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BILAN RESIDENCE
Une Création/des actions
Septembre 2005 Mai 2006
Cie ARTIZANS – MJC RODEZ
Résidence Cie ARTIZANS
MJC RODEZ 2005 2006
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SOMMAIRE
Actions pendant la création COUSINE K
Les chantiers du Spect’acteur
Les répétitions publiques
Autres actions autour de la création
Les diffusions du spectacle
Perspectives
Actions Culturelles de Proximité
Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance
La Mission Locale Départementale des Jeunes
L’Association Elanvis
La Mission Départementale et de la Culture
Le Théâtre des Anneaux (Cie amateur)
Les établissements scolaires
Les maisons de retraite de Saint-Cyrice et de Bon Accueil
Autres actions et perspectives
Culture Social – Conjugaison d’Evidences
Par Elie Briceno
p
p
p
p
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3
4
5
5
5
p3
p6
p6
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p11
p11
p12
p13
Remerciements
p17
Annexes
p18
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Mission Locale
CLSPD
Culture-Social
Une conjugaison
d’évidences
Maisons de
retraite
Formation et
Sensibilisation
L’art de la mémoire
RESIDENCE
Acte
fédérateur
Création
COUSINE K
Mission
Départemental
e
De la Culture
Transversalités
Cie ARTIZANS
ZAP loisirs
Cies
Amateurs
De l’écriture au jeu
Partage
d’exigences
Ecoles
Primaires
Écrire et dire
As°Elanvis
Lycée
Savoir d’où l’on vient,
Pour savoir où l’on va
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Déficients
sensoriels
Trouver le dialogue
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Rappel des objectifs généraux.
Dans le cadre d’un conventionnement quadripartite, la Ville de Rodez et la Maison des Jeunes et de la
Culture, en partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Grand Rodez, ont convenu
d’accueillir la Compagnie « ArtiZans » en résidence de création et de diffusion, du 4 octobre au 26
novembre 2005.
Elles ont convenu également de mettre en place avec la Compagnie « ArtiZans », d’octobre 2005 à
mai 2006, des actions culturelles de proximité sur le territoire de la Communauté d’Agglomération du
Grand Rodez.
Les objectifs de cette résidence étaient multiples :
 Immerger la population dans une « aventure humaine et culturelle » en dépassant largement
la simple diffusion de spectacles,
 Rendre accessible au plus grand nombre la création et la production de formes innovantes de
spectacles vivants, par leur ancrage au cœur même de la Cité,
 Favoriser la rencontre d’artistes ou de partenaires locaux, afin de mettre en perspective le
travail en résidence de la compagnie, et par cette expérience active, aider les acteurs culturels
locaux à construire leurs propres critères esthétiques dans le domaine du théâtre.
 Inscrire la résidence dans les actions de développement culturel du territoire,
 Favoriser l’accès de tous à la culture, en proposant en complément de la création, des actions
culturelles de proximité touchant des publics diversifiés (jeunes, publics en difficulté
d’insertion, personnes âgées, scolaires,…).
BILAN DE LA RESIDENCE
Pendant la Création de COUSINE K
……. du 4 octobre 2005 au 25 novembre 2005.
 Dans le cadre de son travail sur l’identité, Élie Briceno a travaillé sur l’œuvre « Cousine K » de
l’écrivain Yasmina Khadra. Plutôt qu’une adaptation, il s’agit de la conjugaison des écritures de
Yasmina Khadra et d’Élie Briceno. La période de création de ce spectacle s’est déroulée du 4 octobre
au 25 novembre 2005.
 2 représentations de cette création se sont déroulées à la MJC les 25 et 26 novembre 2005 ; une
3ème représentation a été programmée à Onet-le-Château le 12 mai 2006.
A / L’ouverture aux différents publics de toutes les étapes de construction de cette
création s’est traduite par :
 L’organisation de rencontres avec le public, appelées « Chantiers du Spect’Acteur », tout au
long de cette création :
 L’ouverture au public de certaines répétitions :
1. LES CHANTIERS DU « SPECT’ACTEUR ».
A l’occasion d’une création, assister à un Chantier permet de devenir un Spect’Acteur, d’avoir un
regard actif sur le spectacle vivant.
Les « Chantiers du Spect’Acteur » animés par la Compagnie Artizans, se sont déroulés sur Rodez et 4
autres communes de la Communauté d’agglomération (Sainte Radegonde, Luc-Primaube, Druelle et
Sébazac).
Chaque Chantier avait pour objectifs de :
 Lever le voile sur les différentes étapes ou plus précisément sur les différentes écritures qui
constitueront au fil du travail, un spectacle.
Chacune de ces étapes fera l’objet d’un chantier à part entière.
 Rendre palpable le passage entre l'écrit et l'acte théâtral,
 Découvrir toutes les professions qui se conjuguent pour donner naissance à l'acte de
création : comédiens, créateurs lumières, créateur musique, scénographe, auteur, metteur en
scène.
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Au total 9 rendez-vous sur 5 communes de la communauté d’agglomération du Grand Rodez ont
rassemblé environ 415 personnes.
Chantier 1
Chantier 2
date
Mardi 25 mai
Vendredi 21 octobre
Samedi 22 octobre
Chantier 3
Vendredi 28 octobre
Samedi 29 octobre
Chantier 4
Vendredi 4
novembre
Samedi 5 novembre
Vendredi 18
novembre
Samedi 19
novembre
Chantier 5
Spectacles
25 et 26
novembre
ville
RODEZ
RODEZ
Ste
RADEGONDE
RODEZ
DRUELLE
LA PRIMAUBE
RODEZ
RODEZ
SEBAZAC
RODEZ
lieu
MJC
MJC
Ecole
participants
70
50
30
MJC
Salle
polyvalente
Centre social
MJC
50
15
MJC
Salle
polyvalente
60
30
30
40
Total
participants
415
Total
spectateurs
543
Horaire des chantiers : 20h30.
Lors des différentes rencontres, notamment sur les communes hors Rodez, présentation de la
création, du propos artistique et de la démarche de la compagnie en résidence.
Sur Rodez présentation de l’évolution de la pièce, de la scénographie, du jeu et de la direction
d’acteur.
Ces rencontres revêtent une importance capitale pour accéder à une forme de théâtre singulière. Les
personnes qui ont pu assisté à ces rendez-vous n’auraient pas forcément franchi la porte du théâtre
sans un accompagnement.
2. LES REPETITIONS PUBLIQUES
 4 répétitions publiques de 18h à 20h (dates 3 en octobre 13 -20-26/10 et 1 en novembre
10/11) environ 150 pers avec une participation importante lors des dernières répétitions.

1 rencontre avec les étudiants de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres
(échange sur la création et le théâtre dans le cadre du module de formation Arts et
Culture).plusieurs rencontres avec les Lycées de RODEZ (François d’Estaing -4
classes de Mme VALIERE et DE LAROSA 2 jours, Monteil (1 Classe de Mme
LARROUY), le Lycée St Joseph d’AVIGNON (1 Classe durant 4 jours) 180 élèves.
 Echanges entre les lycées de François d’Estaing de Rodez et de St Joseph d’Avignon.
Participations aux représentations des 25 et 26 novembre.
 Suivi des travaux avec les jeunes (10 pers) de la mission locale et participations aux
représentations des 25 et 26 novembre.
 Participations durant les répétitions, les chantiers de plusieurs compagnies de théâtre ou
d’artistes aveyronnais (Cie 2B2L, Patrice CURT, Pierre-Marie CAUSSE, Philippe FLAHAUT,
Gabriel DUPONT, Guy RAYNAUD, les MOLOTOF, Olivier ROYER et les élèves de l’école de
théâtre de la MJC, Vivette PONS (plasticienne) .
 Ateliers collectifs avec les jeunes déficients sensoriels de l’Association ELANVIS (2
séances).
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3. AUTOUR DE LA CREATION.
KHADRA et BRICENO : une conjugaison d’écriture.
Accueil de l’auteur de Cousine K Yasmina KHADRA.
Séance dédicace à la Maison du livre le 26 au matin.
Rencontre le 26 APM KHADRA-BRICENO organisée par la Médiathèque et l’Association Itinéraire
et Découverte, rencontre animée par Christian TOUZE à la MJC 70 personnes.
Semaine des auteurs contemporains algériens organisée par la Médiathèque.
B / Les diffusions du spectacle
Vendredi 25 Novembre 2005 = 291 spectateurs.
Présence de la DRAC (Mme RIOU), ….de l’auteur Yasmina KHADRA.
Samedi 26 Novembre 2005 = 252 spectateurs.
Présence de Mme la Préfète, du Maire de Rodez, du Maire de Sébazac, de la présidente du CLSPD….
Vendredi 12 Mai 2006 à Onet-le-Château.
C / Perspectives
 Nécessité de rencontrer le travail des comédiens, d’appréhender les différentes étapes de la
construction d’une création.
 Délocaliser les répétitions ou les chantiers au delà de la communauté d’agglomération car la
proximité des communes sur ce territoire ne nécessite pas une quantité de rencontres aussi
importante.
 Repenser et redynamiser le contenu et la forme du chantier (création d’une bande annonce)
 Intégrer l’écriture dans le cadre d’une résidence (rencontre avec l’auteur dans le cadre d’une
résidence d’écriture)
 Dissocier le temps de création du temps des actions culturelles de proximité
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 Actions culturelles de proximité ………de décembre 2005 à mai 2006:
En filiation directe avec la résidence de création, de nombreux partenariats ont été menés avec des
structures sociales ou culturelles de l’agglomération et du département, donnant lieu à des projets qui
permettent d’aller à la rencontre de publics diversifiés.
Ces projets ont été établis avec les partenaires suivants :
1. Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (et les structures
Jeunesse des Communes membres de la Communauté d’agglomération)
Rapport rédigé par Corinne FOUILLEUL + cf. annexes CLSPD ci-joints
Actions réalisées par la Compagnie ARTIZANS
Approche et rencontres avec les animateurs – présentation aux partenaires (élus
Communaux – membres du C.L.S.P.D.) :
Plusieurs rencontres ont été organisées au sein des Espaces Jeunes.
Deux rencontres se sont tenues à la MJC : 14/10/05 + 3/11/05
Présentation de l’action et de son déroulement aux élus communaux : 15/09/2005 et 15/03/2006 ainsi
qu’aux membres du C.L.S.P.D. en juin 2005 et le 17/2/2006.
 formation des équipes d’animation et sensibilisation des jeunes:
Objectifs :
- doter les animateurs d’outils communs pour la mise en place d’actions socioculturelles à des
fins éducatives pour les jeunes qu’ils encadrent
- proposer des techniques pour rendre les jeunes actifs de leurs projets
- créer un alphabet commun
- renforcer le réseau des animateurs
Bilan de l’action
La formation s’est déroulée en deux sessions :
 La première s’est tenue du 18 au 20 janvier inclus. Elle s’est déroulée sur un site extérieur, à
NAUVIALE (12) afin de renforcer, sur 3 jours complets « en vase clos » la dynamique de
groupe (se connaître avant de construire un projet en commun, définir un « alphabet
commun »)
Elle a rassemblé 8 animateurs des communes de Rodez, d’Onet le Château, d’Olemps et du
Monastère.
- la seconde formation a été organisée sur 3 jours (1 au 3 mars). Elle a rassemblé 4 animateurs et 16
jeunes âgés de 12 à 17 ans (avec une majorité de 15 à 17 ans) :
 Rodez / St Eloi : 3 jeunes
 Rodez / Gourgan : 3 jeunes
 Le Monastère : 6 jeunes
 Onet-le-Château : 4 jeunes
Ces trois jours ont été l’occasion de mettre en place différents jeux : courses d’orientation, jeux
scéniques (expression, matchs d’improvisation). L’objectif initial était de faire émerger des projets que
les jeunes présents au stage porteraient ensuite au sein de leurs espaces. La suggestion était
prématurée et les jeunes, en majorité, n’ont pas adhéré aux propositions (création d’une émission de
radio, réalisation d’un court métrage, etc.).
L’approche d’Elie Briceno et d’Isabelle B. s’est alors recentrée sur une réflexion autour du « qu’est-ce
que je veux ? Qui je suis ? » ; « moi en tant qu’acteur au sein de la cité ».
Le constat global est qu’il manquait deux grandes étapes avant d’entamer la mise en place de projets
culturels :
- aller sur le lieu de vie des jeunes, dans les quartiers, au sein des espaces : avoir un temps
d’échanges et d’approche de leur quotidien ;
- travailler sur la responsabilité.
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La visite sur les quartiers et dans les espaces jeunes des communes est programmée entre le 6 avril
et le 5 mai.
Eléments de constats
- Les objectifs étaient trop ambitieux au regard du contexte local et du temps imparti à cette action.
La première formation a en effet été consacrée à une désacralisation de l’idée d’activité culturelle, à
une re-connaissance du groupe, à une présentation des missions et du contexte de travail de chacun.
Il s’avère que les conditions de travail des animateurs diffèrent d’un espace à un autre. Les structures
sont en effet gérés différemment selon les sites : certaines sont des associations et ne sont donc pas
rattachées hiérarchiquement à la mairie ; d’autres sont, au contraire, très institutionnelles et dotées
de moyens financiers et d’équipement importants.
Perspectives de poursuite du travail engagé
I – La poursuite de la formation des animateurs est un élément essentiel de pérennisation
A/ Contenu du programme de stages « montage d’un projet culturel / artistique à des fins éducatives
Public : animateurs souhaitant s’investir dans la mise en place de projets culturels afin de devenir des
« têtes de réseau » et des personnes ressources pour l’ensemble des Espaces Jeunes.
 Comment faire émerger l’expression des jeunes (techniques d’animation, d’expression…)
 Qu’est-ce que l’éducation populaire ? Que signifie être responsable ? être citoyen ? Où est la
véritable responsabilité ( la véritable responsabilité est celle que je me dois à moi-même ; pas
celle qui me fera exister aux yeux de la société )
 Travail sur l’écoute
 Connaissance du réseau (à qui s’adresser pour être mis en relation avec des artistes ; les
financements possibles ; etc.)
 Qu’est-ce qu’être animateur d’un projet : contenu des tâches ; ce que je dois faire ; les limites
de mon rôle
 Importance du collectif # individuel
 Travail sur la dynamique de groupe : émergence de l’expression ; découpage des tâches ;
responsabilisation de chacun par rapport à son projet.
A l’issue du stage :
 Les participants aux stages devront être en capacité de monter un/des projet(s) culturel(s)
partagé(s) dont le contenu et les objectifs auront été définis par les jeunes.
 Ils sauront quels partenaires mobiliser pour mettre en place le projet et apporteront une assistance
à l’animateur de l’Espace où un projet est en émergence.
 Les projets pourront être soit des projets ponctuels, soit liés à la mise en place d’ateliers animés,
éventuellement, par des professionnels.
B/ La formation devra prévoir :
 Deux journées avec l’ensemble des animateurs (s’ils ne se sont pas positionnés au départ)
pour dynamiser le groupe autour de la thématique culture / projet collectif / citoyenneté
 Une journée avec l’équipe C.L.S.P.D. (association des élus communaux ?) : échanges, bilan,
expression des missions dévolues à chacune : le groupe des animateurs (qu’il faudra peutêtre renommer) ; l’équipe des animateurs ; la place des élus dans ce dispositif
C/ Organisation et déroulement :
La formation se déroulera sous la forme de 4 modules de 3 jours :
 3 modules pour le groupe identifié « moteur » (A)
 1 module de 3 jours (B)
La question du lieu est importante : peut-on prévoir 1 ou 2 sessions dans un espace Jeunes ?
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La question de la motivation et de l’implication des élus est aussi essentielle :
 Urgence à présenter un bilan structuré et motivé
 Présentation et validation des objectifs de la poursuite du travail
Les Communes doivent en effet s’impliquer en :
 Autorisant les animateurs à suivre la formation
 Finançant les frais annexes (déplacement, hébergement, etc.)
II – Le suivi des projets / envies repérés, notamment lors des visites dans les quartiers
ème
Ce point reprend la 2
partie de l’action initiale qui n’a pas pu être mise en œuvre sur la première
période de la Compagnie ArtiZans.
Contenu : conseils auprès des jeunes – aide à approfondir le contenu artistique – conseils pour
valoriser les projets conduits de manière à en faire des « points d’ancrage », es lieux d’échange avec
les habitants du quartier.
Question : ce temps de suivi peut-il être intégré à la formation (cf. la proposition de localiser une
session sur site) ?
La Mission locale départementale des jeunes (Antenne de Rodez)
« Du jeu au je, Regard croisé »
cf. annexe Mission Locale ci-joint
2.
Dans le cadre du dispositif Fonds d’Insertion Professionnelle pour les Jeunes DREFP, un travail a été
entrepris avec des jeunes identifiés par les équipes sociales sous les formes suivantes:
 Entretiens individuels
 Projet du « du Je au JEU » regards croisés, De l’écriture au jeu (à partir des projets portés par
chaque jeune),
 Ateliers d’expression collectifs 2h/hebdo de décembre 2005 à mai 2006, ces ateliers se sont
articulés autour de l’expression, de l’appréhension de l’image de soi, de la gestion de son
rapport à l’autre, de l’appréhension de sa place à l’intérieur du groupe
 Présentation des productions au public le 9 mai 2006.
Ce travail fut engagé dès juin 2005
Il fut nécessaire de procéder à 22 entretiens et suivis individuels pour définir les projets de
chacun.
Un investissement et une participation active des jeunes durant les chantiers, les répétitions publiques
et représentations durant le temps de création ont permis d’établir une véritable dynamique de
groupe.
Bilan de l’action:
11 jeunes se sont saisis de la démarche proposée par la compagnie (5 jeunes ont eu des
propositions très avancées : création d’un jeu de société, écriture d’un roman, écriture d’un
scénario,…).
Dans ce projet l’équipe artistique a toujours eu le souci d’adapter son planning en fonction de
l’évolution des trajectoires sociale et professionnelle de chacun
Il est à noter que cette action a eu des conséquences positives dans la recherche d’un emploi,
notamment dans le changement de comportement notoire de certains jeunes (meilleure estime de soi,
construction d’une attitude positive, action révélatrice d’un potentiel individuel,…). Les jeunes
impliqués et la compagnie ont éprouvé un plaisir réciproque à partager leur passion.
Conclusions et Perspectives émises par l’équipe de la mission locale
« L’inscription des jeunes dans la démarche et leur adhésion aux Ateliers d’Ecriture et
d’Expression constituent une dynamique réellement importante dans la construction de leur
parcours. Même si pour certains jeunes, l’inscription dans l’action s’est faite dans la
durée, on constate qu’ils sont en demande et que le calendrier de l’action (7 mois) permet
une plus grande latitude et rend possible leur adhésion à un moment donné.
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Cette action a été également un moyen –pour les professionnels- d’enrichir leurs
connaissances sur les capacités d’un jeune et sur la vision du jeune qu’ils accompagnent.
Autant d’éléments qui attestent l’intérêt d’intégrer –dans la durée- la dimension culturelle
dans les réponses à mobiliser pour accompagner les jeunes dans leur parcours d’insertion
sociale et professionnelle. Parce que cette réponse peut être complémentaire et Ressource
pour travailler à lever certains freins dans les trajectoires des jeunes et parce qu’elle est –pour
certains- véritablement investie comme le moyen de gagner en reconnaissance et en estime
de soi. »
3. La Direction des Services aux Personnes et à l’Emploi du Conseil Général de
l’Aveyron,
Ce projet n’a pu à ce jour aboutir eu égard à des contraintes de fonctionnement interne de la DSPE.
Projet initialement proposé :
Action de formation auprès des personnels d’encadrement.
Thèmes : la famille - la parentalité.
4. L’association Elanvis et l’atelier théâtre du centre départemental pour
déficients sensoriels (CDDS)
Mise en place d’ateliers collectifs (13 séances de 2 heures) d’octobre 2005 à avril 2006.
Production et diffusion d’un spectacle « photo de famille » le 12 avril 2006 à la MJC -150 personnes-.
Présentation du travail par le Président d’Elanvis
« Dès la première rencontre avec la Cie ARTIZANS, nous nous accordions sur une approche du
handicap : « Le spectacle sera visuel. Il serait joué de la même façon, que les acteurs soient sourds
ou qu’ils entendent. Les spectateurs ne doivent pas pouvoir se dire : les acteurs sont sourds ou mal
entendants. » Nous options pour une création collective où la télévision, présente sur la scène,
constituera le pivot de l’histoire. Les jeunes veulent que la pièce soit drôle. Ainsi, depuis le mois de
septembre, à raison de deux à trois heures par semaine, nous avons échafaudé l’histoire d’une famille
composée de personnages bien réels, quoique loufoques, dont les relations sont parfois tendres,
souvent tumultueuses et qui prêtent à rire ou à sourire.
La pièce dure une cinquantaine de minutes et nous l’avons intitulée « Photo de famille »…
C’est l’aboutissement d’un projet conduit jusqu’à son terme. Un projet qui aura demandé de
l’organisation, de la rigueur, de la collaboration, de la complicité, de l’imagination, de la fantaisie, de la
remise en question de soi, du dépassement des difficultés et des peurs, et de la persévérance. Bien
que le théâtre ne soit qu’un jeu, ce spectacle et le chemin qui y conduit, constitue une expérience de
vie valorisante qui ouvre sur le monde extérieur et dont les effets se répercuteront dans d’autres
situations de vie. »
5. La Mission Départementale de la Culture
Bilan rédigé par Florence VEZY (déléguée théâtre à la MDC)
Objectifs :
- Permettre aux artistes et compagnies professionnelles aveyronnais de s’ouvrir à d’autres
expériences artistiques en leur donnant l’opportunité de rencontrer une compagnie de théâtre
extérieure au département.
L'isolement géographique et culturel de l'Aveyron est un réel handicap, si les artistes et techniciens
locaux n'ont pas l’opportunité, la volonté, la curiosité et les moyens de s’ouvrir et de se confronter à des
expériences extérieures.
-
Favoriser l’émergence de projets communs entre artistes de ce territoire et compagnie en
résidence.
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Descriptif :
Organisation de rendez-vous individuels permettant des échanges artistiques et une réflexion sur la
thématique de l’identité : partager ses propres pratiques artistiques, réfléchir sur ses démarches, ses
spécificités, ses projets, ses désirs et aborder avec ceux qui le souhaitent des collaborations avec la
compagnie Artizans pendant la durée de la résidence ou même après.
Ces collaborations ont été fonction des envies et besoins des différentes compagnies ou artistes.
24 rendez-vous d’1 h 30 avec 30 artistes et compagnies de théâtre professionnelles du
territoire de l’Aveyron ont été organisés entre le 6 juin 2005 et le 17 janvier 2006 avec l’auteurmetteur en scène Elie Briceno et la comédienne Isabel B. en présence de Florence Vézy, déléguée
théâtre à la Mission Départementale de la Culture.
Constats :
Au regard de la production théâtrale aveyronnaise dans son ensemble, nous pouvons aujourd’hui attester
de l’envie, du besoin et de la volonté réelle de certains :
-
à échanger avec des artistes vivant les mêmes réalités et difficultés à créer et à tourner leurs spectacles
(malgré leur approche du théâtre souvent bien différente), à s’enrichir de nouvelles connaissances et de
savoir-faire différents, à expérimenter de nouveaux axes de recherche ;
2 compagnies et 2 artistes aveyronnais entretiennent des relations artistiques régulières depuis ces rendez vous individuels.
-
à créer un spectacle avec des partenaires plus expérimentés permettant :
. D’approfondir des connaissances artisti ques et dramaturgiques (lisibilité, clarté, originalité,
justesse, style, esthétique, rythme, cohérence et pertinence du projet,…)
. D’aborder un vrai processus de travail professionnel : conception, production, diffusion d’une
œuvre nouvelle
1 artiste a créé sa propre compagnie « Le quatrième mur » pour pouvoir créer un spectacle avec la compagnie
Artizans sur Bertold Brecht en 2007, écrit et mis en scène par Elie Briceno dont il sera l’interprète.
D’autres ont été amenés à se poser des questions sur l’identité de leur compagnie, leur propos artistique, leurs
enjeux, le rôle de chacun au sein d’une compagnie,…
1 seule actuellement nous a fait partager ses questionnements. Pour les autres, le temps nous permettra de juger
de l’impact réel de tels rendez-vous avec la compagnie Artizans.
Ces rencontres ont permis à la Mission départementale de la Culture :
- d’affiner sa connaissance des artistes et des compagnies professionnelles du territoire
aveyronnais et de renforcer sa vision globale de leurs réalités artistiques ;
- de mieux connaître leurs projets en cours ;
- de favoriser la réflexion sur les compétences nécessaires à la création et à la diffusion de
spectacles professionnels ;
- de juger des volontés des artistes et compagnies locales à s’ouvrir à autrui par la remise en
question et de leurs capacités actuelles à réaliser leurs désirs et projets ;
- de favoriser la qualification d’artistes professionnels volontaires et en début de parcours par
un soutien à une collaboration artistique avec une équipe extérieure au territoire
- de susciter une amélioration de la qualité des propositions artistiques de ce territoire,
De tels résultats n’auraient pu exister sans l’engagement fort d’Elie Briceno et Isabel B, sans leurs
convictions, savoir-faire, capacités d’adaptation et entière disponibilité au projet.
Leurs professionnalisme et qualités humaines (générosité, capacité d’écoute, esprit d’ouverture,
d’analyse,…) ont permis de susciter l’émergence de questionnements, de favoriser des dialogues sans
faux-semblants avec les artistes aveyronnais et de permettre la possible émergence de futurs projets
en faisant accepter le regard de la Mission départementale de la Culture.
Une telle action mériterait d’être prolongée et approfondie avec la compagnie Artizans afin de
favoriser un ancrage réel sur le territoire.
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6. Les Compagnies de théâtre amateur ruthénoises
Cf. annexe Théâtre des Anneaux ci-joint
Regard sur le travail des Comédiens au Chariot (création « l’hôtel des 2 mondes » d’Emmanuel
SCHMIT)
Collaboration avec le Théâtre des Anneaux (stages ouverts aux amateurs et atelier théâtral).
5 stages en week-end de décembre à avril 2006 ont été proposés autour de la thématique « de
l’écrit à la scène » avec le Théâtre des Anneaux -10 comédiens amateursPerspectives : commande d’un texte par Christian TOUZE –metteur en scène7. L’Inspection Académique de l’Aveyron (classes primaires et lycées)
Bilan en cours de rédaction
Classes Primaires : Projet avec deux classes sur un module de 26h
(Écoles Calcomier et Flaugergues) : Travail autour du polar (structure utilisée dans l’œuvre de
KHADRA).
Chaque classe a écrit un polar de 7 pages qui sera présenté en lecture publique le 17 février 2006 à la
MJC.
FLAUGERGUES (CM2) : Titre du texte : « Madame la Mort vous me faites peur »
CALCOMIER (CE2 au CM2) : Titre du texte : « La classe découverte en péril - sur les traces de
l’Adulte »
La réussite du projet est liée à la bonne implication des enfants et de l’équipe enseignante qui a
intégré le projet dans le cadre du programme scolaire.
Lycée Ste Procule : Projet avec une classe Terminale sur un module de 26h.
Travail sur l’écriture et la tragédie grecque et sur le thème de la critique théâtrale.
Echange avec un lycée d’Avignon (Lycée Saint-Joseph).
Participation aux chantiers et répétitions publiques et aux diffusions
Échanges dans les classes avec la Cie sur la tragédie et la critique théâtrale
Le texte sera proposé au BAC
L’action s’est déroulée dans un premier temps dans le temps scolaires puis s’est poursuivie dans un
cadre extra scolaire en accord avec la direction de l’établissement (à compter du 17 février 2006,
certains élèves ayant décidé de ne plus s’investir dans le projet. 20 élèves sur 34 ont poursuivi
l’action).
Les élèves volontaires ont participé à plusieurs lectures publiques au sein des maisons de retraite de
Saint-Cyrice et de Bon Accueil. Cette expérience a suscité chez l’ensemble des participants le désir de
recueillir auprès de leurs propres grands-parents des récits de vie. Ce collectage a fait l’objet d’une
réécriture lu ensuite devant un public
8. Le Centre Communal d’Action Sociale (Maisons de retraite Bon Accueil et Saint-Cyrice)
cf. bilan ci-dessous rédigé par les équipes de direction des maisons de retraite
Rencontres et échanges (de décembre à avril 2006) avec les personnes âgées sur les thèmes de la
mémoire, de la biographie (22 entretiens).
12 résidents des Maisons de retraite de Saint-Cyrice et de Bon Accueil choisi en concertation
avec les équipes soignantes des deux établissements, l’animateur et l’équipe de direction selon divers
critères dont le souhait de la personne à participer à ce projet.
Les échanges individuels ont permis un collectage d’histoires singulières. De ces récits, l’auteur a
proposé un travail de réécriture (sous forme d’une nouvelle).
Aujourd’hui 20 textes ont été réalisés et ont été proposés à la demande des résidents en lecture
publique dans les maisons de retraite concernées les 19 et 20 avril 2006.
Les lectures ont été données par la classe de première de Mme VALIERE du Lycée François d’Estaing.
Synthèse des propos des résidents
- Expérience globalement enrichissante pour les participants
- Ont tous évoqué les qualités d’écoute des intervenants
- Sentiment fort en émotion d’avoir pu se raconter en fin de parcours de vie
- Sentiment de valorisation de l’estime de soi
- Pour certains une relation affective s’est nouée avec les intervenants
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MJC RODEZ 2005 2006
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- Satisfaction d’avoir laissé une trace écrite à leur famille ou leurs proches
Conclusions et Perspectives émises par les équipes des deux établissements
Au travers de cette expérience en adéquation avec le projet d’établissement, les équipes de santé,de
direction et d’animation des maisons de retraite ont une approche nouvelle des personnes qu’elles
assistent, les interviews livrant une part intime de leur existence.
Par ailleurs elles ont constaté :
-Un mieux être significatif chez certains participants, le sentiment par tous d’une
reconnaissance, d’être valorisé.
-Que la production écrite a renforcé le sentiment d’avoir été entendu et écouté
-La nécessité que les rencontres se déroulent dans un cadre familier, intime
-Le sentiment des résidents d’avoir été acteurs d’un projet notamment du fait que la
lecture publique se déroule sur leur lieu de vie
Perspectives émises:
Renouveler l’expérience en renforçant le lien avec le projet global de la résidence d’artiste et créer des
passerelles avec les autres institutions participantes
Organiser une répétition ouverte au public ou une représentation de la création
Rendre les établissements acteurs du projet et valoriser l’image de la maison de retraite comme lieu
d’accueil et de vie et pas simplement comme lieu de fin de vie.
9. autres actions
-
Participation au groupe réflexion « Culture – Social » en lien avec les
partenaires participants au projet
-
Animation d’un stage d’écriture (dans le cadre de ZAP loisirs) 6 participants
10. Conclusions
Au regard des bilans des actions menées les partenaires ont émis le souhait de prolonger l’expérience
et d’inscrire le projet sur une durée plus importante.
Durant cette première phase nous avons avec les partenaires associés, pu mesurer l’impact positif
de la compagnie ARTIZANS sur les publics ciblés, s’appuyant sur une démarche adaptée aux
populations rencontrées sur le territoire.
Synthèse et perspectives
 Nécessité de poursuivre le projet afin de consolider les actions entreprises avec les
partenaires actuels
 nécessité d’assurer une transition pour les résidences à venir
 nécessité de conjuguer Culture et Social avec pour fondement le propos de la création
(Permettre une meilleure appréhension du propos artistique par le Public)
 inscrire le projet dans la transversalité d’actions
 inscrire une résidence création/diffusion de la Cie ARTIZANS durant le dernier trimestre
2007 en clôture des actions menées sur le territoire
 poursuivre le travail de réflexion sur « CULTURE et SOCIAL » en lien avec l’ensemble des
partenaires
Résidence Cie ARTIZANS
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13
CULTURE - SOCIAL- Conjugaison d'évidences
Par Elie BRICENO auteur et metteur en scène de la compagnie ARTIZANS
Rapport établi suite à l’action menée en lien avec la Mission locale départementale
Le théâtre inscrit dans la société, la société se reflétant dans le théâtre, c'est une évidence
originelle.
Si on s'en réfère à la cité ; au sens grec du terme, à l'origine du théâtre, le théâtre antique,
lieu de conjugaison entre l'acte artistique et l'acte citoyen, entre l'acteur de la cité et le
comédien sur le plateau, qui se reflètent l'un dans l'autre par le biais de la mimésis.
La poétique d'Aristote, qu'il faut, je crois, considérer comme le premier essai théorique du
théâtre occidental, définit la mimésis comme "une révélation sur la base de la représentation
poétique reproductrice de la réalité". Par ailleurs Aristote définit le théâtre grec, comme un
"témoignage théâtral du réel", comme "un révélateur d'une dimension humaine" qui est restée
jusqu'ici dans l'ombre.
Si nous posons un regard contemporain sur ces fondations nous sommes contraints de
constater que la conjugaison culture social, fondue en un seul acte, un acte citoyen,
aujourd'hui n'existe plus ; tout au moins elle n'existe plus en tant qu'évidence.
Je n'ai pas l'intention ici d'élaborer une thèse sur les origines du théâtre grec, je souhaite
seulement attirer votre attention sur le fait, que plus encore qu'un projet novateur, le projet
que nous avons menés de concert avec la mission locale, est un projet qui a de la mémoire et
qui se fonde sur les origines du théâtre et de la cité.
Il n'est pas question d'être nostalgique ou passéiste, ce qui m'interroge c'est plutôt : de cette
conjugaison social et culture originelle que reste il encore aujourd'hui ?
Sur quelles traces encore vivantes pouvons nous nous fonder pour conjuguer cette évidence?
Pour que la culture puisse devenir un outil tangible pour les professionnels du social.
Outre le fait que nous travaillons au quotidien avec l'humain et ses vulnérabilités, il y a entre
les professionnels de la culture et les professionnels du social, un alphabet commun qui me
semble t-il, véhicule les stigmates d'un passé de liens ; ne parlons nous pas aujourd'hui
d'acteurs sociaux d'acteurs économiques ? Et n'est ce pas là, la problématique récurrente
dans la quelle se trouvent les jeunes de la mission locale avec lesquels nous avons travaillé?
N'est ce pas le problème du devenir de ces jeunes que de pouvoir à un moment donné de
leur parcours jouer un rôle, qu'il soit social ou économique ?
La capacité à jouer un rôle que ce soit dans le lexique social ou culturel, se fonde sur la
confiance en soi et s'exprime comme un révélateur de soi à soi. Ici nous rejoignons Aristote
lorsque il définit le théâtre comme "le révélateur d'une dimension humaine" qui est restée
jusqu'ici dans l'ombre. Certains l'appèlerons " talent ", d'autres " compétences " mais dans
tous les cas, c'est dans cette prise de conscience, de confiance en soi, que l'on vient trouver
les moyens de jouer son rôle.
Un autre lien fondamental nous unis et non des moindres, c'est le public. Le public des salles
de théâtre, les différents publics spécifiques de la mission locale, " public " mot singulier qui
aujourd'hui est devenu pluriel. Il y a je crois autour de ce mot " publics " un questionnement
fondateur de notre travail commun : de ce travail commun qui a été mené entre, la Mission
Locale et la Compagnie Artizans.
Si je prends le temps de décrire avec le plus de précision possible, tous ces liens tous ces
ponts entre nos deux corporations ou fonctions, c'est parce que chacun de ces liens m'ont
interrogés, que ce soit dans ma fonction d'auteur et dans celle de metteur en scène et m'ont
amené tout au long de l'action à réinterroger les règles du théâtre, la place du théâtre dans la
société.
Aujourd'hui à l'heure du bilan ou chacun des partenaires s'accorde à souligner l'aspect
positif et pertinent de l'action, je souhaiterai en m'appuyant sur la règle des trois unités, unité
de lieu, unité de temps, unité d'action, tenter de définir une charte sur laquelle il serait
possible de s'appuyer. La pérennisation de cette action apparaissant aujourd'hui pour chacun
de nous comme une nécessité.
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CULTURE - SOCIAL - Les trois unités
- Unité de lieu
Le lieu définit le cadre dans lequel s'inscrit l'action.
Le fait que l'action menée en collaboration avec, la Mission Locale, s'inscrive dans le cadre
d'une résidence d'artiste, permet de convertir l'espace privé, en espace public.
J'entends ici par "espace privé", l'espace d'un public spécifique celui de la Mission Locale et
j'entends par "espace public" celui de "la salle de spectacle".
L'espace public c'est aussi celui de la MJC de Rodez, partenaire de cette action, au sein
duquel se sont déroulés tous les ateliers, qu'ils soient collectifs ou individuels.
Ce partenariat avec la MJC me paraît fondamental dans notre collaboration, dans les
sens ou l'espace MJC est identifié comme un lieu culturel et associatif par l'ensemble des
Ruthénois.
Ce lieu est donc représentatif de la vie sociale et culturelle de la ville.
Lorsqu'un jeune "Mission Locale" vient pratiquer une activité, en l'occurrence ici une activité
théâtrale, dans les ateliers que nous avons mis en place, au sein de la MJC, il redevient un
public lame da, il est alors un acteur parmi les acteurs, de la vie sociale et culturelle de sa
ville.
C'est ici pour moi un des points concrets et significatifs de la conjugaison Culture - Social sur
ce projet, comment un jeune repéré par la Mission Locale, va par le biais de la résidence et
des ateliers proposés, devenir un acteur citoyen de sa ville.
- Unité de temps
Le rapport que l'homme entretient avec le temps est, je crois, significatif du rapport qu'il
entretient d'une part avec la société, d'autre part avec les autres.
C'est peut-être là, dans ce rapport au temps, que le public singulier devient pluriel et
spécifique.
Durant ce travail avec les jeunes de la Mission locale, nous avons pu constater que la difficulté
à s'inscrire dans la durée, la capacité à pérenniser les choses était un de leur point
commun.
Cette question du temps est une des problématique permanente, fondatrice et fondamentale
qui constitue l'acte théâtral et c'est souvent dans la façon dont un metteur en scène traite
cette problématique, qu'il inscrit la contemporanéité de l'oeuvre théâtrale.
Si le rapport au temps apparaît comme un facteur handicapant pour l'insertion des jeunes de
la Mission locale, dans la vie sociale, nous avons constaté à travers les contacts que nous
avons pu avoir pendant la résidence, mais aussi lors de nos créations, et de nos tournées
avec des populations différentes, que la difficulté de s'inscrire dans le temps et de pérenniser
une action, était tout autant un problème générationnel, qu'un problème lié à un public
spécifique.
Nous avons donc été, tant dans le cadre de nos créations que dans celui de nos actions,
amenés à réinterroger à travers notre art ce rapport au temps.
Forts de cette interrogation et des conversations que nous avons eus avec les conseillères de
chacun des jeunes, nous avons, pour fonder les ateliers collectifs et individuels, sentis la
nécessité de proposer un temps flexible, c'est-à-dire de nous adapter, en ce qui concerne
les ateliers individuels, à l'emploi du temps du jeune concerné, avec la possibilité de modifier
le rendez-vous autant de fois que nécessaire, afin que la rencontre puisse avoir lieu.
En ce qui concerne les ateliers collectifs, nous avons souhaité là aussi une flexibilité dans le
sens où nous avons voulu que l'absence ne soit, ni un motif de sanction, ni un motif
d'exclusion.
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Nous avons souhaité au contraire optimiser la notion de passage, la notion de trace.
Nous avons souhaité que chaque passage, laisse une trace sur laquelle le jeune puisse
s'appuyer, sur laquelle il puisse fonder son envie de revenir.
Le bilan que nous venons d'établir avec les conseillères, prouve que cette flexibilité du temps
était nécessaire, car certains jeunes qui étaient, disons plus irréguliers dans leur présence,
expriment aujourd'hui à l'heure du bilan, leur envie de poursuivre, voire de revenir. Cette
envie, ils la fondent sur ce qu'ils ont dépassé, vaincu : le regard de l'autre, le dépassement de
soi, qui leur a permis de monter sur scène.
Accepter cette flexibilité du temps comme règle du jeu, n'est en aucun cas synonyme
de laxisme, d'absence de règles, de cadre. En effet, l'acte théâtral n'existe que de par les
règles qui le définissent, ces règles constituent la base, le point de départ.
Il nous paraît cependant fondamental qu'en tant intervenants professionnels, nous soyons
capables lorsque nous travaillons avec ces publics-là, d'une part d'assurer la poursuite de
l'atelier et son évolution, d'autre part de permettre au jeune qui, à un moment donné quittait
l'atelier, de le réintégrer au moment où il en sera capable et de faire en sorte que cette
réintégration soit vécue comme une victoire.
S'adapter à l'emploi du temps du jeune concerné et lui proposer cette flexibilité que nous
venons de décrire, c'est être capable de ne pas proposer l'outil culturel en termes de
choix.
Il n'est pas question de choisir entre une quelconque activité sportive, le foot par exemple, et
le théâtre, parce que dans ce cas-là, le bras de fer serait perdu d'avance.
Notre travail c'est d'arriver dans un premier temps, à trouver un espace en collaboration avec
le jeune, pour que celui-ci puisse intégrer dans la palette de ses possibles, le théâtre ou plus
largement la culture.
- L'unité d'action et les acteurs
Qu'entendons nous par le mot "professionnel", qui, comme tous les mots à tiroir, nécessitent
une redéfinition subjective. Ce que nous étendons ici par le mot "professionnel" c'est que
l'action dans laquelle nous nous engageons, s'inscrive dans le cadre de notre profession,
bien évidemment dans celui de nos compétences mais aussi et surtout dans celui, de nos
exigences, de nos vigilances.
Être vigilant à ne pas tomber dans une séduction qui consisterait à confondre, "besoin vital
d'expression" et "talent" et qui nous conduirai à mettre le public en danger en lui disant :
"Nous allons faire de vous des acteurs".
L'objectif de cette action n'est pas que le jeune devienne "comédien", mais qu'il ne considère
plus la culture comme un ennemi, un bastion inaccessible. Qu'il puisse l'intégrer dans la
palette de ses possibles en l'ayant appréhendé avec l'exigence d'un professionnel.
Que le jeune soit encadré par des professionnels de la culture, valide le fait qu'il s'inscrive
dans une activité culturelle "pour de vrai".
La conjugaison, "Culture Social", prend ici tout son sens, parce qu'elle permet à chacun de
jouer son rôle, parce qu'elle évite la confusion des rôles. Cette conjugaison nous permet à
nous intervenants culturels, de rester dans le cadre de nos compétences et de nos
fonctions.
Lorsque nous travaillons avec un jeune de la Mission Locale, nous faisons notre métier, nous
ne sommes rien d'autre que des auteurs, des metteurs en scène ou des comédiens.
Cette conjugaison, "Culture-Social", donne tout son sens au mot collaboration. C'est
précisément parce que nous travaillons en collaboration avec des professionnels du social qui
sont capables de s'approprier, d'évaluer l'évolution du jeune, dans le cadre de l'activité
culturelle et de la convertir pour la réintégrer dans sa réalité sociale, que nous pouvons rester
auteurs, metteurs en scène, comédiens et c'est précisément parce que nous pouvons le
rester, que lorsque le jeune passe la porte de l'atelier, il n'est plus "un public spécifique" il
devient "un acteur citoyen de sa ville".
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- Conclusion
Le bilan de cette action est un bilan positif dans le sens où il constitue une étape
fondamentale de la conjugaison "Culture-Social".
Aujourd'hui à la fin de cette première étape, nous pouvons considérer comme acquis, le fait que pour
les jeunes ayant participé à cette action, la culture ou du moins le théâtre ne soit plus un ennemi
élitiste et inaccessible et que pour les acteurs sociaux ayant collaboré à cette action, la culture ou du
moins le théâtre ne soit plus une nébuleuse floue et impalpable.
Pour les jeunes avec lesquels nous avons travaillé, cette étape constitue "un droit", le droit
d'avoir envie de faire du théâtre, de l'écrire et de l'exprimer sans se sentir coupable ou ridicule.
D'aucuns pourront penser qu'il s'agit là d'une petite victoire, moi je dirais plutôt, qu'il s'agit là
d'un acte fondateur.
L'expression de l'envie, c'est le début du possible. L'expression de l’envie, c'est peut-être un jour
pouvoir être en capacité de choisir. Choisir, c'est agir, agir, c'est être acteur. Être acteur, c'est avoir
confiance en soi, conscience de soi. Avoir confiance en soi, c'est se donner les moyens.
Aujourd'hui à la fin de cette première étape nous pouvons considérer comme acquis le fait que pour
les acteurs sociaux, le théâtre, plus largement la culture, peut constituer un outil de d'évaluation du
"savoir être".
Nous avons écrit ensemble la première lettre de cette conjugaison Culture - Social, cette première
lettre, ouvre une notion de possibles, elle constitue une étape fondatrice. Cette première lettre est le
début d'un alphabet que nous devons constituer. Un alphabet commun, que nous devons élaborer
dans une collaboration plus étroite encore.
Il apparaît nécessaire, tant pour les jeunes que pour les acteurs sociaux, que cette action ne
soit pas un coup d'épée dans l'eau.
Il apparaît nécessaire, que nous puissions ensemble, en inscrivant cette action fondatrice
dans la durée, permettre que les jeunes en prennent possession et l'intègrent de façon
évidente et autonome dans leur palette de leurs possibles, pour qu'ils puissent avoir envie
d'une activité culturelle sans auto censure.
Il apparaît nécessaire, que nous puissions ensemble, en inscrivant cette action fondatrice
dans la durée, permettre aux professionnels de nos corporations respectives, d'intégrer cette
conjugaison Culture et Social, comme un outil, un lien d'évidence.
Pour conclure, j'ajouterai que pour que cette pérennisation soit solide et durable, il me paraît
nécessaire, que nous nous interrogions ensemble à savoir comment, nous pourrions intégrer
cette conjugaison, Culture - Social, dans la formation des professionnels qui seront demain,
acteurs de nos corporations.
Élie Briceno
Cie Artizans
Résidence Cie ARTIZANS
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La MJC de RODEZ et la Compagnie ARTIZANS
Remercient pour leur soutien
La Ville de RODEZ et les services municipaux
La Communauté d’agglomération du Grand RODEZ et les communes de
Ste Radegonde, de Luc-la-Primaube, de Druelle, de Sébazac et d’Onet-le-Château
Le Ministère de la Culture et de la Communication
–Direction Régionale des Affaires Culturelles de Midi-PyrénéesLe Ministère du travail, de la formation professionnelle et de la cohésion
sociale
La Région Midi-Pyrénées
Ainsi que l’ensemble des partenaires locaux associés au projet pour leur
collaboration et leur engagement.
Le Centre Communal d’Action Sociale
Et les maisons de retraite de Saint-Cyrice et de Bon Accueil
Les membres du CLSPD du Grand Rodez
La Mission Locale Départementale des Jeunes
La Mission Départementale de la Culture
L’association Elanvis
Le théâtre des Anneaux
Les écoles primaires de Calcomier et de Flaugergues
Le lycée François d’Estaing
le personnel de la MJC de RODEZ
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ANNEXE CLSPD
BILAN STAGE ANIMATEURS DE LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION
AVEC ARTIZANS
Document réalisé par les animateurs des structures jeunesse des quartiers
Rappels
Lieu : gîte de Nauviale
Dates : 18,19 et 20 janvier 2006
Participants : -compagnie Artizans
-animateurs
El Yacoubi Mohamed
Gimalac Boris
Julien François
Rhayat Malika
Gaha Hicham
Jeantet Lilian
Savy Nicolas
Francas Onet le Château
Mairie du Monastère
Mairie d’Olemps
Mairie de Rodez
‘’
‘’
‘’
Rappel des objectifs
-Réaliser un travail de sensibilisation aux outils culturels dans la pratique
quotidienne des animateurs par le biais de stages.
-Appropriation d’un alphabet commun entre les artistes et les animateurs
-Organiser des rencontres sur le terrain entre jeunes, animateurs et artistes pour
mettre en place des projets qui devront perdurer au delà de la résidence.
Bilan qualitatif
A l’issue du stage les animateurs ont eu une vision plus claire de ce qu’ils pouvaient proposer
aux jeunes.
Aucun animateur n’avait à ce jour participé à ce type de stage et avaient une vision assez
élitiste des activités d’expression théâtrale. Ils ont pu constater que tout dépendait de la façon
de présenter et de mener l’action.
L’implication de chacun fut très positive et bénéfique pour chacun. En effet les animateurs se
sont aperçus de toutes les choses que l’on peut exprimer au travers d’une activité culturelle.
Il semble que nous ayons réussi à mettre en place « l’alphabet commun » pour poursuivre le
projet avec les jeunes.
De plus le stage a permis aux différents acteurs de mieux se connaître, d’échanger sur leurs
pratiques et créer au sein du groupe des solidarités notamment pour un meilleur travail en
réseau et briser l’isolement des animateurs qui sont seul sur le terrain.
Conclusions et perspectives
De l’avis de tous, le stage a été positif, enrichissant et motivant pour la suite, tous les
animateurs souhaiteraient renouveler l’expérience.
De plus il a été décidé de mettre en place un stage avec les jeunes en internat qui leur
permettra de découvrir cette activité, de les sensibiliser au projet et de participer à la
construction d’une action.
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ANNEXE CLSPD
BILAN STAGE D’EXPRESSION A BEZONNES
Document réalisé par les animateurs des structures jeunesse des quartiers
Rappels
Lieu : Couvent de Chantemerle a Bezonnes
Dates : 1,2 et 3 mars 2006
Participants : -compagnie Artizans
-Animateurs des structures de Rodez, du Monastère et d’Onet le châteaux
-16 jeunes dont 6 de Rodez, 4 d’Onet le Châteaux et 6 du monastère
Rappel des objectifs :
Suite au stage effectué par les animateurs il a été décidé de mettre en place un stage
d’expression de trois jours en internat.
-Organiser un regroupement inter structurel
-sensibiliser les jeunes aux pratiques culturelles
-Débuter la mise en place d’actions dont la suite se fera sur les quartiers
-Créer des solidarités entre les jeunes des différents quartiers
- mettre en place des activités de pleine nature pour défouler les jeunes.
Bilan qualitatif :
Le stage a été difficile à mettre en route, certains jeunes étaient réfractaires aux propositions
qui leurs étaient faites et n’étaient pas du tout sensibiliser aux activités d’expressions.
Néanmoins après un recadrage et une réflexion commune entre animateurs, artistes et jeunes
et une redéfinition des activités et du but à atteindre, les jeunes ont adhéré à la proposition et
se sont investis dans le projet. Les plus réfractaires se sont révélés être ceux qui avaient le
plus de choses à exprimer.
Les activités de pleine nature ont pu être mises en place malgré le mauvais temps.
Conclusion et perspectives :
Le bilan du séjour est positif malgré quelques difficultés à sa mise en route. En effet il fut
difficile en amont de l’action de faire adhérer certains jeunes au projet et à ce type de
pratiques. Mais avec du temps et une implication de tous, nous réussirons à faire de belles
choses.
A l’issue du séjour il a été décidé de recentrer les interventions de la compagnie Artizans sur
les structures pour un meilleur travail de proximité et que chaque structure puisse développer
son projet.
Il est important d’inscrire l’ensemble de nos projets sur la durée et qu’une collaboration
étendue dans le temps avec Artizans nous semble souhaitable.
Prochainement des dates de rencontres seront fixées pour poursuivre les travaux.
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ANNEXE MISSION LOCALE
BILAN DE L’ACTION FIPJ
« Du JE au Jeu, regards croisés »
Mission Locale Départementale- Compagnie ARTIZANS- MJC
Document réalisé par les équipes de la Mission locale
RAPPEL DE L’ORIGINE DU PROJET :
Cette action est née de la volonté partagée entre la Mission Locale, acteur de l’insertion
sociale et professionnelle et la MJC de construire et d’expérimenter un partenariat
nouveau autour de l’accès à la culture pour une population de jeunes en insertion.
Grâce au financement du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Jeunes instauré
dans le cadre de la loi de Cohésion Sociale, un groupe de jeunes de la Mission Locale a pu
bénéficier d’une action leur permettant de s’inscrire dans des Ateliers (individuels et
collectifs) d’Ecriture et d’Expression. L’inscription de cette action s’est située en lien
étroit avec la mise en place d’une Résidence d’Artistes initiée par la MJC de Rodez avec
une Compagnie originaire d’Avignon : la Compagnie ARTIZANS.
Les collaborations développées entre la MJC, la Compagnie ARTIZANS et la Mission
locale Départementale, ont permis de mener une réflexion autour de l’intérêt de réaliser
une action en direction des publics inscrits dans des parcours d’insertion sociale et
professionnelle suivis par la Mission Locale. L’analyse partagée des besoins des jeunes et
d’une réponse « culturelle » adaptée à imaginer, ont contribué à construire le contenu du
projet.
Les objectifs du projet, pour chacun des acteurs –Mission locale, MJC et la Compagnie
ARTIZANS- ont ainsi visé à réaliser une action qui permette de travailler autours des
savoirs être, de l’estime de soi, qui contribue à lever les freins relationnels pour
faciliter l’inscription des jeunes dans leur parcours d’insertion et rende accessible pour
ce public l’expression culturelle.
DUREE DE L’ACTION :
Septembre 2005 à mars 2006
Résidence Cie ARTIZANS
MJC RODEZ 2005 2006
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1 - LE PUBLIC CONCERNE PAR L’ACTION :
Un premier repérage des jeunes potentiellement intéressés par la démarche a été
engagé par l’équipe de la Mission Locale de Rodez entre juin et septembre 2005.
Par la suite, des entretiens individuels entre la Compagnie Artizans, les jeunes
sensibilisés et les conseillères de la Mission Locale se sont déroulés en septembre afin
de présenter l’action et ses objectifs et évaluer le degré d’adhésion des jeunes.
22 jeunes ont été vus lors de ces entretiens.
CARACTERISTIQUES DES JEUNES :
AGE :
16 – 17 ans
1
18 – 21 ans
13
22 – 25 ans
7
26 ans et +
1
NIVEAUX DE QUALIFICATION :
Niveau VI
1
Niveau V bis
5
Niveau V
9
Niveau IV
7
Niveau > IV
0
PROGRAMME :
CIVIS VI-Vb
2
CIVIS V-IV
8
Femmes
13
Hommes
9
SEXE :
SITUATION PROFESSIONNELLE :
Demandeur d’emploi
11
Résidence Cie ARTIZANS
Emploi
10 dont 7 en contrat CDD et
CAE confondus
Scolaire
1
MJC RODEZ 2005 2006
22
MOTIF DU RELAIS SUR L’ACTION :
14 jeunes se sont vus proposés l’action Artizans pour travailler autour de la confiance en
soi autour des savoirs être.
8 jeunes se sont vus proposés l’action Artizans pour découvrir, explorer et approfondir
leurs connaissances ou intérêt de l’univers artistique et culturel.
Ces données permettent –en première analyse- de pointer l’intérêt certain des jeunes
pour la démarche. Tant au niveau du volume important (22) de jeunes à s’être « saisis »
de l’opportunité de rencontrer le metteur en scène et la comédienne de la Compagnie
ARTIZANS pour envisager d’intégrer l’action que de la dynamique enclenchée pour
chacun autour d’une ouverture vers un espace « singulier » et complémentaire à leur
inscription dans des parcours d’accompagnement réalisés avec la Mission Locale.
Pour les professionnels de la Mission Locale, il a véritablement été établi que la
démarche « accrochait » les jeunes, correspondait à une réelle attente pour certains et
pouvait être une passerelle aux démarches d’insertion engagées. On peut observer que
presque 2/3 des jeunes ont été relayés vers l’action pour travailler autour des freins
relationnels et que les supports culturels (jeu de rôle et d’écriture) utilisés se sont
révélés réellement moteurs pour l’adhésion des jeunes.
Résidence Cie ARTIZANS
MJC RODEZ 2005 2006
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2 - JEUNES PRESENTS SUR L’ACTION.
11 jeunes ont effectivement intégré la démarche.
CARACTERISTIQUES DES JEUNES :
AGE :
16 – 17 ans
1
18 – 21 ans
4
22 – 25 ans
6
26 ans et +
0
NIVEAUX DE QUALIFICATION :
Niveau VI
1
Niveau V bis
0
Niveau V
6
Niveau IV
4
Niveau > IV
0
PROGRAMME :
CIVIS Renforcé
0
CIVIS Normal
6
Femmes
7
Hommes
4
SEXE :
SITUATION PROFESSIONNELLE DE DEPART :
Demandeur d’emploi
8
Emploi CDD, CAE
3
SITUATION PROFESSIONNELLE INTERMEDIAIRE : (après 4 mois d’inscription dans
la démarche)
Emploi (CDD, CAE)
4
Stage Région
3
Maternité
1
Demandeur d’emploi
3
SITUATION PROFESSIONNELLE EN FIN D’ACTION : (après 7 mois d’inscription dans
la démarche)
Emploi (CDD, CAE,
CNE)
4
Abandons
Maternité
Demandeur d’emploi
2
1
4
MOTIF DU RELAIS SUR L’ACTION :
Résidence Cie ARTIZANS
MJC RODEZ 2005 2006
24
7 jeunes se sont vus proposés l’action Artizans pour travailler autour de la confiance en
soi (soit une large majorité).
4 jeunes se sont vus proposés l’action Artizans pour découvrir, explorer approfondir
leurs connaissances et intérêt pour ce secteur.
L’analyse des éléments relatifs aux profils des jeunes ayant intégré la démarche dans la
durée, fait apparaître que la moitié des jeunes – initialement intéressés- ont poursuivi
l’action. Constat positif lorsque l’on analyse que la majorité des 11 jeunes à ne pas avoir
poursuivi dans l’action, ont invoqué leur difficulté à concilier leur situation
professionnelle (emploi ou formation) à leur inscription dans la démarche et que le reste
des jeunes n’a pas souhaité adhéré, dans la durée, à cette action. On peut observer, en
effet, que la situation professionnelle des jeunes inscrits sur l’action –au départ-, est
essentiellement non professionnelle, facilitant ainsi leur inscription dans le démarrage
de la démarche et traduisant aussi une volonté forte , pour les jeunes, d’être soutenus
dans leur parcours d’insertion. Mais aussi d’investir un espace « autre », « propre » à
chacun qui offre la possibilité de s’exprimer.
En fin d’action, on observe une évolution positive de la situation professionnelle des 11
jeunes avec une inscription, en cours d’action, pour 4 jeunes, dans un parcours d’emploi
et de formation. Evolution difficilement mesurable au niveau de l’impact direct de
l’action sur la situation professionnelle des jeunes bénéficiaires, par contre on peut
observer la mise en dynamique certaine des jeunes dans leur inscription dans le parcours
d’insertion. 6 jeunes ont contractualisé un accompagnement dans le cadre du Programme
CIVIS.
Dans le travail d’accompagnement de ces jeunes, on constate aussi l’intérêt pour
certains, à s’impliquer dans une démarche qui les valorise et leur laisse « la place » de
s’inscrire dans un groupe.
L’Atelier Collectif Théâtre a véritablement permis aux jeunes de se rencontrer, se
reconnaître, développer un sentiment d’appartenance entre jeunes femmes et garçons.
L’Atelier a favorisé la capacité de chacun à être « soi » au sein du groupe et amené
chacun à dépasser ses appréhensions, sa timidité, son manque de confiance.
Concrètement, les jeunes ont été en capacité de monter sur une scène, se mettre en
situation dans des « jeux de rôle », se « regarder », « voir les autres » et partager
ensembles une inscription dans le Théâtre.
Accompagnés par le metteur en scène et la comédienne, ils ont été en capacité de se
faire confiance et de gagner en confiance, acceptant d’ouvrir l’Atelier au regard des
professionnels de la Mission Locale.
L’Atelier Individuel centré sur l’Ecriture, a également permis de développer la capacité
de certains jeunes à dépasser leurs difficultés autour de l’écrit (non maîtrise des
savoirs de base) et à vouloir utiliser les mots pour créer des productions individuelles.
Chacun des jeunes intéressés a choisi son propre support : écriture d’un scénario,
écriture d’une nouvelle, création d’un jeu de société, d’une exposition de photographies,
d’une plaquette de communication…
En lien étroit avec le metteur en scène et la comédienne dans la construction des
supports et dans l’exigence artistique demandée. Les jeunes exprimant le souhait de
« montrer » leurs productions et qu’elles puissent être valorisées.
Résidence Cie ARTIZANS
MJC RODEZ 2005 2006
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La communication autour de cette action et avec l’ensemble des jeunes est programmée
en mai 2006 dans le cadre de la clôture de la Résidence d’Artistes.
CONCLUSION :
L’inscription des jeunes dans la démarche et leur adhésion aux Ateliers d’Ecriture et
d’Expression constituent une dynamique réellement importante dans la construction de
leur parcours. Même si pour certains jeunes, l’inscription dans l’action s’est faite dans la
durée, on constate qu’ils sont en demande et que le calendrier de l’action (7 mois)
permet une plus grande latitude et rend possible leur adhésion à moment donné.
Cette action a été également un moyen –pour les professionnels- d’enrichir leur
connaissance sur les capacités d’un jeune et sur la vision du jeune qu’ils accompagnent.
Autant d’éléments qui attestent l’intérêt d’intégrer –dans la durée- la dimension
culturelle dans les réponses à mobiliser pour accompagner les jeunes dans leur parcours
d’insertion sociale et professionnelle. Parce que cette réponse peut être complémentaire
et Ressource pour travailler à lever certains freins dans les trajectoires des jeunes et
parce qu’elle est –pour certains- véritablement investie comme le moyen de gagner en
reconnaissance et en estime de soi.
PAROLES DES JEUNES :
Dans le cadre du bilan de l’action, nous avons interrogé les jeunes sur l’évaluation qu’ils
faisaient eux-mêmes de leur participation à la démarche et avons souhaité retraduire
leurs paroles :
Safaa : « …sur cette action, je me suis sentie chez moi… ».
Stéphane : «...me sens plus ouvert, moins timide, je parle mieux et j’arrive à exprimer ce
que je ressens…je m’exprime mieux devant un employeur… ».
Aurélie : « … même si c’est difficile pour moi (de participer aux ateliers collectifs avec
les autres) je veux continuer l’action… ».
Béatrice : « …j’ai beaucoup aimé la participation aux ateliers collectifs, me sens moins
timide, me sens plus à l’aise… ».
Aurélie : « …me suis surprise à monter sur scène… ».
Mathieu : « …suis content d’y être arrivé, je prends confiance en moi et me plais dans
l’atelier individuel (écriture d’un scénario) et dans les jeux de rôle… ».
Sylvain : « …cela me permet d’avoir des copains, de sortir, s’ouvrir et m’évader, alors
qu’avant j’allais seul ou avec mes parents…Au départ, j’étais timide et maintenant c’est
mieux… ».
Elodie : « …c’est un pas en avant en plus…J’avançais, je reculais…Je voulais changer par
rapport à ma timidité, dans mes relations aux autres, peut être que j’ai un peu
avancé...Je me rabaisse tout le temps de toute façon… ».
Magali : « …l’atelier collectif est une bonne façon pour s’exprimer et ça aide pour les
gens timides pour faire des entretiens d’embauche. Dommage qu’il n’y ait pas eu de
planning plus fixe pour pouvoir s’organiser et faire plus d’atelier Théâtre… ».
ANNEXE CIE DE THEATRE AMATEUR
Le Théâtre des Anneaux
Bilan ateliers de travail avec la Compagnie ARTIZANS
Résidence Cie ARTIZANS
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Document réalisé par le Président Christian TOUZE
Je souhaite, au nom de la compagnie le Théâtre des Anneaux, et au terme de
nos travaux, faire état du bénéfice des stages de travail avec la compagnie
Artizans qui se sont déroulés dans votre structure.
Ces stages, au nombre de cinq, se sont étendus durant la période de décembre
2005à avril 2006.
L'axe général de travail choisi a été : de l'écrit à la scène. Celui-ci a consisté plus
précisément et pour chaque membre de notre groupe à produire des textes de sa
propre composition et à les restituer sur la scène, sous l'oeil avisé et talentueux
de l'auteur et metteur en scène Elie Briceno. Outre la filiation évidente de
l'appréhension des valeurs communes de la mise en scène de ces textes, il est
apparu extrêmement didactique de croiser ceux-ci, y compris ceux qui n'avaient
pas de corrélation à priori entre eux, pour révéler une autre expression qui
consiste à donner à entendre ceux qui n'est pas écrit. Et c'est bien là que jaillit
toute la verve créatrice et sensitive d'Elie Briceno. Il a pu être constaté de
manière évidente l'intérêt marqué pour ces efforts par tous les membres de la
compagnie des Anneaux ainsi que l'enthousiasme sans faille qu'ont su insuffler
Elie et Isabel, par leur « science », leurs personnalités magnétiques et leurs
grandes valeurs humaines.
Nous savions que cette approche-là du théâtre n'était pas si répandue que cela
et mesurons combien cette rencontre est précieuse et rare pour une compagnie
comme la nôtre et qu'elle revêt une extraordinaire opportunité dans le fait qu'elle
ait eût lieu à Rodez. Elle est un encouragement et une confirmation à poursuivre
notre aventure artistique telle que nous l’avons toujours conçu.
Plus largement, nous avons suivi avec beaucoup d'intérêt les créations et travaux
de la compagnie Artizans au cœur de la communauté d'agglomération du Grand
Rodez et sommes très sensibles aux valeurs artistiques et humaines que celle-ci
a si humblement et brillamment incarné. Je suis intimement persuadé que les
fruits de cette résidence se cueilleront longtemps encore après son terme
tellement celle-ci a touché aux « fondamentaux » du Théâtre. Cette résidence de
création qui d'ailleurs transcende l'aspect purement artistique des choses et
donne à la créativité une accessibilité insoupçonnée pour beaucoup est à nos
yeux un cadeau précieux que nous ont offert tous les acteurs de son choix et
organisation. Merci.
Un voeu ?
Une pièce d'Elie Briceno pour les Anneaux.
Le Théâtre des Anneaux
Le Président
Christian Touzé
Le Théâtre des Anneaux Bajaguet 12850 Sainte Radegonde
Tél. /Fax 05 65 78 32 52 Courriel [email protected]
A Bruno HOULES
Directeur de la MJC de Rodez
Rodez, le 18 avril 2006
Résidence Cie ARTIZANS
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