Les Composés Organiques Volatils (COV)

Les Composés Organiques
Volatils (COV)
De quoi s’agit-il ?
De quoi parle-t-on ?
Où les trouve-t-on ?
Quelles sont leurs
provenances
ou causes d’apparition ?
Quels sont les effets
néfastes des composés
organiques volatils
sur la santé ?
Comment les détecter ?
Derrière ce vocabulaire technique, se cachent quelquesuns des polluants les plus communs et non les moins
toxiques de l’air intérieur d’un logement. Cette pollution
est particulièrement présente et dangereuse après des travaux de réhabilitation car elle se caractérise par l’émission des gaz dangereux pour la santé : les COV provoquent différentes pathologies telles que des troubles respiratoires, des irritations des yeux, du nez et de la gorge,
des réactions allergiques et d’autres. L’élimination du
risque impose des mesures préventives et curatives au
propriétaire en particulier pendant et après les travaux
de réhabilitation.
Comment éviter les risques
liés aux composés
organiques volatils ?
Si vous suspectez une
pollution par les composés
organiques volatils !
Un composé organique
volatil particulier : la fumée
de tabac environnementale
Des sites Internet
d’information en langue
française pouvant être
consultés
Ce qu’il faut également
savoir
AGENCE NATIONALE POUR L’AMÉLIORATION DE L‘HABITAT
De quoi s’agit-il ? De quoi parle-t-on ?
Cette pollution est particulièrement présente et dangereuse après
des travaux de réhabilitation. Les Composés Organiques Volatils
(COV) sont des gaz organiques qui peuvent être particulièrement
toxiques, voire pour certains cancérigènes. De manière simplifiée,
les composés organiques volatils sont des gaz émis par la combustion de carburants ou l’évaporation de solvants contenus dans
certains matériaux de construction.
Où les trouve-t-on ?
Les composés organiques volatils peuvent se trouver dans plusieurs types de matériaux et produits de rénovation du bâtiment,
tels que le benzène (dans les peintures, les solvants), le toluène
(dans les peintures, diluants, vernis, colles, produits de vitrification), le formaldéhyde (dans les colles pour les bois agglomérés,
les tissus, les colles et adhésifs, les peintures et enduits) ou le trichloréthane (dans les diluants).
Le pentachlorophénol (PCP) et le lindane, autrefois employés dans
les produits insecticides et fongicides de traitement des bois,
sont maintenant interdits ou sévèrement réglementés du fait de
leur toxicité reconnue. Si vous détenez encore de tels produits,
déposez-les dans des espaces prévus à cet effet par les collectivités locales ou faites-les emporter par le service d’enlèvement
approprié. Bien sûr le bois traité par ces produits ne doit pas être
brûlé.
Quelles sont leurs provenances ou causes d’apparition ?
Ces émissions de composés organiques volatils constituent des
pollutions majeures de l’air intérieur et peuvent être de durées
variables :
• les composés organiques volatils dont la pollution décroît en
quelques jours ou quelques mois, exceptionnellement quelques
années. Cela concerne les matériaux et produits de réhabilitation du bâtiment tels que panneaux de bois reconstitués (agglomérés), bois de charpente et planchers, peintures, vernis, mousses isolantes, laines minérales, moquettes, revêtements de sols
en linoléum, etc. ;
• les composés organiques volatils dont la pollution est ponctuelle. Sont concernés les produits d’entretien et de nettoyage,
tels qu’essence de térébenthine, alcool à brûler, colles, cires,
produits de décapage, etc. ;
• les composés organiques volatils dont la pollution ponctuelle est
générée par la combustion de l’essence, du gaz, du bois ou
du charbon.
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De surcroît, ces différentes pollutions gazeuses peuvent être persistantes car elles sont absorbées au sens propre du terme par toutes sortes de « capteurs » présents à l’intérieur du logement
tels que papiers peints, moquettes synthétiques, tentures, tissus.
Ces « capteurs » rediffusent alors les pollutions qu’ils ont absorbées suivant un rythme plus ou moins long.
Quels sont les effets néfastes des composés organiques volatils
sur la santé ?
Les effets varient principalement suivant le niveau et la durée d’exposition aux composés organiques volatils. A titre d’exemple, une
activité telle que le décapage de peinture génère une pollution
aux composés organiques volatils dans un logement qui,
pendant quelques heures, peut atteindre jusqu’à 1 000 fois le
niveau de pollution en composés organiques volatils de l’air extérieur.
Les principaux symptômes et effets connus sont :
• les irritations des yeux, du nez et de la gorge ;
• les réactions allergiques ;
• les maux de tête, les fatigues, les vertiges et nausées ;
• les pertes de mémoire, les troubles de la concentration et du
sommeil ;
• les troubles respiratoires.
Les symptômes sont aggravés pour les fumeurs ou ceux qui en
subissent les effets de manière passive.
Beaucoup de produits chimiques organiques sont connus pour
provoquer des cancers chez les animaux, certains sont suspectés
d’être une source de cancers chez l’homme.
Les enfants, et en particulier les plus jeunes, sont ceux qui craignent le plus les composés organiques volatils du fait du développement de leur appareil respiratoire.
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Comment les détecter ?
Les pollutions aux composés organiques volatils sont pour la plupart faciles à détecter car la particularité des solvants et autres
carburants est d’émettre de fortes odeurs qui peuvent être persistantes. Ces odeurs sont synonymes de pollutions.
Comment éviter les risques liés aux composés organiques
volatils ?
Vous pouvez choisir, ou demander à vos entreprises, d’employer
de préférence des produits et matériaux portant l’estampille NF
Environnement (Ecolabel français) ou l’estampille de l’Ecolabel
européen qui permettent de limiter ou d’éviter les pollutions aux
composés organiques volatils car ils ne contiennent que des doses
limitées de solvants et ne contiennent pas certaines substances
dangereuses.
Vous pouvez également limiter les risques de pollution en faisant
respecter toutes les précautions d’emploi et de stockage préconisées par les fabricants. La mise en œuvre de matériaux et produits
contenant des composés organiques volatils (bois, peintures,
vernis, etc.) devra, dans la mesure du possible, éviter la pollution
des « capteurs » tels que moquettes, papiers peints, etc. ; si ces
« capteurs » n’ont pas été posés, ils pourront être stockés dans les
pièces non exposées et ne devront être mis en œuvre qu’après
une aération et une ventilation appropriées. Si ces « capteurs »
sont déjà présents dans le logement, les précautions d’emploi préconisées par les fabricants devront être rigoureusement suivies.
Ils peuvent être recouverts temporairement de bâches.
Si l’aération et la ventilation du logement durant la mise en œuvre
de ces produits sont essentielles, il faut, en tous les cas, les prolonger durant le temps nécessaire à la réduction maximale des
émissions de composés organiques volatils : la dissipation complète des odeurs en est un signe probant.
Si vous n’envisagez pas de conserver ces produits et matériaux
au terme du chantier, déposez-les dans des espaces prévus à cet
effet par les collectivités locales ou faites-les emporter par le service d’enlèvement approprié. Le déversement des produits contenant des composés organiques volatils dans les réseaux d’eaux
usées est à proscrire en tous les cas.
Si le logement est situé de manière mitoyenne à un garage (auto,
moto), il convient de vérifier la parfaite étanchéité des murs
et planchers par la détection d’odeurs : la combustion des carburants provoque l’émission de benzène et de toluène qui sont des
composés organiques volatils odorants (mais aussi de monoxyde
de carbone1) qui sont des sources de cancer puissantes et reconnues.
Nous vous conseillons également de prendre connaissance attentivement de la fiche intitulée « Ce qu’il faut savoir en matière d’habitat et de santé sur la ventilation ».
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Vous pouvez consulter ou vous procurer la fiche « Le monoxyde de carbone »
auprès de l’ANAH.
Si vous suspectez une pollution par les composés organiques
volatils !
La seule présence d’odeurs étant un indice de pollution aux composés organiques volatils, il convient de renforcer l’aération et la
ventilation du logement jusqu’à leur complète dissipation. Si les
odeurs persistent après ces périodes d’aération prolongées,
il convient de détecter les sources possibles de pollutions pour les
traiter de manière séparée. Si vous suspectez une pollution aux
composés organiques volatils émise par les bois recomposés,
vous pouvez faire recouvrir ces bois de vernis ou de peinture pour
« encapsuler » la pollution émise par le bois. Si vous suspectez
une pollution aux composés organiques volatils émise par une
moquette, un nettoyage avec un produit dégraissant approprié
peut supprimer tout ou partie de cette pollution.
Si vous suspectez une pollution importante aux composés organiques volatils, sachez que les pollutions peuvent être mesurées
et analysées par des laboratoires compétents.
Un composé organique volatil particulier : la fumée de tabac
environnementale
Les méfaits du tabagisme actif et passif ne sont plus aujourd’hui à
démontrer. Il faut également savoir que la fumée du tabac émet
des composés organiques volatils (cancéreux) et qui ont donc la
faculté, comme il a déjà été exposé, d’être absorbés par toutes
sortes de capteurs au sein du logement (papiers peints, moquettes
synthétiques, tentures, tissus).
La fiche Habitat et Santé diffusée par l’ANAH intitulée « Entretenir
son logement : c’est préserver la santé de tous ses occupants »
destinée au locataire comporte une section relative à l’usage du
tabac et aux précautions que les fumeurs doivent prendre pour
limiter les risques de tabagisme passif.
Des sites Internet d’information en langue française pouvant être
consultés
Sur les matériaux à faible teneur en composés organiques volatils :
Site de l’AFNOR : NF Environnement :
http://www.marque-nf.com/frpage/nfenvironnement.htm
Site de l’Ecolabel européen :
http://www.afnor.fr/activites/certification/ecolabel.htm
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Ce qu’il faut également savoir
L’ANAH a édité à l’attention du public, et des propriétaires en
particulier, quatre collections de fiches d’information : trois collections sont consacrées au thème habitat et santé et une collection aux travaux d’aménagement du logement pour les personnes
souffrant d’un handicap.
La collection Habitat et Santé :
Des fiches sur les pollutions de l’air intérieur par grands types de
travaux (de réhabilitation)
• Elles ont pour sujet : le gros œuvre, la charpente et la toiture ;
le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la plomberie ; l’isolation
thermique et acoustique ; les peintures et les revêtements de sols
et murs ; la ventilation.
• A l’intérieur de ces fiches, vous trouverez une information synthétique sur les risques de pollution de l’air intérieur qui peuvent
être encourus avec les corps d’état (corps de métiers) concernés
et avec les matériaux employés, des conseils pour éviter les pollutions, les précautions qui peuvent être prises avant, pendant
et après le chantier de réhabilitation, les travaux d’entretien
à conduire et des sources complémentaires d’information.
• Leur lecture peut être complétée par les fiches consacrées aux
risques de pollution spécifiques.
Des fiches consacrées à des risques de pollution spécifiques :
• Elles concernent : l’amiante, les bio-contaminants (bactéries,
moisissures, allergènes), les composés organiques volatils,
les laines minérales, le monoxyde de carbone, les peintures
au plomb dans l’habitat ancien, le plomb dans l’eau destinée
à la consommation humaine, le radon.
• Vous y trouvez une information plus approfondie sur chaque
risque, ses causes d’apparition, ses dangers pour la santé
humaine, les moyens de l’éviter et de l’éliminer, des sources
complémentaires d’information.
Des fiches consacrées aux risques d’accidents domestiques :
• Elles concernent : les risques d’incendie, d’intoxications, de brûlure et d’électrocutions, de chocs et de pincements ainsi qu’une
fiche consacrée à la diminution des risques de chutes.
• Vous y trouverez une information approfondie sur chacun de
ces risques domestiques et en particulier les moyens de prévention qui peuvent être mis en œuvre.
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La collection travaux d’aménagement
pour les personnes souffrant d’un handicap :
Ces fiches ont pour sujet les travaux d’adaptation du logement
pour :
• les personnes âgées ;
• les personnes sourdes ou malentendantes ;
• les personnes non ou mal voyantes ;
• les personnes handicapées moteur.
Le tableau ci-dessous détaille les correspondances possibles entre
Les deux premiers types de fiches :
Les risques possibles
Amiante
Les travaux envisagés
Gros œuvre,
charpente et toiture
●
Chauffage, eau chaude
sanitaire, plomberie
●
Ventilation
Bio
Composés
contaminants organiques
volatils
Laines
minérales
Monoxyde
de carbone
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
Isolation thermique
et acoustique
●
●
●
●
Peinture et revêtements
de sols
●
Peintures
au plomb
Plomb
dans l’eau
Radon
●
●
●
●
●
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Pour toute demande d’information :
• ANAH : 8, avenue de l’Opéra 75001 Paris
• Délégations locales de l’ANAH au sein de chaque DDE
www.anah.fr • Tél. : 0826 80 39 39
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