiosité en est complètement bouleversée. Quand
tout vient à nous, il n’y a plus qu’à consommer.
Où est la limite ?
Le tableau final de Mr. Boule peut en être l’image ; celle d’un homme qui aurait
consommé cette bulle stérile dans son aseptisation révolue, jusqu’à s'en asphyxier.
Même si cette fin semble alarmante, il ne s’agit pas d'en faire un spectacle
pessimiste… Tout n’est pas noir là-dedans !
Un cadre n’est pas toujours une prison, mais bien plus souvent un terrain de liberté
dans lequel il est possible d’évoluer. Il faut bien des règles à un jeu; le tout est alors
de savoir en jouer sans tricher! …
et il y a matière à jouer de notre présent.
De nouvelles bulles sont encore à explorer…
… Alors restons branchés !
Boris Gibé, mars 2008
Fondateur et directeur artistique de la Cie Les Choses de Rien, Boris Gibé y
développe depuis 2004 un univers bricolé, intime et propice à l’émotion, en utilisant un
vocabulaire basé sur la danse acrobatique, l’exploration aérienne, les équilibres, le
théâtre corporel, la manipulation d’objets. Après avoir créé la performance Installation
tripode et Le Phare, spectacle sous chapiteau, la Cie Les Choses de Rien crée
aujourd‘hui une proposition plus flexible, Bull.
Cette 3ème création s’exprime en solo, dans un univers ludique, riche en images.
©
Jérôme Vila / Contextes
Costumes >
Bull interroge avec beaucoup d’humour le modernisme de notre espace de vie.
Sous une bulle transparente, Boris Gibé aborde par la danse acrobatique et le théâtre
d’objets, la question de l'envahissement de notre quotidien par une série d'objets
électroniques, qui nous entraînent dans une autre réalité.
Scénographie & bricoles high-tech
Comme dans les précédents spectacles de la Cie, la scénographie est un des moteurs
du processus de création du projet. Le décor se compose d’une demi-bulle gonflable de
7 mètres de diamètre, à l’intérieur de laquelle cohabite un monde concret et un univers
parallèle composé de meubles animés et d’accessoires détournés en marionnettes.
Cet espace transparent englobe sous sa paroi protectrice un
habitat aseptisé, sorte d’appartement témoin composé
d’objets
domestiques
qui
sont
programmés
ou
télécommandés à distance. Divers procédés interactifs
(utilisant informatique, transmission sans fil et commande
numérique) sont exécutés en temps réel. Une chaise ou une
lampe à pied deviennent ainsi un véritable partenaire,
pouvant danser une partition chorégraphique de manière
autonome, ou réagir au moment présent avec l’interprète.
©PIXAR
Conditions et tarifs des représentations
BULL peut être joué en frontal ou en circulaire, de nuit, en salle, en rue…
Spectacle tout public à partir de 6 ans
Durée 45 mn.
Déplacement, hébergement, restauration pour 3 personnes
Tarifs : nous consulter
Contacts
Direction artistique: Boris Gibé
Administration : Bernard Saderne : 06 64 88 35 80
Diffusion : www.siparhasard.com
[email protected]
www.leschosesderien.com
Bienheureux sont ceux qui rêvent debout
sans marcher sur leurs vies
Une pièce issue du projet Mouvinsitu
Spectacle à la croisée de la danse et du cirque
tout public à partir de 8 ans
Depuis 2008, à travers leur projet Mouvinsitu Boris Gibé et Florent Hamon interrogent le croisement entre danse,
cirque et cinéma. À travers l'image filmée, comment le mouvement pourrait devenir un récit, ou comment ce corps
contemporain peut servir une poétique désirée. Leur recherche a abouti à une série de courts métrages liés à une
exposition et à la création d'une pièce chorégraphique, qui invitent le spectateur à partager un voyage mental aux
croisements de différents langages scéniques et visuels.
Entre glissements inconscients, dédoublements burlesques, perte d'identité, vertiges et identités revisités, cette
exploration chorégraphique et plastique du rêve vise à créer de la fiction autour de la notion de trace, de perdition de
la réalité, de "ce reste" qui nous échappe et qui articule pourtant nos songes. Questionnant ainsi du faux qui dit du
vrai, Boris et Florent nous proposent la mise en abîme d'un rêve et nous donnent à en voir la machinerie, la
fabrication "In situ".
Ce spectacle a puisé son inspiration dans les films de l’exposition Mouvinsitu. Dans un univers cinématographique,
cette pièce joue des conventions de représentations, en utilisant cette fois-ci sur scène, les procédés de montage du
cinéma. Un territoire intrigant et éminemment poétique où la réalité se délite par son interaction avec la fiction, le
rêve et l’imaginaire.
Conception : Boris Gibé & Florent Hamon - Interprétation : Boris Gibé & Florent Hamon / Tiziano Lavoratornovi (en alternance) - Régie son
lumière : Nicolas Gastard, Régie Plateau : Clément Delage / Jorn Roesing (en alternance) - Regard dramaturgique : Elsa Dourdet, Regard
chorégraphique : Piergiorgio Milano - Avec l'aide précieuse de : Florent Bergal, Ben Fury, Céline Zordia, Gaspard Gilbert, Thomas Cotereau,
Marinette Jullien, Morgan Romagny
Presse (Le Dauphiné Libéré) :La Cie Les choses de Rien en création à la Passerelle, pour une soirée inoubliable : « Un
lâcher prise, enfin, qui sonne la fin d’une pièce qui aura côtoyé la danse, le cirque, le théâtre et l’humour. De cet hu mour qui fait du bien, intelligent et subtile, taillé dans le marbre le plus fin et le plus audacieux.» Gérald Lucas, 12/11/2014
Dates à venir :
15 et 16 octobre 2015 : Le Merlan, scène nationale de Marseille
24 novembre 2015 : La Garance, scène nationale de Cavaillon
7 & 8 janvier 2016 : l'Hexagone, scène nationale de Meylan
12 au 14 janvier 2016 : Les 2 scènes, scène nationale de Besançon
2 février 2016 : Lons le Saunier avec Scènes du Jura
5 février 2016 : Le Prato, pôle nat. des arts du cirque (PNAC) de Lille
1 & 2 mars 2016 : Château Rouge, scène conventionnée d'Annemasse
25 mars 2016 : Théâtre Durance, scène conv. de Château Arnoux
CONTACTS
www.siparhasard.com
Julien Couzy
[email protected]
06 85 32 76 64
Création oct 2014
Une pièce issue du projet
Mouvinsitu
Direction artistique : Boris Gibé & Florent Hamon
« … On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide.
Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont
personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur
le monde. »
Gilles Deleuze & Félix Guattari, Mille Plateaux, « Trois nouvelles ou “Qu'est-ce qui s'est passé ?” »
Contacts
Les Choses de Rien, BP 18, 75921 PARIS CEDEX 19
Contacts artistiques : Boris Gibé +33(0)6 95 00 84 65 / Florent Hamon +33(0)6 75 21 19 72
Administration de production : Bernard Saderne +33(0)6 64 88 35 80
[email protected] - www.leschosesderien.com
Diffusion : Si par hasard
Diffusion pays francophones, Aurélie Tonin : 0(033) 6 09 64 56 01
Diffusion internationale, Mathieu Vattan : 0(033) 6 42 35 10 74
siparhasard.com
Cie les Choses de Rien -
[email protected] - www.leschosesderien.com
-1-
Sommaire
La Cie Les Choses de Rien…………………………………….………...………………P3
Le projet Mouvinsitu…………………………………………….………...………………P3
Architecture du projet…………………………………………………….…………………P3
Les axes de réflexion…………..……..…...…………………………….…………………P3
Démarche artistique…………...……..……………………………….………..…………P4
Un frottement des disciplines et des modes de production.……………...….…………P4
Vers une poésie du réel…………..………………………...…………….…………..……P4
Modalité de relation à l’espace…………..…………..….……………….…………..……P5
La pièce chorégraphique…..…………..…………...….……………….…………..……P6
Une exploration de l’écriture cinématographique retranscrite au plateau……...…..…P6
L’image et la représentation…..……………..…..……….……………….……..…..……P6
Déplacer le regard par une mise en scène liée à la mécanique du rêve.……….....…P6
Se réapproprier le patrimoine et proposer un folklore hybride.………………..…....…P7
Une physicalité au service d'un univers burlesque.………………...………..……....…P8
Un dispositif technologique son-lumière au service d’un editing cinématographique.P8
A propos de la création sonore…………………………………………………………... P9
- les métamorphoses sonores………………………………………….. P9
- la désuétude en palimpeste..............................................................P9
Les enjeux de cette création ..…................................................................……....…P10
- sur les songes .………..…...............................................……....…P10
- sur le principes de réalités….………………………..…..………...…P10
- la dimension du jeu………………………………...…………..………P10
L’exposition…………..………...……..……………………………….………..……..…P11
Quelques thèmes et techniques des films de l’exposition…………...…..……….......P12
- la perte de référentiel…………………..………………………….......P12
- théâtres optiques & hologrammes……………………………..........P12
- du LowTek, un procédé artisanal comme dominante artistique….P12
L’équipe artistique…………..……….……………………………….………..……..…P13
Quelques références…………..………...……..…………………….………..……..…P14
Résidences…………..………...……..……...…………………..……….……..……..…P14
Partenaires…..………..………...……..……………………………….………..……..…P14
Cie les Choses de Rien -
[email protected] - www.leschosesderien.com
-2-
La Compagnie Les Choses de Rien
.
Fondateur et directeur artistique de la Cie Les Choses de Rien, Boris Gibé y développe depuis 2004
un univers bricolé, intime et propice à l’émotion. Principal collaborateur artistique de la compagnie
depuis sa création, Florent Hamon porte ce nouveau projet de création Mouvinsitu en codirection
avec Boris Gibé.
Après avoir créé la performance Installation tripode en 2005, le spectacle sous chapiteau Le Phare
en 2006, Bull en 2008, et Les Fuyantes en 2011, la compagnie Les Choses de Rien poursuit sa
recherche d’un langage artistique original où danse acrobatique, cirque aérien, théâtre physique,
musique et technologie se mêlent pour approcher une poétique du mouvement à l’état brut.
La recherche des Choses de Rien s’articule essentiellement autour de la perception du monde, de la
mise en perspectives, et de la recherche du point de fuite. Dans un univers burlesque, ces créations
jouent des perceptions visuelles et sensitives du spectateur pour l’emmener dans une déconstruction
de ses repères, lui proposant un nouvel angle d’observation... Evoquer avec humour et ironie la
métaphore d’un monde absurde où plus aucun repère sensible n’est sûr.
D’une histoire commune provenant de notre vie itinérante circassienne et d’une même volonté à
s’affranchir de notre pratique initiale pour s’orienter vers l’écriture d’une nouvelle forme de langage
chorégraphique, nous poussons le corps à ses limites physiques. Les techniques gestuelles des
interprètes se construisent à partir de la dramaturgie du spectacle, qui elle-même se nourrit jusqu’à
son écriture finale de tous les médiums qui la composent (sons, lumière, machinerie, images vivantes
et numériques, ...).
Le projet Mouvinsitu
Architecture du projet
Mouvinsitu est un projet hybride abordé à travers le prisme des arts chorégraphiques et des arts
visuels. Le processus de création comporte plusieurs volets et s'articule autour de diverses périodes
de résidences courtes qui sont consacrées à la recherche d'un vocabulaire gestuel et
cinématographique aboutissant à une série de courts métrages (2010-2013), puis à la création d'une
pièce chorégraphique liée à une exposition (création prévue fin 2014). En parallèle à ces deux
aspects du projet, Mouvinsitu donne lieu à des cartes blanches répondant à des contraintes
plastiques et architecturales par la création de performances flash créées en un temps réduit.
Nous avons choisi d’étaler ce projet dans le temps, afin de nous imprégner d’ambiances de lieux
abandonnés et constituer pendant les deux premières années un vivier d’images filmiques, en vue de
nous en nourrir en y puisant nos sources d’inspiration, qu’il restera à transposer dans un autre mode
de création et de production de matériaux : la pièce chorégraphique.
Les axes de réflexion
La pièce de ce projet jouera des conventions de représentations, dérapera entre fiction, imaginaire et
réalités, en utilisant cette fois-ci sur scène, les procédés de montage du cinéma (ellipses temporelles,
zoom sonore, champs / contre champs, hors champ, montage alterné, répétitions… ). Cette
transposition du médium cinématographique sur le plateau s'opèrera aussi du point de vue
chorégraphique. La physicalité y sera abordée par la mise en aplat que procure l’écran en 2D, la
défragmentation du mouvement, les accélérés, les ralentis, les boucles... le corps y sera malmené,
comme pour mettre en évidence son inadaptation provoquée par la perte de repère d’une société de
l'image et de l'urgence. Cette urgence et cette mise en danger laisseront place à la fragilité des corps
comme le fait le burlesque dans sa relation avec des situations tragiques. Par le détournement de ces
conventions filmiques, Il s'agira d'opérer des glissements d'identités, de flouter la réalité avec
l'imaginaire et le rêve et tenter d'ouvrir de nouveaux espaces poétiques.
Cie les Choses de Rien -
[email protected] - www.leschosesderien.com
-3-
Démarche artistique
Un frottement des disciplines et des modes de production
Le monde contemporain pousse à la spécialisation et à la séparation. On assiste malgré nous à un
cloisonnement des consciences au lieu d'intégrer la complexité comme paramètre de vie. Entre le
nomadisme et l’itinérance, nous avons choisi d’être acteur de notre société dans un mode de vie que
nous associons à notre pratique artistique en mouvement. Ce mode de vie parallèle nous permet de
contempler et de décortiquer la réalité avec une certaine distance, d’en questionner la fragilité
humaine dans un acte poétique. Les seules contraintes que nous nous fixons : être au plus proche de
l’acte de création, dans un état de fragilité et de nécessité d’écoute de l’extérieur, s’enrichir des
rencontres humaines, se nourrir des divers contextes de travail. Nous sommes circassiens mais en
même temps danseur, chorégraphe, plasticien, technicien, vidéaste et pédagogue.
Nous recherchons de nouveaux territoires à la fois dans les formes de représentations mais aussi
dans les croisements des langages de la scène et de l'image. Par là même, le sens de ce travail
surgit dans les frottements de ses différents médiums : une exposition, en intégrant le processus de
création, peut devenir performative ; un film peut devenir une pièce chorégraphique s'inspirant des
techniques de cadrage et de mise en abyme du langage cinématographique ... Chaque étape de
travail est une œuvre qui intègre le contexte dans lequel elle se trouve produite ou montrée. Cette
approche nous permet de prendre une certaine distance et un certain regard tout en restant connecté
au contexte actuel.
Vers une poésie du réel
« La psychogéographie se proposerait l'étude des lois exactes, et des effets précis du milieu
géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur le comportement affectif
des individus. ».
Guy Debord 1955.
Mouvinsitu découle d'un mode de vie de plus en plus instable (et notamment du repositionnement
de la place de l'artiste dans la société) et de notre besoin permanent de s’adapter et de se redéfinir
en fonction de l’évolution du contexte qui bouscule de plus en plus notre société. Ce projet vise à
créer une pratique autour de l'image et du mouvement en se laissant toucher par la perte de repères
que nous vivons. C'est une tentative laissant place aux corps quand ceux-ci se laissent contaminer
par l’environnement qui les conditionne. Leur gestuelle devenant alors perméable repose la notion de
fragilité, de perte de repères et de force de ré-adaptation à l’espace dans lequel ils évoluent.
Le processus de création se nourrit et s’enrichit des échanges et des rencontres liées au contexte de
travail des lieux dans lesquels nous passons : par exemple quel film produit une semaine d'ateliers et
de résidence dans un lycée ? Comment un mouvement filmé donne sens à un paysage et comment
cet environnement même peut être la source d'états de corps différents ? L'espace architectural mais
aussi les lieux non conventionnels et particulièrement les architectures en déclin qui ont perdu leur
réalité est de ce fait un terrain de jeux privilégié dont nous aimons révéler la poésie.
Cette tentative laisse place aux corps quand celui-ci se laisse contaminer par l’environnement qui le
conditionne.
Filmer le cirque ou la danse, en pensant au cinéma, ce n'est pas seulement filmer des corps qui
bougent. C'est aussi se demander comment le mouvement pourrait devenir un récit, ou comment ce
corps contemporain peut servir une poétique désirée.
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Modalité de relation à l’espace
Notre démarche s’attaquant à la perception de la réalité, que ce soit sur la pièce en cours de création
ou sur les cartes blanches, nous tentons d’offrir une prise de recul sur l’appréhension de l’espace
face aux logiques ou systématismes mis habituellement en place. Nous proposons au spectateur un
nouvel angle d’observation, l’accompagnant vers une mise en abyme, lui donnant quelques clefs de
construction des conventions de cette réalité, lui offrant la possibilité de jouer avec, jusqu’à le
retourner dans une perte de repère, ou lui offrant la possibilité de se créer un autre référentiel.
Comment le réel peut-il devenir fictionnel ? Comment le naturel peut il devenir un décor ? Pour nos
films, nous partons à l’autre bout du monde, chercher des architectures poétiques et décadentes qui
ont perdu leur réalité, mais qui créent de nouveaux espaces poétiques. Nous nous posons
actuellement la même question pour notre pièce : faut-il transposer ou re-contextualiser cette
démarche et cette imagerie sur notre pièce jouée sur un plateau qui nous proposera un tout autre
contexte ? Un théâtre mis à nu peut devenir un terrain de jeu idéal, ou chaque outil technique
(perches, projecteurs, tapis de danse, pendrillons, …) offre déjà d’énormes possibilités de
propositions quand on les sort de la convention de l’invisible, ou quand on s’attaque à ce qui n’est pas
censé être dans le contexte.
La question de l’espace est prédominante dans nos films et notre pièce en cours de création :
comment l’espace contextualise-t-il notre relation au monde ? Comment influence-t-il la relation entre
les personnes qui peuplent cet espace ? L’espace est pourtant de plus en plus une construction de
l’homme, qui passe peu à peu du statut d’artisan à celui de victime. Alors pour sortir de ce
phénomène, il ne reste que le vide vers lequel se retourner, ce qui nous renvoie à une autre
thématique qui nous est chère …
Les protagonistes qui traversent nos pièces incarnent la posture de l’homme faible, celui qui n’arrive
pas à s’adapter de façon pragmatique à la réalité, aux changements de contextes induits par
l’espace. Ces personnages prennent le risque d'être qualifiés de fous, parce qu’ils ont conscience
d'appartenir à un tout, ou au destin du monde.
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La pièce chorégraphique
Une exploration de l’écriture cinématographique retranscrite au plateau
Dans nos petits films nous utilisons des techniques et des procédés de mise en abîme, de boucle, de
cadrage... Ils sont pour nous des règles du jeu, des tâches par lesquelles nous tentons de
questionner le conditionnement identitaire, mais aussi grâce auxquelles nous essayons d'échapper à
la représentation pour retrouver une consistance à ce flux ininterrompu d'images. Dans ce paradoxe,
nous sommes à la fois les sujets et les auteurs d’un récit qui met lui même en jeu les relations
complexes qui existent entre réalité et fiction.
Alors que restera-t-il de ce projet filmique et plastique lorsqu'il sera transposé sur le plateau si ce
n'est de ré-appliquer les règles du montage et transposer la logique de l'édition filmique au service de
la mise en scène. Proposer un spectacle détournant les codes de représentation du théâtre et du
cinéma pour amener le spectateur nourri par la surabondance des informations que nous ingérons, à
se déconnecter du sens commun et de son propre jugement.
Ce spectacle issu de l’exposition Mouvinsitu, dont le contexte de base explore l'écriture
cinématographique retranscrite sur le plateau de théâtre, aura pour thématique la mécanique
des songes abordée, par des fractions d'états, de formes et de figures impressionnistes à
évocations poétiques.
Cette exploration chorégraphique et plastique du rêve vise à créer de la fiction autour de la
notion de trace, des pertes de repères, des significations, de l'identité. Ceci dans une mise en
abîme du réel qui déjouera par le burlesque, la logique et la causalité de nos récits, entre le
paradoxe, la confusion, l'incohérence, l'étrange et l'absurde.
L’image et la représentation
Comment combattre la dictature de l’image, de la représentation et arriver à une expérience plus
charnelle, plus authentique de la réalité ? L'homme n'est en effet plus pris au piège des rouages
d'une machine, mais victime d'une toile invisible, celle de la représentation et de l'image. Et toutes les
tentatives de jouer de la représentation ne renforcent-elles pas la puissance de l’image et de la
société du spectacle ? Comment redonner une dimension plus sacrée et profonde au pouvoir de
l'image et de la représentation pour toucher et s'inscrire dans le présent comme le prônait Tarkovski
dans la démarche très spirituelle de son œuvre.
Déplacer le regard par une mise en scène liée à la mécanique du rêve
Il n'est pas question de mettre de la vidéo sur le plateau. Nous souhaitons rester fidèle à la
démarche d'écriture liée aux courts-métrages, qui était une écriture in situ et qui mettait en œuvre
des procédés et des outils liés au contexte des lieux abandonnés, que l'on doit maintenant transposer
dans le contexte du plateau. L'espace théâtral sera alors abordé de la même façon comme un
espace in situ, dépouillé, dans lequel les projecteurs lumières seront considérés à la fois comme
objets scénographiques et comme outils de transposition de l'œil du monteur. En effet, la mise en
scène de la pièce prendra corps sur les bases d’un découpage cinématographique et de ses
conventions de montage. Il est question d'utiliser cette mécanique de montage et des liens
rhétoriques et poétiques que le cinéma entretient avec l'onirisme pour cheminer sur les territoires de
l’inconscient, notamment par les processus de fabrication des rêves. En effet, la mise en scène
s'écrivant à partir du montage filmique, elle parlera d'une part de la mécanique des rêves et d'autre
part interrogera notre perception de la réalité en proposant à voir des réalités multiples. Ces différents
territoires se dérouleront comme un fil conducteur labyrinthique tout au long du spectacle. Nous
manipulerons ainsi ce qui touche à la notion de « sens narratif », par déviation même du sens, en le
re-contextualisant, en le métamorphosant, par dérèglement de la mécanique des procédés, par
glissement du cours des choses, ou par mises en abîme. Pour radicaliser cet angle d'attaque, nous
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nous affranchissons de toute narration liée à la psychologie des personnages. Il s'agira plutôt de
mettre en scène différentes situations dans lesquelles les figures d’évocations interprétées
permettront de laisser place aux projections du spectateur. Le duo présent sur scène incarnera ainsi
des figures multiples car nous préférons qu’ils incarnent des rôles pour mieux en sortir, en manipulant
les conventions du fictionnel et du réel.
Nous optons, en effet de jouer sur scène avec les conventions théâtrales et les conventions de
découpage filmique, pour amener le public à perdre ses repères, à lâcher prise avec ses référentiels,
pour mieux le toucher à travers le parcours labyrinthique de perception de ses sens et de la relation
étroite entre fiction et réalité. Un point de départ et une direction pour ensuite aller goûter aux autres
sens, aux sensations en jouant sur les textures, ainsi que sur les densités visuelles et sonores. Il
s'agira de faire fonctionner "l'œil tactile" du spectateur, chercher des images "haptiques", plonger
chaque spectateur au cœur d'une expérience sensorielle … fabriquer de la pensée avec de la
sensation.
Déplacer, déstabiliser le regard et pourquoi ne pas pousser plus loin l’expérience en créant des
images subliminales...
Ce n’est pas au spectateur cartésien que nous souhaitons nous adresser, mais à la sensibilité de son
inconscient…
Se réapproprier le patrimoine et proposer un folklore hybride
Le rapport au passé est fait de disparition et de préservation. Les lieux abandonnés sont par exemple
des espaces souvent interdits, comme si on voulait se cacher notre propre passé, car ils nous mettent
face au côté éphémère de notre existence et de nos sociétés. Aujourd’hui, tout étant voué à la
disparition, nous sommes plongés dans un magma froid de représentation figée dans laquelle toute
utopie est qualifiée de passéiste. Le projet de la modernité, les valeurs portées ce dernier siècle par
la notion de progrès se délitent. Après avoir fait table rase de la vieille histoire, de la révolution
industrielle, et toute la désillusion de l'histoire sur l’humanité, il nous faut aujourd'hui reconstruire
différentes réalités morcelées, comme si on redéfinissait l’humanité après la fin du monde. Remonter
le cours de l'histoire, la considérer comme une matière oublieuse, trouée, inachevée.
Ce bilan dressé, cette prise de distance avec la réalité quotidienne, cet arrêt sur image retransmis
avec un certain romantisme, prône la quête idéaliste de quelque chose qu’on ne pourra jamais
atteindre. Nous aimons emprunter à la mémoire collective, aux figures révolues et au patrimoine, des
fragments repérables pour en déjouer les aboutissants, se les réapproprier à notre manière. Comme
avait pu le faire les artistes postmodernes, dans leur faculté de reprendre et de faire revivre les codes
traditionnels les plus sérieux, en évitant de se prendre au sérieux, sans toutefois les déconsidérer en
tombant dans des formes de dérision. Par exemple nous souhaitons prendre au patrimoine pictural
baroque son exagération, son maniérisme, et son raffinement pour le requestionner le récontextualiser à notre époque.
Nous traiterons cette question qui nous est chère de manière burlesque, négociant ainsi avec la
cristallisation de nos modes de représentations (costumes de photocopie papier et analogies
généralisées des décors et des réalités que traversent les interprètes) conditionnés par la culture de
l’image et de la culture des mass média. Par cette approche, nous réinventons du patrimoine
imaginaire, du folklore, des valeurs et des repères en décalage. Nous présenterons par exemple sur
le plateau des danses folkloriques amenées comme un élan utopique dans des situations plus que
fatalistes. II ne s'agit pas de faire table rase du passé mais de se positionner en archéologue de notre
présent. Nous souhaitons provoquer les croisements, mettre en place des incongruités et essayer de
dévoiler des identités nouvelles, complexes.
« Les traces, par définition, ne sont donc jamais visibles en tant que traces.
Elles ne sont visibles que si elles sont cherchées comme des marques de ce qui n’est plus là. […]
Seule leur attente les découvre.[…] Le visible ne suffit pas pour comprendre ce qui est vu.
Le visible ne s’interprète qu’en référence à l’invisible. »
Pascal Quignard. Sur le Jadis.
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La pièce vise à créer des espaces poétiques où de nouvelles choses se construisent. Nous nous
attachons ainsi à questionner la notion de trace, à savoir celle des éléments que nous sélectionnons
de notre passé et du sens que nous leur accolons. Notre relation à notre passé, à notre patrimoine
conditionne notre perception de la réalité. En tentant d’être conscients tant de la subjectivité de nos
propres visions que des systèmes de propagande et de manipulations d’opinions à l’œuvre dans nos
sociétés, il s'agit de remonter le cours de l'histoire, de se la réapproprier de manière décomplexée, de
considérer la mémoire, le patrimoine et les espaces abandonnés comme une matière à redécouvrir.
Nous nous positionnons en explorateurs de ces espaces en suspension qui nous offrent un potentiel
de libération, de fabrication d’un référentiel identitaire nouveau. Ces lieux abandonnés sont des
espaces propices à de l'imaginaire, mais permettant aussi de reconsidérer notre perception de la
réalité.
Une physicalité au service d'un univers burlesque
« Le corps trahit souvent le refoulement de notre inconscient. Il nous arrive d'avoir peur, d'être en
colère ou gênés. Nous sommes des animaux. La tête fait tout ce qui est en son pouvoir pour étouffer
ses sensations primitives et gênantes. Mais si la pression devient trop grande, l'accident survient, le
corps trouve alors des failles inattendues pour avoir son mot à dire, et le burlesque jaillit. »
Le langage de la pièce découlera de notre vocabulaire d'acrobate et de danseur. Notre pratique
physique nous amène à la prise de risques, à des mises en situation où le mouvement devient une
nécessité, un réflexe, un vécu.
La pièce prend appui sur le socle de cette pratique : nous voulons toucher la situation embarrassante
et burlesque de deux personnes essayant de s'accrocher à quelque chose qui est en perpétuel
changement. Pousser le corps jusqu'à la contorsion, provoquer l'accident pour laisser apparaître leur
fragilité. L'idée est d'offrir du matériel qui est à la fois un défi pour l'interprète et qui révèle une
dimension métaphorique de l'inconfort, de la perte de repères. Comme si le corps était le véhicule
direct de notre refoulement face à une réalité instable dans laquelle nous ne pouvons nous adapter.
Nous construisons ainsi les matières chorégraphiques à travers ce prisme de l'urgence et de
l'inadaptation. L'une des matières prend appui sur l'idée d'action/réaction (en référence au film
expérimental suisse Le Cours des Choses (Der Lauf der Dinge) réalisé en 1987 par Peter Fischli et
David Weiss). Il s'agit de se positionner en victime de notre propre mouvement et de pousser la
logique de cette règle physique au bout de son absurdité, jusqu'à être coincé dans un système
chorégraphique mis en boucle, puis de mettre un grain de sable dans les rouages de cette
mécanique. Car il est question en effet de mettre en place une mécanique dans laquelle les deux
interprètes se retrouvent piégés et de construire la pièce par glissements de situations physiques et
logiques. Les autres axes de recherches sont actuellement :
• Comment l'état de confusion provoque l'emmêlement menant à la contorsion. Et comment
cette contorsion et cette segmentation du corps peut provoquer une imagerie monstrueuse et une
autre perception du corps.
• La dissociation par le Multitasking, qui selon le terme anglophone désigne un type de système
d’exploitation capable de traiter en même temps plusieurs programmes informatiques. Il a ensuite été
décliné pour s’appliquer à l’humain. Il désigne désormais le fait de pratiquer plusieurs activités en
même temps et plus précisément d’utiliser plusieurs moyens de communication de manière
simultanée.
• Comment trépigner, bouillir, être sur des charbons ardents, ronger, s'irriter, se stresser, jubiler
peut donner naissance à une danse folklorique d'un nouveau genre, que nous appelons “happy feet“.
L'autre aspect de la recherche est alimenté par l'univers du rêve. Un des volets est la thématique du
double. Les figures interprétées seront indissociables. Ils seront ainsi tous deux dépersonnalisés, un
exemple parmi tant d’autres. Ces individus burlesques aux préoccupations quelque peu
existentialistes sont étrangers à eux-mêmes et n’ont pas nécessairement la même apparence ou le
même cheminement. Il s'agira de flouter les identités, mélanger les deux corps, utiliser l'autre comme
une partie de soi, intervertir, se piquer le rôle. Tout ceci sera abordé entre autre à travers un
vocabulaire de porté et s'inspirera entre autre des techniques de tango.
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Autour du prisme du rêve, il est question d'aborder l’univers du cinéma et sa symbolique d’évasion
par la thématique des supers héros aux élans utopistes dans un contexte fataliste : quand ils ne
luttent pas contre leur propre destin, ils s’attaquent à l’injuste rationalité et tentent de renverser le
sens des choses, mais se font alors renverser à leur insu par l’absurdité du monde.
Enfin le troisième axe de recherche s'appuie sur le croisement des médiums papiers et de l'image
écran. Nous reposons la question de la différence entre ce qu’on est et l’image que l’on donne à voir
en le traitant l’analogie, par des impressions papier grand format. Comment est-il possible de bouger
dans un univers 2D (en deux dimensions) avec des costumes en papier qui de fait créent des
contraintes et donc des propositions gestuelles ?
L'ensemble de ces matières physiques aura pour « leit-motiv » le passage du statut de stéréotype au
statut de monstres et d'hybridation de vocabulaire et d'arriver à une inquiétante étrangeté, à des
identités hybrides.
Le dispositif technologique son-lumière au service d’un editing
cinématographique
Alors que nous pensions dans un premier temps mettre en scène un tournage en direct restituant à la
fois la fiction à l’écran et sa fabrication au plateau, nous abandonnons finalement cette piste, pour
l’évoquer autrement. Nous pensons que la meilleur manière de questionner les modes de
représentations est de ne pas les représenter, mais de les suggérer ; ainsi en restituant en direct un
film à l’écran, nous nous couperions de la question toute entière pour n’en aborder qu’un morceau.
En réponse à ce constat, nous développons actuellement un dispositif technologique permettant de
recréer une image filmique par interaction du son et de la lumière avec les interprètes, ceci
permettant de toucher à la perception d’un film monté.
Nous travaillons actuellement avec les logiciels « Maxforlive », « Live », « Max MSP », en
commande OSC avec « D :Light » et « Isadora » ainsi qu’avec une caméra « Kinnect » reconnaissant
distinctement en 3D, les 15 articulations de chaque interprète. Ainsi nous pouvons synchroniser une
action à un temps son-lumière suspendu, ou déclencher des séries de suspens par amorces
d’actions, ou encore attribuer des filtres sur différents sons diffusés en même temps pour que des
circuits lumières soient indépendamment les uns des autres synchronisés à leur filtres sonores
respectifs, ceci renforçant l’intensité et le spectre sonore dans une certaine organicité lumineuse et
donc visuelle.
Cette utilisation du son et de la lumière comme base d'écriture dramaturgique nécessitera une
écriture millimétrique des sources de projection. Des projecteurs lumière à faible latence comme des
stroboscopes chronophotographiques ou des leds seront nécessaires pour défragmenter le
mouvement, densifier et altérer l’espace et le temps.
… à propos de la création sonore
Le son jouera un rôle de premier plan dans le spectacle car c'est de lui qui créera les lumières et les
images que le spectateur interprètera. Nous voulons utiliser le pouvoir évocateur d'une ambiance
pour contextualiser une action, une situation puis changer cette ambiance sonore pour donner une
autre grille de lecture à cette même action. Le traitement sonore sera filmique et réfléchi comme une
B.O. de film avec son thème et son traitement très sélectif. La création de la bande son du spectacle
reposera en particulier sur deux aspects spécifiques :
• les métamorphoses sonores
La création de la bande sonore reposera sur des principes d’association d’idées, d’images et
d’atmosphères renvoyant à la mécanique des songes, par métamorphoses par morphings sonores :
sans cesse les sons s’enchaînent jusqu'à devenir une boucle (selon le procédé de la comptine bien
connue : « 3 petits chats, chapeau de paille, paillasson … » )
Par exemple, le train devient une cafetière ; la pluie devient une salve d’applaudissements ; un bruit
d’imprimante devient un bruit de sommier de lit, …
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• la désuétude en palimpseste
Dans la même logique d’appropriation romantique du passé, une première recherche quant à
l’utilisation de musiques pré-existantes nous fournit quelques axes de travail, qui devront être creusés
de manière détaillée.
Un exemple : « Je crois entendre encore », extrait de l’opéra Les pêcheurs de perles, de Georges
Bizet, ou « Je vole » repris par Dalida, dont l'original « Volare » a été reprise dans le monde entier et
dans différentes langues.
Les enjeux de cette création
• Sur les songes
Nous souhaitons travailler sur le processus fantasmatique des songes et de l’imaginaire :
• Série d'état intermédiaire entre le sommeil, les rêves, les veilles
• Les mécanismes de mémorisation conscients et inconscients du rêve durant notre sommeil et dans
notre état d'activité durant nos veilles
• Le sommeil profond et sommeil paradoxal, la mémoire à court terme
• Ce que nous percevons, vivons, recréons durant nos veilles
• La dissection des songes selon leurs mécaniques
Le monde des rêves est cet espace non censuré. Mais comment rendre le rêve collectif si ce n'est en
suggérant le fonctionnement du rêve ? En quoi le rêve peut il changer notre perception de la réalité ?
Comment transgresser ces espaces réels et imaginaires et en quoi cette relation avec la réalité peutelle faire émerger de nouvelles pensées ? Par là, il est question de tenter de proposer un spectacle
catalyseur de l'imaginaire de chacun.
• Sur le principe de réalités
«La Tyrannie de la réalité» de Mona Chôlet part du constat clair que le prétexte de réalisme, d’être
réaliste sert à nous imposer une vision du monde. La posture selon laquelle l’art permet de garder un
pied en dehors de cette réalité pragmatique est-elle toujours valable aujourd’hui ? Comment créer
des lignes de fuites par rapport à cette réalité ? Comment arrivons nous à accéder à de l’étrangeté ?
Qu’est ce que l’étrangeté sinon quelque chose qui n’est pas encore mis dans le monde des mots et
des significations ? Entre la fin d'une chose le début d'autre chose, comment créer des intervalles
dans lesquels une autre réalité peut émerger, ces espaces entre deux ou tout est possible ? Les
espaces abandonnés offrent à voir un monde dépassé, en déclin, mais proposent aussi des espaces
où des choses nouvelles se construisent, différentes, monstrueuses, s’affranchissant de leur
définition toujours en devenir pour présager d’autres possibles. Mais comment donner à voir cette
émergence sur un plateau ou dans une œuvre en général ? Faut-il donner à voir quelque chose en
train de se créer sous nos yeux, pour que la proposition dépasse sa forme, sa finitude et touche à
l’infini ?
• La dimension du jeux
Jouer avec les corps, les sons, les images pour embarquer le spectateur dans des figures mentales.
Jouer comme on joue lorsque l'on est enfant. Comme on oublie parfois de jouer lorsque l'on devient
adulte. Nous partons de règles du jeu et observons où ces règles nous mènent. Cependant bien que
nous croyons au processus, nous ne croyons pas en un processus vide de toute subjectivité.
Ce qui nous intéresse c'est de proposer des codes sociaux génériques : le code de la conférence, du
concert, du discours, de la séance de psychanalyse, etc … Traverser ces codes qui sont partagés par
tous permet d'instituer d'emblée une relation concrète avec le spectateur. En utilisant un code
immédiatement lisible, on peut utiliser en le détournant le type d'attention normalement dévolue à la
consommation de ces dispositifs. Ce détournement n'est pas un objectif, il est un support pour
accéder à des impressions différentes, des réalités différentes, des paysages différents, des corps
différents, des ambiguïtés intrinsèques au cirque, à la danse et d'une manière générale au langage
non verbal.
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L’exposition
De 2010 à 2012, un premier travail à déjà permis de réaliser quelques-uns des courts métrages.
What comes down must go up en est le premier essai1.
Divers autres films courts sont consultables à l’adresse : https://vimeo.com/user6204607.
L’exposition qui en découlera, présente chaque court métrage dans un dispositif plastique participant
à l'architecture d'une scénographie plus globale, que le spectateur est amené à parcourir de manière
labyrinthique. Il s'agit finalement plus d'une démarche scénographique et plastique intégrant des
propositions d'images-mouvements (qu'elles soient numériques, analogiques ou mécaniques) que
d'une proposition audio-visuelle autonome mise en scène par la suite.
1
« What comes down must go up » a
été sélectioné au Festival Xtend IV –
Movement & Environment : “Dance on
Screen” event à
Phoenix Cinema,
Oxford le 21 Mars 2010. Pour le
Festival Ainsi que pour le festival Art
Freak à Tallinn (Estonie). Pour Le
festival des Instants Vidéo (festival
international d'art vidéo et multimédia)
2010 à Marseille.
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Quelques thèmes et techniques des films de l’exposition
NB : Les quelques commentaires donnés ici abordent tant la réalisation que la manière dont nous
souhaitons présenter nos courts métrages.
• La perte de référentiel
« Whitney Houston » est un court métrage filmé depuis une caméra centrale fixée sur un rotor. Nous
avons sur cette proposition réalisé un dispositif de projection lui aussi rotatif, installé sous la nappe
d'une table circulaire suspendue. Cette Installation invite les spectateurs à se faufiler sous cette
nappe pour regarder ce court métrage d'une durée de 6 tours. Nous avons pu vérifier qu'à la fin du
film, les spectateurs qui ont eux aussi tourné 6 tours, se retrouvent complètement désorientés face au
labyrinthe de rideaux qui les attends à leur sortie.
« Relativité sur le palier » est présenté sur un dispositif post apocalyptique avançant la fin de
l'analogique. Une décharge de télés entassées les unes sur les autres dans des sens différents,
présentant des petits bonhommes malmenés cherchant une issue dans une architecture aux gravités
paradoxales.
• Théâtres optiques & hologrammes
Toujours dans cette approche de la perception et de l'optique qui nous ramène encore une fois à
questionner « la perte de repère », nous travaillons avec le lycée technique Corvisart-Tolbiac (Paris)
sur la conception de courts métrages en tournant à la fois « in situ » et en imprimant en 3D des
maquettes, créant des paradoxes de valeurs d'échelles, ou des paradoxes de changements de
gravité, des tremblements, etc... qui ne pourraient pas être réalisés à l'échelle 1.
Dans cette démarche d'association du dispositif de captation au dispositif de restitution, nous
souhaitons réutiliser les maquettes qui ont servi à la prise de vue et les transformer en petits théâtres
optiques truqués d'hologrammes, afin de donner une certaine profondeur aux images et d'augmenter
les illusions d'optiques en trompe l'œil.
Techniquement, le procédé mis à nu des hologrammes est simple : l'image est perçue à travers la
maquette dans le reflet d'un miroir incliné. Ce miroir étant semi translucide, il laisse voir à la fois
l'image d'un téléviseur placé horizontalement au dessus de la maquette et les décors qui se situent
derrière le miroir incliné.
• Du Low Tek, un procédé artisanal comme dominante esthétique
Nous amenons dans notre esthétique une approche artisanale et ludique de la proposition artistique
mise en forme, dans le souhait de garder une proximité avec le spectateur.
En donnant les clefs des principes de fabrication, nous donnons accès à un autre type de
compréhension de l'objet présenté. La sensibilité du spectateur est alors influencée par sa perception
du processus créatif en chantier qui a constitué l'objet, avant qu'il arrive à une forme absolue.
Finalement ces œuvres ne sont que vecteurs empathiques de ce que nous souhaitons donner au
spectateur. Ce parti-pris affirme une nouvelle forme d'expression avec pourtant des procédés
technologiques relativement archaïques.
Pourquoi ce parti-pris ? Avec les facilités techniques que nous avons à notre disposition aujourd'hui,
nous préférons requestionner d'un regard nouveau des vieux procédés qui nous touchent tant
artistiquement que pour leur histoire passée aux oubliettes, plutôt que de développer l'innovation
technologique pour elle-même, alors que ces questions de sens et son fond intrinsèques sont encore
en devenir.
De plus notre esthétique étant très influencée par le déclin du monde, la perte de réalité, la perte
matérielle de nos repères dans ce monde en mouvement qui va toujours plus de l'avant, nous
souhaitons pour ces installations bien que parfois interactives, mettre en avant la désuétude de ce qui
hier peut être était à la pointe du high-tech, mais qui aujourd’hui est révolu et devient alors pour nous
vecteur d'un univers plus nostalgique et poétique. Nous voudrions même faire avancer un peu plus
vite le cours des choses. Anticiper la mise en situation de ce qui sera obsolète dans dix ou vingt ans,
afin de pousser cette influence consumériste à l'absurde et évoquer ainsi par résonnance la perte de
sens du progrès.
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L’équipe artistique
• Boris GIBÉ
Immergé dès son plus jeune âge dans le monde du cirque et de l’itinérance, Boris connaît ses
premières expériences professionnelles à l’âge de douze ans. Cofondateur de la Cie Zampanos en
1996, il tourne quatre créations qui sillonnent les villages de France et 14 pays d’Afrique en 2003. Il a
confirmé depuis le choix d’une vie itinérante. Viennent les rencontres, les échanges avec d'autres
compagnies qui le mènent à jouer avec : le Cirque Médrano, la Cie Cahin Caha, la Cie DCA (Philippe
Decouflé), les Ogres de Barback , le Cirque Electrique, le Cirque Pocheros, La Cie Christophe Haleb
- La Zouze, la Cie Les Cambrioleurs – Julie Bérès, Kitsou Dubois, le collectif Ai Migranti… Début
2004, Boris fonde la Cie Les Choses de Rien où il crée Le Phare qui reçoit la bourse BeaumarchaisSACD et le prix Jeunes Talents Cirque 2004. Il créé ensuite Installation Tripode, Bull et Les Fuyantes.
• Florent HAMON
Connecté au cirque depuis l'âge de 10 ans, il obtient en parallèle un BTS audiovisuel puis un Master1
“métiers de la culture“ à la Sorbonne. Il intègre ex.e.r.ce 07 co-dirigée par Mathilde Monnier et Xavier
LeRoy au CCN de Montpellier puis travaille en tant que danseur (No one's land de Yann Leureux,
Bad Seeds de Laure Bonicel et Duel par Anne Lopez). En parallèle, Il participe à la recherche
chorégraphique ainsi qu’à la collaboration artistique de la Cie Les Choses de Rien et apporte
régulièrement un regard vidéo à la Cie Chant de balles. Il a créé le concert performance MontÂgne en
2006 et la pièce de danse Ball en 2008. Actuellement, il travaille en tant qu'interprète pour le Théâtre
Dromesko et les chorégraphes Anne Lopez, Tania Carvahlo et Mathieu Hocquemiller tout en
développant un travail personnel autour du collectif nomad'act et avec la Cie Les Choses De Rien.
Cie les Choses de Rien -
[email protected] - www.leschosesderien.com
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Quelques références
- Le travail photographique de Gregory Crewdson, Gilbert Garcin et de Teun Hocks
- Livres :
- « Errance » de Depardon
- « La tyrannie de la réalité » de Mona Chollet
- « Le Temps Scellé » d'Andrei Tarkovski
- « Julius Corentin Acquefacques prisonier des rêves » de Marc Antoine Mathieu
- « Différence et répétition » de Gilles Deleuze
- Films :
« Songs from the Second Floor » et « Du levande (You, the Living) » de Roy Anderson
«Stalker » et « Le Sacrifice » d'Andrei Tarkovski
« Rumba », « L’iceberg » réalisé par Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
« Norway of Life » de Jens Lien
« Holly motors » de Leos Carax
Résidences
L’organisation dans le temps de cette création se déroule sur deux années :
• Année 2013 : phase de pré-production
• du 4 au 17 mars 2013, à Berlin (TanzFabrik)
• du 22 avril au 4 mai 2013, à Amiens (Maison de la Culture d’Amiens)
• du 27 mai au 8 juin 2013, à Marigny le Cahouet (La Gare)
• du 1er au 15 juillet 2013, à Deltebra en Espagne (Detebra Danza)
• du 22 au 31 aout 2013, à Salzburg en Autriche (Szene Salzburg)
• du 4 au 19 septembre 2013, à Zagreb en Croatie (University of Zagreb – Cultural Department)
• du 24 octobre au 03 novembre 2013 (2 semaines) – à Ollioules (CNCDC - Chateauvallon)
• Année 2014 : phase de production
• février ou avril 2014 (2 semaines) – au vélo théâtre - Apt
• mars 2014 (2 semaines) – au Citron Jaune – - CNAR - Port-st-Louis du Rhône
• juin 2014 (2 semaines) – au 3 bis F – Lieux d’art Co,ntemporain – Aix-en-Provence
• septembre 2014 (2 semaines) – La passerelle – Scène Nationale de Gap
• octobre 2014 (2 semaines) – lieu à définir
Partenaires
Avec l'aide précieuse de : Ben Fury, Pierogiorgio Milano, Céline Zordia, Elsa Dourdet, Florent
Berghal, Gaspard Gilbert, Thomas Cotereau, Hélène Poignon, Nicolas Gastard, Morgan Romagny,
Marinette Jullien, Bernard Saderne, Julien Cousy, Aurélie Tonin, Mathieu Vattan.
Production : Les Choses de Rien / Coproductions : Maison de la Culture d’Amiens – Centre
de création et de production ; Châteauvallon - Centre National de création et de diffusion
culturelles – Ollioules ; TRIDANSE – parcours régional d’accueils en résidence de projet
chorégraphiques transdisciplinaires - région Provence Alpes Côtes d'Azur : La Passerelle –
Scène nationale des Alpes du sud – Gap ; Le Citron – Jaune - CNAR - Port-st-Louis du Rhône ;
Le 3 bis F lieu d’arts contemporains (Aix-en-Provence) - Le Vélo Théâtre ; Pôle régional de
développement culturel – Apt.
Accueils en résidence : CND - Centre National de la Danse - Pantin, TanzFabrik – Berlin,
SZENE – Salzurg (Autriche), SC Cultura promjene – Zagreb (Croatie) / Autres soutiens
Coopérative De Rue De Cirque (2R2C) – Paris ; Centre de Création Artistique et Technique NIL
OBSTRAT - St Ouen l’Aumône ; Le théâtre de La Manicle & le lieu d’arts visuels Le Satellite
Brindeau - Le Havre ; Le RTT – Bruxelles, L’Académie Fratellini – St Denis ; DAAC – Rectorat
de Paris, Lycée Professionnel Corvisart-Tolbiac, La Gare de Guillon, La Gare de Marigny-leCahouet, Région Ile-de-France dans le cadre du dispositif « Innovation Educative », Parc de La
Villette – Paris ; réseau artistique internationnal APAP, Commission européenne (DGEAC –
programme Culture), Enclave – Festival Intarnacional Deltebra Dansa – Deltebre (Espagne).
Cie les Choses de Rien -
[email protected] - www.leschosesderien.com
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