centre hospitalier specialise de blain rapport de certification
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RAPPORT DE CERTIFICATION CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN Bp 59 44130 Blain JUIN 2016 SOMMAIRE 2 INTRODUCTION 1. LES OBJECTIFS DE LA CERTIFICATION 2 2. LA CERTIFICATION V2014 2 3. LES NIVEAUX DE CERTIFICATION 3 4 LEXIQUE ET FORMAT DU RAPPORT 1. LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS 4 2. LES FICHES PAR THÉMATIQUE 5 PRÉSENTATION DE L'ÉTABLISSEMENT 6 DECISION DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE 9 1. DÉCISION DE CERTIFICATION 9 2. AVIS PRONONCÉS SUR LES THÉMATIQUES 9 3. BILAN DES CONTRÔLES DE SÉCURITÉ SANITAIRE 9 4. PARTICIPATION AU RECUEIL DES INDICATEURS GÉNÉRALISÉS PAR LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ 5. SUIVI DE LA DÉCISION 9 9 10 PROGRAMME DE VISITE 1. LISTE DES THÉMATIQUES INVESTIGUÉES 10 2. LISTE DES ÉVALUATIONS RÉALISÉES PAR LA MÉTHODE DU PATIENT-TRACEUR 10 11 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PAR THÉMATIQUE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ ET DES RISQUES 12 DROITS DES PATIENTS 16 PARCOURS DU PATIENT 20 DOSSIER PATIENT 25 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DU PATIENT 28 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 1 INTRODUCTION 1. Les objectifs de la certification La certification mise en œuvre par la Haute Autorité de santé a pour objet d'évaluer la qualité et la sécurité des soins dispensés et l'ensemble des prestations délivrées par les établissements de santé. Elle tient compte notamment de leur organisation interne et de la satisfaction des patients. Il s'agit d'une procédure obligatoire qui intervient périodiquement tous les 4 ans. La certification consiste en une appréciation globale et indépendante de l'établissement afin de favoriser l'amélioration continue des conditions de prise en charge des patients. Elle s'attache plus particulièrement à évaluer l'existence et la maturité de projets relatifs à la qualité et à la sécurité et en conséquence, la capacité de l'établissement à identifier et maîtriser ses risques et à mettre en œuvre les bonnes pratiques. Pour conduire son évaluation, la Haute Autorité de santé se réfère à un référentiel qu'elle a élaboré : le Manuel de certification publié sur son site internet. La version du Manuel de certification applicable est celle en vigueur à la date de la visite. Si elle ne se substitue pas aux inspections et contrôles de sécurité sanitaire diligentés par les autorités de tutelle, la certification fournit aux ARS une évaluation externe qualifiée sur le niveau de maturité des différentes composantes de la qualité et de la sécurité des soins des établissements de santé. Elle est une certification globale et non une certification de toutes les activités de l'établissement. En effet, le dispositif mis en place (référentiel général, visite non exhaustive, experts-visiteurs généralistes) porte sur le fonctionnement global de l'établissement et n'a pas vocation à analyser spécifiquement le fonctionnement de chaque secteur d'activité. 2. La certification V2014 Le développement d'une démarche d'amélioration de la qualité et de la sécurtié dans les établissements de santé nécessite une étape première de développement d'une culture partagée et d'une maîtrise des processus transversaux clés pour la qualité et la sécurité des soins. Avec la V2014, la certification évalue : - l'existence d'un système de pilotage de l'établissement pour tout ce qui a trait à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des prises en charge dans chacun des secteurs d'activité ; - les résultats obtenus mesurés par l'atteinte d'un niveau de qualité et de sécurité sur des critères jugés essentiels à savoir les « pratiques exigibles prioritaires » (PEP). Ce double regard permet à la certification de s'adapter aux diverses situations des établissements et offre à ces derniers un diagnostic régulier favorisant l'actualisation des plans d'actions d'amélioration, tant sur les apects managériaux que sur les aspects opérationnels. Pour la V2014, la HAS a choisi une approche par thématique. Une liste de thématiques a été établie qui fait la correspondance avec les critères du Manuel de certification. 2 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 Pour chaque établissement, la Haute Autorité de santé établit un programme de visite comprenant : 1. Des audits sur : • des thématiques communes à tous les établissements de santé ; • des thématiques spécifiques à l'établissement définies par la HAS après analyse du compte qualité de l'établissement, du document d'interface HAS-établissement-Tutelles et de toute autre information dont elle a eu connaissance. • et, par exception, sur des thématiques supplémentaires ajoutées en visite dans le cas où un dysfonctionnement est observé sur une thématique non inscrite au programme initial de visite. 2. Des investigations selon la méthode du patient-traceur : cette dernière permet d'évaluer la prise en compte des critères de la certification dans le registre de la prise en charge réelle d'un patient. Le présent rapport rend compte de l'évaluation réalisée par les experts-visiteurs sur l'existence d'un système de pilotage de l'établissement pour ce qui a trait à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des prises en charge dans chacun des secteurs d'activité (avec une obligation de résultat sur des critères jugés prioritaires - les PEP) ainsi que sur la maturité des démarches qualité risques, en particulier leur déploiement au plus près des équipes et de la prise en charge des patients. Etabli après une phase contradictoire avec l'établissement, le rapport de certification est transmis à l'autorité de tutelle. Il est rendu public. 3. Les niveaux de certification Sur chaque thématique investiguée en visite, la Haute Autorité de santé peut prononcer : - des recommandations d'amélioration, - des obligations d'amélioration, - des réserves. Les recommandations d'amélioration, les obligations d'amélioration et les réserves traduisent le niveau de maturité de chaque thématique évaluée c'est-à-dire la capacité de l'établissement à maitriser les risques identifiés, à atteindre les objectifs de la thématique et à fonctionner selon un dispositif d'amélioration continue. La maturité de chaque thématique est fondée sur les conformités et écarts identifiés au cours de la visite de certification, pour chaque sous-étape du « PDCA » ; l'ensemble répondant à la définition d'un niveau de maturité objectivé dans une grille de maturité établie par la HAS. Dans certaines situations, les recommandations d'amélioration, les obligations d'amélioration et les réserves peuvent traduire l'existence d'une situation à risque pour les personnes non maitrisée par l'établissement. Au final, la HAS décide, les niveaux de certification suivants : - une décision de certification (A), - une décision de certification assortie d'une ou plusieurs recommandations d'amélioration (B) sur les thématiques investiguées en visite, - une décision de certification assortie d'une ou plusieurs obligations d'amélioration (C) (et d'éventuelles recommandations d'amélioration) sur les thématiques investiguées en visite, - une décision de non-certification (E). La HAS peut également décider de surseoir à statuer pour la certification (D) en raison de réserves sur les thématiques investiguées en visite, ou d'un avis défavorable à l'exploitation des locaux rendu par la commission qui en est chargée dans chaque département. CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 3 LEXIQUE ET FORMAT DU RAPPORT 1. Lexique des termes utilisés Audit de processus : Sigle AP Conformité Ecart Elément d'investigation obligatoire Maturité Méthode PDCA Sigle P / D / C / A Objectifs et programme de visite Patient traceur : Sigle PT Preuve Qualification des écarts Méthode qui consiste à évaluer le management, l'organisation et la mise en œuvre effective d'un processus (une des thématiques V2014) afin de mesurer sa conformité aux exigences et sa capacité à atteindre les objectifs. Mené selon la logique du « PDCA », l'audit de processus analyse les contributions respectives des responsables du processus et des acteurs de terrain, la manière dont le management mobilise les équipes opérationnelles, mais également la capacité des équipes opérationnelles à rétroagir sur les pilotes du processus. Satisfaction à une exigence portée par la thématique et référencée au manuel. Non satisfaction d'une exigence portée par la thématique et référencée au manuel. Chaque écart est étayé d'une preuve et de sa source. Elément-clé d'une thématique nécessitant une investigation obligatoire par l'expert-visiteur et une mention systématique dans le rapport qu'il s'agisse d'une conformité ou d'un écart. Traduction, pour chacune des sous-étapes du PDCA des thématiques investiguées, du niveau atteint par l'établissement dans la maîtrise de la définition et de la structuration de son organisation, de la mise en œuvre opérationnelle et de la conduite des actions d'évaluation et d'amélioration. On distingue 5 niveaux de maturité : fonctionnement non défini, de base, défini, maîtrisé, optimisé. Sigle représentant la Roue de Deming ou le cycle d'amélioration continue de la qualité : - P = Plan : prévoir - D = Do : réaliser - C = Check : évaluer - A = Act : agir ou réagir Les objectifs de visite, établis en amont de la visite par la HAS, consistent à contextualiser les audits sur des thématiques communes à tous les établissements, motiver le choix des audits sur des thématiques spécifiques à l'établissement (1 à 3 audits) et définir les investigations selon la méthode du patient-traceur. Cela se traduit, pour chaque établissement, par l'élaboration d'un programme de visite. Méthode d'évaluation rétrospective qui consiste, à partir d'un séjour d'un patient hospitalisé, à évaluer les processus de soins, les organisations et les systèmes qui concourent à sa prise en charge. Justification de l'écart, c'est-à-dire ce qui a été observé ou entendu au travers des différents entretiens, visites terrain ou patient traceur. Niveau de criticité de l'écart identifié et conformité en synthèse collective. Il existe en 3 niveaux de qualification : - Point sensible : o Ecart qui n'entraîne pas de risque direct pour le patient ou les professionnels. o Ou, écart qui n'entraîne pas de risque de rupture de système (par exemple, par manque d'antériorité, de structuration et/ou d'appropriation). - Non-conformité : o Ecart entraînant un risque direct pour le patient ou les professionnels o Ou, écart indiquant une rupture du système. - Non-conformité majeure : o Ecart indiquant des faits ou manquements mettant en jeu la sécurité des patients ou des professionnels de manière grave et immédiate et pour lequel il n'existe aucune mesure appropriée de récupération ou d'atténuation o Ou, absence ou défaillance totale du management d'une activité sur une thématique donnée. Référentiel applicable Exigences du manuel de certification, incluant la réglementation et les éléments issus du processus décisionnel de la HAS. 4 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 2. Les fiches par thématique Chaque fiche est constituée de deux parties : 2.1 La caractérisation générale qui précise la problématique de la thématique. Cette partie, élaborée par la HAS, est identique pour tous les établissements de santé. 2.2 Les résultats de l'établissement : a. Une représentation graphique permet à l'établissement de visualiser son niveau de maturité à partir des colorations obtenues et d'évaluer sa marge de progrès. b. Une synthèse générale sur le niveau de maîtrise de la thématique. Rédigée selon les étapes du PDCA, elle présente les conformités et les écarts observés lors de l'audit processus et intègre le cas échéant, les constats des évaluations par patient-traceur. c. Un tableau des écarts qui recense l’ensemble des écarts relevés, tels qu'énoncés dans la synthèse. Chaque écart y est qualifié et rattaché au référentiel applicable. Non publié, ce tableau n'est à disposition que de l'établissement qui peut ainsi savoir précisément, ce qui doit être amélioré. CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 5 PRÉSENTATION DE L'ÉTABLISSEMENT CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN Adresse Bp 59 44130 Blain Département / région LOIRE-ATLANTIQUE / PAYS DE LA LOIRE Statut Public Type d'établissement CHS / EPSM Liste des établissements rattachés à cette démarche 6 Type de structure FINESS Nom de l'établissement Adresse Entité juridique 440000263 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE - BLAIN Bp 59 44130 Blain Etablissement de santé 440000180 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN Bp 59 44130 Blain Etablissement de santé 440036424 CMP CATTP HDJ LE VAL DU CENS ADULTES 14 rue du solay 44700 Orvault Etablissement de santé 440045664 CMP CATTP PERSONNES AGEES 48 rue francois rortais 44390 Petit Mars Etablissement de santé 440027308 CMP CATTP ADULTES 35 rue de la resistance 44290 Guemene-Penfao Etablissement de santé 440036382 Etablissement de santé Etablissement de santé CMP CATTP LE CAP ADULTES ET PERSONNES AGEES 41 rue de nantes 44130 Blain 440028983 CMP CATTP HOPITAL DE JOUR INFANTO-JUVENILE 15 rue pierre morin 44130 Blain 440047504 ACCUEIL FAMILIAL THERAPEUTIQUE ADULTE 12, rue gaëtan rondeau 44200 NANTES CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 Etablissement de santé 440034403 HOPITAL DE JOUR INFANTOJUVENILE 27 boulevard albert einstein 44323 NANTES Etablissement de santé 440025914 CMP CATTP ADULTES 26 bd de la gare 44390 Nort-Sur-Erdre Etablissement de santé 440034411 CMP CATTP ADOS 27 boulevard albert einstein 44323 NANTES Etablissement de santé 440026722 CMP CATTP ADULTES 34 rue de nantes 44260 Savenay Etablissement de santé 440028975 CMP CATTP HDJ ADULTES 9 bis, rue denieul et gastineau 44110 CHATEAUBRIANT Etablissement de santé 440051316 HOPITAL DE JOUR "INTERVAL" Etablissement de santé 440036879 CMP CATTP HDJ INFANTOJUVENILE 9 ter, rue denieul et gastineau 44110 Chateaubriant Etablissement de santé 440023778 CMP CATTP ADULTES 99 rue du bocage 44150 ST GEREON Etablissement de santé 440028967 CMP CATTP INFANTOJUVENILE 27 boulevard albert einstein 44323 Nantes Etablissement de santé 440034437 HOPITAL DE JOUR CATTP L'AIGUILLAGE PERSONNES AGEES 66 rue de la gare 44530 Saint-Gildas-Des-Bois Etablissement de santé 440036838 HOPITAL DE JOUR ADULTES 9 bis, rue denieul et gastineau 44110 CHATEAUBRIANT Etablissement de santé 440007714 CMP CATTP HOPITAL DE JOUR LE PHARE ADULTES 3 rue des chataigniers 44160 Pontchateau 1 rue des violettes 44390 PETIT MARS CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 7 Etablissement de santé 440029825 Route d'heinlex 44130 Blain USLD CENTRE DE L'ISAC Activités Type de prise en charge Activités Santé mentale Psychiatrie générale Santé mentale Psychiatrie infanto-juvénile SLD SLD Nombre de lits d'hospitalisation 171 101 / 29 30 / Secteur faisant l'objet d'une / reconnaissance externe de la qualité Réorganisation de l'offre de soins 8 Coopération avec d'autres établissements / Regroupement / Fusion / Arrêt et fermeture d'activité / Création d'activités nouvelles ou reconversions / Nombre de places d'hospitalisation partielle CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 DECISION DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE 1. Décision de certification Au vu des éléments mentionnés dans le présent rapport, issus de la visite sur site, la Haute Autorité de santé décide : - la certification de l'établissement avec obligation d'amélioration (C). 2. Avis prononcés sur les thématiques Obligation d'amélioration Management de la prise en charge médicamenteuse du patient Recommandations d'amélioration Management de la qualité et des risques Droits des patients Parcours du patient Dossier patient 3. Bilan des contrôles de sécurité sanitaire Les données relatives aux contrôles et inspections réalisés au sein de l'établissement ont été transmises par l'établissement et sont publiées au sein du présent rapport. Elles ont été visées par l'Agence Régionale de Santé. 4. Participation au recueil des indicateurs généralisés par la Haute Autorité de santé La participation de l'établissement au recueil des indicateurs de la Haute Autorité de santé est effective. 5. Suivi de la décision L'établissement transmettra à la Haute Autorité de santé un compte qualité supplémentaire dans un délai de 6 mois, indiquant les actions correctives conduites sur l'ensemble de ses obligations d'amélioration. Au terme de l'analyse de ce compte qualité supplémentaire, la HAS peut décider la certification de l'établissement éventuellement assorties de recommandations d'amélioration ou d'organiser une visite de suivi sur les obligations d'amélioration définies dans le rapport de certification. CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 9 PROGRAMME DE VISITE La Haute Autorité de santé a défini des objectifs de visite, établis sous forme d'une liste de thématiques à auditer et de patients-traceur à réaliser. Seuls les audits de processus inscrits dans les objectifs de visite font l'objet du présent rapport. Dans le cas où un dysfonctionnement est observé en cours de visite sur une thématique non inscrite au programme de visite, les experts-visiteurs peuvent conduire des investigations supplémentaires et ajouter cette thématique au programme. 1. Liste des thématiques investiguées MANAGEMENT Management de la qualité et des risques PRISE EN CHARGE Droits des patients Parcours du patient Dossier patient Management de la prise en charge médicamenteuse du patient FONCTIONS SUPPORTS 2. Liste des évaluations réalisées par la méthode du patient-traceur 10 Secteurs d'activité / services "Secteur Patients Lourdement Institutionnalisés Pathologie Mode d'entrée Type de parcours schizophrénie dysthymique Programmé Simple Santé mentale Psychiatrie infanto-juvénile post-aigüe A préciser par l'EV Programmé Simple Santé mentale Enfant HDJ enfant Venant d'un CMP ou suivi en CMP enfant Programmé Complexe Santé mentale Adulte Soins de Longue Durée A préciser par l'EV Programmé Simple SLD PT Population 1 Adulte 2 Enfant 3 4 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 PEC PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PAR THÉMATIQUE CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 11 MANAGEMENT DE LA QUALITÉ ET DES RISQUES 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale, collective, organisée et suivie de gestion de la qualité et des risques. L'établissement doit montrer que sa démarche n'est pas liée uniquement à des actions immédiates et correctives liées à des événements indésirables, une situation de crise ou à l'actualité, mais fondée sur une approche systémique de la qualité et des risques et intégrée au projet managérial. De plus, cette démarche globale doit intégrer la préparation aux situations sanitaires exceptionnelles dans le cadre du plan blanc. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 12 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE Un chapitre « Améliorer la qualité et la sécurité » des soins est décliné dans le projet établissement 2012-2017. Il précise l’intégration des risques psycho-sociaux dans le document Unique, le développement des pratiques professionnelles, la création d’une cellule Qualité et gestion des risques au sein de chaque pôle. Cette politique est établie sur la base d'une identification des besoins, du contexte et d'une analyse des risques propres à l’établissement. Les obligations légales et réglementaires sont prises en compte ainsi que la gestion de crise au travers de l’élaboration du Plan blanc, le plan bleu, le plan canicule et de la CUMP. Cette politique, validée par les instances concernées, est déclinée dans le compte qualité qui est le programme d’action formalisé et priorisé de l’établissement. Le risque lié à l'accueil des mineurs, ce qui reste exceptionnel, est pris en compte dans le cadre d'un groupe de travail spécifique réunissant l'ensemble des établissements de santé ayant une activité de psychiatrie sur le département. Par ailleurs, un GCS de coordination départementale de psychiatrie, dont le CHS est membre, a été créé suite à la restructuration du SISMLA. Dans le cadre de ses activités de pédopsychiatrie, il doit notamment travailler sur la problématique de l'hospitalisation des mineurs et du nombre de lits. De plus, le risque sera intégré dans l'élaboration du projet médical du GHT. Les risques liés à la suroccupation quant à eux font l'objet d'un groupe de travail spécifique concernant les séjours d'hospitalisation temps plein. Le groupe s'inscrit dans un plan d'actions élaboré à l'issue d'un diagnostic conduit par l'ARS en 2014. La gestion de la suroccupation constitue un des objectifs principaux de ce plan. Un comité de pilotage est mis en place au sein de l'établissement afin de suivre l'état des travaux engagés et leur réalisation jusqu'en 2017. ORGANISATION INTERNE Dan le document «politique qualité et gestion des risques» l’engagement de la direction de l’établissement et l’organisation de la gestion qualité /gestion des risque est indiquée. Le pilotage du processus s’appuie sur le service gestion de la qualité et des risques et des groupes : cellule de gestion des risques (CGR) incluant le Comité de retour d’expérience CREX , Groupe de suivi du Document Unique (DU), Groupe certification. Pour ces groupes, la composition et les missions sont définies et des fiches de poste ont été rédigées : fiche de poste du coordonnateur des risques associés aux soins, médecin qualité/risque, technicien qualité/risque, secrétaire qualité/risque. La gestion des interfaces est organisée formellement pour faciliter la concertation entre professionnels et entre secteurs d'activité. Une démarche d’évaluation des risques a été réalisée : l’établissement a effectué un auto diagnostic, en s’appuyant sur 2 groupes, l’un à partir de la CME et de la CSIRMT pour identifier les risques liés au parcours du patient et l’autre à partir du directoire élargi pour identifier ceux du management stratégique et de la gouvernance. Les risques ont été hiérarchisés et leur traitement déterminés. L'établissement s'est également appuyé sur les instances déjà existants : CLIN, CLUD, CLAN, CRUQPC, comité éthique, conseil de DIM, COPIL SIH, COPILIV/CIV (identitovigilance), COPIL et groupe de travail SMQPECM, commission ETP, commission EPP, CGR (cellule de gestion des risques). Chaque groupe a conduit un autodiagnostic en lien avec sa thématique, avec l'appui du service qualité. Par ailleurs, pour la prise en charge du patient et la gouvernance, deux groupes spécifiques et pluriprofessionnels ont été créés. Des risques globaux ont été dégagés permettant d’alimenter le Compte Qualité en lien avec le travail effectué avec le réseau QUALISANTE. Le service qualité et gestion des risques assure la gestion coordonnée des dispositifs de vigilances, des vigilants sont désignés pour la matério vigilance, la pharmacovigilance et l'identitovigilance, la veille sanitaire et gestion globale de la qualité et des risques. Un Dispositif de gestion des évènements indésirables informatisé est en place. L'établissement a défini 8 évènements sentinelles à déclaration obligatoires : décès inattendu, suicide et tentative de suicide, erreur d'identification d'un patient, erreur dans le circuit du médicament, toxiques, violence, intrusion de population indésirable dans l'établissement, sortie sans autorisation. Les évènements indésirables sont systématiquement cotés. Une fiche d'évènement indésirable a été créée pour déclarer les risques psycho-sociaux. La CGR impulse la mise en place de retour d'expérience via le CREX pour les EIG. Il existe une stratégie concourant à sensibiliser les professionnels dans les démarches qualité et sécurité des soins au travers des réunions mises en œuvre par le directeur des soins auprès des cadres supérieurs de santé et cadres de santé, par la diffusion du bulletin d'information mensuel, et des mails adressés aux secteurs d'activité. Le contrat de pôle prévoit la mise en place d'une cellule qualité/risque au sein des pôles dont les missions sont l'évaluation des pratiques professionnelles, les risques liés aux pratiques professionnelles, CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 13 la participation à la démarche d'évaluation de la satisfaction des patients et des usagers, la participation à la démarche de certification de l'établissement, le suivi des indicateurs généralisés par la HAS, les indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales, des indicateurs nécessaires au pilotage interne des pôles et de l'établissement. Il existe un plan blanc, un plan bleu et un plan canicule. Les missions, responsabilités et composition de la cellule de crise sont définies. L’évaluation des pratiques professionnelles EPP, des staffs protocolisés et des réunions de revues de concertation pluridisciplinaire (RCP) sont organisées. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Compte tenu de ses risques et besoins, le management de chaque secteur d'activité organise la déclinaison de la démarche institutionnelle, en objectifs et plans d'action opérationnels. Cette démarche institutionnelle est soutenue par l’encadrement supérieurs et de proximité porté par la Direction des soins des actions de communications et des informations régulières. Le management ou le responsable s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues. Des actions correctives sont identifiées en cas de besoin (dysfonctionnements, baisse des résultats ou indicateurs, etc.). La cellule qualité/risque est mise en place de manière inégale au sein des pôles, les professionnelles bénéficient de formation par le biais du réseau QUALISANTE. Par leur participation au conseil de surveillance, les représentants des usagers sont informés de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique qualité/gestion des risques. Un objectif du bilan de la CRUCQ est l'amélioration des retours de questionnaires de sortie en intra hospitalier. Les plaintes et réclamations sont exploitées et contribuent à l'élaboration du programme d'amélioration de la qualité de l'accueil et de la prise en charge. Des plans d'actions d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ne sont pas mis en œuvre dans tous les secteurs d'activité. De plus, le Compte Qualité qui est le plan d'actions qualité et sécurité des soins de l'établissement n’est pas accessible aux secteurs d'activité et reste au niveau de la Direction de la qualité et de la gestion des risques. Par ailleurs, les secteurs d'activités n'ont pas été mobilisés dans l'élaboration du compte qualité. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les ressources en compétences sont effectives matériel (dont locaux et équipements) et documentation (accessible et actualisée) sont disponibles dans les secteurs d'activité. Les professionnels sont formés, notamment via le réseau QUALISANTE et des axes prioritaires sont définis, retour d'expérience, Patient traceur, EPP et analyse des causes. Un dispositif de gestion documentaire informatisé est disponible sur l'intranet il est complété par un classeur de procédures qui est mis à jour par un référent qualité au sein des secteurs ; ce classeur devant disparaitre quand une nouvelle version du logiciel sera prochainement mis en place. Le dispositif de gestion documentaire est structuré par grandes thématiques ou directions, service qualité/gestion des risques, prise en charge du patient, ressources humaines, direction des soins et services logistiques. La gestion documentaire est remise à jour notamment suite au veilles réglementaires et législatives effectuées par les directions, agence de presse médicale (APM) pour le service qualité et gestion des risques. Il existe différentes chartes, charte de signalement des évènements indésirables, charte de fonctionnement d'un staff médico-soignant, charte de fonctionnement d'une RCCP. DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Le secteur d'activité connaît et met en œuvre les organisations prévues pour le fonctionnement et le management internes. Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles. La traçabilité est assurée. Les plaintes et réclamations impliquant les professionnels et représentants des usagers contribuent à l’élaboration du programme d’amélioration de la qualité de l’accueil et de la prise en charge. L'évaluation de la satisfaction des usagers en lien avec la CRU fait l'objet de différentes enquêtes de satisfaction. Les fiches d'évènements indésirables sont connues et renseignées par les professionnels. Suivant les évènements signalés, des membres du service qualité et gestion des risques contactent les professionnels concernés. Des comités de retour d'expérience, des RCCP dans lesquels sont impliqués les professionnels de terrain sont développés. L'évaluation et la révision des plans d'action qualité par la réalisation d'un bilan annuel sont réalisées et validées par les instances dont la CRU. Des indicateurs sont développés: nationaux, IQSS , HN et locaux. Des tableaux de bord (indicateurs, activités éléments sociaux liés au personnel) sont initiés. 14 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS L’établissement s’est doté des outils nécessaires à l’évaluation du fonctionnement du processus ; analyse hebdomadaire des évènements indésirables, bilan annuel des fiches évènements indésirables, analyse des questionnaires de sortie, suivi des plaintes et réclamations, Compte Qualité, enquêtes, audit, rapport annuel d’activité indicateurs - IQSS. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS L'analyse des fiches d'évènements indésirables permet de dégager des actions d'améliorations qui sont intégrés dans le programme d'action institutionnelle. Cependant, l'efficacité du programme d'amélioration de la Qualité et de la sécurité des soins ne fait pas l'objet d'une évaluation annuelle, il n'y a pas d'évaluation globale. CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 15 DROITS DES PATIENTS 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale visant à garantir le respect des droits des patients, dimension essentielle de la qualité. La certification constitue ainsi l'un des leviers de la mise en œuvre de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé qui réaffirme un certain nombre de droits fondamentaux de la personne malade, notamment des droits relatifs au respect de l'intégrité et de la dignité de la personne et de la confidentialité des informations la concernant. Elle souligne l'obligation de respect des libertés individuelles. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 16 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE Le Centre Hospitalier de Blain a élaboré une politique des droits des patients sur la base d'une identification des besoins et d'une analyse des risques. Les principaux axes se trouvent dans le projet d'établissement 2012-2016, notamment : la préservation de la liberté et la singularité des personnes, la prise en compte des besoins de l'entourage, le partage des informations avec l'entourage, la promotion des temps de rencontre "soignantssoignés". Cette politique est validée par les instances. Une cartographie a été réalisée pour les droits des patients en fonction des risques des différentes étapes du processus en association avec la CRU. La promotion de la bientraitance et le respect des libertés individuelles sont intégrées dans le projet de l’établissement. La politique comporte des objectifs d'amélioration et des mesures de traitement des risques, adaptés aux données issues de l'analyse des risques ainsi qu'au contexte et aux spécificités de l'établissement. La politique est déclinée dans un programme qualité dans un des volet du compte-qualité : création d'une maison des usagers, élaboration d'un questionnaire sur la maltraitance, revoir le programme architectural. ORGANISATION INTERNE L'établissement a mis en place une organisation pour piloter le processus : les différentes commissions (CRU, comité des usagers, l'observatoire sur les violences, comité d'éthique...) aborde la dimension droits des patients dans le domaine qui les concerne. Les rôles et responsabilités sont identifiés et formalisés dans les fiches de poste des professionnels. Au regard des besoins et risques identifiés, l’établissement s’assure de l’existence des ressources humaines (effectifs des services sociaux, des services d'accueil des patients), matérielles (locaux d'accueil, équipements de contention) et documentaire (procédure sur l'utilisation des chambres de soins intensifs, la contention, la sortie, ....) nécessaires. Des formations, à destination des professionnels, en lien avec le respect des droits des patients (développement de la bientraitance en psychiatrie, 2 IDE en 2014 ; accompagnement des familles, consolidation des savoirs et des pratiques ; droits des patients, 23 IDE en 2014; prendre soins et le développement de la bientraitance 1 AS et une IDE en 2014.) sont en place. L’organisation permet le recueil du consentement éclairé et, le cas échéant, le refus de soin. L’accès à des ressources d’information diversifiées (support écrits, espace d’information etc.) est en place (exemple : affichage des horaires de visites, règlement intérieur, soin sans consentement, ...). Des actions de communication sont prévues pour sensibiliser les professionnels sur les risques identifiés ou sur le processus. La gestion des interfaces est organisée pour faciliter la diffusion des droits des patients auprès de tous les professionnels et intervenants. Cependant, l'établissement n'a pas établi les modalités spécifiques pour le signalement des cas de maltraitance tant à l'intérieur qu'à l'extérieur ; la fiche générique de signalement des événements indésirable est utilisée. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Compte tenu de ses risques et besoins, le management de l’établissement organise la déclinaison de la démarche institutionnelle, en objectifs et plans d'action opérationnels (plan d’action spécifique sur la thématique des droits des patients). Cette déclinaison repose sur une concertation et l'établissement favorise l'implication des équipes, notamment par des informations régulières. La différenciation se fait selon les populations accueillies (personnes âgées déambulant, patients sous contrainte) avec une identification par les services des situations nécessitant une restriction de liberté, en particulier de la liberté d’aller et venir (unité fermée et/ou ouverte, limitation de contacts et des visites, retraits des effets personnels, utilisation du téléphone portable, etc.). Les projets de prise en charge, organisation et pratiques permettent le respect des libertés individuelles. La mise en œuvre est organisée. Le projet de service/secteur traduit les objectifs institutionnels des droits des patients en actions d'amélioration spécifiques au secteur. L’encadrement de l’établissement s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues (et notamment procédures, protocoles, consignes, etc.) et met en place des actions correctives en cas de non maîtrise des pratiques ou de non atteintes des objectifs fixés. La réflexion bénéfice-risque et la recherche du consentement du patient et/ou de son entourage concernant les restrictions de libertés font l’objet d’une concertation de l’équipe soignante intégrée dans CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 17 le projet de soins établi lors des synthèses cliniques hebdomadaires, organisées dans la plupart des unités de soins. Des actions correctives sont mises en place en cas de besoin (dysfonctionnements, baisse des résultats ou indicateurs, etc.). Elles sont identifiées par les responsables avec la participation des professionnels. Les résultats en sont communiqués aux équipes. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les ressources en compétences sont disponibles dans les secteurs d'activité : Les effectifs sont suffisants et formés, au regard du nombre de patients et de la charge de travail. L’équipe est pluridisciplinaire (infirmière, aide soignante, médecin, assistante sociale, psychologue, animateur des activités, ..). Des actions de sensibilisation des professionnels à la prévention de la maltraitance et à la promotion de la bientraitance sont mises en œuvre. Les professionnels sont sensibilisés au respect de la confidentialité des informations relatives au patient. Des formations aux droits des patients destinés aux professionnels sont organisées. Des actions de sensibilisation des professionnels à la prévention de la maltraitance, à la promotion de la bientraitance et à la gestion de la violence sont mises en œuvre. Les professionnels sont sensibilisés au respect des libertés individuelles. La documentation est accessible tant sous forme papier qu'informatique, actualisée et connue. Dans les services concernés par les hospitalisations sous contrainte, les procédures et autres documents utiles sont disponibles, accessibles et à jour. Les patients ont à leur disposition divers documents (livret d’accueil, affichage patients, règlement intérieur, etc.). L’organisation et les pratiques permettent le respect de la confidentialité des informations relatives au patient. La dignité et l’intimité des patients sont respectés lors des soins, y compris les soins d’hygiène, et dans la majorité des unités de soins. Les chambres d’isolement permettent de respecter la dignité du patient. Cependant, les conditions architecturales ne permettent pas toujours le respect de la dignité et de l'intimité des patients. Ainsi, la vétusté des locaux ne permet pas d'assurer le respect de l'intimité des usagers dans l'unité de soins de longue durée. De plus, la transformation d'un bureau en chambre ne permet pas d'assurer le respect de l'intimité des usagers dans l'unité d'admission du pôle Ouest. DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Le secteur d'activité connaît et met en œuvre les organisations prévues pour garantir le respect des droits des patients (information sur les droits et les mission de la CRU, respect de la dignité lors des soins y compris les soins d’hygiène, et dans les conditions d’hébergement). Les restrictions de liberté font l’objet d’une prescription médicale, réévaluée de façon quotidienne dont le week-end par l'interne de garde. Le personnel est associé autant que faire se peut à l'élaboration de son projet de prise en charge ainsi que son entourage. Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles pour garantir la continuité du respect de liberté et des spécificités du patient. La traçabilité est assurée dans le dossier informatisé du patient. Cependant, comme il a été vu lors de la rencontre autour d'un patient traceur, l'information sur la personne de confiance n'est pas systématiquement donnée. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS Le respect des droits des patients, et de la satisfaction du patient et de son entourage, sont évalués à périodicité définie avec un suivi d'indicateurs (questionnaire de sortie, information sur soins sans consentement, respect de l'intimité et de la dignité des patients, ...). Des actions visant la prévention de la maltraitance et la promotion de la bientraitance sont suivies et évaluées. L’établissement évalue le respect de la confidentialité des informations relative au patient. Le respect des bonnes pratiques en matière de préservation des libertés individuelles et de restriction de liberté est évalué à périodicité définie, en lien avec les instances et structures concernées (usagers, communauté médicale, service de soins infirmiers, etc.). Deux EPP (isolement thérapeutique et liberté d’aller et venir) sont en place. Des actions d’évaluation en matière de respect des droits des patients sont mises en œuvre dans chaque secteur d’activité, en lien avec la CRU. Un dispositif d’évaluation et de suivi, notamment à l’aide d’indicateurs, est en place. 18 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Le suivi des actions d'amélioration conduit à réexaminer les risques afin de déterminer d'éventuelles mesures complémentaires. Les actions et évaluations mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel à travers le Compte-Qualité Des actions d’amélioration du dispositif, au regard des résultats obtenus, sont mises en œuvre. Les actions d’amélioration préconisées par la CRU portent notamment sur : création d'un fiche spécifique de déclaration des cas de maltraitance, restructurer architecturalement le SLD (création de chambre individuelle, salon des familles), création d'une maison des usagers. La communication des résultats est réalisée, en interne comme en externe, notamment auprès des professionnels et des usagers (CRU). CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 19 PARCOURS DU PATIENT 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à promouvoir et organiser les parcours du patient en établissement de santé en ce qu'ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge des patients et à améliorer l'efficience des soins. Le parcours de soins concerne le management de l'établissement et des secteurs d'activités qui, en étroite collaboration : - organise et prend en compte les besoins de la population aux différentes étapes (accueil, prise en charge diagnostique et thérapeutique, sortie ou transfert) de la prise en charge des maladies aiguës, des maladies chroniques, des populations spécifiques ; - structure et formalise les liens avec les acteurs extérieurs à l'établissement en développant les interfaces avec les professionnels de ville, les autres établissements de santé et les établissements médico-sociaux ; - évalue ces prises en charge. Les professionnels des secteurs d'activités grâce à un travail en équipe pluri professionnel et interdisciplinaire mettent en place une démarche d'amélioration continue des prises en charge centrée sur le patient et son entourage. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir 20 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 21 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE Il existe une politique et des objectifs de prise en charge et de parcours patients rédigés dans le projet d'établissement et repris dans le CPOM. Ils traduisent une volonté d'améliorer l'offre de soins en gardant à l'esprit la satisfaction des usagers par la collaboration, le respect de leurs libertés et de leur singularité. Le partenariat avec les institutions externes médico-social ainsi qu'avec les familles et les praticiens est positionné comme une ressources de la prise en charge. Les axes principaux de cette politique concernent : -Les prises en charge spécifiques des patients en situation de précarité, -la continuité des soins et la fluidité du parcours de prise en charge du patient, -la prise en charge de la crise suicidaire et son évaluation -la mise en place d'une filière géronto-psychiatrique, le renforcement et la diversification de la prise en charge en psychiatrie infanto-juvénile et le développement d'un programme d'éducation thérapeutique. Ces choix sont complétés par une analyse d'un diagnostic partagé de l'organisation de l'établissement, avec l'ARS. C'est un contexte de difficultés récurrentes pour répondre aux besoins en lits d'hospitalisation qui a amené cette recherche d'efficience dans l'accueil des usagers. Il a été décidé de repartir du projet médical et de redéfinir le dispositif de soins de l'établissement de santé. Il en résulte un plan d'action qui défini un parcours dont la porte d'entrée est le CMP qui évalue la demande de soins. Les objectifs du projet d'établissement sont issus d'une cartographie des risques pour le patient appuyée sur une méthodologie du réseau Qualisanté (ARS) qui intègre les risques génériques. Les risques spécifiques du CHS font l'objet d'actions complémentaires. Cette politique est validée par les instances en décembre 2012. Les objectifs d'action en lien avec le parcours patient décrit dans le projet d'établissement sont déclinées dans un programme d’action formalisé et priorisé dans le compte qualité La problématique suicide est repéré comme un problème de santé pour les 3 secteurs du territoire d'intervention de l'établissement de santé au travers du PRS. Les IQSS sur lesquels repose l'analyse des risques sont disponibles dans le compte qualité. Les objectifs et la politique sur le parcours patient sont validés par les instances (CME, directoire). ORGANISATION INTERNE L'établissement a établi une organisation pour piloter le processus. Un comité de pilotage stratégique composé du directeur, de la présidente de CME et d'un directeur des soins. Il est complété par un comité de pilotage opérationnel. Au regard des besoins et risques identifiés concernant le parcours patient, l'établissement prévoit les effectifs de fonctionnement nécessaire à la bonne organisation des soins. Les évolutions architecturales sont menées afin d'améliorer l'accueil du patient en tenant compte de sa spécificité personne âgée, handicapé et enfant. La gestion des interfaces est organisée formellement au travers du dossier patient informatisé qui facilite la concertation entre professionnels et entre secteurs d'activité. Un groupe de travail sur l'avis psychiatrique à l'entrée pose le principe d'un passage le plus systématique possible par le CMP avec une orientation adaptée du patient. Un protocole départemental définit les règles d'admission des patients sans domicile départemental et des patients en famille d'accueil sociale avec 3 autres établissements de santé. La réponse aux urgences vitales est organisée. La prise en charge des personnes âgées est organisée en filière. La prise en charge somatique des patients est assurée par une équipe de médecins somaticiens et les internes. La prévention du suicide est organisée de manière transversale sur l'établissement. Celui-ci a répondu à un appel d'offre régional sur la prévention du suicide et organise pour son territoire des colloques relatif à cette thématique. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Compte tenu de ses risques et besoins, l’encadrement et l’équipe médicale de chaque pôle de soins organisent la déclinaison de la démarche institutionnelle. Il conduisent les actions sur le terrain opérationnel. Cette déclinaison repose sur une concertation pluri-professionnelle. L’établissement promeut l'implication des équipes, notamment par des informations régulières du directeur des soins coordinateur 22 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 des risques associé aux soins auprès de l'équipe d'encadrement et des groupes de travail sur les différentes thématiques reliées au parcours du patient. L'encadrement et l'équipe médicale de chaque pôle s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues comme les procédures, protocoles et recommandations de bonnes pratiques. Des réunions pluri-professionnelles régulières permettent une évaluation régulière et partagée. Des actions correctives sont décidées, mises en œuvre et leurs résultats sont communiqués aux équipes. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Le plan de formation 2015 organise des sessions concernant les thématiques reliées au parcours patient, tel que : repérage et gestion de la crise suicidaire, conduites addictives et pratiques cliniques, sensibilisation à l'éducation thérapeutique, accompagner la personne âgée désorientée, soutien aux proches endeuillés par suicide, enfants adolescents et nouvelles technologies, gestes d'urgence. L'établissement a établi un ensemble de procédures dédiées au parcours patient selon les thématiques le constituant. Ainsi, sont élaborées : - Pour l'accueil/admission: admission du patient, examen initial, mission du coordinateur de l'hospitalisation de pôle, admission en SL, SDT, SDRE, admission d'un mineur. - Pour l'organisation des soins: organisation d'une hospitalisation séquentielle, demande d'hospitalisation d'oxygénothérapie, examen somatique initial. Pour la prise en charge des troubles nutritionnels, consultation périmètre. - Pour la géronto-psychiatrie : l'accueil, sortie, l'admission, recherche et reconnaissance d'une douleur chez la personne âgée. Des règles de présence et un système de gardes et astreintes sont définis afin d’assurer la permanence des soins 24h/24. La coordination et la continuité des soins sont garanties par une organisation médicale de garde, une permanence de l'Accueil Permanent Hospitalier (infirmiers et cadres), un dispositif d'astreinte des personnels ouvriers et une astreinte de direction. Ces organisations sont définies dans le règlement intérieur. Les locaux sont adaptés aux particularités de la population accueillie : handicap moteur et sensoriel, personnes âgées, patients mineurs. Le personnel est formé tous les 2 ans aux gestes d'urgence. Le véhicule de l'interne de garde est doté d'un défibrillateur ainsi que d'un appareil à ECG portatif. La prise en charge des urgences vitales repose également sur la présence en journée des médecins somaticiens. Chaque unité de soins est équipée d'un chariot d'urgence. La filière géronto-psychiatrique repose aussi bien sur l' hospitalisation complète que sur un dispositif ambulatoire diversifié et adapté (CATTP, CMP). Des conventions sont signées avec des EHPAD pour des interventions de géronto-psychiatrie de liaison. DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Le secteur d'activité connaît et met en œuvre les organisations prévues pour le fonctionnement et le management internes. Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles. La traçabilité est assurée. L'évaluation initiale du patient est réalisé dans un délai adapté à son état de santé. Le projet de soin personnalisé est élaboré en réunion pluridisciplinaire. Il est réajusté en fonction d'évaluations régulières de l'état de santé du patient. La réflexion bénéfice risque est prise en compte dans l'élaboration du projet de soin. Ces éléments sont recueillis dans le dossier soins informatisé. L'identification et l'évaluation du risque suicidaire est effectué pour chaque patient. La traçabilité est assurée dans le dossier patient informatisé à l'aide de l'échelle d'évaluation du Risque, de l'Urgence et de la Dangerosité (RUD). Cependant, le poids et l'IMC ne sont pas tracés de façon systématique dans le dossier patient informatisé ; ainsi, l'analyse des IQSS montre une baisse du taux de suivi des troubles nutritionnels de niveau 1 et de niveau 2. L'organisation de la sortie est articulée entre les acteurs de la prise en charge intra-hospitalière et ambulatoire, comme ceci a été vu lors des rencontres avec les patients traceurs. La sortie s'organise avec les personnes de l'environnement habituel du patient: médecin généraliste, famille. L'accueil du patient pour une admission en hospitalisation est assuré par le bureau des entrées. En dehors des heures de journée, les pré-admissions sont réalisées par l'équipe de l'accueil permanent des hospitalisés (APH). Néanmoins, le dispositif de prise en charge spécifique du patient mineur ne prévoit pas de places d'hospitalisation dédiées et adaptées à cette population : la prise charge en hospitalisation complète du patient mineur s'organise au sein des services adultes sans spécificité et adaptation à la population adolescente. Le dossier patient partagé permet aux différents secteurs d'activité de collaborer et construire une prise en charge coordonnée et pluridisciplinaire. Cette organisation recherche les avis compétents de l'établissement: médecins somaticien, plateau médicotechnique, rééducateur... CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 23 C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS L'établissement met en œuvre un dispositif d'évaluation des différentes thématiques du processus parcours du patient pour la psychiatrie intra hospitalière. Ces évaluations portent sur la qualité de la tenue des dossiers patients de psychiatrie intra (recueil tous les 2 ans des IQSS). Les questionnaires de sortie permettent de recueillir le niveau de satisfaction des patients concernant l'information du patient sur sont état de santé, l'évaluation de sa douleur, la qualité de sa prise en charge. Le suivi des plaintes et réclamations est effectif. La CRU analyse ces indicateurs. Les résultats sont communiqués aux professionnels par la lettre de communication adossée à la fiche de paie, l'intranet, l'information faite par l'encadrement et un affichage mural. Un suivi des hospitalisations non programmées et programmées est assuré via un tableau de bord partagé entre l'équipe de l'Accueil Patient Hospitalisé et les cadres coordonnateurs de Pôle. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Le suivi des actions d'amélioration conduit à réexaminer les risques afin de déterminer d'éventuelles mesures complémentaires notamment au sein des différentes commissions telles que le CLAN, la CRU, la CME et la CSIRMT. Les actions et évaluations mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel inclus dans le compte qualité. Des supports et modalités de diffusion sont établis par la politique qualité de l'établissement. La communication des résultats est globalement réalisée, en interne, notamment auprès des professionnels et des usagers selon les thématiques. 24 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 DOSSIER PATIENT 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Dossier patient » vise à évaluer que l'établissement a défini une organisation qui garantit que le dossier, outil central de partage des informations, assure la coordination des soins. Compte tenu de la multiplicité des intervenants autour du dossier du patient et de la complexité qui en résulte, une identification des risques inhérents à son utilisation doit contribuer à lui assurer sa fonction d’élément clé de la qualité et de la sécurité des soins dans le cadre de prises en charge pluri professionnelles et pluridisciplinaires. Ces approches se doivent d'intégrer l'accessibilité du patient à son dossier en référence à la réglementation en vigueur. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 25 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE L'établissement a rédigé son projet 2012-2016 avec des objectifs relatifs à l'amélioration de la prise en charge du patient. Ces objectifs se retrouvent dans l'architecture du dossier patient avec des parties spécifiques sur l'identification du patient, sur le circuit du médicament. L'informatisation est effective depuis 2011 avec un projet de faire évoluer le logiciel en cours et le déployer sur la dernière structure sur laquelle il n'est pas présent (USLD). Les personnels ont participé à la définition des axes d'amélioration du dossier. La stratégie est validée par les instances de l'établissement. Les axes d'amélioration sont inscrites dans le compte qualité de l'établissement. ORGANISATION INTERNE L'établissement a mis en place pour piloter le dossier patient avec le médecin DIM comme animateur et un cadre de santé référent. Les responsabilités sont inscrites dans les fiches de poste (médecin DIM, secrétaires aux archives, TSH de l'accueil et personnel de l'accueil, cadre de santé référent). Les ressources nécessaires sont définies (matériel informatiques dans les différentes unités, des locaux d'archivage des dossiers, personnel des archives et du service d'accueil). Les personnels sont formés à l'utilisation des logiciels mais aussi au respect des droits du patient pour l'accès à son dossier. L'accès du patient à son dossier est organisé, les personnes sont désignées. Les modalités de communication des dossiers en temps utiles pour permettre la continuité des soins ; les dossiers informatiques sont accessibles en permanence de l'intégralité des sites de l'établissement. La communication des données avec les intervenants externes (médecins traitant, para-médicaux) est organisée pour assurer la continuité de la prise en charge. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Par rapport aux axes définis pour l'amélioration du dossier, les différents secteurs adaptent la démarche institutionnelle (sur l'identification du patient, sur l'accès aux données des hospitalisations précédentes). L’implication des équipes est favorisée. Des audits de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues ont été menés. Les résultats ont été communiqués aux équipes. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les formations pour les professionnels sont effectives. Les documents correspondants sont adaptés, connus, accessibles sous forme informatique et papier et actualisés régulièrement. Le guide d'utilisation du dossier explicite les différentes étapes de la constitution du dossier, les habilitations selon les catégories professionnelles, les règles de confidentialité et d'accessibilité. Ce guide est accessible sur l'intranet de l'établissement. Il existe une procédure dégradée en cas de panne informatique (l'intégralité du dossier informatique est imprimé de façon régulière). Le matériel informatique est disponible pour renseigner le dossier en temps réel et bénéficie d’une maintenance effective. L'archivage des anciens dossiers est organisé dans un local adapté avec du personnel formé. DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Le secteur d'activité met en œuvre les organisations prévues pour le fonctionnement. Les différents professionnels utilise le dossier patient informatisé et dans le respect des règles établies (accès dissocié en lecture ou écriture selon des habilitations par profession et par lieu de travail). Les fiches d’événements indésirables sont remplies et traitées. Les acteurs sont associés. Le DIM, responsable médical des archives, est en charge de la mise en œuvre du processus de transmission du dossier du patient. La communication en temps utile du dossier entre l’ensemble des professionnels impliqués dans la prise en charge est assurée par la dossier informatisé accessible tant des services hospitaliers que des services extra-hospitaliers. Les correspondants extérieurs (médecins traitants et intervenants para-médicaux) reçoivent les informations nécessaires à la continuité de la prise en charge sous forme de courrier ou lors de rencontres. Cependant, les éléments constitutifs des étapes de la prise en charge du patient ne sont pas tous tracés en temps utile dans le dossier patient. Ainsi, l'évaluation de la douleur du patient n'est pas systématiquement inscrite dans le dossier du patient comme ceci a pu être observé dans des services d'hospitalisation (Pôle Centre: admission, Pôle Centre: unité intermédiaire) mais aussi lors des rencontre 26 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 avec les patients traceurs. De plus, la personne de confiance n'est pas tracée dans certaines unités (pôle Centre: unité admission, pôle centre: unité intermédiaire, CMP de SAVENAY, CMP de BLAIN). La liaison avec le service DIM chargé de la mise en place du processus de gestion des dossiers médicaux est opérationnelle. Cependant, les délais de transmission des dossiers aux patients ne sont pas conformes à la règlementation : le délai de transmission des dossiers est de 15 jours pour les dossiers de moins de 5 ans selon le bilan de la CRU de 2014. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS L'évaluation de la tenue du dossier patient est faite par le recueil des indicateurs IQSS. Les indicateurs HN associés sont recueillis. Les résultats sont communiqués aux professionnels par un affichage. Les délais de transmission des dossiers aux patients sont évalués sous forme d'indicateurs et sont présentés en CRU. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Les actions d’amélioration relatives à la tenue du dossier, mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel. Le suivi des actions d'amélioration a conduit à améliorer de façon continu le déploiement du dossier patient informatisé et son utilisation. Des supports et modalités de diffusion sont établis. La communication des résultats est réalisée. Mais, l’évaluation des délais de transmission, au-delà des bornes légales, des dossiers aux patients ne donne pas lieu à des actions d’amélioration spécifiques. CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 27 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DU PATIENT 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer de la mise en place et du suivi par l'établissement d'une politique / programme d'amélioration de la sécurtié et de la qualité de la prise en charge médicamenteuse visant la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse, la pertinence et la continuité des traitements médicamenteux, par une approche concertée et pluridisciplinaire. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 28 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE L'établissement a défini des éléments de politique d'amélioration de la prise en charge médicamenteuse, dans un document couvrant la période 2014-2017, qui reprend les axes réglementaires (arrêté du 6 avril 2011). Il intègre le suivi du Contrat de Bon Usage du Médicament (signé en 2013) et s'appuie sur les audits internes relatifs au circuit du médicament. Des axes de politiques sont mis en avant, entre autres, les traitements personnels des patients, la sécurisation de la préparation et de l’administration des médicaments, en veillant particulièrement au respect des règles d’identitovigilance, la traçabilité des différentes étapes de la prise en charge médicamenteuse. La politique est validée par les instances (CME). La politique et l'identification des risques se décline en plan d'actions dans le Compte Qualité (réalisation d'un audit, écrire un manuel qualité de la prise en charge médicamenteuse, formaliser la cartographie des risques, intégrer les résultats de biologie dans le dossier patient, etc.). Le projet d'informatisation de la prise en charge médicamenteuse est complète avec un déploiement sur l'ensemble des structures tant intra-hospitalières qu'extra-hospitalières. Cependant, l’établissement ne dispose pas d’une politique formalisée de juste prescription médicamenteuse chez le sujet âgé en vue notamment de réduire la morbimortalité évitable. De plus, la politique d'amélioration de la qualité de la prise en charge médicamenteuse n'est pas finalisée, l'établissement n'a pas rédigé son manuel qualité de la prise en charge médicamenteuse. ORGANISATION INTERNE Le pilotage de l'amélioration de la qualité de la prise en charge médicamenteuse s'appuie sur un groupe qualité de la prise en charge médicamenteuse associant des psychiatres, le pharmacien, les infirmiers référents, les préparateurs en pharmacie. S'y associe un COPIL qui établit le programme de travail du groupe qualité de la prise en charge médicamenteuse. Leurs missions sont définies. Les procédures relatives aux différentes étapes du médicaments sont rédigées, validées et diffusées. Les dotations pour besoins sont prévues dans les différentes unités. Cependant, la continuité de la prise en charge pharmaceutique n'est pas garantie, l'établissement n'ayant pas mis en place de système d'astreinte ou de garde pharmaceutique et n'ayant pas signé de convention avec les établissements hospitaliers proches. Pour les situations d'urgence, un mode opératoire décrit les modalités d'approvisionnement en produits pharmaceutiques en dehors des heures d'ouverture de la pharmacie. Néanmoins, des actions de formation des professionnels aux risques d'erreurs médicamenteuses ne sont pas menées, comme il est constaté dans le plan de formation 2014 (réalisé) et 2015 (prévisionnel). D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Compte tenu de ses risques et besoins, l'encadrement de chaque secteur d'activité s'assure de la diffusion de la démarche institutionnelle par des réunions sur les différentes unités de soins. Le management s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues (et notamment procédures, protocoles, consignes, etc.). Des actions correctives sont mises en place en cas de besoin (dysfonctionnements, baisse des résultats ou indicateurs, etc.). Elles sont identifiées par l'encadrement avec la participation des professionnels. Cependant, les secteurs n'ont pas identifié leurs propres risques relatifs à la sécurité de la prise en charge médicamenteuse : lors des entretiens avec les responsables des unités, ceux-ci n'ont pas d'objectifs propres à leurs secteurs d'activités en lien avec la prise en charge médicamenteuse. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES L'informatisation du circuit du médicament est complète depuis la prescription jusqu'à l'administration pour l'intégralité des unités. La permanence pharmaceutique est assurée par la présence d'un pharmacien 6 jours par semaine. Des stocks tampons sont mis en place dans toutes les unités ainsi qu'un stock à la pharmacie accessible en dehors des heures d'ouverture de celle-ci. En cas d'urgence, si un médicament s'avérait nécessaire, les soignants peuvent s'approvisionner auprès des autres unités de soins ou directement à la PUI ou en dernier recours dans une pharmacie d'officine ou d'un autre centre hospitalier. Les règles et supports de prescriptions sont validés par la CME : les autorisations de prescriptions sont déterminées en fonction du grade du médecin (sénior ou interne). CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016 29 Des outils d'aide à la prescription sont accessibles depuis le logiciel métier : base thériaque et livret thérapeutique. Pour chaque étape du circuit du médicament, les personnes habilités sont en nombre suffisant (préparateurs à la PUI, IDE pour assurer l'administration, pharmacien pour assurer l'analyse pharmaceutique). DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE La continuité de la prise en charge médicamenteuse est assurée à l'entrée (tous les médicaments sont repris si nécessaires dans la prescription informatisée). Toutes les ordonnances sont analysées par le pharmacien qui a accès aux données du dossier médical dont les données de biologie. Les préparateurs assurent une dispensation nominative hebdomadaire avec une double vérification des produits et des quantités délivrées. Le transport est assuré dans des armoires sécurisées comportant un tiroir fermé à clé pour les toxiques le cas échéant. Les règles de gestion, rangement, transport et stockage des médicaments (hygiène, sécurisation, chaîne du froid, etc.), particulièrement des médicaments à risque sont respectées. Mais, les modalités assurant la sécurisation de la dispensation des médicaments ne sont pas toutes mises en œuvre. ainsi, les médicaments personnels des patients qui sont utilisés lors des hospitalisations ne sont pas suivis par la pharmacie (numéro de lot et DLU). De plus, Les règles de préparation des médicaments ne garantissent pas que les médicaments préparés sont conformes à la dernière prescription. Ainsi, en UTHI, le plan de soin qui sert pour l’administration est sorti si le médecin avertit les infirmiers d’un changement de traitement mais il n'est pas sorti systématiquement juste avant la préparation et l'administration. De même, la double vérification de la dose à administrer lors des injections de Neuroleptique d'Action Prolongée n'est pas effective. L'administration des médicaments se fait par du personnel habilité. L'administration est faite soit en salle de soins soit au réfectoire où les patients prennent leurs repas. La traçabilité est assurée généralement en temps réel sur le même outil informatique que celui qui permet la prescription mais elle est parfois faite de façon différée (jusqu'à une heure après l'administration). Cependant, la traçabilité de l'administration des médicaments ne permet pas toujours de connaitre les médicaments pris ou non de façon certaine car le refus de prise du médicament n’est pas noté de façon active mais apparait en négatif lorsqu’une prise n’est pas cochée. De plus,la continuité du traitement médicamenteux n'est pas garanti à la sortie : la réconciliation pharmaceutique (confrontation des traitements somatiques et des traitements psychotropes) n'est pas faite lors de la rédaction de l'ordonnance de sortie, les psychiatres ne prescrivent essentiellement que les psychotropes. Les événements indésirables en lien avec la prise en charge médicamenteuse sont analysés avec les professionnels concernés. Enfin, une information des patients sur le bon usage des médicaments est délivrée selon les compétences du patient. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS Le dispositif de recueil et d'analyse des erreurs médicamenteuses est en place. L'analyse des événements indésirables se fait en lien avec les professionnels concernés. L'évaluation de la qualité de la prise en charge médicamenteuse est assurée par des indicateurs en lien avec le CBUM et avec les indicateurs IQSS. L'établissement assure une analyse des consommations des psychotropes avec des indicateurs définis. Des audits sont réalisés en s'appuyant sur le groupe régional. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Les actions d'amélioration mises en œuvre sont articulées avec le plan d'actions institutionnel sur le Compte Qualité. Le plan d'actions est réévaluer en fonction du résultat des audits et de l'évaluation de l'efficacité des actions mises en place. La communication est assurée auprès du personnel de l'établissement. Une communication est assurée auprès des tutelles via le suivi du CBUM. 30 CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE BLAIN / 440000180 / juin 2016