DP_FORSTNER_Esba-TALM
Transcription
DP_FORSTNER_Esba-TALM
Gregory Forstner Beauty Queen, Vanity and the Sons of Bitches Du 23 janvier au 28 février 2015 École supérieure des beaux-arts Tours Angers Le Mans esba-talm.fr GREGORY FORSTNER FORSTNER GREGORY Beauty Queen, Queen,Vanity Vanity and and the the Sons Sons of of Bitches Bitches Agnès Besnard présidente de l’EPPC école supérieure des beaux-arts Tours Angers Le Mans Vernissage jeudi 22 janvier 2015 à 19 h en présence de l’artiste Projection du documentaire de Pierric Paulian à 18 h à l’auditorium du musée des Beaux-Arts d’Angers François Landais directeur général de l’EPPC école supérieure des beaux-arts Tours Angers Le Mans Exposition visible du vendredi 23 janvier au samedi 28 février 2015 Du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h Stéphane Doré directeur du site d’Angers Ouverture exceptionnelle le samedi 28 février de 10 h à 17 h à l’occasion de la journée portes ouvertes L’exposition de Gregory Forstner, Beauty Queen, Vanity and the Sons of Bitches se tiendra à l’Esba TALM - Site d’Angers du 22 janvier au 28 Février 2015 et fait suite à l’exposition La fiancée du collectionneur présentée à la galerie Eva Vautier à Nice en décembre 2014. Elle est organisée à l’initiative de l’Atelier de recherche et création (Arc) Peinture & Extensions. Parallèlement à la pratique d’atelier, cet Arc se propose d’explorer différentes questions attenantes à la production picturale, et notamment celle de l’exposition. Les élèves sont donc associés à toutes les étapes de l’organisation d’une exposition : rencontre avec l’artiste, communication, transport des œuvres, accrochage, etc. Ils participent aussi à l’initiative de l’édition d’une sérigraphie de l’artiste et de documents réalisés à l’école à l’occasion de cette exposition, bénéficiant ainsi d’une expérience pédagogique concrète et enrichissante. Beauty Queen, Vanity and the Sons of Bitches, 2013 huile sur toile, 250 x 200 cm Arc Peinture & Extensions Les élèves : Ladislas Combeuil, Eugen Friesen, Remi Kaczmarek, Vincent Reynaud, Viktoria Sviatiuk, Ekatarina Svoikina, Payel Sutradhar et Kechao Zhang Les enseignants Philippe Hurteau, Regine Kolle et Julien Sirjacq Blondie and the Sons of Bitches (on the Beach), 2013 huile sur toile, 180 x 290 cm Peu importe si Gregory Forstner travaille l’histoire nazie de sa famille, réfléchit à la place des Noirs américains dans son pays d’adoption, les Etats-Unis, ou laisse les figures séduisantes et kitschs des magazines « Pulp » jouer les protagonistes dans ses compositions, il peint ses thèmes avec l’amplitude d’un geste ludique transformant ainsi le pathos en une comédie grotesque et absurde. La franchise et l’humour avec lesquels Gregory Forstner aborde ses peintures sont à la fois passionnants et désarmants. Son travail est une véritable célébration de la représentation de la figure à partir de l’ensemble de ses expressions et des émotions contradictoires qui l’accompagnent. C’est le sujet qui commande. S’il demande que je sois méticuleux, je sors la trousse à maquillage ; s’il exige de moi l’immédiateté d’une sensation, je sors l’artillerie lourde ; s’il me demande de ne pas oublier de rire et de savoir m’amuser avant de crever, je me moque de moi-même… L’enjeu est dans la sensation, dans cette intimité réside la singularité de chacun. La peinture naît d’une nécessité et d’un désir. Comme le désir de vivre. GF. Gregory Forstner est né à Douala au Cameroun en 1975, d’une mère française et d’un père autrichien. À l’âge de 15 ans il passe une année dans une famille d’accueil à Key West en Floride, voyage qui l’a profondément marqué. Suite à cette expérience, il interrompt ses études secondaires et décide d’étudier à l’académie des arts appliqués de Vienne en Autriche, puis à la Vlla Arson à Nice. Il travaille ensuite à Nice pendant plusieurs années. En 2008, il a été lauréat d’une bourse du ministère français de la Culture et de Communication pour une résidence d’un an à New York. Il s’y est installé avec sa famille. Son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle au Musée de Grenoble en 2009 ; il est représenté dans les collections du Musée d’art moderne de la ville de Paris (ARC), Le Musée de Grenoble, le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice (MAMAC), le Fnac (Fonds national d’art contemporain), le Frac (Fonds régional d’art contemporain) Haute-Normandie, le Frac Basse-Normandie, le Frac Alsace, la collection Sacem, la Fondation Claudine et Jean-Marc Salomon à Annecy, la Fondation Bernard Massini à Nice, Richard Massey Foundation à New York, et Sammlung Goetz à Munich. En octobre 2014 il intervient au Collège de France lors du colloque La Fabrique de la Peinture. Il est représenté par la galerie Zink à Berlin et la galerie Eva Vautier à Nice. Elle était grande, elle était blonde, c’était la fiancée du collectionneur. Je lui fais des hanches nourricières (en plus des fesses, j’aime les hanches des femmes), des épaules de nageuse (je suis nageur), les cheveux jaune de Naples (je suis blond) et un casque colonial du bush africain (je suis né au Cameroun). Autant peindre les filles qu’on aime baiser. Les stéréotypes ont la peau raide, leur surface est plaqué or. La fille désirable est donc blonde, pulpeuse, les seins pointent durs, ses lèvres sont rouges et brillent. La fumée me passe par les doigts. Je peins avec du sucre. J’entretiens un lien direct avec mon enfance. J’y suis quand je veux. Quand je pense nuage, je l’imagine bleu. En peinture les montagnes sont toujours bleues. L’enfant sur la plage dessine le nuage bleu. Le ciel est bleu aussi et la mer en dessous est bleue pareillement mais plus profonde. Au milieu c’est « vide », c’est le blanc du papier qui ne demande rien. J’ai mis du temps à peindre des paysages. Je n’ai aucun problème avec le vent, la mer, l’herbe, les vaches, tout ça. Quand ils arrivent dans la peinture, ils sont là pour poser une scène. La Chute d’Icare est un bon exemple. Le sujet est passé sous l’eau, seul les pieds ridicules et les mollets ardents sont visibles en bas à droite. En attendant, chacun des détails du paysage permets le plongeon. The Collector’s Girl Friend, 2013 huile sur toile, 250 x 200 cm L’art est compensatoire. La peinture ne cherche pas à dire quelque chose. Il s’agit d’un moment. Il faut se pincer pour y croire ! Sans déconner, la peinture c’est rien d’autre que de se pincer pour y croire. Il y a l’Histoire et la petite histoire, mais en vérité, il s’agit toujours d’une sensation qui se dérobe pour se renouveler ailleurs et autrement. On se cache derrière les images des autres pour apparaître plus grand. Le reste c’est de la conversation. Il faut bien que d’autres s’amusent, seul, on n’existe pas. Ici, le ciel est bleu comme ses nuages, et dans le vent La Fiancée tire Le Collectionneur. L’objet de la figure est sa présence, son apparition est son effet. Ne cherchez pas ailleurs. L’enfant commence par dessiner ce qui lui paraît essentiel, les bras, les jambes, la tête, et il s’émerveille. J’ai grandi et je peins ce que j’aime : les seins, les yeux, les queues de billards, les trous du cul et les hanches, des scaphandriers et puis parfois des chiens - il faut toujours peindre les choses que l’on désire ou alors les choses que l’on déteste. Je préfère peindre de jolies filles. Il arrive que la peinture les peigne laides, mais moi, je les peins belles. La peinture décide parfois autrement parce qu’autour d’une fille, il se passe toujours quelque chose que l’on n’anticipe pas. Dans la vie, c’est pareil. Il faut que la nana se plaigne un peu pour que le tableau tourne, elle fait la moue, une grimace, et on craque. En cherchant l’air de l’hôtesse, on perce l’air du tableau dans son fond. En forçant les stéréotypes, le naturel explose. À force de faire le geste, il part tout seul. Gregory Forstner Étude pour The Birthday Party 4, 45 cm x 64 cm, sérigraphie, 30 exemplaires, 2015 Éditeur : Esba TALM - Site d’Angers Support : sérigraphie sur Rivoli ivoire 240g/m2 Nombre de couleurs : 5 Dimensions : 45 x 64 cm Année : 2015 Tirage : 30 exemplaires signés et numérotés EPCC esba TALM Site d’Angers 72 rue Bressigny F-49100 Angers Tél. +33 (0)2 41 24 13 50 [email protected] www.esba-talm.fr Vue de l’exposition Fuck Sandy !, galerie Zink, Berlin, 19 octobre - 23 novembre 2013