MARIGNANE Pèlerinage de Notre-Dame de Pitié Pèlerinage de

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MARIGNANE Pèlerinage de Notre-Dame de Pitié Pèlerinage de
Pèlerinage de
Notre-Dame de Pitié
(XIVe siècle)
MARIGNANE
Bouches-du-Rhône
Date du pèlerinage
Week-end qui suit le 8 septembre
Lieu du pèlerinage
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Cérémonie
Samedi soir : veillée de prière à la chapelle
Dimanche : le matin, messe en provençal sur l’esplanade de la chapelle
et l’après-midi, descente en procession de la Vierge vers l’Eglise Saint Nicolas
suivie des vêpres et salut du Saint-Sacrement
Informations
Paroisse de Marignane : 04 42 88 60 69
Site paroissial : http://www.paroissedemarignane.fr/
Notre-Dame
La Vierge Marie
Marie jouit d’une prééminence absolue parmi les saints dans les Eglises d’Orient et d’Occident, car elle a le privilège d’avoir été la mère de Jésus qui, aux yeux de la foi chrétienne, est
pleinement homme tout en participant de la nature de Dieu. Les textes scripturaires sont muets sur son enfance. Elle apparaît dans les Evangiles à l’occasion de la naissance de Jésus
( Mt 1, 18 ; Lc 1-2). Les deux Evangélistes affirment avec une égale force la conception virginale du Christ; c’est l épisode de l’Annonciation. La Nativité est une autre fête de première
importance dans le monde chrétien. Marie apparaît, toujours en arrière-plan, dans certains des s épisodes qui jalonnent la vie de Jésus (Présentation au Temple, Noces de Cana).
Saint Jean la place au pied de la Croix dans son récit de la Passion. Enfin, les Actes des Apôtres notent sa présence parmi les apôtres au jour de la Pentecôte. Seules des sources
apocryphes évoquent sa vie après la Crucifixion et la Résurrection. Les uns la font mourir et enterrer à Ephèse, d’autres situent cet évènement à Jérusalem.
La doctrine de son Assomption corporelle au ciel est professée par l’Eglise dès le VIe siècle. L’Assomption est fêtée en Occident le 15 août. C’est la fête mariale par excellence. En
Orient, où elle apparaît d’abord, elle s’appelle la Dormition (mort de Marie).
La tradition patristique s’est appliquée à éclairer sous ses multiples aspects le mystère de la « nouvelle Eve » : saint Irénée (130-200) et saint Justin (100-165) ont été les premiers à
célébrer ce thème : Marie est la nouvelle Eve, qui s’oppose à Eve, en ce qu’elle incarne la vertu d’obéissance.
Un thème débattu a été celui de l’Immaculée Conception : selon cette doctrine érigée en dogme par l’Eglise catholique en 1854, Marie serait née « sans péché », comme Jésus, d’un
baiser échangé entre Anne et Joachim à la Porte d’Or de Jérusalem.
Marie a été de tout temps l’objet d’une immense vénération dans le monde chrétien d’Occident et dans l’orient byzantin. Cependant, d’une époque à l’autre, la dévotion mariale a varié
dans le choix de aspects théologiques. Ainsi le Haut Moyen Age privilégie-t-il la Vierge « Theotokos » (Mère de Dieu) au hiératisme de type byzantin, tandis que le XIIIe siècle
s’attache au caractère humain de la mère de Jésus, à sa tendresse maternelle. Les XIV et XVe siècles insistent sur le tragique de la Passion, la Mater Dolorosa.
Représentations
LA VIERGE DES CATACOMBES
Le plus ancien portrait de Marie, selon la légende, aurait été exécuté par saint Luc, son peintre attitré. Historiquement, la Vierge est présente dans l’art des catacombes. Elle est figurée
en orante, debout , les bras étendus. Elle apparaît d’autre part en Vierge nourrice du divin Enfant (catacombe de Priscille à Rome, IIe siècle).
L’ART OCCIDENTAL _ principaux types de représentations
La dévotion à l’Immaculée Conception, d’origine byzantine, et la venue sur terre de la Vierge sans tache, n’ont guère été représentés avant la fin du Moyen Age.
Au XVIIe siècle, Murillo peint la Purissima couronnée d’étoiles, vêtue de blanc, debout sur un croissant de lune ( 1678, Madrid, Prado). Ce type provient d’éléments empruntés au
Cantique des Cantiques et à l’Apocalypse.
La Vierge parturiente apparaît dans l’art au XIIIe siècle (Notre-Dame-de-l’Attente, cathédrale de Léon). Le thème ne se diffuse qu’à la fin du Moyen Age.
L’un des types les plus célèbres est celui de la Vierge à l’Enfant… La Vierge en Majesté, assise sur un trône avec l’Enfant Jésus sur son sein, apparaît au IVe siècle. Elle a un
développement considérable et des savants ont pu étudier l’identification de la Vierge-Reine à l’Eglise. De nombreuses Vierges en Majesté se trouvent en Auvergne; plusieurs sont
sculptées au portail des cathédrales (tympan royal de Chartres, v. 1150; portail Sainte-Anne, Notre-Dame de Paris, v. 1170; bas-côté nord de la cathédrale de Reims, v. 1175). Sous
le nom de Maesta, ce type se répand en Italie (Simone Martini, 1315, fresque du palais public à Sienne).
Les Vierges à l’Enfant placées sous le signe de la tendresse se multiplient à partir du XIIIe siècle et connaissent une fortune immense jusqu’aux XIX et XXe siècles (Gauguin, La
Orana Maria, 1891-1893, New York, Metropolitan Musuem of Art)…
Le type de la Vierge de Miséricorde, né à Constantinople, répond à la fonction médiatrice de Marie, qui intercède auprès du Christ en faveur de l’humanité souffrante: elle abrite sous
son manteau hommes et femmes (Lippo Memmi, Madone des Recommandati, v. 1330, cathédrale d’Orvieto…) La Vierge de Miséricorde de Benedetto Bonfigli (1464, galerie
nationale de Pérouse) mérite d’être signalée : la Vierge abrite sous son manteau la population de Pérouse contre les flèches de la peste que décoche le Christ. Quatre saints
intercèdent pour le peuple que décime la Mort. Celle-ci apparaît sous forme d’un squelette aux ailes de chauve-souris. Ce thème est transposé tel quel dans l’iconographie de saint
Sébastien.
La Vierge de la Pitié répond enfin à la sensibilité pathétique de la fin du Moyen Age. Marie reçoit sur ses genoux le Christ qu’on vient de descendre de la Croix. Au XIVe siècle, le
Christ est représenté sur les genoux de sa mère ( groupe sculpté en pierre, cathédrale de Naumburg, v. 1320; Enguerrand Quarton, Piéta de Villeneuve-lès-Avignon, 1454-1456, Paris,
Louvres).
Au XVIe siècle, on présente généralement le Christ étendu aux pieds de Marie. L’Espagne a privilégié le type particulier de la Vierge aux Sept Douleurs, ou Vierge de la Solitude, Marie
reste seule après la Crucifixion, livrée à sa douleur.
Source : La Bible et les saints, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Editions Flammarion, Paris, 2006
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Histoire du site
La chapelle est bâtie sur l’emplacement d’un village protohistorique, occupé entre le IVème et la fin du IIIème siècle avant JC. Au
second âge de fer, le territoire semble s’être organisé autour et depuis l’oppidum de Notre-Dame-de-Pitié, tardivement édifié vers 380
av. J.-C. et précocement abandonné vers 180 av. J.-C.
La première trace de la présence romaine concerne la christianisation de Marignane.
(Voir Histoire de la ville)
Le vœu de 1635
La Chapelle Notre-Dame de Pitié a été édifiée après 1635, à la suite d’un vœu de la population de Marignane épargnée par de grandes
inondations survenues cette année-là sur les rives de l’étang de Berre. Les fidèles y déposèrent une statue de la Vierge ainsi que de
nombreux ex-voto et s’engagèrent à ce qu’une procession solennelle ait lieu dans la ville chaque 7 septembre.
Elle a été édifiée dans des circonstances tragiques : cette même année, à la fin de l’été, après des pluies torrentielles et répétées, la
Cadière déborda et inondant tout le territoire de Marignane. Dans le village, l’eau atteignit le 1er étage des maisons, faisant de
nombreuses victimes, ce qui jeta la consternation et la misère dans le pays.
Ce fut pendant ces terribles événements que le Clergé, les notables et l’ensemble de la population émirent le vœu mémorable que sitôt
les eaux retirées, en reconnaissance, une chapelle serait construite au sommet de la colline, sur l’emplacement d’un édifice plus ancien
et qui deviendrait le sanctuaire de la vénérable statue de la vierge se trouvant à l’église de Marignane.
Ce vœu prévoyait également un ermitage attenant, destiné au gardiennage des lieux. L’ermitage attenant à la chapelle était occupé par
un Frère ermite jusqu’au départ des Covet à la vente des Biens Nationaux, puis par un gardien dont le dernier connu était M. Chastel.
Le vœu stipulait en outre, par une promesse formelle, que chaque année, à la même époque, au soir du 7 septembre, veille de
l’anniversaire de la nativité de la vierge, la statue serait descendue à l’église en procession solennelle, pour être remontée 15 jours plus
tard, le 21 septembre, jour de la St Mathieu.
Le texte du vœu, relu chaque année lors de la procession de septembre, semble dater du XIXème siècle.
A ce jour, cette manifestation a toujours lieu.
Source : http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/recherche/resultat?7bfd55acffffd360023b42fa501d4c01
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Le pèlerinage de Notre-Dame-de-Pitié
LE PÈLERINAGE AUTREFOIS
Le culte de Marie est permanent sur Marignane.
Avant de reprendre le vocable de Saint-Nicolas, l'église du même nom avait celui de Notre Dame de Nazareth. Un mythe, rappelé
par Bouyala d'Arbaud sur la Christianisation de Marignane et de Berre l'étang, met encore Marie au centre de l'histoire locale.
La Tradition
Une tradition rapportée par monseigneur de Roquebrune, curé de Marignane, parle d’un chevalier en perdition qui aurait fait ce
vœu de construction d’un édifice à la Vierge s’il se sauvait. Il s’agit du seigneur de Marignane, Raymond des Baux, le fils de
Guillaume des Baux et filleul de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Très tôt après leur arrivée, dès 1098, nos héros
commencent à se tailler le comté de Tripoli et assiège les remparts de la ville. Les batailles furent terribles et lors d’un assaut en
1105, les croisés furent massacrés. Guillaume des Baux et Raymond de Saint-Gilles y périrent tandis que Raymond des Baux en
rechapa miraculeusement.
Il accomplira vraisemblablement sa promesse vers 1120 en édifiant un petit oratoire aujourd’hui enchâssé entre la chapelle
actuelle et le logement contigüe.
La dédicace de « Notre Dame de Pitié » a remplacé progressivement celle de « Notre Dame du Défens ». Notre Dame du Défens
bénéficiait de faveurs exceptionnelles et du précieux privilège que le Saint Siège avait daigné lui attacher. En vertu d’une bulle
pontificale, les Pères Minimes avaient le pouvoir d’absoudre des cas réservés aux papes. Ils exerçaient ce pouvoir une fois par an
dans l’église paroissiale à l’occasion de la fête du Rosaire. On l’appelait « le Grand Pardon d’octobre ». La cérémonie était suivie
d’un pèlerinage à la chapelle. Cela attira de nombreux pèlerins illustres dont l’un offrit le chemin de croix, la « Via Crusis ».
Un texte notarial de 1584 fait référence à une messe célébrée régulièrement à Notre Dame du Défens, selon le vœu des recteurs
de la dite chapelle, conformément à des dispositions testamentaires de 1540 attestant une antériorité d’édifice.
Chapelle Notre-Dame-de-Pïtié (XVIIe
siècle)
Le Vœu de 1635
La Chapelle Notre-Dame de Pitié, construite sur l'oppidum dit de Notre Dame de Pitié, aurait été édifiée après 1635, sur un
précédent lieu sacré, à la suite d’un vœu de la population de Marignane épargnée par de spectaculaires inondations survenues
cette année-là sur les rives de l’étang de Berre.
Source : http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/recherche/resultat?7bfd55acffffd360023b42fa501d4c01
LE PÈLERINAGE AUJOURD’HUI
En 2010
Dans le prolongement des fêtes provençales, une veillée de prière à la chapelle Notre Dame de Pitié a eu lieu samedi dernier. Et
tradition oblige, dimanche, après un recueillement, le père de Fleurian, assisté des pères Philippe et Marcel, a célébré la messe.
Les fidèles, un peu plus nombreux chaque année, convoitant les coins ombragés, ont écouté avec recueillement l’homélie
prononcée par le père de Fleurian, issue de l’Evangile selon Saint Luc, XV,11, «Le fils prodigue. »
Ce moment de partage, de communion, s’est poursuivi par la bénédiction du terroir, la Vierge surplombant la ville de Marignane,
entourée des fidèles, accompagnée par le chant des fifres et des tambourins et de provençales joliment costumées.
Un apéritif et un pique-nique, organisés par les Amis du Vieux Marignane, sur le site ont clôturé la matinée.
Et toujours selon la tradition, dès 17h00, la procession s’est formée au rond pont Saint Anne pour accompagner avec force chants
et prières, la Vierge Marie en l’église Saint Nicolas, sa demeure pour les 15 jours à venir.
C’est en effet le 26 septembre prochain qu’elle regagnera la chapelle Notre Dame de Pitié.
Chapelle Notre-Dame-dePïtié, et statue de ND
LE PÈLERINAGE AUJOURD’HUI (suite)
EN 2011
Les fêtes provençales se sont poursuivies dimanche par la traditionnelle messe célébrée sur la magnifique esplanade de la
chapelle Notre-Dame de Pitié.
Cette année encore, les fidèles étaient au rendez-vous, les plus avisés ayant pris le soin de se munir d’un couvre chef tandis
que d’autres prenaient place à l’ombre bienfaitrice des pins.
Le père de Fleurian, avec à ses côtés, père Philippe, père Stéphane et père Marcel, a invité les fidèles à une prière en
hommage aux victimes de la catastrophe qui a secoué les Etats Unis d’Amérique 10 ans plus tôt.
Après l’homélie sur la vierge Marie prononcée par le père Stéphane Moreau, puis la messe dite par le père de Fleurian, les
fidèles ont assisté à la bénédiction du terroir. Ces moments de recueillement, de prières et de chants ont été suivis d’un
apéritif puis d’un pique-nique, organisés par l’association Les Amis du Vieux Marignane. Un peu plus tard dans l’après midi,
les fidèles avaient rendez-vous au rond point de Saint Anne pour accompagner là encore avec prières, chants et le carillon
d’Avignon mené par André Gabriel, la Vierge Marie en l’église Saint Nicolas, sa demeure pour les 15 jours à venir.
Source :
http://www.marignane.info/index.php?option=com_content&view=article&id=408:procession-de-la-viergemarie&catid=76:traditions&Itemid=117
NOTRE-DAME DE PITIÉ ET LES TRADITIONS PROVENÇALES
SEPTEMBRE 2011
32ème édition des fêtes provençales de Marignane. Durant deux jours : terroir, musique et langue régionale sont à l'honneur.
Organisée par la mairie, en partenariat avec l'association "Les Amis du Vieux Marignane", cette édition propose aux visiteurs
Folklore, musiques, danses, cérémonies officielles et expositions.
Et une centaine d'exposants viennent également vanter les mérites du savoir provençal.
- Samedi en centre-ville : hommage à Frédéric Mistral et bénédiction de la Cadière en présence des autorités civiles et
religieuses, sous la présidence du "Capoulié du Félibrige". Puis jurande de la "Confrérie des Echansons du Roy René", et
apéritif ( anchoïade) avec animation musicale. Suit un repas champêtre provençal, avec concours d'aïoli et jurande des
"Compagnons de l'Olivier du pays d'Aix". Etc.
- Dimanche, à la chapelle ND-de-Pitié :
plusieurs processions, bénédictions et
messes ont lieu.
"Boulego-ti Marignano", c’est le slogan
provençal des festivités cette année.
Source :
http://www.maritima.info/actualites/sorties/mar
ignane/1335/les-fetes-provencales-au-coeurde-marignane-ce-week-end.html
La ville de Marignane
Histoire de la commune
Au second âge de fer, le territoire semble s’être organisé autour et depuis l’oppidum de Notre-Dame-de-Pitié, tardivement édifié
vers 380 av. J.-C. et précocement abandonné vers 180 av. J.-C.
La première trace de la présence romaine concerne la christianisation de Marignane.
Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637), conseiller au Parlement d’Aix écrivit dans son Histoire Abrégée de Provence à
propos de la ville : « et pendant que les barbares estoient allés ravager l’Espagne, il (Caïus Marius) campa premièrement en
Camargue, puis sur le bord de l’estang des Anatiques où il édifia Marignane et les Maritimes au port voisin. »
(Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, Histoire Abrégée de Provence)
Moyen-Âge
Au début du règne de Henri Ier, en 1032, Marignana — avec les premiers chevaliers du pays d’Oc — et Fos étaient des fiefs. Un
château fut fondé sur les emprises d’une construction templière, hypothèse renforcée par le fait que Guillaume et Raymond des
Baux furent de la première croisade et bienfaiteurs et membres de l’Ordre. Les Templiers avaient des biens dans cette seigneurie
de Marignane et en particulier sur le site de Saint-Michel de Gignac, aujourd’hui sur la commune du Rove.
Si l’église de Marignane est reconstruite au IXe siècle suite aux destructions sarrasines, il n’y a pas d’information au sujet du ou
des châteaux. Marignane est plusieurs fois ravagée durant les guerres entre ses seigneurs et les comtes de Provence.
En 1032 Hugues des Baux donne la quatrième partie de la ville et du château de Marignane à Saint-Trophime d’Arles et le 6
septembre 1160 Raymond des Baux laisse son château de la Galle (château de Galle, fille de François 1er de Marignane) à
l’Hôpital de Jérusalem, (Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem) et entre 1160 et 1166, Hugues des Baux détruit le
château de Papia .
En 1309 Papia est détruite par Charles II de Provence, roi de Sicile, Guillaume des Baux, IIe du nom, fait hommage, le 3 juillet et
prête serment de fidélité au comte de Provence, entre les mains de son sénéchal, pour tout ce qu’il possède en Provence.
Pendant le procès des Templiers (1307-1314), l’église Saint-Pierre de Papia disparaît juste après 1313).
Oppidum de la colline ND de Pitié
Ere moderne
Le Beffroi correspond à l’une des 5 portes percées lors de la construction du mur d’enceinte et du premier château, vers 1353.
Construit en 1516, servant de maison communale, il est doté d’un clocher et d’une horloge pour devenir le siège du pouvoir civil.
Sur sa façade, on peut voir des symboles du compagnonnage.
Marignane et ses terres passent en de nombreuses mains par héritage ou vente jusqu’à leur rattachement au domaine du Comte
de Provence au XVe siècle, puis à ses Gouverneurs issus de la Maison de Savoie. De 1603 à la Révolution les terres de
Marignane appartiennent à la famille de Covet (Jean-Baptiste Covet achète le marquisat de Marignane).
Château Renaissance des COVET
Les Covet vont agrandir, aménager et embellir le château médiéval des Baux puis de Françoise de Foix, (Hôtel de Ville
aujourd'hui), notamment sa façade au XVIIe siècle, tandis que plusieurs édifices religieux sont construits: les chapelles NotreDame de Pitié (1635), Saint-Nicolas (XIIe s.-1695), Sainte-Anne (1710), aujourd’hui démolie et le Couvent des Minimes (1701).
«De passage à Salon de Provence le 16 décembre 1561, le comte de Tende, gouverneur de Provence et seigneur de Marignane,
fit arrêter Nostradamus et l'emmena avec lui dans son château de Marignane. Claude de Tendre écrit au roi Charles IX : "Au
regard de Nostradamus, je l'ay faict saisir et est avecques moi, luy ayant deffendu de faire plus almanacz et pronstications, ce qu'il
m'a promis. Il vous plaira me mander ce qu'il vous plaist que j'en fasse." Nostradamus avait publié ses prédictions pour 1562 sans
l'imprimatur, et le pape alors à Avignon avait eu recours au roi. » — Marcel GERMAIN, Marignane inventaire du patrimoine, 2005
La municipalité achète le château en 1892, il devient l'hôtel de ville.
Sources : http://www.tourisme-marignane.com/sorties.php?type=16&cat=27
Et http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Marignane
Blason : d’azur à la lettre M
capitale d’or surmontée d’une
étoile du même.
Patrimoine sacré
L'église Saint-Nicolas (VIIIe siècle)
le plus ancien monument de la ville, garde sa part de mystère quant à son origine, entre 711 et 729 pour certains... en l'an
1029 pour d'autres. Il se dit également que cet édifice devait être un temple d'idoles dédié à Diane des Ephésiens en rapport
aux têtes de béliers et d'animaux apocalyptiques visibles en culs de lampe au bas des arceaux. Autre curiosité à voir dans
cette église: le retable qui aurait été donné en 1518 par Louise de Savoie, mère de François 1e.
Sans fondement à ce jour, il lui a été attribué par un érudit local du début XIXe s. une origine légendaire de l’"époque du sacre
de Charlemagne"!. Sa nef, partie visible la plus ancienne, a été datée par M. Germain entre 1091 et 1094 grâce aux textes du
cartulaire; il s'agit d'une "reconstruction" dont on ignore encore si elle se trouve sur l'église antérieure, également connue par
les textes du cartulaire. Les évolutions principales sont des XIII (chœur et chapelle nord-est, restaurée au XVIe siècle), XVI (4
chapelles)et XIXe siècles (autres chapelles et surélévation des chapelles sud du XVIe siècle).
Depuis 1992, cet édifice paroissial est classé Monument Historique du fait de son histoire et de l'intérêt de son évolution
architecturale. Sa tour carrée est haute de 22 mètres. Le retable polychrome est de style Renaissance.
L’Eglise occupe une surface de 1 707 mètres carrés. Elle se compose d’une nef principale haute de 8,50 m. La longueur du
sanctuaire, du chœur à la grande porte, est de 30 m ; les deux nefs latérales, hautes de 5,50 m sont longues de 26 m
seulement. Le sanctuaire, relativement spacieux, termine la nef principale, son beau pavage en carreaux de marbre blancs et
noirs, datant de 1855, recouvre une grande partie des tombes dont les quelques unes des premiers âges.
Le retable
Le maître-autel (retable) est une merveille de la Renaissance, tout entier en bois doré, de 6 m de hauteur et 4,25 m de large,
rempli de sujets divers, statues, statuettes, bas-reliefs au nombre de 18 à l’origine.
Ce retable aurait été offert à l’église de Marignane par Louise de Savoie en 1518, mère du roi François 1er (représentée en
donatrice dans l'Annonciation?) en marque d'autorité spirituelle sur la ville entre 1518 et 1530. Il pourrait avoir été financé par
Jacques de Beaune, baron de Semblançay. D’après la légende, cet autel serait une imitation de l’un de ceux de Sainte-Marie
Majeure de Rome.
Eglise SaintNicolas : la
haute tour
carrée
culmine à
22m.
Eglise SaintNicolas : la
tour éclairée la
nuit.
La chapelle saint-Joseph (XVIIe siècle)
Plus connue sous le nom de chapelle Saint-Nicolas, elle est située à côté du cimetière, et fut bâtie en 1695. Elle vient d'être
rénovée mais reste encore méconnue du grand public.
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié (XVIIe siècle)
Construite sur l'oppidum dit de Notre Dame de Pitié, elle aurait été édifiée après 1635, sur un précédent lieu sacré, à la suite
d’un vœu de la population de Marignane épargnée par de spectaculaires inondations survenues cette année-là sur les rives de
l’étang de Berre. Les fidèles y déposèrent une statue de la Vierge (XVIIIe s.?) ainsi que de nombreux ex-voto et s’engagèrent à
ce qu’une procession solennelle est lieu dans la ville chaque 7 septembre. En voie de destruction, la chapelle a été restaurée
par les Amis du Vieux Marignane.
Le culte de Marie est permanent sur Marignane. Avant de reprendre le vocable de Saint-Nicolas,
l'église du même nom avait celui de Notre Dame de Nazareth. Un mythe, rappelé par Bouyala
d'Arbaud sur la Christianisation de Marignane et de Berre l'étang, met encore Marie au centre de
l'histoire locale.
Le couvent des minimes
Installés à Marignane à partir de 1648, les Pères Minimes soulagent les pauvres et enseignent aux
enfants dès 1701. Le couvent ferme se portes lors de la Révolution, puis est transformé en cellier
avant de devenir, en 2002, l’actuelle Maison des Associations.
D’une superficie de 800 m2, répartis sur deux niveaux, le couvent offre un large espace mis à la
disposition des 270 associations de la ville : salles de conférences, expositions, etc.
Source : http://www.tourisme-marignane.com/sorties.php?type=16&cat=27
Eglise Saint Nicolas, la nef , le choeur …
le retable du XVIe siècle
L’avenir du pèlerinage
-
Père Patrick de FLEURIAN
Curé des paroisses de Marignane et Saint-Victoret
Les sources d’information :
1 – La Bible et les saints, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Editions Flammarion, Paris, 2006
2 - Site municipal : http://www.marignane.fr/index.adml?r=213
3 – Site : http://www.marignane.info/index.php?option=com_content&view=article&id=408:procession-de-la-vierge-marie&catid=76:traditions&Itemid=117
4 – Site : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Marignane
5 – Site : http://www.tourisme-marignane.com/sorties.php?type=16&cat=27
6 – Site : http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/recherche/resultat?7bfd55acffffd360023b42fa501d4c01
7 – Sitte : http://www.maritima.info/actualites/sorties/marignane/1335/les-fetes-provencales-au-coeur-de-marignane-ce-week-end.html
8 - Photos du web
Dernière mise à jour : octobre 2011
Fin
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